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Pascal AUMÂSSON Rapport scientifique de fouille Bois de la Saudrais 35.Paneé. . Enceinte médiévale de la fin du ZEII° siècle. campagne d'Août 1978

Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

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Pascal AUMÂSSON

Rapport s c i e n t i f i q u e de f o u i l l e

Bois de l a Saudrais

35.Paneé.

. Enceinte médiévale de l a f i n du ZEII° siècle.

campagne d'Août 1978

Page 2: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Pascal AUMASSON.

Rapport s c i e n t i f i q u e sur l a f o u i l l e de l'enceinte

médiévale du bois de l a Saudrais ,commune de Pancé( 35)

(Campagne de l'été 1978)

i

Dés 1964, M.Delamaire, résidant de l a commune de Pancé p u b l i a i t dans l e s

b u l l e t i n s de l a société archéologique du département d ' I l l e et V i l a i n e , un plan

succlnt d'un ensemble de pet i t e s f o r t i f i c a t i o n s de t a i l l e modeste à l'extrémité

septentrionale du bois de l a Saudrais, propriété de M.declos de l a Fonchais,

également propriétaire de l'ensemble du s i t e touristique du Tertre y r i s , également

nommé l a halte du volcan.

Au s u j e t de l'enceinte , l'inventeur du s i t e formulait plusieurs hypothèses

audacieuses qui méritaient d'être observés avec plus de détail et.de méthode.

I i i d e n t i f i a i t l'enceinte c i r c u l a i r e à un camp celtique datant du règne

de Salomon ( 857-874)

I l a j o u t a i t : " . . . i l y a tout l i e u de penser que l e rempart habituel était

composé d'une barricade de pieux...." Le cantonnât, apparaît comme une construction

antérieure au X I I 0 siècle, même s i l e DONJON de pier r e fut une construction f a i t e .

pprès coup "

Page 3: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Les fouilles entreprises avec l'autorisation de monsieur le directeur des antiquités

historiques de Bretagne et l'aide financière-de son service ainsi qu'une aide j|

substancielle du département d ' I l l e et Vilaine, se déroulèrent en Août 1977.

l'équipe de f o u i l l e comprenait Mk.AUMASSON,HOUEIX.BOURDAIS.DESPRIET.

MERRET.LEROUX.LENGLET, MMes AUMASS0N.CUIHAIRE.LEBORGNE.MARTIN.BAGOT. ainsi que MMGAPÎT

COURAUD, melle Vitu.

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L'intervention du moi£ d'Août 1978,avait pour but d'établir dans quelle

mesure cette modeste enceinte c i r c u l a i r e , a v i t pu être bâtie avec des structures

en pierres décelables.

Elle comprenait 3 missions principales:

.Relevé méthodique de l'enceinte, d'un point de vue topographiquej.

.Coupe s t r a t i graphique à traversées fossé es et l'enceinte.

. Fouille méthodique de l a moitié Nord.

Page 5: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I . L'enceinte.

De forme circulaire, cette enceinte est entourée de fosses,et se caractérise par l a

modestie de ses dimensions. En effet, le diamètre intérieur n'excède pas 24Jm dans l a i

p l u s grande dimensioni Nord-Sud), et l a profondeur des fosses ne dupasse en aucun

p o i n t - m.

Quelques formes de talus se discernent à l a circonférence, mais l a f o u i l l e a montré

que c e t t e enceinte ne comporte pas de levée de terre proprement dite ', mais au

contraire q u ' e l l e fut cerase d'une courtine maçonnée. ( c f . p i l i - )

L'entrée p r i n c i p a l e au sud, semble marquée au sol par une plate forme qui se prolonge 1 I

à travers l e fossé à. l a manière d'une chaussée antique.

Elle est occupée par des vestiges de pierres, très apparents, qui n'ont pas encore été

fouillés.Us rendent très délicat l e relevé topographique précis de ce sectemr qui

devra a t t e n d r e un dégagement ultérieur. Mais i l semble qu'une f o u i l l e soit i c i

assurément très promeneuse , car les formes apparentes suggereità.'idee d'une porte f o r t i ­

fiée.

. Coupe Nord Sud des fossés. ( cf 'Planche Tlffe)

1 Pratiquée sur une l a r g e u r de 10 m c e t t e coupe permit un examen, des fossés et du

i b o u r r e l e t de l ' e n c e i n t e sur une profondeur d'un peu plus de 2m.

En portant du fond des trenchees, vers l e sommet de le plate forme, on note la j

i succession strs tigraphiqee suivante:

1°)Au dessus de la roche en place, une nappe continue d'argile tassée

parsemée de noyaux de kaolin. File' comporte quelques nodules , q u i s'apparentent à

des concrétions f e r r e u s e s , dispersés très largement, mais q u i sont en nombre très

supérieur su sein de l a couche supérieure.

"°).Une couche d ' a r g i l e jaune tassée de p o s i t i o n h o r i z o n t a l e e t d'épais

seur constante, 10 cm, au m i l i e u de l a q u e l l e on repère une très grande quantité uo ••••! t i f s nodul e;? de fer les plaques i.nchi t re et I , * analyse

pétcographiqoe réalisée par M Gibt e t MjMonn ver >. révélé un do&a$e négat i f du

phosphore e t un t e s t ,par contre p o s i t i f , du mange-nèse. Ces dosages e t l'aspect

Page 6: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

B u sol indiquent un sol à gley. I l s'agit d'un s o l caractéristique* des endroits très WTt * i ¡ : !

i - i • s y

humides et des parties topographiquement basses et mal drainées dont l'excès d'eau tjend

l'a'renforcer l'imperméabilité déjà sensible.

Mes sonflnges , par carotage de Sols pour l e s travaux de drainage agricole à l'e|xtré_>

Imité du bois, ont révélés superficiellement jégalement des traces de s o l s à gley.

•\Jkdensité notoire d'argile gleyifiée à ce niveau et au contraire

.l'éparpillement des concrétions de f e r et de manganèse dans l e s couches inférieures,

confèrent à ce sol l e rôle de t e r r a i n naturel s u p e r f i c i e l , i l s'agit dans ce secteur

§,.du bois du sol f o r e s t i e r .

3°)Un amas hétérogène d'argile très sèche et pulvérulente de pendage

"inverse de part et d'rutre du fossé, mais de pendage convergent. Ce niveau est recouvert

de moelleons de grès provenant de l'¿boulement des structures maçonnées supérieures.

I l s'agit là de l a pente o r i g i n e l l e de l a douve. |

A0) l'humus f o r e s t i e r .

6°) Des éboulis d'ardoise de t o i t u r e et de grès.

Cette section f a i t donc appar.-.-itre'nettement l e s couches natu r e l l e s du s i t e et l e u r a l ­

tération.

i k est aussi évident que l'escarpe et l a contrescarpe ont été formées au détriment du,

niveau d'argile à gley. L'examen dét; illé de l a t e r r e qui. est au dessus du niveau de

gley, indique q u ' i l y existe aussi des traces de gl édification, li a i s l'éparpillement 1 des

concrétions et l a n-ture de 1 ' •. rgile^Lndique t e r r e apportée an dessus du sol

f o r e s t i e r provient des niveaux i n f r i e u r s . Do plus , e l l e ne fut j e t t ' e nue vers 1^

rebord interne des fosáéí ' .Mais l a coupe montre bien, d'autre part, que cette t e r r e ;

ne forme pas une levée de terre très structurée, mais s'apparente plutôt a un dêpbtj

u t i l e pour a s s o i r l e s constructions de l'enceinte.

Page 7: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I l ; Les structures maconn es.

L'ensemble ces matériaux décelés, sont en roche dure, issues de f p M l l e s géologiques

l o c a l e s , dons l e s t e r r a i n s gréseux et l e s affleurements de quartzite.Quelques alignements

.de s c h i s t e s se repèrent , en alternance fcveci l e s grès, dans 1'appareillage des murs,;

m ' I principalement l'embrasure des fenêtres, mais cela est peu de chose. Pur contre

l a coupe stratigraphique a montré des dépôts massifs de d a l l e s de s c h i s t e assez épais

dont nous reparlerons.

I^e^âtàment.

Le mur nord s une orientation de 110° °uest et est ép<is de 80 cm.A 1,90 m de l'angé

i t • • ' • } i ' i

N.O formée ave<^Le mur ouest, Le mur Ouest à une orientation de ¿0° Ouest, son

épaisseur est ausi de 80 cm. A 2 m de l'angle N.O une embrasure se dessine dans l'épaie-

seur du mur, formant une ouverture qui a l a forme d'un v, en plan. L'évasement donné

sur l'intérieur du mur. ( Voir ph A )L'ouverture l a plus large est de 70 cm,de j

même que l a profondeur.

L'él vation du mur, du sol nivelé jaqq'à l a hauteur d'arrasement, qui t a i l l e cette fenêtre

e s t de 50 cm. !|

Près de l a 2 ° niche, l e mur a une épaisseur égale à 1m. La largeur de l'embrasure e s t t

- , •

là de 80 cm, sa profondeur de 90 cm. Son é l vation est de 50 cm . L'entablement est à

50 cm du nivellement.Si l a ppécédente ouverture pr. s e n t a i t un appareillage de grès ef de

s c h i s t e s alternés, c e l u i c i n'en a pas.

f i . :*é

A hauteur même de l'ouverture, un contrefort prend naissance; et s'étend •• u delà du

mur vers l e Word, sur une longueur de 3,10 m. I l ne subsiste que sur un seul l i t de

pier r e s . Son épaisseur maximum n'excède pas un mètre. Le mur goutterai ne mesure

i c i que 90cm de large.

Sur l e parement est, une i n i l e x i o n de l'appareillage, au morne endroit que l e contrefort

sur l e parement ouest.Ce point ou l'appareillage retrouve Lin aspect normal, est à

1,35 m de l'angle sud ouest.La largeur de cette i n f l e x i o n est de 30 cm. à s u i t e ; l e

mur mesure 1 m d'épaisseur et présente une 3 ° ouverture à 2 embrasures ppposées dont l e

Page 8: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

plan est un x symétrique. La largeur de cette échancrure est de 60 cm.

Le mue sud qui s'avère être !un mur de refend est entièrement efjfondrÉ

flrujr! l e coté du parement Nord, mais est encore très bien appareillé coté sud ( Photo j | | )

A sa jonction avec l e mur est, i l mesure 70 cm d*. paisseur. Sa longueur totale e s t de

1,210 m Son orientation est de 115° ouest. I l détermine au s o l , line pièce longue de ;

4»30 m et large de : ,15m.

^e mur sud au pignon, est large de 90 cm. Son orientation est de 75°i

pour une hauteur de 80 cm.

Le mur goutterot est, pour sa paît n'apparaît que sur 1. ou 2 l i t s de,

p i e r r e . Large de 90 cm, i l est orienté 15° ouest.

est

Nous disposons donc d' un plan d'ensemble d'une vsìtpe bâtisse rectangu­

l a i r e dont l e s t r a i t s sont l e s suivant^:

. Pas de fondation.

.Mur ouest ajouré de 3 fenêtres.

. Grande rusticité de construction.

. Aucune trace de foyer r

La f o u i l l e ffept sol même de ce bâtiment a permis de compléter en détail l e plan de.s

aménagements. Kn e f f e t , un cani venu de section rectangulaire d i v i s e l a construction

en. 2' selon 1 ' orientation est-ouest. Ce canal est compose pair parements de grès et de

quartaites alignes e tre un vide de 30 à 50 cmV Ces parements qui encadrent l e canal

proprement .dit, sont fichés en t e r r e au sein de l ' a r g i l e g l e y i f i e e .

Ce canal ne t.averse pas l e bâtiment dès l'aplomb du mur occidental. I l débute subi­

tement à 3,50 m du mur de refend; Après un tracé r e c t i l i g n e de 3 m , l e canal v o i t

confluer un M i t r e caniveau perpend ' ou i n i .re .'long de 1 , 5 0 m ••.«••nna«U":-ui- l e seui] du

bâtiment ara nagé dans l e mur ofct.De la , 11 se prolonge sur une distance d-! 5 m

jusqu'au fosse, tout en franchi s.sânt l e mur pignon nord par une &ehançrure parfaitement

nmenag e. I l reste cependant d i f f i c i l e de s peci f i e r pu'11 s'agit d'ut, s e u i l , ta,

maçonnerie est trop endommagée pour qu'il aoit permis de conclure en Ce sens.

Page 9: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

matérialisé par un so l à gley.

Le canal passe sous l a courtine est ce qui indique qu'elle l u i est antérieure. ?fy. ?>j

L'ensemble ce ce canal est recouvert par un dallage en p a l i s de sc h i s t e s

horizontaux, strictement alignes sur l'axe de l a saignée qu'elle recouvre.

" quelle.était l a fonction de ce canal?

i Nous avons établi plus haut que l a nature pédologique du niveau d'oc-

: supation.traduit un excès d'humidité constant

El s ' a g i s s a i t d 'un sol capable de suinter en permanence pendant l e s saisons humides.

. On ne peut non plus ignorer que l ' h i v e r , l'intérieur de l'enceinte

c o n s t i t u a i t une zone d'eau stagnante incapable ; de s'évaporer ou de s'écouler e l l e même.

d'où vraisemblabîment l a nécessité de construire un canal de .drainage à double fonction.

!

1°)Drainer l'humidité naturelle du s o l en col l e c t a n t l e ruisselement i • 1

par l e canal p r i n c i p a l .

2°)Canaliser l e s eaux p l u v i a l e s qui pouvaient stagner au milieu de

i 'enceinte.Entourée de courtines c e l l e s c i ne pouvait pas l a i s s e r de passage aux eaux

résiduelles. i

i l importe de pr c l s e r qu'à 60 km au sud de Rennes, on trouve de vieux habitats ruraux

: | U i offrent de t e l s canaux de drainage, a l l a n t chercher l'eau au pied des t o i t s en assurant

•'écoulement sous l'habitation, pour confluer au centre de l a cour.

Les cc^rtines.

Parfôllélément aux Z murs pignons s'étendent p e t i t s murets larges de ¡50 cm

u i se prolongent tout l e long du rebord de 1'enceinte . ¡1 s'agit de courtines.

Le canal de dr: i nage passe au dessous de la courtine nord.Cela indique une simultanéi-

b de construction.

La courtine sud n'a pas été- dégégé a hauteur du mur pignon. ParrcOntre

] 'e s pu être fouillée sur tout son t r a j e t dans 'h* secteur sud de la plate forme au contact

vec les foss s. :\t nous avons pu constater son extension tout l e long du rebord de

l'enceinte au sud.

Notons qu'au cours du dégagera en t de c e t t e c o u r t i n e , au Mord comme au

ad, les éboulis comportaient de grandes qu ntitéà d'ardoises percées mémo dans Les

<L< avations 1 eu plus «éloignées du bâtiment central fouillé. Cela indique cjuo cette courtine

Page 10: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

pouvait aussi s e r v i r de mur d'appui pour une toiture ce qui par conséquent s i g n i f i e que

î 1 i * d'autres murs l u i étaient parralléles, et formait l a base d'une !charpente portant e l l e

!

iisêmé ces ardoises. C'est donc là l ' i n d i c e que! d'autres constructions sont à trouver dans l " I i e s u r f a c e non fouillée de l'enceinte.

Page 11: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

111« La st r a t i g r a p h i e .

Plusieurs coupes ont pu être relevées à travers l e bâtiment.

. Au sud de l a surrace de f o u i l l e et du bâtiment, une coupe effectuée

su milieu de l a pièce dans l e sens Nord Sud (piCvuJ*. <b ) a permis de l i r e l a chronologie

r e l a t i v e de construction de cette p e t i t e pièce par rapport à l a longue pièce qui

l a borde.

t a coupe permet de distinguer de bas en hauts

1°)Un âiveau homogène d'argile tassée et pulvérulente

2°)Une couche d'èbculis de pierres et de schistes formant des ardoises

i

percées au sommet.

3°) Une couche de t e r r e végétale très épaisse.

La seconde couch^est commune au mur de refend et au mur pignon qu'elle recouvre

tous deux, f a r contre l a couche 1 qui s'adosse au mur de refend, passe très nettement I

au dessous du mur pignon sud, et l u i sert mêm^de base.Cela implique donc que l e mur de

réfsn'd est antérieur au mur pignon, et donc que cette pièce est un aménagement postérieur

à la construction du bâtiment p r i n c i p a l .

.Les coupes rc-alis es à travers l e bâtiment selon une or i e n t a t i o n -est ouest

contienne^ d'intéressantes informations.

>e haut en bas on distingue;

1°) Or;s couche d'humus.

2°)Un niveau d'éléments divers composé d ' a r g i l e , à laquelle se mêlent

d'épais éboulis de grès armoricains et de quartzite*? . S'y ajoutent des p a l i s de schistes

très épais qui n'ont aucun point commun avec les ardoises de t o i t u r e qui parsèment égale­

ment cette couche. Ces dalles de schistes s'apparentent au dallage de schiste qui

couvre l a canal de drainage. I l s'agit en E f f e t , de pierres assez grandes, larges de

40 à 50 cm et longue de 60 à 80 cm. Leur épaisseur est rarement inférieure à 5 cm.

Les ardoises de t o i t u r e quant à elles sont de section f i n e , 0,5cm ou 1cw>. , et pré­

sentent toutes^rri o r i f i c e logé dans l a p a r t i e supérieure.

.11 faut donc rechercher une autre explication que ce l l e d'un éboulis de t o i t u r e .

Page 12: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I l pourrait s'agir des vestiges d'un sol dallé, élevé au dessus de cette pièce. Dans

cette hypothèse, l a construction serait une construction à étage du type " f i r s t

floor h a l l " . Mais pour en avoir l a certitude, i l faudrait pouvoir retrouver queldue

trace d'un accès interne ou surtout externe. ! ' i ' I

Au sujet des ardoises de toit u r e , i l importe de noter que plusieurs ardoisés ; - ! taillées pour être posé en faitage de lignolet ont été retrouvées intactes. I l j

s'agit d 'ardoises taillées avec un épaulement dans l a partie supérieure, avec dans

l'axe de cet épaulement, une gorge à droite et à gauche. De cette façon, 2 ardoises

taillées de cette manière, pouvaient s'assembler en oblique et former un faitâge en

lignolet.

Des traces de mortier, les seules trouvées sur le s i t e , indiquent que ce f a i ­

tage était hourdi.

Signalons, enfin, que souvent, ces pièces présentent l ' o r i f i c e percé caracté-•

ristique des ardoises de toiture. Cela porte à croire que les lignolets ont été

taillés dans le l o t d'ardoises restant, f>frès avoir couvert tout l e t o i t .

Un important mobilier céramique était contenu dans cet éboulis. I l s'agit

essentiellement de céramiques à pâtes blanches dont nous livrons quelques p r o f i l s (

3°) Une couche d'argile gleyifiée formait l e sol habitable du bâtiment. La na-

fetire pédologique du sol renvoie aux remarques suscitées par la coupe stratigraphique

externe, au travers de 1'enceinte.Cest au coeur de ce niveau, que f u t aménagé l e

canal de drainage.Ce sol, d'après son faciès actuel souffrait également d'une forte

j I I '

hydromorphie, et l ' i n s t a l l a t i o n d'un dispositif de drainage s'explique tout naturel­

lement.Ce sol , dur parsemé de nodules de manganèse et d'oxydes de fer, présentait un

même faciès sur toute l'étendue de l a construction. I l a livré un l o t de mobilier

qu'il importe de détailler dans ces lignes:

. Outre l a céramique traditionnelle à pâte blanche, i l f ut prélevé plusieurs

fragments de céramique polychrome de Saintonge.( i l - C )La forme principale se

résume en un bec ponté fortement évasé. SEs parois sont recouvertes d'un revêtement

blanc. 3 décors jmt été pein1$ sur ce revêtement:

. Une f r i s e appliquée au pinceau vert, en jaune et en marron.

.2 oiseaux pàâcés de p r o f i l se font face sans se voir de part et d'autre

du bec. l ' o e i l est marqué par un cercle étrbit marron,pointé.

SU).

Page 13: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

. Un écu à 2 barres horizontales, marrons, occupe; le centre de l a panse

à l'aplomb du bec.

Le tout est recouvert d'une glacure transparente très bri l l a n t e qui donne au v ; se un

beau ton jaune.

Les données actuelles de l a chronologie pour cette céramique extra régionale,sont fournies

par les exportations depuis l a Saintonge jusqu'à 1'angleterre. La fourchette est 12$Û-

1350 environ. Maii, i l ne s'agit que de l a datation de l'exportation d'une part, et '

dans les v i l l e s britanniques d'autre part. PQur plusieurs raisons largement évoquées

dans l a bibliographie qui se asfère à ce type de céramique,, 0 9 peut considérer que

ces 2 dates sont aussi celles de sa production.

Nous pouvons ainsi affirmer que l'abandon de notre habitat ne peut être que

postérieur à l a production de cette céramique, puisque c'est l a céramique qui précède j

juste l'éboulement du niveau supérieur.

l'habitat du bois de l a Saudrais, a donc inévitablement été abandonné peu I

après l a f i n du X I I I o siècle ou l e début du ÏIV 0 siècle.

Page 14: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Perspectives»

I l est indispensable de poursuivre les recherches sur ce site.Les 1° résultats

sont fructueux et nous avons l a conviction que 50% de l'enceinte a pu

être observé. I l serait donc relativement aisé, étant donné l a modestie de$ •

dimensions de cette structure d'avoir une vue quasi- générale de l'agencement

de l'enceinte et de ses bâtiments.

Nous sommes encouragé pour mener à bien cette prochaine inter-, I

vention par 2 constatations importantes:

1°)Cette petite enceinte avec enclos a déjà livré un habitat

dont l e plan a pu être entièrement levé, exemple unique en armorique médiévale.

I l importe donc de terminer un plan d'occupation intérieur auquel i l manque

quelques aménagements.

2°) Notre chantier est l e prem ie r dans l'ouest qui a i t

fourni des fragments de poterie da Saintonge, polychrome, en stratigraphie.

Le programme de l a prochaine f o u i l l e peut se résumer aux objec­

t i f s suivants:

1°)Recherche d'un massif de maçonnerie, pouvant réellement

rappeler un accès à. un éventuel " f i r s t floor h a l l "

2°)Dégagement de toute l a courtine , notamment dans l a zone

nord, jusqu'à l a jonction avec l'entrée de l'enceinte.

3°)Dégagement des autres bâtiments repérés près de l a courtine.

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Canal de drainage. Au, 1° plan l a couverture en schiste en place.

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Pièce sud et aspect de l'effondrement du mur de refend.

Noter l ' i n f l e x i o n du mur ouest au 2 ° plan.

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Page 20: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Bois de la-SairàraiTS Pancé Coupe N.S. Pièce sud et mur de refend. 1.Humus. 2.Terre meuble. 3. Argile très tassée, compac 4.. Argile et p i e r r a i l l e . 5. éboulis massif et palis.

5 V ^ *1

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F I L E T V E R T

3 F I L E T M A R R O N F O N D B L A N C

1 . ' jMi f f lB jâ f f l tmM

C E R A M I Q U E P E I N T E P O L Y C H R O M E

S A I N T O N G E X I I I S I E C L E

Page 22: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net
Page 23: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net
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Douve Ouest. Coupe stratigraphique.

1.Humus 2.Terre végétale et argile

3. Sol à gley(forte densité de fer oxydé et de manganèse)

4..Argile compacte et cail l o u t i s .

5. Argile tassée ( avec trace de glyification)

6. Argile tassée.

7. cboulis d'ardoises parcee. échelle:1cm par m)

Page 25: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net
Page 26: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Pacai AUMASSON

Rapport scientifique sur l a f o u i l l e

du bois de l a Saudrais

35. PANCE

Enceinte médiévale de l a f i n du X I I I 0 siècle

campagne d'Août 1978

Page 27: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Pascal AUMASSON.

Rapport scientifique sur l a f o u i l l e de l'enceinte

médiévale du bois de l a Saudrais ,commune de Pancé( 35)

(Campagne de l'été 1978)

Dés 1964, M.Delamaire, résidant de l a commune de Pancé publiait dans les

bulletins de l a société archéologique du département d ' I l l e et Vilaine, un plan

succint d'un ensemble de petites f o r t i f i c a t i o n s «sie t a i l l e modeste à l'extrémité

septentrionale du bois de l a Saudrais, propriété de M.declos de l a Fonchais, i

également propriétaire de l'ensemble du site touristique du Tertre y r i s , également

nommé l a halte du volcan. !

Au sujet de l'enceinte , l'inventeur du site formulait plusieurs hypothèses

audacieuses qui méritaient d'être observés avec plus de détail etbde méthode.

13s i d e n t i f i a i t l'enceinte circulaire à un camp celtique datant du règne de Salomon ( 857-874) T-, . ...

.11 ajoutait:

I l ajoutait : " • • . . i l y a tout l i e u de penser que le rempart habituel était

composé d'une barricade de pieux...." Le cantonnât, apparait comme une construction

antérieure au XII 0 siècle, même s i l e DONJON de pierre fut une construction faites

pprès coup "

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Les f o u i l l e s entreprises avec l'autorisation de monsieur le directeur des antiquités

historiques de Bretagne et l'aide financier de son service ainsi qu'une aide

s u b s t a n c i e l l e du département d ' I l l e et Vilaine, se déroulèrent en Aoxit 1977«

l'équipe de f o u i l l e comprenait MM.AUMASSON,HOUEIX.BOURDAIS.DESPRIET.

MERRET.LEROUX.LENGLET, MMes AUMASSON.CUIHAIRE.LEBORGNE.MARTIN.BAGOT. ainsi que MMCAPIT

COURAUD, melle Vitu.

Page 29: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

L'intervention du raoid d'Août 1978,avait pour but d1' t a b l i r dans quelle

mesure cette modeste anceinte c i r c u l a i r e , a v i t pu être bâtie avec des structures

en pierres décelables.

E l l e comprenait 3 missions principales:

.Relevé méthodique de l'enceinte^ d'un point de vue topographiquei.

.Coupe stratigraphique à travers¡les fossées et l'enceinte.

i

. F o u i l l e méthodique de l a moitié Nord.

I

Page 30: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I . L ' e n c e i n t e .

De forme c i r c u l a i r e , cet te enceinte es t en tour.' e de fossés, et se caractérise par l a

modestie de ses dimensions. En e f f e t , l e diamètre intér ieur n'excède pas 24.1 m dans l a

p lus grande dimension( Nord-Sud), et l a profondeur des fosses ne dépasse en aucun

point 2m.

Quelques formes de ta lus se d iscernent à l a circonférence, mais l a f o u i l l e a monjkré

que cet te enceinte ne comporte pas de levée de t e r re proprement d i t e s , mais au

contra i re q u ' e l l e fut cernée d 'une court ine maçonnée. ( ef.plljt. )

I I L 'entrée p r i n c i p a l e au sud, semble marquée au s o l par une p la te forme qui se prolonge

I s t ravers l e l'oss : à l a manière d 'une chaussée ant ique.

1

E l l e es t occupée par des ves t iges de p i e r r e s , très apparents, qui n'ont pas encore été I:

f o u i l l é s . I l s rendent très dé l ica t l e relevé topographique précis de ce secteun: qui ; I

devra attendre un dégagement u l té r ieur . Mais i l semble qu'une f o u i l l e s o i t i c i

assurément très prometeuse , car l e s formes apparentes suggerenti ' idee d 'une porte f o r t i -f 1. * e * 1

! I

. Coupe Nord Sud des fossés. ( cf"P l a n c h e?lf£)

Pratiquée sur une largeur de 10 m cet te coupe permit un examen J des fossi-s et du «

bourrelet de l ' e n c e i n t e sur une profondeur d'un pou plus de ..m.

En partant du fond des tranchées, vers l e sommet de l a p la te forme, on note l a

j

succession stra t igraphioHe suivante:

1°)Au dessus de l a roche en p lace , une nappe continue d ' a r g i l e jtassée

parsem e de noyaux de k a o l i n . F i l e comporte quelques nodules , qui s 'apparentent à

des concrétions f e r r e u s e s , dispersi s très largement, mais qui sont en nombre très •

supérieur au nein de la couche supérieure.

é°) .Une couche d ' rgijLe jaune tassée de position n ori ton ta lo et d'<,paii

seur constante, 10 cm, au mi l ieu de l a q u e l l e on repère une très grande quantité do

p e t i t s nodule;- de fe r , et des plaqua 'argile blanchâtre et g r i s e s . • inalyse

p.'trogrephique réa l ie e par M G.iot et Ji.Monn lier a r> v lé un dosage négatif du

phosphore et un t e s t ,par contre p o s i t i f , du mahganèse. Ces dosages et l ' a s p e c t

Page 31: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

du sol indiouent un sol à gley. I l s'agit d'un sol caractéristiques des endroits très

n i humides et des parties topographiquement basses et mal drainées dont l'excès d'eau tend

• a ! renforcer l'imperméabilité déjà sensible.! i M i

!

'les sonfiages , par carotage de Sols pour leg travaux de drainage agricole à l'ôxtré__

-mit;' du bois, ont révélés superficiellement également des traces de s o l s à gley.

KÈ*densité notoire d'argile g l e y i f i e e à ce niveau et au contraire

1'éparpillement des concrétions de f e r et de manganèse dans l e s couches inférieures]

confèrent à ce s o l l e rôle de t e r r a i n naturel s u p e r f i c i e l , i l s'agit dans ce secteujj*

du bois du sol f o r e s t i e r .

3°)Un amas hétérogène d'argile très sèche et pulvérulente de pendage

-inverse de part et d'autre du fossé, mais de pendage convergent. Ce niveau est recouvert

I

de moelleons de grès provenant de l'éboulement des structures maçonnées supérieures.

I l s'agit là de l a pente o r i g i n e l l e de l a douve.

4°) l'humus f o r e s t i e r .

6°) Des éboula s d'ardoise de t o i t u r e et de grès.

Cette section f a i t donc apparaître' nettement l e s couches naturelles du s i t e et l e u r a l -

Itération.

ikjjest aussi vident que l'escarpe et l a contrescarpe ont été formées au d---triment du,

niveau d'argile à gley. I,'examen d e t - i l L . de 1 ' terre qui est au dessus du niveau de

gley, indique q u ' i l y existe aussi des traces de gleyification. Mais 1'éparpillement des

concrétions et l a nature de 1' • rgileindique l a t e r r e apportée au dessus du s o l

f o r e s t i e r provient des niveaux inférieurs. De plus , e l l e ne fut j e t t ' e que vers l e

rebord interne des fosséi ' .Mais l a coupe montre bien, d'autre part, nue cette t e r r e

ne forme nés une levée de te r r e très structur*. e, mais s'apparente, plutôt à un d.pot

u t i l e pour a s s o i r l e s constructions de l'enceinte.

Page 32: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I | . Les structures mngonn es. ^ ? ? 0 ^ ^ )

L'ensemble des matériaux décelés, sont en roche dure, issues de fpmilles géologiquesI

le. cales, dans l e s t e r r a i n s gréseux et l e s affleurements de quartzite.Quelques alignements

de.schistes se repèrent , en alternance avec! l e s grès, dans l'appareillage des murs,1

principalement l'embrasure des fenêtres, mais cela est peu de chose. Par contre

li coupe stratigraphique a montré des dépots massifs de d a l l e s de s c h i s t e assez épa|s

dont nous reparlerons.

T ^ b â t ^ e n t .

te mur nord a une orientation de 110 e u u e s t et est épais de 80 cm.A 1,90: m de l'angle

p,0 forrn'e avecle mur ouest, Le mur Ouest à une orientation de ¿ 0 ° Ouest, son

épaisseur est ausi de 80 cm. A 2 m de l'angle N.O une embrasure se dessine dans 1'épais­

seur du mur, formant une ouverture qui a l a forme d'un v, en plan. L'évasement donne

• t é ! r j !é i ' . M

;sur l'intérieur du mur. ( Voir ph A )L'ouverture l a plus large est de 70 cm,de |

même que l a profondeur.

l'élévation du mur, du sol nivelé jaqq'à l a hauteur d'arrasement, qui. t a i l l e cette fenêtre

»Bt|de 50 cm.

P s de l a niche, l e mur a une épaisseur égale à 1m. La largeur de l'embrasure est

là. de 80 cm, sa profondeur de 90 cm. Son él vation est de 50 cm . L'entablement est à

50 cm du nivellement.Si l a pp. cédente ouverture pr s e n t a i t un appareillage de grès et de

• s c h i s t e s alternés, c e l u i c i n'en a pas.

A hauteur même de l'ouverture, un contrefort prend naissance; et s'..-tend • u delà du

mur vers l e î-*ord, sur une longueu de 3,10 m. I l ne subsiste que sur un seul l i t de

p i e r r e s . Son paisséur maximum n'excède pas un mètre. Le mur goutterai ne mesure

i c i que 90cm de 'Large.

'Sur l e parement e s t , une i n f l e x i o n de 1 1 apparei l . !âge, au moine endroit que l e contrefor t

sur l e parement ouest.Ce point ou l ' a p p a r e i l l a g e retrouve un • spect normal est à.

1,35 m de ? 'anerle sud ouest .La largeur de cette i n f l e x i o n est do 30 cm. !< sa su i t e ; l e

mur mesure 1 m d'épaisseur et présente une 3 ° ouverture à 2 embrasures ppposées dont l e

Page 33: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

ptjj [ est un x symétrique. La largeur de cette . chancrure est de 60 cm.

Le œtUB sud qui s'avère être un mur de refend est entièrement effondre

B i l l • "I " ! i sur : l e coté du parement Nord, mais est encore très bien appareillé coté sud ( Photo j£ )

Bp-I;i ! ! t I A. se jonction avec l e mur est, i l mesure 70 cm d'épaisseur. Sa longueur totale est de

Hé • ii I i ! I 5,^0 m Son oreintation est de 115° ouest. I l d termine au s o l , line pièce longue de

4-,30 m et large de .',15m.

^e mur sud au pignon, est large de 90 cm. Son orientation est de 75°

pour une hauteur de 80 cm.

Le mur goutterot est, pour sa part^ n'apparait que sur 1. ou 2 l i t s de

p i e r r e . Large de 90 cm, i l est orienté 15° ouest.

est

Nous disposons donc d' un plan d'ensemble d'une vaifre bâtisse rectangu-

1. i r e dont l e s t r a i t B sont l e s suivants:

. Pas de fondation.

.Mur ouest ajouré de 3 fenêtres.

. Grande rusticité de construction.

, Aucune trace de foyer .

La f p u i l l e àu sol même de ce bâtiment a permis de compléter en détail l e plan de.s

aménagements. En e f f e t , un caniveau de section rectangulaire d i v i s e l a . construction

en 2j selon 1 ' orientation est-ouest. Ce canal est compost r j a parements de grès et de

i

quartzites a l i g n s entre un vide de 30 a 50 cm? Ces parements qui encadrent l e canal

proprement .dit, sont fichés en terre au sein de l ' a r g i l e gleyifiée. \ *ï OVP 2 J

Ce canal ne t averse pas l e bâtiment dès l'aplomb du mur occident;;!. I l d> bute subi-j

teraent à ?,50 m du mur de refend? Après un trac: r e c t i l i g n e de 3 m , l e canal v o i t

confluer un autre caniveau perpendiculaire long de . 50'.' uonnaÀTsur l e seui l du

bâtiment r.r nfleê dans l e mur eét.De là , i l se prolonge sur une dtStenoe de 5 m

jusqu'au foss , tout en franchissant l e mur pignon nord par une •.chancrure parfaitement

Spenogée. I l rest,e cependant d i f f i c i l e de su- ci f i e r un'il s'agit d ' U ' s e u i l , "a

maçonnerie est trop endommagée pour qu'il s o i t permis de conclure en ce sens.

Page 34: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

Le canal passe sous l a courtine est ce qui indique qu'elle l u i est antérieure. ^ ? f \ - ? j j

L'ensemble ce ce canal est recouvert par un dallage en paies de schis1j.es

ooriiontaux, strictement alignés sur l'axe de l a saignée qu'elle recouvre,

quelle était l a fonction de ce canal?

Nous avons établi plus haut que l a nature pi dologique du niveau d'oc­

cupation t r a d u i t un excès d'humidité constant matérialisé par un sol à gley.

I l : s ' a g i s s a i t d'un s o l capable de suinter en ermanence pendant l e s saisons humides.

On ne peut non plus ignorer que l ' h i v e r , l'intérieur de l'enceinte

c o n s t i t u a i t une zone d'eau stagnante incapable de s'évaporer ou de s' couler e l l e même.

d'où vraisemblablment l a nécessité de construire un canal de .drainage a. double fonction.

^:iBt!é ' ! ]°)Drainer l'humidité na t u r e l l e du s o l en c o l l e c t a n t l e ruisselement

oar l e canal p r i n c i p a l .

2°)Canaliser l e s eaux p l u v i a l e s qui pouvaient stagner au milieu de

I.'enceinte.Entourée de courtines c e l l e s c i ne pouvait pas l a i s s e r de passage aux eaux

résiduelles.

2 importe de préciser qu'à 60 km au sud de Rennes, on trouve de vieux habitats ruraux I

;ui offrent de t e l s canaux de drainage, a l l a n t chercher l'eau au pied des t o i t s en assurant

•écoulement sons l'habitation, pour confluer au centre de l a cour.

Les courtines.

Parf élément aux ... murs pignons s'étendent p e t i t s murets larges de $0 cm

jUi se jprolong nt tout l e long du rebord de l'enceinte . n s'agit de courtines,

e canal de drainage passe au dessous de l e courtine nord.Cela indique une simultanéi-

e de construction. I

La courtine sud n'a pas été dégégé à hauteur du mur pignon. ParrçQntrej

l i e s pu être fouillée sur tout soit t r a j e t dans l e secteur sud de l a • l a t e f me au contact

vec l e s fossés. Et nous avons u constater son extension tout l e long du rebord do

'enceinte au sud.

notons -:u'au cours du d gagemenl de c e l t e courtine, au UQTÙ comme au

jd, l e s 'boulis comportaient de grandes quantités d'ardoises percées même dans l e s

ccavatiens l e s plus éloignées du bâtiment cerjtral fouillé. Cela indique due cette courtine

Page 35: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

pouvait au s s i s e r v i r de mur d'appui pour une toiture ce qui par conséquent s i g n i f i e que

?utres murs l u i étaient p a r r a l l l e s , et formait l a base d'une charpente portant e l l e

Ïlt: ' s l, '

ême ces ardoises. C'est donc là l ' i n d i c e que d'autres constructions sont à trouver dans

lasurfnce non fouillée de l'enceinte.

Page 36: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

I I I . La s t r a t i g r a p h i e .

Plusieurs coupes ont pu être relevées à travers l e bâtiment,

. Au sud de l a surrace de f o u i l l e et du bâtiment, une coupe effectuée

au milieu de l a pièce dans l e sens Nord Sud (^IGJVA^ <î> ) a permis de l i r e l a chronologie

r e l a t i v e de construction de cette p e t i t e pièce par rapport à l a longue pièce qui

l a borde.

La coupe permet de distinguer de bas en hauts

1°)Un Aiveau homogène d'argile tassée et pulvérulente

2°;Une couche d'èbouiis de pierres et de schistes formant des ardoises

percées au sommet.

j°) Une couche de t e r r e végétale très épaisse.

La seconde coucheest commune au mur de refend et au mur pignon qu'elle recouvre

" tous deux, ffar contre l a couche 1 qui s'adosse au mur de refend, passe très nettement

au dessous du mur pignon sud, et l u i sert mêmede base.Cela implique donc que l e mur de

refend est antérieur au mur pignon, et donc que cette pièce est un aménagement postérieur

à l a construction du bâtiment p r i n c i p a l .

.Les coupes réalisées à travers l e bâtiment selon une ori e n t a t i o n «est ouest

n

contiennet d'intéressantes informations.

De haut en bas on distingue:

1°) Une couche d'humus.

2°)Un niveau d'éléments divers composé d'argile, à laquelle se mêlent

d'épais éboulis de grès armoricains et de quartziteq .S'y ajoutent des p a l i s de sehistes

très épais qui n'ont aucun point commun avec les ardoises de t o i t u r e qui parsèment égale­

ment cette couche. Ces dalles de schistes s'apparentent au dallage de schiste qui

couvre l e canal de drainage. I l s'agit en E f f e t , de pierres assez grandes, larges de

£0 à 50 cm et longue de 60 à 80 cm. Leur épaisseur est rarement inférieure à 5 cm.

Les ardoises de t o i t u r e quant à el l e s sont de section f i n e , 0,5cm ou 1<m»v , et pré­

sentent toutesun o r i f i c e logé dans l a p a r t i e supérieure.

I l f aut donc rechercher une autre explication que ce l l e d'un éboulis de t o i t u r e .

Page 37: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

H pourrait s'agir des vestiges d'un sol dallé, élevé au dessus de cette pièce. Dans

|cette hypothèse, l a construction serait une construction à étage du type " f i r s t

\floor h a l l " . Mais pour en avoir l a certitude, i l faudrait pouvoir retrouver quelque

trace d'un accès interne ou surtout externe.

Au sujet des ardoises de toiture, i l importe de noter que plusieurs ardoises

taillées pour être posé en faitage de lignolet ont été retrouvées intactes. I l

s'agit d 'ardoises taillées avec un épaulement dans l a partie supérieure, avec dans

1

l'axe de cet épaulement, une gorge à droite et à gauche. De cette façon, 2 ardoises

taillées de cette manière, pouvainet s'assembler en oblique et former un faitâge en

lignolet.

Des traces de mortier, les seules trouvées sur l e s i t e , indiquent que ce f a i -

tage était hourdi.

Signalons, enfin, que souvent, ces pièces présentent l ' o r i f i c e percé caracté­

ristique des ardoises de toiture. Cela porte à croire que les lignolets ont été

taillés dans le l o t d'ardoises restant, pares avoir couvert tout l e t o i t .

Un important mobilier céramique était contenu dans cet éboulis. I l s'agit

essentiellement de céramiques à pâtes blanches dont nous livrons quelques p r o f i l s ( :

3 e) Une couche d'argile gleyifiée formait le sol habitable du bâtiment. La na-

utre pédologique du sol renvoie aux remarques succitées par l a coupe stratigraphique

externe, au travers de 1'enceinte.C'est au coeur de ce niveau, que fu t aménagé le

canal de drainage.Ce sol, d'après son faciès actuel souffrait également d'une forte

hydromorphie, et l ' i n s t a l l a t i o n d'un dispositif de drainage s'explique tout naturel­

lement.Ce sol , dur parsema de nodules de manganèse et d'oxydes de fer, présentait! un

même faciès sur toute l'étendue de l a construction. I l a livré un l o t de mobilier

qu'il importe de détailler dans ces lignes: . Outre l a céramique traditionnelle à pâte blanche, i l f ut prélevé plusieurs

1

fragments de céramique polychrome de Saintonge.( » L • C )La forme principale se

résume en un pec ponté fortement évasé. SEs parois sont recouvertes d'un revêtement

blanc. 3 décors jmt été peint sur ce revêtement: . Une fr i s e aplliquée au pirtceau vert, en jaune et en marron. .2 oiseaux palcés de profifL se font face sans se voir de part et d'autre

I I

du bec. l ' o e i l est marqué par un cercle étroit marron,pointe.

Page 38: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

J. ; 2-

« Un écu à 2 barres horizontales,; marrons, occupe. l e centre de l a panse

à l'aplomb du bec,

Le tout est recouvert d'une glacurè transparente très b r i l l a n t e qui donne au v?se un

beau ton jaune.

Les données actuelles de l a chronologie pour cette céramique extra régionale,sont fournies

par les exportations depuis l a Saintonge jusqu'à 1'angleterre. La fourchette est 12A0-

1350 environ. Mai*, i l ne s'agit que de l a datation de l'exportation d'une par t , et • ri

dans les v i l l e s britanniques d'autre p a r t . P 0ur plusieurs raisons largement évoquées i

dans la. bibliographie qui se iéfère à ce type de céramique,, oa peut considérer que

ces 2 dates sont aussi celles de sa production.

Nous pouvons a i n s i affirmer que l'abandon de notre habitat ne peut être que

postérieur à l a production de cette céramique, puisque c'est l a céramique qui précède

juste 11écoulement du niveau supérieur.

l ' h a b i t a t du bois de l a Saudrais, a donc inévitablement été abandonné peu ¡

après l a f i n du X I I I o siècle ou l e début du ÏIV 0 siècle.

Page 39: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

:

Perspectives»

I l est indispensable de poursuivre les recherches sur ce site.Les 1° résultats

sont fructueux et nous avons l a conviction que 50% de l'enceinte a pu

être observé. I l serait donc relativement aisé, étant donné l a modestie des

dimensions de cette structure d'avoir une vue quasi- générale de l'agencement

de l'enceinte et de ses bâtiments.

Nous sommes encouragé pour mener à bien cette prochaine inte r ­

vention par 2 constatations importantes:

1°)Cette petite enceinte avec enclos a déjà livré un habitat

dont l e plan a pu être entièrement levé, exemple unique en armorique médiévale.

I l importe donc de terminer un plan d'occupation intérieur auquel i l manque

quelques aménagements.

2°) Notre chantier est l e prem ie r dans l'ouest qui a i t

fourni des fragments de poterie de Saintonge, polychrome, en stratigraphie.

Le programme de l a prochaine f o u i l l e peut se résumer aux objec­

t i f s suivants:

1°)Recherche d'un massif de maçonnerie, pouvant réellement

rappeler un accès à un éventuel *' f i r s t floor h a l l "

2°)Dégagement de toute l a courtine , notamment dans la zone

nord, jusqu'à l a jonction avec l'entrée de l'enceinte.

3°)Dégagement des autres bâtiments repérés près de la courtine

Page 40: Pancé (35). Bois de la Saudrais. - ovh.net

L* Buttât. Source k S-Il 0

GrmafAt <ilf&& forestier

§1 \. m il Si l ! 11

2 1 ft •

S en è t'a.

Le CA. AN TON A T

fa

1. Enceinte c i r c u l a i r e principale (partiellement fouillée depuis 1978)

Site de l a f o u i l l e

2.3.4« Talus et enclos secondaires.Peut-être p e t i t s c o r u t i l s .

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V t ' l W r ^ J t V ^ i \L M't'tc ^ >

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F I L E T V E R T j

F I L E T M A R R O N • F O N D B L A N C

C E R A M I Q U E P E I N T E P O L Y C H R O M E -

S A I N T O N G E X I I I S I E C L E

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