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Volume 6 / numéro 3 / novembre 2011 Les artistes migrent-ils de Saint-Roch vers Saint-Sauveur ? Un article du Soleil publié en novembre 2010 laisse entendre que c’est le cas. Curieux, j’ai voulu vérifier l’état des choses. Il semblerait que ce qui amène les artistes dans le quartier, c’est avant tout une bonne occasion d’affaires. Le duo d’artistes contemporain Cooke-Sasseville possède son atelier dans Saint-Sauveur. La fin d’une subvention offerte par la Ville aux artistes qui s’instal- laient dans le quartier Saint-Roch suivie d’une offre alléchante dans le quartier Saint-Sauveur les a fait déménager dans notre quartier. Même constat du côté de Patrick, de la galerie coopérative d’art noir le Mur Insolite. Le prix et le local correspondant aux attentes, il n’en fallait pas plus pour s’installer rue Hermine. Un rapport présenté au conseil de quartier de Saint- Roch en 2007 analyse que « la tradition du nouveau, selon quoi plus le quartier est « à la mode » pour les masses, moins il sera attirant pour l’avant-garde, contri- bue de façon significative au départ des artistes de la relève. » [1] On constate donc un phénomène paradoxal : les artistes contribuent à l’apparition des commerces branchés. Une fois le quartier revitalisé, les bourgeois débarquent et c’est au tour des artistes d’en partir en raison de la hausse importante du prix des loyers. Saint-Roch reste néanmoins toujours le quartier le plus populaire pour les artistes. Ses institutions, notamment le complexe Méduse, font l’effet d’un puis- sant aimant. Quand Saint-Sauveur devient attractif C’est une fois installé dans Saint-Sauveur que les autres avantages apparaissent. Pierre Sasseville habite le quartier avec sa famille. Il a été ravi de participer aux éditions de la fête familiale Saint-Sauveur en fleurs. Il s’agit d’un côté culturel qu’il n’y a pas dans Saint-Roch, note-t-il, ajoutant que la sécurité et les espaces verts sont aussi des atouts importants. On assiste donc moins à un important flot migra- toire qu’à un déplacement d’artistes cherchant un local à louer ou à acheter pour un prix abordable. Migration des artistes vers Saint-Sauveur, mythe ou réalité ? Par François G. Couillard Un quartier en pleine gentrification comme Saint-Roch fait monter les prix de loca- tion et la valeur des propriétés : le fait d’être propriétaire ou locataire peut ainsi avoir une grande influence sur la capacité de demeurer dans le quartier qu’on a choisi. • Photo : MK Lavigne La vie en rose, par Cooke-Sasseville, 2010 Pour découvrir les artistes dont il est question dans ce texte : http ://www.cooke-sasseville.net http ://www.murinsolite.com [1] Les effets de la revitalisation du quartier Saint-Roch sur les artistes : Attraction, rétention et répulsion, Marie-Christine Boulianne et Mauricio Fontanetti Agular, 2007

Par François G. Couillardest né en 1969 de la volonté de résidants et résidantes de se regrouper afi n de défendre leurs droits et leurs intérêts dans le quartier. Depuis

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Page 1: Par François G. Couillardest né en 1969 de la volonté de résidants et résidantes de se regrouper afi n de défendre leurs droits et leurs intérêts dans le quartier. Depuis

Volume 6 / numéro 3 / novembre 2011

Les artistes migrent-ils de Saint-Rochvers Saint-Sauveur ? Un article du Soleil publié en novembre 2010 laisse entendre que c’est le cas. Curieux, j’ai voulu vérifi er l’état des choses.

Il semblerait que ce qui amène les artistes dans le quartier, c’est avant tout une bonne occasion d’affaires.Le duo d’artistes contemporain Cooke-Sasseville possède son atelier dans Saint-Sauveur. La fi n d’une subvention offerte par la Ville aux artistes qui s’instal-laient dans le quartier Saint-Roch suivie d’une offre alléchante dans le quartier Saint-Sauveur les a fait déménager dans notre quartier.

Même constat du côté de Patrick, de la galerie coopérative d’art noir le Mur Insolite. Le prix et le local correspondant aux attentes, il n’en fallait pas plus pour s’installer rue Hermine.

Un rapport présenté au conseil de quartier de Saint-Roch en 2007 analyse que « la tradition du nouveau, selon quoi plus le quartier est « à la mode » pour les masses, moins il sera attirant pour l’avant-garde, contri-bue de façon signifi cative au départ des artistes de la relève. »[1] On constate donc un phénomène paradoxal : les artistes contribuent à l’apparition des commerces branchés. Une fois le quartier revitalisé, les bourgeois débarquent et c’est au tour des artistes d’en partir en raison de la hausse importante du prix des loyers.

Saint-Roch reste néanmoins toujours le quartier le plus populaire pour les artistes. Ses institutions, notamment le complexe Méduse, font l’effet d’un puis-sant aimant.

Quand Saint-Sauveur devient attractif

C’est une fois installé dans Saint-Sauveur que les autres avantages apparaissent. Pierre Sasseville habite le quartier avec sa famille. Il a été ravi de participer aux éditions de la fête familiale Saint-Sauveur en fl eurs. Il s’agit d’un côté culturel qu’il n’y a pas dans Saint-Roch, note-t-il, ajoutant que la sécurité et les espaces verts sont aussi des atouts importants.

On assiste donc moins à un important fl ot migra-toire qu’à un déplacement d’artistes cherchant un local à louer ou à acheter pour un prix abordable.

Migration des artistes vers Saint-Sauveur, mythe ou réalité ?Par François G. Couillard

Un quartier en pleine gentrifi cation comme Saint-Roch fait monter les prix de loca-tion et la valeur des propriétés : le fait d’être propriétaire ou locataire peut ainsi avoir une grande infl uence sur la capacité de demeurer dans le quartier qu’on a choisi. •

Photo : MK LavigneLa vie en rose, par Cooke-Sasseville, 2010

Pour découvrir les artistes dont il est question dans ce texte :http ://www.cooke-sasseville.nethttp ://www.murinsolite.com

[1]Les effets de la revitalisation du quartier Saint-Roch sur les artistes : Attraction, rétention et répulsion, Marie-Christine Boulianne et Mauricio Fontanetti Agular, 2007

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La Page du ComitéÉcrivez-nous!

Réagissez à l’un ou l’autre de nos articles au [email protected] ou par la poste au

301, rue Carillon, Québec, G1K 5B3.

Le 301 Carillon s’est refait une beautéDenise Garneau

Mission du CCCQSSLe Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS)

est né en 1969 de la volonté de résidants et résidantes de se regrouper afi n de défendre leurs droits et leurs intérêts dans le quartier. Depuis plus de 40 ans, le Comité est à l’écoute des besoins des gens du quartier et il est toujours à l’affût des changements qui pourraient améliorer leur qualité de vie.

Le journal le Carillon est une initiative fi nan-cée par le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et les revenus publicitaires.

Vous voulez appuyer le travail du comité de rédaction du journal ? Devenez membre du CCCQSS ou faites un don !

Comité des citoyen-nes du quartier Saint-Sauveur

Le CCCQSS est sur Facebook Pour être au courant des dernières nou-

velles et actions, ajoutez-nous à votre liste d’amis le Comité Citoyen-nes Quartier Saint-

Sauveur. Vous pourrez alors voir nos photos, extraits vidéo et entrer en contact avec notre réseau.

Invitation faite aux lecteursQue pensez-vous du Carillon?

Soucieuse de mieux connaître et servir son lectorat, l’équipe de votre journal de quartier a fait appel à deux étudiants-chercheurs en sociologie à l’Université Laval et lance une étude d’impact sur le Carillon de Saint-Sauveur. Messieurs Vincent Lou et Thomas Denux-Parent ont été mandatés par le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur afi n de dresser un portrait des lecteurs, de cerner leurs intérêts et de prendre le pouls de leur appréciation.

L’objectif de cette étude est de connaître l’utilité du Carillon pour les citoyens du quartier et de permettre à l’équipe de rédaction de tenir compte davantage des caractéristiques et des intérêts des lecteurs dans la réalisation du journal. D’autant plus qu’il fait peau neuve !

Résidants du quartier, soyez à l’affût. Au cours des prochains mois, un sondage, comportant toutes les facilités pour nous le réacheminer sans tracas, sera distri-bué par nos camelots à vos portes. Votre précieuse collaboration est grandement souhaitée. •

Vous aimez le Carillon ?Appuyez-nous !

Au cours du mois d’octobre, la toiture de notre bâtisse sise au 301 Carillon a été complètement refaite ainsi que le revêtement de la galerie à l’étage, sortie de secours pour nos bureaux et ceux de l’ADDS-QM. Nous remercions chaleureusement l’ar-rondissement de La Cité-Limoilou, Centraide-Québec et la Caisse Desjar-dins d’économie solidaire de Québec dont l’aide fi nancière a permis la réalisation de ces travaux, Ô combien nécessaires ! •

NomPrénom

CourrielTéléphone

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Paiement: 3$ (sans-emploi et précaires)5$ (salarié-e-s)Je désire faire un don de _____$ au CCCQSS*.

*Le CCCQSS peut émettre des reçus de charité.

Prière de nous faire parvenir votre paiement au 301, rue Carillon, Québec, G1K 5B3. Les chèques doivent être émis à l’ordre du CCCQSS. Merci!

Oui, je désire m’impliquer au CCCQSS.

Comité de rédaction : Frédéric Carrier, François G. Couillard, Etienne Grandmont, Marie-Joëlle Lemay-Brault et Carol-André Simard

Coordination : Etienne Grandmont

Collaborations : Denise Garneau, Typhaine Leclerc

Correction: Marie-Jeanne Cabana

Mise en page : Etienne Grandmont

Publié à 7 500 exemplaires et distribué gratuitement dans le quartier Saint-Sauveur. Imprimé par Les Publications Lysar, courtier.

Les articles publiés n’engagent que leur(s) auteur(e)(s)

Conception graphique : Anorak Studio

Le CCCQSS est aidé fi nancièrement par :

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Un amour de jardin Par Agathe Vialle

Aménagement Urbain

En mai dernier, l’équipe du Carillon abordait l’enjeu de l’îlot de chaleur que forme notre beau quartier Saint-Sauveur et des différentes solutions pour combattre cet étouffement thermique provoqué par le développement urbain. Parmi les différentes initiatives qui ont vu le jour dans le quartier pour vous procurer un peu de fraîcheur, l’une répond au doux nom de JETEM. Sous cet acronyme, les Jardins Entre Toits Et Moi cachent une belle initiative de jardin collectif aux allures avant-gardistes.

Un jardin qui ne manque pas d’originalitéVous l’avez peut-être remarqué, dans Saint-Sauveur, on manque de place pour

cultiver. Si vous grimpez sur le toit de votre maison, vous allez découvrir une vaste étendue offrant un micro-climat parfait pour la culture des tomates, des aubergines ou tout autre légume qui aime se gorger de soleil. C’est donc en grande partie sur ces toits que le JETEM a décidé de prendre ses quartiers. Installé depuis deux ans déjà sur les toits de l’Arche l’Étoile (au 360, rue Saint-Vallier Ouest, en face du Cen-tre Durocher), ce projet est le fruit d’une collaboration entre plusieurs organismes communautaires tels que Craque-Bitume (anciennement Éco-Quartier), le Centre des femmes de la basse-ville et le Comité de citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur. Cette année, le jardin a pris de l’expansion en colonisant le deuxième toit de l’Arche.

Collectif avant tout !

L’emplacement n’est pas la seule originalité de ce jardin, son fonctionnement en surprend aussi plus d’un. En effet le JETEM est un jardin collectif. À la dif-férence des jardins communautaires, les jardiniers et jardinières du JETEM ne sont pas responsables que de leur propre parcelle. Les participants jardinent tous ensemble, lors de plages horaires défi nies au début de la saison. Les tâches et les récoltes sont donc effec-tuées collectivement et réparties selon la préférence de chacun.

Un jardin qui a du cœur

Que ce soit pour expérimenter, apprendre, se nourrir ou tout simple-ment pour échanger, le JETEM est ouvert à tous. En effet le JETEM prend de l’expansion et recherche toujours de nouveaux jardiniers et jardinières, en espérant voir un jour des plantes

Un des toits de l’Arche l’étoile colonisés par le JETEM – JETEM saison 2011

Une partie des jardiniers et jardinières du JETEM lors de la fête de fermeture du jardin collectif – JETEM saison 2011-

Informations complémentaires :Jardins Entre Toits et Moi

(JETEM)[email protected]

418.523.4580

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La mobilité durabledu plan de la Ville à la réalité du quartier Par Denise Garneau

Le 20 septembre dernier, au cours de la semaine des transports collectifs et actifs, l’organisme Accès Transports Viables organisait un colloque sous le thème «Mobilité durable, du plan à la réalité». Trois conférenciers ont par-tagé leurs réfl exions sur la mobilité durable à partir de l’expérience vécue dans leurs milieux respectifs.

Le développement urbain à Québec depuis 1950, un petit bout d’histoire

Avant 1960, l’aménagement du territoire était prin-cipalement la responsabilité des urbanistes. Puis vint l’ère des ingénieurs et du tout à l’automobile, au détri-ment du transport collectif. Le résultat de ce développe-ment dans la région métropolitaine de Québec ? Notre réseau d’autoroutes compte aujourd’hui 22 km par 100 000 habitants, alors qu’à Montréal et Toronto, cette proportion diminue respectivement à 8 km et 7 km par 100 000 habitants ! Cette observation démontre assez facilement l’urgence de limiter l’expansion du territoire au profi t de sa densifi cation.

La mobilité durable, un changement de paradigmeLa planifi cation de la mobilité durable repose sur un équilibre entre des objec-

tifs économiques, sociaux et environnementaux et nécessite la concertation entre plusieurs décideurs. On ne peut pas simplement modifi er des lieux dans l’espoir de changer des comportements. Cela fonctionne dans des petites communautés loca-les, à échelle réduite, mais pas sur des grands ensembles. Pour implanter la mobilité durable, on doit d’abord se demander comment, dans 20 ans, les gens auront envie de se déplacer. Ensuite, on s’occupe des distances, des déplacements et du transport. La mobilité durable est aussi associée au concept de « smart growth » ou « croissance intelligente ». Cela implique un changement de paradigme pour les développements à venir et de nouveaux outils de planifi cation et d’évaluation.

Il y a changement de paradigme quand les mots prennent un nouveau sens. En ce sens, le dévelop-pement ne doit plus être synonyme de croissance, mais d’amélioration ; on ne cherche plus à faire plus, mais à faire mieux. On ne veut pas davantage de mobilité mais plus d’accessibilité (les biens, services et activités désirés sont plus faciles d’accès). Ce qu’on augmente, c’est la diversité des moyens de transport (marche, vélos, transports collectifs). Un bon exemple d’amélioration de la capacité à transiter : des roulettes sous les valises et les sacs de voyage. Ça ne rapproche pas la gare de la maison, ça ne raccourcit pas les déplacements dans l’aérogare, mais ça les rend beaucoup plus faciles !

La mobilité durable demande aussi de penser en termes de proximité, donc de rapprocher, dans un même milieu, habitation, travail, loisirs et commerces. De nombreuses études ont d’ailleurs démontré que la productivité est meilleure dans les « bons » milieux et qu’elle tend à diminuer dans les milieux où l’automobile est omniprésente et où les déplacements ne cessent d’augmenter. On doit donc changer nos priorités pour les déplacements et favoriser, dans l’ordre : la marche, le vélo, les transports collectifs, le transport de services et marchandises, les transports collectifs et, fi nalement, l’automobile personnelle.

De nouveaux outils d’évaluation

Pour planifi er la mobilité durable, on doit aussi penser à de nouveaux outils d’évaluation. Traditionnellement, la planifi cation de projets se faisait par comparai-son des coûts. Dans l’exemple suivant, dans lequel on compare des solutions visant à réduire les problèmes de congestions sur les routes, on constate clairement que la solution privilégiant les transports actifs présente plus d’avantages.

Aménagement Urbain

« Le développement ne doit plus être synonyme de croissance,

mais d’amélioration »

Futurama était l’une des attractions les plus populaires de l’Exposition universelle de 1939, à New-York. Réalisée

par General Motors, elle mettait en scène le monde du futur de 1960, à grand renfort de voitures miniatures.

Objectifs planifi cation Construire de nouvelles routes

Électrifi er le parc automobile

Favoriser les transports actifs

(marche et vélo)

Circulation – – +

Coût des routes – – +

Stationnement – – +

Coûts consommateurs – – +

Déplacements – – +

Énergie – + +

Pollution – + +

Utilisation du sol – – +

Sécurité – – +

Santé – – +

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LogementUne priorité au FRAPRU Les questions de logement des communautés autochtones du QuébecPar Typhaine Leclerc

Lors de la première Caravane du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), les participantes et participants avaient beaucoup appré-cié leur passage au Centre d’amitié autochtone de La Tuque. Il n’est donc pas surprenant que les délégué-e-s présent-e-s au Congrès de juin der-nier aient souligné l’importance que la deuxième Caravane visite aussi des communautés autochtones. Les deux convois ont donc fait des arrêts—qui se sont révélés mémorables—dans des Centres d’amitié autochtones.

La Caravane de l’ouest a visité celui de Val-d’Or tandis que celle de l’est a eu l’occasion d’aller à celui de Sept-Iles. Des deux cotés

La SCHL estime que sur les 2400 ménages inuits du Nunavik, dans le Grand Nord québécois, 1300 ont des besoins impérieux de logement, ce qui correspond à 53,5 % de cette population.

Selon une étude menée par l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, 33 % des logements dans les réserves autochtones sont surpeuplés.

Des liens intéressants

L’Observatoire la mobilité durable : www.obsmobilitedurable.umontreal.ca

Accès transport viables : www.transportsviables.org

Londres vs QuébecLa plupart des gens qui ont participé aux consulta-

tions publiques sur le plan de mobilité durable de la Ville de Québec reconnaissent l’urgence d’agir et trouvent les orientations intéressantes. On pourrait cependant critiquer son peu d’ambition quant à l’augmentation de la marche, du vélo et du transport en commun. Sur une perspective de vingt ans, les objectifs visés pour ces différents types de déplacements sont : doubler le transport en commun, le faisant passer de 13 % à 26 % aux heures de pointe et de 10 % à 20 % sur une base quotidienne, augmenter la part de la marche et du vélo de 14,6 % à 17 %, soit une augmentation de 2,4 % seu-lement, diminuer de 13 % la circulation automobile. À titre comparatif, la ville de Londres, en Angleterre, vise 60 % d’augmentation du transport en commun sur 10 ans et 90 % pour la marche et le vélo, réduisant ainsi de 19 % les déplacements automobiles.

Enfi n, il faudra convaincre le Ministère provincial des Transports du bien-fondé des changements souhai-tés à Québec car il a tout pouvoir actuellement sur une grande partie des règlements de la route, signalisation et développement du réseau routier.

Et dans Saint-Sauveur, que voulons-nous ?

C’est pour répondre à cette question qu’un groupe de citoyens et de citoyennes se sont rencontrés pour une première soirée d’échange, le 9 novembre dernier. Ensemble, d’ici la fi n de 2013, nous essaierons de pla-nifi er les actions nécessaires pour implanter la mobilité durable dans notre quartier. Si vous n’avez pas pu par-ticiper à cette réunion, il n’est pas trop tard pour signi-fi er votre intérêt, en composant le 418-529-6158. •

de la province, les carava-niers et caravanières ont été touchés par les témoi-gnages comme celui de Nadia, une mère mono-parentale de Sept-Iles qui était sans logis depuis des mois.

Si les rencontres fai-tes pendant la Caravane ont récemment mis en lumière et personnalisé les problèmes aigus de logement vécus par les autochtones au Québec et ailleurs au Canada, cette préoccupation n’est pas nouvelle au FRA-PRU. Notre regroupement national a en effet pris position sur ces questions d’importance autour du Camp des 4 Sans, tenu à Québec en 2008.

Suite de la page 4

Groupe de percussionnistes autochtones lors du passage de la Caravane du FRAPRU à Val d’Or.

Photo: Patrick Landry

Quelques faits sur la question du logement autochtone

Au Québec, on compte environ 80 000 autoch-tones, 70 000 membres des Premières Nations et environ 10 000 Inuits. 71 % d’entre eux et elles vivent sur réserve, dans des communautés composées entièrement de personnes autochtones et comptant entre 70 et 7000 personnes. Ces communautés varient beaucoup entre elles : elles peuvent être établies en milieu urbain (comme Wendake, près de Québec), ou rural. Elles peuvent aussi être considérées comme éloignées (Uashat et Maliotenam, à Sept-Iles) ou iso-lées (comme la réserve de La Romaine), c’est à dire, accessibles uniquement par voie maritime ou aérienne. Cet éloignement de certaines communautés autochto-nes exacerbe les problèmes de logement aigus vécus par les Premières Nations du Québec. •

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LogementPour du logement socialà travers toutes nos villes et toutes nos campagnesPar Carol-André Simard

03 octobre au 09 octobre. Caravane du FRAPRU. Au nom des 260 700 ménages ayant des besoins impérieux de logement, au Québec, ou payant trop cher, ou vivant dans des conditions insalubres, ou trouvant nulle part à se loger. Et forte de l’appui de plusieurs artistes. Entre autres : Yvon Deschamps. Judi Richard, les Zapartistes, Johanne Fontaine, Webster, Sylvie Tremblay et Emmanuel Bilodeau.

Départ des deux capitales, soit d’Ottawa et de Québec. A travers monts, vaux et plaines, à travers les 9 ou 10 types de forêts qui dessinent la feuillaison québécoise. 12 régions administratives et 24 villes de visitées. 2 convois distincts. 84 participants, autant de mal-logés que de locataires de logements sociaux. L’un de l’Est. L’autre de l’Ouest. Plus de 3200 kilomètres de parcourus. Celui de l’Est, juste lui, en a parcouru plus de 1 800 kilomètres. Une distance comme 7 fois monter à Montréal. Les deux convois auront donc parcouru, au cumul, au total, plus de 6 fois cet aller-retour.

Et, si l’on part d’Ottawa, ils iront dormir, le premier soir, à Val-d’Or. Et partiront, le lendemain, à Rouyn-Noranda. Pour plus tard aller à Mont-Laurier, petite ville si charmante mais qui, avec 830 ménages locataires consacrant plus de 30 % pour se loger, a le plus haut pourcentage de locataires en diffi culté, parmi les 50 villes les plus populeuses du Québec, soit 42 %. Un exemple pris parmi tant d’autres. Et l’on poursuivra la caravane à Saint-Jérôme. Pour s’amasser, les cinq jours qui suivront, à Joliette, et à Shawinigan, et à Trois-Rivières, et à Sorel.

Et, si l’on part de Québec, sous les confettis, et au son de la fanfare, juste devant le Château Frontenac, le convoi de l’Est, tout en longeant dès la pre-mière heure les rives du Saint-Laurent, passera, le premier jour, à La Malbaie, au bureau de comté de la députée du comté et chef en même temps de l’opposition, Pauline Marois, afi n de sensibiliser le personnel dudit bureau, l’autre étant absente, de nos revendications justes, précises, soit 50 000 nouveaux logements sociaux en 5 ans, ce même discours que clamera l’autre convoi. Pour coucher, le premier soir, à Tadoussac. Pour descendre, pour le dîner, à Baie-Comeau. Pour aller au soir souper avec la communauté innue de Sept-Iles, les Montagnais. Y dormir. Là où je me suis moi-même perdu dans son port si vaste. Revenir, le lendemain, à Baie-Comeau. Et prendre le traversier, le N.M. Camille-Marcoux, un traversier de 600 passagers et de 120 véhicules, quelque chose plus gros qu’une chaloupe.

Une traversée on ne peut plus houleuse. Un Saint-Laurent démonté, frappé par la queue de l’ouragan Ophelia, le plus important à secouer la côte Est américaine en 2011, venu y mourir. Plus d’un a souffert naupathie, de mal de mer. Plus d’un a vomi pour en perdre même dans le fl euve son dentier.

Et ce sera Matane, là où même des groupes de Gaspésie y étaient descendus nous appuyer. Rimouski, la jolie. Rivière-du-Loup, Lévis, Thetford-Mines, Sherbrooke, criant là notre indignation que le gouver-nement de Charest ne consent, cette année, à construire que 2 000 unités de logement pour toute l’année durant, et Granby.

Tant de villes. Dans chacune d’elles visitée par ces deux convois, plein d’organismes alliés ont organisé des événements, des actions, et ont mobilisé leurs pro-pres membres et leurs propres alliés. Et une presse locale complètement entichée à couvrir nos activités, nous trouvant tout à fait « cutes ».

Les deux convois, à coups de klaxons, le samedi qui suivra, soit le 08, se rencontreront à Longueuil. Embras-sades. Trompettes de Jéricho à nouveau.

Dimanche. Parc Extension, à Montréal, quartier multiethnique si l’on peut nommer ainsi par excel-lence. Manifestation de clôture. Près de 800 personnes

y participeront. Direction ? Mont-Royal, ville voisine, ville si richissime, elle qui, de façon aussi ostentatoire, prouve que la richesse est dans l’ouest. Pour ce faire, il aura fallu franchir une barrière, tout à fait matérielle, tout à fait physique, qui sépare la misère de la richesse.

Au fi l des kilomètres et des jours, en chaque ville visitée, des problèmes de logement scabreux, navrants. Une rencontre et des échanges fort appréciés avec des communautés autochtones, si proches de nous et trop souvent si lointaines dans nos cœurs, dans nos pen-sées, qui nous initieront à la pénurie presque totale de logements pour ceux qui doivent y vivre, et de toute la violence qui cela engendre, émouvant tous nos gens les entendant. Rencontre également avec un groupe d’expulsés de la minière Osisko, à Malartic, qui se sont fait royalement chasser de leurs foyers.

Appris, nous avons, que, en Abitibi, et ailleurs, existe un type de logement que l’on nomme clandes-

tin : soit de se loger dans des garages ou encore dans des sous-sols non fi nis, à des prix qui en sont de folie.

Cette caravane du FRAPRU nous aura encore une fois plus que prouvé qu’il y a carence fl agrante de loge-ments sociaux à travers tout le Québec. Que le Québec doit s’occuper de ses plus démunis, à travers ce Qué-bec où l’on a vu tant et tant de richesses, tant et tant de cônes orange sur les chemins nous prouvant qu’ici il y a de l’argent.

Non, le Québec ne doit être comme cette truie qui, dans le doute, avale ses petits. Il faut que l’argent que nous avons, et nous en avons, en une quote-part juste, revienne au logement, social s’entend, pour sa construction et sa rénovation, et ce, de l’Abitibi à la Côte-Nord, de l’Outaouais à la Gaspésie. •

«Cette caravane du FRAPRU nous aura encore une fois plus que prouvé qu’il y a

carence fl agrante de logements sociaux à travers tout le Québec.»

Photo : Etienne GrandmontC’est au son de la fanfare que c’est terminé la caravane du FRAPRU, au cours

d’une manifestation qui a rassemblé plus de 800 personnes dans les rues de Montréal

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La Page des Locataires

Que vous soyez propriétaire ou locataire, il existe une solution pour vous aider : Écono-logis, un service gratuit en effi cacité énergétique.

Les services peuvent comprendre : des conseils pratiques et personnalisés, le calfeu-trage des fenêtres, l’installation de seuils et de coupe-froid pour les portes, l’isolation des prises électriques, l’installation d’une pomme de douche à débit réduit et l’ajout d’aérateurs aux robinets, l’ajustement de la température du chauffe-eau, l’installation d’ampoules fl uo-compactes, des conseils personnalisés et la confi rmation de votre admissibilité à l’installa-tion de thermostats électroniques.

Pour être admissible, vous devez recevoir une facture d’énergie pour le chauffage (élec-tricité, gaz naturel, mazout ou propane), ne pas avoir bénéfi cié du programme dans les cinq dernières années pour un même logis et rencontrer les seuils de revenus suivants ou rece-voir des prestations de la sécurité du revenu.

Seuils de revenus admissibles1 personne : moins de 22 637 $ 4 personnes : moins de 42 065 $2 personnes : moins de 28 182 $ 5 personnes : moins de 47 710 $3 personnes : moins de 34 646 $ 6 personnes : moins de 53 808 $Pour prendre rendez-vous, appelez au (418) 523-5595 ou 1 866 266-0008 ou visitez le

www.effi caciteenergetique.mrnf.gouv.qc.ca. •

ÉconologisUn service gratuit en effi cacité énergétique

Un propriétaire peut reprendre un logement pour lui-même, un membre de sa famille (père, mère, fi ls, fi lle) ou toutes autres personnes dont il est le principal soutien.

Pour reprendre un logement un propriétaire doit faire parvenir un avis écrit au locataire :

au moins six mois avant la fi n d’un bail (bail de plus de six mois);• au moins un mois avant la fi n du bail (bail de six mois • ou moins);au moins six mois avant la reprise (bail à durée • indéterminée).

Le locataire a un mois pour répondre par écrit à l’avis. S’il ne répond pas, cela est considéré comme un refus.

Le propriétaire doit alors faire une demande à la Régie du logement pour les raisons mentionnées dans son avis. Dans certains cas, une reprise peut être refusée.

Le locataire peut demander des conditions à la reprise de loge-ment et une indemnité pour les frais reliés au déménagement.

Si vous avez des questions, contactez le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur au (418) 529-6158. •

Reprise de possession? Refusez!

Saviez-vous qu’Ottawa veut arrêter les subventions au loyer dans les coopératives et les OBNL d’habitation, à la fi n de leur hypothèque? Il s’agit là d’une menace grave pour les logements sociaux du quartier et de la province.

La quasi-totalité des coopératives et des OBNL d’habitation réalisés avant 1994 reçoit des subventions fédérales pour les loyers des gens à faible revenu. Dans les immeubles déjà arrivés en fi n d’hypothèque aux cours des dernières années, des locataires ont vu leur loyer augmenter de 200 $ par mois !

Au Québec, ce sont au total 118 479 logements qui seront affectés d’une manière ou d’une autre par la perte de subventions fédérales liées à la fi n de l’hypo-thèque et de la convention d’exploitation. Cela repré-sente quasiment 85 % du parc de logements sociaux

Fin des conventions du Québec ! Le problème affectera directement plusieurs centaines de ménages du quartier Saint-Sauveur au cours des prochaines années.

La fi n de ces subventions est donc un problème qui touchera énormément de monde et qui doit intéresser toutes les personnes qui croient que le gouvernement devrait investir dans le respect du droit au logement. C’est pour cela que le CCCQSS participe activement à la campagne du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) pour réclamer le maintien de ces subventions.

Le 2 novembre dernier, des assemblées d’information ont réuni des locataires de logements sociaux venant des quartiers centraux et de l’arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. D’autres assemblées d’information auront lieu à Québec cet hiver. Cet effort sera accompagné de diffusion de matériel d’information. Une péti-tion a aussi été mise en circulation par le FRAPRU. Comme nous voulons réunir 25 000 signataires dans la province, nous avons besoin de l’appui de chacun-e d’entre vous : passez signer la pétition au CCCQSS ou, mieux encore, repartez avec la péti-tion pour la faire signer par vos voisins, voisines et ami-e-s. Finalement, une grande manifestation nationale sur cet enjeu aura lieu en 2012.

Pour plus d’informations ou pour passer à l’action, contactez le CCCQSS au (418) 529-6158. •

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Logements sociaux: des besoins dans Saint-Sauveur

Revenu moyen net (2006) : 21 180 $ (Saint-Sauveur)32 952 $ (Ville)

29,5 % des ménages de Saint-Sauveur vivent avec des revenus sous le seuil de faibles revenus (2006)

36,3% des locataires consa-crent plus de 30% de leurs revenus pour se loger (2006)

Loyer moyen dans Saint-Sauveur : 483 $ (2006) (contre 418 $ en 2001) plus de 3 % par an

Taux d’inoccupation à 1,0 % dans la basse-ville de Québec (oct.2008)

derniers mois : tout déve-loppement résidentiel doit se faire dans une perspec-tive de densifi cation du territoire. En mots clairs, bâtir là où il y a déjà des services (égouts, aqueduc, électricité) et le long des axes de transports en com-mun. La Ville aurait donc tout avantage à continuer dans ce sens et à dévelop-

per ce terrain plutôt que de le laisser dans l’état actuel. « Après 3 ans de recher-che et plusieurs tentatives infructueuses, on espère vraiment que la Ville va nous aider à trouver une solution. Nous sommes les premiers à avoir inter-pellé les élus et les fonc-tionnaires à propos de ce terrain et nous tenons à ce que notre projet soit lié à son développement. Saint-Sauveur, on a tous choisi d’y vivre parce qu’on aime ce quartier », de conclure la présidente de la coopérative. •

Voilà plus de trois ans qu’un groupe de femmes et d’hommes s’est réuni autour d’une idée, celle de créer la coopérative d’habitation Les Jardins de Saint-Sauveur. Des personnes seu-les, des couples avec et sans enfants, qui avaient en commun le désir de vivre dans un lieu de vie communau-taire situé dans le quartier.

Mais voilà, trois ans plus tard, la coopérative n’a toujours pas de terrain. « On est passé bien près d’en trouver un à quelques reprises mais, souvent, le prix demandé est trop élevé », dénonce Linda, une des requérantes. En effet, les budgets pour la réalisation des coopératives d’habitations étant très bas, il est devenu diffi cile de construire au centre-ville. « Mais il n’est pas question d’aller s’installer ailleurs », continue la requérante, « on habite tous actuellement au centre-ville et on veut garder notre milieu de vie ».

La Ville en renfort

Un constat s’est imposé au cours de ces années de recherches infructueuses : les terrains privés sont prati-quement tous hors de prix. Accompagné de son groupe de ressources techniques, Sosaco, les requérants ont donc entrepris des démarches formelles pour que la

Ville leur cède le terrain de stationnement situé au coin des rues Carillon et Saint-Vallier Ouest. « Nous avons identifi é ce terrain parce qu’il répondait à tous nos critères : on serait proche des services, en plein cœur du quartier. On pense qu’une coopérative sur ce site serait un plus pour le quartier », indique France, une autre requérante. « On a approché notre conseillère municipale : elle a trouvé notre projet très bon et on sait qu’elle a poussé pour notre dossier » lance Richard, un requérant.

Cependant, plusieurs acteurs interviennent dans une cession de terrain et tous ne s’entendent pas sur le projet de déve-loppement. Dans ce cas précis, l’Arrondissement de La Cité – Limoilou, le Déve-loppement économique, la division des Transports, s’entendent pour rappeler l’importance de conserver les stationnements exis-tants ou d’en aménager des souterrains. Toutefois, on ne partage pas la même vision quant à la viabilité de locaux commerciaux au rez-de-chaussée ; les oppo-sants prenant pour preuve plusieurs locaux existants sur Saint-Vallier Ouest qui sont actuellement vides. Autre problème : la Ville ne peut céder un terrain sans appel d’offre public qu’à une coopérative d’habitation. « La présence du privé pose manifestement un pro-blème, mais la Ville peut sûrement trouver une solution élégante », affi rme Ivana, présidente de la coopérative Les Jardins de Saint-Sauveur.

En lien avec les objectifs de la Ville

La Ville l’a affi rmé à plusieurs reprises dans les

Une coop dans la ruePar Etienne Grandmont

Logement

« Tous s’entendent pour rappeler l’importance de conserver les

stationnements existants »

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Politique et ÉconomieVille de Québec : démocratie menacéePar Étienne Grandmont

Récemment, la Ville de Québec a organisé une consultation publique sur son projet de modifi cation des limites de territoires des conseils de quartier et de révision des mécanis-mes de participation citoyenne. Sous couvert de vouloir « moderniser les instances de participation citoyenne » et de « faciliter davantage la participa-tion citoyenne à la vie municipale », l’administration Labeaume semble vouloir nous éloigner d’un idéal de démocratie participative.

J’ai assisté à la septième et dernière assemblée publique, qui avait lieu le 13 octobre dernier, au centre communautaire Jean-Guy-Drolet, dans Limoilou.

Une consultation publique qui n’en est pas une

D’entrée de jeu, plusieurs intervenants ont clamé que cette consultation publique n’en était pas une, du moins en regard de ce qui est prévu dans la Charte de la Ville de Québec et le Règlement sur la politique de consultation publique de la Ville de Québec, puisqu’il y est écrit que « le conseil de la ville ne peut modifi er les limites d’un quartier sans consulter au préalable les conseils de quartier concernés ».

Plusieurs intervenants ont aussi dénoncé le fait que le document de consultation publique ne faisait

seulement que quatre pages, page de couverture et tableau annonçant les dates des assemblées publiques incluses ! Pour un enjeu qui a suscité autant de débats et de présences au cours des sept assemblées publiques, on aurait pu s’attendre à davantage de préparation : analyse de la situation actuelle, études comparatives, propositions de divers scénarios, etc. On est bien loin des 133 pages du document de consultation du Plan de mobilité durable de la Ville présenté en 2010. C’est dire l’importance qu’on porte aux instances de participation citoyenne à la Ville de Québec !

Les conseils de quartier et leur territoire

L’enjeu qui aura soulevé le plus de protestation aura été le territoire des conseils de quartier. En effet, la pro-position de calquer le territoire des conseils de quartier sur celui des districts électoraux a fait sursauter bien des gens. Quel sentiment d’appartenance a-t-on vis-à-

vis son district électoral, un territoire dont les limites, fi xées arbitrairement, changent aux quatre ans ? L’ex-périence montre que les gens se mobilisent quand un enjeu les touche personnellement dans leur rue, leur maison, bref, dans leur milieu de vie.

À quelques reprises, des intervenant-e-s ont men-tionné que les gens s’impliquent quand ils ont du pou-voir, quand ils ont le sentiment d’avoir une infl uence sur un enjeu donné et, qu’en ce sens, vouloir augmen-ter la participation citoyenne au conseil de quartier pas-serait davantage par une bonifi cation du mandat des conseils de quartier, par exemple en majorant leur bud-

get d’initiative et en leur donnant certains pouvoirs décisionnels.

Les commissions consultatives

Les commissions consultatives permanentessont des créatures peu connues. Il en existe plusieurs, dont la com-mission consultative sur la sécurité publique, la commission Femme et Ville et la commission sur l’habitation et le logement social. Ces commissions permettent la rencontre de plusieurs points de vue (groupes communautaires, citoyen-e-s, fonctionnaires, ins-titutions, élu-e-s) sur un

même sujet, permettent des débats de fonds, le développement d’une expertise importante et assurent une circulation de l’information.

Les intervenants qui ont dénoncé le rempla-cement de cette instance démocratique par des comités ponctuels dont les membres seraient nommés par l’Exécutif ont tous souligné une grave atteinte à la démocratie. En effet, selon eux, la Ville se priverait de l’avis des personnes ou des grou-pes qui pourraient avoir des avis contraires sur un enjeu donné et don-nerait bien peu de poids à des décisions prises sur la base d’un consensus obtenu dans un comité formé de gens potentielle-ment proches du pouvoir.

Un engagement des élues

Plusieurs interve-nants ont souligné avec justesse que tous les commentaires allaient dans le sens d’une oppo-sition aux propositions émises par la Ville et ont demandé, parfois avec insistance, aux élus de s’engager et à être les représentants de la parole citoyenne. Les conseillères municipales des districts de Sylvain-Lelièvre et de Saint-Sauveur, Mesdames Verreault et Hamelin, ont pris la parole et ont laissé entendre que l’apparte-nance au quartier était pour elles un point fort de la démocratie et que cela pèserait dans la balance le jour du vote au conseil municipal.

L’adoption des nou-veaux règlements par le conseil municipal et la mise en œuvre de la politique de consultation publique révisée est pré-vue pour novembre ou décembre 2011. •

« L’administration Labeaume semble vouloir nous

éloigner d’un idéal de démocratie participative. »

Photo courtoisie Dany HarveyRégis Labeaume, un maire avec qui on aimerait prendre une bière. Mais c’est lui qui

décide de l’endroit… et c’est nous qui payons.

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Politique et Économiesur l’or, leur revenu médian n’étant que de 9 000 $ par année.

Le rythme auquel le gouvernement fait haus-ser les frais de scolarité depuis 2007 n’augure rien de bon. Les hausses de 2007 et de 2011 équivalant à 127 % depuis la précédente modification en 1989. Il s’agit donc des premières modifications depuis 30 ans même si les autres tarifs, les frais afférents notamment, n’ont jamais cessé d’augmenter. Il en coûtera désor-

mais très cher de s’instruire. De quoi garder prisonnier de la pauvreté plusieurs générations de québécois.

L’éducation : un droit

Au-delà d’une logique comptable qui justifierait la gratuité de la scolarité, il faut se rappeler que l’éduca-tion est un droit garanti par les chartes. C’est peut-être difficile à croire mais la gratuité apparaît même dans la Loi sur l’instruction publique. Il commence à être temps que le gouvernement passe des beaux principes à l’action. Qu’il applique ce qu’il a avalisé. Mais pour cela, il lui faudra une poussée dans le dos... ou un bon coup de pied au cul.

La Coalition recrute

La Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics possède un comité de mobilisation ouvert à tous ! Vous souhaitez vous impliquer dans la lutte contre les mesures appau-vrissantes du gouvernement ? Contactez la coalition à l’adresse courriel [email protected]. •

« La hausse des frais de scolarité frappera plus durement

les classes populaires. »

La gratuité scolaire pour vaincre la pauvretéLe Conseil national du bien-être social (CNBES) a révélé récemment une chose étonnante : il serait payant de lutter contre la pauvreté. Chiffres à l’appui, le CNBES démon-tre qu’il est moins coûteux pour la société d’investir afi n d’offrir du logement subventionné que de défrayer les coûts de l’incarcération des personnes itinérantes qui se retrouvent souvent aux prises avec la justice. Un loge-ment subventionné s’élève à 15 000 $ annuellement. En contrepartie, une « chambre » en pénitencier, coûte 120 000 $ annuellement ce qui représente une somme 8 fois plus élevée. Une logique comptable imparable !

Dans le même esprit, on pourrait dire que de financer la formation académique d’une personne lui permettra probablement de sortir de la pauvreté pour ensuite contribuer à son tour en générant de juteux revenus d’impôts. Selon cette logique, la gratuité scolaire serait ainsi elle aussi génératyrice de bénéfices pour la société.

Investir pour la gratuité scolaire serait un des meilleurs moyens de lutter contre la pauvreté en plus d’être un outil de justice sociale. En effet, on éviterait que, de génération en génération, la tranche de la société la plus défavorisée sur le plan éco-nomique soit aussi la moins scolarisée et, par le fait même, la plus vulnérable aux inégalités et à l’exploitation. La gratuité scolaire permet une meilleure accessibilité de l’école aux gens de la classe populaire.

C’est connu, un-e citoyen-ne diplomé-e paie plus d’impôts qui seront réinves-tis dans le financement des services publics. Aussi, selon l’économiste Louis Gill, le meilleur moyen de faire grimper le Produit Intérieur Brut (PIB) consiste à inves-tir dans l’éducation. Toujours selon lui, c’est là, particulièrement à l’université, que se développent les connaissances et les nouvelles technologies qui permettent de développer les conditions gagnantes pour une bonne croissance du PIB.

Conséquences des hausses de frais de scolarité

La hausse de frais de scolarité fera mal aux familles. Régressive, cette mesure ne fait pas de distinctions entre riches et pauvres. Proportionnellement, elle frappera donc plus durement le portefeuille des classes populaires.

Soulignons-le, les étudiants et étudiantes sont eux-mêmes en situation écono-mique précaire. La dette moyenne au sortir d’un baccalauréat est de 11 500 $. De plus, 40 % des étudiants doivent se passer de l’aide de leurs parents pour payer leurs études et donc ils doivent concilier études et travail sans pour autant rouler

Photos : Paul-Émile Auger.Près de 30 000 étudiant-e-s ont manifesté dans les rues de Montréal le 10 novembre dernier. Photo La Presse

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Vie de Quartier19e siècle. L’escalier ne s’appelait pas Victoria avant ? S’agit-il d’un tour de prestidigitation visant à changer les personnages derrière les noms de rues ou d’escaliers ? Qui plus est, Victoire-Adélaïde ce n’est pas exactement Victoria. Peut-être qu’Adolphe l’appelait Victoria dans l’intimité mais, en gens discrets se mêlant de ce qui les regarde, nous n’avons pas besoin de savoir ces cho-ses. Comment aurait-on nommé cet escalier si le dit Tourangeau appelait son épouse « mon petit lapin de sucre caramélisé » ? Je me permets de poser la ques-tion. Si, derrière les noms des rues, on peut interchanger des gens qui ont le même nom ou un nom simplement vaguement ressemblant, qu’arriverait-il du boulevard Charest ? Vont-ils, par un tour de passe-passe sous hypnose, nous troquer l’ancien curé de Saint-Roch Zéphirin Charest pour quelqu’un que je ne nommerai pas qui a le même nom de famille ? J’en frissonne d’effroi.

Je me permets ici une petite digression mais, vous allez voir, je vais revenir à mon sujet principal et je bouclerai la boucle sous vos yeux (si vous lisez mon article jusqu’au bout bien entendu). Lors de mes recher-ches, j’ai découvert qu’une rue dans le quartier Saint-

Émile porte le nom du désaltérant préféré de Michèle Richard™, le célèbre champagne Veuve-Clicquot™. J’ai donc cherché une rue nommée en l’honneur de la non moins célèbre Carling Extrême™, de la conviviale Pabst Blue Ribbon™, de la redoutable Bull Max™ ou de la mythique Dow Tablette™ mais en vain. J’ai aussi vérifi é l’existence d’une rue Canada Dry™ qui, soit dit entre nous, est quand même le « champagne des Ginger Ale » mais rien non plus. J’en arrive à la conclu-sion que, en bas d’un certain prix de détail, un breuvage ne peut donner son nom à une rue. Peut-être aussi que les braves et honnêtes citoyens de St-Émile ne boivent que du Veuve-Clicquot™ et qu’ils disposent, dans leurs cuisines, d’un troisième robinet pour les abreuver de ce précieux liquide ? C’est à vérifi er. Toutefois, je suis quand même surpris de constater qu’une rue peut porter le nom d’une marque déposée (®©™ et le diable et son train).

Si la tendance se maintient, comme dirait l’autre, je me dis en moi-même que les rues vont devenir l’occasion d’un placement de produits dans un ave-nir plus que rapproché. Après le Carnaval Froot Loops avec 7 éléments nutritifs™, le Colisée Doritos au Ketchup™, le Festival d’Été poulet du Général Tao Tomas Tam™, l’amphithéatre Vidéo-Carl™ et le stade PFK™, on verra sans doute la rue Saint-Vallier devenirla rue Le Choix du Président™, la rue Mazenod la rue Peter Jackson™, la rue Saint-Joseph la rue Cheeze Wheeze aux Fruits de Mer ™, le parc Victoria le parc Life Style™ et ... la rue Victoria la rue Pogo™ (je vous avais bien dit que je reviendrais à mon sujet de départ). Après cette orgiaque goinfrerie de marques déposées™ et de placement de produits™, je dois vous avouer que je me sens un peu barbouillé. Je vais donc vous quitter ici pour aller prendre une généreuse poignée de Gravol Anti-Régurgit™ et enfi ler mon collier contre l’acidité de Marcel Leboeuf™ en vente chez tous les bons détaillants. •

La rue VictoriaChronique toponymique atypiquePar Frédéric Carrier

Étant victime d’une attaque de désœuvrement sévère, j’ai recommencé à farfouiller dans les raisons dissimulées derrière le nom des rues que nous empruntons tous les jours. Je me suis donc livré à une intense séance de réfl exion, que certains nommerons de l’en©®™age de mouches, à propos de la rue Victoria. Mon hypothèse pre-mière était que cette rue fut baptisée ainsi en l’honneur de Victoria Principal, celle qui joua le rôle de Pamela Bar-nes Ewing dans la très populaire série Dallas. Je pense du même coup que toutes les rues « principales » qu’on trouve au Québec auraient été nommées en hommage à l’actrice et seraient une version francisée de son nom de famille. Je vérifi erai cette hypothèse sous peu et vous ferai part des résultats.

Revenons à la rue Victoria. Mon hypothèse s’avéra infi rmée par la page des toponymes de la Ville de Québec. Il s’agirait d’une reine d’Angleterre qui vécut de 1819 à 1901. Je vous épargne sa fastueuse généalogie et me contenterai de dire que c’est elle qui rendit obligatoire l’ère victorienne dès l’âge préscolaire pour tout sujet britannique ayant une adresse civique impaire. On me dit également qu’en plus de sa lourde charge de souveraine et de sa non moins pesante couronne, elle consa-crait ses trop rares temps libres au bricolage léger et à la recherche scientifi que. Par respect pour sa royale personne, on lui a concédé l’invention de l’eau tiède.

Mais revenons dans Saint-Sauveur. On retrace la rue Victoria sur une carte de Québec en 1858. Quant au parc Victoria, il portait auparavant le nom de Parc Parent en l’honneur de son créateur, le maire Simon-Napoléon Parent (1855-1920). Cependant, en 1897, comme l’inauguration du parc tombait la même année que le 60e anniver-saire du couronnement de notre très proche amie Victoria, son nom fut alors donné au parc. Je me demande si les citoyens de Québec furent invités, toutes dépenses

payées, aux réjouissances ayant cours en Grande-Bretagne cette année-là ? J’espère quand même que Victoria savait mieux faire les choses que Kate et William à qui j’ai envoyé un cadeau de noces de 200 $ et qui ne m’ont toujours pas envoyé de carte de remerciement. Mais je suis dompté : la prochaine fois qu’on célè-bre la royauté anglaise, je garde mon argent.

Pour ce qui est de l’es-calier Victoria, il s’agit ici d’un phénomène topo-nymique assez curieux. Sur le site de la Ville de Québec, on nous dit qu’en 1986 cet escalier fut nommé ainsi en l’honneur de Victoire-Adélaïde Jour-dain, épouse d’Adolphe Guillet dit Tourangeau qui fut maire vers la fi n du Photo montage : Etienne Grandmont

« J’ai aussi vérifi é l’existence d’une rue Canada Dry™ qui, soit dit entre nous, est

quand même le champagne des Ginger Ale »

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Vie de QuartierAtout-Lire est un groupe d’alphabétisation populaire qui agit dans le quartier Saint-Sauveur de la Basse-Ville de Québec, depuis près de 30 ans. Nous offrons gratuitement des ateliers de français, de calcul et d’initiation à l’informatique à des personnes peu scolarisées. Pour les rejoindre, composez le 418 524- 9353.

Ensemble contre l’analphabétisme Collaboration Atout-Lire

Plus d’un million de Québécoises et de Québécois âgés de 16 ans et plus ont de grandes diffi cultés avec la lecture. C’est pourquoi Atout-Lire, les autres groupes membres du Regroupement des groupes populaires en alphabétisa-tion du Québec (RGPAQ) et les adultes qui les fréquentent, demandaient récemment au gouvernement du Québec qu’il s’engage à élever la lutte contre l’analphabétisme au rang de priorité nationale.

Comme le soulignait Françoise Villeneuve, du groupe Atout-Lire, « pour avoir une portée réelle cette stratégie devra tenir compte de la diversité des besoins des adultes peu alphabétisés, de leurs conditions de vie et des défi s particuliers auxquels ils font face. » Il faut de plus assurer le maintien du caractère volontaire de la partici-pation à la démarche d’alphabétisation « tout en respectant l’ensemble des objectifspoursuivis par ces adultes qui veulent avant tout améliorer leurs conditions de vie » poursuivait Madame Villeneuve.

En plus de 30 ans, le réseau des groupes populaires en alphabétisation a déve-loppé une expertise et une connaissance du problème de l’analphabétisme qui devront être mises à profi t dans l’élaboration d’une telle stratégie nationale. « Cette stratégie devra mettre à profi t les réalisations développées par le réseau des grou-pes populaires en alphabétisation » ajoutait Solange Tougas, présidente du RGPAQ.

Cette priorité nationale doit être considérée rapidement. Si l’élaboration de cette stratégie ne s’inscrit qu’à moyen terme, des solutions doivent être envisagées dès maintenant pour répondre aux urgences :

1) Une aide fi nancière doit être accordée aux adultes en démarche d’alphabétisation populaire ;

2) Un rehaussement du fi nancement à la mission doit être accordé aux groupes

populaires en alphabétisation ainsi que l’indexation de leur subvention annuelle ;

3) Des travaux doivent être entamés rapidement pour en arriver à cette stratégie nationale.

Pour interpeller toute la société québécoise, des événements ont été organisés par les groupes popu-laires en alphabétisation partout au Québec. « Cette campagne se veut rassembleuse et déterminante pour qu’enfi n des actions structurantes soient mises en place afi n d’enrayer l’analphabétisme au Québec » concluait Madame Tougas.

Pour davantage d’information sur cette campagne, consultez le site ensemble.rgpaq.qc.ca. •

Une paroisse, ce n’est pas d’abord des bâtiments, mais des personnes qui expriment leur foi, vivent la fraternité et s’engagent dans la vie du quartier. Toutefois, les églises et leurs locaux sont bien importants pour rassembler les per-sonnes et offrir toutes sortes de services.

Dans notre quartier, nous vivons les mêmes réalités qu’ailleurs au Québec : diminution du nombre de person-nes qui fréquentent les églises et diminution des moyens fi nanciers. Pour St-Sauveur et Sacré-Coeur, environ 325 personnes viennent régulièrement à l’église et une centaine d’autres soutiennent la vie paroissiale par leurs dons ou par leur dévouement. Nous avons des défi cits fi nanciers depuis plusieurs années. L’église St-Sauveur a une grande valeur patrimoniale mais nécessite beaucoup de travaux d’entre-tien. L’église Sacré-Coeur est plus petite mais moins centrale; son sous-sol sert à beaucoup d’activités communautaires.

De quelles ressources avons-nous besoin pour continuer la mission paroissiale et pour rejoindre les jeunes généra-tions ? Nous ne voulons pas que cette question reste l’affaire de quelques dizaines de personnes seulement. C’est pour-quoi nous vous invitons à remplir et à nous faire parvenir ce questionnaire . Votre opinion est importante.

Vous pouvez déposer votre questionnaire rempli avant le 10 décembre dans une boîte à l’un des endroits suivants : Pharmacie Jean Coutu, Patro Laval, Centre Durocher, Centre Édouard Lavergne. Vous pouvez aussi envoyer une réponse par courriel à [email protected].

Ton église, ta paroisse, y tiens-tu? Collaboration du comité sur l’avenir des églises Saint-Sauveur et Sacré-Coeur

1. Dans la vie de notre paroisse, qu’est-ce qui est important pour vous ?________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

2. De quoi les chrétiens et chrétiennes doivent-ils s’occuper dans notre milieu ? ____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________

3. Êtes- vous intéressé à ce que l’église St-Sauveur demeure ouverte et pourquoi?

____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________

4. Êtes-vous intéressé à ce que l’église Sacré-Coeur demeure ouverte et pourquoi ?

____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________

5. Êtes-vous prêt à faire votre part pour garder ouvertes ces églises ? De quelle façon ?

____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________

Votre nom et no de tél. (facultatif) ____________________________________________

Photo courtoisie Atout-Lire

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Culture et LoisirsÀ la croisée des motsAvec Carol-André Simard

VerticalVille du Bas-Saint-Laurent, à 200 kilomètres de Québec. Patrie de 1. Mario Dumont.A la mode- Langue des trouvères. – En chiffres romains, numéro du chandail 2. de Bobby Orr ou de Jean Béliveau ou d’Elmer Vasko.L’une des neuf collines montérégiennes. – Liaison. – Ile de France.3. Composés chimiques ubiquitaires sur la Terre, essentiels pour tous les orga-4. nismes vivants connus. – Évariste Meilleur. – Intervient.Ultra-légers présents dans le ciel de Kamouraska. - Grade. – Ancien joueur du 5. Canadien à la fi n des années soixante. Numéro 8. Son nom est Dicky.Prospectus. – Capitale européenne.6. Vodka québécoise. – Fin de verbe.7. Marque un choix. – Sur les interrupteurs. – Plante condimentaire.8. Gilles Grégoire a dirigé ce parti politique fédéral. – Sont très populaires en 9. Irlande (singulier). – Conseil exécutif.- Virage serré.Cible. – Ytterbium. – Particule élémentaire. – Lettre grecque très utile 10. en mathématiques.Rez-de-chaussée. - Prénom de l’ancien numéro 7 des Rangers de New-York. 11. Son nom était Gilbert. – Jacques Cartier a dit que la Côte Nord en était sa terre, personnage biblique.Ville de Jean Charest. Ville de l’Estrie. Sa population est de 155 773 habitants. 12. – On y voit de l’eau tout autour.Ils ne boivent plus. – Embarcation légère. – Situes.13. Ville de Charlevoix où demeure la chef de l’opposition. – Montagnais. Il y en a au lac Saint-Jean et sur la Côte-Nord. 14. Plus d’un Québécois ont ce sigle tatoué sur le cœur. – Émotions. – Phonétiquement tétée. •15.

Quelques villes que l’on a visitées lors de la Caravane du FRAPRU

HorizontalVille de la rive sud de l’estuaire du Saint-Lau-1. rent. 46 430 personnes y vivent. – On en loue quand l’on va dans les manifs. – Initiales de l’an-cien archevêque de Québec. Elle broutait dans les champs. - On n’y fait pas 2. du canot. – Exclamation.Mets festif traditionnel du Vietnam. – Ville où l’on 3. y fait bien des manifs. La Caravane y a terminé. Lettre grecque. – Insecte parasite de l’homme. 4. – Crustacé décapode.Ni teints, ni blanchis.5. Célèbre docteur d’un opéra-bouffe. – Dans le 6. titre du nouveau fi lm de Richard Desjardins. – Se dit familièrement d’un poêle à bois.Ville de 62 410 personnes de la Montérégie. A 7. son festival de la chanson. – Abréviation fort connue.Se dit au cheval. – Court. – Récipient. Se dit au 8. Québec d’une fourche.Largeur d’étoffe. – Longtemps la station AM 9. la plus écoutée du Québec. – Fromage du Québec.Mesure chinoise. – Ville du Bas-Saint-Laurent. 10. 14 572 personnes y vivent. – Prénom du député fédéral Coderre.Ornement en forme d’œuf. – Pronom indéfi ni.11. Municipalité à l’embouchure du 12. Saguenay. A elle aussi son festi-val de chanson. Signifi e montagnes en forme de mamelons. – Il saute.A été capable. – Ti-… et Ti-Mousse. – Paresseux. – Vieille note.13. Nom commun désignant certaines carabines. – Rasées. 14. Ville de Laurent Lessard. Ville de l’Amiante.(deux mots). 25 704 habitants.15.

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1 S O R E L T R A C Y B L O C

2 A R T H A B A S K A E I R E

3 G C C A L I N E N

4 U R K A C E L E N T

5 E R M I T A G E V A S E S

6 N A D O O C I D F O

7 A R G E N S O N A D E R I

8 Y A M A S K A G E N O U X

9 B A U O C L E O I R A

10 B A S O N C L E K N N

11 E T P U S E V I O L E T

12 A S C E T O N E

13 U I R G R T P L U S

14 C O N S E R V A T E U R S I

15 E Q U E R E L L E S D I X

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Solutionnaire du mois de février 2011

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BabillardCafé-rencontres au Centre des femmes de la Basse-Ville

Tous les jeudis de 13h30 à 16h

Gratuit et sans réservation

au 380, St-Vallier Ouest

Renseignements: 418 648-9092 ou [email protected]

Le jeudi 1er décembre, dans le cadre de la Journée de commémoration et

d’action contre la violence faite aux femmes: café-rencontre de 13h30 à 16h

sur: Comment briser son isolement lorsqu’on vit de la violence? Gratuit, sans

réservation. Avec Johanne Pelletier, travailleuse au Centre.

Nous vous proposerons d’autres café-rencontres à l’hiver, notre nouvelle

programmation sera disponible en janvier. Trois démarches de groupes seront

offertes: De la connaissance de soi à l’affi rmation, probablement les lundis pm

à partir de la fi n février; gratuit; J’explose, mais j’me soigne! une démarche

avec des comportements violents, aussitôt qu’il y aura un nombre suffi sant

d’inscriptions; gratuit; Mon corps, ma nourriture et mes émotions, rencontre

d’information et d’inscription obligatoire le mercredi 14 décembre à 10h - la

démarche débutera en janvier, les vendredis matins. 20$.

Citoyen branchéDans le cadre du projet «citoyen branché», la CDÉC de Québec vous offre présentement des for-mations d’initiation à l’informatique GRATUITES. Les trois ateliers comprennent :

• Une introduction à l’informatique (durée 2 h)• Une introduction à Internet (durée 2 h)• Un atelier pratique sur le gouvernement en ligne (durée 2 h)

Ces formations seront données une fois par semaine durant trois semaines. Nos formations sont offertes au Centre Durocher et à la CDÉC de Québec. Toutefois, plusieurs autres lieux de formation près de chez vous peuvent être disponibles. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Imane Touami au 418 525-5526 poste 2126.

Le Service d’entraide Basse-Ville fête ses 40 ans!

Le SEBV est un organisme d’aide, de dépannage et d’éducation pour les familles et les personnes à fai-ble revenu de la Basse-Ville. Le SEBV possède un ate-lier de meubles (cueillette, réparation et livraison de meubles et d’électroménagers), un centre de couture, une popote roulante pour personnes en perte d’auto-nomie. L’Organisme offre également des cours de cuisine et vend, à bas prix, des appareils électriques, articles de sport, électroménagers, jouets, livres, meu-bles et vêtements usagés

Service d’entraide Basse-Ville155, avenue du Sacré-CoeurQuébec (Québec) G1N 3W2(418) 529-2761

JMM & ses profs au Tam Tam Café

Une occasion pour les jeunes musiciens du monde (JMM) de Québec de présen-ter leurs acquis devant public! C’est aussi le moment pour les familles de JMM d’assister à une prestation musicale de leur jeune et de son professeur.

Le mercredi 30 novembre dès 19h, Manuel Lavallée vous présentera ses élèves de GUI-TARE. Ceux-ci interpréteront des pièces en solo, en duo ou en petits groupes.

En 2e partie, Manuel pré-sentera des pièces traditionnel-les québécoise, américaine et brésilienne. Il sera accompagné de Laurence Petitpas, Étienne Bourré Denis, Flavia Nasci-mento et Sébastien Dupuis.

Ces soirées sont ouvertes à tous, contribution volontaire.

Infos : [email protected]

418 525-5400, p. 221

Gardienne occasionnelle recherchée Nous sommes à la recherche d’une gardienne pour notre fi lle de 8 mois. Nous aimerions trouver une personne fi able et attentionnée disponible les mercredi après-midi ainsi qu’une autre demi-jour-née dans la semaine pour garder à notre domicile situé près du parc Victoria. 418 524-5839

Locaux à louerAtout-Lire a deux locaux disponi-

bles pour location au 266, Saint-Vallier

Ouest à Québec.Les deux locaux sont chauffés et

éclairés, situés au 3e étage du côté

sud et le tarif inclut l’accès aux aires

communes (salle de réunion, cuisine,

salle de bain, etc.).Le local de 105 pieds carrés, avec

une fenêtre, est disponible dès main-

tenant au tarif mensuel de 180$ par

mois.Le local de 283 pieds carrés, avec

3 fenêtres, est offert au tarif mensuel

de 360$ par mois.Idéal pour OSBL, travailleur auto-

nome ou artiste. Pour information ou visite des

lieux communiquez avec Marie-Claude

au 418 524-9353.

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