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3 U n écosystème favorable aux jeunes entrepreneurs se met timidement en place en Algérie. Porté par le secteur privé, il vient un peu en complément des dispositifs déjà engagés par les pouvoirs publics en faveur de la création de jeunes entreprises, comme l’Ansej. Sa particularité, c’est qu’il s’adresse en premier lieu aux étudiants et jeunes diplômés des universités et grandes écoles. GEW Algeria de Napeo Algérie, INDJAZ El-Djazaïr du club CARE ou DZWEBDAYS soutenu par AIDA et UNI … sont autant d’ini- tiatives qui se multiplient et qui sont des espaces où ces jeunes peuvent trouver un soutien concret (pas nécessairement financier), rencontrer et se former auprès d’entrepreneurs, partager leurs expériences et échanger des pratiques et des idées. Qui mieux qu’un entrepreneur pour former un futur entrepreneur ? Il est clair que ces initiatives ne sont pas la panacée qui permettra de résoudre définitivement le problè- me du chômage chez les diplômés, mais il peut certainement faciliter l’entrée sur le marché du travail pour un certain nombre d’entre eux qui ont l’ambition et les moyens de devenir entrepreneurs. Selon une étude réalisée au Royaume-Uni, les entrepreneurs ayant fait leurs premières armes sur les bancs de l'école ou de l'université doubleraient leurs chances d'être leur propre patron une fois dans la vie acti- ve. Après avoir observé l'évolution de 374 participants à des "junior entreprises" ces trente dernières années, l'étude révèle que 42% d'entre eux deviendraient chefs d'entreprise contre 26% pour ceux qui n'ont pas eu cette expérience. «Cela est comparable à la situation d'un sportif ou d'un musicien. Plus on commence tôt dans un métier et plus on a de chances de réussir», explique un expert. Un point sur lequel s'accordent tous les managers qui estiment que «plus tôt on est exposé à l'aventure entrepreneuriale, plus on démystifie les risques». L'entrepreneuriat des jeunes universitaires doit être envisagé donc comme un apprentissage à l'approche du projet. Aujourd'hui, être capable d'identifier les besoins, déterminer des objectifs, trouver des parte- naires, réaliser un rétroplanning… sont non seulement importants pour créer une entreprise mais aussi, plus globalement, pour mieux appréhender le monde, ô combien difficile, de l'entreprise en Algérie. Il est primordiale de favoriser le développement des compétences entrepreneuriales en intégrant l’ap- prentissage de l’entrepreneuriat à tous les niveaux du système éducatif, en offrant des informations et des conseils, en facilitant l’accès au financement et en créant des infrastructures de soutien pour les start-up en phase de démarrage. Ces programmes, celui d’INDJAZ El-Djazaïr particulièrement, doivent être étendus de façon intelligente, en tirant les leçons des expériences des pays avancés. Les jeunes qui souhaitent créer leur propre entreprise ont besoin d’informations, de conseils, d’un enca- drement et d’un accompagnement pour les aider à surmonter leur manque de connaissances, à plus forte raison ceux qui non seulement ne possèdent aucune expérience entrepreneuriale, mais manquent aussi d’expérience sur le marché de l’emploi. Il est important d’offrir ce genre de soutien pendant et après la phase de démarrage, car celui-ci complète ce que les étudiants ont appris sur les bancs des amphis et les aide à combler leurs éventuelles lacunes qui n’ont pas été abordées par le système éducatif. La réussite entrepreneuriale est aussi une question de qualités personnelles, d'attitude, de méthode et de discipline. Les jeunes que nous avons rencontrés au GEW Algeria, à INDJAZ El-Djazaïr ou aux DzWebDays en regorgent. Les jeunes diplômés algériens n’ont pas peur de prendre des risques ; ils n'ont pas de com- plexes et leur rage de réussir est forte. Mais l’enthousiasme à lui seul ne suffit plus. Entreprendre est une bonne chose. Entreprendre et réussir est encore mieux. C’est pourquoi l’État doit créer les conditions pour l’émergence d’un cadre sain qui favorise l’acte d’entreprendre chez les jeunes, mais surtout qui le démystifie. Ailleurs, l’entrepreneuriat se conjugue avec jeunesse. On encourage les jeunes à devenir des gazelles et plus tard des éléphants. Chez nous, on est encore au stade de la souris ! M. B. ENTREPRENARIAT DES JEUNES DIPLÔMÉS Une dynamique s’enclenche ! Editorial Par Mohamed Bouzar InvestirMagazine N° 44 Mars - Avril 2013

Par Mohamed Bouzar ENTREPRENARIAT DES …aida-association.org/magazines/pdf/Pdf_1411481105.pdf · s'accordent tous les managers qui estiment que «plus tôt on est exposé ... L'entrepreneuriat

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Un écosystème favorable aux jeunes entrepreneurs se met timidement en place en Algérie. Porté parle secteur privé, il vient un peu en complément des dispositifs déjà engagés par les pouvoirs publicsen faveur de la création de jeunes entreprises, comme l’Ansej. Sa particularité, c’est qu’il s’adresse

en premier lieu aux étudiants et jeunes diplômés des universités et grandes écoles. GEW Algeria de NapeoAlgérie, INDJAZ El-Djazaïr du club CARE ou DZWEBDAYS soutenu par AIDA et UNI … sont autant d’ini-tiatives qui se multiplient et qui sont des espaces où ces jeunes peuvent trouver un soutien concret (pasnécessairement financier), rencontrer et se former auprès d’entrepreneurs, partager leurs expériences etéchanger des pratiques et des idées. Qui mieux qu’un entrepreneur pour former un futur entrepreneur ? Il est clair que ces initiatives ne sont pas la panacée qui permettra de résoudre définitivement le problè-me du chômage chez les diplômés, mais il peut certainement faciliter l’entrée sur le marché du travailpour un certain nombre d’entre eux qui ont l’ambition et les moyens de devenir entrepreneurs.Selon une étude réalisée au Royaume-Uni, les entrepreneurs ayant fait leurs premières armes sur les bancsde l'école ou de l'université doubleraient leurs chances d'être leur propre patron une fois dans la vie acti-ve. Après avoir observé l'évolution de 374 participants à des "junior entreprises" ces trente dernièresannées, l'étude révèle que 42% d'entre eux deviendraient chefs d'entreprise contre 26% pour ceux quin'ont pas eu cette expérience. «Cela est comparable à la situation d'un sportif ou d'un musicien. Plus oncommence tôt dans un métier et plus on a de chances de réussir», explique un expert. Un point sur lequels'accordent tous les managers qui estiment que «plus tôt on est exposé à l'aventure entrepreneuriale, pluson démystifie les risques».L'entrepreneuriat des jeunes universitaires doit être envisagé donc comme un apprentissage à l'approchedu projet. Aujourd'hui, être capable d'identifier les besoins, déterminer des objectifs, trouver des parte-naires, réaliser un rétroplanning… sont non seulement importants pour créer une entreprise mais aussi,plus globalement, pour mieux appréhender le monde, ô combien difficile, de l'entreprise en Algérie. Il est primordiale de favoriser le développement des compétences entrepreneuriales en intégrant l’ap-prentissage de l’entrepreneuriat à tous les niveaux du système éducatif, en offrant des informations et desconseils, en facilitant l’accès au financement et en créant des infrastructures de soutien pour les start-upen phase de démarrage. Ces programmes, celui d’INDJAZ El-Djazaïr particulièrement, doivent être étendus de façon intelligente,en tirant les leçons des expériences des pays avancés.Les jeunes qui souhaitent créer leur propre entreprise ont besoin d’informations, de conseils, d’un enca-drement et d’un accompagnement pour les aider à surmonter leur manque de connaissances, à plus forteraison ceux qui non seulement ne possèdent aucune expérience entrepreneuriale, mais manquent aussid’expérience sur le marché de l’emploi. Il est important d’offrir ce genre de soutien pendant et après laphase de démarrage, car celui-ci complète ce que les étudiants ont appris sur les bancs des amphis et lesaide à combler leurs éventuelles lacunes qui n’ont pas été abordées par le système éducatif. La réussite entrepreneuriale est aussi une question de qualités personnelles, d'attitude, de méthode et dediscipline. Les jeunes que nous avons rencontrés au GEW Algeria, à INDJAZ El-Djazaïr ou aux DzWebDaysen regorgent. Les jeunes diplômés algériens n’ont pas peur de prendre des risques ; ils n'ont pas de com-plexes et leur rage de réussir est forte. Mais l’enthousiasme à lui seul ne suffit plus. Entreprendre est une bonne chose. Entreprendre et réussir est encore mieux. C’est pourquoi l’État doitcréer les conditions pour l’émergence d’un cadre sain qui favorise l’acte d’entreprendre chez les jeunes,mais surtout qui le démystifie.Ailleurs, l’entrepreneuriat se conjugue avec jeunesse. On encourage les jeunes à devenir des gazelles etplus tard des éléphants. Chez nous, on est encore au stade de la souris !

M. B.

ENTREPRENARIAT DES JEUNES DIPLÔMÉS

Une dynamique s’enclenche !

EditorialPar Mohamed Bouzar

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�� ������������������������ ������������ ������������� nÉDITORIAL 03

nÉNERGIE 14 à 20

lMARCHÉ DU CARBONE Quelles opportunités pour les entreprises algériennes ? lPLUS D’UN MILLIARD DE CRÉDITS CARBONE gÉNÉRÉS PAR LE MDPlEMPREINTE CARBONE Une préoccupation de l’heurelCOP18 DOHA De maigres résultats…

nCONJONCTURE 22 à 25

lBILAN ÉCONOMIQUE 2012 Une croissance toujours tirée par les hydrocarbureslLOI DE FINANCES 2013 Continuité ou sursaut ?

nÉVÉNEMENT 26 à 29

lCHEFS D’ENTREPRISES ET INVESTISSEURS Tous «UNI» contre les entraves à l’investissement et pour la création d’emploislUNION NATIONALE DES INVESTISSEURS (UNI) Investisseurs patriotes etcréateurs d’emploislÉLABORATION D’UN PLAN STRATÉgIQUE 2013-2020 Donner un nouveausouffle à l’économie et à l’emploi

nAGRICULTURE 30-35

lOLÉICULTURE L’olivier séculaire gagne de nouveaux territoires…lQUE CULTIVE-T-ON EN ALgÉRIE ?lL’HUILE D’OLIVE Un trésor méditerranéenlBAYER CROPSCIENCE ALgÉRIE Les gestes Pro pour une utilisation sûre

nSANTÉ 36-39

lALgERIA VISION 2020 Sidi-Abdallah, futur pôle technologique de l’Afriqueet du Moyen-Orient ? lMÉDICAMENTS ISSUS DE LA BIOTECHNOLOgIE Une avancée thérapeutique majeurelCRBt DE CONSTANTINE Partie prenante du futur pôle

nENTREPRISE 40-44

lBREVETS D’INVENTION Cherche industriels désespérément !lARDIS 2 000 gagnants à la tombola de fin d’annéelAQUAPARC Ô PIRATE Journée ludique au profit d’enfants trisomiques

nDOSSIER 45-55

lENTREPRENEURIAT Place aux jeunes !lHAMZA BENAHCENE, 1er PRIX «Ce prix va me servir à créer ma start-up»lBADREDDINE ZEBBICHE, 2e PRIX «Un encouragement pour franchir les pro-

chaines étapes»lHICHEM MEBARKI, PRIX "CAN 50" RÉgION OUEST «Mon business plan a

été apprécié et approuvé par les membres du jury»lINJAZ EL DJAZAIR Apprendre à réussirlDZWEBDAYS L’entrepreneuriat à l’honneur ! lHADDADI TOUFIK, LAURÉAT DU STARTUP WEEKEND «Un premier pas vers

l’entrepreneuriat»

nMARCHÉ 56-57

lCOMPAgNIES AÉRIENNES ÉTRANgÈRES Bataille dans le ciel algérien !

nNTIC 58

lIBM tisse des liens avec les universités

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ÉditeurRégie Sud MéditerranéeAlgeria Business Center

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Directrice générale - GéranteSonia Ziamni

Directeur de la rédactionSaïd Mandi

Rédacteur en chefMohamed BouZAR

[email protected]édaction

Mohamed Bouzar, A. Hamane, Abdelhamid Mezaache, A. Bentaleb.

AdministrateurYoucef Boutadjine

Assistante de directionRadia Hammouda

Service commercialMounira Namouchi

CorrectionAli Abboute

Création graphiqueSamir Sfouh, Nacéra Zanoun

Assistant infographieMohamed Bessaiah

Sélection iconographiqueFonds RSM et droits réservés

Chargée de la diffusionHassiba Maroc

RédactionTél.: +213 (0) 21 89 11 72Fax : +213 (0) 21 89 16 16

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Cette légère hausse de l’excé-dent commercial del’Algérie, s’explique selonle CNIS, par une «relativestabilité» des flux des impor-

tations et des exportations du pays durantl’année 2012. En termes de couverturedes importations par les exportations,les résultats en question, ont dégagé untaux de 158% en 2012, contre 156%enregistré en 2011.Les hydrocarbures ont représenté l’es-sentiel des exportations algériennes avecune part de plus de 97% du volume glo-bal des exportations, soit 71,79 milliardsde dollars en 2012 contre 71,42 mil-liards de dollars en 2011, en hausse deseulement 0,51%.Quant aux exportations hors hydrocar-bures, elles restent toujours marginales,avec 2,96% du volume global des expor-tations (2,18 milliards de dollars), mal-gré une augmentation de plus de 6% parrapport à 2011.Les principaux produits hors hydrocar-bures exportés sont constitués du grou-pe demi-produits avec 1,66 milliard dedollars, enregistrant une hausse de10,96% en 2012, des biens alimentairesavec 313 millions de dollars, en baissede 11,783% et les produits bruts avec

167 millions de dollars, en hausse de3,73%, par rapport à 2011.Par ailleurs, le Centre relève que lesexportations du groupe des biens deconsommations non alimentaires quiont chuté en 2011 de 50%, ont connuune hausse de près de 6,7%, totalisant16 millions de dollars en 2012. La valeurdes exportations des biens d’équipe-ments industriels a atteint 30 millions dedollars en 2012, reculant de plus de 14%par rapport à 2011.La structure des importations, quant àelle, a connu une baisse de 0,94% en2012, en raison de la baisse de 8,8% desproduits alimentaires. La valeur desimportations du groupe "alimentation"est passée de 9,85 milliards de dollarsen 2011 à 8,98 milliards de dollars en2012.Cette tendance a marqué également lesimportations des biens d’équipementsindustriels avec un recul de 16,18%,totalisant 13,45 milliards de dollars, lesbiens d’équipements agricoles (-14,99%) à 329 millions de dollars etenfin les demi-produits (-2,95%) se chif-frant à 10,37 milliards de dollars.En 2012, les cinq principaux clients del’Algérie étaient comme d’habitude lesuSA en tête avec (11,94 milliards de

dollars), l’Italie (11,67 milliards de dol-lars), l’Espagne (7,57 milliards de dol-lars), la France (6,60 milliards de dol-lars) et enfin le Canada (5,48 milliardsde dollars). Quant aux fournisseurs, laFrance occupe toujours la 1re place avecplus de 6 milliards de dollars, suivie dela Chine (5,88 milliards de dollars),l’Italie (4,34 milliards de dollars),l’Espagne (4,09 milliards de dollars) etl’Allemagne (2,57 milliards de dollars). La répartition par régions économiquesmontre que les pays de l’uE restent tou-jours les principaux partenaires del’Algérie, avec 50,98% des importationset 54,55% des exportations. Les pays del’oCDE (hors uE) viennent en deuxiè-me position avec 12,59% des importa-tions et 29,81% des exportations del’Algérie vers ces pays.Les échanges avec les pays de l’Asie,malgré une légère hausse de (0,52%)ont atteint seulement 14,11milliards dedollars. Avec les pays arabes (hors uMA), leséchanges ont connu aussi une hausse de(1,36%) par rapport à 2011, passant de2,57 à 2,61 milliards de dollars. Quantaux échanges avec les pays du Maghreb,ils s’établissent à 2,87 milliards de dol-lars, en hausse de plus de 26%.n

La balance commerciale de l’Algérie a enregistré un excédent de 27,18 milliards de dollars durant l’année2012, contre 26,24 milliards de dollars en 2011, soit une légère hausse de 3,6%. Les exportations ontatteint 73,98 milliards de dollars, contre 73,48 milliards de dollars en 2011, en hausse de seulement

0,67%.Quant aux importations, elles se sont établies à 46,80 milliards de dollars, contre 47,24 milliards dedollars en 2011, accusant ainsi une légère baisse de 0,94%, indiquent les chiffres du Centre national de l’in-

formatique des Douanes (CNIS).

Excédent de plus de 27 milliards de dollars

COMMERCE EXTÉRIEUR

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ClignoTanTs !

La dette extérieurepublique tourne actuelle-ment autour de 480 mil-lions de dollars. Elle étaità 623 millions de dollarsdurant l’année 2008, soitune baisse de l’ordre de143 millions de dollars.

Les réserves de changeont atteint 190,66 mil-liards de dollars à findécembre 2012 contre186,32 milliards de dollars à fin juin 2012.Ces réserves représentent39 mois d’importationsde biens et services.

Tauxde chômage

Le taux de chômage enAlgérie atteint actuelle-ment les 10%, soit 1076 000personnes sans emploi, esti-mation arrêtée au 4e tri-mestre 2010 selon l’oNS.Ce taux est légèrement infé-rieur à celui enregistré en2009 (10,2%) et en net reculpar rapport à 2008 (11,3%).

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INFLATIONUne hausse effrénée

Le taux d’inflation en Algérie a presquedoublé en 2012 s’établissant à 8,9% contre4,5% en 2011, selon l’office national desstatistiques (oNS).Les prix à la consommation ont augmentéde 9%, situant l’évolution annuelle du tauxd’inflation en 2012 à 8,9%, induit par uneforte augmentation de plus de 21% desprix des produits agricoles frais.Cette variation haussière est expliquée parla hausse «relativement importante» desprix des biens alimentaires (12,22%), avecnotamment 21,37% pour les produits agri-coles frais et 4,67% pour les produits ali-mentaires industriels, explique l’office.Les produits manufacturés ont égalementaugmenté, passant de 5,51% en 2011 à6,60% alors que ceux des services ont évo-lué de 3,28% à 5,02% en 2012.Tous les produits agricoles frais ont connudes augmentations en 2012, les plus pro-noncées ont concerné la pomme de terre(36,03%) et les autres légumes frais(14,93%) ainsi que les fruits frais (7,33%).D’autres produits du groupe alimentations’étaient inscrits en hausse, dont notam-ment la viande de mouton (30,28%), laviande blanche (volaille 20,32%), les pois-sons frais (13,35%), les œufs (12%), laviande de bœuf (8,1%) et les viandes etpoissons en conserve (9,20%).Cette hausse a touché également les pro-duits alimentaires industriels, il s’agitnotamment des boissons (14%), du sucreet produits sucrés (4,5%), des huiles etgraisses (4%), du café, thé et infusion(4,8%), du pain et céréales (3,8%) et deslaits, fromages et dérivés (2,4%).Les produits du "panier" des biens et ser-vices, représentatifs de la consommationdes ménages, ont tous connu des hausses,la plus remarquable a concerné le groupe"alimentation et boissons" (13%), les pro-duits "divers" (matériel d’entretien et net-toyage, produits de cosmétique, dépensesdes restaurants, cafés et hôtels...) avec11%, "habillement et chaussures" (8%).D’autres produits ont aussi connu deshausses de moindre importance, il est ques-tion notamment des groupes "meubles etarticles d’ameublement" (5,3%), "santé ethygiène" (5,8%), "transport et communi-cation" (4,6%) et enfin "éducation, cultu-re et loisirs" (3,5%).n

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Tableau de bord

Les assurances de dom-mages (automobile,IARD, crédit, agricoleet transport) ont, à ellesseules, totalisé un

chiffre d’affaires de 90,17 mil-liards de dinars en 2012, en haus-se de 13 % par rapport à 2011,alors que les primes des assu-rances de personnes (AP) ontatteint 5,6 milliards de dinars, enbaisse de 16 % par rapport à 2011.Les primes de l’assurance auto-mobile sont passées à 52 mil-liards de dinars en 2012, soit 54%de la totalité du chiffre d’affairesdu secteur, contre 43,4 milliardsde dinars en 2011, en hausse de 20 %,selon le CNA. La branche IARD(Incendie, accidents et risques divers) acontracté 31,2 milliards de dinars deprimes (+8,7 %) en 2012, les assurancesagricoles ont enregistré 2 milliards dedinars (+23,4 %), les crédits-cautions

571,3 millions de dinars, alors que lesassurances de transport étaient en bais-se de 21,7 % à 4,4 milliards de dinars.Quant aux assurances de personnes, leCNA explique leur régression par la«réduction importante» des ventes descontrats individuels ainsi que par la bais-

se du nombre de points de ventedes produits de l’AP. Avant juillet2011, le produit de l’assurance depersonnes était généré par 12sociétés d’assurance alors qu’à lafin 2012 le même produit n’étaitoffert que par sept sociétés spé-cialisées dans l’assurance de per-sonnes. Ce recul devrait cepen-dant «s’inverser et permettre desprogressions», comme le confir-me la hausse de 16 % de la pro-duction des sociétés de l’assuran-ce de personnes durant le 3e tri-mestre de 2012, prévoit le CNA. À la fin septembre 2012, lesprimes de l’assurance de per-

sonnes étaient de 4,2 milliards de dinarsréparties à raison de 28 % pour l’assu-rance vie et décès, 27 % pour la pré-voyance collective, 24 % pour l’assis-tance, 16% pour les accidents dommagescorporels et 5% pour l’assurance mala-die.n

Le marché algérien des assurances à réalisé un chiffre d’affaires de 95,7 milliards de dinars en 2012, contre 86milliards de dinars en 2011, soit une hausse de 11%, selon les prévisions de clôture du Conseil national des

assurances (CNA).

Hausse de 11%ASSURANCES

Source : CNA

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GUIDE ORANGE EL MANAR Instrument de promotion des wilayas

Si les grands indicateurs macro-économiques sont maîtrisés parles économistes, les étudesmicro-économiques sont enrevanche plutôt rares, en raisond’un déficit patent dans la pro-duction d’informations socio-économiques locales. À ce titre, la wilaya avec sesmultiples démembrementsadministratifs constitue l’espa-ce par excellence où se forge le

devenir économique du pays. En effet, la wilaya secaractérise par ses potentialités, ses atouts infrastruc-turels, son tissu industriel, ses élites professionnelles,ses projets de développement… Et seule une infor-mation fiable intégrant tous les paramètres du déve-loppement est à même de garantir une prise de déci-sions efficace. C’est dans cette optique, que le Guide orange deswilayas est né. Il se veut comme un instrument de pro-motion des activités tant économiques que commer-ciales. «Contribuer à la vulgarisation de l’informa-tion économique locale et la rendre accessible au plusgrand nombre, telles sont les ambitions du guideOrange. C’est un projet de grande envergure qui tou-chera les 48 wilayas du pays», affirme Yahia Abrous,directeur adjoint de SDC Com, la société éditrice duguide. À l’heure actuelle, seuls les guides d’Alger, deConstantine et de Tindouf sont disponibles en librai-rie. Les autres wilayas suivront très prochainement.Conçu en format de poche, le Guide orange ras-semble en un seul ouvrage l’essentiel de l’informa-tion économique, sociale et culturelle de la wilaya.

PROGRAMME PUM Des experts néerlandais au chevet desPME algériennes

Le gouvernementnéerlandais a initiédepuis une trentained’années un program-me d’assistance tech-nique au profit desPME des pays endéveloppement. Ce

programme, dénommé PuM (acronyme néerlandaisqui veut dire programme d'envoi de managers), viseà fournir aux entreprises des solutions actualisées demanagement, de soutien et de conseil à travers lamobilisation d’experts et de spécialistes disponiblesà transférer leurs expériences et leur savoir-faire à ces

entreprises. Cette idée est née du fait que de nom-breux entrepreneurs dans les pays émergents et endéveloppement veulent progresser, mais ont trop peude connaissances et d'expérience pour y parvenir. PMu intervient dans divers secteurs comme l’hôtel-lerie, l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière, lapisciculture, l’élevage…Plus de 30 000 entreprisesont été aidées en Asie, en Afrique et en Amérique duSud. Au Maroc, par exemple, l’un des experts dePuM a aidé une PME de confiseries à produire dupop-corn sucré qui se conserve longtemps afin de ledestiner à l’exportation.Les PME algériennes peuvent aussi bénéficier de ceprogramme. Les opérateurs nationaux intéressés parPuM sont invités à prendre contact avec l’ambassa-de des Pays-Bas à Alger. Il faut savoir que le gouver-nement néerlandais prend en charge les frais de dépla-cement de l’expert en Algérie et que l’entreprise béné-ficiaire se charge des frais locaux.

CONSOMMATION La Vache qui rit affiche un grand sourireen Algérie

La Vache qui rit estde loin le fromagepréféré desAfricains. Presquetout le continent enest amateur. Mais lesAlgériens, plus queles autres, en raffo-lent particulière-ment. Ils sont les plus

gros clients du groupe français Bel, propriétaire de lamarque La Vache qui rit, rapporte les Échos. Et le volu-me de production de l’usine algérienne va crescendochaque année. L’Algérie est désormais le premier mar-ché mondial pour La Vache qui rit. Bel y produit le quartde ses volumes de son fromage fondu. Le fromager Bel, numéro trois mondial des marques defromages, voit dans l'Afrique une source de croissanceà deux chiffres pour plusieurs années encore. Le grou-pe fromager, qui y a augmenté son chiffre d'affaires de72 % en quatre ans, pense encore le doubler d'ici 2020.En 2012, il a réalisé 40 % de ses ventes sur le continentafricain et les ventes y ont progressé de 29 % sur le seulpremier semestre 2012, soit mieux que Nestlé ou Coca-Cola.Le groupe y exploite trois usines, dont la plus anciennea été ouverte en 1977 à Tanger, au Maroc, la deuxièmeen Égypte et la troisième en Algérie. Bel écoule aujourd’hui 382 000 tonnes de fromage dansle monde pour un chiffre d’affaires de 2,52 milliardsd’euros et un bénéfice net de 170 millions.

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Énergie

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Quelles opportunités pour lesentreprises algériennes ?

MARCHÉ DU CARBONE

«Le réchauffement planétaire est devenu un défi majeur et ses répercussionstouchent tous les pays». L’affirmation est du Dr Axel Michaelowa qui fait auto-rité en la matière. Invité du club économique CARE, l’éminent scientifique estvenu à Alger expliquer que, depuis deux décennies, les gouvernements cher-chent une réponse à ce défi et ont développé un cadre institutionnel par leProtocole de Kyoto qui donne des incitations aux entreprises afin de réduireleurs émissions de gaz à effet de serre.

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Les marchés du carbone visentà permettre aux pays et auxentreprises de réduire effica-cement, en engageant peu defrais, leurs émissions de gaz

à effet de serre. Le Protocole de Kyoto a trois méca-nismes d’échange de gaz à effet de serre:le Mécanisme pour un développementpropre (MDP), la Mise en œuvre conjoin-te et le Système d’échange d’émissions.Mais quels sont les enjeux pour les entre-prises algériennes dans ce processus ?Voilà la question centrale de l’interven-tion d’Axel Michaelowa, cofondateurde la société de conseil PerspectivesClimate Change. Directeur derecherches au Center for comparativeand international studies (CIS) deZurich, il cumule une expérience de plusde 16 ans dans la recherche et le conseilen politique climatique internationale. Le message de l’éminent expert étaitclair : l'Algérie a trop tardé pour identi-fier les opportunités d’atténuation. «Lesentreprises algériennes ont un potentielintéressant. Les mécanismes de marchéintroduit à Kyoto ouvrent des pisteslucratives d'atténuation. La vente decrédits carbone peut mobiliser des reve-nus générés par l’usage des MDP et enplus faciliter le transfert technologique.» Les autorités seraient bien inspirées deprendre connaissance de ces élémentsd’analyse pour consacrer plus d’atten-tion politique à la promotion des projetsMDP.«Attendre, n'est pas une solution car lefutur va apporter des limites d'émission.Il s'agirait d'apprendre maintenant com-ment réduire ces émissions pour renfor-cer la compétitivité de l’Algérie», obser-ve Axel Michaelowa.

Méconnaissance des créditscarbonePendant la décennie passée, le MDP apermis à des industriels dans plus de 90pays du Sud à monter des milliers deprojets – allant de la destruction degaz industriels, comme le No2, à lacombustion de méthane de décharges,en passant par l’introduction des éner-gies renouvelables - qui ont généréplus d’un milliard de crédits Co2.Le développement des projets MDPdans les pays d’Afrique du Nordreste très faible malgré que les émis-sions de gaz à effet de serre devien-nent de plus en plus importanteset que la réalisation des projetsMDP dans ces pays se base essen-tiellement sur des projets depetites tailles. En dépit de son fort potentiel enénergies renouvelables et enefficacité énergétique, l’Algérieest restée jusqu’alors à l’écart dumarché global. Les études d'atténuationdes émissions de GES ont mis en évi-dence l'existence d'un potentiel MDPestimé à 40 000 TEQ Co2 (tonne équi-valent Co2). L’application des projetsMDP en Algérie peuvent concerner denombreux domaines : l’amélioration del’efficacité énergétique, le développe-ment et l’utilisation de l’énergie nou-velle et renouvelable, les cimenteries…Quand le Maroc, la Tunisie et l’Égyptemobilisent respectivement 18, 8 et 26projets sous le MDP, l’Algérie ne sou-met aucun projet (2 sont encore à l’étatd’étude). Et dire que l’Algérie avait mis en placedès… 2006 une Autorité nationale dési-gnée (AND), censée approuver les pro-jets MDP.

Plusg r a v e

encore, notre paysa raté la période faste –

avant la crise économique mon-diale -, qui se caractérisait par des prixélevés des crédits carbone, entre 12 à 20euros par tonnes de Co2 et une expor-tation facile vers l’Europe. une périodequi offrait des revenus intéressants auxentreprises des pays du Sud et qui anotamment profité aux Chinois, Indienset Brésiliens.«Le prix de crédits a baissé massive-ment dans les trois dernières années àcause de la demande raréfiée vu la volon-té manquante des grands pays indus-trialisés et émergents à introduire descibles d’atténuation post-2012»,explique Dr Michalowa. Selon lui, lescrédits de nouveaux projets algériensMDP enregistrés après la fin 2012 nepeuvent plus être exportés vers l’Europe.Néanmoins, des possibilités nouvelless’ouvrent dans la phase post-2012 durégime international. ...

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Le premier pas pourrait être fait par leMDP programmatique, où un nombreillimité de projets de même type peutêtre poursuivi sans la nécessité de faireenregistrer chacun d’entre eux. Les acteurs du MDP, en Algérie commeailleurs, sont d'abord les opérateurs éco-nomiques, qui sont le moteur du pro-

cessus. Sans porteurs de projet, il nepeut y avoir de projet. Le MDP estd'abord un mécanisme de marché dontles principaux acteurs sont les opéra-teurs économiques (entreprises de pro-duction et de services, banques com-merciales, collectivités locales, associa-tions et oNG de développement).

Toutefois, les coûts de mise en œuvred’un projet MDP posent aussi problè-me, comme le soulignent certains chefsd’entreprises. «La procédure d’enregis-trement d’un projet est longue, car elleimplique de passer par plusieurs étapes:rédaction du document descriptif duprojet, validation, enregistrement…Ajouter à cela des frais qui peuventatteindre 100 000 euros. De quoi rebu-ter même les plus enthousiastes d’entrenous !», dira un chef d’entreprise.L’un des facteurs-clés de la réussite d’unprojet MDP reste de loin la mobilisationde compétences multiples : techniques,financières, de management de projetset juridiques. Ce qui est synonyme dedépenses supplémentaires à la charge del’entreprise.Dans ce contexte, et à l’instar de la majo-rité des pays en développement,l’Algérie pourra compter sur l’opéra-tionnalisation rapide des mécanismesfinanciers, tels que le Fonds vert pour leclimat, ainsi que ceux relevant du trans-fert et de développement des technolo-gies, qui seront intégrés dans le futurrégime post-2012 sur les changementsclimatiques.n

Amine Hamane

Plus d’un milliard de crédits carbone générés par le MDPoutil de lutte contre le changement climatique du protocole deKyoto, le MDP qui est entré en vigueur en 2005, est un méca-nisme qui permet aux pays industrialisés d’obtenir des créditsd'émission de gaz à effet de serre (GES) s'ils financent, dans lespays en développement, des projets permettant de réduire lesémissions (par exemple, des centrales solaires ou éoliennescontribuant à absorber le Co2).Pour certain sceptiques, c’est une façon pour les pays richesd’acheter aux pays pauvres des «permis de polluer».Néanmoins, en 2012, environ 5 000 projets validés et au moins3 000 de plus en attente d’enregistrement ont concernés 75 paysdu Sud, générant un crédit carbone (baptisé "CER" dans le cadrede ce mécanisme) pour chaque tonne de dioxyde de carbone(Co2) évitée, d’après un analyste de la Convention de l'oNusur le climat (CCNuCC).Le cap du milliard de crédits carbone générés a même été dépas-sé en septembre dernier, grâce à un projet en Inde, où une usinea modifié son approvisionnement énergétique, délaissant lecharbon et le pétrole pour la biomasse d'origine locale.

De nombreux types de projets différents obtiennent des créditscarbone pour réduire le Co2 émis ou autres gaz à effet de serre,on peut citer :

• Les projets industriels qui détruisent le gaz HFC-23 à fort potentiel d’effet de serre dans les usines de HCFC-22. • Les projets industriels qui détruisent le gaz à effet de serre No2 dans les installations d’acide adipique et d’acide nitrique. • Les projets d’électricité renouvelable tels que : hydroélectricité, éolien, solaire et biomasse.• Les projets qui détruisent le méthane, par exemple sites d’enfouissement ou dans l’agriculture.• Améliorer l’efficacité énergétique (EE) du côté de la demande, par exemple en distribuant des ampoules fluorescentescompactes.• Le passage d’un carburant avec des émissions à effet de serre élevées (comme par exemple le charbon) à un autre quirejette moins d’émissions (tel que le gaz).

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Plus d’un milliard de crédits carbone générés par le MDPoutil de lutte contre le changement climatique du protocole deKyoto, le MDP qui est entré en vigueur en 2005, est un méca-nisme qui permet aux pays industrialisés d’obtenir des créditsd'émission de gaz à effet de serre (GES) s'ils financent, dans lespays en développement, des projets permettant de réduire lesémissions (par exemple, des centrales solaires ou éoliennescontribuant à absorber le Co2).Pour certain sceptiques, c’est une façon pour les pays richesd’acheter aux pays pauvres des «permis de polluer».Néanmoins, en 2012, environ 5 000 projets validés et au moins3 000 de plus en attente d’enregistrement ont concernés 75 paysdu Sud, générant un crédit carbone (baptisé "CER" dans le cadrede ce mécanisme) pour chaque tonne de dioxyde de carbone(Co2) évitée, d’après un analyste de la Convention de l'oNusur le climat (CCNuCC).Le cap du milliard de crédits carbone générés a même été dépas-sé en septembre dernier, grâce à un projet en Inde, où une usinea modifié son approvisionnement énergétique, délaissant lecharbon et le pétrole pour la biomasse d'origine locale.

De nombreux types de projets différents obtiennent des créditscarbone pour réduire le Co2 émis ou autres gaz à effet de serre,on peut citer :

• Les projets industriels qui détruisent le gaz HFC-23 à fort potentiel d’effet de serre dans les usines de HCFC-22. • Les projets industriels qui détruisent le gaz à effet de serre No2 dans les installations d’acide adipique et d’acide nitrique. • Les projets d’électricité renouvelable tels que : hydroélectricité, éolien, solaire et biomasse.• Les projets qui détruisent le méthane, par exemple sites d’enfouissement ou dans l’agriculture.• Améliorer l’efficacité énergétique (EE) du côté de la demande, par exemple en distribuant des ampoules fluorescentescompactes.• Le passage d’un carburant avec des émissions à effet de serre élevées (comme par exemple le charbon) à un autre quirejette moins d’émissions (tel que le gaz).

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Union Européenne Marché N°1 mondial du carbone

L’Eu ETS (European union EmissionsTrading Scheme) est de loin le marché car-bone le plus important dans le monde et repré-sente le meilleur outil des Européens dans lecadre de la lutte contre le changement. Il estreconnu à travers le monde comme un mar-ché crédible dont les infrastructures fonc-tionnent et qui a su apprendre de ses erreurspassées (épisodes de fraudes à la TVA, volsde quotas…). L’ETS a inspiré certains paysqui sont aujourd'hui en voie de se doter d'unmarché domestique comme l'Australie, lesuSA au niveau fédéral, la Chine, la Corée duSud.D'autres marchés existent déjà entre certainsÉtats d'Amérique du Nord, au Japon et enNouvelle Zélande. L'objectif est désormais de lier ces marchésrégionaux afin de constituer petit à petit unmarché mondial du carbone. L'unionEuropéenne, la Corée du Sud et l'Australieont d'ores et déjà acté de lier leurs marchésen 2015. Le prix du carbone australien estfixé à 18 euros la tonne jusqu'en 2018, lors-qu'il fusionnera avec l'ETS. La Californie, qui représente 1/8e de l'Europe,a lancé sa première vente de crédits carbonele 14 novembre 2012. La Chine devrait lan-cer plusieurs systèmes pilotes d'échange dequotas d'émissions cette année, en utilisantun prix nominal pour le Co2, ce qui pourraitavoir des répercussions sur les marchés mon-diaux.Il est à noter que la valeur des échanges decrédits carbone européens et des créditsd'émission des Nations unies a chuté de 95milliards d'euros en 2011 à 61 milliards d'eu-ros. Des analystes tiennent pour responsablela réduction de moitié du prix moyen des cré-dits carbone, qui est passée de 11, 2 euros latonne en 2011 à 6, 4 euros à la fin de l'année2012.Bloomberg New Energy Finance prévoitnéanmoins qu'en 2013 la valeur du marchéaugmentera d'environ 80 milliards d'euros enraison des mesures de report de l'uE et qu'en2014, elle représenterait le montant record de94 milliards d'euros.

A. H.

EMPREINTE CARBONEUne préoccupation de l’heure

Le terme «Empreinte Carbone» est utilisé comme diminutif pour laquantité de carbone (généralement en tonnes) émise par une activitéou une organisation.Pour résumer, du Co2 est produit chaque fois que nous brûlonsquelque chose ; pratiquement toutes nos actions contribuent donc àalourdir notre empreinte carbone. Les problèmes commencent lorsquenous introduisons dans notre environnement des combustibles – char-bon, pétrole, gaz – enfouis sous la terre depuis des millénaires.Brûlées, ces ressources produisent de l’énergie : une partie est consom-mée, une autre se perd et une dernière se transforme en Co2.Ce dernier fait partie des gaz dits à effets de serre qui, comme leurnom l’indique, ont un effet réchauffant sur notre environnement. Depuis la révolution industrielle de plus en plus de Co2 et d’autresgaz à effet de serre sont présents dans l’atmosphère terrestre ; la plusgrande partie de cette énergie infrarouge est retenue dans l’atmo-sphère inférieure de la Terre au lieu de s’échapper dans l’espace ; unefois retenue, elle provoque un réchauffement supplémentaire, c’estl’«effet de serre».Ce processus entraîne un réchauffement de la planète, qui cause d’im-portants dégâts sur notre environnement. L’ennui avec le carbone,c’est qu’il est invisible. Comment prendre suffisamment au sérieuxquelque chose que nous ne voyons pas directement ? Là est toute laquestion.

A. H.

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De maigres résultats…CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE CLIMAT (COP18 DOHA)

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CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE CLIMAT (COP18 DOHA)À Doha (Qatar), lors de la Conférence sur le changement climatique qui s’est tenue du 26 novembre au8 décembre 2012, un seul résultat tangible a pu être enregistré : prolonger le protocole de Kyoto à partirdu 1er janvier 2013. Mais, en attendant la prochaine grande date concernant le réchauffement climatiquequi est désormais la conférence de 2015, les observateurs conviennent que les questions principales restent en suspens. Quelles sont ces questions ?

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Vers une augmentation de la température de 5°C en 2100Selon l’étude annuelle de Global Carbon Projet (GCP), les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 3% en 2011pour atteindre 34,7 milliards de tonnes, et devraient avoir augmenté de 2,6% en 2012. Ainsi, de 2000 à 2011, la croissancedes émissions mondiales a été de 3,1% par an, en moyenne, loin des réductions envisagées par le protocole de Kyoto. Eneffet, les émissions auraient dû être stabilisées à leur niveau de 1990. Si la tendance se poursuit, la température globale moyen-ne augmentera probablement de 5°C en 2100, souligne l’étude publiée en janvier dernier.Ainsi, les émissions mondiales de Co2 continuent de suivre les scénarios d’émission les plus pessimistes (dits «business asusual»), accroissant l’écart entre les émissions actuelles et celles nécessaires pour contenir le réchauffement à 2°C.«Chaque année, l’augmentation des émissions rendent la cible des 2°C un peu plus difficile à atteindre. Le seul moyen envi-sageable de contenir le réchauffement à 2°C est de réduire les émissions globales, et ceci ne pourra arriver que si les plusgrands émetteurs dans les pays développés et en développement mettent en place des mesures d’atténuation ambitieuses etcontinues», soutient l’un des auteurs de l’étude. Déjà en 2011, l’Agence internationale de l’énergie affirmait que l’objectifde 2°C était hors d’atteinte, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.«J’ai peur que les risques d’un changement dangereux du climat soient trop importants dans notre trajectoire actuelle. Nousdevons inverser la tendance avant 2020. Des pays l’ont déjà fait par le passé et nous pouvons le faire à l’échelle mondiale.Tout le monde a un rôle», ajoute-t-il.

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Y a-t-il eu des engagementspour réduire les émissionsde gaz à effet de serre ?

Principale décision de cette conférence:l’accord pour la prolongation du proto-cole de Kyoto, effectif à partir du 1er jan-vier 2013. Ce protocole prévoit uneréduction des gaz à effet de serre (GES)dans les États signataires, soit quelquespays industrialisés, l’union européenne(uE) et une dizaine d’autres, dontl’Australie, qui ne représentent que 15%des GES émis. De vifs désaccords ontdominé les débats. Les divergences por-taient notamment sur «l'air chaud», lesurplus de quotas d'émission de GEShérités du premier protocole de Kyoto,soit 13 milliards de tonnes équivalentCo2. Le texte présenté par le Qatar n'an-nule pas cet «air chaud», détenu princi-palement par la Russie, l'ukraine et laPologne, mais l'Australie, l'uE, le Japon,le Liechtenstein, Monaco, la Norvège etla Suisse se sont publiquement engagésen séance plénière à ne pas en acheterpour respecter leurs engagements ausein de Kyoto II.

Que se passera-t-il en 2015 ?

un accord plus ambitieux sur le réchauf-fement climatique est désormais atten-du pour 2015. Il faut faire beaucoupplus, comme l’a souligné le secrétairegénéral de l’oNu, Ban Ki-moon, selondes propos rapportés par son porte-paro-le. Il a également souhaité un «accordcomplet et contraignant à l’horizon2015». La Conférence sur le climat pré-vue dans deux ans pourrait, selon cer-taines indiscrétions, avoir lieu à Paris. Les températures risquent-elles d'aug-menter plus que prévu ? Avant même laConférence pour discuter du change-ment climatique, les alertes sur la situa-tion se sont multipliées. La Banque mon-diale, le Programme des Nations uniespour l'environnement et l'Associationeuropéenne de l'environnement ont faitétat de prévisions inquiétantes. Ils ontlaissé entendre que la hausse des tem-pératures atteindrait non pas les 2 degrésCelsius attendus, mais plutôt 4 degrésau cours du siècle. L’économiste britan-nique Nicholas Stern, auteur d’un rap-port sur le coût économique du réchauf-fement climatique, a déclaré à Doha que«les températures qui se profilent sont

bien au-delà de ce que l'Homo sapiensa connu». un nouveau rapport du GIEC,le groupe d'experts sur le climat, doitêtre publié d'ici 2015.

Comment concilier dévelop-pement et lutte contre leréchauffement climatique ?

on sait que la question de la place despays en voie de développement dans lecombat contre la hausse des tempéra-tures est posée depuis longtemps. Sanssurprise, elle n'a pas été résolue à Doha.Elle s'est cristallisée sur la manière dontsera versée la somme de 100 milliardsde dollars d’aide promise aux pays duSud pour les aider à lutter, eux aussi,contre le réchauffement climatique.Dans la conjoncture actuelle de crise dela dette des pays riches, on n’a pas ététrès étonné par l’absence de décisions àcet égard.Que faire après 2020 ? Enfin, ce qu’ilconvient de faire après 2020 n'a pasencore été déterminé. Cela devrait êtreprécisé dans l'accord de 2015, à la condi-tion qu’il y en ait un.n

Abdelhamid Mezaache

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Vers une augmentation de la température de 5°C en 2100Selon l’étude annuelle de Global Carbon Projet (GCP), les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 3% en 2011pour atteindre 34,7 milliards de tonnes, et devraient avoir augmenté de 2,6% en 2012. Ainsi, de 2000 à 2011, la croissancedes émissions mondiales a été de 3,1% par an, en moyenne, loin des réductions envisagées par le protocole de Kyoto. Eneffet, les émissions auraient dû être stabilisées à leur niveau de 1990. Si la tendance se poursuit, la température globale moyen-ne augmentera probablement de 5°C en 2100, souligne l’étude publiée en janvier dernier.Ainsi, les émissions mondiales de Co2 continuent de suivre les scénarios d’émission les plus pessimistes (dits «business asusual»), accroissant l’écart entre les émissions actuelles et celles nécessaires pour contenir le réchauffement à 2°C.«Chaque année, l’augmentation des émissions rendent la cible des 2°C un peu plus difficile à atteindre. Le seul moyen envi-sageable de contenir le réchauffement à 2°C est de réduire les émissions globales, et ceci ne pourra arriver que si les plusgrands émetteurs dans les pays développés et en développement mettent en place des mesures d’atténuation ambitieuses etcontinues», soutient l’un des auteurs de l’étude. Déjà en 2011, l’Agence internationale de l’énergie affirmait que l’objectifde 2°C était hors d’atteinte, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.«J’ai peur que les risques d’un changement dangereux du climat soient trop importants dans notre trajectoire actuelle. Nousdevons inverser la tendance avant 2020. Des pays l’ont déjà fait par le passé et nous pouvons le faire à l’échelle mondiale.Tout le monde a un rôle», ajoute-t-il.

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ConJonCTure

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Une croissance toujours tirée par les hydrocarbures

une note d’information du FMI,publiée le 25 janvier 2013,confirme que la croissancedu PIB de l’Algériedevrait s’établir

à 3,4% en 2013, soute-nue par les prix éle-vés du pétrole, uneforte demande intérieu-re et une économie horshydrocarbures en pleindéveloppement. Les prix mondiaux dupétrole, qui se situaient enmoyenne autour de 109,55dollars le baril en2012, contre1 0 7 , 4 6dollars en2011

Alors que l’économie algériennedoit encore faire face à certains

problèmes structurels, elle conti-nue néanmoins à afficher debons résultats macroécono-

miques en 2012, malgré uneinflation galopante. Le pays a

enregistré une croissance du PIBde 2,6% en 2012 – un chiffrequi se situe dans la moyenne

régionale - et devrait continuersur cette lancée en 2013, pour

atteindre une croissance de3,4%, d’après le FMI.

BILAN ÉCONO MIQUE 2012

Evolution en % 2012 2013 2014 Croissance 2,56 3,38 3,35Inflation 8,40 5,00 4,50Chômage 9,67 9,31 8,95

Part du PIB en % 2012 2013 2014Dette Publique 8,56 7,94 7,58

Balance courante 6,24 6,12 4,98

Prévisions 2013-2014

Source : FMI

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Une croissance toujours tirée par les hydrocarburesBILAN ÉCONO MIQUE 2012

et 77,45 dollars en 2010, ont compenséla baisse de la demande d’exportationd’énergie et renforcé le positionnementfinancier de l’Algérie. À l’instar de cesdernières années, le FMI note que lesréserves de change, qui représententenviron trois ans d’importations, «res-teront confortables» en 2013, tandis quele niveau d’endettement extérieur «restefaible». Même constat chez le cabinetanglais oxford Business Group : «Grâceaux prix élevés du pétrole en 2012,l’Algérie débute l’année 2013 sur desolides bases économiques.»Néanmoins, le rapport du FMI indiqueque l’Algérie est «vulnérable à un repliprolongé des cours du pétrole, à unehausse des prix internationaux de pro-duits alimentaires (notamment du blé),à une détérioration de l’économie mon-diale, en particulier dans la zone euro,et aux pressions grandissantes dans lepays pour que soit utilisée la rente pro-venant des hydrocarbures». En d’autres termes, l’Algérie reste for-tement dépendante des revenus deshydrocarbures, qui représentent encore97% de l’ensemble des exportations etcontribuent au PIB à hauteur de 30%. En plus de vouloir stimuler la croissan-ce des secteurs hors hydrocarbures deson économie, l’une des prioritésmajeures de l’État en 2013 sera de rame-ner l’inflation au niveau recommandéde 4% à 4,5% alors qu’elle s’élevait à8,4% en 2012.Le FMI souligne, dans ce sens, la néces-sité d’entreprendre de vastes réformespour diversifier l’économie, améliorer

le climat des affaires et la compétitivi-té, accroître la productivité et doper lacroissance en dehors du secteur deshydrocarbures. Des efforts doivent éga-lement être portés sur la promotion del’investissement privé et l’accompagne-ment d’une économie plus efficiente etfondée sur la connaissance.Malgré l’embellie financière, et uneréserve de change qui ferait pâlir d’en-vie certains pays endettés jusqu’au cou,malgré également les indices macroé-conomiques jugés bons sur la foi deschiffres donnés par le gouvernementaux institutions internationales, la situa-tion économique du pays reste fragile,même si elle affiche un taux de crois-sance autour de 3%, ce qui reste trèsinsuffisant pour endiguer le chômageendémique, estimé, lui, à un peu plusde 10% par l’office national des statis-tiques. Le ministre de la Prospective etdes Statistiques a notamment refusé devalider ce chiffre, demandant à l’orga-nisme sous sa tutelle de faire une nou-velle enquête. Le taux de chômage seraitencore plus important, et il atteindraitdes chiffres effarants si les effectifs del’administration n’étaient pas gonflés etle secteur informel n’absorbait pas unemain d’œuvre importante qui n’est pascomptabilisée par le marché de l’em-ploi.

Tirer pleinement parti du potentieléconomiqueL’Algérie entend développer ses activi-tés économiques hors pétrole pour pro-fiter pleinement de son potentiel de

croissance économique. Dans cetteoptique, l’État soutient fortement le sec-teur agricole pour augmenter la produc-tion, en particulier celle du blé. Ce sou-tien s’est manifesté sous forme d’uninvestissement de 10 milliards de dinarsau cours des trois dernières années afinde constituer des stocks de matériels etencourager la mécanisation agricole. Selon les dernières estimations, la récol-te totale de céréales aurait atteint 5,8millions de tonnes en 2012, contre 4,2millions de tonnes en 2011. Sur le moyenterme, le pays va toutefois maintenir sadépendance face aux importations poursatisfaire une demande nationale encéréales estimée à près de 7 millions detonnes par an.La stratégie de développement du paysfait la part belle aussi aux services. Le tourisme n’est pas en reste. Afind’encourager le développement de cesecteur, l’État a débloqué 1 milliard dedollars pour rénover son parc hôtelierpublic sur le court terme, auquel s’ajou-te une enveloppe de 5 milliards pour laconstruction, à moyen terme, de 750hôtels répartis sur l’ensemble du pays.«Le développement de secteurs tels quel’agriculture, le tourisme et l’industriesera toutefois nécessaire pour quel’Algérie puisse tirer pleinement partide son potentiel économique, réduireson chômage et améliorer le niveau devie de sa population», souligne oBG.n

Farouk Dahbi

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0-2000-4000-6000

Recettes budgétées (milliards de dinars)

Dépenses (milliards de dinars)

Solde budgétaire (milliards de dinars)

Solde budgétaire (milliards de dinars) au sensdu FMI (en intégrant les recettesversées au FRR)

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Continuité ou sursaut ?

Le taux de croissance de 5,3% horshydrocarbures reste, en effet, endeçà des possibilités du marché enraison de la persistance des contraintesstructurelles qui inhibent les initiatives

(présence de rentes de monopole dans la plupart dessecteurs, y compris celui des importations).Pour les hydrocarbures, la croissance projetée est de 4,4%,ce qui paraît plutôt optimiste (s’il s’agit de volume) comptetenu des grosses difficultés sclérosantes que connaît le secteurdepuis quelques années et qui l’ont engagé dans un déclin dela production apparemment inexorable. un déclin masqué parle niveau élevé des prix de vente sur les marchés mondiaux.Les importants investissements prévus par Sonatrach ne pour-ront pas, avant quelques années, donner leurs résultats.Les autres hypothèses semblent tout aussi irréalistes. uneinflation à 4%, un taux de 5,7% pour les services, de 6,1% pourle BTP et, surtout, de 8,5% pour l'agriculture. on ne sait pasexactement ce qui pourrait bien justifier de tels taux.Pour leur part, les importations devraient se situer à 46 mil-liards de dollars, en une augmentation de 2%. S’agit-il desseules importations de marchandises ?En ce qui concerne les chiffres globaux, on retiendra que lesrecettes du budget de l'État sont inscrites pour 3 820 milliardsDA (47,7 milliards de dollars uS), en hausse de 10% par rap-port à 2012. Ces recettes se répartissent en recettes fiscalesordinaires, pour un montant de 2 204 milliards DA (27,5 mil-liards uSD) et en recettes fiscales pétrolières, pour un montantde 1 616 milliards DA environ (20,1 milliards uSD).Il convient de souligner qu’aucun impôt nouveau n’est insti-tué. Est-ce générosité ou saturation ? En réalité, l’État n’en apas besoin. Le financement de ses dépenses d’équipement estpleinement assuré par son fonds de régulation. Tout impôt nou-veau n’aurait aucun effet dissuasif. Plus que de nouvellestaxes, il aurait plutôt besoin d’améliorer sa gouvernance fis-cale par l’intégration du secteur informel et ainsi augmenter lerendement fiscal. Par contre, on prévoit l’élévation des dépenses à près de 6 740milliards DA (84,1 milliards uSD), soit une baisse de 11% desdépenses par rapport à 2012. Dans ce montant, il y a lesdépenses de fonctionnement qui s'élèvent à 4 335,6 milliardsDA (54,1 milliards uSD), en baisse de 12% par rapport à 2012,et les dépenses d'équipement qui se montent à 2 544,2 mil-liards DA (31,7 milliards uSD), en baisse de 9,8%. Quels sontles postes qui vont baisser ? une telle perspective n’est pas

La loi de finances (LF) 2013, adoptée par les deux chambres du Parlement, ne semblepas rompre avec la tradition. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est calcu-lée sur la base de recettes pétrolières fondées sur un prix du baril de pétrolede 37 dollars, soit la même base de calcul que la LFC 2012. Une basequi est loin de refléter la réalité des prixdu marché. Il faut rappeler que ceprix, bien qu’il lui arrive de fluctuer enpermanence, ne semble pas être appe-lé à diminuer au niveau qu’on conti-nue de «prévoir». Les recettes sontdonc forcément sous-évaluées.

LOI DE FINANCES 2013

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plausible quand on se remémore lespromesses du nouveau gouvernementde créer de nouveaux emplois (52 672postes dans la Fonction publique) et delancer de nouveaux chantiers.Le déficit budgétaire formel et non réelavoisinerait les 3 060 milliards DA (38,2milliards uSD). Dans le cas, plus prochede la réalité, où il y aurait un excédent,à quel niveau va-t-il se situer ? unequestion importante qu’aucun membredu Parlement n’a posée ! Dommage, car

cela aurait permis d’avoir une idée pluscorrecte des équilibres budgétaires. S’agissant du volet social, l'État prévoitplus de 187 milliards de dinars dedépenses destinées à la subvention desprix du blé et du lait, et 275 milliardspour le soutien à l'emploi, notamment,dans le cadre du DAIP (Dispositif d'ai-de à l'insertion professionnelle). Quelque 30 milliards sont consacrés à lasubvention des prix de l'eau, issue desstations de dessalement, et 35 milliardsde dinars pour la prise en charge desmédicaments destinés au traitement ducancer et des maladies orphelines. Cesdépenses sont évidemment le prix àpayer pour un minimum de cohérencesociale.Dans le domaine des mesures diversesd’encouragement à l’activité écono-mique, il faut signaler que la loi definances prévoit :• L’augmentation du seuil minimal desoumission au CNI (Conseil nationalde l’investissement) des investisse-ments, qui passe de 500 millions de DAactuellement à 1,5 milliard de DA doré-navant. Cela devrait avoir pour effetappréciable d’accélérer notablement lelancement et la mise en place des nou-veaux investissements de taille impor-tante.• La suppression de l’obligation de réin-vestissement de cette partie des béné-fices correspondant aux exonérationsou réductions accordées «lorsque cesavantages consentis ont été injectésdans les prix des biens et services finisproduits». Cependant, cette clause res-trictive risque d’être difficilement applicable.• L’octroi de gré à gré par le wali surdécision du Calpiref des terrains desti-nés à l’investissement touristique etsitués dans les zones d’expansion tou-ristique. Cette mesure qui paraît anodi-

ne va certainement donner une accélé-ration vigoureuse aux investissementstouristiques soumis jusqu’ici à une véri-table «galère» de procédures spécifiqueset générales, incompatible avec le soucide combattre le chômage endémique.• L’extension aux entreprises spéciali-sées dans l’aquaculture du bénéfice desdépenses du Fonds national de dévelop-pement de la pêche et de l’aquaculturepour inclure les aides à la promotion decette filière au même titre que la pêche.Enfin, il convient de signaler deuxmesures proposées par les députés etadoptées lors du vote. La première estrelative au relèvement des seuils desvaleurs nettes des biens mobiliers etimmobiliers soumis à l'impôt sur le patri-moine. Elle stipule que le seuil mini-mum des biens concernés passe de 30 millions de dinars actuellement à 50 millions de dinars. Les biens d'unevaleur variant allant de 50 millions à100 millions de dinars seront, par consé-quent, soumis à un impôt équivalant à0,25% de leur valeur, ceux entre 100millions et 200 millions de dinars à0,5%, ceux de 200 à 300 millions dedinars à 0,75% et ceux allant à 400 mil-lions de dinars à une imposition de 1%.Alors que les biens dont la valeur estsupérieure à 400 millions de dinarsseront, quant à eux, soumis à un impôtsur le patrimoine à 1,5%. La deuxième mesure porte sur le relè-vement du plafond de valeur des exo-nérations douanières et fiscales au pro-fit des émigrés algériens qui regagnentdéfinitivement le pays (déménagement).Ainsi, les membres de la communautéalgérienne à l'étranger qui font le démé-nagement pourront rapatrier, sans droitsde douanes ni TVA, des biens dont lavaleur, y compris celle d'un véhicule,est égale ou inférieure à 3 millions dedinars, contre un plafond de 2 millionsde dinars actuellement. Le même pla-fond passe de 1,5 million de dinars à 2millions de dinars pour les étudiantsalgériens et les travailleurs en formationà l'étranger. Pour intéressantes qu’elles soient, toutesces dispositions mériteraient cependantd’être portées à la connaissance d’unlarge public dans un langage simple etillustré d’exemples. À cet égard, les ser-vices financiers devraient renouer aveccette tradition, inaugurée à la fin desannées 1980 (mais abandonnée par lasuite), de louer de grandes pages depublicité dans la grande presse pour dif-fuser le plus largement possible les dis-positions de la loi de finances. n

Abdelhamid Mezaache

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ÉvÉnemenT

Tous «UNI» contre lesentraves à l’investissement etpour la création d’emplois"Libérer". Le mot est revenuà maintes reprises dans labouche d’AbdelouahabRahim, ce mardi 18décembre, à l’occasion del’annonce de la naissance del’Union nationale des inves-tisseurs (UNI). Partant duconstat que la création del’emploi vient par l’investis-sement, il en appelle à libé-rer l’acte d’investir enAlgérie.

CHEFS D’ENTREPRISES ET INVESTISSEURS

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Tous «UNI» contre lesentraves à l’investissement etpour la création d’emplois

CHEFS D’ENTREPRISES ET INVESTISSEURS

Le P.-D. G. d’Arcofina Holding, présentement président de l’Association internationale de la diaspora algérienne(AIDA) et fraîchement élu à la tête de l’uNI, entouré d’une dizaine de chefs d’entreprises, a expliqué devant unparterre de journalistes que les missions de la nouvelle organisation sont : dynamiser l’investissement national etlever les entraves bureaucratiques rencontrées par les entreprises.

Le premier cheval de bataille de l’uNI est l’emploi. «En 2020, nous aurons 10 millions de jeunes demandeurs d’emploisur le marché du travail. L’enjeu est extrêmement important et le temps presse. Il faut libérer l’investissement et libérerla création d’emplois», indique d’emblée Abdelouahab Rahim. Son constat est accablant : des milliers d’emplois sont "rete-nus" par l’administration. Et d’expliquer : le fait d’empêcher ou de retarder un projet d’investissement, c’est des emploisqui sont retardés. «Pour qu’un investissement soit véritablement opérationnel, il doit passer par une multitude d’autori-sations. L’administration est top omniprésente», dit-t-il. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas d’administration, assure-t-il, mais il faut une administration intelligente, une administration accompagnatrice de la création de richesses. ...

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Favoriser l'investisse-ment pour favoriserl'emploiFace au problème du chômage, il n’y apas de solutions miracles. La seule solu-tion, c’est l’investissement, l’investisse-ment et encore l’investissement, à marte-lé le président de l’uNI. «La créationd’emplois vient par l’investissement. Ilfaut changer la notion "j’ai besoin, j’achè-te de l’étranger" par " j’ai besoin, je lefabrique ici". C’est comme cela qu’oncrée de l’emploi, qu’on crée de la riches-se et qu’on développe le pays». Aujourd’hui, l’administration est tellequ’il est plus facile et plus rentable defaire du commerce que de produire. Desmilliers d’entreprises productrices ont étéfermées ou transformées en entreprisesde commerce. Et ce n’est pas un hasardsi la part de l’activité industrielle natio-nale ne dépasse pas actuellement les 5%,alors qu’elle était de 18% il y a quelquesannées. L’autre priorité de l’uNI est de normali-ser le processus d’investissement. «Ladémarche actuelle n’est pas faite pourencourager l’investissement, mais plutôtpour le dissuader», note M. Rahim. «Ilfaut que le processus de l’investissementsoit clair pour tout le monde. Lesdémarches doivent être connues de tous»,dit-il, ajoutant que l’investisseur «doitconnaître ses droits et ses obligations».Celles-ci «ne doivent pas changer encours de route, ni en fonction de telle outelle administration ou de l’interlocu-teur». «Les imprimés demandés dans uneadministration ne doivent pas être diffé-

rents d’une région à une autre», poursuit-il. Raisons pour lesquelles, selon lui, «ily a lieu, aujourd’hui, de passer de l’hor-loge administrative à l’horloge écono-mique. La conception administrative del’investissement ne répond plus à la dyna-misation de l’économie nationale».Abdelouahab Rahim n'a d'ailleurs pasmanqué de souligner qu’il faut voir l’in-vestisseur comme «un patriote, créateurd’emplois et de richesses», et non pascomme «un capitaliste qui s’enrichit etexploite les gens». «Pourquoi bloquer lesinvestisseurs et les décourager ?», s’est-il interrogé. «Il faut libérer et créer unedynamique de création», affirme-t-il, touten prévenant que «le pays a besoin debeaucoup d’emplois». Par ailleurs, le président de l’uNI estimenécessai-re d’asso-cier lesinvestis-s e u r sd a n sl’élabora-tion desprojets det e x t e slégislatifset régle-mentairespour lar éus s i t ede la poli-tique dep r o m o -tion del ’ i nves -t i s s e -ment. M.R a h i m

souhaite aussi faire impliquer la diaspo-ra, qui, grâce à ses capacités et à sonsavoir-faire, peut jouer un rôle-clé dansla réussite économique. «Il s’agit de por-ter le message de l’investissement dansles grandes capitales économiques dumonde à travers notre diaspora», dira-t-il encore.En somme, AIDA et uNI constituent lesdeux faces d’une même pièce. L’unecomme l’autre participent au lobbying enfaveur de l’Algérie. Elles se renforcentmutuellement et participent d'une mêmelogique, celle de drainer les investisse-ments, de rapprocher la diaspora del’Algérie et de susciter sa participationeffective au développement de l’écono-mie nationale.n

Mohamed B.

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ÉvÉnemenT

UNIInvestisseurs patriotes et créateurs d’emploisL’union nationale des investisseurs (uNI) est une organisation indépen-dante d’investisseurs et d’hommes d’affaires algériens regroupant desentreprises de toutes tailles, dans des secteurs d'activité très divers : agroa-limentaire, pêche, services à l’industrie, plasturgie, BTP, imprimerie, tou-risme, les TIC…«Des investisseurs avec différentes expériences et diffé-rents parcours aussi exaltants que passionnants», confie AbdelouahabRahim. Cette union a tenu déjà son assemblée générale constitutive en pré-sence des 30 membres fondateurs, au cours de laquelle elle a adopté sonrèglement intérieur et désigné son président et les membres de son bureau.L’uNI revendique 160 membres inscrits et des bureaux installés dans 20wilayas. «L’UNI est ouverte à tous les investisseurs sans exclusion. Noussommes des investisseurs patriotes et créateurs d’emplois. Ceux qui se

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Lopération d’adhésion à l’uNIbat son plein ! «Nous sommesen train de lancer des appelsaux différents opérateurs éco-nomiques de tous secteurs

confondus pour nous rejoindre. Nousavons reçu des échos très favorables. Jepeux même vous dire que, chaque jour,nous enregistrons des adhésions», nousconfie le secrétaire général de l’associa-tion.L’association est encore jeune ; elle a àpeine quelques semaines d’existence.Dans cette phase de démarrage, c’est lavisibilité qui est privilégiée, car se faireconnaître est primordial. La visibilité,notamment sur Internet, est une conditionessentielle pour toucher un maximum depersonnes et assurer le succès de l’asso-ciation. Dans ce sens, le site web est enphase de construction. Il est pris en char-ge par la société Webcom. Il sera opéra-tionnel très bientôt. Entre temps, l’uNIprend son "bâton de pèlerin" pour se faireconnaître auprès des différentes institu-tions, organismes, départements ministé-riels et tous les secteurs concernés parl’investissement. À titre d’exemple, descontacts sont déjà prévus avec Sofinance,cet établissement financier qui joue unrôle impor-

tant dans l’investissement et participedans le capital de nombreuses sociétés. Ilpossède un répertoire important d’entre-prises clientes. «Nous voulons créer unvéritable partenariat avec Sofinance etinviter ses clients à nous rejoindre»,explique le secrétaire général. En parallèle, une approche locale en direc-tion des wilayas est mise en branle pourrecenser les opportunités d’investisse-ment offertes afin de les proposer auxadhérents de l’uNI. La veille économiqueet l’information ne sont pas en reste puis-qu’une banque de données d’informa-tions, comprenant, entre autres, les sta-tistiques de l’oNS, est en cours d’élabo-ration. un jeune statisticien a été recrutéspécialement pour se charger de cet aspect.Le crédo de l’uNI est : un emploi = uninvestissement. L’investissement = déve-loppement. Développement = prospérité.Prospérité = stabilité.C’est pourquoi elle a élaboré un véritable"Plan d’action stratégique 2013-2020"qui vise à donner un nouveau souffle àl’économie et à l’emploi. Le plan seconcentre sur plusieurs secteurs névral-giques :éIndustrie agro-pastorale dans lesHauts-Plateaux et les wilayas de Biskra

et de Ghardaïa.

Les domaines sont l’élevage bovin et laproduction de lait et ses dérivés.éIndustrie agroalimentaire (céréaleset oléagineux). éIndustrie de la pêche, notammentl’aquaculture.éIndustrie de la transformation dansla zone industrielle de Ballara (Jijel).éÉnergie, pétrochimie et les minerais.éTransformation des produits finis etsemi-finis éInnovation technologique : dévelop-pement de l’intelligence artificielle, dela robotique et des nanotechnologies.

Par les nombreuses rencontres qu'elle vaorganiser, aussi bien au niveau nationalqu’international, l’uNI veut participer àl’information continue de ses adhérentset leur donner la possibilité de se consti-tuer un réseau relationnel multisectoriel. Déjà, il est programmé une journée sur lafilière lait qui se déroulera aux uSA. Ils’agit de capter l’expérience américainedans ce domaine pour faire profiter nosfuturs investisseurs, souligne le SG del’uNI. «Aider et orienter les investis-seurs à aller vers des secteurs plus pro-ductifs, telles sont nos missions. Nousapportons aussi notre aide (coaching etconseil) aux jeunes porteurs de projetsqui veulent lancer leurs entreprises.D’ailleurs, ces jeunes créateurs d’entre-

prises ne payent aucune cotisation»,dira-t-il.n

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3reconnaissent dans ces idées sont les bienvenus», fait remarquer M.Rahim, élu à la tête de cette nouvelle organisation, agréée récem-ment et dont le siège se trouve au premier étage de la tour ABC(près de l'hôtel Hilton). Au nom symbolique, uNI se fixe des objectifs nobles, à savoir :promouvoir l'image de l'Algérie à travers le monde ; créer un espa-ce de discussion entre les chefs d’entreprises algériens et les pou-voirs publics ; contribuer à créer des banques de données écono-miques, fiscales et juridiques pour les investisseurs ; orienter, gui-der et éclairer les investisseurs nationaux et étrangers sur des oppor-tunités qui s'offrent en Algérie ; attirer et encourager la communautéalgérienne des affaires installée à l’étranger à investir dans le payset, enfin, mettre en place un “lobbying” à l’échelle nationale et inter-nationale pour promouvoir les investissements.«Notre première force est la conviction. La conviction qu’il est pos-sible de faire les choses autrement. Notre deuxième force est la per-suasion : faire comprendre aux pouvoirs publics l’urgence de faci-liter le processus d’investissement. La finalité étant la créationd’emploi», résume Abdelouahab Rahim.n

M. B.

Donner un nouveau souffle à l’emploiÉLABORATION D’UN PLAN STRATÉGIQUE 2013-2020

Union Nationale des InvestisseursTour Algeria Business Center (1er étage)Pins-Maritimes, Mohammadia, Alger.Tél. : 021 89 15 16 Fax : 021 89 15 17Mail : [email protected]

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agriCulTure

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L’olivier séculairegagne de nouveaux

territoires…

Délaissé dans les années 1980, abandon-né dans les années 1990, le secteuroléicole se refuse de mourir et veut rat-traper son retard.

Dans la filière oléicole, l’Algérie reste encore unnain. L'oliveraie n'y couvre que 389 000 ha,

représentant 4% dela superficie

mondiale decette cultu-

re, localisée principalement autour du bassinméditerranéen. Le pays figure parmi les 43 paysproducteurs d’huile d’olive dans le monde.L’oliveraie algérienne génère à peine 1% de laproduction mondiale. La culture oléicole occupetraditionnellement la partie Nord du pays : leCentre et l’Est pour l’olive à l’huile et l’ouestpour l’olive de table. Le secteur privé disposede plus de 2/3 des superficies. Depuis quelquesannées, elle se répand plus au Sud et même dansles régions sahariennes. La production des olives de table avoisineactuellement les 150 000 tonnes, tandis quecelle de l’huile d’olive dépasse les 72 800tonnes. La transformation est assurée par 1 953huileries dont seulement 408 sont modernes.un modèle de développement novateur de cetteressource biologique est impératif pour,notamment, faire face au vieillissement du

verger et son soubassement socio-éco-nomique, le déclin del'économie des mon-tagnes en l'occurren-ce. Rustique, fortementadapté au contexteagropédoclima-tique et ayant unfort pouvoir anti-érosion en milieux

Les programmes du renouveau agricole et rural en Algérie ont remisl’oléiculture à l’honneur en lui fixant des objectifs et en mettant l’accent

sur les moyens à mettre en œuvre pour les réaliser : en amont, avec ledéveloppement de la production de plants et, en aval, avec la création

d’huileries modernes.

OLÉICULTURE

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OLÉICULTUREQue cultive-t-onen Algérie ?

L'olivier cultivé en Algérie est dominé à 40 %par la variété Chemlal. C'est une variété quidonne une huile de bonne qualité. Elle pros-père dans la région de la Kabylie, plus préci-sément dans la vallée de la Soummam. Lawilaya de Béjaïa est le premier producteurnational, où se concentrent aussi les variétésAzeradj, Limli et Bouchouk. Résistante à lasécheresse, Azeradj et Bouchouk constituentdes variétés mixtes (huile et olive de table envert ou noir). Limli est une variété à huile ;son relative acidité est compensée par la régu-larité de sa production. Les autres variétésd’Algérie sont la Rougette, une variété rus-tique bien adaptée aux terres arides ; laBlanquette, une variété typique de la régionde Constantine ; Ferken, réputée pour sa bonnehuile et qu’on trouve dans les régions deTébessa et Khenchela ; la Sigoise, de la régionde Sig, une excellente olive de table. D’autres variétés ont été introduites durantl’époque coloniale comme la Cornicabra, laSévillane, la Lucque, La frontoio et la Leccino.D’origine italienne ou française, elles se sontbien adaptées aux conditions climatiques denotre pays.De façon globale, l’oliveraie algérienne serépartit en 3 zones oléicoles importantes :- La région de l’ouest (Tlemcen, AïnTémouchent, Mascara, Sidi Bel Abbes etRelizane).- La région du Centre (Aïn Defla, Blida,Boumerdès, Tizi ouzou, Bouira et Béjaïa).- La région de l’Est (Bordj-Bou-Arréridj,Sétif, Jijel, Skikda, Guelma, Mila et Batna).Reflet de l'adaptation des arbres et des varié-tés d'olives au climat d'une région et au savoir-faire des hommes, le terroir joue égalementun rôle majeur dans le goût de chaque huiled’olive. D'Est en ouest, la diversité gustativedes huiles d'olive algérienne est infinie.Mais, incontestablement, l’oliverie est larichesse de la Kabylie. En effet, si les oasissont connues pour leurs dattes, les Hauts-Plateaux pour leur blé, la Mitidja pour sesagrumes, la Kabylie est bien réputée pour sonhuile d’olive d’excellente qualité.

A. Bentaleb

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agriCulTure

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physiques, l'olivier bénéficie désormais desfaveurs des politiques du renouveau agricolemises en œuvre depuis quelques années. Rachid Benaïssa, le ministre del’Agriculture est très confiant dans le renou-veau de la filière oléicole qui, selon lui,s’«est éveillée», imputant cet essor à l’ex-plosion de la demande en huile d’olive.«Nous avons les moyens financiers et tech-niques pour atteindre l’objectif d’un milliond’hectares», assure-t-il.Justement, le plan national de développe-ment de l’oléiculture vise à atteindre unpotentiel national d’un million d’hectares àl’horizon 2014 pour une production de 100000 tonnes d’huile. Des objectifs jugéspeu réalisables si l’on se réfère aux résul-tats enregistrés ces dernières années,certes très encourageants, mais encoreloin du compte.En termes d’équivalents plants, entre2000 et 2012 le chiffre a triplé, passantainsi de 16,8 millions de plants en 2000 à48 millions de plants en 2012. Demême, les plantations réalisées durantla période 2009-2012, soit 14,14 mil-lions de plants est presque égale aupotentiel existant entre 1970 et 2000,et qui était de 16,8 millions de plants. 240 248 ha de plantations ont été réali-sées durant la période 2000-2010, dont37%, soit 89 064 ha, réalisées entre2009 et 2012, avec une cadencemoyenne de l’ordre de 22 266 ha/an.Cependant, et de l'avis général, lesextensions n'avancent pas au ryth-me voulu. Pour atteindre l’objectif de1 000 000 d’hectares àl’horizon 2014, il faudraitplanter 611 000 nouveauxhectares en deux ans (2013et 2014), soit près de 305 500 hectares par an, alorsque la cadence actuelle tourneautour de 22 266 hectares/an. À ce rythme, il nous faudraitencore plus de 27 ans ! Laproduction de 100 000 tonnesd’huile ne sera certainementpas au rendez-vous aussi.De plus, L'oléiculture enAlgérie est soumise au «phé-nomène de l'alternance», c'est-à dire qu’une bonne récolteest souvent suivie d'une autremoins bonne, l'année d’après.Ce phénomène d’alternanceest dû, surtout, au caractèreextensif de cette culture etaux pratiques culturalesarchaïques, notamment lemanque d’irrigation.Pourtant, le plan de développe-ment de l’oléiculture est ambitieuxet s’articule autour des principauxaxes suivants :- Extension du verger oléicole, à tra-vers notamment l’identification denouveaux sites ;

- utilisation de systèmes d’irrigation écono-miseurs d’eau et de maîtrise des techniquesde plantation et d’entretien ;- Intervention sur le potentiel existant (maî-trise des différentes techniques liées à lafilière et des bonnes pratiques) ;- Amélioration des conditions de récolte parl’acquisition d’équipements spécialisés.

...

L'olive est un fruit

alimentaireL'olive est une drupe (fruit charnu à noyau)qui contient un principe amer, l'oleuro-péine, une faible teneur en sucres (2,6 à6%), contrairement aux autres drupes quiatteignent 12% ou plus, et une forte teneuren huile (12 à 30%), selon l'époque et lavariété. Ces caractéristiques font de l'oli-ve un fruit qui ne peut pas être consom-mé directement. II doit être soumis à destraitements qui varient considérablementd'une région à l'autre et qui dépendentégalement de la variété.on distingue couramment les olives vertes,les olives noires et les olives brunes oupourpres. Après la récolte, les olives subis-sent une sélection rigoureuse pour êtrepréparées de deux manières différentes.Le fruit de l’olivier doit être transformépour être consommable parce qu’il esttrop amer pour être consommé tel quel.Les plus beaux fruits seront traités en«confiserie», mais ils conservent leurforme initiale. Les autres olives serontbroyées et pressées afin d’extraire l’huile.

A. B.

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L’huile d’olive, un trésor méditerranéen

En Méditerranée et dans le monde, ce sont près de 1 000 variétés d'oliviers qui sont culti-vées. Selon son procédé de fabrication et de manipulation, l'huile d'olive peut décliner des

différences de goût très variables d'une région à une autre et d'un pays à un autre. Les huilesd’olive offrent une vaste palette de parfums et de goûts qui enchantent les gastronomes. Le

fruité d'une huile d'olive représente l'ensemble des arômes détectés dans l'olive fraîche.Dans toute la Méditerranée, on emploie de l'huile d'olive et de l'huile d'olive vierge. La pre-mière est utilisée généralement pour cuisiner alors que la seconde, très appropriée pour tousles usages, est excellente pour être consommée crue pour mieux savourer son arôme et son

goût et tirer parti des bienfaits de tous ses composés naturels.L'huile d'olive est l'huile provenant uniquement du fruit de l'olivier (olea europaea L.). Elleest commercialisée selon les dénominations et définitions ci-après : les huiles d'olive vierges

sont les huiles obtenues du fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques oud'autres procédés physiques dans des conditions, thermiques notamment, qui n'entraînent pasd'altération de l'huile, et n'ayant subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la

centrifugation et la filtration. on distingue :L’huile d'olive vierge extra : huile d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en

acide oléique est au maximum de 0,8 gramme pour 100 grammes ;L’huile d'olive vierge : huile d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en acide

oléique est au maximum de 2 grammes pour 100 grammes ;L’huile d'olive vierge courante : huile d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en

acide oléique est au maximum de 3,3 grammes pour 100 grammes.A. B.

Algérie54 5001,76%

Argentine15 0000,48%

UE2 180 50070,38%

Croatie5 0000,16%

Iran6 0000,19%

Jordanie22 0000,71%

Liban18 0000,58%

Maroc120 0003,87%

Palestine12 0000,39%

Syrie200 0006,46%

Tunisie180 0005,81%

Turquie180 0005,81%

Australie19 0000,61%

Chili22 0000,71%

Egypte10 0000,32%

Etats-Unis6 0000,19%

Libye15 0000,48%

Arabie Saoudite3 0000,10%

Albanie7 0000,23%

Autres pays producteurs15 0000,48%Autre

1390004,49%

Production d'huile d'olive par pays (2011/12 - en tonnes - source COI)

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agriCulTure

Il faut reconnaître aussi que la faiblecompétence actuelle des agriculteursest aggravée par le manque d'enca-drement et de transfert de technolo-gie. Le petit agriculteur algérien nedispose que de quelques hectaresdont la majorité est utilisée pour sonalimentation familiale et celle de sonhameau. Pour ce qui est de la transformation,la trituration reste dominée par lesmâasras (pressoirs traditionnels).Par conséquent, l'outil de transfor-mation devrait également êtremodernisé afin d’augmenter la pro-ductivité et de mieux respecter lesnormes internationales en termes dequalité et de traçabilité.

De grands progrès restent à accom-plir pour que le secteur deviennecompétitif sur le marché internatio-nal et atteigne les standards de pro-duction des pays de la région. Lesventes à l’export sont marginales etle label «Algérie» gagnerait à êtreplus connu.Il y a aussi un autre aspect essentielà ne pas négliger : l'organisation detoute la filière (organisation profes-sionnelle, intégration production –transformation - commercialisa-tion…). Ceci commence par le grou-pement des oléiculteurs, ce qui per-met le suivi de la culture, l'organisa-tion des récoltes et l'approvisionne-ment des huileries. Signalons dans

ce sens la création d’un comitéinterprofessionnel qui regroupe tousles acteurs de la filière. Ce mécanis-me de concertation et de prise dedécision vise à mettre en synergie età fédérer l’ensemble des profession-nels à même d’insuffler une nouvel-le dynamique qui aura un impactimportant autant sur la profession,d’une manière générale, que sur laproduction.n

M. Bouzar

...

L’aliment santé par excellenceL'huile d'olive est plébiscitée pour ses vertus. Et ce n’est pas un hasard si c’est la fameuse pierre angulaire du régi-me méditerranéen. Il est scientifiquement démontré et universellement reconnu que la diète méditerranéenne (régi-me crétois) basée sur l’huile d’olive est à mettre directement en rapport avec une espérance de vie prolongée et unediminution des maladies liées en grande partie aux mauvaises habitudes culinaires occidentales.L’uE vient de reconnaître l’huile d’olive comme bénéfique pour la santé et l’intégrer dans la liste officielle des ali-ments ayant des propriétés salutaires. Sa consommation est recommandée en raison de la présence d'acide oléique, de polyphénols et de vitamine E quijouent un rôle important dans la protection contre les maladies cardiovasculaires. outre l’effet bénéfique de l’huile d’olive dans la réduction des lipoprotéines de faible densité (LDL ou mauvaischolestérol), l’acide oléique est également réputé pour réduire la formation de caillots de sang dans les artères.L’huile d’olive joue aussi un grand rôle dans le diabète. La science a démontré que les personnes qui utilisent del’huile d’olive contrôlent mieux leur diabète et présentent des taux réduits de certaines graisses dans le sang.L’huile d’olive exerce un effet protecteur incontesté sur le métabolisme, les artères, l’estomac et la bile. Elleencourage la croissance pendant l’enfance et allonge l’espérance de vie des personnes âgées. Son impact est uniquesur les lipides du sérum sanguin. En outre, l’huile d’olive semble avoir un effet cholagogue (expulsion de la bile)et un effet thérapeutique sur les ulcères peptiques.

A. B.

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agriCulTure

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Pour une utilisation sûre des produits phytosanitaires

L’augmentation de la popula-tion et la crise financière mon-diale ont eu des répercussionsnégatives sur beaucoup depays. Cela s’entrevoit à tra-

vers la crise alimentaire qui a écla-té dans plusieurs régionsdu monde où les prix desproduits de base ne ces-sent d’augmenter.L’Algérie n’est pas àl’abri de cette menacepuisqu’elle importe enco-re une grande partie de sesbesoins alimentaires.Beaucoup de profession-nels du secteur agricole ontmis l’accent sur la nécessitéde mieux travailler la terre.Les autorités algériennesdéploient tous les moyensnécessaires afin d’atteindrel’autosuffisance et garantir lasécurité alimentaire.La mission de BayerCropScience est, dans ce contex-te, d’accompagner les autoritéset les agriculteurs dans cettedémarche de gain de rendementen améliorant les méthodes deprotection des cultures.L’entreprise met sur le marché desproduits innovants qui protègentles plantes des maladies, des rava-geurs et des mauvaises herbes sus-ceptibles de dégrader les rendementsou d’altérer leur qualité.Mais pourquoi Bayer CropScience aorganisé une telle rencontre ? Est-ceque ses produits sont plus dangereuxque d’autres ? Non, répond BrunoFlodrops, responsable développementdurable de Bayer CropScience pourl’Europe, le Moyen-orient et l’Afrique.Et d’expliquer : «Il est de notre respon-sabilité d’introduire et d’expliquer nosméthodes de protection dans les pays oùnous sommes implantés. Nous le faisonsaussi parce que nous sommes leaders enAlgérie. Le training des agriculteursalgériens est un facteur de succès dansla maîtrise des bonnes pratiques d’uti-lisation.» Les produits phytosanitaires sont desti-nés à protéger les cultures contre leurs

parasites (insectes, maladies, mauvaisesherbes). Leur emploi par des profes-sionnels est autorisé dans desconditions préciseset pour

des usagesdéterminés. Mal employés,

ils pourraient présenter un risque pourla santé ou l'environnement. C'est pour-quoi l'utilisateur, tout en se protégeantet en respectant les prescriptions tech-niques, doit également préserver les tiers(personnes, animaux, cultures voisines)et le milieu naturel (ressources en eau,faune) par une utilisation raisonnée desproduits et le respect des précautionsinhérentes à leur emploi.

«Le maître-mot est : agriculteurs, pro-tégez-vous, portez des gants», lance

Moncef Titouche, le responsablehomologation et développement.Concrètement, Bayer CropSciencea développé des règles de bonnemise en œuvre, rassemblées sousl'appellation "Bonnes PratiquesAgricoles". Ces règles sont unegarantie pour l'utilisateur de sessolutions. Elles mettent l’accentsur l'importance de l'ergonomie,de l'organisation des postes detravail et de la mise en œuvrede protections collectives et,si besoin est, individuelles.«Le respect des recomman-dations d’emploi et une bonnemaîtrise de l’utilisation desproduits lors des différentesétapes de manipulation(transport, stockage, pré-paration de la bouillie,application, gestion desdéchets…) sont indispen-sables. Ils garantissent lasécurité de l’utilisateur,du consommateur et del’environnement», rap-pelle encore MoncefTitouche. Bayer CropScience estl'une des trois entitésopérationnelles dugroupe allemandBayer AG, au mêmetitre que BayerHealthcare, en santéhumaine et anima-le, et Bayer Material

Science, en matériaux hauteperformance. Bayer CropScience est l’une des multi-nationales les plus innovantes dans lesdomaines de la protection des cultures.Elle est présente dans plus de 120 pays,et emploie quelque 20 700 personnes.Elle fonde sa stratégie sur l’innovationet la fourniture de solutions associantagriculture performante, préservationde l’environnement et sécurité alimen-taire.n

M.-C. Ameur

Dans le but de promouvoir la gestion responsable des produits phytosanitaires, Bayer CropScience, leader mon-dial de la protection des cultures, a organisé récemment à l’hôtel Hilton une grande journée informative au pro-fit des responsables, encadreurs et acteurs de la filière agricole.

BAYER CROPSCIENCE ALGÉRIE

Pour une bonne

utilisation ....

Ne jamais manipuler de produit

phytopharmaceutique pur,

sans porter des gants adaptés

aux produits chimiques.

Le gant doit être porté sur la

manche de la combinaison.

Retourner le bord de manchette

pour former une gouttière

permet d’éviter les coulures sur

le bras et à l'intérieur du gant.

5

Stockez les gants à l'abri de la

lumière, en dehors du local de

stockage des produits

phytosanitaires. Eliminez-les en

fin de saison ou en cours

de saison s'ils sont hors d'usage.

10

Vérifiez que les gants ne

présentent pas de défauts

d'étanchéité (usure, déchirure)

avant de les enfiler.

4

Enlevez vos gants avec soin car,

malgré le nettoyage, ils peuvent

comporter des traces de produits

phytopharmaceutiques.

9

Porter des gants inadaptés lors

de la manipulation du produit,

peut accroître le risque

d'exposition. Reportez-vous à la

notice du fabricant de vos gants.

3

Plus de 95 % des expositions

interviennent lors de la

préparation de la bouillie,

via les mains. Protégez-les !

Veillez à retirer vos gants avant de rentrer dans la cabine du tracteur.

Prévoir des gants à usage unique,

si une intervention est nécessaire en cours d'application.

Pour un meilleur

entretien ...

2

Nettoyez les gants, à chaque fois

qu'ils sont souillés par du produit

et rincez-les systématiquement

après chaque utilisation, avant

de les enlever. Rincer les gants

prolonge leur durée de vie.

8

1

Portez vos gants

lors du nettoyage et

de l’entretien du matériel.

7

Gardez vos gants lors du rinçage

des emballages vides et du

matériel ayant servi

à la préparation de la bouillie.

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Protégez votre peau

Portez des gants !

www.bayer-agri.fr/gestesproonline/

Portez des gants !Protégez votre peau

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utilisation ....Pour une bonne

Plus de 95 % des expositions

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sanTÉ

Sidi-Abdallah, futurpôle biotechnologique de l’Afrique et duMoyen-Orient ?

Sept laboratoires américains (Merck, Pfizer, Eli-Lilly, Amgen, Abbott, Janssen, Bristol Myers Squibb) et six euro-péens (Bayer, Roche, AstraZeneca, glaxo Smith Kline, Novartis, Boehringer), c’est-à-dire pratiquement les lea-ders mondiaux de l’industrie biopharmaceutique, apportent leur soutien aux pouvoirs publics dans le projet"Algeria Vision 2020", qui consiste à faire d’Alger un pôle d’excellence régional dans le domaine des médica-ments biotechnologiques qui rayonnera sur l’Afrique et le Moyen-Orient.

ALGERIA VI SION 2020

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ALGERIA VI SION 2020MÉDICAMENTS ISSUS DE LA BIOTECHNOLOGIEUne avancée thérapeutiquemajeure

Au centre de toute prise en charge d'une pathologie, il y a lemédicament. Depuis quelques années, l'arsenal curatif s'est enrichi d'unenouvelle catégorie de molécules, les biomédicaments. Ces pro-duits, utilisés aujourd’hui quotidiennement par des millions depatients, ont révolutionné la manière de soigner des atteintesgraves, mal ou pas traitées auparavant. Contrairement auxmédicaments classiques, il ne s´agit plus de molécules chi-miques mais de substances actives provenant de cellules oud'organismes vivants. À l´heure actuelle, ces médicaments font partie de la panoplie“de routine“ pour de nombreux traitements : hormones, inter-férons, interleukines, anticorps monoclonaux, facteurs de coa-gulation, vaccins... Parmi les plus connus, citons l'insuline.Ces substances sont toutes obtenues par la technique de larecombinaison génétique, procédé dont l´apparente complexi-té peut expliquer la sous-information du public.En 2016, sept des dix principaux médicaments en valeur serontissus des biotechnologies, selon le cabinet IMS Health. Et cesbiomédicaments représenteront 17% de la dépense totale demédicaments dans le monde. C'est dire si ce type de traitementsreprésente l'avenir de l'industrie pharmaceutique.Il y a quelques années à peine, leur participation aux traitementsdes malades représentait peu (10 % en 2007) alors que demaince pourcentage devrait vraisemblablement dépasser la barre des50 %.

M.-C. Ameur

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sanTÉ

"Algeria Vision 2020", s’ilvenait à être concrétisé,fera d’Alger le quatriè-me pôle biotechnolo-

gique dans le monde, à l’image de seshomologues de Boston pour l’Amérique,de Dublin pour l’Europe et de Singapourpour l’Asie.un projet trop ambitieux ? Peut-être ;mais il y a de forte raisons d’y croire.D’abord, parc que de grands groupesmondiaux y participent. Ensuite,l’Algérie dispose d’importants atouts.on peut citer : son emplacement straté-gique, ses infrastructures sanitairessolides, sa compétence scientifiquetalentueuse, ses ressources humainesqualifiées, sa sécurité sociale qui assu-re une couverture à près de 80% de lapopulation et que beaucoup nous envientd’ailleurs et, ce qui n’est pas négligeableen ces temps de crise mondiale, sesmoyens financiers conséquents.C’est pourquoi le projet a été jusqu’àséduire l’association américainePhRMA, qui regroupe les laboratoiresde recherche et de fabrication de médi-caments aux États-unis, et à faire venirjusqu’à Alger le doyen de l’illustreHarvard Medical School, William ChinWaiman, pour explorer la «faisabilité de

la chose». Il est reparti aussi ému queconvaincu. En juin 2011, un mémorandum de coopé-ration est signé entre le ministère de laSanté et PhRMA. Il a été suivi, uneannée après, par la pose de la premièrepierre de ce pôle à la ville de Sidi-Abdellah (Alger). Plusieurs sessions ducomité de pilotage du projet ont lieu enAlgérie et aux uSA. La dernière a eulieu à Alger début décembre 2012. Ellea été précédée par une conférence réunis-sant l’ensemble des partenaires. Cetterencontre, qualifiée de «temps des enga-gements» par Smaïl Chikhoune, prési-dent du Conseil d’Affaires algéro-amé-ricain, a été l’occasion pour les autori-tés algériennes de définir la feuille deroute et d’aligner les objectifs à atteindre. Dans un premier temps, les laboratoirespharmaceutiques pourraient mettre enrelation les autorités algériennes avecles experts et les animateurs des troishubs existants pour comprendre com-ment ces centres se sont développés etsont gérés. Cet accompagnement devraitaider à mettre en place de nouvellesréglementations en accord avec les stan-dards internationaux. C’est du moins lesouhait des laboratoires partenaires. Cesderniers ont plaidé pour une dynamique

d’ensemble qui vise à fluidifier l’en-semble des mécanismes de la biophar-macie algérienne. «Le deal du partena-riat Algérie 2020 autour de la biotech-nologie se situe là et devrait pousserchacun à tenir ses engagements», esti-me encore Smaïl Chikhoune. Le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari,a rappelé que le patient algérien est aucentre de la vision annoncée. «L’Algérieentend bien ne pas rater les opportuni-tés de développement de la biotechno-logie, notamment pour les médicamentsdits innovants», dira-t-il en substance,avant de souligner que «le marché phar-maceutique algérien est intrinsèque-ment porteur et ouvre la porte à d’autresmarchés». "Algeria Vision 2020" vise à la fois à amé-liorer la vie du patient algérien et à faire entrerl’Algérie dans le très sélect monde de larecherche biotechnologique à travers lemonde. C’est un projet qui sera réalisé néces-sairement à long terme (horizon 2020), si,bien entendu, dès aujourd’hui tous les obs-tacles sont aplanis. Par exemple, le volet qui a trait à la pro-priété intellectuelle, aux délais d’enre-gistrement de nouveaux produits ou laconcurrence déloyale est un des pointsfondamentaux sur lesquels les labora-

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CRBt DE CONSTANTINE Partie prenante du futur pôleL'industrie des biotechnologies en Algérie n’est qu’à ses débuts.Il n’existe à l’heure actuelle qu’un seul centre dédié à cette dis-cipline : le Centre de recherche en biotechnologie (CRBt) de

Constantine, inauguré en 2007 et fonctionnel depuis seulementmai 2010. Ce centre sera intégré au futur pôle biotechnologiquede Sidi-Abdallah. La décision a été prise de faire de cette struc-ture scientifique de recherche une annexe du pôle biotechno-logique pour permettre au réservoir de compétences deConstantine d’intervenir dans toutes les étapes de création duprojet de Sidi-Abdallah et de tirer profit des expériences véhi-culées par les laboratoires internationaux. Le CRBt a pourobjectif principal le développement de la recherche, notam-ment appliquée dans le domaine des biotechnologies pour lavalorisation de nos ressources biologiques dans une démarchede développement durable. En effet, Les programmes de recherche en biotechnologie auCRBt seront à même de répondre aux besoins critiques dedivers secteurs (santé, environnement, industrie…). Le centreest déjà engagé dans la satisfaction des besoins fondamentauxdu pays dans le secteur médical pour produire la prochainegénération de vaccins. Dans le domaine agricole, le centre vatravailler à accroître l'approvisionnement alimentaire, à rédui-re les utilisations de pesticides, à préserver et conserver les res-sources naturelles de la terre, de l'eau, des nutriments, et àaccroître le revenu agricole.

M.-C. Ameur

toires insistent particulièrement. La réponse à ces pré-occupations sera apportée par l’entrée en fonction del’Agence du médicament. «Ce n’est plus qu’une ques-tion de temps », précise-t-on du côté des autorités.«Il est vrai qu’il y a encore des carences à combler,

des choses à corriger, mais il est une certitude que lesAlgériens veulent vivre en meilleure santé et que lesautorités veulent plus que jamais le leur permettre. Etnous sommes disposés à accompagner du mieux quenous pouvons les autorités dans la mise en place de cepôle biotechnologique. Dans un premier temps, il s’agi-ra notamment de contribuer à la formation des cher-cheurs algériens», souligne un responsable dirigeantde l’un de ces laboratoires. Sur ce point, il est à signa-ler qu’outre l’Institut de médecine de Harvard, desaccords de formation sont prévus avec l’Institut amé-ricain de recherche médicale NIH ainsi qu’avec l’Institutde cancérologie Dana Farber. Il s’agit d’arriver dansles prochaines années à une «autosuffisance» en cher-cheurs, et ce en attirant les cerveaux, qu’ils soient basésen Algérie ou dans d’autres pays, afin qu’ils apportentleur contribution à cet effort de recherche et à ce pro-jet-là.2020 devrait enregistrer la sortie des premières molé-cules, c’est-à-dire les molécules développées par leslaboratoires et unités de recherche du futur pôle bio-techs, qui, après avoir subi les essais cliniques, pour-raient devenir des médicaments. Ainsi, l’Algérie rompra définitivement avec la dépen-dance à l’étranger en matière de médicaments. Sidi-Abdallah deviendrait alors la «Molécule Vallée» del’Afrique et du Moyen-orient.n

M.- C. Ameur

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Cherche industriels désespérément !

BREVETS D’INVENTION

Le constat est simple : le nombre de brevetsd’invention déposés est très élevé en

Algérie. Il a atteint le chiffre de 5 200 à lafin de 2010. Mieux encore, durant le seul

premier semestre de l’année 2011, un totalde 745 demandes de brevets d’invention

ont été déposées auprès de l’INAPI (Institutnational algérien de la propriété industriel-

le). Sur ce total, il y a eu 80 dépôts dedemandes par des résidents et 23 par des

non-résidents pour des brevets valables uni-quement à l’échelle nationale, et le reste,

soit 642 demandes, pour une validité inter-nationale.

Depuis l’adhésion de l’Algérie auTraité de coopération en matièrede brevets d’invention, l’INAPIa enregistré 59 brevets d’inven-tion entrant en phase internatio-nale, c'est-à-dire acceptés par des

organismes de dépôt de brevets à l’extérieur dupays.Cette floraison a donné lieu à toute une séried’inventions dont certaines ont trouvé preneursparmi les industriels. Ainsi, Sonatrach a achetéet mis en œuvre un appareil intelligent de détec-tion des fissures à l’intérieur des pipelines, pré-senté lors de l’exposition sur les travaux et lesinnovations de chercheurs universitaires algé-riens, organisée à Laghouat à l’occasion de l’ou-verture de l’année universitaire 2011-2012.Autres exemples d’inventivité remarquable :parmi les travaux exposés à cette occasion figu-raient un projet de conception et de réalisationd’un hélicoptère drone (c'est-à-dire sans pilote,téléguidé) conçu par des chercheurs de l’uni-versité de Blida, un détecteur de tsunami et ungénérateur électrique magnétique qui ne nuitpas à l’environnement. un brevet d’inventionalgérien relatif à un vaccin pour animaux amême été adopté récemment à l’échelle inter-nationale, lequel a prouvé son efficacité dansle traitement de certaines maladies. Cependant, en dehors de quelques exceptions,la grande majorité de ces brevets sont restéslettres mortes, n’ayant pas trouvé d’industrielsintéressés capables de les transformer en uneproduction nationale susceptible de trouver saplace sur un marché national et mondial, avidede nouveautés. Évidemment, le processus n’estpas aisé. Il met à contribution une synergie d’ac-teurs publics et privés convaincus de l’utilité del’invention et prêts à en prendre les risquestechnologiques et financiers. Il exige de la partdu promoteur une grande dose de patience et deténacité. Il doit faire face à une première réac-tion quasi générale de scepticisme, assez natu-relle, somme toute, s’agissant d’un produit oud’un procédé nouveau. Mais, c’est une réactionqu’il se doit de neutraliser grâce à un bon busi-ness plan. Il doit donc croire, dur comme fer, àson invention et démontrer qu’elle est fiable.Dans un contexte bureaucratique, c’est loind’être gagné d’avance. Car les nouveautés ...

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gênent les comportements fondés sur laquiétude.En Algérie, des institutions existent quipeuvent aider les innovations et lesinventions à voir le jour en conseillantet en accompagnant les promoteurs.Elles gagneraient cependant à être mieuxconnues. Dans l’accompagnement, il ya l’ANVDRT (Agence nationale pour lavalorisation et le développement de larecherche technologique) qui existedepuis déjà quelques années. Elle peutorienter le promoteur vers les organismesconcernés par la validation technique etceux qui pourraient être intéressés par laproduction à l’échelle industrielle. Maiselle ne peut pas assurer le financement,dit d’amorçage, de la recherche déve-loppement. Celui-ci, c’est-à-dire lefinancement, doit être recherché parmiles organismes concernés. or, à cet égard,il faut déplorer le fait que pour des rai-sons de risques insupportables lesbanques algériennes manquent d’initia-tive en matière d’investissements scien-tifiques. Pour cela, il faudrait des insti-tutions publiques dédiées au finance-ment de la recherche développement ou,à la rigueur, des fonds publics gérés parles banques et qui soient exclusivementaffectés à cette activité.Il faut signaler, comme résultat de laprise de conscience croissante de l’im-portance cruciale de l’innovation dansle développement et aussi comme fac-teur incitant à l’optimisme, l’annonce, ily a quelques mois déjà (avril 2012), dela création de trois centres d’appui à latechnologie et à l’innovation (CATI).Ces centres visent essentiellement à per-mettre aux entreprises de mieux exploi-ter toutes les recherches et les inven-tions qui se trouvent au niveau des uni-versités et de faciliter l’échange d’idéeset d’informations entre eux. Ces projetsconcernent l’entreprise Condor, d’unepart, et les deux universités de Chlef etd’El oued, d’autre part. Mais d’autresuniversités dans le pays ont manifestéleur intérêt pour la création d’autresCATI. Il reste à trouver des entreprisesintéressées par ces projets. Ce qui n’est pas chose aisée. Car celasuppose une culture de l’innovation etcelle-ci ne s’improvise pas. N’oublionspas que l’innovation est, avant tout, uneaventure humaine. Le développementd’une culture d’innovation à l’échelled’une entreprise est un projet critique. Ilfaut réfléchir aux moyens de récompen-

ser les comportements innovants, depromouvoir une culture de tolérance àl’échec et d’encourager la diffusion desbonnes pratiques.Les entreprises doivent réfléchir à conce-voir une véritable stratégie axée sur l’in-novation. La formulation d’une tellestratégie nécessite de poser un certainnombre de questions pour garantir unedémarche cohérente et coordonnée auniveau de l’entreprise : 1. Sur quelles activités peut-on envisa-ger le partage de la propriété et/ou dudroit d’exploitation d’une innovationfuture ? La gestion de la propriété intel-lectuelle a pris de nos jours un caractè-re stratégique : certaines entreprisesexcluent toute collaboration avec destiers dans des domaines jugés trop stra-tégiques, mais elles la recherchent dansdes activités périphériquespour développer de nou-velles technologies ou denouveaux marchés.2. Quelle est la maturi-té du projet en question: serait-on en amont dumarché ou proched’une commerciali-sation ? Suivant lecas, l’approchecollaborative etles partenairesseront diffé-rents. on tra-vaille, en effet,plus avec deslaboratoirespublics ouavec desc o n c u r -r e n t slorsquel’on estloin dum a r -ché.3. A-t-onl e

savoir-faire en interne et, si non, queleffort doit-on fournir pour le développer? La non disponibilité des compétenceset ressources internes est souvent miseen avant pour se lancer dans l’innova-tion collaborative. Mais on risque par-fois d’induire des rejets de l’innovationexterne en ne capitalisant pas suffisam-ment sur le potentiel humain de l’entre-prise.4. Le potentiel de différentiation atten-du de la collaboration est-il avéré : va-t-on réellement développer plus vite,mieux, moins cher ou ouvrir de nou-veaux territoires ?Suivant les réponses, le ciblage des par-tenariats varierait et la démarche d’in-novation collaborative devrait être adap-tée, notamment en fonction des com-plémentarités identifiées et de la capa-cité à définir des objectifs communs.

Abdelhamid Mezaache

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2 000 gagnants à la tombolade fin d’année

Durant tout un mois, du 13 décembre 2012 au 12 janvier 2013,des tirages au sort quotidiens ont eu lieu à Ardis, toujours à lamême heure (17h), offrant ainsi la possibilité aux nombreuxclients présents de gagner de super cadeaux (bons d'achats,téléphones mobiles, ordinateurs, appareils électroménagers...).

Dans une ambiance festive et conviviale, et coïncidant avec Yennayer, lacérémonie de samedi a désigné l’heureux gagnant du gros lot, une RenaultTwingo, ainsi que les deuxième et troisième prix, à savoir un voyage pourdeux personnes en Turquie et une montre de luxe. La «main innocente» d’une petite fillette, sous la supervision vigilanted’un huissier de justice, a été favorable à une jeune étudiante d’Algerqui est repartie au volant de la Twingo. En tout, l’opération tombolad’Ardis a fait un total de 2 200 gagnants. Tous ont effectués des achats

au sein de l’hypermarché ; ils devaient simplement remplir un coupon departicipation. D’autres opérations de ce genre seront organisées durant toute l’an-née 2013 avec beaucoup de cadeaux et de surprises au profit des clients, pro-mettent les responsables d’Ardis.Il est à noter que depuis son ouverture, le Medina Center, qui comprend l’hyper-marché Ardis, la galerie marchande, le Food court et l’aquaparc Ô Pirate, a accueilli plus de 2 millions de visiteurs dans un cadre familial et convi-vial. Medina Center a créé plus de 800 emplois directs et compte recruter 1 000jeunes qui seront formés pour la grande distribution, notamment pour le projetd’oran, où le second centre commercial et de loisirs ouvrira ses portes en 2014. n

M. B.

La galerie marchande du Centre commercial et de loisirs Medina Center était,durant la soirée du samedi 12 janvier dernier, le théâtre du tirage au sort finalde la grande tombola organisée par l’hypermarché Ardis.

Journée ludique au profit d’enfants trisomiques

La myriade d’installations (toboggans, bassins, pataugeoires…) et les animateursde l’aquaparc ont été mis à contribution pour faire vivre des moments intenseset remplis de bonheur à cette frange si fragile et si vulnérable de la société, quirequiert une attention particulière de tout instant. Les enfants se sont adonnésaux loisirs aquatiques dans une ambiance de fête. Les petits, partagés entre amu-

sement, excitation et inquiétude, ont tous été ravis de se retrouver à l’aquaparc. La joie selisait dans leurs yeux qui brillaient à l'idée de se baigner dans une eau à température idéa-le. D'autres, plus petits, se sont montrés plus réservés, voire timides. Remis de leurs émo-tions, les enfants se sont ensuite régalés grâce à un copieux repas. Tout le staff d’Ô Pirate a été mobilisé pour être au plus près des enfants pour un confortoptimum et une sécurité maximale. Comme l’explique l’une des accompagnatrices, «<». Pour faire durer l’ambiance, les responsables de l’aquaparc ont aussi concocté un spec-tacle de clown qui a ravi les enfants et les a faits danser et chanter en chœur avec les comé-diens. «Ces moments, je vous assure, resteront gravés dans la mémoire des enfants», faitremarquer, émue, une autre accompagnatrice. En tout cas, et de l’avis de tous, cette jour-née à été un vrai succès. Elle a montré la disponibilité du staff d’Ô Pirate au service de cesenfants si différents des autres et pourtant si attachants, comme le dit Samir, un maître-nageur. «Vous êtes tous formidables de donner du temps à nos enfants ! Vous ne vous ima-ginez pas comme cela nous fait du bien de sentir qu'on les aime et que d'autres prennentdu temps pour eux !», dira l’accompagnatrice en direction de l’équipe d’accueil del’aquaparc.n

M. B.

En véritable entreprise citoyenne, Medina Center investit le domaine social. Ainsi,à l’occasion de la Journée internationale des handicapés, qui coïncide annuelle-ment avec le 3 décembre, plus de 150 enfants et adolescents du Centre psychopé-dagogique pour enfants inadaptés mentaux de Hydra ont passé une journée entiè-re à l’aquaparc Ô Pirate.

AQUAPARC Ô PIRATE

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HSBC SOULIgNE L’ATTRACTIVITÉ DE L’ALgÉRIE

Les propos sont de RachidSekak, P.- D. G. de HSBCAlgérie, qui s’exprimait lorsd’une conférence de presse,tenue le 12 février dernier.

Selon lui, l’attrait du pays reste intact,même si 2012 s’est caractérisée par uncertain attentisme en termes d’investis-sements (investissements de croissanceou de sécurité) de la part des filiales demultinationales installées en Algérie.Interrogé sur une éventuelle répercus-sion de la crise économique mondialesur les besoins de financement des entre-prises algériennes, M. Sekak a répondu: «Nous n’avons jusqu’à présent consta-té aucune conséquence dans ce sens, ninégative ni positive.» Il a, par contre,fait remarquer que les augmentationssalariales en Algérie ont eu «un effetpositif sur les entreprises, en boostantla consommation de leurs produits».Pour ce qui est des résultats enregistréspar HSBC Algérie, Rachid Sekak s’estrefusé à tout commentaire, arguant dufait que la maison mère n’a pas encorepublié les résultats consolidés de l’an-née 2012. Il s’est contenté de dire qu’ilest «très satisfait de la croissance de lafiliale algérienne» et que «le chiffred’affaires ainsi que le profit sont en netteprogression». Dotée d’un capital de 11,3 milliards dedinars, la filiale de HSBC Bank, l’un

des plus grands groupes bancaires dumonde, a démarré ses activités en Algérieen août 2008. Elle compte actuellementplus de 100 collaborateurs et 2 500clients dont 240 entreprises.HSBC Algeria développe des activitésde banque universelle auprès de sa clien-tèle, composée de particuliers et d’en-treprises, en capitalisant sur les atouts

du groupe : présence internationale detout premier plan, solidité financière,innovation bancaire et technologique.Son ambition est de se positionnercomme la banque de référence en Algériepar la richesse et la qualité de ses ser-vices.n

Malik B.

«Au vue de la conjoncture internationale actuelle, l’Algérie apparaît comme un relais de croissance. L’économiealgérienne est naturellement protégée des effets exogènes et on peut même s’attendre à un afflux d’investisse-ments étrangers.»

AgB LANCE LA CARTE VISA PLATINUM

Dans la continuité de sa poli-tique d’innovation et dedéveloppement, Gulf BankAlgeria (AGB) fait évoluerson offre de cartes Visa, en

lançant, en exclusivité, et pour la pre-mière fois en Algérie, la carte Visa«Platinum». Ce nouveau produit s’ins-crit dans la démarche menée par labanque depuis sa création pourmettre à dispositionde ses

clients les produits et les services lesplus modernes et les plus utiles.La carte Visa Platinum est une carte depaiement haut de gamme. C’est unmoyen pratique, fiable et sécurisé pourle règlement des achats à l’étranger, parle biais de Terminaux de paiement élec-tronique (TPE), Internet ou à travers des

retraits en espèces sur lesdistributeurs automatiquesVISA au niveau des cinqcontinents.Elle est utilisable à concur-rence du solde disponibleen compte. Les transac-tions peuvent être effec-tuées pour tout montantne dépassant pas le pla-fond quotidien ou men-suel. Le client peutainsi disposer de sonargent, selon sesbesoins, et où qu’ilsoit.

En cas de vol ou de perte, une «emer-gency card», carte de secours, lui seraenvoyée, même s’il se trouve à l’étran-ger.AGB est une banque universelle de droitalgérien, opérant en Algérie depuis 2003.Elle propose aux particuliers, aux pro-fessions libérales et aux entreprises unegamme très étendue de produits ban-caires novateurs, que ce soit en financeconventionnelle ou conforme aux pré-ceptes de la Charia. Son réseau, quicomprend déjà 33 agences réparties surl’ensemble du territoire, est en constan-te extension.Son principal actionnaire est le groupeKoweitien KIPCo Holding, l'un des plusgrands groupes diversifiés dans la régiondu Moyen-orient et de l’Afrique duNord. Il gère des actifs de plus de 25 milliards de dollars et emploie 8 000personnes dans 21 pays. n

Malik B.

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Placeaux

jeunes !

Ils étaient nombreux entre promoteurs de projets, aspirants entrepreneurs, jeunes porteurs d’idées de projets,promoteurs en recherche de financement… à être invités à participer à des ateliers de formation, d’information

et à des tables rondes organisés par Napeo Algeria dans le cadre de la «global Entrepreneurship Week»(Semaine mondiale de l’entrepreneuriat), qui s’est déroulée simultanément en Algérie et dans 129 autres pays.

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160 événements et activités ont été ainsiorganisés à Alger mais aussi dans 14autres wilayas (oran, Mostaganem, SidiBel Abbes, Sétif, Batna, Guelma, Msila,Ghardaïa...), réunissant plus de 3 500participants, dont une majorité d’étu-diants en fin de cursus. «La Semaine del’entrepreneuriat, qui en est à sa deuxiè-me édition en Algérie, est l’occasion desensibiliser aux valeurs de l’initiative etde l’entrepreneuriat», indique FatihaRachedi, membre de Napeo Algeria eten charge de l’organisation de l’événe-ment.

Faire émerger une nouvellegénération d’entrepreneurs

Des témoignages aux conférences auxateliers de coaching des porteurs de pro-jets, en passant par des concours ou desséances de créativité, un large paneld’actions a été ainsi mis en place pourinsuffler aux jeunes étudiants l’esprit

d’entreprendre, l’espritd’être «acteurs»... L’espritd’entreprendre se réfère àl’aptitude d’un individu àpasser des idées aux actes.Il suppose de la créativité,de l’innovation et une prise

de risques, ainsi que la capa-cité de programmer et de gérer

des projets en vue de la réalisa-tion d’objectifs. Ces aptitudes

n’ont pas manqué chez nos "jeunespousses de l'entreprenariat" issues des

universités et grandes écoles du paysqui ont démontré leur soif de créativité,d’imagination et d’innovation. Jamaisauparavant autant d’idées n’auraient étérassemblées à la fois ! C’est dans cettedynamique que s’est tenu le concoursannuel des meilleurs business plans deNapeo, rebaptisé cette année "CAN 50"(50 meilleurs business plans) en réfé-rence à la célébration du cinquantenai-re de l’Indépendance. Et là aussi bonnenouvelle, les jeunes prétendants à l’exer-cice ne manquaient pas. Pour preuve,l’engouement suscité par ce concoursqui a vu la participation de 73 candidats.un carton plein. Donner la parole auxcréateurs pour présenter leurs projets etmobiliser les ressources pour les soute-nir, tel est le principe de ce CAN 50, quia été lancé bien avant la tenue de laSemaine de l’entrepreneuriat, c’est-à-dire vers le 8 octobre 2012. «La voca-tion de ce concours est de détecter etfaire émerger les porteurs de projets decréation d’entreprises viables et de sou-tenir les meilleurs d’entre eux par unaccompagnement adapté et une aidefinancière», nous explique Kamel

Merarda, manager de programme deNapeo Algeria. Ces 73 futurs "entrepreneurs" ont béné-ficié de séance de coaching pour défri-cher leurs projets. Parmi eux, 27 ont étésélectionnés pour défendre leur projetdevant un jury d’experts constitué dechefs d’entreprise et d’enseignants. Cescandidats ont été évalués sur la base deplusieurs critères dont, notamment, leparcours de création, la capacité à entre-prendre et la motivation, le caractèreinnovant du projet, la faisabilité et laviabilité économiques... Les projetsavaient trait à divers domaines, commeles solutions logicielles, la fabricationde consommables de laboratoires, l’en-gineering dans le BTP, les énergiesrenouvelables, la protection de l’envi-ronnement…

Des idées innovantes…

CAN 50 a récompensé 5 lauréats. Lepremier prix (un chèque d’un million dedinars) est revenu à Hamza Benahcene,25 ans, fraîchement diplômé de l'Écolesupérieure d'informatique (ex- INI), pourle projet de réalisation d'un système intel-ligent permettant de gérer les services detransport de marchandise en Algérie. Ledeuxième prix (laptop) a été attribué àBadreddine Zebbiche, étudiant en génieélectrique et électronique à l'Institut natio-nal de l'électronique de Boumerdès. Sonprojet consiste en un dispositif électro-nique embarqué dans les chaussures quiaide les aveugles à éviter les obstacles età se mouvoir plus aisément dans la ville.L’étudiante Nour El-Houda Houbed a

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obtenu le troisième prix (Smartphone) pourson projet de fabrication de tubes à essai d'ana-lyses de laboratoires. un quatrième prix d’en-couragement (formation en anglais) a été décer-né à Mehdi Atmani de HEC Alger pour le pro-jet "Zine Zmen" qui fait la part belle aux pro-duits de beauté d’autrefois, allant du savonnoir à l’argile, en passant par le kohol. Enfin, Hichem Mebarki de l’universitéd’oran a eu le prix de la région ouest (lap-top) pour son projet de services online etapplications mobiles pour les entreprises.

Quels conseils ?

S’adressant aux lauréats, Madjid Fechkeur,P.-D. G. de RedMed tiendra ces propos :«Maintenant, il faut avancer et créer sonentreprise et ne pas rester au stade de parti-cipation aux concours. Préparez vos busi-ness plans sur des bases cohérentes et réa-listes. Pour ma part, je suis prêt à prendreune participation dans vos futures entre-prises.» Même avec une bonne idée, la création d'en-treprise quand on est étudiant est souvent unprojet difficile, car l'expérience et les contactsfont encore défaut.Le jeune âge et la faible expérience profes-sionnelle doivent être compensés par lesérieux avec lequel ils vont préparer leur pro-jet d’entreprise, souligne un expert. En effet,il est souvent difficile d'être crédible auxyeux des fournisseurs, concurrents ou ban-

quiers quand on est jeune. «Ils doivent donc"épater" leurs interlocuteurs par leur pro-fessionnalisme, leurs idées, leur volonté, leurénergie et leur œil neuf, qui sont leursmeilleurs atouts dans la création d'entrepri-se», explique-t-il.Intervenant à son tour, Hind Benmiloud, pré-sidente de Napeo Algeria, a estimé que «lesvéritables gagnants ne sont pas les lauréats,mais tous les jeunes participants auconcours». Bien au fait de ce qui se passedans le monde de l’entreprise en Algérie,l’avocate d’affaires a incité les jeunes por-teurs de projets à être vigilants afin de pro-téger et d’enregistrer leurs projets. Elle asignalé dans ce sens que beaucoup ont tentéde piquer l’idée du projet "Zine Zmen". «Moncabinet est ouvert aux jeunes porteurs deprojets en termes de conseil et d’aide à lacréation de leur entreprise», dira-t-elle.Sur un autre plan, elle a plaidé pour la créa-tion d’un statut spécifique pour la jeune entre-prise innovante. En vigueur dans de nom-breux pays, ce statut permet de bénéficier,entre autres, d’avantages fiscaux. ….

Le témoignage des aînés

Lors de la cérémonie d’ouverture de GEWqui s’est déroulée à l’hôtel Hilton, des inter-venants d’une grande importance sont venuspartager leurs expériences et leurs succèsavec les étudiants, leur permettant ainsi defaire un premier pas dans le monde de l’en-

LE BUSINESS PLANPoint de départ de la création d’entreprise

Le business plan (ou plan d’affaires) est consi-déré comme la "carte d’identité" du projet decréation d’entreprise qui doit être présentéauprès des bailleurs de fonds et autres inves-tisseurs potentiels. Son élaboration suit géné-ralement un raisonnement logique quidémontre étape par étape que l’activité envi-sagée peut générer des bénéfices importants,que l’équipe comporte des profils complé-mentaires qui rassemblent et que la futureentreprise aura une part de marché importanteet durable. Il n’existe pas de modèle universel de businessplan convenant à tous les projets. De façongénérale, celui-ci peut comporter les chapitreset éléments suivants :

• une présentation du porteur du projet et des personnes clés de l’équipe• un descriptif du caractère innovant du produit ou service envisagé• La démonstration de l’existence d’un marché• Les avantages concurrentiels• Le modèle économique• Le plan d’action• Les prévisions financières• Les opportunités d’investissement

La partie la plus importante du business plan reste de loin le résumé. Le résumé est à rédiger en dernier, même s'il estplacé en début du document. «Les banquiers et les investisseurs sont très occupés. C’est pourquoi ils survolent le docu-ment. Mais ce qu’ils vont lire, c’est le résumé. Il doit être court et ne doit pas dépasser une page. C'est cette page quidoit convaincre le lecteur de lire le reste du document. En une page, votre interlocuteur doit comprendre l’activité, lemarché et la réalité économique du projet», détaille un expert financier.n

M. B.

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GEW 2012Célébrer les entrepreneursdu monde entier !

La Global Entrepreneurship Week, connue sous le sigleGEW, a pour but d'exposer aux gens, particulièrement lesjeunes, les avantages de l'entrepreneuriat à travers diffé-rentes activités et à les inciter à explorer leurs propres idéesentrepreneuriales.Cet évènement annuel se déroule sur l'espace d'une semai-ne et comprend la participation d'experts d'entreprise, desdécideurs, des praticiens de l'éducation et des politiciens.Pour l’édition de 2012, plus de 10 millions de personnesont pris part à plus de 40 000 évènements dans 130 pays.Jonathan ortmans, président de GEW, soulignait dans unmessage adressé aux participants que, «la GlobalEntrepreneurship Week valorise une nouvelle générationentrepreneuriale à travers un monde dont les frontièresnationales commencent à s’estomper. Pendant les trois pro-chaines années, alimentées par l’intense activité de la 3e

semaine de novembre, nous pourrons ajouter ensemble unenouvelle communauté de talent entrepreneurial créatifconnectée sur le site www.unleashingideas.org. Les paysparticipants reflètent une large diversité d’économies,depuis les économies établies de l’Ouest, les puissancesémergentes de l’Est et les autres qui sont toujours en coursd’exploration sur la planification du développement durableet de la croissance».GEW est une initiative de la fondation Ewing MarionKauffman, une fondation à but non lucratif basée à KansasCity, Missouri, créée au milieu des années 1960 par l'en-

trepreneur et philanthrope Ewing Marion Kauffman. Lamission de la fondation Kauffman est de fomenter une«société de personnes économiquement indépendantes, quisont des citoyens engagés, contribuant à l'amélioration deleurs communautés». Ses deux principaux domaines d'in-térêt sont : «Faire progresser l'esprit d'entreprise et l'amé-lioration de l'éducation des enfants et des jeunes». GEW a plusieurs objectifs :

• Être une source d’inspiration. Ceci consiste à donnerdes idées et faire connaître l’entrepreneuriat à des jeunesde moins de trente ans qui, sans cette initiative, n’au-raient probablement pas envisagé de faire carrière dansce domaine.• Mettre en contact. Il s’agit d’établir un réseau entreles jeunes et les organisations par-delà les limites natio-nales, afin de découvrir de nouvelles idées à la croiséedes cultures et des disciplines.• Servir de mentor. Il est question de recruter, partoutdans le monde, des entrepreneurs actifs et motivés pourencadrer et servir de mentors aux jeunes entrepreneurstalentueux afin qu'ils poursuivent leur rêve de créateursde richesses.• Initier le dialogue. Montrer aux leaders d’opinion etaux responsables politiques que l’entrepreneuriat est aucœur de la santé économique et de la culture d’un pays,tout en leur donnant l’occasion de découvrir les poli-tiques et les pratiques d’entreprise en vigueur dansd’autres pays.• Susciter un engagement. Au travers de cette cam-pagne, il est fort à espérer que chacune des parties pre-nantes (administration, communauté des affaires,médias…) puisse s’engager à soutenir la dynamiqueentrepreneuriale du fait des solutions qu'elle apportetant dans l’amélioration de l’environnement des affairesque le redéploiement de l’économie de tout pays.n

M. B.

trepreneuriat. C’est ainsi que Ait YalaSlimane, P.-D. G. de BYA Electronic etmembre de l’association AIDA, a donnéun aperçu sur le parcours de son entre-prise qui a fait de l’innovation son «che-val de bataille». Son groupe, fondé àParis à la fin des années 1980, a été lepremier à faire visualiser une image surun écran plat. «Aujourd’hui, dit-il, noussommes propriétaires de la marqueEdison depuis 2003. Nous avons com-mencé à investir en Algérie dès 1992,quand beaucoup commençaient à quit-ter le pays. Nous avons créé alors lasociété BYA Electronic. Depuis, noussommes devenus le 1er fabricant algé-rien d’antennes paraboliques avec untaux d’intégration de 100%. À côté decela, nous produisons une large gammede récepteurs satellites et de télévi-seurs». Lui emboîtant le pas, ChaabaneDjeraba, P.-D. G. d’Anaxa-Vida, luiaussi membre de AIDA, a retracé sonriche parcours en France qui l’a emme-né de la recherche scientifique à la créa-tion d’entreprise. Issu de l’université deLille 1, il a crée l’entreprise Anaxa-Vida

qui valorise les fruits de ses propres tra-vaux de recherche. Il a pu ainsi déve-lopper une technologie logicielle inno-vante pour l'analyse avancée d'objetsmobiles à partir de la vidéo. Cette tech-nologie offre beaucoup d’applications,comme la mesure du comportement etde la fréquentation des clients en maga-sin.Mehdi Bendimerad, P.-D. G. de SPS,est, lui aussi, un exemple à suivre pourles jeunes entrepreneurs puisqu’il a undouble parcours de créateur d’entrepri-se aux uSA et en Algérie. À propos del’entreprenariat des jeunes, il estime quel’Algérie dispose d’un magnifique outild’aide aux jeunes entrepreneurs, qui estl’Ansej, et que «beaucoup de pays nousenvient et voudraient s’y inspirer», maisla carence se situe «au niveau du coa-ching et de la formation de ces jeunesqui se retrouvent livrés à eux-mêmesaprès la création de leur entreprise».Pour lui, «l’environnement de l’entre-prise en Algérie ne pousse pas à l’inno-vation. On reste sur de vieux schémas». Environnement sain ou pas, les étudiants

algériens s’orientent de plus en plus versla création d’entreprise à la fin de leursétudes. Malgré le peu de structuresd’aides aux jeunes entrepreneurs et lacomplexité des démarches, ils estimentque la création d’entreprise leur per-mettra au final de créer leur emploi,mais aussi de mettre directement en pra-tique ce qu’ils ont appris pendant lesétudes : marketing, gestion, comptabili-té, management, ou des métiers commeingénieur, biologiste... Tout cela, c’estbien beau mais, comme le souligne ceprofesseur de l’École nationale poly-technique, «il ne faut pas que nos étu-diants pensent que la création d’entre-prise est un refuge pour créer son emploiface à la peur du chômage. Il faut êtreplus ambitieux et voir plus grand». Lesjeunes entrepreneurs ne doivent doncpas se contenter de créer leur propreemploi, mais s’inscrire dans une logiquede croissance. C’est-à-dire intégrerl’idée qu’il faut se développer, conqué-rir de nouveaux marchés et, donc, recru-ter…Tout un programme !n

Mohamed B.

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Investir Magazine : Donnez-nousun aperçu sur votre projet ?

Hamza Benahcene : Ma formationd’ingénieur en informatique à l’ESI,complétée par une formation "IngénieurEntreprendre FIE" de 6 mois en colla-boration avec l’INSA de Lyon, m’a per-mis de bien maturer le projet jusqu’àaboutir à l’élaboration d’un businessplan bien ficelé qui a séduit le jury duconcours CAN 50. Le projet TransLine propose une solu-tion complète d’optimisation d’activitésdans le secteur du transport de mar-chandises en Algérie. Les technologies de l'information et dela décision forment une partie impor-tante de la réponse du secteur du trans-port des marchandises à de nouveauxdéfis : communications bilatérales, outilsde localisation et de repérage, échangesélectroniques de données, systèmes amé-liorés d'aide à la planification, à la ges-tion et aux opérations, affaires électro-niques… Ces nouvelles applications

apportent de la valeur ajoutée tant à l'in-térieur de l'entreprise qu'à travers lesliens et les échanges entre l'entreprise etson environnement (clients, partenaires,organismes de contrôle et de réglemen-tation…). C’est ce que nous tentons demettre au point en Algérie.

Quel a été votre sentiment en obte-nant le 1er prix du concours CAN50 ?

Il va sans dire que je suis évidemmentravi de finir à la première place dupodium, c’est mieux que ce que j’espé-rais. Je ne vous cache pas que j’ai par-ticipé à d’autres compétitions où je suisarrivé parmi les premiers sans avoir eula possibilité de créer mon entreprise.Cette fois, la chance m’a souri et j’ensuis heureux. Enfin, il faut saluer cegenre d’initiatives qui commencent àfleurir en Algérie et qui aident à pro-mouvoir l’entreprenariat des jeunesdiplômés.

Qu’allez-vous faire du chèque de 1 million de dinars ?

Ce chèque arrive à point nommé. Je vaispouvoir créer ma start-up. Cette sommeme servira à payer les mensualités de lalocation, l’achat des équipements, lepayement des charges…

Quelles seront les prochainesétapes ?

Continuer d’avancer pour concrétiser etpérenniser l’entreprise. Lever des fondsauprès d’investisseurs, partenaires etactionnaires pour se développer et créerde l’emploi. Et, bien sûr, être à l’écoutede nos futurs clients pour leur offrir desproduits et des prestations de qualité. Je voudrais terminer en disant ceci : letemps est venu de donner la chance auxjeunes entrepreneurs, particulièrementdans le domaine des TIC et des servicesqui sont des leviers forts de croissanceéconomique.n

Propos recueillis par Mohamed Bouzar

Diplômé le l’École supérieure d’in-formatique (ex-INI), Hamza

Benahcene, 25 ans, a mis au pointune application dans le domaine

des systèmes de transport intelligentdes marchandises. Son projet

"TransLine" a déjà été primé plu-sieurs fois, notamment au Med-it2012, ce qui atteste que la future

start-up qu’il compte bien lancer aun formidable potentiel.

HAMZA BENAHCENE, 1ER PRIX«Ce prix va me servir à créer ma start-up»

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Investir Magazine : Vous avez été récompensé pour unprojet révolutionnaire. De quoi s’agit-il exactement ?

Badreddine Zebbiche : C’est un dispositif embarqué de gui-dage électronique placé dans les chaussures pour aveugles etmalvoyants. Ce dispositif pourrait assurer une meilleure auto-nomie à ces milliers de personnes à mobilité réduite à travers lemonde. Les capteurs placés dans la semelle détectent les obstacles dansun rayon de plusieurs mètres. Des données de guidage sont alorstransmises via une connexion Bluetooth vers un Smartphone quifournit à son tour une information sonore pour conduire le por-teur du dispositif vers le lieu désiré.

Que vous inspire cette récompense ?

À vrai dire, ce projet a déjà remporté des distinctions lors deconcours prestigieux étrangers comme les "24 Heures del'Innovation" de l’université de Montréal ou le GIST Tech-I(Global innovation through science & technology), concourslancé en juillet dernier et financé par le Département d’État amé-ricain.Mais obtenir le 2e prix du concours CAN 50, une compétitionnationale qui se déroule en Algérie, est pour moi la plus belledes récompenses. C’est un encouragement pour franchir les pro-chaines étapes.

Justement, quelles sont les prochaines étapes ?

Intégrer un laboratoire de recherche aux États-unis pour mettreau point et valider un premier prototype et déterminer les condi-tions optimales de son fonctionnement. Ensuite, créer une start-up pour passer à la phase de commercialisation aussi bien enAlgérie que dans le reste du monde.n

Propos recueillis par Mohamed Bouzar

Badreddine Zebbiche est diplômé en génieélectrique et électronique de l’ex-INELEC deBoumerdès. Très branché sur les USA, il y pré-pare un MBA en entrepreneuriat dans la pres-tigieuse Kelley School of Business de l’universi-té d’Indiana. En début d’année, Il a eu l’oppor-tunité de présenter son projet devant un par-terre de spécialistes au département d’Étataméricain à Washington DC. Récemment, il areçu le prix "Africa's Award of Technology" del’université de Montréal au Canada.

BADREDDINE ZEBBICHE, 2e PRIX«Un encouragement pour franchirles prochaines étapes»

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Investir Magazine : Donnez-nousun aperçu sur votre projet ?

Hichem Mebarki : J’ai créé une start-up à forte valeur ajoutée, dénommée"Dynamic Web Solutions", versée dansles solutions web et services en ligne auprofit des entreprises. Notre vocation est double : développerl’identité visuelle et virtuelle des entre-prises et les accompagner dans le domai-ne des TIC par le développement desolutions et d’applications innovantes.Notre start-up offre une prestation dehaut niveau dans divers domaines : e-branding (faire connaître sa marque surla Toile), e-catalogue (catalogues élec-troniques), visites virtuelles en 360° HD(e-tourisme, musées…), e-santé (télé-médecine)… ainsi que l’attribution dunom de domaine de souveraineté ".dz"(arabe et français) en application del’ambitieux programme gouvernemen-tal "Stratégie e-algérie". Nous intervenons pour plusieurs entre-prises et organismes, comme leschambres de commerce de l’oranie, lesagences de voyages, les hôtels…

Quel est votre sentiment en obte-nant le prix du concours CAN 50pour l'Ouest?

Décrocher le premier prix CAN 50 pourl’ouest a été pour moi un moment deforte émotion. Je suis particulièrementheureux de cette récompense que jeconsidère comme un acquis pour la villed’oran dont je suis issu. Cela veut direque mes efforts n’ont pas été vains etque mon business plan a été apprécié etapprouvé par les membres du jury. Enfin,je tiens à remercier mon père qui a guidémes pas vers le monde des TIC, ainsique ma famille qui m’a toujours soute-nu.

Vous avez parlé d’un nombre insi-gnifiant d’entreprises algériennesqui possèdent un site Web...

En effet, selon les statistiques de l’oNSpour 2011, sur plus de 1,1 million d’en-treprises, seulement 76 000 (6,9%) pos-sèdent un site Web. Et encore, sur ces76 000 entreprises, environ 75% ont dessites qui ne sont pas conformes auxnormes internationales et aux standardsdu Web. Ce sont des sites réalisés sanscahier des charges préalablement établipar des spécialistes. un autre chiffreéloquent : il y a à peine 5 000 entreprisesdomiciliées en ".dz".

Le marché est donc immense...

L’économie numérique n’est qu’à sesdébuts en Algérie, mais les perspectivessont énormes. Par exemple, l’introduc-tion effective de la 3G au premier tri-mestre 2013 va accroître la demandedes services en ligne et booster l’e-com-merce, l’e-payement ou l’e-tourismepour une clientèle de plus en plus exi-geante. Évoluant dans une économie de marchéqui s’ouvre et où la concurrence est deplus en plus forte, les entreprises algé-riennes seront contraintes d’adopter lesTIC pour s’améliorer et s’assurer unepart de marché.

Comment voyez-vous l'évolution devotre projet dans les prochainsmois ?

oran constitue un important pôle éco-nomique et industriel avec ses 55 000PME privées. Elle vient en deuxièmeposition après la capitale, Alger, en cequi concerne la concentration des PMEsur le territoire national. Si nous englo-bons toute la région de l’oranie, noussommes devant un vaste marché, qui nepeut être qu’un atout indéniable pourl’évolution positive de l’activité de notreprojet.n

Propos recueillis par Mohamed Bouzar

Hichem Mebarki est un jeune infor-maticien issu de l’université d’Oran. Âgé à peine de 22 ans, il est déjà àla tête de Dynamic Web Solutions,une web agency indépendante spé-cialisée dans le web et les applica-

tions mobiles.

HICHEM MEBARKI, PRIX "CAN 50" RÉGION OUEST«Mon business plan a été apprécié et approuvépar les membres du jury»

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Apprendre à réussirLa compétition annuelle des "Jeunes Entrepreneurs", organisée pour la 1re fois en Algérie dans le cadre de«Company Program» de l’initiative privée INJAZ El Djazaïr, qui offre aux étudiants l’opportunité de créer et degérer leur propre junior-entreprise, a vu la participation de 400 d’entre eux, issus de 8 grandes écoles algé-riennes (ESI, EPAU, EHEC…). La finale nationale s’est déroulée à l’hôtel Hilton en octobre de l’an dernier.

INJAZ EL DJAZAIR

Compétition "Jeunes Entrepreneurs"INJAZ El ArabAlger abritera la finale arabe en2013Créée en octobre 2010, INJAZ El Djazaïr est une oNG constituée par desentreprises algériennes privées. Elle est une fraction d’INJAZ El Arab, uneorganisation qui aborde environ 290 000 jeunes chaque année, dans les 14 paysde la région MENA, avec des programmes de promotion de l'entrepreneuriatportés par plus de 200 hommes d’affaires arabes influents.INJAZ El Djazaïr est membre de Junior Achievement Worldwide, leader mon-dial de l’éducation à l’entreprenariat depuis 1919, qui a à son actif la forma-tion de plus 105 millions de jeunes à travers le monde, et ce grâce à 300 000conseillers détachés par 9 000 entreprises membres.Installée en Algérie sous l’égide du club CARE, INJAZ El Djazaïr est régi parun conseil d’administration formé d’une vingtaine de chefs d’entreprises. Saprincipale mission est de contribuer à former les jeunes algériens à l’espritd’initiative et aux valeurs de l’entreprise. «Nous préparons ces jeunes à réus-sir une carrière professionnelle et à développer leur sens des responsabilités,et ce en leur fournissant, à travers un partenariat entre le secteur éducatif etle secteur privé, des programmes éducatifs complémentaires dans les domainesde l’entreprenariat», explique Slim othmani.Grâce à des programmes ciblés, INJAZ El Djazaïr entend contribuer à laconsolidation des liens entre l’enseignement et le monde de l’entreprise et àl’amélioration de l’employabilité et de l’encadrement, mais aussi à susciterauprès des cadres supérieurs l’esprit d’engagement et de volontariat dans ledomaine éducatif. «Company Program» dont l’implémentation a été financée par CitibankAlgeria et le MEPI (Middle East Partnerhip Initiative) est le programme phared’INJAZ El Djazaïr. Lancé en 2012, il sera suivi par d’autres comme «Bankin Action» (techniques bancaires), «Success Skills» (compétences de réussi-te) ou «Entrepreneurship Master Class» (cours d’entrepreneuriat).Tous ces programmes visent à assurer que les jeunes algériens aient les com-pétences nécessaires pour entrer dans le monde de l’entreprenariat. «Avec le nouveau gouvernement, nous sentons qu’il y a une nouvelle visionde l’entreprenariat en Algérie. C’est une bonne chose. C’est pourquoi, nousavons déposé la candidature de l’Algérie pour organiser en 2013 le concoursfinal d’INJAZ El Arab. Et nous sommes fièrs d’annoncer que notre candida-ture a été retenue. C’est d’une grande importance d’avoir un tel événementen Algérie. Il va falloir redoubler d’efforts en matière d’organisation et desponsoring pour être à la hauteur de ce rendez-vous», insiste Slim othmanin

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Àcette occasion, les 11 jeunesentreprises finalistes ontprésenté leur projet pourobtenir l’un des trois prix enjeu : Meilleure idée inno-

vante, Meilleure campagne marketing etMeilleure entreprise. Le prestigieux jurychargé de les départager était composéde Hind Benmiloud (avocate d’affaires),Réda Bendeddouche (DRH Nedjma),Mohamed Cherif Belmihoub (DGENSM), Samir Karoum (DG AlstomAlgérie) et Noureddine Ben Brahem(président des Scouts musulmans algé-riens).À l’issue de la compétition, la jeuneentreprise Ibda3D de l’ESI a remportéle prix de la Meilleure idée innovantegrâce à sa solution logicielle de visite3D dédiée aux agences immobilières.Dans la catégorie Meilleure campagnemarketing, la jeune entreprise Zine Zmende l’’EHEC a remporté la mise avec sonpack de produits de beauté à base d’in-grédients naturels du terroir. Enfin, lajeune entreprise ALGreenIA de l’ENSPa remporté le prix de la Meilleure entre-prise pour la qualité de son équipe et lagamme de ses solutions de recyclage dupapier. Elle a reçu un chèque de 5 000euros pour la création de l’entreprise etreprésentera l’Algérie à la compétition

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régionale à Doha, au Qatar, où 15pays du Moyen-orient et d’Afriquedu Nord se disputeront la premièreplace.«Cette compétition est le résultat deplusieurs mois de travail et de proxi-mité avec le milieu universitaire», asouligné Slim othmani, le patronde NCA Rouiba et président duconseil d’administration d’INJAZEl Djazaïr. «Nous avons rencontrédes étudiants qui nous ont fait rêver; avec qui nous avons partagé desmoments forts. Ils ont tous présen-té de beaux projets. Mais le vraichallenge ce n’est pas de gagner unprix, mais de créer sa propre entre-prise», a-t-il dit.

Durant plusieurs mois (de mars à septembre 2012), 17 volon-taires du monde de l’entreprise ont encadré ces jeunes, uneou deux heures par semaine, pour les aider à conduire l’étu-de de faisabilité, établir un plan d’affaire, concevoir un pro-duit ou un service… Il s’agissait de «développer l’esprit d’en-treprenariat des jeunes étudiants et leur faire découvrir lemonde de l’entreprise, par la création d’un projet réel et lesuivi de son cycle de vie complet», poursuit-il. Quoi de plus pertinent pour insuffler l’esprit d’entreprise auxétudiants que de leur faire monter leur propre projet, avec leproduit de leur choix.Aussi, au fur et à mesure des séances, les étudiants appre-naient à faire connaissance et découvrir le monde de l’entre-prise, explorer leurs idées, choisir le meilleur projet, créer lesconditions de la coopération, identifier les fonctions de l’en-treprise, choisir le comité de direction, procéder à l’étude duproduit et à l’analyse financière, établir le plan d’affaires,rédiger le rapport d’entreprise et, enfin, tenir une assembléegénérale et approuver le rapport annuel.Les étudiants ont été ainsi encouragés à réfléchir différem-ment, à créer, à aller de l’avant, à rebondir et donc à intégrerles compétences comportementales d’un entrepreneur, touten explorant et renforçant leurs aspirations professionnelles. Ils ont tout simplement appris à… réussir.n

Mohamed B.

Pour une première participation de l’Algérie à la compé-tition "Jeunes Entrepreneurs" d’INJAZ El Arab qui s’esttenue à Doha (Qatar) du 4 au 5 novembre 2012, on peutdire, sans chauvinisme aucun, que c’est une participationauréolée de succès.INJAZ El Djazaïr représenté par l'entreprise algérienneALGreenIA, spécialisée dans le recyclage du papier, aremporté, haut la main, le premier prix de cette compéti-tion régionale qui a réuni quinze pays du MENA (Moyen-orient et Afrique du Nord).C'est la consécration pour ALGreenIA. Après avoir obte-nu le prix de la Meilleure jeune entreprise à la premièrecompétition nationale des jeunes entrepreneurs, l'entre-prise remporte le premier prix, conjointement avec uneentreprise du Yémen, lors de la 6e compétition régionaledes jeunes entrepreneurs, dont la cérémonie des remisesdes prix s’est tenue au musée des Art islamiques à Doha.Spécialisée dans la collecte, le tri et l'acheminement dupapier jusqu'aux sites de recyclage, ALGreenIA a étécréée en 2012 par un groupe d’élèves ingénieurs de l’É-cole nationale polytechnique d’Alger (EPAu) dans lecadre du projet "Company Program" mis en place parINJAZ El Djazaïr. Elle propose une gamme de solutionsafin de réduire le gaspillage des ressources et de favori-ser le recyclage. ALGreenIA se donne pour vocation depromouvoir l’écocitoyenneté.«Tout a démarré à partir d’une conférence d’INJAZ ElDjazaïr qui s’est tenue dans notre école, raconte Ali, l’undes étudiants. Tout de suite, on a constitué notre groupeet on s’est inscrit au programme. Nous avons travaillétrès dur durant plus de six mois pour monter ALGreenIA.Nos efforts n’ont pas été vains puisque nous avons étécouronnés par deux récompenses, l’une nationale etl’autre arabe. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de27 jeunes très soudée et nous allons tracer le chemind’ALGreenIA. «Notre business plan est ficelé et il ne nousreste plus qu’à convaincre les investisseurs et les bailleursde fonds, note pour sa part l’élève ingénieur Ghalib. «Nous avons besoin d’un capital initial de 53 000 dollarssur 3 ans. Les financements, qu’ils soient privés oupublics, seront les bienvenus.»n

M. B.

ALgreenIA rafle la mise

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L’entrepreneuriat à l’honneur ! Placés sous le thème du

«Paiement mobile», lesDzWebdays, organisés par l’Équipe mondiale des Webdaysen partenariat avec le Clubscientifique pour le développe-ment informatique de l’universi-té Saâd-Dahla, ont regroupéplus de 3 000 visiteurs. Pendanttrois jours (du 21 au 23 févrierdernier) l’université de Blida aété le théâtre d’une dynamiquescientifique exceptionnelle :conférences, débats, formationsmais aussi et surtout le concoursde la startup weekend : uneidée, 54 heures, une startup !

L’UNIVERSITÉ DE BLIDA ABRITE LA 3e ÉDITION

L’université Saâd-Dahlab deBlida a accueilli du 21 au23 février dernier,DzWebdays, un événe-ment scientifique et de sen-

sibilisation à l’entreprenariat, combinai-son de manifestations simultanées et com-plémentaires destinées aussi bien aux étu-diants et jeunes diplômés qu’aux chefsd’entreprises, designers, responsables enmarketing et autres porteurs de projetsinnovants. Parmi les activités desDzWebdays, le startup weekend, unconcept lancé en 2007 par Andrew Hyde,et qui consiste à créer une startup en untemps record : 54 heures. Le programmea déjà rencontré un vif succès dans denombreux pays. En Algérie, le mêmeengouement a été constaté et plus parti-culièrement chez les étudiants. En effet,les éditions organisées respectivement àl’université de Constantine et à celle deTlemcen ont été une totale réussite. Vientensuite le tour de l’université de Blida derelever ce défi. Sous le thème du«Paiement mobile», cette première édi-tion de l’année 2013 a vu la participationd’un nombre impressionnant de visiteurs.Plus de 3 000, selon les organisateurs.Tous ont exprimé leur enthousiasme vis-à-vis d’un tel challenge. Atmane, jeuneétudiant en informatique, résume biences journées : «Nous sommes convaincusque ce genre de rencontres peut aboutirau lancement de manière concrète d’unestartup. DzWebdays est aussi une maniè-re intelligente qui permet aux étudiants

d’exprimer leurs idées et leurs projets.»De son côté, M. Bouayed Noureddine,doyen de la faculté des sciences de Blidaa insisté sur l’importance de cet événe-ment pour la formation des étudiants.«Nous avons soutenu, dès le départ, l’idéelancée par le Club scientifique et infor-matique. M. Abadlia, le recteur de l’uni-versité, a réitéré son soutien et a mis à ladisposition des étudiants tous les moyensnécessaires pour réussir ces journéesentrepreneuriales. Nous sommes convain-cus que nos jeunes peuvent, à traversleurs idées innovantes, trouver des solu-tions à des problèmes auxquels noussommes confrontés dans notre vie quoti-dienne.» Par cette dynamique scienti-fique, les organisateurs se sont fixés desobjectifs précis : participer à la formationdes étudiants dans le domaine des nou-velles technologies, accompagner leschefs d’entreprises dans les TIC, pro-mouvoir l’esprit d’entreprise au sein dela communauté étudiante, être un obser-vatoire des territoires pour les nouvellestechnologies, être une plateforme de miseen relation et d’échange entre les acteursdu numérique (professionnels, étudiants,administrations, chercheurs, etc.), pro-mouvoir les métiers et les outils du Web,contribuer au lancement de projets étu-diants en vue de la création de sociétés et,enfin, réunir les experts et les passionnésautour de cycles de conférences et d'évè-nements internationaux en relation avecle Web et l'entrepreneuriat. Par ailleurs,il est important de noter que deux jeunes

algériens sont à l’origine du concept duWebdays : M. Mehdi omarouayache etM. Farid Arab. Le succès de cette initia-tive en Algérie a permis son exportationvers plusieurs pays. Des Webdays à Tunis,Abidjan, Casablanca, Le Caire ou enco-re Dakar sont déjà prévus au programme.

Au programme : conférences, for-mations et entrepreneuriatun cycle de formation a été proposé durantles trois jours du DzWebdays. une aubai-ne pour les participants. M. olivier Gobet,expert français, a par exemple animé uneformation en WordPress. Celle-ci a drai-né beaucoup de passionnés. Par ailleurs,et dans l’optique de réussir lesDzWebdays-Blida, les organisateurs ontconcocté un programme de choix. Rienn’est laissé au hasard. Emploi, entrepre-neur, startup, tels étaient les mots d’ordre.Depuis le premier jour, plusieurs confé-rences, sous différents thèmes, ont étéorganisées. Á cet effet, des spécialistesinternationaux ont apporté leurs contri-butions à la réussite de cet évènement. M.Bacely Yorobi de Côte d’Ivoire, M.Mohamed Ezzouak du Maroc ainsi queM. Thibaud Bennet de Tunisie, ont détailléà l’assistance l’expérience de leur paysdans le domaine. De leur côté, les expertsalgériens, à l’instar de M. MohamedBelkhire Bakkou, Mme Fadhila Brahimi,M. Mohamed Chérif Amokrane, M. Mohamed Hadj Sahraoui, M. SelimMazni ont animé ces rencontres portéesessentiellement sur le paiement mobile et

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son développement en Algérie. Cesexperts ont défendu l’idée que notre pays,malgré les contraintes, sera lui aussi enmesure de développer le secteur du paie-ment via mobile prochainement. un énor-me marché qui nécessite un moindre coût.Selon les speakers, l’Algérie va tôt outard exploiter ce créneau porteur. De plus,les années à venir verront l’émergence desociétés spécialisées dans la vente parInternet.

L’UNI et AIDA : des partenaires detaille !Trouver des partenaires fiables en mesu-re d’accompagner ce projet et le soutenirétait primordial pour les organisateurs.L’idée a tout de suite séduit les respon-sables de l’union nationale des investis-seurs (uNI). M. Abdelouahab Rahim, sonprésident, a réitéré son engagement àaider et accompagner les porteurs de pro-

jets afin de leur permettre de mettre surpied leurs idées entrepreneuriales. Lorsde son allocution devant les étudiants del’université de Blida, il a mis l’accent surl’importance de ces journées dans le lan-cement de projets innovants. Il a égale-ment insisté sur l’énorme potentiel dontdispose notre pays à travers ses étudiants.«Les DzWebdays représentent un pontentre le porteur de projet et l’investis-seur», a-t-il conclu. Cet intérêt est égale-ment partagé par l’Association interna-tionale de la diaspora algérienne. AIDAse veut un trait d’union entre investis-seurs issus de la communauté algérienneà l’étranger et les porteurs de projets. Ellepeut contribuer ainsi à fédérer les deuxparties autour d’un projet commun.C’est pour cette raison qu’AIDA et uNIse sont engagé pleinement à apporter leursoutien à l’organisation de la semaine duWeb «les WEBDAYS» qui se tiendra du11 au 18 mai 2013 à l’hôtel Hilton.Considéré comme l’évènement phare desTIC en Algérie, Les Webdays ont pourbut principal d’unir entrepreneurs, étu-diants et investisseurs pour développerl’écosystème de l’innovation numérique.

Startup weekend :15 candidats, un gagnant !Après trois jours de conférences, débatset formations, place à la concurrence. Lejour que tous les participants attendaientavec impatience. Il s’agit de la cérémo-

nie de clôture où est choisi le meilleurporteur de projet. Le Startup Weekend aréuni dans l'une des salles de la biblio-thèque la quinzaine de groupes présélec-tionnés pour présenter leurs projets devantle jury. Du tourisme à la santé, en passantpar l’audit et le conseil, les jeux vidéos etmême le financement participatif, lesconcurrents ont touché à des thématiquespertinentes et ont proposé une partie desservices locaux qui manquent cruelle-ment au Web algérien. Issus des univer-sités réparties sur plusieurs wilayas, lesstartupeurs avaient tous comme point dedépart une idée. De l’avis des jurés, lesprojets exposés par les différents startu-peurs sont tous innovants et intéressants.Cependant, il fallait faire un choix. Ils’est porté sur CARE, un groupe d’étu-diants de l’université de Constantine, quia développé une plateforme Web pour lasurveillance des personnes ayant besoind'assistance. une idée novatrice qui n’apas échappé aux membres du jury. Ce siteInternet propose une solution rapide, effi-cace et surtout moins coûteuse. Ce projetsera certainement opérationnel bientôt,en vue de son exception et son réalisme.Également sur le podium : Jiblifood, (2e

position), une plateforme pour la livrai-son de repas et Financini, (3e position)dédié à l'investissement et au développe-ment de projets.n

S. Mandi

Investir Magazine : Vous venez degagner le concours startup weekend,organisé à l’université de Blida. Quelest votre sentiment après ce succès ?

Haddadi Toufik : Gagner un tel concoursest un exploit pour notre équipe «CARE».C'est le fruit d'un travail collectif de troisjours sans répit. Le tout dans une ambian-ce familiale extraordinaire et une organi-sation irréprochable. Cet événement res-tera gravé dans nos mémoires.

En quoi consiste votre idée au juste ?C’est une plateforme (CARE) qui propo-se des services pour les personnes dépen-dantes, à savoir celles qui ne peuvent pass'occuper d'elles-mêmes et qui ont besoind’une attention particulière comme lesbébés, les personnes âgées, etc. «CARE»leur propose deux principaux services.Le premier est un outil de recherche d’as-sistants qualifiés. Il permet d'effectuerune recherche multicritères pour trouverdes profils qui conviennent avec l’optiondu service «Réservation à la dernièreminute». Le second est ce qu’on appellela géolocalisation. À travers des gadgetset des puces GPS (sur des montres, desceintures, etc.) nous pouvons connaître

avec précision l’endroit où se trouve lapersonne, et ce en temps réel. Ce projetpeut être utilisé dans le cas des maladesatteints de l’Alzheimer ou encore pourles enfants, afin par exemple de mettrefin au phénomène du kidnapping qui frap-pe l’Algérie ces dernières années.

Quelle est l’importance desDzWebdays pour les étudiants ?DzWebdays est un ensemble de forma-tions gratuites. C’est aussi une occasionpour nous de faire connaissance avecd’autres étudiants. Pour la startup, je diraisque c’est un premier pas vers l’entrepre-nariat. Reste cependant le problème dufinancement. Nous sommes convaincusque notre projet peut améliorer la vie quo-tidienne des personnes qui ont besoind’assistance. Nous attendons donc uncoup de pouce des investisseurs afin demettre sur pied ce projet citoyen. Ce seraune première en Algérie. Je profite del’occasion que vous m’offrez pour lancerun appel aux investisseurs et aux hommesd’affaires algériens, en les invitant àdécouvrir notre initiative. Nous sommesde jeunes étudiants certes et sans grandeexpérience. En revanche, nous avons lavolonté, le courage et surtout le potentiel

pour travailler. Ensemble nous pourronsfaire des miracles. Pour finir, je tiens àremercier les organisateurs de ce grandévénement et plus particulièrement M.Mehdi omarouyache et Farid Arab. Jetiens également à remercier les membresde mon équipe «CARE» pour leur travailsans relâche, pendant trois jours. Il s’agitde Messlem Youcef, Menour Rostom,Bounas Mohamed Elhadi, Hennacheoussama, Lahmadi ouanisse Adib,Labien Younes Taha et Lakhdar Nassim.n

S. M.

HADDADI TOUFIK, MARQUETEUR DE «CARE»«Un preMIer pAs Vers L’entrepreneUrIAt»

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Bataille dans le ciel algérien !Même Tassili Airlines se met de la partie puisqu’elle va désormais assurer des

dessertes domestiques, alors qu’auparavant elle transportait uniquement le per-sonnel de Sonatrach et celui des sociétés pétrolières étrangères.

Évidemment, le fort dynamisme économique du pays y est certainement pour quelquechose et aurait incité ces compagnies à se tourner vers notre ciel, avec le souci, bienentendu, que la rentabilité soit au rendez-vous. Mais il n’y a pas que cela. Le transportaérien traverse une zone de fortes turbulences depuis la crise financière de 2008 qui aentraîné, depuis, une baisse sans précédent du trafic aérien mondial. Le moindre cou-loir aérien est âprement disputé. Les compagnies européennes sont les plus vulnérables (crise de la zone euro, baisse dutrafic passager, taxe carbone...). Elles sont toujours dans le rouge comme au plus fortde la crise financière. Par contre, la demande de voyages d’affaires et de loisirs dans lesmarchés émergents progresse. La plus forte progression vient des compagnies duMoyen-orient, suivies des compagnies européennes low cost.

Il est bien loin le temps oùles compagnies aériennes

étrangères boudaient le cielalgérien. De nouvelles com-pagnies internationales font

leur entrée sur le marchéalgérien, à côté d’une ving-

taine d’autres qui opèrentdéjà sur la destination

Algérie.

COMPAGNIES AÉRIENNES ÉTRANGÈRES

Une compagnie «5 étoiles» en Algérie

Royal Jordanian, compagnie d’aviation 5 étoiles duRoyaume hachémite et membre de l’alliance one World,lance deux vols quotidiens entre Amman et Alger et pré-voit un troisième à partir d’avril afin «d’accueillir le tra-fic qui deviendra plus intense progressivement dans les

prochains mois», selon les estimations des responsables de cettecompagnie. La compagnie jordanienne vise différentes catégoriesde voyageurs, en particulier les hommes d’affaires des deux paysdans divers secteurs (industrie, chimie, laboratoires pharmaceu-tiques...). Les soubresauts en Tunisie et en Égypte et lestroubles en Syrie devraient faire d’Amman unedestination attractive en matière de tourisme, deloisirs en général et de tourisme thérapeutique enparticulier pour les voyageurs algériens. «Cette liai-son va contribuer à la promotion des relations écono-miques et commerciales et facilitera les opportunitésd’investissement entre les deux pays», espère JihadMehyar, directeur régional. Alger devient ainsi la 60e destination internationale deRoyal Jordanian qui fête cette année soncinquantième anniversaire.La compagnie propose un largeéven-tail depossibi-lités de voyage pour les clients en Algérieen partance aussi bien pour Amman que pour le reste du monde.Moyennant une escale dans cette ville, ils seront tout aussi facile-ment connectés à des destinations dans l'ensemble du sous-conti-nent asiatique, Moyen-orient, et de l'Extrême-orient : Hong Kong,

Bombay, Delhi, Colombo, Bangkok, Kuala Lumpur, Djeddah,Médine, Riyad, Manama, Abu Dhabi, Beyrouth, Mascate, Doha,Sanaa, Bagdad, Bassorah…À signaler que le leader de la vente de billetterie en Algérie, la socié-té Soleil Voyages, qui a développé une expérience non négligeabledans le domaine de la représentation générale des compagniesaériennes depuis 2007, a été désigné agent général des ventes deJordanian Airlines. Ce choix intervient à l’issue d’un processus desélection rigoureux. «Il participe de l’ambition et de la volonté deRoyal Jordanian de développer sa notoriété et son image de marqueen Algérie», nous dit-on.n

M. B.

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Bataille dans le ciel algérien !COMPAGNIES AÉRIENNES ÉTRANGÈRES

C'est donc à une véritable montée en puissance à laquelle nous assistons en Algérie depuis la fin de l’été 2012. Air Nostrum ouvrele bal en inaugurant deux lignes en septembre 2012. Filiale à 100% d’Iberia, elle est spécialisée dans les vols régionaux. La com-pagnie espagnole offre des vols réguliers Alicante – oran et Valence – Alger à bord d'avions de faible capacité (de 30 à 70 places)et de haute qualité. Vueling, une autre compagnie espagnole low cost, détenue aussi par Iberia, avait déjà ajouté le 19 septembrede l’an dernier une nouvelle liaison entre l’aéroport de Barcelone El Prat et Alger, avec quatre vols par semaine. Elle avait éga-lement inauguré la ligne Barcelone – oran le 28 octobre, avec des rotations le jeudi et le dimanche. Désormais, la Capitale estrégulièrement reliée aux principales villes espagnoles où réside une forte communauté algérienne.Air Nostrum et Vueling ne devraient pas être les seules nouvelles compagnies européennes à s'intéresser à l'Algérie. En France,sur la plate-forme parisienne d'orly, il se murmure même que dans le cadre du grand projet de transfert de lignes point à pointmoyen courrier d'Air France sa filiale Transavia préparerait une desserte vers oran. Affaire à suivre donc.Annoncée en 2012, l’arrivée des deux compagnies moyen-orientales, Royal Jordanian et Emirates est devenue effective depuisle 25 février et le 2 mars 2013.n

Mohamed. B.

Vivez une expérienceunique à son bord !

Pour Emirates, le lancement d’un vol quotidien vers Algerreprésente la 130e destination de son réseau mondial et la22e destination sur le continent africain, après Le Caire,Casablanca, Cap Town, Dakar… La liaison Dubaï-Algerest assurée par un Airbus A330-200 équipé de toutes les

commodités et de tout le confort nécessaires. Jugez-en : les passa-gers, et ce quel que soit leur classe, peuvent profiter de repas pré-parés par de grands chefs. Ils bénéficient du service d’un personnelde bord dont les performances et la qualité sont régulièrementrécompensées. Chaque passager peut accéder au système «ICE»(Information, Communication, Entertainment) qui permet de sélec-tionner plus de 1 400 chaînes de divertissement sur simple com-mande. Il offre aussi la possibilité d'envoyer et de recevoir emailset sms à partir d’un dispositif individuel de divertissement dispo-nible sur chaque siège.«Avec le lancement de notre vol direct sur Alger, Emirates comptebien faire venir une nouvelle catégorie de personnes en Algérie, etfaire découvrir à des touristes venus du monde entier les attractionsuniques de ce pays. Nous sommes confiants dans le fait que l’Algériedeviendra une destination très populaire pour les voyageurs d’af-faires comme pour les touristes. Cette nouveauté stimulera le tou-risme et profitera aux investissements et au commerce», a soulignéAdel Al Redha, vice-président Ingénierie et opérations d’EmiratesAirlines. Lui emboîtant le pas, le vice –président opérationcommerciales en Afrique, Jean-LucGrillet, estime que «c’est le bonmoment pour venir enA lgér i e» .

Selon lui, la compagniepeut jouer un rôle positifdans le développementdes investissements, ducommerce et des flux tou-ristiques vers l’Algérie,en la connectant, viaDubaï, à un réseau de lignes qui couvre 130 villes dans plus de 75pays, parmi lesquels de nombreux pays du Moyen et de l'Extrême-orient. «Nous sommes convaincus de l’énorme potentiel et desnombreuses opportunités que recèle ce pays si dynamique et sivivant, nous sommes bien décidés à mettre à la disposition des tou-ristes et des voyageurs d’affaires toute l’étendue de notre serviceexceptionnel, maintes fois primé à travers le monde», dira-t-il.Emirates Airlines est l'une des compagnies aériennes qui connaît laplus grande croissance au niveau mondial. Sa flotte, 198 aéronefs,est l'une des plus récentes. La moyenne d’âge de ses appareils nedépasse pas les 80 mois. La compagnie remplace constamment lesavions anciens par de plus récents et a souvent été la première àadopter les derniers développements technologiques et esthétiquesdu secteur de l’aviation. «Nous veillons toujours à maintenir avecrigueur nos standards de qualité et nous ne ferons aucun compro-mis sur la qualité de services qui a fait la réputation d’Emirates»,a encore dit Adel Al Redha.

Emirates a continuellement été élue meilleure compagnietoutes catégories confondues. Elle recrute son person-nel dans plus de 130 pays. La compagnie emploie déjàplus de 70 Algériens qui exercent en qualité de person-nel navigant, personnel au sol ainsi que dans des postesde gestion et d’administration. Elle compte recruter une

trentaine d’autres pour son bureau d’Alger situé, à la tourABC, près du Hilton.n

M. B.

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IBM tisse des liensavec les universités IBM s’investit dans les relations universitaires en Algérie et souhaiteêtre le partenaire d’une éducation en mouvement. Son objectif est derenforcer les synergies entre recherche, innovation et création devaleur pour répondre aux grands enjeux de la société et permettreune étroite collaboration autour des projets de recherche, commel’annonce le directeur général d’IBM Algérie, Hamid Djaballah.

une collaboration nouvellelie désormais le géant amé-ricain de l’informatique àla communauté acadé-mique algérienne. Cette

entente s’articule autour de l’élabora-tion d’un programme qui vise, notam-ment, à accompagner la formation desjeunes talents et à renforcer les passe-relles entre le monde de l’enseignementet l’entreprise.IBM propose plusieurs axes à traversson programme et les étudie actuelle-ment avec certaines universités (oran,Tlemcen, Chlef, Saïda, Médéa…). Des workshops intitulés "IBMAcademic Initiative" ont été organisésdans ces universités durant toute l’an-née 2012. Il s’agissait d’expliquer et defaire comprendre les enjeux des tech-nologies innovantes du HPC (HighPerformance Computing), des servicesdu Cloud et data center, ainsi que dessolutions de business analytics (Analysede données).«Nous travaillons d’ailleurs à la créa-tion de centres de compétence inno-vants au sein des universités algé-riennes. Ces centres vont permettre deréaliser des calculs intensifs dans lessciences exactes et pour tous les essaiset tests. Ils vont permettre aussi unegrande avancée des recherches dans denombreuses disciplines scientifiques(médecine, environnement, microbio-logie…) grâce notamment à la modéli-sation et à la simulation», précise HamidDjaballah.Cette démarche d’IBM s’inscrit parfai-tement avec le plan national de déve-loppement de la recherche visant à créer

des centres de calcul intensif en équi-pant une vingtaine d'universités avecdes supercalculateurs.

L’université de Médéa ouvre lecycle Le projet HPC de l’université de Médéavise à créer un centre d’expertise dévo-lu au calcul scientifique s’appuyant surdes moyens humains et matériels. Dansce cadre, elle est l'une des premièresuniversités à se doter d'un supercalcu-lateur HPC d’IBM, qui est considérécomme l’un des meilleurs au monde. Le nouvel outil d’analyse de l’univer-sité de Médéa, doté d’une puissance decalcul de plus de 8 Teraflops, sera unatout pour aider la communauté scien-tifique et les chercheurs de l’universitédans leurs travaux. Le supercalculateurpourra faire gagner aux chercheurs dutemps précieux, car il leur permettradésormais de traiter, en 30 min, les opé-rations et les calculs qui demandaientparfois plus de 15 jours de traitementpar le passé.Le recteur de l’université, le professeurAhmed Zeghdar, s’est dit satisfait de cenouveau partenariat qui permettra aucentre d’expertise d’être un outil essen-tiel dans l’avancée de la recherche.«Nous souhaitons faire de notre centred’expertise un modèle d’innovation quipermettra des calculs intensifs», a-t-ilnotamment indiqué. L’implémentation de la solution a étéréalisée par les équipes de ComparexAlgérie, qui ont pu raccourcir les délaisd’installation grâce à leur expertise et àleur maîtrise de la technologie IBM.n

Malik B.

Préparer les étudiants auxmétiers dedemain

Pour répondre au manque croissant decompétences en informatique, IBM étof-fe ses programmes de perfectionnementdes compétences dans des domaines cléstels que la cybersécurité, l'informatiquemobile et le commerce mobile. Cette ini-tiative fait suite à l’étude menée par IBMen 2012, qui a donné lieu à un rapport –The 2012 Technology Trend Reports –,dont voici les principales conclusions :• La cybersécurité est le principal obs-tacle à l’adoption des technologies depointe. C’est également un secteur d’em-ploi en pleine croissance.• La moitié des enseignants et des étu-diants interviewés estime que leurs éta-blissements ne sont pas aptes à répondreà la demande croissante des entreprisesen termes de compétences technolo-giques.• Seule une entreprise sur dix dispose descompétences requises pour utiliser lestechnologies de pointe, telle que l’ana-lytique, l’informatique mobile, le cloud-computing ou encore le social business.Le manque de professionnels dotés d’uneexpertise en analytique est d’ailleursl’une des principales barrières à l’adop-tion de cette technologie par les entre-prises.Face à ces constats, IBM a décidé d’élar-gir son initiative de développement decompétences dans des domaines clés telsque la cybersécurité, l’informatiquemobile et le commerce. Elle inclut desprogrammes de formation pré-packagés,des logiciels gratuits et ouverts à tous,des cas pratiques ou encore des e-books.une plateforme collaborative de partagedes connaissances est également mise àdisposition des universités pour les aiderà actualiser leurs compétences sur lestechnologies de pointe. Cette plateformepermet aux enseignants du monde entierd’échanger non seulement des bonnespratiques, mais également du matérielpédagogique.Concernant les professionnels, ils aurontaccès à de nouvelles ressources et com-munautés techniques en ligne sur desthèmes tels que l’informatique mobile,le commerce et la sécurité. n

Malik B.

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