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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 5eme, 6eme et 7eme arrondissements du mois de juin 2011.
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édito En avant la musique !
« Sans la musique, la vie serait une erreur », écrivait
Nietzsche dans Le Crépuscule des idoles. Certes,
nous ne sommes pas obligés de rallier les goûts
du taciturne philosophe en passant Wagner à
fond dans notre salon, mais il faut bien l’ad-
mettre, c’est la pure et simple vérité. Moi, par
exemple, si je n’avais pas la musique, je serais mal.
Très, très mal.
Sans la musique, je m’ennuierais mortellement pendant les embou-
teillages parisiens. Je ne pourrais pas danser comme une folle avec
ma fille. Je ne pourrais pas me remonter le moral. Ni me le plomber
suffisamment pour me faire une bonne petite crise de larmes détoxi-
fiantes. Je ne pourrais pas entretenir de débats passionnés avec des
amis outrés par mes goûts soit disant snobs, ou, au mieux, improbables.
Je n’échangerais pas de regards complices avec qui que ce soit. Je ne
supporterais pas le métro. Je ne pourrais pas offrir des disques à mon
papa à son anniversaire, à Noël et à la fête des Pères. Je n’aurais pas
offert le plaisir à ma patiente maman de me répéter un bon milliard de
fois « baisse le son, c’est trop fort ! ». Je n’aurais sans doute pas de tra-
vail. Je ne pourrais pas me mettre un énorme casque sur les oreilles
quand il fait froid. Je n’attendrais pas le bus. Je ne pourrais pas chanter
en chœur, et faux, avec mes meilleures amies. Je n’aurais pas le courage
d’enfourcher ma machine de torture au club de gym. Je ne pourrais pas
faire oublier qu’un ange passe.
Sans la musique, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue. Et tous les
21 juin, même pour les moins mélomanes d’entre nous, on se charge
de nous le rappeler. La musique a bien le droit à sa propre fête, elle qui
nous en offre si souvent. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle tombe
le jour du début de l’été. La musique, c’est aussi les vacances, l’éva-
sion sans le prix du billet d’avion, la cure sans les honoraires du psy.
La musique, c’est Bonbon !
Sophie Rosemont
Rédactrice en chef
Mot du Président : Toute l’équipe du Bonbon a l’émotion de vous annon-
cer la naissance de www.lebonbon.fr, premier site en France à proposer
des bons plans et des supers bonbons en bas de chez vous par arron-
dissement, sur tout Paris.
Régie publicitaire
06 73 26 12 77
Président
Jacques de la Chaise
Design original
Rédactrice en chef
Sophie Rosemont
Partenariat & Culture
Macha Binot - [email protected]
Responsable Grands Comptes
Matthieu Lesne - [email protected]
Graphiste
Justine Cochu - [email protected]
Secrétaire de rédaction
Anne-Charlotte Anris
Rédaction
Julie Chaux, Sonia Pavlik, Baptiste Piroja,
Clémentine Sisombat, Mathilde Vignal,
Marlène Van de Casteele
Photographes
Sacha Héron, Simon Louët,
Marc Rosemont, Librisse Sigis
Remerciements
Arnaud Chaillou
Stagiaires
Julien, Charles, Antoine, Marine, Aurélien
Chef de pub
Seina Hachichi
[email protected] - 06 73 26 12 77
Petites annonces
Contactez-nous
[email protected] - 01 48 78 15 64
Le Bonbon
31 bis, rue Victor-Massé
75009 Paris
SIRET : 510 580 301 00016
ISSN : en cours
Dépôt légal : à parution
3 — 5/6/7
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sommaire
6. Le Gatsby
34. Charlotte Balme
10. Daniel Lundh
38. De fil en aiguille
14. Le Centre culturel canadien
44. Mandin
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Look
21. Le Casse Bonbon
22. Le Bon Astro
24. Le Bon Moment
27. Le Casse Bonbon
30. Les Bons P'tits Diables
33. Le Bon Écolo
34. La Bonne Femme
36. Les Bons Shops
38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne
42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon
46. Le Bon Agenda
48. Les Bonnes Adresses
Juin 2011
5 — 5/6/7
Pour être sur la liste gratuite et prioritaire
≥ Envoyez un mail à : [email protected]
6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
tous lEs vEndrEdisau Bus PalladiuM
5 — 5/6/7
le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
DR
/ D
R /
DR
/ D
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Concert d’enfants prodiges aux invalides
Liszt, Wagner, Chopin, Schubert, Prokofiev et
Beethoven interprétés par des jeunes virtuoses du
piano, vous en avez rêvé ? La Fondation SOS Talents,
créée par le pianiste et compositeur Michel Sogny, le
fait ! Sur scène : Morta Grigaliunaite, Yana Vassilieva,
Alexandra Massaleva et Elisso Bolkvadze.
Le 16 juin à 20h à la cathédrale Saint-Louis
Avenue de Tourville - 75007 - www.sos-talents.ch
Béla tarr à l'institut hongrois
Racontant le déclin de l’histoire d’amour d’un jeune
couple perdu dans une Hongrie communiste et
ouvrière, Rapport préfabriqué (1982), du grand Béla
Tarr, est tourné à la manière d'un documentaire, mais
témoigne d’une sensible force cinématographique.
On apprend, on ressent et on admire.
Le 11 juin à 22h30 à l’Institut hongrois
92, rue Bonaparte - 75006
Un air de famille au théâtre de nesle
La célèbre pièce du duo formé par Agnès Jaoui et
Jean-Pierre Bacri est reprise jusqu’à la fin juin par
une troupe enthousiaste. Cris, stupeur, tremble-
ments, chuchotements et scandale en huis-clos, le
tout avec un humour désarmant… De quoi passer
une excellente soirée !
Les lundis 6, 13, 20 et 27 juin à 19h15
8, rue de Nesle - 75006
Mayas, de l'aube au crépuscule au Guatemala
Céramiques, stèles ou pierres fines taillées nous
transportent dans l’univers des Mayas du Guate-
mala, l’une des civilisations qui a marqué l’histoire
de l’Amérique précolombienne. Quand l’archéologie
rencontre l’histoire et la spiritualité.
À partir du 21 juin au musée du quai Branly
37, quai Branly - 75007 - www.quaibranly.fr
EXPOSITION
CONCERT
THÉÂTRE
CINÉMA
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6 — 5/6/7 7 — 5/6/7
le bon commerçant
C’est dans cet ancien café près de l’École militaire
que ces deux cousins d’origine corse, alexandre et
Hadrien, ont choisi d’ouvrir leur restaurant-bar jazz
il y a tout juste un an.
Nommé ainsi en hommage à Gatsby le Magnifique,
le roman culte de Francis Scott Fitzgerald centré
autour du personnage d’un millionnaire élégant,
au train de vie épicurien et fascinant, ce lieu est
une ode aux années 1920. Les deux cousins en ont
eux-mêmes choisi l’ameublement et l’ont décoré
dans le style des fumoirs de l’époque : l’ambiance
y est chaleureuse, intimiste, typique des années
phares du jazz. La cave voûtée aux parois en pierres
apparentes offre une atmosphère idéale pour les
concerts. La complicité entre les deux jeunes fon-
dateurs du lieu garantit une ambiance familiale, ce
qui n’est pas incompatible avec un certain standing,
la clientèle est chic et plutôt branchée (mais chut,
ils protègent l’identité de leurs plus fameux habi-
tués… !)
Liés par le sang et par une amitié sans faille, les
cousins ont suivi des parcours plutôt différents
avant de se retrouver : Alexandre, le blond, restau-
rateur de longue date, a été propriétaire de plu-
sieurs bars et boîtes de nuit en Espagne, tandis
qu’Hadrien, le brun, a suivi des études de droit tout
en étant barman à l’hôtel Coste. C’est Alexandre
qui a contacté Hadrien pour lui proposer de monter
un projet commun. Depuis, ils ne se quittent plus,
et c’est d’ailleurs la mère d’Hadrien qui a conçu la
carte, dont la variété mesurée satisfera tous les
palais.
La cuisine du Sud s’affirme comme inspiration domi-
nante (Provence, Corse, Italie, Espagne) et propose
des produits de qualité : bruschetta, antipasti de
légumes marinés, burrata de chez Davoli, assiette
de pata negra, charcuterie corse, risotto aux cour-
gettes et gambas, espadon à la provençale, linguine
aux morilles parfumées à la truffe… Mais on trouve
aussi un velouté de potiron, des salades variées,
des brochettes de filet mignon au curry, de bonnes
viandes et un délicieux cheeseburger prénommé le
"Mc Gatsby". À noter, les fruits et les légumes vien-
nent de chez Harry Cover ! Le tout sans oublier les
club-sandwichs pour les plus pressés, ainsi que des
desserts extra comme le tiramisu Oreo maison, le
baba au rhum de chez Millet ou le cheesecake de
chez Da Rosa. Et si par chance vous tombez sur les
desserts du jour de Céleste, le bonheur est assuré.
Tout cela à des prix très abordables, sans oublier la
carte des vins, constituée d’excellents crus français
aux tarifs étonnamment raisonnables.
Tandis qu’Alexandre élabore les plats avec le cuisi-
nier (lequel a officié dans plusieurs restaurants ita-
liens et provençaux), Hadrien prépare les cocktails
derrière le bar : aux mojitos, Sotol margaritas, Old
Fashioned façon prohibition et autres fondamen-
taux viennent s’ajouter des créations personnelles
Le Gatsby
lEs Cousins MagniFiquEs
Texte & Photo Julie Chaux
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le bon commerçant
à base d’absinthe et de concombre, ou encore le
cocktail "Le Magnifique", mélange de framboises
fraîches, Belvédère, champagne, crème de pêche et
liqueur de Chambord !
On quitte le cadre boisé d’inspiration Arts déco pour
descendre d’un étage, atterrir dans la salle voûtée
et découvrir la scène où les clients sont invités à
jouer du piano quand elle n’est pas occupée par un
concert. Ici se succèdent des artistes soul/jazz/
rock déjà bien rodés comme Leila Torresi, les Ratt-
lebones ou Ghost Highway, ou encore des enfants
de la balle comme Tom Arthus et Fanny Leeb. Le
Gatsby est ouvert tous les midis sauf le samedi, et
tous les soirs sauf le dimanche, jour où le restaurant
est exceptionnellement ouvert tout l’après-midi
pour son brunch traditionnel, constitué de viennoi-
series de chez le boulanger, ficelle, jus de carotte et
gingembre, pancakes, oeufs, saumon fumé, bacon,
carrot cake, fruits, fromage blanc…
On peut aussi bénéficier de la privatisation de la
cave pour les soirées d’anniversaire - ou tout autre
événement particulier. Il existe différentes formules
(de 10 à 40 personnes) qui proposent dégustation
de vins, avec charcuteries et fromages, ou buffet
plus gâteaux ou encore cours de cocktails accom-
pagnés de mignardises. Les responsables demeu-
rent ouverts à des demandes plus personnalisées…
Parfait pour un déjeuner d’affaires tout comme pour
un dîner entre intimes, laissons-nous tenter par le
charme du Gatsby et par l’originalité de son style
rétro revisité !
le gatsby
64, avenue Bosquet - 75007
Tél. : 01 45 55 02 79
www.legatsby.com
—
Du lundi au vendredi de 12h à 14h30
Du lundi au samedi de 19h à 2h
Et le dimanche de 12h à 17h
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la bonne étoile
dans Minuit à Paris, le dernier film de Woody allen,
daniel lundh interprète Juan Belmonte, le grand
toréador sévillan du début du XXe siècle. À Cannes,
le 11 mai, ce comédien suédois au physique de bel
andalou, a gravi pour la première fois les marches du
Palais. Pour notre plus grand plaisir, nous avons ren-
dez-vous dans le café du théâtre du vieux-Colombier,
un de ses repères favoris dans le 6e arrondissement.
un lieu mystérieux et plein de charme, à son image.
Daniel, racontez-nous un souvenir du tournage ?
Comme vous pouvez l'imaginer, j'attendais avec impa-
tience le premier jour de tournage. Lorsque je suis
arrivé sur le décor et que Woody m'a vu en costume,
il m'a regardé longuement, puis il m'a sourit, laissant
transparaître sa satisfaction à voir l'un de ses person-
nages prendre chair.
Comment avez-vous travaillé votre rôle ?
Même si mon rôle est mineur, pour comprendre cet
homme je me suis imprégné de quelques photos,
cherchant à saisir des choses dans son regard. J'ai
aussi lu un livre à son sujet, le seul à ma connaissance
(hormis des passages dans Mort dans l'après-midi,
d'Hemingway) : Juan Belmonte, matador de taureaux,
de Manuel Chaves Nogales. Un très beau récit qui m'a
plongé d'emblée dans son enfance sévillane.
Juan Belmonte était un homme de la terre, aux ori-
gines modestes. Il vivait sa vie intensément, autant en
amour qu'en amitié. Quant à son métier, il le pratiquait
comme un art. Mais entre le vrai Belmonte et celui
imaginé par Woody Allen, il fallait trouver un équilibre.
Mes passages dans le film ne concernent pas la tau-
romachie mais plutôt l'amitié qui le liait à l’écrivain
américain Ernest Hemingway.
L’auteur de L’Adieu aux armes était, avec Belmonte,
une des grandes figures du Quartier latin du début
du XXe siècle. En donnant vie à ce Paris merveilleux,
en pleine effervescence culturelle, Woody Allen a eu
envie d'explorer la vie du toréro plus en profondeur.
Pour ma part, c’était un vrai bonheur, car ce que j'aime
dans mon métier, c'est la possibilité de voir le monde
à travers les yeux d'autrui.
Mais qui est Daniel Lundh ?
Avant de tourner pour l’un des plus grands cinéastes,
notre belle étoile a notamment travaillé avec des réa-
lisateurs tels qu'Elie Chouraqui, Nadir Moknèche et
Richard Berry, ainsi que pour la télévision britannique.
Polyglotte, jonglant parfaitement avec le suédois, le
français, l’anglais et l’espagnol. Daniel, tel un camé-
léon, peut jouer partout dans le monde. Une liberté
rare dont il entend bien jouir au maximum.
Cette ouverture sur le monde, il dit la devoir à ses
Daniel Lundh
un CoMÉdiEn luMinEuX
Texte Mathilde Vignal
Photo Sacha Héron
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parents. Après avoir passé sa petite enfance à Malmö,
en Suède, la famille rejoint Paris où il intègre une école
internationale. Il y côtoiera des enfants de toutes les
nationalités. Après son bac, il part pour New York où,
tout en enchainant les petit boulots, il découvre sa
vraie passion : jouer la comédie. Le déclic est survenu
lors d'une improvisation, en incarnant un clochard
dans un wagon de métro. Le jeu du dénuement lui
avait permis d’être pleinement lui-même. Artiste aux
goûts éclectiques, aimant autant la comédie que les
drames, Daniel reste ouvert à toutes les bonnes pro-
positions. Voici un acteur lumineux, généreux, délicat
et fougueux qui mérite d’être vu plus souvent sur les
écrans, ou sur les planches !
ses bonnes adresses
—
grom
Excellentes glaces artisanales italiennes
81, rue de Seine - 75006
—
rajapreuk
Restaurant thaïlandais
18, rue Mayet - 75006
—
sacha et Micha
Restaurant-bar
105, rue du Cherche-Midi - 75006
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les bons plans
NoroComme des images
Inspirée par la nostalgie d’un temps où les enfants
"ressemblaient" à des enfants, la ligne Noro se
caractérise par un style à l’ancienne adapté au goût
du jour. Accueillant une clientèle plutôt BCBG, la
marque assume, avec des modèles aux noms aussi
doux que les matières qui les composent : top Pétale,
cardigan Provence, chapeau Poupette… Les vête-
ments possèdent tous des détails faits à la main,
cousus, brodés ou tricotés, depuis la maille double
alpaga confectionnée au Pérou aux boutons en vraie
nacre. La vraie gageure consiste à allier élégance et
aspect pratique. La collection printemps-été ravit
par son côté champêtre : robes à bretelles, bermu-
das marins, chapeaux de paille, blouses au col den-
telle et papillons brodés… Noro habille les enfants
de la naissance à 14 ans. Pour les petits, voici des
doudous taillés dans les mêmes tissus que les vête-
ments, et pour les grand(e)s des sacs et bijoux April
Showers by Polder, sans oublier les chaussures
(Start Rite, Maman & Moi). On découvre des décora-
tions en forme de nuages (Nûr Gallery) et le mobilier
sans cesse renouvelé est à vendre. Le même tissu
est imprimé sur un foulard, un coussin, une courte-
pointe, un maillot de bain… Authentique et adorable.
92, rue de Grenelle - 75007
Tél. : 01 48 47 25 50
www.noroparis.com
Le Bac à glacesMiam… les gourmandises givrées
L’été approche, c’est le temps des cerises et… des
glaces ! Sous le soleil, rien de mieux qu’une glace pour
se rafraîchir. Profitons-en pour découvrir ou redécou-
vrir le bon goût des glaces à l’ancienne dans cette
adresse incontournable du 7e. Plus de 60 parfums
de toutes les couleurs vous y attendent. On retrouve
bien sûr des saveurs traditionnelles comme la vanille
(de Madagascar s’il vous plaît), le café, le sorbet au
chocolat, le must de la maison, des plus rares : poire,
thé vert, figue ou caramel, et des créations : fram-
boise-rose, abricot-thym, ananas-estragon ou poi-
vron-wasabi. Fournisseur de maints restaurateurs,
salons de thé, et maîtres pâtissiers, Le Bac à glaces
fabrique des produits pour gourmets, artisanaux,
sans colorant chimique, avec des ingrédients naturels
et de première qualité. L’histoire a commencé en 1982
quand le patron, batteur au sein d’un groupe de rock
pointu, Aum, a repris l’affaire de son grand-père, le
Sip Babylone, et a réaménagé le laboratoire de fabri-
cation des glaces en boutique. Si vous ne croisez pas
Emmanuelle Seigner ou Nolwenn Leroy, vous aurez
dans tous les cas droit au sourire lumineux de Sophie
Thumloup, la directrice. À consommer sur place dans
le joli salon de thé ou à emporter.
109, rue du Bac - 75007
Tél. : 01 45 48 87 65
www.bacaglaces.com
Textes Sonia Pavlik — Julie Chaux
© S
acha
Hér
on /
Jul
ie C
haux
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les bons plans
Mamie GâteauxLa main à la pâte
Chez Mamie Gâteaux, menu du jour : crumble de
légumes sur lit de salade, cake salé maison, tarte
tatin confite, thé gourmand. Formules déjeuner
ou goûter. Prix alléchants. Bon appétit bien sûr !
Mais qui se cache derrière les fourneaux en fonte
de Mamie Gâteaux ? Une Simone en tablier, une
Marcelline aux doigts farineux, pétrissant la pâte
sablée ? Ah que l’on aimerait y croire à cette armada
de mamies armées de rouleaux à pâtisserie et de
moules à gâteau beurrés à l’ancienne ! Mais nos
mamies sont retraitées et ont déjà bien trop œuvré
pour nourrir quotidiennement soixante gloutons
affamés. Non, derrière le buffet, se cache en réalité
une équipe franco-japonaise avec à sa tête Mariko
Duplessis, épouse d’Hervé Duplessis.
Apprentie pâtissière, Mariko a fait ses classes au
Japon, dans sa langue maternelle, avant de s’envo-
ler pour Paris suivre une formation culinaire quatre
étoiles au Cordon bleu. Son diplôme en poche,
Mariko caresse le souhait de fonder un jour sa petite
tambouille de tartes salées et de mets sucrés. Son
idée-concept ? Se sentir comme à la maison, les
pieds sous la table en bois de chêne massif, les
mains sur le set de table-torchon, le nez dans l’as-
siette garnie de légumes frais et de gâteaux chauds,
chaud devant… ! Tout juste sortis du four… C’est
qu’elle aime par-dessus tout la cuisine française
traditionnelle et les bons produits du terroir de nos
campagnes environnantes. Tartes salées, quiches
lorraines, salades de saison, pâtisseries sans
chichis… Pas de cuisine à la chaîne donc, mais un
conditionnement éthique et esthétique dans le res-
pect des sens et des clients attablés.
Quand elle réussit à débaucher son mari Hervé, ex-
banquier, pour sa petite affaire et à réunir un trio
gagnant aux fourneaux ainsi qu’une mini-équipe au
service, le pari est tenu : en 2003, la petite entreprise
familiale Mamie Gâteaux tient pignon sur rue au 66,
rue du Cherche-Midi. Initialement conçue comme
un salon de thé où l’on pourrait venir goûter à seize
heures tapantes tout en chinant quelques objets
rétro, Mamie Gâteaux ouvre ensuite sa boutique-
brocante au numéro 70. Un raccord décor-cuisine-
boutique parfaitement réussi, le tout dans un cadre
convivial et bon enfant, comme chez mamie !
le salon de thé Mamie gâteaux
66, rue du Cherche-Midi - 75006
Tél. : 01 42 22 32 15
www.mamie-gateaux.com
la boutique et la brocante
68-70, rue du Cherche-Midi - 75006
Tél. : 01 42 22 32 15
www.mamie-gateaux.com
Texte Marlène Van de Casteele
© D
R
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le bon art
À quelques pas de l’Assemblée Nationale, le drapeau
à la feuille d’érable surplombant les Invalides, c’est
un petit bout de Canada qui accueille chaleureuse-
ment l’identité canadienne ainsi qu’une riche pro-
grammation culturelle.
Non content d’avoir fêté ses 40 bougies en 2010,
le Centre culturel canadien ne cesse d’évoluer. En
mars, l’institut a fermé ses portes afin de se faire une
beauté. Le voici de retour… Et c’est l’occasion pour
nous de lui accorder un coup de projecteur mérité.
Produit d’un accord franco-canadien signé en 1965,
on lui a assigné la mission suivante : « favoriser les
échanges entre les deux pays dans le domaine de la
culture, de la science, de la technique et des arts ».
Force est de constater que cette promesse a été
respectée : on a affaire à un lieu qui conçoit l’audace
comme un défi et le service documentaire comme un
engagement personnel. Le troisième étage est réservé
à une bibliothèque incontournable. Qui d’autre pour-
rait se flatter de posséder une importante collection
d’ouvrages littéraires et encyclopédiques (près de 18
000) autour de ce pays multiculturel ?
Mais il est aussi important de souligner les efforts du
Centre culturel canadien qui promeut également l’art
contemporain (exposé au deuxième étage) via une pro-
grammation régulière. Lorsqu’il est passé à travers le
prisme du regard de certains artistes de renom, c’est un
autre Canada qu’il nous est donné à voir. Lors de la pré-
cédente exposition, Iain Baxter proposait une sélec-
tion de pièces éclectiques consacrées à la société,
à l’urbanité et au paysage de l’Amérique du Nord.
Cette fois-ci, le Canada est revisité dans une mise
en scène surprenante réalisée par Diana Thorney-
croft. Comme une mythologie à la fois personnelle et
commune au patrimoine de ce pays, la série Group of
Seven Awkward Moments rassemble des figures de la
culture populaire canadienne dans un décor naturel
emprunté à un célèbre groupe de peintres-explora-
teurs des années 1920. Ces figurines industrialisées
entrent en parfaite dissonance avec la sacralisation
de ces paysages et remettent en question l’identité
canadienne.
Si le désir vous vient subitement d’obtenir des infor-
mations sur un voyage au Québec, ou de vous étonner
de la spécificité culturelle canadienne, il ne vous reste
plus sans trop d’taponnage à visiter l’institut cana-
dien. C'est pas vargeux ?
Centre culturel canadien
5, rue de Constantine - 75007
Tél. : 01 44 43 21 90
Le Centre culturel canadien
l’ art aCtuEl CanadiEn À l’HonnEur !
Texte Baptiste Piroja
Photo Diana Thorneycroft
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le bon en arrière
Beaucoup de palaces parisiens se trouvent sur la
rive droite. le lutetia fait figure d’exception.
Construit sur les anciens jardins d’une congrégation
religieuse, ce grand hôtel fait figure, à sa naissance,
de paquebot voguant sur les flots de la modernité.
Ses portes ouvrent en décembre 1910, année
de la grande crue et du passage de la
comète de Halley. Sa façade à redans,
l’un des derniers fleurons du style
Art nouveau, aux angles doux et
aux lignes brisées, rompt avec le
style haussmannien et rend hom-
mage à une grande source de
richesse française : la vigne et le
vin. À l’extérieur comme à l’inté-
rieur, les architectes Louis-Charles
Boileau et Henri Tauzin utilisent les
techniques les plus innovantes et les
matériaux les plus prometteurs : le métal,
le béton et le verre. Dans l’entrée, on retrouve le
blason de Paris (Lutèce à l’époque gallo-romaine) où
figure la nacelle insubmersible et sa devise : « Fluc-
tuat nec mergitur ». Situé à un carrefour stratégique,
le Lutetia est destiné à accueillir les riches clients de
province qui vont faire leurs emplettes le week-end
au Bon Marché quelques mètres plus loin, entre deux
trains pris à la gare d’Orsay.
Très vite, le salon de thé devient l’un des cinq-à-
sept les plus prisés de la capitale tandis que l’hôtel
accueille bon nombre d’intellectuels et de poètes.
Dans les années 1920, on y croise André Gide tous les
jours, tandis qu’Albert Cohen, qui travaille également
à la revue de la NRF, y rédige Belle du Seigneur. Les
Américains de la lost generation, à l’initiative d’He-
mingway, en font également leur quartier général.
Le "Dubliner" James Joyce s’y rend volontiers. Le
luxe, l’art, la politique et les idées se mêlent entre
ces murs : en 1935, Heinrich Mann rassemble les
antifascistes allemands en exil au sein du
"Lutetia Kreis", en 1979, Sartre et Aron
daignent s’y reparler pour soutenir les
boat-people vietnamiens, Sonia Rykiel
dans les années 1980 redécore le res-
taurant… Sans citer les nombreuses
personnalités qui y ont dormi, on dira
juste qu’il a abrité le jeune Charles de
Gaulle et sa femme lors de leur nuit
de noces. Mais le faste n’empêche pas
les heurts de l’histoire : réquisitionné
par les Allemands lors de l’Occupation, le
Lutetia abrita l’Abwehr, le contre-espionnage
allemand, avant d’accueillir les rescapés des camps
à la Libération. Aujourd’hui, le pianiste joue toujours
à l’heure du thé, tandis qu’Eddie Mitchell chante la
disparition de Gainsbourg du « bar du Lutetia »…
Le Lutetia
lE PalaCE dE la rivE gauCHE
100ans
Hôt
el L
utet
ia P
aris
100 ansd’un hôtel de légende
© Photographie : Christophe Majani d’Inguimbert
Hôtel Lutetia ParisRive-Gauche
45, boulevard Raspail - 75006 Paris - France
Tél. : +33(0)1 49 54 46 46
Fax : +33 (0)1 49 54 46 00
concorde-hotels.com/lutetia
Hôtel Lutetia Paris
09.12.45.4454.0
00 € prix valable en FranceISBN 978-2-7096-3335-2
dos 22 mm
L’esprit de la Rive Gauche
LUTETIA COUV FR+EN.indd 1 20/11/09 16:06
Texte Sonia Pavlik
Photo DR
le lutetia
45, boulevard Raspail - 75006
www.lutetia-paris.com
—
Merci à Pascaline Balland d’Almeida, auteur du livre
Hôtel Lutetia Paris, L’Esprit de la Rive Gauche aux
éditions J.-C. Lattès
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le bon écolo Texte & Photo Julie Chaux
Bienvenue au pays du bio, mais avant tout celui de
mille saveurs faites pour réjouir le palais. Ici les bons
vivants ne sont pas exclus, bien au contraire !
Hédonie, c’est l’histoire de Sylvie Auber,
venue du monde de la mode, qui voya-
geait à travers le continent nord-
américain et se heurtait toujours
au même problème : que donner
à manger à ses enfants quand
on a le choix entre des produits
de mauvaise qualité nutritive
et des produits labellisés "bio",
mais fades, austères ? C’est ce
désir de marier naturel et plaisir
qui a poussé Sylvie à cette recon-
version hors du commun. De retour en
France, elle a fondé Hédonie en 2003.
Bénéficiant de deux à trois arrivages par jour, l’épi-
cerie est constamment pourvue en produits frais :
charcuterie, viande, produits de la mer, plats cuisi-
nés, plats végétariens, crémerie, fruits et légumes
de saison, vins, thés, pain, confitures… et même des
produits d’entretien (sans dérivés pétrochimiques ni
phosphates, mais efficaces et qui sentent bon !) La
fondatrice des lieux goûte ou essaie tous les produits,
et renvoie ceux qui ne satisfont pas ses exigences.
Son leitmotiv : « Inutile de se faire mal pour se faire
du bien ! »
On y trouve aussi des compléments alimentaires (à
l’exclusion des produits "à base de", car ici tout est
pur, de la spiruline à l’extrait de pamplemousse) et
des huiles essentielles, mais sans aucune
prétention à se substituer aux phar-
macies spécialisées : la santé, oui,
mais le bien vivre avant tout. Par
exemple, on privilégiera une
bonne galette artisanale au
beurre plutôt que de la pâtisse-
rie bio en série, bourrée d’huile
de palme et au goût ennuyeux.
De même, les fruits et légumes
viennent de petits producteurs
qui n’ont pas forcément les moyens
financiers d’acquérir le label "bio", mais
ont des pratiques respectueuses de l’envi-
ronnement, et dont les produits sont qualitativement
bien supérieurs et tout aussi naturels. Le bon goût
n’est pas réservé à une élite, Hédonie approvisionne
les cantines du quartier et les invendus vont à la
soupe populaire.
Hédonie
6, rue de Mézières - 75006
Tél. : 01 45 44 19 16
http://www.hedonie.fr/
HédonieavEC Plaisir !
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la bonne femme
Fondée en 2008 par deux copines, la marque de maro-
quinerie parisienne Yvonne Yvonne se professionna-
lise. Mot de passe : gigi (le best-seller !)
Rue Madame, 6e étage, niveau "chambres de bonnes",
dring ! Charlotte Balme, la créatrice d’Yvonne Yvonne,
m’accueille tout sourire dans son studio-atelier-
appartement. Je m’attends à voir sortir de son ombre
sa coéquipière, la deuxième Yvonne, mais l’ombre
s’est envolée. « Notre duo n’a pas fonctionné. Nous
avons divorcé… » Je prends place sur le sofa. « Quand
on a commencé Yvonne Yvonne, c’était hyper artisa-
nal, c’était un trip de copines. Sans se rendre compte
des enjeux et de tout ce qu’il y avait derrière. On ne
savait pas faire de la compta, on ne savait pas faire
du marketing… On faisait des colliers à la maison, on
faisait des petites robes qu’on cousait nous-mêmes
avec une machine à coudre et de l’huile de coude et
après on faisait des ventes de copines, c’était très
naïf, très immature. Aujourd’hui, nous n’irions pas
très loin… C’est d’ailleurs lorsque nous avons com-
mencé à grandir que nous nous sommes séparées… »
Après avoir goûté aux joies de la bricole et de la
création en liberté, le taux d’adrénaline est trop
élevé pour s’arrêter sans freiner. Ne comptant plus
que sur elle-même, Charlotte se pique de continuer
l’aventure en solo. Finis les après-midis passés à
chiner aux Puces, les babillages de blogueuses et
les goûters-solderies, le "trip de copines" s’est muté
en véritable petite entreprise, perdant en fous rires
ce qu’il a gagné en professionnalisme. Prenant son
courage à deux mains, Super Charlotte, diplômée
du studio Berçot avant de faire ses classes en tant
qu’assistante de rédaction pour Elle et Jalouse, a
développé son don d’ubiquité afin de cumuler toutes
les casquettes, gérant aussi bien la production, la
conception graphique, la boutique en ligne… « J’ai
appris sur le tas, à défaut d’avoir les moyens finan-
ciers… Souvent, on réalise d’ailleurs que ce n’est pas
si compliqué… » Il faut juste avoir les pieds sur terre.
« Aujourd’hui, je ne fais que des sacs, et quand je sau-
rai vraiment bien gérer ce domaine, je pourrai m’atta-
quer à d’autres… » Comme les bijoux et la décoration.
Un procédé raisonné qui semble fonctionner puisque
les sacs Yvonne Yvonne, qui mixent savamment cuir
et métal doré, se vendent comme des petits pains.
Pas de quoi titiller la philanthropie d’un mécène -
« Avoir un mécène quand on est une jeune marque
et que l’on vient de nulle part, c’est totalement uto-
Yvonne Yvonne… donnE dE sa PErsonnE !
Texte Marlène Van de Casteele
Photo Raphaël Lugassy
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pique ! » - mais de quoi voir plus loin. Un atelier, par
exemple… Depuis deux ans, Charlotte a fait le tour de
son appartement tout-en-un : « Le pire c’est que je
ne ressens presque pas le besoin de sortir… Je peux
passer douze heures sans manger, sans voir la nuit
tomber. Et je trouve ça très excitant ! »
Sans doute Charlotte se souviendra-t-elle avec
nostalgie de ces débuts exigus, de ces moments de
bricolage féconds, quand sa petite entreprise sera
devenue une structure établie. De même qu’elle sen-
tira poindre l’ennui quand elle pourra enfin se per-
mettre le luxe de déléguer…
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Actu : début mai, Yvonne Yvonne lance une collection
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les bons shops
Les Fées de BengaleÉcolochic
Naturelle et tendance, cette ligne de prêt-à-porter
se distingue de l’univers du "mass-market" en
réussissant un pari risqué : allier élégance, exigence
de qualité et respect de l’environnement.
Les Fées de Bengale ont ouvert leur première
boutique parisienne il y a tout juste un an dans
le quartier Saint-Sulpice, suivie d’une seconde
dans le Marais. Les fées en question, ce sont deux
sœurs (Sophie et Camille) et leur amie (Élodie)
qui ont associé leurs talents pour mener à bien
cet ambitieux projet. Très pointues chacune dans
leur domaine - Sophie, côté commercial, Camille,
graphisme, Élodie, stylisme - elles ont créé cette
marque à l’identité forte, tant du point de vue des
formes et des matières que de l’éthique.
Lors d’un voyage en Inde, Sophie, frappée par la
beauté des textiles et du savoir-faire artisanal mais
aussi par l’extrême pauvreté du pays, a eu l’idée de
créer cette ligne originale. En accord avec les normes
environnementales (métaux lourds dans la teinture
et produits chimiques proscrits), les vêtements sont
fabriqués à travers le monde par une main-d’œuvre
locale rétribuée à sa juste valeur, notamment au
Pérou, où des femmes en réinsertion venues des
bidonvilles travaillent le coton pima et l’alpaga sur
des métiers à tisser. Les matériaux sont issus du
commerce équitable, la confection est naturelle et
spécialisée. À Kerala, on cultive et tisse le coton, à
Bombay, on fabrique des robes en crêpe de soie
lavée, brodées et perlées à la main…
En entrant dans la boutique (de forme circulaire,
autre singularité), on est frappé par la diversité
des couleurs des vêtements, chaussures et
accessoires. En s’approchant, on découvre que
lignes et matériaux sont tout aussi particuliers :
la collection privilégie un style masculin-féminin
plutôt iconoclaste (par exemple, robe en soie à
empiècement de dentelles portée avec perfecto et
trotteurs-patineuses), crée des alliances de textiles
rares (peau, soie, coton khadi et même fibres de pâte
de bois) ; elle séduit une clientèle variée : femmes
actives, raffinées, branchées ou consommatrices de
produits bio, toutes y trouveront leur bonheur : robes
rétro à plumes d’autruche inspirées des Années
folles, basiques naturels, shorts 100% lin, jupes en
jean, tops imprimés aux motifs floraux, tee-shirts
sérigraphiés, sacs… Cette année, la bourrette de soie
est à l’honneur, une matière en vogue à l’époque de nos
grands-mères, réhabilitée par des formes actuelles.
Pour se faire plaisir tout en faisant un geste écolo…
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Texte Julie Chaux
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les bons shops
Aqua & BikeEn selle !
C’est au fond d’une petite cour, rue Monsieur-le-
Prince, que l’on découvre avec étonnement ce centre
d’Aqua & Bike. Du vélo dans l’eau, comme son nom
l’indique. Dubitative, j’enfile maillot et chaussons
(obligatoires) et m’immerge dans une eau à 29°. Pas
désagréable. Une fois sur mon bike, je commence à
pédaler. Trop facile. Je vais m’ennuyer, moi, à pédaler
pendant une demi-heure… Le cours commence, en
musique pour se motiver, avec une prof hyper dyna-
mique qui ne nous laisse pas une seconde de répit.
Sur les avant-bras, hop ! On fait des cercles avec les
bras ! En danseuse, allez ! Plus vite, on contracte les
fesses et on continue, plus vite ! On bloque ses pieds
sur le guidon et on fait des abdos ! Une abonnée
s’amuse de mon essoufflement et m’assure que je vais
bien dormir cette nuit. En effet, j’en sors lessivée mais
je me sens tellement détendue… C’est garanti sans
courbatures, excellent pour tonifier le haut du corps,
affiner la taille et raffermir le bas du corps. Une vraie
lutte contre les jambes lourdes et la cellulite.
L’accueil y est souriant et chaleureux, les cours n’ex-
cèdent pas sept élèves et changent en fonction du
professeur. Pour femmes uniquement, et sur rendez-
vous : 35€ la séance, 25€ avec abonnement.
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Espace Jules DaynosAtelier capillaire sur mesure !
Soucieux de toujours vous proposer le meilleur pour
vos cheveux, le salon Jules Daynos évolue et ouvre un
espace Norgil d’expertise capillaire.
En y entrant, on ne peut pas se douter de ce qui se
trame au sous-sol. Et pourtant ! Les jolis murs en
pierres apparentes, les couleurs chaudes, la déco
intimiste et le confort des cabines invitent à la
détente. On y propose des soins aromatiques dédiés
à la beauté et à la santé de nos cheveux. Tout com-
mence par un bilan capillaire complet effectué avec
Hair Analyser : aucune rougeur, pellicule ou moindre
anomalie ne lui échappe. Cette analyse détaillée du
cuir chevelu va permettre de procéder à un traite-
ment adéquat, d’abord en cabine, puis à la maison.
Ici, il faut prendre le temps de se relaxer : le soin de
cheveux ne dure pas moins de 50 minutes ! Le sens
de la beauté va plus loin : une des cabines est dédiée
aux perruques temporaires, qui permettent aux per-
sonnes ayant perdu leurs cheveux à cause de certains
traitements médicaux, de retrouver leur vrai visage.
Sans oublier le service intégration progressive de
cheveux pour les hommes qui ont le crâne dégarni. Le
stress ou la pollution contribuent à perturber le che-
veu. L’espace Norgil de Jules Daynos sait lui redonner
son équilibre.
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Communiqués Sophie Rosemont
Clémentine Sisombat
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le bon artisan
Comme un de ces rares instants où le destin et le
hasard se croisent, c’est un beau jour de juin 1998
qu’Émilie découvrit ce trou de souris…
Un petit couloir de 9 mètres de long autrefois laissé à
l’abandon, aujourd’hui transformé en une bien char-
mante retoucherie.
La rue du Bac a un parfum magique qui transpire
dans les romans d’Henri Troyat, théâtre de l’amour,
de la vie bourgeoise et du raffinement. Un lieu tant
convoité par une fillette en mal d’évasion, qui, de
sa petite banlieue paisible, lisait Les Eygletière. Et
ce rêve est devenu réalité lorsqu’Émilie, désormais
entrepreneuse expérimentée, reçut le coup de foudre
pour cet endroit au charme insoupçonné. Auda-
cieuse, elle cherchait à s’installer dans le quartier
afin d’ouvrir un nouvel établissement, après une pre-
mière boutique établie à Passy. Parmi les commerces
auvergnats et les cafés parisiens historiques naquit
l’une des retoucheries les plus incontournables du 7e
arrondissement.
Sous les yeux des touristes curieux, Émilie nous
apprend qu’elle possède le gout du travail bien
accompli. D’une mère couturière, elle a reçu un sin-
gulier regard esthétique qui conditionne le style de sa
boutique. Des bobines de fil sur les murs, des appa-
reils un peu partout aux fonctions inconnues des
néophytes, une cabine d’essayage à l’entrée : on est
loin d’une usine actuelle de textiles. La concentration
des deux retoucheuses qui y travaillent contrasterait
avec le vacarme des engins d’une manufacture. Au
contraire, les clients peuvent profiter d’un rapport
humain consciencieux, les conseils des couturières
n’étant pas négligeables. Quand on interroge Mima,
elle nous apprend qu’il est indispensable d’allier la
passion avec son travail de retoucheuse.
À la demande des clients exigeants, elle privilégie
l’excellence et l’authenticité grâce à son œil de pro-
fessionnelle ! Elle s’adonne à modifier tous les types
de vêtements, d’une simple retouche d’un pantalon
mal ajusté à une ancienne robe métamorphosée en
pièce haute couture.
Dans cette maisonnette, on ne compte plus les
politiciens, galeristes, acteurs ou jet-setters qui
ont bénéficié de ses services. Si Émilie supervise
ses trois boutiques sans s’arrêter, c’est qu’elle se
représente son métier comme l’héritage d’une pra-
tique artisanale exemplaire. Elle cumule les rôles de
manageuse, gestionnaire, commerciale et répond
quotidiennement aux besoins de professionnels
De fil en aiguille
unE BoutiquE sur MEsurE
Texte Baptiste Piroja
Photo Simon Louët
14 — 5/6/7 15 — 5/6/7
et particuliers. Pas étonnant que l’Union des com-
merçants, industriels, artisans et prestataires du 7e
arrondissement (UCIAP) lui attribuera une médaille
prochainement. Sa boutique ne manque pas de
rigueur, chaque chose y est à sa place. La fonction-
nalité de cette pièce n’interdit pas une atmosphère
accueillante et désuète… Et, avec si peu d’espace,
c’est un véritable miracle qu’il est nous est possible
d’apprécier rue du Bac.
de fil en aiguille
—
68, rue du Bac - 75007
Tél. : 01 42 22 55 35
http://www.defilenaiguille.com/
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h
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la bonne parisienne Texte Sandra Serpero
Illustration Agathe The Melon
I love my toutou1 — PALACE CANIN
Un hôtel labélisé quatre pattes ? Conçu pour nos compagnons domes-
tiques, ce nouveau lieu, situé à proximité du bois de Vincennes, offre à
Médor des demi-journées ou des journées de garderie ainsi que des sé-
jours à thème dans un cadre idyllique et avec toute une palette de soins
bien-être. Infos et réservations sur www.actueldogs.com
2 — MON CHIEN VA SE FAIRE UNE BEAUTÉ
Chez Canicrèche, on ne plaisante pas avec le poil ! Ici, on maîtrise les
techniques des coupes standard pour toutes les races. Les chiens sont
toilettés avec le plus grand soin et ressortent beaux comme des ca-
mions ! Canicrèche 32, rue Turbigo 75003 – Tél. 01 42 71 59 09
3 — TROUVEz L’AMOUR GRÂCE À MILOU !
Prêtes pour un remake des "101 dalmatiens" ? Le site www.rencon-
tremonchien.com répertorie des heureux propriétaires de chiens qui
cherchent l’âme sœur. Alors on prépare les croquettes, les gamelles, les
chandelles et on lance les invits’ ! On le sait, y’a de l’amour au bout de
la laisse…
4 — AYEz DU CHIEN…
Avec ce joli pull « Dress Caniche » de la jeune marque franco-colom-
bienne éthique Warmi. Élue reine de la maille, la créatrice Sylvia Toth
enchante notre dressing avec ses vêtements réalisés à la main qui ne
manquent pas de mordant ! En vente à La Cour, 60 rue Tiquetonne 75002
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5 — TOUT, TOUT POUR MON TOUTOU
Dans ce city store de 150 m2, ça déborde de jouets qui couinent, de pa-
niers moelleux, de sacs de transport, de colliers trendy, de gourman-
dises savoureuses, de produits de soins… Un vrai shopping-dog pour
combler tous ces besoins !
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le conte est bon
lorsqu’on croise Mandin, avec ou sans son cha-
peau, on ne peut s’empêcher de lui trouver quelque
chose d’anglais. Et pourtant, c’est bel et bien d’un
beau Français dont il est question.
L’actualité du poète est brûlante en ce mois de juin.
Son nouveau recueil, Capharnaüm, préfacé par Jean
Orizet, paraît sous les feux de la Saint-Jean au
début de l’été. À l’attention de « tous ceux qui sont
entrés sans y être invités », c’est un capharnaüm
« moderne mais pas biblique, une ville où il y a de
tout », où des contes métaphysiques y côtoient des
textes dédiés à Bach. D’autres, bien d’autres, par-
lent de la femme, moderne, lointaine : ce "bateau"
qui s’en va. « Attention au naufrage ! », plaisante
l’auteur.
Journaliste chez Détective ou France Dimanche
comme sur France Culture, Mandin a dédié sa vie
à l’écriture. Il est entré en poésie à l’âge de 14 ans,
en dépeignant les aventures d’une puce dans un
cirque. Puis, il a continué. L’écriture représente pour
lui un plaisir. Pas de douleur, pas d’angoisse face
à la page blanche, juste du plaisir. Il prend peu de
notes, emmagasine. Jaillit quelque chose, il laisse
mûrir, puis y revient. Il travaille les mots comme on
fait du vin, pour distribuer du sens. « Le mot doit
avoir du sens, pas un sens. À quoi sert de demander à
votre boucher, Bonjour comment ça va ? Vous feriez
mieux de demander s’il va mal ! » Sourire.
Originaire de Châlons-en-Champagne, Mandin s’at-
tarde quelque temps du côté de Perpignan, où après
avoir fait la plonge, il rejoint L’Indépendant, crée un
mouvement artistique, l’Artère, travaille dans une
galerie d’art. « Le genre de choses qu’on fait entre 20
et 25 ans. » Retour à sa ville natale où il dirige une
Maison de la culture, puis Paris. Il s’installe direc-
tement en plein cœur du 6e, rue Gozlin, où il a pour
voisin l’acteur Hubert Deschamps.
« Je ne cherche pas l’inspiration, mais mon regard
qui regarde autre chose. » Auteur exigeant, Mandin
renvoie à René Char et à Baudelaire et éveille une
grande sensualité. Voir ce qu’il fait de la recette
du bœuf bourguignon, dans son recueil précédent,
Réminiscences, pendant que « la viande cuit à petits
bouillons ».
Sa tradition : celle des gens qui disent de la poésie
en buvant un coup à La Palette, au 10 de l’Odéon ou
chez Lipp, comme les surréalistes en leur temps.
Son obsession : le rapport qu’on entretient à l’autre
et qui est véhiculé par des mots. « Mon souci : je
MandinEsPèCE dE PoètE !
Texte Sonia Pavlik
Photo Sacha Héron
20 — 5/6/7
suis en train de vous parler, et qu’est-ce qu’on est
en train de se dire ? Comment on se le dit ? Est-ce
qu’on va réussir à se dire quelque chose ? Qu’est-ce
qu’on fait de nos idées si on ne les confronte pas à
quelqu’un ? » Aujourd’hui, Mandin se diversifie :
après avoir achevé deux ouvrages mêlant haïkus et
photos, il est devenu parolier pour deux chanteuses,
l’une à Paris, l’autre au Québec, et prépare un livre
sur le couple.
Notre discussion commence et s’achève sur un
film dont on ne sait absolument pas le titre, où les
personnages parlent de poésie à table. L’un se lève :
« de toute façon, avec les poètes, le problème, c’est
qu’on ne sait jamais s’ils sont morts ». On lui sou-
haite une longue vie et l’on boucle la boucle.
le Petit saint Benoît
4, rue Saint-Benoît - 75006
—
la Brasserie lipp
151, boulevard Saint-Germain - 75006
22 — 5/6/7 23 — 5/6/7
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
Cette année, la Fête de la Musique a 30 ans !
Dans le cadre de l’année des Outre-mer, on peut
s’attendre à une édition particulièrement riche en
éclectisme musical. Bon anniversaire !
De 14h30 à 23h59 - 30 Sénat chante et danse dans
les territoires, musiques du monde traditionnelles.
14h30 : Burgdeifala d'Illfurth
15h30 : El Forment de la Sardana de Perpignan
17h30 : Kevrenn Alré
18h30 : La Bourrée Gannatoise.
Jardin du Luxembourg - 75006
De 14h à 22h Mário Bihari et Bachtale Apsa,
musiques du monde traditionnelles - des Balkans,
de la Hongrie, de la Roumanie et de la Slovaquie.
Centre tchèque, 18, rue Bonaparte - 75006
17h - La Huelga et La Razade, groupes rock.
Marché Saint-Germain. Croisement des rues
Mabillon et Guisarde - 75006
De 17h à 22h - Contreband groupe de rock. Boulevard
Saint-Germain / rue Grégoire de Tours - 75006
18h - Pure Malt and guests (reprises des Rolling
Stones, Black Crowes, Pearl Jam, Lenny Kravitz… )
Place Saint-André-des-Arts
18h - La fanfare The Saint Pères Band .
Paris de l’Institut de France. 23 quai Conti - 75006
19h - Joël Dalle reprend Brel, Brassens, Dassin,
Ferrat, Gainsbourg… 12, rue Seine - 75006
22 — 5/6/7 23 — 5/6/7
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
19h - Lundi en seine spécial Fête de la musique,
restaurant jusqu’à minuit.
Bateau Concorde Atlantique - Port de Solférino -
75007
De 19h à 20h - L'Apprenti Sorcier (Paul Dukas) et
Tableaux d'une exposition (Modest Moussorgski,
orchestration de Sergueï Gortchakov) par
l'Orchestre National de France dirigé par Kurt Masur
Musée d’Orsay - 1, rue de la Légion d’Honneur - 75007
De 19h à 20h - Musique romantique Chopin : trio pour
piano, violon et violoncelle en sol mineur opus.8,
Schumann : trio pour piano, violon et violoncelle en
ré mineur op.63 par le Trio Consuelo. Dans l’atelier
d’Eugène Delacroix - 6, Rue De Furstemberg - 75006
De 19h30 à 23h59 - 30 Jazz au coin du zinc avec le
Nicolas Decker Quintet.
Café Cassette. - 73, rue de Rennes - 75006
De 19h30 à 23h59 - Rock Live Concert by Elbator et
Pure Malt.
9h30 : Pure Malt (rock des années 90)
21 h : Elbator (pop rock)
22h30 : Pure Malt (classic rock des années 70).
Le Saint-André - Place Saint-André des Arts - 75006
21h - Le rock de The Dingleberries.
Rousillon -116, rue de Grenelle - 75007
2, rue Danton - 75006 De 23h59 à 6h - AfterShow de
la Hold Hup. Tvfrom86, Luca Castillo, Dima Db, Siler,
Undermez. Bateau Concorde Atlantique
24 — 5/6/7
les bonnes adresses Régie Publicitaire
06 73 26 12 77
1 — LE AAT
5, rue Rousselet - 75007
Tél. : 01 47 34 47 06
2 — HD DINER
25, rue Francisque-Gay- 75006
Tél. : 01 43 29 67 07
3 — SPA zEN D’O
57, rue de Bourgogne - 75007
Tél. : 01 40 62 00 00 – 06 12 48 40 88
4 — CAFÉ COUTUME
47, rue de Babylone - 75007
Tél. : 01 45 51 50 47
5 — THIERRY 21
97, rue du Bac - 75007
Tél. : 01 45 44 76 39
6 — JULES DAYNOS
83, rue Vaneau - 75007
58, rue monsieur le Prince - 75006
7 — L'ATELIER DES GÂTEAUX
23, rue de l'Abbé-Grégoire - 75006
Tél. : 01 42 84 19 05
8 —LE GATSBY
64, avenue Bosquet - 75007
Tél. : 01 45 55 02 79
9 — UP4
www.UP4.fr
10 — BAVARIA
www.bavaria86.com
(rubrique France)
11 — HAPPY GARDEN
11bis, Avenue Victor Hugo - 75016
Tél. : 01 45 01 83 57
12 —MEN LOOK
61, rue Bonaparte - 75006
Tél. : 01 40 26 06 47
13 — BONHEUR DU VIN
52, rue de l’Arbre Sec - 75001 Paris
Tél. : 01 42 72 10 02
14 — ESTIME
61, rue Bonaparte - 75006
Tél. : 01 43 29 24 72
15 — LE COMPTOIR DES MERS
1, rue de Turenne - 75004
Tél. : 01 42 72 66 51
16 —1001 FENêTRES71, rue Condorcet - 75009
Tél. : 01 45 33 03 86
24 — 5/6/7
maje
www.maje-paris.fr
26 — 5/6/7
