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Pathologie et thérapeutique de Pivresse dans l'Antiquité classique * par le professeur Pierre VILLARD ** M.A. d'histoire grecque. Faculté des lettres d'Aix Accompagnement fréquent des fêtes ou des banquets d'hommes, l'ivresse retenait déjà l'attention des Anciens. Nous ne connaissons pas l'existence de traités purement médicaux sur ce thème, à l'exception du Péri Kôthô- nismou de Mnésithée(l), mais il est possible, en joignant les remarques isolées de la collection hippocratique ou de Galien, aux notations qui émanent d'érudits se piquant de médecine (chose habituelle), ou plus géné- ralement à l'ensemble de nos sources, d'aborder ce sujet avec une documen- tation suffisante (2). Nous assistons là au premier grand effort qui nous soit bien connu, de réflexion sur l'usage d'un agent enivrant. D'une certaine façon, du reste, certains jugements ou remarques perdureront. A l'opposé, ce n'est qu'avec Lavoisier que débute une étude scientifique de l'alcool et, si le grec a fourni le terme de cirrhose, c'est Laennec qui l'a forgé. Conditions générales, description de l'ivresse, explications, thérapeutique nous retiendront successivement, l'alcoolisme achevant notre exposé (3). Conditions générales L'on s'enivre de vin, la bière ne jouant un rôle que dans les mondes périphériques (Egypte, Asie mineure, Celtes) et l'alcool distillé (peut-être attesté tardivement et exceptionnellement) n'étant pas consommé avant le Moyen Age (4). On boit généralement frais (mais assez souvent chaud à Rome), filtré et surtout mélangé d'eau. Les proportions sont extrêmement variables, mais deux tiers d'eau pour une part de vin sont une proportion courante et le mélange est jugé fort lorsque le vin l'emporte sur l'eau. Dès * Communication présentée à la séance du 16 octobre 1982 de la Société française d'histoire de la médecine. ** 3, Vignes de Marius, Jas de Bouffan, 13090 Aix. 193

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Pathologie et thérapeutique de Pivresse

dans l'Antiquité classique *

par le professeur Pierre VILLARD ** M.A. d 'h istoire g recque . Facul té des lettres d 'A i x

Accompagnement fréquent des fêtes ou des banque t s d 'hommes , l 'ivresse re tenai t déjà l 'a t tent ion des Anciens. Nous ne connaissons pas l 'existence de t ra i tés pu remen t médicaux sur ce thème, à l 'exception du Péri Kôthô-nismou de M nés i t hé e ( l ) , mais il est possible, en joignant les r emarques isolées de la collection h ippocra t ique ou de Galien, aux nota t ions qui émanen t d 'érudi ts se p iquan t de médecine (chose habi tuel le) , ou p lus géné­ra lement à l 'ensemble de nos sources, d ' aborder ce sujet avec une documen­ta t ion suffisante (2). Nous assis tons là au p remie r g rand effort qui nous soit bien connu, de réflexion sur l 'usage d 'un agent enivrant . D'une cer ta ine façon, du reste , cer ta ins jugements ou r emarques pe rdure ron t . A l 'opposé, ce n 'est qu 'avec Lavoisier que débu te une é tude scientifique de l'alcool et, si le grec a fourni le t e rme de c i r rhose, c'est Laennec qui l'a forgé.

Condit ions générales, descr ipt ion de l 'ivresse, explications, thé rapeu t ique nous re t iendront successivement, l 'alcoolisme achevant no t re exposé (3).

Condit ions générales

L'on s'enivre de vin, la bière ne jouan t u n rôle que dans les mondes pér iphér iques (Egypte, Asie mineure , Celtes) et l'alcool distillé (peut-être a t tes té t a rd ivement et except ionnel lement) n ' é tan t pas consommé avant le Moyen Age (4). On boit généra lement frais (mais assez souvent chaud à Rome) , filtré et su r tou t mélangé d'eau. Les p ropor t ions sont ex t rêmement variables, mais deux t iers d 'eau p o u r une pa r t de vin sont une p ropor t ion couran te et le mélange est jugé fort lorsque le vin l ' emporte su r l 'eau. Dès

* C o m m u n i c a t i o n présentée à la s éance du 16 o c t o b r e 1982 de la Soc ié té française d'histoire de la m é d e c i n e .

** 3, V ignes de Marius , Jas d e Bouffan, 13090 Aix.

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lors , le vin p u r est p resque un l iquide différent, a pr ior i réservé à quelques c i rconstances religieuses précises ou à u n usage... médicinal . Sinon, c'est breuvage d'ivrogne ou de Ba rba re fou de boisson. Par ai l leurs, on boit suivant cer ta ines règles, dans un cadre social bien précis . Boire seul, avant la nuit , c'est échapper à la paideia ( l 'éducat ion) qui fait l ' homme civilisé.

Descr ipt ion de l ' ivresse

Les descr ipt ions globales sont ra res (5), les no ta t ions isolées plus fré­quentes . On dist ingue, du res te , divers s tades de l 'ivresse, mais c'est l 'empi­r i sme qui oppose le p remie r c ra tè re favorable à la santé, au t ro is ième qui pousse au sommeil ou au dixième qui n 'est que délire (6), ou qui encore use d 'un mot spécial (ginôsis) p o u r désigner une ivresse légère. Peu d 'étonne-m e n t devant cet te descr ipt ion :

— La logorrhée, accompagnée d 'une i m p r u d e n t e franchise, ressor t au lieu commun , comme le fait que le vin « ent rave la langue ». Malheur toute­fois à l ' homme ivre sub i tement aphone : Galien, à la suite d 'Hippocra te , r edou te une issue fatale (7).

— Peu de mémoi re chez le buveur , lorsqu' i l boi t et lorsqu' i l a bu . Du reste , Dionysos n'est-il pas aussi un dieu de l 'oubli ?

— La motr ic i té est médiocre ; la démarche hési te . La tê te s'incline ; la n u q u e est déjetée. Les pe in tu res de vases renforcent la r e m a r q u e , avec une res t r ic t ion : il faut faire la p a r t de la r eprésen ta t ion dionysiaque de l 'extase (avec ou sans vin).

— Les t r emblemen t s de l ' ivresse ou de l ' ivrognerie sont notés (8).

— La diurèse amène des plaisanter ies sans originalité, et Yamis (pot de chambre ) que l'on passe aux convives est un accessoire uti le. Le mélange impl iquai t que l 'on buvai t de grosses quant i tés .

— Le vomissement , indiqué déjà pa r les Egyptiens ou l 'Ecr i ture , ne fait pas défaut. Des vases le représentent , le plus célèbre é tant une coupe de Brygos (9).

— La vision se brouil le . « Tout t ou rne »(10). La diplopie est connue, mais pas la réduct ion du champ visuel, ni la zoopsie d u D.T.

— Les maux de tê te bénéficient d 'un mot spécifique, « Kraipalé », et m ê m e d 'une allégorie su r u n chous de Boston (11).

— La fornicat ion accompagne facilement la boisson, note déjà Aristo­phane . Cette excitat ion qui por t e aux excès, voire au viol, mot ivera large­m e n t la condamnat ion chré t ienne des banque t s . On savait, d u reste , que la per formance n'y cor respondai t pas tou jours .

— Le sommeil est p roche de l 'ivresse qui le suscite souvent, ma i s Galien, p lus subtil , refuse une assimilat ion t r o p s t r ic te ( 12).

— La m o r t n 'est pas pa ren te de l 'ivresse ? La compara i son est parfois faite, mais connaît-on beaucoup d' issues fatales ? Des concours de buveur s peuvent , en effet, se t e rmine r fort ma l (13) et il y a au moins une nota t ion

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hippocra t ique en ce sens (cf. supra) . Un peu différente, l 'envie de suicide doit ê t re rappelée . Elle est prê tée su r tou t aux mélancol iques (14).

— Sur tout , l ' ivresse influe su r le compor t emen t du buveur . Les exemples célèbres ne m a n q u e n t pas , à commencer pa r celui d'Alexandre. Rendant l 'homme plus gai, puis p lus aba t tu , plus imaginatif, plus agressif..., l ' ivresse révèle u n au t r e h o m m e ; on le reconnaî t , en envisageant m ê m e une réelle opposi t ion (15) mais , d ' au t re pa r t , on se rend compte que « l ' iv resse ne fabr ique pas les vices, elle les m e t en évidence » (16). De tou te façon, on admet que ses effets sont t rès variables .

Expl icat ions

L'alcoologie an t ique est peu convaincante, on s'en doute .

L'accord est quasi u n a n i m e sur u n point : les t roubles de l 'ivresse sont dus à la circulat ion dans l 'organisme d 'un liquide, p lus r a r e m e n t des vapeurs dues à son échauffement (17) ou m ê m e de l'air, ce dernier cas é tant excep­t ionnel . Ce l iquide est pa r ail leurs jugé chaud, la percept ion empi r ique de la vasodi latat ion rejoignant le jugement des médecins et phi losophes. L'idée d 'un vin froid, fondée sur cer ta ins effets de l ' ivresse, est exceptionnelle (19). Donc, le j eu du chaud et de l 'humide pe rme t de tou t expliquer. Ainsi, dans une âme que l'on juge t rès généra lement sèche, l ' i r rupt ion de l 'humide va-t-elle tou t brouil ler , la chaleur va-t-elle faire vaciller les images de la vision et le l iquide gonfler les organes sexuels (20)... Certes, cela laissait subsis ter quelques difficultés : ainsi , les frissons ou les t r emblement s des buveurs ivres ou ivrognes ne sont-ils pas des indices de froid ? On supposai t a lors que la chaleur du vin changeai t en humid i t é aigre (p roche du froid) l 'humidi té douce du corps , ou encore qu 'une grande chaleur pouvait en consumer une pet i te (21).

L'inégalité des organismes face à l ' ivresse en était aussi expliquée : les vieillards, secs et froids, absorba ien t l ' ivresse c o m m e u n t e r ra in meub le l 'eau, a lors que les femmes, humides , r iches en canaux, ne pe rmet ta ien t pas au vin de séjourner , et ne s 'enivraient pas (22).

Thérapeut ique

Les au t eu r s ant iques n 'é ta ient avares ni de conseils ni de remèdes , sans ê t re nécessa i rement sûrs de leur efficacité (23). On rencont re parfois un ensemble de prescr ip t ions : vomissement , repos, e r rh ins mais , plus souvent, il s'agit d 'un remède . Passant sur la magie (usage d 'une formule) ou l 'amé­thyste (la bien nommée ?), on const i tue une liste impress ionnante où se côtoyent force p rodu i t s que l'on peu t classer t an t b ien que mal .

Le règne minéra l offrait su r tou t la p ie r re ponce, qui asséchait (Théo-phras te ) ou rafraîchissait (Pline). Peut-être y verra-t-on u n pansemen t gas t r ique r e t a rdan t l 'alcoolémie...

Dans le m o n d e animal , le p o u m o n (parce que spongieux ?) est parfois r ecommandé .

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Ce sont, toutefois, les p lantes qui sont le p lus souvent conseillées. Les couronnes de fleurs des buveurs évitaient l ' ivresse ou ses désagréments en di la tant les pores pour l ibérer des vapeurs du vin ou... en les refoulant ; quand au l ierre, froid, il lu t ta i t cont re le vin, chaud. Rue, iris, laurier , peuplier , abs in the , myr the , myr rhe , lai tue, acorus sont également rencont rés , ce qui laisse généra lement perplexe : des appor t s en vi tamines peut-être, mais à quelles doses ?... Mieux expliquée é ta i t l 'action des amandes amères (absor­bées en n o m b r e impai r ) qui desséchaient l 'humide, ou en tamaien t les vais­seaux qui laissaient alors mieux circuler le vin. Nous dir ions, mais avec quelle p rudence , que leur cyanure pouvai t jouer u n rôle an t i spasmodique . Le r emède roi étai t a s su rémen t le chou, en graine, en jus , en feuilles, c ru ou bouilli . Il passai t pour faciliter la digestion, mais sur tou t p o u r ê t re u n véri table adversai re d u vin (phénomène d 'ant ipathie) et son act ion pouvai t soigner, mais aussi prévenir l ' ivresse. On ment ionnera , enfin, les subs tances sucrées, ce qui n 'est pas t rop abe r r an t (24), sauf lorsqu' i l s'agit de vin doux : le vin est l 'excipient favori, mais tou t de même. . .

Le plus in téressant est a s su rémen t la présence, au côté de remèdes symptomat iques , de remèdes préventifs . Certes, la prévent ion est une idée de la médecine ant ique , mais pourquo i refuser une ivresse qui est p lus ou moins admise ou recherchée ? Nous y verr ions deux explications. Tout d 'abord, une recherche d u plaisir et du confort : Caton conseillait (25), p o u r appréc ier vins et mets , d 'user de chou c ru avant le banque t . Ce type de conseils et de recet tes semble ê t re a p p a r u à la fin du IV 0 ou au début du I I I e siècle avant J.-C, peut-être en m ê m e temps qu 'une nouvelle conception du plaisir et de la « t ryphé ». En second lieu, il faut faire la pa r t de la press ion sociale : lorsque le médecin de Drusus absorbe ses amandes avant la beuverie, il se protège ainsi de l 'ivresse, s inon de la boisson, sans p e r d r e la faveur d u pr ince . L 'anecdote est tardive, ma i s on t rouve d 'au t res fami­liers de souverains qui pensent échapper ainsi au sor t des ( t rop) fameux ilotes ivres.

Quel a l coo l i sme ?

Jellinek aura i t sans doute jugé qu'i l s 'agissait là de son type E, fondé sur de solides excès espacés (26). La consommat ion régulière de vin semble avoir été assez modique , quoique plus impor t an t e à mesu re que le t emps pas­sait : lorsqu'el le é ta i t abondante , elle étai t généra lement m a l vue (27). Inver­sement , une a l imenta t ion souvent frugale pouvait accentuer u n éventuel déséquil ibre nut r i t ionnel dû à l 'alcoolisme chronique . Certes, on disposai t de mo t s pour désigner l ' ivrogne, le buveur excessif, mais aperçoit-on des manifes ta t ions d 'alcoolisme chronique ?

Des exemples célèbres y font penser . Denys de Syracuse passai t pour avoir p e r d u la vue à la suite de ses excès de boisson et, chez Martial , u n buveur qui n 'écoute pas son médecin devient aveugle. Denys aura i t m ê m e subi u n incident de sevrage : cessant de boire , il souffre de pht is ie (ici, faiblesse) j u squ ' à ce qu'il reboive (28). De même, les mises en garde con t re une issue fatale ne font pas défaut, mais il s'agit, de tou te façon, d 'un

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alcoolisme de gens ivres, société et habi tudes l 'expliquant. D'autres éven­tuels dommages ne sont que peu ou pas reconnus : nous pensons à la c i r rhose (29). Malgré tout, on r ecommande de ne pas t rop boire avant de p rocrée r (30) et on déconseille le vin aux e n t a n t s : bon sens, plus que théorie médicale. On pour ra i t aussi t rouver quelque idée de désintoxication lorsque Galien propose de faire boi re du vin où l'on a étouffé une anguille, pour faire détes ter le vin par que lqu 'un (31) ; mais il s'agit d 'éviter des ivresses plus qu 'un alcoolisme chronique .

Conclus ion

La médecine an t ique a cherche à comprendre l 'ivresse, à l imiter ses effets, à r e c o m m a n d e r la modéra t ion . Ses opinions, généralement discutables, ont influencé les siècles u l té r ieurs (32). La médecine du XX e siècle c o m p r e n d les mécanismes de l 'ivresse mais , sauf dans le cas d' intoxication alcoolique aiguë grave, se soucie davantage de l 'alcoolisme : les différences de m œ u r s et de société sont évidentes. L 'ant iqui té n'a pas connu la notion de fléau social, ou plutôt si : on la rencont re chez les au teu r s chrét iens , de Clément d'Alexan­drie à Césaire d'Arles, en passant par Basile de Césarée.

N O T E S

1. Ed . J. Bert ier , Leyde.

2. Aristote o u Théophras te , par exemple , avaient écrit des Péri methês ( sur l ' ivresse) à peu détrui ts . Les sources les p lus r iches seraient les « P r o b l è m e s pseudo-ar is to­tél ic iens » ( c o m m e n t a i r e par F lasha i , Berl in, 1962) et les « Propos de table » de Plutarque (C.U.F. par F. F u h r m a n n , 2 vol. parus) , sans oubl ier le prol ixe « Athénée » (C.U.F., 1 vol . paru) . Les représenta t ions figurées donnent éga lement des indica­t ions , très d i spersées .

3. Outre n o t r e travail ( thèse 3' cycle , Aix, 1975), on ne peut guère c i ter c o m m e travaux d 'ensemble que Lafont , «L ' ivrogne a n t i q u e » {Le progrès médical, 1931, 31) et W.J. S c h m i d t , « Péri m e t h ê s » ( thèse , Leyde, 1947).

4. Si la p h a r m a c o p é e ant ique est fort riche, l 'usage d'autres drogues à des fins toxi­c o m a n e s n'est pas a t te s té , malgré par e x e m p l e l 'al lusion au « n é p e n t h è s » d'Hélène ( l i t téra lement « anti -chagrin »). L'hydromel et les v ins des fruits sont c o n n u s , m a i s bien peu ut i l i sés . S u r la vinif ication et le poss ib le degré des v ins , n o u s r e n v o y o n s à notre travail , c o m m e pour ies addi t i f s ( n o m b r e u x ) .

5. Phi lon, « De P lantat ione », 131 ; P. Rut i l ius Lupus , « Charakter i smos », II , 7 ; Clément , « Pédagogue II », 24 sq. ; Saint-Basi le , Migne, P.G. 31, 453 bc sq. ; Libanius , « Des-cr ipt iones », 12, 6.

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6. Eubu le , Kock II , 196: « A t h é n é e » , 3 6 b .

7. « Aphorisme. , », 4, 534 Littré ; Galien X V I I B, 787; X V I , 673 Kiihn.

8. « Prob l èmes », III , 5 et 26.

9. Wur/burg , 479.

10. « Athénée », 245 f (Lynceus ) .

11. № 352.

12. VII , 664 Ki ihn.

13. 41 m o r t s dans l 'armée d'Alexandre, dans u n c o n c o u r s de ce genre ( « Athénée », 473 a) . On y but , il es t vrai, du v in pur.

14. « Prob lèmes », X X X , 1.

15. Ainsi , les Perses dél ibèrent- i ls u n e fo i s en buvant et u n e fo i s à j e u n ( H é r o d o t e I,

133, cf. Taci te , Germania, 22).

16. S E N È Q U E . — « Ad Luci l ium », X, 83, 20.

17. GALIEN. — X I I , 515 Kiihn. Pour l'air, « P r o b l è m e s », X X X , 1.

18. « P r o b l è m e s » , X X X . 19. PLUTARQUE. — <•• Propos de table ».. I I I , 5. Cette idée prov ient en fait d 'Epicure

p o u r qui le v in p o s s è d e des a t o m e s capables de susc i ter c h a u d o u froid. Le résul tat de s o n ac t ion d é p e n d alors des a t o m e s du corps d u buveur .

20. Sauf dans les « P r o b l è m e s », X X X , 1, où c'est l'air qui c a u s e l 'érection.

21. « Propos de table », VII , 6. D a n s la tradi t ion c o m i q u e , les f e m m e s é ta ient d e fieffées b u v e u s e s ! Cf. n o t r e thèse , I I I , F.

23. La référence es t souvent chez eux indice de d is tance .

24. P lus rare qu'on n e le dit, l 'hypoglycémie de l ' h o m m e ivre e s t poss ib l e . Cf. e n dernier l i eu La Revue du praticien, X X X I I , n° 25 (Urgences a lcoo l iques ) . E v i d e m m e n t , Te p h é n o m è n e n'était pas reconnu . Avec les p lus grandes précaut ions , o n rappel lera qu'en 1974, le pro fe s seur Lereboul le t avait ind iqué l'efficacité d u f ruc tose e t de l 'asparagine.

25. 156, 1.

26. JELLINEK. — « T h e d i sease c o n c e p t of a l c o h o l i s m ». N e w Haven , 1960. N o u s s impli ­fions, il es t vrai : le type a pouvai t se rencontrer . Par ai l leurs , exc lus de cer ta ins r i tes soc iaux, esc laves e t f e m m e s pouva ient bo ire a u t r e m e n t .

27. Il v a sans dire q u e cela n'exclut pas u n a l c o o l i s m e c h r o n i q u e qui serai t a lors c a u s é

par des ivresses répétées .

28. « P r o b l è m e s » , X X V I I I , 1.

29. L'ascite o u l 'hydropis ie s o n t c o n n u e s , m a i s leur l ien avec le v in es t except ionnel le ­m e n t noté , e t de f a ç o n part icul ière .

30. PLATON. — « Lois », VII , 775. On ne p e n s e pas à u n dégât hérédita ire , m a i s à u n

état a n o r m a l lors d e la concept ion .

31. X I V , 540 Ki ihn.

32. N o u s p e n s o n s par e x e m p l e à l'article « Yvresse » de l'Encyclopédie, cr i t ique , m a i s guère p lus conva incant .

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