17
Après 21 rencontres entre formations politiques et organisations de la société civile, le Front des forces socialistes compte observer une halte afin de faire une évaluation des consultations de la première phase du processus de reconstruction du consensus national. Mais au niveau de la classe politique, c'est la division et une partie de l'opposition risque de se retrouver isolée à cause de l'initiative du FFS. N° 1143 - Lundi 10 Novembre 2014 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Le FFS trouve le soutien chez les partis du pouvoir et non l'opposition Page 3 L e 350ème anniversaire de la défaite du duc de Beaufort, qui avait tenté, en 1664, à la tête d'un corps expédi- tionnaire français, d’occuper la ville de Jijel, a été célébré samedi dernier lors d’une conférence organisée au Centre cul- turel islamique Ahmed-Hamani. L’association 'Gloire à l'histoire et au patrimoine de la wilaya de Jijel a choisi cette date qui coïncide avec la double commémoration du 60 ème anniversaire du déclenchement de la Révolution et de la mort du chahid commandant Rouibah Hocine, ancien commissaire politique de la Wilaya II historique, pour rappeler la résistance héroïque des populations de cette région côtière du pays devant ce débarquement décidé par Louis XIV pour établir une base navale permanente. Cette conférence qui a réuni des intellectuels, des étudiants, des lycéens et de nom- breux citoyens, a permis au conférencier Abdellatif Sofiane, de l'université d’Oran, de revenir sur la "longue résistance des populations de Jijel face à la colonisation française". Au cours de ce flash-back, l’historien s’est attardé sur les différentes civilisations qui ont foulé le sol de cette région septentrionale dont l’histoire est bimillénaire. Les résistances toujours "farouches", qui ont eu pour théâtre ce territoire, ont été également passées au peigne fin par l’orateur qui s'est appuyé sur plusieurs sources historiques. Il a notamment rappelé que l’antique Igilgili a subi, en 1664, une attaque de grande envergure déclenchée par le roi Louis XIV sous la pression d'un de ses ministres, en l’occurrence Jean-Baptiste Colbert (1619- 1683), surtout intéressé par les routes de ses compagnies commerciales d’Afrique. Page 6 Le consensus national divise la classe politique Il se rend aujourd'hui à Oran Le Premier ministre reprend les visites de travail Page 4 Plusieurs patrons s'apprêtent à démissionner Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, reprend aujourd'hui ses visites de travail. Il se rendra aujourd'hui à Oran où il procèdera, à l'occasion, à l'inauguration de l'unité de production de véhicules Renault et lancera plusieurs autres projets. Après le spectaculaire déraillement de train Reprise du trafic ferroviaire Rapatriement des réfugiés subsahariens Le CLA appelle à sauver l'Ecole algérienne Page 3 Page 24 Les Jijeliens chassaient le duc de Beaufort et ses troupes Votre quotidien national Les DEBATS La libération des détenus algériens en Irak Une "priorité" pour la diplomatie algérienne Page 3 Journée de protestation aujourd'hui Page 2 La demi-mesure de Belaïz Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales vient d'annoncer que des mesures ont été prises pour le rapatriement des déplacés nigériens dans leur pays à la demande de leur gouvernement. Il y a 350 ans

PDF Site.qxp

  • Upload
    tranthu

  • View
    238

  • Download
    5

Embed Size (px)

Citation preview

Après 21 rencontres entreformations politiques etorganisations de la sociétécivile, le Front des forcessocialistes compte observerune halte afin de faire uneévaluation des consultationsde la première phase duprocessus de reconstructiondu consensus national. Maisau niveau de la classepolitique, c'est la division etune partie de l'oppositionrisque de se retrouver isoléeà cause de l'initiative du FFS.

N ° 11 4 3 - L u n d i 1 0 N o v e m b r e 2 0 1 4 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Le FFS trouve le soutien chez lespartis du pouvoir et non l'opposition

Page 3

L e 350ème anniversaire de la défaitedu duc de Beaufort, qui avait tenté,en 1664, à la tête d'un corps expédi-

tionnaire français, d’occuper la ville deJijel, a été célébré samedi dernier lorsd’une conférence organisée au Centre cul-turel islamique Ahmed-Hamani.L’association 'Gloire à l'histoire et aupatrimoine de la wilaya de Jijel a choisicette date qui coïncide avec la doublecommémoration du 60ème anniversaire dudéclenchement de la Révolution et de la

mort du chahid commandant RouibahHocine, ancien commissaire politique dela Wilaya II historique, pour rappeler larésistance héroïque des populations decette région côtière du pays devant cedébarquement décidé par Louis XIV pourétablir une base navale permanente. Cetteconférence qui a réuni des intellectuels,des étudiants, des lycéens et de nom-breux citoyens, a permis au conférencierAbdellatif Sofiane, de l'université d’Oran,de revenir sur la "longue résistance despopulations de Jijel face à la colonisationfrançaise". Au cours de ce flash-back,l’historien s’est attardé sur les différentes

civilisations qui ont foulé le sol de cetterégion septentrionale dont l’histoire estbimillénaire. Les résistances toujours"farouches", qui ont eu pour théâtre ceterritoire, ont été également passées aupeigne fin par l’orateur qui s'est appuyésur plusieurs sources historiques. Il anotamment rappelé que l’antique Igilgili asubi, en 1664, une attaque de grandeenvergure déclenchée par le roi Louis XIVsous la pression d'un de ses ministres, enl’occurrence Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), surtout intéressé par les routes deses compagnies commerciales d’Afrique.

Page 6

Le consensusnational divise laclasse politique

Il se rend aujourd'hui à Oran

Le Premierministre reprendles visites de travailPage 4

Plusieurs patrons s'apprêtent à démissionner

Le Premier ministre,Abdelmalek Sellal, reprendaujourd'hui ses visites detravail. Il se rendra aujourd'huià Oran où il procèdera, àl'occasion, à l'inauguration del'unité de production devéhicules Renault et lanceraplusieurs autres projets.

Après le spectaculaire déraillement de train

Reprise du traficferroviaire

Rapatriement des réfugiés subsahariens

Le CLA appelle à sauver l'Ecole algérienne

Page 3

Page 24

Les Jijeliens chassaient le ducde Beaufort et ses troupes

Votre quotidien nationalLes DEBATS

La libération des détenus algériens en Irak

Une "priorité" pour ladiplomatie algérienne

Page 3

Journée deprotestation aujourd'hui

Page 2

La demi-mesure de Belaïz Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales vient d'annoncer que des

mesures ont été prises pour le rapatriement des déplacés nigériens dans leur pays à lademande de leur gouvernement.

Il y a 350 ans

2 Les DEBATS N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014

EVENEMENT

Par M. Ait Chabane

«Toutes lesmesures ont étéprises pour lerapatriement des

déplacés nigériens dans un cadrefraternel et dans le respect total etla dignité, jusqu'àce qu'ils rega-gnent leurs villages et leurs mai-sons", a déclaré, hier, TayebBelaïz, à l'issue de sa rencontreavec le ministre nigérien del'Intérieur, de la Sécurité publiqueet des Affaires religieuses,Massaoudou Hassoumi. S'il est vraicependant que le rapatriement de

ces déplacés soit effectué à lademande du gouvernement nigé-rien, il n'en demeure pas moins quele sol algérien est devenu la Mecquedes réfugiés de toutes nationalités,Maliens, Syriens et autresSubsahariens, leur présence estsignalée dans toutes les régions dupays. Aussi louable soit-elle, lamesure que vient d'annoncer leministre de l'Intérieur semble insuffi-sante par rapport aux attentes descitoyens et à l'intérêt économique,social et politique de l'Algérie. Eneffet, les pouvoirs publics gagne-raient à contrôler au mieux ceslarges flux de migrants subsahariens

et arabes qui font de l'Algérie leurdestination fétiche, fuyant pour laplupart les conflits armés et la mena-ce de mort et de famine dans leurspays d'origine. Il appartient en

d'autres termes aux pouvoirs publicsde faire face à ce phénomène avecplus d'objectivité et de rigueur àmême de prémunir le pays des dan-gers qui le guettent et sécuriser au

mieux le flux des migrants le long denos frontières terrestres. Néanmoins,la dimension humanitaire devraitégalement être de mise, en réservantun comportement digne et honorabledans le traitement du phénomène.S'il est vrai que les pouvoirs publicsavaient été très compréhensifs lorsde la réception des premièresvagues de réfugiés syriens dans lepays, il devient à présent urgent degérer les autres flux de migrants sub-sahariens. Une prise en charge effi-ciente s'impose en effet à l'approchede la saison hivernale en leur assu-rant une protection, un toit, une nour-riture saine et une hygiène de vieminimale. Les associations et autresorganisations de la société civileavaient déjà tiré la sonnette d'alarmesur l'ampleur de ce phénomène, àcommencer par la Commissionnationale consultative de promotionet de protection des droits de l'hom-me (Cncppdh). Des citoyens se sontmême rassemblés devant la wilayade Béjaïa pour réclamer la prise encharge de ces migrants subsaha-riens, jusque-là dépendants de lacharité des Algériens. Autrement dit,la décision de rapatrier des ressortis-sants nigériens en séjour illégal dansle pays s'avère juste un petit remèdepour un mal autrement plus profond.Sur le plan de santé publique, lesdangers sont multiples, car lesmigrants subsahariens pourraientêtre de potentiels détenteurs demaladies infectieuses à l'instar duvirus Ebola qui fait des ravages enAfrique de l'Ouest. Le nombre impor-tant de ces ressortissants africainsen séjour illégal dans le pays rend lasolution de plus en plus difficile sides mesures courageuses etconcrètes ne venaient à être misesen place. M.A.C.

Rapatriement des réfugiés subsahariens

Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales vient d'annoncer que des mesures ont étéprises pour le rapatriement des déplacés nigériens dans leur pays à la demande de leur gouvernement.

La demi-mesure de Belaïz

Le Conseil de la nation

Début d'examen du projet de la loi de finances 2015 Le Conseil de la nation entamera aujourd'hui, en séance plénière, l'examen et le débat du projet dela loi de finances 2015, adopté récemment par l'Assemblée populaire nationale (APN), indique uncommuniqué du conseil. "Le Conseil de la nation reprendra ses travaux en séances plénières à par-tir d’aujourd’hui à 9h30, consacrés à l'examen du projet de la loi de finances 2015", a ajouté le com-muniqué. R. N.

Syrie : le début de la fin des conjecturesPar Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

L es analystes de la Syrie de tous bords,ceux de la propagande atlantiste qui ven-daient la " démocratisation ", version "

printemps " dit arabe, et ceux qui voyaient une "révolution populaire ", voire une " lutte desclasses ", sont désormais bien attrapés. Pourles premiers, ils ne perdent pas la face,puisque leur métier prévoit non seulement dese tromper mais d'être défaits sur le champde bataille. De ce fait, ils n'ont qu'à ramasserleurs tréteaux et à attendre d'être appelésailleurs, puisqu'ils étaient payés pour tromperet non pour éclairer l'opinion publique. Pourles seconds, qui sont censés produire de l'in-telligence et de la compréhension, le coup estplus dur. Le prix de leurs turpitudes est unefaillite intellectuelle rédhibitoire. C'est le casde cette " extrême-gauche ", au marxismeapproximatif, principalement française, qui,depuis le début de l'opération printanière del'OTAN, s'est mobilisée comme jamais poursoutenir la " révolution " en Libye d'abord, enSyrie ensuite. Ses maîtres à penser furentmême courus par la grande presse et ne se

sentaient plus d'être sollicités, pour leurs "savantes " envolées sur un peuple en armes,face à un tyran chancelant. Ils ont auront, enretour, pour leurs arguties. Les Syriens, eux,savent pour leur écrasante majorité de quoiils retournaient. Qu'ils soient pour ou contrele pouvoir qui les gouverne de père en fils, ilsont compris d'où venait le vent. Peut-être y a-t-il eu, au départ, des révoltés qui ont cru lemoment venu d'en découdre et qui se sonttrouvés rapidement pris dans un tourbillon oùils ne se reconnaissaient pas. Mais la machi-ne de déstabilisation était lancée. Des " repré-sentants légitimes " sont désignés et la diplo-matie occidentale est montée au front. Il n'yen avait plus que pour quelques semaines,tout au plus, pour que l'Etat national syrientombe dans l'escarcelle. Nicolas Sarkozy pou-vait, à l'époque, annoncer que le suivant surla liste était l'Algérie. Aujourd'hui, il est avéréque les Syriens sont victimes d'une formi-dable machination. La fameuse " Coalisation", censée les " représenter ", n'existe mêmepas au sein de ceux qui, par centaines de mil-

liers, ont fuit les violences. Pas plus que cette" Armée syrienne libre (ALS) " qui brillait parson absence au Liban et en Jordanie, paysfrontaliers, où une démonstration impres-sionnante de fidélité au pays s'est produite.Le vote massif des émigrés et des réfugiésest une preuve, sans appel, qu'il n'y a pasd'autre solution que celle de faire cesser l'en-treprise de destruction de la Syrie. La répon-se est cinglante et l'interdiction du scrutin enFrance et ailleurs, n'aura servi qu'à démas-quer le peu de cas qui est fait de l'opinion desSyriens, quand elle n'est pas jugée indési-rable. Lorsqu'il était attendu que soit permisd'apprécier le poids des "révolu-tionnaires"au sein de cette opinion. De son côté, perchéon ne sait où, le chef de la fantomatique ASLa appelé les Syriens à boycotter l'élection pré-sidentielle du 3 juin. Est-il convaincu d'êtresuivi ? Rien n'est moins sûr. Il faudrait qu'ilréussisse, en première instance, à s'imposeraux dizaines de milliers de djihadistes, sur cequi lui reste comme terrain à défendre.

A.H.

Par Nacera Bechar

Lancées fin octobre der-nier, le vieux parti de l'op-position a tenu déjà 21rencontres en attendant

de passer à une deuxième étapequi permettra d’élaborer une matri-ce du consensus national selonson premier secrétaire national,Mohamed Nebbou.

Après 21 rencontres entre for-mations politiques et organisationsde la société civile, le Front desforces socialistes compte observer

une halte afin de faire une évalua-tion des consultations de la pre-mière phase du processus dereconstruction du consensusnational. Mais au niveau de laclasse politique, c'est la division etune partie de l'opposition risque dese retrouver isolée à cause del'initiative du FFS.

Ainsi, le plus vieux parti de l'op-position trouve le soutien pour sonconsensus national chez les partisdu pouvoir et non chez l'opposi-tion, une situation qui semblebizarre, mais c'est une réalité à

laquelle fait face le FFS fondé parle moudjahid Hocine Aït Ahmed.Aujourd'hui ce grand homme s'estretiré de la gestion des affaires duparti qui est présidée par une pré-sidence collégiale et qui entredans le jeu politique avec unefeuille blanche offerte pour tout lemonde avec toutes les différences.Cependant, ceux qui avaient boy-cotté les consultations de AhmedOuyahia relatives à la révision dela Constitution disent non au FFS.Ce sont les partisans d'une transi-tion en Algérie qui sont regroupés

dans le cadre de la coordinationpour les libertés et la transitiondémocratique. Il s'agit, notammentdu MSP , Ennahda , El Adala, jilJadid , le RCD et Ahmed Benbitouralors que Ali Benflis pose la ques-tion de la légitimité des institutions, dont le président de laRépublique.

Du côté des partis du pouvoir,c'est une vraie mobilisation qui sefait autour de l'initiative du FFS etmême les jeunes partis, dont leFront des forces socialistes (FFS)se dit "optimiste" quant à l'aboutis-sement de son projet de recons-truction d'un consensus national.

Le premier parti qui a affichéson soutien au FFS, est le FLN,d'ailleurs, c'est le premier à avoirété consulté. Si le vieux parti ditoui au plus vieux parti de l'opposi-tion, ça ne peut pas être pour rienet des interrogations se posent surce qu'il y a derrière, sachant quedes rumeurs commencent à circu-ler sur un remaniement ministérielqui intégrerait des partis dont leFFS et le PT.

Pour sa part , le RND qui avaitrejeté au début toute initiative quine vient pas du pouvoir semble seressaisir et demande une deuxiè-me rencontre avec les représen-tants du Front des forces socia-listes. Le parti de Amar Ghoul , leTaj dit oui aussi à l'initiative duFFS.

Du côté du PT, LouisaHanoune appelle toujours à laconcrétisation des réformes poli-tiques et la révision de laConstitution.

Le président du Front du chan-gement (FC), AbdelmadjidMenasra a souligné, samedi der-nier à Alger, la nécessité deconsacrer les voies du dialogue etles mécanismes d'entente entreles différentes parties afin d'opérerune véritable transition démocra-tique. "Pouvoir, opposition etsociété civile doivent se réunirautour d'une même table afin d'en-gager un dialogue large et sérieuxen faveur de la concrétisation de latransition démocratique", a indiquéce responsable.

N. B.

Le FFS trouve le soutien chez les partis du pouvoir et non l'opposition

EVENEMENT 3N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS

Après 21 rencontres entre formations politiques et organisations de la société civile, leFront des forces socialistes compte observer une halte afin de faire une évaluation desconsultations de la première phase du processus de reconstruction du consensus natio-nal. Mais au niveau de la classe politique, c'est la division et une partie de l'oppositionrisque de se retrouver isolée à cause de l'initiative du FFS.

Le consensus national divisela classe politique

Par Sofiane Aït Mohamed

L e Premier ministre, Abdelmalek Sellal,reprend aujourd'hui ses visites de travail.Il se rendra aujourd'hui à Oran où il pro-

cèdera, à l'occasion, à l'inauguration de l'unitéde production de véhicules Renault et lanceraplusieurs autres projets.

" Le Premier ministre effectuera aujourd'hui,une visite de travail dans la wilaya d'Oran, aucours de laquelle il examinera l'état d'exécutionet d'avancement du programme de développe-ment dans cette wilaya ", a, en effet, indiquéhier, un communiqué des services du Premierministre. Cette visite qui s'inscrit dans le cadrede la mise en oeuvre et du suivi du programmedu président de la République, permettrad'examiner l'état d'exécution et d'avancementdu programme de développement dans cettewilaya, a-t-on précisé. Ainsi, le Premierministre qui sera accompagné lors de cettevisite, d'une importante délégation ministériel-

le, procèdera à l'inauguration et au lancementde plusieurs importants projets et réalisations àcaractère économique et social, notammentl'unité de production de véhicules en Algérie,trois complexes pétrochimiques et gaziers ainsique la mégastation de dessalement d'eau demer d'El Mactaâ à Béthioua, a-t-on encoreajouté. L'usine automobile Renault Algérie àOued Tlélat d'où sortira le premier véhiculemade in Algeria , une Symbol, emploie, selonles responsables locaux, une forte main-d'œuvre algérienne dont des ingénieurs ettechniciens ayant reçu une formation. Cetteusine qui traduit un véritable transfert technolo-gique aura un impact positif sur la vocationindustrielle et touristique d'Oran, qui se voit enplus disposer d'un réseau de sous-traitantsalgériens activant dans le cadre du partenariat.Dotée d'une capacité initiale de production de25 000 unités/an, l'usine

Renault d’Oued Tlélat (Oran), qui sera inau-gurée aujourd'hui, compte atteindre 75 000 uni-

tés/an dans une deuxième étape et qui vise untaux d'intégration national de 35%. Selon leministre de l'Industrie et des Mines,Abdesselam Bouchouareb, le coût du véhiculesera inférieur à celui importé. "Je ne peux pasfixer le prix de cette voiture, mais en comparai-son avec une voiture importée présentant lesmêmes qualités, on aura un prix inférieur ", aavancé M. Bouchouareb, lors d'un point depresse à l'issue de la conférence sur le déve-loppement économique et social. S'agissant dela station de dessalement d'eau de mer d'ElMactaâ, elle est d'une capacité de productionde 500 000 m3/jour dont 250 000 m3/j réservésaux besoins de la wilaya d'Oran. Ce volumepermettra à la wilaya de s'autosuffire et de s'enpasser des apports d'eau potable d'autreswilayas. La wilaya sera "exportatrice " de cettedenrée vers les wilayas limitrophes, selon lewali de la deuxième ville du pays, AbdelghaniZaâlane.

S. A. M.

Il se rend aujourd'hui à Oran

Le Premier ministre reprend les visites de travail

La libération desdétenus algériens en Irak

Une "priorité"pour ladiplomatiealgérienne

La libération des res-sortissants algériens déte-nus en Irak, constitue une"priorité" pour la diploma-tie algérienne et figure "enbonne place" à l'ordre dujour des discussions algé-ro-irakiennes à "différentsniveaux", a affirmé leporte-parole du ministèredes Affaires étrangères.

Interrogé par l'APS ausujet des détenus algé-riens en Irak, M. AbdelazizBenali Chérif a indiquéque conformément à lamission de la diplomatiealgérienne qui consiste àveiller à la protection desressortissants algériens,ce dossier constitue pourelle "une priorité" et a"toujours figuré en bonneplace à l'ordre du jour desdiscussions à différentsniveaux avec le partenaireirakien".

Les allégations selonlesquelles les autoritésalgériennes "tournent ledos et sont inertes devantla situation de ces ressor-tissants", sont "dénuéesde tout fondement et je lesdémens d'une façon caté-gorique et les considèrecomme injustes et inutile-ment alarmistes", a préci-sé le porte-parole, souli-gnant que "grâce auxefforts constants auprèsdes autorités irakiennes,quatre des 11 détenus ontété libérés, les deux der-niers l'ont été à l'occasionde la visite du ministre desAffaires étrangères,Ramtane Lamamra, àBagdad, en janvier 2014,et sont rentrés avec lui enAlgérie".

"Les démarches sepoursuivent avec la mêmedétermination pour lalibration rapide des déte-nus restants.L'ambassadeur d'Algérie àBagdad et des personnali-tés gouvernementales etdiplomatiques irakiennestravaillent patiemment àrendre possible le retouren Algérie des ressortis-sants en question, enfrayant à cette solution unchemin dans la situationjuridique complexe qui estla leur en raison, notam-ment des peines pronon-cées pour des chefs d'ac-cusation liés ou assimilésau terrorisme", a ajouté lamême source.

"Les efforts diploma-tiques, toujours en cours,nécessitant pour ce typed'affaires délicates, la dis-crétion et la persévérancepour des remises de peineou une grâce présidentiel-le, sont entrepris dans lecadre du respect de lasouveraineté de l'Irak etde la fraternité algéro-ira-kienne", a-t-il conclu.

R. N.

4 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS

ACTUEL

Par Louiza Ait Ramdane

Dans un communiquérendu public, le CLAa appelé l'ensembledes intervenants du

secteur de l'éducation à fairefront commun pour la réussitede cette nouvelle manifestationde colère prévue pour aujour-d'hui. Le conseil des lycéesd'Algérie espère, à cet effet,l'adhésion des organisationsreprésentant les différentescatégories de la société. Ildemande également aux orga-nisations féminines, celles dedéfense des droits de l'hommede s'y impliquer pour luttercontre " le phénomène de harcè-lement sexuel ", qui touche à ladignité de l'enseignant. Ainsi, lesyndicat exhorte les parentsd'élèves, les syndicats de l'édu-cation ainsi que l'ensemble de lasociété civile à le soutenir dansson action d’aujoud’hui. "Notremessage est qu'après le 10novembre 2014, l'école publiquede qualité ne sera pas un rêve",parient les rédacteurs du com-muniqué.

Pour le CLA, il est plus quejamais "nécessaire de mobiliser

tout le monde pour protégerl'école publique et garantir l'éga-lité des chances à tous lesenfants de l'Algérie".

Dans le même document, lesyndicat qui dit vouloir opérerune "réforme de la réforme" esti-me que "le sauvetage de l'Ecolealgérienne " est une responsabi-lité nationale et ne doit pas repo-ser uniquement sur une partieou un secteur. " Notre nationa-lisme et notre sentiment desdangers qui nous guettent toussont suffisants pour lancer ceSOS afin de sortir notre écolede sa sinistre situation", indiquele CLA qui a brossé un tableaunoir de l'état de l'Ecole algé-rienne. Le CLA se plaint desmauvaises conditions de scola-risation (anarchie, insalubritédes établissements, manqued'activités sportives…). Le syn-dicat déplore notamment la sur-charge des classes et la"pagaille" qui y règne. Uneécole "devenue une crèchebeaucoup plus qu'un lieu d'en-seignement" censé "produiredes compétences", regrette-t-il.

Le CLA pointe également dudoigt une "absence de stratégiede gestion du secteur, un

démantèlement de l'enseigne-ment technique et la faiblessede l'encadrement administratifet pédagogique à un degréjamais atteint. Ce qui a permis,selon les rédacteurs du commu-niqué, de mettre en place " lesystème de recrutement decontrat et la politique du bricola-ge ".

Le syndicat autonome rap-pelle "le manque d'enseignants,le tribalisme et le régionalismedans la gestion du secteur.Autre phénomène dénoncé parle syndicat : la violence qui gan-grène nos préaux et le "harcèle-ment sexuel et ses consé-quences dangereuses en milieuscolaire ", ainsi que le manquede sécurité autour et à l'intérieurdes établissements scolaires.

Au terme de son réquisitoire,le Conseil des lycées d'Algérie,évoque jusqu'à présent, près dedeux mois après la rentrée sco-laire, les inscriptions ne sontpas encore terminées. Le CLAdénonce la tutelle qui "traîne àapporter des solutionsconcrètes" et lui reproche sapolitique de "fuite en avant", enfaisant dans la "diversion" et en"rejetant la responsabilité sur

l'autre". Aussi, il s'élève contre "les

déclarations contradictoires dudépartement de l'Educationnationale " concernant le recru-tement des enseignants, laréception des infrastructures, lagénéralisation de l'enseigne-ment de tamazight et autres,ainsi que "la légèreté donnée audialogue avec les partenairessociaux". Il accuse aussi latutelle de faire passer des sta-tuts et des lois portant desgraines empoisonnantes pour lesecteur.

Pour conclure, le Conseildes lycées appelle la sociétécivile, en général, à agir etdemande au responsable dusecteur ainsi qu'au gouverne-ment en place d'assumer lesconséquences de toute l'anar-chie qui règne dans l'Ecole algé-rienne. " La question de l'édu-cation est la préoccupation detous les Algériens et concernel'avenir du pays et c'est pourcela que nous sommes tous invi-tés à la défense de l'écolepublique et au droit de nosenfants à une éducation de qua-lité et gratuite ", suggère-t-il.

L. A. R.

Le CLA appelle à sauver l'Ecole algérienne

Journée de protestation aujourd'huiAlarmé par la situation de l'école algérienne, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA)appelle la famille éducative, parents, élèves, syndicats, société civile et l'ensembledes intervenants dans le secteur à une journée de colère aujourd'hui, devantl'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau, en signe de protestation

L a mise en place deconseillers aux risquesmajeurs dans chaque com-

mune a été vivement recommandéepar les participants aux Journéesscientifiques de l'ingénierie durisque, ouvertes samedi dernier àOran.

"Il faut aujourd'hui un conseilleraux risques auprès des collectivitésparmi les ingénieurs formés sur lestechniques de gestion des risques",a suggéré le président del'Assemblée populaire de la wilayad'Oran, lors de cette rencontre enprésence du wali d'Oran et duconsul général de France à Oran.

Cette proposition peut être envi-sagée avec l'université dessciences et technologies d'Oran

Mohamed-Boudiaf qui entend for-mer des cadres dans ce domainepour des universités et des entre-prises en partenariat avec l'Ecoleinternationale des sciences et tech-nologies de l'information de France,afin de prendre le relais, a indiquéM. Abdelhak Kazi Tani.

"Il faut capitaliser les expé-riences pour prendre en mainchaque action prise dans le cadrede la construction métropolitaine dela nouvelle ville d'Oran", a souligné,pour sa part, le wali d'Oran,Abdelghani Zaâlane, invitant lesscientifiques à intégrer tous lesaspects techniques et scientifiquespour appuyer et aider à la décisiondes élus et des institutions.

"Un projet doit s'évaluer par son

analyse aux risques majeurs", a-t-ildéclaré à l'adresse de l'assistanceformée d'académiciens, de prati-ciens et de gestionnaires, rappe-lant qu'Oran est située sur unezone tectonique et abrite le plusgrand complexe pétrochimique dupays.

La rectrice de l'Usto, AïchaDerdour, a appelé à renforcer l'ap-prentissage et la professionnalisa-tion à travers les parcours deMaster dans le but de compléter laformation initiale universitaire, esti-mant que "la performance tech-nique n'a de sens que si elle arriveà anticiper et prévenir les risques etcatastrophes".

Mme Derdour a appelé, dans cecontexte, à asseoir une politique de

prévention et de protection des per-sonnes, de l'environnement et desbiens ainsi qu'une stratégiepublique de défense civile.

Le responsable scientifiqueMaster génie du risque à la facultéde chimie et président du conseilscientifique de l'Institut de forma-tion et recherche sur l'environne-ment informationnel "Ifrei" (ParisFrance), Aziz Belkhatir, a appelé,quant à lui, à "agir à l'échelle localeafin de rendre notre territoire plussûr, plus adapté, plus préparé à laprésence du risque".

"Le défi consiste à développerles différents champs de l'innova-tion technologique, économique,sociale, juridique et institutionnelleen intégrant la composante du

risque en tant que système global,garante de la sécurité, la perfor-mance et la durabilité des produits,des procédés mis en oeuvre", a-t-ilestimé.

Une dizaine de thèmes sont auprogramme de cette rencontre dedeux jours, organisée en associa-tion avec le Laboratoire de modéli-sation et d'optimisation des sys-tèmes industriels (Lamos) de l'UstoMohamed-Boudiaf et l'Institut Ifrei(France), abordant, entre autres,"les déterminants environnemen-taux et leurs impacts sur la santé enAlgérie", "le risque chimique : pré-vention et protection des tiers" et "lavulnérabilité urbaine, élément derisque dans les villes d'Algérie".

R. N.

Face à la menace de catastrophes

Vers la mise en place de conseillers aux risques majeurs

Affaire Benyoucef Mellouk

Le procès en appelreporté au 28décembre

Par Rachid Chihab

Le procès en appel qui opposele moudjahid BenyoucefMellouk à certaines famillesqui s'estiment diffamées par cedernier a été reporté au 28décembre prochain. Le juge àla cour d'Alger a prononcé lereport suite à la demande desadversaires de Mellouk.Devant le siège de la cour, desdizaines de personnes issuesdes mouvements politiques etdes organisations de défensedes droits de l'homme dontAmira Bouraoui se sont ras-semblées pour porter leur sou-tien à cet ancien fonctionnairedu ministère de la Justice.Devant le juge qui a annoncé lereport, il criait : “ C'est l'histoi-re d'un peuple ! C'est unecause nationale et j'ai toutesles preuves de ces magistratsfaussaires et de ces fauxmoudjahidine”, a-t-il dit aujuge avec audace. Entouré decitoyens qui étaient venus lesoutenir, il criait à la justice età la face de ce juge que cen'est pas lui qui devrait êtresur le banc des accusés, maistous '' ces faux moudjahidinequi ont trahi l'histoire d'unpays et de ses martyrs''.S'adressant, les larmes auxyeux, à ces personnes venuesle soutenir : '' Ceci est votrehistoire, ceci est votre pays''. Ilquitte la cour d'Alger pour yretourner le 28 décembre pro-chain. Il a promis de ne pas selaisser faire et de continuer cequ'il appelle '' le combat pourla vérité et la justice''. Il dira :"Je me suis sacrifié pendant 22ans pour faire connaître la véri-té. C'est mon devoir, car unpeuple sans histoire n'est plusun peuple. J'ai fait l'objet dequatre arrestations, en 1992,1997, 1999 et 2008, et je suispassé par la prison de Serkadjiet celle d'El Harrach, sansoublier mon passage dans lestribunaux, tout cela parce quej'ai touché au régime".D'après son récit, son histoireavec ce dossier remonte àl'après-coup d'État de 1965,lorsqu'il était inspecteur géné-ral des affaires sociales auministère des Moudjahidine,une période qui a vu la promul-gation de "textes nouveaux",dont le fameux "décret prési-dentiel de 1970, invitant à net-toyer dans les rangs de l'admi-nistration judiciaire".

R. C.

ECONOMIE5N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS

Ces sous-traitants potentiels doi-vent fournir une partie des diffé-rentes composants mécaniques,métalliques et autres à l'usine

d'Oran de la marque française. Selon lui, depuis la création de la société

Renault Algérie Production (RAP), en janvier2013, une opération de constitution d'unréseau national de sous-traitance devantaccompagner cette usine a été engagée parles différents partenaires du projet.

Il explique, cependant, que si ces 113entreprises nationales ont les capacités et lesavoir-faire pour fabriquer des composantespour l'industrie automobile et spécialementpour l'usine Renault, elles ont, toutefois,besoin de formation. Ces sociétés sont spé-cialisées dans les industries mécaniques,

métalliques et métallurgiques (Immm), lecaoutchouc et plastique, mais très peu dansle textile.

"Plusieurs de ces entreprises ont uneexpérience dans la fabrication de compo-sants pour les industries mécaniques déjàexistants à travers, notamment les usines dela Snvi pour les véhicules industriels", fait-ilsavoir.

Selon lui, il suffit juste d'accompagnerces sous-traitants à travers une formationadaptée afin qu'ils puissent se lancer dansun nouveau segment de produits qui estcelui des pièces pour l'industrie automobile(véhicules légers).

Les pouvoirs publics accordent, dans cesens, divers avantages à ce type d'entre-prises de sous-traitance en les priorisant sur

d'autres, notamment en matière d'accès aufoncier et d'accompagnement.

Ainsi, la société RAP, qui a bénéficiéd'une assiette de 151 ha pour cet investisse-ment, a réservé, non seulement quelque20 ha au profit des PME sous-traitantesmais prend en charge aussi la réalisationdes installations et des aménagements deces espaces pour qu'ils leur soient loués etleur permettre de mener leurs activités àproximité du site tout en bénéficiant de prixde location attractifs.

Pour le premier responsable de la Bastp,au bout de trois ou quatre ans, la sous-trai-tance locale va permettre d'aller au-delà de30% du taux d'intégration de la voitureRenault Algérie.

Une société algéro-turquepour fabriquer des siègesauto

Selon M. Laïb, une entreprise privéealgérienne, qui a été retenue pour fournirdes composants en plastique à l'assembla-ge des voitures Renault, a déjà commencé àapprovisionner l'usine et ses composantssont intégrés dans une partie des voituresRenault montées.

A ce propos, il a fait savoir que ce mêmesous-traitant algérien devrait procéder pro-chainement à la création d'une société mixteavec un partenaire turc pour la fabricationde sièges auto pour l'usine Renault d'Oran.

Trois autres sous-traitants sont en coursd'évaluation finale pour être éventuellementretenus afin de fournir à l'usine les faisceauxélectriques, les accumulateurs pour batte-ries et les tuyaux d'échappement.

Le ministère de l'Industrie et des Mines aétabli une liste de 18 produits (pièces derechange et autres composants) devant êtrefabriqués localement dans le cadre de l'ap-provisionnement de l'usine Renault, rappel-le-t-on.

Quant à la qualité des pièces de rechan-ge et des autres composants fabriquéeslocalement, M. Laïb observe qu'il resteencore beaucoup à faire pour améliorer laqualité de ces produits et les adapter auxstandards internationaux.

Il rappelle, dans ce sens, qu'un projet deloi sur la sous-traitance est en cours de pré-paration au niveau du gouvernement quiveille à faire participer les différents acteursdans son élaboration.

"Les autorités publiques ont décidé detisser un réseau national de sous-traitancedevant accompagner les projets d'envergu-re lancés avec des partenaires étrangers",poursuit-il. Il s'agit, entre autres, du projet enpartenariat avec le constructeur allemandDaimler/Mercedes-Benz et le groupe émira-ti Aabar Investment pour la production de15 000 autocars, bus et camions à Rouiba(Alger), le projet de construction de véhi-cules utilitaires d'une capacité de 8 000 uni-tés/an à Aïn Bouchkif (Tiaret) ainsi que celuid'une unité de production de 25 000 moteursà Oued Hamimine (Constantine).

Le secteur industriel compte actuelle-ment quelque 1 000 entreprises de sous-trai-tance formées de PME et des micro-entre-prises.

R. E.

Usine Renault Algérie

Plus de 100 sous-traitants potentiels identifiés

L a facture des importationsalgériennes de véhiculesdevrait connaître un recul

de plus de 20% en 2014, confir-mant une baisse des ventes amor-cée dès la mi-2013 après unehausse exceptionnelle durant l'an-née d'auparavant.

Ainsi, les importations des voi-tures ont atteint 4,14 milliards dedollars (mds/usd) durant les neufpremiers mois de 2014, contre 5,42mds/usd à la même période en2013, enregistrant une chute deprès de 24%, selon les Douanesalgériennes qui prévoient unechute de plus de 20% pour toutel'année 2014.

Le nombre de véhicules impor-tés a reculé de plus de 26% enpassant de 439 282 unités durantles neuf premiers mois de 2013 à324 681 voitures de la même pério-de de 2014, précise à l'APS leCentre national de l'informatique etdes statistiques douanières (Cnis).

Après une année 2012 excep-tionnelle durant laquelle les impor-tations des véhicules ont atteint

près de sept mds/usd pour unnombre de plus de 600 000 voi-tures, les Douanes prévoient lapoursuite du recul des importationsde plus de 20% en valeur durant2014 contre une baisse de près de7% l'année d'avant.

Cette baisse avait commencéen 2013 durant laquelle les impor-tations des voitures avaient étéestimées à 6,35 mds/usd contre6,83 mds/usd en 2012.

En quantité, le nombre étaitpassé de 605 312 véhiculesdurant 2012 à 554 269 en 2013,soit une baisse de près de 9%,selon la même source.

Cette baisse s'explique essen-tiellement par une chute de lademande sur les véhicules du faitde l'orientation des dépenses desménages vers l'habitat, notam-ment et des mesures prises par legouvernement pour assainir lemarché de l'automobile.

En effet, depuis 2013, les pou-voirs publics ont répondu favora-blement à la demande de milliersde souscripteurs au programme

de logement de type location-vente de l'Agence de l'améliora-tion et du développement du loge-ment (Aadl).

Selon un responsable desDouanes, "les ménages oriententde plus en plus leur épargne versd'autres priorités dont essentielle-ment le logement avec lesréponses favorables aux deman-deurs de logement des différentsprogrammes de l'Aadl".

Ce recul des importations desvéhicules s'explique aussi par lesmesures prises par les pouvoirspublics pour assainir le marchéde l'automobile.

Selon M. Abbès Kaci, consul-tant international, "la chute de lademande s'est ajoutée à unniveau important des stocks et àla préférence des dépenses desménages à l'immobilier".

Pour les professionnels dusecteur, le marché de l'automobi-le s'oriente, désormais, vers unebaisse continue et cette tendancese poursuit sur l'année 2014.

D'ailleurs, l'Association des

concessionnaires automobilesalgériens (AC2A) admet que cettesituation est difficile pour sesmembres qui sont confrontés àune baisse sensible de la deman-de conjuguée à un niveau desstocks important.

Ce qui les a incités à multiplierles offres pour attirer la clientèlepotentielle telles que les impor-tantes remises proposées et lalivraison immédiate des véhiculeset d'autres services annexes.

Le volume du marché nationalde l'automobile, qui été de l'ordrede 420 000 unités pour l'année2013, sera moins important pourcette année durant laquelle lesventes automobiles ont chuté,estime l'Association.

Par ailleurs, cette nouvelledonne a été constatée suite à ladécision du gouvernement d'as-sainir définitivement le marché del'automobile et de rationaliser lesimportations afin de mettre fin àl'anarchie et aux incohérences quile caractérisent depuis 2007.

Dans le but de réorganiser le

marché national du véhicule neuf,le ministère des Finances avaitdécidé d'introduire plusieursmesures dans la loi de finances2014 portant notamment sur lalimitation de l'importation desvéhicules aux concessionnairesautomobiles, l'interdiction à cesderniers d'importer pour le comp-te d'autres concessionnaires endehors de leurs réseaux de distri-bution et l'obligation d'installerune activité industrielle ou de ser-vice dans un délai de trois ans quisuivent leur installation sur lemarché national.

Cette tendance baissière estappelée à se poursuivre dansl'avenir, notamment avec l'entréeen production de la nouvelleusine Renault d’Oued Tlelat(Oran), qui sera inauguréeaujourd’hui.

Cette usine est dotée d'unecapacité initiale de production de25 000 unités/an, et compteatteindre 75 000 unités/an dansune deuxième étape.

R. E.

Importations de véhicules

Une baisse de 20% de la facture attendue

Un nombre de 113 entreprises spécialisées dans le domaine de la sous-traitance mécanique sont identifiées pouraccompagner l'usine de montage de véhicules Renault d'Oued Tlélat (Oran) qui sera inaugurée aujourd’hui, a indi-qué a l'APS, le directeur général de la Bourse algérienne de la sous-traitance et de partenariat (Bastp), Aziouez

6 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS

DIVERS

L'association 'Gloire àl'histoire et au patri-moine' de la wilayade Jijel a choisi cette

date qui coïncide avec la doublecommémoration du 60ème anniver-saire du déclenchement de laRévolution et de la mort du chahidcommandant Rouibah Hocine,ancien commissaire politique de laWilaya II historique, pour rappelerla résistance héroïque des popu-lations de cette région côtière dupays devant ce débarquementdécidé par Louis XIV pour établirune base navale permanente.

Cette conférence qui a réunides intellectuels, des étudiants,des lycéens et de nombreuxcitoyens, a permis au conférencierAbdellatif Sofiane, de l'universitéd'Oran, de revenir sur la "longuerésistance des populations de Jijelface à la colonisation française".

Au cours de ce flash-back,l'historien s'est attardé sur les dif-férentes civilisations qui ont fouléle sol de cette région septentriona-le dont l'histoire est bimillénaire.

Les résistances toujours"farouches", qui ont eu pourthéâtre ce territoire, ont été égale-ment passées au peigne fin parl'orateur qui s'est appuyé sur plu-sieurs sources historiques.

Il a notamment rappelé quel'antique Igilgili a subi, en 1664,une attaque de grande enverguredéclenchée par le roi Louis XIVsous la pression d'un de sesministres, en l'occurrence Jean-Baptiste Colbert (1619-1683),surtout intéressé par les routesde ses compagnies commer-ciales d'Afrique. Un puissantcorps expéditionnaire commandépar François de Bourbon-Vendôme, 2ème duc de Beaufort,fut débarqué à Jijel par l'amiralDuquesne, le 23 juillet 1664, prèsdu lieudit Sidi-Amar. Cette occu-pation n'a eu qu'une durée éphé-mère grâce à la forte résistancedes populations locales.

Après trois mois d'escar-mouches, le corps expéditionnai-re est défait le 31 octobre 1664par les habitants, assistés des

janissaires du dey d'Alger, arrivéstardivement sur les lieux. Aprèscette cinglante défaite et le retourprécipité en France de ce quiresta du corps expéditionnaire, laville de Toulon, frappée par lapeste, n'a pu accueillir les resca-pés de la marine royale, expédiéspar la suite en quarantaine versles villes avoisinantes.

En fait, a assuré le conféren-cier, le prétexte de cette maladien'était qu'une manière de détour-ner l'attention des populations surla cuisante défaite essuyée à Jijelpar les troupes françaises.

Chargé d'hommes et en mau-vais état, un des navires, nomméLa lune, s'est brisé en deux etcoulé avec ses hommes à l'extré-mité de la rade de Toulon.

L'épave du bateau, remarqua-blement conservée, sera retrou-vée en 1993, par hasard, au largede cette ville du sud de la France.

Le conférencier a estimé quela prise de Jijel, avortée grâceaux populations locales et auxrenforts envoyés d'Alger par

l'Agha Chaâbane, était un prélu-de et le point de départ de la colo-nisation de toute l'Algérie.

Ironie du sort, destins croisésou coïncidence du cours de l'his-toire? Jijel est attaquée en juilletet libérée le 1er novembre 1664,alors que près de trois sièclesplus tard, l'Algérie lançait sa guer-re de Libération le 1er Novembre1954 pour arracher son indépen-dance le 5 Juillet 1962, a relevéM. Sofiane.

Le Pr. Abdelatif Sofiane ainsisté, avant de conclure sacommunication, sur "la nécessitéd'écrire l'histoire du pays pour nepas dépendre uniquement d'ou-vrages, d'écrits, de preuves ou desources provenant de l'autre côtéde la Méditerranée''.

Ces sources, a-t-il estimé,sont généralement des "prismesdéformants" de la réalité de labravoure d'un peuple qui a "tou-jours su et pu s'opposer farouche-ment à des tentatives ou des cam-pagnes d'occupation de son sol".

R. H.

Il y a 350 ans

Les Jijeliens chassaient le ducde Beaufort et ses troupes

Le 350ème anniversaire de la défaite du duc de Beaufort, qui avait tenté, en 1664, à la têted'un corps expéditionnaire français, d'occuper la ville de Jijel, a été célébré samedi der-nier lors d'une conférence organisée au Centre culturel islamique Ahmed-Hamani.

Révolution algérienne

Abadou insiste surle recueil detémoignagesauprès desmoudjahidine

Le secrétaire général del'Organisation nationale desmoudjahidine (ONM) a appelé,samedi dernier à Biskra, lesmoudjahidine à délivrer leurstémoignages sur la Révolutionpour contribuer à l'écriture del'histoire de la guerre deLibération nationale (1954-1962). Intervenant à l'occasion de lacommémoration du cinquante-naire de la mort du colonelMohamed Chaâbani, comman-dant de la Wilaya VI historique,M. Abadou a estimé qu'il est du"devoir" des moudjahidine detémoigner devant les jeunesgénérations des expériencesqu'ils ont vécues durant lalutte armée, même si, a-t-il sou-ligné, la rédaction de cette his-toire reste "foncièrement duressort des historiens". Le secrétaire général de l'ONM,affirmant avoir été un "compa-gnon d'armes" du colonelChaâbani, a indiqué que cedernier fut "un intellectuel etun homme de principes qui pri-vilégiait la direction par laconcertation". M. Abadou a, par ailleurs, faitétat d'un projet de rédaction,par un groupe de moudjahidi-ne, d'un ouvrage biographiquedédié à plusieurs figures de laglorieuse Révolution, dont SiEl Haouès et le colonelChaâbani. Né le 4 septembre 1934 au vil-lage d'Oumèche (20 km au sudde Biskra), Mohamed Chaâbania fait ses premières étudesdans son village natal avant derejoindre l'institut Ibn Badis àConstantine. Il a rejoint, dès1954, les maquis de laRévolution où il occupa rapi-dement plusieurs responsabi-lités avant de devenir com-mandant de la Wilaya VI histo-rique. Lors de sa visite à Biskra, en2009, le président AbdelazizBouteflika avait baptisé leMusée régional de la Wilaya VIhistorique du nom du colonelMohamed Chaâbani, a-t-onindiqué lors de cette rencontreorganisée dans la salle deconférences du musée à l'ini-tiative de l'associationKhaldounia pour les études etles recherches historiques,avec le concours du secréta-riat de wilaya de l'ONM et ladirection des moudjahidine.

R H.

L es participants au Colloqueinternational "Regards croi-sés sur les procédés de tra-

duction et d'adaptation en tama-zight" ouvert samedi dernier à l'uni-versité de Batna, ont appelé à"encourager la traduction de etvers tamazight pour développer etgénéraliser cette langue".

La traduction et l'adaptation detextes en arabe et en français versla langue amazighe, et vice versa,constituent, selon les intervenants,un moyen pour enrichir cettelangue et élargir ses horizons, touten préservant le patrimoine culturelnational, notamment oral.

M. Sif El Hak Cheurfa, repré-sentant du Premier ministre à cecolloque, a souligné que la ren-contre de Batna "apportera diffé-rents regards sur les procédés etles techniques de traduction etd'adaptation, dont le recours auxnouvelles technologies de l'infor-mation, et ouvrira de nouvellesperspectives à la recherche autourde cette langue de sorte à inciterles institutions concernées del'Etat à consentir davantage d'ef-forts pour sa promotion".

M. Cheurfa a également estiméque tamazight représente un"constituant fondamental de l'iden-

tité nationale que l'occupant avaitvainement tenté d'effacer enrecourant à de basses méthodes".

Le secrétaire général du Hautcommissariat à l'amazighité, orga-nisateur de la rencontre, Si ElHachemi Assad, a indiqué, de soncôté, que la rencontre de Batnaest une "étape d'évaluation desacquis obtenus depuis l'introduc-tion de tamazight dans les sys-tèmes scolaire et de communica-tion ainsi que dans les universi-tés".

Le colloque offre également, a-t-il souligné, une tribune qui per-mettra au HCA de "consacrer la

dimension nationale de l'amazighi-té qui constitue le ciment de l'uniténationale et une source de fierté".

Pour le coordinateur de la ren-contre, Boudjemaâ Azizi, la langueamazighe, pour s'épanouir, abesoin, en Algérie, de la traductionet de l'adaptation qui constituent lethème de ce colloque qui réunitdes chercheurs des diversesrégions du pays ainsi que deFrance et d'Arabie Saoudite.

Cette rencontre de trois joursabordera des questions liées au"rôle de la traduction dans la trans-mission des connaissances scrip-turaires et orales", aux "aspects

technique et pratique de la traduc-tion et de l'adaptation", à "l'expé-rience de la traduction en tama-zight à travers les différentespériodes historiques au Maghreben général, et en Algérie, en parti-culier" et à "la traduction en tama-zight et les nouvelles technologiesde la communication".

Inscrite, selon M. Assad, dansle cadre du partenariat entre leHCA et l'université Hadj-Lakhdarde Batna, cette rencontre réunitdes universitaires, mais égalementdes inspecteurs et des enseignantsde langue amazighe.

R. N.

Pour développer la langue

Encourager la traduction de et vers tamazight

7N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS

SOCIÉTÉ

«Les soins dispensés auxmalades dialysés ontconnu une améliorationen qualité depuis 2001,

date d'introduction des standards euro-péens en la matière, mais cela s'est traduitpar une baisse considérable en dons dereins en prévision des transplantationsrénales», a précisé, à l'APS, le Dr LouniMakhlouf, en marge du XXIe Congrès orga-nisé par la SANDT.

Plaidant pour la transplantation commeune solution «idéale» pour le malade dialy-sé, mais également pour l'Etat, car «moinscoûteuse», le spécialiste favorise davanta-ge le prélèvement d'organes sur cadavres,d'autant plus que le «frein religieux» a étélevé avec la position favorable des fetwasprononcées à ce effet.

Il a informé, à ce propos, que si le dond'organes sur personnes vivantes se situeautour de 100 actes par an en Algérie, il estdix fois plus supérieur dans un payscomme l'Arabie Saoudite. Les prélève-ments sur cadavres pratiqués depuis l'in-

dépendance sont, en revanche, rarissimespuisque ne dépassant guère le nombre desix.

«L'Algérie a pourtant été le premierpays arabe et musulman en 1985 à décré-ter halal (licite, ndlr) le don d'organes etnous ne comprenons toujours pas où sesitue le maillon manquant de la chaînepour avancer dans ce domaine», s'est-ilinterrogé. Tout en rappelant que le nombrede dialysés en Algérie est de 20.000 et quele coût de la prise en charge d'un maladeest de plus d'un million de dinars/an, le Dr

Makhlouf évoque la possibilité de se servirdes reins des personnes décédées à lasuite des accidents de la route.

«L'Algérie connaît une hécatombe avec4.000 morts par an sur nos routes, pour-quoi ne pas recourir à des prélèvements dereins lorsqu'il y a constat de mort encépha-lique et après, évidemment, consentementdes proches des victimes ?», a-t-il insisté.

Présente à cette rencontre commeexposant, l'Association nationale de dond'organes (Biloba) s'est assignée comme

mission de sensibiliser la population et lecorps médical autour des bienfaits de cegeste.

A travers un sondage effectué sur unéchantillon de 500 personnes, il a étédémontré que 85% des personnes interro-gées sont favorables à ce recours maisseulement 53% d'entre elles disent s'inscri-re sur une liste de donneurs, informe savice-présidente, Soufli Imène'.

Le XXIe Congrès de la SANDT, quis'étale sur deux jours, vise essentiellementà la mise à niveau des connaissances despraticiens et des intervenants algériens, àla lumière des nouveautés enregistrées àl'échelle mondiale, s'agissant notammentdes méthodes de prise en charge desmaladies rénales.

La rencontre sera sanctionnée,dimanche, par la mise en place d'un comi-té qui sera chargé d'élaborer un «registredu rein» recensant l'ensemble des per-sonnes atteintes de pathologies liées aurein en Algérie.

APS

Transplantation rénale

Baisse «considérable» des dons de reins

Les dons de reins, déjà insuffisants, ont «considérablement» baissé ces dernièresannées conséquemment à l'amélioration de la qualité des soins dispensés auxmalades dialysés, a déploré, samedi à Alger, le représentant de la Société algérien-ne de néphrologie, de dialyse et de transplantation (SANDT), le Dr Louni Makhlouf.

L' utilisation des techno-logies de l'informationet des communica-

tions (TIC) dans le système dela santé et de la gestion descrises humanitaires revêt uneimportance capitale, se sontaccordés à dire, à Stockholm,des spécialistes internationauxen technologie et en santé.

«Les outils et applicationstechnologiques peuvent êtreutilisées efficacement dans lesecteur de la santé et dans laréponse aux crises humani-taires, à l'instar de la pandémied'Ebola, pour fournir auxmalades les meilleurs presta-tions possibles», a indiqué, leprofesseur en département desneurosciences à l'université deKarolinska aux USA, Martin

Ingvar, à la clôture du foruminternational sur l'innovationorganisé par Ericsson.

Parmi les défis actuels, enterme de nouvelles technolo-gies, le Pr Ingvar à mentionné ladotation des patients d'appa-reils numérisés susceptiblesd'enregistrer des donnéesmédicales telles que la pressionartérielle, la glycémie, le tauxdu cholestérol dans le sang etle rythme cardiaque.

Il a dans ce sens expliquéque les appareils technolo-giques aideront le médecin àprendre des décisions médi-cales plus rapidement et àgagner du temps, élément«important» dans l'efficacité del'administration des soins.

S'agissant de l'utilisation

des outils technologiques, lemême intervenant a soulignéque les applications doiventêtre à la portée de tous lescitoyens, d'où la nécessité deprévoir le paramètre d'accessi-bilité pour tous.

Les données médicalesrelevées par le praticien serontintégrées dans des registresmédicaux électroniques, a ajou-té le spécialiste, notant que ledossier médical numérisé doitêtre établi dans un standardinternational et généralisé àtoutes les structures de soin.

Selon lui, les protocoles desoin et les moyens de commu-nication intra et inter-servicesde soin doivent aussi être stan-dardisés dans un objectif d'unesynchronisation des opérations

médicales. Abordant le volet dela gestion d'une crise humani-taire, le membre du comité onu-sien de secours humanitaire,Allan Freedman, a évoqué lerôle des TIC dans la riposte auxpandémies comme l'Ebola.

Il a ainsi estimé que les nou-velles technologies peuventêtre déployées utilement dansl'intérêt et le bien être généralnotamment pour aider les vic-times de maladie, de guerre etde catastrophes naturelles.

A titre d'exemple, il a citél'utilisation des appareils tech-nologiques dans la transmis-sion d'information, l'identifica-tion des besoins des sinistrés etmalades et le transfert desaides humanitaires.

R. S.

Technologie et société

Utilisation des TIC aux profits dessystèmes de santé en débat

Pratique chirurgicale

L'actualisation desconnaissances mise enavant

Des praticiens participants au 22èmecongrès national de chirurgie, ouvertsamedi à Constantine, ont insisté sur la«nécessaire actualisation des connais-sances liées à la pratique de cette spécia-lité médicale». A l'ouverture du congrès, le Pr AbdelazizGraba, président de la Société algériennede chirurgie (SAC), initiatrice de cetterencontre, a précisé que la chirurgie,notamment oncologique, «tend à s'orga-niser en discipline globale, c'est-à-direoffrant une prise en charge complète dupatient et de tous les aspects de sa mala-die», d'où, selon lui, «l'importance del'actualisation et de l'approfondissementdes connaissances du chirurgien». Intervenant devant un parterre de docto-rants, de médecins résidents et de spé-cialistes venus de différentes régions dupays, le Pr Graba a souligné l'intérêt de ceséminaire de deux jours, organisé à l'uni-versité Constantine1, dans la perspective«d'échanger des expériences et dedébattre des avancées notables que lesdomaines de la chirurgie et de la médeci-ne ne cessent d'enregistrer, ces der-nières années, dans le monde et enAlgérie». De son côté, le Pr AzzedineRahal, président de ce congrès dédié à lamémoire du chirurgien Bekada HadjBelemhel, souhaitant «voir bientôt seréaliser une académie des sciencesmédicales en Algérie pour contribuerdavantage au développement qualitatifde la médecine», a invité les participantsà se montrer à la hauteur des attentesdes jeunes chirurgiens, en présentantdes conférences riches, ciblées et dequalité. Plusieurs communicationslibres, orales et affichées, ainsi que desvidéo-forums sont au menu de cette ren-contre axée, notamment, sur «la chirur-gie du colon gauche en occlusion, lestraumatismes thoraciques, la chirurgiehépatique, les tumeurs stromales et letraumatisme iatrogène».

Hanaa D

Réalisation d'un centre d'héber-gement des cancéreux à Tlemcen

Campagne desensibilisation endirection des bienfaiteurs

L'association d'aide aux malades néces-siteux de la wilaya de Tlemcen organise àla maison de la culture AbdelkaderAlloula, une campagne de sensibilisationet d'information en direction des bienfai-teurs pour la réalisation d'un projet d'uncentre d'hébergement des malades can-céreux, a-t-on appris auprès de son pré-sident. Ce projet constitue un défi pour l'asso-ciation qui s'occupe déjà des maladesnécessiteux depuis le début des années2000, date de son agrément par les ser-vices de la wilaya de Tlemcen, a soulignéM. Meziane, déclarant «nous avonspensé à organiser cette campagne d'in-formation afin d'attirer l'attention despouvoirs publics et les bienfaiteurs del'intérêt que représente ce genre d'infra-structures et collecter des sponsors». Ce projet, qui sera implanté dans la com-mune de Chetouane, comportera dessalles de consultation, une celluled'écoute, des salles de soin, de psycho-motricité, d'informatique et une sallepolyvalente outre 20 chambres et desespaces verts et de détente, a-t-il faitsavoir. L'association, qui contribue depuis sacréation à aider les malades nécessiteuxde la wilaya de Tlemcen, mise beaucoupsur ce projet qui prendra en charge lescancéreux en leur assurant des consulta-tions gratuites chez les spécialistes etégalement les bilans biologiques, les dif-férentes séances de radiologie et l'ac-compagnement psychologique, a ajoutéson président.

Riad D.

8 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS

RÉGIONS

La campagne decueillette, qui esttoujours en cours,a enregistré un

taux d'avancement de 63%, soit une superficierécoltée de l'ordre de 4298 ha, a-t-on indiqué auservice de production agri-cole de la DSA. Ainsi, lesoléiculteurs de la wilayaont enregistré, à ce jour,une production de 73252 quintaux dont 50 426quintaux d'olives de tableet 22 826 quintaux d'olivesdestinée à la transforma-tion en huile. Le rende-ment moyen est estimé à17 quintaux par hectare,a-t-on ajouté. La wilaya deAïn Témouchent a produit,

dans ce cadre, 3 196 hec-tolitres d'huile d'olive, soitun rendement de 14 litrespar quintal. La DSArecense, par ailleurs, unnombre total d'oliviers del'ordre de 913 780, dont450 422 en masse et 463358 en isolé. Cinqespèces d'olives sontrépertoriées, à savoir lasigoise qui, avec 55 %,domine la filière puisqu'el-le donne aussi bien l'olivede table que celle destinéeà la transformation enhuile. Elle est suivie par lechemlal (huile) 25 %,l'azeradj (20,5 %) et lamanzoline (0,5 %) qui estimportée d'Italie.

La wilaya compte, par

ailleurs, cinq huileriesmodernes implantées res-pectivement à AïnTémouchent, HammamBouhadjar (2), Aïn Larbaâet Oued Sebbah. Ellecompte, également, deuxunités pour l'olive de table(confiseries) à HammamBouhadjar et Aïn Larbaâ.

Pour mener à bien lacampagne en cours quiprendra fin le 31décembre prochain, laDSA a lancé des actionsde sensibilisation concer-nant la cueillette desolives, indique-t-on.

Cet accompagnement,a-t-on insisté, doit régle-menter, et la procédure decueillette, et la cueillette à

maturité de ce produitnoble. La désignationd'une période saisonnièrefixe de cueillette doit, éga-lement, prévaloir.

La cueillette hâtive et legaulage de l'olive engen-drent une profonde dété-rioration de l'olivier, sur-tout quand les brindillessont touchées, ce quiremet en cause la produc-tion de l'année suivante, a-t-on souligné.

A rappeler que la DSAa engagé, ces deux der-nières campagnes, desactions d'extension de lasuperficie oléicole portantsur 340 ha, soit 65 ha en2013 et 275 ha en 2014.

Farid D.

Aïn Témouchent

Un objectif de productionde 120 000 quintaux d'olives

Un objectif de production de 120 000 quintaux d'olives est prévu en 2014contre 100 000 quintaux en 2013, dans la wilaya de Aïn Témouchent quirecense une superficie oléicole de 8 706 ha dont 6 834 ha productive, a-t-onappris auprès de la direction des services agricoles (DSA).

L e secteur du tourisme sera ren-forcé par neuf nouvelles struc-tures hôtelières, en cours de réa-

lisation ou en voie de lancement, dansla wilaya de Laghouat, a-t-on apprissamedi dernier, auprès des services dela direction locale du tourisme et del'artisanat (DTA).

Offrant une capacité d'accueil glo-bale de 450 chambres, soit 1 083 lits,ces structures touristiques, occupantune surface de 26 000 m2, ont bénéfi-cié d'un financement cumulé de plusde 2,6 milliards DA et devraient géné-rer plus de 330 emplois, a-t-on indi-qué.

Ces hôtels, dont deux classésquatre étoiles, trois autres de catégo-rie trois étoiles et un complexe touris-tique englobant des chambres et desbungalows, devraient contribuer à lapromotion des prestations touristiquesdans la région, a-t-on souligné.

Selon la DTA de Laghouat, l'intérêtsuscité pour le secteur du tourismedans la région constitue le fruit demesures incitatives et des facilitésaccordées aux investisseurs, notam-ment en matière d'attribution du fon-cier par le biais du comité d'assistanceà la localisation, de promotion de l'in-vestissement et de la régulation fon-

cière (Calpiref). Il est aussi fait état dela réalisation, dans le cadre du déve-loppement du secteur, des étudestechniques de trois zones d'expansiontouristique (ZET) au niveau des com-munes de Laghouat, Aflou et AïnMadhi, en plus du déblocage de 65millions de DA pour l'aménagement,en cours, de deux sites touristiques auniveau des communes d'El Ghicha etde Sidi Makhlouf.

Le secteur du tourisme disposedans la wilaya de Laghouat de septhôtels totalisant 192 chambres(379 lits), a-t-on fait savoir à la DTA.

Riad D.

Laghouat

Neufs nouveaux hôtels en coursde réalisation

Blida

Relogement de nombreusesfamilles à Larba

Cent trois familles, qui occupaient des habitationsvétustes au quartier Ben Hadjouri, dans la daïra deOuled Yaïche, ont bénéficié, samedi dernier, de loge-ments neufs dans la commune de Larba, dans lawilaya de Blida. Cette opération, qui s'inscrit dans le cadre de larésorption de l'habitat précaire (RHP), a profité donc àces familles qui "vivaient pendant une vingtaine d'an-nées dans des habitations dépourvues des moindrescommodités", a indiqué, à l'APS, le chef de la daïra deOuled Yaïche, Smaïl Maâmar. Des logements publics locatifs (LPA), dotés de toutesles commodités nécessaires et situés dans une citéqui comporte des espaces verts et des aires de jeupour enfants, ont été attribués à ces familles, a ajou-té le même responsable, précisant que tous lesmoyens humains et matériels ont été mobilisés pourles aider à se déplacer vers leur nouveau lieu de rési-dence. Les bénéficiaires de logements neufs ont salué cetteopération de relogement qui leur permet d'en finiravec une souffrance ayant duré une vingtaine d'an-nées. L'assiette foncière récupérée à la suite de la démoli-tion des anciennes demeures de ces bénéficiairessera exploitée pour la réalisation de deux terrains desports au profit des jeunes de Ouled Yaïche a, parailleurs, indiqué le même responsable.

Bilal L.

Marché de gros de fruits et légumes à Skikda

Le contrat de réalisationrésilié

Le contrat relatif à la construction d'un marché degros de fruits et légumes à Salah-Bouchaour, l'unedes structures commerciales les plus attendues dansla wilaya de Skikda, vient d'être résilié sur décision duwali, ont indiqué, samedi dernier, les services de lawilaya. En plus du grand retard déjà consommé sur lechantier de réalisation de cet important projet de 200millions de dinars, ouvert en 2010, les travaux sontmenés au ralenti, sur un rythme "en total décalage parrapport à l'importance de ce projet comme l'attestentles moyens matériels insuffisants et la présence de 12travailleurs seulement", a-t-on ajouté de même sour-ce. Selon les services de la wilaya, la direction ducommerce a été chargée par le chef de l'exécutif localde procéder rapidement à une nouvelle consultationafin de relancer de manière efficiente ce projet s'éten-dant sur une superficie de 53 600 m2, destiné à rem-placer les vieux locaux devenus source de pollutionet de nuisances pour les riverains en raison desdéchets abandonnés çà et là et des odeurs nauséa-bondes se dégageant des lieux.

Ghani I.

Bordj Bou Arréridj

Elaboration d'un schéma-directeur de gestion desdéchets ménagers

Le schéma-directeur de gestion des déchets solidesménagers de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, arrêté encoopération avec l'Institut coréen de l'industrie et destechnologies de l'environnement (Keiti) sera soumis àla tutelle, en mars 2015, a indiqué le directeur généralde cet organisme. Au cours d'une conférence de presse tenue au siègede la direction de l'environnement, le DG de Keiti aprécisé que le schéma-directeur englobe quatrevolets essentiels relatifs à la diminution, au recycla-ge, au traitement et la gestion des déchets ménagers.Il a ajouté que l'expérience et le savoir-faire de laCorée du Sud en matière de technologies environne-mentales sont mis à la disposition de la partie algé-rienne, dans le cadre de cette coopération, pour atté-nuer les difficultés précédant la mise en place duschéma-directeur de gestion des déchets ménagerspour le chef-lieu de la wilaya avant sa généralisationdans le reste des communes. Les villes de Blida et deBordj Bou Arréridj sont concernées par l'élaborationd'un schéma-directeur de gestion des déchets ména-gers, dans le cadre du mémorandum d'entente et decoopération signé en mars dernier entre le ministèrede l'Aménagement du territoire et de l'Environnementet le ministère de l'Environnement de la Républiquede Corée, a-t-on rappelé, précisant que ces villes ontété choisies pour leur dynamique de développementéconomique.

R. R.

CONFLITS9N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS

Alors que des infor-mations relayéessamedi dernier pardes télévisions

arabes donnaient Abou Bakral-Baghdadi blessé, voire tué,dans ces raids, le commande-ment américain pour le Moyen-Orient (Centcom) n'a "pas puconfirmer" si le chef et califeautoproclamé de l'EI était bienprésent sur le site des frappes.

Selon le Centcom, "desappareils de la coalition ontconduit (vendredi dernier) unesérie de frappes aériennes enIrak contre ce qui a été estimé

être un rassemblement de diri-geants de l'EI près deMossoul". Ces opérations mili-taires ont "détruit un convoi devéhicules formés de 10camions armés de l'EI".

Mossoul est un des centresnévralgiques des jihadistesdepuis que la deuxième villed'Irak est tombée entre leursmains, en juin, au début de l'of-fensive qui a vu cette organisa-tion extrémiste sunnite s'empa-rer d'importants secteurs dupays puis décréter un califat àcheval avec la Syrie.

Dans ce dernier pays, c'est

le régime qui a mené un raidsur un fief de l'EI dans le nord,tuant au moins 21 civils et fai-sant une centaine de blessésd'après l'Observatoire syriendes droits de l'homme (Osdh).L'armée syrienne a larguésamedi dernier "sept barilsd'explosifs et trois obus" sur Al-Bab, une ville tenue par lesjihadistes dans la provinced'Alep (nord), selon l'ONG.

Le régime de Bachar al-Assad a évité la confrontationavec l'EI lors de son apparitionen Syrie en 2013, mais plu-sieurs attaques meurtrières

des jihadistes contre desbases militaires ont convaincucet été l'armée de frapper legroupe extrémiste dans sesbastions du nord et de l'est dela Syrie.

Alors que la guerre en Syriea fait plus de 180 000 mortsdepuis 2011, l'envoyé spécialde l'ONU, Staffan De Mistura,se trouve actuellement àDamas pour discuter d'un "pland'action" visant à relancer lesefforts de paix. Il doit notam-ment rencontrer le présidentBachar al-Assad.

En Irak, la capitale a encoreété ensanglantée samedi der-nier par une série d'attentats àla voiture piégée visant desquartiers à majorité chiite, fai-sant au moins 33 morts et plusde 100 blessés selon dessources médicales et sécuri-taires. Bagdad est régulière-ment secouée par ce type d'at-taques. Certaines sont revendi-quées par l'EI, qui commed'autres groupes radicaux sun-nites, considèrent les chiitescomme des hérétiques.

Alors que l'armée irakiennepeine à reprendre le terrainperdu face à l'EI ces derniersmois dans l'ouest et le nord dupays, le gouvernement deBagdad a salué l'envoi parWashington de 1500conseillers militaires supplé-mentaires même si le Premierministre, Haïdar al-Abadi, ajugé cette décision "tardive".

Ce déploiement va ainsidoubler la présence militaireaméricaine sur le sol irakien,mais ces troupes ne sont pasdestinées à combattre directe-ment l'EI. AFP

Après des raids de la coalition en Irak

Incertitudes autour du chefde l'Etat islamique

U n audacieux attentat suicide destaliban a visé hier matin lesbureaux du chef de la police de

Kaboul, tuant un officier et blessant aumoins six autres personnes, dans l'un deslieux les plus sécurisés de la capitaleafghane.

L'attentat s'est produit à l'intérieur desbureaux du chef de la police de Kaboul,dans le QG de la police de la capitale,selon des sources policières. L'explosion,entendue dans tout le centre de Kaboul,s'est produite vers 9h (4h30 GMT).

Le centre de la capitale afghane où setrouvent les principales institutions dupays et les organisations internationales,est quadrillé par les forces de police etl'armée, qui occupent de nombreux checkpoints.

Le quartier général de la police estentouré de hauts murs de béton, gardépar des hommes lourdement armés quivérifient chaque entrée, et surveillé parde nombreuses caméras vidéo.

"Je vais bien, mais un de mesmeilleurs officiers et secrétaire général,Yassin Khan, a été tué, et six autres per-sonnes ont été blessées", a dit, à l'AFP,le chef de la police, le général Zahir Zahir,

peu après l'attentat. "C'était un kamikazeportant un uniforme de la police.Lorsqu'on l'a arrêté, il essayait d'entrerdans la pièce où j'étais, et il a fait explo-ser sa charge", a dit le général Zahir,ajoutant qu'une enquête était en courspour savoir comment l'homme avait puentrer dans le QG de la police.

Kenishka Turkistani, porte-parole duministère de la Santé, a confirmé qu'unepersonne avait été tuée. "Selon les rap-ports des hôpitaux de Kaboul, un mort etsept blessés dont un enfant qui ont étéamenés dans les hôpitaux, tous en pro-venance des lieux de l'explosion au QGde la police". L'attentat a été rapidementrevendiqué par les taliban sur leur comp-te Twitter, comme à leur habitude.

"Ce matin vers 9h, une attaqueconduite par un martyr contre l'ennemi aeu lieu. Beaucoup d'entre eux ont ététués", a écrit le porte-parole des talibanZabiullah Mujahid. Les taliban exagèrentsouvent le nombre de victimes lorsqu'ilsrevendiquent des attentats.

"L'attaque a été conduite par MaulawiYaya Badakhshani à l'intérieur du QG dela police de Kaboul alors que desconseillers étrangers et des policiers

(afghans) se réunissaient", a encoreassuré Zabiullah Mujahid.

Interrogée par l'AFP, la force de l'Otanen Afghanistan, l'Isaf, a toutefois indiqué,sans autre précision, qu'aucun de sesmembres n'avait été blessé.

Une première explosion avait eu lieuun peu plus tôt dans la matinée dans unautre quartier de la capitale, sans faire devictimes. Cet attentat, par engin explosifimprovisé, a également été revendiquépar les insurgés.

Le dernier attentat d'ampleur à Kaboulremonte au 21 octobre lorsqu’unebombe, actionnée à distance contre unbus de l'armée afghane, avait fait quatremorts.

La saison des combats, particulière-ment sanglante cette année dans les pro-vinces, est terminée en Afghanistan depuisle mois d'octobre.

En 2014, qui n'a pas encore touché àsa fin, 4 634 soldats et policiers afghanssont morts au combat, contre 4 350 surl'ensemble de l'année dernière, selon deschiffres donnés par le général JosephAnderson, n°2 des troupes américaines enAfghanistan cette semaine.

AFP

Afghanistan

Le chef de la police échappeà un attentat audacieux des taliban

Les Etats-Unis n'étaient pas en mesure de confirmer hier la présence du leaderdu groupe Etat islamique parmi les dirigeants jihadistes visés par des raidsaériens de la coalition dans le nord de l'Irak.

Ukraine

Violents tirsd'artillerie à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine

De violents tirs d'artillerie ont secouéla ville de Donetsk tenue par les sépa-ratistes pro-russes de l'est del'Ukraine, dans la nuit de samedi àdimanche derniers et à nouveaudimanche en fin de matinée, ontconstaté les journalistes de Reuters.Les tirs semblaient provenir, aussibien du secteur tenu par les forcesgouvernementales ukrainiennesautour de l'aéroport, que des zonescontrôlées par les rebelles qui ontreçu ces derniers jours le renfort dechars et de pièces d'artillerie venantde Russie, selon les autorités de Kiev.Ils étaient très nettement audiblesdans le centre de la ville, qui comptaitun million d'habitants avant le débutdu conflit. Le Conseil municipal deDonetsk a fait état sur son site Internetd'immeubles résidentiels endomma-gés, sans évoquer de victimes.Selon des habitants, des combatssemblent se dérouler près de l'aéro-port que les séparatistes veulentprendre aux troupes gouvernemen-tales.Le cessez-le-feu entré en vigueur le 5septembre a été violé de manière régu-lière, mais les tensions sont encoremontées d'un cran ces derniers jours,les séparatistes accusant l'arméeukrainienne d'avoir lancé une offensi-ve et Kiev dénonçant une nouvelleintervention russe, démentie parMoscou.

Reuters

Yémen

Les rebelles et leparti de Salehrejettent le nouveaugouvernement

Les rebelles chiites et le parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh ont rejetéle nouveau gouvernement yéménite,plongeant encore un peu plus dans lechaos ce pays, en proie à des vio-lences meurtrières menées notam-ment par Al Qaîda.Ces deux forces politiques ont égale-ment rejeté les sanctions imposéesvendredi dernier à deux chefs rebelleset à M. Saleh par le Conseil de sécuri-té de l'ONU, qui a estimé qu'ils mena-çaient le processus de transition poli-tique dans le pays.Déjà fragilisé depuis de longs moispar des attaques d'Al Qaîda contre lesforces de sécurité et par les velléitésindépendantistes du Sud, le Yémens'est enfoncé un peu plus dans lacrise depuis septembre quand desrebelles chiites, une minorité habitantdans le nord-ouest, se sont emparésde la capitale Sanaa et d'autres zonesdu pays.Un accord de paix signé le 21 sep-tembre sous l'égide de l'ONU pré-voyait le retrait des rebelles et la for-mation d'un nouveau gouvernement,mais il est resté de longues semaineslettre morte. Les autorités ont finale-ment annoncé vendredi dernier unnouveau cabinet de 36 membres, maiscette avancée a été mise à mal enmoins de 24 heures. Samedi dernieren soir, les rebelles chiites ont, eneffet, dénoncé ce nouveau gouverne-ment, exigeant qu'il soit remanié pourévincer des ministres jugés incompé-tents ou corrompus.Le nouveau cabinet constitue "uneviolation de l'accord de paix (...) et uneobstruction évidente du processuspolitique en faveur d'intérêts privés",ont-ils assuré.

AFP

10 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS

FRICA INES

«Nous venonsde terminerl'examen etl 'adopt ion

de l'avant-projet de charte (...)ça a été un travail intense etlaborieux», a commenté endébut de soirée àOuagadougou Zéphirin Diabré,chef de file de l'opposition qui aprésidé les travaux. Il n'a pasdévoilé le contenu du texte,dont la version finale devaitêtre formellement adoptéedimanche (hier, ndlr). Le docu-ment sera ensuite transmis auxautorités militaires qui ont prisles rênes du pays après ladémission et la fuite, le 31octobre, du président BlaiseCompaoré, chassé sous lapression de la rue après 27 ansde pouvoir, a ajouté M. Diabré.

Les divers protagonistes dela crise burkinabè se réunirontensuite pour faire «une synthè-se» des propositions descamps en présence à savoiropposition et société civile,armée, camp du présidentdéchu. Lorsqu'un documentcommun sera adopté, «toutdevrait se mettre rapidementen place, les organes de latransition et notamment le pré-

sident de la transition», a esti-mé Ablassé Ouédraogo, prési-dent du parti Le Faso autre-ment (opposition), évoquant lemilieu de la semaine prochai-ne. L'armée invitée à participeraux travaux samedi n'a faitqu'une brève apparition. Enmilieu d'après-midi, une délé-gation militaire conduite par lecolonel Auguste Denise Barrys'est présentée dans le bâti-ment administratif au centrede Ouagadougou où sedéroulaient les travaux. Cetofficier est le bras droit dulieutenant-colonel Isaac Zida,actuel homme fort du «paysdes hommes intègres» choisipar les militaires le 1er

novembre.En treillis de camouflage

et béret rouge, le lieutenant-colonel Barry s'est installé entribune, et deux officiers supé-rieurs au premier rang. Toustrois ont quitté la salle unedemi-heure plus tard. «Descontingences opérationnellesne nous ont pas permis dedégager du temps», a expli-qué aux journalistes le colonelBarry en sortant, ajoutant êtreseulement venu «encoura-ger» les travaux. Selon plu-

sieurs délégués de la sociétécivile, l'officier a cependantfait un discours «encoura-geant», répétant avec forceque l'armée n'avait pas l'in-tention de conserver le pou-voir. «Les choses ne peuventplus être comme avant. Lepeuple burkinabè est entrédans l'histoire, l'armée burki-nabè doit aussi entrer dansl'histoire», a déclaré le colo-nel, s'attirant des applaudis-sements, selon un participant.Une manière de dire que letemps des putschs et desjuntes militaires est fini pour leBurkina Faso, petit payssahélien théâtre d'une suc-cession de coups d'Etat mili-taires depuis 1966.

En partant, le lieutenant-colonel Barry a confirméqu'une réunion de synthèseaurait lieu dans les «jours àvenir» avec l'opposition et lasociété civile. Il n'a pas préci-sé si le camp de l'ex-présidentCompaoré y participerait,alors qu'une large frange del'opposition et de la sociétécivile refuse de siéger à lamême table que ses repré-sentants et écarte jusqu'icitoute participation de «l'ex-

majorité» à la transition.Le sujet est une possible

pierre d'achoppement avecl'armée.

Aucun nom n'a pour l'heu-re été avancé publiquementpour prendre la «présidencede la transition».

Le grand portrait de BlaiseCompaoré trônant dans le halld'entrée du bâtimentaccueillant des travaux étaitdécroché, ne laissant voir quele crochet le supportant habi-tuellement.

A Ziniaré, la ville natale deBlaise Campaoré, les languescommencent à se délier pourdénoncer le clanisme familialdu président déchu.

Sur le plan diplomatique,Washington, proche allié duBurkina, a maintenu la pres-sion, la sous-secrétaire d'Etatadjointe américaine pourl'Afrique, Bisa Williams, ren-contrait, samedi, àOuagadougou le lieutenant-colonel Zida.

«Nous comptons sur lerespect de la promesse (faite)de mettre en place un gouver-nement de transition qui soitgéré par un civil et qui soitdémocratique (...) dans uncourt délai», a-t-elle déclaré,en français, aux journalistes.

Les Etats-Unis et laFrance sont les deux princi-paux alliés et bailleurs duBurkina, pays pauvre de 17millions d'habitants sanspétrole ni minerais straté-giques. Les acteurs de lacrise ont déjà convenu mer-credi que la transition dureraitun an et qu'elle sera dirigéepar une personnalité civile, jus-qu'à des élections présidentiel-le et législatives d'ici ànovembre 2015. BlaiseCompaoré, en exil doré enCôte d'Ivoire, a accusé, dansune interview à Jeune Afrique,l'opposition d’avoir complotédepuis longtemps avec l'arméepour le renverser. Il n'a toute-fois pas voulu admettre queson entêtement à rester aupouvoir en cherchant à modi-fier la Constitution pour briguerun nouveau mandat lui a étéfatal. AFP

Burkina Faso

L'opposition et la société civile élaborentune «charte de la transition»

L'opposition et la société civile du Burkina Faso ont élaboré, samedi, leur projetde charte régissant le futur régime civil de transition, ouvrant la voie, selon lesparticipants aux travaux, à une restitution rapide du pouvoir par l'armée à uneautorité civile.

L es shebab somaliens ont lancésamedi une grande offensive contrel'île stratégique de Khuda, située

dans le sud-ouest des côtes somaliennes,selon des témoins. «Il y a eu de gros com-bats sur l'île de Kudha. Les combattantsshebab ont attaqué par deux côtés et ontrepoussé les forces locales» dans larégion autonome de la basse Juba, à 70km au sud de la ville portuaire de Kismayo,a déclaré par téléphone à l'AFP unnotable, Adan Isa. Un autre habitant,Abdirahman Mohamed, a déclaré avoir vu

«des cadavres dans les rues» du village deKhuda après les affrontements avec lesforces locales qui, selon lui, ont cédé laplace aux insurgés islamistes. Plusieursmédias somaliens affirment égalementque les insurgés sont maintenant maîtresde l'île, qui a changé plusieurs fois demains ces derniers mois. Selon cesmédias, les affrontements ont entraîné lamort de 70 combattants. Il y a une semai-ne, les forces locales, appuyées par destroupes kényanes et celles de la force afri-caine Amisom, avaient revendiqué la prise

de l'île. L'île est utilisée comme base pourl'exportation de charbon de bois, un reve-nu important pour les shebab. Les respon-sables militaires régionaux, basés àKismayo, ont cependant nié la perte decontrôle de l'île.

Des sources sécuritaires indiquent qu'ils'agit de l'attaque militaire conventionnellela plus importante de la part des shebabdepuis la mort de leur chef, Ahmed AbdiGodane, tué en septembre par une frappeaérienne américaine.

AFP

Somalie

Les shebab attaquent une île stratégiquedans le sud-ouest

Soudan

Un homme abat deuxgardes du palaisprésidentiel

Deux gardes soudanais ont été tués,samedi à Khartoum, par un homme quiessayait de pénétrer dans le palais prési-dentiel et qui a ensuite été abattu, a indi-qué, à l'AFP, le porte-parole de laPrésidence. Le porte-parole de l'armée, Al-SawarmyKhaled Saad, a affirmé pour sa part quel'homme était un malade mental.L'assaillant a refusé de s'arrêter à la porteoccidentale du palais, a volé un pistolet àl'un des gardes puis l'a tué ainsi que soncollègue avant d'être abattu, a déclaré leporte-parole de la présidence, EmadSidahmed.Le président Omar El-Béchir et sesministres ne se trouvaient pas dans lepalais au moment de l'attaque, a-t-il souli-gné.Le colonel Al-Sawarmy Khaled Saad a indi-qué que l'assaillant, décrit comme «fou»,est arrivé à la porte armé d'une épée aveclaquelle il a frappé un garde.L'homme a ensuite «pris l'arme du garde,lui a tiré dessus et a tué l'autre» avant qued'autres soldats n'ouvrent le feu sur lui etl'abattent, a-t-il ajouté.Le colonel a identifié l'assaillant commeSalah Kafi Quwa, un homme originaire dela ville de Kadougli, dans l'Etat duKordofan-Sud, où des rebelles combattentles forces gouvernementales.La situation à l'extérieur du palais étaitcalme samedi après-midi après l'incident,selon un correspondant de l'AFP.

Gabon

Dix millions d'eurospour empêcher la sortiedu livre de Péan

Le dernier livre de Pierre Péan, Nouvellesaffaires africaines, n'a pas fini d'alimenterles conversations au Gabon. Dans cetexte, notre confrère soutient que l'actuelprésident, Ali Bongo serait né au Biafra etaurait été adopté par Omar Bongo, ce quiselon la Constitution l'empêcherait d'êtrechef de l'Etat. Mais après la polémique surle contenu de l'ouvrage s'ouvre un nou-veau volet de l'histoire : selon le siteMédiapart, l'homme d'affaires ZiadTakieddine et l'intermédiaire franco-séné-galais Fara M'Bow auraient proposé à laprésidence gabonaise de faire en sorteque l'ouvrage ne sorte pas, contre rémuné-ration.Ce sont deux figures plutôt inattenduesqui viennent de faire leur entrée dans «l'af-faire Péan» : deux sulfureux intermé-diaires, Ziad Takieddine et Fara M'Bow, quiont tenté, il y a un an environ, de monnayerleurs services auprès des autorités gabo-naises.Médiapart décrit comment, en novembre2013, les deux hommes ont réussi à orga-niser une rencontre entre le journaliste etle porte-parole de la présidence gabonai-se, Alain Claude Bilie By Nze. Puis com-ment, après la rencontre, ils ont proposé àla présidence gabonaise de faire en sorteque le prochain ouvrage de Péan sur leGabon ne soit pas publié en échange de 10millions d'euros et de l'embauche d'un amidu journaliste.Les deux intermédiaires ont-ils fait cetteproposition au nom de l'écrivain ou en leurnom propre ? Les deux hommes ont affir-mé aux autorités gabonaises que leur«ami» les avait «chargés de finaliserl'échange». Pierre Péan, pour sa part,décrit cette démarche comme une tentati-ve d'extorsion de fonds en s'appuyant surson travail. Bien qu'il ait été informé endécembre 2013 de la démarche, il n'acependant pas jugé nécessaire de porterplainte. Il reste à savoir pourquoi cetteaffaire refait surface au moment où le livreest finalement publié. Dans Médiapart, l'in-téressé donne sa version. Il affirme que lepouvoir gabonais cherche à «le salir» pour«le punir d'avoir dénoncé le systèmeBongo».

RFI

Par Prof Rodrigue Tremblay

Colin Powell (1937), ministre desAffaires étrangères de George W.Bush, (2001-2004) quand il mit engarde le président George W.Bush, à l’été de 2002, des consé-quences d’une invasion militairede l’Irak, (cité dans le livre Pland’attaque, 2004, du journaliste

américain Bob Woodward).[Le projet secret des États-Unis d’armer

les combattants islamistes moudjahidine enAfghanistan] « a été une excellente idée.Cela a eu pour effet d’attirer les Russes enAfghanistan. Le jour où les Soviétiques ontofficiellement franchi la frontière, j’ai écrit auprésident [Jimmy] Carter: Nous avonsmaintenant l’occasion de faire en sorte quel’URSS ait sa propre guerre du Vietnam. Eneffet, pendant près de 10 ans, le gouverne-ment de Moscou dût mener une guerreinsupportable, un conflit qui a entraîné ladémoralisation et finalement l’éclatement del’empire soviétique ».

Zbigniew Brzezinski (1928), conseiller àla sécurité nationale du président JimmyCarter de 1977 à 1981 et l’un des principauxconseillers du président Barack Obama surla politique étrangère, (entretien du 15 jan-vier 1998, avec Le Nouvel Observateur,Paris). « Le recours à la force n’est légal [auplan international] seulement quand il s’agitd’un cas de légitime défense [contre uneattaque armée] ou avec l’autorisation [for-melle] du Conseil de sécurité de l’ONU. »Ban Ki-moon (1944-), secrétaire général desNations unies, 2013.

Si la situation politique et militaire dans unMoyen-Orient riche en pétrole apparaît chao-tique, complexe et confuse, c’est parce qu’el-le l’est. Comment pourrait-il en être autre-ment quand il y a une vingtaine de gouverne-ments étrangers qui jouent d’influence, cha-cun essayant de mettre la main sur les robi-nets de pétrole et de gaz, et qu’ils n’ontaucun scrupule à s’impliquer, si nécessaire,dans les affaires des autres pour atteindreleurs fins. En effet, il n’y a aucun endroit aumonde où l’intervention étrangère dans lesaffaires intérieures des autres pays par unetoute panoplie de gouvernements est aussirépandue et est même devenue monnaiecourante.

En tête de liste des puissances interven-tionnistes, nous retrouvons les Etats-Unisd’Amérique et leur arsenal militaire déployé àtravers le monde. Rappelons qu’en mars2003, c’est le gouvernement américain deGeorge W. Bush, avec l’appui du gouverne-ment britannique de Tony Blair, et aiguillé encela par le gouvernement israélien, qui partitle bal de l’interventionnisme au Moyen-Orient avec une invasion militaire de l’Irak.Ce faisant, il ouvrit une véritable « boîte dePandore » pleine de malheurs pour cetterégion. Le but ultime du gouvernement deBush et de Cheney était de renverser le gou-vernement sunnite de Saddam Hussein etde le remplacer par un gouvernement chiiteplus malléable. Cette invasion a été le princi-pal élément déclencheur d’instabilité pourl’ensemble du Moyen-Orient, en ravivant lesvieux antagonismes entre sunnites et chiites,ce qui s’est traduit par une série de guerresciviles et de guerres par adversaires interpo-sés dans de nombreux pays de la région.Bien sûr, de telles guerres opposent despopulations sunnites et des populationschiites dans un conflit politico-religieux, maiselles mettent aussi en cause de nombreusesloyautés ethniques et tribales.

En 2011, l’administration américaine duprésident Barack Obama croyait que lesÉtats-Unis pourraient se retirer en douceur

d’un Irak dévasté et se laver les mains detout le désordre qu’ils laissaient derrière eux.Et bien, cela ne s’est pas passé de cettefaçon. L’insurrection des musulmans sun-nites à la fois en Syrie et en Irak est uneretombée directe de l’invasion américaine del’Irak en 2003.

La guerre civile faisant rage en Syrie aété un terrain fertile pour des Sunnis désen-chantés de créer l’organisation djihadiste del’État Islamique (EI) [aussi connue sous lenom de l’État islamique en Irak et au Levant(EIIL). Leur but est de se tailler un territoirequi chevauche la Syrie et l’Irak et qu’ilsappellent un Califat islamique pour montrerl’imbrication entre la politique et la religion.

Après avoir laissé derrière un pays gou-verné par un gouvernement irakien chiite etsectaire en décembre 2011, le gouverne-ment Obama a très peu d’options pourcontrer la montée des milices barbares del’EI dans cette partie du monde. Cependant,pour des raisons de politique intérieure, M.Obama se doit de montrer qu’il est prêt àrelancer la guerre au Moyen-Orient. (Il pour-rait y avoir une raison plus logique pourlaquelle Obama veut bombarder la Syrie,comme cela est expliqué ci-dessous).

Ainsi donc, le 10 septembre dernier, leprésident Obama a annoncé que son gou-vernement avait décidé de renvoyer descentaines de “conseillers” militaires en Iraket d’intensifier la campagne de frappesaériennes contre les milices de l’État isla-mique (EI), en Irak, mais aussi en Syrie,avec l’aide d’un certain nombre d’autrespays appelés à fournir des troupes au solpour occuper les territoires « libérés » del’organisation djihadiste de l’EI.

Une telle stratégie soulève quelquesquestions fondamentales.

Tout d’abord, il y a la question juridique.Comment le gouvernement des États-Unispeut-il ouvertement dire qu’il a l’intention devioler l’espace aérien de la Syrie pour atta-quer les djihadistes de l’EI sans un accordformel avec le gouvernement syrien deBashar al-Assad et/ou sans une résolutionde soutien en bonne et due forme duConseil de sécurité des Nations unies ?

Deuxièmement, il y a la question du suc-cès anticipé d’une opération militaire ter-restre en Irak et en Syrie lorsque les troisgouvernements les plus directement impli-qués dans la région, à savoir le gouverne-ment syrien de Bashar al-Assad, le gouver-

nement turc sunnite et le gouvernement ira-nien chiite ne participent pas à l’opération.

Si on considère que plusieurs pays duMoyen-Orient ont des intérêts contradic-toires, leur implication militaire directe enSyrie apparaît discutable, … à moins que levéritable objectif de l’opération Obama debombarder la Syrie soit de compléter le ren-versement du régime Assad à Damas. Dansce cas, l’objectif de combattre l’organisationde l’EI ne serait qu’un prétexte commodepour atteindre un objectif encore plus impor-tant, soit le renversement du gouvernementsyrien Assad.

Il est vrai que les milices de l’EI (ou toutautre instance manipulatrice qui se cachederrière elles) ont délibérément provoqué lesmédias américains et la conscience améri-caine avec la mise en scène de décapita-tions sauvages de prisonniers. Il ne faut pasoublier qu’en septembre 2013, des groupesrebelles syriens avaient organisé une opé-ration sous fausse bannière et avaient utili-sé des armes chimiques contre des civils,dans le but de provoquer une riposte améri-caine. Cette fois-ci, un an plus tard, ils sem-blent avoir réussi.

Plus fondamentalement, quels sont aujuste les véritables objectifs politiques et mili-taires en Syrie ? Est-ce que le Départementd’État des États-Unis veut toujours renverserle gouvernement Assad ? Si oui, pourquoi?Qu’a fait le gouvernement syrien aux Etats-Unis ? Et, si ce gouvernement était renver-sé, qui lui succéderait ?

Ce serait une “stratégie” bien curieuse,en effet, si les États-Unis combattaient à lafois les milices de l’État islamique (EI) et legouvernement syrien laïc de Bachar al-Assad, et finissaient par créer un vide poli-tique comme celui qu’il ont créé en Libye. Lapolitique ne s’accommode guère d’un videde pouvoir. Dans un pays où 60% de lapopulation est sunnite, comparativement àseulement 20% en Irak, le remplaçant pro-bable au gouvernement Assad en Syrieserait un gouvernement islamiste sunnite etsectaire, que son nom soit EI ou qu’il portetout autre nom . Il s’en suivrait également undésordre complet tel que celui qui prévautaujourd’hui en Libye, où différentes factionsarmées se battent entre elles pour accaparerune part du pouvoir.

À qui profiterait un tel état de choses ?On peut se faire une idée si on a recours àl’analyse économique. En effet, la toile de

fond de tous ces conflits a trait à la géopoli-tique des différents gazoducs proposés pourécouler le gaz naturel du Moyen-Orient. Detels pipelines serviraient à acheminer le gaznaturel du golfe Persique vers l’Europe afinque cette dernière diversifie et réduise sadépendance énergétique par rapport au gazrusse.

Il existe deux projets principaux de pipeli-ne pour acheminer le gaz naturel duMoyen-Orient vers une Europe affaméed’énergie, laquelle est de surcroit en conflitplus ou moins ouvert avec la Russie et sou-haiterait diversifier ses sources d’approvi-sionnements en gaz naturel et réduire ladomination russe sur ses marchés :

Premièrement, Il y a ce qui a été sur-nommé le « pipeline islamique », (égale-ment appelé ‘Pipeline de l’Amitié’ par lesgouvernements concernés), parce qu’il s’agitd’un gazoduc est-ouest de 5 570 kilomètresde long allant de l’Iran vers l’Irak, en traver-sant la Syrie, pour expédier le gaz liquéfiévers l’Europe à partir des ports de la côteméditerranéenne de la Syrie et du Liban.

Deuxièmement, Il y a un autre projetde pipeline pour acheminer du gaz naturelvers l’Europe et c’est le gazoduc Qatar-Turquie, lequel prendrait plutôt une directionsud-nord et irait du Qatar (premier exporta-teur mondial de gaz naturel liquéfié), en pas-sant par l’Arabie Saoudite via la Syrie pouraboutir en Turquie, où il serait raccordé augazoduc Nabucco et servirait à approvision-ner les clients européens à travers l’Autriche,ainsi qu’une Turquie en manque de sourcesénergétiques.

Ce dernier projet a reçu l’approbation denombreux pays européens de même quedes Etats-Unis, et d’Israël, ce dernier pou-vant bénéficier d’un raccordement au pipeli-ne proposé. Il ne faudrait pas se surprendresi plusieurs pays essaient de s’immiscerdans la guerre civile syrienne à cause de l’in-térêt qu’ils portent à ce deuxième tracé degazoduc.

Cependant, le gouvernement Assad dela Syrie a rejeté ce deuxième tracé, lui pré-férant le premier tracé. C’est une raisonimportante pour laquelle la Syrie se retrouveau centre des décisions concernant laconstruction d’un pipeline pour acheminer legaz naturel vers l’Europe. C’est aussi unesource importante de frictions politiques etde conflits dans cette partie du monde. Celanous aide à comprendre pourquoi les gou-vernements du Qatar, de l’Arabie Saoudite,de la Turquie, d’Israël et de l’Union euro-péenne (UE) font tout en leur possible pourrenverser le gouvernement syrien de Bacharal-Assad et ont financé divers groupesrebelles, y compris l’organisation djihadistede l’EI.

ConclusionLa production de pétrole et de gaz, la

construction d’un oléoduc et les approvision-nements en gaz vers l’Europe sont des fac-teurs importants qui peuvent en partie expli-quer les frictions politiques et les conflitsactuels au Moyen-Orient. Cela nous aide àcomprendre pourquoi tant de gouverne-ments veulent renverser le gouvernementsyrien de Bachar al-Assad. Toutes ces inten-tions, ouvertement déclarées ou camou-flées, n’e feront qu’accroître le chaos auMoyen-Orient.

Pour que la paix règne au Moyen-Orient,il faudrait, plutôt que des guerres ruineusesqui s’étendent sur des décennies, un espritde compromis et de concession, et desnégociations politiques sérieuses sur desprojets économiques communs. En effet,des solutions politiques seraient de beau-coup préférables à des affrontements mili-taires permanents, surtout quand on consi-dère le cortège de carnages que ces guerresimposent aux populations.

Le plus tôt on en arrivera à cette conclu-sion, le mieux ce sera pour tous les peuplesdu Moyen-Orient et pour le monde.

R. T.

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1143 - Lundi 10 novembre 2014

Un bourbier semblable à celui du Vietnam en Irak et en Syrie ?

Enjeux énergétiques

La règle du magasin depoterie: « Si vouscassez un morceau, vousen êtes le propriétaire ».

Les Russes ont testé la faiblesse aériennedes Etats membres de l'OTAN

N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS 13

Par Valentin Vasilescu

Après que l’UE ait imposé des sanc-tions économiques à la Russie,dans l’espoir de la mettre à genouxet pour réduire sa force militaire, laRussie a démontré que les payseuropéens n’ont pas atteint leursobjectifs. La Russie, qui n’a pasperdu sa lucidité avec les sanc-

tions, joue avec eux au chat et à la souris. Unenouvelle vague d’hystérie s’est propagéeparmi les médias européens, en exactcopier/coller des médias américains. Celaressemble à quelque chose comme ceci : lespays de l’OTAN ont mobilisé leurs forcesaériennes, l’OTAN est en état d’alerte. Lesstars de l’information se demandent ce qu’ilfaut faire pour résoudre le problème. Maisquel est le problème ? Comme tout le mondea des notions de géographie, je suggère deregarder un peu mieux la carte de l’Europe.

Que s’est-il passé réellement ? Quatreavions, des chasseurs-bombardiers Su-34 etSu-24, escortés par un Su-27 et un MiG-31,ont décollé de l’enclave de Kaliningrad, et ontsurvolé les eaux internationales de la merBaltique dans l’après-midi du 28 octobre2014. Ils ont été interceptés dans le golfe deFinlande par des avions Eurofighter alle-mands déployés en Estonie. Le grouped’avions russes a changé de direction à 180degrés pour revenir dans la mer Baltique, où ila été suivi par des avions de chasse F-18 fin-landais, des Gripen suédois et des F-16danois. Cela bien que les Russes aient trans-mis les plans de vol aux autorités respon-sables du trafic aérien des pays riverains avecle code d’identification du jour selon lesnormes de l’Oaci. Quelques heures plus tard,le 29 octobre 2014, à environ 03:00 UTC, les

radars norvégiens ont détecté un autre grou-pe de quatre bombardiers russes Tu-95,accompagnés de quatre ravitailleurs Il-78,volant dans l’espace aérien international au-dessus de la mer de Norvège. Après avoir étérepérés, six avions ont abandonné la forma-tion et sont retournés à la mer de Barents.

Les deux autres Tu-95 ont continué parallè-lement à la ligne de côte de la Norvège, ontsurvolé la mer du Nord vers l’Écosse. Les bom-bardiers russes ont été interceptés dans leseaux internationales et ont été obligés de chan-ger leur sens du vol étant accompagné par desjets britanniques Eurofighter Typhoon jusqu’au-dessus de l’océan Atlantique. Deux autresavions Eurofighter ont décollé en même tempsdans le sud de l’Angleterre pour intercepter unavion-cargo lituanien qui se dirigeait versLondres, sans liens radio avec le trafic. Aprèsavoir contourné l’Irlande, les deux bombardiersTu-95 ont à nouveau changé leur direction devol, pour atteindre les côtes du Portugal, où ilsont été interceptés par des F-16 portugais.Ensuite, les deux Tu-95 se sont retirés de l’es-pace aérien européen, suivant une route lelong de l’Atlantique jusqu’au large duGroenland, où, à environ 16:00 UTC, ils ontchangé de cap pour rentrer à leur base enRussie. Toujours dans l’après-midi du 29octobre 2014, un groupe de deux bombar-diers Tu-95, escorté par deux avions de com-bat Su-27 M, a évolué dans l’espace aériende la mer Noire, et a été intercepté par l’avia-tion turque, au-dessus des eaux internatio-nales au large de la côte de l’Anatolie.

L’OTAN n’a, à aucun moment, signaléque les avions russes avaient survolé l’espa-ce aérien d’un État étranger. Alors, quel estle problème ? Surtout si l’on sait qu’en mars2014, des avions AWACS, escortés par desavions de chasse de l’OTAN, ont fait exacte-

ment la même chose que ce qu’ont fait lesavions russes les 28 et 29 octobre 2014. Etcela sous forme de patrouilles quotidiennesà la frontière ouest de la Russie et de la merNoire, dans l’espace aérien des pays del’OTAN voisins de la Russie. Les Russesont-ils mobilisé pour cela leurs avions dechasse lorsque les avions AWACS s’étaientdangereusement approchés des limites del’espace aérien russe ?

La Russie n’a pas déclenché une cam-pagne médiatique, ni mentionné dans aucuncommuniqué de presse quoi que ce soit à cesujet. Je crains que cette hystérie média-tique ne soit qu’une méthode de guerre psy-chologique utilisée par l’OTAN, par la voiedes médias, avec pour cibles les citoyensdes États membres de l’OTAN. Surtout queles mêmes médias avaient pris soin de distil-ler dans le subconscient des gens les consé-quences possibles. Dans un article précé-dent, nous avons informé les lecteurs qu’en2014, l’armée russe a complété la mise enœuvre d’une nouvelle structure de recon-naissance C4I, basée sur le complexeReconnaissance-frappe destiné à permettrela projection rapide et de grande précisiondes forces à des distances de centaines,voire de milliers de kilomètres. Nous avionsvu également que le troisième niveau de col-lecte et de traitement des données est lareconnaissance stratégique, représentéepar des avions de reconnaissance à longrayon d’action, ayant à bord des équipagesspécialisés dans les méthodes ELINT. Parmiceux-ci il y a les appareils Tu-95/Tu-142 etMiG-25RB/MiG-31 B, qui ont participé à cetexercice. Cet exercice a également vu parti-ciper deux nouveaux avions Su-34 à borddesquels était monté un conteneur M400avec des capteurs infrarouges Raduga, des

caméras panoramiques AP-403 et 404, unappareil photo AP AK-108FM, et un conte-neur M402 Pika de type SLAR (side-lookingairborne radar), capable d’afficher sousforme numérique une carte du terrain situésous la trajectoire de vol, jusqu’à une distan-ce de 300 km. Cette carte est comparée enpermanence avec celle qui est en mémoiredans le processeur pour détecter les éven-tuels changements chez l’ennemi, ou lesnouveaux déploiements. Les Russes n’ontrien fait d’autre que tester la faiblesse de lacapacité de riposte de l’aviation de certainspays de l’OTAN, dans le nord, l’ouest et lesud-est de l’Europe à la suite de leur subor-dination aux USA. Rappelons quel’Angleterre a déployé une escadrille de 12avions Tornado GR4 et des drones dereconnaissance MQ-9 Reaper à la baseaérienne d’Akrotiri à Chypre pour participeraux côtés des américains à des bombarde-ments ciblant l’État islamique en Syrie et enIrak.La Belgique et les Pays-Bas ontenvoyé 6 avions F-16 (+ 2 réserves) dansles Émirats arabes unis pour faire de même.Le Danemark a également envoyé dans leGolfe 7 des 30 F-16 de son armée de l’air. LaNorvège qui avait envoyé six F-16 en 2011en Libye, s’apprêtait à envoyer ses sixavions pour l’Irak et la Syrie. Les Etats-Unisse sont opposés à la participation de laRussie à la coalition anti-EI. Pour aggraverles choses, l’Allemagne a déployé 4-6avions Eurofighter en Estonie (sur les 42capables de voler). En Lituanie, en plus des6 CF-18 Canadiens, le Portugal a déployé sixF-16 (sur les 30 qui sont équipés). Les Pays-Bas ont envoyé six avions de chasse F-16 enPologne. Laissant leur propre territoire natio-nal sans défense en cas d’invasion aéroter-restre.

État d'alerte

Publicite

14 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS KIOSQUE

AMexico, une vingtaine de manifes-tants, certains le visage dissimulé,ont martelé la porte principale dupalais présidentiel à l’aide de bar-

rières métalliques et y ont mis brièvement lefeu, sans parvenir à entrer dans le bâtiment,que le président Enrique Peña Nieto a l’habitu-de d’utiliser pour des cérémonies officielles, aconstaté une équipe de l’AFP.

Sans que les agents de sécurité présentsne réagissent, les personnes masquées ontégalement tracé sur la porte un message:«Nous les voulons vivants», en référence aux43 étudiants disparus depuis une attaqueconjointe de policiers et de membres du crimeorganisé à Iguala le 26 septembre (Etat du

Guerrero, sud).Des milliers de Mexicains étaient alors ras-

semblés sur la place du Zocalo, où se trouventle palais présidentiel et la cathédrale.

A Chilpancingo, capitale du Guerrero, plusde 300 jeunes, la plupart le visage dissimulé,ont brisé plusieurs vitres du gouvernementrégional, samedi soir, et incendié une dizainede véhicules, dont un de la police fédérale,sans intervention des forces de sécurité, aconstaté l’AFP.

Là encore, les manifestants exigeaient derevoir les étudiants vivants.

Vendredi dernier, le ministre mexicain de laJustice, Jesus Murillo Karam, a annoncé quetrois membres présumés d’un groupe criminelont avoué avoir tué plus de 40 étudiants, brûléleurs cadavres puis jeté les restes dans unerivière.

Le scénario du massacre a toutefois étécontesté par les parents de ces jeunes, qui ontconsidéré que les aveux de ces suspectsn’avaient pas valeur de preuves.

«Tant qu’il n’y a pas de preuves, nosenfants sont vivants», a estimé Felipe de laCruz, porte-parole des parents.

«Il semble que le gouvernement fédéral,avec une grande irresponsabilité, préfère clorel’affaire (sur) la base de témoignages, mais iln’y a rien de certain», a affirmé, à l’AFP,

l’oncle d’un disparu, Meliton Ortega.Au total 74 personnes – policiers, fonction-

naires, criminels présumés – ont été arrêtéesdepuis le début de l’affaire.

Selon le récit des suspects ayant avoué,rapporté par le ministre de la Justice, lemeurtre des étudiants a été commis après queceux-ci eurent été livrés par des policiersmunicipaux entre les villes d’Iguala et deCocula.

Les jeunes auraient été transportés la nuitde leur disparition dans des véhicules versune décharge proche de Cocula où une quin-zaine d’entre eux sont arrivés déjà morts parasphyxie.

«Les détenus ont indiqué avoir tué les sur-vivants, les avoir jetés dans la partie basse dela décharge avant de brûler leurs corps» qu’ilsavaient aspergé d’essence, sur des bûchersde bois et de plastique, lors d’une opérationqui a duré 14 heures, a précisé Jesus MurilloKaram.

«Le feu a duré de minuit à 14h le lende-main. Les criminels n’ont pas pu manipuler lescorps pendant trois heures en raison de lachaleur», a-t-il ajouté.

Les suspects ont ensuite concassé lesrestes avant d’en remplir des sacs en plastiqueet de les jeter dans une rivière.

AFP

Mexique

Premières manifestations violentes aprèsl’annonce du massacre des étudiants

Les deux derniers prisonniers américainsen Corée du Nord, libérés à la faveur d’une

mission secrète sans précédent à Pyongyang,sont arrivés, samedi soir, aux Etats-Unis. Cesdeux libérations interviennent deux semainesaprès celle surprise d’un autre Américain,Jeffrey Fowle.

Peu après son arrivée, Kenneth Bae aremercié «tout ceux qui l’ont soutenu, ont ren-forcé son moral et ne l’ont pas oublié pendantcette période extrêmement difficile». Lorsd’une brève conférence de presse, il a aussiappelé à «ne pas oublier la population de laCorée du Nord». Cet Américain de 46 ans ori-ginaire de Corée du Sud, en mauvaise santé,avait été emprisonné en novembre 2012 etcondamné à 15 ans de travaux forcés en avril2013.

Pyongyang l’accusait d’être un militantchrétien évangéliste cherchant à renverser legouvernement nord-coréen. Lui qui se disaitsimple tour-opérateur était le plus ancien pri-

sonnier américain des geôles du régime com-muniste. Il avait été arrêté dans la ville portuai-re de Rason (nord-est) en possession d’unvisa de tourisme. Selon sa famille, il animaitalors un voyage de groupe et possédait uneagence de voyage, installée dans le nord-ouest de la Chine. A en croire la presse sud-coréenne, l’un des touristes avec lequel ilvoyageait possédait un disque dur d’ordina-teur contenant des données sensibles. «Il acommis des actes hostiles tels qu’encouragerdes Nord-Coréens se trouvant à l’étranger, oudes étrangers, à perpétrer des actes hostilespour abattre le gouvernement, tout en menantune campagne de diffamation», avait accuséla Cour suprême nord-coréenne.

En septembre dernier, Kenneth Bae étaitapparu aux côtés des deux autres détenusaméricains, Jeffrey Fowle et Matthew Miller,dans un entretien accordé de manière surpre-nante par la Corée du Nord à CNN.

Matthew Todd Miller, 24 ans, avait, de son

côté, été condamné à six ans de travaux for-cés par la Cour suprême de Corée du Nord àla suite de son arrestation en avril, après qu’ileut déchiré son visa et demandé l’asile auprèsdu régime communiste.

C’est le directeur du renseignement natio-nal James Clapper, en personne, qui s’estrendu en Corée du Nord comme «émissairepersonnel» de Barack Obama, et a engagédes discussions pour leur libération mais ledépartement d’Etat ne précise pas quand lamission secrète a commencé. «Les Etats-Unis demandaient depuis longtemps auxautorités nord-coréennes de libérer ces per-sonnes pour des raisons humanitaires», aprécisé la porte-parole de la diplomatie améri-caine, Jennifer Psaki.

L’envoi d’émissaires de Washington acommencé dans les années 1990 au gré desarrestations d’Américains en Corée du Nord.Les anciens présidents Bill Clinton et JimmyCarter s’y sont par exemple rendus lors de

missions humanitaires. Mais celle de JamesClapper est la première d’un très haut respon-sable du renseignement américain en fonc-tions.

Comme pour la libération de Fowle,Washington assure n’avoir concédé aucunecontrepartie. Interrogé par CNN, l’ancienambassadeur américain en Corée du SudChristopher Hill a vu dans ces remises enliberté un «geste significatif» de Pyongyang«semble-t-il sans conditions». «Cela pourraitsignifier que l’exécutif nord-coréen est enclin àexplorer la possibilité de reprendre le dialogueavec les Etats-Unis», a avancé Paul Carroll,un expert de ce pays au sein du PloughsharesFund à San Francisco.

Les deux pays n’entretiennent pas de rela-tions diplomatiques, mais ont des échangesvia la Suède et un canal de communication,bien connu des diplomates, au siège desNations unies à New York.

Libération

Corée du Nord

Deux Américains libérés grâce à une mission secrète

Etats-UUnisObama choisit unefemme noirecomme ministrede la Justice

Barack Obama a annoncé,samedi, avoir choisi commenouveau ministre de la Justicela procureure fédérale deBrooklyn Loretta Lynch, quideviendra la première femmenoire à occuper ce poste si sanomination est confirmée par leSénat.

Le président américain aémis le souhait que la chambrehaute, dominée par les démo-crates jusqu’à la premièreréunion du nouveau Congrèsissu des élections du 4novembre, début janvier, confir-me rapidement son choix.

Il a présenté Loretta Lynn, 55ans, comme une femme «dureet honnête». Elle faisait partiedes candidats proposés parEric Holder, premier Noir à avoiroccupé la fonction de ministrede la Justice, de l’élection deBarack Obama en 2009 à l’an-nonce de sa démission en sep-tembre dernier.

Agence

Pays touchés parEbola

La Suisse suspendle renvoi desdemandeursd’asile

La Suisse a décidé de sus-pendre le renvoi de deman-deurs d’asile déboutés vers lestrois pays les plus touchés parl’épidémie Ebola en Afrique del’ouest, a indiqué, samedi, latélévision publique citant leministère de la justice.

Les personnes issues duLiberia, de la Guinée et de laSierra Leone, dont la demanded’asile a été refusée, verront ledélai de leur départ repoussé sielles en font la demande, a indi-qué, samedi, la télévisionpublique.

En parallèle, les autoritéshelvétiques devraient surseoirau traitement des demandesd’asile émanant des trois paystouchés, selon un porte-parolede ce département.

R. I.

Des manifestants s’ensont pris au palaisprésidentiel mexicaindans la nuit de samedi àdimanche et d’autres ontmis le feu à des véhiculesdans le sud du pays,premières manifestationsviolentes après l’annoncepar les autorités dumassacre de 43 étudiants.

Cette oeuvre de 110minutes, réalisée en2013 d'après la nou-velle L'Hôte du recueil

L'Exil et le royaume d'AlbertCamus (1957) a obtenu de nom-breux prix, notamment auxFestivals internationaux du filmde Venise et de la Réunion.Projeté en présence du réalisa-teur, du producteur Marc duPontavice et de l'acteur algérienRéda Kateb, ce film qui restitueles questionnements existentielsdont est traversée l'oeuvrecamusienne, porte à l'écran lafuite Loin des Hommes d'un ins-tituteur pied-noir, d'origine anda-louse et d'un paysan pauvre de

l'Atlas, poursuivi par la vendettades siens. Pour soustraire sesjeunes frères à l'obligation de levenger, le paysan (Réda Kateb)a fait le choix de se rendre à lajustice française. Pour lui éviterune exécution sommaire, l'insti-tuteur (Viggo Mortensen) quis'avèrera être un ex-comman-dant de la campagne d'Italie,revenu de tout, le pousse à refu-ser la fatalité et à trouver uneissue heureuse à son dilemmecornélien. Les décors somp-tueux de l'Atlas marocain, l'in-terprétation subtile des comé-diens, habillent cette approchedu contexte historique du 1er

Novembre 1954 d'une épais-

seur humaine des plus com-plexes. Le film d'ouverture des5es Journées cinématogra-phiques d'Alger a visiblementému le public qui aura à décou-vrir les 33 oeuvres, égalementprogrammées à cette manifes-tation traditionnellement consa-crée au court métrage et audocumentaire. Les thèmes poli-tiques, artistiques et sociétaux ysont à l'honneur, tant dans lasection documentaire que danscelle du court métrage. Ainsi, leprésident Houari Boumediene,le plasticien Denis Martinez et lechanteur Dahmane El Harrachisont-ils sujets de documentairesen compétition. Concernant les

courts métrages, un panoramadu courts métrages arabe estprogrammé avec une majoritéde films à thèmes politiques.Comme de coutume, la mani-festation organise également unconcours du meilleur scénario.L'édition précédente des JCA ,avait consacré Les Joursd'avant de Karim Moussaoui,meilleur court métrage de fic-tion. Le Retour de Montluc deMohamed Zaoui y avait étédéclaré meilleur documentairealors que Anis Djaâd (pourEcran Noir) et Dalal Ziour (pourTakassit) y avaient remporté lesprix des meilleurs scénarios.

Bilal L.

CULTURE15N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014 Les DEBATS

Journées cinématographiques d'Alger

Loin des Hommes de DavidOelhoffen en ouverture

L e 7ème Festival national de lapoésie féminine s'est ouvert,samedi dernier en fin

d'après-midi à l'université Emir-Abdelkader des sciences isla-miques de Constantine, offrant l'oc-casion à des poétesses, venuesdes quatre coins du pays, d'expri-mer leur sensibilité toute féminine.L'amour de la patrie, la beauté dela ville du Vieux rocher et la gran-deur de la Révolution, ont consti-tué les principaux thèmes des

poèmes déclamés par les poé-tesses lors de la première soiréede ce festival organisé dans lesillage de la commémoration du60ème anniversaire du déclenche-ment de la Révolution. Prévue du 8au 13 novembre, la 7ème édition duFestival national de la poésie fémi-nine a pour but principal de "rap-procher cette manifestation cultu-relle de l'université", a souligné lacommissaire du festival, MouniraSaâda-Khelkhal, estimant néces-

saire de susciter des débats, desrecherches et des études universi-taire autour de la poésie féminine.Ce Festival national auquel partici-peront 44 poétesses venues de 24wilayas du pays "tend à devenirune tradition bien ancrée dans laville des Ponts qui s'apprête àaccueillir, dans quelques mois, unévénement culturel grandiose, enl'occurrence la manifestation“Constantine, capitale de la culturearabe 2015", a souligné, pour sa

part, le représentant de la ministrede la Culture, M. Djamel Foughali.Ce rendez-vous annuel de sixjours réunit des poétesses d'ex-pressions arabe, française, anglai-se et amazighe, ont souligné lesorganisateurs, précisant qu'unepartie de ce festival sera animée àl'université de Constantine-3. Unhommage a été rendu, lors de lacérémonie d'ouverture de ce festi-val à trois personnalités littéraireset artistiques, à savoir l'animatrice

Nadia Chouf de la Radio régionalede Constantine, la poétesse SalihaReggad, de Biskra, et l'artiste, poé-tesse et scénariste, MahdjoubaHazourli. Cette manifestation seraégalement marquée par une expo-sition dédiée à la création fémini-ne, ainsi qu'à des chants patrio-tiques avec la participation de l'ar-tiste Mohamed-Fouad Ouamane etde la troupe de Abdeldjalil Akhrouf,a-t-on noté.

R. C.

Festival national de la poésie féminine

Participation de poétesses des quatre coins du pays

Forum culturel auressien

L'artiste HouriaAïchi renouvelleson attachementà l'héritageancestral

L'artiste Houria Aïchi a renouve-lé son attachement à l'héritageancestral qui a marqué son par-cours artistique, lors d'unForum culturel aurssien (FCA)tenu samedi dernier au centrede recherche scientifique del'université de Batna.Intervenant devant un parterred'universitaires, d'artistes etd'intellectuels, Houria Aïchi aprésenté, à cette occasion, auxcôtés de son auteur, l'ouvragebiographique Houria Aïchi,dame de l'Aurès de NoureddineSaâdi, paru aux éditions Chihab.L'assistance a pu bénéficierd'une séance de l'artiste qui aévoqué son désir d'écrire etd'interpréter des versions "plusabouties et plus modernes" deschansons chaouies tout enconservant l'instrumentationoriginelle (gasba et bendir)authentiquement propres à lachanson auressienne. L'auteurde l'ouvrage, Saâdi, a rappelé leparcours et le répertoire deAïchi qui est "le fruit d'un travailassidu de recherche et de col-lecte des chants chaouis". Pourlui, la chanteuse qui se dis-tingue par une "présence scé-nique remarquable" et des per-formances vocales "extraordi-naires", peut aujourd'hui s'enor-gueillir d'avoir permis au publicde redécouvrir un large pan del'héritage musical national, celuide la musique chaouie et les dif-férentes sonorités dont elle estporteuse. Sa façon de chanter etson feeling représentent une"créativité neuve, moderne dansl'univers chaoui qui s'inscritplutôt dans la tradition", a souli-gné l'auteur de la Dame del'Aurès. Née dans les Aurès,Houria Aïchi, sociologue de for-mation et artiste par vocation, aperfectionné son art et sesconnaissances musicales àParis (France). Son amour pourla musique et son attachement àses origines feront naître en elledes ambitions prometteusespour la préservation et la péren-nisation du patrimoine del'Aurès profond. Le forum cultu-rel auressien est une manifesta-tion initiée par l'associationAmis d'Imedghassen et l'univer-sité de Batna. Selon le vice-pré-sident de cette association,Kamel Guerfi, ce forum mensuelqui "ouvre des guillemets auxintellectuels dans différentsdomaines" est un espace delibre expression et une tribunepour les initiatives qui contri-buent à la promotion de laculture en Algérie.

R. C.

Les 5e Journées cinématographiques d'Alger (JCA), se sont ouvertes samedi dernier àla salle El Mougar sur le long métrage de fiction Loin des Hommes du réalisateurfrançais, David Oelhoffen.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

Le passé appartient au passé. Il ne doit pas jeter son ombredouloureuse sur le présent.

Harry BernardPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

Souffrir passe. Avoir souffert ne passe pas.Louise-Marie de France FEMMES

A voir une belle peau qui renvoie unejolie lumière naturelle, c'est possible àcondition de l'entretenir tous les jours.

Il y a bien évidemment le démaquillage quoti-dien, mais aussi une petite gym faciale, le rin-çage à l'eau froide, sans oublier la cure citron! Toutes les astuces de pro pour avoir unebelle peau en toutes circonstances.

Nettoyer sa peau est un rituel à prendrecomme un plaisir. Ce geste quotidien est unmoment privilégié pour penser à soi. C'est l'oc-casion de s'offrir un instant de pur égoïsmepour la paix du corps et de l'esprit.

Mon rituel beauté au quotidien

LE DÉMAQUILLAGELe démaquillage est une étape incontour-

nable pour la santé et la beauté de votre peau.Mais quand vous vous démaquillez les yeux,comment faites-vous ? Vous prenez un cotonque vous utilisez pour les deux yeux ? Oui ?Mauvaise réponse ! Quand on se démaquilleles yeux, on prend toujours deux cotons dis-tincts, un pour chaque oeil. On évite ainsi toutecontamination si l'un des deux est malade ou a

une petite infection. Pour un démaquillage endouceur, on pose les cotons sur les yeux et onles fait glisser de l'intérieur vers l'extérieur del'oeil.En ce qui concerne le démaquillage dureste du visage, l'idéal est d'utiliser ses mains,car même le plus doux des cotons peut êtreallergisant. Enfin, on termine le démaquillagepar un rinçage à l'eau claire et froide. Ce gestevivifiant va stimuler votre peau et lui redonnerun vrai coup de fouet. Et surtout, l'eau froideapporte une sensation de propreté et de bien-être indispensable. Pour finir, n'essuyez pasvotre visage avec une serviette. Ce geste quel'on fait tout naturellement est agressif pour lapeau. Pour absorber l'excédent d'eau, munis-sez-vous de mouchoirs que vous appliquezdoucement sur l'ensemble de votre visage.

Le saviez-vous ? Si vous épongez mall'eau de votre visage, l'eau restée en surfaceva appeler celle contenue dans les cellules devotre épiderme ce qui va entraîner une déshy-dratation. On sèche donc correctement sonvisage.

Une fois votre peau nettoyée, vous pouvezappliquer votre crème de jour ou de nuit (selonle moment de la journée).

LE GOMMAGEUne fois par semaine, on s'accorde une

pause beauté un peu plus longue pour gom-mer son épiderme en douceur. Un gommagepar semaine est largement suffisant si l'on neveut pas affoler les glandes sébacées (produc-trices du sébum, responsable des peauxgrasses brillantes, à problème). Là aussi, onchoisit un gommage avec des micro-grains

ultra doux. L'objectif n'est pas de décaper l'épi-derme mais bien de le débarrasser de ses cel-lules mortes qui le ternissent, et cela se fait endouceur. Appliquez votre gommage avec lapulpe des doigts par légers massages circu-laires.

Le saviez-vous ? Vous avez des cernes ?Un léger gommage réalisé tous les 15 jourssous le contour de l'oeil atténuera cette zoned'ombre qui obscurcit le regard. Mais attention,pour cette partie du visage ultra délicate, onbannit les gommages à grains et on effectuede très légers massages circulaires du boutdes doigts.

LE MASSAGELa gymnastique faciale est un vrai plus

pour la beauté de votre peau. Au réveil, l'auto-massage va réveiller et décongestionner votrevisage alors que le soir il aura une fonction dedétente et de relaxation.

L'astuce de Sophie ? "Placez des billes auréfrigérateur (les billes utilisées par les enfantsdans les cours de récréation), vous les utilise-rez pour votre automassage. La sensation defroid aura un effet apaisant et décongestion-nant immédiat".

BOIRE DE L'EAU CHAUDEL'une des premières habitudes à prendre

pour conserver le plus longtemps possible unebelle peau : "boire de l'eau chaude". Cela peutparaître étrange" mais comme l'expliqueSophie, "Notre organisme est chaud et lui don-ner de l'eau froide lui demande de l'énergiesupplémentaire pour l'assimiler. Résultat : au

fil du temps, l'énergie dépensée par l'organis-me

pour assimiler cette eau froide, c'est del'énergie en moins consacrée à l'éclat de lapeau". De plus, l'eau chaude aide au boutfonctionnement du foie et l'on sait bien que foiebarbouillé rime avec teint brouillé. Mieux votrefoie fonctionne, meilleure sera votre mine. Onprend donc l'habitude de boire de l'eau chaudecomme préconisé dans la médecine tradition-nelle chinoise. Et pour les plus réfractaires,consommez au moins de l'eau à températureambiante.

FAIRE UNE CURE JUS DE CITRON"A chaque changement de saison, pensez

à faire une cure de jus de citron pendant troisau quatre jours. Cela détoxifiera votre organis-me et rendra votre teint plus lumineux. Il s'agitd'ajouter le jus d'un citron dans votre bouteilled'eau quotidienne. Par contre, on évite deboire du jus de citron au réveil, cela est bientrop agressif pour votre estomac.

JE PRATIQUE LA RESPIRATIONABDOMINALE

Tous les soirs, pratiquez 20 respirationsabdominales. Cet exercice de relaxation aide-ra votre organisme à mieux se détoxifier.N'oubliez pas qu'une bonne respiration prendracine dans le ventre et non dans le thorax.Placez donc vos mains sur votre abdomenpour sentir votre ventre se soulever et s'abais-ser au rythme des respirations.

Révéler l'éclat de ma peau au quotidienBeauté

Actus-femmes

"""" JJJJ '''' aaaa iiii llll '''' iiii mmmm pppp rrrr eeee ssss ssss iiii oooo nnnn dddd eeee nnnn '''' aaaa vvvv oooo iiii rrrr rrrr iiii eeee nnnn ffff aaaa iiii tttt dddd eeee mmmm aaaa vvvv iiii eeee """"MélanieLaurent

Trois ans après Les Adoptés, MélanieLaurent revient au cinéma, derrière lacaméra toujours, avec son deuxièmefilm en tant que réalisatrice, Respire.

En pleine promotion de son histoire d'amitié destructriceentre ados, Mélanie Laurent se confie au Parisien Magazine etparle en toute intimité de ses doutes, ses débuts, évoqueGerard Depardieu, encense Angelina Jolie et revient sur sestraumatismes d'enfance. Le 12 novembre prochain, sort ledeuxième film à la réalisation de Mélanie Laurent, Respire.Trois ans seulement après sa première réalisation, MélanieLaurent est de celle qui ne s'arrête jamais et qui touche à tout.Césarisée en 2006 pour Je Vais Bien ne t'en fais pas, starifiéeà Hollywood par Quentin Tarantino (Inglorious Basterds), poé-tique sur la scène musicale, Hypnothic pour Dior en tant qu'égé-rie de leur parfum, follement maniaco-dépressive au théâtre(Promenade de Santé), écologiste active avec la réalisationd'un documentaire (Demain) et bobo affirmée ("Mais, ce n'estpas un gros mot, bobo!") Mélanie Laurent n'a jamais cessé d'en-chaîner les projets depuis qu'un certain Gerard Depardieu larévèle au monde du cinéma alors qu'elle n'a que 15 ans. C'està l'époque une adolescente qui se rêve chanteuse. Alors qu'el-le accompagne simplement une amie sur le tournage de Astérixet Obélix contre César, Gerard Depardieu et ses braiesseyantes se dirige droit vers elle et lui dit : "Vous ne voulez pasfaire du cinéma". Mélanie Laurent raconte la scène au magazi-ne Le Monde : "Je me trouvais à 30 mètres du plateau, je necomprends pas comment il a fait pour me voir. C'est étrange,car mon rêve n'était pas spécialement d'être actrice. Il m'a ditqu'il ne fallait surtout pas que j'abîme mon naturel dans descours, afin de garder cet instinct. Comment a-t-il pu voir ça enme parlant deux minutes?".S'en suit, un premier casting - qu'el-le juge "catastrophique" - des doutes ("Je ne ferai jamais decinéma") et enfin le succès. Après seize ans de rôles exigeantset d'affirmation de soit narcissique, aujourd'hui Mélanie Laurents'exporte Outre-Atlantique et partagera prochainement l'afficheavec Brad Pitt et Angelina Jolie dans By The Sea. Mais mêmeça ne semble pas lui suffire : "Quand je suis avec ces gens-là,j'ai l'impression de n'avoir rien fait de ma vie !"L'histoire deRespire : Charlie, une jeune fille de 17 ans. L'âge des potes, desémois, des convictions, des passions. Sarah, c'est la nouvelle.Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédia-te, en somme. Sarah choisit Charlie.

Première

18 N° 1143 - Lundi 10 novembre 2014Les DEBATS

SPORTS

C’est officiel, le Maroc a décidé demaintenir sa position initiale endemandant le report de la Couped’Afrique des nations. Elle

devrait normalement se dérouler au mois dejanvier prochain et le Maroc refuse de l’abriterpour cause d’Ebola de crainte que ce virusne se propage à l’occasion de ce rendez-vous africain. Le ministre des Sports maro-cain, Mohamed Ouzzine, a annoncé, dansun communiqué tard dans la soirée d’avant-hier, la décision définitive de son pays demander encore une fois le report jusqu’en2016. Malgré les menaces de la CAF, leroyaume chérifien a maintenu sa position, cequi l’expose à de lourdes sanctions de lapart de la Confédération africaine. Celle-cidevrait se réunir, demain au Caire, pourprendre une décision finale et donner suite àla proposition du Maroc. L’organisation de laCAN sera soit annulée soit organisée dans

un autre pays. Mais le temps est assez courtet il sera difficile de l’organiser. Ainsi, onparle de la candidature de deux pays, leNigeria et l’Angola, qui avouent qu’ils sontprêts à abriter ce rendez-vous après la déci-sion du Maroc de ne pas l’organiser autemps voulu. Le Nigeria est le plus apte à organiser cettecompétition. Ce pays a construit de nou-veaux stades que le patron de la CAF, M.Hayatou, devrait inaugurer dans les pro-chains jours. L’essentiel est que l’institutionafricaine ne compte pas rester les bras croi-sés, suite à l’affront marocain et devra réagirpour sauver la vitrine du football africain, quireste la CAN, surtout que tout avait été fice-lé déjà avec les sponsors. Tout se décideradonc lors de la réunion de ce mardi au Caire,qui sera certainement décisive pour la balleronde africaine.

Imad M.

CAN 2015/Après le maintien du report de la CAN par le Maroc

Hayatou tranchera ce mardi

Mondial-22015 de handball

Zeguili : «Il faut attendrel’officialisation du paysremplaçant pour seprononcer»

Le sélectionneur de l’équipe algérienne de handball,Réda Zeguili, s’est abstenu, samedi, de commenter leretrait des Emirats arabes unis, l’un des adversairesdes Verts au Mondial-2015 au Qatar (15 janvier-1erfévrier), estimant qu’il faudra attendre le pays rempla-çant pour le faire. «Le moment n’est pas opportun de lefaire, il faudra attendre l’officialisation du pays rempla-çant. La préparation se poursuit le plus normalement dumonde», a indiqué le coach du Sept national à la divi-sion médias de la Fédération algérienne de handball(FAHB) qui lui demandait son avis sur ce retrait.Qualifiés pour la première fois de leur histoire à unephase finale d’un Mondial en tant que quatrièmes ducontinent asiatique, les Emirats devaient évoluer dansle groupe C aux côtés de l’Egypte, de l’Algérie, de laFrance, de la Suède et de la République tchèque. Leprésident de la Fédération émiratie de handball, MajedSoltane a indiqué que la fédération a envoyé une cor-respondance à la Fédération internationale de handball(IHF), dans laquelle elle l’informe officiellement de sadécision de se retirer du Mondial-2015, tout en refusantd’expliquer les motifs. Mais pour la presse locale, c’estsurtout pour «des raisons techniques, une préparationinsuffisante et la peur d’encaisser de gros cartons».

Coupe du monde des clubs 2014

Six trios d’arbitres retenuspar la FIFA

La Fédération internationale de football (FIFA) aretenu six trios d’arbitres dont un africain pour officierles matchs de la Coupe du monde des clubs 2014prévue du 10 au 20 décembre au Maroc. Le trio arbi-tral africain est dirigé par l’Ivoirien Noumandiez Doueassisté de son compatriote Songuifolo Yéo et dueBurundi Jean-Claude Birumushahu. La 11e édition dumondial des clubs qui se déroulera à Rabat etMarrakech, regroupera sept équipes dont l’ES Sétif,récent vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique2014 . Outre l’ES Sétif, les six autres équipes devantprendre part à cette compétition sont: Real Madrid(Espagne), Auckland City (Nouvelle Zélande), leMoghreb Tétouan (Maroc), Cruz Azul Football(Mesxique), San Lorenzo (Argentine) et lesWanderers Sydney (Australie). Le représentant algé-rien affrontera en quarts de finale du Mondial-2014, le13 décembre à Rabat, le vainqueur de la premièrerencontre entre le Moghreb Tétouan (Maroc) etAuckland City (Nouvelle Zélande).

L’entraîneur Azeddine Aït Djoudi a été démis de ses fonctions par ladirection du NA Hussein-Dey, a indiqué cette dernière dimanche sur sonsite internet après la défaite, la veille, sur le terrain du MC El-Eulma (2-0),pour le compte de la 10e journée du championnat de Ligue 1 algérienne defootball. Deux autres entraîneurs devraient également faire les frais de leursdéfaites dans cette journée, à savoir, Boualem Charef (MC Alger) et DiegoGarzitto (CS Constantine). Aït Djoudi, dont la démission a été rejetée il y aquelques semaines, devient le septième coach de la Ligue 1 à partir ou àêtre remercié par son club. La JS Saoura, le RC Arbaâ, l’ASO Chlef, Le MCOran, le CR Belouizdad et la JS Kabylie ont tous changé d’entraîneurs.Charef et Garzitto devraient connaître le même sort que Aït Djoudi dans lesprochaines heures. Le premier n’arrive plus à gagner depuis cinq journées,voyant son équipe, le MCA, végéter dans les profondeurs du tableau, alorsque le second est carrément accusé par la direction du CS Constantined’être responsable des derniers résultats négatifs des Sanafir, qui n’ont pasgoûté à la victoire depuis quatre journées.

L’USM Harrach a pris les com-mandes du championnat de Ligue 1 Mobilisde football grâce à sa victoire contre l’ex-leader le MO Béjaïa (2-1) dans l’affiche dela 10e journée, tandis que le CR Belouizdads’est imposé face au MC Alger (2-0) dans lederby de la capitale, vendredi et samedi.L’USMH a donc délogé le MOB de sa pre-mière place au classement en lui infligeantau passage sa première défaite de la saison(2-1). Les hommes de Abdelkader Yaïch quirestaient sur une victoire en déplacementcontre l’ASM Oran (3-1) ont enchaîné unsecond succès. Des réalisations deKenniche (24e) et Abeid (49e), dont c’est lecinquième but, ont permis aux Harrachis designer leur sixième victoire en 10 matches.A l’opposée, le MOB, invaincu jusque-là aessuyé sa première contre performance dela saison et glisse à la deuxième place àune longueur du leader. La bonne opérationde la journée est l’oeuvre du MC Oran quis’est propulsé sur le podium pour la premiè-re fois depuis plusieurs années après savictoire aux forceps contre l’ASO Chlef (1-0)grâce à un but de Hichem Cherif à l’ultimeminute . De son côté, l’USM Alger a enregis-tré son deuxième succès de suite à l’occa-sion de la réception du promu l’USM Bel-Abbès, qui demeurait pourtant sur une sériede quatre matches sans défaite. Le latéralBrahim Boudebouda a été l’artisan de la vic-toire usmiste avec son doublé. Avec ce

résultat, le champion d’Algérie sortant sehisse à la quatrième place en compagnie duCS Constantine à trois longueurs del’USMH. Les Constantinois en quête d’unsuccès depuis trois journées ont été accro-chés sur leur pelouse par la JS Saoura (0-0). L’autre fait marquant de cette journée,est le nul décroché par l’ES Sétif face à laJS Kabylie (1-1) une semaine à peine aprèssa consécration en finale de la Ligue deschampions d’Afrique contre l’AS Vita Club.Les Canaris qui ont mené au score grâce àun but de Youcef Khodja ont été surpris parune égalisation de Dagoulou en fin de par-tie. L’ASM Oran est revenue pour sa part,bredouille de son déplacement à Larbaâ ens’inclinant sur un penalty de Mokdad à la 55e

minute. Une victoire qui permet au RCA derejoindre son adversaire du jour à la place.Le derby de la capitale entre le CRBelouizdad et le MC Alger est revenu auxRouge et Blanc grâce aux buts de Khelili(17e) et Cherfaoui (74e). Une seconde victoi-re de suite pour les protégés d’Alain Michellesquels remontent au milieu de tableau (13points). En revanche, rien ne va plus auMCA, désormais premier relegable aprèscette nouvelle défaite, la troisième consécu-tive. Les jours de l’entraîneur BoualemCharef sont désormais plus que comptés .En bas de classement, le NA Hussein-Dey,qui restait sur une belle série, est tombéface au MC El-Eulma (2-0) et reste scotché

à l’avant dernière place avec un pointd’avance sur le dernier l’ES Sétif qui comp-te trois matches en moins.

Résultats et classement :JS Kabylie - ES Sétif 1-1USM Alger - USM Bel-Abbès 2-0USM Harrach - MO Béjaïa 2-1 RC Arbaâ - ASM Oran 1-0 CR Belouizdad - MC Alger 2-0 CS Constantine - JS Saoura 0-0 MC Oran - ASO Chlef 1-0 MC El-Eulma - NA Hussein-Dey 2-0

Pts J 1 . USM Harrach 18 10 2 . MO Béjaïa 17 10 3 . MC Oran 16 10 4 . USM Alger 15 10 —. CS Constantine 15 10 6 . JS Kabylie 14 10 —. MC El-Eulma 14 10 8 . ASM Oran 13 10 —. USM Bel-Abbès 13 10 — . RC Arbaâ 13 10 —. CR Belouizdad 13 10 12 JS Saoura 12 9 13. ASO Chlef 10 9 14. MC Alger 9 9 —. NA Hussein-Dey 9 10 16. ES Sétif 8 7

Ligue 1 Mobilis (10e journée)

L’USMH prend la tête

Le footballeur internationalalgérien d’Al Fujaïrah (Emiratsarabes unis), Madjid Bougherra,a révélé qu’un de ses «rêves»avant de raccrocher les cramponsétait de porter encore une fois lescouleurs de son ancien club

écossais, les Glasgow Rangers.«Ce serait vraiment formidable deretrouver, ne serait-ce qu’unefois, cette ambiance si particuliè-re au football britannique», adéclaré le défenseur de 32 ans aujournal local Gulf News.

Bougherra avait quitté le cham-pionnat écossais en 2011 pourrejoindre le champion en titre duQatar de l’époque, Lakhwiya, àpartir duquel il a rallié l’été der-nier la formation d’Al Fujaïrah, oùévolue son compatriote Hassan

Yebda. «J’ai éprouvé une trèsgrosse déception lorsqueGlasgow Rangers a été rétrogra-dé en division inférieure, car il nele méritait pas, mais à présent, jene crains plus pour lui», a jouté lecapitaine des Verts. Madjid

Bougherra a passé quatre sai-sons chez les Glasgow Rangers,pendant lesquelles il a remportécinq titres. Il était également trèsapprécié des supporters écos-sais, qui d’ailleurs l’avaient sur-nommé «Magic».

Al Fujaïrah

Bougherra rêve de rejouer pour les Rangers à nouveau

Aït Djoudi remercié, Charef et Garzitto sur la sellette

GHIR HAK [email protected]

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 22 °CMax 32 °C

OranEnsoleilléMin 20 °CMax 33 °C

AnnabaEnsoleilléMin 21 °CMax 37 °C

Il se renverse et tue sonconducteur à Guelma

Un poids lourd endommageplusieurs tombes

Un camion s'est renversé, samedidernier sur la RN20 (Guelma-Constantine), près de Hammam-Debagh, tuant son conducteur etendommageant 15 tombes du cime-tière des chouhada qu'il a percutées,a-t-on constaté. Le poids lourd qui été chargé desable de carrière a tué sur le coupson conducteur âgé de 54 ans, puisa percuté, en se renversant, le murd'enceinte du cimetière des chouha-da de Hammam Debagh en détrui-sant 15 tombes, ont expliqué les res-ponsables de la Protection civile.Les autorités de la wilaya et le direc-teur des moudjahidine se sont dépla-cés sur les lieux où ils ont affirméque les dégâts causés par le camiondans le cimetière seront réparésdans les meilleurs délais possibles. Selon les premiers éléments de l'en-quête diligentée par les servicescompétents, cet accident est dû àune défaillance du système de frei-nage de ce véhicule lourd, engagédans une forte pente. R. R.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Cherchell

La sculpture de la famil-le royale saccagée

L'auteur du saccage, samedi dernier, departies de la copie de la sculpture de lafamille royale "Maurétanie Césarée",ornant le jet d'eau de la place publique deCherchell (Tipasa), classée monumentnational, a été identifié par des élémentsde la Sûreté de daïra de Cherchell, a-t-onappris auprès de la Sûreté de wilaya. Les services de la police judiciaire deCherchell ont enquêté sur la "destructionvolontaire, très tôt ce matin, d'un bien cul-turel de l'Etat représenté par une sculptureromaine ornant le jet d'eau de la ville deCherchell par une personne souffrant detroubles psychiques", a indiqué la mêmesource. La source a signalé que la personne enquestion est connue des services locauxcomme quelqu'un souffrant de troublespsychiques. Ces troubles l'ont poussé, en2011, à commettre le même délit pourlequel le procureur de la République, terri-torialement compétent a été informé afind'engager la procédure légale nécessaire. De son côté, le directeur de la culture,Zebda Djilali, a signalé que ses servicesont engagé les procédures pour expertiserle lieu du crime et pour se constituer partiecivile dans cette affaire aux côtés del'Assemblée communale de Cherchell, carle jardin est classé monument nationalprotégé. En 2011, la commune de Cherchell avaitprocédé à la restauration de la copie decette sculpture, remontant à l'ère colonia-le, lorsque des sculpteurs ont réalisé descopies de statuettes de la famille royale"Maurétanie Césarée", dont l'original setrouve au Musée national de la wilaya, aexpliqué M. Zebda.

B. T.

Vahid Halilohodzicn'est plus l'entraî-neur deTrabzonspor. Le

club turc a décidé de seséparer de l'ancien sélec-tionneur des Verts, rapporteFrance Football. La déci-

sion a été annoncée avant-hier soir par le club turc. Celimogeage semble être liéaux résultats décevants deTrabzonsport en Süper Ligturque où il occupe la 12e

place au classement, aprèshuit journées de champion-nat, rapporte le journal élec-tronique TSA.

Vahid Halilzodzic avaitrejoint Trabzonspor l'étédernier, après avoir réussi àqualifier l'Algérie en 8èmes definale du Mondial 2014 auBrésil.

Une première historiquepour la sélection algérien-ne. Le technicien bosnienavait refusé de renouvelerson contrat à la tête desVerts, en dépit d'unedemande du présidentAbdelaziz Bouteflika.

L e trafic ferroviaire a repris hier sur toutesles lignes du réseau de la Sntf, après ledéraillement d'un train de voyageurs

mercredi dernier à la gare de Hussein Dey, quia fait un mort et plusieurs dizaines de blessés,a annoncé une source responsable à la direc-tion de l'entreprise. Le directeur général de laSntf, M. Yacine Bendjaballah, a souligné dansune déclaration à la Radio nationale que le tra-fic ferroviaire a repris sur tout le réseau natio-nal, que ce soit ''pour les trains électriques quepour ceux fonctionnant au diesel''.

L'accident du ''AC33'', qui a déraillé enentrant à la gare de Hussein Dey, a fait un mort,une femme âgée de 55 ans et plusieursdizaines de blessés, dont le mécanicien, quiconduisait ce train.

Les opérations de dégagement de la voie,entamées jeudi dernier au lendemain dusinistre, ont été achevées samedi dernier, a

précisé M. Bendjaballah. Selon les premiers éléments de l'enquête

déclenchée par le ministère des Transports, lavitesse du train, au moment de son aiguillageétait très supérieure à la normale, soit 130 km/hau lieu des 30 km/h.

Un rapport préliminaire de cette commissionsouligne qu'''il semblerait et suite aux premièreslectures et analyses des enregistreurs des don-nées de circulation du train (boîtes noires), quele déraillement était causé par la vitesse élevéedu train au moment de son engagement sur lavoie déviée, qui a été enregistrée à 108 km/halors que la vitesse requise sur une voie déviéeest limitée à 30km/h".

La commission d'enquête a également rele-vé que "la voie ferrée et les installations desécurité étaient en bon état de fonctionnement"et la "visibilité des signaux était bonne".

G. H.

Discours du souverain marocain

Le ministre des AEsahraoui dénonce undiscours "suicidaire"

Le ministre des Affaires étrangèressahraoui, Mohamed Salem OuldSalek, a dénoncé, dimanche dernierà Alger, le discours prononcé jeudidernier par le souverain marocain,Mohamed VI, affirmant qu'il s'agissaitd'un "discours suicidaire dénotantl'isolement du Maroc". "Le Maroc a toutes les caractéris-tiques d'un Etat colonial" et ses tenta-tives de se dérober aux engagementset décision s l'ont mis dans un étatd'isolement sans précédent et enconfrontation avec les instancesinternationale des droits de l'homme",a soutenu M. Ould Salek dans uneconférence de presse au siège del'ambassade sahraouie. Sa politique de corruption et de chan-tage et de création de lobbies dansplusieurs capitales a été vaine, a-t-ilajouté. Le chef de la diplomatie sahraouie afait état d'informations et de docu-ments qui révèlent au grand jour l'im-plication du régime marocain dansdes scandales de corruption avec desinstances onusiennes, des organisa-tions internationales et des gouverne-ments soutenant ses thèses ainsi queles entraves qu'il met au travail denombre d'organisations et rappor-teurs de l'ONU. "Le discours du souverain marocainbat en brèche le crédit des motifs etprétextes avancés par ceux qui, auconseil de sécurité et ailleurs, se sontemployés a faire accroire à la commu-nauté internationale que la partiemarocaine coopérait aux démarchesvisant une solution pacifique, juste ethonnête garantissant le droit dupeuple sahraoui à l'autodétermina-tion", a encore estimé le responsablesahraoui. Pour le ministre sahraoui, le désenga-gement du Maroc vis-à-vis des déci-sions de la légalité internationale etles entraves faites à l'action de l'ONUpour la décolonisation du Saharaoccidental, dernière colonie enAfrique, "dévoilent l'entêtement expri-mé par le souverain marocain dansson dernier discours et mettent lacommunauté internationale, notam-ment le Conseil de sécurité devantleurs responsabilités historiques". Revenant au processus de négocia-tions entre les parties marocaine etsahraouie, M. Ould Salek a soulignéque le Front Polisario "demeure atta-ché au règlement pacifique de laquestion sahraouie, en dépit de lapression exercée par les Sahraouispour le retour à la lutte armée pourarracher la liberté et l'indépendance". Le responsable sahraoui a soulignéque face à l'inertie de la communautéinternationale et au non-respect par leMaroc des décisions de la légalitéinternationale, le peuple sahraoui"n'aura d'autre choix que de retournerà la lutte armée". M. Ould Salek a adressé un appel"pressant" à l'UA et à l'ONU, notam-ment les membres du conseil desécurité pour assumer leurs respon-sabilités et mettre fin au processus dedécolonisation du Sahara occidentalafin de permettre au peuple sahraouiqui "a réagi avec responsabilité etsagesse aux efforts louables de l'or-ganisation internationale", d'exercerson droit inaliénable à l'autodétermi-nation et à l'indépendance. La question sahraouie connaît aujour-d'hui "une évolution positive quandbien même le rythme demeure lent",a-t-il souligné.

Reda A.

En raison des mauvais résultats en championnat

Vahid Halilhodziclimogé par Trabzonspor

Après le spectaculaire déraillement de train

Reprise du trafic ferroviaire

U ne personne âgée de 73 ans a trouvéla mort et trois autres ont été blesséesà la suite d'une explosion de gaz surve-

nue samedi dernier en début de soirée dansune habitation individuelle située à l'entrée dela localité de Salah-Bey, un chef-lieu de daïradistant de 40 km au sud de Sétif, a-t-on apprisauprès de la Protection civile.

La déflagration a très fortement endomma-gé l'habitation en question dont le plancher

s'est effondré, provoquant la mort sur le coupde la victime que les éléments de la Protectioncivile ont retirée des décombres au bout d'in-tenses efforts, selon la même source qui aajouté que des maisons situées dans le voisi-nage ont également subi des dégâts (vitres bri-sées et murs fissurés). Les trois blessés, enétat de choc, ne sont que ''légèrementatteints'', a-t-on également indiqué, ajoutantque les recherches étaient en cours dans la

soirée pour s'assurer qu'aucune autre victimen'était prisonnière des décombres de l'habita-tion qui a été ''quasiment détruite''. Une cin-quantaine d'éléments, quatre ambulancesmédicalisées et d'autres équipements spéciauxont été déployés par la Protection civile pourles opérations de secours menées sous lasupervision du directeur de wilaya de ce corpsqui s'est déplacé sur les lieux.

R. N.

Setif

Un mort et trois blessés dans une explosion de gaz