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Reportage RADIOS, SECRETS DES ONDES Décryptage QUAND LE DEVELOPPEMENT DURABLE SERT LA PERFORMANCE Dossier LA RESPONSABILITE DANS UNE ENTREPRISE ENGAGEE « LE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT, C’EST DU SENS CIVIQUE » Jean-Louis Etienne #02 janvier 2012 Solidarité / Environnement / Diversité

PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

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MAGAZINE DU DEVELOPPEMENT DURABLE DE LAGARDERE ACTIVE

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Page 1: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

ReportageRadios, secRets des ondes

décryptageQuand le developpement duRable seRt la peRfoRmance

dossierla Responsabilite dans une entRepRise engagee

« le Respect de l’enviRonnement, c’est du sens civiQue »

Jean-louis etienne

#02janvier 2012

Solidarité / Environnement / Diversité

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Fuck democracy. Book a vacation in Thailand.www.censorship-paradise.com

Lorsque vous pensez à la Thaïlande, vous rêvez de vacances. Mais derrière les plages ma-gnifiques se cache un système corrompu qui viole la liberté d’expression. Les journalistes et les blogueurs risquent 20 ans de prison pour vous informer. La Thaïlande a chuté à la 153e position du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.Ne tournez pas le dos à la censure. Découvrez l’envers du décor de vos prochaines vacances sur www.rsf.org

Fuck democracy. Book a vacation in Thailand.*www.censorship-paradise.com

* Merde à la démocratie. Partez en vacances en Thaïlande. © J

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deux mots marquent ce début de siècle et sont porteurs de changements majeurs dans notre société :

Le digital avec l’explosion des supports numériques et la montée des réseaux sociaux : aujourd’hui, le public participe à la production de contenus ; les médias deviennent les territoires de communautés ; les réseaux sociaux s’invitent dans la relation entre le consommateur et les marques. Le développement durable avec la prise de conscience que l’exploitation non maîtrisée des ressources de la planète met en danger l’humanité. Et que le progrès ne peut plus se mesurer sur le seul critère économique : il doit aussi prendre en compte le social et l’environnemental.Ces deux révolutions ont en commun qu’elles sont de formidables moteurs d’innovation et de transformation des comportements ou des habitudes de consommation. En réalité, elles se conjuguent. Le secteur des médias est au cœur de leurs interactions.

Les nouvelles technologies et les nouveaux usages des médias permettent aujourd’hui une diffusion instantanée de l’information, un partage des connaissances et des pratiques. Ils donnent aussi au public un pouvoir de mobilisation et de pression sans précédent. En cela, ils contribuent à la diffusion du développement durable.

Le développement durable replace l’humain au cœur des préoccupations de la société. Il nous invite à repenser le rôle sociétal d’un groupe de médias comme le nôtre. Comment le journaliste expert peut-il guider les citoyens dans la surabondance d’informations et renforcer la confiance du public ? Comment aider les entreprises à répondre à la demande d’information et de transparence des consommateurs sur les produits ? De nouveaux contenus émergent-ils ? Les réponses sont dans l’innovation, la créativité et l’esprit d’entreprise. À nous d’investir ces nouveaux territoires !

Denis Olivennes président du directoire Lagardère Active

nouveaux usages nouveaux modeLes

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« Pour l’éducation des femmes dans le monde »

45 projets soutenusdepuis sa création en 2004 en France et à l’étrangerScolarisation Bourses d’études supérieures Alphabétisation Formation professionnelleSensibilisation Aide à la création d’entreprise Accompagnement à la recherche d’emploi

plus de 100 collaborateursengagés à nos côtésParrainageTutorat de créateurs d’entreprise Participation à des jurysRencontres avec des étudiants

Karine guldeMann Déléguée géné[email protected]

chloé FreoaChargée de [email protected]

Tél : 01 41 34 74 18www.ellefondation.orghttp://blog.elle.fr/le-blog-de-la-fondation-elle/

EN FRANCE

à L’éTRANGER©

A. I

sard

- C. M

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La Fondation d’entreprise ELLE est le prolongement de l’idéefondatrice du magazine : accompagner l’évolution, l’émancipation et la place des femmes dans la société.

FONDATION ELLE_PAGE PROMO.indd 1 13/03/12 15:30

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06ZOOM /infOs, chiffres clés, agenda

L’eau, les déchets, le carbone et nous

10grand entretien avec Jean-lOuis étienne

Le regard d’un éco-citoyen sur le défi énergétique

14dOssier / innOver et dévelOpper dans une entreprise respOnsable

Qu’est-ce qui est en train de changer dans nos métiers ?

16 Regards croisés de trois professionnels de l’actualité sur le rôle d’un média responsable

18 Sur les tournages de production audiovisuelle, avec Christophe Thoral

19 Les radios étrangères au service de causes solidaires, avec Richard Lenormand

20 Aider les femmes à concilier vie professionnelle et familiale, avec Anne-Cécile Sarfati et Denis Langlois

22 Des actions de sensibilisation pour que chacun devienne acteur du changement, avec Anne Chéret

23 Marketing publicitaire et développement durable, avec Yannick Lacombe

24repOrtage /du studiO au pOste de radiO

Le parcours durable du son expliqué par Patrice Albarelli et Alain Deneuville

30business /les cOulisses de dOctissiMO

Entretien avec Valérie Brouchoud, présidente de Doctissimo

32décrYptage /On change de MOdèles !

Avec Elizabeth Pastore-Reiss, fondatrice de l’agence Ethicity

34sur le terrain /un MagaZine, un prix, une assOciatiOn

Avec Constance Poniatowski, directrice de la rédaction de Version Femina

36On en parle /dans les Médiasdu grOupe

Revue de presse en images des magazines, de la télévision, de la radio et du web

38depuis les rédactiOns…

... ils nous parlent de leurs gestes éco-citoyens

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photo de couvertureJean-Louis Étienne médecin-explorateur © Francis Latreille

PLANÈTE LAGARDÈRE ACTIVE Une publication de Lagardère Active

Directeur de la publication : Denis Olivennes – Directeur des ressources humaines : Denis Langlois (*9545) – Directrice du développement durable : Anne Chéret (*7740)

CoNCEPTIoN/RéALIsATIoNLagardère Custom Publishing : 124, rue Danton – 92300 Levallois-Perret Tél. : 01 41 34 93 69 – éditrice : Evelyne Laquit (*6119) – Directeur délégué : Jérôme Pébereau (*8447) – Rédactrice en chef : Stéphanie Cléry – Coordination : Gwenaëlle Braud – Directrice artistique : Sabine Bouffelle – secrétaire de rédaction : Marie-Françoise Dufief – Crédits photo : Gilles Bassignac, CANAL+/Bernard Benant, Maxime Bruno / i>TELE, DR, EuroZet Sp. z o.o., GMT Productions/Makingprod, Xavier Imbert, joshmillerphoto.com, Francis Latreille, Jérôme Mars, Thierry Rateau, psychologies.com, Septième Continent, storybox europe 1, Sophie Steinberger. ont participé à ce numéro : Adeline Fleury, Julia Dion, Charlotte Langrand, Camille Neveux, Victor Nicolas, Laurent Guimier, Marie-Laurence Grezaud.

PRoDuCTIoN – DIffusIoN Direction des opérations de la presse magazine : Pascal Traineau (*6324) – Direction de la production : Philippe Jourdan (*6473)

CommuNICATIoN – RELATIoNs PREssE – RELATIoNs INsTITuTIoNNELLEs Directrice de la communication : Delphine Marçais (*8090)

PubLICITé LAGARDÈRE PubLICITé 10, rue Thierry-le-Luron - 92300 Levallois-Perret – Présidente : Constance Benqué – Directeur général : Philippe Pignol – Directeur général : Bruno Le Sassier – Directeur marketing : Yannick Lacombe

pour joindre votre correspondant, tapez 01 41 34 suivi des 4 chiffres figurant à la suite de chaque service. Si vous souhaitez envoyer un mail, les adresses sont à composer ainsi : [email protected]

Photogravure ASTO-PCS – Impression Print AllianceCe magazine est imprimé sur du papier Eural Premium, papier couché mat 100 % recyclé naturellement blanc et blanchi sans traitement

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La Terre…pLanèTe bLeue 70 % de la surface du globe sont recouverts d’eau…mais 97 % de l’eau présente sur la planète est salée ! Quant aux eaux douces, moins de 1 % de leur volume total est utilisable et cette ressource, même si elle est renouvelable, est inégalement répartie…

L’accès à l’eau potable est un droit fondamental, reconnu le 28 juillet 2010 par une résolution votée à l’Assemblée générale de l’ONU.

Zoom

Dans certaines régions du monde, l’accès à l’eau potable est un enjeu géopolitique qui pourrait aller jusqu’à une “guerre de l’eau”.

L’eau DanS La FabrICaTIOn DeS MaGaZIneSL’eau est un élément essentiel de la fabrication de la pâte et du papier. En général, l’eau est prélevée dans un cours d’eau ou un lac à proximité de la papeterie. Elle est rejetée à l’issue du processus de production dans le même milieu après avoir été traitée. Quantité d’eau réellement consommée (évaporée pendant le séchage ou capturée dans le produit – le papier contient 4 à 9 % d’eau) : entre 50 à 500 litres par tonne selon le type de papier.

Des besoins croissantsÉvolution démographique, intensification agricole, industrialisation et urbanisation augmentent les prélèvements d’eau douce.

Une ressoUrce menacée L’accès à l’eau potable est menacé par les rejets de substances polluantes des activités industrielles ou agricoles et par le réchauffement climatique qui provoque l’extension des zones désertiques.

préserver l’eaU les médias ont un rôle à jouer pour sensibiliser le public à l’importance de l’eau, faire changer les mentalités et les comportements de consommation.

milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable

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L’or bLeu, un véritabLe enjeu mondiaL

Consommation d’eau domestique par jour et par habitant hors besoins agriColes

300 litres aux Etats-Unis

100 à 200 litres en Europe (137 en France)

quelques litres dans certains pays du Tiers-monde (à peine le minimum pour survivre)

1près de

(source : C.I. Eau)

06

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un nOuveau COnTInenT… De DéCheTS pLaSTIque ! Dans le nord-est du Pacifique, entre la Californie et Hawaï, les courants marins ont accumulé les déchets produits par les activités humaines jusqu’à former un nouveau “continent” dont la taille atteint près de 3,5 millions de km ² !

pLanèTe LaGarDère aCTIve

tri sélectiF chez lagardere activeMis en place courant 2011 rue François Ier et à Levallois-Perret,

le dispositif de tri sélectif a permis de collecter plus de 270 tonnes de papier et carton,

dont 60 tonnes de papier magazine, collectées par apr2 (voir encadré

ci-dessous), puis acheminées vers une papeterie. Avec ces 60 tonnes de vieux papiers, l’usine produira une cinquantaine de tonnes de papier recyclé. Il aurait fallu environ 125 tonnes de bois pour

produire la même quantité de papier non recyclé.

/////////////////////////////////////////////

combien de déchets produisons-nous par an en France ?

374 kg d’ordures ménagères résiduelles + verre + emballages, journaux et magazines

18 kg de déchets verts

12 kg d’encombrants

184 kg en déchetterie

588 kg* Soit 1 kg par jour et par personne d’ordures ménagères et assimilées (source : Ademe)

+++

=

*

les déchets une mine d’or !La quantité de déchets produits a explosé ces dernières années du fait de l’évolution des modes de production et de consommation. Mais lorsque ces déchets sont triés, ils peuvent être réparés, recyclés ou réutilisés… La gestion des déchets devient alors un véritable enjeu économique, social et environnemental.

de papier et carton collectées en 2011 sur les principaux sites de Lagardère Active.

270

Nude IV – delIlah (parTiEs dE machinEs à écrirE) œUvrE dE JErEmy mayEr

Spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets d’équipements électroniques et électriques, apr2 emploie une quarantaine de collaborateurs handicapés. L’entreprise

a innové en développant un matériau composite issu des déchets traités.

Une entreprise DUrable et soliDaire

tonnes

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Zoom

SOMMET DE DURBANpour lutter contre le changement climatiqueonze jours de négociations en décembre 2011 ont abouti à une feuille de route vers un accord englobant pour la première fois tous les pays. Mais le caractère contraignant du futur pacte climatique est encore en suspens et les objectifs sont insuffisants pour contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C.

Wangari MaathaiIl y a un an, sortait le premier numéro de Planète Lagardère Active, avec Wangari Maathai en couverture. Elle nous avait accordé une interview exclusive pour nous parler des combats de sa vie : les arbres, son ONG, The Green Belt Movement, mais aussi l’émancipation des femmes par l’éducation… Depuis, elle a perdu un autre combat, celui qu’elle menait contre la maladie qui l’a emportée en septembre 2011, mais elle reste bien vivante à travers ces millions d’arbres qui portent sa voix.

490 Ce sont les émissions de CO2 d’un exemplaire moyen de nos magazines. Elles s’élevaient à 550 g il y a trois ans, soit une baisse de 10%.

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SeCOnD bILan CarbOne De LaGarDère aCTIve Lagardère Active a réalisé son second bilan carbone en 2011. Hors supports de réception, 68 % des émissions de gaz à effet de serre de Lagardère Active proviennent de la presse magazine. Mais, en tenant compte des récepteurs radio et TV, ordinateurs, tablettes, mobiles… qui permettent au public de consommer les contenus, la part de la presse tombe à 21 % des émissions.

eCO2 CLIMaTSuivez, mois par mois, l’évolution des émissions de gaz à effet de serre des Français, commentée par Jean-Marc Jancovici sur ECO2 Climat dans le JT de 20 h de TF1 :http://lci.tf1.fr/eco-climat/

g d’équivalent Co2

RADIO

TÉLÉVISION

PRESSE

NUMÉRIQUE

AUTRES

bilan carbone lagardère active 2010

sans supports de réception avec supports de réception

13 % 12 %

6 %

37 %

21 %

21 %

17 %

4 %

68 %

1 %

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aGenDa du 6 au 13 mars

Festival International du film des droits de l’homme (Cinéma Le Nouveau Latina, Paris)

le 7 mars Journée ELLE Active

le 8 mars Journée internationale de la femme

du 12 au 17 mars Forum mondial de l’eau (Marseille)

du 19 au 24 mars 23e Semaine de la presse et des médias dans l’école®

le 22 mars Journée mondiale de l’eau

du 22 au 25 mars Initiatives Océanes, nettoyage des plages avec la Surf Rider Foundation

le 31 mars Earth Hour : appel de WWF à éteindre les lumières de 20h30 à 21h30, partout dans le monde

du 1er au 7 avril Semaine du développement durable

le 22 avril Rassemblement Gulli pour la Journée de la Terre

du 4 au 6 juin Rio + 20 (Rio de Janeiro, Brésil)

pLanèTe LaGarDère aCTIve

aLLer pLuS LOIn Leçons de choses, de Louis-Albert de Broglie (Deyrolle)

Aux origines de l’environnement, de Pierre-Henri Gouyon et Hélène Leriche (Fayard)

Le climat à découvert, de Catherine Jeandel et Rémy Mosseri (CNRS Éditions)

La Revue Civique, Numéro 6, d’automne 2011, consacré à la responsabilité des médias par les Éditions Civiques, fondées par Jean-Philippe Moinet et ses associés

La Voie, pour l’avenir de l’humanité, d’Edgar Morin (Fayard)

Sur la route du papier, d’Erik Orsenna (Stock)

Comment je suis devenu plus humain, de Tristan Lecomte (Flammarion)

Basculement, comment éviter l’effondrement économique et environnemental, de Lester Brown (co-édité par Souffle-Court Éditions et Éditions Rue de l’Échiquier)

L’humain dans l’entreprise Au cours de la 3e Journée de la gentillesse organisée par Psychologies Magazine et Entrepreneurs d’avenir (13/11/11), le magazine a lancé “L’appel à la bienveillance au travail”. Plus de 200 entreprises l’ont signé, dont Lagardère Active.

HANDI’BULLES la bd de la mission Handicap

Les héros de la BD Handi’bulles*, abordent avec humour et pédagogie les différents aspects du handicap au travail et dans la vie courante.

au nom de la liberté d’informer

En 2011, 66 journalistes dans le monde ont été tués et plus de 3 000 emprisonnés, enlevés, blessés… (source : RSF)

Paris Match paie aussi un lourd tribut : Alvaro Canovas, blessé à Tripoli en août 2011, Rémi Ochlik, photographe indépendant, mortellement blessé à Homs en février 2012, mais aussi Chris Hondros de l’agence Getty, compagnon de route de Paris Match, mortellement blessé à Misrata en avril 2011.

* Les dessins ont été réalisés par l’association “CréativeHandicap”

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JEAN-LOUIS tIENNE UN pASSEUr dE rêvE Et dE SAvOIr

Un infatigable globe-trotter

Grand EntrEtiEn

En 1986, il fut le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire en tirant lui-même son traîneau durant soixante-trois jours ! À 65 ans, le médecin-explorateur n’a rien perdu de sa soif de découvertes. Pour lui, défendre la cause environnementale reste sa priorité.

En 1991, son voiliEr antarctica Est pris dans lEs GlacEs sUr la roUtE qUi mènE jEan-loUis étiEnnE En pataGoniE

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Planète lagardère active

Où se situe l’urgence écologique ?Jean-Louis Étienne : Nous faisons face à deux urgences conjointes : le climat et l’énergie. Ainsi, nous sommes en droit de nous poser une question clé : comment va-t-on réussir à passer en quelques décen-nies de 85 % de dépendance aux énergies fossiles – pétrole, gaz, charbon – à d’autres énergies non carbonées ? La réponse tient dans la découverte d’énergies renouve-lables. Mais le problème est qu’actuelle-ment, on ne sait pas les stocker ! D’autre part, elles dépendent des aléas climatiques. Ainsi, comment fait-on face à un manque de soleil ou de vent, ou en cas de demande d’énergie de masse comme pour les trans-ports en commun.

Pensez-vous que la France puisse se passer du nucléaire ?J.-L. É : Cela me semble très difficile. Dans les logements de l’Hexagone, trois prises de courant sur quatre sont alimen-tées par le nucléaire. Sans entrer dans le débat politique, il faut réfléchir à ce qui va

Jean-Louis Étienne

en 7 dates

1946 le 9 décembre NaissaNce à Vielmur-sur-agout (tarN)

1986 rallie le pôle Nord à pied eN 63 jours

1989 traNsaNtarctica, traVersée de l’aNtarctique eN traîNeau

2002 missioN baNquise, il se laisse dériVer peNdaNt trois mois à bord de la capsule polar obserVer

2004 aVec 40 chercheurs, duraNt six mois, il fait l’iNVeNtaire de la biodiVersité sur l’île de clippertoN, daNs le pacifique

2007 missioN scieNtifique total pôle airship de mesure de la baNquise, arrêtée à la suite de l’accideNt du dirigeable

2010 1re traVersée de l’océaN arctique eN balloN rozière – mixte de balloN à gaz et de moNtgolfière

« La renaissance énergétique est indispensable »

Mission Polar Pod

Après avoir traversé la banquise, survolé le pôle Nord en ballon… l’explorateur travaille aujourd’hui à San Diego, en Californie, sur une station océanographique qui dérivera au gré du courant marin circumpolaire antarctique. À son bord, une équipe de scientifiques

collectera de nombreuses informations comme les échanges atmosphère-océan, les courants, l’analyse de planctons, tout en effectuant des enregistrements acoustiques des mammifères marins. Un vaisseau de 100 mètres de haut, immergé à 75 mètres, qui aurait fasciné Jules Verne. Il sera doté de moteurs électriques, d’éoliennes et de voiles.

>>

se passer quand les énergies fossiles seront épuisées… On aurait tort de se priver de l’énergie de l’atome car l’homme vient à peine de commencer à la maîtriser. On n’en est qu’à la fission de deuxième géné-ration qui présente des lacunes en termes de traitement des déchets et de sécurité. Dans un futur proche, avec le réacteur à fusion nucléaire (projet Iter) ou les réac-teurs de 4e génération (Astrid), on fera de l’atome une source d’énergie durable. en fait, le nucléaire présente une réserve d’énergie intelligente dont il ne faut pas se passer. Aucune autre technologie n’est assez mature pour produire massivement de l’énergie non carbonée. Alors, faut-il re-noncer maintenant ? L’atome va nous aider à sortir de cette société carbonée.

Croyez-vous en un comportement éco-citoyen au niveau mondial ?J.-L. É : Après le sommet de Copenhague en 2009, de nombreuses personnes ont été grandement déçues. On se disait : « Je fais

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Grand EntrEtiEn

vironnemental” émerge avec les nouvelles générations biberonnées à cette cause.

Au quotidien, êtes-vous un écolo exemplaire ? J.-L. É : Absolument ! Un éco-concerné. J’ai quatre-vingts panneaux solaires à la maison, j’ai même obtenu l’autorisation pour six éoliennes en face de chez moi et j’ai déjà utilisé des piles à combustible hydrogène. Je pratique vraiment le tri sélectif, je suis intraitable sur le gaspillage de l’eau, je passe mon temps à éteindre les lu-mières. Comme j’aime l’énergie, je la protège.

Pensez-vous être un bon communicant ? J.-L. É : J’adore la pédagogie en temps réel. Mais il est difficile de bien communi-quer, surtout dans les médias grand public. en presse écrite, on peut encore structurer la phrase, alors qu’en en radio ou en télé, il faut faire l’effort de la pédagogie. Le ta-lent de pédagogue est un travail de mise en scène de la connaissance, il faut être attractif en une seule phrase.

Trouvez-vous que les médias font bien passer les messages sur l’envi-ronnement ? J.-L. É : en règle générale, la pédagogie sur l’environnement se retrouve dans les maga-zines spécialisés ou certaines parutions pour les jeunes. A contrario, la presse généraliste mise plus sur le sensationnel, le catastro-phisme. Mais il est vrai que sur les questions du climat, du nucléaire, elle a évolué avec un contenu plus riche qu’il y a cinq ans. La raison environnementale est encore trop souvent secondaire, elle passe après la raison écono-mique et la santé publique. Il faut choyer la raison environnementale.

son dernier livre

Nouvelles histoires naturelles Quand l’homme entre en scène Une passionnante analyse où l’homme doit réinventer sa relation avec la Terre.

éditions Lattes, novembre 2011

>> des efforts alors que les pays n’en sont pas capables. » Il faudrait arriver à convaincre tous les citoyens que la renaissance éner-gétique est indispensable. Car, plus nous globalisons, plus nous diluons les responsa-bilités. Comme pour la plupart des choses, la clé passe par l’éducation. Le respect de l’environnement, c’est du sens civique. Nos décisionnaires, des hommes politiques aux grands industriels, n’ont pas été élevés avec des préoccupations environnementales. en revanche, comme je suis un éternel optimiste, j’ai bon espoir que le “gène en-

poUr EndUrEr lE froid ExtrêmE jEan-loUis a appliqUé la méthodE “mind ovEr mUsclE” qUi mEt En avant la pUissancE dU mEntal

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Page 13: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

RIO+20Conférence desNations Uniessur ledéveloppementdurable

RIO+20Conférence desNations Uniessur ledéveloppementdurable

du 20 au 22 juin 2012 en route pour Rio de Janeiro

Une gouvernance mondiale pour l’environnement

Construire un économie verte qui assure un développement durable

et éradique la pauvreté

Page 14: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

Denis Langlois directeur des ressources humaines

Innover et developperaffirmer comme un employeur responsable »,

c’est la première des quatre priorités définie par le groupe

Lagardère pour porter sa démarche de développement

durable. La performance sociale est en effet un élément majeur de la

performance globale de l’entreprise. Vous trouverez, dans les pages de

Planète Lagardère Active, des illustrations de la manière dont nous nous

sommes résolument engagés dans cette démarche.

« s’

Dossier : Une entreprise responsable 14

Page 15: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

Anne Chéret directrice du développement durable

Planète lagardère active

Innover et developperoin d’être une contrainte, le développement durable est

une opportunité ! Repenser nos métiers, réinventer nos produits,

revisiter nos modes de production pour améliorer la performance

globale et finalement donner du sens au travail de chacun. C’est aussi

en anticipant les transformations profondes qui s’opèrent dans tous les

modèles économiques, sociaux et environnementaux que nous assurerons

la pérennité de nos activités.

l

15

Page 16: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

information

Trois professionnels de l’actualité répondent aux questions de Laurent Guimier et donnent leur vision d’un média responsable.

RegaRds cRois s autouR du m tieR d’infoRmeR

Qu’est-ce Qu’un média responsable ?Jérôme Bellay : De la même façon que la ligne droite est le chemin le plus rapide entre deux points, un bon média est celui qui emmène l’info de sa source à l’opinion, avec le moins de déperdition possible. Simple question d’honnêteté.Arlette Chabot : C’est un média qui ne commet pas d’erreur, tout simplement ! Quitte à prendre son temps, quel que soit le support de diffusion. C’est également un média qui mesure la portée de la mise à l’antenne ou sur la toile d’une information.Olivier Royant : La plus grande richesse de Paris Match, c’est le lien de confiance que nous entretenons depuis plus de soixante

La plus grande richesse, c’est le lien de confiance avec nos lecteurs Olivier Royant

ans avec nos lecteurs. Un “culte du vrai” qui nous engage dans des procédures de validation extrêmement strictes. Mais c’est aussi d’être sensible aux réactions des lec-teurs : anticiper la portée d’une photo tirée à un million d’exemplaires ce n’est pas rien, même si nous devons rester “offensifs” au moment du choix !

la responsabilité ne s’exprime-t-elle pas aussi dans les arbitrages, les choix éditoriaux de traiter tel ou tel sujet ?O. R. : Pour prendre l’exemple de la pho-to, nous nous imposons bien entendu des limites. Chaque semaine, nous sommes au

1 Jérôme Bellay président de Maximal Productionsdirecteur du JDD

2 Arlette Chabot directrice de l’information d’Europe 1

3 Olivier Royant directeur de la rédaction de Paris Match

1 2

3

Dossier : Une entreprise responsable 16

Page 17: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

En matière de responsabilité, l’information numérique répond nécessairement aux mêmes critères de qualité, d’exigence et de traçabilité que les autres supports de diffusion. C’est une donnée de base des équipes web d’Europe 1, du JDD et de Paris Match.

qualité, exigence et traçabilité

Planète lagardère active

contact de choses impubliables et d’autres que l’on s’autorise, finalement, à faire. Je me souviens des photos d’un attentat en Israël où l’on voyait distinctement une tête gisant sur un trottoir. Nous étions dans la zone d’ombre, la “twilight zone” dans la-quelle nous naviguons beaucoup. Et finale-ment nous l’avons publiée en double page, car c’était notre responsabilité de montrer la vérité de ce drame.J. B. : Il y a toujours deux niveaux dans l’arbitrage : les sujets dont on présume qu’ils intéressent le public. Et les autres, ceux qui ne vont pas de soi. Dans les deux cas, la responsabilité du média, celle du directeur de la rédaction et de ses journa-listes, c’est d’être curieux pour les autres. Nous sommes des médias d’information continue… et de formation permanente ! Nous “ouvrons les portes”, surtout en ma-tière culturelle. Il faut toutefois se garder

d’aller trop loin dans l’idée que nous nous faisons de cette “mission”. Nous parlons des livres… mais ils restent à découvrir par nos lecteurs !

mais il n’y a pas de place pour tous les sujets à l’antenne ou dans vos colonnes !O. R. : Oui, c’est pourquoi nous vivons ces choix comme un engagement ! Le “cœur chaud” du journal, ce sont seule-ment 56 pages. Il faut trouver la place, convaincre, y compris la rédaction, que nous devons faire ces sujets. Et puis il y a des causes plus concrètes encore : après le terrible séisme qui a frappé Haïti en 2010, Paris Match s’est engagé pour la première fois dans l’humanitaire. Nous avons parti-cipé à la reconstruction d’une école, d’un bout à l’autre, et je l’ai inaugurée l’année dernière. Grâce au journal, 2 000 écoliers ont retrouvé un toit pour étudier. Nous avons mis notre pragmatisme, une qualité des journalistes, dans ce projet.

A. C. : Au-delà, je suis également convain-cue que nous avons même la responsabi-lité d’une partie du débat démocratique. Il n’y a aucune contradiction avec la mission première qui est d’informer. Nous pou-vons, nous devons nous engager dans tous les sens du terme. Participer à de grandes causes. Comme par exemple le Prix Eu-

rope 1 Solidarité que nous avons lancé cette année : nous offrirons à une ONG méritante une campagne gratuite et une exposition dans les émissions d’Europe I. C’est parfaitement dans la tradition de la station, presque trente ans après l’appel de Coluche qui a conduit à la création des Restos du Cœur.

Qu’est-ce Qu’un patron de rédac-tion “responsable” ?J. B. : Choisir les bons collaborateurs et leur ouvrir les colonnes qui feront le jour-nal, c’est là notre responsabilité.A. C. : C’est celle ou celui qui met chaque collaborateur dans les conditions de donner le meilleur de lui-même. Et pour réussir cela, il faut faire des choix et toujours les assumer. Dans le secteur des médias, nous sommes dans des métiers d’affect, de pas-sion, d’investissement personnel très fort. Réussir ce pari est sans doute plus compli-qué que dans beaucoup d’autres métiers.

Nous sommes d’ailleurs confrontés 24 heures sur 24 aux regards, critiques (et parfois félicitations !) de leurs lecteurs-internautes qui déposent jour et nuit leurs commentaires sur nos sites, et avec qui s’engagent aussi des conversations très directes sur twitter et facebook.

Nous avons la responsabilité d’une partie du débat démocratique Arlette Chabot

La responsabilité du média, c’est d’être curieux pour les autres Jérôme Bellay

Laurent Guimierdirecteur de

l’information numérique Europe 1/ JDD /

Paris Match / Le Lab

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Page 18: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

« Nous cherchons à réduire l’empreinte écologique de nos programmes »Christophe Thoral directeur général de Lagardère Entertainment

Recyclage des décors, économies d’énergie, gestion des déchets…

Aujourd’hui, Lagardère Entertainment applique de nouvelles initiatives

écologiques.

roposer des programmes at-tractifs et novateurs tout en li-mitant les émissions de CO2 : telle est la préoccupation de Lagardère

Entertainment. « Nous cherchons à réduire l’em-preinte écologique de nos programmes », explique Christophe Thoral, directeur général de Lagar-dère Entertainment.

Tout commence par des gestes simples comme le tri sélectif sur les plateaux avec l’utilisation de gobelets recyclables, voire de mugs. Comme à la maison, les studios de tour-nage sont équipés de deux types de poubelles.

Autre besoin énergétique important : la lumière. « En extérieur, poursuit Christophe Thoral, nous utilisons des caméras numériques de dernière technologie qui demandent moins de lumière et nous les louons, ce qui nous per-met d’avoir toujours le matériel le plus perfor-

sur le terrrain

Tournage responsable

“acTions ! ”

Odysseus retrace la vie au royaume d’Ithaque. Tournée au Portugal, la série suit à la lettre les préoccupations environnementales de Lagardère Entertainment. Ainsi, tous les éléments du décor, construit en tubulures et plâtre

projeté, seront entièrement démontés et récupérés par des entreprises. L’électricité est achetée sur place afin d’utiliser le moins possible les groupes électrogènes, et l’équipe a partagé son savoir-faire avec les ouvriers locaux…

mant. » Même les projecteurs sur les tour-nages ont troqué les lampes tungstène pour des néons et LED.

« Après les tournages, tous les costumes d’époque sont revendus à des entreprises spé-cialisées ou donnés à des associations qui les recyclent », précise Christophe Thoral.

Des programmes qui incitent aux com-portements écologiques : Green trip, diffu-sé sur Ushuaïa TV, est une invitation au voyage éco-responsable. Sans oublier Electron Libre qui produit Individus basse conso, une série de documentaires consacrés aux personnes rédui-sant au maximum leur impact carbone. Des initiatives qui invitent à vivre écolo. À suivre…

odysseus, un décor qui sera démonté et récupéré

p

une série produite pour arte par gmt productions, en coproduction avec makingprod

ZOOM SUR ODYSSEUS

dossier : une entreprise responsable 18

Page 19: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

Les antennes de Lagardère Active Radio International (LARI) s’engagent dans le soutien de plusieurs grandes causes.

« À travers nos réseaux, nous touchons plus de trente millions d’auditeurs. Une puis-sance formidable qui nous permet d’aider ceux qui en ont besoin », explique Richard Lenormand, directeur exécutif du pôle Ra-dios / Télévisions de Lagardère Active. Ainsi, Radio Zet, 2e radio en Pologne, a créé la Fondation Radio Zet qui vient en aide aux enfants atteints de maladies cardiaques. Elle collecte des dons qui servent à acheter du matériel mais également à financer des

Planète lagardère active

des ondes solidaires

petits patients polonais à la clinique de chirurgie cardiaque de l’université ludwig-maximilians, à munich

opérations cardiaques à l’étranger. La Fon-dation propose aussi aux collaborateurs de Radio Zet qui le souhaitent de participer à ses programmes d’actions, comme la visite d’enfants dans les hôpitaux.

des radios se mobilisént pour les orphelinsEn Roumanie, Europa FM est venue en aide aux victimes des inondations de l’été 2010. Ainsi, 50 000 euros ont été collectés.

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C’est le montant du budget annuel de la Fondation Radio Zet.

« Les radios relaient la générosité des auditeurs »

Richard Lenormand directeur exécutif du pôle Radios / Télévisions de Lagardère Active

« Une somme faramineuse à l’échelle de la Roumanie ! », précise Richard Lenormand. Europa FM soutient également l’asso-ciation “SOS Village d’Enfants”. En Ré-publique tchèque, Fréquence 1 et Europe 2 incitent les enfants à lire en proposant aux écoles de voter pour leur livre préféré. Cette sélection est ensuite soumise à un jury, et l’ouvrage choisi per-met à son école de remporter l’équiva-lent de 8 000 euros. Fréquence 1 soutient aussi un programme de formation pour les aveugles. Enfin, la radio allemande, Radio Salü se mobilise tous les ans à Noël et diffuse gracieusement des mes-sages appelant les auditeurs à faire des dons reversés ensuite aux familles dé-favorisées. Quelque 900 000 euros ont ainsi été récoltés depuis 2004.

1m e

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Page 20: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

« Nous voulons contribuer à faire évoluer les mentalités »Anne-Cécile Sarfati rédactrice en chef adjointe du magazine ELLE et rédactrice en chef du blog ELLE Active

ELLE Active, c’est aussi…

Un blog poUr donner la parole aUx femmes, et un accès à des experts et coaches. elleactive.elle.fr/blog

Une formation à l’Essec pour aider les femmes à mieux conjuguer ambition professionnelle et réussite personnelle. www.essec.com

Un rendez-voUs annUel poUr débattre avec des intervenants de qualité sur la vie des femmes dans l’entreprise.

promouvoir le travail des femmes

Mandatée par Valérie Toranian pour donner une suite aux États Généraux de la Femme, Chékéba Hachemi a participé à la construction du programme ELLE Active. Elle vient de signer le “Guide des Expertes – Plus de 100 femmes spécialistes pour enrichir le débat”*, un annuaire destiné aux médias et à tous ceux qui recherchent des experts… au féminin. * (EpOke), avec le soutien de ELLE, la Fondation L’Oréal, Advens et Piaton & Associés.

ChékébA hAChEmi le carnet d’adresses des expertes

chékéba hachemi

femmes

C’est le but du programme ELLE Active lancé par le magazine ELLE.

oncilier vie professionnelle et vie personnelle… Une préoccupation majeure pour les femmes, mise en avant par

les États Généraux de la Femme , organisés en 2010 par le magazine ELLE. « Nous avions promis d’apporter des solutions et des réponses concrètes », explique Anne-Cécile Sarfati.

Un projet multifacettesÀ la fois rédactionnel et événementiel, ce projet propose trois outils : un blog ; des formations au centre de l’Essec, à La Défense, pour aider les femmes à mieux se connaître professionnellement ; et une

journée annuelle de débats avec des ex-perts de l’égalité dans l’entreprise. Mais aussi le baromètre sur la femme au travail, en partenariat avec Ipsos. « Nous voulons contribuer à faire évoluer les mentalités », poursuit Anne-Cécile Sarfati.

Zoom sur le blogVéritable fenêtre ouverte sur l’univers des femmes au travail, ce blog suit l’actualité et montre des femmes heureuses dans leur job, mais qui expriment aussi leurs difficul-tés, sous forme de vidéos, de portraits, de coups de gueule ou de coups de cœur. Avec aussi leurs petits trucs et recettes pour que le monde du travail rime avec bien-être.

Originalité du programme de formation eLLe-essecS’appuyant sur l’expérience du magazine ELLE et sa connaissance des aspirations des femmes, ce programme de formation ajoute aux thèmes généralement traités du marketing de soi ou du leadership au fémi-nin un volet vie privée, avec, par exemple, un module novateur comme “Préparer une pause maternité et son retour au sein de l’entreprise”.

C

DOssier : Une entreprise responsable 20

Page 21: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

La DRH à l’écoute des salariées.

planète lagardère active

assurer l’ galit professionnelle

« Accompagner les femmes

partant en congé

maternité »Denis Langlois

directeur des ressources humaines

Quelles évolutions le groupe a- t-il engagé en 2011 en matière de ressources humaines ?Notre objectif est d’assurer l’égalité profes-sionnelle en modifiant les comportements à travers des actions à long et moyen termes et des initiatives à plus court terme. À l’is-sue des entretiens menés l’année dernière avec les salariés et les managers du groupe, nous avons décidé de mettre en place un dispositif d’accompagnement pour les col-laboratrices partant en congé maternité. Sur les deux dernières années, nous avons eu 107 salariées en congé maternité et 49 en congé parental. Ce nouveau disposi-

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61% de femmes salariées au sein du groupe Lagardère Active.

30 % de ces salariées sont journalistes, 47 % sont cadres. La régie publicitaire est l’un des services les plus féminins, avec 75 % des effectifs.

tif devrait permettre aux femmes de notre entreprise d’aborder sereinement cette période de leur vie et de ne pas la consi-dérer comme un obstacle à leur carrière professionnelle. Pour cela, nous prévoyons un premier entretien avant le départ, avec le responsable de service ou la DRH, pour évoquer le cadre de ce congé, les dossiers en cours et l’organisation mise en place pen-dant sa durée. Un autre se tient au retour, avec la direction des Ressources humaines, pour faire un bilan sur les mois écoulés et sur la manière dont le poste peut évoluer. Les salariées sont les bienvenues pour sol-liciter la DRH à ce sujet.

les états généraux de la femme ont-ils marQué un tournant ?Oui. La présidence de Lagardère Active a considéré qu’il était important de réagir aux propositions faites. La gestion des départs et des retours de congés maternité est notam-ment inspirée de ces états généraux.

avez-vous justement d’autres projets en cours ?Le pôle télévision a lancé une réflexion sur les horaires de réunions. Celles-ci ne devraient pas commencer avant 9 heures, ni finir après 18h30. Cette mesure serait bénéfique pour les femmes et les hommes, car elle permet de cadrer les horaires de travail de tous. Une action pour les femmes a un impact positif pour les hommes et réciproquement.

Quels sont les chantiers de 2012 ?Nous étudierons les conditions d’encadrement du télétravail, qui est amené à se développer grâce aux outils de communication et aux outils informatiques. Ce peut être une bonne chose pour ceux dont la profession le permet.Nous ouvrirons également une réflexion sur la qualité de vie dans l’entreprise et sur la manière dont est vécu le rapport au travail.

Un nOUveaU DispOsitif pOUr abOrDer sereinement sOn cOngé maternité.

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Page 22: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

« Il faut amener chacun à s’approprier le développement durable »Anne Chéret directrice du développement durable de Lagardère Active

Expliquer les enjeux, partager les réalisations, sensibiliser aux problématiques, un véritable défi pour la direction du développement durable !

intervenir un papetier, un spécialiste du cli-mat et de l’énergie et un annonceur engagé dans le développement durable. Enfin, Alain Grandjean, cofondateur du cabinet Carbone 4, a tenu une conférence ouverte à tous sur le thème : “Climat, énergie : des enjeux majeurs pour les États, les entre-prises et les citoyens”.

Parlez-nous des PrinciPales actions de formation menées…Nous avons initié une formation en ligne avec Terra Academy. Une formule qui per-met à chacun de travailler à son heure et à son rythme, ce qui est particulièrement adapté dans un groupe comme le nôtre où se côtoient des bouclages hebdoma-

Quelles actions de sensibilisation au déveloPPement durable avez-vous mises en Place en 2011 ?Nous souhaitions faire connaître à tous les chantiers déjà engagés par Lagardère Active en matière de développement du-rable : c’était l’objet du “Forum développe-ment durable”, qui s’est tenu en juin à l’au-ditorium de Levallois. Les collaborateurs y ont été sensibilisés à l’impression durable et à la certification du papier, au tri sélectif, aux actions de la Mission Handicap et de la Fondation ELLE… Quinze panneaux pré-sentant ces actions ont ensuite été expo-sés dans le hall de l’immeuble pendant un mois. Nous avons également mis en place un séminaire dédié aux managers faisant

Un qUiz dUrable avec Joan, l’animateUr de GUlli

Pour tester les connaissances de ses collaborateurs en matière de développement durable et les sensibiliser à ces thématiques, Lagardère Active a lancé en 2011 un grand questionnaire avec le concours de Joan, l’animateur vedette de la chaîne Gulli. À la clé : un vélo électrique pour le premier prix, et un vélo recyclé par l’association BicyclAide pour le second !

transmission

actions de sensibilisation et de formation

daires ou mensuels, des radios 24h/24, des tournages… Chaque collaborateur a eu accès pendant une période de six mois à deux modules, l’un sur le changement climatique, l’autre sur le bilan carbone. Ces thèmes ont été choisis car nous avons réalisé cette année notre second bilan car-bone, et la formation a permis d’expliquer en quoi consistait cette opération et à quoi elle servait. La sensibilisation de tous à la problématique climat-énergie est impor-tante si l’on veut mettre en œuvre des actions visant à réduire notre dépendance énergétique.

Y a-t-il des aPPlications concrètes en matière de management ?La présentation des résultats du bilan car-bone a été l’occasion de réfléchir ensemble aux applications concrètes et d’échanger les bonnes pratiques. Des ateliers par métier ont été constitués : comment faire le lien, au quotidien, entre son activité et les émissions CO2 ? Chacun doit s’approprier le dévelop-pement durable et l’intégrer dans la manière d’exercer son activité : c’est ainsi que nous en ferons un levier de performance. L’im-plication de tous, et notamment des ma-nagers, est essentielle pour que ces gestes essaiment !

Dossier : Une entreprise responsable 22

Page 23: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

Aujourd’hui, le développement durable fait vraiment partie de la conscience collective.

Planète lagardère active

des annonceurs à l’ coute

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es consommateurs sont au-jourd’hui de plus en plus infor-més sur le développement du-rable. « Nous sommes passés de la

connaissance à l’implication », explique Yannick Lacombe, directeur marketing de Lagardère Publicité. Le baromètre mis en place il y a trois ans par la régie publicitaire le prouve : le déve-loppement durable fait partie de la conscience collective, les consommateurs savent ce qu’ils veulent… et les annonceurs l’ont bien compris.

Des messages qui parlent de développement durableQu’il s’agisse de la beauté, de l’alimentaire, de la banque ou de l’assurance, les messages sont de plus en plus souvent centrés sur le respect de l’environnement, l’agriculture durable ou sur le social et l’emploi, comme avec La Poste ou Groupama. Les annonceurs apprécient de voir que Lagardère Publicité est engagé dans

des chantiers d’impression durable et de certification du papier. « Certains partenaires, lorsqu’ils se déplacent dans nos locaux et voient nos poubelles de tri, nous félicitent. Le dévelop-pement durable fait désormais partie de notre ADN », se félicite Yannick Lacombe.

YouMe, réseau social de la pubYouMe est un formidable accélérateur de socialisation. 90 % des 700 collaborateurs de la régie y participent. Cela permet d’interpeller l’autre en s’affranchissant des notions de statut. C’est également un outil efficace pour facili-ter l’intégration des jeunes embauchés dans l’équipe. « YouMe est un facteur d’intérêt pour la génération Y. Nous le mettons en avant dans les entretiens », conclut Yannick Lacombe.

« Les consommateurs savent ce qu’ils veulent »

Yannick Lacombe directeur marketing de Lagardère Publicité

l

259 campagnes de presse portant un message lié au développement durable*.

en 2011

* source institut Kantar

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Page 24: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

RepoRtage

CiRCuit de l’ombReCiRCuit des ondes

fréquences Fm pour les 3 radios de lagardère active

(310 pour Europe 1, 235 pour Virgin Radio, 204 pour RFM),

exploitées majoritairement grâce aux émetteurs de TDF (Télédiffusion de France), mais

aussi de TowerCast (filiale du groupe NRJ) et des 87 sites propres du groupe.

Huit techniciens assurent le suivi de nos installations en propre et le contrôle des prestations

externes : les nuits de tempête, ils sont sur le pont !

749

Visite guidée de l’acheminement d’un élément sonore depuis la rue François-ier

jusqu’aux auditeurs d’europe 1 et de Virgin Radio de la région de Rouen.

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Page 25: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

Planète lagardère active

le parcours du sonSur le site d’émission de Canteleu*, Patrice Albarelli, directeur de la diffusion, et Alain Deneuville, technicien régional, nous font partager leur passion pour les ondes… et pour la planète !

patRiCe albaRelli

alain deneuVille

* Ouvert en 2008, le site de Canteleu, près de Rouen, couvre une population d’environ 600 000 personnes dans un rayon de plus de 30 kilomètres.

la matinale d’euRope 1 depuis la Régie

point de dépaRt, le studioUne rédaction, un micro, une voix, un techni-cien… et un réalisateur. Véritable “metteur en ondes”, ce dernier est en possession de la table de mixage. Il choisit les éléments sonores (son micro, publicité, son par téléphone, son enre-gistré, musique…) qui suivront un long chemin avant d’arriver jusqu’à l’auditeur.

suR le toit de l’immeuble :le pylône d’émission

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Page 26: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

RepoRtage

point de RéCeption, la paRaboleUne parabole située sur la terrasse d’un immeuble de 17 étages, à Canteleu, réceptionne les élé-ments sonores en provenance du satellite. Là, se dressent aussi une autre parabole de secours (tous les équipements sont doublés par sécurité), un pylône de 15 mètres équipé de quatre antennes et un local de quelques mètres quarrés qui abrite les émetteurs et les équipements.

au pied du pylône, un loCal abRite les émetteuRs

un satellite astRa en oRbite

les deux paRaboles de RéCeption

en Route VeRsle satelliteL’élément sonore quitte le studio pour monter vers le satellite Astra AB3 positionné à 36 000 kilo-mètres au-dessus de l’Équateur. Géostationnaire, ce satellite a une durée de vie d’environ dix ans et fonctionne principalement avec de l’énergie solaire. « Les technologies ont changé, nous avons abandonné la liaison filaire pour la fibre op-tique », explique Patrice Albarelli, directeur de la diffusion.

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Planète lagardère active

des sons ColoRisésDans le local, des équipements traitent les éléments sonores captés par la parabole : c’est la “colorisation” ou “optimisation du signal”, pour mettre en harmonie le son de chaque radio, qui est sa marque de fabrique. « Europe 1 a un son régulier, constant, avec du relief, explique Alain Deneuville. Celui de Virgin Radio est dense et puissant, celui de RFM solide et constant. »

RC2, la radio qui cultive vos tympansLa recherche du local a donné lieu à une jolie histoire : en contrepartie de cette installation sur la terrasse d’un HLM, Lagardère Active accueille, en accord avec la mairie, une radio associative destinée aux jeunes, “RC2”. « Nous les hébergeons et les aidons sur le plan technique, souligne Patrice Albarelli. C’est aussi le cas à Brest, Montpellier et Saverne. Cela nous permet de créer un lien durable avec la population locale. »

appaReils de tRaitement du son dans le loCal d’émission

aRRièRe de baies l’émetteuR de la Radio assoCiatiVe RC2

le Rds, outil d’identiFiCation et de FidélisationOn ajoute aussi au signal l’“identif iant” de la radio, grâce au RDS (Radio Data System), qui transporte cet te information sous forme numérique : lors des déplacements en voiture, le récepteur commute d’un émetteur à l’autre et bas-cule automatiquement sur la nouvelle fréquence. L’au-diteur, fidélisé, peut écouter sa station sans coupure et voit s’afficher le nom et le numéro de la fréquence.

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Page 28: PLANETE LAGARDERE ACTIVE N°2

RepoRtage

les émetteuRs Fm, objeCtiF

déVeloppement duRable

Une fois le signal sonore trai-té et enrichi, il est prêt à être diffusé par l’intermédiaire de l’émetteur via des antennes situées sur le pylône. La réglementation, fixée par le CSA, est très précise et doit être respectée à chaque ins-tant, qu’il s’agisse de l’excur-sion* des émetteurs ou de la puissance multiplex**. À chaque étape, une attention particulière est fournie pour que ce processus d’émission soit le plus durable possible. « Nous renouvelons progressi-vement le parc des émetteurs en choisissant des appareils français, moins gourmands en énergie et plus efficaces que les émetteurs traditionnels », explique Patrice Albarelli. Ainsi, les émetteurs de la nouvelle gamme produisent deux fois moins de chaleur, ce qui se traduit par un meilleur rendement.

une suRVeillanCe à distanCeAlain Deneuville utilise un logiciel de télégestion pour surveiller les para-mètres des appareils à distance. « Cela nous permet d’effectuer des contrôles et des actions correctives sans nous déplacer et ainsi, d’éco-nomiser des kilomètres et du temps, explique-t-il. Je ne viens à Rouen qu’une fois par mois pour une visite préventive. »

* Largeur d’occupation du spectre. Recommandation CSA : +/– 75 kHz (kilohertz). ** Notion de puissance sonore exprimée en dB (décibels).

RespeCteR l’enViRonnement« En zone rurale, nous intégrons le site d’émission dans l’environne-ment paysager local avec les plan-tations appropriées », précise Alain Deneuville. Dans le cadre de ses opérations de maintenance pré-ventive, il assure le retraitement des filtres et batteries des appa-reils pour les recycler.

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on VéRiFie les CaRaCtéRistiques du signal

un loCal d’émission intégRé dans le paysage : site de bRest

télésuRVeillanCe des équipements

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Planète lagardère active

studio Paris

Tous à l’éco-conduite ! 70 000 kilomètres : c’est la distance moyenne annuelle parcourue par chacun des huit techniciens du pôle radio du groupe. Grâce au développement de la GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur), Patrice Albarelli compte bien réduire significativement leurs déplacements (de l’ordre de 20 %). « La GMAO permet d’organiser les plannings des techniciens et d’optimiser leur temps. » Les équipes vont également suivre une formation à l’éco-conduite pour réduire la consommation d’essence et accroître la sécurité. Le parc de voitures est en cours de renouvellement avec des véhicules moins polluants.

à Vos postes !Les éléments sonores sont ensuite dif-fusés dans la zone de réception par l’in-termédiaire des antennes à polarisation circulaire favorisant la pénétration dans les agglomérations, notamment dans les habitations et dans les parkings. « Elles sont d’une efficacité redoutable ! », sourit Patrice Albarelli. Cette étape s’appelle le “rayonnement”. Les milliers de paires d’oreilles sont prêtes pour écouter les programmes sur le poste de radio, le smartphone, l’autoradio…L’acheminement aura mis moins d’une

seconde : le son voyage à la vitesse de la lumière !

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paRCouRs du signal Radio

1 En sortie de studio, le signal est acheminé à la fois vers la tour Eiffel et vers Ste-Assise, point d’émission vers le satellite AB3. 2 Le signal venant du satellite est reçu par les paraboles de tous les émetteurs, passifs ou actifs. 3 et 5 Le signal est diffusé depuis le site d’émission. 4 Le programme local vient s’insérer dans le programme national.

Paris tour Eiffel

satellite AB3

montée satellite

émetteur avec décrochage

studio régionalémetteur passif

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les quatRe antennes qui diFFusent les signaux

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« Contribuer à faire de l’internaute un acteur raisonné de sa santé »Valérie Brouchoud présidente de Doctissimo

Valérie Brouchoud nous parle du rôle sociétal de Doctissimo, un site très féminin.

Comment maîtrisez-vous l’infor-mation ?Notre directeur médical relit les articles de la partie éditoriale. Son regard de médecin donne une cohérence au site. En revanche, sur la plateforme d’échange communautaire – le forum – il n’y a pas de contrôle mé-dical à proprement parler puisque c’est un lieu d’échanges et d’expression libres. Il y a toutefois deux “community managers”, assistés de cinq modérateurs salariés et de 75 animateurs bénévoles (les “docti-nautes” ou “doctis”) ; mais la communauté étant très importante, le contrôle s’exerce par les internautes eux-mêmes. C’est une communauté “responsable” et “raisonnable” qui exerce une véritable intelligence collective.

Quelles sont les partiCularités des éChanges sur le forum ?On a souvent tendance à penser que les internautes s’excluent en se réfugiant dans des échanges virtuels. Or, sur les forums, c’est précisément l’inverse. C’est un mode de resocialisation. Pour certaines patholo-gies, comme la dépression par exemple, que l’on n’ose encore peu aborder au travail ou avec des proches, les forums, les blogs, permettent de s’exprimer, de se sentir compris et surtout moins seul. On entre très vite dans de vrais échanges.

Business

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120 000 messages postés par jour sur le site de Doctissimo.

plus de

Quelle est la Contribution de doCtissimo à la soCiété ?De l’information à l’échange, notre rôle est d’aider chaque visiteur à prendre soin de lui et surtout de l’amener à devenir un acteur raisonné de sa santé. Pour cela, Doctissimo endosse une double responsabilité, à la fois éditoriale et communautaire. Éditoriale par l’approche pédagogique et préventive avec laquelle nous abordons les questions de santé. Communautaire par l’animation des forums, qui sont des espaces libres de discussion, où nos internautes (79 % de femmes) manifes-tent leur désir d’autonomie : ils assument leur santé et souhaitent se prendre en charge.

votre responsabilité est-elle d’autant plus grande Que vous traitez parfois de sujets graves ?Oui, et qui concernent directement la vie des gens. Nous devons trouver la juste mesure en délivrant une information accessible, qui ne soit pas anxiogène tout en restant très rigoureuse. Cette démo-cratisation de l’information médicale per-met aux visiteurs de prendre leur santé en main, de ne pas la subir. D’où l’importance pour nous de faire passer des messages de prévention. L’internaute prend sa part de responsabilité, c’est également ce qui donne du sens à notre travail.

Doctissimo premier site sant … premier site f minin

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www.mobilisationlogement2012.com

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si tantd’enfantsne mangent Pas 5 fRUitset legUmesPaR JoUR,c’est aUssiUn PRoblemede logement.On n’imagine pas toujours à quel point le prix des logements peut avoir un impact sur la santé des enfants. Le logement représente jusqu’à 40% voire 50% du budget des ménages, ce qui pousse souvent les familles à réduire leurs dépenses alimentaires et donc la qualité de leurs repas.Le problème du logement n’est pas qu’un problème de logement.Signez la pétition sur www.mobilisationlogement2012.com pour exiger detous les candidats aux élections qu’ils intègrent à leur programme quatreengagements clairs et ambitieux pour faire du logement une priorité nationale.

Petite fille 174x220.indd 1 10/02/12 17:15:33

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veulent savoir qui fabrique le produit, pour davantage de traçabilité tout au long de la chaîne de production.

regagner la confianceCette évolution de comportement dans la consommation mène parfois à des change-ments de modèles : avant, on fabriquait des produits, maintenant on fabrique des services. Faire son shopping seul sur Internet nécessite une vraie transparence de l’entreprise qui doit montrer au consommateur en quoi elle est utile. Depuis 2003, notre étude révèle aussi un vrai problème de confiance vis-à-vis des entreprises. Elles doivent donc apporter des preuves sur la manière dont elles produisent et pas seulement un discours. Le développe-ment durable n’est surtout pas qu’une affaire de communication.

lizabeth Pastore-reiss « le développement durable fait partie intégrante de la performance »

1988-1999

crée et préside la filiale

marketing relationnel du groupe Publicis “Publicis Dialog”

faire du développement durable un projet d’entreprise créateur de valeur

Une consommation en mUtationL’étude que nous avons menée en 2011 sur les Français et la consommation responsable révèle qu’on achète un produit d’abord pour sa santé et son bien-être. Le consommateur vérifie par exemple la qualité des compo-sants et regarde aussi si l’usage d’un produit lui permet de faire des économies d’énergie. Nous sommes donc dans une économie de transition où les gens cherchent à “consom-mer autrement”. Ils se prennent en main et se font confiance, ils privilégient l’usage plutôt que la possession, surtout chez les jeunes générations : on partage une perceuse entre voisins, on pratique le covoiturage, etc. En-fin, les consommateurs plébiscitent le local, la proximité et sont sensibles à la communauté. Ils attachent de l’importance au lien humain,

2000-2001

cofondatrice de Human Inside, une enseigne de

commerce responsableà Paris

Décryptage

Depuis 2001, la fondatrice et présidente de l’agence Ethicity, conseille les entreprises dans leur stratégie de développement durable. Elle décrypte pour nous les bénéfices de ces nouveaux modèles.

Une Démarche trop rareLe développement durable n’est pas assez assimilé par les entreprises ! Celles qui nous consultent sont souvent les “bons élèves” : même si elles n’ont pas encore formalisé la démarche, elles ont déjà intégré que le développement durable est un élément de compétitivité et de création de valeur à long terme. Mais ce comportement reste minoritaire. D’autres sont encore dans une logique normative et répondent avant tout aux obligations réglementaires, à la pression des actionnaires ou des agences de notation.

innover, créer De la valeUr et Donner DU sensLe développement durable est un vrai levier d’innovation pour la création de nouveaux produits et services. Notre rôle est d’ame-

depuis 2001

création d’Ethicity et depuis 2004, publication

d’études annuelles sur les Français et la

consommation responsable

ElizabEth pastorE-rEiss : lEs datEs clés

février 2012

publication de son dernier livre,

Les 7 Clés du marketing durable

Éditions Eyrolles

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ner les entreprises à identifier et choisir les leviers majeurs de développement durable qui vont susciter de nouveaux marchés. C’est avant tout une histoire de processus : on modifie le métier, la façon d’opérer et l’offre au client pour faire évoluer le produit. C’est un processus transversal qui touche toute la chaîne de création de valeur. Au-jourd’hui, le but d’une entreprise ne peut pas être uniquement économique. Il faut savoir à quoi elle sert, comment elle le fait et montrer cet engagement. Intégrer une stratégie de développement durable, c’est définir une posture, la construire et la mettre en œuvre.

Un enjeU De compétitivité poUr les pmeBeaucoup de PME, sous la pression de l’ur-gence ou des coûts, ne peuvent pas ou n’ont pas conscience des moyens alloués à cette démarche. Je pense que c’est un danger car ce sont justement elles qui ont le plus besoin d’anticiper les questions de développement durable, comme celle de l’augmentation du prix de l’énergie.La démarche de développement durable peut être mutualisée : rassembler les PME permet de mettre en commun leur temps, leurs coûts, leur savoir-faire, pour qu’elles puissent s’engager dans la démarche.

Des changements cUltUrels en interneLes changements de modèles créent souvent des tensions, car ils représen-tent des modifications de métier et, avec la crise, des suppressions d’emplois ou des restructurations. Il ne faut pas que le changement soit vécu comme contraire au facteur humain. Nous devons faire partager le projet en interne pour que les gens trouvent un sens à leur engagement. L’entreprise gagnera de nouveaux marchés et améliorera sa compétitivité. En général, la démarche de développement durable rétablit la confiance avec le consommateur, augmente les ventes et améliore l’image. Le développement durable fait donc partie intégrante de la performance.

elizabeth pastore-reiss

36 % des Français le premier critère d’achat d’un produit respectueux de l’environnement est son impact positif sur la santé, devant la préservation de la planète.

Planète lagardère active

pour

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« Chaque rencontre est inoubliable »Constance Poniatowski directrice de la rédaction de Version Femina

Avec son prix et l’association des lauréates, Version Femina donne aux femmes l’envie d’avancer.

Quelle est la genèse de votre association ?Nous avons lancé le prix “Les Femmes Ver-sion Femina” il y a onze ans. En parcourant la France, nous avons observé que partout des femmes accomplissaient un travail for-

midable à travers leurs associations, parfois seules. L’idée était de fédérer ces initiatives et de les mettre en avant grâce à nos quotidiens régionaux partenaires. Version Femina, c’est 9,3 millions de lecteurs, dont 6 millions de femmes ! Ce prix apporte de la reconnais-

Business

des femmes engag es partout en france

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4 000 participants au challenge Version femina

sance, une aide pécuniaire ou matérielle, du lien. Pour ses dix ans, l’année dernière, nous avons souhaité créer l’association “Les femmes Version Femina”. C’était une ma-nière de l’ancrer dans le durable et de la faire perdurer quoi qu’il arrive !

comment fonctionne le prix ?Chaque quotidien régional sélectionne entre trois et cinq femmes, dont le projet est pré-senté à travers un article. Les lecteurs votent pour choisir celle qui représentera leur région. Les finalistes présentent ensuite leur projet de-vant un jury à Levallois-Perret. Une journée de rencontres et de plaisir ! Nous nous ren-dons ensuite dans les villes des lauréates pour leur remettre leur prix de 10 000 e, 7 000 e et 5 000 e. Les autres finalistes reçoivent 1 000 e de la part de Version Femina.

Que vous a apporté cette expérience ?Ces femmes portent un engagement sociétal au sens large, dans le domaine de la santé, de l’enfance, de la vieillesse, de la culture. Chaque rencontre est inoubliable ! Parmi les moments forts : la présentation de leur pro-jet à Levallois-Perret. Un lien se noue entre elles, et, avec le jury, elles échangent des idées, des conseils. Les articles parus dans la presse suscitent beaucoup d’enthousiasme de la part des lecteurs, qui les contactent pour les aider et faire essaimer leur projet dans une autre région de France. Je n’ai ja-mais eu de déception !

Une course solidaire créée en 2011 par le magazine, en partenariat avec le

soirée de lancement de l’association des femmes version femina en janvier 2011

Comité français pour le dépistage du cancer du sein. L’objectif : récolter des fonds pour l’association “Les femmes Version Femina ”. Chaque participant s’est acquitté de 3 e reversés à l’association. Trois challenges ont été organisés en 2011 à Paris, Strasbourg et Bordeaux. « Une vraie réussite ! », souligne Constance Poniatowski.

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association bénéficiant d’une reconnaissance du caractère d’assistance et de bienfaisance

www.asso-nenuphar.net

cancérologiesoutenir

patients

néonatalogie

familleenfant

accompagnersensibiliser

humaniser

nénuphar forme et encadre des bénévoles pour accompagner les patients atteints de cancer dès l’annonce de leur maladie et tout au long du parcours de soins.

nénuphar intervient plus spécifiquement auprès de patients en fin de vie et de leurs familles.

nénuphar développe les soins palliatifs à tous les âges de la vie et anime des permanences de suivi de deuil enfant et adulte.

1er prix 2011

“Surtout, ne laisse pas la vie se taire”J. Salomé

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d veloppement durable la uneÉmissions, reportages, rubriques, éditos, chroniques, blogs… les médias de Lagardère Active vous informent.

on en parle

psychologies magazineédition spéciale Université de la Terre

Bele combat du chef Raoni pour l’Amazonie

mon jardin & ma maison Les impacts du climat sur la forêt

gulliL’affiche du rassemblement pour la Journée de la Terre, le 22 avril 2011 à Bordeaux

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Planète lagardère active

version feminaQuand les générations “coloquent”

maison & travauxDossier consacré aux meilleures solutions pour un habitat durable

jddAu cœur des enjeux démographiques

elleCahier pratique dans le n° du 3/6/11 imprimé sur papier recyclé

europe 1Nicolas Hulot débat à l’antenne

jdd.frL’usage des pesticides en question

paris matchDes sénatrices appelées à prendre plus de responsabilités

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AIDEZ-NOUS À GARDER LA MER PROPREwww.surfrider.eu

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Verbatim

Ils nous parlent de leurs gestes co-

cItoyens

« Parisien, je ne me déplace qu’en Vélib. Et pour ma société de production, J2F Production, nous avons un mot d’ordre : faire attention au papier ! On imprime peu, et c’est recto verso. »Joan Faggianelli animateur sur Gulli

« Je parraine l’association “Sparadrap” dont les actions permettent aux enfants et à leurs parents d’aborder l’hospitalisation avec moins d’appréhension. Notre objectif : rassurer, informer, expliquer… à travers des petits livres ludiques et la réglette Evendol, qui permet d’évaluer la douleur chez l’enfant. »Michel Cymes médecin, coproducteur et présentateur du magazine de la santé, “Allô, docteurs” sur France 5 et collaborateur à Télé 7 Jours

« Refuser un monde où l’on devrait toujours porter du neuf sur soi. L’usure d’un vêtement, c’est comme une maturation. À l’étranger, ne jamais marchander un vêtement pas cher. Sinon, j’achète parfois des pièces en coton bio, mais je me méfie du marketing autour de ça. »

Sophie Fontanel journaliste à ELLE et auteure de L’Envie (éditions Robert Laffont)

« Très sensible à l’environne-ment, toute la famille est concernée. Tri sélectif des déchets, récupérateur d’eau… et pas question de prendre la voiture pour faire moins d’un kilomètre. Mes trois enfants se déplacent principale-ment à vélo. »Helena Morna

journaliste à Europe 1

« C’est ma fille, Léa, qui m’a ouvert les yeux et m’a éduquée. Elle m’a lancé un jour : “Si tu ne tries pas tes poubelles, tu renies presque tout ce que je suis !” D’abord, ça m’a fait rire et puis… réfléchir. Aujourd’hui, je fais attention au gaspillage, au suremballage, à ce que je mets dans mon frigo et j’ai toujours deux sacs en tissu pour les courses. »Michèle Fitoussi éditorialiste au ELLE et cofondatrice, avec Pierre Haski, de l’association “Les enfants du Ningxia”, qui fête ses 10 ans : http://enfantsduningxia.over-blog.com

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Plus de papier trié, plus de papier recyclé.

Avec le tri, un papier a plusieurs vies

EcoFolio et Lagardère Active s’associent pour sensibiliser les lecteurs au tri et au recyclage des papiers. Avec votre geste de tri, les pages de vos magazines auront plusieurs vies. www.ecofolio.fr

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