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PÔLE CULTUREL DE CHAMBLY Un portrait du projet Et Une analyse factuelle sur son mode de gestion Daniel Desroches O.M.A. Directeur général adjoint par intérim de la Ville de Chambly

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  • PÔLE

    CULTUREL

    DE

    CHAMBLY

    Un portrait du projet

    Et

    Une analyse factuelle sur son mode de gestion

    Daniel Desroches O.M.A.

    Directeur général adjoint par intérim de la Ville de Chambly

  • 31 août 2020

  • 31 août 2020

    UNE BIBLIOTHÈQUE

    UN PÔLE DU SAVOIR, D’HISTOIRE ET DE LA CULTURE

    LE PÔLE CULTUREL DE CHAMBLY

    Le Pôle culturel est un projet qui a évolué dans le temps : de « Bibliothèque et centre communautaire », en passant par « Pôle du Savoir, d’histoire et de la culture à Chambly, Bibliothèque et salle multifonctionnelle », le Pôle culturel de Chambly est une infrastructure majeure et structurante pour la communauté. La nouvelle équipe de gestion en place est fortement motivée et souhaite maximiser l’utilisation de ce lieu au bénéfice de la population de Chambly.

    L’évolution du projet sur plusieurs années a généré de nombreuses discussions et d’importants changements tant au niveau de sa forme, de son utilisation, de son emplacement que de son coût.

    Les écueils rencontrés au cours de sa réalisation, les retards, le démarrage chaotique ainsi que les dépassements de coûts importants génèrent des questions sur le mode de gestion de ce projet.

    Le conseil municipal souhaite connaitre la chronologie des évènements afin de mieux comprendre ce dossier et aussi en connaitre le coût réel.

    C’est ce que nous tenterons de faire à la lumière de l’information documentaire disponible étant donné que la très grande majorité des acteurs au dossier ne sont plus présents dans l’organisation. Il est possible que certaines parties du dossier ne soient pas documentées. À titre d’exemple, nous n’avons retrouvé aucun compte rendu des réunions plénières des membres du conseil municipal pour la période étudiée. A vrai dire, il n’y a jamais eu de tels comptes rendus. Il est donc difficile, voire impossible, de connaitre l’information transmise aux membres du conseil sur ce sujet ainsi que les discussions s’y rapportant. La lecture des ordres du jour des pléniers 2014 et 2015 nous démontre que le sujet était régulièrement traité sous la rubrique « Pôle du savoir ». La personne ressource pour en traiter est, dans la très grande majorité des cas, le maire de l’époque, monsieur Denis Lavoie et, à l’occasion, madame Annie Nepton, directrice générale adjointe et directrice du Service des finances et trésorière. Selon les documents consultés, les professionnels au dossier n’étaient pas invités à ces rencontres. Les membres du conseil n’ont donc pas eu accès à ces ressources, à tout le moins pas dans le cadre des réunions du Comité plénier.

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    NOTE AU LECTEUR

    Afin d’obtenir des chiffres comparables ainsi que le coût réel du projet, les montants cités au présent rapport, à moins d’indication contraire, sont « taxes nettes », c’est-à-dire le montant payé par la ville duquel sont déduits les remboursements sur les taxes par les gouvernements supérieurs.

    Les villes du Québec peuvent récupérer 100 % de la taxe sur les produits et services (TPS) payée sur les produits et services qu’elles se procurent, et 50 % de la taxe de vente du Québec (TVQ).

    Pour les fins du calcul de la taxe nette, les formules types suivantes ont été utilisées pour produire le présent document:

    • Taxes incluses dans le prix : montant payé x 0.913133 = montant taxes nettes • Prix avant taxes : montant payé x 1.049875 = montant taxes nettes

    Les facteurs utilisés peuvent varier dans le temps en fonction de la variation des taux de taxes.

    Exemple de calcul :

    • Le montant payé est de 100 $ taxes incluses. La dépense de la ville sera le montant avec taxes nettes, soit : 100 $ x 0.913133= 91,31 $.

    • Le montant payé est de 100 $ avant taxes. La dépense de la ville sera le montant avec taxes nettes, 100 x 1.049875 = 104,99 $.

    Ce seront donc les montants de 91,31 $ et de 104,99 $ qui seront comparables.

    Les résolutions du conseil municipal et autres documents font référence à des montants soit avant taxes, soit avec taxes. En ramenant ces montants sur la base du coût taxes nettes, nous nous assurons d’avoir des chiffres comparables et surtout de connaître le montant réellement payé par la ville.

    Le présent rapport fait état des principales dépenses reliées au projet. Pour avoir le portrait global et précis, ainsi que le coût total du projet, il faut se référer au tableau de l’état des dépenses reproduit en annexe 1.

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    Table des matières

    1. 2005-2014– NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE DE CHAMBLY ....................................................................... 7

    2. 2014 – ACHAT DU TERRAIN « RONA » - 1625, BOULEVARD DE PÉRIGNY .......................................... 9

    3. COÛTS LIÉS À L’ACQUISITION DU TERRAIN : .................................................................................... 11

    4. 2014-2020 - MANDAT À UN GESTIONNAIRE DE PROJETS – MACOGEP ........................................... 11

    5. 2015 – PRÉPARATION D’UN PROGRAMME FONCTIONNEL ET TECHNIQE (PFT) .............................. 12

    6. 2015-2016 – CONCOURS D’ARCHITECTURE ..................................................................................... 12

    7. COÛT DU CONCOURS D’ARCHITECTURE .......................................................................................... 15

    8. 2016 – 2017 - CONCEPTION DU BÂTIMENT ET PRÉPARATION DES PLANS ET DEVIS ..................... 15

    8.1. Mandat d’architecture ........................................................................................................... 15

    8.2. Mandat en scénographie ....................................................................................................... 16

    8.3. Mandat structure, mécanique et électricité .......................................................................... 16

    8.4. Les honoraires professionnels................................................................................................ 17

    9. 2017 - PRÉPARATION DU TERRAIN ................................................................................................... 17

    10. 2017 – CONSTRUCTION DU BÂTIMENT - 1ER APPEL D’OFFRES ........................................................ 17

    11. 2017-2018 – 2e APPEL D’OFFRES ...................................................................................................... 19

    11.1. Lot 1 – Fondations .................................................................................................................. 19

    11.2. Lot 2 – Bâtiment ..................................................................................................................... 19

    11.3. Équipement de bibliothèque et salle de spectacle ................................................................ 22

    12. AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS ......................................................................................................... 22

    13. LA SALLE MULTIFONCTIONNELLE ..................................................................................................... 22

    14. GESTION DE LA SALLE ....................................................................................................................... 23

    15. L’ŒUVRE D’ART ................................................................................................................................ 24

    16. LITIGES .............................................................................................................................................. 25

    16.1. Trilogie Média inc. – Création d’un spectacle ........................................................................ 25

    16.2. Macogep ................................................................................................................................. 26

    16.3. Le Groupe Decarel Inc. ........................................................................................................... 26

    17. AUDIT DE LA FIRME DELOITTE .......................................................................................................... 27

    18. FINANCEMENT DU PROJET ............................................................................................................... 28

    19. SUBVENTIONS ................................................................................................................................... 28

    19.1. Ministère de la Culture et des Communications .................................................................... 28

    19.2. Subventions Hydro-Québec et Gaz Métro ............................................................................. 29

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    19.3. Aide financière Tourisme Montérégie ................................................................................... 29

    19.4. Ministère de la Culture et des Communications – Entente triennale de développement culturel .............................................................................................................................................. 30

    20. DÉFICIENCES ..................................................................................................................................... 30

    21. REVUE DE PRESSE - SOMMAIRE ........................................................................................................ 31

    22. AU FIL DU TEMPS .............................................................................................................................. 34

    23. ANALYSE DES ÉCARTS ....................................................................................................................... 37

    24. CONSTATS ......................................................................................................................................... 38

    24.1. Un projet en modification constante ..................................................................................... 38

    24.2. Des échéanciers irréalistes ..................................................................................................... 39

    24.3. Une information financière incomplète ................................................................................. 39

    24.4. Une planification budgétaire inexistante ............................................................................... 40

    24.5. Un concours d’architecture (de design) qui bouscule le Ministère ....................................... 40

    24.6. Une planification de projet inadéquate ................................................................................. 40

    24.7. Des décisions coûteuses ......................................................................................................... 40

    24.8. Une gestion de projet déficiente ........................................................................................... 41

    24.9. Une gestion budgétaire inadéquate ...................................................................................... 42

    24.10. Un rôle conflictuel .................................................................................................................. 42

    24.11. Une communication incomplète ............................................................................................ 43

    24.12. Une présence politique intense ............................................................................................. 43

    24.13. Un démarrage chaotique ....................................................................................................... 43

    24.14. Une infrastructure à bonifier ................................................................................................. 43

    CONCLUSION ............................................................................................................................................... 44

    ANNEXE 1 .................................................................................................................................................... 45

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    1. 2005-2014– NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE DE CHAMBLY

    Le projet du Pôle culturel prend naissance suite au besoin exprimé d’une nouvelle bibliothèque.

    Soucieuse de répondre aux attentes de ses citoyens, la Ville de Chambly commande une étude en 2005 afin d’identifier les prémices d’un plan directeur pour diverses infrastructures. De ce rapport, une nouvelle bibliothèque fut identifiée comme un élément majeur à réaliser en remplacement de l’ancienne située au 1691, rue Bourgogne. Une étude de préfaisabilité a été réalisée en 2007 pour établir les paramètres de réalisation d’un tel projet. C’est finalement en 2009, avec l’annonce d’une intention de participation financière du ministère de la Culture et des Communications et de la Condition féminine, que fut donné le coup d’envoi du projet. (Programme de construction d’une nouvelle bibliothèque de Chambly, daté du 27 janvier 2012, réalisé par Groupe Leclerc architecte + design).

    À cette époque, le projet devait s’implanter sur le site du centre administratif, propriété de la ville, située au 56, rue Martel. D’une superficie prévue de 2 801 mètres carrés, ce nouveau bâtiment, relié au centre administratif, accueillait les locaux de la bibliothèque ainsi qu’une salle polyvalente pouvant recevoir 200 personnes, la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly et les archives de la ville. L’aménagement souhaité devait permettre de diriger la circulation sur la rue Bourgogne afin de ne pas engorger la rue Martel.

    La superficie de la bibliothèque est de 1 902 mètres carrés sur les 2 801 mètres carrés du projet, soit 68 % de la superficie. Tout au long du projet, il sera primordial de maintenir cette superficie de 1 902 mètres carrés puisqu’elle sert de base de calcul pour la subvention. Une modification de cette superficie pourrait engendrer soit le rejet de la subvention soit sa modification. Le coût total, estimé en dollars 2012, est de 5 790 636 $. Ce montant exclut l’ameublement mobile.

    La Ville a déposé une demande d’aide financière au ministère de la Culture et des Communications dans le cadre du programme Aide aux immobilisations en septembre 2008. C’est le 8 mars 2012 qu’elle a obtenu la confirmation officielle d’une aide financière de 2 377 500 $ par la ministre de la Culture et des Communications de l’époque.

    Le 7 novembre 2012, monsieur Jean Lacroix, alors directeur général de la Ville, adresse un rapport au maire par lequel il recommande de relocaliser le site du projet. Selon lui, une opportunité se présente pour acquérir le BMR situé à l’intersection du boulevard Industriel et du boulevard de Périgny. Il souligne qu’il souhaite valider l’hypothèse d’un achat du site et la vente en parallèle d’un site à proximité, bientôt propriété de la Ville de Chambly au bénéfice du BMR Ostiguy. Ce scénario ne verra pas le jour.

    Le 15 novembre 2012, il adresse une lettre à la direction régionale de la Montérégie du ministère de la Culture et des Communications faisant état de cette opportunité et demandant le maintien de la subvention advenant sa réalisation. Dans cette lettre, il est question d’un mandat à un architecte-expert (Monty architectes, daté de novembre 2012) pour analyser la faisabilité technique et budgétaire de la transformation d’un bâtiment existant sur ce site alternatif. Il s’agit en fait de la transformation du BMR Chambly situé au 1000, boulevard Industriel.

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    L’architecte évalue les coûts de transformation du bâtiment à 4 957 820 $ auxquels doivent s’ajouter les coûts de construction de la salle de spectacle et l’acquisition de la propriété. Le rapport ne fait pas mention de ces coûts. Le projet comprend une bibliothèque, des locaux communautaires, la relocalisation de la Société d’histoire, les bureaux du Service loisirs et culture et une salle multifonctionnelle.

    Dans cette même lettre, le directeur général informe la direction régionale du Ministère que « le dossier est désormais piloté par le cabinet du maire de Chambly qui est continuellement en contact avec les instances politiques de l’actuel gouvernement afin de ne pas perdre la subvention et d’analyser sérieusement ce nouveau site disponible… ». Le directeur général termine sa lettre en mentionnant « Pour le suivi de la présente requête, le maire de Chambly compte personnellement piloter ce dossier et communiquer avec les instances gouvernementales à titre de porte-parole de la Ville de Chambly. »

    C’est vers cette époque (décembre 2012) que monsieur Lacroix se serait déclaré en congé maladie. Il sera congédié le 19 novembre 2013, après les élections municipales.

    Le 29 novembre 2012, la direction régionale du ministère de la Culture et des Communications accorde à la ville un délai afin de compléter l’analyse de cette nouvelle opportunité. Elle souhaite recevoir le résultat de la réflexion au plus tard le 15 février 2013.

    Le 15 février 2013, le maire, monsieur Denis Lavoie, adresse une lettre à la directrice régionale du Ministère dans laquelle il indique que l’étude de faisabilité de l’architecte Monty, datée de novembre 2012, a déjà été transmise et qu’il est disponible pour une rencontre.

    Le 21 mars 2013, le Ministère confirme le maintien de la subvention à certaines conditions, dont la réalisation d’un nouveau programme de construction respectant les règles établies antérieurement. Nous supposons que le résultat de cette condition se traduit dans le Programme fonctionnel et technique (PFT) daté du 1er avril 2015, préparé par Les Architectes Labonté Marcil (ALM) puisqu’aucun autre programme de construction n’a été retrouvé pour cette période.

    L’année 2013 est une année électorale, ce qui pourrait expliquer le long délai entre la confirmation du Ministère et la production du PFT. Pourtant lors de sa campagne électorale, le maire Lavoie indiquait qu’il voulait se mettre au travail sur ce dossier dès le lendemain des élections (le journal de Chambly, 23 octobre 2013). La documentation consultée nous démontre aussi que pendant ce temps la Ville étudiait le scénario de l’acquisition du terrain RONA.

    Le 19 mars 2014, le maire de Chambly adresse une nouvelle demande de prolongation de délais. Une rencontre est prévue le 7 avril à la direction régionale du Ministère pour discuter de la faisabilité du nouveau projet, la mise à jour du programme de construction et des étapes planifiées pour la réalisation du projet de construction.

    Le 13 juin 2014, le maire transmet un échéancier détaillé et à jour du projet de construction d’une nouvelle bibliothèque, probablement celui qu’on retrouve à l’annexe de l’entente avec le Ministère puisqu’aucun autre échéancier n’a été retrouvé, ainsi qu’une résolution du conseil municipal datée du 6 mai 2014 relativement à l’achat du terrain où sera érigée la nouvelle bibliothèque (site actuel du Pôle). Cet échéancier prévoit une inauguration du bâtiment en septembre 2016.

  • 9

    L’échéancier joint à l’entente de subvention fait état d’un mandat à Jacques Monty pour réaliser une étude de faisabilité pour l’aménagement d’une nouvelle bibliothèque au 1625, de Périgny en janvier 2014, ce rapport est daté de septembre 2014. Quoique très sommaire, la conclusion est à l’effet que le site se prête à la réalisation du projet.

    Le 2 septembre 2014, l’entente pour le versement de la subvention est signée par la représentante du Ministère et transmise à la ville pour signature en date du 5 septembre 2014.

    NOTE :

    Outre les informations relatées ci-dessus, nous n’avons retrouvé aucune étude comparative exhaustive relative à la localisation de la bibliothèque faisant état des avantages et inconvénients concernant les trois sites mentionnés (rue Martel, BMR, RONA) ou tout autre site potentiel.

    Le premier document officiel faisant état du site RONA (site de construction du Pôle) est la résolution 2014-05-328 adoptée le 6 mai 2014 (soit celle transmise au Ministère par le maire le 13 juin 2014). Jusqu’alors, il a toujours été question d’un projet de construction d’une bibliothèque municipale. C’est aussi la première fois, dans cette résolution, qu’il est question d’un pôle du savoir, de la culture et de l’histoire (bibliothèque, salle de spectacle, locaux communautaires, etc.). Par contre, lors de la campagne électorale, le maire Lavoie annonce la construction d’une nouvelle bibliothèque à l’intérieur d’un centre comprenant aussi une salle de spectacle de 300 places et des locaux pour diverses activités culturelles. Le Journal en déduit, selon les indices donnés que le site de l’ancienne conserverie est visé pour cette construction (Le Journal de Chambly, 23 octobre 2013).

    Aucune étude de marché relative à l’opportunité de construire une salle de spectacle à Chambly n’a été portée à notre attention. Ce genre d’étude aurait fait ressortir la proximité des salles de spectacles existantes (Saint-Jean-sur-Richelieu, Brossard et Belœil). Toutes dans un rayon de moins de 20 kilomètres.

    2. 2014 – ACHAT DU TERRAIN « RONA » - 1625, BOULEVARD DE PÉRIGNY

    Le 26 mars 2014, la firme Bessette et Associés, évaluateurs agréés et conseillers en biens immobiliers produit un rapport d’évaluation sur la valeur marchande du 1625, boulevard De Périgny (lots 2 346 300, 2346 301, 2 346 302 et 2 346 307) connu comme étant le « terrain RONA ». La valeur de ce mandat est de 1 918 $.

    Selon cette étude, la valeur marchande de cette propriété, d’une superficie de 259 755 pieds carrés est de 2 857 000 $ (2 963 068 $ taxes nettes) en date du 26 mars 2014, soit 11,00 $ (11,40 $ taxes nettes) du pied carré.

    L’évaluateur souligne qu’on y retrouve à ce moment, sur le lot 2 346 307, une ancienne usine de conserverie de fruits et de légumes et que ce bâtiment est vacant depuis plusieurs années. Il est désuet et devra être démoli. La valeur marchande considérée repose alors uniquement sur la valeur du terrain.

  • 10

    Une note au dossier mentionne que de cette valeur marchande, il faut déduire les coûts reliés à la démolition du bâtiment (démolition du bâtiment exécuté par A&A Démolition au montant de 118 650 $ en 2014) et des principaux aménagements au sol existants sur le terrain (démolition et concassage de la dalle de béton par Excavation Martel au montant de 74 466 $ en 2015) de même que les coûts reliés à la décontamination du site, s’il y a lieu.

    Des études environnementales préliminaires ont été effectuées par la firme LVM avant l’approbation de la transaction par le conseil et un rapport final a été déposé le 2 septembre 2014. Dans tous les cas, la qualité du sol est jugée conforme aux normes applicables pour l’usage proposé (le montant payé par la ville pour ces études est de 66 416 $ en 2014).

    Le 6 mai 2014, le conseil municipal mandate, par la résolution numéro 2014-05-328, son directeur de la planification et du développement du territoire afin de présenter une offre d’achat sur la base de cette évaluation.

    Dans les attendus de cette même résolution, il est fait mention d’un avis de réserve foncière imposée en 2013 sur ces lots. C’est le 17 juillet 2013 que le conseil municipal a adopté la résolution numéro 2013-07-553 imposant une réserve foncière pour fins publiques sur les lots 2 346 300, 2346 301, 2 346 302 et 2 346 307.

    Le 20 août 2014, le conseil municipal accepte (résolution 2014-08-609), lors d’une séance extraordinaire, l’offre d’achat et de vente entre la Ville de Chambly et la Société en commandite 220 Immobilière reçue le 19 août 2014 au montant de 3 300 000 $ (3 369 321 $ taxes nettes).

    Le 21 août 2014, la Ville de Chambly publie un communiqué annonçant l’acquisition du terrain. Les deux derniers paragraphes retiennent notre attention :

    « La Ville de Chambly respecte ainsi l’échéancier établi pour ce projet, lequel prévoyait l’acquisition du terrain en septembre (ce qui correspond à l’échéancier annexé à l’entente de subvention). La prochaine étape constitue la préparation des plans et devis, de même qu’un concours d’architecture, qui seront effectués au cours de la prochaine année. Le chantier débutera à l’automne 2015, alors que la livraison du projet est prévue pour l’automne 2016.

    Rappelons que le Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture, qui hébergera notamment la nouvelle bibliothèque et une salle de spectacle multifonctionnelle, est un projet global de quelque 10 millions de dollars. »

    Une question se pose, compte tenu que le terrain a été acquis à un montant supérieur de 406 253 $ (+13,7 %) à l’évaluation de la valeur marchande faite par Bessette et que ce montant ne tient pas compte du commentaire de l’évaluateur à l’effet de déduire les coûts reliés à la démolition du bâtiment et des équipements existants de même que des coûts de décontamination le cas échéant. Selon la recommandation Bessette, le coût du terrain aurait été de 2 703 536 $. Le prix réellement payé est de 3 628 853 $ lorsqu’on additionne les coûts reliés à la démolition, soit un écart de 925 317 $.

    La question est : Est-ce que le respect inconditionnel de l’échéancier a prévalu sur la négociation? Ce qui peut avoir entrainé la hausse des coûts du terrain afin de régler la transaction le plus tôt possible.

  • 11

    Le deuxième point qui retient notre attention est à l’effet qu’il s’agit du premier document, à notre connaissance, qui fait état de la valeur globale du projet de l’ordre de 10 millions de dollars. Avant cette date, aucun document ne soutient, à notre connaissance, cette évaluation des coûts.

    Les travaux de concassage de la dalle de béton visent à récupérer les matériaux et, selon une déclaration du maire, dans le Journal de Chambly du 19 août 2015, doivent générer, au net, une fois l’entrepreneur payé, des économies de l’ordre de 253 450 $ à la ville, soit l’achat de l’équivalent de pierre (110 000 $) et l’évitement des frais d’enfouissement (225 000 $).

    Concernant l’échéancier de livraison pour l’automne 2016, on le verra ultérieurement, il est très ambitieux compte tenu de tout le travail de préparation et de réalisation entourant un projet d’une telle envergure.

    3. COÛTS LIÉS À L’ACQUISITION DU TERRAIN :

    Me France Rousseau Notaire Acquisition 3 369 321 $ A&A Démolition Démolition des bâtiments 118 650 $ Excavation Martel Concassage de la dalle 74 466 $ Englobe (LVM) Études environnementales 27 909 $ Cayer Ouellette & Associés, avocats Retrait de réserve foncière 14 569 $ Dufresne, Hébert, Comeau Avocats Imposition d’une réserve foncière 6 161 $ Groupe Gesfor Évaluation matières dangereuses 3 718 $ Bernard Tremblay inc. Arpentage 1 939 $ Bessette & Associés Évaluation 1 918 $ Excavation Paul Tétreault Location d’un bulldozer 604 $ Développement durable env. Certificat autorisation démolition dalle 562 $ Fraka Décontamination 363 $ TOTAL 3 620 180 $

    4. 2014-2020 - MANDAT À UN GESTIONNAIRE DE PROJETS – MACOGEP

    À l’automne 2014, la Ville de Chambly procède à un appel d’offres pour la fourniture de services professionnels en gestion de projets pour la construction d’une bibliothèque municipale et d’une salle de spectacle multifonctionnelle.

    Le 12 novembre 2014, un mandat est donné à la firme Macogep Inc. Au coût de 118 740 $.

    Le 18 juin 2018, Macogep fait une demande d’ajustement d’honoraires basée essentiellement sur les faits suivants :

  • 12

    • Au moment de la soumission, le mandat était basé sur un ensemble de 11,5 mois pour la portion travaux, soit du 16 octobre 2015 au 30 septembre 2016.

    • Le rejet des soumissions suite au premier appel d’offres et la décision de créer deux lots ont fait en sorte que l’échéancier des lots 1 et 2 en date de la demande, vont au-delà de cette durée, à savoir : o Lot 1 – 17 octobre 2017 au 30 décembre 2017, soit 2,5 mois. o Lot 2 – 4 janvier 2018 au 16 janvier 2019, soit 12,5 mois

    Finalement, Macogep demande des ajustements d’honoraires additionnels en conséquence. S’en suit une série d’échanges entre la Ville et Macogep et un refus de payer de la part de la Ville, menant Macogep à mettre unilatéralement fin à son contrat en janvier 2019.

    À partir de ce moment, la gestion du chantier sera assumée par des gestionnaires de la ville. Le directeur du Service technique de même que le directeur adjoint à la formation et prévention du Service incendie seront particulièrement sollicités.

    En février 2019, le gouvernement du Québec met la Ville de Chambly sous tutelle. Les factures de Macogep seront payées et un mandat de médiation lui est donné afin de régler le dossier du Groupe Decarel.

    Finalement, à la fin du contrat, la ville aura payé des honoraires totaux au montant de 172 558 $ à Macogep.

    5. 2015 – PRÉPARATION D’UN PROGRAMME FONCTIONNEL ET TECHNIQUE (PFT)

    Le 15 avril 2015, le conseil municipal adopte la résolution 2015-04-224 par laquelle il adopte le PFT, préparé par monsieur Pierre Labonté (Les Architectes Labonté Marcil S.E.N.C. (ALM)), daté du 1er avril 2015.

    Coût du mandat : 17 848 $

    Nous n’avons retrouvé aucune trace de demande de prix pour l’octroi de ce mandat ni résolution du conseil à cet effet.

    6. 2015-2016 – CONCOURS D’ARCHITECTURE

    La tenue d’un concours d’architecture est une obligation du Programme d’aide aux immobilisations du ministère de la Culture et des Communications pour les projets bénéficiant d’une subvention et dont la valeur est supérieure à deux millions de dollars.

    Le 3 mars 2015, suite à un appel d’offres, le conseil municipal octroi un contrat à madame Michelle Décary, architecte, pour un mandat de conseiller professionnel en concours d’architecture pour le Pôle du savoir, d’Histoire et de la Culture au montant de 30 446 $ (résolution 2015-03-110). La facture finale sera de 22 835 $.

  • 13

    Le 15 avril 2015, le conseil municipal adopte les règlements du concours d’architecture tel que soumis par madame Décary et conformément aux règles du ministère de la Culture et des Communications (résolution numéro 2015-04-225). Ce règlement a dû, au préalable, être approuvé par l’Ordre des architectes du Québec.

    Dans les règlements, section P1.0 Présentation du projet, il est stipulé :

    « Le budget de construction est de 8,0 M$ excluant les aménagements extérieurs, les équipements scénographiques et autres équipements, l’œuvre d’art à intégrer et toutes taxes. »

    Le 15 avril 2015, le conseil municipal octroie aussi un contrat à la firme LCO consultants en construction et gestion inc. pour participer à l’analyse de planification des coûts et pour son assistance au comité technique. Le coût du mandat est de 21 942 $ (résolution numéro 2015-04-227). Le montant réel payé est de 21 942 $.

    Suite au concours d’architecture, une première alarme est donnée en ce qui a trait aux coûts du projet. Dans son rapport d’analyse des propositions, LCO consultants en construction et gestion inc. signalera que la moyenne des coûts unitaires réels ($/m2) des prestataires est de 2 230 $. Il considère que ce prix n’est pas suffisant pour ce type de projet. D’après LCO, le coût par m2 varie entre 2 300 $ et 2 500 $. Ce qui donnerait un budget variant entre 8,4 M$ et 9,1 M$. Il mentionne aussi que l’estimation du coût du projet effectuée en 2015 doit être indexée de 1,7 % au moment du rapport, soit le 30 septembre 2016.

    Par la suite, deux comités sont formés pour faire l’analyse des propositions, soit : un jury et un comité technique. Ce dernier comité est formé d’un groupe d’experts qui donne son avis au jury et à la conseillère professionnelle sur divers aspects techniques de chacun des projets présentés par les finalistes. Le jury a, quant à lui, un pouvoir décisionnel sur les résultats du concours, et voit essentiellement au respect du règlement du concours. Il sélectionne les finalistes et désigne le projet lauréat.

    Le 25 août 2016, D’Aronco Pineau Hébert Varin (DPHV) consultant fait une offre de service en structure, au montant de 9 396 $, en tant que membre du jury pour le concours d’architecture. Nous n’avons retracé aucun document d’octroi de contrat. Par contre, le 8 septembre 2016, le conseil adopte la résolution 2016-09-422 par laquelle il remplace monsieur David Hébert, ingénieur membre du jury par son collègue monsieur Francisque Juneau ingénieur chez DPHV Consultants.

    L’écart important entre les dates et le changement de procédure pour la nomination des membres du jury, suite à l’adoption de l’addenda numéro 3, s’explique par l’intervention du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire après le lancement du concours.

    Le 7 mai 2015, la Ville de Chambly lance un appel de candidatures auprès de tous les architectes du Québec pour le concours d’architecture du projet. Les candidats doivent présenter une équipe pluridisciplinaire comprenant : estimateur, acousticien, ingénieurs en structure, en mécanique et en électricité.

    Suite à cet appel de candidatures, seize groupes ont manifesté leur intérêt. Initialement, il était prévu de retenir trois finalistes. Le jury, afin de dynamiser le processus, recommande de retenir quatre finalistes plutôt que trois prévus initialement, ce qui a un impact à la hausse sur le coût du concours.

  • 14

    Malgré les règles du ministère de la Culture et des Communications exigeant un concours d’architecture, il demeure qu’en vertu de la Loi sur les cités et villes (LCV), un tel contrat ne peut être octroyé qu’au plus bas soumissionnaire conforme suite à un appel d’offres conventionnel. Le ministre des Affaires municipales peut toutefois, en vertu de l’article 573.3.1 (LCV), autoriser une ville d’octroyer le contrat, après la tenue d’un concours de design, au lauréat de ce concours, même s’il n’est pas le plus bas soumissionnaire conforme. Il s’agit d’un pouvoir discrétionnaire du ministre. Il n’existe aucun lien entre les deux ministères visant à intégrer ces deux approches. Il appartient à la ville de faire la démarche.

    Une demande en vertu de l’article 573.3.1 (LCV) est adressée au ministre des Affaires municipales et de l’occupation du territoire, le 17 avril 2015.

    Après de nombreux échanges et un premier refus le 21 août 2015, la Ville de Chambly a finalement obtenu l’autorisation de procéder par concours le 14 juillet 2016, soit 15 mois après la demande initiale, à condition de modifier certains articles du règlement du concours. Le 22 juillet 2016, le conseil municipal adoptait, lors d’une séance extraordinaire, l’addenda numéro 3 conformément aux exigences du ministre (résolution numéro 2016-07-347) portant entre autres sur les critères d’évaluation ainsi que sur la composition du jury et le mécanisme de remplacement en cas de désistement.

    À titre de comparaison, une ville de la Rive-Sud de Montréal, Marieville, a obtenu en 2020, cette autorisation en deux mois et demi dans un contexte similaire, avec les mêmes conditions et pour un projet de bibliothèque avec salle communautaire. Que s’est-il passé à Chambly?

    En plus d’avoir amorcé les procédures nécessaires à la mise en place du concours avant de faire la demande d’exemption au ministre des Affaires municipales, ce qui a été évoqué dans une correspondance du sous-ministre, on peut présumé que les relations tendues, à l’époque, entre le maire de Chambly et le gouvernement du Québec, dans la poursuite de la Ville contre ce dernier au sujet du retrait de la Ville de Chambly de la Régie intermunicipale de police Richelieu-St-Laurent a pu y être pour quelque chose sur le long délai. On se souviendra qu’en 2015, l’administration du maire Denis Lavoie a déposé une requête demandant au tribunal d’annuler la décision de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thibault, refusant le retrait de Chambly de la Régie de police. De plus, en octobre de la même année, la ville a modifié sa demande en contrôle judiciaire afin d’ajouter une demande en nullité de la décision du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, de prolonger la durée de l’entente créant la régie jusqu’en décembre 2020. En 2019, le juge a tranché en faveur des deux ministres visés.

    Lors de la séance du 22 juillet 2016, le conseil a adopté les résolutions suivantes :

    • 2016-07-348 - Dépôt du rapport du jury sur le Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture de Chambly (nomination des quatre finalistes).

    • 2016-07-349 - Deuxième étape du concours d’architecture du Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture (octroie des sommes prévues aux quatre finalistes).

    On comprend que cette saga a contribué à retarder de plus d’un an la réalisation du projet puisque la ville a été dans l’obligation de suspendre son concours en attendant l’approbation du ministre.

  • 15

    C’est finalement le 6 octobre 2016, lors d’une séance ordinaire, à 17 h, que le conseil adoptait la résolution 2016-10-486 par laquelle il désigne le gagnant du concours. Le dévoilement officiel de la firme lauréate du concours d’architecture, soit Atelier TAG/Jodoin Lamarre Pratte/architectes en consortium s’est fait le jour même, à 15 h, au restaurant Fourquet Fourchette.

    7. COÛT DU CONCOURS D’ARCHITECTURE

    Atelier TAG/Jodoin Lamarre - finaliste 57 743 $ Atelier Big City- finaliste 57 743 $ ACDF architecture inc. - finaliste 57 743 $ Les architectes FABG - finaliste 57 743 $ Michelle Décary, architecte – gestion du concours 22 835 $ LCO consultant 21 942 $ D’Aronco Pineau Hébert Varin Consultant en structures 9 396 $ Avis public 2 735 $ Ordre des Architectes 2 100 $

    TOTAL 289 980 $

    8. 2016 – 2017 - CONCEPTION DU BÂTIMENT ET PRÉPARATION DES PLANS ET DEVIS

    8.1. Mandat d’architecture

    Tel que vu précédemment, c’est le 6 octobre 2016, que le conseil adopte la résolution 2016-10-486 par laquelle il désigne le gagnant du concours, soit Atelier TAG/Jodoin Lamarre Pratte.

    Le 23 mars 2017, le conseil entérine une convention de services professionnels – Architecture – Acoustique à Atelier TAG/Jodoin Larmarre Pratte architectes en consortium au coût de 475 153 $ (Résolution numéro 2017-03-82).

    Le 7 mai 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-05-185 autorisant le paiement des honoraires supplémentaires au consortium d’architectes Atelier TAG/JPL au coût de 59 800 $, suite à la prolongation et au phasage des travaux.

    Le 5 novembre 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-11-553 autorisant le paiement des honoraires supplémentaires au consortium d’architectes Atelier TAG/JPL au coût de 36 143 $, suite à la prolongation et au phasage des travaux.

    Selon le tableau de l’état des dépenses, les honoraires totaux versés à Atelier TAG/JPL se chiffrent à 577 135 $.

  • 16

    8.2. Mandat en scénographie

    Le 6 décembre 2016, le conseil octroie un contrat (résolution numéro 2016-12-570), sur recommandation de Macogep, après un appel d’offres sur invitation, à Mario Brien inc. au coût de 59 018 $. Le coût réel sera de 120 946 $.

    Le 6 février 2018, le conseil octroie un contrat au coût de 28 924 $ à Mario Brien inc. en considérant que les besoins identifiés à l’origine ont été revus à la hausse pour le volet de la salle de spectacle, notamment pour la tribune rétractable (gradins), le système de levage, la sonorisation et le rideau de scène.

    Le 7 mai 2019, le conseil octroie un montant de 15 493 $, à Mario Brien Inc. considérant la prolongation de l’échéancier des travaux du projet de construction du Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture.

    Le 5 novembre 2019, le conseil octroie un montant de 11 155 $, à Mario Brien inc., considérant la prolongation de l’échéancier des travaux du projet de construction du Pôle.

    Le 23 janvier 2020, un montant de 5 783 $ est payé à Gestion Groupe Ombrages pour de la scénographie et éclairage du mur extérieur.

    Tout au long du dossier, la salle de spectacle semble être un enjeu budgétaire important. Il ne semble pas y avoir eu une planification adéquate ni un estimé global des coûts. La firme Mario Brien inc. a été mandatée deux mois après le début de la confection des plans et devis par les architectes. Ce qui aura un impact important sur l’échéancier de livraison des plans.

    Cette entrée tardive en scène de ce nouvel intervenant a généré des interventions et de nombreux ajustements aux plans, souvent source d’erreurs. De plus, aucun directeur technique n’était présent pour guider les choix.

    Au 30 janvier 2017, dans le compte rendu de réunion de projet, il est fait mention par les professionnels « que la conception est bloquée en attente de la finalisation des besoins en scénographie ». Il est aussi mentionné que le budget scénographie doit être validé et qu’une rencontre spécifique pour définir le budget projet et les éléments de scénographie qui seront réalisés dans le cadre du projet aura lieu après cette rencontre statutaire.

    8.3. Mandat structure, mécanique et électricité

    Le 23 mars 2017, le conseil entérine une convention de services professionnels – Structure – SDK et associés inc. (résolution numéro 2017-03-83).

    Le coût initial est de 129 940 $. Le coût réel est de 188 721 $ selon l’état des dépenses.

    Le 7 mai 2019, le conseil autorise le paiement des honoraires supplémentaires à SDK au coût de 37 469 $ (résolution numéro 2019-05-186) suite à la prolongation et au phasage des travaux.

    Le 23 mars 2017, le conseil entérine une convention de services professionnels – Mécanique – Électricité, avec Martin Roy et Associés inc. (résolution numéro 2017-03-84).

    Le montant initial est de 220 130 $. Le coût réel est de 337 813 $ selon l’état des dépenses.

  • 17

    Ces deux firmes font partie de l’équipe proposée par l’architecte lors de son offre de services.

    Dans l’état des dépenses, aucune trace de Davidson et Ass. Acousticien faisant partie de l’équipe proposée et probablement payée à même les honoraires des architectes. Il n’y a pas de lien avec la salle de spectacle. Finalement, les services de Davidson et Ass ne seront pas retenus et les provisions pour payer ces honoraires seront utilisées pour payer une partie des honoraires du scénographe.

    8.4. Les honoraires professionnels

    L’ensemble des honoraires professionnels pour la réalisation du projet s’élève à 1 929 133 $, taxes nettes.

    Les principaux postes de dépense sont :

    • Atelier TAG/JLP 577 135 $ • Martin Roy et ass. (Mécanique et électricité) 337 813 $ • SDK et ass. (Structure) 188 721 $ • Gestionnaire de projet (Macogep) 169 409 $ • Mario Brien inc. (Scénographie) 120 946 $ • Solmatech (Contrôle qualité) 83 880 $ • Maquette œuvre d’art 62 272 $

    9. 2017 - PRÉPARATION DU TERRAIN

    Afin d’accueillir le futur bâtiment, certains travaux sont requis au préalable. Le 6 juin 2017, suite à un appel d’offres public, le conseil octroie le contrat pour les travaux d’entrée de service (aqueduc, égout) à C.B.C. 2010 inc. au coût de 444 598 $. Il s’agit de travaux d’envergure équivalant à la construction d’une rue. Il faut partir de la rue Maurice jusqu’à l’extrémité Est du bâtiment pour effectuer les raccordements requis.

    10. 2017 – CONSTRUCTION DU BÂTIMENT - 1ER APPEL D’OFFRES

    Dès le 22 mars 2017, monsieur David Flavien de Macogep sonne l’alarme (le deuxième, le premier venant de LCO Consultants). Dans un courriel adressé à la directrice générale adjointe, madame Annie Nepton, il écrit « Il y a un problème majeur suite au courriel ci-dessous (courriel adressé aux professionnels d’Atelier TAG/JPL). »

    Il poursuit : « Nous sommes surpris et consternés par ce qui nous apparait être un manque de maîtrise du coût de construction. » Il fait référence au non-respect du budget initial et du coût estimé initial soumis lors du concours d’architecture; aux non-inclusions listées obligeant des choix de retrait de fonctions définies dans le PFT initial et à l’évolution rapide des variations de coûts d’une semaine à l’autre. Il conclut : « La non-fiabilité des estimations présumée se propage immanquablement vers la confiance que nous avons sur l’ensemble des montants estimés. »

  • 18

    Un appel d’offres est finalement lancé le 12 juillet 2017 et les soumissions sont ouvertes le 24 août. Le délai accordé de six semaines semble raisonnable à première vue. Cependant, il faut considérer la période de l’année, soit pendant les vacances de la construction alors que la très grande majorité du personnel des entreprises devant soumissionner est en vacances. Les entreprises ont dû produire leurs soumissions sous pression ou en l’absence d’employés clés. Une meilleure planification de l’échéancier aurait pu donner des résultats différents.

    Un commentaire reçu est à l’effet qu’en cette année électorale, le maire ait fait pression pour lancer les travaux avant les élections.

    Quatre soumissions sont reçues. Les montants varient de 12 097 632 $ (12 701 001 $ taxes nettes), à 13 136 496 $ avant taxes. L’estimation mise à jour par Atelier TAG/JLP était de 9 186 957 $ avant taxes. L’écart entre l’estimation et le plus bas soumissionnaire est de 2 910 675 $ soit 31,7 %.

    Les professionnels expliquent l’écart principalement comme suit :

    • Une surchauffe des prix, tendance observée sur d’autres projets; • La pénurie de main-d’œuvre; • Les incertitudes relatives à l’impact du rehaussement des sols sur les fondations; • Les prix obtenus pour les ancrages au roc; • Le design des conduits sous la dalle en matière de mécanique-électricité; • Le mobilier intégré et les métaux ouvrés, nécessitant une main-d’œuvre spécialisée, présentent

    le plus grand écart.

    Macogep ajoute que l’écart des conditions générales (administration et profits) est supérieur de 50 % par rapport aux estimés. Pourquoi? Un tel comportement des soumissionnaires, qui vise à créer une réserve pour imprévus, est habituellement tributaire d’une situation d’incertitude, d’une imprécision importante dans les documents, d’exigences exorbitantes ou de délais trop courts afin de pouvoir compenser éventuellement avec des ressources additionnelles en cours de mandat.

    Lors d’une réunion de travail, le 29 août 2017, d’un comité technique regroupant des représentants de la ville et les professionnels au dossier, la décision est prise de recommander au conseil municipal de rejeter toutes les soumissions; de scinder le projet en deux lots, soit :

    Lot 1 - Fondations et,

    Lot 2 - Bâtiment; et, de retourner immédiatement en appel d’offres pour chacun des lots tout en respectant l’échéancier initial, soit une ouverture en 2018.

    Selon les recommandations du comité, cette approche doit permettre de respecter l’échéancier et surtout, de réduire les coûts.

    L’appel d’offres initial sera annulé par la résolution 2017-09-341 le 5 septembre 2017.

  • 19

    11. 2017-2018 – 2e APPEL D’OFFRES

    11.1. Lot 1 – Fondations

    Le mardi 12 septembre 2017, la ville procède à un appel d’offres public pour les travaux de fondation. Les soumissions sont ouvertes le 28 septembre. Deux soumissions sont reçues.

    On constate que les professionnels ont eu un délai très court pour réviser les plans et préparer un nouveau devis pour procéder à un appel d’offres pour le lot 1, soit à peine une dizaine de jours. De plus, le délai accordé aux soumissionnaires pour produire leur soumission est de quinze jours, soit le minimum requis par la loi.

    Le 5 octobre 2017, le conseil municipal octroie, par la résolution 2017-10-383, le contrat du lot 1 pour les travaux de fondations au plus bas soumissionnaire conforme, soit Marieville Construction inc. au coût de 1 572 712 $.

    Selon l’état des dépenses, le montant final payé est de 1 680 242 $. L’écart se justifie essentiellement par des conditions de sol imprévues.

    Est-ce à cause des délais ou à cause des conditions climatiques, le chantier s’étant terminé dans des conditions hivernales, il appert qu’un problème important est survenu dans l’arrimage des lots 1 et 2. Le 18 avril 2018, Decarel, pour expliquer le report du début des travaux de charpente d’acier, écrit à l’architecte pour lui signifier que 80 % des encrages installés lors des travaux du lot 1 sont hors tolérance. Ce qui l’oblige à procéder à la fabrication de plaques de base et de les souder sur les colonnes. Certaines correspondances tendent à démontrer que Decarel aurait pu faire les relevés plus tôt et éviter cette situation, ce que nie catégoriquement Decarel. Ce dernier évoque le non-accès au chantier à cause de la neige et au fait qu’il s’est fié aux plans du lot 1. Le fait est que cette situation a causé un retard au démarrage du lot 2.

    Les travaux ayant été effectués à l’automne, les fondations ont nécessité une protection hivernale. Nous n’avons retrouvé aucune documentation à cet effet. Selon les témoignages recueillis, il s’agit de coûts marginaux assumés par l’entrepreneur.

    11.2. Lot 2 – Bâtiment

    Un appel d’offres est lancé le 11 octobre 2017, les soumissions sont ouvertes le 28 novembre 2017, cinq jours plus tard que la date prévue initialement soit le 23 novembre, et un contrat est octroyé par le conseil municipal le 5 décembre 2017, résolution numéro 2017-12-450. Huit soumissionnaires ont manifesté leur intérêt. Les prix varient de 12 055 000 $ (soit 11 007 818 $ taxes nettes) à 13 316 660 $ taxes incluses. Le contrat a été octroyé au plus bas soumissionnaire conforme, soit Le Groupe Decarel Inc. au montant de 11 007 818 $, taxes nettes.

    Les soumissionnaires ont eu un peu plus de six semaines pour préparer leurs documents et les déposer. À première vue, ce délai semble raisonnable. Par contre, nous avons retracé pas moins d’une vingtaine d’addendas émis pendant cette période. L’addenda numéro 4 semble crucial. Il consiste en la réémission des devis d’architecture et de structure, situation découlant d’un délai trop court accordé aux professionnels pour la correction à apporter aux plans et devis après avoir scindé le projet en deux lots.

  • 20

    L’addenda numéro 4 vient aussi préciser que le chantier doit être mobilisé au plus tard en mars 2018 et les travaux terminés en octobre 2018. L’imposition d’un tel délai ajoute des contraintes importantes à l’entrepreneur, ce dernier devant se créer une marge de manœuvre en cas d’imprévus. Par contre, le devis ne prévoit pas de pénalités en cas de dépassement du délai.

    L’échéancier pour bâtiment préliminaire de DECAREL, en date du 28 février 2018, prévoit une réception préliminaire le 13 décembre 2018. Après une première révision de l’échéancier, le 26 mars 2018, Decarel prévoit une livraison sans réserve pour le 22 janvier 2019. La ville prendra possession du bâtiment en octobre 2019.

    Le montant final payé à Le Groupe Decarel, selon l’état des dépenses, est de 13 515 162 $.

    Le 7 mai 2019, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2019-05-194 mentionnant que des travaux supplémentaires, au coût de 367 085 $, ont été approuvés par des fonctionnaires pendant les travaux. De ce montant, le directeur du Service technique de la ville recommande le paiement de la somme de 106 507 $, taxes nettes, à Le Groupe Decarel. Le conseil autorise le paiement.

    Le 10 juillet 2019, le conseil municipal approuve et ratifie, par la résolution numéro 2019-07-321, des demandes de changement pour un coût de 691 224 $, et ratifie les versements déjà effectués concernant ces demandes et de plus, autorise le paiement d’une somme additionnelle au coût de 120 838 $, à Le Groupe Decarel pour des travaux supplémentaires.

    Il est pertinent dans le cadre du présent document de reproduire quelques considérants de cette résolution :

    « Considérant qu’en cours d’exécution de contrat, plusieurs éléments ont fait en sorte que des travaux supplémentaires ont été exécutés par Le Groupe Decarel Inc. en vertu de demandes de changement;

    Considérant que plusieurs de ces demandes de changement ont été approuvées par des représentants de la Ville n’ayant pas autorité pour le faire;

    Considérant que les demandes de changement au contrat doivent être approuvées par le conseil municipal pour être dûment autorisées; »

    Fait important à noter, le 21 novembre 2018, la directrice générale adjointe, directrice du Service des finances et trésorière de la ville, malgré la fonction qu’elle occupe et sa connaissance des règles applicables en matière de délégation, demande au directeur du Service technique de la ville de signer les ordres de changements (ODC). Sur la base de cette missive, il en approuvera une cinquantaine. Par la suite, il demande que les ODC soient soumis au conseil municipal pour approbation.

    Le 6 août 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-08-361 par laquelle, il autorise le paiement d’un montant de 81 737 $ (74 637 $ taxes nettes) à Le Groupe Decarel, pour des travaux supplémentaires et ratifie les versements déjà effectués.

  • 21

    Le 3 septembre 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-09-423 par laquelle il autorise le paiement d’un montant de 295 296 $ (269 644 $, taxes nettes), à Le Groupe Decarel pour des travaux supplémentaires.

    Le 1er octobre 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-10-484 par laquelle il autorise le paiement d’un montant de 11 885 $ (10 853 $, taxes nettes) à Le Groupe Decarel pour des travaux supplémentaires.

    Le 5 novembre 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-11-562 par laquelle il autorise le paiement d’un montant de 37 266 $ (34 028 $, taxes nettes) à Le Groupe Decarel pour des travaux supplémentaires.

    Le 3 décembre 2019, le conseil adopte la résolution numéro 2019-12-602 par laquelle il autorise le paiement d’un montant de 99 044 $ (90 440 $, taxes nettes) à Le Groupe Decarel pour des travaux supplémentaires.

    Lorsqu’on comptabilise tous les coûts de construction du bâtiment, incluant la construction de l’entrée de service, on atteint, selon l’état des dépenses, un coût de 16 639 846 $.

    Les principaux postes de dépenses sont :

    • Aménagement de l’entrée de service 444 598 $ • Fondation – Lot 1 (Marieville Construction inc.) 1 680 242 $ • Construction du bâtiment – Lot 2 (Le Groupe Decarel Inc.) 13 515 162 $

    Des travaux ont aussi été faits en régie par les services municipaux, principalement par le Service des travaux publics. Les principaux postes de dépenses sont :

    • Stationnement 668 932 $ • Aménagement paysager 297 259 $

    En bref, à première vue, la stratégie de scinder le projet en deux lots semble avoir donné les effets escomptés:

    • Premier appel d’offres 12 701 001 $ • Lot 1 1 572 711 $ • Lot 2 11 007 818 $ 12 580 529 $ • Écart favorable entre le 1er appel d’offres et le total les lots 1 et 2 120 472 $

    Cette économie de 120 472 $ sera cependant grugée par les problèmes d’arrimage entre les lots 1 et 2 et la prolongation du chantier.

    Au final, les lots 1 et 2 auront coûté 15 195 404 $, soit 2 494 403 $ de plus que le premier appel d’offres.

  • 22

    11.3. Équipement de bibliothèque et salle de spectacle

    Le montant des équipements de la bibliothèque ainsi que la technique requise pour la salle de spectacle, dont le coût s’élève à 2 111 934 $, n’ont jamais été diffusés dans les estimés du coût global du projet.

    Les principaux postes de dépenses sont :

    • Gradins rétractables (salle de spectacle) 562 943 $ • Éclairage et son (salle de spectacle) 444 169 $ • Le rayonnage de bibliothèque 246 508 $ • Appareil de levage (salle de spectacle) 121 976 $ • Mobilier auto portant et sièges 83 292 $ • Rideaux et habillage de scène 66 654 $ • Signalisation 62 646 $ • Mobilier urbain 60 784 $ • Infrastructure réseautique 51 093 $ • XYZ Équipement de projection salle de spectacle 48 398 $ • Piano 47 611 $

    Dans cette liste, des dépenses à hauteur de 1 291 751 $ sont attribuables à la salle de spectacle.

    12. AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS

    Tous les travaux extérieurs ont été gérés en régie, par des employés municipaux. Soit par l’octroi de contrats (entrée de service), soit par la participation directe des employés municipaux (20 employés ont été mis à contribution pour l’aménagement du stationnement).

    Les coûts reliés à ces travaux sont les suivants et incluent la main-d’œuvre :

    • Entrée de service 444 598 $ • Stationnement 668 932 $ • Aménagement paysager 297 259 $

    TOTAL 1 410 789 $

    13. LA SALLE MULTIFONCTIONNELLE

    Comme nous l’avons vu, la salle multifonctionnelle, ou salle de spectacle est apparue dans le discours de la campagne électorale de 2013. Ni le besoin ni la capacité d’un tel équipement n’ont fait l’objet d’une étude de marché.

    L’embauche tardive d’un scénographe a créé un retard dans la préparation des plans et devis et généré des changements ayant des répercussions budgétaires. En effet, à la lecture du compte rendu d’une réunion de chantier statutaire en date du 30 janvier 2017, on prévoit une rencontre à venir pour définir le budget projet et les éléments de scénographie qui seront réalisés dans le cadre du projet.

  • 23

    Les professionnels indiquent, lors de cette rencontre, que la conception est bloquée en attendant la finalisation des besoins en scénographie.

    Suite à l’annulation du premier appel d’offres, les professionnels n’ont eu que quelques semaines pour préparer les plans et devis du lot 2. Compte tenu des commentaires rapportés dans le cadre de la réunion du 30 janvier 2017, on comprend que le concept de la salle de spectacle n’était pas très développé, ce qui était probablement le cas aussi lors du premier appel d’offres.

    On semble avoir sous-estimé l’ampleur et la complexité de cette partie du projet.

    L’embauche d’un scénographe ne semble même pas avoir été planifiée au départ. Lors d’une réunion du groupe de travail tenue le 14 novembre 2016, on évoque la possibilité de payer les honoraires à même la provision faite par l’architecte pour un acousticien. Ce montant s’avèrera insuffisant.

    14. GESTION DE LA SALLE

    En 2018, la Ville a pris la décision de déléguer la gestion de la salle multifonctionnelle à la Société d’événements culturels du Haut-Richelieu inc. (SPEC). La signature d’une entente préliminaire à cet effet est autorisée par la résolution 2018-12-463 adoptée par le conseil municipal le 4 décembre 2018. Cette entente préliminaire prévoit que le diffuseur (la SPEC) s’engage à mettre en place une programmation pluridisciplinaire de 45 à 55 spectacles annuellement. On y retrouve plusieurs clauses typiques dans le cadre d’une telle entente de gestion. Ce qui retient notre attention, en lien avec la construction de la salle, c’est l’article 2.3 qui se lit comme suit :

    « 2,3 La Ville met à la disposition de la SPEC la salle multifonctionnelle de 410 sièges, dont 56 sièges situés au niveau des loges corporatives font l’objet d’une entente particulière convenue entre les parties : (…) ».

    L’entente finale sera signée le 9 décembre 2019, et autorisée par la résolution numéro 2019-10-500.

    À l’article 4.4 de ladite entente, on ne parle plus de loges corporatives, mais de 9 sièges réservés à l’usage exclusif de la Ville sur un nombre total réduit à 400 places. Le devis technique, daté d’octobre 2019 fait état de 384 sièges en disposition à l’italienne.

    Cet élément me semble important à souligner, puisqu’il signifie, qu’après décembre 2018, il y a eu des modifications non négligeables aux plans d’aménagement de la salle, donc du bâtiment, en éliminant les loges corporatives.

    Le 9 décembre 2019, la Ville signe aussi une entente de service avec la SPEC pour la vente de billets, autorisée par la résolution 2019-10-501.

  • 24

    Ces deux ententes reflètent un choix de la ville concernant la gestion de la salle. Leur contenu est standard. Évidemment, tout choix comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Dans ce cas-ci, les nouveaux gestionnaires municipaux trouvent très contraignantes les clauses d’exclusivité ainsi que les mécanismes mis en place pour l’utilisation des équipements appartenant à la Ville et mis à la disposition de la SPEC. La limitation importante du nombre de jours de disponibilité de la salle pour les activités municipales constitue aussi un irritant majeur.

    Une seule mise en garde peut être faite au sujet de ces ententes. Elles sont d’une durée de cinq ans et renouvelables automatiquement, à moins qu’une des parties ne les dénonce au moins 180 jours avant son échéance. Ce délai est de rigueur, s’il n’est pas respecté, la Ville est automatiquement liée pour une autre période de cinq ans. Il aurait lieu à échéance, si le même mode de gestion est retenu, de dénoncer l’entente et de conclure une entente à durée limitée, sans renouvellement automatique, permettant de renégocier en faisant les ajustements requis sur la base de l’expérience vécue.

    15. L’ŒUVRE D’ART

    En vertu du décret 955-96 du gouvernement du Québec en date du 7 août 1996, reproduit à l’annexe C de la Convention d’aide financière dans le cadre du programme « Aide aux immobilisations » intervenu entre la ministre de la Culture et des Communications et la Ville de Chambly pour l’octroi d’une aide financière de 2 377 500 $, la Ville doit intégrer, à son projet du Pôle culturel, une œuvre d’art dont la valeur doit correspondre à 67 500 $ pour les cinq premiers millions de dollars plus 0,50 % de l’excédent du coût du projet.

    Le concours pour la sélection de l’œuvre d’art a généré des frais de 9 588 $ pour la réalisation de maquettes de trois artistes. C’est celle de monsieur Claude Millette qui a été retenue au coût de 59 076 $.

    En plus du coût de l’œuvre, son installation, non planifiée, en cour de chantier a nécessité des modifications importantes à la structure du bâtiment ainsi qu’au réseau électrique, et généré des coûts non négligeables :

    • Architecte 1 437 $ • Décarel 55 557 $ • Électricité 9 966 $

    TOTAL 66 960 $

    En mai 1998, lors de la réunion du comité ad hoc (adoption du programme d’intégration) Politique d’intégration des arts à l’architecture, la décision est prise d’installer l’œuvre d’art sur la toiture. L’installation de l’œuvre est prévue pour juin 2019.

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    16. LITIGES

    16.1. Trilogie Média inc. – Création d’un spectacle

    On ignore à quel moment Trilogie Média inc. a été approchée, et par qui, pour créer un spectacle devant être diffusé au Pôle culturel à l’été 2019, comprenant de 24 à 32 représentations, et si d’autres compagnies ont été sollicitées.

    Le 6 novembre 2018, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2018-11-449 autorisant la signature d’une entente avec Trilogie Média inc. pour la production de La folle odyssée de Jacques Cartier.

    C’est le 12 novembre 2018 que se fait la signature de l’entente de partenariat entre Trilogie Média inc. et la ville.

    Or, à ce moment, les travaux de construction du bâtiment sont très peu avancés. Il n’y a pratiquement que la structure de construite et très peu de murs sont fermés. Dans ces circonstances, il est utopique de croire que la salle de spectacle sera prête pour la saison estivale à venir.

    Cette entente prévoit que la Ville verse 70 000 $ à Trilogie pour couvrir une partie des coûts de la production de la pièce, qu’elle met la salle de spectacle ainsi que les équipements à la disposition de Trilogie Média inc. et qu’elle en assumera la promotion.

    L’entente prévoie un partage des revenus sur la vente des billets selon les proportions suivantes:

    • 73 % Trilogie Média inc. • 27 % Ville de Chambly

    Il y aura deux addendas de signés, soit l’addenda no.1 le 30 novembre 2018 portant essentiellement sur des notions de confidentialité et l’addenda no. 2, le 10 décembre 2018, portant sur des restrictions de vente de billets pour les sièges réservés à la ville.

    Les addendas sont signés, pour la ville, par Michel Larose, directeur général, sans aucune résolution du conseil. De plus, monsieur Larose n’était pas autorisé, aux termes de la résolution numéro 2018-11-449 autorisant la signature du protocole d’entente par le maire et la greffière, à signer les documents requis pour la réalisation du projet.

    Au moment de la signature de l’entente avec Trilogie Media inc., la salle de spectacle n’est pas construite. Le 26 mars 2019, soit quatre mois après la signature du contrat, le constat est fait que l’avancement des travaux ne permettrait pas l’organisation d’activités pour la période estivale 2019.

    Le 8 avril 2019, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2019-04-115 résiliant le protocole d’entente intervenu avec Trilogie Média inc.

    Dans les jours qui ont suivi la résiliation de l’entente, Trilogie Média inc. a réclamé une indemnité pour les frais engagés en lien avec la production de la pièce. Le 17 septembre 2019, la Ville a reçu une mise en demeure lui réclamant un montant total de 244 316,05 $.

  • 26

    Dans une opinion émise par Me Annie Aubé, du bureau Therrien Couture S.E.N.C.R.L., en date du 9 octobre 2019, il appert que cette entente est nulle puisque la Ville n’avait pas les pouvoirs nécessaires, en vertu de la Loi, pour y souscrire. Cette entente se qualifie comme étant une entreprise conjointe, ou en coparticipation, pour la réalisation d’un projet commun, à des fins commerciales.

    Finalement, un règlement est intervenu entre les parties. Cette aventure aura coûté 125 000 $ à la Ville, plus les taxes applicables (131 235 $, taxes nettes).

    16.2. Macogep

    Un mandat a été donné à Macogep pour la fourniture de services professionnels en gestion de projet pour la construction d’une nouvelle bibliothèque municipale et d’une salle multifonctionnelle au coût de 118 740 $ – Résolution numéro 2014-11-820 adoptée le 12 novembre 2014.

    En juin 2018, Macogep fait une demande d’honoraires additionnels, reposants sur deux événements, à savoir : le prolongement du concours d’architecture qui a duré 19 mois plutôt que 5 mois tel que prévu lors de l’appel d’offres ainsi que la prolongation du chantier.

    Macogep se plaint que ses demandes, adressées à la Ville et transmises à Madame Nepton, sont restées sans réponse.

    Le 7 janvier 2019, Macogep fait état de factures non payées par la ville totalisant 22 696 $, ainsi qu’une facture à venir pour le mois de décembre 2018. Dans cette même lettre, un délai de 10 jours est donné pour effectuer le paiement, à défaut de quoi Macogep cessera sa prestation de service. C’est ce qui se passe dans les faits.

    À partir de février 2019, il n’y a plus de gestionnaire de projet. Le personnel de la ville est mis à contribution, particulièrement le directeur du Service technique ainsi que le directeur adjoint formation et prévention du Service incendie qui sera affecté pratiquement à plein temps dans les derniers mois du projet.

    Le 2 juillet 2019, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2019-07-292 par laquelle il autorise le paiement des factures de Macogep au coût 20 385 $ en évoquant que l’aide de Magocep sera requise pour la finalisation du projet du Pôle culturel de Chambly.

    Le 10 juillet 2019 – Adoption de la résolution numéro 2019-07-314 mandatant Macogep pour un accompagnement de fin de chantier du Pôle culturel dans l’analyse des réclamations de Le Groupe Decarel au montant maximum de 15 000 $ plus taxes.

    16.3. Le Groupe Decarel Inc.

    Le 4 mars 2020, dépôt du rapport final de Macogep sur la réclamation de Decarel. La réclamation initiale de Le Groupe Decarel et quatre sous-traitants est de 1 769 480 $. Après médiation par Macogep, ce montant est réduit à 926 071 $.

  • 27

    Le 7 avril 2020, le conseil adopte la résolution numéro 2020-04-270 autorisant la signature de la transaction-quittance avec Le Groupe Decarel Inc.

    17. AUDIT DE LA FIRME DELOITTE

    Lors de sa séance du 10 juillet 2019, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2019-07-300 par laquelle il octroie un mandat spécial à la firme Deloitte pour la réalisation d’une procédure d’audit portant sur le projet du Pôle culturel de Chambly.

    Lors de cet audit et dans un rapport daté du 19 novembre 2019, il a été constaté suite à l’analyse de 101 demandes de changements qui concernent les travaux additionnels effectués par Le Groupe Decarel Inc., liées aux travaux du Pôle culturel, qu’aucune demande de changement n’a été approuvée en conformité avec le Règlement 2011-1202 concernant l’administration des finances municipales et la délégation de pourvoir d’autoriser des dépenses. Tel que stipulé au paragraphe N de l’article 2 du Règlement 2011-1202, seules les dépenses qui auraient été décrites spécifiquement dans un règlement ou une résolution auraient pu être approuvées.

    La Ville de Chambly est alors sous tutelle de la Commission municipale du Québec. Les demandes de changements analysées correspondent à la période avant tutelle.

    Ces demandes de changement totalisent 999 713 $.

    L’article 2 du règlement 2011-1202 précise qui peut, et à quelles conditions, autoriser toute dépense et passer tout contrat en conséquence pour et au nom de la Municipalité.

    Le paragraphe N se lit comme suit :

    N. Toute dépense découlant de l’exécution ou la mise en œuvre d’un règlement ou d’une résolution du conseil en autant que ladite dépense soit décrite spécifiquement dans ledit règlement ou ladite résolution ou au sein d’un document annexé à ce règlement ou à cette résolution pour en faire partie intégrante.

    À l’article 3 dudit règlement, il est précisé qui peut engager des dépenses en vertu du paragraphe N de l’article 2, à savoir :

    • Le Directeur général • Le Directeur du Service des finances jusqu’à concurrence de 15 000 $ • Le Directeur du Service du greffe jusqu’à concurrence de 5 000 $

    Il a aussi été constaté que des dépenses d’un montant de 2 994 943 $ avaient été réalisées sans que les crédits nécessaires à leur financement ne soient approuvés.

    Selon une analyse réalisée par Me Alexandra Pagé, compte tenu des articles 573 et suivants de la Loi sur les Cités et Villes et de l’ampleur des dépenses issues des extras dans ce projet, les travaux supplémentaires auraient dû faire l’objet d’appels d’offres distincts lorsqu’individuellement les dépenses supplémentaires étaient égales ou supérieures à 25 000 $.

  • 28

    Si la dépense était de moins de 25 000 $, un contrat distinct, de gré à gré respectant la politique d’achat en vigueur aurait pu être donné par résolution du conseil ou par délégation du pouvoir d’autoriser des dépenses par le directeur général en poste (règlement 2011-1202).

    18. FINANCEMENT DU PROJET

    Ce projet a été payé dans sa totalité en argent comptant, à même les surplus non affectés, le fonds de roulement et les revenus de fonctionnement. Il ne semble pas y avoir d’information financière faisant état des coûts globaux et de projection de la dépense dans le temps selon les étapes de réalisation. Le Plan triennal d’immobilisation (PTI) était préparé à partir d’un fichier Excel sans fiche de projet faisant la description détaillée du projet, des coûts projetés ainsi que de l’échéancier de réalisation.

    Le portrait du PTI ne permet en aucun cas d’avoir une idée du coût global du projet, les sommes relatives au coût de réalisation ont été présentées comme suit :

    PTI 2013 – 3 M$

    PTI 2014 – 3 M$ et une projection de 4 M$ pour 2015

    PTI 2015 – 5 M$ et une projection de 5 M$ pour 2016 PTI 2016 – 5,3 M$ et une projection de 4,7 M$ pour 2017

    PTI 2017 – 5 M$ et une projection de 5 M$ pour 2018

    PTI 2018 – 7 M$ et une projection de 5 M$ pour 2019

    PTI 2019 – 4 M$ PTI 2020 – 0 $

    Cette façon de présenter le projet ne permet pas une communication transparente sur son envergure et sur les coûts anticipés, ni sur les délais de réalisation. Une telle approche, de même que le paiement comptant n’ont pas permis une communication complète des coûts du projet aux citoyens. Ils n’ont pas, non plus, eu l’occasion de se prononcer sur le projet. Ce qui aurait été le cas en procédant par règlement d’emprunt. En plus de priver la population d’une information transparente, ces éléments dénotent un manque flagrant de planification. Ce qui, comme on peut le constater, a des effets désastreux sur l’échéancier des travaux et sur l’évolution des coûts.

    19. SUBVENTIONS

    19.1. Ministère de la Culture et des Communications

    Le 16 septembre 2008 – Adoption de la résolution numéro 2008-09-679 pour demander une aide financière au ministère de la Culture et de la Condition féminine pour la construction d’une bibliothèque.

  • 29

    Le 24 juillet 2009 – Lettre de la ministre Christine St-Pierre qui confirme un accord de principe pour une subvention de 2 282 400 $, ce montant pouvant être ajusté suite à l’analyse complète du dossier.

    Le 8 mars 2012 – Confirmation de la subvention de 2 377 500 $ par le ministère de la Culture et des Communications.

    Le 15 novembre 2012 – Lettre de Jean Lacroix, directeur général de la ville, faisant état d’une nouvelle opportunité pour relocaliser le projet.

    Le 25 août 2014 – Signature d’une convention d’aide financière avec le ministère de la Culture pour l’octroi à la Ville de Chambly d’une aide financière de l’ordre de 2 377 000 $ pour la construction de la nouvelle bibliothèque.

    En septembre 2017, suite à la décision de la Ville de rejeter les soumissions du premier appel d’offres et de scinder le projet en deux lots, le ministère de la Culture et des Communications a soulevé une problématique remettant en question la subvention accordée. En effet, l’annexe D de la convention prévoit que « les appels d’offres par lots sont réservés à des situations particulières; le donneur d’ouvrage doit préalablement obtenir l’autorisation du Ministère ». Ce qui n’a pas été le cas.

    La représentante du Ministère souligne que rien ne garantit que cette approche permette d’économiser (troisième alarme). Elle suggère de retourner en appel d’offres en un seul lot et de laisser plus de temps aux soumissionnaires pour préparer leur offre.

    4 octobre 2017 – Opinion juridique de Me Daniel Cayer suite aux commentaires du Ministère indiquant une probabilité de retrait de la subvention compte tenu que la Ville scinde le projet en 2 lots sans autorisation préalable.

    Finalement le ministère accepte de maintenir l’aide financière.

    19.2. Subventions Hydro-Québec et Gaz Métro

    Le 4 juillet 2017, une réquisition de pouvoir de dépenser (2017-131) est produite afin de donner un mandat à la firme Énergénia, au coût de 22 677 $, pour procéder à une demande de subvention auprès d’Hydro-Québec et de Gaz Métro. Le coût final est 20 578 $.

    La subvention reçue d’Hydro-Québec est de 14 672 $ alors que celle de Gaz Métro (Énergir) est de 52 086 $.

    19.3. Aide financière Tourisme Montérégie

    Le 6 novembre 2018, le conseil municipal mandate madame Valérie Bergeron, directrice du Service bibliothèque, arts et culture, afin de déposer une demande d’aide financière à Tourisme Montérégie dans le cadre du volet Attraits, activités et équipements pour le Pôle du savoir, d’histoire et de la culture. Résolution numéro 2018-11-434.

  • 30

    Le 4 juin 2019, à la demande de Tourisme Montérégie, le conseil municipal adopte la résolution numéro 2019-06-208 par laquelle la Ville de Chambly s’engage à achever les travaux du Pôle culturel ainsi qu’à assumer l’entière responsabilité des coûts d’exploitation et de fonctionnement des installations du Pôle, des équipements et du bâtiment mis en place à la faveur de l’aide financière déposée à Tourisme Montérégie, et ce, pour une période minimale de 10 ans.

    Le 22 août 2019, la Ville recevait une réponse négative de la part du président de Tourisme Montérégie, le projet ne satisfaisant pas entièrement aux exigences et critères d’évaluation du programme.

    19.4. Ministère de la Culture et des Communications – Entente triennale de développement culturel

    Adoption, par le conseil municipal de la résolution numéro 2019-02-50, le 5 février 2019, acceptant de bonifier l’entente triennale de développement culturel intervenue avec le ministère de la Culture et des Communications pour un montant de 60 000 $ partagé à 50 % par chacune des parties, pour l’année 2019.

    Cette modification est justifiée par le manque à gagner de l’exposition Emma Albani et l’inauguration de la bibliothèque et de la salle multifonctionnelle du Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture.

    Adoption, par le conseil municipal de la résolution numéro 2019-12-596, le 3 décembre 2019, acceptant de bonifier l’entente triennale de développement culturel intervenue avec le ministère de la Culture et des Communications pour un montant de 60 000 $ partagé à 50 % par chacune des parties, pour l’année 2020.

    Cette somme est allouée pour des projets de mise en valeur du patrimoine sur le site Internet de la Ville et pour des projets d’activités au Pôle.

    20. DÉFICIENCES

    Après la livraison du Pôle et quelques mois de vécus, plusieurs déficiences techniques et de conception ont été identifiées. Certaines pourront être corrigées facilement et à coût faible. D’autres nécessiteront des investissements plus importants. Ce dossier est à l’étude au moment de la rédaction du présent rapport.

    Parmi les déficiences constatées, on peut, à titre d’exemple, mentionner celles-ci :

    • Loges pour artistes trop petites et en quantité insuffisante. • Acoustique de la salle déficiente. • Rétroéclairage inexistant dans les escaliers. • Équipements techniques non compatibles entre eux. • Manque important d’espace de rangement.

  • 31

    • Conception du bâtiment qui rend inutilisable la mezzanine lorsque la bibliothèque est ouverte à cause de la répercussion du bruit.

    • L’espace arrière-scène insuffisant pour spectacles à grand déploiement. Ex. école de danse. • Le circuit électrique de la bibliothèque est déficient. Il est impossible de brancher plus d’un

    ordinateur à la fois dans la section réservée aux usagers.

    21. REVUE DE PRESSE - SOMMAIRE

    4 août 2009 Le Journal de Chambly

    Nouvelle bibliothèque rue Martel, 1902 m2 et espaces additionnels de 1495 m2

    Annonce d’un projet de 10 M$, dont 7,6 M$ assumés par la Ville.

    Subvention de 2,3 M$

    Ouverture prévue au printemps 2012

    5 avril 2013 Le Journal de Chambly

    En réponse aux questions d’une citoyenne lors de la séance du conseil du 2 avril, le maire suppléant, Richard Tétreault, fait état de discussions avec BMR sur le boulevard Industriel pour une acquisition éventuelle afin d’y aménager une bibliothèque, des services communautaires, des bureaux d’organismes et une salle de spectacle.

    30 octobre 2013 Chambly Express

    Chambly prête à exproprier RONA pour acquérir l’ancienne conserverie. Selon le maire Denis Lavoie, il s’agit de l’emplacement optimal.

    28 janvier 2014 Le Journal de Chambly

    Le maire compte s’inspirer de salles qu’il a visitées. Il souligne qu’il existe différentes façons de faire pour financer un projet évalué entre 8 et 9 millions de dollars.

    22 août 2014 Le Journal de Chambly

    Achat du terrain RONA. Le maire Denis Lavoie déclare que grâce à cet achat, la Ville respecte son échéancier. La municipalité étudie des scénarios qui permettraient de réaliser la démolition des bâtiments à coût nul en donnant le mandat à une firme qui récupérerait le plus de matériaux possible.

    Il est prévu de lancer les travaux de construction à l’automne 2015 pour terminer à l’automne 2016. Le projet d’une nouvelle bibliothèque et d’une salle de spectacle est évalué à 10 M$.

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    20 octobre 2014 Chambly matin

    Mandat à A&A Démolition au coût de 131 000 $ pour la démolition de la conserverie. Le maire se déclare heureux de voir cet important projet s’enclencher. Il dit qu’il va tout faire pour que les pelles soient sur le terrain dès la semaine prochaine. « C’est un feu roulant, il faut que le Pôle soit prêt pour septembre 2016 ».

    14 octobre 2015 Journal de Chambly

    La Ville pourrait devoir financer l’ensemble du projet. Il est fait mention du refus du ministre des Affaires municipales de déroger à la règle du plus bas soumissionnaire conforme pour faire une évaluation qualitative du projet tel que demandé par le ministère de la Culture. Report de l’ouverture de l’automne 2016 à l’automne 2017.

    27 juillet 2016 Chambly matin

    La construction du Pôle du savoir débutera à l’automne 2016. Dévoilement annoncé du lauréat du concours pour le 6 octobre. Le maire Lavoie déclare « Si ce n’était que de moi, j’aimerais qu’ils débutent le 7 octobre au matin ».

    21 septembre 2016 Journal de Chambly

    Les quatre firmes ont déposé leurs projets. La Ville évalue les travaux à 10 et 12 millions de dollars.

    7 octobre 2016 Chambly matin

    La construction débutera finalement à la fin du printemps ou au début de l’été 2017 pour une ouverture des lieux prévue au printemps 2018.

    Ce vaste projet devrait coûter entre 10 et 12 millions de dollars, moins la subvention de 2,3 millions de dollars.

    25 avril 2017 Chambly matin

    Le maire Lavoie parle d’un projet de plus de 15 millions de dollars.

    7 septembre 2017 Chambly matin

    Une explosion des coûts force la ville à annuler l’appel d’offres et à revoir sa stratégie. Le plus bas soumissionnaire conforme proposait des coûts de 13,9 millions de dollars alors que la cible de la Ville était de 10,5 millions. Le maire Lavoie assure que le calendrier sera respecté.

  • 33

    19 octobre 2017 Journal de Chambly

    Lancement des travaux de fondation. Un projet de 10,5 millions de dollars qui doit ouvrir ses portes à la fin de l’année 2018.

    7 décembre 2017 Journal de Chambly

    La construction du futur Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture coûtera plus de 13 millions de dollars.

    19 janvier 2018 Chambly matin

    La Ville de Chambly a créé un poste de directeur de la bibliothèque et du Service des arts et de la culture pour le futur Pôle du savoir et de la culture. Le maire justifie cette création de poste par le déménagement de la bibliothèque et programmation des spectacles pour être prêt à l’ouverture.

    15 novembre 2018 Journal de Chambly

    Le maire énonce un échéancier revu pour une livraison fin février 2019. Il assure que le coût de 13 millions de dollars est respecté puisque c’est un projet clé en main et que les délais additionnels n’engendrent pas de coûts supplémentaires au contrat.

    1er avril 2019 Chambly matin

    Annulation de la pièce de théâtre pour l’été 2019 et ouverture de la salle de spectacle à l’automne.

    4 avril 2019 Le Journal de Chambly

    Pôle du savoir : Le retard dû à plusieurs changements. Selon Decarel, le retard sur le chantier est principalement dû à de nombreux changements et à des délais dans la prise de décision.

    « C’est normal d’avoir des changements. Ce qui n’est pas normal, c’est le délai entre le moment ou le problème est soulevé et celui où l’on reçoit la directive » souligne un représentant de Decarel. « L’entreprise devait attendre les décisions de la Ville pour procéder ».

    9 avril 2019 Journal Le Montérégien

    La SPEC diffusera les spectacles du Pôle du savoir de Chambly.

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    14 mai 2019 Journal de Chambly

    Le Pôle du savoir, de l’histoire et de la culture change de nom pour le Pôle culturel de Chambly.

    20 juin 2019 Chambly matin

    Dépassement de plus de 8 millions de dollars pour le Pôle culturel de Chambly. Facture avoisinant les 20,5 millions de dollars. Selon les informations recueillies par le conseiller du parti Démocratie Chambly, Mario Lambert, l’inexpérience de la municipalité dans la gestion d’une telle infrastructure aurait causé des problèmes et des délais supplémentaires.

    « Les dépassements de coûts sont dus principalement à l’absence d’une direct