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COLLINÉE • LANGOURLA • LE GOURAY • PLESSALA • SAINT-GOUËNO • SAINT-GILLES DU MENÉ • SAINT-JACUT DU MENÉ Le Plein d'Energie Bulletin de la Communauté de communes du Mené N° 20 DEC 2014 p.9 Route des énergies Un savoir-faire local à découvrir p.2 Temps d’activités périscolaires L’investissement communautaire p.10 Zoom asso Allez Saint-Jacut sports ! Dossier : Le Mené joue sa carte ! p. 5, 6 et 7

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La Communauté de communes est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes. Elle a pour objet d'élaborer un projet commun d'amènagement de l'espace, notamment par la mise en place de services communs. Sept communes bénéficient de compétences communes prises en charge par la Communauté de communes. Afin d'informer les habitants de la Communauté de communes, cette dernière édite deux fois par an un bulletin communautaire visant à mettre en avant la vie locale du territoire.

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COLLINÉE • LANGOURLA • LE GOURAY • PLESSALA • SAINT-GOUËNO • SAINT-GILLES DU MENÉ • SAINT-JACUT DU MENÉ

Le Pleind'Energie

Bulletin de la Communauté de communes du Mené

N° 20

D E C2014

p.9 Route des énergiesUn savoir-faire local à découvrir

p.2 Temps d’activités périscolairesL’investissement communautaire

p.10 Zoom assoAllez Saint-Jacut sports !

Dossier : Le Menéjoue sa carte !

p. 5, 6 et 7

Page 2: Plein energie magazine 210x297 ferme n20 issuu

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La Communauté de communes du Mené

au service des rythmes scolaires

Depuis la rentrée de septembre, la grande majorité des écoles du territoire est passée à la semaine de quatre jours et demi.

Le service enfance jeunesse de la Communauté de communes du Mené aide à la mise en place des animations proposées aux enfants dans le cadre des temps d’activités périscolaires (TAP). L’encadrement est assuré par des animateurs diplômés, du personnel communal ou intercommunal.

Grâce à la mutualisation du matériel et des personnels, les enfants bénéficient gratuitement d’activités diversifiées répondant aux exigences du projet éducatif territorial : animations sportives, ateliers bois, travaux manuels, éveil musical, arts plastiques...

Ateliers travaux manuels

Artsplastiques

Sensibilisation musicale

Sensibilisation musicale

Ateliersbois

Activitésen extérieur

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Édito

D epuis plusieurs mois la question fait débat : quelle organisation administrative sortira

du chapeau de la réforme territoriale actuelle-ment en préparation ? Et quelles en seront les conséquences pour les petites communes consti-tuant notre collectivité ?La France compte 36 000 communes. La loi leur accorde, quelle que soit leur taille, une clause de compétences générales permettant d’intervenir en tous domaines. Mais pour quoi faire au juste et avec quels moyens ?A l’heure où l’État, en déficit chronique depuis près de 25 ans, annonce qu’entre 2015 et 2017, il va appliquer une baisse de 35 % de son finan-cement aux collectivités locales, le défi à relever est de taille : comment s’adapter à cette nouvelle donne ? Augmenter les impôts, réduire le nombre de services, repenser notre organisation territo-riale ?Des questions qui en appellent d’autres : aurons-nous les moyens de maintenir une école dans chacune de nos communes ? De disposer d’une crèche ou d’une garderie péri-scolaire à moins de 10 minutes de notre domicile ? D’entre-tenir la voirie de nos campagnes ?Pour trouver les réponses à ces interrogations, la loi en discussion propose d’agrandir les péri-mètres des intercommunalités. Mais la gestion et la prise en compte de domaines comme ceux de la petite enfance, de l’accompagnement des entreprises ou de l’accès aux soins seront-elles plus pertinentes pilotées depuis Lamballe ou Loudéac ? J’en doute et pense que la proximité demeure un moyen essentiel pour offrir à la popu-lation une qualité optimale de service.

Une autre voie possible : la commune nouvelle

Une des solutions consisterait à créer une « Com-mune nouvelle ». Le concept ne date pas d’hier. Depuis 1971 la loi offre aux communes la possibi-lité de fusionner. Mais ce dispositif jugé trop rigide n’a pas rencontré le succès escompté. Un nouveau texte adopté en 2010 l’a rendu plus souple, plus attractif.

Une commune nouvelle, c’est quoi ? Un groupe de communes associées au sein d’un conseil municipal unique chargé de prendre les décisions d’investissement et de proposer à la population des services organisés d’une manière cohérente sur l’ensemble du territoire concerné. C’est un budget unique avec un maire responsable de l’ensemble des personnels… Bref, un véritable bouleversement des habitudes ! Cependant, les communes associées (par exemple les 7 com-munes du Mené) existent toujours et traitent de questions de fonctionnement à partir d’un budget alloué par la commune nouvelle. Elles conservent une mairie et un maire délégué.Autrement dit : elles ont moins de pouvoir de déci-sion mais gardent des moyens financiers.Une chose est sûre : la Communauté de com-munes telle que nous la connaissons aujourd’hui aura disparu le 1er janvier 2017. Elle aura d’ici là intégré un ensemble d’autres collectivités. La constitution d’une « Commune nouvelle » permettrait de maintenir une organisation à l’échelle locale et de préserver notre identité tout en rationalisant les investissements et les services.Voilà pourquoi nous avons engagé une réflexion à ce sujet en y associant les agents et les élus de nos collectivités. Pour la mener à bien et choisir le bon chemin, nous disposons d’un véritable atout : avoir pris l’habitude de travailler ensemble depuis près d’un demi-siècle*. Cela nous sera certainement très utile pour continuer à placer l’intérêt général en tête de nos préoccupations.Quelles que soient les orientations prises à l’avenir, la Communauté de communes du Mené a décidé d’y travailler dans la concertation. Le dossier de ce numéro du Plein d’Energie consacré à la mobilité en offre une belle illustration.

Bonne lecture à tous !

* Lire Rétro-Mené page 11

Jacky AignelPrésident de la Communauté de communes du Mené

Le Plein d’Energie N° 20Magazine de la Communauté

de communes du MenéLa Croix Jeanne Even - BP 3 • 22 330 Collinée

Tél. : 02 96 31 47 17 • Fax. : 02 96 31 47 27 Courriel : [email protected] • Site : www.mene.fr

Responsable de la publication : commission communication

Reportages, rédaction et photos : Pierre-Yves JOUYAUX - 06 98 83 34 91

www.proxi-pyj.frCouverture : Mobius-Infographie

Crédits photos : Les 7 ventsMaquette : Mobius-Infographie - Saint-Brieuc

06 21 60 01 68 - www.mobius-infographie.comImpression : Imprimerie Le Maire - Merdrignac

02 96 28 41 54

Couverture• Le Mené joue sa carte « Mobilité »Illustration : Mobius-Infographie

p.2 Informations communautaires• Les temps d’activités périscolaires en photo

p.3 Edito• par Jacky Aignel, Président de la Communauté de communes du Mené

p.4 Solidarité santé• L’ouverture des maisons de santé de Plessala et de Collinée

p.5/7 Le Mené joue sa carte Mobilité

p.8 Développement économique• Les 7 vents soufflent sur Le Gouray

p.9 Energie• La route des énergies

p.10 Culture - loisirs• Zoom asso :L’école de football de Saint-Jacut Sport

p.11 Rétro Mené• La création du Comité d’Expansion du Mené en 1965

p.12 Les sites remarquables du Mené• Le pont des Planchettes au Gouray

Une « commune nouvelle » : pourquoi pas ?

Le Plein d’Energie3

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Solidarité santé

Ouverture des maisons de santé

Un véritable plus pour les patientsAprès avoir accompagné la création d’un Pôle de santé sur le territoire en 2012, la Communauté de communes du Mené a pris la décision de construire deux maisons de santé pour répondre aux besoins de la population comme aux attentes des professionnels. Elles ouvriront leurs portes à Collinée et Plessala au 1er janvier prochain.

Chantier école d’insertion à Saint-Gilles du Mené :Depuis mars 2014, 18 personnes ont intégré le chantier école d’insertion professionnelle installé à proximité du site de l’unité de méthanisation Géotexia à Saint-Gilles du Mené. Le chantier consiste à créer une production légumière grâce aux ressources énergétiques (eau, chaleur) générées par Géotexia. Ce support technique est mis au service d’une forma-tion professionnelle individuelle et rémunérée.

Ce chantier concerne : - Les 16-26 ans suivis par la Mission Locale et inscrits à Pôle Emploi.- Les + de 26 ans ou les béné-ficiaires des minimas sociaux inscrits à Pôle Emploi.

Renseignements auprès de votre conseiller à la Mission locale / Pôle Emploi / Cap Emploi, Maison du département.ou prendre contact avec l’Adaléa Saïg HAMON au 02 96 77 05 50.www.adalea.frPermanence Mission Locale de Collinéecontacter : Françoise Carro au 02 96 28 99 18.

Aider à l’intégrationTous les samedis matins de 10 h à 12 h, des bénévoles donnent des cours de français dans les locaux de la Commu-nauté de communes. Il s’agit d’aider des travailleurs d’origine européenne et leur famille (Roumains, Portugais...) récem-ment installés sur le territoire.

Si vous aussi avez des compé-tences ou de l’expérience dans ce domaine et si l’idée de la rencontre avec ces nouveaux habitants du Mené vous tente :contacter :Héléne Prigent au 02 96 31 47 17.

La maison médicale de Collinée, rue des musiciens, accueille 1 médecin, 1 Kinésithérapeute et 1 cabinet infirmier. Un cabinet médical reste disponible.

Située rue des châtaigniers, la maison médicale de Plessala accueille : 2 médecins, 1 kinésithérapeute et 2 cabinets infirmiers. Un cabinet médical reste disponible.

L’ouverture des maisons de santé de Plessala et de Collinée vient concrétiser un long travail de concertation entre les élus communau-taires et les professionnels du secteur.

A l’origine, c’est l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui a permis de cadrer la réflexion sur ce projet en invitant les acteurs du territoire à pro-céder par ordre : avant de parler « maisons de santé », il convenait d’abord de créer un projet de soins et un « Pôle de santé » sur le territoire. Rappelons que ce Pôle de santé qui réunit 23 membres, vise un double objectif : permettre aux professionnels de travailler ensemble (médecins, infirmiers, pharmaciens, kinésithé-rapeutes…) et pérenniser l’accès des patients aux soins en améliorant leur prise en charge.

L’ouverture des deux maisons médicales pro-longe donc directement le travail d’échange et de concertation avec les professionnels. Apportant un véritable plus au plan matériel, elles doivent contribuer à maintenir la popu-lation médicale, voire à en favoriser le renou-vellement.

Témoignage cabinet infirmier « Nous sommes quatre associées et avons choi-si de nous installer dans la maison médicale de Collinée afin de pouvoir travailler ensemble dans des locaux clairs et adaptés. Ainsi nous allons proposer des permanences de soins au cabinet, en plus de notre tournée à domicile. Mais surtout, il est désormais possible d’échanger sur place avec le médecin ou le kinésithérapeute.

C’est un plus pour la prise en charge de nos patients. Citons par exemple le cas des ulcères : ce sont des pathologies qui nécessitent des soins de longue durée avec un renouvellement régulier des pansements. En venant à la maison médicale, le patient peut à la fois se faire examiner par son médecin et changer son pansement. L’occasion pour l’infirmière et le médecin d’ajuster le trai-tement à l’évolution de la plaie. La concertation avec le kinésithérapeute est tout aussi bénéfique.

Nous insistons sur le fait que ces locaux offrent certes du confort et permettent de mieux com-muniquer entre praticiens, mais il est important de rappeler que ce projet immobilier s’inscrit dans celui, plus large, du « pôle de santé » mis en place sur le secteur Plouguenast-Plessala-Collinée ».

4Le Plein d’Energie

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Joseph Sauvé, vice-président en charge de l’action sociale, suit de près la réflexion et les projets liés à l’enjeu de la mobilité sur le territoire communautaire.

Pourquoi la Communauté de communes s’intéresse-t-elle autant à la question de la mobilité ?Parce que c’est une problématique récur-rente. Qu’il s’agisse des ateliers mis en place pour définir le projet de territoire ou des conclusions de l’étude d’attractivité du ter-ritoire récemment menée par un cabinet briochin, l’enjeu de la mobilité revient en permanence. Il est à la fois central et trans-versal.

Qu’entendez-vous par « transversalité » ?Dans un territoire rural comme le nôtre, la notion de mobilité concerne toute la population, tous les acteurs économiques et sociaux, pas uniquement les personnes âgées ou isolées. Si on ne dispose pas de son propre véhicule, les choses se compliquent :

comment se débrouille un jeune pour se rendre à la Maison de l’emploi à Loudéac ? Comment un salarié de Kermené embau-chant à 5 h du matin s’organise-t-il pour assurer son trajet domicile-travail ? Com-ment fait une maman pour déposer son enfant à la halte garderie de Saint-Gouéno, puis pour être à l’heure chez son spécialiste à Saint-Brieuc ? Autant de questions qui appellent des réponses adaptées et suppor-tables financièrement par la collectivité.

De quelle manière avez-vous pris en compte cette dimension transversale ?En traitant la mobilité comme un sujet à part entière. Nous avons recruté une char-gée de mission pour une période de huit mois. Après avoir établi un état des lieux, elle a organisé réunions et ateliers thématiques pour dégager des pistes de travail et définir des actions spécifiques réalisables sur notre territoire (voir infographies P6). Désormais, chaque commission du conseil commu-nautaire (économie – énergie – enfance jeunesse - urbanisme…) va pouvoir s’em-parer de ces analyses pour les adapter à ses propres besoins.

Un exemple concret de ce qui pourrait se mettre en place ?Nous envisageons la création d’un trans-port à la demande à très bas prix en par-tenariat avec les taxis du territoire, mais en ciblant bien les publics et les destinations. Cela-dit, répondre aux besoins de mobili-té ne consiste pas uniquement à faciliter les déplacements des personnes. On peut

aussi les limiter en supprimant ceux qui paraissent inutiles. Nous souhaitons déve-lopper l’utilisation des solutions numériques (Internet). Plus nous allons encourager la familiarisation des habitants avec les services en ligne, plus ils économiseront de temps, d’argent et de kilomètres sur les routes. Citons le cas de La Poste qui cherche à diver-sifier ses services grâce à l’outil Internet. Elle propose à ses clients de leur représenter un courrier recommandé à une date qu’ils choi-sissent eux-mêmes. Elle peut aussi prendre en charge à domicile un colis affranchi par l’expéditeur. Elle pourrait même bientôt pro-poser la livraison de courses chez l’habitant (lire aussi P 7).

L’échelle communautaire est-elle la plus pertinente pour répondre aux défis posés par la mobilité ?Oui et non. Oui, pour les déplacements internes, par exemple vers les maisons de santé ou les activités des enfants. Non, parce que nous devons forcément établir des connections avec les territoires qui nous entourent et qui disposent de services que nous n’avons pas. C’est pourquoi la mobili-té se traite aussi à l’échelle du Pays Centre- Bretagne qui regroupe une quarantaine de communes et 4 communautés de com-munes. Élus et techniciens de ce territoire échangent et travaillent ensemble sur deux domaines : la mobilité et le numérique, axes de développement complémentaires regroupés désormais sous le terme de « connectivité ».

Favoriser le développement d’un covoiturage associé à l’usage d’Internet, une des pistes suivie par les élus communautaires pour mieux répondre aux besoins de la population.

Entretien avec Joseph Sauvé

« Une problématique qui touche tout le monde ! »

Toutes les réflexions et études prospectives menées ces dernières années par la Communauté de communes l’ont fait ressortir : la mobilité constitue une carte essentielle à jouer pour l’avenir du Mené. Carte que les élus sont bien décidés à transformer en un véritable atout au service du développement économique, de l’action sociale et de l’attractivité du territoire.

Le Mené joue sa carte« Mobilité »

Dossier

Le Plein d’Energie5

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AUTOECOLE

Cartes « freins »

Cartes « solutions »

Dossier

Mobilité « Cartes en mains »

Dangers de la route

Se déplacer, communiquer, partager, mutualiser, échanger, accéder plus aisément aux commerces et aux services... La notion de mobilité ne se limite pas à répondre à une simple question : comment se rendre d’un endroit à un autre ? Le Plein d’Energie a choisi de vous présenter sous la forme de cartes à jouer les obstacles que rencontrent les habitants du territoire pour vivre leur « mobilité » et les pistes à l’étude pour l’améliorer.

Isolement Réseaux insuffisants

Le réseau routier du Mené privilégie le trafic automobile. De nombreux poids lourds l’empruntent.

Il y a peu de transports en com- mun, de chemins piétonniers et de pistes cyclables.

Les personnes isolées ou ne disposant pas de véhicules sont en difficulté pour accéder aux services de la vie quotidienne et à l’emploi.

La faiblesse du réseau routier secondaire reliant les communes les unes aux autres et l’insuffisance de la desserte numérique freine la mobilité des habitants et limite les capacités de communication.

Pour bien bouger, il faut non seulement savoir conduire, mais connaitre l’utilisation de l’outil numérique. Le territoire ne compte aucune auto-école et la pratique d’Internet est loin d’être acquise pour tout le monde...

PartageInternet

InnovationJoker

Partage et mutualisation

• Covoiturage local

et sécurisé

• Aires de stationnement

et d’échange sécurisées

• Voiture partagée

• Véhicules mutualisés

par les collectivités

• Centre de télétravail

Échange et apprentissage • Améliorer l’accès à Internet pour favoriser les nouveaux modes de communication entre usagers, les échanges de service ou de matériel.

• Bornes de connexion wifi Fibre optique / Haut débit • Formations à l’utilisation d’Internet

Nouvelles infrastructures

• Relais de service public

• Bornes de carburant

et de charge électriques

• Pistes cyclables

• Voies piétonnières

• Chemins de randonnée

Valorisation de l’existant

• Tibu’s (Bus Conseil général)

• SNCF TER Lamballe

Nouveaux équipements

• Location de scooters électriques

et de véhicules

• L’amélioration des conditions de mobilité dépend d’une volonté politique se déclinant à divers échelons : Région (TER) CG (Tibu’s, fibre optique) et Communauté de communes• L’analyse de la situation, puis l’adaptation des services publics et privés aux besoins du territoire passent par une bonne connaissance des habitudes de mobilité. La participation de la population est donc gage de réussite !

Faiblesse des savoirs

6Le Plein d’Energie

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Réflexions et actions autour de la mobilité

La Poste va devenir un acteur multiservices

Didier Cariou, gérant de la superette du Gouray, remet une lettre recommandée à l’une de ses clientes. Le Relais Poste-commerçant propose d’allier un service au public à une activité commerçante. Le client est gagnant puisqu’il conserve le service postal près de chez lui avec des horaires d’ouverture étendus, même le dimanche matin comme au Coccimarket du Gouray.

Transversal, le concept de mobilité questionne aussi les acteurs économiques. En s’engageant dans une diversification de ses services, La Poste cherche avant tout à optimiser un de ses points forts : desservir 6/7 jours l’ensemble des habitants d’un territoire.

Entretien avec Françoise Salathé, Directrice des services courrier/colis en centre-Bretagne.

Vous avez participé avec d’autres acteurs économiques  locaux aux ateliers propo-sés par la Communauté de communes du Mené sur le thème de la mobilité. Pouvez-vous en quelques chiffres définir ce qui se joue pour votre entreprise dans ce domaine ?Le centre de Collinée compte 20 facteurs qui couvrent 6/7 jours l’ensemble du territoire communautaire : soit 530 km parcourus par jour, 3 923 adresses desservies et 4 000 objets distribués (lettres ou colis). Pour cela, nous uti-lisons 12 voitures (dont 8 sur la Communauté de communes) et un vélo à assistance élec-trique. Face à la faible densité de population et à la baisse continue des volumes distribués, notre défi consiste à mieux utiliser nos capaci-tés de transport et de service.

Comment concilier cet objectif et la satis-faction des clients ?La poste doit s’adapter aux évolutions de la so-ciété et aux nouvelles attentes de ses usagers. A ce titre, l’exemple du numérique est probant. Désormais via Internet, les clients peuvent af-franchir eux-mêmes un colis. Ils payent en ligne et impriment l’étiquette, puis ils déposent le colis dans leur boîte aux lettres ou le remettent directement au facteur. Cette possibilité de dis-tribuer et en même temps de collecter des pro-duits s’appelle « la logistique inversée ».

D’autres projets dans vos cartons ?Oui, nous cherchons à développer les services à domicile, notamment en lien avec le vieillis-sement de la population : veille de personnes âgées ou isolées, relevés de compteurs, livrai-son de courses à domicile, de médicaments, de produits culturels (livres réservés à la médiathèque). Autre axe de travail, les écono-mies d’énergie. Nous visons une diminution de 20% de nos émissions de CO2 d’ici 2020. Tous nos postiers sont formés à l’éco conduite. Nous proposons d’ailleurs aux entreprises des formations à l’éco conduite ou à la gestion de parc automobile.

Départ pour une animation bibliothèque. L’usage du nouveau véhicule électrique communautaire est mutualisé.

A Saint-Gouéno, Nadine Pitel remet à une cliente un des ouvrages mis en circulation pour l’opération « Livre en voyage ».

à son tour l’adopter ! Pour suivre l’itinéraire de l’ouvrage, on invite le lecteur à donner de ses nouvelles sur un blog créé à l’occa-sion. Il peut y écrire ce qu’il en a pensé et à quel endroit il l’a libéré.

Adresse du blog : http://bibliothequesmene.wordpress.com/

Covoiturage d’élus pour se rendre à une réunion de travail, transport de matériel destiné aux temps d’activités périscolaires ou bien de livres pour une animation lec-ture, déplacement pour le contrôle d’un assainissement non collectif... Autant de bonnes raisons d’utiliser la nouvelle voiture

électrique acquise par la Communauté de communes. Ce véhicule acheté dans un garage de Plessala est mutualisé entre les agents et les élus communautaires. L’in-vestissement s’inscrit pleinement dans la politique énergétique du territoire. De plus, il donne un exemple de ce que pourrait être demain l’usage mutualisé de véhicules ne produisant pas de gaz à effet de serre.

Les bouquins partent en voyage !Il n’y a pas que les personnes qui aiment voyager… Les livres aussi peuvent avoir envie de bouger. L’opération Book-Crossing est justement faite pour ça. Le principe en est simple. La Communauté de communes dépose des livres dans les commerces ou les mairies. Ensuite, les lecteurs peuvent en choisir un et l’emporter. Autrement dit, ils le lisent puis le « relâchent » dans un en-droit de leur choix où un autre lecteur peut

Les agents communautaires roulent à l’électrique

Le Plein d’Energie7

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Développement économique

Ateliers-relais à Plessala

Au service de l’entrepriseLes trois ateliers-relais et le bâtiment de bureaux de l’Espace d’Activités de La Perrière à Plessala viennent d’être livrés et sont disponibles. Destinés à l’accueil d’entreprises ou de porteurs de projets, quels que soient les domaines d’activité, ils offrent de très bonnes prestations à tarifs préférentiels.Renseignements : Nicolas Hartmann Animateur économique Communauté de communes du Mené.

Tél : 02 96 31 47 17

Subventions(Aide à l’investissement et à la création d’entreprise)

Les aides attribuées entre mai et octobre 2014

FiP IndustriesOuvertures industriellesProjet d’implantation à Saint-GouénoSubvention 12 000 €Iso Armor Ingénierie Montage de panneaux isolantsProjet de création d’entreprise à CollinéeSubvention 2 940 €

Les 7 vents au Gouray

Conseils gratuits au service de vos économies« Les 7 vents » avez-vous dit ? Oui, c’est le nom d’une coopérative normande spécialisée dans les stratégies de développement durable. Pas étonnant avec un tel profil qu’elle ait choisi d’implanter sa nouvelle antenne dans le Mené, territoire réputé pour ses initiatives dans le domaine de l’énergie. Mais en quoi « Les 7 vents » peuvent-ils vous être utiles ?

Vous avez un projet de rénovation lié aux économies d’énergie ou la production d’énergie renouvelable ? A partir de janvier 2015, Hervé Bridier, un technicien de la coopérative « Les 7 vents », vous accueillera sur rendez-vous à la pépinière du Gouray pour vous conseiller gratuitement dans ce domaine.

«  Nous sommes à la fois un bureau d’études et d’ingénierie-conseil auprès des collectivités lo-cales et des entreprises, mais aussi des particuliers. Notre principale mission consiste à sensibiliser, informer, former et accompagner l’ensemble des acteurs de la société civile vers la transition éner-gétique », explique Pascal Poisson, directeur du pôle développement durable des « 7 vents ».

Traduction concrète de ces propos : dès janvier 2015, Hervé Bridier, technicien habitat récem-ment recruté par la coopérative interviendra dans le cadre d’un Programme d’Intérêt Géné-ral pour l’amélioration de l’habitat (voir contact ci-dessous). Vous pourrez être reçu dans les bu-reaux de la coopérative installés au Ménerpôle du Gouray. Hervé Bridier vous y proposera des conseils gratuits pour tout projet de rénova-tion liés aux économies d’énergie. « A ce titre, en animant le Guichet Energie Logement du secteur

- Les 7 vents - seront prestataires de la Commu-nauté de communes du Mené », précise Pascal Poisson. Ces conseils aux particuliers auront pour objectifs de déterminer au cas par cas les meilleures solutions afin d’optimiser la perfor-mance énergétique de leur habitat ou bien de rendre leur logement accessible pour les situa-tions d’handicap et de vieillissement.

Bien entendu, ces études de faisabilité n’ou-blieront pas la prise en compte de l’aspect budgétaire des projets car le bureau d’étude sera chargé d’évaluer le coût des travaux, d’in-former les propriétaires occupants ou bailleurs sur les aides financières disponibles et de les accompagner dans le montage des dossiers de demande de subvention auprès de l’ANAH*.

*Agence nationale de l’amélioration de l’habitat

Les 7 vents : Sté Coopérative

d’Intérêt Collectif à but non lucratif

Création : 1998

Siège social : Coutances (Manche)

Effectif : 14 salariés

Contact : Les 7 vents Antenne de Bretagne

Ménerpôle La Ville Es Goupines

22330 Le Gouray

Mob : 06 75 68 17 64 Mail : [email protected]

www.7vents.fr Hervé BridierConseil aux particuliers

02 96 32 30 [email protected]

Photo : Archive printemps 2011

Photo : DR

Rénovation de l’habitat : un domaine où « Les 7 vents » peuvent vous être utiles !

8Le Plein d’Energie

Page 9: Plein energie magazine 210x297 ferme n20 issuu

Energie

Parcours découverte

Prenez la « Route des énergies »Depuis 2011, la Communauté de communes du Mené a mis en place la « Route des Energies ». Un parcours adaptable qui offre la possibilité à tout public de découvrir les différents sites de productions d’énergies renouvelables présents sur le territoire.

Objectif affiché : promouvoir les réalisations, l’expérience et le savoir faire acquis dans ce domaine.

Pourquoi une « Route des énergies » dans le Mené ? La réponse à cette question exige de remonter quelques années en arrière quand les élus commencent à s’interroger sur la manière de diversifier l’économie lo-cale trop dépendante de l’agro-alimentaire. L’option qu’ils choisissent, celle du dévelop-pement des énergies renouvelables, fait l’objet d’une longue réflexion, elle-même nourrie par plusieurs voyages d’étude en Autriche, au Danemark, en Allemagne... Des séjours qui permettent d’aller voir sur place ce que d’autres sont capables de mettre en œuvre pour mieux exploiter leurs ressources.

C’est après avoir adapté différents concepts énergétiques aux potentiels du Mené (bio-masse végétale ou animale, vent, énergie solaire) et reçu les sollicitations de nom-breux territoires, journalistes ou associa-tions sur le fonctionnement des sites de productions que les élus décident d’ouvrir la « Route des Energies ».

Lancée en 2010, elle a su peu à peu trouver son public. Ainsi, en 2013 comme en 2014, une quarantaine de groupes (soit environ 1 000 personnes par an) ont visité les sites emblématiques dédiés aux énergies renou-velables : unité de méthanisation Géotexia à Saint-Gilles du Mené, chaufferies bois ins-tallées dans plusieurs communes, huilerie de colza Ménergol à Saint-Gouéno (voir photo) ...

« Ces visites s’organisent à la carte en fonc-tion des centres d’intérêts de chaque groupe », explique Céline Blaison, chargée de mission « Route des énergies » auprès de la Com-munauté de communes. « Dans un premier temps, l’historique du projet de territoire est retracé et ses principales réalisations sont rap-pelées. Puis, nous prenons la route et les visites

commencent. Cela nous permet d’aborder largement la notion de transition énergétique. Il est à souligner que la majorité des demandes proviennent de collectivités ou d’organismes régionaux. Autrement dit, on vient voir ce qui existe près de chez soi en se disant qu’il doit être possible de le transposer. Bien ins-piré d’avoir misé sur la question énergétique, Le Mené est donc aujourd’hui pris en exemple par ses voisins.

Cela n’empêche pas la « Route des énergies » d’être inscrite au programme des « Jour-nées découvertes » du Pays Touristique du Centre-Bretagne puisqu’elle s’adresse aussi à la population locale ! ».

Si la mise en place de cet outil de commu-nication a permis de renforcer l’image de territoire innovant du Mené, les élus ont compris qu’il convenait de ne pas s’arrêter en chemin ! « Nous réfléchissons actuelle-ment à la manière d’intégrer ces sites et leur dimension pédagogique à des modules de formation professionnelle. Ainsi, la « Route des énergies » pourrait servir de support à des organismes de formation afin d’illustrer sur le terrain les notions et approches théoriques in-tégrées à leurs cours », conclut Céline Blaison.

En savoir plus :Route des Energies :

Céline Blaison – chargée de mission02 96 31 47 17

Tarifs à la ½ journée ou à la journée disponibles en ligne sur le site de la Communauté

de communes du Mené : www.mene.frGroupes de 12 à 40 personnes

(limité à 25 pour Géotexia)

Titulaire d’une maîtrise en environnement et qualité de la vie, Céline Blaison anime la « Route des Energies » auprès de la Communauté de communes du Mené. Sur cette photo, prise jeudi 9 octobre 2014, elle fait visiter l’huilerie Ménergol installée à Saint-Gouéno et en explique le fonctionnement.

L’intérieur de la chaufferie bois de Plessala, l’un des sites proposés à la visite par la Route des énergies.

Le Plein d’Energie9

Page 10: Plein energie magazine 210x297 ferme n20 issuu

Culture & loisirs

Zoom asso : école de football de Saint-Jacut

Assurer l’avenir de nos petits clubs !

Les temps ont bien changé. Il ne suffit plus d’être une bande de copains pour monter une équipe de football. « Même si la base d’une telle aventure repose toujours sur une solide amitié », souligne Michel Hervé, l’un des piliers du Saint-Jacut Sports. Pendant des années, il a eu en charge les débutants au sein de ce petit club. « Nous sommes confrontés à la crise du bénévolat et à la fuite des jeunes joueurs vers des structures mieux organisées, mieux encadrées. C’est pourquoi nous misons sur l’école de foot pour assurer l’avenir et continuer encore longtemps à voir évoluer « les rouge et noir » sur notre pelouse ».

En mouillant le maillot, les bénévoles du club sont parvenus jusqu’ici à préserver leur école de foot. Ainsi, trois groupes d’enfants s’entraînent chaque samedi après-midi au stade Pierre Lucas. « Mais ça devient de plus en plus compliqué, nous n’avons plus qu’un entraîneur bénévole pour encadrer chaque

groupe… Ils étaient encore deux, il n’y a pas si longtemps ». Pourtant les dirigeants du Saint-Jacut Sports ne comptent pas leurs efforts pour entretenir l’esprit de bénévolat. « C’est un tout : nous encourageons les parents à venir voir jouer leurs enfants. En mars, nous organisons un repas uniquement pour l’école de foot. Deux fois par saison, nous emmenons les enfants voir un match pro, à Rennes ou Guingamp. Et puis nous organisons une sortie pour créer des liens, faire naître l’envie de s’in-vestir… Au printemps dernier, nous sommes allés visiter Planète Sauvage près de Nantes ».

Une démarche, un engagement qui a fait ses preuves... Le gardien titulaire de l’En Avant Guingamp – Mamadou Samassa – n’a-t-il pas réalisé ses premiers arrêts à Saint-Jacut ? « J’ajoute que deux de nos jeunes, Alexis Rochard et Jordan Robin, ont récem-ment intégré le centre de formation de l’EAG. Cela dit, nous nous battons d’abord pour

assurer l’avenir de nos équipes seniors en formant des jeunes au sein du club. Un challenge qui passe inévitablement par la structuration de l’encadrement. C’est pourquoi nous réfléchissons actuellement sur les possibilités de créer un poste d’édu-cateur sportif. Cela permettrait d’éviter que des enfants aillent s’inscrire dans des clubs plus lointains ».

Saint-Jacut du Mené et Plessala : il n’y a plus que deux communes du territoire où les enfants peuvent apprendre à jouer au football.

Pour pérenniser son école de foot, le club jaguin réfléchit sur la création d’un poste d’éducateur sportif à mi-temps.

Du 5 janvier au 27 mars 2015 : le Polar.Longtemps considéré comme un genre mi-neur, le roman policier est aujourd’hui l’une des littératures les plus prisées en France.

Animations : jeu de Cluedo / création d’un jeu de Cluedo / Crime à la bibliothèque : jeu de piste avec messages codés et énigmes... Tour du monde du polar : le polar à travers les continents.

Du 7 avril au 26 juin 2015 : le livre de voyage.Le voyage et son récit donnent l’occasion de faire découvrir aux lecteurs des impres-sions ressenties, de confronter leurs rêves à l’expérience vécue, de les inviter à l’évasion.

Animations  : constitution d’une malle de livres sur le thème du voyage, création de carnets de voyage, art postal.

Réseau bibliothèques :

L’invitation au voyage !

Ecole de football de Saint-Jacut45 joueurs et joueuses

3 groupes U6 U7 / U8 U9 / U10 U13Repas de l’école de football en mars

Licence : 20 € débutants2ème année : 25 €

Saint-Jacut SportClub créé en 1948

36 seniors pour 2 équipesPromotion d’honneur de 1977 à 1984

Finaliste de la coupe du conseil général en 1986

10Le Plein d’Energie

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Rétro Mené

Le Plein d’Energie continue à revisiter le passé du territoire. Sixième escale de ce voyage : l’effervescence qui s’empara du Mené en 1965 pour aboutir à la création du Comité d’Expansion du Mené (CEM).

1965, l’année du déclic !

Ce titre manuscrit et les lignes qui suivent sont extraits du tract original écrit et diffusé par Paul Houée. Appel conviant la population à une conférence sur l’avenir du Mené.La réunion se tient le dimanche 11 avril 1965 à Saint-Gilles du Mené. Ce jour là, 300 personnes envahissent une classe et la cour de l’école. Parmi elles, Pierre Norée, jeune agriculteur de Plessala.Deux témoins, deux acteurs se souvenant de ce moment fort et de la dynamique qu’il engendra.

Ça s’est passé comme ça !

Improvisation ! 11 avril 1965 : « Le bruit de la conférence a vite couru et j’ai senti que ça bougeait. On entendait dire : ça va être inté-ressant - un gars qu’a fait une thèse - tchikila à nous dire çui-là ! - Du coup, la réunion prévue à la mairie, s’est tenue à l’école. C’était totalement improvisé. Il a même fallu instal-ler une sono pour ceux qui étaient restés dans la cour ».

Du tout venant. Les réunions communales qui ont eu lieu l’été suivant ont aussi fait salle comble. « Là, c’était du tout venant, on voyait des familles qui venaient en tracteur, avec la grand-mère dans la remorque… ».

Programmation linéaire.« Pendant ces réunions commu-nales, on faisait ce qu’on appelait pompeusement de la program- mation linéaire, expression savante qui signifiait que les idées et les propositions étaient numérotées et notées par ordre de priorité sur trois tableaux de papier... A la fin de la réunion, on remettait les rou-leaux au maire en lui disant : voilà votre programme, si vous faites ça dans les dix ans, c’est gagné ! ».

Députés en 2 CV. 7 juin 1966, réception des députés européens : « il s’en est passé des choses ! Deux à trois mille personnes sont venues les applaudir au bord des routes. Et puis, en arrivant à Saint-Gilles, des agriculteurs, anciens prison-niers de guerre, sont venus chercher les parlementaires allemands pour les emmener dans leur ferme. Comme ça, sans protocole. Le Préfet était affolé ! Un peu plus tard, on les a vus revenir en 2 CV, des gosses dans les bras, cidre et galettes saucisses à la main…».

Paul Houée : « une effervescence créatrice et populaire »« Quand on a lancé l’idée de la conférence, on n’avait pas forcément conscience de ce que ça donnerait. Ce qu’on voulait, c’était réveiller les consciences en transmettant les conclusions de ma thèse et en dégageant des pistes de déve-loppement.

La présentation s’articula en trois parties. D’abord la prospective qui, partant du début du 20ème

siècle, nous projeta vers les années 2000. L’exode des jeunes vers les zones urbaines, l’évolution de l’économie (notamment de l’agriculture) n’augu-raient rien de bon. Pourtant, et ce fut le second point, des initiatives intéressantes voyaient le jour ça et là (Abattoir André Gilles à Collinée, Ets Art et bois à Plessala...) prouvant qu’il était possible d’entreprendre et d’innover dans le Mené. La troi-sième partie, elle, ouvrit le débat : et maintenant qu’est-ce qu’on fait ?

C’est sur cette trame qu’entre le 25 juillet et le 12 août 1965, avec les étudiants qui m’épau-laient (Jean-Marc Cailleau, Yves Colleu et Michel Martin), nous avons animé une réunion dans chaque commune du Mené. Au total, elles ras-semblèrent plusieurs milliers de personnes. Mieux structurées, mieux préparées, elles permirent de répertorier l’ensemble des idées émises dans trois domaines : agriculture/artisanat - commerces et services/tourisme - culture et animation.

Ces réunions conduisirent à la création de groupes locaux de développement, puis le 12 août 1965

- afin de les fédérer - à celle du Comité d’Expan-sion du Mené.

Une véritable effervescence créatrice et popu-laire qui atteignit son sommet un an plus tard, le 7 juin 1966 lorsqu’à sa façon le Mené accueillit une soixantaine de parlementaires européens ! ».

Pierre Norée : « d’abord de l’espoir ! »« Comme beaucoup d’autres à ce moment là, je m’interrogeais : fallait-il partir ? Et puis j’ai en-tendu parler de la conférence. J’ai prévenu Mme Darcel, maire de Plessala. Elle y délégua Mme Rio, son ajointe.

Ce que je retiens de ce moment, c’est l’espoir qu’il suscita. Paul parla de ce qu’il avait vu en Israël dans les kibboutz (villages collectivistes). Ça me subjugua : « bon sang, ils font pousser des lé-gumes dans le désert et pendant ce temps, nous, on est en train de crever… ».

Son témoignage prouva au moins une chose : si les hommes se formaient et s’unissaient, tout était possible ! ».

Pour en savoir plus sur ces évènements et l’histoire récente du Mené, plongez-vous dans l’ouvrage de Paul Houée « Le Mené, Territoire pionnier / 1965 - 1992 ». Disponible dans les mai-sons de la presse de Collinée et de Merdrignac.

Les témoinsDocteur en sociologie, Paul Houée est un enfant du Mené. Au début des années 60, après une thèse sur la « coopération agricole et le développement en Bretagne centrale », il donne vie à ses idées en impulsant la création du Comité d’Expansion du Mené, structure préfigurant le maillage du territoire français en Pays et Communautés de communes.

Jeune agriculteur à Plessala, Pierre Norée s’engage aussitôt dans l’aventure et deviendra quelques années plus tard, président du syndicat mixte du Mené.

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LE « PONT DES PLANCHETTES »

AU GOURAY

Photo prise le mardi 30 septembre 2014

L es Passerelles du Gouray furent construites pour la ligne Collinée - Dinan appartenant au réseau des Chemins de Fer des Côtes-du-Nord. Édifiées après le départ de l’ingénieur

en chef Louis-Auguste Harel de La Noë, elles diffèrent des autres ouvrages d’art du réseau, notamment par l’absence de voûtes en briques entre chacune des poutrelles transversales.

Elles reposent sur des piles en maçonnerie qui soutiennent des poutres en béton armé préfabriqué. Les fragiles plaques qui assuraient un plancher au trottoir en encorbellement se sont presque toutes effondrées, ne laissant subsister qu’une armature de poutrelles.

La première passerelle, appelée Pont des Planchettes, est longue de 77 m pour 14 travées. Un peu plus loin, la seconde, composée de 10 travées, a été partiellement détruite pour le passage d’une route. A noter que la gare du Gouray se trouvait près de l’actuelle salle des fêtes comme l’indique une rue de la commune : Impasse de la Gare...

Inaugurée le 8 octobre 1925 et fermée le 1er avril 1937, la ligne Collinée-Dinan est longue de 47 km. Son faible rendement la condamna à une fermeture rapide et l’exploitation se limita presque exclusivement à des automotrices De Dion-Bouton. Le pont des Planchettes était l’un des principaux ouvrages d’art de la ligne Collinée-Dinan.

Pour vous y rendre : au bourg du Gouray, descendre la rue du Caleu, à la fourchette, prendre la route à droite. A 50 m, sur votre droite, vous apercevrez la passerelle traversant une pâture.

Attention, ce pré est humide et il est strictement interdit de monter sur la passerelle.

Un chouette lieu de promenade aux beaux jours !

Les sites remarquables

du Mené