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1, avenue Léon-Journault 92318 Sèvres - France Centre international d’études pédagogiques

POESIE

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Page 1: POESIE

1, avenue Léon-Journault

92318 Sèvres - France

Centre international

d’études pédagogiques

Page 2: POESIE

© CIEP

POÉSIE ET FRANÇAIS

LANGUE ÉTRANGÈRE :

de l’approche théorique

à l’exploitation

pédagogique en

compréhension orale

Page 3: POESIE

1. Pourquoi la

poésie en classe

de FLE

Page 4: POESIE

Constat :

la poésie est un genre

assez peu courant dans

le domaine de

l’enseignement du FLE.

Hypothèses :

Page 5: POESIE

- Une langue supposée difficile :

« C’est pour les niveaux AVANCÉS »

- Un aspect peu authentique de la langue :

« Ce n’est pas du VRAI français »

- Des objectifs flous :

« Poésie et FLE ? POURQUOI ? »

- …et peu utilitaristes : « Ça ne sert à RIEN »

- Des difficultés de traitement

pédagogique : « COMMENT faire ? »

Page 6: POESIE

Pourtant, la poésie peut

apparaître comme un support

d’enseignement de FLE

intéressant à de nombreux

titres

Quelques arguments :

Page 7: POESIE

- Le plaisir (esthétique du texte

littéraire…)

- Découverte et acceptation d’une

altérité (écriture différente)

- Compléter la panoplie des types

de discours

- Lecture plaisir (« non

fonctionnelle ») par opposition à

une lecture utilitariste

Page 8: POESIE

- Désacralisation d’un genre

souvent mal connu

- Diversité et richesse des champs

lexicaux

- Découverte de figures de style

- Découverte d’images poétiques

- Pratique de formes verbales peu

courantes

Page 9: POESIE

- Importance de la forme par

rapport au fond

- Sensibilisation à la distinction

signifiant - signifié

- De la réception à la production

(complémentarité des activités)

- Espace de liberté créatrice

Page 10: POESIE

- Aspect potentiellement ludique de

la production

- Expression de sentiments souvent

plus « facile » en LE qu’en LM

- Expérimentation de contraintes

formelles

- Format aisément adaptable aux

exigences et niveaux

Page 11: POESIE

- Travail sur l’intertextualité (plan

linguistique)

- Travail en comparatif / contrastif

(plan culturel)

- Exercices systématiques de diction

et de prononciation

- Renforcement de la mémorisation

Page 12: POESIE

- Découverte du patrimoine

culturel littéraire

- La poésie peut être très proche

de la vision du monde de certains

apprenants (d’où empathie et

motivation)

- Etc.

Page 13: POESIE

Tous ces arguments font que

la poésie peut

trouver sa place

en cours de FLE

Page 14: POESIE

2. Quelles activités

langagières et

quelles

compétences ?

Page 15: POESIE

Le Cadre européen commun de référence

pour les langues (CECR) n’accorde

aucune place spécifique au genre

poétique en dehors du point 4.3.5 :

L’utilisation de la langue pour le rêve ou

pour le plaisir est importante au plan

éducatif.

(…) la production, la réception et la

représentation de textes littéraires

comme lire et écrire des textes

(nouvelles, romans, poèmes, etc.)

Et c’est tout…

Page 16: POESIE

On peut cependant penser que

l’ensemble des activités

langagières identifiées et

décrites par le Cadre est

susceptible d’être concerné :

Page 17: POESIE

- Réception écrite (« lire et comprendre »)

- Réception orale (« écouter et

comprendre »)

- Production écrite (« écrire et créer »)

- Production orale (« dire ou lire »)

- Interaction orale (« poésie dialoguée »)

- Médiation (« traduire, transcrire ou

réécrire »)

Page 18: POESIE

Quant aux compétences et aux

macro-objectifs pouvant être

visés, ils recoupent les

arguments exposés

précédemment :

Page 19: POESIE

- (Re)donner le goût du texte poétique

- Proposer l’étude d’une langue

« différente »

- Proposer une approche différente de

la langue

- Inciter à une production personnelle

- S’interroger sur le passage d’une

langue à l’autre

Page 20: POESIE

3. Exploitation

pédagogique orale

d’un poème en

classe de FLE :

Page 21: POESIE

« Le Dormeur du Val »

(Arthur RIMBAUD ; 1870)

Page 22: POESIE

Le texte C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Le dormeur du Val

Page 23: POESIE

Rapide analyse textuelle :

Il apparaît qu’une grande partie de

l’intérêt du texte réside dans la

progression et dans la chute :

« Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit ».

Ce qui nous oblige à une lecture

progressive.

On travaillera donc plus

particulièrement sur le

« cheminement textuel ».

Page 24: POESIE

Proposition d’exploitation pédagogique

(il ne s’agit bien entendu que de

propositions qui n’ont aucune valeur,

sinon celle de l’exemple)

Niveau : B1

Activité : réception orale

Durée : 1 heure 30

Page 26: POESIE

Strophe 1 :

C'est un trou de verdure où chante une rivière,

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

1. La scène se découle

q 1. dans le désert

q 2. en ville

q 3. à la campagne

q 4. au bord de la mer

2. Quels sont les mots qui vous ont permis de

répondre ?

Écoute

Page 27: POESIE

3. Laquelle de ces illustrations correspondrait le mieux

à la description ? Pourquoi ?

A

B

C

Page 28: POESIE

4. Cherchez à quel mot contenu dans la strophe

correspond chacune des illustrations

5. Ces mots ont-ils le même sens dans le texte ? Si

« non », pouvez-vous les expliquer ?

Des . . . . . . . . . .

Un . . . . . . . . . .

Des . . . . . . . . . .

Page 29: POESIE

6. Comptez le nombre de syllabes de chaque ligne (en

poésie, on dit « le nombre de pieds de chaque vers »)

Chaque vers a q 8 pieds

q 10 pieds

q 12 pieds

Ces vers de …….. pieds s’appellent des

« alexandrins ». Ce nom vient de poèmes rédigés

de cette façon au XIIème siècle par De BERNAY et

consacrés à Alexandre le Grand.

Page 30: POESIE

7. Relevez le dernier mot de chaque vers. Quel est le

son final (en poésie, ce son s’appelle la rime) ?

8. Dans cette strophe, on parlera de rimes croisées.

D’après vous, pourquoi ?

Dernier mot du vers Dernier son (dernière syllabe)

Vers 1

Vers 2

Vers 3

Vers 4

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9. Décrivez l’illustration ci-dessous, en liaison avec le titre et la

première strophe de la poésie.

Vous pouvez utiliser des termes comme « on

voit, on peut voir, on aperçoit, il y a, etc. »

Pour localiser, souvenez-vous : « à droite, à gauche, au

centre, au premier plan, au second plan, etc. »

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10. Ecoutez la deuxième strophe du poème, puis indiquez

les points de convergence et les points de divergence entre

le texte et l’illustration précédente (ce qui est identique et ce

qui est différent).

Pour comparer, vous pouvez utiliser des expressions

comme « alors que, tandis que, en revanche, mais, etc. »

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Strophe 2 :

Page 33: POESIE

11. Que veulent dire les mots et expressions suivants ?

Cochez la bonne réponse.

Les glaïeuls sont q des animaux

q des fleurs

q des pierres

Il fait un somme signifie qu’ q il dort

q il rêve

q il joue

Strophe 3 :

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Écoute

Page 34: POESIE

12. Lequel de ces sourires correspondrait le plus à celui

du personnage ? Justifiez votre réponse

13. D’après vous, pourquoi est-ce que le personnage

sourit ? Pouvez-vous faire des hypothèses ?

14. D’après vous, pourquoi a-t-il froid ? Pouvez-vous

faire des hypothèses ?

A B C D

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15. Comparez les trois

illustrations ci-dessous entre

elles et avec celle de l’activité 2.

En quoi sont-elles

ressemblantes ? En quoi sont-

elles différentes ? A

C

B

Page 36: POESIE

16. À partir de l’observation des illustrations, pouvez-

vous imaginer la fin de la poésie ? Justifiez votre

réponse.

Strophe 4 :

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

17. Que nous apprend le dernier vers ?

18. Cherchez dans les strophes 2 et 3 les mots

et les expressions qui pouvaient laisser

prévoir cette fin.

Écoute

Page 37: POESIE

19. Pour reprendre le tout :

Page 38: POESIE

19. Pour reprendre le tout :

Page 39: POESIE

19. Pour reprendre le tout :

Où ?

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19. Pour reprendre le tout :

Où ?

Qui ?

Page 41: POESIE

19. Pour reprendre le tout :

Où ?

Qui ?

Comment il est ?

Page 42: POESIE

19. Pour reprendre le tout :

Où ?

Qui ?

Comment il est ?

Pourquoi ?

Page 43: POESIE

20. Racontez la scène avec vos propres mots en

complétant le texte ci-dessous

(vous n’êtes pas obligés de suivre le canevas proposé)

La scène se passe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il y a un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . qui . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

On croit que . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . mais

le dernier vers nous apprend que . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Page 44: POESIE

…on pourra également prévoir une rapide

présentation de l’auteur (Arthur RIMBAUD)

ainsi qu’un rappel des faits historiques de

l’époque (Guerre franco-allemande de 1870)

Pour aller plus loin…

Page 45: POESIE

Pierre-Yves ROUX [email protected]

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92318 Sèvres - France