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nous Le magazine de La Confédération Syndicale des Familles N° 194 - 3 ème trimestre 2011 p.13 Les médiateurs à votre service quand l’administration est sourde p.19 Journées du patrimoine : une invitation au voyage p.4 Rentrée : les essentiels dans tous les sens ! Portraits de familles L’éducation populaire en festival

Portrtaits de Familles

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Le reportage dans le magazine Nous

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Page 1: Portrtaits de Familles

nousLe magazine de La Confédération Syndicale des Familles

N° 194 - 3ème trimestre 2011

p.13 Les médiateurs à votre service quand l’administration est sourde

p.19 Journéesdu patrimoine : uneinvitation au voyage

p.4 Rentrée : les essentiels dans tous les sens !

Portraits de familles L’éducation populaire en festival

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Lors du week-end du 11 juin,plus de 80 familles adhérentesde La CSF ont affluévers Paris pour présenterleurs projets artistiques autour du thème de la famille d’aujourd’hui.

Plus de trois cents personnes avaient fait le déplacement. Pour beaucoup, c’était leur premier voyage à Paris. Ce sont des dizaines et des dizaines de familles de toute la métropole et de l’Outre-mer, qui ne se connaissaient pas, qui se sont se retrou-vées à la Résidence internationale dans le vingtième arrondissement de Paris. Leur point commun : elles avaient toutes travaillé avec passion, pendant des mois, au sein de leurs associations sur un projet original et fédérateur, lancé au niveau national par le groupe parentalité de La CSF. « Portraits de familles » était le titre de cette manifes-tation à laquelle s’est jointe la Fondation Abbé Pierre (lire interview page 8). Au total, 14 créations, œuvres de 14 groupes de pa-rents différents, ont été exposées dans une démarche d’éducation populaire, culturelle et artistique. Qu’il s’agisse de pièces de

théâtre, de photos, de poésies ou de pein-tures, tous les projets avaient pour thème imposé : portraits de familles. « J’ai rencontré des parents responsables et investis dans leurs projets artistiques, j’ai croisé des enfants joyeux, fiers de leurs participations aux œuvres, j’ai vu des artistes engagés, passionnés, à l’écoute des désirs et envie des familles » s’est réjoui Perrine Bouhelier, chargée de mission du secteur Famille de La CSF.

Trois ans de préparatifs pourla réalisation du projetQuelques semaines plus tôt, elle expliquait pour « Nous » la genèse de ce projet qui a pris presque trois ans de travail. « Lors du forum parentalité en 2008, nous avions fait un certain nombre de constats : il y a parfois une moindre mobilisation des parents, les coor-donnateurs ont besoin de se retrouver sur un projet, il faut recourir à la créativité des familles et il faut se retrouver sur nos fondamentaux c’est-à-dire en particulier l’idée que les parents sont des acteurs » disait-elle. Très vite est également apparu l’intérêt de travailler sur l’idée de représentation, de l’image de la famille que les parents souhaitent renvoyer. Puis les choses deviennent plus concrètes

Quatorze oeuvres pour raconter la

6 Dossier

en juillet 2009 lorsque le projet est évo-qué en groupe de pilotage sur la parentalité. « On s’est dit qu’il fallait créer un moment fort pour que les parents et les coordonnateurs de toute la France puisse se retrouver » se sou-vient Perrine Bouhelier. L’idée d’avoir une approche artistique est venue également très rapidement pour trois raisons : c’est un levier à l’expression des parents, cela permet de prendre du recul sur cette ex-pression et de la structurer et enfin c’est un moyen pour que le message soit porté vers l’extérieur.

Une dimension artistique très forte présente à tous les niveauxTous les groupes ont été accompagnés par des artistes professionnels et l’événe-ment du mois de juin a également été suivi par deux artistes : la photographe Sophie Boussahba qui réalise un livre de photos (lire ci-contre) sur l’ensemble du projet et Roland Lauth, étudiant vidéaste. Luc Saint-Eloi a assuré quand à lui l’animation « afin de valoriser chaque projet » explique Perrine Bouhelier. Quand le projet a été lancé, « l’idée était bien sûr de proposer aux

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« Portraits de familles », une initiative originale et fédératrice

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L’ASFMR du Haut-Rhin présentant « Famille un jour, famille toujours ». Oeuvre « Portraits de familles à la Villeneuve » à Grenoble. « Jeu des 7 familles » de Melun, arbres généalogique représentant sept histoires de familles.

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Dossier 76 Dossier NOUS n°194 - 3ème trimestre 2011

parents de se saisir du thème, mais aussi de faire sortir un message et pour qu’il soit mieux entendu, il était nécessaire de faire également appel à des artistes professionnels, ajoute-t-elle. Ce n’est pas l’artiste qui impose sa vision des choses aux familles, mais il vient en appui pour la réalisation des œuvres, il s’agit vraiment d’une co-construction. » En janvier 2010, la proposition de participer à cet événement est envoyée par un écrit dans tout le ré-seau de la CSF. Une première rencontre se déroule à Paris en mars 2010. Une tren-taine de personnes sont présentes dont un grand nombre d’animateurs de groupes sur la parentalité. Une formation leur sera proposée sur la conduite de projet et la gestion des budgets en mai 2010. « Il y a eu beaucoup d’échanges par téléphone, mails, sur des fiches techniques, des demandes de sub-ventions à l’échelon local » raconte Perrine Bouhelier. Au niveau national, une équipe a été constituée avec cinq personnes de l’équipe confédérale et Michèle Queval, présidente de l’ASFARE (Association pour la Formation, l’Altérité, la Recherche et l’Expression) venue apporter un soutien méthodologique.

Un budget très important qui a bénéficié de soutiensCe projet a nécessité un budget très im-portant. « Sur un budget global de 800 000 euros, la Fondation Abbé Pierre a apporté un soutien financier très important de 300 000 euros sur trois ans en complément des diffé-rentes subventions demandées au niveau local par les porteurs de projets, ainsi que celles des CNAF (Caisse Nationale d’Allocation Familiale) et l’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) » explique Aminata Koné, la secrétaire générale de La CSF. Au niveau local, des soutiens tech-niques ont également été apportés par des MJC (Maisons des jeunes et de la culture) ou des MJQ (Maisons des jeunes de quar-tier). Quelques projets ont dû être aban-donnés en cours de route, faute de moyens techniques et humains. Mais les quatorze projets présentés à Paris témoignent de la créativité et de l’engagement des associa-tions sur le terrain. Ils montrent aussi que le thème de la parentalité reste toujours aussi mobilisateur.

Dossier réalisé par Emilie Bollinger

famille dans tous ses étatsprésentée en juin dernier

Portraits de familles,une affaire à suivreEn octobre, tous les coordonnateurs des projets « Portraits de familles » se re-trouveront pour faire un bilan des deux journées de juin. Cette initiative sera également largement analysée et com-mentée lors du prochain congrès national de La CSF en mai 2012, qui se tiendra à Soissons, moment où l’on pourra décou-vrir les deux outils de valorisation qui ont été prévus pour que les journées restent dans les mémoires : un diapo-rama et un livre de photos. Une vidéo de l’événement a également été tournée par un vidéaste, Roland Lauth. Un second temps de valorisation des projets est éga-lement prévu avec les partenaires, dont la Fondation Abbé Pierre. « La valorisation après coup du projet est très importante car c’est un projet à moyen terme avec une démarche bien spécifique qu’il faut encore analyser, reproduire, mutualiser et capitali-ser », explique Perrine Bouhelier.

Un projet qui resteradans les mémoiresParce que même si les souvenirs sont forts, il est aussi important de garder des traces, et aussi parce que toutes les personnes impliquées dans le projet « Portraits de familles » n’ont pas for-cément pu faire le déplacement à Paris, un livre va permettre de faire état du travail et de l’investissement individuel et collectif des parents et des artistes. Ce sera un livre essentiellement com-posé des photographies, réalisées par l’artiste Sophie Boussahba. Elle connaît bien La CSF pour laquelle elle avait déjà travaillé dans le passé. « C’est une artiste qui a tout de suite cerné le sens du projet, explique Perrine Bouhelier. Elle a compris la nécessité de valoriser les parents. » Pour mettre en exergue la démarche, la photo-graphe a également réalisé des reportages sur le terrain auprès des groupes de la Guadeloupe, de Saint-Etienne du Rouvray, de Gagny, de Colmar et de Grenoble. Le livre sera imprimé en 2 000 exemplaires.

Appel d’expériencesRéflexions sur ce sujet,expériences...Votre avis nous intéresse. Envoyez vos réactions à [email protected]

L’ASFMR du Haut-Rhin présentant « Famille un jour, famille toujours ». Oeuvre « Portraits de familles à la Villeneuve » à Grenoble. « Jeu des 7 familles » de Melun, arbres généalogique représentant sept histoires de familles.

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8 Dossier NOUS n°194 - 3ème trimestre 2011

La Fondation Abbé Pierre avec qui La CSF en-tretient depuis longtemps des relations a été un partenaire et un soutien financier impor-tant du projet « Portraits de familles ». Son vice-président, Jacques Oudot, s’est rendu le week-end du 11 et 12 juin à la Résidence Internationale de Paris où il a eu l’occasion de prendre connaissance des différents pro-jets présentés et de discuter avec les familles impliquées. Après sa visite, il a répondu à nos questions pour expliquer le sens de ce par-tenariat et donné ses impressions sur ce qui l’a intéressé dans la démarche.

La Fondation Abbé Pierre est par-tenaire de « Portraits de famille ». Comment est-elle venue à s’intéres-ser à des projets de ce type a priori éloigné de ces actions habituelles sur la questions du mal-logement ?La réflexion et les actions de la Fondation sont évidemment d’abord axés sur le loge-ment. Mais depuis longtemps, nous avons ap-pris que le logement c’est essentiel mais ce qui est aussi très important, c’est le « vivre ensemble. » Aussi au sein de la Fondation, il y a une commission qui s’appelle « Promotion des habitants » et une petite partie du budget de la fondation est réservée pour financer des actions qui vont dans ce sens.

Comment avez-vous connu La CSF ? Tout d’abord Aminata Koné, la secrétaire générale de La CSF, est membre du conseil d’administration de la Fondation Abbé Pierre depuis longtemps. Nous travaillons donc tout naturellement depuis un moment avec La CSF. Quand nous avons eu cette idée de travailler sur « la promotion des habitants », on se cherchait un peu. Au début, on partait plutôt sur la promotion de l’action culturelle car nous pensions que la culture avait cette dimension de dépassement de soi qui fait grandir l’individu. Puis nous avons davantage tourné nos réflexions sur la notion de « mé-moire » car l’idée de savoir d’où l’on vient nous est apparue importante. Si l’on veut savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. C’est très important que les gens connaissent leur histoire. Je pense que c’est de là qu’est née l’histoire de nos relations avec La CSF.

Est-ce que « Portraits de familles » est votre premier partenariat sur un projet concret ? Nous avons déjà financé des actions ponc-tuelles. Mais c’est aujourd’hui le premier vrai

projet sur l’ensemble du territoire. Sur le terrain, c’est La CSF qui a travaillé à travers ses unions départementales. Nous avons ap-porté un appui financier de 300 000 euros.

Vous avez fait le tour des différents pro-jets présentés à Paris et discuté avec ceux qui les ont mis sur pied. Qu’en retenez-vous ? Il y a plusieurs projets de théâtre qui sont très intéressants. J’ai vu le projet du groupe de Melun qui a travaillé au niveau des his-toires de familles, on sent que toute la famille est partie prenante. Les différents travaux autour de la photographie sont aussi très réussis. Au final, je ne sais pas si on peut dire qu’il y a un projet qui est plus intéressant que l’autre. Ce qui est surtout important, c’est la démarche globale au niveau des familles et du travail avec les artistes.

Que représente la notion de « famille » pour la Fondation Abbé Pierre ? A notre niveau, nous sommes surtout in-terpellés par la question du mal logement et de ses répercussions en particulier sur les familles. Dans notre rapport annuel de l’année dernière, nous avions consacré tout un chapitre aux enfants. Nous avons vu des situations terribles. Une famille c’est aussi un toit. Notre combat c’est de créer du lo-gement, c’est vraiment fondamental pour les familles. Je rappelle que le mal logement, ce n’est pas seulement ceux qui n’ont pas de

toit, mais c’est aussi tous ceux qui sont en situation de précarité, qui risquent de perdre leur logement. En dépit de tout ce que dit le gouvernement, il y a encore et toujours des familles avec enfants qui sont expulsées de leur logement. On retrouve aujourd’hui, notamment en région parisienne, des fa-milles obligées de vivre séparées, dans des hôtels. C’est dramatique. Les enfants n’ont alors même plus un endroit à eux pour faire leurs devoirs.

Que vous inspirent les mutations du modèle familial auxquelles on assiste dans la société d’aujourd’hui ?Pour la Fondation, il y a différents types de familles. Ce qui la fonde c’est de vivre en-semble et surtout de partager des choses.

Quand les familles se séparent, les conséquences au niveau du logement peuvent être compliquées…Absolument, quand un couple avec des en-fants se sépare, cela veut dire deux logements à trouver dans un contexte déjà difficile. La situation du logement est aussi très com-pliquée pour toutes les familles monopa-rentales, notamment pour des femmes qui se retrouvent seules avec des enfants. C’est quelque chose de très fort que l’on voit dans beaucoup d’endroits.

Après avoir vu le résultat concret du projet « Portraits de familles », avez-vous envie de soutenir d’autres réali-sations de La CSF ? Je pense que oui. Cela entre vraiment dans l’idée de ce qu’on a envie de faire. Nous ne sommes pas simplement des bailleurs de fonds, nous avons envie de participer concrè-tement à ce genre de projets. Ce qui m’a beaucoup plus dans « Portraits de famille » c’est la cohérence du projet. On voit sou-vent des projets dans les quartiers avec des interventions d’artistes. On voit bien qu’il y a des choses qui se passent. Mais le « plus » ici, grâce à la réflexion de La CSF, c’est le sens global donné à ces interventions.

Jacques Oudot, vice-président de la Fondation Abbé Pierre« Le plus c’est le sens donné à ces interventions »

A lire pour mieux comprendre la philo-sophie du projet- Croisement de savoirs de Maryvonne Cailloux- Informations sociales n°149, « Nouvelles figures de la parenta-lité », septembre 2008 (CNAF)

Pour en savoir plus :

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Dossier 9NOUS n°194 - 3ème trimestre 2011

La famillese met en scèneDeux des projets de « Portraits de fa-milles » se sont traduits par des pièces de théâtre, écrites, mises en scène et jouées par les familles. La salle de spec-tacle a été archi-comble pour les deux représentations de la pièce « Famille un jour, Famille toujours » montée par le groupe de Colmar dans le Bas-Rhin ainsi que de la pièce « Nous, vous et nos valises » proposée par le groupe de Rennes en Ille-et-Vilaine. Les deux pièces proposaient de réfléchir sur la notion d’origine et sur les différentes formes que peuvent prendre les familles d’au-jourd’hui. La famille heureuse n’est pas toujours celle que l’on croit, suggère un des personnages de « Famille un jour, Famille toujours. »

Photos de familleQuand on veut présenter sa famille, c’est souvent un album photo que l’on ouvre. Ce n’est donc pas étonnant que plu-sieurs des projets présentés pendant ce week-end aient été des travaux autour de la photographie. Le groupe de Saint-Etienne du Rouvray à côté de Rouen en Seine-Maritime a présenté des photos sous forme de fresque, « Les Petits loups en couleur », celui de Strasbourg dans le Haut-Rhin a fait une exposition de photos intitulé « Regards croisés dans la famille. » D’autres ont mélangé l’image avec d’autres formes d’art plastique : Grenoble a présenté une installation « Portrait de familles à la Villeneuve » et Villeurbanne à côté de Lyon a utilisé le scrapbooking pour « Parole des mamans du Bel air. »

Une riche moissonLa diversité des projets présentée était impressionnante. Les visiteurs de « Portraits de familles » ont aussi pu voir deux autres films : « Familles au cirque, famille du cirque » du groupe d’Orléans et « Ma fresque au sein de ma Cité » de La CSF de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Il y a eu aussi un livre (« Le Jardin » de ces dames du groupe de Sainte-Rose à la Réunion), une bande dessinée (« Mon ado au quotidien » de la section de Gagny en Seine-Saint-Denis), une expo en 3D (« Le jeu des sept familles » du groupe de Melun en Seine-et-Marne) et enfin un recueil et une lecture de poèmes (« La famille, toute une poésie ! » par le groupe de Saint-Omer-Esquerdes dans le Pas-de-Calais).

Castelnaudary, dans l’Aude

Le poids des motset des photos« Les papillons s’éparpillent » : un joli titre pour un projet photo plein de poé-sie. C’est celui de l’union départementale de Castelnaudary (Aude), conduit par

Angélique Cazeneuve, éducatrice de jeunes enfants. « Tous les ans nous faisons un contrat local d’accompagnement à la scolarité pour aider les enfants à faire leurs devoirs, mais qui va au-delà de l’acquisition de savoirs, explique la jeune femme. Nous y avons intégré le projet Portraits de familles. » Avec un poète et un photographeLe projet est mené avec le photographe Victor Ferreira qui est également conseiller municipal de Castelnaudary ainsi qu’un autre éducateur Pierre Soletti qui est poète. Trois ateliers d’écriture sont d’abord orga-nisés avec cinq adultes et cinq enfants sur des samedis après-midi suivis de séance de photos. « Cela a été un moment d’une grande intensité émotionnelle, raconte Angélique Cazeneuve. J’ai été étonnée de la profondeur des écrits, on a beaucoup ri et même parfois pleuré. » Le groupe de dix personnes est venu à Paris dans « une super ambiance » et a même pu profité de sa visite dans la capitale pour aller saluer la Tour Eiffel.

Des mamans devenuesréalisatrices de filmAu départ, l’union départementale du Doubs n’avait pas de groupe consacré à la parentalité en tant que tel. Mais lorsque l’appel à projet « Portraits de familles » a été connu, Catherine Conat, coordinatrice, s’est dit que c’était peut-être l’occasion de lancer quelque chose notamment avec les mamans du groupe d’alphabétisation. Le projet est très ambitieux : l’écriture et la réalisation d’un film d’animation. « Un film permet de prendre de la distance entre ce qu’on vit et l’image que l’on revoit » explique Catherine Conat.

Le film racontel’histoire d’un bâteauA partir de début janvier, le groupe d’une quinzaine de femmes se réu-nit tous les mardis de 14 h à 16 h30 et travaille sous la houlette du réalisa-teur Sébastien Blandin et ceci jusqu’à la veille du week-end parisien, auquel

toutes les mamans sont venues, accompa-gnées de leurs enfants. « Nous n’avons perdu personne en cours de route en six mois » se réjouit Catherine Conat. Le film intitulé Le Bateau a eu beaucoup de succès lors de ses projections pendant « Portraits de fa-milles ». Il raconte l’histoire de ces familles depuis leur immigration d’Afrique du Nord jusqu’à leur vie d’aujourd’hui à Montbéliard.

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Montbéliard, dans le Doubs

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Oeuvre de Castelnaudary

Quelques éléments du décor nécessaire à la réali-sation du film d’animation