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POULTRY INFO Editorial Chère avicultrice, cher aviculteur, D’importants investissements ont récemment été faits dans de nouvelles constructions avicoles en Flandre et en Wallonie, et aussi, dans une moindre mesure, en France. Qui dit construire neuf dit, du même coup, profiter de progrès au niveau des techniques de ventilation, de chauffage, d’isolation, de récupération de chaleur,… Tous ces éléments ont un objectif commun: la réduction des coûts de production et la maximalisation des résultats techniques et financiers. Nous avions l’honneur de vous inviter à la journée portes ouvertes de notre client à Comines, et vous étiez peut-être présent à cette journée. Dans ce Poultry-info, nous regardons de plus près les mesures spécifiques qui ont été prises, lors de la construction du poulailler, pour limiter les pertes de chaleur. La teneur en CO2 est mesurée en permanence dans ce poulailler, ce qui révèle combien la norme légale de 3000 ppm CO2 est stricte, surtout lors du démarrage des poussins en période hivernale. Nous demandons votre attention pour deux maladies virales dangereuses en élevage avicole: la bronchite infectieuse et l’infection au réovirus; nous présentons les mesures préventives à respecter. Enfin, nous présentons un bref aperçu des cas de salmonellose dans les élevages avicoles. Nous vous souhaitons une lecture agréable. La rédaction MAI 2013 GRANDE AFFLUENCE À LA PORTE OUVERTE DE LA FAMILLE CLARISSE-ALAIMO À COMINES Ir. E. Hermy QUARTES était un des sponsors principaux de la porte ouverte, en mars dernier, de l’élevage Clarisse, à Comines. Pour 50.000 des 100.000 poulets de cet éle- vage, QUARTES est fournisseur de l’aliment concentré, en complément du blé de l’éleveur. La porte ouverte était organisée à l’occasion de la mise en service de deux nouveaux poulaillers de 1800 m² chacun. QUELS SONT LES POINTS FORTS DE CES NOUVEAUX POULAILLERS? Le bâtiment Actuellement, la largueur la plus courante des nouvelles constructions pour pou- lets de chair est de 24 mètres et plus. La Famille Clarisse a opté pour une largeur de 25.4 mètres. La charpente offre suffisamment de solidité pour éventuelle- ment installer des panneaux solaires. Dans le but d’éviter les ponts thermiques, les murs en béton se trouvent devant les poteaux. Des ventilateurs ont été in- stallés dans la faîtière et dans le mur frontal. L’entrée d’air est asssurée par des valves cachées dans les murs latéraux et par des valves dans le mur frontal. Il est frappant combien la finition du bâtiment a été soignée, visant toujours la prévention des ponts thermiques. suite en page 2 La plus-value pour votre cheptel Les deux nouveaux bâtiments

poulnr1 WL 2013 v3 - QUARTES · leurs, après chaque lot de poulets, ne prend pas plus d’une heure par brûleur. Le taux de CO2 dans le poulailler Pour les poussins, 2000 ppm CO2

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Page 1: poulnr1 WL 2013 v3 - QUARTES · leurs, après chaque lot de poulets, ne prend pas plus d’une heure par brûleur. Le taux de CO2 dans le poulailler Pour les poussins, 2000 ppm CO2

POULTRY INFO

Editorial

Chère avicultrice, cher aviculteur,

D’importants investissements ont récemment été faits dans de nouvelles constructions avicoles en Flandre et en Wallonie, et aussi, dans une moindre mesure, en France. Qui dit construire neuf dit, du même coup, profi ter de progrès au niveau des techniques de ventilation, de chauffage, d’isolation, de récupération de chaleur,… Tous ces éléments ont un objectif commun: la réduction des coûts de production et la maximalisation des résultats techniques et fi nanciers.

Nous avions l’honneur de vous inviter à la journée portes ouvertes de notre client à Comines, et vous étiez peut-être présent à cette journée. Dans ce Poultry-info, nous regardons de plus près les mesures spécifi ques qui ont été prises, lors de la construction du poulailler, pour limiter les pertes de chaleur. La teneur en CO2 est mesurée en permanence dans ce poulailler, ce qui révèle combien la norme légale de 3000 ppm CO2 est stricte, surtout lors du démarrage des poussins en période hivernale.

Nous demandons votre attention pour deux maladies virales dangereuses en élevage avicole: la bronchite infectieuse et l’infection au réovirus; nous présentons les mesures préventives à respecter.

Enfi n, nous présentons un bref aperçu des cas de salmonellose dans les élevages avicoles. Nous vous souhaitons une lecture agréable.

La rédaction

MAI 2013

Grande affluence à la porte ouverte de la famille clarisse-alaimo à comines Ir. E. Hermy

QUARTES était un des sponsors principaux de la porte ouverte, en mars dernier, de l’élevage Clarisse, à Comines. Pour 50.000 des 100.000 poulets de cet éle-vage, QUARTES est fournisseur de l’aliment concentré, en complément du blé de l’éleveur. La porte ouverte était organisée à l’occasion de la mise en service de deux nouveaux poulaillers de 1800 m² chacun.

QUELS SONT LES POINTS FORTS DE CES NOUVEAUX POULAILLERS?

Le bâtiment

Actuellement, la largueur la plus courante des nouvelles constructions pour pou-lets de chair est de 24 mètres et plus. La Famille Clarisse a opté pour une largeur de 25.4 mètres. La charpente offre suffi samment de solidité pour éventuelle-ment installer des panneaux solaires. Dans le but d’éviter les ponts thermiques, les murs en béton se trouvent devant les poteaux. Des ventilateurs ont été in-stallés dans la faîtière et dans le mur frontal. L’entrée d’air est asssurée par des valves cachées dans les murs latéraux et par des valves dans le mur frontal. Il est frappant combien la fi nition du bâtiment a été soignée, visant toujours la prévention des ponts thermiques.

suite en page 2

La plus-value pour votre cheptel

Les deux nouveaux bâtiments

Page 2: poulnr1 WL 2013 v3 - QUARTES · leurs, après chaque lot de poulets, ne prend pas plus d’une heure par brûleur. Le taux de CO2 dans le poulailler Pour les poussins, 2000 ppm CO2

Grande affluence à la porte ouverte de la famille clarisse-alaimo à comines Ir. E. Hermy

La prévention des ponts thermiques

Trop souvent, il y a des endroits sensibles à la condensation, dans de nombreux poulaillers. Il s’agit d’endroits qui refroi-dissent plus que le reste du bâtiment, surtout à proximité des clapets et des valves, de la porte d’entrée, des poteaux visibles,... La condensation se produit au moment où de l’air chaud et humide dans l’étable entre en contact avec une surface plus froide. Une récente étude menée par le Centre de Recherche Provincial de Geel a analysé la problématique des ponts thermiques. Les ponts thermiques ont été détec-tés à l’aide de caméras thermiques, dans un bâtiment chauf-fé, juste avant l’arrivée des poussins. Des images infrarouges fournissent un entier « plan thermique » du bâtiment, avec la température exacte à chaque endroit. Ainsi, la «photo» de la paroi latérale est jaune (= plus chaude) entre le po-teaux, et vire au rouge ou même au noir (= froid) autour des clapets et à la transition entre le mur et le toit.

Les pertes de chaleurs sont bien localisables dans les bâtiments:

- Les murs: au lieu de murs maçonnés, nous préférons les murs faits de panneaux en béton avec isolation. Ces pan-neaux sont placés devant les poteaux, et non pas entre les poteaux;

- Souvent, les valves ou clapets ne permettent pas une fermeture complète. Le pourtour des clapets constitue également une perte thermique considérable;

- L’isolation du plafond nécessite une parfaite étanchéité; - La faîtiere et les ventilateurs dans la faîtiere doivent être

parfaitement isolés;- Les ventilateurs dans le mur frontal; - Portes d’accès; - Le sol à proximité des murs latéraux.

Dans l’élaboration de ces nouveaux bâtiments, d’importan-tes mesures ont été prises pour éviter les ponts thermiques :

- Les panneaux en béton avec isolation, qui forment les murs latéraux, ont été placés à l’intérieur des poteaux, et ces panneaux se joignent parfaitement;

- L’isolation des murs et l’isolation du toit se recouvrent partiellement pour éviter toute perte de chaleur à cet endroit;

- Les valves ont été placées dans les murs au moment de couler le béton des panneaux, avec encore une isolation supplémentaire autour des valves;

- Les ventilateurs du mur frontal sont placés dans une em-brasure des panneaux en béton, de façon étanche, et sont pourvus d’un chambranle;

- Les panneaux isolants du plafond sont d’une seule pièce et s’imbriquent parfaitement;

- Les portes d’accès évitent tout courant d’air; - Le toit est pourvu de gouttières pour garder les murs

secs; des murs secs sont mieux isolants

Le chauffage

Pour le chauffage, chaque bâtiment est équipé de 4 brû-leurs au gaz “Holland Heaters”; l’arrivée d’air pour la com-bustion et l’évacuation de la fumée se font par des cana-lisations distinctes, pour éviter tout mélange de la fumée avec l’air que respirent les poussins. L’entretien de ces brû-leurs, après chaque lot de poulets, ne prend pas plus d’une heure par brûleur.

Le taux de CO2 dans le poulailler

Pour les poussins, 2000 ppm CO2 est idéal. La législation interdit de dépasser la norme de 3000 ppm, qui est un pla-fond parfois difficile à respecter durant la première semai-ne des poussins. Les brûleurs n’occasionnent pas de CO2 dans le bâtiment; ce ont uniquement les poussins qui en produisent. Tant la recherche que les résultats pratiques de cet élevage prouvent que la norme n’est pas dépassée durant la première semaine. Ensuite, il faut adapter la ven-tilation minimale.

Pas de desserrage et limitation de la densité d’occupation

Les modalités du permis et des arguments d’ordre sani-taire ont mené à la décision de travailler avec une densité d’occupation relativement limitée: 16 poussins au mètre carré. Cette approche permet de maximaliser la croissance quotidienne moyenne, de limiter la conversion alimentaire et de maintenir un bon revenu au mètre carré.

Nous souhaitons à la Famille Clarisse beaucoup de succès dans leur magnifique exploitation!

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Bronchite infectieuse et réovirus, causes de poulaillers humides Dr. P. Zwaenepoel

En hiver, les aviculteurs et les vétérinaires doivent sou-vent affronter le problème des litières humides en pou-lets de chair. Les causes en sont multiples: ventilation, troubles intestinaux ou infections virales. Ce sont ces in-fections virales que nous voulons vous analyser dans le présent article.

Bronchite infectieuse

Ce coronavirus mène à divers symptômes, dépendant de la souche, de l’âge des animaux, des organes touchés et des infections se-condaires. La souche standard est le M41 et infecte surtout le système respiratoire de la volaille, à un jeune âge. Les écou-lements nasaux, les éternuements ainsi que les «grosses têtes » en sont les signes caractéristiques. Des infections secondai-res E. coli entraînent des infections des alvéoles pulmonai-res et des formations généralisées de pus. La diffusion du virus par l’air et par les excréments est rapide.

Les poules pondeuses présentent les symptômes suivants: troubles respiratoires, baisse de la ponte, fausses pondeu-ses et œufs non-conformes.

Pourtant, le virus se manifeste en de nombreuses varian-tes avec un point d’attache différent; les principales va-riantes sont les souches avec un tropisme pour les reins. Il s’agit de souches BI néphropathogènes qui provoquent un important disfonctionnement rénal. La mortalité peut être énorme et il faut peu de temps pour tremper entiè-rement la litière.

Les principales variantes sont: 4/91, D274, D1466, Italy-02 et QX. Cette dernière est très connue pour la probléma-tique respiratoire et rénale. Puisque cette contagion est d’origine virale, aucun traitement n’est possible; un trai-tement aux antibiotiques permet uniquement de lutter contre les complications bactériennes.

En cas de suspicion de BI, il importe de détecter la vari-ante BI, à l’aide d’un examen sérologique de sang et/ou d’isolation du virus à partir de swabs. La détection de la variante est une première étape, pour élaborer une ef-ficace stratégie de vaccination pour les prochains lots. La vaccination classique exige des vaccins vivants pour le jour 1, avec un rappel à +/- jour 14. Dépendant de la souche isolée, il faut choisir une souche de vaccination identique (ou similaire) à la souche naturelle et qui assure une im-munité croisée. La vaccination est efficace à condition de l’effectuer correctement (voir Poultry-Info précédent).

Une bonne désinfection après chaque lot de poulets, et une bonne biosécurité tout au long de l’élevage du lot contribuent à contrecarrer efficacement la BI.

Réovirus

Tout comme la BI, le Réovirus se compose de nombreuses vari-antes. Les infections classiques de Réovi-rus sont souvent as-sociées à la “ténosy-novite virale”, qui est une inflammation et un gonflement des tendons du talon. Les animaux se met-tent à boiter et les résultats d’élevage seront décevants.

Ce virus est également considéré comme cause possible du syndrome de malabsorption, qui mène à des litières humides et à des risques accrus de nécrose de la tête du fémur et d’autres formes de faiblesse des os, à cause d’une résorption nutritionnelle insuffisante des minéraux et des oligo-éléments.

Une variante importante est apparue en 1998, en Pologne, avec les symptômes suivants: mortalité supérieure, mou-vements troublés, malabsorption et inflammations dans différents organes (foie, péricarde, ventricule succentu-rié). Depuis lors, on parle d’ERS (Enteric Reovirus Strain), appelé aussi “Réo polonais”.

Les conséquences économiques touchent surtout les para-mètres techniques: mortalité supérieure, mauvaise crois-sance et conversion alimentaire décevante, saisies supé- rieures dans l’abattoir et immunité compromise, qui mène à des infections secondaires. Les lots de poulets présentent une mauvaise croissance juvénile, manquent d’uniformité et la litière devient vite humide.

Ces lésions étaient tellement graves que l’industrie phar-maceutique s’est concentrée sur cette variante et a déve-loppé un vaccin ERS spécifique qui est administré durant l’élevage de la volaille de reproduction. En combinant ce vaccin et les mesures d’hygiène énumérées, l’éleveur de poulets de chair arrive à réduire efficacement les infec-tions du Réovirus.

muqueuse épaissie dans le systèmerespiratoire

inflammation au niveau du talon

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QUARTESKapellestraat 70

9800 Deinze

T 0032(0)9 381 32 00

F 0032(0)9 386 85 13

www.quartes.com

Editeur responsable:

F. Boone

La plus-value pour votre cheptel

la salmonellose en poulets de chair: situation actuelle

Sur base des prélèvements systématiques d’échantillons dans les poulaillers chair de Belgique, nous vous résumons ci-après l’évolution des cas positifs dès 6 mois écoulés. (analyses du laboratoire Lavetan)

Regardons aussi l’évolution des cas positifs à la fois pour salmonella enteritidis et pour salmonella typhimurium.

En octobre 2012, 1 échantillon sur 200 était positif SE et aussi positif ST ; la moyenne sur les 6 mois écoulés est de 0.2% de cas positifs SE et ST.maand %

sep/12 0,15oct/12 0,5

nov/12 0dec/12 0,15jan/13 0,14

fev/13 0,28

SE

sep/12 1,8oct/12 2,1

nov/12 2

0  

0,1  

0,2  

0,3  

0,4  

0,5  

0,6  

sep/12   oct/12   nov/12   dec/12   jan/13   fev/13  

%  

mois  

%  posi(f  SE  +  ST  

dec/12 1,1jan/13 1,7

fev/13 1,8

0  

0,5  

1  

1,5  

2  

2,5  

sep/12   oct/12   nov/12   dec/12   jan/13   fev/13  mois  

%    posi(f  salmonelle