20 Vaud et régions 24 heures | Mercredi 21 juin 2017

Contrôle qualitéVC3

OllonLa Municipalité doit biffer un millionde mètres carrésde terrains cons-tructibles. Il reste à en trouver le quart

David Genillard

Un million de mètres carrés.Cent quarante terrains de foot.Deux fois (et un chouïa) la super-ficie du Vatican. C’est la surfaceque la Commune d’Ollon –59 km2 au total – devra biffer desa zone à bâtir, révision de la loifédérale sur l’aménagement duterritoire (LAT) oblige.En février 2016, un importantpas avait été fait dans cette direc-tion: 230 000 m2 avaient alorsété placés en zone agricole dansle secteur des Ecovets, près deVillars. Une étape clé qui avaitpermis à Ollon d’obtenir le bo-nus financier promis par Phi-lippe Leuba, destiné à encoura-ger les communes des Alpes vau-doises à dézoner sans délai.

23 villages et hameauxLe 10 juin, la Commune a mis àl’enquête la deuxième phase dece processus: un demi-million demètres carrés supplémentaires àVillars, Plambuit, Antagnes, Pa-nex ou encore Saint-Triphon.Eclatée en 23 villages et hameaux– dont une station touristique –,la commune d’Ollon est atypi-que. D’où la crainte de voir lepotentiel de développement dé-mographique attribué exclusive-ment à Villars.

«La configuration de notrecommune n’a pas simplifié la donne, concède Nicolas Croci-Torti, municipal en charge de l’Ur-banisme et député PLR. Mais nousavons toujours voulu maintenir un potentiel dans l’ensemble de nos villages. Cet équilibre est im-portant.» Et Pierre-Alain Marte-net, responsable de l’urbanisme au bureau technique, d’ajouter: «Une première mouture, élaboréepour le bureau spécialisé avec le-quel nous travaillons, prévoyait de supprimer tout potentiel de dé-veloppement dans les hameaux. La Municipalité n’a pas souhaité aller dans cette direction.»

Grosse taille à VillarsC’est d’ailleurs sur le plateau deVillars que l’élagage a été le plusmassif. «C’est logique. Dans cettestation comme dans biend’autres, on a créé une vaste ré-

serve de zones à bâtir pour sedonner les moyens d’attirer lestouristes, les résidents secondai-res. Cela correspondait à une image du tourisme que l’on avaità l’époque. La Lex Weber puis laLAT y ont mis un frein.»

Le plan joint au dossier d’en-quête est parlant: ce sont princi-palement les zones périphéri-ques de Villars qui sont tou-chées. «D’entente avec le Can-ton, nous avons tracé unpérimètre urbanisé sur la basedes constructions existantes.Toute parcelle située à plus de50 m de cette limite est automa-tiquement placée en zone réser-vée (ndlr: et non purement déclas-sés, lire ci-dessous), explique Pier-re-Alain Martenet. Ce processuspeut paraître froid et rigide, maisil a l’avantage d’être équitable.»

«Objectif inatteignable»Si cette deuxième étape passe larampe sans opposition, il res-tera plus de 250 000 m2 à déni-cher sur le territoire communal.

«Nous allons maintenant devoirmener une réflexion au cœurdes zones urbanisées et trouverdes pistes pour dézoner. On en-tame un travail de dentellier oude découpeur du Pays-d’En-haut», image Nicolas Croci-Torti.

Pour l’édile, une seule certi-tude: «Après cette deuxième étape, nous aurons dézoné 65%des surfaces demandées par leCanton et la Confédération. Maisnous ne pourrons jamais attein-dre les 100%.» A la Commune dedémontrer qu’elle aura touttenté pour s’en approcher.

Séance d’information générale, réservée en priorité aux propriétaires concernés, ce soir à 18 h 30, à la grande salle de Villars.

OLLON GRYON

AIGLE

YVORNE

LEYSIN

BEX

VILLARS

HuémozPallueyres

AuliensLes Combes

Glutières

Forchex

Arveyes

Chesières

Col de la Croix

Les Ecovets

Plambuit

Panex

Bretaye

VillySalaz

Crettaz-TavezVerchiez

Saint-Triphon

Plan-d'Essert

Exergillod

AntagnesLes Fontaines

La commune d’Ollon et sa constellation de villages

P. FY SOURCE: WWW.OPENSTREETMAP.COM

Un travail de dentellier pour réduire la zone à bâtir

Riviera-Chablais La Côte

GlandUnique en son genre, l’Ecole de management en développement durablea inauguré ses nouvelles salles de séminaire

Italienne de Vérone, Ivana Mo-dena a le sang qui bouillonnedans ses veines. Les comporte-ments irresponsables de certai-nes entreprises employant desenfants ou polluant la planète lascandalisent. Après quelques an-nées d’enseignement dans diver-ses écoles de business privées enSuisse romande, cette titulaired’un doctorat en sociologie et enmarketing interculturel décidede fonder sa propre école de ma-nagement, qui soit «innovante etdonne une connotation positiveau business».

Sustainability ManagementSchool (SUMAS) est née en 2012,au sein même de l’Union interna-tionale pour la conservation dela nature (UICN), à Gland, oùIvana Modena a eu l’opportunitéde louer des locaux. Au-jourd’hui, vu son succès quivient d’être couronné par l’ob-tention de 4 étoiles au classe-ment de l’institut QS IntelligenceUnit, l’école emménage dans denouveaux locaux, inaugurésmardi au H-Park, juste en face del’UICN, où elle conservera desbureaux.

En quoi cette école est différente d’une autre école supérieure de management?Elle est même unique en son genre dans le monde entier. J’ailancé un bachelor et un masteren sustainability management etj’ai ouvert un tel cursus pour lapremière fois à Gland. Il ne s’agitpas d’intégrer quelques cours dedéveloppement durable dans laformation des managers. C’estune école où l’on apprend le bu-siness mais où tout le cursus tient compte du développementdurable. J’ajoute que tous les professeurs ont une expérienceprofessionnelle, soit en entre-prise, soit au sein d’une ONG oud’une organisation gouverne-mentale ou internationale.

Quels sont les objectifs principaux de la SUMAS?Aujourd’hui, on ne peut plus considérer le business sans déve-loppement durable. On ne peutplus faire de la croissance écono-mique sans se soucier de l’envi-ronnement et des responsabili-tés sociales. Cette école formedes managers qui ne penserontpas seulement au profit à courtterme mais prendront des déci-sions qui auront un impact posi-tif sur le long terme. La SUMAS adonc comme objectif principalde responsabiliser ses étudiantsau sujet de ces problématiques etde les préparer à les affronter.

Quel est le profil des étudiants qui s’inscriventà la SUMAS?Ce sont des gens qui veulent de-venir des managers dans le busi-ness, mais qui ont une éthiquepersonnelle de respect de l’envi-ronnement naturel et social. Lesétudiants viennent du mondeentier, et certains sont déjà desmanagers qui suivent nos coursen ligne. Nous avons une cin-quantaine d’étudiants à Gland.Avec nos nouveaux locaux, nousaurons la capacité d’en accueillirprès de 200.

Quels diplômes peut délivrer l’école de Gland?Nous avons été les premiers dansle monde à délivrer un bacheloret un master international enmanagement axé sur le dévelop-pement durable (voir ci-dessous).Depuis, nous proposons d’autrescours, notamment pour formernos étudiants dans la gestion del’écotourisme. Nous leur appre-nons à développer le tourismedans le respect des territoires etdes communautés qui y vivent etavec qui il faut savoir collaborer.

La SUMAS est-elle en contact avec des entreprises de la région lémanique?Bien sûr. Par exemple, nous col-laborons avec une entreprise quifait du recyclage de pneus àGland. C’est de l’économie circu-laire. Et avec Procter & Gamble,les étudiants travaillent sur unprojet de shampooing qui néces-siterait moins d’eau. Nous som-mes aussi en contact avec le ParcJura vaudois. Yves Merz

«Pas de business sans développement durable»

Ivana Modena, fondatrice et directrice de la SUMAS, à Gland, a inauguré les nouveaux locaux de l’école mardi. PHILIPPE MAEDER

Une écoleà 4 étoilesAu début de l’année 2017, la SUMAS a obtenu l’attribution de 4 étoiles (sur 5) par l’institut QS Intelligence Unit, orga-nisme indépendant qui détermine les degrés et les niveaux de formation des universités. La SUMAS proposeplusieurs cursus et diplômes: le Bachelor of Business Administration (BBA), d’une durée de trois ans, au prix de 36 000 francs la première année et de 39 000 francs les deux suivantes; le Master of Business Administration (MBA), qui dure un an, au prix de 36 000 francs; et le Master of Arts in Management (MAM), d’un an également, pour le même prix. Il existe aussi un MAM tourisme (online). Tous sont axés sur le développe-ment durable.

Certification

Villars-DiableretsUn week-end de tourisme gratuit

Les hôtes de Villars, de Gryon et des Diablerets pourront profiter gratuitement des offres incluses dans la carte Free Access, les samedi 1er et dimanche 2 juillet: trains, bus de montagne, télécabines, piscines, trot-tin’herbe, murs de grimpe, minigolfs… La Free Access Card offre l’accès gratuit et illimité à plus de 35 activités jusqu’au 22 octobre. En vente au prix de 12 fr. par jour ou 65 fr. à la saison, le sésame estival sera offert à tous les visiteurs de passage qui viendront tester ces activités pendant ces portes ouvertes. D.G.

U A Ollon comme ailleurs, le processus de dézonage imposé par le oui à la LAT ne sera pas sans conséquences financières pour les 250 propriétaires concernés. Il sera particulièrement lourd à Villars. «On peut imaginer qu’un terrain situé en périphérie de la station tel que ceux visés par cette deuxième étape va passer de 100-300 fr. le m2 au moins à 5 fr.», estime Nicolas Croci-Torti. Le municipal boyard nuance toutefois: «On parle d’un manqueà gagner et non d’une perte sèche. Une majorité des parcelles

concernées ont été acquises de longue date et ont pris de la valeur artificiellement avec le développement de la station.»

Reste que les propriétaires lésés pourront faire valoir leurs droits à des compensations, «pour autant notamment que la personne ait engagé des frais récemment dans l’acquisition du terrain, dans une étude d’archi-tecte ou dans l’équipement de la parcelle», précise l’édile. Aux Ecovets, plusieurs propriétaires ont d’ailleurs contacté la Municipalité en ce sens.

A noter que deux raisons ont

incité les autorités à proposer une mise en zone de réserve provisoire et non un dézonage des parcelles concernées: «Il y a d’abord une raison de délai, explique Pierre-Alain Martenet. Pour valider le déclassement de ces terrains, il faut à chaque fois élaborer un plan partiel d’affecta-tion. A cette échelle, le processus sera très long. L’autre argument est financier: les compensations aux propriétaires sont au-jourd’hui à charge du Canton et de la Commune à 50%. Le projet de loi cantonal prévoit un financement à 100% par l’Etat.»

«Une prise de valeur artificielle»

«Nous avons toujours voulu maintenir un potentiel de développement dans l’ensemble de nos villages.Cet équilibreest important»Nicolas Croci-TortiMunicipal à Ollon

VeveyCortège pour les promotions

Plus de 600 élèves défileront cevendredi à Vevey, depuis le rond-point d’Entre-Deux-Villes (départ 16 h 30) et, par le bord du lac, jusqu’à la rue Louis-Meyer et les Galeries du Rivage. Là, les élèves des classes primaires présenteront des petits spectacles de danses et de chants. Ceux du secondaire tiendront des stands de nourriture pour financer leurs camps d’études. Par ailleurs, le Chœur des Ecoles se produira ce dimanche à 17 h au Reflet. Entrée libre, collecte (en faveur de l’association To go to Togo). ST.A.

La Tour-de-Peilz«Silent party» auxAnciens-Fossés

Ce samedi de 17 h à minuit, une silent party investira la place des Anciens-Fossés. Le principe? Les visiteurs mettent un casque sur leurs oreilles et choisissent l’un des deux canaux, diffusant chacun une musique différente. A la nuit tombée, les casques s’illumi-nent de la couleur du canal choisi. Les 300 premiers casques seront mis gratuite-ment à disposition (contre dépôt d’une pièce d’identité). La Ville tente ainsi d’animer sa place refaite à neuf, où les jets d’eau permettent aux enfants de se rafraîchir. ST.A.

VeveyAutodéfense pour les femmes

Créateur de sa propre méthode d’autodéfense basée sur l’instinct, Martial Vout l’ensei-gne aux femmes d’ici, mais aussi d’Inde. Ce vendredi, il sera à Vevey de 19 h à 21 h, au Paramed Center (av. du Général-Guisan 26). Inscriptions au 078 635 41 45 ou par mail à martialvout@gmail.com. Prix: 40 ou 30 fr. Les cotisations seront reversées à son associa-tion, l’AMVAF, qui forme des femmes en Inde. Ces dernières vont elles-mêmes dans les écoles et les bidonvilles donner des cours d’autodéfense instinctive aux filles. ST.A.