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Pour une découverte de la culture hip-hop au travers

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Pour une découverte de la culture hip-hop au travers d’une conférence dansée

Etre ou ne pas être hip-hop, telle est la question ! Si cela n'évoque pour vous que l’image de jeunes en jogging qui tournent sur la tête, une séance de rattrapage s’impose ! Ingrid Chasseur, conférencière un peu pimbêche aux faux airs de bourgeoise à lunettes, s’appuie sur la présence fortuite de 2 danseurs pour dévoiler l’origine et l’évolution de cette culture : la musique, le graff et surtout la danse. Rapidement, c’est la question des apparences qui se pose : le hip-hop, est-ce un look, une attitude, une philosophie ? Cette (vraie-fausse) conférence drôle et ludique tord le cou aux idées reçues et finit par basculer dans un univers sensible et poétique, illustrant les nuances et la complexité de ce mouvement… Et finalement, tout ça... est-ce hip-hop or not ?

Conférencière Chrystel Pellerin (Comédienne et auteure) alias Ingrid Chasseur

Interprètes Angel Sinant et Milène Duhameau (interprète et chorégraphe) Regard complice Rachel Dufour

---------------------------------------------------------------------------------------- Coproductions Scènes conventionnées régionales La 2deuche à Lempdes et la Coloc’ de la Culture à Cournon d’Auvergne | Ville de Châtelguyon Aide à la création du Conseil Départemental du Puy de Dôme Accueils en résidences de création hors coproductions Yzeurespace à Yzeure et les Abattoirs à Riom.

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Bonjour à tous, je suis Ingrid Chasseur, je suis maître de conférences en agronomie et en hip-hop

et aujourd’hui je vais vous parler de… hip-hop !

Au cours de cette conférence nous nous attacherons, dans un premier temps à définir la culture

hip-hop de ses origines à nos jours, puis nous aborderons une chronologie du mouvement sans

manquer de se donner quelques repères historiques. Ça va ? Bien.

« Hip » est un terme utilisé dans les ghettos noir américains provenant du mot « hep » qui

signifie littéralement « défi », « débrouillardise » mais également « être affranchi », « être à la

cool ».

« Hop » est l’onomatopée du saut, qui vient du verbe « to hop » : « sauter ».

« Hip » et « Hop » donnent à entendre le défi lancé à soi-même et aux autres. Hop !

Si vous avez de quoi noter, vous pouvez retenir la chose suivante : le hip-hop regroupe des arts

de la rue, une culture populaire (et passablement urbaine) et un mouvement de conscience.

Notez, notez, ça vous permettra toujours de briller en société… Je répète, donc … Le hip-hop

regroupe : un, des Arts de la rue ; deux, une Culture populaire ; trois, un mouvement de

Conscience. Hip-hop : Art / Culture / Conscience.

Le hip-hop se développe autour de trois pôles artistiques : l’expression musicale, l’expression

corporelle et l’expression graphique. […]

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Genèse du projet

Le désir de créer ce projet, parallèlement à ma recherche chorégraphique, fait suite à une question récurrente qui m’est adressée soit sur ma danse (en tant qu’interprète), soit à propos des spectacles de Daruma, ou lors des ateliers menés par la compagnie : à savoir si c’est du hip-hop ou pas ? … Hip-hop or not… ?

Bien que ce soit une question qui me paraisse intéressante dans un certain contexte, elle me semble être toutefois un frein dans une démarche de création. Jusqu’à présent, je n’y répondais pas réellement ou j’évoquais tout simplement les différentes facettes de la danse hip-hop car je ne sentais pas nécessairement le besoin d’y répondre… et de fait, de me poser la question !

Parallèlement et au fur et à mesure, j’ai pris conscience que de multiples clichés et méconnaissances de cette culture persistent alors qu’elle est apparue en France il y a plus de 30 ans et qu’indéniablement, ceux-ci ont été majoritairement véhiculés par la télévision.

J’ai ainsi ressenti le besoin de passer par une proposition artistique pour tenter de répondre à cette question posée et proposer une vision globale de la culture hip hop et de son évolution mais avec un focus sur mon travail de recherche chorégraphique. L’idée de la conférence dansée est donc née.

L’objectif de cette conférence n’est pas d’aboutir à une vérité, il ne s’agit pas non plus d’une leçon de hip-hop, le but est de transmettre des connaissances/références sur la naissance de la culture hip-hop (et particulièrement la danse) et ses évolutions, tout en laissant apparaître les divergences d’opinions, les différents « courants de pensée ». L’important n’est pas d’être d’accord mais de se comprendre, d'accepter ces différentes formes de pratiques qui constituent la danse Hip Hop et plus globalement la CULTURE HIP HOP, et qui en font sa richesse.

Il s’agit d’un projet artistique et didactique créée suite à la rencontre d’une artiste issue du mouvement hip-hop, Milène Duhameau et d’une comédienne et auteure, Chrystel Pellerin.

Je m'appuierai aussi sur des références documentaires (livres, films, documentaires…), sur des rencontres tant dans le cadre du travail que dans le cadre de conversations plus informelles, notamment avec certains pionniers de la danse Hip hop. Je pense à une personne en particulier qui a beaucoup influencé ma pratique Stéphanie NATAF (Ex Cie KOREAM).

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Hip-Hop(s) or not…? : une vraie fausse conférence sur la culture hip-hop

Le travail d’écriture et la théâtralité de cette conférence s’appuient sur une double dramaturgie. Il y a d’une part une véritable volonté pédagogique et d’autre part le besoin de partager l’état d’esprit de la compagnie Daruma. Le spectacle s’articule donc autour de deux temps forts qui se répondent, se font face et s’éclairent l’un l’autre. La première partie est une véritable réflexion sur l’histoire du mouvement hip-hop, sous la forme annoncée d’une conférence dansée. L’objectif est de donner un maximum d’éléments pour comprendre la richesse, la complexité et la vigueur de la culture hip-hop. Au cours de cette première partie, les danses hip-hop sont abordées de manière démonstrative et ludique, les danseurs retraversent par le corps, l’histoire et l’évolution de la danse hip-hop sous l’éclairage d’une fausse conférencière qui donne, à sa manière, une vision du mouvement hip-hop. En effet, théâtralement, cette conférence va assez vite déraper joyeusement, autour de ce trio qui pousse l’effort d’exactitude jusque dans ses replis les plus paradoxaux, notamment en cherchant à donner à voir les multiples visages de la culture hip-hop. Toutes les styles de danse présentent dans la culture hip-hop ne sont pas évoquées. Nous avons choisi de parler et d’en illustrer certaines, car elles présentaient à nos yeux un intérêt d’un point de vue historique ou dramaturgique. L’objectif n’était pas d’aboutir à un catalogue des différents styles de danse, mais encore une fois de saisir la richesse, la complexité et la vigueur de la culture hip-hop.

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La deuxième partie du spectacle dirige plus précisément le regard sur le travail de la compagnie Daruma, et la création chorégraphique. On bascule de la démonstration à l’invitation à partager de manière sensible les chemins de création chorégraphiques qui alimentent le travail du corps. C’est dans cette partie, dépouillée de toute volonté de représentation, que l’on comprend l’enjeu de cette conférence. Ce qui se joue alors c’est autant l’émotion pure, qui est un moteur fondamental de la danse et du hip-hop, que la liberté avec laquelle Milène Duhameau s’empare de la danse hip-hop pour se l’approprier dans ses créations et en faire son geste personnel, sensible et original. Cette deuxième partie est composée des deux solos des danseurs et d’un duo improvisé en danse contact. Ces solos évoquent le rapport intime et personnel de chacun avec la danse hip-hop, pas de façon narrative mais sensible. Les deux solos s’enchainent sans transition élaborée, de façon simple et directe, il y a juste un contact visuel entre les danseurs, comme un passage de relais en toute complicité. Il s’agit d’un parti pris, chaque solo est comme une réponse personnelle à la question « hip-hop or not… ? »

Le duo est improvisé, car je souhaitais que la danse s’invente/se crée devant le public en contraste avec les passages dansés plus démonstratifs de la 1ère partie. Le travail du contact tient une place importante dans ma démarche. Il est présent dans les créations mais également dans les temps d’échauffements et de fin de journée.

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Le personnage d’Ingrid Chasseur :

J’avais une idée assez vague du personnage de cette maître de conférences. C’est avec ces indications que par la suite Chrystel Pellerin a construit et incarné le personnage d’Ingrid Chasseur. Son côté condescendant fait référence aux premiers ethnologues partis en Afriques qui observaient les autochtones et les étudiaient par un prisme éthnocentré. On retrouve cela de la part de certaines personnes qui portent un avis sur la danse hip-hop et ses acteurs et qui en retiennent surtout « l’exotisme et la vitalité ».

Ingrid exprime, et en filigrane, dénonce des idées reçues sur le hip-hop (pratiqué par des jeunes issus de l’immigration, danse de banlieue, une danse qui serait plus masculine…). Elle est elle-même un cliché, au point où le public finit par éprouver de la sympathie pour ce personnage. Au fur et à mesure qu’elle expose toutes ces anecdotes personnelles dans le milieu de la culture hip-hop, tout en donnant de multiples références, on se doute que ce personnage est une escroquerie mais on se laisse tout même porter.

Je souhaitais également que ce personnage « taquine » les danseurs afin d’apporter un peu d’autodérision car je trouve que cela manque beaucoup dans le milieu artistique et celui de la danse hip-hop n’y échappe pas.

La présence de cette dérision sur les danseurs nous permet également de dénoncer d’emblée que nous ne sommes pas des spécialistes de telle ou telle technique, ou des puristes (ceux qui pratique la danse telle qu’elle a été inventée à l’origine).

Les danseurs :

Nous n’incarnons pas de personnages. Certaines anecdotes nous concernant, ou certaines plaisanteries dont nous sommes « victimes » s’appuient sur des faits réels et ont été choisis pour dénoncer certains clichés…

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Les ressources, références, matière de travail

Les ressources sont universitaires et populaires. On se base sur la mémoire collective du mouvement et sur le travail mené par un certain nombre d’intellectuels et d’artistes. Milène a apporté cette matière brute, comme autant de sources d’inspirations et de moteurs du travail artistique de Daruma. Charge à l’actrice d’en faire une matière théâtrale. On citera « La Culture Hip-Hop », pour la hauteur de vue de l’auteur, le sociologue Hugues Bazin. L’ouvrage en plus de la réflexion, des témoignages et des éléments historiques, ouvre sur une véritable dimension poétique du mouvement, qui a nourri l’écriture en profondeur. On citera également « Faire Kiffer Les Anges », le documentaire de Jean-Pierre Thorn, qui par l’accumulation de témoignages, va au cœur des choses et donne à sentir la vibration collective et l’engagement des artistes qui ont porté le mouvement à ses débuts en France. C’est une matière sensible qui va nourrir l’ensemble de la proposition et orienter le regard posé sur le travail des danseurs qui sont au centre de la deuxième partie du spectacle. Livres et documentaires

La culture hip hop – Hugues Bazin – Editions Desclée de Brouwer

Rap, smurf, break, tags, graffs, Zulu Nation... Ces mots, un peu étranges pour qui n'est pas

affranchi, représentent la partie visible d'un mouvement qui se développe.

Véritable culture de rue, le hip-hop a un langage, un état d'esprit, des signes de

reconnaissance, une mémoire, une prospective, le sentiment d'une appartenance revendiquée

ou attribuée.

Dans cet ouvrage original, véritable « somme » sur la question, Hugues Bazin explore, à travers

la parole de ses acteurs, l'histoire de ce mouvement, ses différentes expressions culturelles et

artistiques - danse, musique, langage, graphisme -, son inscription sociale et urbaine.

Bien au-delà du simple phénomène de mode, le hip-hop, comme culture, est révélateur des

fonctionnements et des blocages de notre société, et de la formidable force créative des arts

de la rue. C'est le signe d'une profonde évolution.

Hugues Bazin est chercheur en sciences sociales.

"Faire kiffer les anges" de Jean Pierre Thorn - 1996

Depuis plus de trente ans, du Bronx aux Minguettes, s’est imposé un mouvement artistique, le

hip-hop, qui, à travers graff, rap et danse, permet à tout une jeunesse exclue de dire : “J’existe.”

Ce documentaire part à la rencontre de quelques-uns des personnages de cette génération

hip-hop. D’où viennent les artistes ? Quels sont leurs rages, leurs rêves, leurs espoirs ? Un

témoignage passionnant signé par un réalisateur engagé.

Visible en vidéo sur le net (7 parties d’environ 13 minutes chacune)

"On n’est pas des marques de vélo " de Jean-Pierre Thorn – 2003

Ce film est un portrait de Bouda, un jeune danseur hip hop de 30 ans, entré en France à l'âge

de 4 mois avec sa famille, victime de la loi dite de "double peine", qui au sortir d'une peine de

prison, expulse les enfants de l'immigration vers des pays d'origine qui leur sont étrangers. Un

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destin à la fois individuel et collectif, son utopie et sa chute, l'histoire d'une génération au coeur

des banlieues nord de Paris où naquit en France le mouvement hip hop au début des années

80. / Disponible en DVD

► Playlist de la conférence et + : Pour décrire le Bronx : GrandMaster Flash, The Message Rencontre d’Ingrid avec Afrika Bambaataa : Chopin, Pré op28 + NTM, That’s my people Pour le Break, pas très académique ni old school mais on assume: Cypress Hill, Superstar Pour le Popping: Afrika Bambaataa & The Soulsonic Force, Planet Rock Pour le Locking: James Brown, Get on the good foot Pour la Hype: House of Pain, Jump Around Pour la House (Afro House): Black motion, Mangharo Pour le solo de Milène : composition originale de Romain Serre Pour le solo de Marc : Four Tet, Plastic People Pour le duo : composition originale de Romain Serre

►Autres références (personnelles) Cypress Hill, Another Victory Missy Elliot, Bring the pain Busta Rhymes, Make Noise Missy Elliot, Lick shots Busta Rhymes, As I come Back Missy Elliot, Let it bump James, Brown, Hot Pants Missy Elliot, Gossip folks Isass Hayes, Disco connection NTM, Seine Saint-Denis Style Mickael Jackson, Workin’ Day and night Common, Start the show Mickael Jackson, Don’t stop ‘til you get enough The Jacksons 5, ABC Common, Drivin’ me wild The Jacksons 5, I want you back Bake Ruth, The Mexican Kriss Kross, Jump The Roots, Don’t feel right Q-Tip, Amplified De La Soul, Ooh Salt’N Pepa, Shoop De La Soul, Eye know Naughty by Nature, O.P.P A tribe Called Quest, Can I kick it Naughty by Nature, Hip-Hop hooray DJ Shadow, Organ donor The Harvey Averne Dozen, The word Break Machine, Street dance Group Home, Livng proof Chinese Man,albums racing with the sun + groove session 1 et 2 Lords of the Underground, psycho Beastie Boys, Sure shot Jay-Z, Hard knock life Beastie Boys, Right right now now NTM, On est encore là, Tout n’est pas si facile, Paris sous les bombes (et tellement d’autres)

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Presse

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La Montagne / 06 décembre 2015

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BLOG http://chamalin.net/hip-hop-or-not/

Hip hop(s) or not?

Ça commence comme une fiction. Ingrid, une conférencière plutôt déjantée interpelle le public. Avec humour et beaucoup de répartie, elle se propose de tracer pour nous à grands traits, une possible histoire de la culture Hip hop, depuis le Bronx des années 70 à nos jours. C’est le point de départ. Elle se fait aider en cela par deux danseurs, Milène et Marc, qu’elle rencontre et sollicite. Ceux-ci vont illustrer, par de courtes chorégraphies, les propos de cette prodigue oratrice, en nous exposant différentes techniques de danse combinées issues du Hip hop : La hype, le locking, le popping… et le fameux Bus ticket.

Aux sons d’une playlist très rythmée, la première partie du spectacle est aussi ludique que pédagogique, où l’énergie domine, monte crescendo, incarnée par deux danseurs renversants. Nous sommes plongés dans l’ambiance d’une époque, les aspects d’une culture que l’on découvre (que je connais peu finalement), née dans la musique, la danse et le graff. On sourit de situations cocasses, de querelles d’églises entre les danseurs et la conférencière, sur tel terme, tel geste, juste pour rire, jusqu’à un Blind test musical où les spectateurs peuvent remporter des sacs de riz (pour comprendre, il faut venir voir).

Progressivement, par petites touches, le voyage temporel se poursuit jusqu’aux années 80, 90… Et tandis qu’Ingrid la conférencière qui au départ, aussi érudite qu’excentrique, nous servait avec maestria son flow d’anecdotes, celle-ci va peu à peu s’effacer derrière les deux danseurs qui eux aussi vont cesser « d’illustrer ». Soudain on ne joue plus, on sort de l’histoire, de la fiction même, pour arriver au moment présent. Mais je n’en dirais pas plus.

Il faut aller voir comment Milène Duhameau, aidée de ses deux acolytes Marc Couard et Chrystel Pellerin, parvient à nous mettre à distance des clichés véhiculés sur la culture Hip hop : Une danse essentiellement de mecs ? Des codes vestimentaires, des attitudes ? Elle nous montre aussi comment, dans son travail de danseuse et chorégraphe, elle a su capter et s’approprier les gestes, les mouvements dont elle avait besoin, pour en faire autre chose. Mais alors quoi ? Est-ce encore du Hip hop ou pas ? C’est la question posée dans le titre du spectacle. Avec subtilité et une bonne dose d’émotion qui à la fin saisit le public, Milène Duhameau affirme une fois encore une œuvre très personnelle, qui n’est sans doute plus tout à fait du Hip hop, mais qui le contient tout entier et le recrée.

Il faut aller voir ce spectacle drôle, intelligent et sensible qui plaira à tous les publics, petits et grands.

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Hip-hop(s) or not ?

Apparemment , c ’es t une con fé rence . Une ce r ta i ne Ing r i d Chasseur (on commence à f l a i re r l a supe rche r ie ) s ’app rê te à reven i r avec nous su r l ’ h i s to i re du h ip hop , du hau t de ses ta lons e t avec son co l l i e r de pe r l e , t and i s qu ’un danseu r e t une danseuse en su rvê temen t , bonne t e t baske ts s ’échauf fen t en fond de scène su r l eu r mus ique . Le t rava i l su r l es s té réo types es t t rès réuss i : i l s son t convoqués de man iè re év iden te ma is pas i ns is tan te , e t t ou t l e spec tac le tend à les décons t ru i re , a idé en ce la pa r le sens j ou i ss i f de l a dé r i s i on de l a comédienne e t au teu re Chrys te l Pe l l e r i n . C’es t l e rega rd po r té su r l a cu l tu re h ip hop pa r la « Cu l tu re » qu i es t éga lemen t mon t rée dans tou te sa van i té , avec l e f an tasme, pou r l es po l i t i ques pub l iques e t l es é l i t es un i ve rs i t a i res , de s ’ in té resse r à une danse des pauv res e t des opp r imés (au masc u l i n ) , qu i pu isse se rv i r de modè le d ' i n tég ra t i on soc ia le e t / ou pos t -m ig ra to i re . Tou t en donnan t l es repè res t rad i t i onne ls de l ’ h i s to i re du mouvemen t h ip hop , l a p i èce peu t en fa i t ê t re l ue comme un man i fes te a r t i s t i que . De même que l a danseuse Mi l ène rep rend l a ma in en fa isan t d i spa ra i t re l a con fé renc iè re i nca rnée pa r Chrys te l Pe l l e r i n , e l l e a f f i rme son ges te de c réa t r i ce h ip hop sans nos ta lg ie ma is avec a f fec t i on pour ce l l es e t ceux qu i son t venus avan t . De même que l a con fé renc iè re se dé fa i t de ses é lém ents de cos tume, les deux i n te rp rè tes se changen t pou r adop te r une tenue de v i l l e p l us s tanda rd . Tou r à tou r , M i lene Duhameau e t Ange l S inant nous o f f ren t un so lo , avan t de se re jo i nd re pou r c l o re l e spec tac le . Dès qu ’e l l e se me t à bouger de maniè re l i b re , on re t rouve l ’ i n tens i t é e t l ’ épa isseu r de mouvemen t qu i é ta ien t dé jà marquan tes dans les démos qu i r y thma ien t l a v ra ie - fausse -con fé rence . Ma is ces qua l i t és s ’ i n tèg ren t à un mouvemen t don t l a f lu id i t é e t l ’ o rgan i c i té co lo rent l a danse d ’une f r ag i l i té rée l l emen t touchan te . B re f , on so r t avec l ’ env ie de su i v re l es au t res c réat ions de l a cho rég raphe ! À 15h45 au Théâ t re des Luc io les .

Par Eliakim Sénégas-Lajus Le 12 juillet 2018

Blog : Théâtrez-nous, Le journal théâtral de l’ENS

https://www.theatrez-nous.com/single-post/2018/07/12/HIP-HOPs-or-not-Milene-Duhameau

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L’équipe

Milène Duhameau – Chorégraphe et interprète

Danseuse hip-hop à l’origine, elle se forme en autodidacte et cofonde Out of Style, collectif hip-hop dans lequel elle fait ses débuts de chorégraphe et d’interprète. Par la suite, elle diversifie les expériences en tant qu’interprète au sein de compagnie aux univers variés : avec la Cie Le Pied sur la Tête, théâtre jonglé, elle initie une recherche sur le métissage du jonglage et de la danse hip-hop, et le jeu d’acteur. Elle danse dans la création afro-contemporaine-hip hop Cyprès, chorégraphiée par Stéphanie Nataf/Cie Choréam. Ensuite elle est interprète dans Le Garçon aux Sabots (+ de 120 représentations), théâtre, danse hip-hop, de la Cie Contre Ciel, mise en scène par Luc Laporte et chorégraphiée par Sébastien Lefrancois. Elle travaille également au sein de compagnies de danse contemporaine Collectif Dynamo et dans Friktion de Lionel Hoche. Actuellement interprète dans Tragédie ! un poème…, théâtre de rue de la Cie Deuxième Groupe d’Intervention, mise en scène par Ema Drouin ; ainsi que dans la Cie Massala (danse hip-hop). Elle collabore avec Rachel Dufour, comédienne et metteur en scène des Guêpes Rouges sur les chantiers Soyez amples, prenez votre élan et Au travail ! mais aussi sur Va y’ avoir du sport ! En 2016, elle est interprète pour la création Resistances de la Cie Stylistik Intéressée par la transmission et ayant participé à deux formations de formateurs, Milène encadre de nombreux stages et ateliers.

Angel Sinant - Interprète

Né en 1993, danseur rigoureux, motivé et passionné, il commence par la pratique de la danse Hip Hop puis s’ouvre à d’autres styles tels que le jazz et le contemporain. Il se forme au conservatoire de Chalon-sur-Saône afin de développer une danse dite hybride au croisement de ces disciplines. Son ouverture d’esprit lui permet aujourd’hui de travailler avec plusieurs compagnies telles que la Cie Daruma. Chrystel Pellerin - Auteure et comédienne Après le Conservatoire de Bordeaux et l’École de la Comédie de Saint-Étienne, elle multiplie tour à tour les expériences de comédienne, auteure, metteur en scène ou vidéaste auprès de plusieurs artistes : Julien Rocha et Cédric Veschambre (Le Souffleur de verre) / Ximena Walerstein, chorégraphe (X Compagnie) / Rachel Dufour (Les Guêpes rouges) / Manu Deligne, musicien / Marijke Bedleem (La Querelle) /Gilbert Tiberghen (TNT Bordeaux) / Jacques Livchine (Théâtre de l’Unité) / Béatrice Bompas (La Commune)... Elle encadre aussi des ateliers de pratique théâtrale auprès du Service Universités Culture de Clermont-Ferrand, de la comédie de Saint-Étienne et de la comédie scène Nationale de Clermont- Ferrand. Avec la Cie Les Guêpes Rouges, elle est collaboratrice artistique sur les Quartiers Libres de la Cie, comédienne et vidéaste sur les spectacles Quoi l'Amour/A réinventer et Le Bonheur, et vous ?. et le projet de résidence théâtrale Les Hauts Plateaux à Clermont-Ferrand. Elle assure la direction artistique de GANGMOURAÏ (Arts et vidéo)

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La Compagnie

La compagnie Daruma a été créée en juin 2007 (à Clermont-Ferrand), à l’initiative de Milène Duhameau, danseuse-chorégraphe issue de la danse hip-hop. Poussée par son esprit d’ouverture et sa volonté d’élargir ses horizons, elle multiplie les expériences d’interprète en diversifiant les modes d’expression : jonglage, manipulation d’objets, théâtre, danse contemporaine… « Au fil du temps et des rencontres, j’ai ressenti le besoin de créer mon propre espace de travail et de création, un espace permettant une recherche sur les possibilités infinies du langage du corps. Pouvoir dire, interroger, transmettre, partager sans se soucier d’une étiquette. Ce langage est celui du corps en mouvement. »

La jeune chorégraphe compose une danse qui se situe au croisement de la danse hip-hop, de la danse contemporaine et du théâtre physique.

« J’aime l’énergie spontanée de la danse hip-hop, sa fraîcheur et son engagement, mais je me sens plus proche d’une démarche de travail qui est celle de la danse contemporaine : ateliers d’improvisation, mise en situation réelle, recherche d’états de corps, travail d’écoute, interprétation de matière… »

Milène Duhameau privilégie la personne en mouvement, plutôt que le mouvement « pur ». La profusion de mouvements parfois présente dans la danse conduit la chorégraphe à s’intéresser au théâtre corporel.

« Un danseur à qui on enlève la danse, le mouvement, peut vite se sentir démuni. Je puise dans le théâtre physique pour travailler une présence physique, afin de créer un rapport intime à l’autre et au public. »

Elle s’inspire de l’authenticité et de la singularité des interprètes, pour créer une danse physiquement engagée et brute, explorer les émotions de l’être humain et les utiliser sans artifice.

« Je laisse transparaître la fragilité de l’interprète, tout en faisant appel à un travail technique essentiellement axé sur le centre et le rapport au sol, pour aboutir à un dessin corporel net et rendre visible ce qui se passe intérieurement. »

Le contact est donc également très présent dans sa recherche, car il nait de la relation à l’autre et est très axé sur les qualités d’écoute de l’autre dans le toucher.

Milène Duhameau se nourrit de son ressentit face au quotidien pour faire émerger de la matière dansée en explorant des mises en situation provoquant des improvisations.

La recherche chorégraphique de la compagnie Daruma n’a pas pour principal objet de diffuser un message mais plutôt de provoquer toutes sortes de réactions face à des événements, des comportements humains…

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Les autres spectacles en diffusion

►Ici et là Création 2012 Ici et Là constitue le premier volet d’un diptyque dédié aux émotions, plus précisément aux émotions refoulées, celles qui sont enfouies en chacun de nous, qui n’ont pas lieu d’être, que l’on empêche d’exister... A peine visibles, ces émotions façonnent, forment et déforment notre corps. Ici et Là est une entrée en matière. Il s’agit d’un voyage intérieur dans lequel le corps est à la fois porteur et transporté, traversé par de multiples émotions comme autant de courants souterrains. C’est une expérience sensible, la possibilité d’observer le cheminement, l’énergie de nos émotions, de saisir l’impalpable.

Coproduction : Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise Accueils en résidence : Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise | Les abattoirs de Riom | Centre

Choregraphik Pole Pik-Bron Aides à la création :

Ville de Clermont-Ferrand | Conseil Général du Puy-de-Dôme | Conseil Régional d'Auvergne et le Ministère de la Culture-DRACAuvergne

►[1/10 sec.] | Création 2017

Un dixième de seconde est le temps nécessaire pour se faire une opinion/une idée sur quelqu’un. Cette pièce créée explore la notion de première impression. Nous y sommes tous exposés. Sur scène, plus qu’ailleurs. En un dixième de seconde, sans que la raison ne puisse agir, les danseurs soumis au regard du spectateur, suscitent en lui de multiples émotions et le place dans l’expectative. Décisive ? Immuable ? Incroyablement puissante et intuitive la première impression est difficile à changer. Nourrie d’expérience de vie, elle façonne notre relation à l’autre. Une silhouette, un interprète immobile, un corps en mouvement peut-il changer votre intuition, se jouer d’elle, la malmener, la chahuter, la détourner… ? Attirance, fiabilité, masculinité, féminité, force… la première impression est-elle toujours juste ? Jouer avec le regard du spectateur pour l’accrocher, le perdre, le façonner, le troubler pour finalement tout effacer et recommencer à nouveau.

Coproductions : La Comédie / Scène nationale de Clermont-Ferrand | Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines ( Fondation

de France – La Villette 2016) La 2deuche - Scène conventionnée régionale Accueil studio : CCN2 – Centre chorégraphique National de Grenoble

Accueils en résidence de création : CDC le Pacifique - Grenoble | Abbaye de Corbigny | La 2deuche - Scène conventionnée régionale Lempdes | Pole Pik – Bron - Avec un soutien pour les hébergements de la Coloc de la Culture -

Cournon d’Auvergne Aides à la création : SPEDIDAM / La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d'enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées » | ADAMI -

Conseil Départemental du Puy de Dôme

►No Man’s Land | Création novembre 2018

3 corps, 3 formes d’énergies masculines. Stoïcisme, contrôle des sentiments, impassibilité, colère sont souvent attribués de façon caricaturale aux hommes en termes de comportement. Pour ce nouvel opus de la cie DARUMA, la danse et la musique se percutent, s’enlacent, s’affrontent, se confrontent et s’incarnent toutes deux dans un même élan pour aller questionner l’homme face à ses émotions. Soliloques dansés, élans assumés dans un no man’s land où l’homme face à lui-même et au regard des autres, tente par le corps d’aller à l’encontre des préjugés liés à la virilité, la force… et s’extraire ainsi des visions dichotomiques relatives à la féminité et à la masculinité.

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Lieux de diffusion depuis sa création 04 février 2015 La 2deuche - Lempdes (63) 16 octobre 2015 Les Abattoirs - Riom / 63 30 octobre 2015 Les Transurbaines - Clermont Fd / 63 6 novembre 2015 Scolaire - Théâtre de Chatelguyon / 63 12 et 13 nov. 2015 La passerelle - Menat / 63 Programmation SMAD des Combrailles / Scolaires

4 représentations 14 novembre 2015 La passerelle - Menat / 63 17 novembre 2015 Les Salons du Parc -Fouras / 17 18 novembre 2015 L’Estran - Marennes / 17 04 décembre 2015 Naucelles (Prog. Théâtre d’Aurillac) / 15 05 décembre 2015 Brouzac (Prog. Théâtre d’Aurillac) / 15 15 janvier 2016 Un vent de Hip hop / Morteau / 2 représentations 25 30 janvier 2016 Abbaye de Corbigny / 58 24 février 2016 Théâtre de La Bourboule / 63 04 mars 2016 Les Vendredis Debussy Conservatoire de Joigny / 89 06 mars 2016 Espace Culturel Les Justes - Le Cendre / 63 14 mars 2016 Médiathèque de la Rochelle / 17 1er avril 2016 Neussargues / 15 04 avril 2016 Festival Jeune public de Cournon / 63 / (2 rep.) 08 avril 2016 MJC d’Espaly - Scolaire / 43 12 mai 2016 Saint Julien Chapteuil /43 Les déboulés de mai / 2 représentations 24 mai 2016 Maison Pour Tous - Brives Charensac /43 Les déboulés de mai 3 juin 2016 Allanches /15 21 juillet 2016 Festival de la vallée de l’Ance – Montpelloux / 63 22 juillet 2016 La Maison Bleue – programmation Hôpital Cœur du Bourbonnais / 03 03 août 2016 Scènes du Nuit d’Eté – Orcet / 63 11 oct. 2016 Les midi 30 - Théâtre du Vellein - Villefontaine | 38 12 nov. 2016 Le Chambon-sur-Lac - Festival Les Automnales | 63 04 et 05 janv. 2017 La Rampe - La Ponatière - Echirolles | 38 / 2 représentations 13 janvier 2017 Centre Culturel Guitard – Le puy en Velay |43 14 janvier 2017 Médiathèque d’agglomération - Moulins |03 07 février 2017 Communauté de Communes de Montsalvy | 15 12 mars 2017 Telgruc sur Mer | 29 14 et 15 mars 2017 Avranches (3 rep.) | 50 17 mars 2017 Cunlhat | 63 04 avril 2017 Le Caméléon (Scolaire) - Pont Du Château | 63 11 avril 2017 Festival Hip hopérationnel - Limoges | 87 13 et 14 avril2017 Cour des 3 coquins - Clermont Ferrand (4 rep.) | 63 05 mai 2017 La Bascule -Tauves | 63 12 mai 2017 Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise | 63 13 mai 2017 Festival Cluny Danse | 71 25 juin 2017 Châtillon en Bazois | 58 05 et 06 août 2017 Bastidarts – Miramont de Mayenne | 47 / 3 représentations 17 février 2018 Neufchâteau – Le Trait d’Union | 88 03 mars 2018 La Muscade / Blanzat | 63 06 mars 2018 Lesigny-Sur-Creuse | 86 (2 rep) 09 mars 2018 Commmunauté de Communes du Pays de Saint Eloy (2 rep) | 63 05 avril 2018 L’Amphithéâtre – Pont de Claix (2 rep.) | 38 28 avril 2018 Saint Didier en Velay | 43 05 juin 2018 Lez’arts de la Rue – Auch | 32 08 juin 2018 Communauté de Communes de Cayres Pradelles - 43 Avignon Off 18 19 représentations | Théâtre des Lucioles | 84

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Compagnie Daruma

Siège social : 17 C rue de Bellevue

6300 Clermont-Ferrand

N° Siret : 498 667 500 00066

Code APE : 9001Z

N°Licence : 2-1013339

Adresse de correspondance :

17, rue de Bellevue / Bâtiment C

63000 CLERMONT FERRAND

Chorégraphe Milène Duhameau – 06 16 92 06 47

[email protected]

Administration

Céline Pelé-Brisse [email protected]

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Chargée de diffusion et production Virginie Marciniak – 06 62 59 9174

[email protected]

et

Assistante à la diffusion et coordination Clémence – 07 83 31 04 26 [email protected]