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PRÉSENTATION Christian Godin P.U.F. | Cités 2013/2 - n° 54 pages 7 à 7 ISSN 1299-5495 Article disponible en ligne à l'adresse: -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.cairn.info/revue-cites-2013-2-page-7.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour citer cet article : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Godin Christian, « Présentation », Cités, 2013/2 n° 54, p. 7-7. DOI : 10.3917/cite.054.0007 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour P.U.F.. © P.U.F.. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. 1 / 1 Document téléchargé depuis www.cairn.info - National Taichung Institute of Technology - - 163.17.131.247 - 30/04/2014 15h07. © P.U.F. Document téléchargé depuis www.cairn.info - National Taichung Institute of Technology - - 163.17.131.247 - 30/04/2014 15h07. © P.U.F.

Présentation

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PRÉSENTATION Christian Godin P.U.F. | Cités 2013/2 - n° 54pages 7 à 7

ISSN 1299-5495

Article disponible en ligne à l'adresse:

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://www.cairn.info/revue-cites-2013-2-page-7.htm

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Pour citer cet article :

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Godin Christian, « Présentation »,

Cités, 2013/2 n° 54, p. 7-7. DOI : 10.3917/cite.054.0007

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La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites desconditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votreétablissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière quece soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur enFrance. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

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24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 6 / 180 - © PUF -

24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 7 / 180 - © PUF -

DOSSIER

Psychanalyse ou barbarieCoordonné par Christian Godin

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. DossierPsychanalyse et barbarie. . . .

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24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 8 / 164 - © PUF -

Cités 54, Paris, Puf, 2013

PrésentationChristian Godin

24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 9 / 180 - © PUF -

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Présentation

Christian Godin

Depuis une dizaine d’années, le grand public n’entend plus parler de psychanalyse qu’à travers les attaques dont elle est l’objet : attaques ins-titutionnelles (projet d’amendement accoyer en 20037, projet de mise à l’écart de la psychanalyse hors du champ de l’autisme par la haute autorité de santé, en 20128) d’un côté, attaques intellectuelles (Le Livre noir de la psychanalyse9 et Le Crépuscule d’une idole10) de l’autre. Certes, les psychana-lystes savent se défendre - ainsi qu’en témoigne le relatif échec des deux projets qu’on vient de citer. Mais cela aussi doit être compris comme le symptôme de ce qui ne va plus : si la psychanalyse a encore des forces pour se défendre, elle n’en a plus guère pour s’illustrer. Ce qui a pour effet de renforcer le public dans son idée qu’elle fonctionne comme une secte qui, à l’abri de sa spécificité, et sous couvert d’indépendance, ne fait que défendre ses intérêts particuliers, et que cette grande école de pensée fondée par Freud s’est disséminée en une multitude de chapelles qui ne retrouvent un semblant d’unité que lorsqu’elles affrontent un ennemi commun.

7. l’amendement accoyer avait pour objectif de réglementer le monde (passablement opaque) des psychothérapeutes et de réserver ce titre aux seuls psychiatres et psychologues cliniciens. une efficace levée de boucliers de la part des psychanalystes a abouti à épargner à la psychanalyse le contrôle public prévu par l’amendement, consacrant ainsi le statu quo pour la profession.

8. Dans un rapport publié le 8 mars 2012, la haS (haute autorité de santé) préconisait pour l’autisme l’approche comportementaliste et déclarait « non consensuelle » l’approche psychana-lytique. au départ, il s’agissait, pour répondre aux demandes répétées d’associations de familles d’autistes, de déclarer « non recommandé » le traitement psychanalytique. là aussi, les psychana-lystes ont eu gain de cause.

9. Ouvrage collectif coordonné par Catherine Meyer, Paris, les arènes, 2005.10. Michel Onfray, Le Crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne, Paris, Grasset, 2010.

PrésentationChristian Godin. . . . DossierPsychanalyse ou barbarie. . . .

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DossierPsychanalyse ou barbarie

24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 10 / 180 - © PUF -

24 juillet 2013 15:39 - Revue cités n° 54 - Collectif - Revue cités - 175 x 240 - page 11 / 180 - © PUF -

le présent dossier n’est ni un état des lieux ni une apologie. Même si elles affleurent dans plusieurs articles que l’on va lire, les questions de la vérité scientifique et de l’efficacité pratique de la psychanalyse sont déli-bérément laissées de côté. Il existe déjà sur ces sujets une surabondante littérature. la psychanalyse est ici plutôt traitée d’un point de vue que l’on pourrait dire à bon droit politique : celui de sa pertinence critique à l’heure où les grandes idéologies du moment, désormais conjointes (libéralisme, utilitarisme, pragmatisme...) sont en train de jeter les bases d’une nouvelle anthropologie, à partir d’un Homo oeconomicus gestionnaire de son corps et de son existence, sans inconscient ni pulsion de mort bien sûr, dopé à la pharmacie et « augmenté » par la chirurgie et les biotechnologies11. En jeu : rien moins que la singularité du sujet, le sens, le langage, le symbolique... la destruction de tout cela a un nom, et cela s’appelle la barbarie. au- delà du procès renouvelé par les thérapies cognitivo- comportementalistes (TCC) au sujet de l’efficacité thérapeutique de la psychanalyse, il apparaît indis-pensable de prendre conscience que, après le marxisme (dont la fortune et le destin sont étrangement parallèles), la psychanalyse comme conception d’une subjectivité fragile, incertaine et contradictoire, est incompatible avec l’idéologie néolibérale du sujet gestionnaire de sa propre existence et des utopies technoscientifiques de l’augmentation de soi. Et que cela explique en partie pourquoi elle continue d’être l’objet d’agressions répétées, alors même qu’elle a perdu beaucoup du pouvoir et de l’influence dont elle avait bénéficié, en France du moins, jusqu’à la fin des années 1970.

Dans cette révolution qui commence à tout emporter, et ce à une échelle évidemment mondiale, la psychanalyse apparaît comme un pôle de résis-tance qu’il importe de préserver. aujourd’hui le mal- être et l’impossibilité d’exister tendent à être traités comme des problèmes auxquels il conviendrait d’apporter une solution finale : l’élimination de la pauvre chair humaine, et du faible esprit humain grâce à la fabrication de corps mécaniques ou de machines corporelles. Ironie de l’histoire récente : souvent embrigadée par les contempteurs du sujet - cette vieille lune de la révolution copernicienne - , la psychanalyse finit par apparaître comme une pièce maîtresse de cette culture humaniste à laquelle voulait croire Freud, malgré son pessimisme, et qui est aujourd’hui sur le point de disparaître tout à fait.

11. le prochain numéro (55) de Cités sera consacré au post- humain.

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