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ratinisants (transitionnels) ou cloaco-géniques, basaloïdes. Ils constituentune entité clinique homogène et bé-néficient du traitement conservateur.
Les adénocarcinomes (de type rectal,glandes anales, ou sur fistules ano-rectales), les carcinomes à petites cel-lules, les carcinomes indifférenciés etles autres tumeurs (sarcomes - lym-phomes - mélanomes) sont des entitéspour lesquelles le traitement conser-vateur n’est pas le standard thérapeu-tique et la décision prise au cas parcas.
Facteurs pronostiques
Leur connaissance précise la place desdifférents traitements dans la stratégiepluridisciplinaire.
FACTEURS PRONOSTIQUES PRINCIPAUX
Sur la survie
Le stade T est un facteur pronostiquepour de nombreux auteurs [3, 5, 10,13, 14, 16, 19]. Pour certains, la tailleinférieure ou supérieure à 4 cm appa-raît également pronostique [5, 9, 10,19]. L’envahissement ganglionnaire in-guinal ou pelvien est également décrit[5, 9, 10, 13].
Sur le contrôle locorégional
Le seul facteur pronostique du contrôlelocorégional, inconstamment mis enévidence [3, 10, 16], est la taille de latumeur primitive.
Prise en charge actuelledu cancer épidermoïdedu canal anal
FACTEURS PRONOSTIQUES ASSOCIÉS
– Liés au patient : l’âge élevé et le sexemasculin ont pu être mis en évi-dence (L. Bedenne, analyse mono-factorielle).
– L’homosexualité et l’infection par leVIH ne sont pas étudiées en tant quefacteurs pronostiques (faible nombrede patients). L’infection par le VIHn’est pas une contre indication à untraitement curatif [4].
STADIFICATION
Elle est préthérapeutique, le traitementinitial étant généralement conserva-teur. L’ancienne classification de l’UICCde 1967, qui reposait sur l’analyse his-tologique de la pièce opératoire, a étéabandonnée. L’actuelle classificationTNM de UICC (4e édition 1987) reposesur la taille tumorale et l’existenced’adénopathies, d’après l’examen cli-nique et le scanner ou IRM.
Introduction
Généralités
Le canal anal est la partie terminaledu tube digestif mesurant 3 à 4 cm si-tuée entre le rectum et la peau de lamarge de l’anus. Les cancers du canalanal représentent 1,2 % des cancersdigestifs, et 6 % des cancers ano-rec-taux [3]. Ils prédominent chez la femme(sex-ratio de 4 en France [3, 6] et deuxtiers des patients ont plus de 65 ans[6]. Leur incidence augmente [8] etl’âge au diagnostic diminue : il n’estplus rare de voir des patients de la qua-rantaine. Les cancers épidermoïdes re-présentent 95 % des formes histolo-giques. Ils restent longtemps localisés.Seuls 5 % sont métastatiques au dia-gnostic [6]. L’homosexualité masculine,les infections à HPV et le tabagismesont des facteurs de risque.Le traitement vise à guérir le patientet à obtenir le meilleur contrôle localen conservant un sphincter fonc-tionnel. La radiothérapie et l’association d’unechimiothérapie concomitante pour lesgrosses tumeurs visent à conserver lesphincter.
Diagnostic histologique
Il distingue les cancers épidermoïdesdes autres formes.Les cancers épidermoïdes sont : àgrandes cellules kératinisants, non ké-
D. PEIFFERT(Vandœuvre-
lès-Nancy)
Tirés à part : Pr Didier Peiffert, Département de Radiothérapie - Centre Alexis Vautrin -54500 Vandœuvre-lès-Nancy Cedex.
Tumeur primitiveTX : tumeur non évaluableT0 : pas de tumeurTis : carcinome in situT1 : tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grandedimensionT2 : tumeur > 2 cm mais ≤ 5 cm dans saplus grande dimension (de 21 mm à50 mm)T3 : tumeur > 5 cm dans sa plus grandedimensionT4 : tumeur de n’importe quelle dimen-sion envahissant un ou plusieurs organesadjacents (vagin, urètre, vessie)
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tension ganglionnaire péri-rectalebasse et haute (charnière) mais ignorel’atteinte ganglionnaire inguinale :
– Tumeur usT1 : atteinte de la mu-queuse et sous-muqueuse sans in-filtration du sphincter interne
– Tumeur usT2 : atteinte du sphincterinterne avec le respect du sphincterexterne
– Tumeur usT3 : atteinte du sphincterexterne
– Tumeur usT4 : atteinte d’un organepelvien de voisinage
– N0 : pas d’adénopathie suspectepéri-rectale
– N+ : adénopathie(s) péri-rectale(s)de 5 à 10 mm de diamètre ayant descritères écho-endoscopiques de gan-glion malin (rond, hypoéchogène,contours nets, 3 critères sur 3 sontnécessaires pour conclure à la ma-lignité de l’adénopathie), ou mesu-rant plus de 10 mm de diamètre.
En pratique : on distingue les tumeurslocalisées (T 1 T2 N0 ≤ 4 cm) et lestumeurs localement avancées.
Bilan diagnostique et préthérapeutique
Les symptômes sont peu spécifiques etreproduisent ceux habituellement pré-sents en proctologie quotidienne.
L’examen clinique avec biopsie à lapince et analyse anatomo-patholo-gique est le standard diagnostique. Ilpermet d’affirmer le diagnostic et dedifférencier le cancer vis à vis desformes d’allure bénigne.
Le bilan d’extension locorégional re-cherche des sites d’extension tumo-rale, afin d’adapter le traitement auxfacteurs pronostiques. L’examen cli-nique est là aussi primordial. Le tou-cher anorectal éventuellement réalisésous AG, précédé d’un examen de lamarge anale en écartant les plis ra-diés, évalue l’extension en hauteur dela tumeur, son extension par rapportà la marge et à la zone de transitionanorectale, l’envahissement du basrectum. Il précise l’extension cir-culaire, sa fixation à l’espace anococ-cygien et aux fosses ischio-rectales et
ses rapports avec la prostate ou levagin. Il peut déceler une adénopathiepérirectale. L’anuscopie complète leTR. Dans les formes antérieures, untoucher vaginal et un examen au spé-culum sont nécessaires. La palpationdes aires inguinales recherche des adé-nopathies, qui sont ponctionnées. Unexamen gynécologique avec frottiscervical ou un examen de verge sontnécessaires, avec recherche de lésionHPV associées. L’examen général re-cherche une masse pelvienne, unehépatomégalie, une adénopathie sus-claviculaire.
Le bilan paraclinique comprend uneradiographie du thorax et un scannerpelvien et hépatique. Une échographieinguinale avec cytoponction peut êtreréalisée en cas d’adénopathie. Lessérologies VIH, VHB et VHC sontréalisées.
L’échographie endorectale ou écho-endoscopie précise l’épaisseur maxi-male de la tumeur et l’envahissementdes couches, recherche des adénopa-thies péri-rectales et du promontoirerecto-sigmoïdien.
Traitement
Les objectifs sont l’obtention d’un tauxde survie élevé avec le meilleurcontrôle local et régional. Les taux deconservation sphinctérienne et desphincter fonctionnel sont égalementévalués.
En pratique : le traitement repose pourles formes limitées sur la radiothérapieet pour les formes étendues sur uneassociation radio-chimiothérapiqueet/ou chirurgicale.
Moyens
CHIRURGIE
– L’excision locale est une optionréservée aux tumeurs in-situ, lespetits T1 de moins de 1 cm de grandaxe, de découverte fortuite sur unepièce d’hémoroïdectomie ;
– L’amputation ano-rectale par voieabdomino-périnéale avec curageganglionnaire hémorroïdal supé-rieur, moyen et inférieur, est réa-
STADES DE L’UICC
Adénopathies régionales (N)NX : adénopathies non préciséesN0 : pas de métastase ganglionnaire lym-phatique régionaleN1 : périrectauxN2 : métastases d’un ou plusieurs gan-glions lymphatiques iliaque interne et/ouinguinal unilatéralN3 : métastases dans les ganglions in-guinaux ou périrectaux et/ou les ganglionslymphatiques iliaques externes et/ou in-guinaux bilatéraux.Métastases à distance (M)MX : non préciséesM0 : pas de métastasesM1 : métastases
Stade 0 Tis N0 M0Stade I T1 N0 M0Stade II T2 N0 M0
T3 N0 M0Stade IIIA T1 N1 M0
T2 N1 M0T3 N1 M0T4 N0 M0
Stade IIIB T4 N1 M0Tous T N2 M0
Stade IV Tous T Tous N, M1
La classification US TNM repose surl’échographie endorectale. Elle ne mo-difie pas la classification TNM clinique,mais apporte surtout l’informationcomplémentaire concernant les adé-nopathies périrectales en tenantcompte des critères échoendoscopiquesde malignité La séméiologie échographique du canalanal au niveau pariétal est différentede celle du rectum. En effet, aux clas-siques 5 couches décrites au niveau dela paroi rectale (3 hyperéchogènes et2 hypoéchogènes) se substitue uneparoi à 7 couches:– 1re couche hyperéchogène : inter-
face ballonnet - paroi– 2e couche hypoéchogène : muqueuse
du canal anal– 3e couche hyperéchogène : sous-
muqueuse– 4e couche hypoéchogène : sphincter
interne + + + – 5e couche hyperéchogène : interface
entre le sphincter lisse et la couchelongitudinale complexe
– 6e couche hypoéchogène : couchelongitudinale complexe
– 7e couche hyperéchogène : sphincterexterne + + +
La classification us TN apprécie ledegré d’infiltration pariétale et l’ex-
survie sans récidive a été confirmé parles deux études ci-dessus.
CHIMIOTHÉRAPIE EXCLUSIVE
L’association de 5-Fluorouracile (600à 1000 mg/m
2de J1 à J4 ou J5) et de
mitomycine C (10 à 15 mg/m2
à J1)est le standard, renouvelée tous les28 jours. L’association 5-Fluorouracile(600 à 1000 mg/m
2de J1 à J 4 ou J5)
et CIS DDP (80 à 100 mg/m2
en uneinjection ou sur 5 jours) peut êtreutilisée en option. Il ne semble pas yavoir de résistance croisée.
TRAITEMENT RADIO-CHIRURGICAL
La radiothérapie pelvienne préopéra-toire ou la radiochimiothérapie pré-opératoire est suivie d’une amputationabdomino-périnéale après 6 semainesde délai.
INDICATIONS
La radiothérapie est indiquée en pre-mière intention.
Trois essais ont démontré la supério-rité de l’association radio-chimiothé-rapie par 5 FU-Mitomycine C sur laradiothérapie seule, pour les tumeurslocalement avancées, avec augmenta-tion du contrôle local et de la surviesans colostomie, mais sans bénéficesur la survie globale [1, 7, 18].
L’amputation abdomino-périnéale resteréservée aux échecs des traitementsconservateurs, ou aux complicationsgraves.
STADES TIS
La chirurgie d’exérèse est suffisante.
STADES T1 N0
Le traitement conservateur de réfé-rence est la radiothérapie exclusive(50 Gy / 25 fr / 5 semaines puis complé-ment). La chirurgie d’exérèse peut êtresuffisante pour les tumeurs ou demoins de 1 cm.
lisée en deuxième intention, aprèséchec du traitement conservateur ;– Le curage inguinal de nécessité est
intentionnellement limité, en pré-sence d’adénopathies malignes oususpectes, à leur exérèse. Il peut êtreréalisé avant ou après l’irradiationinguinale. Il expose à la survenued’une lymphocèle persistante et àl’apparition d’un lymphœdème.
RADIOTHÉRAPIE EXCLUSIVE (TABLEAU I)Elle est réalisée en deux temps, com-portant une radiothérapie externe pel-vienne, suivie après un intervalle derepos, d’un complément localisé parradiothérapie externe ou curiethérapieinterstitielle.Le premier temps de radiothérapieexterne a pour volume cible la marge,le canal, le bas rectum, les ganglionspéri-rectaux et latéro-pelviens etdélivre 50 Gy en 25 fractions et 5 se-maines. On peut ajouter au volumecible les aires ganglionnaires ingui-nales uni ou bilatérales. Le deuxième temps d’irradiation(complément) est délivré par radio-thérapie externe ou curiethérapie in-terstitielle à l’Iridium sur les volumestumoraux initiaux à la dose de 15 à20 Gy.
STADES T2 N0
Le traitement conservateur de réfé-rence est la radiothérapie exclusive(50 Gy / 25 fr / 5 semaines puis complé-ment localisé).
La radio-chimiothérapie concomitanteest indiquée pour les tumeurs de plusde 4 cm de grande dimension.
STADES T3 OU T1 - T2 N1 - N3
La radiochimiothérapie concomitante(5 FU – MITO ou FU–CDDP) est laréférence (45 Gy / 25 fr / 5 semainespuis complément localisé).
La chirurgie mutilante est réservée àl’absence de réponse tumorale.
STADES T4
La radiochimiothérapie exclusive ouassociée à la chirurgie mutilante estproposée selon l’extension initiale, laréponse tumorale et la possibilité d’ob-tention d’un sphincter continent.
TUMEURS MÉTASTATIQUES D’EMBLÉE
La chimiothérapie exclusive est pro-posée, associée au besoin à une ra-diothérapie pelvienne fonctionnelle ouà une chirurgie fonctionnelle.
Traitements associés à la radiothérapie
La curiethérapie
Est toujours réalisée en complémentd’irradiation sur la tumeur, après unpremier temps d’irradiation externe surle pelvis. Elle est indiquée pour lestumeurs peu épaisses (< 1-2 cm),atteignant moins de l’hémi-circonfé-rence, sur moins de 5 cm de hauteur,et ayant régressé de plus de 50 % aprèsla radiothérapie externe.
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Auteur Nombre Récidive Surviepatients 5 ans
Salmon 183 34 % 58 %
Eschwege 64 19 % 46 %
Papillon* 159 12 % 65 % (brut)
Touboul 270 20 % 74 %
Allal* 125 20 % 65 %
Gérard* 108 17 % 64 %
Peiffert* 118 20 % 60 %
Total = 1027
*Curiethérapie
RADIO-CHIMIOTHÉRAPIE CONCOMITANTE(TABLEAU II)Elle associe une radiothérapie externepelvienne (45 Gy en 25 fractions et5 semaines) et une chimiothérapieconcomitante la 1re semaine et la 5e se-maine selon le protocole 5 FU – MITO,ou 5FU-CDDP. Son bénéfice concer-nant la survie sans colostomie et la
Contrôle Survie sans Survie Survielocal colostomie spécifique
EORTC Radio 55 % 40 % 55 %p = 0.02 p = 0.002 NS
Radiochimio 68 % 72 % 57%
UKCCCR Radio 39 % 61 % 58 %p<0.0001 p = 0.02 p = 0.25
Radiochimio 61 % 72 % 65 %
Surveillance
Le but de la surveillance est de dépisterune récidive locorégionale ou méta-statique accessible à un traitementcuratif, et de déceler une complicationlocale liée au traitement conservateur.
Quatre-vingt pourcent des récidivessurviennent dans les 48 mois après letraitement.
Les récidives locales ou locorégionalessont rattrapables pour la moitié d’entreelles, par AAP et/ou curage ganglion-naire.
La fréquence des rechutes locales estde 0 à 20 % pour les T1, 10 à 30 %pour les T2, 20 à 40 % pour les T3 etT4.
La fréquence des complications est de5 à 10 % pour les T1 T2 et 15 à 30 %pour les T3 T4 après traitement conser-vateur.
La surveillance repose sur l’examenclinique, avec touchers pelviens, anu-scopie, palpation inguinale, tous les4 mois pendant 2 ans, puis tous les6 mois pendant 3 ans, puis annuelle-ment.
Sa difficulté est liée à l’aspect remaniédu canal anal après traitement conser-vateur et aux complications locales deradionécrose que peuvent entraînerdes biopsies de contrôle itératives, quisont à éviter.
En cas de tumeur initialement locale-ment évoluée, un scanner abdomino-pelvien et une radiographie du thoraxpeuvent être réalisés (option).
RÉFÉRENCES
1. Bartelink H, Roelofsen F, Eschwege F,Rougier P, Bosset JF, Gonzalez DG etal. Concomitant radiotherapy andchemotherapy is superior to radio-therapy alone in the treatment oflocally advanced anal cancer: resultsof a phase III randomized trial of theEuropean Organization for Researchand Treatment of Cancer radio-therapy and gastrointestinal coope-rative groups. J Clin Oncol 1997;15:2040-9.
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9. Papillon J, Montbaron JF. Epidermoidcarcinoma of the anal canal. Dis of theColon Rectum 1987; 30: 324-33.
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11. Rabbin CS, Biggar RJ, Melbye M, CurtisRE. Second Primary Cancers FollowingAnal and Cervical Carcinoma. Evidenceof shared Etiologic Factors. Am. J.Epidemiology 1992; 136: 54-8.
La chimiothérapie
Elle est délivrée les semaines 1 et 5 dela radiothérapie, associant 5-FU etMitomycine C ou 5-FU et Cis-DDP.Elle est indiquée pour les tumeurs deplus de 4 cm et/ou avec envahissementganglionnaire.
Indications de la chirurgie
L’amputation ano-rectale
Elle est réservée aux échecs du traite-ment conservateur :– Absence de réponse à la radio-
chimiothérapie ;– Rattrapage d’une récidive locale
après radiochimiothérapie ;– Nécrose anale après radiochimio-
thérapie ;– Volumineux cloaque ou fistule va-
ginale, sans espoir d’obtenir unsphincter fonctionnel par un traite-ment conservateur.
Le curage inguinal peut êtreréalisé :
- A visée diagnostique dans le cadre dubilan d’extension ;- En rattrapage d’une récidive gan-glionnaire inguinale (associée à uneirradiation inguinale si possible).
L’exérèse-excision locale
Elle est réservée aux petites tumeursT1 de moins de 1 cm de grand axe, ouaux tumeurs in situ, généralement dedécouverte fortuite sur pièce d’hé-morroïdectomie.
La colostomie peut être :
– Transitoire : pour une volumineusetumeur douloureuse et hémorra-gique, en préparation d’un traite-ment conservateur par radiochi-miothérapie ou lors des difficultésde cicatrisation ;
– Définitive : pour les tumeurs volu-mineuses T4 avec fistule, le plus sou-vent vaginale.
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� CANAL ANAL :� 3 à 4 cm de hauteur� de la jonction anorectale� à la peau péri-anale
la ligne pectinée est à mi-canal ----------
� MARGE ANALE : � de la jonction canal –marge� à la peau (rayon de 5 cm)
visible en totalité en déplissant les plis radiés
DéfinitionDéfinition•Cummings
• Papillon
• UICC
• WHO
� Rare ~ 600/an � 6 % des cancers anorectaux� 1, 2 % des cancers digestifs� incidence 1 / 100 000� 75 % femmes - après 60 ans� 5 % métastatiques au diagnostic� Homosexualité, HIV, HPV,tabac
EpidémiologieEpidémiologie
C.épidermoïdes = 95 %- kératinisants- non kératinisants
(transitionnels)(cloacogéniques)
- basaloïdes
HistologieHistologie
SarcomesLymphomesMélanomes
Adénocarcinomes
� Thrombose hémorroïdaire +� Condylome ++� Fissure +++
Diagnostic différentielDiagnostic différentiel
signes fonctionnels : - rectorragies- proctologie
�Ulcération syphilitique ou tuberculeuse�Abcès de la marge�Abcès de l'espace ischio-rectal
15. Scholefield JH, Hickson WGE, SmithJHF, Rogers K, Sharp F. Anal intrae-pithelial neoplasia : part of a multi-focal disease process. Lancet 1992;340: 1271-3.
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Bilan d'extensionBilan d'extension
� Clinique � TR - anuscopie
– Dimensions – Schéma� Ex. gynéco� Inguinal
� Echo endo-rectale� extension tumorale en profondeur� adénopathies périrectales et
présacrées
� Scanner pelvien (± Echo foie ± RP)
� Aucun marqueur
Canal anal Canal anal -- Classification TNMClassification TNM
� N1 : adénopathies périrectales� N2 : adénopathies hypogastriques
ou inguinales unilatérales� N3 : adénopathies périrectales et inguinales
hypogastriques et inguinales bilatérales
�T1 : ≤ 2 cm�T2 : 2 - 5 cm�T3 : > 5 cm�T4 : organes adjacents envahis
�Vagin�Vessie
Classification «Classification « pratiquepratique »»
� Tumeurs localisées:� T1-T2 N0 de moins de 4 cm
� Tumeurs localement avancées:� T2 N0 de plus de 4 cm� ou T3-T4 N0� ou T1-T2-T3 N1-3
� Tumeurs métastatiques
�Guérison :– contrôle locorégional +++– prévention métastases
� Conservation sphinctérienne– anatomique– fonctionnelle +++
Objectifs thérapeutiquesObjectifs thérapeutiques
CONSERVATEUR
1. Radiothérapie:� Externe� Curiethérapie
2. +/- Chimiothérapie3. ( Chirurgie)
Traitement CuratifTraitement Curatif
1950 AmputationAmputation AmputationAmputation
Amputation abdominoAmputation abdomino--périnéale périnéale (1972 (1972 –– 88)88)
Auteurs Nb pts Récidives Survie à 5 ans Brennen 16 – 37 % Golden 487 – 47 % Stearns 80 – 60 % Paradis 28 – 50 % Loygue 33 – 53 % Frost 109 27 % 62 % Boman (Mayo Clinic) 118 – 71 % Doughery 79 47 % 43 % Greenall 103 55 % 35 % Clark 31 58 % – Jansen 50 50 % –
RadiochimiothérapieRadiochimiothérapie concomitante concomitante (FUMIR)(FUMIR)
� 30 Gy en 15 fractions� 5 FU =1g/m2/j J1-J4 et J28-J31 puis AAP programmée� MITO = 15 mg/m2 bolus J1
5/6 premières pièces stérilisés
: exérèse de la cicatrice si réponse complète
� 97 / 104 réponses complètes � 24 AAP � stérilisées� 61 / 62 exérèses cic. � stérilisées� 9 / 11 refus chir � guéris
81 sans évolution à 5 ans
Nigro ND : World J Surg 1987 ;11:446–451
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Radiothérapie Radiothérapie
Amputation Amputation1950
1970 Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
� Conservatrice� T < 1 cm de découverte fortuite� T in situ
Chirurgie ?Chirurgie ?
� Amputation : � rattrapage� complication
� Inguinale : � curage limité associé à irradiation
Radiothérapie Radiothérapie
Amputation Amputation1950
1970 Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Radiothérapie exclusive = PapillonRadiothérapie exclusive = Papillon
� Radiosensibilité et régression tumorale lente
� 30 Gy / 10 fractions ( ~~ 45 Gy / 25 fractions)repos 2 mois complément 15 à 20 Gy par curiethérapie
Papillon : Diseases Colon Rect 1987;30:324-333
� Résultats : 207 patients
� 80 % sont guéris� dont 90 % conservent un sphincter fonctionnel
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VOLUMES CIBLES
- Anus - rectum - ganglions périrectaux
- Ganglions pelviens
- Ganglions inguinaux
Radiothérapie externeRadiothérapie externe
� FILS IRIDIUM (5 fils de 5 cm)� mise en place sous AG� 1/2 ou 1/3 circonférence� dose : 15 à 20 Gy� durée = 1 jour� hospitalisation : 3 - 4 jours
CuriethérapieCuriethérapie
Auteurs Nb pts Récidive Survie 5 ans Salmon 183 34 % 58 % Eschwege 64 19 % 46 % Papillon * 159 12 % 65 % (brut) Touboul 270 20 % 74 % Allal * 125 20 % 65 % Gérard * 108 17 % 64 % Peiffert * 118 20 % 60 % Total = 1027
* curiethérapie
Radiothérapie exclusive Radiothérapie exclusive ( > 60 ( > 60 GyGy) ) (1984(1984--96)96)
Facteurs pronostiquesFacteurs pronostiques
� Taille T > 4 cm : contrôle local et survie
� Envahissement ganglionnaire : survie
Réf : Bedenne, Touboul, Salmon, Papillon, Eschwege, Peiffert
T1 : 89 % (11 % récidives)
T2 : 77 % (13 % récidives + 10 % complic.)
T3 : 63 % (25 % récidives + 12 % complic.)
T4 : 80 % (20 % récidives)
Conservation analeConservation analeaprès radiothérapie
RefRef: : PeiffertPeiffert
1950
1970
1990
Amputation
Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
intensification(chimio concomitante ?)
Amputation
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Réduction(intérêt MITO ?)
Essais randomisés
1950
1970
1990
1950
1970
1990
Amputation
Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
intensification(chimio concomitante ?)
Amputation
Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
intensification(chimio concomitante ?)
Amputation
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Réduction(intérêt MITO ?)
Amputation
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Réduction(intérêt MITO ?)
Essais randomisés
Essais randomisésEssais randomisésEORTC UKCCCR
tous T
45 Gy / 5 sem.
Complément (20 Gy)ou AAP®
45 Gy / 5 sem.
Cycle# 1
Cycle# 2
45 Gy / 5 sem.45 Gy / 5 sem.
Complément (20 Gy)ou AAP®
45 Gy / 5 sem.
Cycle# 1
Cycle# 1
Cycle# 2
Cycle# 2
5 FU = 750 mg /m2 J1-4 et J29 - 32 MITO = 15 mg/m2 J1
tous NT > 4 cm
ou adénopathies108 patients 585 patients
119
• • • • • • • •
Essais randomisésEssais randomisés
Contrôlelocal
S. sanscolostomie
Surviespécifique
Survie
EORTC Radio
Radio-chimio
55 %p = 0,02
68 %
40 %p = 0,002
72 %
55 %NS
57 %
UKCCCR Radio
Radio-chimio
39 %p <0,0001
61 %
61 %p = 0,02
72 %
58 %p = 0,25
65 %
Conclusion : chimiothérapie concomitante utile
Réf. : Bartelink: J Clin Oncol 1997;5:2040–2049: UKCCCR : Lancet 1996;348:1049–1054
2000 Intensification
Essais randomisés à 4 bras
Intensification
1950
1970
1990
1950
1970
1990
Amputation
Radiothérapie exclusiveforte dose (70 Gy)
Essais randomisésintensification
(+ chimio concomitante ?)
Amputation
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Réduction(intérêt MITO ?)
Amputation
Radiochimio concomitantefaible dose (30 - 45 Gy)
Réduction(intérêt MITO ?)
FFCDCoordonnateur : Pr PEIFFERT Coordonnateur FFCD : Dr BOUCHÉ
RAND
MISATION
FUPFUP
R T E pelvienne
EssaiFFCD 9804
R T E pelvienne
FUP
O
FUP FUP FUP
R T E pelvienne
FUP FUP FUPFUP
R T E pelvienne Cptforte dose
FUP
CptSdt
FUPCpt
forte dose
FUP
CptSdt
FUPFUP
O
FUPFUP FUPFUP FUP
R T E pelvienne
FUP FUP FUPFUP
R T E pelvienne
FUPFUP FUPFUP FUPFUPFUPFUP
R T E pelvienneR T E pelvienne Cptforte dose
Cptforte dose
FUPFUP
CptSdtCptSdt
FUPCpt
forte doseCpt
forte dose
FUP
CptSdtCptSdt
ConclusionsConclusions
� Radiothérapie EXCLUSIVE = standard T < 4 cm N0
� Radiochimiothérapie CONCOMITANTE
= standard pour tumeurs de 4 cm ou plus
ou avec envahissement ganglionnaire