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Programme des Nations Unies pour le développement Gouvernement du Burkina Faso Fonds pour l’environnement mondial DOCUMENT DE PROJET Version française Adapter les moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles aux risques induits par le climat dans les paysages du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin de la Mare d’Oursi au Burkina Faso Lien avec le plan stratégique du PNUD (2014-2017) Résultats primaires : (1.4) La mise à l’échelle des mesures d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques est financée et mise en œuvre pour tous les secteurs ; (1.3) Des solutions sont élaborées aux niveaux national et sous-national pour la gestion durable des ressources naturelles, des services écosystémiques, des produits chimiques et des déchets ; (2.5) Les cadres, les politiques et les institutions juridiques et réglementaires, sont activés pour assurer la conservation des ressources naturelles, de la biodiversité et des écosystèmes, ainsi que leur utilisation durable, leur accessibilité et le partage des avantages qui leurs sont liés, en conformité avec les conventions internationales et la législation nationale. [Lien ] Résultats secondaires : [Tirés du Cadre du PNUD pour la biodiversité et les écosystèmes 2012-2020] (Programme distinctif n o 3) : Gestion et réhabilitation des écosystèmes en vue de l’adaptation aux changements climatiques et de l’atténuation de leurs effets. [Lien ] Effet(s) PNUAD 2011-2015 : Effet 1 : Croissance économique accélérée, durable et pro-pauvre. Résultat 1.4 : Les structures nationales et de base pratiquent une approche intégrée de la gestion durable des ressources naturelles et prennent en compte les effets des changements climatiques à travers l’adaptation et l’atténuation. PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 1

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Programme des Nations Unies pour le développementGouvernement du Burkina Faso

Fonds pour l’environnement mondial

DOCUMENT DE PROJETVersion française

Adapter les moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles aux risques induits par le

climat dans les paysages du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin

de la Mare d’Oursi au Burkina FasoLien avec le plan stratégique du PNUD (2014-2017)Résultats primaires : (1.4) La mise à l’échelle des mesures d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques est financée et mise en œuvre pour tous les secteurs ; (1.3) Des solutions sont élaborées aux niveaux national et sous-national pour la gestion durable des ressources naturelles, des services écosystémiques, des produits chimiques et des déchets ; (2.5) Les cadres, les politiques et les institutions juridiques et réglementaires, sont activés pour assurer la conservation des ressources naturelles, de la biodiversité et des écosystèmes, ainsi que leur utilisation durable, leur accessibilité et le partage des avantages qui leurs sont liés, en conformité avec les conventions internationales et la législation nationale. [Lien]Résultats secondaires : [Tirés du Cadre du PNUD pour la biodiversité et les écosystèmes 2012-2020] (Programme distinctif no3) : Gestion et réhabilitation des écosystèmes en vue de l’adaptation aux changements climatiques et de l’atténuation de leurs effets. [Lien]

Effet(s) PNUAD 2011-2015 : Effet 1 : Croissance économique accélérée, durable et pro-pauvre.Résultat 1.4 : Les structures nationales et de base pratiquent une approche intégrée de la gestion durable des ressources naturelles et prennent en compte les effets des changements climatiques à travers l’adaptation et l’atténuation.

Résultats attendus dans le cadre du PP 2011-2015 [tirés du PNUAD] :(1) Contribuer à la réalisation des OMD et à la réduction de la pauvreté.

Résultats attendus dans le cadre du PAPP : (1.4) Les entités nationales et de base pratiquent une approche intégrée du développement durable et de la gestion des ressources naturelles.

Objectif du projet : Réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques

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additionnels posés par les changements climatiques et renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.Réalisations du projet : (1) plate-forme de connaissances sur les impacts et les risques liés aux changements climatiques ; (2) réduction de la vulnérabilité et renforcement de la résilience démontrés dans la gestion des ressources naturelles et sociales dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun (BdM) et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (MdO) ; et (3) intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régional.

Entité chargée de la mise en œuvre : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (SP-CONEDD).

Brève descriptionLa variabilité et les changements climatiques devraient avoir des conséquences importantes au Burkina Faso, en particulier sur les faibles ressources en eau du pays, et devraient se répercuter sur les populations rurales déjà très vulnérables. Si tel est le cas, c’est parce que moyens de subsistance et systèmes de production y sont très étroitement liés à la pluviométrie, tandis que d’autres supports de subsistance ne sont pas suffisamment développés pour fournir une alternative viable. Le présent projet vise à réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et à renforcer leur résilience. Il concentre ses efforts sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun (BdM) et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (MdO). Les deux paysages sont d’une importance stratégique en ce qui concerne les ressources en eau et les systèmes de moyens de subsistance. Le projet offre une occasion exceptionnelle d’élaborer l’intervention précisément à partir de la relation de dépendance aux ressources naturelles qui menace actuellement les moyens de subsistance. Il adoptera une approche innovante de développement combiné des ressources naturelles et sociales au niveau local des zones du projet, notamment grâce à l’adaptation basée sur les écosystèmes (ABE) en matière de changements climatiques. C’est un fait établi que les ressources naturelles des deux zones du projet sont essentielles au maintien des fonctions écosystémiques et notamment de celles liées à l’eau. Étant donné que les ressources en eau sont particulièrement menacées par les changements climatiques et les pressions anthropiques, leur conservation est d’une importance cruciale au Burkina Faso. Le projet atteindra son objectif de réduction de la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques en procédant tout d’abord à l’amélioration et à la diffusion des connaissances et de la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet. Une partie importante du projet se déroulera cependant au niveau local dans les zones de la BdM et de la MdO. Les interventions au niveau des sites renforceront la résilience climatique des systèmes agro-écologiques et hydrologiques essentiels et des moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles. Cette approche pratique impliquera la démonstration et la mise à l’échelle des méthodes d’adaptation basées sur les écosystèmes. Enfin, le projet permettra d’intégrer une gestion des systèmes agro-écologiques et hydrologiques adaptative aux changements climatiques dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés. Dans la mesure où il s’agit d’un projet pionnier dans la région, puisque c’est le premier projet d’ABE financé par le FPMA, l’accent est mis sur la construction d’une base solide de preuves ainsi que sur les pratiques d’ABE, le renforcement des capacités des parties

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prenantes, et la communication des enseignements tirés.

Période de programmation :

2014 - 2020

Unité des opérations (Atlas) : BFA10

ID projet (Atlas): 00079493No produit projet (Atlas) : 00089466PIMS (PNUD-FEM) : 4598

Date de début : Lors de la signature

Date de fin : 6 ans plus tard

Modalités de gestion :

Modalité de mise en œuvre nationale

Date de réunion du CLEP :

11 fév. 2014

Total des ressources nécessaires (total des fonds du projet) [A + B + C + D]

37 672 541 USD

[A] Total des ressources allouées dans le cadre de la présente affectation (fonds gérés par le PNUD)

7 155 000 USD

- Ressources ordinaires (PNUD TRAC) 155 000 USD- FEM 7 000 000 USD[B]

Ressources allouées par le Gouvernement dans le budget de l’État :

770 000 USD

[C] Fonds gérés par le PNUD (autres affectations) :

7 860 000 USD

[D] Autres (ressources gérées par les partenaires) :

21 887 541 USD

- Gouvernment 5 872 900 USD- Bailleurs de fonds

bilatéraux/multilatéraux (PIF, PLCE/BN) 10 229 673 USD

- ONG5 784 968 

USD (OCADES, Veterinaires sans Frontiers, NATURAMA)

Approuvé par (Gouvernment) : Date

Approuvé par (Partenaire de mise en œuvre) : Date

Approuvé par (PNUD) : Date

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Table des matières

1 ANALYSE DE LA SITUATION 10 1.1 CONTEXTE 11

1.1.1 Environnement 121.1.2 Économie et secteurs importants pour les moyens de subsistance 161.1.3 Institutions, décentralisation et collectivités locales 211.1.4 Contexte politique, législatif et réglementaire 231.1.5 Culture et genre 24

1.2 CONTEXTE DE CHANGEMENTS CLIMATIQUES 251.2.1 Climat régional 251.2.2 Climat national et sous-national 271.2.3 Impacts prévus des changements climatiques sur les services écosystémiques dans les zones du projet 32

1.3 MENACES, CAUSES PROFONDES, OBSTACLES ET SOLUTIONS 351.3.1 Solution préférée à long terme 351.3.2 Obstacles à la réalisation de cette solution 36

1.4 ANALYSE DE BASE 361.4.1 Le statu quo de la gestion des écosystèmes dans les sites du projet361.4.2 Réponse institutionnelle à la variabilité du climat 361.4.3 Ligne de base de développement du projet 39

1.5 ANALYSE DES PARTIES PRENANTES 431.6 INTRODUCTION AUX ZONES DU PROJET 45

1.6.1 Corridor forestier de la Boucle du Mouhoun 461.6.2 Zones humides du bassin de la Mare d’Oursi 54

2 STRATÉGIE DU PROJET 63 2.1 ESTIMATION DU SURCOÛT POUR LE PROJET PROPOSÉ 632.2 LOGIQUE DU PROJET ET CONFORMITÉ AUX POLITIQUES 65

2.2.1 Conformité au FPMA 662.2.2 Conformité au FEM 67

2.3 APPROPRIATION NATIONALE : RÔLE MOTEUR ET ADMISSIBILITÉ 682.3.1   Rôle moteur du pays 682.3.2   Admissibilité du pays 69

2.4 PRINCIPES DE CONCEPTION ET CONSIDÉRATIONS STRATÉGIQUES 702.4.1. Principes de conception 702.4.2. Considérations relatives à la conception de chaque composante 71

2.5 OBJECTIF DU PROJET, RÉALISATIONS ET RÉSULTATS/ACTIVITÉS 74Objectif du projet 74Composante 1 75Composante 2 80

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Composante 3 912.6 PRINCIPAUX INDICATEURS, RISQUES ET HYPOTHÈSES 952.7 RENTABILITÉ 962.8 DURABILITÉ 972.9 REPRODUCTIBILITÉ 972.10 IMPLICATION DES PARTIES PRENANTES 98

2.10.1 Analyse de base des parties prenantes 982.10.2 Plan d’implication des parties prenantes 100

2.11 BÉNÉFICES ATTENDUS, Y COMPRIS LES BÉNÉFICES SOCIO-ÉCONOMIQUES101

2.11.1 Bénéfices pour le développement 1012.11.2 Autres co-bénéfices 103

2.12 SAUVEGARDES 104

3 CADRE DES RÉSULTATS DU PROJET 105 3.1 LIENS PROGRAMMATIQUES 1053.2 CADRE LOGIQUE 107

4 BUDGET TOTAL ET PLAN DE TRAVAIL 114

5 MODALITÉS DE GESTION 120 5.1 MODALITÉ DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET 120

6 CADRE DE SUIVI ET D’ÉVALUATION 127

7 CONTEXTE JURIDIQUE 132

8 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 133

9 ANNEXES 137 ANNEXE 1 : MATRICE DES OBSTACLES 137ANNEXE 2 : ANALYSE DES RISQUES 143ANNEXE 3 : RÉSUMÉ DE LA « LISTE DE SOUHAITS » DES COMMUNAUTÉS POUR LES ACTIVITÉS DE LA COMPOSANTE 2 148ANNEXE 4 : LETTRES DE CO-FINANCEMENT 156ANNEXE 5 : ANALYSE DES COÛTS ADDITIONNELS 157ANNEXE 6 : MATRICE DÉTAILLÉE DE L’IMPLICATION DES PARTIES PRENANTES

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ANNEXE 7 : TERMES DE RÉFÉRENCE POUR LE PERSONNEL / LES CONSULTANTS DU PROJET 161ANNEXE 8 : RÉSUMÉS DES RAPPORTS TECHNIQUES DE LA PHASE DE SPP 170

Liste des tableauxTableau 1 : Répartition géographique des systèmes d’utilisation des terres

(Djiri et al., 2011).........................................................................................13Tableau 2 : Vue d’ensemble du financement du projet de base par composante

......................................................................................................................42Tableau 3 : Parties prenantes et rôle au sein du projet...................................43Tableau 4 : Sites de projet sélectionnés dans la région de la BdM..................50Tableau 5 : Vulnérabilités climatiques liées à la dépendance à la rivière et aux

forêts dans la BdM.......................................................................................53Tableau 6 : Couverture des besoins alimentaires dans la MdO (Kaboré, 2013,

Ministère de l’Agriculture)...........................................................................60Tableau 7 : Moyens de subsistance liés aux zones humides et menaces que fait

peser le CC dans la MdO..............................................................................61Tableau 8 : Réunions et consultations lors de la phase de SPP.......................98Tableau 9 : Plan de travail et budget pour le suivi et l’évaluation du projet. 130Tableau 10 : Matrice d’évaluation des risques..............................................147Tableau 11 : Activités proposées sur la base des consultations initiales dans la

BdM............................................................................................................148Tableau 12 : Activités proposées sur la base des consultations initiales dans la

MdO............................................................................................................149Tableau 13 : Analyse de faisabilité des activités prévues dans le corridor

forestier de la BdM.....................................................................................150Tableau 14 : Analyse de faisabilité des activités prévues dans les zones

humides du bassin de la MdO....................................................................152Tableau 15 : Démonstration du rapport coût-efficacité pour chaque résultat

proposé.......................................................................................................157Tableau 16 : Résumé de l’implication prévue pour les parties prenantes

conformément aux effets et résultats.........................................................159Tableau 17 : Résumé des principales synergies avec les projets et

programmes connexes...............................................................................160

Liste des figuresFigures 1 et 2 : Carte du Burkina Faso ; le Burkina Faso en Afrique. Sources :

gouvernement des Etats-Unis ; TUBS (Wikimedia Commons).....................12Figure 3 : Calendrier saisonnier des activités économiques pour une année

typique au Burkina Faso (FEWS/USAID).....................................................18

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Figure 4 : Les 13 régions administratives du Burkina ; source : Geohive (Wikimedia commons)..................................................................................22

Figure 5 : Distribution spatiale moyenne (a) de la température ; et (b) des précipitations, pour la période 1971-2000 au Burkina Faso ; source Diasso 2013 (étude de SPP).....................................................................................28

Figure 6 : Projection des différences de température entre 2021-2050 et 1970-2000 (résultats élaborés à partir de 8 modèles, et, en bas à droite, moyenne de tous les modèles) ; source : Diasso 2013 (étude de SPP)........................30

Figure 7 : Projection de la différence de précipitations entre 2021-2050 et 1970-2000 (résultats élaborés à partir de 8 modèles, et, en bas à droite, moyenne de tous les modèles) ; source : Diasso 2013 (étude de SPP)........31

Figure 8 : Comparaison entre les données historiques (1971-2000) et les projections (2021-2060) concernant l’apparition et la cessation des périodes de sécheresse pour la boucle du Mouhoun (ligne noire) et le Sahel (ligne rouge). Source Diasso 2013 (étude de SPP)......................................32

Figures 9 et 10 : Zones d’intervention du projet présentées à l'échelle nationale et régionale ; source : Google Maps et Google Earth..................45

Figures 11 et 12 : Modèle de fonctionnement des mares sahéliennes, montrant comment l’impact des pressions anthropiques et des changements climatiques contribue à l’assèchement des mares. Source : Dofour, 2009................................................................................................57

Figure 13 : Représentation schématique d'un modèle de développement itératif et incrémental..................................................................................73

Figure 14 : Organigramme de mise en œuvre du projet................................121

Liste des imagesPhotos 1 et 2 : À gauche : il existe un système de forêts classées le long des

bords de la rivière ; en haut : la production de charbon de bois représente une énorme pression sur les ressources forestières....................................48

Photos 3 et 4 : À gauche : le barrage de Léry se situe au « coude » de la Boucle du Mouhoun, au nord de Dédougou. L’eau y est déviée pour être utilisée par les villes voisines, et le MCC est en train d’améliorer l’infrastructure afin d’accroître l’irrigation. À droite : les ressources halieutiques sont importantes pour le soutien alimentaire et nutritionnel. 49

Photos 5 et 6 : Malgré sa très grande importance pour le Burkina Faso, le Mouhoun est une rivière relativement petite...............................................49

Photos 7 et 8 : Manguiers et anacardiers sont souvent intégrés dans les systèmes agro-forestiers dans cette zone. Reste à savoir dans quelle mesure ces produits et les sous-produits sont développés et commercialisés.........49

Photo 9 : Les abords de la Mare d’Oursi. On y voit les dunes, à la périphérie de la ville d’Oursi, et au loin, la ville d’Oursi, le lac d’Oursi, ainsi que des collines.........................................................................................................56

Photos 10 et 11 : La Mare d’Oursi pendant les saisons humides et sèches....57Photos 12, 13, 14 et 15 : De gauche à droite et de haut en bas : les activités

de subsistance dans cette zone comprennent l’agriculture pluviale (en

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l’occurrence, du mil), la fenaison pendant la saison sèche, l’élevage de bétail toute l’année (montré ici en pâturage), et la pêche...........................58

Photo 16 : Nénuphars de la Mare d’Oursi........................................................59

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Liste des acronymes et abréviations

ABE Adaptation basée sur les écosystèmesACC Adaptation aux changements climatiquesAGRHYMET Centre Régional de Formation et d’Appplication en Agrométéorologie et

Hydrologie Opérationnelle (AGRometeorology, HYdrology, METeorology) AMESD Surveillance de l’environnement en Afrique pour le développement durable

(African Monitoring of the Environment for Sustainable Development)APFNL Agence de Promotion des Produits Forestiers Non LigneuxATAD Alliance Technique d’Assistance au DéveloppementBAD Banque africaine de développement BdM Boucle du Mouhoun BKF Burkina Faso (parfois utilisé)BMD Banque multilatérale de développementCCNUCC Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements ClimatiquesCdP Conférence des PartiesCOGEL Consolidation de la Gouvernance Environnementale Locale CORDEX Expérience coordonnée de réduction d’échelle des prévisions

météorologiques au niveau régionalDCIME Division du développement des compétences, de l’information et du

monitoring en environnement (SP-CONEDD) DGM Direction Générale de la Météorologie DNSE Dispositif national de surveillance environnementale DSRP Document de Stratégie de Réduction de la PauvretéFC Forêts classéesFEM Fonds pour l’environnement mondialFENU Fonds d’équipement des Nations UniesFIC Fonds d’investissement climatique FPMA Fonds pour les pays les moins avancés (FEM)FIP Formulaire d’Identification de ProjetIGMVSS Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le SahelMAA Mécanisme d’Apprentissage en matière d’AdaptationMAHRH Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources HalieutiquesMASA Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire MCC Millennium Challenge CorporationMCG Modèle de circulation généraleMdO Mare d’OursiMEDD Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MRAH Ministère des Ressources Animales et Halieutiques OFINAP Office national des aires protégées ONEDD Observatoire National pour l’Environnement et le Développement Durable ONG Organisation non gouvernementale OSC Organisation de la société civile PAA Programme d’Adaptation en AfriquePAGIRE Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en EauPANA Programme d’Action National aux fins de l’AdaptationPCD Plan Communal de DéveloppementPLCE Programme de Lutte Contre l’Ensablement PMA Pays les moins avancésPNGIM Programme National de Gestion de l’Information sur le Milieu PNGT2 Deuxième Programme National de Gestion des TerroirsPRD/BdM Programme Régional du Développement de la Boucle du MouhounRIDEB Réseau d’Information et de Documentation sur l’Environnement au Burkina

Faso

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SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des EauxSCADD Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement DurableSDAGE Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDR Stratégie de Développement RuralSICOFORMO Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique pour

le Corridor Forestier et la Mare d’Oursi, proposé comme sous-composante de l’ONEDD pour les sites de la BdM et de la MdO

SNIEau Système d’Information National sur l’EauSPANB Stratégies et Plans d’Action Nationaux pour la BiodiversitéSP-CONEDD Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le

Développement DurableSPP Subvention de préparation de projetTDR Termes de RéférenceUICN Union Internationale pour la Conservation de la NatureVREO Programme de Valorisation des Ressources en Eau de l’OuestZICO Zone importante pour la conservation des oiseaux

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1 Analyse de la situation1. Le Burkina Faso est particulièrement vulnérable aux changements

climatiques compte tenu de sa situation socio-économique, climatique et géographique. Il est, tout d’abord, l’un des pays les plus pauvres au monde. Le niveau de pauvreté des ménages y varie largement en fonction de la disponibilité des ressources, ainsi, notamment, que des saisons, et est lié à des pluies peu abondantes et à une disponibilité en eau limitée. C’est, ensuite, dans la région du Sahel (c’est-à-dire presque tout le Burkina Faso) que la région de l’Afrique de l’Ouest devrait connaître les impacts climatiques les plus forts, qui devraient affecter en particulier la température, les précipitations, les tempêtes et les phénomènes extrêmes. Enfin, la population et l’économie du Burkina Faso dépendent largement de la production alimentaire primaire et des ressources naturelles, c’est-à-dire des secteurs qui sont les plus sensibles aux changements climatiques. Par conséquent, une grande partie de la population et de l’économie participe aux secteurs les plus vulnérables aux changements climatiques et en dépend. C’est le cas en particulier des femmes, qui constituent la majorité de la main-d’œuvre agricole. La situation actuelle dans de vastes parties du Burkina Faso est caractérisée par des ressources naturelles qui se dégradent lentement, et par la baisse de la résilience à la variabilité et aux changements climatiques qui résulte de ce processus.

2. Dans ce contexte, nous observons les tendances suivantes : (i) les impacts négatifs sont importants sur la sécurité alimentaire ; la migration des personnes et du bétail vers des zones plus prometteuses, ou encore l’émigration des hommes en quête d’un emploi, qui laisse femmes, enfants et personnes âgées plus démunis ; (ii) il faut de plus en plus de travail pour produire de la nourriture et obtenir de l’eau, en dépit des progrès technologiques qui compensent ce phénomène, car leur pénétration est souvent limitée dans les zones de l’arrière-pays ; (iii) ce sont les femmes qui se trouvent les plus affectées par cette tendance, car ce sont elles qui sont chargées de l’approvisionnement des ménages en nourriture et en eau, et elles diminuent souvent leur propre consommation tout en augmentant leur travail, ce qui entraîne un impact négatif sur leur bien-être et celui de leurs enfants ; et enfin, (iv) à mesure qu’elles sont repoussées à la marge, les communautés locales, qui doivent faire face à leurs besoins à court terme, sont de plus en plus susceptibles de recourir à des activités appauvrissant les écosystèmes, bien que ces derniers constituent pour elles une ressource naturelle clé. Ces communautés renoncent ainsi aux avantages à long terme de la gestion durable des écosystèmes et deviennent encore plus vulnérables.

3. Le présent projet répond aux priorités établies dans le Programme d’Action National aux fins de l’Adaptation (PANA) du Burkina Faso, en mettant tout particulièrement l’accent sur le renforcement des « ressources naturelles » et des « ressources sociales » des communautés locales qui sont

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vulnérables aux changements climatiques. Il se concentre sur la gestion des forêts, du sol, du feu, des pâturages naturels et des zones humides, en tant que « ressources naturelles » clés qui fournissent des services essentiels aux communautés locales et constituent la base de leurs activités économiques. La capacité des personnes à utiliser ces systèmes de manière durable, et à en obtenir des avantages, constitue de fait leur meilleure « ressource sociale ». Le flux continu des services écosystémiques dépend de cycles agro-écologiques et hydrologiques complexes qui combinent processus naturels et anthropiques. Ces services comprennent, entre autres, l’approvisionnement en nourriture, eau, fibres et carburant, la régulation du microclimat et des flux hydrologiques, le contrôle de l’érosion ainsi que le maintien de la fertilité et de la formation des sols. Faute de gérer les impacts des changements climatiques, ces derniers, y compris l’exacerbation d’une variabilité climatique pré-existante qui caractérise le Burkina Faso, constitueront un facteur clé contribuant à la dégradation des services écosystémiques essentiels. Les moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles seront alors en péril.

4. Deux zones ont été choisies pour faire l’objet de cette intervention dans le cadre du projet : le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun (BdM), qui représente une partie importante du bassin versant du Mouhoun-Sourou, et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (MdO) dans l’extrême nord du pays. Les populations locales dans ces zones sont fortement tributaires des ressources naturelles et des services écosystémiques pour leur subsistance, y compris et en particulier, en ce qui concerne la disponibilité en eau.

5. Le projet vise à catalyser un processus systématique d’adaptation de l’utilisation des ressources naturelles aux risques climatiques, qui se fera à travers une expansion des ressources sociales des personnes, c’est-à-dire de leur capacité à gérer durablement les ressources naturelles, ainsi qu’à travers le renforcement des ressources naturelles.

1.1 Contexte6. Le Burkina Faso est un pays francophone enclavé au cœur de l’Afrique de

l’Ouest. D’une superficie de 274 000 km², il est entouré par le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Le climat y est tropical, avec deux saisons bien distinctes, la saison des pluies et la saison sèche. La plus grande partie du centre du Burkina Faso se situe sur un plateau de savane, entrecoupé de zones agricoles, et des trois principales rivières des Volta Noire, Rouge et Blanche. Sa plus grande rivière est le Mouhoun (Volta Noire), qui est en partie navigable par de petites embarcations. Étant donné les ressources limitées en eau domestique et l’absence d’accès au littoral, cette rivière relativement petite joue un rôle d’une grande importance pour le pays.

7. La population du Burkina compte près de 18 millions de personnes (selon

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une estimation de juillet 20131), et connaît un taux de croissance annuel de plus de 3 pour cent, ce qui en fait la nation à la 8e plus forte croissance au monde. Les perspectives de croissance macro-économique basée sur l’exploitation minière et les cultures de rente sont prudemment optimistes, mais le pays reste l’un des pays les moins développés au monde et les populations rurales pauvres y sont très vulnérables.

Figures 1 et 2 : Carte du Burkina Faso ; le Burkina Faso en Afrique. Sources : gouvernement des Etats-Unis ; TUBS (Wikimedia Commons).

8. Hormis des conflits localisés entre éleveurs et agriculteurs sédentaires au sujet des ressources naturelles, le pays dans son ensemble reste paisible et sûr dans une région qui a connu une instabilité considérable. Il est cependant affecté par le conflit qui sévit actuellement au Mali, dont les réfugiés franchissent les frontières pour se rendre au Burkina Faso où certaines zones sont sous statut spécial de sécurité2.

1.1.1 Environnement9. Le Burkina Faso est situé dans la ceinture de savane aride du Sahel, juste

au sud du désert du Sahara. Le climat tropical sec se fait de plus en plus aride au nord, tandis que les précipitations surviennent au cours d’une saison des pluies. D’une année sur l’autre, les précipitations sont très variables, ce qui entraîne de fréquentes sécheresses depuis les années 1970. Une description plus détaillée de la situation climatique figure à la

1 Central Intelligence Agency, World Fact Book 2013, Burkina Faso. Disponible à l’adresse suivante : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/uv.html . Consulté en novembre 2013.2 Environ 43 000 réfugiés maliens ayant fui la violence et les attaques des groupes rebelles dans le nord du Mali depuis 2012, sont toujours pris en charge sur le territoire burkinabé par le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires. Un grand nombre de ces réfugiés ont été accueillis dans la partie nord du pays. Les réfugiés maliens vivent dans un environnement difficile, et sont affectés par des famines et des sécheresses successives, des chaleurs extrêmes, des vents violents ainsi que les pluies. En 2014, le HCR prévoit une réduction significative du nombre de réfugiés au Burkina Faso à la suite du retour volontaire et spontané des réfugiés maliens dans leur pays d’origine. Voir la page du HCR [Lien], consultée le 28 janvier 2014.

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section 1.2.10. L’eau : Le Burkina Faso est un pays pauvre en eau, avec seulement 906 m3

d’eau douce disponible par personne et par an (FAOSTAT3). Les variations saisonnières de la disponibilité en eau sont importantes et les zones rurales sont souvent ravagées par les sécheresses. Le système de drainage est composé de nombreux cours d’eau et étangs dans la partie sud du pays, et est divisé en trois bassins principaux, tous liés aux pays voisins : le bassin de la Volta, qui s’étend sur 63 pour cent des terres dans le

centre et l’ouest du pays, et se compose des rivières du Mouhoun, Nakambé, Nazinon et Pendjari, qui se rejoignent au Ghana ;

le bassin du Niger, qui s’étend sur 30 pour cent de la superficie du pays, dont il draine l’est et le nord avant de s’ouvrir sur le fleuve Niger ; et

le bassin de la Comoé, qui s’étend sur 7 pour cent du territoire, et traverse la Côte d’Ivoire avant de s’ouvrir sur le golfe de Guinée.

11. L’Autorité du Bassin de la Volta (ABV)4 a été créée en 2007 pour soutenir la gestion transfrontalière de la Volta, en aval de laquelle se trouve le Burkina. Il existe des plans visant à augmenter les prélèvements d’eau en amont au Ghana à grande échelle, par le biais de la construction de plusieurs barrages permettant d’accroître la production d’électricité et de développer l’irrigation dans le bassin.

12. Le pays compte de nombreuses zones humides qui s’étendent sur une superficie d’environ 180 000 ha de plans d’eau.

13. Selon AQUASTAT5, la pluviométrie moyenne annuelle varie d’environ 1 000 mm dans le sud, à moins de 250 mm au nord et au nord-est, où les vents chauds du désert accentuent la sécheresse de la région. Entre l’eau de surface et l’eau souterraine, les ressources renouvelables en eau sont estimées à 12,5 km3 par an. Les ressources renouvelables en eau de surface sont estimées à 8 km3 par an, et à l’exception de celles qui se situent dans le sud-ouest du pays, toutes les rivières du Burkina Faso sont temporaires. Les années sèches, ce potentiel tombe à 4,3 km3 par an. Le volume total des ressources renouvelables en eau souterraine est de l’ordre de 9,5 km3 par an. Toutefois, selon l’inventaire des ressources en eau préparé en 2001 par le ministère alors responsable du portefeuille de l’environnement et de l’eau sur la base des fluctuations observées dans l'aquifère pendant 20 ans, on peut conclure que le Burkina Faso est quasiment dépourvu de ressources renouvelables en eau souterraine.

14. Afin de gérer ses ressources en eau limitées, le Burkina Faso dispose d’un réseau d’environ 2 100 digues (d’après l’International Small Hydro Atlas6) construites principalement dans les zones rurales pour récolter les eaux de ruissellement. Ces digues fournissent une protection locale importante

3 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Profil de pays : le Burkina Faso. Disponible au lien suivant [Lien]. Consulté en novembre 2013.4 Voir [Lien].5 Voir [Lien]6 Voir [Lien]

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contre la sécheresse, prolongent la saison des cultures, et créent une source d’eau domestique disponible toute l’année.

15. Les terres : Le tableau 1 montre les superficies respectives des principaux systèmes d’utilisation des terres en milieu rural : terres arables ; forêts classées et bois et réserves naturelles ; et pâturages. Les aires classées (forêts, réserves fauniques et réserves de la biosphère) constituent la deuxième catégorie d’utilisation des terres selon la superficie après les pâturages7. La cartographie de l’utilisation des terres réalisée dans le cadre du Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs (PNGT 2) grâce à des images satellites de 1992 et 2002, a donné les résultats suivants, élaborés dans le Programme National de Gestion des Ressources Forestières et Fauniques (PRONAGREF). De 1992 à 2002, tandis que la superficie des terres agricoles non irriguées a augmenté en moyenne de 0,82 pour cent par an, et qu’il y a eu une augmentation de la superficie consacrée à l’agroforesterie, la déforestation moyenne totale a été d’environ 107 626 ha par an, soit 0,83 pour cent ; et le taux de déforestation pour la savane arbustive, à savoir la catégorie dominante d’utilisation des terres forestières, a été en moyenne d’environ 1 pour cent par an.

Tableau 1 : Répartition géographique des systèmes d’utilisation des terres (Djiri et al., 2011)

16. Parmi les différents types de forêts, c’est la savane arbustive qui domine, avec 22,68 pour cent de la superficie en 2002, bien qu’ayant subi, à des fins principalement agricoles, une conversion moyenne de 71 275 ha par an, et une diminution de 1,03 pour cent par an de 1992 à 2002. L’ensemble des régions de savanes couvre 32,01 pour cent du pays en 2002, et a diminué en moyenne de 2,12 pour cent par an de 1992 à 2002, tandis que les types de forêt tels que les bois et les forêts-galeries s’étendent sur 3,24 pour cent de la superficie en 2002, avec une baisse moyenne de 0,79 pour cent par an de 1992 à 2002. Les steppes couvrent 13,49 pour cent de la superficie en 2002 et ont connu une baisse moyenne de 1,21 pour cent par an de 1992 à 2002. En 2002 également, les terres agricoles et les zones naturelles et

7 D. Djiri, M. Honadia, U. Yaméogo, et A. Doulkom, Forest Investment Program: Investment Strategy, Draft 1 (Ouagadougou, Burkina Faso : Ministère de l’environnement et du cadre de vie, 2011).

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territoires importants ainsi que l’agroforesterie couvrent 12,59 pour cent et 8,45 pour cent de la superficie respectivement, tandis que les cultures pluviales couvrent 29,37 pour cent de la superficie. Leur augmentation moyenne est de 61 357 ha par an de 1992 à 2002. Ces trois types d’utilisation des terres représentent 50,41 pour cent de la superficie du pays en 2002, soit une augmentation annuelle de 104 925 ha en moyenne, ou de 2,65 pour cent par an de 1992 à 2002.

17. Biodiversité : Le Burkina Faso possède des sites de biodiversité intéressants, tels que les Pics de Sindou, la cascade de Karfiguela, la mare aux poissons sacrés de Dafra, et le lac de Tengréla. La Mare aux Hippopotames (réserve biosphère de l’UNESCO et réserve d’oiseaux) ainsi que la Mare d’Oursi, l’un des sites de ce projet, ont été déclarés comme sites Ramsar. Quatre parcs nationaux ont été mis en place, y compris le Parc National du Pô (ou Kaboré Tambi) au centre-sud du pays, le parc national d’Arli dans le sud-est, le Parc national du W du Niger, parc transfrontalier situé à l’est du pays à la frontière du Bénin et du Niger ; et le parc des Deux Balé dans la région du Mouhoun. Il existe en outre de nombreuses forêts classées ainsi que quatre réserves fauniques. La faune est diversifiée et comprend éléphants, hippopotames, buffles,  singes,  lions, crocodiles, girafes, différents types d’antilopes, et une grande variété d'oiseaux et d’insectes. Parmi certaines des espèces menacées au Burkina Faso, l’on trouve la panthère, l’éléphant, le crocodile et le python. Parmi les variétés de plantes locales économiquement importantes figurent le karité (Vitellaria paradoxa, anciennement Butyrospermum parkii) et le baobab (Adansonia digitata L.)8.

18. Les forêts : Selon l’Évaluation des ressources forestières 2010 (FRA)9, la forêt domaniale classée couvre une superficie totale estimée à 3,9 millions d’hectares, soit environ 14 pour cent du territoire national, et se compose de soixante-dix-sept zones classées selon les catégories suivantes : forêts (880 000 ha), parcs nationaux (390 000 hectares), réserves partielles ou totales de faune (2 545 500 ha), et réserves de biosphère. Les forêts sont situées principalement dans les régions les plus humides du pays, à savoir les régions des Hauts-Bassins (15 forêts), des Cascades (13 forêts) et du Mouhoun (12 forêts). Dans l'ensemble, le centre et le nord du pays comprennent un nombre très limité de forêts classées.

19. Bien que la loi interdise l’occupation humaine des zones forestières domaniales classées, un rapport de 201110 indique que 40 villages et hameaux situés dans des zones forestières bénéficient d’une reconnaissance administrative. Ceux-ci comptent entre 200 et 3000 personnes chacun, et comprennent des terres cultivées dans leur voisinage

8 Stratégie Nationale et Plan d’Action en matière de diversité biologique au Burkina Faso. Disponible au lien suivant [Lien]. 9 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Évaluation des ressources forestières mondiales 2010, Rapport national, Burkina Faso (Rome, 2010). Disponible à l’adresse suivante [Lien]. Consulté en décembre 2013.10 M. Yaméogo, Rapport du Burkina Faso dans le cadre de l'élaboration d'un plan de convergence de la gestion durable de l'écosystème forestier en Afrique de l’Ouest, version soumise à l’atelier national de validation via le Programme d’Investissement Forestier (2011).

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(tel est également le cas dans les forêts classées visées par le présent projet). Ces hameaux existent, pour certains, depuis plus de trente ans, tandis que l’on estime que 15 000 personnes vivent de façon informelle dans les forêts classées11.

20. Le deuxième rapport sur l’état de l’environnement au Burkina Faso12 montre l’importance et la répartition géographique de la zone forestière convertie en terres agricoles au cours de la période 1999-2002, et met en évidence : Les pressions sur les forêts : 20 968 ha de forêts ont été convertis en

terres agricoles, représentant 2,33 pour cent de la superficie forestière. Les zones les plus touchées sont les Hauts-Bassins (-5,02 pour cent), le Centre (-4,67 pour cent), l’Est (-3,30 pour cent), le Centre-Nord (-3,21 pour cent), le Nord (-2,63 pour cent), et les Cascades (- 2,13 pour cent). Ce changement correspond pour environ 78 pour cent, à une conversion en de vastes systèmes agricoles. Les systèmes intensifs (22 pour cent) se trouvent surtout le long des cours d’eau dans les forêts-galeries.

La pression sur les steppes et les savanes : Environ 1 444 316 ha de ces zones ont été partiellement ou complètement convertis en terres agricoles, soit l’équivalent de 10,66 pour cent de leur superficie. Au total, 60 pour cent de ces changements sont concentrés dans l’ouest des Cascades, les Hauts-Bassins et le Sud-Ouest. Cela est dû en partie à la migration interne dans le Nord et le Plateau-Central, ainsi qu’au retour des Burkinabé de la Côte d’Ivoire.

21. Selon le FRA 2010, au cours de la période 1990-2010, le couvert forestier a diminué en moyenne de 1 pour cent par an. Sur la base de ces données, le taux de déforestation annuel serait de 65 000 ha par an, avec une baisse du couvert forestier de 6,84 millions d’ha à 5,54 millions d’ha sur 20 ans, tandis que le Gouvernement estime le taux de déforestation à 107 626 ha par an. Cette différence importante de près du double, met en lumière la mauvaise qualité de l’information sur les statistiques forestières au Burkina Faso, due à un écart important entre les périodes où les inventaires forestiers ont été réalisés. Le premier et le seul inventaire forestier national a été effectué il y a 30 ans, tandis que le deuxième inventaire est en cours (2011-2013). Ainsi, les taux de déforestation énoncés dans la littérature sur le Burkina sont nombreux et variés13.

22. Le surpâturage : L’élevage au Burkina Faso dépend dans une large mesure du pâturage et du fourrage provenant des forêts, des terres boisées, et des terres arbustives. Une étude publiée en 200214 indique que 35 pour cent de la biomasse végétale consommée par les animaux provient

11 Ibid.12 SP-CONEDD, Deuxième rapport sur l’état de l’environnement au Burkina Faso (Ouagadougou, Burkina Faso : Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, 2009).13 Voir par exemple L. Westholm et S. Kokko, Prospects for REDD+. Local forest management and climate change mitigation in Burkina Faso, rapport Focali no 2011:01 (Göteborg, 2011).14 C. Kaboré, Forest Development in the Sahel: 20 years of practice in Burkina Faso (2002). Cité par Investing in Locally Controlled Forestry (ILCF). Disponible à l’adresse suivante : http://tfd.yale.edu/sites/default/files/tfd_burkina_faso_ilcf_dialogue_background_paper.pdf. Consulté en janvier 2014.

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des forêts et des terres boisées, soit l’équivalent de 4,9 millions de tonnes de fourrage par an, et d’une valeur économique virtuelle de 72 milliards FCFA (SP-CONEDD, 2009).

23. Les feux de brousse : Il existe deux types de feux : (i) les brûlages dirigés, utilisés comme outil de gestion des forêts par le service des forêts ; et (ii) les brûlages ou feux de brousse incontrôlés, qui peuvent endommager les forêts. Les feux de brousse sont lancés pour (a) encourager la repousse des prairies et la destruction des herbes sèches ; (b) permettre une recroissance de la savane arbustive et des fourrages ; (c) contrôler la croissance des forêts, ce qui pourrait interférer avec les pâturages ; (d) faciliter la chasse ; et (e) faciliter la destruction des parasites et vecteurs de maladies humaines et animales. Les feux de brousse se produisent sur 30 à 40 pour cent de la surface combustible du pays chaque année, avec une moyenne de 5,3 millions d'hectares brûlés chaque année.

Le rôle des écosystèmes dans l’adaptation aux changements climatiques24. Les écosystèmes en bonne santé et qui fonctionnent bien améliorent la

résilience naturelle aux effets néfastes des changements climatiques et réduisent la vulnérabilité des populations. La gestion écosystémique offre une approche précieuse mais encore sous-utilisée pour l’adaptation aux changements climatiques, et vient compléter les actions traditionnelles telles que le développement des infrastructures. Cette approche, connue sous le nom « d’adaptation basée sur les écosystèmes » (ABE), utilise les services de la biodiversité et des écosystèmes dans le cadre d’une stratégie globale d’adaptation pour aider les personnes et les communautés à s’adapter aux effets négatifs des changements climatiques à différents niveaux. Outre la protection contre les impacts des changements climatiques, l’ABE fournit également de nombreux autres avantages pour les communautés, via par exemple l’entretien et l’amélioration des services écosystémiques essentiels aux moyens de subsistance15.

1.1.2 Économie et secteurs importants pour les moyens de subsistance25. L’économie du Burkina Faso est tributaire de la production agricole, des

exportations d’or (dont la production a grimpé à des niveaux record au cours des trois dernières années), et du coton (qui, pendant longtemps, a été le principal produit d’exportation). Le pays reste vulnérable aux chocs exogènes tels que la faiblesse/variabilité des précipitations, les crises financières et pétrolières internationales, et l'instabilité régionale16.

26. La stabilité politique du Burkina Faso au cours des 15 dernières années, ainsi que sa transition vers un modèle économique plus ouvert et axé sur le marché, ont contribué à la croissance et à la réduction de la pauvreté. Le

15 Programme des Nations Unies pour l’environnement, Building Resilience of Ecosystems for Adaptation (sans date). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en janvier 2014.16 Banque mondiale, Country Brief - Burkina Faso (sans date). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en octobre 2013.

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Burkina Faso a connu un rythme soutenu de croissance annuelle moyenne de plus de 5,5 pour cent entre 2000 et 2012, qui s’est accéléré en 2012 (9 pour cent), tiré par le boom minier ainsi que de bonnes récoltes de coton dues à des conditions météorologiques favorables.

27. La croissance des 15 dernières années est largement attribuable17 à deux facteurs : tout d’abord, une migration massive de personnes du secteur agricole et rural vers le secteur informel urbain, et d’autre part, une production agricole de cultures vivrières et de coton alimentée par une expansion massive des terres cultivables. La croissance agricole a été générée presque exclusivement par l’expansion des terres ainsi qu’un accroissement de la quantité de travail, et non par la modernisation ni l’adoption de nouvelles technologies telles que l’irrigation, les machines et des semences améliorées. Par conséquent, le secteur agricole est encore très vulnérable aux conditions climatiques. L’accord de la Millennium Challenge Corporation (MCC), financé par les Etats-Unis, investit dans le renforcement du secteur de l’agriculture à travers l’amélioration des infrastructures et des techniques de gestion des eaux, ainsi que la réforme du régime foncier rural, en mettant en œuvre la loi sur le régime foncier rural de 2009 et en améliorant la transparence18.

28. Une croissance plus lente est prévue en 2013 en raison de la baisse des prix de l’or et de la production d’or (39 tonnes contre 42 tonnes en 2012), ainsi que de la faiblesse des dépenses d’investissement. Les projections pour la production de coton s’élèvent à 730 000 tonnes contre 620 000 tonnes en 2012 et les prix du pétrole sont en baisse. La volatilité des taux de croissance a un impact négatif sur la réduction de la pauvreté, en particulier parmi les groupes de population les plus pauvres. C’est la raison pour laquelle, en septembre 2013, le Gouvernement a adopté un projet de budget supplémentaire comprenant des mesures sociales estimées à 65 milliards de FCFA (1 pour cent du PIB), dans le but de stimuler le pouvoir d’achat. Selon les estimations les plus récentes du FMI et de la Banque mondiale, la croissance devrait se poursuivre à moyen terme, mais à un rythme plus lent (environ 7 pour cent pour la période de 2013 à 2015), principalement en raison de la baisse prévue du cours de l’or sur le marché international19.

29. Avec un taux de pauvreté estimé à 46 pour cent en 2009, un produit intérieur brut par habitant de 632 USD et un revenu national brut de 1 510 USD (données de 2012 ; Banque mondiale 2013a et b), le Burkina Faso n’en reste pas moins l’un des pays les moins développés au monde. Le PNUD (2013) classe le Burkina Faso 183e sur 187 pays selon l’indice de développement humain, qui prend en compte l’espérance de vie, l’éducation, ainsi que les revenus. Plus de 70 pour cent de la population vit avec moins de 2 USD par jour (ces données de 2009 sont les données les plus récentes disponibles ; Banque mondiale 2013c). Malgré une croissance

17 M. Grimm et I. Günther, Growth and Poverty in Burkina Faso: A Reassessment of the Paradox, document de travail no 482 (Berlin : Institut allemand pour la recherche économique, 2005).18 MCC (comme précédemment). 19 Ibid.

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moyenne de 5,3 pour cent pour la période 2005-2011, la part de la population vivant dans la pauvreté n’a diminué que lentement, passant de 46,4 pour cent en 2003 à 43,9 pour cent en 2009-2010.

30. Se pose alors la question de savoir pourquoi la pauvreté continue d’être telle au Burkina malgré une croissance économique impressionnante. Les chercheurs ont donc étudié les niveaux élevés de pauvreté qui persistent au Burkina Faso20 en dépit de la croissance économique relativement forte et des bonnes performances macroéconomiques du pays et sont parvenus à la conclusion que la forte croissance démographique et le développement non inclusif constituent des obstacles majeurs à la réduction de la pauvreté. Nous savons que les niveaux de pauvreté varient largement selon la disponibilité des ressources, et notamment selon les saisons et la pluviométrie/disponibilité de l'eau21. L’augmentation des niveaux de pauvreté suite aux sécheresses a été démontrée, ce qui indique que la population demeure encore très vulnérable aux chocs climatiques, malgré la baisse générale de la pauvreté. Suite à la sécheresse de 1997-1998, les prix des trois principales céréales, le sorgho, le mil et le maïs, ont connu une hausse, qui a entraîné une augmentation temporaire de la malnutrition et de la mortalité infantile, dont le niveau reste encore relativement élevé. Cela suggère un lien direct entre les conditions climatiques, la performance dans le secteur des cultures vivrières, les prix alimentaires et la nutrition. Les sécheresses récurrentes et la tendance à la hausse à long terme du prix des aliments, sont considérées comme ayant des effets directs sur la santé via la sous-nutrition et la mortalité prématurée22.

Secteurs économiques importants : agriculture, sylviculture et élevage31. L’agriculture, la sylviculture et l’élevage sont liés et dépendent les uns des

autres. Les activités agro-sylvo-pastorales représentent environ 35 pour cent du produit intérieur brut (20 pour cent pour l’agriculture et 15 pour cent pour la sylviculture, la pêche et la chasse, selon le MECV, 200723) et emploient environ 90 pour cent de la population active. Le calendrier annuel des activités saisonnières montre que les Burkinabè entreprennent, parfois simultanément, et en lien direct avec les saisons, un ensemble complexe d’activités économiques et de subsistance, comme le montre la figure 3.

20 Ce qu’on appelle le « paradoxe croissance-pauvreté burkinabè » désigne le phénomène de l’accroissement de la pauvreté malgré une croissance macro-économique soutenue et un niveau d’inégalité constant. Voir par exemple T. Casse et S. Jensen, Do We Understand the Linkages between Economic Growth, Poverty Targets and Poverty Reduction? Review of African Political Economy 36 (122): 539-553 (2009). Grimm et al., Burkina Faso: Shipping around the Malthusian Trap, Growth and Poverty Project (Institut mondial de recherche sur l’économie du développement de l’Université des Nations Unies (UNU/WIDER), 2013). Disponible au lien suivant [Lien] ; M. Grimm et I. Günther, « Growth and Poverty in Burkina Faso: A Reassessment of the Paradox », Journal of African Economies 16 (1) : 70-101 (2007).21 Grimm et Günther, 2005 (comme précédemment).22 Grimm et al., 2013 (comme précédemment).23 Burkina Faso, Ministère de l’environnement et du cadre de vie, National environmental policy. Ministry of Environment and Livelihoods (Burkina Faso, Ouagadougou, 2007).

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Figure 3 : Calendrier saisonnier des activités économiques pour une année typique au Burkina Faso (FEWS/USAID).32. Agriculture : Le secteur de l’agriculture emploie plus de 80 pour cent de

la population active. Davantage de femmes (52 pour cent) que d’hommes (48 pour cent) travaillent dans l’agriculture, et pourtant, celles-ci n’ont qu’un accès limité aux ressources et services de vulgarisation tels que le micro-crédit, les droits fonciers et l’accès à la technologie24 (pour plus de détails sur ce sujet, voir la section 1.1.3). Le mil, le sorgho, le maïs et le riz sont les principales cultures destinées à la consommation intérieure, tandis que le coton et, de plus en plus, la canne à sucre dans le sud, sont cultivés commercialement sur des parcelles familiales et communales. Comme dans d’autres pays du Sahel, l’agriculture burkinabè est essentiellement pluviale, ce qui la rend très dépendante du volume et de la distribution des précipitations. Lorsque la saison est bonne, la production céréalière du pays couvre les besoins de la consommation intérieure, et les importations de céréales sont limitées au riz et au blé. La partie nord du pays est caractérisée par une saison de croissance plus courte, une plus grande variabilité des précipitations, et une agriculture moins diversifiée, tandis que la population se concentre principalement dans le sud.

33. Environ 3 à 4 millions de Burkinabè sont des travailleurs migrants, et beaucoup d’entre eux travaillent dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire. Leurs envois de fonds constituent une contribution à la balance des paiements de l’économie, et viennent en troisième place après l’or et le coton comme source de recettes en devises. Les problèmes politiques et économiques en Côte d’Ivoire ont eu un impact direct sur cette source de revenus pour des millions de ménages burkinabè.

34. Forêts : Au niveau national, la contribution du secteur forestier aux recettes publiques est élevée : les frais, taxes et permis payés au titre de l’exploitation du bois et des produits du bois, sous forme, principalement, de combustibles ligneux, représentent 5,6 pour cent du PIB, soit 209 milliards de FCFA. Les pépinières représentent 7,26 milliards de FCFA, et le bois de construction, 1,01 milliard de FCFA. Les produits forestiers non ligneux ont généré environ 25,6 milliards de FCFA en 2008, et entraîné la

24 González et al., Climate change and women farmers in Burkina Faso, Oxfam Research Reports (2011). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en décembre 2013.

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création d’un nombre croissant de petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans la transformation, les exportations et les importations.

35. Les activités économiques liées à la forêt, telles que la fabrication de charbon de bois et la vente de produits forestiers, représentent souvent plus de 25 pour cent des revenus des ménages ruraux et réduisent les effets des sécheresses et des périodes difficiles25. Les systèmes sylvo-pastoraux et l’agroforesterie, qui s’appuient sur les écosystèmes forestiers pour leur existence, sont tout aussi importants.

36. Élevage : La note la plus récente sur le secteur de l’élevage au Burkina Faso (FAO, 2005)26 indique qu’il représente environ 7,5 pour cent du PIB. Il est presque totalement assuré par les pasteurs ainsi que les petits exploitants agricoles, qui figurent parmi les groupes les plus pauvres de la société (environ 74 pour cent des pasteurs et 66 pour cent des agriculteurs mixtes sont considérés comme pauvres). L’élevage transhumant concerne plus de 70 pour cent du cheptel national. La transhumance peut être définie comme « un système de production animale caractérisé par divers degrés de migration saisonnière et cyclique entre des zones écologiques complémentaires, et supervisé par quelques personnes, tandis que la plus grande partie du groupe reste sédentaire »27. Les troupeaux transhumants se déplacent habituellement dans des zones difficiles, déséquilibrées et changeantes, telles que le Sahel et les zones agro-écologiques vulnérables. La transhumance offre un moyen de s’adapter à ces conditions et d’utiliser les complémentarités écologiques qui existent entre les régions du Sahel et du Soudan. Il s’agit d’un système d’élevage basé sur la gestion pratique et économiquement viable des ressources pastorales et qui a permis aux populations pastorales comme les Peuls, les Touaregs et les Maures de survivre aux grandes crises écologiques et climatiques qui frappent périodiquement les pays du Sahel. Les experts s’accordent à dire que la transhumance protège l’environnement, est rentable et compétitive, et permet à certaines communautés, en particulier les Fulani (Peuls/Fulbe), d’affirmer leur identité culturelle. Il existe deux types de transhumance : la transhumance à courte distance, qui se déroule dans le Nord, et la transhumance à longue distance, qui va du Nord au Sud. L’élevage intégré est très répandu dans la bande sud du pays, tandis que les fermes laitières semi-intensives à intensives ainsi que quelques fermes d’engraissement se situent dans les zones urbaines et péri-urbaines28.

37. Les deux dernières décennies ont connu une hausse de l’approvisionnement en lait et en viande, due cependant, pour l’essentiel, à une augmentation en termes de quantité plutôt que de productivité. L’agro-pastoralisme sédentaire29 s’est en effet développé, tandis que la transhumance a décliné en raison d’un certain nombre de facteurs environnementaux, sociaux,

25 Plan d’investissement forestier, Plan d’investissement forestier pour le Burkina Faso, Réunion du Sous-comité du PIF (2011). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en décembre 2013.26 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Livestock Sector Brief: Burkina Faso (2005). Consultable à l’adresse suivante : [Lien] Consulté en novembre 2013. 27 González et al., 2011 (comme précédemment).28 González et al., 2011. (comme précédemment).29 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, 2005 (comme précédemment).

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économiques et politiques. Ceux-ci font que le pastoralisme transhumant évolue lentement mais sûrement vers l’agro-pastoralisme, sédentaire, ou vers l’élevage semi-transhumant, qui lie élevage et croissance des cultures. Les éleveurs transhumants du Mali et du Burkina Faso se sont progressivement installés dans le nord de la Côte d’Ivoire depuis les crises éco-climatiques des années 1970 et 1980, et y louent des terres sur lesquelles ils cultivent des céréales destinées à leur propre consommation. Ils pratiquent l’élevage semi-transhumant ainsi que les cultures, ce qui permet un transfert d’engrais naturel vers les terres agricoles ainsi que l’utilisation de l’excédent des récoltes pour le bétail30.

38. Conflits localisés à propos de la terre et des ressources naturelles : récemment, les incidents violents entre éleveurs et agriculteurs sédentaires ont connu une augmentation rapide dans le nord et l’est du Burkina Faso, selon le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques31, qui estime que quelque 600 conflits se produisent chaque année, entraînant la mort de pasteurs, d’agriculteurs ou d’employés du Gouvernement, la destruction de fermes ou de maisons, et la blessure ou la mort du bétail. 55 personnes ont ainsi été tuées lors des 4 000 affrontements enregistrés au cours des quatre dernières années, tandis que le nombre de ces incidents augmente d’année en année. Les conflits surviennent lorsque les agriculteurs empiètent sur les chemins de transhumance, ce qui oblige alors les éleveurs à se déplacer sur les terres agricoles afin de permettre à leurs animaux de se nourrir. La croissance rapide de la population entraîne une concurrence accrue pour les terres agricoles. Déjà rares, celles-ci le deviennent d’autant plus du fait de la présence accrue de l’industrie agro-alimentaire suite à la loi sur le régime foncier rural (2009)32, relativement nouvelle, qui facilite la propriété privée de la terre, ainsi que du fait de la croissance de l’extraction minière artisanale de l’or, qui non seulement pousse les éleveurs hors des parcours de transhumance, mais dont les produits chimiques, de surcroit, polluent l’eau. Quelque 800 sites miniers artisanaux ont ainsi ouvert depuis 200733. Nombre des affrontements dans la zone sahélienne du nord du pays suivent la ligne de clivage ethnique entre éleveurs fulani et agriculteurs mossi.

39. Les routes de transhumance pastorale continueront probablement à s’adapter à mesure qu’évoluent modèles climatiques et modèles d’utilisation des terres. Cela pourrait facilement conduire à davantage de conflits entre communautés pastorales, et entre éleveurs et agriculteurs34. La loi sur le régime foncier rural de 2009, et la gestion des terres de plus en plus décentralisée, ont permis de créer des cadres juridiques et institutionnels en vertu desquels le fait de modifier l’utilisation des terres

30 Organisation de Coopération et de Développement Économiques, Promoting and Supporting Change in Transhumant Pastoralism in the Sahel and West Africa, note de politique no 3 : Livestock in the Sahel and West Africa (2010). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en janvier 2014.31 IRIN. 2012. Burkina Faso: Preventing conflict between farmers and herders (2012). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en décembre 2013.32 United States Agency for International Development, USAID Country Profile. Property Rights and Resource Governance, Burkina Faso (2011).33 Ibid.34 Ibid.

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peut être planifié ou géré de façon plus efficace, via par exemple des chartes foncières locales destinées à gérer les ressources naturelles et à assurer une gestion participative des ressources partagées. Le déficit de mise en œuvre continue cependant de perdurer, à la fois pour ce qui est du développement desdites chartes locales, et pour ce qui est de leur utilisation active par les communautés.

40. Sécurité alimentaire et nutrition : L’insécurité alimentaire et les taux de malnutrition sont chroniquement élevés au Burkina Faso, selon le Programme Alimentaire Mondial35. Le pays est exposé à des catastrophes naturelles récurrentes, telles que la sécheresse, les inondations et les invasions de criquets, qui sont devenues de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves. En 2011, le Burkina Faso a dû faire face à sa troisième sécheresse en cinq ans, ce qui a conduit à la crise alimentaire et nutritionnelle du Sahel en 201236. De plus, la désertification, dans des zones déjà sujettes à la sécheresse, se propage rapidement, et l’impact des changements climatiques affecte de plus en plus la disponibilité de l’eau et des pâturages.

41. En 2012, le Burkina Faso était classé au 46e rang sur 76 selon l’indice global de la faim37. Une évaluation d’urgence de la sécurité alimentaire en septembre 2012 a estimé que 1,7 millions de personnes au Burkina Faso seraient exposées à l’insécurité alimentaire et se trouveraient dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires au-delà de trois mois après la récolte en 2013. L’afflux de réfugiés maliens dans le pays a par ailleurs généré des difficultés supplémentaires en matière de sécurité alimentaire au Burkina Faso, tant pour les réfugiés que pour les communautés voisines des camps. Le taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants de moins de 5 ans ne s’est pas amélioré au cours des dernières années, et reste au-dessus du seuil « grave » de 10 pour cent, à 10,9 pour cent (selon les résultats préliminaires de l’enquête SMART de 2012). Les niveaux de retard de croissance ne se sont pas non plus améliorés depuis 2008, et restent au-dessus du seuil « grave » de 33 pour cent. Les carences en micronutriments sont également élevées, puisque 88 pour cent des enfants de moins de 5 ans, 58 pour cent des femmes enceintes et 50 pour cent des femmes allaitantes souffrent d’anémie.

42. Les chiffres nationaux masquent d’importantes disparités régionales. Une situation excédentaire dans l’Ouest et le Nord-Ouest, peut en effet se trouver contrebalancée par un déficit considérable dans l’Est et le Sahel. La production alimentaire est également étroitement dépendante des conditions météorologiques locales et peut varier considérablement d’un endroit à l’autre ainsi que d’une année sur l’autre38.

35 Programme Alimentaire Mondial, Aperçu de pays du Programme Alimentaire Mondial pour le Burkina Faso. Disponible à l’adresse suivante : [Lien].36 Voir par exemple [Lien].37 Ibid.38 United Nations Development Group, Burkina Faso: Common Country Assessment, by the UN Country Team (2006). Disponible à l’adresse suivante : [Lien]. Consulté en janvier 2014.

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1.1.3 Institutions, décentralisation et collectivités locales43. Les principales institutions gouvernementales impliquées dans les secteurs

liés aux moyens de subsistance en milieu rural, aux ressources naturelles et aux changements climatiques, sont les suivantes : Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD).

Outre toutes les questions de gestion et de supervision de l’environnement, le MEDD est responsable de la mise en œuvre des conventions internationales sur l’environnement, y compris la CCNUCC, la CDB et la CLD ;

Le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA), chargé de l’agriculture, du développement agricole ainsi que de la sécurité alimentaire ;

Le Ministère de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement (MEAHA). Il s’agit d’un nouveau ministère, créé en janvier 2014 et qui se consacre exclusivement aux questions de la gestion des ressources en eau sous ses différentes facettes (précédemment gérées par le Ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation) ;

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH), responsable du pâturage et de l’élevage du bétail ainsi que du développement de ces secteurs ;

Le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), qui s’occupe de la planification budgétaire, des allocations, et de la comptabilité environnementale ;

Le CONEDD. Responsable de la coordination entre les ministères en matière d’environnement et de développement durable, il est chargé de la réflexion et de l’élaboration stratégique dans les secteurs connexes. Présidé par le MEDD, il est doté d’un Secrétariat Permanent (SP-CONEDD) situé au sein du MEDD ;

Le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR). Chargé de la coordination en matière de sécurité alimentaire et de catastrophes naturelles, ce conseil est présidé par le MASA ;

Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD), chargé du processus de décentralisation (décrit plus en détail ci-dessous); et

La Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire (SONAGESS). Il s’agit d’une entreprise publique, qui est responsable de l’entreposage et de la distribution des stocks de sécurité alimentaire à travers le pays.

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Figure 4 : Les 13 régions administratives du Burkina ; source : Geohive (Wikimedia commons).

44. Toutes les agences ci-dessus disposent de filiales aux niveaux provincial et régional. Conformément à la décentralisation en cours, davantage de pouvoir et d’autorité sont actuellement transférés au niveau local.

45. Administrativement, le Burkina Faso est divisé en 13 régions (voir la figure ci-dessus). Le processus de démocratisation et de décentralisation du pays a débuté dans les années 1990. La commune, dont il existe trois types39, constitue l’unité de base de l’administration locale. Chaque commune est dotée d’un conseil municipal élu directement au suffrage universel, ainsi que d’un maire élu au suffrage indirect par le conseil municipal. Chaque commune doit articuler sa propre stratégie de développement par l’intermédiaire d’un Plan communal de développement (PCD). Le PCD, développé de manière participative, donne un aperçu des forces et faiblesses de la commune, des investissements requis et du budget nécessaire à sa réalisation. Depuis 2006-2007, la quasi-totalité des communes préparent un PCD. Ce processus de planification au niveau local a réussi à améliorer la communication entre les parties prenantes (habitants, élus locaux et secteur privé), et a également amélioré leur engagement envers les bailleurs de fonds, les agences de développement et les organisations partenaires pour une plus forte mobilisation des ressources au niveau local40.

46. Les premières grandes élections locales du pays ont eu lieu en 2006, mais la mise en œuvre de la décentralisation continue à présenter des défis

39 302 communes rurales ; 47 communes ordinaires de statut urbain ; et 2 communes urbaines de statut spécial (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso).40 Programme des Nations Unies pour le développement, Burkina Faso: Programme in support for Decentralization, Citizen Participation and Local Development (sans date). Disponible à l’adresse suivante [Lien]. Consulté en janvier 2014.

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majeurs. Par exemple, le PNUD41 a mis en garde que le taux d’analphabétisme des fonctionnaires ruraux s’élève à 90 pour cent, ce qui correspond à près de 16 000 personnes. Il a également attiré l’attention sur la faiblesse des capacités techniques ainsi que l’insuffisance des mécanismes de soutien aux services déconcentrés et aux collectivités territoriales. Un rapport de 2010 destiné à la Banque mondiale a conclu que le pouvoir discrétionnaire des autorités locales ainsi que leur redevabilité envers les citoyens, étaient très faibles à tous les niveaux. Dans le domaine financier, les pouvoirs fiscaux sont limités, tandis que les transferts sont insuffisants et imprévisibles, ce qui rend la gestion financière locale extrêmement difficile (Mahieu et Yilmaz 2010)42.

47. La décentralisation et le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communautés rurales, qui devraient se traduire par un meilleur accès aux pâturages, peuvent représenter une opportunité pour les pasteurs. Ces derniers courent cependant le risque de se trouver plus marginalisés en raison de leur faible représentation dans les organes locaux de décision compétents. Il existe aussi un risque que diverses taxes locales fassent obstacle à leur accès aux pâturages43.

1.1.4 Contexte politique, législatif et réglementaire48. En termes de politiques de développement, les efforts d’adaptation aux

changements climatiques se situent dans un contexte favorable, marqué notamment par :

La Stratégie pour la Croissance Accélérée et le Développement Durable (SCADD) 2011-15 : La SCADD remplace le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), qui avait été le cadre central des politiques de développement économique et social du Gouvernement de 2000 à 2010. La SCADD fournit un cadre pour la réalisation des objectifs du Gouvernement pour la période 2011-2015. Elle est conforme à la stratégie de développement à long terme du pays (Burkina Faso, Vision 2025), au Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT), et à la stratégie nationale d’accélération de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La SCADD établit des politiques économiques et sociales pour soutenir une croissance à large assise, la réduction durable de la pauvreté, et les progrès vers la Vision 2025. La SCADD met davantage l’accent sur l’environnement que ne le faisait le DSRP. Elle souligne l’importance des risques climatiques pour le développement durable et la croissance économique, mettant en garde contre d’importantes pertes économiques, et met l’accent sur les liens avec la gestion des ressources naturelles et les services écosystémiques44.

41 Programme des Nations Unies pour le développement, Owning the Participatory Process in Burkina Faso (2009). Disponible à l’adresse suivante [Lien]. Consulté en janvier 2014.42 Ibid.43 Organisation de Coopération et de Développement Économiques (comme précédemment).44 À titre d'illustration, la SCADD note que les facteurs climatiques ont conduit à une perte de 268 005 tonnes de céréales, évaluée à 35 266 milliards de FCFA en 2009 ; Fonds monétaire international, 2012.

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Le Plan-Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD) 2011-2015 : En tant que cadre du programme, décrivant la réponse collective du système des Nations Unies aux priorités nationales de développement, le PNUAD appuie directement la SCADD. Les trois effets du PNUAD pour la période 2011-2015 sont les suivants : (i) une croissance économique accélérée, durable et pro-pauvre ; (ii) l’amélioration de la qualité du capital humain ; et (iii) une gouvernance politique, administrative, économique et locale plus efficace et plus respectueuse de l’égalité des sexes et des droits humains.

Le Plan d’Action du Programme de Pays du PNUD (PAPP), en tant que moyen de soutenir la réalisation de chacun des trois effets du PNUAD.

49. Le Burkina Faso a en outre mis au point le Programme d’Action National aux fins de l’Adaptation (PANA, mentionné plus haut), le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), la Stratégie de Développement Rural (SDR), le Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD), la Stratégie et le Plan d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB), le Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE), ainsi que d’autres instruments visant à réguler des politiques sectorielles spécifiques.

50. Ont également été formulés des instruments législatifs et réglementaires, y compris le projet de loi sur la réforme agraire et foncière (RAF), le Code de l’environnement, le Code forestier, la loi d’orientation sur le pastoralisme, les instruments d’orientation sur la décentralisation, les instruments d’orientation sur la gestion des eaux, ainsi que le décret portant création du CONASUR45.

1.1.5 Culture et genre51. Il existe plus de 60 groupes ethniques au Burkina Faso46. Les Mossi sont les

plus nombreux, constituant près de la moitié de la population totale. Ils vivent dans les régions centrales du pays, tandis que d’autres groupes sont dispersés à la périphérie du pays. Les populations pastorales sédentaires et semi-nomades, telles que les Fulani47 se trouvent majoritairement dans le nord, où le climat est sec, tandis que les personnes pour qui l’agriculture constitue le principal moyen de subsistance, se trouvent majoritairement dans le reste du pays. Les éleveurs fulani, cependant, qui se déplacent vers le sud en quête de pâturages plus verts, et les populations agricoles, sont en contact depuis longtemps. De nombreux Fulani se sont d’ailleurs installés chez les agriculteurs plus au sud, tandis que la partie ouest du pays, ethniquement très mélangée, est souvent décrite comme une mosaïque culturelle.

45 Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR), Rapport du programme de pays sur le Burkina Faso (2012). Disponible en ligne au lien suivant : [Lien]. Consulté en décembre 2013.46 Cf. Sida, A Profile on Gender Relations, Towards Gender Equality in Burkina Faso (2004). Disponible au lien suivant : [Lien]. 47 Fulani est l’appellation communément utilisée dans les textes en anglais. En français c’est le terme de Peuls qui est utilisé, mais ces personnes se nomment elles-mêmes Fulbe dans leur propre langue.

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52. Bien qu’il existe d’importantes différences religieuses et culturelles, deux hiérarchies sont communes à tous les groupes ethniques du Burkina Faso : l’âge et le sexe48. Les différences entre les groupes ethniques à cet égard sont des différences de degré et de portée plutôt que de nature. La hiérarchie de l’âge implique qu’une personne plus âgée a toujours autorité sur une personne plus jeune, qui doit la toujours respecter. Alors que la hiérarchie de l’âge est égalitaire, dans la mesure où toutes les personnes ayant une longue vie atteindront le sommet de la hiérarchie, la hiérarchie entre les sexes est donnée et ne peut être transgressée, bien que les mères conservent un statut spécial (cf. l’analyse beaucoup plus approfondie des relations entre les hommes et les femmes au Burkina dans Sida 2004).

53. Dans tous les groupes ethniques, ce sont les femmes qui sont chargées de piler et de moudre le grain, de faire la cuisine, d’aller chercher de l’eau et de ramasser du bois de chauffage, et ce sont elles qui cueillent les plantes sauvages alimentaires, médicinales, ou destinées à d’autres usages. Bien que les conditions environnementales et culturelles varient au Burkina Faso, les femmes rurales partagent l’expérience d’une difficulté grandissante à assurer la tâche qui leur incombe de faire la cuisine et de fournir la sauce pour le repas quotidien du fait de la détérioration de l’environnement naturel. Étant donné l’organisation interne de la famille, les femmes rencontrent par ailleurs des limites quant aux tâches agricoles qu’elles pourraient réaliser, puisqu’elles ne contrôlent pas entièrement leur propre temps de travail et n’ont qu’un accès limité au travail des autres membres de la famille. Elles sont donc moins en mesure de gérer les goulets d’étranglement liés au travail ou d’accomplir leurs tâches dans les délais. Elles ont également difficilement accès au fumier car ce dernier est produit sur l’exploitation agricole et est donc plus susceptible d’être utilisé dans le champ de la famille. Pour les femmes dont le mari possède une charrue à bœufs, elles peuvent lui demander de labourer leur champ, mais elles devront attendre qu’il ait terminé de travailler dans le champ de la famille. Ce n’est que récemment que les services de vulgarisation agricole ont commencé à s’adresser directement aux femmes, mais la plupart d’entre elles ne reçoivent aucune information sur les nouvelles techniques agricoles49.

54. De nombreuses descriptions du rôle dévolu à chacun des deux sexes (y compris celle qui précède) sont simplifiées et ne rendent pas compte du fait que la division sexuelle du travail fait l’objet de renégociations constantes en réponse aux situations nouvelles et aux nécessités économiques. Les femmes ont également pris en charge de nouvelles tâches et responsabilités, et ont plus de droits, au moins sur le papier, qu’à n’importe quelle autre époque. S’il est difficile de rendre compte ici des divers scénarios ou contextes des relations entre les sexes, nous nous efforçons de traiter des questions liées à la problématique hommes-femmes tout au long du document.

48 Cf. Sida, 2004 (comme précédemment).49 R. Evenson et M. Siegel, « Gender and Agricultural Extension in Burkina Faso », Africa Today 46(1): 75-92 (1999).

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1.2 Contexte de changements climatiques55. Les changements climatiques représentent une menace importante pour

tous les pays dans le monde. Celle-ci est tempérée par la capacité de chaque pays à s’adapter aux changements, c’est-à-dire « la capacité à concevoir et à mettre en œuvre des stratégies d’adaptation efficaces, ou à réagir à des risques et contraintes en constante évolution, de manière à réduire la probabilité d’occurrence et/ou l’ampleur des effets néfastes résultant des catastrophes climatiques50. » La situation climatique actuelle et les changements prévus au Burkina sont décrits ci-dessous, et placés dans le contexte de changements à l’échelle régionale. Ils sont suivis par les résultats d’une réduction d’échelle de l’analyse et des projections mettant l’accent sur les niveaux nationaux et sous-nationaux pertinents pour ce projet.

1.2.1 Climat régionalClimat récent (régional)56. Le Sahel a l’un des climats les plus variables au monde ; peu d’autres

endroits partagent la variabilité climatique qui caractérise cette région. L’impact de ces importantes fluctuations a été exacerbé récemment par l’apparition de l’une des sécheresses les plus graves et les plus dramatiques de ces cent dernières années. À l’échelle inter-saisonnière, les précipitations sahéliennes sont régies par trois processus principaux : un flux d’air humide venant du sud et associé au début de la mousson ouest-africaine, le mouvement saisonnier de la zone de convergence intertropicale (ZCIT, qui affecte la configuration des précipitations saisonnières sur l’ensemble du continent), et une advection (i.e. un déplacement) sèche (et riche en aérosols) venant du Sahara51.

Projections climatiques (régionales)57. Malgré la capacité des modèles climatiques à prévoir la variabilité

saisonnière dans le Sahel, le consensus sur les projections relatives aux changements climatiques est très faible, et les modèles sont en désaccord, y compris même quant aux signes des changements. Un désaccord aussi significatif est susceptible de rendre les projections à long terme réalisées à l’aide de ces modèles quasiment impossibles pour la région dans son ensemble, tout au moins jusqu’à ce que de nouveaux progrès aient été réalisés quant à leurs aspects scientifiques. Les projections des différents modèles climatiques concordent davantage en matière de température, et suggèrent que son augmentation, en particulier pendant l’été, est

50 N. Brooks et al., « The determinants of vulnerability and adaptive capacity at the national level and the implications for adaptation », Global Environmental Change 15(2): 151-163 (2005).51 Met Office pour le Ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, Sahelian climate:past, current, projections (Paris : Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest de l’OCDE, 2010).

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susceptible de dépasser largement l’augmentation moyenne prévue pour la planète. L’évolution des précipitations dans le Sahel au cours de ce siècle reste un point d’interrogation52.

58. Plus généralement, à l’échelle du continent, le rapport le plus récent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Rapport d’évaluation no 4 du GIEC, RE453) indique qu’au cours de ce siècle, l’Afrique toute entière devrait très probablement connaître un réchauffement supérieur au réchauffement moyen annuel global, et ce pour l’ensemble du continent et toutes saisons confondues, avec un réchauffement plus élevé dans les régions subtropicales sèches que dans les régions tropicales humides. Quant aux prévisions concernant les précipitations, elles varient considérablement à l’échelle du continent. Cependant, les modèles du RE4 comportent des erreurs systématiques importantes concernant l’Afrique et sa région, ce qui en fausse les projections climatiques. C’est ainsi que les données sur lesquelles s’appuient la plupart des simulations pour le vingtième siècle ne sont pas réalistes en ce qui concerne la variabilité climatique dans le Sahel, ce qui jette un doute sur la fiabilité des modèles dans la région. D’importants facteurs (tels que la rétroaction de la végétation ainsi que de la production d’aérosols) ne sont pas inclus dans les modèles globaux, tandis que les projections ne prennent pas en compte les modifications de la surface du sol qui pourraient se produire à l’avenir. Il reste donc difficile d’évaluer dans quelle mesure les modèles régionaux actuels peuvent permettre d’analyser avec succès les résultats d’une réduction d’échelle de l’analyse en matière de précipitations pour l’Afrique ou de comprendre pleinement les limites des résultats d’une telle réduction d’échelle empirique concernant l’Afrique.

59. Les résultats préliminaires du RE5 indiquent que l’Afrique de l’Ouest connaît de plus en plus de cas de sécheresse54.

60. Des études ont également été menées sur les effets possibles des changements climatiques sur l’hydrologie du bassin de la Volta, en utilisant toute une gamme d’approches et de modèles55. Ces études ont mis en évidence la sensibilité du flux de la rivière à la variabilité des précipitations. En revanche, le développement futur d’un grand nombre de petits réservoirs supplémentaires dans la partie amont du bassin versant devrait avoir relativement peu d’impact sur l’hydrologie en aval. Il n’existe actuellement que peu d’informations, cependant, sur les conséquences possibles des changements climatiques pour le développement à grande échelle des ressources en eau prévu dans le bassin. Ces dernières ont en

52 Ibid. 53 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), cf. « 11.2 Africa, RE4 IGM Chapter 11 : Regional Climate Projections », Rapport d’évaluation no 4 du GIEC 2007. Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté en décembre 2013. Le prochain rapport du GIEC, le RE5, sera publié en 2015, bien que son premier volet, Climate Change 2013: The Physical Science Basis, ait été accepté par le GIEC le 27 septembre 2013. Seul le résumé destiné aux décideurs a été publié en novembre 2013 et est accessible au public. La contribution du Groupe de travail II (GTII) au cinquième rapport d’évaluation sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité, sera considérée à Yokohama, au Japon, les 25-29 mars 2014.54 Ibid.55 McCartney et al., The water resource implications of changing climate in the Volta River Basin, rapport de recherche no 146 (International Water Management Institute (IWMI), 2012).

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effet été soumises à une pression de plus en plus forte au cours des dernières années. La croissance de la population dans les deux pays qui couvrent la plus grande partie du bassin (c’est-à-dire le Ghana et le Burkina Faso) a entraîné des prélèvements d’eau plus importants pour répondre à la demande croissante (par exemple, pour des projets de construction de barrages plus nombreux en vue d’accroître la production d’électricité et de développer l’irrigation dans le bassin). Les changements climatiques et l’incertitude qui leur est associée, compliqueront la gestion des ressources en eau du bassin.

1.2.2 Climat national et sous-nationalClimat récent (national et sous-national)61. Climat général : Le climat est caractérisé par deux saisons extrêmes : des

pluies abondantes de mai à septembre, en particulier dans les régions centrales et méridionales, suivies par une saison très sèche d’octobre à avril, dominée par les effets de « l’harmattan » (vent implacable chargé de sable du Sahara). Compte tenu des taux élevés de transpiration et d’évapotranspiration, l’approvisionnement en eau de grandes parties du pays est fortement limité pendant la plus grande partie de l’année. Les zones sèches se sont, de plus, étendues ces dernières années. Le Burkina Faso présente naturellement des niveaux élevés de variabilité du climat dans le temps et dans l’espace, notamment en termes de précipitations. Le pays souffre d’un climat variable et extrême, et la même zone peut subir des inondations et la sécheresse à quelques mois d’intervalle seulement, tandis que le niveau des précipitations peut varier considérablement d'une année à l’autre, et sur de très petites distances.

62. Température : Depuis 1975, la température a augmenté de plus de 0,6 degré Celsius (°C) dans la plus grande partie du Burkina Faso, avec des taux de réchauffement habituellement supérieurs à 0,15 °C par décennie. Les séries chronologiques de données sur la température de l’air (USGS 2012) montrent l’importance sans précédent au cours des 110 dernières années, du réchauffement récent. L’USGS (2012) estime que le réchauffement de 1975 à 2009 a été de plus de 0,5 °C pour le Burkina Faso au cours de la saison des pluies de juin à septembre. Étant donné que l’écart type de la température de l’air annuelle dans ces régions est faible (0,4 °C), cette augmentation représente un changement important (écart-type de +1,2) par rapport à la norme climatique, ce qui montre que le climat est en train de devenir beaucoup plus chaud au Burkina Faso.

63. Précipitations : Le niveau des précipitations a rapidement diminué au Burkina Faso entre 1950 et le milieu des années 1980, puis s’est rétabli dans les années 1990. Entre 2000 et 2009, cependant, cette reprise a cessé, et la moyenne des précipitations de 2000-2009 est restée d’environ 15 pour cent inférieure à celle de 1920-1969. L’augmentation récente des précipitations est probablement due au réchauffement de l’océan Atlantique Nord (Hoerling et al., 2006) ; tandis que l’Atlantique tropical nord a vu sa température augmenter au cours de la période, les pluies d’été ont

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progressé plus au nord, ce qui a entraîné une augmentation des précipitations dans le Sahel. Le Burkina Faso reçoit la plus grande partie de ses précipitations entre juin et septembre. Celles-ci totalisent plus de 500 millimètres au cours de cette saison, et fournissent généralement assez d’eau pour les cultures et le bétail. La figure 5 indique la répartition spatiale de la température (a), et des précipitations (b) en moyenne nationale de 1971 à 2000.

Figure 5 : Distribution spatiale moyenne (a) de la température ; et (b) des précipitations, pour la période 1971-2000 au Burkina Faso ; source Diasso 2013 (étude de SPP).

Changements prévus (nationaux et sous-nationaux)64. Méthode : En pleine connaissance des limites et incertitudes mentionnées

ci-dessus, l’étude de SPP Diasso 2013 s’est efforcée de réduire l’échelle des projections climatiques, en une stratégie visant à générer des données pertinentes au niveau local à partir de modèles de circulation générale (MCG) tels que ceux utilisés dans le RE4. La stratégie globale consiste à relier les prévisions à l’échelle mondiale aux dynamiques régionales pour générer des prévisions nationales et sous-nationales précises. L’étude a utilisé les projections de huit principales sorties de modèles (« forçage » de 8 MCG) pour étudier l’évolution des températures moyennes, minimales et maximales, et leurs impacts sur les précipitations, l’évapotranspiration et le ruissellement total, ainsi que les échelles spatiales multi-décennales, saisonnières et décennales au cours de la période 2021-2060.

65. Température : Huit modèles principaux font état de façon unanime d’une augmentation de la température au cours des périodes 2021-2050 et 2071-2100. Au niveau national, les modèles sont tous unanimes quant à l’augmentation générale de la température moyenne de 1 à 2 °C en 2021-2050 et 2071-2100, et de 2 à 3,5 °C dans l’un des scénarios (RCP4.5 ; cf. le

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lien vers l’étude de SPP à l’annexe 8 pour le détail sur les méthodes). Une étude des projections climatiques à échelle réduite a été entreprise dans le cadre de l’étude de SPP mentionnée, dans laquelle tous les modèles prévoient que ce sont les deux sites du projet proposé (présentés plus en détail à la section 1.6), qui connaîtront la plus forte augmentation de température : (i) la région du Sahel, où se trouve la zone de projet de la MdO, et où les températures maximales devraient augmenter d’environ 1,5 à 2,5 °C tandis que la hausse minimale devrait être de 1,5 à 2,5 °C entre les décennies 2020 et 2060 ; et (ii) la région de la BdM, où les températures minimales et maximales devraient augmenter de 1 à 3 °C au cours de chaque décennie de 2021 à 2060.

66. L’étude Diasso indique que ces deux zones de projet (décrites plus en détail à la section 1.6) affichent les températures moyennes les plus élevées du pays, ce qui devrait conduire à une augmentation rapide de l’évapotranspiration ainsi qu’à des déséquilibres des écosystèmes.

67. Précipitations : La moyenne des modèles montre peu de changements dans les précipitations en 2021-2050 (un changement de -2 à +4 pour cent par rapport à la moyenne de 1970-2000). S’il est important de souligner l’absence de consensus entre les modèles quant à l’impact réel de cette augmentation de la température sur la pluviométrie, un seul modèle, cependant (ECHAM ; cf. annexe 8 pour plus de détails sur les méthodes) fait état d’une réduction considérable de la pluviométrie de 4 à 14 pour cent de la quantité annuelle des précipitations, tandis que les autres modèles n’indiquent pas de changements importants de la pluviométrie au cours des périodes 2021-2050 et 2071-2100. Alors que l’on s’attendrait à ce que la conséquence environnementale attendue d’une telle augmentation de la température soit une réduction des précipitations, les modèles montrent que cette baisse des précipitations n’est pas certaine, et les recherches56 suggèrent que cela est lié à des variations naturelles décennales dans l’océan Atlantique. Dans le Sahel, la moyenne des précipitations devrait n’augmenter que de façon très minimale, et la modification du nombre de jours de pluie par an devrait rester insignifiante (à la hausse ou à la baisse). De même, dans la région de la Boucle du Mouhoun, les changements dans les précipitations devraient être minimes, bien que l’augmentation de la température pourrait y conduire à la déstabilisation de l’équilibre de l’eau.

68. Caractère saisonnier des précipitations : Les études de SPP ont également examiné les éventuels changements dans le régime des précipitations par rapport aux saisons, en analysant les changements possibles dans l’apparition et/ou la cessation des périodes de sécheresse. Deux scénarios ont été utilisés pour la modélisation  des changements prévus : RCP45 et RCP85. Les trois conclusions suivantes peuvent être mises en évidence et sont illustrées par la Figure 8, à savoir : (1) il n’y a pas de grands changements attendus quant à l’apparition et/ou la cessation des pluies en fonction des saisons dans les régions de la Boucle

56 Hoerling et al., « Detection and attribution of twentieth-century northern and southern African rainfall change », Journal of Climatology 19: 3989-4008 (2006).

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du Mouhoun et du Sahel au Burkina Faso ; (2) RCP45 projette des périodes de sécheresse plus longues (> 5 jours) et moins fréquentes qu’à l’heure actuelle, tandis que RCP85 prévoit des périodes de sécheresse plus fréquentes et plus longues (> 5 jours), qu’à l’heure actuelle ; et (3) d’après RCP45 et RCP85, il faut s’attendre à de fortes précipitations plus fréquentes mais moins sévères dans les deux scénarios.

69. Conclusions générales : En somme, le climat au Burkina Faso devrait devenir beaucoup plus chaud, et un tel réchauffement, dans des régions aux températures moyennes de l’air élevées, pourrait amplifier l’impact des pénuries d’eau et des sécheresses. Bien que les prévisions concernant les précipitations soient moins certaines, le Burkina Faso a connu d’importantes variations naturelles des précipitations moyennes sur des échelles de temps décennales. Si la baisse de la pluviométrie se produit, les effets du réchauffement de la température de l’air pourraient aggraver l’impact de cette sécheresse. Les effets combinés d’autres facteurs liés au climat tels que la vitesse et la force du vent, ainsi que les différences entre les températures de jour et de nuit n’ont pas été explorées plus en détail.

70. La section 1.3 plus bas explique plus en détail les principaux impacts aux secteurs directement liés à ce projet, à savoir les systèmes agro-écologiques et hydrologiques, ainsi que leurs vulnérabilités. Cf. aussi l’annexe 1 et les figures ci-dessous, tirées de l’étude de SPP.

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Figure 6 : Projection des différences de température entre 2021-2050 et 1970-2000 (résultats élaborés à partir de 8 modèles, et, en bas à droite, moyenne de tous les modèles) ; source : Diasso 2013 (étude de SPP).

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Figure 7 : Projection de la différence de précipitations entre 2021-2050 et 1970-2000 (résultats élaborés à partir de 8 modèles, et, en bas à droite, moyenne de tous les modèles) ; source : Diasso 2013 (étude de SPP).

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Figure 8 : Comparaison entre les données historiques (1971-2000) et les projections (2021-2060) concernant l’apparition et la cessation des périodes de sécheresse pour la boucle du Mouhoun (ligne noire) et le Sahel (ligne rouge). Source Diasso 2013 (étude de SPP).

1.2.3 Impacts prévus des changements climatiques sur les services écosystémiques dans les zones du projet71. D’une manière générale, les impacts des changements climatiques sur les

systèmes agro-écologiques impliquant des zones humides, telles que celles du bassin de la MdO, ainsi que des écosystèmes fluviaux, tels que le corridor forestier de la BdM, sont complexes. Les effets en cascade des changements induits par le climat sur la communauté trophique et l’élément physique de ces systèmes peuvent être difficiles à prévoir. Ils devraient pourtant suivre certaines configurations observables.

72. Les zones humides pourraient par exemple rétrécir sous l’effet de l’augmentation de la chaleur ou en raison de modifications apportées aux flux d’entrée d’eau. La recharge des lacs et des zones humides dans le site de la MdO dépend presque exclusivement de la pluviométrie et du ruissellement de surface. Les zones humides éphémères (printannières) sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. C’est le cas de Tin Eidar, Ganadia, Yom Boli et Beldia dans les zones humides du bassin de la MdO. Mais c’est également le cas du plus grand lac, la Mare d’Oursi, ainsi que du deuxième plus grand lac, le lac Darkoye, qui pourraient voir leur pérénnité compromise du fait de phénomènes induits par le climat. Quant aux pâturages naturels, ils devraient être considérablement réduits et l’abreuvement du bétail devrait être rendu difficile dans les scénarios de changements climatiques, tandis que la durabilité du pastoralisme nomade extensif lui-même, qui constitue le principal mode d’utilisation des terres dans la MdO, pourrait être en péril.

73. Pour les écosystèmes fluviaux, y compris les forêts-galeries, les températures ambiantes élevées conduisent par exemple à des coûts

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métaboliques plus élevés pour un certain nombre d’organismes vivants. Cela aura une incidence négative sur la production de biomasse, affectant la croissance des arbres, mais aussi les populations de poissons d’eau douce. Les changements climatiques devraient très probablement conduire à d’éventuels changements dans la densité, la distribution, et les relations entre espèces. L’aire de répartition des espèces pourrait s’en trouver modifiée ainsi que la composition des forêts, qui, dans le corridor forestier de la BdM, sont constituées d’un mélange de paysages naturels et aménagés. La phénologie, comme le frai et la migration, pourraient être altérées. Les traits d’histoire de vie d’un certain nombre d’espèces d’eau douce sont affectés par la qualité et la chimie de l’eau et les régimes d’écoulement saisonniers, et seront probablement altérés suite aux modifications des précipitations et du ruissellement induits par les changements climatiques.

74. Il est à noter que pour les deux sites, les systèmes hydrologiques sont susceptibles de figurer parmi les plus touchés par les changements climatiques. Les experts soulignent également que, même dans un scénario d’augmentation des précipitations, le problème de la rareté de l’eau dans les sites du projet et au Burkina Faso en général, pourrait encore être aggravé par les autres tendances climatiques prévues (diminution du ruissellement de surface, hausse des températures et changement de la répartition saisonnière des pluies). Dans l’ensemble, les modifications historiques et actuelles du régime des précipitations entraîneront des changements dans le régime hydrologique, conduisant à d’importants changements dans la disponibilité de l’eau. De façon plus importante, les nappes phréatiques du corridor forestier de la BdM et des zones humides du bassin de la MdO connaîtront des baisses plus fréquentes et soudaines en raison des changements climatiques. Les réductions drastiques de la disponibilité de l’eau à des moments critiques (tels que la saison sèche ou durant les années de sécheresse) et à des endroits critiques (tels que les zones les plus peuplées, ou les endroits où se rassemble le bétail) auront un impact direct et catastrophique sur les moyens de subsistance des communautés dans les deux sites du projet. Les changements dans les systèmes hydrologiques peuvent également inclure une augmentation de l’envasement et de l’érosion des berges, en particulier pour une rivière sinueuse comme le Mouhoun. Ces changements seront soit entraînés, soit exacerbés par les changements climatiques.

75. Dans les zones humides du bassin de la MdO, la disponibilité des pâturages est directement liée à la disponibilité de l’eau et aux taux de charge en bétail. Comme on l’a vu, la disponibilité de l’eau sera fortement influencée par les changements climatiques et l’augmentation de la variabilité du climat. La surcharge en bétail et le surpâturage constituent un problème saisonnier commun pour le site de projet mentionné. Étant donné que l’expansion des pâturages est limitée à la fois par d’autres utilisations des terres et par l’accès à l’eau, une stratégie d’adaptation communément appliquée par les pasteurs consiste à augmenter la population de bétail sur des terres pastorales de moins en moins étendues, et de préférence sur des

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terres situées plus près des sources d’eau. Le problème est que l’augmentation des populations d’animaux d’élevage dans les zones humides du bassin de la MdO dépasse souvent la capacité de charge de la zone. Bien que cela permette d’éviter un trop faible niveau de charge et assure la sécurité des gardiens et gardiennes de troupeau, l’un des résultats négatifs évidents est la diminution marquée de la productivité des terres ainsi qu’une perte de ressources naturelles. Cette situation entraîne parfois des conflits localisés entre transhumants et sédentaires, en particulier pendant les périodes de sécheresse, lorsque les terres de pâturage et les ressources en eau se font particulièrement rares. Bien que ces problèmes ne soient pas, en eux-mêmes, liés aux changements climatiques, l’expérience en matière de variabilité climatique actuelle indique que ces conflits seront nécessairement exacerbés par les changements climatiques, en raison non seulement des changements déjà mentionnés en hydrologie, mais aussi de la phénologie des espèces de graminées. La végétation naturelle dans la zone de la MdO est constituée d’un mélange de graminées et d’herbacées annuelles (Cenchrus biflorus, Schoenefeldia gracilis, Panicum laetum, Zornia glochidiata D.C.), ainsi que d’arbres et d’arbustes, dont la plupart sont épineux (Acacia sp., Ziziphus mauritiana, Balanites aegyptiaca). Ces plantes représentent environ 90% de l’alimentation du bétail. Cependant, bien que généralement résistantes, ces plantes ne pourront pas toutes supporter la variabilité climatique plus prononcée qui devrait résulter des changements climatiques. Selon des critères botaniques par exemple, la limite nord de l’espèce graminée Cenchrus biflorus définit la limite sud du Sahara. Si cette limite se déplaçait plus au sud en raison des effets attendus des changements climatiques (pénurie d’eau, augmentation de la température, changements marqués dans les pluies saisonnières, les impacts sur les terres de pâturage de la MdO pourraient être catastrophiques, conduisant à une dégradation des moyens de subsistance et du fragile équilibre qui caractérise les relations de groupe dans ces sociétés du nord du Sahel.

76. Parmi les autres impacts prévisibles, il est également attendu que les changements climatiques entraînent une augmentation marquée de la fréquence et de l’intensité des feux de brousse au Burkina Faso. Il est toutefois difficile de prédire le degré de ces effets en fonction des variables climatiques. Dans le biome de la savane du Burkina Faso, les régimes de feu sont étroitement liés à la phytomasse herbacée, dont la quantité et la composition varient dans l’espace et dans le temps, par exemple, selon la topographie, l’utilisation des terres, la pression des herbivores et la variabilité du climat. Une modélisation à résolution plus fine serait nécessaire pour identifier les forêts les plus vulnérables. Pourtant, des températures plus élevées et l’augmentation de l’évapotranspiration pour l’ensemble des paysages caractéristiques du Burkina Faso vont certainement créer les conditions pour que les feux de brousse se propagent hors de contrôle et impactent des surfaces plus étendues. Tandis que dans le corridor forestier de la BdM, les personnes ont recours aux feux pour améliorer la fertilité des sols et accroître la régénération des

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pâturages, lorsqu’ils sont hors saison, non contrôlés ou trop fréquents, les feux peuvent avoir des effets catastrophiques sur les moyens de subsistance, notamment en raison de l’importance des ressources pastorales et sauvages pour les sociétés rurales en question. Une étude récente et complète sur les régimes de feux en savane mettant l’accent sur l’ouest du Burkina Faso (où se situe approximativement le corridor forestier de la BdM), a montré que les changements dans l’utilisation des terres et la variabilité du climat sont susceptibles d’avoir un effet sur les régimes de feu57. Cependant, nous n’en savons pas assez quant à la mesure dans laquelle certains sites spécifiques sont liés à des régimes d’incendie particuliers. L’étude note également que les aires protégées plus denses en végétation boisée sont également plus enclines aux incendies58. Au vu des pressions que les empiètements agricoles et l’expansion des terres cultivées adjacentes aux forêts font actuellement peser sur ces sites protégés, les incendies pourraient devenir de plus en plus souvent hors de contrôle et se propager aux villages et paysages agricoles. Ils pourraient également détruire des parcelles entières de forêts, entraînant d’importantes pertes économiques, en plus de perturbations écologiques. Cela justifierait l’adoption d’une approche plus prudente et plus adaptée au climat face aux régimes de feux et à la gestion des incendies dans le paysage de la BdM dans des scénarios de changements climatiques, afin d’éviter les effets catastrophiques des feux dans différents systèmes agro-écologiques.

77. En somme, les systèmes agro-écologiques et hydrologiques présentent un certain nombre de vulnérabilités climatiques liées aux ressources naturelles et sociales telles que l’eau, les pâturages, les forêts, les moyens de subsistance et les systèmes d’utilisation des terres. Dans le régime actuel, le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO sont gérés et utilisés pour satisfaire les besoins les plus immédiats des communautés riveraines. Ils fournissent de la nourriture, de l’eau douce, des fibres et des combustibles. Pendant les périodes de sécheresse, le Mouhoun et les mares d’Oursi et de Darkoye sont les seules sources d’eau douce dans un très large périmètre. Les moyens de subsistance et les relations sociales dans les deux zones sont profondément dépendants du flux continu des services fournis par les systèmes agro-écologiques et hydrologiques. Sous l’impact des changements climatiques prévisibles, ces systèmes vont commencer à se dégrader au point qu’ils ne permettront plus d’assurer les moyens de subsistance. Telle est la gestion de base des ressources naturelles et sociales que propose le présent projet.

57 J.-L. Devineau et al., « Savanna fire regimes assessment with MODIS fire data: Their relationship to land cover and plant species distribution in western Burkina Faso (West Africa) », Journal of Arid Environments 74 (2010) 1092-1101.58 Ibid.

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1.3 Menaces, causes profondes, obstacles et solutions1.3.1 Solution préférée à long terme78. Dans les zones riveraines du corridor forestier de la Boucle du Mouhoun

(BdM) et des zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (MdO) au Burkina Faso, c’est-à-dire les deux zones de projet sélectionnées pour faire l’objet de la présente intervention59, quelque 150 000 personnes dépendent directement de ressources naturelles comme l’eau, les pâturages, les forêts et les sols fertiles pour vivre. Bien que ces ressources se soient dégradées au fil des ans sous l’effet de leur utilisation, les régimes actuels relatifs aux ressources naturelles et sociales dans les sites du projet ont jusqu’à présent réussi à maintenir un flux de services pour la majorité des utilisateurs de ces ressources. Par exemple chaque année pendant la saison sèche, les lacs sahéliens des zones humides du bassin de la MdO abreuvent entre 15 000 et 20 000 têtes de bétail, qui trouvent dans ces lacs et étangs adjacents la seule source viable d’eau et de pâturages frais. Ce mouvement pendulaire du bétail et des pasteurs nomades se poursuit depuis plus de trois siècles, bien que le cheptel ait considérablement augmenté au cours des 20-30 dernières années. De plus, les lacs de la MdO résistent généralement bien à l’impact occasionnel des vents de sable ainsi qu’aux variations naturelles des niveaux d’eau. Le corridor forestier de la BdM alimente la production légale d’environ 1 400 000 à 1 600 000 m3 de bois provenant de quelque 175 000 ha de forêts classées. Ce bois est ensuite vendu localement comme bois de chauffage, ou bien transformé en charbon destiné à la vente dans les petits et grands centres urbains60. De plus, ces mêmes forêts fournissent un certain nombre de PFNL essentiels utilisés par les communautés locales. Les forêts riveraines de la BdM jouent également un rôle clé dans le maintien de la fertilité des sols et la protection contre l’érosion des berges, outre le fait qu’elles soutiennent aussi d’importants écosystèmes. Le Mouhoun soutient lui-même plusieurs systèmes de production généralement basés sur la disponibilité des eaux de surface tout au long de l’année : l’élevage, les cultures irriguées et la pêche en eau douce, qui sont essentiels pour la sécurité alimentaire des communautés et pour l’économie locale.

79. Les effets des changements climatiques, tels que des températures plus élevées, des changements marqués dans les précipitations et dans le régime des précipitations et une diminution significative de l’écoulement de surface, entraîneront une augmentation de la fréquence et de l’intensité des feux de brousse, la rareté de l’eau, ainsi que des changements importants dans les régimes d’écoulement de l’eau des cours d’eau principaux. Il pourra s’agir à la fois d’inondations et de la cessation complète des débits à la saison sèche. Ces impacts créeront des vulnérabilités qui seront soit induites par le climat, soit exacerbées par les changements climatiques.

59 Cf. leur description à la section 1.6. 60 En 2011, des coupes illégales de bois pratiquées à grande échelle ont été observées à la lisière nord du Parc National des Deux Balés, atteignant peut-être le quart des quantités légales dans le corridor forestier (commentaire oral d’un agent forestier local à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun).

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80. Bien que les systèmes agro-écologiques et hydrologiques des sites du projet dépendent d’un équilibre fragile en raison de la dégradation progressive à laquelle ils sont confrontés, ces mêmes systèmes font actuellement preuve de résilience. De plus, et malgré la pauvreté généralisée, on peut dire que les communautés des deux sites du projet maintiennent actuellement leurs moyens de subsistance à un niveau tolérable. Cependant, les effets des changements climatiques feront que les systèmes agro-écologiques et hydrologiques aussi bien que les moyens de subsistance des personnes atteindront un point de non-retour. Si rien n’est fait, les changements climatiques conduiront à un effondrement rapide et peut-être irréversible des systèmes agro-écologiques et hydrologiques dans les zones du projet, et entraîneront la désintégration de la vaste gamme des services rendus par ces systèmes ainsi que de la viabilité des moyens de subsistance qu’ils soutiennent.

81. La solution privilégiée proposée par le projet consiste à réduire la vulnérabilité du Burkina Faso aux changements climatiques d’origine anthropique en mettant l’accent sur la gestion des ressources naturelles et sociales dans les sites de la BdM et de la MdO. En tandem avec des mesures de réduction de la vulnérabilité, le projet permettra également de renforcer la résilience de ces deux moyens de subsistance ainsi que des systèmes agro-écologiques et hydrologiques afin de résister à des facteurs de stress climatique supplémentaires.

1.3.2 Obstacles à la réalisation de cette solution82. L’approche adoptée par le projet face au problème climatique décrit à la

section précédente consiste à élimininer les obstacles rencontrés. Trois catégories d’obstacles s’appliquent à ce projet :1) Les connaissances et la compréhension des risques induits par la

variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet restent limitées ; les supports de connaissances disponibles ne comprennent pas d’analyse solide et ne touchent pas les parties prenantes concernées.

2) La vulnérabilité des systèmes agro-écologiques et hydrologiques clés de la BdM et de la MdO n’est que partiellement connue et n’est pas traitée de manière adéquate par les diverses interventions de développement dans la zone du projet.

3) Le risque, la vulnérabilité et la résilience face aux changements climatiques, ne sont pas suffisamment intégrés dans la planification et le financement du développement local et régional pour guider le développement sur le terrain.

83. Veuillez vous reporter à la matrice des obstacles à l’annexe 1 pour un aperçu des menaces et des impacts liés au projet par rapport aux obstacles énoncés. Cet aperçu est développé à travers une analyse de leurs causes profondes et des problèmes de gestion rencontrés, suivie des solutions proposées (pour éliminer les obstacles), qui ont formé la base de la stratégie globale du projet.

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1.4 Analyse de base 1.4.1 Le statu quo de la gestion des écosystèmes dans les sites du projet84. En général, les systèmes agro-écologiques et hydrologiques au Burkina

Faso, et, plus précisément, dans les zones du projet, présentent un certain nombre de vulnérabilités climatiques liées aux ressources naturelles et sociales, telles que l’eau, les pâturages, les forêts, les moyens de subsistance et les systèmes d’utilisation des terres. Dans le régime actuel, le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO sont gérés et utilisés pour satisfaire les besoins les plus immédiats des communautés riveraines. Ils fournissent de la nourriture, de l’eau douce, des fibres et des combustibles. Pendant les périodes de sécheresse, le Mouhoun et les mares d’Oursi et de Darkoye sont les seules sources d’eau douce dans un très large périmètre. Les moyens de subsistance et les relations sociales dans les deux zones sont profondément dépendants du flux continu des services fournis par les systèmes agro-écologiques et hydrologiques. Sous l’impact des changements climatiques prévisibles, ces systèmes vont commencer à se dégrader au point qu’ils ne permettront plus d’assurer les moyens de subsistance. Telle est la gestion de base des ressources naturelles et sociales que propose le présent projet.

1.4.2 Réponse institutionnelle à la variabilité du climatNiveau national85. Le Programme d’Action National aux fins de l’Adaptation (PANA) identifie

quatre secteurs clés comme étant les plus vulnérables aux changements climatiques : l’agriculture, les ressources en eau, l’élevage et les forêts/la biodiversité. Le choix fait par le Burkina Faso d’une approche programmatique, non seulement répond aux besoins urgents et immédiats grâce à un ensemble identifié de priorités d’adaptation, mais permet également l’élaboration de stratégies d’adaptation à moyen et long terme. L’approche cible les populations les plus vulnérables, qui se trouvent au sein des communautés rurales pauvres, notamment les femmes, les jeunes et les petits agriculteurs.

86. Depuis que le Burkina Faso a publié son PANA en novembre 2007, de nombreuses initiatives ont été développées et mises en œuvre pour faire face à ces défis. Trois projets financés par le FEM et les gouvernements du Danemark et du Japon, ont été mis en œuvre en tant que programme de suivi du PANA avec le PNUD comme agence d’exécution. Le premier projet, parrainé par le FEM/FPMA (2,9 millions de dollars) a porté sur la mise en œuvre des meilleures pratiques d’adaptation agro-sylvo-pastorales. Le deuxième projet a été financé par la coopération danoise et exécuté par le WWF (870 000 USD) ; ses activités étaient axées sur la sensibilisation des

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décideurs aux niveaux national, régional et local. Les activités ont porté sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile dans le domaine de la variabilité et des changements climatiques et ont été mises en œuvre par l’UICN. Le troisième projet, financé par le gouvernement du Japon (2,9 millions USD), encourage l’intégration des aspects liés au climat dans les processus de planification à tous les niveaux. Pour ce faire, l’expérience accumulée dans le cadre du développement des capacités des institutions clés, ainsi qu’en matière de capacité multisectorielle à moyen et long terme, a conduit à l’élaboration du Plan national d’adaptation (y compris une stratégie d’ACC à moyen et long terme). En outre, l’infrastructure climatique a été améliorée par la mise en place de 16 nouvelles stations d’observation météorologique, 2 stations hydrométriques et un serveur de haute performance. Ces trois projets tirent actuellement à leur fin, et offrent des enseignements qui ont été pris en compte lors de l’élaboration de ce projet.

87. Le renforcement des capacités pour une meilleure prise en compte des préoccupations liées aux changements climatiques est un thème transversal aux différents projets en cours sur les changements climatiques61. En 2012, la coordination du PANA a été renforcée par le recrutement de personnel supplémentaire pour le projet afin de promouvoir la mise en œuvre des activités liées au PANA (un rapport portant sur les activités de coordination du PANA en 2012 est disponible)62.

Autres initiatives nationales et régionales connexes pertinentes qui répondent déjà au problème du climat88. Le projet s’appuiera sur les initiatives d’adaptation aux changements

climatiques en cours et les complétera. À l’heure actuelle ces initiatives sont nombreuses, mais le SP-CONEDD (qui est l’agence d’exécution de ce projet) se trouve avantageusement au centre de ces dernières, en tant que responsable de la coordination de toutes les initiatives liées au PANA. Voici quelques-unes des initiatives clés en cours (d’autres sont décrites plus loin en rapport avec des efforts spécifiques) :

89. Le Programme d’Adaptation en Afrique (PAA) du PNUD-Japon : La participation du Burkina Faso à cette initiative met l’accent sur les mécanismes de planification, les institutions, les politiques, les options financières et la base des connaissances qui seront nécessaires pour répondre aux changements climatiques dans les années à venir. Au niveau national, l’accent est mis sur (i) l’établissement d’un mécanisme de planification dynamique à long terme pour faire face aux incertitudes inhérentes à la variabilité et aux changements climatiques ; (ii) le renforcement des capacités de direction et des cadres institutionnels afin de gérer les risques liés aux changements climatiques et d’exploiter les opportunités connexes d’une manière intégrée aux niveaux local et

61Burkina Faso, Ministère de l’environnement et du cadre de vie, Rapport d’activités du PANA (2012). Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté en novembre 2013.62 Ibid.

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national ; (iii) la mise en œuvre de politiques et de mesures adaptées aux changements climatiques dans les secteurs prioritaires des PANA ; et (iv) le renforcement des capacités à mobiliser des ressources financières permettant de couvrir les coûts d’adaptation nationaux aux niveaux national et local.

90. Le PANA-BKF PNUD/DANIDA : Il s’agit du projet d’adaptation aux changements climatiques pour l’amélioration de la sécurité humaine au Burkina Faso financé par le Danemark. Il comprend une composante visant la société civile et dirigée par l’UICN. Le projet a permis d’inclure avec succès les ONG et les OSC dans la mise en œuvre de mesures pertinentes contribuant à l’adaptation aux changements climatiques à travers une approche comportementale. Les principaux bénéficiaires sont les parties prenantes au niveau décentralisé.

91. Le programme PANA-DANIDA est désormais clos et le PAA a atteint sa phase finale fin 2013 ou début 2014. Leur legs est cependant important. De plus, d’autres initiatives de suivi sont en projet à ce stade.

92. The Global Climate Change Alliance : En préparation par l’UE pour la période 2012-2016, ce projet vise à renforcer les capacités des pays d’Afrique de l’Ouest et des parties prenantes régionales afin qu’ils puissent élaborer et mettre en œuvre des politiques et stratégies visant à intégrer les changements climatiques dans les plans et programmes de développement.

93. Le projet régional d’ « Adaptation aux changements climatiques et de sécurité alimentaire en Afrique », mené par le PNUD : Financé par le gouvernement du Japon pour la période 2013-2015, ce projet régional s’inscrit dans le cadre de la TICAD V (cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique). Il est prévu qu’il renforce la capacité des pays africains à s’adapter aux impacts actuels et futurs de la variabilité et des changements climatiques qui affectent la sécurité alimentaire ainsi que d’autres priorités de développement, en renforçant la gestion des risques climatiques et en poursuivant des voies de développement résilientes aux changements climatiques. Il complète plusieurs initiatives nationales ainsi que d’autres initiatives régionales, en particulier celles menées par le PNUD. Le Burkina Faso est l’un des pays bénéficiaires.

Niveau sous-national94. Lancé en 2009, le projet du FPMA visant à accroître la résilience et la

capacité d’adaptation du Burkina Faso aux risques liés aux changements climatiques dans le secteur agro-sylvo-pastoral, a travaillé dans le nord, le centre, le nord-ouest et le sud-ouest du pays. Axé sur la facilitation des changements au niveau local, ce projet a travaillé dans six villages soit une population totale d’environ 15 000 personnes, pour développer des stratégies d’adaptation au changement climatique.

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95. Le projet connexe du PNUE-FEM sur les « Aires protégées résilientes au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PARCC)63 » travaille dans huit pays ouest-africains, dont le Burkina Faso. Le projet du PARCC vise à concevoir des outils scientifiques pour aider à rendre les aires protégées plus résilientes aux changements climatiques, et à développer, dans les pays, les capacités à utiliser ces outils.

96. Sinon, la plupart des initiatives d’adaptation aux changements climatiques à ce jour ont porté sur la mise en place de cadres, de stratégies et de capacités de gestion au niveau national.

97. Le Burkina Faso est en train de revoir son PANA afin de le rendre plus complet, et pour examiner les besoins d’adaptation à moyen et long terme. Bien que beaucoup de travail de qualité ait été accompli, les efforts sur le terrain restent encore limités et le pays a encore beaucoup à faire pour construire les capacités de résilience nécessaires.

1.4.3 Ligne de base de développement du projet98. Dans le cadre de la ligne de base du projet, une série d’activités relatives à

la gestion de l’eau, des forêts, des pâturages, du feu et de la terre, devraient être entreprises, couplées à des activités de renforcement des moyens de subsistance. Celles-ci devraient avoir des effets positifs sur la gestion des ressources naturelles et sociales, y compris via des interventions pertinentes dans le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO. Nombre de ces activités sont soutenues par des projets, programmes et initiatives financés par les bailleurs de fonds. Ceux-ci fournissent un financement de base solide auquel s’ajoutera l’investissement proposé du FPMA. Dans certains cas, ces programmes et initiatives fournissent le co-financement requis pour le présent projet (cf. la section 2).

99. Les interventions de base comprennent six groupes de projets, programmes et initiatives pertinents :

1) Les programmes du PNUD qui soutiennent conjointement le projet. La somme de base totale au titre des programmes du PNUD atteint 32,6 millions USD, dont une partie co-finance le projet. Les projets et programmes de base sont les suivants :- ACRIC (PNUD/FENU) : Appui aux communes rurales et aux initiatives inter-

communautaires. Financé par le PNUD, le FENU et les gouvernements allemand et burkinabè, et actif depuis 2009, ce projet vise à développer des outils de planification locale, à renforcer les capacités de gouvernance locale et à lancer des économies locales dynamiques. Le projet est actif à la fois dans la Boucle du Mouhoun et dans la région du Nord. Il est mis en œuvre par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Le montant du projet d’ACRIC de 3   millions   USD peut être considéré comme un financement de base du présent projet.

- PTMF : Plate-formes multifonctionnelles, Burkina Faso. Ce programme met l’accent sur la réduction de la pauvreté dans les zones rurales et péri-urbaines du Burkina Faso en favorisant l’accès, en particulier des femmes, aux services énergétiques modernes, qui sont essentiels à la croissance économique et au bien-être. Une plate-

63 Cf. [Lien].

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forme multifonctionnelle (PTMF) est constituée d’un moteur diesel placé au cœur d’un village burkinabè et confié à un groupe de femmes organisées. La PTMF alimente des dispositifs tels que les pompes à eau, les moulins à grains et les générateurs. Elle s’est avérée être un puissant moyen de promotion du développement économique et social local. 235 communautés villageoises du Burkina Faso, situées principalement dans la région de la Boucle du Mouhoun, ont déjà bénéficié des PTMF. Le programme s’est appuyé sur le financement du Gouvernement, du PNUD, de la Fondation Bill & Melinda Gates et du Gouvernement du Luxembourg. Entre 2010 et 2013, plus de 28 millions USD ont été investis dans le programme, dont 6,1 millions USD sont considérés comme faisant partie de la ligne de base de ce projet. Pour la période 2014-2016, de nouveaux investissements devraient être confirmés et permettre le co-financement du projet à hauteur de 6,1 millions USD.

- COGEL : Le projet de Consolidation de la Gouvernance Environnementale Locale financé par le PNUD a été approuvé en octobre 2011 et peut compter sur 4 millions USD en ressources de base du PNUD (TRAC), plus 630 000 USD du Gouvernement. Fonctionnant à la fois aux niveaux national et sous-national, le projet vise à renforcer les structures et organisations communautaires de base pertinentes afin d’intégrer une approche pratique du développement durable et de la gestion des ressources naturelles en tant que moyen pour déployer la Stratégie nationale de croissance accélérée. Un montant de 4,6 millions USD de la COGEL contribue à la ligne de base de ce projet (mais ne le cofinance pas).

- Gouvernance locale et administrative, programmes de soutien sous-régional au programme d’appui à l’emploi décent (Boucle du Mouhoun et Sahel) : Quatre programmes portant sur la planification et la gouvernance au niveau local, d’une part, et sur des questions similaires au niveau sous-régional, d’autre part, en plus de programmes qui traitent des questions de la pauvreté et de la sécurité pour l’ensemble du pays, soutiennent conjointement les objectifs plus larges de la résilience promus par le PNUD. Ils représentent une valeur de référence estimée à 10 millions USD pour la durée du présent projet, dont 3,1 millions USD viendront le co-financer.

- GFDRR et RRC du PNUD : Deux projets, (i) celui de l’Intégration de la prévention des catastrophes au Burkina Faso sous l’égide de la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR), et (ii) le projet du PNUD de Renforcement des capacités nationales de gestion des catastrophes et d’atténuation des crises au Burkina Faso, sont pertinents pour la ligne de base du présent projet. Tous deux traitent des risques de catastrophe, qui peuvent ou non être liés aux changements climatiques. Les deux projets se concentrent sur le développement de capacités nationales permettant de gérer de tels risques et d’atténuer les effets d’une crise avant et après qu’elle se soit installée. Les inondations sont un type de catastrophe inhabituel pour le Burkina Faso, mais qui a eu des conséquences désastreuses pour le pays en 2010. Ces inondations ont également affecté le bassin du Mouhoun, entre autres. Les deux projets représentent une ligne de base de développement de 6,4 millions USD par rapport au projet du FPMA proposé.

- Un nouveau projet d’initiative sous-régionale africaine pour la « Consolidation de la paix et de la gouvernance dans le Sahel » sera actif au cours de la période 2014-2015 et bénéficiera également au Burkina Faso. Ce projet représente une ligne de base d’au moins 2,5 millions USD, qui cofinancera également le présent projet.

2) Divers programmes de gestion des terres, des forêts et de l’eau, aux sources de financement multiples. La ligne de base totale pour ces programmes est estimée à 50,1 millions USD, ventilés comme suit :- PNGT2/3 : Programme National de Gestion des Terroirs (cofinancé par la Banque

mondiale dans le cadre de son projet de développement rural communautaire). La deuxième phase du programme a débuté en 2008 et a soutenu les communes rurales

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dans la planification et la mise en œuvre des activités de développement local de manière participative et durable. Une troisième phase a débuté fin 2013. Ce projet de la BM contribue à la deuxième phase du Programme national de développement rural décentralisé. Il comprend trois composantes principales : a) renforcement des capacités pour le développement rural décentralisé ; b) financement du développement local; et c) réforme foncière des terres rurales. Un investissement massif de 103 millions USD, dont la Banque a engagé 73 millions USD, soutient la mise en œuvre du projet. Quelque 3 000 villages ont été couverts par la mise en œuvre de plus de 18 000 micro-projets et diverses activités de renforcement des capacités. En substance, le projet porte sur la gestion des ressources naturelles, des moyens de subsistance et des systèmes productifs. Les changements climatiques ne sont pas un facteur clé dans la conception actuelle du projet. D’où le fait que le projet ne répond pas actuellement aux besoins d’adaptation. Un total de 4 millions USD a été estimé convenir comme ligne de base de développement de ce projet.

- PLCE-BAD : Contrôle du limon dans le bassin du fleuve Niger/Autorité du Bassin du fleuve Niger, composante burkinabè. Le projet est régional et est financé par la Banque africaine de développement (BAD). Ayant débuté en 2005, il a produit un certain nombre de résultats intéressants, dont le développement de protocoles et d’actions sur le terrain visant à éviter l’envasement des rivières et des lacs ou à y remédier ; la fixation de 5 000 ha de dunes au seul Burkina Faso ; et le renforcement des capacités techniques, managériales et financières des communautés locales afin d’assurer une bonne appropriation et la durabilité des différents travaux d’aménagement. La composante Burkinabé du PLCE de la BAD a été estimée à 7,1 millions USD, et contribue à la ligne de base. Une grande partie des fonds a déjà été dépensée en investissements consolidés en matière de développement des capacités et d’activités sur le terrain. Le montant de 3,2 millions USD cofinancera ce projet.

- OFINAP & APFLN : L’Office national des aires protégées (OFINAP) et l’Agence de Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux (APFLN) mettent en œuvre un certain nombre de programmes et projets pertinents liés à la protection des forêts, y compris, mais pas exclusivement, dans les aires protégées. Celles-ci incluent le Parc National des Deux Balés, qui représente une partie importante du corridor forestier de la BdM. La contribution de l’OFINAP et de l’APFLN à la ligne de base du projet du FPMA en cours est d’environ 4,0 millions USD, dont 2,9 millions USD serviront en tant que co-financement.

- PAGIRE : Le Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau comprend à la fois la démarche de la GIRE au Burkina Faso, ainsi qu’un programme d’investissement à long terme et progressif. Il a été lancé en 2003, devrait se prolonger jusqu’en 2015, et est piloté par la Direction Nationale des Ressources en Eau (DNRE, sous l’égide du MEAHA). La DANIDA contribue de façon clé au PAGIRE, qui a également attiré un certain nombre d’autres partenaires et bailleurs de fonds, sous l’effet d’un remaniement majeur du secteur de la gestion des ressources en eau. Du point de vue du financement, le PAGIRE compte sur huit différents types d’ « actions » : (1) un environnement favorable  ; (2) un système d’information sur les ressources en eau et leur utilisation ; (3) les modalités de gestion du programme ; (4) la recherche et le développement ; (5) les ressources humaines ; (6) la communication et l’information, la sensibilisation et les contributions au programme ; (7) les cadres institutionnels ; et (8) les mesures d’urgence. La disponibilité en eau, qui est l’un des thèmes du présent projet, est absolument centrale pour le PAGIRE, dont l’enveloppe de financement total pour la période 2003-2015 est d'environ 30 millions USD qui sont donc considérés comme faisant partie de la ligne de base. Les changements climatiques sont mentionnés dans les documents de politique et d’investissement clés du PAGIRE, mais principalement dans le but d’élargir les connaissances sur les impacts possibles sur les ressources en eau (plus particulièrement dans le cadre de l’action 4.1.2,

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«  Améliorer les connaissances sur les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau »). Ni une analyse des impacts des changements climatiques sur la gestion des ressources en eau à l’horizon temporel du plan d’action, ni des actions qui pourraient être classées comme faisant partie de l’adaptation aux changements climatiques, n’ont été explicitement intégrées dans le PAGIRE. Un montant de 0,6 millions USD est proposé en tant que co-financement par le biais du MEAHA64.

- PIF/REDD+ Burkina Faso-BAD : Le Programme d’investissement forestier (PIF) est l’un des trois fonds créés par les Banques multilatérales de développement (BMD) dans le cadre du Fonds d’investissement climatique (FIC), pour soutenir les efforts visant à réduire la déforestation et la dégradation des forêts dans huit pays en développement. Avec la BAD comme principale BMD, le Burkina Faso est en train de négocier un PIF avec la Banque et d’autres partenaires, dont le PNUD. Le PIF vise à promouvoir une gestion durable des forêts conduisant à des réductions d’émissions et à la protection des réservoirs de carbone. Il réalise ses objectifs en fournissant un financement à plus grande échelle pour des réformes préparatoires et des investissements publics et privés. La BAD prévoit un investissement de 30 millions USD. Comme c’est le plus souvent le cas pour les programmes de REDD, la perspective est à long terme (20 ans, voire 30 ans). Il est possible de lier les investissements du PIF aux activités relevant des résultats 2.2 (en particulier celles liées à l’enrichissement de la forêt dans la BdM) et 2.3 (gestion des feux adaptée au climat) en vue de la mise à l’échelle de ces investissements. Aux fins d’estimation, un montant de 10 millions USD a été considéré comme faisant partie du projet de base. Une partie de ce montant, à savoir 7 millions USD, est présentée en tant que co-financement de ce projet.

3) PRD/SP-CONEDD : Le SP-CONEDD reçoit des fonds de la Coopération Autrichienne à travers le Programme Régional de Développement (PRD) pour un certain nombre d’activités de soutien aux moyens de subsistance et de gestion de l’environnement. Le Programme Régional de Développement de la Boucle du Mouhoun (PRD/BdM) est particulièrement pertinent en tant que programme de base du présent projet, étant donné que des investissements considérables sont déployés dans les communes locales de la zone du projet. Le programme a également financé un certain nombre d’études hydrologiques dans le bassin du Mouhoun-Sourou (c’est-à-dire qu’elles approchent l’objet d’étude comme ne formant qu’un seul bassin, mais dans les limites de la région administrative de la Boucle du Mouhoun). L’accent est mis sur le problème de l’érosion des berges et de l’envasement. Les solutions proposées ont principalement trait aux infrastructures, même si les décisions en matière d’investissements n’ont pas encore été prises. L’investissement global de base a été estimé à 4 millions USD.

4) AMESD : Le programme régional de Surveillance de l’environnement en Afrique pour le développement durable, financé par l’UE, vise à renforcer la capacité opérationnelle en matière de technologies d’arpentage de l’utilisation des terres et d’observation à distance, de manière à en promouvoir les applications environnementales et climatiques. Pour l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a adopté le thème de la gestion des ressources en eau et de la gestion des cultures et des pâturages. Le projet a été confié au Centre Régional de Formation et d’Appplication en Agrométéorologie et Hydrologie Opérationnelle (AGRHYMET) basé à Niamey. Les investissements ont totalisé 21 millions USD en 6 ans et ont atteint leur dernière phase fin 2013-début 2014. Un nouveau programme de Surveillance de l’environnement et de la sécurité en Afrique (MESA) a été conçu et approuvé initialement pour s’appuyer sur les résultats de l’AMESD et les prolonger. Étant donné que les modalités d’exécution doivent encore être confirmées, le MESA n’a pas été inclus dans la ligne de base financière pour ce projet65. Par conséquent, la ligne de base financière que représente l’AMESD a été estimée à seulement 2   millions   USD .

64 Anciennement « MAHRH », comme dans l’en-tête de la lettre co-financement du 24 février 2014.65 Cf. l’Union Européenne : « L’UE renforce son soutien aux applications de l’observation de la Terre en Afrique », 6 février 2012. Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté le 28 janvier 2014.

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5) CORDEX : L’Expérience coordonnée de réduction d’échelle des prévisions météorologiques au niveau régional est un nouveau programme parrainé par le Programme mondial de recherche sur le climat. L’objectif est d’organiser un cadre de coordination internationale pour produire une génération améliorée de projections régionales des changements climatiques à l’échelle globale qui puisse contribuer aux études d’impact et d’adaptation dans les délais du RE5 et au-delà. La CORDEX produira un ensemble de plusieurs modèles de réduction d’échelle dynamiques et statistiques envisageant plusieurs MCG de forçage de l’archive CMIP5. Un maillage de 50 km a d’abord été sélectionné, pour favoriser une participation de la communauté élargie. De nombreux domaines communs couvrant toutes les zones terrestres du monde (ou la plupart d’entre elles) ont été sélectionnés (l’accent ayant été mis initialement sur l’Afrique). Une réduction d’échelle statistique a été menée sur 9 sites au Burkina Faso sur la base de 30 années de données climatiques observées et pour la période 2050-2100. Aux fins de la comptabilité, la contribution financière de la CORDEX à la ligne de base a été estimée à 1,0 million USD.

6) Plusieurs programmes de subsistance pilotés par des ONG sont en cours d’exécution à la fois dans le corridor forestier de la BdM et dans les zones humides du bassin de la MdO. Ces programmes travaillent en étroite collaboration avec les communautés locales et renforcent de nombreuses façons différentes leur capacité à faire face à la pauvreté et à s’en extraire. Les programmes pilotés par des ONG et qui sont les plus pertinents pour le présent projet comprennent ceux de l’OCADES/PRCC (qui mettent l’accent sur la protection des bassins versants, le développement rural intégré et l’approvisionnement en eau) ; ainsi que des initiatives axées sur le développement rural intégré, la réduction des risques de catastrophes, la gestion durable des terres par l’Alliance Technique d’Assistance au Développement (ATAD), RICH/ITALIA, ZEPESA, l’Association pour la Gestion de l’Environnement Durable, et NATURAMA. Cette dernière est particulièrement active dans la MdO et la vallée du Sourou dans la gestion des sites Ramsar (et est située au nord du corridor forestier de la BdM). Ces interventions ont été estimées à environ 1,2 million USD ; une partie de cette somme étant prévue pour co-financer le présent projet.

100. La ligne de base globale de développement de ce projet atteint environ 95,9 millions USD. La pertinence des projets, programmes et initiatives de base pour chacune des composantes est détaillée à la section 2.5. Le tableau suivant donne un résumé :

Tableau 2 : Vue d’ensemble du financement du projet de base par composante

Composantes Ventilation par composante Total des

montants de base (millions USD)

Composante 1

Initiatives qui contribuent au développement de systèmes et à l’amélioration de la gestion des connaissances pour aborder les défis présentés par le développement et/ou le climat.

Estimations (millions USD) :Projets et programmes pertinents du PNUD 2,6Programmes fonciers, forestiers et relatifs à l’eau 6,0PRD/SP-CONEDD 1,5Appui à la gestion des connaissances sur le CC (AMESD, CORDEX)

3,0

13,1

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Composantes Ventilation par composante Total des

montants de base (millions USD)

Composante 2

Programmes de subsistance et autres programmes de développement en cours dans les zones et portant sur des questions liées aux écosystèmes/à la GRN.

Estimations (millions USD) :Projets et programmes pertinents du PNUD 7,0Programmes fonciers, forestiers et relatifs à l’eau 40,1PRD/SP-CONEDD 1,0Programmes de subsistance pilotés par des ONG 1,2

49,3

Composante 3

Initiatives qui abordent la planification, la gouvernance et, dans une certaine mesure, l'intégration climatique aux niveaux régional, local ou au niveau du paysage.

Estimations (millions USD) :Projets et programmes pertinents du PNUD 23,0Programmes fonciers, forestiers et relatifs à l’eau 9,0PRD/SP-CONEDD 1,5

33,5

TOTAL   95,9

1.5 Analyse des parties prenantes101. Les changements climatiques sont une question transversale qui touche

la plupart des segments de la société. Dans la mesure où les activités liées aux ressources naturelles et qui sont menacées par les changements climatiques constituent les principales activités de subsistance dans l’ensemble des zones rurales du Burkina Faso, de nombreux organismes gouvernementaux et de la société civile sont concernés par elles d’une manière ou d’une autre, en particulier au niveau local sur les sites de projet de la MdO et la BdM. Comme un grand nombre d’entre eux pourraient être considérés comme parties prenantes à ce projet, il n’est pas possible de les énumérer tous ici, mais le tableau qui suit résume les groupes d’intervenants et les rôles qu’ils sont susceptibles de jouer :

Tableau 3 : Parties prenantes et rôle au sein du projetGroupe de

parties prenantes

Description ou exemple Rôle au sein du projet

Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)

Responsable de la plupart des affaires environnementales au Burkina ; mandats de grande envergure, y compris la coordination et la mise en œuvre de la Convention de Rio.

Hôte de l’agence d’exécution SP-CONEDD. Points focaux du FEM et de la CCNUCC.Prise en charge de la coordination des projets de CC du FEM et du FPMA

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Groupe de parties

prenantes

Description ou exemple Rôle au sein du projet

(ainsi que d’autres projets connexes). Aidera (en collaboration avec le SP-CONEDD) à faire en sorte que le projet atteigne ses objectifs, en particulier au niveau national en ce qui concerne l’intégration.

Direction Générale de la Météorologie

A compétence sur toutes les questions relatives à la météorologie et à ses applications au Burkina Faso, y compris l’information climatique.

Partenaire central dans le développement du système SICOFORMO (le Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique pour le Corridor Forestier et la Mare d’Oursi) qui doit être développé par ce projet, et qui se trouve décrit à la section 2 (Stratégie du projet, Résultat 1.1), en particulier pour ce qui est de l’information climatique.

Administration régionale

Responsable de l’administration, de la planification du développement et de la mise en œuvre au niveau régional. Importance croissante pour les résultats de développement et d’investissement en raison du processus de décentralisation. Joue un rôle important pour la coordination au niveau des deux zones du projet (la zone de la BdM s’étendant sur deux régions).

Importance critique pour l’intégration des questions d’adaptation dans le développement régional et les cadres financiers.

Administration locale

Comprend l’administration municipale et les conseils de développement des villages.

Participera pleinement à la planification et à la mise en œuvre des activités avec les communautés locales. Bénéficiera du

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Groupe de parties

prenantes

Description ou exemple Rôle au sein du projet

renforcement des capacités.Autres ministères Divers mandats liés au projet

(eau, agriculture, forêts, élevage, renforcement des moyens de subsistance).

Soutien conjoint au projet, notamment en participant, le cas échéant, au comité de pilotage du projet.

Instituts de recherche et instituts techniques

Sont compris les universités nationales (comme par exemple l’Université d’Ouagadougou) et les instituts de recherche (comme par exemple le Centre national de la recherche scientifique et technologique, CNRST) impliqués dans l’agriculture et le développement rural. Cela inclut également des instituts techniques d’Afrique de l’Ouest (comme par exemple le CILSS, l’AGRHYMET, etc.).

Ils fourniront des apports techniques (par exemple via un groupe consultatif ou groupe d’assurance technique (GAT)) et pourront servir de prestataires de services (par exemple pour le développement du SICOFORMO).

Systèmes traditionnels de prise de décision

Dans chaque village et dans chaque province, il existe des systèmes traditionnels de prise de décisions, en plus des mécanismes de décentralisation et d’administration municipale ou rurale soutenus par le Gouvernement.

Ils peuvent véhiculer de nouvelles idées. Ils peuvent également bénéficier des documents d’information et du développement des capacités dans le cadre du présent projet.

Secteur privé Il s’agit ici des petites entreprises des secteurs de l’agriculture.

Ces entreprises peuvent être prestataires de services ou bénéficier du développement des capacités (les règles du PNUD concernant l’engagement avec le secteur privé s’appliquent).

ONG Des ONG locales (par exemple NATURAMA) et internationales (par exemple CARE, WWF et l’UICN) sont actives au Burkina Faso sur

Les ONG seront prestataires de services en particulier sur les deux sites du projet. Les premières consultations en vue d’une

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Groupe de parties

prenantes

Description ou exemple Rôle au sein du projet

une série de questions pertinentes.

telle participation ont eu lieu pendant la phase de SPP. Elles joueront un rôle crucial dans l’élaboration de la stratégie de communication. Elles peuvent également apporter une contribution technique au projet, par exemple via les GAT.

Pré-coopératives ou autres petites organisations pour les entreprises

Dans certains villages, il existe des systèmes pré-coopératifs pour répartir la charge de travail, les dettes et l’accès aux marchés. C’est ce que font par exemple les femmes pour les PFNL tels que le beurre de karité, la gomme arabique, etc.

Ces groupes bénéficieront des initiatives de planification locale de l’adaptation et de renforcement de la résilience développées par le projet.

1.6 Introduction aux zones du projet102. Deux zones ont été choisies pour être au cœur de ce projet à partir des

étapes préliminaires de discussion basées sur les priorités nationales identifiées dans le PANA : le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun (cf. la section 1.6.1 – représenté en vert sur les cartes des figures 9 et 10), qui comprend une partie importante du bassin du Mouhoun-Sourou ; et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (voir la section 1.6.2 – représentées en bleu sur les cartes des figures 9 et 10). Ces deux sites sont remarquables car :

Ils sont très exposés, sensibles et vulnérables aux changements climatiques (comme décrit dans le PANA et comme le confirment les études de SPP) ;

Ils représentent une zone humide/un lac d’importance internationale, ainsi qu’un grand corridor forestier généré par une rivière, comprenant tous deux des sites Ramsar ;

Les populations locales dans ces zones sont fortement tributaires des ressources naturelles pour leur moyens de subsistance - des moyens de subsistance qui seront menacés par l’aggravation de la variabilité et des changements climatiques actuels ;

Les communautés y font preuve d’enthousiasme et demandent à essayer de nouvelles approches d’adaptation ;

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Il y existe des initiatives de renforcement des capacités et/ou des investissements dans l’adaptation auxquels les initiatives peuvent être liées ;

Ils présentent des cas où le retour sur investissement est susceptible d’être le plus important ;

Ils sont raisonnablement accessibles, étant donné la nécessité d’effectuer le suivi et l’évaluation (cf. la note sur la MdO à cet égard).

Figures 9 et 10 : Zones d’intervention du projet présentées à l'échelle nationale et régionale ; source : Google Maps et Google Earth.

103. De plus amples informations sur la sélection des sites dans ces zones sont présentées ci-dessous. Les zones du projet sont grandes à l’échelle nationale, et certainement à l’échelle régionale - voir les figures 9 et 10, où la région de la MdO est délimitée en bleu, et la région de la BdM, en vert.

1.6.1 Corridor forestier de la Boucle du Mouhoun104. Le plus humide des deux sites d’intervention du projet, le corridor

forestier de la Boucle du Mouhoun (BdM) couvre une surface considérable de 34 000 km2. Il est à cheval sur cinq provinces des deux côtés de la rivière Mouhoun (tel est son nom burkinabè, mais elle est aussi appelée « Volta Noire » tandis qu’elle traverse la Côte d’Ivoire et le Ghana). Le corridor forestier est fortement influencé par la rivière, qui est la plus grande rivière du Burkina, ainsi que le seul de ses cours d’eau à être pérenne66. La combinaison du cours sinueux de la rivière et de la topographie plane crée de nombreuses zones humides, en particulier pendant la saison des pluies. Ce cadre géographique unique génère une variété de microclimats ainsi qu’une diversité d’écosystèmes (aquatiques, terrestres et transitoires), dont beaucoup abritent une flore et une faune exceptionnellement riches (y compris quelque 300 éléphants). La rivière est également riche en ressources ichtyologiques (poissons), qui représentent une source importante de protéines pour les communautés environnantes.

66 Selon certaines sources, le Burkina a une rivière pérenne, selon d’autres sources il en a deux, d’autres disent qu’il en a « peu » ; le British Geological Survey suggère qu’il n’en a qu’une. Voir British Geological Survey, Groundwater Quality: Burkina Faso (2002). [Lien].

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105. Le « corridor fluvial » s’étend du virage nord de la rivière Mouhoun (où elle rencontre la rivière Sourou), jusqu’au Parc National des Deux Balés au sud. Il est d’une importance critique pour les migrations des grands mammifères, qui traversent l’ensemble de la région et au-delà (par exemple, les éléphants et les antilopes). La Vallée du Sourou (le Sourou est un affluent du Mouhoun, au nord de la zone considérée comme le corridor forestier) est classée site Ramsar (1BF01567), et le lac du Sourou est classé Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO BF00368). Un intervalle de terres agricoles raccordées sépare le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun des zones humides du Sourou. Classée depuis l’administration coloniale française, une chaîne presque continue de douze forêts protégées borde la rivière Mouhoun de chaque côté. Elle forme, avec le Parc National des Deux Balés, un domaine protégé qui s’étend sur 327 000 ha. Toutefois, le niveau d’efficacité de la conservation varie, et la plupart des forêts classées ne servent que de « réserves de papier ». Les zones tampons de conservation sont en effet soumises à de fortes pressions anthropiques. Les pressions sur les forêts classées sont considérables du fait de la production de charbon de bois, malgré la mise en place d’un système de permis. Barry et al. (2005, 55) notent que pour la seule année 1996, plus de 105 000 hectares ont été déboisés, principalement en raison de la conversion des terres pour l’agriculture associée à la production de charbon de bois. Ces forêts continuent cependant de jouer un rôle protecteur vis-à-vis des plaines inondables et des paysages riverains.

106. On estime qu’environ 120 000 habitants vivent dans les communes locales de la zone du corridor forestier, la plupart du temps en dehors des zones officiellement protégées. Les provinces de la région administrative de la Boucle du Mouhoun sont à leur tour connues pour être le « grenier » du pays (cf. par exemple l’AGRA 2009). La productivité et la contribution économique de la région ont récemment diminué en raison, en grande partie, du manque d’investissements agricoles et des infrastructures inadéquates. La partie nord-ouest de la région de la Boucle du Mouhoun est également le site de l’un des plus vastes projets d’irrigation et complexes agro-industriels du pays. Un barrage a été établi au « coude » de la rivière Mouhoun, au nord de Dédougou. Le barrage de Léry permet de prélever de l’eau pour alimenter les villes de Koudougou, Boromo, et Poura ; mais le débit est maintenu au minimum en raison de la nécessité de respecter les accords internationaux au niveau du bassin de la Volta. Un projet de la Millennium Challenge Corporation (MCC) y est opérationnel pour améliorer les infrastructures en vue de développer l’irrigation (voir par exemple MCA 2011).

107. Malgré son importance cruciale, la rivière semble à première vue étonnamment petite69 - et elle est confrontée à des pressions énormes en amont et en aval (par exemple au Ghana) pour diverses utilisations telles

67 Cf. le [Lien] sur le site de la convention Ramsar.68 Cf. le [Lien] sur le site BirdLife International.69 Pourtant, en termes de surface, la rivière Mouhoun est le plus grand des trois autres affluents du bassin de la Volta, avec 140 000 km² (le Nakambé, ou Volta Blanche, couvre 106 000 km² et l’Oti, au Togo, couvre 72 000 km² (McCartney et al., 2012).

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que l’approvisionnement en eau des villes, l’irrigation pour la production agricole, et la construction de digues. Le long de la rivière, là où se trouvent les réserves forestières, l’eau est surtout utilisée pour l’abreuvement du bétail et de plus en plus pour l’irrigation.

108. Les prélèvements d’eau en amont sont d’une importance vitale non seulement pour l’approvisionnement en eau dans les grandes villes et les villages, mais aussi à des fins d’irrigation (voir ci-dessus). L’impact de ces prélèvements sur le réseau hydrographique en aval n’a pas été établi, mais il est affirmé que les corridors forestiers qui s’y trouvent constituent une zone tampon essentielle à la réticulation et à la réhabilitation naturelles de l’eau. Ainsi, l’investissement dans les activités d’ABE pour renforcer la conservation des réserves forestières est considéré comme étant d’une importance vitale pour le maintien des services écosystémiques le long du bassin du Mouhoun. Au cours des consultations et de l’atelier régional dans la BdM durant la phase de SPP, les discussions ont guidé l’affinage d’un ensemble de critères permettant de sélectionner les villages devant servir de sites d’intervention du projet au sein de la BdM. Ces derniers se trouvent détaillés dans le Tableau 4 plus bas.

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Photos 1 et 2 : À gauche : il existe un système de forêts classées le long des bords de la rivière ; en haut : la production de charbon de bois représente une énorme pression sur les ressources forestières.Photos : Juliane Zeidler.

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Photos 3 et 4 : À gauche : le barrage de Léry se situe au « coude » de la Boucle du Mouhoun, au nord de Dédougou. L’eau y est déviée pour être utilisée par les villes voisines, et le MCC est en train d’améliorer l’infrastructure afin d’accroître l’irrigation. À droite : les ressources halieutiques sont importantes pour le soutien alimentaire et nutritionnel.Photos : Juliane Zeidler.

Photos 5 et 6 : Malgré sa très grande importance pour le Burkina Faso, le Mouhoun est une rivière relativement petite.Photos : Juliane Zeidler.

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Photos 7 et 8 : Manguiers et anacardiers sont souvent intégrés dans les systèmes agro-forestiers dans cette zone. Reste à savoir dans quelle mesure ces produits et les sous-produits sont développés et commercialisés.Photos : Juliane Zeidler.

Tableau 4 : Sites de projet sélectionnés dans la région de la BdMCritères Sites

sélectionnésVillages

concernésJustification

Sensibilité du site à la dégradation écologique, et influence que cette dégradation peut avoir sur les autres systèmes écologiques et économiques qui lui sont liés.

[1] Confluence Mouhoun-Sourou.

Sono Léry Magnimasso Taré Boron

La zone se situe à un emplacement particulier (à la confluence de deux rivières stratégiques pour le Burkina Faso), et où la dégradation aura de multiples effets sur le système hydrologique du Mouhoun et sur des écosystèmes entiers qui lui sont liés.

Elle est maintenant complètement envahie par les activités agricoles qui dégradent considérablement les berges et menacent leur viabilité.

Menaces spécifiques et pressions sur l’écosystème (rivière et forêt).

[2] Le complexe « Kari-Ouro-Tissé-Tiogo-Bwo-Kalio ».

Banouba Bisanderou

Bekeyou Tissé Dijé Koualio Bwo Tiogo Tiogo Mouhoun

Certaines des forêts classées (FC) sont envahies par l’orpaillage (ce qui constitue une limitation pour leur sélection en tant que sites d’intervention du projet).

Les FC constituent une part importante de la zone municipale totale, provoquant des tensions au niveau de l’espace effectivement occupé par les hommes et le bétail : cf. le cas de Kalio par exemple.

Certaines de ces FC souffrent de l’occupation agricole (Bwo et, à un moindre degré, Tiogo).

Toutes sont soumises à des feux de brousse incontrôlés : Tissé, et Tiogo en particulier.

[3] Forêts classées de Sorobouli et du Nosébou.

Sorobouli Seyou

Bonnes opportunités pour tirer parti du soutien

Tous les sites énumérés ci-dessus.

Villages où les programmes ou projets concernés sont déjà en place, et

Principaux programmes et projets du MEDD dans les 2 régions :

Programme pour la résilience des populations au CC

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Critères Sites sélectionnés

Villages concernés

Justification

conjoint des activités connexes.

qui présentent des possibilités de co-financement.

(PRCC/OCADES)/protection des berges/gestion des forêts villageoises.

PASF/FIE PIF/REDD+ Le sous-programme de

partenariat pilote du FEM intitulé « Boucle du Mouhoun ».

UGGF/FNU-GGF (C-O) Programme de CB du FEM de

« zones tampons » (reboisement et gestion des aires protégées) avec le soutien conjoint de l’OFINAP et d’autres.

Micro-barrages Plate-formes

multifonctionnelles70

La capacité à développer des « idées structurantes » inspirées par les concessionnaires existants ayant un profil écotouristique : Kalio (Soltech Burkina), Sourou/Sa (Express Safari du Sourou).

109. Ces trois sites sélectionnés et leurs villages sont décrits beaucoup plus en détail dans les rapports de SPP (cf. annexe 8 pour les liens), et sont brièvement présentés ici :

Site [1] : La confluence Mouhoun-Sourou110. Cette zone couvre le triangle formé par : À l’ouest, une digue/route reliant le pont enjambant le Sourou (le pont de

Léry) et le déversoir de la partie nord de la rivière Mouhoun ; Au nord, la rivière Sourou entre les vannes du barrage de Léry et sa

confluence avec le Mouhoun ; et Au sud, toutes les terres de part et d’autre du « bras mort » de la rivière

Mouhoun résultant du barrage de diversion sur cette rivière.111. La zone de confluence n’a pas de lien fort avec la forêt classée de Say sur

la rive gauche de la rivière Sourou, qui depuis 2007, a le statut de 70 Une plate-forme multifonctionnelle (MFP) se compose d’un moteur diesel et de divers outils associés : moulins, décortiqueuses, alternateurs, chargeurs de batterie, pompes, postes de soudure, et matériel de menuiserie. Elle peut également être utilisée pour distribuer de l’eau et de l’électricité. Cette machine simple aide les femmes dans les tâches longues et laborieuses, et leur permet de dégager du temps pour générer de nouvelles sources de revenus. Cela fait des années que le PNUD soutient un important programme de MFP en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso étant le pays cible le plus important en termes d’échelle et sans doute aussi, de succès.

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« concession de chasse » gérée par un opérateur privé. Situé à quelque vingt-cinq kilomètres au nord sur la rive droite du Sourou, le village de Sono joue un rôle majeur pour ce site. Les habitants de Sono indiquent qu’ils ont été chassés de leurs terres ancestrales par la construction du barrage de Léry (initialement soutenu par l’UE dans les années 1980, il est aujourd’hui en cours d’amélioration grâce au soutien de la MCC). Il existe des revendications concurrentes concernant les terres agricoles entre les villages de Sono et de Léry. Les communautés de Magnimasso et de Léry entretiennent de bonnes relations, mais celles-ci se trouvent mises à l’épreuve par la croissance rapide de la population dans la zone, qui mène à une concurrence accrue pour l’accès à la terre et à l’eau.

112. L’agriculture pluviale est la principale activité de subsistance sur ce site. Outre l’agriculture, les agriculteurs pratiquent la pêche comme activité secondaire. La région ne dispose pas de produits forestiers non ligneux d’intérêt économique. L’irrigation est pratiquée pour la culture des oignons, mais celle-ci est de faible rendement.

Site [2] : Le complexe « Kari-Ouro-Tissé-Tiogo-Bwo-Kalio »113. Ce site comprend six réserves forestières : Kari-Ouro-Tissé sur la rive

droite de la rivière (dans la région du Mouhoun) et Tiogo-Bwo-Kalio sur la rive gauche du Mouhoun, dans la région du Centre-Ouest.

114. Rive droite   : Kari-Ouro-Tissé  : Banouba, Bekeyou, Tissé, et Didje (une enclave dans la forêt classée de Tissé) sont quatre villages forestiers riverains qui ont été consultés sur le projet. Dans cette zone, les moyens de subsistance sont étroitement liés aux ressources forestières et à l’eau, comme indiqué dans le Tableau 5. L’on y trouve également de l’agriculture pluviale, des légumes de contre-saison ainsi que du bétail.

115. Rive Gauche   : la FC de Kalio  : La forêt classée de Kalio constitue un cas particulier au sein de ce complexe. Son périmètre est délimité pour la conservation de la nature, et elle est exploitée en tant que concession de chasse privée depuis 2012. La particularité de cette forêt classée est qu’elle occupe plus de 50 pour cent du territoire de la zone municipale de la commune rurale de Zamo : bordée par la rivière, elle s’étend sur toute la longueur nord-sud de la commune, et elle limite l’accès libre aux voies navigables auparavant accessibles par la commune. En outre, un passage faunique a été créé depuis la mise en place de la concession, et limite encore davantage l’accès des villageois à la forêt (lors de la consultation locale, les résidents ont indiqué que ces mesures avaient été prises sans consultation). Les communautés désapprouvent fortement les limites de cette nouvelle aire de conservation, qui a restreint leurs activités agricoles et pastorales. De plus, une voie de service ainsi qu’une station de surveillance du parc ont apparemment été construites, empiétant encore davantage sur Zamo.

116. Compte tenu de la situation sur ce site, le rapport consultatif recommande l’adoption de mesures spéciales, dont l’établissement d’une

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meilleure information sur le zonage des sites, la détermination des mesures de remédiation à mettre en place, la prise en compte de la valeur des différentes utilisations des terres, etc. Tout cela doit être mené en conformité avec les bonnes pratiques établies au niveau international ainsi qu’avec les politiques du PNUD.

117. Rive gauche   : les FC de Tiogo et de Bwo   : Trois villages ont été ici consultés dans le cadre du projet : Bwo (dans le département de Zamo), Tiogo et Tiogo-Mouhoun (tous les deux dans le département de Ténado). Le plan de gestion de la FC de Tiogo met l’accent sur la production de bois pour les centres urbains de Koudougou et de Ouagadougou. L’une de ses enclaves (Tiogo-Mouhoun) est récemment devenue un village avec une école, tandis que près de 15 petites communautés sont illégalement installées dans la forêt classée située près du village de Kion, dans des endroits difficiles d’accès aux services forestiers. La région souffre de feux de brousse récurrents et compte un grand nombre de têtes de bétail. Les mineurs utilisent certaines sections de la rivière situées dans la forêt pour laver le minerai, ce qui génère de la pollution. De l’eau est également prélevée dans le village de Tiogo-Mouhoun pour alimenter la station de pompage d’eau potable de la ville de Koudougou. La forêt classée de Bwo, habitée depuis longtemps et qui montre les signes d’une pression anthropique considérable, sert entièrement de « réserve de papier ». Certaines activités, comme par exemple des stations expérimentales agricoles, y ont même été initiées par différents ministères.

Site [3] : Forêts classées de Sorobouli et de Nosébou118. Les forêts classées de Nosébou et de Sorobouli, ainsi que le village de

Sorobouli, ont été sélectionnés à la suite de consultations régionales. L’utilisation agricole (illégale) des zones de forêts classées y constitue de loin le principal soutien aux moyens de subsistance. Le jardinage est pratiqué sur les berges de la rivière, où des puisards temporaires soutiennent l’irrigation. De nombreux types de légumes fournissant un revenu supplémentaire sont cultivés ici, y compris la banane. Il y a également un peu d’agriculture pluviale, d’arboriculture et d’élevage de bétail.

119. La sélection de ces sites de projet a été validée par rapport aux objectifs du projet lors de l’atelier national de validation.

Vulnérabilité des sites de la BdM aux changements climatiques 120. Les moyens de subsistance dans cette région sont étroitement liés à la

rivière, aux ressources forestières, et à l’agriculture pluviale, et il y existe quelques autres moyens limités de soutien. Le rapport consultatif décrit en détail la dépendance des villages et de leurs ressources envers les impacts des changements climatiques. Des évaluations de la vulnérabilité (« formulaire H ») ont été menées et ont révélé que la plupart des participants avaient classé le risque de sécheresse comme étant

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« extrêmement sévère », sachant que le souvenir de la sécheresse de 1973 est encore vif dans la mémoire collective. Les villageois ont estimé que si les impacts des changements climatiques se faisaient sentir aussi sévèrement, c’était parce que les moyens de subsistance et les systèmes de production étaient très étroitement liés à la disponibilité de la pluie, et que d’autres supports de subsistance n’étaient pas assez développés pour fournir une alternative viable.

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Tableau 5 : Vulnérabilités climatiques liées à la dépendance à la rivière et aux forêts dans la BdM

Moyens de subsistance

liés à la rivière

Moyens de subsistance

liés à la forêt

Menaces climatiques

Facteurs aggravants

Sites [1] à [3] dans la BdM

Poissons/produits de la pêche ;

moules et huîtres collectées ;

jardinage de saison sèche (pompage de l’eau de la rivière) ;

eau pour satisfaire les besoins en eau du bétail ;

eau potable ; certaines

espèces aquatiques rares.

Terres et produits agricoles (dans les zones occupées) ;

bois ; bois de

chauffage plantes

médicinales : racines, feuilles, écorces ;

viande et autres produits de la chasse ;

pâturages/alimentation du bétail ;

de nombreux PFNL :- Fruits,

feuilles, fleurs d’amandes : karité, néré, tamarin, vignes, raisins sauvages, Balanites aegyptiaca, Detarium microcarpum, peuplier deltoïde, baobab, A. machrostachya, marula, jujube, etc.,

- racines et tubercules : igname sauvage, eau des

Augmentation des températures ;

davantage de feux de brousse ;

accroissement de l’évapotranspiration et déséquilibre des écosystèmes ;

sécheresses accrues ;

affectent la croissance et la productivité des arbres ;

les espèces peuvent être menacées localement si les conditions dans leur aire géographique actuelle ne sont plus adaptées ;

autres troubles, par exemple insectes/vecteurs d’épidémies.

Prélèvements d’eau de la rivière en amont - la consultation et la coordination limitées entre le Burkina Faso et le Ghana combinées à des politiques et des initiatives de développement non coordonnées, continuent de faire peser une menace sérieuse sur la capacité du Burkina Faso à répondre aux changements climatiques liés à l’eau. Les problèmes du bassin commencent seulement à être abordés à travers des sites pilotes (pilot sites)71.

Extension des zones converties à l’agriculture pour la production de cultures de rente (y compris les zones de culture du coton).

Pollution des écosystèmes aquatiques associée à l’utilisation de produits chimiques dans la production agricole ainsi que de produits dangereux dans les mines et par les mineurs sans aucune norme de sécurité.

71 Welling et al., WANI Case Study – Volta River Basin (2012). Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté en novembre 2013.

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Moyens de subsistance

liés à la rivière

Moyens de subsistance

liés à la forêt

Menaces climatiques

Facteurs aggravants

tubercules,- miel ;

récolte des semences forestières (pour enrichir les unités de gestion forestière).

Spécificité des FC de Zamo/Kalio dans le site [2]

Ressources halieutiques, mais leur accès est actuellement limité ;

les femmes recueillaient autrefois des moules;

bétail, bien que risquant de n’avoir qu’un accès limité aux points d’eau.

Accès à la forêt limité par le nouveau passage faunique (partiellement entravé au stade actuel).

[traité ci-dessus]

Conflit naissant avec la concession de chasse pour l’accès à la terre et aux ressources (décrit à la section 1.4).

1.6.2 Zones humides du bassin de la Mare d’Oursi72

121. Paysage extrêmement différent de l’autre site du projet, l’ensemble du bassin d’Oursi couvre environ 26 000 km² et comprend plusieurs lacs et zones humides permanents et saisonniers. Les plus grands d’entre eux sont Oursi et Darkoye, qui se trouvent dans la Réserve sylvopastorale de faune du Sahel, au nord de la ville de Gorom-Gorom. Ces lacs, bordés par le désert, sont importants non seulement à l’échelle locale mais également à l’échelle globale : de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui traversent le Sahara deux fois par an, se reproduisant en Europe et hivernant en Afrique, s’y alimentent généralement au cours de leur voyage. Le complexe Mare d’Oursi/Mare Darkoye constitue une zone importante

72 Comme indiqué précédemment, la région d’Oursi, jusqu’à la frontière avec le Mali, est actuellement déclarée « zone d’accès restreint », et le fait de voyager dans ces zones, en particulier lorsqu’il s’agit d’étrangers, n’est autorisé que moyennant certaines mesures spéciales de sécurité. Il est difficile de prédire la durée du maintien de cette mesure, mais cette dernière pourrait poser de graves difficultés à l’organisation des interventions du projet. Les habitants pourraient se déplacer plus librement, mais il faudrait que le personnel du PNUD soit escorté par un convoi de sécurité lors de toutes les visites de site.

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pour la conservation des oiseaux (ZICO BF00273), tandis que la Mare d’Oursi est classée site Ramsar (1BF00174). Au moment de la visite du site, hirondelles et hirondelles de rivage pouvaient être aperçues le traversant, en route pour leur migration d’automne. Les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi font partie du grand bassin du fleuve Niger, qui va de la Guinée au Nigeria, même si aucune rivière n’y prend sa source ou n’y débouche. Les zones humides du bassin sont considérées comme faisant partie d’un sous-bassin endoréique du bassin du Niger75.

122. Plus de 17 500 personnes vivent dans et autour de la ZICO et du site Ramsar des Mare d’Oursi/Mare Darkoye, tandis que quelque 24 000 personnes vivent dans les communes du bassin, à environ 50 km de la frontière avec le Mali. La région entretient des liens historiques et contemporains étroits avec le Mali, qui continue de connaître une certaine instabilité politique, même si le pays est sorti de la crise politique en 2013 grâce à des élections générales. C’est ainsi que le nom d’Oursi vient de la volonté d’un migrant malien de s’installer dans un « lieu propre », ou « un lieu sans déchets ». Le lac est bordé de jardins potagers, qui sont arrosés avec l’eau du lac. Les bovins y constituent l’élevage prédominant, suivi par les chèvres, les moutons et les ânes. On y trouve également un peu de négoce ainsi que d’autres activités, mais aucun des participants interrogés au cours des évaluations de SPP n’a déclaré être auto-suffisant, même dans les années de bonne pluviométrie. Les envois de fonds et le travail des migrants constituent d’importantes sources de revenu pour la région.

123. L’activité de subsistance à laquelle se livrent traditionnellement les personnes qui vivent ici est l’élevage, qui revêt également une importance culturelle. Lors des consultations sur le terrain, les estimations du nombre de bovins ont largement dépassé les chiffres du Gouvernement pour la région ; le rapport Kaboré 2013 indique que cette évaluation est certainement liée à la valeur de chaque espèce dans l’appréciation populaire et selon la position dans la société par rapport aux stratégies d’adaptation et pratiques sociales. Les crises alimentaires, la pression démographique, la dégradation des ressources pastorales et des ressources en eau, ainsi que les sécheresses consécutives, ont eu des conséquences sur le bétail. Ces phénomènes ont décimé le bétail et entraîné des flux importants vers d’autres régions du pays ou vers les pays voisins. Les plus mémorables ont eu lieu en 1973-1974 et 2004-2005, et l’on se souvient de ces événements dans tous les villages. De plus, les difficultés d’accès aux produits agro-industriels et aux services de santé animale rendent difficile le développement de ce secteur.

124. Une étude menée dans dix villages voisins76 a montré qu’en raison des 73 Cf. [Lien] sur le site BirdLife International.74 Cf. [Lien] sur le site de la convention Ramsar.75 Dans certaines régions endoréiques dans le Sahel, il a été constaté que le niveau de la nappe phréatique montait depuis plusieurs décennies déjà malgré la forte baisse de la pluviométrie observée après 1968. Cf. Descroix et al., « Impact of Drought and Land – Use Changes on Surface – Water Quality and Quantity: The Sahelian Paradox », dans Bradley (ed.), Current Perspectives in Contaminant Hydrology and Water Resources Sustainability (2013).76 K. Warner, K. van der Geest, et S. Kreft, Pushed to the limit: Evidence of climate change-related loss and damage when people face constraints and limits to adaptation, Institut pour l’environnement et la sécurité

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sécheresses intenses, de la croissance de la population, de la concurrence pour les ressources naturelles et de la perte des terres pastorales gagnées par l’urbanisation, les pasteurs font moins de transhumance, réduisent la taille des troupeaux et entreprennent de faire des cultures. Il était prévu que l’adoption des cultures combinée à la pratique de l’élevage diversifie les risques auxquels doivent faire face les agriculteurs. Cependant, les années sèches, l’alimentation du bétail dépend principalement des cultures et des résidus de récolte plutôt que du pâturage. Par conséquent, cette modification des moyens de subsistance ne rend pas les ménages moins vulnérables. Elle les enferme au contraire dans un système fragile où les mauvaises récoltes dues à la sécheresse, entraînent une cascade d’impacts négatifs. Ces impacts, qui comprennent la diminution du nombre de repas ainsi que la mort ou la vente du bétail, rendent en fin de compte les ménages plus vulnérables, en érodant leur capacité à faire face aux sécheresses à venir.

125. L’écosystème est dominé par des zones qui vont de la savane au désert et des zones semi-arides aux zones arides. L’étendue maximale de la zone humide serait d’environ 27 km2, mais pendant la saison sèche elle se contracte considérablement (cf. les figures 10 et 11). En raison de la topographie plane du terrain et de la structure du sol, la recharge des lacs et des zones humides dépend presque exclusivement de la pluviométrie et du ruissellement des eaux de surface. Avant les sécheresses des années 1970, la saison des pluies durait 4 à 5 mois, de juin à octobre, et il restait de l’eau dans le bassin toute l’année. Au cours des dernières décennies, les changements climatiques ont entraîné une diminution de la durée de la saison des pluies (environ 3 mois, de la mi-juillet au mois de septembre) et des précipitations plus irrégulières et moins abondantes. Au cours des dernières années, la croissance de la population a conduit à une concurrence intense pour les ressources, et à la prolifération de pratiques non durables. Les dégradations (y compris la déforestation) causées par les activités humaines ont entraîné une érosion éolienne accrue, qui contribue à l’envasement de la mare et à la diminution de sa capacité de stockage.

126. Compte tenu de la rareté des précipitations, la région est d’une importance vitale pour la conservation et le développement des communautés et des groupes nomades environnants, fournissant de la nourriture, de l’énergie et de l’eau aux personnes et aux animaux. Le lac joue un rôle essentiel dans des activités telles que l’agriculture (sur les rives de la mare et à mesure que l’eau recule), l'élevage (eau et pâturages), et la pêche. La fenaison est une activité courante de préparation de la saison sèche. Les communautés de Ganadaori souhaitent développer une micro-irrigation de surface à petite échelle pour assurer le jardinage de contre-saison sur la rive gauche de la mare, près du village, dans une zone qui serait clôturée afin d’éviter les utilisations conflictuelles de l’eau. Ces fonctions sont sérieusement menacées par la surcharge en bétail : dans le passé, ce seraient près de 8 000 têtes de bétail qui seraient venues s’abreuver chaque jour à cette source d’eau à ciel ouvert unique dans la

humaine (IEHS) de l’UNU, no 11 (2012). Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté en janvier 2014.

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zone, alors qu’aujourd’hui, les chiffres enregistrés sont de 20 000 à 30 000 têtes de bétail par jour. Dans les années de faible pluviométrie, la Mare d’Oursi constitute le principal lieu de rassemblement des troupeaux de la région. Outre la limitation en eau, un problème clé est l’impact du piétinement des animaux. Les sols autour de la frontière lacustre sont érodés et ameublis, ce qui conduit à l’envasement du lac. Les communautés de Tounte et Totori assistent actuellement à la disparition de ce qui reste de leurs terres, sous l’effet de l’érosion hydrique. Des dunes anciennes se sont déplacées et empiètent désormais sur les frontières lacustres.

Photo 9 : Les abords de la Mare d’Oursi. On y voit les dunes, à la périphérie de la ville d’Oursi, et au loin, la ville d’Oursi, le lac d’Oursi, ainsi que des collines.Photo : C. Hugues (Wikimedia Commons).

Figures 11 et 12 : Modèle de fonctionnement des mares sahéliennes, montrant comment l’impact des pressions anthropiques et des changements climatiques contribue à l’assèchement des mares. Source : Dofour, 2009.

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Photos 10 et 11 : La Mare d’Oursi pendant les saisons humides et sèches. Photos : Juliane Zeidler (gauche) et Martin Wegmann (Wikimedia Commons) (droite).

127. Divers efforts de conservation sont d’ores et déjà mis en œuvre autour de la mare. Des enclos expérimentaux ont été mis en place, qui démontrent que le contrôle de la pression pastorale peut aider à maintenir une bonne végétation ainsi qu’une bonne production fourragère. Une petite pépinière du bureau forestier local soutient la plantation d’arbres autochtones le long de la frontière lacustre. Certaines interventions sont arrivées à leur terme et n’ont pas nécessairement été reconduites par la population locale.

128. L’une des principales menaces qui pèsent sur la Mare d’Oursi provient des prélèvements d’eau. Une étude de décembre 2012 a montré que seuls 60 pour cent environ des habitants de la région avaient un accès fiable à l’eau courante (via l’étude de SPP). L’approvisionnement en eau en milieu rural dans la commune d’Oursi se caractérise par : un manque de forages ; un manque de dynamisme de la part des associations d’usagers de l’eau (AUE) chargées de la maintenance des ouvrages hydrauliques ; et l’épuisement rapide des eaux souterraines. La ville dépend donc beaucoup de la mare et est en grande partie alimentée par deux puits de grand diamètre, outre les quelques puits disséminés ici et là (pour les écoles, la mairie, etc.), ce qui exerce une pression énorme sur les réserves d’eau souterraines. Les nénuphars qui poussent dans la mare au rythme des saisons sont considérés comme un phénomène naturel et positif, puisqu’ils fournissent non seulement de la nourriture (rhizomes), mais constituent également une barrière naturelle contre l’évaporation.

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Photos 12, 13, 14 et 15 : De gauche à droite et de haut en bas : les activités de subsistance dans cette zone comprennent l’agriculture pluviale (en l’occurrence, du mil), la fenaison pendant la saison sèche, l’élevage de bétail toute l’année (montré ici en pâturage), et la pêche.Photos : Juliane Zeidler.

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Photo 16 : Nénuphars de la Mare d’Oursi.Photo : Juliane Zeidler.

Site [4] : Villages du bassin de la Mare d’Oursi129. Les villages sélectionnés dans cette zone pour les interventions du projet

sont Djalafanka, Dori, Gonadaouri, Gorom-Gorom, Kollel, Oursi, Totori, Tounte, et Yomboli. Lors de l’élaboration du FIP, aucun village spécifique n’avait été retenu pour établir une sélection (contrairement à ce qui s’était fait pour la zone de la BdM) ; si bien que des consultations approfondies se sont avérées nécessaires pour développer à la fois une liste et la sélection finale lors de la phase de SPP. L’équipe a d’abord mené une consultation des parties prenantes au niveau provincial (Oudalan) et au niveau communal (Oursi et Déou) au cours de l’atelier régional pour établir un ensemble de critères. Face à la difficulté de parvenir à un consensus entre ces acteurs, l’équipe de consultants nationaux a élaboré un ensemble de critères reposant principalement sur la gestion du lac en tant que mare et zone humide, ainsi que sur l’origine géographique des menaces susceptibles de peser sur son avenir. En outre, certains enseignements tirés des interventions existantes ont été pris en compte. Les critères utilisés et les sélections finales ont été les suivants : Le village fait face au bassin versant de la MdO. La dégradation des

terres dans le bassin versant est en partie causée par l’envasement du lac et par sa perte de capacité. Trois villages sont concernés ici : Oursi, Dialafanka, et Totori.

Le village fait face à l’un des deux étangs adjacents à la MdO (Yomboli ou Gounandaouri) et se situe de préférence sur le cours d’une rivière dont le traitement influe sensiblement sur l’approvisionnement des deux mares. Ces critères ont permis d’identifier deux villages : Yombolo et Gounandaouri, ainsi que des sites supplémentaires à Tounté et Kollel. Le choix de ces sept villages a été validé lors de l’atelier national de

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validation. 130. Le choix de ces sites du projet a été validé par rapport aux objectifs du

projet lors de l’atelier national de validation.

Vulnérabilité de ces sites aux changements climatiques131. Les populations qui vivent autour de la MdO, y compris dans les villages

sélectionnés pour les interventions du projet, sont gravement exposées aux effets de la variabilité et des changements climatiques. Leurs moyens de subsistance peuvent se trouver réduits d’une année à l’autre selon les caprices de la pluviométrie. La production peut être « aléatoire » compte tenu de la qualité et de la distribution des précipitations annuelles, ainsi que de leurs conséquences sur la productivité des terres. Dans ces conditions :

132. Les écosystèmes terrestres ont une faible productivité, la production agricole ne couvre pas les besoins alimentaires des populations, et les pâturages suffisent de moins en moins à nourrir le bétail.

133. L’écosystème aquatique souffre également des mêmes effets, subissant des taux d’évapotranspiration beaucoup plus élevés qu’auparavant. Il en résulte un épuisement rapide des eaux souterraines, et une incapacité à fournir aux humains et aux animaux l’eau nécessaire à leur survie dans cette zone.

134. Les moyens de subsistance sont plus précaires que jamais, et il est de moins en moins probable qu’ils puissent se remettre des chocs successifs subis. Les données recueillies au cours des 12 dernières années font apparaître un mouvement de balancier dans la proportion des besoins alimentaires couverts d’année en année, et révèlent un niveau élevé de variabilité, mais une moyenne qui suggère l’équilibre.

Tableau 6 : Couverture des besoins alimentaires dans la MdO (Kaboré, 2013, Ministère de l’Agriculture)

Province 00/01 01/02

02/03

03/04

04/05

05/06

06/07

07/08

08/09

09/010

010/011

011/012

Moyenne

Oudalan 86% 142% 83% 161

% 16% 144%

115% 75% 68% 78% 130% 140% 103,3%

135. Les évaluations rapides faites au cours des consultations de SPP indiquent que ces cultures ne couvrent les besoins alimentaires que durant 1 à 5 mois de l’année, y compris les années de bonne pluviométrie. Les membres des communautés villageoises ont souligné qu’ « aucune unité de production ne parvenait à assurer la couverture alimentaire avec sa propre récolte. » Une analyse économique des ménages dans la zone correspondante, la « zone de subsistance Nord de pastoralisme transhumant et de mil » (ou Zone 8), indique que 62 pour cent de la

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population y est considérée comme pauvre ou très pauvre.136. Les conséquences des pénuries alimentaires récurrentes pour les

personnes et les animaux, associées au fait que les points d’eau sont en train de tarir, tandis que s’accroît la pression sur les écosystèmes naturels, en particulier depuis la grande sécheresse de 1973, se manifestent comme suit  : (i) empiètement sur les terres voisines du lac pour des activités telles que la fabrication de briques ; (ii) récolte des plaines inondables (ou « fouille de la zone inondable ») pour y cueillir des nénuphars ou du riz sauvage ; (iii) inondations, piétinement et pollution de la MdO et de ses environs par les troupeaux en quête de pâturages et d’eau ; et (iv) mutilation des arbustes d’acacia pour nourrir les animaux.

137. Que la saison soit bonne ou mauvaise, les écosystèmes agro-sylvo-pastoraux sont extrêmement sensibles à la variabilité du climat dont ils dépendent pour fournir biens et services aux populations locales. Il existe, par exemple, un lien étroit entre les précipitations, la qualité des pâturages, le remplissage des mares et les migrations.

138. Pour les personnes de la région, et selon l’analyse de la MdO pour la zone 8, la vente d’animaux pour acheter de la nourriture représente une source importante de revenu (jusqu’à 92 pour cent). (Voir l’annexe 12 du rapport Kaboré 2013 pour une analyse économique plus détaillée des ménages dans la zone 8).

Tableau 7 : Moyens de subsistance liés aux zones humides et menaces que fait peser le CC dans la MdO

Moyens de subsistance liés

aux zones humides

Menaces climatiques Facteurs aggravants

Agriculture (sur les rives de la mare et là où l’eau se retire), élevage (eau et pâturages) – la Mare d’Oursi est une zone très importante pour le bétail ;

fenaison ; pêche ; eau pour le

bétail ; eau potable ; nénuphars

(alimentation).

Augmentations de la température et variabilité climatique exacerbée ;

augmentation de l’évapotranspiration et des déséquilibres des écosystèmes ;

augmentation de la sécheresse, avec des effets négatifs graves sur les cultures, 87% des personnes interrogées ont fait état de graves répercussions sur le bétail suite aux sécheresses récentes, notamment celles de

Dépendance aux eaux souterraines ;

effet des ventes de bétail des années précédentes ;

la destruction des cultures a des impacts qui se répercutent sur le bétail et sur la sécurité alimentaire des ménages. Les récoltes faibles ou perdues déciment en effet le bétail, car ce dernier, qui ne peut pas paître, dépend des cultures pour son alimentation. Ce sont alors le revenu et la sécurité alimentaire des ménages qui se trouvent directement menacés, puisque les ménages dépendent de leurs cultures et des produits de

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Moyens de subsistance liés

aux zones humides

Menaces climatiques Facteurs aggravants

2004 et 2010 ; augmentation de la

fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, y compris les vents.

l’élevage pour répondre à leurs besoins alimentaires et financiers.

139. Comment les personnes touchées font-elles face à la sécheresse ? Une étude récente de la région sahélienne du Burkina77 a constaté que la majorité des répondants (79 pour cent) tentait de faire face aux impacts de la sécheresse en vendant leurs biens afin de couvrir les dépenses alimentaires du ménage. La plupart d’entre eux (62 pour cent) ont déclaré vendre du bétail. À la suite d’une sécheresse, le bétail est souvent vendu à des prix considérablement réduits (tels qu’un seul sac de mil pour une tête de bétail), ce qui met les ménages dans la quasi-impossibilité de compenser ultérieurement les pertes financières subies. D’autres ménages (51 pour cent) ont déclaré avoir reçu d’organismes gouvernementaux et d’ONG une aide alimentaire souvent insuffisante et difficile d’accès dans les zones rurales. Certains ménages (41 pour cent) ont également eu recours à la migration, qui a vu les jeunes et les chefs de ménages se rendre dans les centres urbains pour y gagner un maigre revenu dans le secteur informel. D’autres se sont rendus à l’étranger (en Côte d’Ivoire, par exemple) pour y travailler sur les plantations de cacao et de café afin de soutenir leurs familles restées au pays. Malgré ces tentatives pour faire face aux effets de la sécheresse, 87 pour cent des ménages ont dû fortement réduire leur consommation alimentaire. Cela indique clairement que les stratégies d’adaptation existantes n’ont pas suffi à répondre à l’impact de ces sécheresses.

140. Quels sont les pertes et les dommages subis ?78 Bien que le fait de vendre des têtes de bétail pour faire face à la sécheresse procure un soulagement à court terme et permette aux ménages d’acheter de la nourriture, il érode en fin de compte leur capacité d’adaptation à long terme. Étant donné que les sécheresses continuent de se produire régulièrement et avec une intensité accrue, les ménages deviennent plus vulnérables et moins capables d’y faire face, tandis que leur cheptel limité continue de s’appauvrir sans être jamais réapprovisionné. De plus, la migration des jeunes et des chefs de ménage qui vont travailler dans des usines ou des plantations entraîne des coûts sociaux, du fait de la

77 Warner et al., UNU.78 Ibid.

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séparation des familles et de l’affaiblissement des réseaux sociaux. Dernier point, mais non le moindre, l’amenuisement des troupeaux pour faire face aux effets de la sécheresse constitue une grave perte d’identité culturelle et de mode de vie. La plupart des personnes de la région sont des Fulani, pour qui le pastoralisme représente beaucoup plus qu’une simple source de nourriture et de revenus : c’est un mode de vie. Lorsqu’une famille fulani perd son troupeau, cela est ressenti comme une honte.

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2 Stratégie du projet

2.1 Estimation du surcoût pour le projet proposé141. Même si un certain nombre d’initiatives ont été prises par le

Gouvernement du Burkina Faso et ses partenaires de développement en vue de l’adaptation aux changements climatiques, celles-ci se concentrent principalement sur le niveau national et sont insuffisantes pour construire les ressources sociales et naturelles nécessaires à la résilience sur le terrain. De plus, tandis que de nombreuses activités de renforcement des moyens de subsistance sont en cours au niveau local, l’information sur les changements climatiques, qui permettrait de planifier l’adaptation, n’est pour l’instant pas prise en compte. L’objectif du projet est de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques, et de renforcer la résilience de ces communautés en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans deux endroits importants au Burkina Faso – le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.

142. Le projet fait appel au FPMA pour financer les coûts supplémentaires du renforcement de la résilience des communautés dans ces deux zones d’importance critique au Burkina Faso. Celles-ci jouent en effet un rôle stratégique en raison du fait qu’elles disposent de ressources en eau dans un pays pauvre en eau, mais également parce qu’une grande partie de la population rurale du Burkina Faso dépend des écosystèmes pour sa subsistance. Par conséquent, les méthodes et enseignements quant à la façon de gérer les ressources naturelles et sociales en tenant compte des risques liés aux changements climatiques peuvent être partagées avec d’autres régions, et les résultats du projet, être adaptés ailleurs.

143. Dans le cadre de la ligne de base du projet, il est prévu qu’une série d’activités relatives à la gestion de l’eau, des forêts, des pâturages, du feu et de la terre, soient entreprises, couplées à des activités de renforcement des moyens de subsistance. Ces dernières devraient avoir des effets positifs sur la gestion des ressources naturelles et sociales, y compris à travers des interventions appropriées dans le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO. Elles offrent une base solide à l’investissement du FPMA proposé. Cependant, malgré le fait que ces mesures de référence visent, à des degrés divers, à aborder le développement durable et les impacts des changements climatiques elles ne comprennent pas de mesures significatives visant à accroître les capacités adaptatives ni la résilience des communautés rurales, ou à réduire la vulnérabilité aux changements climatiques à long terme.

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144. L’initiative proposée facilitera donc l’intégration des changements climatiques dans le développement et l’aménagement du territoire au niveau local. Le projet reconnaît que les mesures d’adaptation aux changements climatiques doivent d’abord et avant tout être prises au niveau local. Dans cette optique, il considère les communautés vivant dans les zones de la BdM et de la MdO comme point d’entrée clé et principal moteur de changement, et contribuera à informer et mettre en œuvre des mesures d’adaptation locales et pragmatiques à travers des activités de démonstration novatrices.

145. Afin de surmonter les obstacles identifiés (cf. la section 1.3), le projet veillera à : améliorer les connaissances et la compréhension des risques induits par

la variabilité et les changements climatiques dans les zones cibles du projet générées par un système d’information géographique agro-écologique et hydrologique adapté (réalisation 1) ;

renforcer la résilience aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques essentiels et des moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles dans la BdM et la MdO grâce à l’accent mis sur les ressources naturelles et sociales vulnérables dans les sites ciblés par le projet (réalisation 2) ;

intégrer la gestion adaptative aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques du corridor forestier de la BdM et des zones humides du bassin de la MdO, dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés, en mettant l’accent sur les niveaux local et régional (réalisation 3).

146. Le renforcement des capacités par la sensibilisation, la formation sur les changements climatiques, leurs impacts et les options d’adaptation possibles, ainsi qu’une étroite collaboration pour impulser la gestion résiliente aux changements climatiques au niveau communautaire, sont nécessaires. Le projet, qui prendra en compte les connaissances locales, les coutumes, et les stratégies de réduction des risques, promouvra des pratiques et des technologies de gestion écosystémique résiliente aux changements climatiques (telles que la gestion de l’eau et l’amélioration de la gestion de la fertilité des sols, des pâturages et des parcours), combinées à des activités génératrices de revenus et résilientes dans une sélection de sites du projet. Ces mesures seront mises en œuvre grâce à une collaboration étroite avec les autorités locales et les partenaires techniques tels que les organisations de la société civile locale. Ces partenaires techniques seront des vecteurs essentiels pour tester et valider les options d’adaptation, ainsi que pour diffuser largement les meilleures pratiques.

147. Les enseignements tirés et les meilleures pratiques résultant de la mise en œuvre des activités de démonstration d’adaptation et des activités génératrices de revenus et résilientes seront codifiées et diffusées aux fins de reproduction potentielle (moyennant les ajustements appropriés) dans d’autres zones.

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148. Les cadres institutionnels et politiques existants ainsi que les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés, n’ont que partiellement pris en compte les considérations relatives aux changements climatiques. Plusieurs efforts ont été faits dans ce domaine et des progrès louables ont été accomplis au cours des dernières années, y compris par le biais d’interventions spécifiques d’adaptation répondant au programme climatique par le développement de capacités nationales aux niveaux institutionnel et systémique. Des efforts importants ont notamment été engagés par le gouvernement du Burkina Faso pour mettre en œuvre les priorités du PANA (c’est-à-dire les mesures d’adaptation les plus urgentes mettant l’accent sur les secteurs productifs). Le Burkina Faso est actuellement en train de passer à l’étape suivante de la mise en œuvre du PANA en mettant l’accent sur le moyen et le long terme, ainsi que sur une approche multi-sectorielle de l’adaptation. Ce n’est que ces dernières années que les résultats actualisés de la recherche sur le climat sont devenus accessibles aux décideurs nationaux. Les expériences en matière d’ABE qui émaneront de ce projet contribueront de façon essentielle à informer le débat. Les interventions sur le terrain au titre de la composante 2 nécessiteraient cependant certainement une politique plus décisive ainsi qu’un soutien à l’investissement pour devenir durables. Le projet abordera ce problème en se concentrant sur l’intégration des considérations liées aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régional, qu’il envisagera également en tant que moyens pour influencer les politiques nationales.

149. Enfin, le projet permettra au Gouvernement de renforcer les capacités d’ensemble du Burkina Faso à faire face aux défis climatiques à travers la démonstration de solutions pratiques et le développement de systèmes et d’outils permettant de les appuyer, ainsi qu’en incitant à l’internalisation des risques liés aux changements climatiques dans les politiques sectorielles clés se rapportant à la gestion de l’écosystème. Plus précisément, sur le terrain, le projet abordera les vulnérabilités induites par le climat dans la planification et la mise en œuvre des programmes, projets et initiatives de développement local, en tant que mesure d’adaptation aux changements climatiques visant à inverser la perte et la dégradation des ressources naturelles essentielles à la subsistance des populations.

150. Tous les projets de base décrits à la section 1.4 sont liés aux trois composantes du présent projet. La pertinence de ces projets de base pour chaque composante est détaillée à la section 2.4. Le présent projet vise à s’appuyer sur les projets de base et le co-financement spécifique essentiels (voir section 2.4).

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2.2 Logique du projet et conformité aux politiques151. Le gouvernement du Burkina Faso a signé la Convention-Cadre des

Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en 1992 et est classé parmi les Parties non visées à l’annexe 1. Le Burkina a élaboré et présenté son Programme d’Action National aux fins de l’Adaptation (PANA) en 2007 et est en droit de bénéficier du FPMA pour la mise en œuvre des mesures prioritaires du PANA. Pour ce qui est de la mise en œuvre des interventions prioritaires identifiées dans les PANA, le projet est compatible avec la Conférence des Parties (COP9) et satisfait également aux critères définis dans la décision 7/CP.7 de la CCNUCC et dans le document GEF/C.28/18. Il répond également à la décision 1/CP.16, qui invite les Parties à améliorer leur action en matière d’adaptation grâce au « Renforcement de la résilience des systèmes socioéconomiques et écologiques, notamment par une diversification de l’économie et une gestion durable des ressources naturelles ». Le projet a été approuvé par les points focaux nationaux de la CCNUCC et du FEM.

152. Le projet répond aux actions d’adaptation prioritaires, immédiates et urgentes identifiées dans le PANA du Burkina Faso79. La présente proposition porte sur 7 des 12 priorités identifiées dans le PANA, et note que les autres priorités sont traitées dans d’autres projets. Le présent projet est spécifiquement aligné sur les trois objectifs du PANA et les appuie : i) améliorer les connaissances et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques au niveau du pays et dans des zones vulnérables ciblées ; ii) renforcer la capacité d’adaptation pour réduire les risques de pertes économiques induits par le climat ; et iii) démontrer, déployer et transférer avec succès les technologies d’adaptation pertinentes.

153. Le Burkina Faso a également défini des actions et des politiques nationales orientées vers la création d’une base pour le développement durable. La stratégie du présent projet et les résultats proposés sont compatibles avec les priorités nationales de développement, et sont étroitement liés, aux plans fonctionnel et institutionnel, avec les principales stratégies et plans de développement nationaux80, qu’ils complètent, y compris :

la SCADD et la « Vision 2025 », qui soulignent toutes deux l’importance des risques climatiques pour le développement durable et la croissance économique, et mettent l’accent sur les liens avec la gestion des ressources naturelles et les services écosystémiques ;

 la Stratégie de Développement Rural (SDR), dont l’objectif est d’assurer un développement durable du secteur rural en vue de contribuer à la lutte contre la pauvreté par la consolidation de la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau et la promotion du développement durable ;

la Politique Nationale en matière d’Environnement (2007), qui souligne l’importance de la bonne gestion des ressources naturelles et leur contribution au développement économique du pays ;

79 Disponible sur le site de la CCNUCC [Lien].80 Veuillez vous reporter à la section 1.1.4 pour plus de détails sur les politiques et stratégies.

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le Code forestier (1997, actuellement en cours de mise à jour), qui met l’accent sur l’importance de la gestion rationnelle des ressources forestières ;

la Politique Nationale de l’Eau (2007) et le Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE), qui comprend deux phases, la phase actuelle allant de 2009 à 2015, et qui vise à accroître l’accès à l’eau et à l’assainissement à travers la GIRE, tout en plaçant la gestion des ressources limitées en eau en tête de l’ordre du jour national et adopte une vision intégrée et à long terme. Tant la Politique Nationale de l’Eau que son Plan d’Action soulignent l’importance des zones humides (en particulier celles qui sont d’importance internationale, classées sites Ramsar), ainsi que des bassins fluviaux, pour le développement économique du pays.

La Stratégie nationale et Plan d’Action du Burkina Faso en matière de diversité biologique (SNPA/DB 1999), qui souligne que la dotation du pays en biodiversité est limitée et doit donc être gérée de façon durable. La SPANB est en cours d’examen afin de l’aligner avec les objectifs d’Aichi, y compris l’intégration des changements climatiques dans la gestion de la biodiversité.

154. Ces plans de développement, politiques et rapports, en grande partie sectoriels, constituent des stratégies de développement de base qui n’ont que superficiellement pris en compte les pressions que les changements climatiques exerceront vraisemblablement sur les ressources naturelles et sociales. Globalement, le projet permettra au Burkina Faso de continuer à bâtir sa capacité à faire face aux défis climatiques.

2.2.1 Conformité au FPMA155. Le présent projet est entièrement compatible avec les deux objectifs

stratégiques du FPMA, comme détaillé ci-après. Il répond à l’objectif CCA-2 du domaine d’intervention (Augmenter la capacité d’adaptation : Augmenter la capacité d’adaptation pour répondre aux impacts des changements climatiques, y compris la variabilité, aux niveaux local, national, régional et mondial), ainsi qu’à la réalisation 2.1 du CCA-2 (Amélioration des connaissances et de la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques au niveau du pays et dans les zones vulnérables ciblées). La composante 1 du présent projet leur est conforme en ce qu’elle se concentre sur l’approfondissement des connaissances et de la compréhension entre les groupes de parties prenantes concernées quant aux risques climatiques spécifiques affectant les sites du projet priorisés par le PANA. Plus précisément, le présent projet vise à développer et à appliquer un système d’information, de planification et de prise de décision agro-écologique et hydrologique complet en matière de gestion des ressources naturelles et sociales dans les scénarios de changements climatiques. La formation ainsi que d’autres mesures permettront d’assurer la viabilité du système. Le projet répond également à l’objectif CCA-1 du domaine d’intervention (Réduire la vulnérabilité : Réduire la vulnérabilité aux effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité, aux niveaux local, national, régional et mondial) en alignant son intervention sur les deux réalisations du domaine d’intervention. Par le biais de la composante 2 du présent projet, les activités de ce dernier sont alignées sur la réalisation 1.2 du CCA-1 (Réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques dans les

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secteurs de développement). L’accent sera plus spécifiquement mis sur « la gestion des ressources naturelles » en tant que « secteur de développement » et il sera fait face aux vulnérabilités spécifiques aux changements climatiques qui sont intrinsèques à la gestion des ressources naturelles et sociales. Enfin, le projet est conforme à la réalisation 1.1 du CCA-1 (Intégration de l’adaptation dans les cadres de développement plus larges au niveau du pays et dans les zones vulnérables ciblées). Le présent projet y parvient par le biais de la composante 3, par laquelle il cherche à améliorer la gouvernance au niveau du paysage dans des paysages ciblés et d’une manière qui tienne compte des impacts supplémentaires des changements climatiques sur la capacité des systèmes agro-écologiques et hydrologiques à fournir des services et à assurer la subsistance. Le rapport coût-efficacité des mesures proposées sera surveillé et les enseignements tirés.

156. Le projet proposé a été élaboré en pleine conformité avec les directives fournies par le FEM et le fonds fiduciaire des FPMA-FSCC. Le projet suit l’orientation spécifique du « Document de programmation pour le financement de la mise en œuvre des PANA dans le cadre du Fonds pour les PMA » (FEM/FPMA 2006). L’objectif du projet est également en conformité avec la portée des interventions attendues telles qu’elle est énoncée dans le document de programmation et la décision 5/CP.9 du FPMA. Comme les impacts climatiques affectent les pauvres de façon disproportionnée, le projet reconnaît les liens entre l’adaptation et la réduction de la pauvreté (GEF/C.28/18, 1 (b), 29).

2.2.2 Conformité au FEM157. Le présent projet a été conçu pour répondre aux besoins d’ensemble du

FEM en termes de conception et de mise en œuvre, tels que :158. L’appropriation nationale : comme mentionné ci-dessus, le Burkina

Faso a approuvé et soumis son PANA en 2007. La présente proposition répond à 7 des 12 priorités identifiées dans le PANA (cf. la section 2.3.2). La préparation du PANA s’est faite au cours d’un processus participatif complet qui a impliqué la pleine participation des parties prenantes concernées. En conséquence, le présent projet est impulsé par le pays et son concept est compatible avec les stratégies de développement nationales, qu’il soutient, telles que l’ébauche de Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable 2011-2015 (SCADD), et la Stratégie de Développement Rural (2003) entre autres ;

159. La conformité avec les politiques du FPMA : le projet proposé constitue une réponse aux besoins d’adaptation urgents et immédiats (conformité au programme). Il est conçu pour répondre aux coûts supplémentaires des mesures d’adaptation prioritaires identifiées dans le PANA (conception du programme), et il créera également les capacités nécessaires pour résister aux impacts après la clôture du projet (viabilité). Le ratio du fonds du FPMA au co-financement est conforme aux normes du FPMA. Le projet met notamment l’accent sur (i) les investissements au

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niveau communautaire pour assurer que le projet bénéficie aux communautés pauvres et marginalisées, et sur (ii) l’autonomisation des femmes, à travers l’intégration des questions de genre dans toutes les activités ;

160. Le financement : les critères de coût-efficacité ont été appliqués dans le choix des mesures et des modalités d’adaptation au cours du processus du PANA. Lors du processus de SPP, des approches alternatives seront envisagées afin d’identifier l’approche la plus rentable. Au cours de la mise en œuvre, la coordination avec les activités connexes permettra d’assurer les synergies et la rentabilité. Enfin, le niveau de co-financement assurera la rentabilité financière ;

161. Les synergies et l’appui institutionnel : Le présent projet doit être lié avec d’autres projets, programmes et initiatives convergents, au nombre desquels figure un projet en cours financé par le FPMA. Il complète plutôt qu’il ne duplique ces autres efforts de développement connexes. Le projet sera mis en œuvre par le Conseil national pour l’environnement et le développement durable (CONEDD) dans le cadre du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Le CONEDD, avec l’appui du PNUD, jouera un rôle essentiel dans le soutien du présent projet et la coordination et les synergies avec d’autres projets, programmes et initiatives, et fournira également un appui institutionnel nécessaire ; et enfin,

162. Le suivi et l’évaluation : Les projets suivront les procédures de suivi et d’évaluation du FEM ainsi que les indications de suivi et d’évaluation du PNUD pour les projets d’adaptation. La gestion adaptative sera un élément clé de l’approche de gestion. Le suivi et l’évaluation seront articulés plus en détail au cours de la phase de développement du projet. Afin de mieux traiter les questions de genre, lorsque cela sera possible, les indicateurs seront ventilés par sexe. Il sera procédé au marquage du genre (cf. section 3.1 pour plus de détails sur ce point).

2.3 Appropriation nationale : rôle moteur et admissibilité2.3.1   Rôle moteur du pays163. Le Burkina Faso est un pays moins avancé (PMA), un État partie à la

CCNUCC (depuis 1992), et il a terminé son PANA en novembre 2007. Le projet proposé d’ABE répond à 7 des 12 priorités identifiées dans le PANA du Burkina (détaillées à la section 2.3.2 suivante). Aussi bien le projet, dont le « concept » (c’est-à-dire le Formulaire d’Identification de Projet ou FIP) suit de près le PANA, lui-même mis au point grâce à un processus participatif développé, que le présent PRODOC, ont été préparés via un processus hautement participatif conforme aux exigences du PNUD et du FEM. Au cours de la phase de préparation du projet, de nombreuses

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réunions se sont tenues avec les parties prenantes afin d’évaluer leurs intérêts dans le projet, et de définir leurs rôles et responsabilités dans la mise en œuvre du projet (cf. l’analyse des parties prenantes à la section 1.5 pour une description des principaux intervenants et de la participation/collaboration qui est attendue d’eux pour le projet). La conception du projet a bénéficié de visites et de consultations sur le terrain menées au cours de la phase de préparation, y compris : un atelier national à l’intention des parties prenantes (12 septembre 2013) ; des ateliers régionaux à l’intention des parties prenantes et qui se sont tenus à Gorom-Gorom pour la MdO (9 octobre 2013) et à Dédougou pour la BdM (11 octobre 2013) ; ainsi qu’un atelier de validation en janvier 2014. Cinq études de faisabilité thématiques ont en outre été réalisées (cf. annexe 8) par une équipe de consultants nationaux chargés d’identifier et de prendre en compte d’autres études ou projets locaux, régionaux ou nationaux pertinents.

164. Le projet est également pleinement conforme à l’effet 1 du PNUAD : « Croissance économique accélérée, durable et pro-pauvre », qui aborde l’adaptation aux changements climatiques, présentée comme une priorité par la Stratégie Nationale sur les Changements Climatiques. Il répond directement au résultat 1.4 du PNUAD : « Les structures nationales et de base pratiquent une approche intégrée de la gestion durable des ressources naturelles et prennent en compte les effets des changements climatiques à travers l’adaptation et l’atténuation ».

165. De plus, le projet aborde directement les priorités de la Deuxième Communication Nationale (DCN) du Burkina Faso (2008), préparée pour la Conférence des Parties de la CCNUCC et développée avec le soutien du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD). Les principaux domaines de vulnérabilité qu’identifie la DCN pour le Burkina, comprennent les ressources en eau, l’agriculture et la foresterie. Le présent projet renforcera les capacités d’adaptation des communautés locales ainsi que les services publics communaux et déconcentrés, afin qu’ils soient bien formés et informés pour traiter de l’adaptation. La capacité systémique à aborder l’adaptation au Burkina sera renforcée par des interventions ciblées aux niveaux des politiques, de la planification et de la budgétisation.

166. Le Burkina Faso a également créé une unité de coordination du PANA placée sous la supervision de l’organisme d’exécution du projet d’ABE, c’est-à-dire le SP-CONEDD. Le PNUD a servi d’organisme d’exécution pour trois projets du PANA, à travers sa présence au niveau du Bureau de pays, et le soutien d’une unité spécialisée de coordination régionale du FEM. Avec l’appui du PNUD, le gouvernement du Burkina a livré ces projets en temps opportun. Le SP-CONEDD a également signé un accord de partenariat associant des institutions clés afin de soutenir les initiatives du Cadre National sur les Changements Climatiques en matière de recherche. Les membres de ce partenariat comprennent la Direction Générale de la Météorologie (DGM), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, ainsi que l’Université de Ouagadougou. Ensemble, ces institutions ont été représentées par un groupe de travail ad-hoc sur les

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changements climatiques. Le groupe a mené conjointement des recherches sur les changements climatiques, sous forme d’études des tendances climatiques, de scénarios climatiques, d’évaluations de la vulnérabilité et d’évaluations des coûts d’adaptation, en utilisant des outils de planification à moyen et long terme. Les outils utilisés par le groupe comprennent R-ClimDex pour les tendances climatiques ; l’approche ENSEMBLE pour les scénarios climatiques ; et les modèles CROP WAT, ricardien et T21 pour les évaluations de la vulnérabilité climatique et de l’adaptation (V&A). Les avantages du groupe de travail de partenariat comprennent 1) le partage et l’intégration des données climatiques à des fins de recherche et de planification, et 2) l’utilisation en libre accès d’outils sophistiqués d’analyse du climat pour les institutions nationales qui prennent part à la collaboration. Ceci est particulièrement important pour la composante 1 du présent projet proposé d’ABE.

2.3.2   Admissibilité du pays167. En 1992, le Burkina Faso a signé et ratifié la Déclaration de Rio sur

l’environnement et le développement. L’élaboration et l’adoption d’une série de stratégies, plans d’action et programmes, a eu lieu conformément à la Déclaration de Rio, notamment :

Le Programme d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD), premier cadre stratégique développé et mis en œuvre au Burkina Faso au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CLD), a été signé et ratifié en décembre 1995 ;

Le document de Stratégie Nationale et Plan d’Action en matière de diversité biologique au Burkina Faso a été élaboré en 1999 et adopté par le Gouvernement au début de 2001 ;

La première communication nationale au titre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), présentée par le Burkina Faso en novembre 2001 a été finalisée en avril 2006.

168. Le Burkina Faso a ratifié le Protocole de Kyoto le 16 novembre 2001. Ce dernier a pris effet en février 2002. Par conséquent, le Burkina Faso a élaboré son PANA, publié en novembre 2007, conformément aux exigences énoncées dans la Septième Conférence des Parties de la CCNUCC. L’élaboration du PANA a constitué un exercice participatif visant à identifier et prioriser les mesures d’adaptation. Les actions prioritaires du PANA ont été élaborées sur la base des données disponibles sur les changements et adaptations passés et présents en matière de variabilité du climat, ainsi que sur la base des résultats des ateliers régionaux et évaluations thématiques développés par un groupe d’experts multidisciplinaire. Un processus de priorisation en trois étapes a été entrepris, comprenant la notation et le classement participatifs des priorités. La fonctionnalité des forêts et des zones humides essentielles, ainsi que les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’élevage, ont été identifiés par le PANA comme étant vulnérables. Les personnes pauvres dans les zones rurales, et en particulier les femmes, les jeunes et les petits producteurs, ont également été identifiés par le PANA comme formant les groupes les plus vulnérables.

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169. Le projet proposé répond directement et de façon complète aux besoins urgents tels qu’identifiés et exprimés dans le PANA. Plus précisément, le présent projet est conforme aux priorités du PANA, tout d’abord en termes de secteurs, puisqu’il traite (i) des écosystèmes terrestres ; (ii) des ressources en eau ; et (iii) de la sécurité alimentaire, qui sont placés haut dans la liste des 12 actions prioritaires du PANA. Deuxièmement, grâce aux activités de démonstration sur le terrain au titre de la composante 2, le présent projet traite des actions prioritaires suivantes prévues dans le PANA (en notant que les actions prioritaires 1 et 2 ont été abordées dans un projet antérieur du FPMA) de différentes manières :– Action prioritaire 3 : aménagement et gestion de la Mare d’Oursi

(résultat 2.2) ;– Action prioritaire 4 : production fourragère et constitution de stocks

de sécurité pour le bétail dans le Sahel burkinabè (résultats 2.1, 2.4 et 2.5) ;

– Action prioritaire 5 : aménagement, gestion rationnelle des formations naturelles, valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) dans la région Est du Burkina, bien que le présent projet se concentre sur la région de la Boucle du Mouhoun (résultats 2.2 et 2.3) ;

– Action prioritaire 6 : lutte contre l’ensablement/envasement des cours d’eau dans les bassins nationaux du Mouhoun, du Nakanbé et de la Comoé (résultats 2.1 et 2.2) ;

– Action prioritaire 8 : sécurisation de zones à vocation pastorale dans les régions du Sahel et de l’Est (résultat 2.4 dans la BdM, mais également 2.1, bien qu’axé sur la MdO dans le Nord) ;

– Action prioritaire 10 : promotion de la gestion de la faune et de son habitat par les communautés de base dans la région du Mouhoun (résultats 2.5 et 2.6) ; et enfin

– Action prioritaire 11 : mise en place de périmètres de protection et de dispositifs de confortation contre la pollution des ouvrages de captage de l’eau souterraine et de surface (mares, puits, forages) dans les bassins cotonniers du Burkina (Mouhoun, Sud-Ouest, Comoé et partie Est du Nakanbé) (résultat 2.2).

170.  Le présent projet est donc conforme au PANA et répond directement à ses priorités d’adaptation.

2.4 Principes de conception et considérations stratégiques

2.4.1. Principes de conception171. L’approche adoptée pour la conception du projet est celle de l’adaptation

basée sur les écosystèmes (ABE). Il s’agit simplement de s’appuyer sur la nature (la biodiversité et les services écosystémiques) pour s’adapter aux changements climatiques en renforçant, protégeant et construisant les

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ressources « naturelles » et « sociales », ainsi que leur interaction. Les approches d’ABE peuvent englober la protection, la restauration et la gestion durable de ces ressources, à la fois sur le terrain et via la transformation des politiques en amont. La décision CDB X/33 propose une définition de l’ABE qui inclut la « gestion, la conservation et la restauration durable des écosystèmes, dans le cadre d’une stratégie d’adaptation globale prenant en compte les multiples avantages sociaux, économiques et culturels connexes pour les communautés locales ». Dans cette perspective, la conception du projet s’appuie sur l’ensemble des connaissances et des enseignements en matière d’ABE81.

172. Les principes clés de la conception du projet sont donc les suivants : promotion des approches multi-sectorielles ; fonctionnement à diverses échelles géographiques ; intégration de structures de gestion souples qui permettent une

gestion adaptative ; minimisation des compromis et maximisation des synergies avec

les objectifs de développement et de conservation afin d’éviter les impacts sociaux et environnementaux négatifs imprévus ;

intégration des meilleures données scientifiques et connaissances locales disponibles, et promotion de la production et de la diffusion des connaissances ;

promotion de la résilience des écosystèmes et des solutions basées sur la nature pour bénéficier aux personnes, en particulier aux plus vulnérables d’entre elles ; et enfin,

participation, transparence, redevabilité et adéquation culturelle, et prise en compte active des questions d’équité et de genre.

173. La conception de base du projet intègre plusieurs projets développés par le biais du PANA, et leur ajoute de la valeur en les regroupant lorsque les enseignements tirés, processus, etc. peuvent être partagés. La conception du projet est conforme au FIP, mais a été affinée grâce aux études et consultations menées au cours de la phase de SPP, comme indiqué ci-après :

2.4.2. Considérations relatives à la conception de chaque composante

Composante 1

174. L’une des études de SPP (Traoré, 2013) a été entièrement consacrée à la vérification des activités de cette composante, et notamment à des observations sur les capacités et les besoins. L’Observatoire National pour l’Environnement et le Développement Durable (ONEDD), portail de l’information environnementale, fonctionne actuellement, et est accessible au lien suivant www.onedd-burkina.info, même s’il est encore en

81 Cf. Travers, sous presse ; Programme des Nations Unies pour l’environnement et al., 2012 ; ainsi que Andrade et al., 2011 (références complètes à la section 8).

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construction. L’étude a indiqué que son objectif principal était de collecter et de traiter l’information environnementale disponible dans le pays afin d’assurer la promotion et la diffusion des indicateurs, données et métadonnées. Ses objectifs spécifiques sont, entre autres, les suivants :

suivre et évaluer les activités liées à la mise en œuvre des trois Conventions de Rio ;

surveiller les indicateurs pertinents de pression, d’état, d’impact et de réponse liés à l’environnement et au développement durable ;

faire office d’interface entre les indicateurs de l’Observatoire et ceux du système national de suivi et d’évaluation de la gestion durable des terres ; et enfin,

communiquer les indicateurs et les résultats grâce à la mise à jour régulière de tableaux de bord, et assurer leur diffusion sous la forme de rapports et d’informations disponibles sur un portail web.

175. La mise en place d’un système d’information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique exclusivement axé sur les zones de la BdM et de la MdO (comme proposé au résultat 1.1 du FIP), peut donc être conçue en parfaite symbiose avec le système de l’ONEDD en cours d’élaboration. Le SICOFORMO (acronyme qui correspond au Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique pour le Corridor Forestier et la Mare d’Oursi) est proposé comme sous-composante de l’ONEDD, qui est déjà (en partie) opérationnel. Cependant, le succès d’une telle approche réside dans l’anticipation et la prise de mesures concernant :

la transmission diligente, fluide et régulière, des données locales au système central pour le développement d’indicateurs et de méta-données ;

le dynamisme du réseau de l’information quant à l’appui à la mise en œuvre de la collecte des données par le système d’information ;

le maintien et l’amélioration des résultats de l’information quant au système de prise de décision et de planification locale ;

le recours à des services déconcentrés pour circonvenir aux contraintes potentielles en matière de ressources et/ou de disponibilité de personnel qualifié pour effectuer le travail requis pour l’extraction et la mise en forme des données, en particulier lorsqu’il s’agit de mobiliser un grand nombre d’opérateurs, comme c’est le cas pour la sauvegarde de la base de données ;

la rétroaction mutuelle entre le système de l’ONEDD et sa sous-composante du SICOFORMO afin de répondre à la nécessité d’une mise à jour dynamique des données de base telles que celles qui portent sur l’utilisation des terres ; et enfin,

la nécessité d’une liaison institutionnelle à base locale pour assurer la « propriété » des résultats du développement et la promotion des capacités nationales et locales.

176. La conception du présent projet doit tenir compte de ces considérations, c’est pourquoi un système triangulaire de gestion et de stockage de données entre Ouagadougou, Dédougou, et Dori, est proposé. Ouagadougou constituerait le centre de données principal, ou nœud national du système d’information, tandis que Dédougou et Dori constitueraient des centres de données secondaires. Tant le centre de données principal, que les centres secondaires, ont chacun leur propre système de collecte de données, dont les différents niveaux sont harmonisés. Dans l’ensemble, les données sont

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recueillies dans les centres de données secondaires, et envoyés au nœud central à Ouagadougou, où elles sont traitées. Les indicateurs y sont calculés et les tableaux de bord préparés et validés, et ces produits sont ensuite mis en ligne afin de les rendre largement accessibles. Le choix de Dori et de Dédougou est dû au fait que ces deux villes sont bien connectées à l’Internet et sont facilement accessibles par la route. De plus, ces deux centres font déjà partie du Réseau d’information et de Documentation sur l’Environnement au Burkina Faso (RIDEB).

177. Enfin, la Division du Développement des Compétences, de l’Information et du Monitoring en Environnement (DCIME) du SP-CONEDD a acquis en 2012 un serveur haute performance relié à une ligne consacrée au traitement, au stockage et à la diffusion des données environnementales et climatiques, et c’est le SP-CONEDD qui héberge la station de réception d’images satellitaires. Le SP-CONEDD est donc dans une position privilégiée pour héberger et gérer un tel système d’information. Du personnel spécialisé travaille à la DCIME, y compris un gestionnaire forestier et un géographe spécialisés en géomatique, un arpenteur-géomètre spécialisé en technologies de l’information et en SIG, un directeur informatique ainsi qu’un bibliothécaire. La direction de l’ONEDD joue un rôle essentiel dans la préparation du Rapport annuel sur l’état de l’environnement, et dans la coordination du Programme National de Gestion de l’Information sur le Milieu (PNGIM), ainsi que dans la gestion de la station recevant les images satellitaires, et la mise en œuvre d’un Dispositif national de surveillance environnementale (DNSE). Par conséquent, le soutien apporté aux projets et programmes supplémentaires représente un défi majeur en termes de disponibilité du personnel, et le projet doit prendre cela en compte dans sa conception.

178. La gamme de fonctions proposées pour le SICOFORMO exige un niveau élevé de connaissances et d’expertise technique, qui ne correspondra pas nécessairement à celui des acteurs concernés au niveau régional. C’est pourquoi le SICOFORMO travaillera à partir des structures et initiatives existantes et s’appuiera sur les capacités déjà en place au niveau national (ONEDD), tout en les étendant de façon organique. Pour répondre à cette exigence de services techniques, il est recommandé d’externaliser de nombreux aspects de cette composante en faisant appel à des prestataires de services du secteur privé. Ces services comprennent la formation, certains aspects de la gestion de l’information (pannes, conversions, mises à niveau, entretien, analyse, etc.), ainsi que les services liés à l’Internet. Selon la conception du projet, un gestionnaire de composante devrait donc être placé au sein de la Division du Développement des Compétences, de l’Information et du Monitoring en Environnement (DCIME), de manière à gérer de près l’évolution du système au cours des 18 premiers mois.

Composante 2

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179. Comme il s’agit de la composante dotée, de loin, de la plus grande allocation budgétaire, et disposant des liens les plus étroits au niveau local, quatre études de faisabilité de SPP sont venues souligner l’importance de cette composante, et ont cherché à vérifier les hypothèses formulées au stade du FIP et à affiner les activités proposées. Des considérations beaucoup plus détaillées sur la conception du présent projet figurent dans les rapports suivants : Hien, 2013 ; Kam, 2013 ; Kaboré, 2013 ; et Kamsié, 2013 (cf. annexe 8).

Figure 13 : Représentation schématique d'un modèle de développement itératif et incrémental.

Source : Wikim

edia Com

mons

180. Compte tenu de la nouveauté de l’ABE au Burkina Faso, ainsi que des incertitudes la concernant, la mise en œuvre des activités sur le terrain dans le cadre de ce projet devrait suivre une approche de « développement itératif et incrémental » (cf. la Figure 13). Cela impliquerait qu’une fois le projet lancé, les petits projets de démonstration soient mis en œuvre rapidement via un travail commun avec les partenaires ainsi que les autorités compétentes et les communautés locales. Ces projets non seulement donneraient très tôt des résultats tangibles, mais généreraient également des données expérimentales basées sur une approche de gestion adaptative et permettant de déterminer comment l’écosystème réagit aux mesures. La collecte de données à plus petite échelle fournit un retour d’information, aide à faire en sorte que les problèmes qui pourraient se développer restent gérables, et permet d’augmenter la probabilité d’une restauration réussie en vue de la poursuite du développement du projet. De tels projets apporteraient également des données précieuses pouvant servir au développement de projets plus importants, et permettraient l’engagement immédiat des populations locales dans les projets, ce qui offrirait des avantages susceptibles de donner très tôt de l’élan au projet. Le cas échéant, il faudrait intensifier les efforts de 18 à 24 mois après le début du projet.

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181. Le résultat 2.1 tel que présenté dans le présent document vise à répondre au besoin d’une planification de l’adaptation et d’une mise en œuvre du projet qui soient adaptées au niveau local. Les études de SPP ont fait apparaître une longue liste de besoins et de priorités. Toutefois, étant donné que les activités doivent être durables, reproductibles, innovantes et cumulatives, il a fallu que la conception du projet pour chaque site  (i) soit stratégique ; (ii) implique un processus de détermination des priorités avec les communautés ; et (iii) fasse preuve d’un niveau approprié d’attention à la participation (des femmes en particulier) et au rôle moteur de la demande. Les études de SPP ont à cet égard servi de base, surtout pour ce qui est de la « planification initiale » prévue à la Figure 13. Le résultat 2.1 permettra de faire en sorte que tout cela soit dûment pris en considération au cours de la mise en œuvre grâce à un mécanisme de rétroaction.

182. Les activités de démonstration dans les deux zones du projet ont fait l’objet d’une analyse de faisabilité basée sur deux sources : (i) les propositions élaborées lors de l’identification du projet, et (ii) les stratégies d’adaptation discutées avec les communautés locales au cours des consultations. Conformément au résultat 2.1, celles-ci seront soumises à l’élaboration de plans d’adaptation à base communautaire, et seront exécutées via l’approche de développement itérative et incrémentale mentionnée précédemment concernant la mise en œuvre.

183. La planification locale de l’adaptation aura recours aux bonnes pratiques en matière de participation ainsi qu’à une approche transformative favorisant l’égalité de genre. La répartition inéquitable des droits, des ressources et de l’accès aux biens sociaux, ainsi que certaines règles et normes culturelles, aboutissent à des relations de pouvoir très asymétriques entre les hommes et les femmes. Cela limite la capacité de beaucoup de femmes à prendre des mesures par rapport aux changements climatiques. Cependant, les hommes pauvres et marginalisés doivent souvent faire face à des contraintes similaires dans le cadre d’autres relations de pouvoir. Par conséquent, les approches d’adaptation mises au point par des ONG telles que Conservation International et CARE s’attachent à l’autonomisation des femmes aussi bien que des hommes, afin de défier et de changer des inégalités qui sont profondément enracinées. Ces efforts se caractérisent par des activités transformatives favorisant l’égalité de genre, et qui s’attachent à examiner, interroger et modifier les normes rigides qui régissent le genre ainsi que les déséquilibres dans les relations de pouvoir, en vue d’accroître la résilience des populations. Ces activités transformatives favorisant l’égalité de genre encouragent la conscience critique des hommes et des femmes en ce qui concerne les rôles et normes liées au genre ; favorisent un meilleur positionnement des femmes ; contestent la répartition des ressources et des tâches entre les hommes et les femmes ; et/ou traitent des relations de pouvoir entre les femmes et les autres membres de la communauté, tels que les prestataires de services ou les chefs traditionnels82.

82 L. Aguilar, Manuel de formation sur le genre et le changement climatique, Union internationale pour la conservation de la nature, Programme des Nations Unies pour le développement et Alliance mondiale sur le climat

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Composante 3

184. L’ancien résultat 3.2 du FIP83 a été transformé en une activité au titre du résultat 3.1, de manière à tenir compte des priorités exprimées.

2.5 Objectif du projet, réalisations et résultats/activités185. Cette section comprend une liste et une description des composantes du

projet ainsi que des coûts supplémentaires démontrant ce qui serait fait dans le cadre d’un développement de référence marqué par l’absence de changements climatiques, ainsi que dans le scénario alternatif, y compris les mesures qui répondent aux besoins urgents et immédiats justifiant la demande de ressources faite auprès du FPMA.

Objectif du projet186. L’objectif du projet est de réduire la vulnérabilité des communautés

locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et de renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.

187. Pour atteindre cet objectif, et sur la base de l’analyse des obstacles au projet, qui a identifié : (i) le problème traité par le projet ; (ii) ses causes profondes ; et (iii) les obstacles qui doivent être surmontés pour le traiter effectivement (cf. la section 1.3 et l’Annexe 1), l’intervention du projet a été organisée en trois composantes.

Composante 1Plate-forme de connaissances sur les impacts et les risques liés aux changements climatiquesRéalisation 1: Les connaissances et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet et générées par un système d’information géographique agro-écologique et hydrologique adapté, sont améliorées.

Composante 1 de base, sans intervention du FPMA

et l’égalité des sexes (GGCA) (Gland, Suisse, 2009). CARE, Adaptation, gender and women’s empowerment, CARE International Climate Change Brief (2010). Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté en novembre 2013.83 L’ancien résultat 3.2 était formulé de la manière suivante dans le FIP : « Le modèle de polyculture résilient aux changements climatiques est intégré dans les stratégies de gestion et les plans et investissements concernés en matière de foresterie, d’agriculture et d’élevage pour le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO. »

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188. Les efforts actuels visant à développer les connaissances et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques au niveau du pays comprennent les programmes, projets et interventions suivants : le PRD/SP-CONEDD, l’AMESD, le PAGIRE et la CORDEX, ainsi que l'initiative régionale du PNUD dans le Sahel. Ces initiatives sont susceptibles de contribuer de manière significative à la modélisation du climat à échelle fine pour les sites du projet, ce qui sera utile. Il faudrait cependant malgré tout faire l’analyse de l’impact des variables climatiques sur les ressources naturelles et sociales pour les différents scénarios. Les interventions de base énumérées ci-dessus ont une incidence directe sur la connaissance et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques au niveau des pays et dans les zones vulnérables ciblées. Leur contribution est importante et leur impact se fera probablement sentir dans les années à venir, étant donné que ces programmes doivent faire face à des problèmes de capacité aux niveaux systémique et institutionnel. Le SP-CONEDD a été largement renforcé par le PRD, financé par la Coopération autrichienne (ainsi que par d’autres initiatives). Le PNUD collabore avec le SP-CONEDD ainsi qu’avec d’autres organismes nationaux au Burkina Faso en ce qui concerne les données et la gestion des connaissances, mais la portée de cette collaboration reste encore limitée. Quant à l’AMESD, qui a également une portée régionale, l’on peut dire que seule une partie des activités du programme ont bénéficié aux planificateurs et praticiens du développement au Burkina Faso. Bien que l’AMESD ne se concentre pas spécifiquement sur l’information en matière de changements climatiques, il existe un potentiel de collaboration élargie dans le cadre de sa nouvelle phase. Il en va de même de la DGRE quant au système d’information sur les ressources en eau dans le cadre du PAGIRE, à travers lequel une collaboration élargie sera recherchée. Pour ce qui est de la CORDEX, en collaboration avec le Groupe d’analyse des données climatiques, une réduction d’échelle a été réalisée au niveau régional et les résultats sont disponibles pour 9 sites au Burkina Faso. Dans l’ensemble, les programmes, projets et initiatives mentionnés constituent une base solide pour la composante 1 proposée pour le projet. Cependant, l’ONEDD lui-même ne dispose pas actuellement d’une information suffisamment précise sur les impacts des changements climatiques dans les deux sites, et la résolution de l’information disponible n’est pas assez fine pour contribuer à l’adaptation des sites de la BdM et de la MdO.

189. Pour ce qui est des obstacles identifiés dans le cadre de cette composante, toutes les interventions de base énumérées comportent des limites intrinsèques quant à leur portée, leur calendrier et leur financement. Cela les rend insuffisantes en ce qui concerne le développement d’un système d’information et d’analyse robuste qui combine une information en temps opportun sur les risques et la vulnérabilité climatiques, avec l’information relative à la gestion des ressources naturelles et sociales. C’est pourquoi, dans le scénario de référence, les données supplémentaires, l’information et la capacité à les

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analyser, qui pourraient être mises à profit pour lutter contre la vulnérabilité climatique au niveau local, resteront dispersées et gérées par quelques personnes au sein de différentes différentes institutions. Ces personnes et ces institutions ne collaborent pas nécessairement à l’échange de données ni à la coordination pour l’adaptation. La modélisation et l’analyse climatiques existantes ne seront pas consolidées de façon adéquate par des données concernant le paysage, les ressources et les fonctionnalités de l’utilisation des terres ni par des données socio-économiques, tandis que la capacité à ce qu’elles le soient restera également à l’état embryonnaire dans le scénario actuel de statu quo.

190. Le montant estimé du projet de base pour la composante 1 représente 13,1 millions USD.

Composante 1 selon l’alternative d’adaptation, avec intervention du FPMA

191. Dans le scénario alternatif rendu possible par le financement du FPMA géré par le FEM, des systèmes seront en place permettant de diffuser l’information sur la gestion des risques climatiques en temps opportun en vue de son application pratique. Du personnel technique régional sera formé non seulement dans la production, mais surtout dans le conditionnement et la diffusion de l’information à des fins d’application par les principales parties prenantes, y compris dans les sites de démonstration au sein des zones du projet.

192. En conséquence, il sera possible de compter sur des connaissances et une compréhension accrues des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées du projet, générées par un système d’information géographique, agro-écologique et hydrologique adapté. Plus précisément, le projet permettra d’établir un système adaptatif de gestion de l’évolution des risques et des incertitudes liées aux changements climatiques, qui soit spécifiquement conçu pour les zones du projet.

193. L’accent est mis sur le développement d’une information s’appuyant sur la demande, et qui soit conditionnée de façon à ce que les utilisateurs finaux puissent l’appliquer dans les contextes adéquats de prise de décisions. Il s’agit d’une complémentarité essentielle à la ligne de base, qui permettra d’augmenter les capacités adaptatives ainsi que de réduire la vulnérabilité aux risques climatiques, en particulier dans les deux zones du projet. Grâce à des efforts de mise à l’échelle et d’extension des possibilités d’apprentissage au-delà des deux zones du projet, cette approche sera développée afin d’assurer une couverture nationale.

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Composante 1 : Estimation de base : 13 100 000 USDCo-financement :  1 299 000 USDSubvention demandée au FPMA : 1 034 000 USD

Résultat 1.1Un Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICOFORMO), hébergé par le SP-CONEDD et se concentrant initialement sur le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO, est opérationnel à la fin de l’année 1 du projet et permet l’analyse des vulnérabilités induites par le climat, ainsi qu’une planification rentable d’interventions d’adaptation spécifiques dans le cadre de la composante 2 pour le renforcement des ressouces sociales et naturelles.194. L’information fournie par le Système d’information du SICOFORMO

(Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique pour le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et la Mare d’Oursi) portera sur : (i) les ressources naturelles disponibles (eau, forêts, zones humides), mais aussi, de façon annexe, sur leur utilisation ; (ii) l’identification des zones critiques pour les services agro-écologiques et hydrologiques ainsi que leur rôle quant aux moyens de subsistance ; (iii) des caractéristiques spéciales telles que l’incidence des feux de brousse, les activités économiques, et les concentrations de population ; et (iv) en surimposition, les impacts probables des changements climatiques selon différents scénarios de modélisation, en soulignant les zones où les communautés et les ressources naturelles essentielles dont elles dépendent pour leurs moyens de subsistance, sont particulièrement exposées et vulnérables aux risques climatiques. L’objectif principal est de permettre l’analyse des vulnérabilités induites par le climat ainsi qu’une planification rentable des interventions d’adaptation spécifiques à la composante 2 pour le renforcement des ressources sociales et naturelles.

195. Cette information sera présentée par le système de différentes façons : tableaux de bord des indicateurs de suivi et de surveillance ; indicateurs du système de suivi et d’évaluation ; bases de données développées par le SICOFORMO à partir des données fournies

par les partenaires du réseau ; données spatiales de base développées à partir de cartes thématiques liées aux

ressources naturelles (eau, forêts, zones humides), et informations supplémentaires sur leur utilisation ;

informations sur les indicateurs de métadonnées du sous-système de l’Observatoire ;

identification des zones critiques pour les services agro-écologiques et hydrologiques et leur rôle quant aux moyens de subsistance ;

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impact des feux de brousse, activités économiques, et agglomérations de population ; et

en surimposition, les impacts probables des changements climatiques selon différents scénarios de modélisation, en soulignant les zones où les communautés et les ressources naturelles essentielles dont elles dépendent pour leurs moyens de subsistance, sont particulièrement exposées et vulnérables aux risques climatiques.

196. Le SICOFORMO ventilera l’information et l’enverra tout d’abord aux deux centres locaux (Dori et Dédougou) afin d’assurer un retour d’information validée vers le niveau régional et de permettre aux centres régionaux de jouer leur rôle. Il incombe aux centres locaux ou régionaux de diffuser l’information au sein d’un circuit secondaire de « clients » régionaux et locaux : services techniques déconcentrés, autorités locales, ONG et associations, et utilisateurs et opérateurs privés. En plus de ces mécanismes de diffusion, le centre de données principal de Ouagadougou aura recours à des moyens permettant la diffusion de l’information clé, qu’il s’agisse de la diffusion de données auprès des parties prenantes spécialisées ou d’analyses synthétiques auprès des décideurs ou du grand public.

197. Le SP-CONEDD sera responsable de l’hébergement du SICOFORMO, bien que sa capacité à développer et gérer le système doive être mise au point et exploitée tout au long du projet. Cela vaut en particulier pour sa capacité d’analyse, étant donné que quelques-uns des principaux produits du système seront analytiques (c’est-à-dire plus que de simples cartes). La durabilité du système en termes de son maintien et éventuellement de son extension à d’autres parties du pays sera assurée grâce à sa conception en collaboration avec le système opérationnel de l’ONEDD, et en utilisant les nœuds du réseau RIDEB.

Activités :1.1.1. Renforcer les capacités de la DCIME à affiner le système d’information mis en

place (c’est-à-dire l’ONEDD) et à améliorer les entrées d’information ; cela impliquera de soutenir les ressources humaines via par exemple la mise à disposition d’un membre de l’équipe de projet, et de soutenir le bureau. D’un point de vue technique, il s’agira également d’examiner et de valider des ensembles d’indicateurs et de sources de données courants, de réaliser des protocoles de collaboration, et de développer des TDR/appel d’offres pour le système du SICOFORMO. Un prestataire de services approprié sera recruté. La collecte de données d’essai, la préparation finale des indicateurs et l’élaboration de propositions en vue de leur intégration dans l’ONEDD feront partie du travail de consultance.

1.1.2. Positionner la DCIME afin qu’elle coordonne les systèmes d’information existants et émergents soutenus par différents partenaires et secteurs de la coopération (y compris en assurant la compatibilité avec d’autres systèmes de gestion tels que le SNIEau (Système d’Information National sur l’Eau, soutenu par la DANIDA). Cela suppose que la DCIME convoque un atelier de démarrage avec les parties prenantes et partenaires appropriés au niveau national pour identifier toutes les initiatives pertinentes devant être coordonnées, et s’accorder avec les institutions compétentes sur les mandats de collecte et de traitement des données, y

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compris les services météorologiques. Des réunions de coordination régulières seront organisées et institutionnalisées à la DCIME. Le projet facilitera les mécanismes de coordination régionale (Dori et Dédougou) pertinents, que la DCIME pourra informer ou coordonner ; tandis que les dispositions finales restent à déterminer.

1.1.3. Mettre en place des systèmes de suivi des ressources locales pour améliorer les connaissances et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet en lien avec un système d’information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique adapté. La base de données pour le système du SICOFORMO (c’est-à-dire la base de données de l’ONEDD) devrait être renforcée, et le projet devrait fournir un appui catalytique à la collecte de données dans les deux zones du projet. Il est prévu de mettre en place des seuils hydrométriques et des pluviomètres placés de façon stratégique, ainsi, éventuellement, que des stations météorologiques automatisées84. Lorsque cela sera possible, des évaluations au niveau local des besoins en matière d’information rapide (requises dans le cadre de la composante 2) seront conçues pour soutenir une telle collecte de données. Sur la base d’une démonstration spécifique à chaque site, des systèmes adaptés de suivi du climat et des ressources naturelles seront conçus et mis en œuvre. Il est essentiel que cette information soit utilisée directement à des fins de prise de décision et ne se perde pas dans les méandres d’un vaste système d'information dépourvu de tout contexte spécifique d’application aux niveaux local et régional.

1.1.4. Mettre à jour les évaluations des risques et de la vulnérabilité pour le corridor forestier de la BdM et les zones humides de la MdO. Les premières informations générées lors de la phase de SPP devront être approfondies et formalisées en tant qu’évaluations des risques et de la vulnérabilité. Un appel d’offres sera lancé pour recruter un-e consultant-e pouvant fournir de tels services, idéalement intégrés dans le travail de la DCIME et des autres partenaires de concernés. Une équipe d’experts nationaux et internationaux mènera à bien ces travaux. L’objectif principal de ces évaluations devra être déterminé en fonction des besoins décisionels découlant des deux zones d’intervention du projet de la BdM et de la MdO, très différentes, et dans un contexte d’ABE. Étant donné que l’évaluation doit être axée de façon claire sur la mise en œuvre, ce travail est lié à la composante 3.

Résultat 1.2 Environ 30 planificateurs nationaux et provinciaux, ainsi que 60 dirigeants de collectivités locales et 30 membres du personnel d’ONG/OSC sont formés sur l’utilisation et l’interprétation des analyses du système du SICOFORMO, afin de les utiliser pour une planification et une mise en œuvre du développement qui soient adaptatives aux changements climatiques.198. Les membres de l’équipe de projet qui auront été sélectionnés seront

impliqués dans la formation des bénéficiaires des analyses du système du SICOFORMO, et recourront à une aide externe ainsi qu’à l’organisation

84 L’information sur la localisation des seuils, des jauges et des stations météorologiques est disponible dans le document de projet de l’EW.

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d’ateliers si nécessaire. Il s’agit de les habiliter à utiliser le système pour une planification et une mise en œuvre du développement qui soient adaptatives aux changements climatiques, mais aussi de recevoir directement les commentaires des utilisateurs sur l’utilité du système et de ses produits, de manière à pouvoir les améliorer. Il est proposé que soient formés quelque 20 planificateurs nationaux et provinciaux, ainsi que 60 dirigeants de collectivités locales et 30 membres du personnel d’ONG. De plus, afin d’améliorer la réplicabilité du projet, les gestionnaires et les dirigeants des initiatives de base relatives à la terre, aux forêts, et à l’eau, seront également invités à profiter de la formation.

199. Tant le système du SICOFORMO que la formation associée proposée dans le cadre de la composante 1 complètent le projet de base actuel, car ils répondent à un besoin spécifique de compilation et de consolidation de l’information pour permettre une planification, un suivi et une évaluation adéquats des mesures d’adaptation concrètes sur le terrain devant être mises en œuvre dans les deux zones du projet. Un tel système n’existe pas à l’heure actuelle, et sa mise en place excéderait les capacités actuellement intégrées dans les interventions de base. Sans le FPMA, l’objectif d’amélioration des connaissances et de la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet, ne pourrait pas être atteint.

Activités :1.2.1. Élaborer et mettre en œuvre un plan de développement des capacités aux

niveaux régional (Ouagadougou, Dori et Dédougou) et local (BdM et MdO) en vue de l’application et de l’opérationnalisation décentralisées du système d’information. Sur la base d’une évaluation initiale des besoins en capacités, un plan de développement des capacités s’appuyant sur la demande et qui soit utile sera mis en œuvre. Des formations ainsi que des systèmes utiles de mise à jour des données seront fournis. Lorsque nécessaire, un appui matériel sera accordé. Les formations techniques seront axées non seulement sur l’utilisation du système d’information, mais surtout sur l’application des supports de connaissances à la planification pratique et aux problèmes de prise de décision liés à la résilience aux changements climatiques dans la BdM et la MdO. L’accent sera mis sur le partage des applications pratiques avec toute une série de décideurs régionaux et locaux pour renforcer les capacités politiques pertinentes (en lien avec la composante 3).

1.2.2. Entreprendre une évaluation des besoins des parties prenantes en matière d’information et passer en revue les supports de connaissances adaptés pertinents devant être générés à partir du système d’information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique afin qu’ils puissent être activement utilisés par les planificateurs régionaux, les dirigeants des collectivités locales et les gestionnaires des ressources locales pour la planification et la budgétisation de la GRN ainsi que pour l’orientation du repérage et de la planification des activités d’adaptation de la composante 2 ; et compléter les supports de connaissances à l’aide de conseils et enseignements tirés qui soient pertinents et découlent des projets de démonstration de la composante 2. Il est entendu que des efforts considérables doivent être consacrés à la conception adéquate des supports de connaissances afin d’assurer leur utilité et leur mise en œuvre effectives. Le fait que le Burkina Faso ait un taux

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d’analphabétisme très élevé doit être pris en compte dans la conception d’un tel système. À cet égard, les considérations de genre seront également importantes.

1.2.3. Développer des supports de connaissances et un appui aux applications qui soient pertinents, y compris à travers des formations et activités de sensibilisation appropriées. Les investissements en matière de développement et de diffusion des supports de connaissances, ainsi que le suivi de leur utilité, seront très importants pour le présent projet. Cela transparaît également dans l’allocation des ressources pour cette activité. Du personnel de liaison du projet travaillera avec les bénéficiaires pour identifier, évaluer, sélectionner et appliquer des manières potentiellement nouvelles de diffuser l’information (telles que des « cartes vertes », des cartes interactives, des alertes SMS ou des applications pour téléphones mobiles, ainsi que d’autres produits plus innovants), tandis que l’utilisation de canaux plus traditionnels tels que la radio sera également explorée.

1.2.4. Suivre l’application et le succès des supports de connaissances. En lien partiel avec les composantes 2 et 3, il est important pour ce projet de suivre et de mesurer l’impact des supports de connaissances élaborés et diffusés, ainsi que l’efficacité de la formation dispensée. Étant donné que ce projet investit, d’un point de vue géographique, dans une approche « pilote » qui pourrait potentiellement être étendue à d’autres régions, il est important d’investir dans l’apprentissage de l’adaptation, dont fait partie le suivi de l’impact. Le partage approprié des expériences avec les représentants d’autres régions se fera par exemple par le biais d’ateliers et d’exposés nationaux.

Composante 2Réduction de la vulnérabilité et renforcement de la résilience démontrés dans la gestion des ressources naturelles et sociales dans le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdORéalisation 2 : La résilience aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques essentiels et des moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles dans la BdM et la MdO est renforcée grâce à l’accent mis sur les ressources naturelles et sociales vulnérables dans les sites ciblés par le projet.

Composante 2 de base, sans intervention du FPMA

200. Au niveau des sites du projet, les questions des moyens de subsistance et de la gestion des ressources naturelles sont traitées par un certain nombre de programmes, projets et interventions appropriés :

L’ACRIC (PNUD/FENU) travaille au renforcement des moyens de subsistance dans un certain nombre de sites différents, en particulier dans la région de la Boucle du Mouhoun. Par le biais de l’une des composantes du projet, des opportunités sont en cours de création pour les personnes pauvres de la région grâce au soutien apporté aux petites entreprises et à l’augmentation de l’accès à la microfinance. Une autre composante se concentre sur les secteurs sociaux (santé, infrastructures de l’éducation), mais également sur l’appui institutionnel

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au niveau décentralisé. Le projet réalise des investissements de capitaux importants dans la production grâce au soutien du micro-crédit. Bien que le « développement durable » soit au cœur du programme, une analyse plus fine de sa conception indique que le projet ne traite pas explicitement des changements climatiques, et ne tient pas non plus compte des facteurs de stress climatique dans les activités prévues et mises en œuvre dans la région de la Boucle du Mouhoun.

Les PTMF du PNUD jouent un rôle central dans le renforcement des moyens de subsistance locaux à la fois dans les localités du corridor forestier de la BdM et dans les zones humides du bassin de la MdO. La maîtrise de techniques qui, bien que simples, peuvent s’avérer transformatives dans le contexte local, permet de construire une base très solide à partir de laquelle faire face aux facteurs de stress climatique supplémentaires. L’accent mis sur les femmes et leur autonomisation économique est crucial pour la viabilité du programme ainsi que pour aborder l’importance de l’égalité des sexes pour les efforts de développement. Les PTMF y parviennent en dégageant des excédents d’énergie, d’eau et, finalement, de temps libre. Elles ajoutent de la valeur aux produits locaux, en permettant par exemple la production d’huiles d’une valeur relativement élevée sur le marché à partir de semences locales. Le fait de donner aux personnes le pouvoir de diriger leur propre développement grâce à l’approche des PTMF sous-tend le concept de décentralisation et d’une plus grande autonomie au niveau des villages qui donne forme aux politiques du pays en matière de moyens de subsistance depuis le début des années 1990. Pour ces raisons ainsi que d’autres, les PTMF sont saluées comme un grand succès au Burkina Faso. Bien que les options plus nombreuses en matière de moyens de subsistance et la création de surplus puissent souvent être interprétées comme une mesure d’adaptation, le programme des PTMF du PNUD ne répond pas directement aux autres besoins d’adaptation au niveau local. Le programme contribue par exemple à rendre une plus grande quantité d’eau disponible dans les villages, mais le moteur diesel qui est monté sur la plate-forme ne remplace pas les autres moteurs plus robustes qui sont nécessaires à l’approvisionnement permanent en eau de l’ensemble du village. De plus, étant donné les baisses soudaines de la nappe phréatique, il est possible que certaines plate-formes spécifiques perdent leur fonction de pompage de l’eau. En d’autres termes, les PTMF ne sont pas à l’abri des risques climatiques.

Autres programmes du PNUD : Parmi ceux qui sont mentionnés dans la description de base, le programme sur l’emploi décent, les programmes sous-nationaux axés sur la gouvernance, ainsi que les programmes de portée plus large sur la réduction des risques de catastrophe, contribuent de différentes façons aux moyens de subsistance et à la résilience au Burkina Faso.

Le PNGT contribue de façon importante à la gouvernance au niveau du paysage, à la fois en raison des montants investis dans l’ensemble du pays afin de s’attaquer aux problèmes généralisés du développement rural, mais aussi du fait de son approche à long terme et progressive. Tout comme les PTMF, le fait de favoriser les activités économiques et de créer du surplus constitue un levier majeur de développement au niveau local. Le programme contribue de façon importante à la ligne de base. Toutefois, comme expliqué plus haut, les défis climatiques ne sont pas traités dans le PNGT2, et il est difficile de savoir dans quelle mesure ils le seront dans le PNGT3.

Le PLCE de la BAD s’attaque au problème de l’envasement et de la fixation des dunes par le biais d’une approche régionale. Les protocoles que le projet a mis au point et qui impliquent les communautés dans la lutte contre l’érosion des dunes et l’envasement des cours d’eau essentiels, sont extrêmement utiles et ont été testés sur des sites de projet dans le bassin de la MdO (par exemple dans la commune d’Oursi dans la province d’Oudalan). Les effets des changements

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climatiques devraient exacerber l’envasement et le mouvement des dunes. Le projet n’a pas abordé les facteurs de stress climatique supplémentaires.

L’OFINAP et l’APFLN sont très actifs dans les zones du projet. Tant la BdM que la MdO abritent d’importantes zones protégées, dont la Direction Générale de la Conservation de la Nature (DGCN) et l’OFINAP se partagent la responsabilité. Plus précisément, l’OFINAP gère le Parc National des Deux Balés (80 638 ha en incluant la zone tampon), situé à l’extrémité sud du corridor forestier de la BdM, tandis que la DGCN gère diverses forêts classées dans le corridor forestier, ou en supervise la gestion (soit une superficie atteignant au moins 174 115 ha). La DGCN gère également la Réserve sylvo-pastorale du Sahel (1,6 million ha), dont une partie coïncide avec le bassin de la MdO. En ce qui concerne la gestion des ressources naturelles dans les zones du projet, tant la conservation de la biodiversité que l’utilisation durable des ressources naturelles sont d’une importance capitale pour la réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques. Ces questions, ainsi que celles de la gouvernance au niveau du paysage et de la gestion des services écosystémiques, se trouvent au cœur des mandats de l’OFINAP, de l’APFLN, et de la DGCN. Les programmes de travail respectifs de ces trois institutions comprennent les activités relatives à la planification de la gestion des zones protégées, la surveillance active pour la protection des ressources biologiques, la gestion des incendies et la lutte contre le braconnage. Ils ne traitent cependant pas de façon décisive des défis climatiques additionnels auxquels les forêts de la BdM et les zones humides de la MdO devront nécessairement faire face à moyen et à long terme.

Le PRD/SP-CONEDD comprend le Programme Régional du Développement de la Boucle du Mouhoun (PRD/BdM), dans le cadre duquel des plans ont été présentés pour des travaux d’ingénierie visant à protéger les berges du bassin du Mouhoun-Sourou. Les propositions combinent à la fois des renforts d’infrastructure en béton pour les zones les plus critiques, mais aussi des gabions et des solutions impliquant l’utilisation de la végétation environnante, bien que ces dernières ne puissent pas tout à fait être qualifiées de techniques « basées sur les écosystèmes ». Ces travaux sont actuellement en train d’être déployés et sont particulièrement pertinents pour le résultat 2.2. Les complémentarités entre ces approches et celles du projet seront recherchées. Toutefois, il n’est pas évident que la question des changements climatiques fasse partie des considérations servant à déterminer l’ampleur des travaux. Par conséquent, on peut dire que l’adaptation aux changements climatiques n’est pas encore intégrée aux solutions de gestion du bassin en termes d’infrastructures dans la BdM.

Le PAGIRE fait des progrès significatifs dans la mise en œuvre des mesures de GIRE sur le terrain, aussi bien dans le bassin du Mouhoun que dans celui de la Mare d’Oursi. Un plan directeur pour le bassin du Mouhoun a été préparé par le programme de Valorisation des Ressources en Eau de l’Ouest (VREO). Il comprend des mesures relatives à la protection des berges, en étroite collaboration avec le PRD/BdM. Des actions sont également en cours d’exécution pour la protection des écosystèmes aquatiques fragiles, y compris dans le bassin d’Oursi et la vallée du Sourou.

Les programmes de subsistance dirigés par les ONG ont un rôle essentiel à jouer pour ce qui est d’expliquer les défis présentés par les changements climatiques aux communautés locales, et pour aider celles-ci à les surmonter grâce à des approches comportementales (telles que la sensibilisation et le développement de moyens de subsistance alternatifs, par exemple). De nombreuses ONG souhaitent inclure les changements climatiques dans leurs programmes de travail, et beaucoup d’entre elles souhaitent le faire en adoptant une approche favorisant l’égalité de genre. De fait, certaines ONG travaillent activement au développement et à la mise en œuvre de programmes

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d’adaptation, comme par exemple l’OCADES dans la BdM, et le ZEPESA ainsi que NATURAMA dans la MdO. Bien que leur portée soit limitée, leurs activités sont très pertinentes pour la ligne de base de ce projet.

Le PIF/REDD+ du Burkina Faso et de la BAD est en train de planifier des investissements spécifiques dans la région de la BdM pour ce qui est des forêts. Comme pour tout programme REDD+, l’accent sera mis sur la réduction de la perte de la biomasse forestière en tant que puits de carbone, en visant les co-bénéfices associés attendus de la préservation des forêts, si ce n’est de leur restauration. Il existe des possibilités de collaboration pour les résultats 2.2, 2.3 et 2.5.

D’autres programmes pertinents pourraient également être cités comme faisant partie de la ligne de base au titre de la composante 2. Ils traitent de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la gestion du bétail, et de la réponse aux catastrophes, entre autres questions. Ces thèmes et secteurs font l’objet d’investissements importants dans la zone du projet et la liste en serait étendue. Bien qu’elle soit sans aucun doute importante, leur contribution à la ligne de base du projet n’a pas nécessairement été estimée en termes financiers et leur description précise pas incluse. Cela aurait nécessité des recherches très importantes, dont le PNUD a estimé qu’elles n’apporteraient que des avantages marginaux à la conception et à la mise en œuvre du projet. La présentation des interventions de base au titre de cette composante est donc limitée aux programmes, projets et initiatives qui sont plus directement en rapport avec les activités proposées et qui pourraient être plus facilement engagés comme parties prenantes.

201. En somme, les efforts habituels de développement s’attaquent, dans l’ensemble, aux problèmes des zones du projet (BdM et MdO), mais ne tiennent pas pleinement compte des effets généralisés des changements climatiques. Les vulnérabilités causées ou exacerbées par le climat et liées à la fois aux ressources naturelles (eau, pâturages, forêts), et aux ressources sociales (moyens de subsistance et systèmes d’utilisation des terres), ne sont donc pas suffisamment traitées dans la réponse de base. Parmi les projets et programmes de base, trop peu d’efforts sont dirigés vers le développement de la capacité des bénéficiaires des programmes à s’adapter aux changements climatiques, que ce soit par le biais d’expériences pratiques ou de l’intégration des politiques. En outre, parmi les interventions de base qui ont, au moins dans une certaine mesure, adopté l’adaptation dans le cadre de leurs programmes, les expériences sont trop peu nombreuses pour fournir des preuves sur l’efficacité et la rentabilité des différentes techniques de gestion des ressources vulnérables, d’une part, et sur la comparabilité des différentes approches d’adaptation (infrastructurelles, comportementales, ou écosystémiques, par exemple), de l’autre. Les moyens de subsistance dans les zones du projet sont donc vulnérables aux changements climatiques. Étant donné que les systèmes d’utilisation des terres sont caractérisés par une certaine inadaptation (en référence aux tendances actuelles à la dégradation progressive des systèmes écosystémiques non induite par le climat), le maintien du statu quo augmentera probablement la vulnérabilité des communautés. Dans le meilleur des cas, il ne sera pas en mesure de réduire suffisamment le niveau de vulnérabilité. Ce scénario doit changer.

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202. Le montant estimé alloué par le projet de base pour la composante 2 représente 49,3 millions USD.

Composante 2 selon l’alternative d’adaptation, avec intervention du FPMA

203. Dans le scénario alternatif rendu possible par le financement du FPMA géré par le FEM, la vulnérabilité climatique des systèmes agro-écologiques et hydrologiques clés (c.-a-d. les écosystèmes) sera réduite et leur résilience sera renforcée par des mesures d’adaptation dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun (BdM) et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi (MdO). Il s’agit de démontrer les options d’adaptation dans ces deux paysages, qui sont exposés à des risques dûs aux effets des changements climatiques.

204. Plus précisément, le projet mettra en place, à travers des actions sur le terrain, une série de techniques d’ABE qui aideront systématiquement les communautés à s’adapter aux changements climatiques. Celles-ci comprendront entre autres une gestion des zones humides qui soit sensible au climat, la mise en place de canaux de diversion, la construction de digues de contrôle, la gestion adaptative des incendies, et la polyculture. Le projet s’attachera à démontrer que ces options d’adaptation sont viables et rentables. Celles-ci ont actuellement un caractère additionnel clair par rapport aux interventions existantes et prévues, qui ne s’attaquent pas de manière adéquate aux vulnérabilités climatiques dans les zones du projet. L’objectif principal est de faire en sorte que la gestion de l’eau, des pâturages, des forêts, des moyens de subsistance et des systèmes d’utilisation des terres, soit imprégnée de résilience. Les différentes techniques en question sont proposées dans le cadre de deux groupes d’activités de démonstration : le premier groupe (au titre des résultats 2.2 à 2.5) vise à renforcer les ressources naturelles contre les risques additionnels posés par les changements climatiques ; le deuxième groupe (au titre du résultat 2.6), vise les ressources sociales. Les deux groupes d’activités apporteront un soutien par le biais d’actions d’habilitation (au titre du résultat 2.1), c’est-à-dire d’actions mettant l’accent sur la planification, la participation des parties prenantes et la prestation de formation. Il faut cependant reconnaître que le fait de renforcer les ressources naturelles en facilitant l’adoption par les communautés de technologies, techniques et approches améliorées, permet simultanément de renforcer leurs ressources sociales. L’inverse est également vrai. Le fait de renforcer les ressources sociales (par le biais, par exemple, de l’amélioration des revenus et de la nutrition provenant de la polyculture et des techniques connexes), rend les personnes moins susceptibles de surexploiter et de dégrader les ressources écosystémiques qui constituent leurs ressources naturelles.

205. Enfin, l’accent est mis sur le renforcement des capacités pour faire face aux risques climatiques au niveau local. Grâce à l’application d’une approche ascendante pour identifier les risques climatiques, les agriculteurs locaux et les gestionnaires des ressources naturelles pourront

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prendre en main la planification des options d’adaptation et les mener à bien. Les activités d’ABE prévues seront liées aux priorités de subsistance, qui ont déjà été partiellement identifiées lors des consultations menées au cours de la phase de SPP (voir ci-dessous). L’élaboration de plans d’adaptation au niveau local permettra de mettre en œuvre des interventions localement adaptées dans les deux zones du projet, et de répondre ainsi aux besoins locaux. Les capacités d’adaptation au niveau local seront systématiquement renforcées et soutenues conjointement par le personnel du projet et par les partenaires techniques et financiers.

Activités proposées sur les sites du projet, et établissement des priorités

206. Au cours des consultations qui ont eu lieu dans le cadre de l’identification du projet et de la phase de SPP, une longue liste d’activités proposées par les communautés elles-mêmes a été identifiée. A ensuite été compilée une liste des activités dont l’équipe de SPP a considéré qu’elles présentaient un caractère additionnel par rapport à la ligne de base, et qu’elles étaient propices au développement de la résilience et à l’adaptation aux changements climatiques. Ces activités sont présentées à l’Annexe pour chacun des sites, accompagnées de quelques considérations. Les consultants de SPP ont également développé les idées émanant des communes et ont élaboré des propositions plus spécifiques et pratiques, dont certaines ont été chiffrées dans les études de SPP. Fruit d’un exercice itératif d’affinage, de priorisation et de sélection, la matrice ci-dessous présente un résumé des activités proposées pour les deux zones du projet, comme cela est expliqué plus en détail dans la description des activités au titre des résultats 2.2 à 2.6.

BdM Remise en état des terres dégradées dans les forêts classées (de manière à améliorer la

résilience des forêts comme atout pour l’avenir) Protection des berges, y compris la gestion des ravins (en tenant compte des facteurs

hydrologiques et climatiques) Promotion de l’agroforesterie et de l’arboriculture (afin d’assurer des sources de

revenus futurs et autres avantages connexes) Optimisation de l’utilisation des zones inondables pour les cultures à cycle court par

exemple (comme moyen supplémentaire de renforcer la sécurité alimentaire), en tenant toutefois dûment compte de la nécessité concomitante de protéger les berges dans les endroits critiques

Développement de jardins polyvalents (grâce à des techniques agronomiques et des semences à la fois améliorées et adaptées au climat)

Apiculture, en recevant cependant de l’aide pour la gestion des colonies et la commercialisation des produits (dans le but de développer des sources de revenus plus durables et alternatives pour les ménages)

Prévention et gestion des feux de brousse (en tenant compte de la variabilité climatique et des impacts possibles des changements climatiques sur les écosystèmes forestiers et le régime naturel des feux qui les caractérise)

Mise en place de couloirs d’accès du bétail aux points d’eau et de routes de migration

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saisonnière soigneusement planifiés (de façon à minimiser l’impact négatif de l’élevage sur l’environnement à l’échelle du paysage et à maximiser les effets positifs, ainsi que les avantages sociaux d’un élevage bien planifié)

Soutien au développement d’entreprises de transformation des PFNL qui ciblent les femmes rurales, soient rentables, et reprennent de préférence des modèles coopératifs ayant fait leurs preuves, sur la base de récoltes durables et de bonnes perspectives de commercialisation des produits (afin de renforcer les ressources sociales des femmes et d’améliorer de manière générale la résilience des ménages).

MdO

Remise en état des terres dégradées Fixation des dunes Développement de sites de production adaptatifs aux changements climatiques, via par

exemple le développement de « zones protégées »85 et de zones expérimentales pour la production fourragère (telles que les banques fourragères)

Protection des rives des principales mares (Oursi, Darkoye et autres) Création ou extension de boulis86 (c’est-à-dire de petits étangs) dans les zones

« périphériques » Réhabilitation et construction de nouveaux points d’eau pour la consommation humaine Enrichissement d’une partie de la mare en végétation résiliente aux changements

climatiques, avec ajout, par exemple d’eau, d’oxygène ou de matière organique, en fonction du problème et de la zone identifiés localement87

Appui à l’élaboration d’un plan équitable pour une utilisation des ressources pastorales et de l’eau qui soit résiliente aux changements climatiques

Soutien aux activités productives des femmes (telles que le jardinage polyvalent)

Composante 2 : Estimation de base : 49 300 000 USDCo-financement :  19 441 541 USDSubvention demandée au FPMA : 5 260 335 USD

85 Une « zones protégée » est une zone qui a été clôturée pour soutenir la régénération de la végétation de pâturage.86 « Boulis » est le terme employé dans la langue locale pour décrire un étang artificiel. Le fait de construire un « boulis » dans un bassin versant tout en plantant autour de l’étang des arbres et des herbes d’espèces favorisant l’infiltration, augmente la capacité de stockage des eaux de pluie au niveau du paysage. Cela permet également la réhabilitation de l’écosystème local en protégeant le sol et en augmentant la biomasse disponible. Grâce à l’infiltration progressive, le boulis améliore également la disponibilité en eau du sol et évite la baisse soudaine de la nappe phréatique en période de sécheresse.87 En semant ou en plantant, par exemple, des tiges de plantes herbacées. Le bourgou (Echinochloa stagnina) est une bonne option, car non seulement il augmente la disponibilité directe de fourrage pour le bétail, mais il améliore aussi la productivité des pâturages existants.

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Résultat 2.1Des structures efficaces de gouvernance participative et de mise en œuvre du projet sont établies au niveau des sites de démonstration, les plans locaux d’adaptation sont mis en œuvre, et les dirigeants des collectivités locales ainsi que les utilisateurs des ressources locales sont formés en gestion des ressources naturelles et sociales prévisionnelle et adaptative aux changements climatiques.207. Ce résultat est proposé sur la base de conclusions et de propositions

tirées des études de SPP (cf. annexe 8). Pour que les interventions proposées initialement soient appliquées de façon stratégique et élaborées sur la base des besoins individuels de la communauté, et pour qu’elles aient le plus grand impact possible et promettent les meilleurs résultats en termes de leur réplicabilité, il faut que soient formulés des plans individuels d’adaptation au niveau local. De plus, pour que l’interaction communautaire soit réussie, compte tenu en particulier de la dimension genre des mesures d’adaptation, il faut que le projet établisse une présence globale dans les deux zones pilotes. Il faut également que le suivi et l’évaluation soient exhaustifs et activement mis en application pour permettre l’intensification des interventions à partir de ces villages.

Activités2.1.1. Mettre en place des modalités appropriées d’exécution du projet, et assurer

une présence claire sur les sites pilotes de la BdM et de la MdO. Il s’agira notamment de mettre en place et d’opérationnaliser des plates-formes participatives d’exécution du projet au niveau local qui soient appropriées et qui tiennent compte en particulier de la dimension genre. Une approche de « champ-école » sera appliquée aux démonstrations et servira de principe d’interaction communautaire. Elle impliquera activement les communautés locales, les mettra aux commandes, et les fera travailler ensemble avec le personnel de vulgarisation régionale des différents ministères sectoriels.

2.1.2. Élaborer, avec les communautés locales, des plans locaux d’adaptation qui répondent aux besoins locaux et aux risques climatiques majeurs, en ayant identifié les zones d’intervention clés ci-dessous au cours des premières consultations (résultats 2.2 à 2.6). Les plans locaux d’adaptation, qui sont un outil essentiel à la gestion des risques climatiques, aideront les collectivités locales à prendre en charge, à l’avenir, leur propre planification de l’adaptation, au-delà de l'échéancier du projet.  

La planification locale de l’adaptation : Est fondée sur une analyse complète, participative et sensible au genre, de la

vulnérabilité aux changements climatiques (en tenant compte notamment des déterminants sociaux, économiques et politiques de la vulnérabilité) ;

Reconnaît les différences de vulnérabilité au sein des pays, des communautés et des ménages, et cible les stratégies d’adaptation en conséquence ;

S’appuie sur les connaissances et les capacités existantes des hommes, des femmes, des garçons et des filles ;

Vise à autonomiser les femmes et les filles vulnérables afin de renforcer leur capacité d’adaptation ;

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Est planifiée et mise en œuvre avec la participation des femmes et des hommes, y compris les groupes les plus vulnérables de la communauté ;

Favorise les politiques et les programmes d’adaptation aux niveaux local, national et international qui répondent aux besoins spécifiques des femmes et des hommes pauvres ;

Soutient les hommes et les femmes dans leur accès aux ressources, aux droits et aux opportunités nécessaires à leur adaptation à un environnement changeant ; et

Favorise l’égalité des sexes comme objectif à long terme88.

2.1.3. Former les dirigeants des collectivités locales et les utilisateurs des ressources locales (comme par exemple, les agriculteurs, ceux et celles qui pratiquent la pêche en eau douce, les éleveurs, les forestiers, les groupes de femmes rurales ainsi que d’autres) en gestion des ressources naturelles et sociales prévisionnelle et adaptative aux changements climatiques afin de soutenir la mise en œuvre des autres résultats de la composante 2, en mettant l’accent sur la diversité des services rendus par les systèmes agro-écologiques et hydrologiques durables et sur leur rôle par rapport aux moyens de subsistance locaux. Le développement et l’application ultérieure des supports de connaissances appropriés prévus dans le cadre de la composante 1 seront informés par les besoins des utilisateurs au niveau local découlant des activités au titre de la composante 2.

2.1.4. Mettre en place des systèmes de suivi pour surveiller l’efficacité des mesures d’adaptation (d’ABE et autres), en utilisant, entre autres, l’AMAT ([Adaptation Monitoring and Assessment Tool], c’est-à-dire l’outil des FPMA-FSCC de suivi-évaluation de l’adaptation). Mettre en place et en œuvre un système de suivi participatif des succès et échecs et l’utiliser pour l’apprentissage adaptatif.

Résultat 2.2Les zones humides critiques, qui comprennent quelque 1 600 ha de rivières et de mares éphémères dans les zones humides du bassin de la MdO, et qui soutiennent les moyens de subsistance de 24 000 ménages, deviennent plus résilientes à la dessiccation grâce à une meilleure gestion de l’utilisation de l’eau et du sol (face, par exemple, à la déforestation et au piétinement par le bétail), et à la replantation et à la protection de graminées et de végétation herbacée autochtones et résilientes à une variabilité climatique considérable.208. Des mesures seront prises pour favoriser l’infiltration, réduire la

transpiration du sol et mettre des graminées plus appréciées, ainsi que de l’eau, à la disposition du bétail pendant la saison sèche. Les paramètres environnementaux tels que la profondeur de la nappe phréatique, les taux d’infiltration et de sédimentation, la température ainsi que la transpiration du sol, seront étroitement surveillés. Un grand soin sera également apporté au choix des plantes qui seront utilisées dans la remise en végétation. Le projet permettra d’évaluer le rapport coût-efficacité des mesures proposées pour la restauration des zones humides et d’assurer le suivi de leur

88 Cf. CARE, 2010 (comme précédemment).

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durabilité au cours de la durée de vie du projet et au-delà. La comparaison des tendances des paramètres clés en fonction des variables climatiques sur les sites gérés et les sites non gérés, devrait permettre de fournir des preuves quant à l’efficacité et la durabilité des différentes mesures d’adaptation envisagées. Il pourrait cependant falloir des années, voire plus que la durée de vie du projet, pour parvenir à des conclusions probantes en la matière.

Activités (dans la MdO) :2.2.1. Améliorer la gestion de la consommation d’eau et de l’érosion des sols (dûe

par exemple à la déforestation et au piétinement par le bétail) en développant, de manière participative, des plans et modalités de gestion au niveau local.

2.2.2. Mener des interventions pilotes qui réduisent l’érosion des sols et améliorent les services écosystémiques liés à l’eau à travers : La replantation et la protection de graminées et de végétation

herbacée autochtones et résilientes à une variabilité climatique considérable.

L’adoption de mesures qui favorisent l’infiltration, diminuent la transpiration du sol et mettent des graminées plus appréciées et écologiquement plus adaptées, ainsi que de l’eau, à la disposition du bétail pendant la saison sèche (en semant par exemple de l’Andropogon gayanus, ou « cram-cram », et de l’Echinochloa stagnina, ou « bougou », qui non seulement fournissent du fourrage pour le bétail, mais dont les femmes savent également les utiliser de plusieurs autres manières).

La stabilisation des systèmes dunaires devenus mobiles (en raison de l’impact du piétinement du bétail, d’anciens systèmes dunaires stables ont été ameublis au cours des dernières années, conduisant à un empiètement accéléré de ces dunes sur le lac et les villages voisins au cours des dernières années).

La protection et l’utilisation durable des ressources associées aux zones humides, telles que les poissons et les oiseaux sauvages, grâce à une gestion, un suivi et un contrôle améliorés, et la conservation de ces importantes ressources naturelles grâce à des approches de polyculture (voir le résultat 2.6).

Une aide pour s’attaquer aux graves pénuries d’eau observées dans toutes les communautés situées dans le bassin de la MdO (en lien avec la composante 3) ; l’application des meilleures informations hydro(géo)logiques disponibles au repérage de forages possibles et à leur développement ; ainsi que l’élaboration par les communautés locales de plans de gestion de l’eau adéquats en vue de maintenir la viabilité à long terme des ressources en eau, en particulier dans un contexte de changements climatiques.

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Résultat 2.3 La lutte contre les inondations et l’érosion est assurée grâce à une approche « chirurgicale » et climatiquement préventive dans la BdM, par le biais de la mise en place de canaux de diversion gazonnés et herbacés qui résistent aux inondations et à l’érosion.209. Un canal de diversion gazonné et herbacé est un élément fonctionnel du

paysage qui est gradué et construit. Il peut aller de 200 m à 1 km de largeur, et se présente comme un canal de drainage ouvert et peu profond stabilisé par de l’herbe ou des plantes herbacées. Les canaux de diversion des sites du projet seront végétalisés à l’aide de plantes tolérantes aux inondations et résistantes à l’érosion. Outre le fait de permettre de contrôler les eaux de crue et de tempête, et d’améliorer l’écoulement de base dans la zone immédiatement adjacente à un plan d’eau (tel qu’un ruisseau ou une rivière), un tel canal peut aussi agir comme filtre et éliminer les polluants, tandis que le fait de construire des digues à des endroits critiques du corridor forestier de la BdM avec la participation de la communauté, et d’enrichir les forêts riveraines d’arbres et d’espèces herbacées à usages multiples et résilients aux changements climatiques, contribuera à la protection effective des berges (en complément d’autres solutions d’infrastructure proposées, situées en amont), diminuera la transpiration des sols et la perte de la couche arable, et permettra l’écoulement des eaux de tempête à un rythme plus lent et contrôlé, réduisant les niveaux d’envasement du cours d’eau et améliorant de manière significative l’infiltration et la percolation. Les canaux de diversion peuvent également fournir d’autres avantages agro-écologiques et hydrologiques aux communautés riveraines, qui doivent faire face à un climat de plus en plus variable.

210. Dans le corridor forestier de la BdM, le projet travaillera avec les communautés locales et le PRD/BdM pour identifier les zones clés où la protection des berges peut être réalisée au mieux grâce aux canaux et digues décrits ci-dessus. À cela s’ajouteront des mesures visant à enrichir les forêts riveraines. Un grand soin ainsi que des conseils professionnels seront appliqués à la sélection des espèces pour le reboisement. La préférence sera accordée aux arbres et herbes d’espèces à usages multiples et résilientes aux changements climatiques. Ces petits travaux dans la plaine inondable immédiatement voisine seront combinés avec des mesures de reboisement dans les zones plus élevées. Des forêts galeries restaurées et élargies serviront de coadjuvants dans l’amélioration des taux d’infiltration et de percolation autour des zones ripariennes, là où seront construits les canaux de diversion et les digues. Il s’agit d’assurer le maintien du débit de base du cours d’eau, afin de contrecarrer à la fois l’effet des ondes de tempête pouvant résulter de changements dans le régime des pluies, et celui de la rareté de l’eau pouvant résulter de la sécheresse. Dans les deux cas, il s’agit d’effets attendus des changements climatiques au Burkina Faso. Les mesures proposées dans le cadre de ce résultat présentent également l’avantage supplémentaire de réduire les

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niveaux d’envasement du cours d’eau, en plus d’autres avantages agro-écologiques et hydrologiques. La disponibilité d’arbres utiles et l’amélioration de la disponibilité de l’eau sont extrêmement importantes pour les communautés riveraines aux prises avec un climat de plus en plus variable.

Activités (dans la BdM) :2.3.1. Mener des interventions pilotes qui réduisent l’érosion des sols et

améliorent les services écosystémiques liés à l’eau à travers :

La mise en place de canaux de diversion gazonnés et herbacés permettant de résister aux inondations et à l’érosion et de recouvrir des zones principalement dénudées, telle que la bande des 20 premiers mètres le long des berges, par exemple. Elle sera complétée par l’enrichissement et l’expansion des forêts riveraines grâce à des arbres et des herbes d’espèces à usages multiples et résilientes aux changements climatiques. Les termes de « forêts riveraines » ne désignent pas seulement ici les forêts-galeries qui longent immédiatement les berges, mais s’appliquent à toute zone du bassin versant où la végétation ligneuse joue, ou peut potentiellement jouer, un rôle dans la protection des berges de la rivière et dans l’amélioration de la gestion du cycle de l’eau.

L’amélioration des plans de circulation du bétail ainsi que des régimes d’eau, via par exemple la création de couloirs spécifiques et régulés d’accès aux points d’eau pour réduire la pression du piétinement le long des sites fluviaux.

L’élaboration d’une composante d’évaluation des risques climatiques qui permette d’évaluer spécifiquement les effets de l’utilisation de l’eau en amont sur la résilience aux changements climatiques et les services écosystémiques liés à l’eau (lié à 1.1.4).

Résultat 2.4 Les forêts classées dans la BdM sont protégées contre les feux de brousse provoqués par le climat.211. Ce résultat comprend (i) les protocoles élaborés pour la gestion des

risques induits par le climat en ce qui concerne l’augmentation de l’incidence et de l’intensité des feux de brousse dans le corridor forestier de la BdM ; et (ii) environ 150 km de pare-feu de démonstration, qui seront construits grâce au projet autour de quelque 73 000 ha de forêts. La combinaison de différentes techniques dans le corridor forestier de la BdM, y compris le contrôle des feux de brousse adaptatif aux changements climatiques, la protection des berges et l’enrichissement des forêts, répond au principe de l’additionnalité, et permet de faire face aux facteurs de

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stress climatique supplémentaires qui affectent la rivière et les forêts dans la zone du projet. Ces facteurs de stress comprennent la réduction de la qualité et de la disponibilité de l’eau, les baisses soudaines de la nappe phréatique, les inondations atypiques dues aux ondes de tempête et une érosion des berges exacerbée par le climat. Les interventions de base ne s’attaquent pas à l’heure actuelle à ces facteurs de stress climatique. Il s’agit de réduire la vulnérabilité climatique spécifique relative à l’eau, aux forêts et aux moyens de subsistance, ce qui contribuera au renforcement progressif de la résilience en ce qui concerne aussi bien les ressources naturelles que les ressources sociales concernées.

Activités (dans la BdM) :2.4.1 Mener des interventions pilotes qui améliorent la protection contre les feux

de brousse induits par les changements climatiques dans les forêts classées de la BdM à travers : 

L’établissement de protocoles élaborés pour la gestion des risques induits par le climat en matière d’augmentation de l’incidence et de l’intensité des feux de brousse dans le couloir forestier de la BdM ;

La construction de 150 km de pare-feux de démonstration avec le soutien du projet, autour de quelques 73 000 ha de forêts, en utilisant une méthode rentable et durable avec la participation des communautés riveraines.

Résultat 2.5Par le biais de règlements élaborés et mis en application au niveau local, un plan équitable et résilient aux changements climatiques portant sur l’utilisation des ressources en pâturage et en eau dans les zones humides du bassin de la MdO et visant à éviter la surcharge de bétail pendant la saison sèche, est mis en œuvre avec le soutien des communautés sédentaires et des groupes transhumants.212. Combiné avec des mesures de restauration des zones humides, le projet

facilitera l’élaboration d’un plan équitable et résilient aux changements climatiques pour l’utilisation des ressources en pâturage et en eau dans les zones humides du bassin de la MdO. Sans un tel plan, les mesures visant à restaurer les zones humides et leur fonctionnalité par rapport aux moyens de subsistance des personnes dans le contexte des changements climatiques n’auraient que peu ou pas d’effet. Le plan visera à éviter le surpâturage et la surcharge de bétail au cours de la saison sèche en réglementant l’accès aux ressources en eau et aux pâturages. Le plan ne saurait cependant être exécutoire sans faire l’objet de l’accord collectif des communautés locales sédentaires et des groupes transhumants. Le projet recrutera compétitivement une OSC nationale compétente pour travailler avec les communautés locales et les groupes transhumants dans les zones humides du bassin de la MdO. Le rôle de l’OSC sera de faciliter la

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préparation et la négociation du plan, jusqu’à ce que ce dernier devienne un règlement convenu entre les utilisateurs des ressources concernées.

213. Tant les mesures de restauration des zones humides, que la mise en œuvre du plan résilient aux changements climatiques visant à éviter la surcharge de bétail dans les zones humides du bassin de la MdO, fourniront un approvisionnement plus prévisible en eau pour le bétail et les cultures dans le contexte des changements climatiques, et constitueront donc des mesures additionnelles par rapport à la situation de base. Les zones de pâturage seront également agrandies. En protégeant et en régénérant la végétation autochtone, en augmentant le volume moyen d’eau disponible dans les zones humides, et en contrôlant le surpâturage à travers les activités prévues dans le cadre de ce résultat ainsi que du résultat 2.2, le projet rendra disponibles une plus grande quantité d’eau ainsi que davantage de pâturages. Cela permettra de réduire la vulnérabilité des moyens de subsistance locaux et d’accroître leur résilience face aux changements climatiques. Ces mesures aborderont ainsi les problèmes induits ou exacerbés par le climat en matière de gestion des ressources naturelles et sociales sur les sites du projet.

Activités (dans la MdO) :2.5.1. Mener des interventions pilotes qui répondent aux pressions exercées par la

transhumance incontrôlée sur l’écosystème de la MdO à travers :  Le développement d’approches de gestion des pressions exercées par la

transhumance (en particulier sur les pâturages et l’eau, mais aussi sur d’autres ressources naturelles telles que le bois, les poissons, ou les oiseaux), grâce à des plans de contrôle et des règles convenus en matière d’accès, ainsi que leur mise en application.

Des approches sous-nationales et régionales visant à mieux gérer les besoins de la transhumance sont utilisées pour compléter ou renforcer les mesures locales pertinentes (voir par exemple la composante 3 concernant d’éventuelles sources d’eau supplémentaires).

Un plan équitable et résilient aux changements climatiques, portant sur l’utilisation des pâturages et des ressources en eau dans les zones humides du bassin de la MdO, visant à éviter la surcharge de bétail pendant la saison sèche, et mis en œuvre avec le soutien des communautés sédentaires et des groupes transhumants par le biais de règlements convenus et appliqués au niveau local.

Résultat 2.6Polyculture et systèmes de production agro-écologiques adaptatifs sur les terres communales (d’au moins 400 ha).214. Dans les deux zones de la BdM et de la MdO, le projet permettra de

démontrer la valeur de la polyculture et des systèmes de production agro-écologiques adaptatifs pour les moyens de subsistance des populations

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locales. Le projet du PNUD-FEM-FPMA de renforcement des capacités d’adaptation et de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques au Burkina Faso, actuellement en cours, met l’accent sur le secteur agro-sylvo-pastoral. Plusieurs enseignements sont en train d’être tirés quant à la faisabilité et à la rentabilité des mesures d’adaptation à base communautaire dans différentes parties du pays, y compris en ce qui concerne la polyculture et son caractère approprié ou non selon différents paramètres agro-climatiques. La polyculture implique de combiner les cultures vivrières et les arbres, mais peut aussi comprendre des systèmes de production impliquant la rotation des cultures, la polyculture, les cultures intercalaires, le recours aux plantes sauvages utiles, et la culture en allées. La polyculture peut facilement se combiner avec l’élevage, offrant aux agriculteurs une source supplémentaire de protéines. Cela peut en retour réduire la pression sur les ressources de la chasse. L’un des principaux avantages que présente la polyculture (par rapport à la monoculture) est celui de la diminution marquée de la sensibilité des plantes aux maladies, permettant ainsi de réduire l’utilisation des pesticides. La lutte biologique contre les organismes nuisibles est également une option à explorer. L’utilisation d’arbres légumineux est connue pour augmenter la fixation d’azote dans le sol. Cette technique sera appliquée. Combinée à d’autres techniques, telles que l’agriculture sans labour89, le paillage et les feuilles de paillage, la polyculture peut réduire de façon significative le besoin en engrais artificiels. La technique sera conçue pour démontrer comment les sources de revenus peuvent être diversifiées dans les conditions agro-écologiques spécifiques des sites du projet. L’accent sera mis sur la production plus durable non pas seulement de nourriture, mais également de bois de chauffage, de fibres et d’autres produits destinés à la consommation locale et à la vente. Ces mesures, ainsi que d’autres techniques co-adjuvantes pouvant faire partie du « paquet technique » de la polyculture (tels que des granges améliorées, le recyclage de la biomasse des résidus de récolte, etc.), devraient permettre de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux changements climatiques par le biais d’une approche basée sur les moyens de subsistance. Cela n’a pas encore été tenté par les interventions de base, qui s’intéressent à l’agriculture, à la sylviculture et à la dégradation des terres. Dans la mesure où les changements climatiques devraient considérablement réduire les options en termes de moyens de subsistance, l’application de la polyculture, même à une échelle de démonstration, présente donc un caractère additionnel.

89 Wikipedia, traduit de l’entrée « No-till farming » [agriculture sans labour] : « L’agriculture sans labour (également appelée labour zéro ou semis direct) est une technique permettant de produire des cultures ou des pâturages d’année en année sans perturber le sol par le labour. L’agriculture sans labour est une technique agricole ayant pour effet d’augmenter la quantité d’eau s’infiltrant dans le sol ainsi que la rétention de la matière organique et le recyclage des éléments nutritifs dans le sol. Dans de nombreuses régions agricoles, elle peut stopper l’érosion des sols. Elle a également pour effet d’augmenter la quantité et la variété des organismes vivant sur et dans le sol, y compris les organismes pathogènes et les organismes anti-pathogènes. Le principal avantage de la culture sans labour réside dans l’amélioration de la fertilité biologique des sols, qui rend les sols plus résistants. Les exploitations agricoles en sont rendues beaucoup plus efficaces, notamment pour ce qui est des semailles et de la praticabilité des exploitations agricoles ». Consulté le 28 janvier 2014.

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215. De plus, le projet s’appuiera sur les enseignements du premier « projet de suivi du PANA » pour le Burkina Faso (c’est-à-dire le projet mentionné plus haut, qui met l’accent sur le secteur agro-sylvo-pastoral90).

Activités (dans la BdM et dans la MdO) :2.6.1. Mener des interventions pilotes dans la BdM qui traitent des ressources

sociales et réduisent la vulnérabilité aux risques climatiques dans les communautés locales à travers :  La polyculture et les systèmes de production agro-écologiques adaptatifs sur les

terres communales (d’au moins 400 ha), dont les sites du projet (qui s’appuient par exemple sur les enseignements tirés du premier projet de suivi du PANA pour le Burkina Faso, ainsi que sur les informations recueillies par le biais des études de SPP), démontrent qu’ils permettent de renforcer les moyens de subsistance vulnérables et de faire face aux risques climatiques additionnels en diversifiant les sources de revenus et en produisant de manière plus durable des aliments, du bois de feu, des fibres ainsi que d’autres produits destinés à la consommation locale.

La compréhension précise des systèmes d’incitation liés à la gouvernance des ressources, en abordant par exemple les questions liées à la production de charbon et aux autres utilisations non durables des produits ligneux et non ligneux des réserves forestières.

L’identification d’autres zones d’intervention prioritaires sur la base de consultations au niveau local, et de l’élaboration de plans d’adaptation au niveau local.

Diverses activités d’agroforesterie, qui bénéficieront du soutien de l’Agence de Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux (APFNL). Plus précisément, ces activités permettront de : (i) soutenir les groupes de femmes dans l’identification des micro-initiatives qui leurs conviennent, tandis que des études de marché seront réalisées pour les aider ; (ii) former les membres des organisations communautaires dans les techniques de transformation et dans la valeur ajoutée pour divers PFNL, en particulier ceux qui sont les plus rentables et qui sont disponibles dans le corridor forestier de la BdM (l’apiculture, le beurre de karité et le séchage de fruits sont des options possibles) ; (iii) fournir une formation dans les techniques et les outils de gestion d’entreprise ; et (iv) assurer le suivi et l’évaluation.

2.6.2. Mener des interventions pilotes dans la MdO qui traitent des ressources sociales et réduisent la vulnérabilité aux risques climatiques dans les communautés locales à travers : La démonstration, comme pour la BdM, de l’efficacité de la polyculture et des

systèmes de production agro-écologiques adaptatifs, mais en raison du climat comparativement plus aride qui règne dans la zone de la MdO, des systèmes adaptés localement seront spécifiquement promus. Étant donné qu’il s’agit d’un système de production dominé par l’élevage, les interventions se concentreront sur l’amélioration de la production du bétail grâce à des innovations en matière de santé et d’élevage, tandis que des jardins potagers/polyvalents alimentés en eau de pluie ou partiellement irrigués et établis sur les bords du lac, seront améliorés grâce à la promotion de variétés résilientes aux changements

90 Voir par exemple A. Kogachi et R. Shaw, « Chapter 18: Experience of Community-Based Adaptation in Burkina Faso », dans Rajib Shaw, éd., Community, Environment and Disaster Risk Management, vol. 10, 351-371 (Emerald Group Publishing Limited, 2012).

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climatiques et ayant en même temps une valeur nutritive élevée. Les améliorations pouvant être apportées à l’irrigation seront envisagées.

Une meilleure gestion des options alimentaires, qui sera au centre de l’intervention, et dans le cadre de laquelle les poissons du lac et les oiseaux aquatiques pourront potentiellement être remplacés par des alternatives d’élevage. Les systèmes traditionnels seront examinés afin de déterminer si les pratiques locales développées spécifiquement conviennent particulièrement bien, ou s’il faut élaborer d’autres options d’adaptation.

L’identification d’autres zones d’intervention prioritaires sur la base de consultations au niveau local, et de l’élaboration de plans d’adaptation au niveau local également. Ceci pourra être combiné ou coordonné avec les activités relevant du résultat 3.1.

Composante 3Intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régionalRéalisation 3 : La gestion adaptative aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques du corridor forestier de la BdM et des zones humides du bassin de la MdO est intégrée dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés, en mettant l’accent sur les niveaux local et régional.

Composante 3 de base, sans intervention du FPMA

216. Au niveau de la ligne de base, les efforts visant à intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans des cadres de développement plus larges au niveau du pays et dans des zones vulnérables ciblées, comprennent les interventions suivantes (décrites plus en détail à la section 1.4.3) :

Programmes du PNUD : les projets tels que la COGEL ainsi qu’un projet portant sur la gouvernance et l’administration locales fournissent de nombreuses occasions d’intégrer les risques climatiques, la résilience et les moyens de subsistance adaptatifs, dans la gouvernance environnementale locale. Dotés de solides composantes de formation, aussi bien ces projets que d’autres projets du PNUD (tels que le GFDRR et le RRC du PNUD, mentionnés plus loin) fonctionnent à la fois aux niveaux national et sous-national. Ces initiatives ne feront cependant pas double emploi avec ce qui est proposé dans le cadre de la composante 3, qui est spécifiquement orienté vers l’application des plans sectoriels adéquats au niveau de la zone du projet.

Les PRD dans le cadre du SP-CONEDD : ils constituent un vecteur clé de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régional. Le SP-CONEDD est une institution de premier plan chargée de la promotion des politiques et réglementations sur l’environnement et le développement durable. Son rôle au titre de la composante 3 sera d’identifier, en collaboration avec d’autres parties prenantes, les possibilités d’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les zones du projet en termes de planification et de financement.

Le PAGIRE : il a réalisé d’importants progrès en ce qui concerne l’élaboration d’un ensemble de politiques et d’outils opérationnels liés à la GIRE. À l’échelle

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des bassins hydrographiques, il existe des outils spécifiques pour la planification et la programmation de la gestion des ressources en eau. Ce sont les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) des sous-bassins. Il existe cependant des possibilités d’intégration beaucoup plus forte des mesures d’atténuation des impacts et d’adaptation aux changements climatiques dans les SDAGE et les SAGE, en particulier pour ce qui est de ceux des bassins du Mouhoun-Sourou et d’Oursi.

Le GFDRR et la RRC du PNUD : il s’agit de projets qui appliquent une approche d’intégration des politiques comme moyen de s’assurer de l’inclusion de la gestion des catastrophes et de la réduction des risques de catastrophe dans la réponse globale du pays aux catastrophes et aux crises. Les changements climatiques ne sont que l’un des éléments à être pris en compte par cette approche (en ce qui concerne par exemple la probabilité accrue de tels événements à l’avenir). Pourtant, les vulnérabilités que ce projet se propose d’aborder ne tombent pas nécessairement dans la catégorie des « catastrophes », même si certaines d’entre elles sont susceptibles d’exacerber l’impact d’une situation de catastrophe climatique. C’est pourquoi les efforts d’intégration engendrés par les projets du GFDRR et de la RRC du PNUD constituent une partie importante du développement de la ligne de base pour la composante 3, mais ne suffisent pas à répondre à toutes les vulnérabilités concernées en termes de ressources naturelles et sociales ciblées par le projet à travers l’intégration dans la planification et le financement du développement local et régional.

217. En dépit de la ligne de base solide de cette composante, les cadres institutionnels et politiques existants et les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés n’ont que partiellement pris en compte les considérations relatives aux changements climatiques. Plusieurs efforts ont été faits dans ce domaine et des progrès louables ont été accomplis au cours des dernières années, y compris par le biais d’interventions spécifiques d’adaptation répondant au programme climatique par le développement de capacités nationales aux niveaux institutionnel et systémique. Pourtant, les interventions sur le terrain au titre de la composante 2 nécessiteraient cependant certainement une politique plus décisive ainsi qu’un soutien à l’investissement pour devenir durables. Bien que disposés à collaborer, les programmes, projets et initiatives mentionnés ci-dessus, ne sont pas en mesure d’étendre la portée de leurs interventions dans l’état actuel de leurs ressources. Ils ne sont donc pas susceptibles d’influencer spécifiquement les stratégies, plans et investissements sectoriels dans les zones de la BdM et de la MdO en vue de la réduction des risques climatiques.

218. Afin d’institutionnaliser une approche et une culture d’apprentissage de l’adaptation à l’échelle nationale, des investissements spécifiques portant sur le répertoriage systématique des meilleures pratiques sont requis au-delà des processus de suivi et d’évaluation nécessaires, et les exemples précis de la manière dont cet apprentissage peut être appliqué aux processus politiques et de gestion doivent être mis en valeur. À l’heure actuelle, cela n’a pas encore eu lieu de manière coordonnée et structurée au Burkina Faso, et les informations liées à l’apprentissage de l’adaptation restent dispersées et difficiles d’accès.

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219. Le coût estimatif du projet de base pour la composante 3 représente 33,5 millions USD.

Composante 3 selon l’alternative d’adaptation, avec intervention du FPMA

220. Dans le scénario alternatif rendu possible par le financement du FPMA géré par le FEM, les mesures d’adaptation ainsi que les allocations budgétaires nécessaires seront incluses dans les cadres adéquats. Cela apportera une contribution essentielle à la fois à la réduction des vulnérabilités climatiques systémiques et au soutien de mesures d’adaptation concrètes qui seront mises en œuvre au titre de la composante 2. Ces mesures ne sont pas seulement favorables à celles qui doivent être démontrées sur le terrain à travers la composante 2. Elles présentent également un caractère additionnel, c’est-à-dire qu’elles ne sauraient avoir lieu dans le cadre des seuls efforts de base, qui répondent aux objectifs spécifiques des projets, programmes et initiatives de base concernés.

221. Plus précisément, le projet veillera à ce que la gestion adaptative aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques du corridor forestier de la BdM et des zones humides du bassin de la MdO soit intégrée dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés en mettant l’accent sur les niveaux local et régional. Les stratégies, plans et projets d’investissement sectoriels comprendront des actions et des budgets spécifiques en matière de mesures d’adaptation. Les principaux secteurs visés comprendront notamment l’eau, l’élevage, les forêts, la gestion des aires protégées et le développement rural en général. L’idée n’est pas tant de modifier les politiques au niveau national, que de mettre l’accent sur les stratégies et le plan de mise en œuvre susceptibles d’avoir un impact au niveau des sites. À titre indicatif, les travaux du projet en vertu de la composante 3 se concentreront sur la planification au niveau décentralisé dans les provinces d’Oudalan (où se situent les zones humides du bassin de la MdO), et du Mouhoun, du Sanguié, des Balé, du Nayala et de la Kossi (où se trouvent certaines des forêts ciblées dans le corridor forestier de la BdM). Trois résultats sont prévus en vertu de la composante 2.

222. Des ressources seront consacrées au répertoriage et au traitement formels de l’apprentissage en matière d’adaptation découlant de cette intervention spécifique du projet, et contribueront à la mise en place d’un système de connaissances accessible à l’échelle nationale et internationale.

Composante 3 : Estimation de base : 33 500 000 USDCo-financement :  9 007 000 USDSubvention demandée au FPMA :

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405 665 USD

Résultat 3.1 La gestion des risques climatiques et une gestion des paysages résiliente aux changements climatiques sont intégrées dans les plans de gestion (ou plans directeurs) pour la BdM et la MdO ainsi que dans les sous-stratégies et plans pertinents.223. Cela inclut la restauration des zones humides, la prévention des feux de

brousse, le contrôle naturel des eaux de ruissellement, le renforcement des mesures d’infiltration naturelles, etc. Les options d’adaptation qui seront démontrées à travers la composante 2 seront intégrées dans les plans de gestion (ou plans directeurs) pour les provinces et les communes concernées dans la BdM et la MdO, de manière à s’assurer que ces plans deviennent résilients aux changements climatiques. L’accent est mis sur la gestion du paysage et sur les pratiques de gestion des ressources naturelles. Les activités prévues dans le cadre de ce premier résultat veilleront à introduire des éléments tels que les risques climatiques et la résilience aux changements climatiques dans la planification. Les mesures d’adaptation qui suivent seront axées sur la restauration des zones humides, la prévention des feux de brousse, le contrôle naturel des eaux d’orage, ainsi que l’accroissement de l’infiltration dans les zones entourant les plans d’eau tels que la rivière du Mouhoun, ses affluents et les ruisseaux du corridor forestier de la BdM, et les lacs du bassin de la MdO.

Activités :3.1.1. Identifier les opportunités politiques clés en termes d’interventions du

projet et d’intégration des enseignements tirés au-delà des opportunités identifiées au cours de la phase de SPP. Cela comprend le fait d’élaborer des stratégies susceptibles d’influer sur les politiques de façon claire pour tous les instruments sélectionnés/priorisés. Elles devront être intégrées dans les plans du projet et réalisées à l’horizon du projet.

3.1.2. Faciliter l’intégration de la gestion des risques climatiques et d’une gestion des paysages résiliente aux changements climatiques dans les plans de gestion (ou plans directeurs) pour la BdM et la MdO par le biais des options de gestion des ressources naturelles ayant fait l’objet de démonstrations (y compris la restauration des zones humides, la prévention des feux de brousse, le contrôle naturel des eaux d’orage, le renforcement des mesures d’infiltration naturelles, etc.). Sur la base de l’apprentissage de l’adaptation découlant des résultats 2.1 à 2.5, des recommandations de politiques adéquates seront diffusées et intégrées dans les processus appropriés de planification des politiques aux niveaux régional et sous-régional.

3.1.3. Faciliter l’intégration du modèle de polyculture résilient aux changements climatiques et testé dans le cadre de la composante 2, dans les stratégies,

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plans et investissements appropriés en matière de gestion de la foresterie, de l’agriculture et de l’élevage pour le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO. Sur la base de l’apprentissage de l’adaptation découlant du résultat 2.6, des recommandations de politiques adéquates seront diffusées et intégrées dans les processus appropriés de planification des politiques aux niveaux régional et sous-régional.

3.1.4. Guider une planification régionale et sous-nationale de la transhumance qui soit résiliente aux changements climatiques, fondée sur des preuves, et qui comprenne la possibilité de développer des ressources additionnelles en eau en établissant des digues à d’autres endroits du bassin de la MdO. Cela comprend le fait de commander des études de base pertinentes visant à éclairer le débat public et la planification participative, en prêtant une attention particulière aux impacts futurs des changements climatiques sur la disponibilité en eau.

Résultat 3.2À travers l’apprentissage, le partage, les partenariats et les cadres d’une large collaboration, le projet ainsi que les programmes de développement rural et initiatives connexes en cours dans les zones humides du bassin de la MdO et le corridor forestier de la BdM, répondent aux préoccupations et aux options relatives aux changements climatiques dans la planification et la mise en œuvre qu’ils proposent.224. Ce dernier résultat se concentre sur l’apprentissage, le partage, les

partenariats et les cadres d’une large collaboration, et peut comprendre la participation répétée du CONEDD (y compris tous ses membres) et du personnel de projet au Mécanisme d’Apprentissage en matière d’Adaptation (MAA), entre autres. En ce qui concerne les partenariats et la collaboration, des efforts de formalisation des accords avec les programmes de développement rural et les initiatives connexes en cours dans les zones humides du bassin de la MdO et le corridor forestier de la BdM, seront nécessaires. L’objectif est de coordonner les interventions au niveau des sites et en matière de politiques, ainsi que de veiller à ce que ces initiatives liées répondent aux préoccupations et aux options relatives aux changements climatiques dans la planification et la mise en œuvre qu’elles proposent. Les activités prévues dans le cadre de ce résultat peuvent également inclure des mesures spécifiques de renforcement des capacités mettant l’accent sur les institutions impliquées dans la planification au niveau du paysage à la fois au niveau national et dans les provinces d’Oudalan, du Mouhoun, du Sanguié, des Balé, du Nayala et du Sourou.

Activités :3.2.1. En lien avec le résultat 1.2, élaborer et mettre en œuvre un plan de

développement des capacités et de communication facilitant l’intégration de l’apprentissage favorisé par le projet dans les processus politiques nationaux, régionaux et sous-régionaux. Sur la base de consultations initiales permettant de déterminer les besoins d’information et d’apprentissage de groupes

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cibles clés, des approches novatrices sont élaborées en matière d’apprentissage, de développement des capacités et de communication. Le projet prend des dispositions budgétaires pertinentes qui garantissent qu’un tel apprentissage n’est pas traité comme un ajout après coup, mais est mis en œuvre comme une priorité clé des interventions du projet. L’un des objectifs est d’identifier les besoins des utilisateurs finaux et de concevoir des événements et des produits faits sur mesure qui aideront ces derniers d’une manière significative à intégrer la planification résiliente aux changements climatiques dans les actions futures.

3.2.2. Documenter les méthodes d’apprentissage et les partager via une plate-forme accessible à long terme (c’est-à-dire un site web) en vue de leur reproduction. Les approches et les produits d’apprentissage (y compris les supports de connaissances), de développement des capacités et de communication seront bien documentés tout au long de la durée de vie du projet. Le processus complet de l’organisation d’une session d’apprentissage technique sur l’évaluation des risques climatiques et la planification résiliente aux changements climatiques pour le personnel technique régional de divers ministères concernés sera, par exemple, documenté et mis à disposition sous forme de modèles. Toutes les séances de présentation et de travail pertinentes seront présentées comme des « modules d’apprentissage », pouvant être reproduits ailleurs et à tout moment. De cette manière, les ressources développées par ce projet pourront être rendues disponibles au-delà du projet pour une plus grande utilisation dans l’ensemble du Burkina Faso.

Vue d’ensemble des coûts

Estimation de base (millions USD)

Co-financement (USD)

FPMA (USD)

Composante 1 13,1 1 299 000 1 034 000Composante 2 49,3 19 441 541 5 260 335Composante 3 33,5 9 007 000 405 665Gestion du projet - 925 000 300 000

Total 95,9 30 672 541 7 000 000

2.6 Principaux indicateurs, risques et hypothèses225. Les indicateurs clés, les risques et les hypothèses, sont indiqués dans le

cadre des résultats du projet qui figure à la section 3 du présent document, tandis que l’analyse des risques se trouve à l’annexe 2. Le cadre des résultats du projet a intégré l’outil de suivi et d’évaluation de l’adaptation [Adaptation Monitoring and Assessment Tool] (AMAT), qui est utilisé pour mesurer les progrès accomplis vers l’atteinte des résultats et réalisations au titre du cadre des résultats du FPMA-FSCC pour le FEM-5. Les indicateurs ont été développés de manière à être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis (« SMART »). Les risques et les contre-mesures recommandées ont été identifiés lors de consultations bilatérales au cours de la phase de préparation du projet.

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2.7 Rentabilité226. Un certain nombre d’options de conception ont été considérées pour le

projet avant que sa conception finale ne soit proposée. Ci-après, figure une description détaillée pour chaque réalisation. Veuillez également vous reporter à l’annexe 5.

227. Dans le cadre de la réalisation 1 : deux résultats sont mentionnés. 228. En ce qui concerne le résultat 1.1, la rentabilité du système mis au point

par le projet est assurée par : Le développement du système SICOFORMO comme sous-composante du

système actuel de l’ONEDD. Le fait de travailler à partir de Dori et de Dédougou, qui servent de sites de

projet pour tout ce qui a trait aux technologies de l’information, étant donné que ces deux villes sont bien reliées à l’Internet, aux réseaux de transports et aux autres réseaux. De plus, ces deux centres participent déjà au Réseau d’Information et de Documentation sur l’Environnement au Burkina Faso (RIDEB).

Le fait que le système de l’ONEDD soit géré par l’agence d’exécution du projet, qui héberge déjà les serveurs nécessaires et dispose d’une direction et de personnel technique permettant de superviser et de soutenir le projet. Le développement du SICOFORMO place la DCIME encore plus au centre de la coordination des systèmes d’information existants et nouvellement émergents.

229. En ce qui concerne le résultat 1.2, une évaluation des besoins des parties prenantes permettra d’assurer que les produits ciblent bien les besoins, et que des options à faible coût, par exemple, sont explorées. Le projet est à la recherche de canaux de communication innovants et adaptés localement pour diffuser les informations, comme le font par exemple les émissions de radio quotidiennes pour les questions environnementales. Des matériels pédagogiques ne nécessitant pas la tenue d’ateliers de formation, seront développés.

230. Dans le cadre de la réalisation 2 : les activités de planification et d’établissement des priorités au titre du résultat 2.1 contribuent à l’amélioration du ciblage des mesures d’adaptation et augmentent la probabilité que ces mesures permettront de minimiser les coûts. De plus, le projet travaille en étroite collaboration avec les services publics et de vulgarisation, et essaie de renforcer les mécanismes déjà en place. Les mesures relevant de la composante 2 sont conçues pour renforcer la coordination entre les bailleurs de fonds et, plus généralement, celle entre les acteurs à l’échelle régionale. Enfin, le projet n’a sélectionné que deux zones de démonstration, minimisant ainsi les frais logistiques et autres coûts d’engagement. Ces deux zones sont en effet assez vastes et sont susceptibles d’avoir un large impact stratégique (en particulier pour ce qui est des ressources en eau), et de permettre de développer des résultats qui puissent être adaptés ailleurs.

231. Les approches d’adaptation basée sur les écosystèmes offrent toute une gamme d’avantages directs et connexes, qui les placent dans une situation avantageuse en termes de rentabilité en comparaison avec d’autres

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solutions aux changements climatiques (telles que les solutions en termes d’infrastructures). En prenant en considération le besoin de données relatives à la performance au début de l’intervention, le cadre d’évaluation du projet (voir la section 3) est structuré de manière à recueillir des informations pertinentes. La collecte de données sur la rentabilité des approches d’ABE fournira les preuves nécessaires à des investissements plus ciblés aussi bien dans l’immédiat qu’à l’avenir.

232. Dans le cadre de la réalisation 3 : La troisième composante du projet repose en grande partie sur la situation du projet au sein du SP-CONEDD, qui lui permet de bénéficier de l’accès à d’autres projets ainsi qu’à des processus stratégiques, de planification et d’investissement.

233. Par rapport à d’autres options, y compris celles qui ne sont pas d’ABE, l’alternative proposée se distingue comme étant la plus rentable et confirme les choix stratégiques opérés au stade conceptuel/du FIP.

2.8 Durabilité234. Le projet a été soigneusement conçu pour maximiser la durabilité

potentielle à long terme des interventions de conservation de la biodiversité et de gestion durable des terres dans les domaines suivants :

235. Le projet promouvra la durabilité environnementale de ces interventions grâce à un système de suivi participatif (activité 2.1.4) et une approche progressive décrite à la section 2.3 et en vertu de laquelle de petits projets de démonstration seront initialement entrepris pour générer des données expérimentales. Cette approche à plus petite échelle permettra d’obtenir un retour d’information, aidera à faire en sorte que les problèmes qui pourraient se développer restent gérables, et que les efforts intensifiés atteignent les objectifs visés. Également dans le cadre de la composante 2 (activité 2.1.2), les plans locaux d’adaptation permettront aux communautés de prendre en main la planification et la mise en œuvre de l’adaptation, et souligneront le fait que les efforts d’adaptation doivent dépasser la durée de vie du projet.

236. Sa place au sein du SP-CONEDD, qui se trouve au centre des initiatives les plus pertinentes à l’échelle nationale, permettra également au projet d’assurer la durabilité institutionnelle de ces interventions. La fonction de coordination du Secrétariat accroît la probabilité que les capacités construites à travers le projet puissent être entretenues et partagées. Des investissements dans les capacités institutionnelles seront explicitement réalisés, notamment à travers les composantes 1 et 3, à quoi s’ajoutera l’expérience de la prestation de la composante 2 aux niveaux régional et local. En termes de systèmes d’information, il est envisagé que le SICOFORMO soit mis au point au sein du système existant de l’ONEDD, également hébergé au sein du SP-CONEDD, et dont les sites font partie de

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réseaux existants. Cela garantit que tous les investissements réalisés par le projet puissent être reportés dans le cours normal des affaires du Gouvernement. Au niveau régional, le projet travaillera dans le cadre des canaux et services de vulgarisation gouvernementaux existants plutôt que de mettre en place de nouveaux mécanismes.

237. Le projet renforcera enfin la durabilité sociale de ces interventions à travers le fait, principalement, de travailler par le biais d’organisations existantes (gouvernementales et non gouvernementales) dans les deux zones du projet, grâce à des activités ciblant explicitement les femmes ainsi que d’autres groupes vulnérables. Ce sont souvent les femmes qui restent sur place tandis que les hommes migrent pour trouver un emploi, de sorte que l’engagement de ces dernières dans le projet est reconnu comme essentiel en termes de durabilité. Comme mentionné ci-dessus, le fait de commencer à petite échelle avec des activités de démonstration, puis de passer à l’échelle supérieure, donne un certain élan au projet et lui permet de générer davantage de soutien, et d’améliorer le ciblage des prestations.

2.9 Reproductibilité238. Il s’agit d’un projet pionnier d’ABE au Burkina Faso ainsi qu’en Afrique

de l’Ouest, de sorte que ses résultats présenteront un intérêt tout particulier. Le projet accordera donc une grande importance à la communication des enseignements et des résultats, aux interventions fondées sur des preuves et au renforcement des capacités. Sur le plan international, le Mécanisme d’Apprentissage en matière d’Adaptation (MAA) du PNUD sera utilisé comme outil de diffusion et de partage accessible à tous et constamment mis à jour de manière à refléter les informations les plus récentes fournies par le projet. L’Unité de gestion du projet (UGP) sera tenue de contribuer au MAA de façon régulière, en y faisant figurer les études de cas, les succès et les difficultés. Au niveau régional, le projet alimentera en information des processus tels que l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMWSS). À l’échelle nationale, la situation du projet au sein du SP-CONEDD est idéale en termes de diffusion et d’influence sur d’autres processus.

239. En ce qui concerne la composante 1, le système du SICOFORMO et les résultats connexes peuvent être adaptés par d’autres utilisateurs finaux. L’accent mis sur l’utilisation active des supports de connaissances par les planificateurs régionaux, les dirigeants des collectivités locales et les gestionnaires des ressources locales pour la planification et la budgétisation de la GRN ainsi que pour l’orientation du repérage et de la planification des activités d’adaptation, incite à la réplication. Il en va de même de la reconnaissance du besoin de développer des produits destinés aux femmes et qui prennent en compte le taux très élevé d’analphabétisme au Burkina. La conception du projet, qui englobe les composantes 1 et 2,

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vise à suivre l’utilisation des supports de connaissances, affiner leur conception, et contribuer à leur réplication. L’activité 1.2.4 implique le partage des expériences avec d’autres régions. Les systèmes de suivi participatif prévus (dans le cadre de l’activité 2.1.4) encouragent la réflexion sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et promeuvent un dialogue et des échanges continus. La composante 3 du projet se concentre explicitement sur la réplication, par le biais, par exemple, de l’influence politique en amont ainsi que de l’intégration.

2.10 Implication des parties prenantes240. L’implication et l’engagement sont les piliers d’une ABE efficace.

L’implication/l’engagement auront lieu à deux niveaux : (i) au sein du groupe de mise en œuvre ; et (ii) dans le cadre plus large du groupe constituant. Le groupe de mise en œuvre intègre les organismes qui ont la responsabilité et doivent répondre du projet, ainsi que ceux qui sont responsables d’activités qui influencent le projet, tels que les institutions qui jouent un rôle dans la gestion des écosystèmes. Le groupe constituant comprend les intervenants qui ont un intérêt dans les zones du projet. Pour progresser avec succès vers une ABE, un engagement large des personnes sera nécessaire, afin d’amoindrir les obstacles sectoriels, de faciliter la confiance et le partage de l’information, et de permettre un haut degré de compréhension et de vision concernant les zones du projet.

2.10.1 Analyse de base des parties prenantes241. Pendant la phase de préparation du projet, une série d’ateliers ont été

organisés, ainsi que de vastes consultations bilatérales. Le tableau ci-dessous en donne un aperçu et fait référence à la documentation disponible.

Tableau 8 : Réunions et consultations lors de la phase de SPP Événements Détails Réalisations Documentation

disponible auprès du BP du PNUD

Événements publics :Atelier national de lancement de la SPP, le 12 septembre 2013.

Lancement de la phase de préparation du projet pour les parties prenantes nationales. Réalisé conjointement avec le lancement d’un projet de même nature.

Retours sur la planification de la SPP et le contenu du FIP, et identification, en particulier, des partenaires susceptibles de collaborer au projet.

Rapport de l’atelier (en français).

Atelier pour les parties prenantes

S’est tenu à la Direction régionale de l’agriculture et de la sécurité alimentaire pour la BdM.

Conseils pour la conception du projet, relatifs, par

Rapport de l’atelier (en français).

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Événements Détails Réalisations Documentation disponible auprès du BP du PNUD

régionales à Dédougou pour la BdM, 11 octobre 2013.

exemple, à la manière d’identifier les zones forestières les plus vulnérables.Confirmation des sites sélectionnés (en veillant par exemple, à ce que Boromo ne soit pas oublié).Examen de la faisabilité des mesures proposées, et de la nécessité d’une bonne communication sur le projet via les médias locaux.

Consultations dans divers endroits de la BdM, octobre et novembre 2013.

Des consultations détaillées ont eu lieu avec les communautés dans tous les villages des alentours du corridor forestier et fluvial. La collecte des données et les entretiens ont porté sur les rapports entre les communautés, les écosystèmes et les moyens de subsistance, et notamment sur : i) a. ceux qui dépendent de la forêt et de la rivière ; b. ceux qui ne dépendent pas de ces écosystèmes ; c. les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes et les moyens de subsistance des communautés ; ii) le niveau de dépendance des villages vis-à-vis des deux écosystèmes ; iii) l’analyse de la vulnérabilité des activités communautaires aux changements climatiques ; iv) l’organisation des villages et leurs relations avec l’extérieur ; et v) l’acceptabilité sociale du projet. Les séances de consultation ont eu lieu en plénière, et les discussions y ont été guidées à l’aide d’outils tels que des entretiens semi-structurés et des outils d’analyse participative tels

Sélection des sites.Conseils pour la conception du projet.

Rapport des consultations sur le terrain (en français).

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Événements Détails Réalisations Documentation disponible auprès du BP du PNUD

que le « formulaire H » pour l’analyse de la vulnérabilité aux changements climatiques. Des réunions techniques approfondies se sont également tenues avec des fonctionnaires locaux.

Atelier pour les parties prenantes régionales à Gorom-Gorom pour la MdO, 9 octobre 2013.

S’est tenu au bureau de province du MEDD dans l’Oudalan. 30 personnes représentant les parties prenantes régionales, provinciales et communautaires y ont participé.

Conseils sur la conception du projet, qui devrait par exemple tenir compte de la proximité du « forage Christine », infrastructure hydraulique majeure installée en 2012 et qui rend les pâturages de la zone pratiquables durant la saison sèche.Confirmation des sites proposés pour l’intervention d’ABE du projet, en mettant l’accent sur l’importance de s’appuyer sur le travail des ONG et des OSC déjà présentes sur ces sites. Liens vers d’autres initiatives, telles que la Grande Muraille Verte et l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG).

Rapport de l’atelier (en français).

Consultations avec les parties prenantes dans la zone de la MdO, octobre et novembre

Consultations détaillées avec les parties prenantes de 7 villages (cf. rapport Kaboré).

Sélection des sites.Conseils sur la conception du projet.

Rapport des consultations sur le terrain (en français).

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Événements Détails Réalisations Documentation disponible auprès du BP du PNUD

2013.Atelier de validation, Ouagadougou, février.

Plus de 57 parties prenantes ont participé à l’atelier de validation du PRODOC.

Le PRODOC a généralement été bien accepté. Des demandes visant à modifier certains passages et à jeter les bases d’une planification plus détaillée des activités sur le terrain, ont été faites.

11 février 2014.Rapport de synthèse préparé en français (simple ébauche).

Consultations bilatérales :Consultations dans la région du Centre-Ouest, 30 septembre-1 octobre 2013, puis de nouveau le 4 octobre.

Différents maires, SDEDD/SDRAH/SDASA, DREDD, DRASA, PNP, ACRIC, DRRAH, OCADES, agence locale de l’eau, etc.

Établissement de la collaboration, de la faisabilité technique des propositions, etc.

Rapport des consultations (en français), résultats, mission de prospection du 30 septembre au 4 octobre 2013 pour chaque village dans la MdO.

Consultations dans la Boucle du Mouhoun, 1 au 3 octobre 2013.

Différents maires, SDEDD/SDRAH/SDASA, DRASA, PNP, ACRIC, DRRAH, agence locale de l’eau, etc.

2.10.2 Plan d’implication des parties prenantes242. Les parties prenantes identifiées lors de la préparation du projet

continueront d’être impliquées dans la mise en œuvre du projet. Un plan d’implication des parties prenantes a été créé afin de servir de cadre pour guider l’interaction entre les partenaires de mise en œuvre et les parties prenantes clés, notamment les utilisateurs finaux, pour valider l’avancement du projet. Toutes les parties prenantes impliquées dans l’auto-évaluation de base des capacités seront de nouveau consultées de manière à vérifier l’efficacité du renforcement de leurs capacités, tant au niveau opérationnel qu’au niveau technique. De plus, les groupes d’intérêts des femmes, tels que Femmes, droit et développement en Afrique [Women in Law and Development in Africa] (WILDAF) et l’Amicale des forestières au Burkina Faso (AMIFOB), continueront d’être impliqués et consultés en vue d’assurer que les femmes soient bien impliquées/averties. Ces ONG/OSC axées sur le genre mèneront l’enquête ventilée par sexe indiquant la

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réception d’alertes ainsi que l’utilité de l’information climatique prévue dans le résultat 1.2.

243. La conception du projet comprend des activités et des mécanismes visant à assurer l’implication continue et efficace des parties prenantes dans la mise en œuvre du projet :

Atelier de lancement du projet pour permettre la sensibilisation des parties prenantes au début de la mise en œuvre du projet : le projet sera lancé par un atelier multipartite. Cet atelier sera l’occasion de fournir à toutes les parties prenantes l’information la plus à jour sur le projet et le plan de travail du projet. Il permettra également d’établir une base pour la poursuite des consultations au début de la mise en œuvre du projet.

Comité de pilotage du projet pour assurer la représentation des intérêts des parties prenantes dans le projet : un Comité de pilotage du projet (CPP) sera constitué pour assurer une large représentation de tous les intérêts clés tout au long de la mise en œuvre du projet. La représentation ainsi que les grandes lignes des termes de référence du CPP sont décrites plus en détail dans la section 5 (consacrée aux modalités de gestion) du document de projet.

Communication à propos du projet de manière à faciliter la sensibilisation continue au projet : le projet vise à développer, mettre en œuvre et maintenir une stratégie de communication permettant de faire en sorte que toutes les parties prenantes soient informées de façon continue quant aux objectifs et activités du projet, progrès d’ensemble du projet, et possibilités de participation à divers aspects de sa mise en œuvre.

Renforcement des capacités : Les activités du projet sont axées sur le renforcement des capacités aux niveaux systémique, institutionnel et individuel, des institutions, ONG et autres parties prenantes, afin d’assurer la durabilité des investissements initiaux du projet.

244. Des détails supplémentaires sur le plan d’implication des parties prenantes sont fournis à l’annexe 6.

2.11 Bénéfices attendus, y compris les bénéfices socio-économiques

2.11.1 Bénéfices pour le développement245. Les bénéfices attendus de ce projet sont les suivants : Le Burkina Faso pourra compter sur un système géo-climatique fait sur

mesure et spécialement conçu pour l’analyse des risques et des vulnérabilités climatiques liés à la gestion des systèmes naturels et sociaux.

Les capacités nationales permettant de faire face aux risques climatiques et de répondre aux vulnérabilités induites ou exacerbées par le climat seront renforcées, non seulement à travers le développement et l’utilisation du système susmentionné, mais également par le biais de la formation de planificateurs nationaux et provinciaux dans l’application des produits de ce système.

Les capacités des parties prenantes locales des zones du projet à percevoir les risques climatiques et à mettre en œuvre et estimer le coût des mesures d’adaptation dans le cadre des activités de gestion des ressources naturelles

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et du développement des moyens de subsistance, seront considérablement améliorées, en particulier en ce qui concerne la gestion des zones humides, des forêts, des pâturages, des feux, des systèmes hydrologiques, et des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux.

Les capacités nationales d’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels mettant l’accent sur les niveaux local et régional, seront développées.

Les cadres de collaboration et partenariats pour l’adaptation s’appliquant au corridor forestier de la BdM et aux zones humides du bassin de la MdO seront consolidés.

L’apprentissage global de l’adaptation sera renforcé par la diffusion des expériences faites dans le cadre du projet.

246. À court et moyen terme, ce projet appuie les objectifs nationaux de développement et prévoit d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 1, 3, et 7 :

OMD 1 : réduire l’extrême pauvreté et la faim. Au moins 150 000 personnes dépendent de la foresterie, de la pêche en eau douce, de l’élevage, de l’agriculture et de la chasse au petit gibier pour leurs moyens de subsistance à la fois dans le corridor forestier de la BdM et dans les zones humides du bassin de la MdO. La partie du projet prise en charge par le FPMA financera les coûts supplémentaires liés à la préservation des ressources naturelles et des services agro-écologiques et hydrologiques connexes essentiels aux moyens de subsistance locaux face aux changements climatiques, y compris l’augmentation de la variabilité climatique. Ce faisant, le projet dans son ensemble permettra de réduire la vulnérabilité à la pauvreté et à la faim en générant des avantages socio-économiques aux niveaux national et local. Les résultats 2.5 et 2.6 axés sur les moyens de subsistance procureront des avantages socio-économiques immédiats aux agriculteurs impliqués dans la mise en place de la polyculture et des systèmes de production agro-écologique adaptatifs dans les terres communales. Bien que ces avantages soient susceptibles de voir leur portée limitée, en raison du caractère de démonstration des activités, la stratégie du projet devrait apporter des avantages socio-économiques à long terme aux communautés concernées, par opposition aux avantages à plus court terme basés sur l’épuisement rapide des ressources naturelles.

OMD 3 : promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Les femmes constituent un groupe très important pour ce projet ; ce sont souvent elles qui demeurent chefs de famille tandis que les hommes migrent en quête d’un emploi. Bien qu’elles jouent un rôle critique dans la gestion et la protection des ressources naturelles (eau, forêts, faune aquatique et terrestre), les femmes ne conservent pas souvent sur ces ressources les droits que devraient leur conférer l’importance du rôle qu’elles jouent dans leur gestion. De plus, les femmes, les enfants et les personnes âgées sont souvent les plus vulnérables parmi les pauvres, et manquent de possibilités d’emploi salarié. Dans le contexte des changements climatiques, leur vulnérabilité sera probablement exacerbée. Par conséquent, les femmes ne seront pas seulement des bénéficiaires clés des mesures d’adaptation au titre de ce projet, mais elles joueront également un rôle de premier plan dans la promotion de l’intégration des mesures d’adaptation dans l’économie locale. De plus, les indicateurs du projet seront ventilés par sexe lorsque cela sera possible, et les préoccupations liées au genre seront incorporées dans la planification d’activités spécifiques.

OMD 7 : assurer un environnement durable. Le projet permettra d’assurer la transition vers une utilisation beaucoup plus rationnelle des ressources

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naturelles, ainsi que le maintien à long terme d’un flux de services agro-écologiques et hydrologiques qui lui sont associés, y compris à travers des cadres de planification adéquats au niveau du paysage. L’accent est mis sur la durabilité des ressources en eau dans ce projet marqué par la rareté de l’eau. Dans certains cas, les causes profondes de ce problème sont liées à des problèmes d’eau potable et d’assainissement au niveau local (en particulier autour de la MdO).

247. Le projet apportera une contribution décisive à l’autonomisation des femmes au niveau local, définie de la manière suivante : « la somme des changements nécessaires à une femme pour jouir de l’intégralité de ses droits fondamentaux, l’effet combiné de l’évolution de ses aspirations et compétences, des relations de pouvoir par lesquelles elle évolue socialement, et de l’environnement qui l’entoure et qui conditionne ses choix91 », en d’autres termes, « le libre-arbitre, les relations et les structures92. » Le projet apportera une contribution à ces trois dimensions, comme expliqué ci-après.

2.11.2 Autres co-bénéfices« Relations » : « les relations de pouvoir par lesquelles elle évolue socialement93 ».

Exemples :

implication dans les processus décisionnels locaux ; reconnaissance (par les groupes externes) en tant que partie prenante

importante dans la gestion des ressources naturelles et l’adaptation ; attention prêtée à leurs questions et idées à travers un processus

d’adaptation locale (en recourant aux bonnes pratiques en matière de participation).

« Libre arbitre » : « l’évolution de ses aspirations et compétences94 ».

Exemples :

connaissance des tendances climatiques ; accès aux techniques d’adaptation appropriées (y compris les technologies) ; accès à un emploi générateur de revenus via l’approche HIMO, de plus

lorsque les femmes parviennent à gagner un revenu, cela profite à leur famille.

91 CARE International, Note de position de CARE sur le changement climatique. Adaptation, genre et autonomisation des femmes. Disponible au lien suivant : [Lien]. Consulté le 10 janvier 2014.92 Ibid.93 Ibid.94 Ibid.

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« Structures » : « l’environnement qui l’entoure et qui conditionne ses choix95 ».

Exemples :

planification de l’adaptation au niveau local qui respecte l’égalité des sexes (et appui aux niveaux national et régional pour mettre en œuvre ces plans).

248. Les avantages sociaux catalysés par le projet à moyen et long terme comprendront la productivité accrue des terres et des rendements, à la fois pour les cultures de rente (telles que le coton) et pour les cultures vivrières (sorgho, maïs, mil, arachide et niébé), l’augmentation des prises de poissons, la disponibilité tout au long de l’année, de ressources en eau pour le bétail, dans des endroits où l’eau est rare, des pâturages plus étendus, l’augmentation des recettes du tourisme (le cas échéant), un accroissement, et une plus grande variété, des ressources forestières disponibles, ainsi que la réduction des risques d’incendie, entre autres. Dans la mesure où les stratégies qui épuisent les ressources peuvent avoir un sens économique à court terme dans certaines circonstances, il sera essentiel au succès du projet, de ne pas se contenter d’appliquer la poursuite des avantages à long terme, mais de créer également des incitations pour la réalisation de ces avantages.

249. Dans le cadre de scénarios climatiques de plus en plus variables, les pratiques à courte vue qui dégradent les systèmes agro-écologiques et hydrologiques auront un moindre sens économique, et le maintien et le renforcement de la résilience seront si avantageux qu’ils constitueront une stratégie d’adaptation de plus en plus rentable qui non seulement maintiendra, mais également, renforcera, les avantages socio-économiques.

2.12 Sauvegardes250. Le formulaire d’examen préalable environnemental et social du PNUD a

été appliqué pour assurer que les garanties environnementales et sociales sont en place. Les résultats complets de cet examen sont disponibles au lien suivant : [Lien]. Selon cette liste de contrôle, le projet est considéré comme relevant de la Catégorie 3a : « L’échelle des impacts et des risques est limitée, et ceux-ci peuvent être identifiés avec un degré raisonnable de certitude et souvent traités en appliquant des pratiques modèles standard.96 »

251. Les sauvegardes environnementales qui ont été appliquées sont les suivantes :

respect des conventions et accords internationaux ratifiés par le Burkina Faso, tels que la Convention de Ramsar ;

95 Ibid.96 Programme des Nations Unies pour le développement, Procédure d’examen préalable environnemental et social des projets du PNUD, note d’orientation, 14 (19 mars 2012).

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respect des plans de gestion existants pour les sites Ramsar et les forêts classées, et collaboration étroite avec les autorités compétentes ; et

application des « meilleures techniques disponibles » pour la gestion des zones humides et des forêts, et des bonnes pratiques de gestion environnementale au cours de la mise en œuvre et de l’exploitation du projet, notamment pour l’approche progressive décrite ci-dessus.

252. Ces sauvegardes ont été appliquées au cours de la phase de conception du projet, y compris lors de la réalisation des études de faisabilité, et le seront également lors de sa mise en œuvre.

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3 Cadre des résultats du projet

3.1 Liens programmatiques

Le présent projet contribuera à la réalisation de l’effet escompté du Programme de Pays suivant tel que défini dans le PAPP :Effet 1.4 « Les structures nationales et les communautés de base pratiquent une approche intégrée de développement durable et de gestion des ressources naturelles. » Indicateurs des effets du Programme de Pays :Indicateur 1.4 : 7% des plans de gestion locaux sont formulés ou révisés pour comprendre des considérations relatives à l’adaptation aux changements climatiques Clé primaire applicable, domaine de résultat clé pour l’environnement et le développement durable : Promouvoir l’adaptation aux changements climatiquesObjectifs stratégiques et programme du FEM (FPMA) applicables : FPMA CCA-2 – Augmenter la capacité d’adaptation : augmenter la capacité d’adaptation pour répondre aux impacts des changements climatiques, y compris la variabilité, aux niveaux local, national, régional et mondialFPMA CCA-1 – Réduire la vulnérabilité : Réduire la vulnérabilité aux effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité, aux niveaux local, national, régional et mondialEffets attendus du FEM (FPMA) applicables :Effet 1.1 : Intégration de l’adaptation dans les cadres de développement plus larges au niveau du pays et dans les zones vulnérables cibléesEffet 1.2 : Réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques dans les secteurs de développementEffet 2.1 : Amélioration des connaissances et de la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques au niveau du pays et dans les zones vulnérables cibléesRésultats pertinents du FEM (FPMA) :Résultat 1.1.1 : Les mesures d’adaptation et les allocations budgétaires nécessaires seront incluses dans les cadres pertinentsRésultat 1.2.1 : Les ressources physiques, naturelles et sociales vulnérables sont renforcées en réponse aux impacts des changements climatiques, y compris la variabilitéRésultat 2.1.2 : Les systèmes sont en place pour diffuser des informations en temps opportun concernant les risquesIndicateurs d’effets du FEM (FPMA) applicables : 1.1.1 Les mesures d’adaptation sont mises en œuvre dans les cadres de développement national/sous-régionaux1.1.1.1Des cadres de développement qui comprennent des budgets spécifiques pour les actions d’adaptation1.2.14 Un indice de la vulnérabilité et de la perception du risque (score) – ventilées par sexe2.1.1 Information pertinente sur les risques diffusée aux parties prenantes

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2.1.1.1L’évaluation des risques et de la vulnérabilité est mise à jour2.1.1.2L’évaluation des risques et de la vulnérabilité est effectuée2.1.2.1Type et nombre de systèmes de surveillance en placeMarquage du genre : Les données devant être enregistrées dans le système Atlas du PNUD d’ici l’année 2 du projet et d’ici la fin du projet :- Nombre total de femmes parmi le personnel de projet à temps plein- Nombre total d’hommes parmi le personnel de projet à temps plein- Nombre total de femmes parmi les membres du conseil d’administration du projet- Nombre total d’hommes parmi les membres du conseil d’administration du projet- Nombre d’emplois créés par le projet et qui sont occupés par des femmes- Nombre d’emplois créés par le projet et qui sont occupés par des hommes

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3.2 Cadre logique

# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

Objectif du projet : réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.1 Indicateur AMAT

1.2.14Vulnérabilité et indice de la perception du risque (score) - ventilés par sexe. Mesure : 1. Vulnérabilité extrême2. Vulnérabilité élevée3. Vulnérabilité moyenne4. Faible vulnérabilité5. Pas de vulnérabilité

Enquête réalisée au cours de la SPP. Score = 1. Vulnérabilité extrême (pour les hommes et les femmes dans tous les sites).

Remarque : les femmes sont supposées être plus vulnérables que les hommes, bien que cela ne soit pas nécessairement reflété dans l’indicateur global tel qu’il est actuellement présenté. De plus, il est reconnu que les sites de la Mare d’Oursi présentent un niveau élevé de difficultés et les objectifs de réduction de la vulnérabilité doivent être plus modestes.

Pour les sites dans la BdM : [1] La confluence Mouhoun-Sourou[2] Le complexe Kari-Ouro-Tissé-Tiogo-Bwo-Kalio[3] Forêts classées de Sorobouli et du NosébouScores cibles = 3. Vulnérabilité moyenne (pour les hommes et les femmes dans tous les sites de la BdM).

Pour les sites dans la MdO :[4] Villages du bassin de la Mare d’OursiScore cible = 2. Vulnérabilité élevée (pour les hommes et les femmes).

Enquêtes menées (en début et en fin de projet).

Comme substituts, scores de pauvreté et d’insécurité alimentaire/indicateurs au niveau des sites du projet.

Hypothèses :Le fait de mettre l’accent sur la résilience naturelle et sociale large donne de multiples avantages.Les hauts niveaux de vulnérabilité sont actuellement dûs à la pauvreté et à la dépendance aux ressources, mais seront aggravés par le changement climatique.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

Risque : L’incertitude dans les données et projections climatiques aux niveaux régional et local, fournit des paramètres insuffisants pour la planification des mesures d’adaptation.

2 Indicateur AMAT 1.1.1Les actions d’adaptation sont mises en œuvre dans les cadres de développement national/sous-régional (nombre et type) – conformément aux sous-indicateurs ci-dessous :

Ventilées par sous-indicateurs ci-dessous.

Ventilées par sous-indicateurs ci-dessous.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

2a Les actions d’adaptation relatives à « la connaissance et la compréhension des risques climatiques » sont mises en œuvre au niveau national et dans les zones du projet.

0 actions Au moins 2 actions clés mises en œuvre avec succès : (1) Le SICOFORMO est en place, fonctionne et est jugé utile par ses clients ; (2) 100 personnes sont formées à l’utilisation du SICOFORMO parmi les planificateurs nationaux et provinciaux, les dirigeants des collectivités locales et le personnel des ONG/OSC, dont la moitié évaluent positivement la formation selon des critères à déterminer.

Comme ci-dessus.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

2b Les actions d’adaptation liées aux « activités de démonstration visant à la réduction de la vulnérabilité et au renforcement de la résilience en mettant l’accent sur les ressources naturelles et sociales » sont mises en œuvre.

0 actions Au moins 5 actions clés mises en œuvre avec succès : (1) gestion et restauration des zones humides dans la MdO ;(2) contrôle des inondations et de l’érosion, protection des berges de la rivière et enrichissement de la forêt dans la BdM ;(3) contrôle des feux de brousse par anticipation dans les forêts de la BdM ; (4) gestion des parcours résiliente aux changements climatiques dans la MdO ;(5) diffusion des techniques de polyculture.

Comme ci-dessus.

2c Les actions d’adaptation sur l’« intégration de l’adaptation au changement climatique » sont mises en œuvre.

0 actions Au moins deux actions clés mises en œuvre avec succès : (1) la planification de la gestion du paysage a intégré les actions de démonstration ; et (2) l’apprentissage, le partage, les partenariats et de larges cadres de collaboration.

Comme ci-dessus.

Réalisation 1 : Les connaissances et la compréhension des risques induits par la variabilité et les changements climatiques dans les zones ciblées par le projet et générées par un système d’information géographique agro-écologique et hydrologique adapté, sont améliorées.Résultats : 1.1 Un Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICOFORMO), hébergé par le SP-CONEDD et se concentrant

initialement sur le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO, est opérationnel à la fin de l’année 1 du projet et permet l’analyse des vulnérabilités induites par le climat, ainsi qu’une planification rentable d’interventions d’adaptation spécifiques dans le cadre de la composante 2 pour le renforcement des ressouces sociales et naturelles.

1.2 Environ 30 planificateurs nationaux et provinciaux, ainsi que 60 dirigeants de collectivités locales et 30 membres du personnel d’ONG/OSC sont formés sur l’utilisation et l’interprétation des analyses du système du SICOFORMO, afin de les utiliser pour une planification et une mise en œuvre du développement qui soient adaptatives aux changements climatiques.

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 138

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

3 Indicateur AMAT 2.1.1L’information pertinente sur les risques est diffusée aux parties prenantes.–

Remarque: cela exclut la réalisation des objectifs des deux sous-indicateurs suivants :

0 = aucune information sur les risques n’est diffusée aux parties prenantes au niveau local.

Oui = 1 ; Les supports de connaissance du système d’information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (tels que cartes, analyses techniques et publications ciblées localement) sont activement utilisés par les planificateurs nationaux et les dirigeants des collectivités locales pour la planification et la budgétisation de la GRN ainsi que pour l’orientation du repérage et de la planification des activités d’adaptation de la composante 2.

Consultations annuelles menées à partir de l’année 2 dans chaque village pour informer les indicateurs 3 et 4, recueillir d’autres données et diffuser les informations pertinentes sur les risques.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

Hypothèse :L’information disponible sur les risques climatiques est suffisamment valable pour que l’évaluation des risques et de la vulnérabilité puisse être liée aux plans d’adaptation au niveau local.

Risques :L’engagement des parties prenantes est confronté à des difficultés dues à des attentes locales biaisées par rapport au projet.

Étant donné les progrès de la technologie à l’ère des « données massives », le système du SICOFORMO

3a Indicateur AMAT 2.1.1.2L’évaluation des risques et de la vulnérabilité (au niveau local) est mise à jour.Oui = 1, Non = 0

0 = aucune évaluation des risques et de la vulnérabilité n’a été entreprise au niveau local.

Oui = 1 ; Les évaluations de base des risques et de la vulnérabilité pour le corridor forestier de la BdM et les zones humides de la MdO sont menées d’ici la fin de l’année 2 du projet et sont mises à jour chaque année pendant toute la durée du projet.

Comme ci-dessus.

3b Indicateur AMAT 2.1.1.1L’évaluation des risques et de la vulnérabilité est réalisée (au niveau local).Oui = 1, Non = 0

0 = aucune évaluation des risques et de la vulnérabilité n’a été entreprise au niveau local.

Oui = 1 ; Les évaluations de base des risques et de la vulnérabilité pour le corridor forestier de la BdM et les zones humides de la MdO sont menées d’ici la fin de l’année 2 du projet et sont mises à jour chaque année pendant toute la durée du projet.

Comme ci-dessus.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

risque de devenir rapidement obsolète.

4 Indicateur AMAT 2.1.2.1Type et nombre de systèmes de suivi en place.

0 système de suivi outre celui déjà géré par l’ONEDD et qui fait partie de l’intervention de base du projet.

1 système de suivi ; ce qui signifie que le système du SICOFORMO fonctionne, est hébergé par l’ONEDD et se compose au minimum des quatre sous-systèmes de suivi décrits ci-après et portant sur : (i) les ressources naturelles disponibles (eau, forêts, zones humides) avec des informations annexes sur leur utilisation ; (ii) l’identification des zones critiques pour les services agro-écologiques et hydrologiques et leur rôle dans les moyens de subsistance ; (iii) des caractéristiques spéciales telles que l’incidence des feux de brousse, les activités économiques, les concentrations de population ; et (iv) en surimposition, les impacts probables des changements climatiques selon différents scénarios de modélisation, en soulignant les zones où les communautés sont particulièrement exposées et vulnérables aux risques climatiques.

Site web de l’ONEDD.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

Réalisation 2 : La résilience aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques essentiels et des moyens de subsistance dépendant des ressources naturelles dans la BdM et la MdO est renforcée grâce à l’accent mis sur les ressources naturelles et sociales vulnérables dans les sites ciblés par le projet.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

Résultats : 2.1 Des structures efficaces de gouvernance participative et de mise en œuvre du projet sont établies au niveau des sites de démonstration, les

plans locaux d’adaptation sont mis en œuvre, et les dirigeants des collectivités locales ainsi que les utilisateurs des ressources locales sont formés en gestion des ressources naturelles et sociales prévisionnelle et adaptative aux changements climatiques.

2.2 Les zones humides critiques, qui comprennent quelque 1 600 ha de rivières et de mares éphémères dans les zones humides du bassin de la MdO, et qui soutiennent les moyens de subsistance de 24 000 ménages, deviennent plus résilientes à la dessiccation grâce à une meilleure gestion de l’utilisation de l’eau et du sol (face, par exemple, à la déforestation et au piétinement par le bétail), et à la replantation et à la protection de graminées et de végétation herbacée autochtones et résilientes à une variabilité climatique considerable.

2.3 La lutte contre les inondations et l’érosion est assurée grâce à une approche « chirurgicale » et climatiquement préventive dans la BdM, par le biais de la mise en place de canaux de diversion gazonnés et herbacés qui résistent aux inondations et à l’érosion.

2.4 Les forêts classées dans la BdM sont protégées contre les feux de brousse provoqués par le climat. 2.5 Par le biais de règlements élaborés et mis en application au niveau local, un plan équitable et résilient aux changements climatiques portant

sur l’utilisation des ressources en pâturage et en eau dans les zones humides du bassin de la MdO et visant à éviter la surcharge de bétail pendant la saison sèche, est mis en œuvre avec le soutien des communautés sédentaires et des groupes transhumants.

2.6 Polyculture et systèmes de production agro-écologiques adaptatifs sur les terres communales (d’au moins 400 ha).

5 Indicateur AMAT supplémentaire 1.2.1.10Les variations du taux de charge dans les zones humides dénotent l’adoption d’un système de gestion des pâturages plus adaptatif, durable et par conséquent plus résilient97.

200% ou plus, et des niveaux insoutenables.

Remarque : En règle générale, un taux de charge supérieur à 100 indique une surcharge, tandis qu’un taux inférieur à 100 indique un trop faible niveau de charge.

Moins de 150% et idéalement entre 80% et 120% - augurant bien de l’adoption durable d’un modèle de gestion des pâturages adapté au climat et introduit par le projet.

Fourchettes d’évaluation de l’indicateur : <50% = un trop faible niveau de charge.Entre 50% et 150% = fourchette idéale.100% = la charge réelle est égale à la capacité de charge.> 150% = surcharge.> 200% = taux de charge clairement intenable.

Rapports sur les taux de charge de sites pré-définis et se situantdans les zones humides, selon que ces sites sont gérés ou non. Les deux types de sites seront mesurés et dûment cartographiés.

Hypothèse :Les communautés sont prêtes à entreprendre des activités d’ABE et à en retirer des avantages nets.

Risques :Les communautés résistent au changement du statu quo concernant la gestion du bétail dans la MdO.

Les activités de restauration des

6 Indicateur AMAT supplémentaire 1.2.1.9Les zones humides et les prairies naturelles sont réhabilitées.

0 ha MdO :Env. 500 ha/an de terres dégradées sont réhabilités ; c’est-à-dire au moins 3 000 ha au total d’ici la fin du projet.

Les plans locaux d’adaptation et les résultats du suivi sont examinés dans le cadre des RAP/REP.

97 Le taux de charge est calculé en divisant la charge réelle en UBT [= unité de bétail tropical] par la charge potentielle, également en UBT. À l’intérieur d’une zone de pâturage bien délimitée (souvent calculée au millième d’hectare), la charge potentielle correspond à la surface de la zone, divisée par la capacité de charge exprimée en ha/UBT/an. La capacité de charge typique des zones humides du Sahel est de 3,5 - 5,0 ha/UBT/an.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

écosystèmes ne sont pas suffisamment mesurées, planifiées ou mises en œuvre, et produisent des résultats décevants.

7 Indicateur AMAT supplémentaire 1.2.1.11Les zones sont restaurées, réhabilitées ou enrichies de végétation herbeuse, herbacée et boisée, ce qui permet de réduire l’érosion de la couche arable, de protéger les berges et d’améliorer l’infiltration dans les zones critiques.

0 ha D’ici les années 5/6 du projet, et en mettant l’accent sur les réalisations attribuables au projet :

Sur le site de la MdO : -50 ha de zones lacustres et riveraines ont été enrichies de bourgou (Echinochloa stagnina) ;-500 ha de terres dégradées dans le bassin ont été ensemencées d’espèces herbacée et ligneuses autochtones et utiles ;-3 000 ha de terres « abandonnées » (ou en jachère à long terme) sont reboisés selon une approche basée sur les écosystèmes.

Sur le site de la BdM : -500 ha de berges sont restaurées ;-5 000 ha de terres « abandonnées » (ou en jachère à long terme) sont reboisés selon une approche basée sur les écosystèmes.

Remarque : Les objectifs se rapportent à la surface totale par projet là où les services écosystémiques ont été suffisamment réhabilités (ou placés sur la voie de la réhabilitation) pour pouvoir continuer à fournir des biens et services essentiels, dont dépendent les moyens de subsistance locaux.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

8 Indicateur AMAT supplémentaire 1.2.1.12Changements dans les pratiques d’utilisation des terres, qui réduisent la fréquence des feux incontrôlés à l’échelle du paysage.

Chaque année, les feux de brousse incontrôlés, qu’ils soient précoces ou tardifs, consument les savanes soudaniennes. Alors que les feux précoces ne provoquent que peu de dégâts, les feux tardifs détruisent toute l’herbe sur pied. Diverses campagnes contre les feux de brousse ont été menées en vain, sauf dans les zones pastorales prévues et les zones protégées (voir, par exemple ce lien).

L’évolution vers un régime de feu plus équilibré est confirmée – l’incidence des feux incontrôlés est réduite de 50% par rapport à la ligne de base.

Remarque : la modification des pratiques dans les sites forestiers de la BdM, c’est-à-dire environ 20 000 ha de forêts, est attestée par la réduction de l’incidence des feux de brousse dans la zone au cours du projet.

Les données qui doivent être récupérées auprès des entreprises de la NASA [lien] et analysées par l’équipe du SICOFORMO.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

8a Sous-indicateurs de progression du processus des changements dans les pratiques d’utilisation des terres dans la BdM et la MdO.

La maîtrise des techniques d’ABE est limitée et aucune activité de démonstration n’a commencé.

D’ici les années 5/6 du projet, et en mettant l’accent sur les réalisations attribuables au projet :

Sur le site de la MdO : - Disponibilité annuelle supplémentaire de 100 tonnes de fourrage ;

- L’engagement communautaire dans la protection des berges de la rivière atteint au moins 20 ha/village en tant que sites gérés bénéficiant du contrôle de l’érosion par la revégétalisation herbacée et arbustive.

Sur le site de la BdM : - 150 km de pare-feux sont établis autour de quelque 73 000 ha de forêts classées dans la BdM ;

- >200 membres de la communauté sont formés à la gestion des feux de brousse adaptative aux changements climatiques ;

- La polyculture et les systèmes de production agro-écologique adaptatifs sont regroupés en ensembles de 400 ha de terres communales.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

Réalisation 3 : La gestion adaptative aux changements climatiques des systèmes agro-écologiques et hydrologiques du corridor forestier de la BdM et des zones humides du bassin de la MdO est intégrée dans les cadres de planification et d’investissement sectoriels clés, en mettant l’accent sur les niveaux local et régional.

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# Indicateur* Ligne de base Cibles de fin de projet Source de vérification

Risques et hypothèses

Résultats : 3.1 La gestion des risques climatiques et une gestion des paysages résiliente aux changements climatiques sont intégrées dans les plans de

gestion (ou plans directeurs) pour la BdM et la MdO ainsi que dans les sous-stratégies et plans pertinents.3.2 À travers l’apprentissage, le partage, les partenariats et les cadres d’une large collaboration, le projet ainsi que les programmes de

développement rural et initiatives connexes en cours dans les zones humides du bassin de la MdO et le corridor forestier de la BdM, répondent aux préoccupations et aux options relatives aux changements climatiques dans la planification et la mise en œuvre qu’ils proposent.

9 Indicateur AMAT 1.1.1.1Cadres de développement qui comprennent des budgets spécifiques pour les actions d’adaptation.

Les PRD et PCD actuels ne reflètent pas les risques climatiques ni les stratégies de renforcement de la résilience.

Des cadres et des stratégies de développement qui comprennent des mesures de gestion et des budgets adaptés au climat :

Sur le site de la BdM : 2 PRD et 7 PCD (Sono, Dédougou, Tchériba Oury, Siby, Zamo, et Ténado).

Sur le site de la MdO : 1 PRD and 2 PCD (Oursi et Déou).

Revues (des PRD et des PCD) dans le cadre des RAP/REP.

Rapports périodiques du projet, validés par le biais d’évaluations et de revues indépendantes.

Risque :Le processus de révision et d’adoption des PRD et des PCD peut être lent pour diverses raisons qui échappent au contrôle du projet.

* Le cas échéant, il est fait référence aux indicateurs de l’outil de suivi et d’évaluation de l’adaptation [Adaptation Monitoring and Assessment Tool] (AMAT) des FPMA-FSCC.

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4 Budget total et plan de travail

Identification (Atlas)

00089466/ 00079493

Titre du projet dans le système Atlas

Adaptation des écosystèmes

Unité des opérations (Atlas)

BFA10 Partenaire d’exécution dans le cadre de la modalité de mise en œuvre nationale [National Implementation Modality (NIM)]

SP-CONEDD

4598 Composan

tes du projet

Partenaire d’exécution

Identification du

fondsBailleur de fonds

Code budgét

aire (Atlas)

Ligne budgétaire dans Atlas

Montant

Année 1

(USD)

Montant

Année 2

(USD)

Montant

Année 3

(USD)

Montant

Année 4

(USD)

Montant

Année 5

(USD)

Montant

Année 6

(USD)

Total (USD)

Notes

1) Plate-forme de connaissances sur les impacts et les risques liés aux changements climatiques

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.15 00

015 00

015 00

015 00

015 00

0 15000 90 000 1

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.10 00

044 00

044 00

044 00

044 00

034 00

0220 0

00 2

NIM 62160 FEM FPMA 71600 Voyages 10 00

020 00

020 00

020 00

020 00

010 00

0100 0

00 3

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises   100 000

100 000       200 0

00 4

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises50 00

050 00

050 00

050 00

050 00

050 00

0300 0

00 5

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises10 00

016 00

016 00

016 00

016 00

0 6 000 80 000 6

NIM 62160 FEM FPMA 72800

Équipement, technologies de l’information

20 000           20 00

0 7

NIM 62160 FEM FPMA 74100 Services professionnels 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 18 00

0 8

NIM 62160 FEM FPMA 74500 Dépenses diverses 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 6 000 9

    Sous-total Comp. 1 FPMA

119 000

249 000

249 000

149 000

149 000

119 000

1 034 000  

        TOTAL Comp. 1 119 000

249 000

249 000

149 000

149 000

119 000

1 034 000  

2) NIM 62160 FEM 71200 Consultants 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 30 00 10

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 146

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4598 Composan

tes du projet

Partenaire d’exécution

Identification du

fondsBailleur de fonds

Code budgét

aire (Atlas)

Ligne budgétaire dans Atlas

Montant

Année 1

(USD)

Montant

Année 2

(USD)

Montant

Année 3

(USD)

Montant

Année 4

(USD)

Montant

Année 5

(USD)

Montant

Année 6

(USD)

Total (USD)

Notes

Réduction de la vulnérabilité et renforcement de la résilience démontrés dans la gestion des ressources naturelles et sociales dans le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO

FPMA internationaux 0

NIM 62160 FEM FPMA 71300 Consultants locaux 9 000 9 000 9 000 9 000 9 000 9 000 54 00

0 11

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.47 75

0191 0

00191 0

00191 0

00191 0

0047 75

0859 5

00 12

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.15 00

015 00

015 00

015 00

015 00

015 00

090 00

0 1

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.20 00

077 00

077 00

077 00

077 00

057 00

0385 0

00 13

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.55 00

055 00

055 00

055 00

055 00

055 00

0330 0

00 14

NIM 62160 FEM FPMA 71600 Voyages 20 00

067 00

067 00

067 00

067 00

047 00

0335 0

00 3

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises60 00

060 00

0         120 000 15

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises   100 000

180 000

180 000

90 000   550 0

00 16

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises   100 000

200 000

200 000

100 000   600 0

00 17

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises50 00

0150 0

00100 0

00100 0

00100 0

0050 00

0550 0

00 18

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises35 00

033 00

033 00

033 00

020 00

011 00

0165 0

00 6

NIM 62160 FEM FPMA 72200 Équipment et mobilier 10 00

0           10 000 19

NIM 62160 FEM FPMA 72200 Équipment et mobilier 150 0

00           150 000 20

NIM 62160 FEM FPMA 72300 Matériels &

marchandises50 00

050 00

050 00

050 00

050 00

050 00

0300 0

00 21

NIM 62160 FEM FPMA 72500 Fournitures 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 30 00

0 22

NIM 62160 FEM FPMA 72600 Subventions   100 0

00200 0

00100 0

00100 0

00   500 000 23

NIM 62160 FEM FPMA 72800

Équipement, technologies de l’information

22 500     22 50

0     45 000 24

NIM 62160 FEM 73100 Location & entretien 5 000 10 00 10 00 10 00 10 00 5 000 50 000

25

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 147

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4598 Composan

tes du projet

Partenaire d’exécution

Identification du

fondsBailleur de fonds

Code budgét

aire (Atlas)

Ligne budgétaire dans Atlas

Montant

Année 1

(USD)

Montant

Année 2

(USD)

Montant

Année 3

(USD)

Montant

Année 4

(USD)

Montant

Année 5

(USD)

Montant

Année 6

(USD)

Total (USD)

Notes

FPMA des locaux 0 0 0 0

NIM 62160 FEM FPMA 73200 Alternance de locaux 20 00

0       20 000 26

NIM 62160 FEM FPMA 73400 Location et entretien

d’autres équipements10 00

010 00

010 00

010 00

010 00

010 00

060 00

0 27

NIM 62160 FEM FPMA 74100 Services professionnels 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 18 00

0 8

NIM 62160 FEM FPMA 74500 Dépenses diverses 1 472 1 472 1 472 1 472 1 472 1 475 8 835 9

    Sous-total Comp. 2 FPMA

593 722

1 041 472

1 211 472

1 133 972

908 472

371 225

5 260 335  

        TOTAL Comp. 2 593 722

1 041 472

1 211 472

1 133 972

908 472

371 225

5 260 335  

3) Intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la planification et le financement du développement local et régional.

NIM 62160 FEM FPMA 71200 Consultants

internationaux   48 000         48 00

0 28

NIM 62160 FEM FPMA 71300 Consultants locaux   36 00

0         36 000 28

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.12 50

012 50

012 50

012 50

012 50

012 50

075 00

0 1

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ. 6 500 16 500

16 500

16 500

16 500

10 000

82 500 29

NIM 62160 FEM FPMA 71600 Voyages 5 000 12 00

012 00

012 00

012 00

0 7 000 60 000 3

NIM 62160 FEM FPMA 72100 Services contractuels –

Entreprises 5 000 16 000

16 000

16 000

20 000 7 000 80 00

0 6

NIM 62160 FEM FPMA 74100 Services professionnels 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 18 00

0 8

NIM 62160 FEM FPMA 74500 Dépenses diverses 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 165 6 165 9

    Sous-total Comp. 3 FPMA

33 000

145 000

61 000

61 000

65 000

40 665

405 665  

        TOTAL Comp. 3 33 000

145 000

61 000

61 000

65 000

40 665

405 665  

4) Gestion du projet

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ. 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 30 000 1

NIM 62160 FEM FPMA 71400 Services contractuels –

Individ.10 00

017 50

017 50

017 50

017 50

0 7 500 87 500 30

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 148

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4598 Composan

tes du projet

Partenaire d’exécution

Identification du

fondsBailleur de fonds

Code budgét

aire (Atlas)

Ligne budgétaire dans Atlas

Montant

Année 1

(USD)

Montant

Année 2

(USD)

Montant

Année 3

(USD)

Montant

Année 4

(USD)

Montant

Année 5

(USD)

Montant

Année 6

(USD)

Total (USD)

Notes

NIM 62160 FEM FPMA 71200 Consultants

internationaux14 00

014 00

014 00

014 00

014 00

014 00

084 00

0 31

NIM 62160 FEM FPMA 74100 Services professionnels 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 18 00

0 32

NIM 62160 FEM FPMA 72400

Équipement, communication et audiovisuel

2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500 15 000 33

NIM 62160 FEM FPMA 72500 Fournitures 500 2 000 2 000 2 000 2 000 1 500 10 00

0 34

NIM 62160 FEM FPMA 72800

Équipement, technologies de l’information

22 500     22 50

0     45 000 24

NIM 62160 FEM FPMA 74500 Dépenses diverses 1 000 2 100 2 100 2 100 2 100 1 100 10 50

0 9

    Sous-total gest. proj. FPMA

58 500

46 100

46 100

68 600

46 100

34 600

300 000  

NIM 04000 PNUD 71400 Services contractuels – Individ.

10 000

21 000

21 000

21 000

21 000

11 000

105 000 30

NIM 04000 PNUD 74300 Contributions 5 000 10 000

10 000

10 000

10 000 5 000 50 00

0 35

    Sous-total gest. proj. PNUD

15 000

31 000

31 000

31 000

31 000

16 000

155 000  

        TOTAL gest. proj. 73 500

77 100

77 100

99 600

77 100

50 600

455 000  

TOTAL FPMA 804 222

1 481 572

1 567 572

1 412 572

1 168 572

565 490

7 000 000  

TOTAL PNUD 15 000

31 000

31 000

31 000

31 000

16 000

155 000  

TOTAL 819 222

1 512 572

1 598 572

1 443 572

1 199 572

581 490

7 155 000  

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 149

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Notes sur le budget1 Chargé national de projet : mission de 6 ans budgétisée. Les tâches sont réparties approximativement comme suit :

10% de tâches de gestion (alloués au budget de gestion du projet) et 90% de tâches techniques (alloués de manière égale pour les trois composantes). Voir les TDR à l’annexe 7.

2 Responsable informatique et SIG : mission de 5,5 ans pour soutenir le développement, l’opérationnalisation et l’intégration du SICOFORMO. Voir les TDR à l’annexe 7.

3 Les frais de déplacement dans le cadre des activités de projet au titre de cette composante.

4 Contrat de prestation de services (passation de marchés internationaux) pour mettre en œuvre les activités dans le cadre du résultat 1.1 (un Système d’Information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICOFORMO), hébergé par le SP-CONEDD et se concentrant initialement sur le corridor forestier de la BdM et les zones humides du bassin de la MdO, est opérationnel à la fin de l’année 1 du projet et permet l’analyse des vulnérabilités induites par le climat, ainsi qu’une planification rentable d’interventions d’adaptation spécifiques dans le cadre de la composante 2 pour le renforcement des ressouces sociales et naturelles.)

5 Contrat de prestation de services (passation de marchés internationaux) pour mettre en œuvre les activités dans le cadre du résultat 1.2 (environ 30 planificateurs nationaux et provinciaux, ainsi que 60 dirigeants de collectivités locales et 30 membres du personnel d’ONG/OSC sont formés sur l’utilisation et l’interprétation des analyses du système du SICOFORMO, afin de les utiliser pour une planification et une mise en œuvre du développement qui soient adaptatives aux changements climatiques).

6 Frais d’ateliers et de réunions (l’essentiel des frais) dans le cadre de cette composante pour soutenir diverses activités.

7 Serveur de grande capacité pour héberger le SICOFORMO et développer la capacité de gestion des données de l’ONEDD.

8 Traduction, interprétation, édition, conception de sites web, etc., à travers des services professionnels.

9 Frais divers : assurance, frais bancaires, de sécurité et autres coûts pondérés.

10 Expert en adaptation basée sur les écosystèmes (10 semaines, dont 8 dans le pays pour env. 3 000 USD/semaine) pour appuyer la planification de l’adaptation et la mise en route du projet prévues dans le cadre du résultat 2.1 (des structures efficaces de gouvernance participative et de mise en œuvre du projet sont établies au niveau des sites de démonstration, les plans locaux d’adaptation sont mis en œuvre, et les dirigeants des collectivités locales ainsi que les utilisateurs locaux des ressources sont formés en gestion des ressources naturelles et sociales prévisionnelle et adaptative aux changements climatiques).

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 150

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Notes sur le budget11 Appui professionnel de consultants auprès des ONG/OCB mettant en œuvre des subventions visant à la mise en

œuvre technique des résultats 2.5 et 2.6.

12 Équipe de jumelage technique : un mentor principal et des consultants techniques juniors (nationaux jumelés avec des internationaux) travaillant sur des aspects techniques du projet. Voir les TDR à l’annexe 7.

13 Coordonnateur des activités de terrain (x 2) : missions de 5,5 ans chacune. Voir les TDR à l’annexe 7.

14 Experts techniques sur le terrain (en planification, suivi et évaluation) (x 2) : missions de 5,5 ans chacune. Voir TDR à l’annexe 7.

15 Contrat de prestation de services (passation de marchés nationaux) pour mettre en œuvre les activités relevant du résultat 2.1 (des structures efficaces de gouvernance participative et de mise en œuvre du projet sont établies au niveau des sites de démonstration, les plans locaux d’adaptation sont mis en œuvre, et les dirigeants des collectivités locales ainsi que les utilisateurs des ressources locales sont formés en gestion des ressources naturelles et sociales prévisionnelle et adaptative aux changements climatiques.

16 Contrat de prestation de services (passation de marchés internationaux - hydraulique et génie forestier) pour mettre en œuvre les activités relevant du résultat 2.2 (les zones humides critiques, qui comprennent quelque 1 600 ha de rivières et de mares éphémères dans les zones humides du bassin de la MdO, et qui soutiennent les moyens de subsistance de 24 000 ménages, deviennent plus résilientes à la dessiccation grâce à une meilleure gestion de l’utilisation de l’eau et du sol (face, par exemple, à la déforestation et au piétinement par le bétail), et à la replantation et à la protection de graminées et de végétation herbacée autochtones et résilientes à une variabilité climatique considérable.)

17 Contrat de prestation de services (passation de marchés internationaux - hydraulique et génie forestier) pour mettre en œuvre les activités relevant du résultat 2.3 (la lutte contre les inondations et l’érosion est assurée grâce à une approche « chirurgicale » et climatiquement préventive dans la BdM, par le biais de la mise en place de canaux de diversion gazonnés et herbacés qui résistent aux inondations et à l’érosion.)

18 Contrat de prestation de services (passation de marchés internationaux - génie forestier) pour mettre en œuvre les activités relevant du résultat 2.4 (les forêts classées dans la BdM sont protégées contre les feux de brousse provoqués par le climat.)

19 Mobilier de bureau et matériel informatique pour l’ensemble de l’équipe du projet.

20 Véhicules tout-terrain (x 3) pour le projet.

21 Fournitures forestières, carburant, pièces de rechange pour les véhicules, équipement de terrain léger, y compris de protection, et d’autres matériels.

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 151

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Notes sur le budget22 Diverses fournitures, papeterie, matériel de camping et de purification de l’eau, etc. dans le cadre de cette

composante.

23 Les ONG et OCB s’impliquent dans le soutien de l’ABE dans la BdM et la MdO selon un mécanisme de subvention compétitive. Cela vaut en particulier pour le résultat 2.5 (par le biais de règlements élaborés et mis en application au niveau local, un plan équitable et résilient aux changements climatiques portant sur l’utilisation des ressources en pâturage et en eau dans les zones humides du bassin de la MdO et visant à éviter la surcharge de bétail pendant la saison sèche, est mis en œuvre avec le soutien des communautés sédentaires et des groupes transhumants) et le résultat 2.6 (polyculture et systèmes de production agro-écologiques adaptatifs sur les terres communales (d’au moins 400 ha)). Pour chacun de ces ensembles d'activités, les ONG/OCB seront sous la direction professionnelle d’un pastoraliste et agronome principal engagé par le projet.

24 Matériel informatique pour l’équipe de projet sur le terrain (8 ordinateurs au minimum, étant donné les besoins de substitution), plus périphériques et fournitures.

25 Paiement des charges pour les bureaux fournis par l’État. Location de salles externes selon le besoin pour accueillir les prestataires de services sur le terrain ou pour répondre à d’autres besoins.

26 Rénovation des espaces de bureaux.

27 Entretien des véhicules et location d’équipements lourds pour effectuer les travaux des eaux et forêts.

28 Économistes principaux (1 national pour 8 semaines, chargé de faire l’essentiel du travail de préparation ; et 1 international, francophone, tous deux spécialistes des finances publiques et de la planification) pour soutenir les processus d’intégration de l’adaptation prévus dans le cadre du résultat 3.1 (la gestion des risques climatiques et une gestion des paysages résiliente aux changements climatiques sont intégrées dans les plans de gestion (ou plans directeurs) pour la BdM et la MdO ainsi que dans les sous-stratégies et plans pertinents.)

29 Experts en communication : mission de 5,5 ans, affectation à temps partiel. Responsables de la sensibilisation, de la communication, des enseignements tirés, et de la gestion de la presse, entre autres. Voir TDR à l’annexe 7.

30 Responsable des achats et de la comptabilité (coûts partagés par le PNUD et le FEM au prorata).

31 Deux (x 2) consultants aux TDR standards pour les évaluations du PNUD-FEM : l’examen à mi-parcours et l’évaluation finale du projet (montant forfaitaire à des fins budgétaires = 42 000 USD/consultant).

32 Audit annuel du projet.

33 Communication, y compris les contrats de téléphonie mobile ou le temps d’antenne et la connectivité Internet.

34 Fournitures de bureau.

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 152

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Notes sur le budget35 Sécurité : contribution aux services communs.

PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 153

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5 Modalités de gestion

5.1 Modalité de mise en œuvre du projetLe projet sera exécuté sur une période de six ans (72 mois) par le PNUD par le biais des procédures de la modalité de mise en œuvre nationale [National Implementation Modality] (NIM) et de la politique harmonisée concernant les transferts monétaires [Harmonized Approach to Cash Transfers] (HACT). Le projet sera mis en œuvre par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) par l’intermédiaire du Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (SP-CONEDD), en conformité avec l’Accord de base type en matière d’assistance [Standard Basic Assistance Agreement] (SBAA) entre le PNUD et le Gouvernement du Burkina Faso. L’exécution comprend le fait de coordonner les actions sur le terrain et dans la capitale, d’assurer la participation des partenaires et des prestataires de services, y compris ceux qui seront directement chargés de la mise en œuvre, tout en surveillant de près le projet et en faisant le rapportage, conformément aux procédures. En raison de la distance géographique entre les deux sites du projet, les activités du projet seront mises en œuvre de façon relativement indépendante d’un site à l’autre, bien que dans le cadre national unique de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) situé au sein du SP-CONEDD. Conformément au processus national en cours dans le but de promouvoir la rationalisation des unités de gestion des projets, l’UGP du projet EBA appliquera les mesures nécessaires au cours de l’exécution du projet. Des différentes dispositions seront prises en concertation avec les partenaires techniques et financiers et la partie nationale pour se confirmer au texte national. La mise en œuvre du projet sera supervisée par un comité de pilotage du projet (CPP) décrit ci-dessous. comprenant : un Comité de Pilotage, une Unité Centrale de Gestion du Projet et deux Antennes locales du projet.[253.] Le Comité directeur est chargé de prendre les décisions de gestion

concernant le projet, en particulier à la demande du Chargé de projet. Le Comité directeur joue un rôle essentiel dans le suivi et les évaluations en assurant la qualité de ces procédés et produits, et en se servant des évaluations pour améliorer la performance, la redevabilité et l’apprentissage. Il veille à ce que les ressources nécessaires soient engagées et arbitre les conflits au sein du projet ou négocie une solution aux éventuels problèmes avec les organismes externes. De plus, il approuve la nomination et les responsabilités du Chargé de projet ainsi que toute délégation de ses responsabilités concernant l’Assurance du projet. Sur la base du plan de travail annuel approuvé, le Comité directeur peut également examiner et approuver les plans trimestriels (le cas échéant) ainsi que tout écart essentiel par rapport aux plans

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originaux.[254.] Afin d’assurer la responsabilité ultime du PNUD quant aux résultats

du projet, les décisions du Comité directeur seront prises conformément à des normes garantissant une gestion au service des résultats de développement, une utilisation optimale de l’argent, ainsi que l’équité, l’intégrité, la transparence et une concurrence internationale efficace. Pour le cas où le Comité ne parviendrait pas à un consensus, la décision finale revient au Chargé de projet du PNUD.

[255.] Les membres potentiels du Comité directeur sont examinés et recommandés pour approbation lors de la réunion du Comité d’examen des projets. Des représentants d’autres parties prenantes peuvent être inclus dans le Comité, le cas échéant. Le Comité comprend trois fonctions distinctes, dont : (1) l’Exécutif, à savoir l’entité qui préside le Comité, dans le cas présent il s’agit du MEDD ; (2) un Fournisseur principal, à savoir la personne ou le groupe qui représente les intérêts des parties finançant des projets spécifiques aux coûts partagés, et/ou fournissant une expertise technique pour le projet. La fonction première du Fournisseur principal au sein du Comité est de fournir des conseils quant à la faisabilité technique du projet. Dans le cas du présent projet, il s’agira du PNUD ; (3) un Bénéficiaire principal, à savoir la personne ou le groupe de personnes représentant les intérêts des bénéficiaires ultimes du projet. La fonction première du Bénéficiaire principal au sein du Comité, est d’assurer la réalisation des résultats du projet du point de vue des bénéficiaires du projet. Dans le cas présent, ce rôle revient au Ministère de l’Économie et des Finances, au nom du Gouvernement du Burkina Faso.

[256.] L’Assurance du projet appuie au SP/CONEDD l’Exécutif du Comité directeur en remplissant des fonctions objectives et indépendantes de surveillance et de suivi du projet. Les rôles de Chargé de projet et d’Assurance du projet ne sauraient en aucun cas être remplis par la même personne pour le même projet. Le PNUD joue le rôle d’Assurance du projet.

253.[257.] Le PNUD suivra la mise en œuvre du projet et la réalisation de ses résultats, et veillera à la bonne utilisation des fonds du PNUD-FEM. La surveillance opérationnelle au jour le jour sera assurée par le Bureau de pays (BP) du PNUD pour le Burkina Faso, et la surveillance stratégique, par le conseiller technique régional (CTR) du PNUD-GEE responsable du projet. Le BP du PNUD sera responsable de : (i) la prestation de services financiers et d’audit pour le projet ; (ii) le recrutement et les contrats du personnel du projet ; (iii) la surveillance des dépenses financières en rapport avec les budgets du projet ; (iv) la nomination de contrôleurs et d’évaluateurs financiers indépendants ; et (v) veiller à ce que toutes les activités, y compris les achats et les services financiers, soient réalisées dans le strict respect des procédures du PNUD-FEM.

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Figure 14 : Organigramme de mise en œuvre du projet

254.[258.] La gestion du projet au jour le jour sera assurée par un Chargé national de projet. Le Chargé de projet sera placé au sein du SP-CONEDD, et le PNUD fournira au Chargé de projet un appui à la gestion administrative et financière. La responsabilité première du Chargé de projet est de faire en sorte que le projet produise les résultats indiqués dans le document de projet, selon les normes de qualité requises et dans le respect des contraintes de temps et de budget. Le Chargé de projet assurera la liaison et travaillera en étroite collaboration avec toutes les institutions partenaires pour mettre en relation le projet et les programmes et initiatives régionaux et nationaux complémentaires. Le Chargé de projet sera recruté selon les procédures applicables au titre de la NIM. Les termes de référence du Chargé de projet et d’autres responsables/consultants clés du projet sont détaillés dans l’annexe 7.

255.[259.] l’Unité de Gestion du Projet (UGP) sera également composée de personnel et de consultants :

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l’équipe de jumelage technique, qui comprend un mentor principal qui servira également d’assistant au Chargé de projet, ainsi que des jeunes professionnels nationaux et internationaux travaillant dans divers domaines d’expertise ;

un responsable informatique affecté à la DCIME ; un expert en communication ; un responsable des achats et de la comptabilité ; un membre du personnel de soutien, le cas échéant.

256.[260.] Sous la supervision du CPP, l’UGP a les responsabilités principales suivantes : coordination et gestion du projet et de ses deux « sous-projets » régionaux ; élaboration de plans de travail et de budgets annuels consolidés ; préparation des rapports techniques et des rapports financiers périodiques ; gestion des relations avec les bailleurs de fonds et les partenaires du projet, et

suivi de la mise en œuvre des accords de co-financement ; soutien des partenaires stratégiques du CPP ; renforcement des capacités des parties prenantes ; suivi et évaluation des activités du projet ; analyse des politiques et stratégies de développement à la lumière des résultats

du projet ; conception et mise en œuvre d’une stratégie de communication pour le projet; et mobilisation des ressources.

257.[261.] Au niveau national, l’UGP interagit avec le Gouvernement, les agences des Nations Unies et autres organismes internationaux de développement, les bailleurs de fonds intéressés, les institutions nationales compétentes dans les zones couvertes par le projet ainsi qu’avec les partenaires sur le terrain (collectivités locales, ONG, secteur privé, etc.) Elle rend compte au Gouvernement, au PNUD ainsi qu’aux autres partenaires, en utilisant les canaux de gouvernance établis par le projet. Plus précisément en ce qui concerne la composante 1 du projet, le système du SICOFORMO bénéficiera du cadre organisationnel de l’ONEDD ancré dans la DCIME et l'unité de coordination du PNGIM, chargée de coordonner le réseau de partenaires de l’ONEDD.

258.[262.] Au niveau régional, deux sections locales du projet (ou bureaux satellites régionaux) seront installées à Gorom-Gorom et Dédougou. Les Chargés régionaux de projet travailleront sous la supervision du Chargé national de projet pour atteindre les objectifs prévus par le projet dans chaque zone. Ils géreront les ressources en conséquence, en suivant les procédures spécifiques au projet ainsi que les conditions des accords de partenariat applicables. Les Chargés régionaux de projet seront installés dans les bureaux régionaux existants de la DREDD. Pour le cas particulier de la BdM, qui chevauche deux régions de la DREDD, le Chargé régional de projet sera installé dans le bureau de la DREDD situé dans la Boucle mais maintiendra une étroite communication avec le bureau de la DREDD situé dans le Centre-Ouest (en le mettant par

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exemple en copie pour toute la correspondence écrite dans le cadre de la DREDD).

259.[263.] Chacun des bureaux satellites régionaux sera également doté en personnel par le projet :

Un expert en planification, suivi et évaluation ; Un minimum de personnel d’appui, le cas échéant.

260.[264.] Au niveau technique, les satellites régionaux se réuniront avec toutes les parties prenantes faisant partie des relations opérationnelles déconcentrées et décentralisées nécessaires à l’atteinte des objectifs du projet dans leurs zones respectives. En ce sens, ils représenteront le projet au niveau régional. Des mémorandums d’accord seront élaborés avec toutes les autorités locales impliquées dans la mise en œuvre des activités de terrain, pour définir les conditions de mise en œuvre des activités et les rôles et responsabilités au sein du projet. Les mémorandums seront contresignés par la DREDD agissant en tant que représentant institutionnel du MEDD. À cet égard, les outils utilisés par le Programme national de partenariat dans la région du Mouhoun peuvent servir de source d’inspiration.

[265.] 261. Un Comité de pilotage du projet (CPP) sera constitué pour servir

d’organe de coordination et de prise de décision du projet. Le CPP veillera à ce que le projet reste sur la bonne voie pour produire les résultats souhaités et qui soient conformes à la qualité attendue, et favorisera les synergies nécessaires entre les différentes composantes du projet et d’autres initiatives gouvernementales, y compris les programmes financés par le FEM. Le CPP sera présidé par le Secrétaire général du MEDD (SG-MEDD), dans son rôle d’ « exécutif » du projet. Le rôle de l’ « exécutif » est de s’assurer que le projet soit axé sur la réalisation des résultats visés et qu’il adopte une approche consciente des coûts. Le CPP offre un appui politique et technique au projet. En tant que tel, il assure la cohérence entre les objectifs du projet et les politiques et initiatives nationales, et évalue et approuve les plans de travail et les budgets. Le CPP se réunira sur une base semestrielle pour discuter des plans de travail et budgets annuels, évaluer les actions en cours et valider les rapports annuels du projet en cours de préparation. Les membres de ce Comité comprennent les représentants des ministères et des partenaires gouvernementaux, y compris les bailleurs de fonds, qui sont intéressés et/ou impliqués dans la mise en œuvre du projet. La composition exacte du CPP sera proposée et approuvée par le Gouvernement et le PNUD au début du projet, et la participation sera liée à un niveau de responsabilité encourageant l’adhésion nécessaire de l’institution.

[266.] 262. A titre indicatif, lLe Comité de pilotage sera mis en place et un arrêté

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viendra préciser l’organisation les attributions et le fonctionnement dudit comité conformément à la règlémenetion en vigueur

composé de 20 représentants : Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable : 2 le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire : 1 le Ministère de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de

l’Assainissement : 1 le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques : 1 le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation le Ministère des Infrastructures et des Transports98: 1 le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : 1

le président de chaque Conseil Régional concerné par le projet ou son représentant: 3

le Maire de chaque Commune concernée par les activités du projet99 ou son représentant : 8

Le représentant d’une ONG partenaire du Projet par zone : 2 2le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable : 2 membres ; les ministères de tutelle respectivement chargés de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage, de la

décentralisation, de la finance et des infrastructures : 1 membre chacun ; le PNUD : 1 membre ; le président de chaque conseil régional concerné par le projet, ou son représentant : 3

membres ; le maire de chaque commune touchée par les activités du projet, ou son représentant : 8

membres ; Le représentant d’une ONG partenaire pour chaque zone du projet : 2 membres ; L’Unité de Gestion du Projet assure le secrétariat du Comité directeur. Le Chargé de projet et les deux Chargés

régionaux de projet participent aux réunions du Comité directeur.

[267.] L ’UGPe SP-CONEDD assure le secrétariat du Comité de Pilotage. Le Coordonnateur de l’Unité Centrale de Gestion du Programme et les deux Chefs d’Antennes Locales participent aux réunions du Comité de Pilotage.

[268.] Le Chargé de projet préparera le plan de travail annuel (PTA) et le plan budgétaire annuel (PBA) chaque année pour le projet. Le PTA et le PBA seront approuvés par le CPP au début de chaque année. Ces plans serviront de base pour l’allocation des ressources aux activités prévues. Une fois que le CPP aura approuvé le PTA, celui-ci sera envoyé au Bureau de pays du PNUD et au conseiller technique régional pour la biodiversité du PNUD au sein de l’Unité de coordination régionale du FEM à Addis-Abeba (Éthiopie) pour approbation. Une fois le PTA et le PBA approuvés par l’Unité de coordination régionale, ils seront envoyés à l’unité du PNUD-FEM à New York pour approbation finale et déblocage des fonds. Ceux-ci seront acheminés par l’intermédiaire du Bureau de pays du PNUD. À l’aide des données des CI, le Chargé de projet produira d’autres

98 Ce département sera représenté par la Direction nationale de la météorologie99 Soit 6 dans la BdM (Sono, Dédougou, Tchériba, Siby, Zamo, Ténado) et 2 dans la MdO (Oursi, Déou)

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rapports opérationnels trimestriels et des rapports d’étape annuels (REA, qui seront combinés avec la REP) pour examen par le CPP, ainsi que tout autre rapport demandé par ce dernier. Ces rapports résumeront les progrès réalisés par le projet en direction des résultats attendus, expliqueront tout écart majeur, détailleront les ajustements nécessaires, et serviront de principal mécanisme de suivi des activités du projet. Le calendrier de l’autorisation et de l’approbation des plans de travail et des demandes d’avances financières, des rapports financiers et des rapports techniques, sera mis au point et convenu lors du CLEP.

263.[269.] Pour ce qui est de la coordination avec d’autres initiatives, un certain nombre d’autres institutions nationales joueront un rôle central dans la mise en œuvre du projet en raison de leur mandat de gestion de ressources telles que l’eau, la terre, les forêts, l’élevage, etc., aux côtés d’ONG, d’OSC et d’autres parties prenantes telles que les autorités locales, les groupes communautaires, les organisations communautaires, et les associations de producteurs, qui sont susceptibles de rapprocher les activités du projet des utilisateurs immédiats des ressources. De la sorte, les gardiens et gardiennes de troupeaux, les dirigeants locaux, les organisations communautaires existantes, les groupes de femmes, et les associations de producteurs et d’agriculteurs, seront engagés, et leurs capacités à mettre en œuvre les mesures d’adaptation aux changements climatiques seront renforcées.

264.[270.] Les parties prenantes au projet sont nombreuses et leur rôle est discuté en détail dans différentes sections : les institutions publiques nationales et locales : les ministères et leurs services

techniques déconcentrés, les autorités locales ; les projets et programmes et leurs bailleurs de fonds ; les organisations de la société civile et les ONG ; les acteurs privés (les titulaires de concessions dans les forêts classées) ; les fournisseurs de données (nationaux ou internationaux) ; et les bénéficiaires des activités de démonstration ou de renforcement des

capacités.

265.[271.] La participation des institutions publiques à la réussite des activités du projet sera cruciale au niveau local, en particulier s’agissant des (i) départements offrant des services techniques déconcentrés, dont le travail influe sur la production rurale, la gestion des ressources naturelles et la surveillance météorologique ; ainsi que des (ii) municipalités sur le territoire desquelles les activités seront poursuivies. Le projet pourra conclure avec chacun de ces groupes majeurs des accords de collaboration appropriés leur permettant de fournir les services et les données ainsi que l’assistance technique nécessaires à l’atteinte des objectifs du projet. Ces protocoles devront en particulier être en mesure de : identifier les données et autres services devant être fournis, et à quelle fréquence

(pour les données climatiques en particulier) ; identifier pour chacun d’entre eux les domaines où une assistance technique est

nécessaire ainsi que les niveaux attendus de réponse ;

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définir des rôles spécifiques à différents niveaux et mobiliser les ressources humaines ;

s’accorder sur les réalisations et les indicateurs de performance ou de suivi ; et définir les procédures de programmation et de suivi et évaluation des activités

convenues.

266.[272.] Pour ce qui est des autorités locales (municipalités et régions), leur participation au projet intervient à deux niveaux : La participation à la mise en œuvre des activités de conservation et de

protection des écosystèmes naturels et l’amélioration de la résilience des communautés riveraines aux changements climatiques. À ce premier niveau, l’implication des municipalités sera importante, dans la perspective de l’augmentation de leurs responsabilités dans la gestion décentralisée des forêts, conformément aux options politiques approuvées par le MEDD. Les mémorandums d’accord signés devront à cet égard se concentrer sur le rôle des municipalités dans la mobilisation sociale des communautés bénéficiaires, mais surtout sur le suivi des engagements pris par elles (en se servant des accords du Programme national de partenariat dans la région du Mouhoun comme référence).

L’intégration des questions liées aux changements climatiques dans le développement local. À ce second niveau, le projet, en étroite coordination avec le projet de la COGEL en particulier, soutiendra et élargira le cercle des municipalités couvertes par ses activités, poursuivant le processus d’examen ouvert par la COGEL. Le projet d’ABE doit élaborer et mettre en œuvre un programme de formation ciblé, conçu pour les acteurs concernés dans les municipalités et les régions.

267.[273.] De nombreux projets et initiatives cofinancent ce projet, formant une base de financement solide sur laquelle l’investissement du FEM peut s’appuyer. Les mécanismes participatifs de ces projets et programmes seront précisés au stade de leur création à travers des discussions menées par le Chargé de projet ou les Chargés régionaux de projet. Au niveau local, le projet développera ou participera activement aux mécanismes et cadres permettant d’assurer la coordination des initiatives en matière de gestion durable des ressources naturelles. Il y encouragera tout procédé permettant (comme ci-dessus et à l’image de ce qui a été initié par le Programme national de partenariat dans la région du Mouhoun) l’utilisation et le développement d’outils de planification pluriannuels par tous les acteurs de la gestion durable des ressources naturelles. Pour faciliter la mise en œuvre de ces outils, le Chargé national de projet travaillera à sensibiliser les bailleurs de fonds de ces programmes et projets au partage des bénéfices qui en découle, afin d’obtenir leur adhésion ou leur participation au suivi et à l’évaluation de ces outils.

268.[274.] En ce qui concerne les OSC et les ONG, il est dans l’intérêt du projet quant à ses objectifs, d’assurer un partenariat continu entre le

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projet et les ONG et OSC déjà actives dans les deux zones où le projet sera mis en œuvre. Dans le cas de la MdO en particulier, la participation de certaines OSC sera très bénéfique notamment au niveau municipal. NATURAMA et AGED sont actives dans la MdO et feront partie des acteurs pouvant soutenir le développement et la mise en œuvre de la charte locale de gestion des ressources en eau et des pâturages pendant la saison sèche. Il est prévu de confier ce processus à une ONG sur la base d’une sélection fondée sur l’aptitude et une expérience de travail similaire. Un accord ou contrat sera établi entre le projet et l’ONG aux fins de ce travail. Toujours dans la MdO, il peut y avoir d’autres ONG aux compétences et expériences spécifiques, avec lesquelles le projet signera un protocole d’accord dans le but d’obtenir des bénéfices mutuels. Pour la BdM, l’OCADES, qui met en œuvre le PRCC, est un partenaire de co-financement. Les OSC peuvent être engagées en tant que prestataires de services dans la mise en œuvre de plusieurs aspects du projet, tant que les règles et procédures du PNUD sont respectées.

269.[275.] Le secteur privé et diverses autres organisations fourniront des services d’assistance technique, de données et de mise en œuvre sur une base contractuelle. Les collaborateurs seront sélectionnés à travers les processus de passation des marchés applicables.

270.[276.] Dans le cas particulier de la FC de Kalio (décrit à la section 1.5), un protocole d’accord sera signé directement entre l’UGP et le concessionnaire de la zone de chasse. Il intégrera (i) le total des investissements prévus par le concessionnaire ; (ii) des activités de soutien ou de démonstration prévues dans le projet ; mais aussi (iii) le plein soutien de l’État, y compris l’assistance technique, telle que celle de l’OFINAP par exemple ; et (iv) des actions dans le cadre du PCD du village de Zamo dans les zones riveraines de la forêt classée. En tant que tel, ce protocole doit être initié par toutes les parties, et signé par de hauts responsables, pour engager efficacement ces parties.

271.[277.] Les communautés villageoises participeront à la mise en œuvre des activités de démonstration ou de soutien, en particulier pour accroître leur résilience face aux effets de la variabilité et des changements climatiques. L’une des conditions de participation est la capacité de leurs actions à générer des biens, services, et revenus, leur permettant (i) d’améliorer la qualité de leurs relations avec les écosystèmes menacés ; (ii) d’améliorer la qualité de leur vie quotidienne ; et (iii) de renforcer leur capacité à mieux répondre aux conséquences possibles des catastrophes naturelles d’origine climatique. Lors des consultations publiques, il a pu être constaté que les relations étaient généralement bonnes entre ces communautés et les services techniques déconcentrés qui les aident, en particulier pour ce qui est de la Direction Régionale de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD). La qualité de ces relations apparaît comme un atout dans le cadre de la sensibilisation, de l’animation et même des cours qui viendront nécessairement anticiper ou accompagner les mesures de démonstration ou les investissements à mettre en œuvre avec la participation de ces

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communautés.272.[278.] Passation des marchés  : Une analyse sommaire du budget du

projet indique que pour la moitié au moins des fonds du FPMA, des processus d’approvisionnement relativement complexes seront nécessaires100. Le Chargé de projet collaborera directement avec le mentor principal (pour l’équipe de jumelage) et le responsable des achats et de la comptabilité, à la préparation et l’exercice du contrôle de la qualité de l’ensemble de la documentation requise dans le cadre du projet et concernant la passation des marchés et les partenariats. Il s’agira notamment, et en particulier, des spécifications techniques et opérationnelles pour les services et les biens à acquérir, du développement de critères de sélection, et du respect des procédures à toutes les étapes du processus de passation des marchés. L’équipe pourra faire appel à des spécialistes tels que des juristes, des économistes ou des ingénieurs en fonction des besoins par exemple, et des contrats à court terme pourront être passés pour obtenir ce soutien. Diverses modalités de passation de contrats et de partenariats sont prévues dans le cadre de différents résultats du projet et des allocations budgétaires indicatives sont également réservées à cet effet. Chaque année, un plan de passation des marchés sera préparé et annexé au plan de travail annuel du projet.

273.[279.] Les femmes jouent un rôle actif et de premier plan dans la gestion des ressources naturelles, tel que :

pour la MdO, l’élevage et la commercialisation des sous-produits, ainsi que la commercialisation des produits maraîchers et de l’artisanat, bien que pour l’artisanat, les zones humides des étangs ne fournissent plus les matières premières nécessaires ; et

pour la BdM, la transformation et la commercialisation des produits forestiers non ligneux, domaine privilégié par le projet et dans lequel les femmes s’investissent (sur les plans humain et financier) et travaillent de façon presque exclusive.

274.[280.] Dans les deux cas, les femmes jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire des ménages. Dans la plupart des cas, elles s’organisent déjà autour de ces activités et ont la motivation nécessaire à l’adoption des mesures qui seront proposées par le projet. C’est pourquoi les activités proposées dans les deux zones du projet comprennent des mesures énergiques visant à améliorer la participation des femmes d’une manière générale, et à leur permettre, en particulier, d’améliorer la performance de ces activités, tout en contribuant à donner plus de valeur aux biens et services dérivés des écosystèmes. De plus, les hommes peuvent migrer de façon saisonnière en quête d’un emploi salarié, de sorte que l’accent doit être mis sur les femmes pour assurer la continuité du projet.

100 Cela concerne en particulier les lignes budgétaires suivantes, qui représentent actuellement >50% du total pour le budget et du plan de travail : 72 100 Services contractuels - Entreprises ; 72 200 Équipement et mobilier ; 72300 Matériels & marchandises ; 72500 Fournitures ; et 72 600 Subventions.

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La mise en œuvre des activités du projet, en étroite collaboration avec les parties prenantes, s’appuiera sur les bonnes pratiques établies, en particulier en matière de participation de la communauté. Différentes approches ont été développées par des organismes publics et des ONG pour des communautés impliquant ces services techniques, dans le cadre de projets de développement en cours et partageant les mêmes objectifs que le présent projet. Elles utilisent des outils de mise en œuvre qui pourraient servir de source d’inspiration. Ces approches et outils viseront dans chaque cas à :

comprendre les raisons de la participation des ménages et de la communauté au projet, et leur procurer des avantages au-delà de leur investissement dans le projet ;

motiver la contribution de la communauté à l’action, y compris en ce qui concerne la jouissance des biens et des services qui en résultera ;

situer clairement les responsabilités au sein des communautés pour l’entretien et la sécurité des investissements, via les organisations existantes ; et

créer les conditions et mettre en place les mécanismes et approches permettant d’étendre les résultats et la durabilité des réalisations de ces investissements.

275.[281.] Tandis qu’il a recours à une telle approche, le présent projet devra tenir compte de la nécessité d’adapter les options stratégiques et formes de soutien ou de motivation au choix des communautés, y compris en combinant les moyens de concilier l’intérêt commun et l’efficacité liée à la responsabilité individuelle.

6 Cadre de suivi et d’évaluation276.[282.] Étant donné que le projet est très novateur dans son approche, il

faut accorder une attention et une considération particulières au suivi et à l’évaluation. Travers et al. (sous presse) indiquent que, bien que l’ABE fasse l’objet d’une attention accrue, les utilisateurs disposent de peu de données pour les guider dans le choix des options les plus appropriées à leur contexte. Par conséquent, en parallèle au développement de la base de preuves, il est essentiel d’adopter une approche d’apprentissage par la pratique. Une telle approche préconise une réflexion constante sur les initiatives d’ABE afin d’éclairer tout changement de cap au cours de l’exécution du projet, tout en continuant à recueillir des enseignements post-implémentation qui faciliteront la gestion adaptative à long terme. Les principes de suivi des projets d’ABE qui sont actuellement en cours d’élaboration (tels que les projets phares d’ABE du PNUE-PNUD-UICN, par exemple) seront pris en compte à mesure qu’ils deviennent disponibles.

277.[283.] Le suivi du projet sera assuré à travers les activités de S & E suivantes. Le budget de S & E est fourni dans le tableau ci-dessous. Le cadre de S & E prévu dans le cadre des résultats du projet (section 3 du présent document de projet) est aligné sur l’AMAT et les cadres de S & E du PNUD.

278.[284.] Début du projet : Un atelier de lancement du projet aura lieu

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dans les deux premiers mois du début du projet avec les parties ayant des rôles assignés dans la structure de l’organisation du projet, le Bureau de pays du PNUD et lorsque cela sera approprié/réalisable, les conseillers techniques régionaux en matière de politiques et de programmation, ainsi que d’autres parties prenantes. L’atelier de lancement est crucial pour renforcer l’appropriation des résultats du projet et planifier le plan de travail annuel de la première année. L’atelier de lancement doit traiter un certain nombre de questions clés, notamment :

Aider tous les partenaires à bien comprendre et à s’approprier le projet. Détailler les rôles, services d’appui et responsabilités complémentaires du personnel du Bureau de pays et de l’Unité de coordination régionale du PNUD (c’est-à-dire le conseiller technique régional du PNUD-FEM) vis-à-vis de l’équipe de projet. Discuter des rôles, des fonctions et des responsabilités au sein des structures de prise de décision du projet, y compris les lignes hiérarchiques et de communication, et les mécanismes de résolution des conflits. Les termes de référence du personnel de projet seront discutés de nouveau si nécessaire.

Sur la base du cadre des résultats du projet et de l’AMAT lié au FPMA qui y est exposé (section 3 du présent document de projet), finaliser le premier plan de travail annuel. Examiner et s’accorder sur les indicateurs, les objectifs et leurs moyens de vérification, et revérifier les hypothèses et les risques.

Fournir un aperçu détaillé des exigences du rapportage et du suivi et de l’évaluation (S & E). Le plan de travail et le budget du suivi et de l’évaluation doivent être convenus et programmés.

Discuter des procédures et obligations liées à l’information financière, et des modalités de vérification annuelle.

Planifier et programmer les réunions du Comité de pilotage. Les rôles et les responsabilités de toutes les structures de l’organisation du projet doivent être clarifiés et les réunions doivent être prévues. La première réunion du Comité de pilotage doit avoir lieu dans les 12 premiers mois suivant l’atelier de lancement.

Le rapport de l’atelier de lancement est un document de référence qui doit être préparé et partagé avec les participants afin de formaliser divers accords et plans décidés lors de l’atelier.

279.[285.] Chaque trimestre : Les progrès réalisés seront suivis à travers la plate-forme améliorée de

gestion axée sur les résultats du PNUD. Sur la base de l’analyse des risques initialement présentée, le journal des

risques sera régulièrement mis à jour dans Atlas. Les risques deviennent critiques lorsque leur impact et leur probabilité

sont élevés. Veuillez noter que pour les projets du PNUD-FEM, tous les risques financiers associés aux instruments financiers tels que les fonds de roulement, les programmes de microfinancement ou la capitalisation des sociétés de services énergétiques, sont automatiquement classés comme critiques sur la base de leur caractère innovant (leur haut impact et niveau d’incertitude du fait de l’absence d’expérience antérieure en la matière justifie qu’ils soient classés comme critiques).

Sur la base des informations enregistrées dans Atlas, un rapport sur l’état d’avancement du projet peut être généré sous forme d’instantané.

D’autres registres Atlas seront utilisés pour assurer le suivi des problèmes et des enseignements tirés. L’utilisation de ces fonctions est un indicateur clé du tableau de bord prospectif du PNUD.

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280.[286.] Chaque année : Rapport annuel du projet/Revue de l’exécution du projet (RAP/REP): ce rapport clé est préparé pour suivre les progrès réalisés depuis le début du projet et en particulier pour la période de référence précédente (30 juin au 1 juillet). Le RAP/REP combine à la fois les exigences de rapportage du PNUD et du FEM.

Le RAP/REP comprend le rapportage sur les éléments suivants, mais ne s’y limite pas :

progrès réalisés en vue de l’objectif et des réalisations du projet, chacun étant doté d’indicateurs, de données de base et d’objectifs de fin de projet (cumulatifs) ;

résultats du projet livrés pour chaque réalisation du projet (annuels) ; enseignements tirés/bonnes pratiques ; PTA et autres rapports sur les dépenses ; gestion des risques et gestion adaptative ; et rapports d’avancement trimestriels dans ATLAS.

281.[287.] Suivi périodique au moyen de visites des sites : le BP du PNUD et le personnel du PNUD-FEM dans la région effectueront des visites de sites sur la base du calendrier convenu dans le rapport de lancement/plan de travail annuel du projet pour évaluer directement les progrès du projet. Les autres membres du Comité directeur du projet pourront également participer à ces visites. Un rapport de visite sur le terrain/compte-rendu de mission sera préparé par le BP et l’UCR du PNUD et sera distribué au plus tard un mois après la visite de l’équipe de projet et des membres du Comité directeur.

282.[288.] À mi-parcours : Le projet fera l’objet d’un examen indépendant à mi-parcours de sa mise en œuvre (ce qui devrait correspondre à juillet 2017). L’examen à mi-parcours permettra de déterminer les progrès accomplis vers l’atteinte des réalisations et d’identifier les éventuelles corrections de trajectoire à opérer. Il mettra l’accent sur l’efficacité, l’efficience et la rapidité de la mise en œuvre du projet ; sur les questions nécessitant des décisions et des actions ; et présentera les premiers enseignements tirés de la conception, de la mise en œuvre et de la gestion du projet. Les résultats de cet examen seront intégrés sous forme de recommandations visant à améliorer la mise en œuvre au cours de la seconde moitié du projet. L’organisation, les termes de référence et le calendrier de l’examen à mi-parcours seront décidés après concertation entre les parties au document de projet. Les termes de référence de cet examen à mi-parcours seront préparés par le BP du PNUD sur la base des orientations fournies par l’Unité de coordination régionale (UCR) et le PNUD-FEM. L’AMAT du FPMA-FSCC tel que prévu dans le cadre des résultats du projet (section 3 du présent document de projet) sera également achevé au cours du cycle d’évaluation à mi-parcours.

283.[289.] En fin de projet : Une évaluation finale indépendante aura lieu trois mois avant la réunion finale du Comité directeur et sera entreprise conformément aux directives du PNUD-FEM. Cette évaluation finale portera sur la livraison des résultats du projet tels que prévus initialement et corrigés, le cas échéant, après la révision à mi-parcours.

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Elle se penchera sur l’impact et la durabilité de ces résultats, et notamment sur leur contribution au développement des capacités et à la réalisation des avantages/objectifs environnementaux mondiaux. Les termes de référence de cette évaluation seront préparés par le BP du PNUD sur la base des orientations fournies par l’Unité de coordination régionale et le PNUD-FEM. L’AMAT du FPMA-FSCC tel que prévu dans le cadre des résultats du projet (section 3 du présent document de projet) sera également achevé au cours du cycle d’évaluation finale. L’évaluation finale doit également formuler des recommandations pour les activités de suivi et exige une réponse de la direction, qui devra être téléchargée sur le PIMS et sur le Bureau d’évaluation du Centre de ressources d’évaluation du PNUD (CRE).

284.[290.] L’apprentissage et le partage des connaissances : Les résultats du projet seront diffusés au sein et au-delà de la zone d’intervention du projet à travers les réseaux et forums existants d’échange d’information.

285.[291.] Le projet identifiera et participera, le cas échéant, aux réseaux scientifiques, politiques et/ou à tout autre réseau susceptible de bénéficier à la mise en œuvre du projet à travers les enseignements pouvant être tirés. Le projet identifiera, analysera et partagera les enseignements tirés pouvant bénéficier à la conception et à la mise en œuvre de projets similaires à l’avenir.

286.[292.] Il y aura un flux bidirectionnel d’informations entre le présent projet et d’autres projets à focalisation similaire.

287.[293.] Audit : L’audit du projet se fera conformément au règles et règlement financiers ainsi qu’aux politiques d’audit du PNUD.

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Tableau 9 : Plan de travail et budget pour le suivi et l’évaluation du projetType d’activité de

S & EParties responsables Budget USD

à l’exclusion du temps de

travail de l’équipe de

projet

Calendrier

Atelier et rapport de lancement

Chargé de projetUEP (Unité d’Exécution du Projet)BP PNUD, PNUD FEM

Coût indicatif :20 000 USD

Dans les deux premiers mois de démarrage du projet avec l’équipe complète

Mesure des moyens de vérification des résultats du projet

Le PNUD FEM Le CTR du PNUD FEM/Chargé de projet supervisera l’embauche d'études et d’institutions spécifiques, et déléguera les responsabilités aux membres de l’équipe concernés.UEP, avec en particulier un expert en S & E

À finaliser lors de la phase de lancement et lors de l’atelier

En début, milieu et fin de projet (lors du cycle d’évaluation) et annuellement le cas échéant.

Mesure des moyens de vérification de l’avancement du projet quant aux résultats et à la mise en œuvre

Surveillance par le Chargé de projetUEP, avec en particulier un expert en S & EÉquipes de mise en œuvre

À déterminer dans le cadre de la préparation du plan de travail annuelLe coût indicatif est de 50 000 USD

Annuellement avant les REA/REP et la définition des plans de travail annuels

REA/REP Chargé de projet UEPBP PNUDCTR PNUDPNUD GEE

Aucun Annuellement

Rapports périodiques de situation/d’étape

Chargé de projet + équipe Aucun Trimestriellement

Examen à mi-parcours

Chargé de projet UEPBP PNUDUCR PNUDConsultants externes (i.e. l’équipe d’évaluation)

Coût indicatif :44 000 USD

À mi-parcours de la mise en œuvre du projet

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Type d’activité de S & E

Parties responsables Budget USDà l’exclusion du temps de

travail de l’équipe de

projet

Calendrier

Évaluation finale Chargé de projet UEPBP PNUDUCR PNUDConsultants externes (i.e. l’équipe d’évaluation)

Coût indicatif :44 000 USD

Au moins trois mois avant la fin de la mise en œuvre du projet

Audit BP PNUDChargé de projet UEP

Coût annuel indicatif : 3 000 USD (18 000 USD au total)

Annuellement

Visites de sites sur le terrain

BP PNUDUCR PNUD (le cas échéant)Représentants du Gouvernement

For GEF supported projects, paid from IA fees and operational budget

Annuellement pour le BP PNUD, tel que requis par l’UCR PNUD

COÛT TOTAL indicatifà l’exclusion du temps de travail de l’équipe de projet et des frais de personnel et de voyage du PNUD

172 000 USD(+/- 2,5% du budget total du FPMA)

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7 Contexte juridique288.[294.] Le présent document ainsi que le PAPP signé par le

Gouvernement et le PNUD et incorporé à titre de référence, constituent ensemble un document de projet tel qu’indiqué dans l’Accord de base type en matière d’assistance [Standard Basic Assistance Agreement] (SBAA) et toutes les dispositions du PAPP s’appliquent à ce document.

289.[295.] Conformément à l’article III de l’Accord de base type en matière d’assistance, la responsabilité de la sécurité du partenaire d’exécution, de son personnel et de ses biens, ainsi que des biens du PNUD qui sont sous la garde du partenaire d’exécution, incombe au partenaire d’exécution.Le partenaire d’exécution doit :

a)   mettre en place un plan de sécurité approprié et en assurer le maintien, en tenant compte de la situation sécuritaire dans le pays où le projet est exécuté ;

b) assumer tous les risques et responsabilités liés à la sécurité du partenaire d’exécution, et à la mise en œuvre complète du plan de sécurité.

Le PNUD se réserve le droit de vérifier qu’un tel plan est en place, et d’en proposer des modifications le cas échéant. Tout manquement au maintien et à la mise en œuvre du plan de sécurité tels que requis en vertu des présentes dispositions, sera considéré comme contrevenant au dit accord.

290.[296.] Le partenaire d’exécution s’engage à entreprendre tous les efforts raisonnables pour s’assurer qu’aucun des fonds du PNUD reçus en vertu du présent document de projet ne sont utilisés pour apporter un soutien à des individus ou entités associés au terrorisme, et qu’aucun des destinataires des montants fournis par le PNUD en vertu des présentes ne figure sur la liste tenue par le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1267 (1999). La liste est disponible à l’adresse suivante :http://www.un.org/Docs/sc/committees/1267/1267ListEng.htm.La présente disposition doit être incluse dans tous les accords de sous-traitance conclus en vertu du présent document de projet.

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9 Annexes

Annexe 1 : Matrice des obstacles

THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE

Key Barrier 1) Limited application of climate risk knowledge to decision making at regional and local levels (with a focus on BdM and MdO)Limited scientific and management capacities and a general lack of knowledge of climate-related issuesDifficulty to react to uncertainty of climate riskExisting knowledge products do not include sound analysis and are not reaching relevant stakeholders Despite good advancements

of national level decision making support tools and knowledge systems related to climate change, limited climate resilience in regional and local level planning and decision making

Low investments into making climate risk related information available and applying it at regional and local levels

Currently existing national systems (i.e. ONEDD) do not yet integrate sufficient geo-based agro-ecological and hydrological information for climate resilient decision-making  

Limited investments into local level tracking of natural resources related dynamics and relevant processes such as climate risk impacts on sectors related to local livelihoods (e.g. water, health, agriculture, other)

Inadequate investments into regional and local level capacity development for climate resilient information and decision making systems

Low literacy rate throughout country and especially in rural areas especially impacting on the type of knowledge products that can be effective   

Limited understanding of magnitude of climate related risks at all levels of decision making and politics in Burkina Faso

Limited scientific and management capacities and a general lack of knowledge of climate-related issues at local, regional and national levels

Knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks esp. related to agro-ecological and hydrological systems nationally but especially  in the project targeted areas remain limited

The vulnerability of key agro-ecological and hydrological systems of the BdM and MdO is only partially known and no relevant tracking systems are in place to generate relevant research information

Decision makers at sub-national level do not integrate climate risks into project planning and execution (incl. cooperation partners)

Existing knowledge products stemming from national information systems are not end-user driven and consequently are not reaching relevant stakeholders

Lack of coordination between existing cooperation support to Burkina Faso, leading to development of parallel information systems

Climate change risk, vulnerabilities and resilience are not sufficiently mainstreamed into local and regional development planning and finance to guide on-the-ground development

Barrier Removal Strategy 1) Strengthen capacity of DCIME to refine established information system (i.e. ONEDD) and improve information inputs, noting that

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE substantial investments have already been made, and are expected to be made, through other projects (including the recently approved GEF CBD2 project).

Position DCIME to coordinate existing and newly emerging information systems supported by various cooperation partners and sectors (incl. ensuring compatibility with other management systems such as SNIEAU (DANIDA-supported national water information system))

Develop and implement capacity development plan with regional (Ouagadougou, Dori and Dédougou) and local level (BdM and MdO) for decentralized application and operationalization of information system

Set up local resource tracking systems to increase knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks in the project targeted areas related to a customized geo-based agro-ecological and hydrological information system

Update risk and vulnerability assessments for the BdM Forest Corridor and MdO Wetlands Basin Undertake stakeholder information needs assessment and scope relevant designs of knowledge products to be generated from the geo-

based agro-ecological and hydrological information system so that they will be actively used by regional planners, local commune leaders and local resource managers for NRM planning and budgeting and for guiding the sighting and planning of adaptation activities in Component 2; complement knowledge products with relevant guidance and lessons learnt stemming from the demonstration projects in Component 2

Key Barrier 2) Lack of on the ground demonstrations of EBA potential  Knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks in the project targeted areas remain limitedThe vulnerability of key agro-ecological and hydrological systems of the BdM and MdO is only partially known and not adequately addressed by the various development interventions in the project zone Promotion of maladaptive

practices Collapse of BdM and MdO

ecosystems and destruction/ loss of critical ecosystem services

Increasing water limitations in already water constrained ecosystem (MdO)

Increasing vulnerability of local communities to CC and other risks

Severe negative socio-economic impacts

BdM: Destruction of forest reserves around Mouhoun river negatively affects water resource Upstream utilization of water impacts on down river dynamics Destitute local communities have no choice but to encroach on forest reserve – use of wood e.g.

Limited understanding of magnitude of climate related risks at all levels of decision making and politics in Burkina Faso

Limited understanding of resource dynamics (natural and social assets) and additional climate change risks esp. in target areas

Limited investments into local development and lack of understanding of climate resilient/ sustainable development options

People live in already marginal areas with clear resource related limitations – lack of alternatives

Local communities are critically dependent on local natural resources and overstretch the utilization of  e.g. a limited water resource (i.e. MdO)

Local people, but also extension officers and local decision-makers, are not aware of resource management alternatives and generally lack the ability to improve their livelihoods through alternatives (e.g. improved agricultural production, range management options, other)  

Lack of engagement with local communities and resource managers in problem identification and solution finding related to improved ecosystem management for building climate resilience

Lack of awareness of composite impacts that poor land and resource management have on local livelihoods

Ineffective natural resource governance and control systems

Poor understanding of incentive systems and limited innovations in establishing and utilizing such systems

Limited understanding of climate change risks and impacts on natural and social assets

Absence of successful demonstrations, but also resistance to up-scaling visibly positive innovations (at Oursi a great deal of reasonable “old” development interventions are not being maintained or replicated)    

Complicated social systems, including traditional communities that do not fully integrate culturally appropriate engendered approaches, including through targeted women empowerment, as well as being cognizant of the dynamics of (seasonal)

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE for building materials and charcoal, herding of livestock to river for watering – causing severe soil erosion, overutilization of any timber or non-timber resource to supplement poor agricultural outcomes, and uncontrolled unwanted ignition and partially application of fire. MdO:The inland delta and ephemeral river system of the MdO system is disturbed, threatening the existence of this critical water body in the Sahel region of Burkina FasoOften the only water and food (fish, water birds, irrigation) source for local communities in the area, the MdO ecosystem is threatened by climate risks compounded by overutilization and poor management of the natural assets. Changed flow regimes due to changes in rainfall and runoff, as well as human induced additional negative impacts e.g. siltation through soil erosion due to deforestation, sand mining, livestock trampling impacts around lake border, and overuse of water for livestock and human consumption, partially related to transhumance, threaten to dry up the lake.        

Established traditional and cultural systems stand in the way of innovation – and motivation

Gender dimensions are diverse and require special attention  

Transhumance – in the case of MdO through (seasonal) incoming livestock herders, but also refugees affected by instabilities in Mali and in the case of BdM through intense (seasonal) migration for work (e.g. to Ivory Coast for work in plantations) affect resource management and social systems

migration on household composition and available work force

Barrier Removal Strategy 2) Set up appropriate project implementation arrangements, with clear presence at BdM and MdO pilot sites    Establish and operationalize appropriate local level participatory platforms for project execution, specifically considering gender

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE dimensions

Use “farmers schools” approach to demonstrations, actively involving and putting into the drivers’ seat local communities and enabling them to work effectively with regional extension personnel from various sectoral ministries

Together with local communities develop local adaptation plans that are responsive to local needs and dominant climate risks, with the following key interventions areas identified during initial consultations     

BdM: Natural assets: Flood and erosion control is ensured through a “surgical” and climate anticipatory approach, by establishing flood tolerant and erosion

resistant grassed and herbaceous swales101, building check dams at critical points of the BdM Forest Corridor with community participation and enriching riparian forests with multi-use, climate resilient tree and herbaceous species -- this will contribute to the effective protection of riverbanks (as a complement to other proposed infrastructural solutions upriver), decrease soil transpiration and topsoil loss, it will allow the conveyance of storm water at a slower, controlled rate, reducing siltation levels in the water course and significantly improving infiltration and percolation, while also providing other agro-ecological and hydrological benefits to riverine communities facing an increasingly variable climate.

Improved livestock movement plans and water regimes, e.g. through creating specific corridors and water access at managed water points reduce pressure along the river sites from trampling  

Gazetted forests in the BdM will be protected against climate induced bushfire, as appropriate: (i) protocols developed for managing climate-driven risks of increased incidence and intensity of bushfires fires in the BdM Forest Corridor; and (ii) demo fire-breaks are built by the project around some 73,000 ha of forests102, using a cost-effective and sustainable method with the involvement of riparian communities.

Social assets: Polyculture and adaptive agro-ecological production systems in communal lands (at least 400 ha) are demonstrated at project sites (e.g.

building on the lessons from first NAPA follow up project for Burkina Faso and during the PPG phase locally identified priorities – see Annexe ) as a means to strengthen vulnerable livelihoods and cope with additional climate risks by diversifying income sources and producing food, fuel-wood, fiber and other goods more sustainably for local consumption.

Specifically understand incentive systems around resources governance e.g. to address issues around charcoal production and other unsustainable uses of timber and non-timber products from the forest reserves  

Local commune leaders and resource users (e.g. farmers, freshwater fishermen and -women, livestock herders, foresters, rural women's groups and others) are trained in climate adaptive and anticipatory management of natural and social assets to support implementation of the remainder Outputs in Component 2 and with focus on the diversity of services rendered by sustainable agro-ecological and hydrological systems and their role in local livelihoods. The development and later application of relevant knowledge products foreseen under Component 1 will be informed by local level user needs stemming from Component 2 activities.  

101 A grassed and herbaceous swale is a graded and engineered landscape feature (varying 200m to 1km in width) and appearing a shallow open-channel drainage-way stabilized with grass or other herbaceous vegetation. Swales in project sites will be vegetated with flood tolerant, erosion resistant plants. Besides controlling flood and storm water, and improving the base flow in the immediate area of an adjacent water body (e.g. a stream or a river), a swale can also act as a filter medium removing pollutants.102 The proposal is to include the gazetted forests of Tiogo, Tisse and Kalio, though the final choice remains to be confirmed at PPG phase through a feasibility study. Hence, the hectarage may change at CEO Endorsement stage.

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE MdO:Natural assets Critical wetland areas, covering some 1,600 ha of ephemeral rivers and lakes in the MdO Wetlands Basin, and which support 24,000

livelihoods, become more resilient to desiccation through improved management of water usage and soil erosion (e.g. trampling by livestock), and the replanting and protection of indigenous grasses and herbaceous vegetation resilient to significant climatic variance; measures that promote infiltration, decrease soil transpiration and make more palatable grasses and water available to livestock during the dry season.

Through trampling mobilized dune systems will be stabilized where necessary – due to the trampling impacts of livestock ancient stable dune systems have been loosed in recent years, leading to an accelerated encroachment of such dunes on the lake and adjacent settlements in recent years  

Wetland associated resources such as fish and wild birds, are better managed, monitored and use controlled, to maintain important natural assets, whilst such measures are supplemented through polyculture approaches (see below)  

Critical water shortages observed in all communities situated in the MdO basin are being addressed in a comprehensive and well managed manner (linked to component 3); best available hydro-(geo-)logical information will be applied to the sighting of possible boreholes and their development; relevant water management plans will be developed by the local communities in the light of long-term sustainability of the water resource esp. in a climate change context     

Transhumance pressures (esp. on grazing and water, but also other natural assets such as wood, fish, birds) are being better managed through agreed access control plans and rules and their application; relevant local measures are supplemented by a sub-national and regional approach to better managing transhumance needs (see component 3 – possible additional water sources)    

Through locally decided and enforced by-laws, an equitable and climate resilient plan for the use of pasture and water resources in the MdO Wetlands Basin, aimed at avoiding overstocking during the dry season, is implemented with the support from sedentary communities and transhumant groups.

Social assets: Similarly to BdM, polyculture and adaptive agro-ecological production systems are demonstrated, however, due to the naturally arid

climates prevailing in the MdO area locally adapted systems will be specifically promoted. Being a livestock dominated production system, interventions will focus on improving livestock production through animal health and husbandry innovations; rainfed and partially irrigated vegetable gardens established at the margins of the lake will be improved through promoting climate resilient varieties that at the same time are of high nutritional value. Possible irrigation improvements will be considered.

Better management of food options will be a focus of the intervention – with lake fish and water birds potentially being replaced by farmed alternatives. Traditional systems will be explored to identify whether specifically developed local practices are particularly relevant or developing adaptation options.

As at BdM local commune leaders and resource users (e.g. farmers, freshwater fishermen and -women, livestock herders, foresters, rural women's groups and others) are trained in climate adaptive and anticipatory management of natural and social assets to support implementation of the remainder Outputs in Component 2 and with focus on the diversity of services rendered by sustainable agro-ecological and hydrological systems and their role in local livelihoods. The development and later application of relevant knowledge products foreseen under Component 1 will be informed by local level user needs stemming from Component 2 activities.

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE Key Barrier 3) Incipient mainstreaming of CC resilience into key policy and planning processes Climate change risk, vulnerabilities and resilience are not sufficiently mainstreamed into local and regional development planning and finance to guide on-the-ground development Limited mainstreaming of

adaptation practices and climate risk analyses amongst critical policy instruments

Limited understanding of adaptation concepts

Sectoral priorities are still not taking climate change into consideration to a sufficient extent of considering the risks and that it poses and adjusting policies

Budgetary planning does allocate sufficient resources to incorporating climate change into its processes

Poorly developed resource use management plans reinforce maladaptive measures e.g. in terms of unsustainable water and pasture usage, biomass appropriation, land use.

Limited understanding of magnitude of climate related risks, in particular mid and long term impact, at all levels of decision making and politics in Burkina Faso

Limited opportunities for sub-national decision makers and planners to address climate risk in their programs of work

Low investments into making climate risk related information available and applying it at regional and local levels

Insufficient investments into regional and local level capacity development for climate resilient information and decision-making systems – the bulk of investments are at the central level.

Resistance to learn from local level demonstration and to uptake learning into improved decision making

Persistent work in sectoral silos, hindering collaborations  

Limited scientific and management capacities and a general lack of knowledge of climate-related issues at local, regional and national levels

Knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks esp. related to agro-ecological and hydrological systems nationally but especially in the project targeted areas remain limited

The vulnerability of key agro-ecological and hydrological systems of the BdM and MdO is only partially known and no relevant tracking systems are in place to generate relevant research information

Decision makers at sub-national level do not integrate climate risks into project planning and execution (incl. cooperation partners)

Existing knowledge products stemming from national information systems are not end-user driven and consequently are not reaching relevant stakeholders

Lack of coordination between existing cooperation support to Burkina Faso, leading to development of parallel processes and systems

Climate change risk, vulnerabilities and resilience are not sufficiently mainstreamed into local and regional development planning and finance to guide on-the-ground development

Planning processes often top-down and not informed by on the ground realities

Limited tools and approaches that allow for systematic sharing of lessons learnt and potential adaptation options amongst decision makers and local communities

Barrier Removal Strategy 3) Identify key policy opportunities for project interventions and integration of lessons learnt beyond the opportunities identified during

the PPG Develop clear policy influencing strategies for all selected/prioritized instruments to be achieved during project horizon and integrate

them into project plans  PRODOC v. 160714 (SIGNATURE) PIMS 4598 Burkina Faso ABE 181

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THREAT / IMPACT ROOT CAUSES MANAGEMENT CHALLENGE Facilitate integration of climate risk management and climate resilient landscape management into the management (or master) plans

for the BdM and MdO through the natural resource management options demonstrated (including wetland restoration, bushfire prevention, natural storm water control, natural increased infiltration measures etc.)

Facilitate that the climate resilient polyculture model tested through Component 2 is incorporated into relevant forestry, agricultural and livestock management strategies, plans and investments for the BdM Forest Corridor and the MdO Wetlands Basin.

Through learning, sharing, partnerships and wide collaboration frameworks, the project and ongoing rural development programs and related initiatives in the MdO Wetlands Basin and the BdM Forest Corridor address climate change concerns and options in their planning and implementation

Guide climate resilient and evidence-based regional and sub-national planning of transhumance incl. the possibility of developing additional water resources through establishing dams elsewhere in the MdO basin

Develop relevant knowledge products and training approaches and materials for decision makers and planners so that valuable lessons learnt from this project will be internalized and applied in project areas and beyond

Formalize integration of local and regional experience into national level policy processes and learning

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Annexe 2 : Analyse des risques

# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

1 Security and instability at the MdO project site, adjacent to rebel-held area of Mali.

October 2013 (during PPG studies)

Operational (sub-type Security)

I = HighP = Mod. LikelyRisk = Medium

Proceed with the project as planned, utilizing security convoys for international visitors as required. Else, the project will follow appropriate instructions and applicable protocols from the UN Department of Safety and Security (UNDSS). All project staff will undergo training in security in the field. Prior to any deployment, project staff, consultants and collaborators will apply for security clearance according to UNDSS procedures.

2 The Mouhoun River continues to be heavily used upstream and there are now plans to build more dams to increase electricity production and expand irrigation in the basin. If unmitigated, the negative impacts of these infrastructural works could significantly decrease the positive impacts of EBA efforts.

October 2013 (PPG studies)

Environmental I = MediumP = LikelyRisk = Medium

The project will engage early with the Volta Basin Authority (VBA) on raising their awareness on the possible negative impacts of planned works. It will in particular make sure that climate change impacts are duly introduced into the overall impacts assessments, by providing data and access to the maps and products from SICOFORMO. This is will provide VBA a sounder basis for decision-making about water use in the basin and for evaluating options and alternatives, including EBA. It is possible that some of the planned works may be risky, expensive or even unfeasible, and that VBA would instead support an EBA approach in certain cases.

3 Local communities and relevant groups of stakeholders (e.g. municipal authorities,

At PIF stage

Strategic I = HighP = Mod. Likely

The project will set up appropriate project implementation arrangements, with clear presence at BdM and MdO pilot sites (Activity 2.1.1). This will include the establishment and

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# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

community groups, NGOs, public entities) are not receptive to changing traditional practices that threaten the provision of agro-ecological and hydrological services and persist in using unsustainable methods.

Risk = Medium

(unchanged since PIF stage, but response improved)

operationalization of appropriate local level participatory platforms for project execution, specifically considering gender dimensions. As a principle for community interaction a “farmers schools” approach to demonstrations will be applied, actively involving and putting into the drivers’ seat local communities and making them work together with regional extension personnel from various sectoral ministries. In the MdO, the project will support development of a plan to avoid overgrazing and overstocking during the dry season by regulating access to water and pasture resources. Yet, the plan would not be enforceable, if it is not collectively agreed upon with local sedentary communities and transhumant groups. The project will competitively select and engage a capable national CSO to work with local communities and transhumant groups in the MdO Wetlands Basin. The CSO’s role will be to facilitate the preparation and negotiation of the plan, until it becomes a by-law agreed upon by concerned resource users.

4 Land use and tenure conflicts and conflicts among different interest groups (hunters, ranchers, transhumants, fuel wood collectors, etc.) may exacerbate current threat driven pressures on natural assets (e.g. demand for

At PIF stage

Organizational I = MediumP = Mod. LikelyRisk = Medium(unchanged since PIF stage)

It is assumed that baseline projects will, by and large, be dealing with current levels of pressure on agro-ecological and hydrological systems. Yet, these pressures may be exacerbated, including as a result of measures that this LDCF may attempt to introduce, e.g. to avoid overstocking or overgrazing, or to regulate the excessive extraction of forest wood, water abstraction etc. First, the project will deal with this risk, first by collaborating closely with other relevant

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# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

farm land, brush fires, grazing and fuel wood collection, etc.).

initiatives (including baseline and co-financing), so that non-climatic stressors (e.g. overutilization of natural assets) are being minimally controlled. Secondly, the project will also introduce conflict resolution measures as part of the community consultation mechanisms to be established for participatory management of natural and social assets. The underlying agenda is to pre-empt conflict that could otherwise undermine project success and work towards consensus. A careful analysis of the stakes and of stakeholders with respect to long and short term benefits of different models of resource use and their implications for the provision of agro-ecological and hydrological services will be part of the project strategy.

5 Conflict in Kalio CF: Local communities strongly disapprove of the boundaries of this new conservation area, which has restricted their agricultural and pastoral activities. They might not wish to collaborate with the project.

PPG - GRN report (Hien 2013) and consultation reports

Political I = LowP = Mod. LikelyRisk = Low

An MoU will be developed with the concessionaires to engage with the project; some initial assessment will help to clarify the causes of the conflict and possible measures in response. Indicatively, special measures could include establishing better information on the zoning of the areas, determining what remediation measures should be put in place, considering the value of various land uses, etc. This should be conducted in line with internationally established good practice as well as UNDP normal policies.

6 Challenges (e.g. organization, capacity - e.g. 90% illiteracy amongst local officials) at the community level to sustainably manage the

PPG - Traore 2013

Strategic I = HighP = LikelyRisk = High

The project will work to build capacity at local level, including via the process of developing local adaptation plans. Capacity building through awareness-raising, training on climate change, their impacts and possible adaptation options, and close assistance to impulse climate resilient

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# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

investment and results. management at the community level is necessary. Project initiatives will be implemented through a close collaboration with local authorities and technical partners such as local civil society organizations. These technical partners will be key vehicles to test and validate pilot adaptation options as well as to disseminate best practices widely. Considerable effort must be invested into the proper design on knowledge products to ensure that they will in fact be useful and be applied.

7 Challenges of communication especially as required for behavior change. In the area of the MdO particular, these activities are critical to project success.

PPG - Kabore 2013

Strategic I = LowP = Mod. LikelyRisk = Low

The project will develop, implement and maintain a communications strategy to ensure that all stakeholders are informed on an on-going basis about the project’s objectives and activities; overall project progress; and the opportunities for involvement in various aspects of the project’s implementation. The project is looking for innovative and locally suitable communication channels to disseminate information esp. as related to behavior change, e.g. the existing daily radio shows on environmental affairs.

8 Issue 1: The geo-based climatic, agro-ecological and hydrological information system may not be sustained beyond the lifetime of the project.

At PIF stage

Financial I = LowP = UnlikelyRisk = Negligible(downgraded since PIF stage; no longer considered a

Note: This is no longer considered a risk but will be monitored during project implementation as an issue. The downgrading is thus justified: Establishing the SICOFORMO within the ONEDD system means that over-arching maintenance will continue beyond the lifetime of the project. ONEDD management and the project will need to identify and draw in co-financing partners to continue the highest level of granularity of the system beyond the project

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# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

risk, but an issue)

and/or draw in local government actors as funding partners.

9 Issue 2: The evolution of climate variables in areas with will create additional challenges:- Drought, poor rains and locust invasion in MdO causing a catastrophic food situation , a strong transhumance and a significant migration of able-bodied to invest in labor-intensive work- Flooding, poor distribution of rainfall or high levels of parasitism also leading to a situation of serious food shortages.

PPG _ Kabore 2013

Environmental I = LowP = UnlikelyRisk = Negligible(not considered a risk, but an issue)

Note: To be monitored during project implementation as an issue. The challenges are there but are not exactly additional and may not be felt during the project lifespan. To address the issue, the early warning of food security system set up by the Government and its technical partners should be functional and serve to put in place food security safety nets. Also requires managing the project successfully through conditions of uncertainty and change

Summary 7 risks Environmental = 1Financial = 0Operational = 1Organizational = 1Political = 1Regulatory = 0Strategic = 3Other = 0

Critical = 0High = 1Medium = 4Low = 2

Overall assessment of risk level = Moderate

2 issues Environmental -

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# Description Date Identified

Type Impact, Probability and Risk Assessment

Countermeasures / Management response

= 1Financial = 1

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Tableau 10 : Matrice d’évaluation des risques

Risk Typology:

 • Environmental • Financial• Operational

• Organizational • Political • Regulatory

• Strategic • Other

  Impact

Prob

abili

ty

CRITICAL HIGH MEDIUM LOW NEGLIGIBLE

CERTAIN / IMMINENT Critical Critical High Medium Low

VERY LIKELY Critical High High Medium Low

LIKELY High High Medium Low Negligible

MODERATELY LIKELY Medium Medium Low Low Negligible

UNLIKELY Low Low Negligible Negligible Considered to pose no determinable risk

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Annexe 3 : Résumé de la « liste de souhaits » des communautés pour les activités de la composante 2

The two tables that follow below shows indicative priorities identified during the consultations with local communities in the two project sites – the Boucle du Mouhoun Forest Corridor (BdM) and the Mare d’Oursi Wetlands Basin (MdO). They provide a first cut list of activities, as they have been prioritized by interviewed community members in both sites.

A compilation and refining of the list gave rise to the initial priority setting and development of activities under Component 2. During the project inception, these will be further refined and carefully planned, as it is foreseen in Output 2.1.

Tableau 11 : Activités proposées sur la base des consultations initiales dans la BdMSite Relevant

villagesConsiderations on the proposed

activitiesActivities proposed from communities

“wish-list”Mouhoun-Sourou confluence

Sono ; Magnimasso; Taré.

Agricultural occupation is carried out with considerable clearing of vegetation around the riverbanks

Communities have generally limited access to extension services and improved seeds

River bank protection and the restoration of the legal protection strip of 100 m (80 ha)

Agroforestry (yielding fruit, wood and other NTFP) Improved agricultural practices that make efficient

use of water resources

Kari-Ouoro CFs

Banouba Classified Forests (CF) are under weak supervision; local actors are poorly organized for promoting participatory (or co-) management of State forests

Uncontrolled bushfires Limited or no agricultural footprint The village conducts multi-purpose

gardening (small scale cash crops) with temporary irrigation

Restoration of riverbanks (60 ha) Development of an access corridor to the river for

livestock Strengthening families’ vegetable multi-purpose

gardens NTFP enterprise development for women Development of beekeeping Communities’ co-participation in the management

of CFs, by e.g. sharing the cost burden (primarily through labor) but also reaping part of the benefits

Tissé CF Bekeyou; Tissé; Didjé

Trial commercial firewood scheme underway with GGFs (Groupement villageois de gestion forestière)

GGFs responsible for forest maintenance and fight against bush fires

Withholding a site to test the preventive management of bushfires

Bekeyou operates a shoal of 10 ha partially exploited for gardening from

Riverbank protection / restoration (no hectarage defined)

Prevention and management of bushfires Corridor for livestock to access the river NTFP enterprise development for women Development of beekeeping

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Site Relevant villages

Considerations on the proposed activities

Activities proposed from communities “wish-list”

temporary sumpsSorobouli CF Sorobouli

(with Boromissi, SACACO and Dar Salam)

Classified Forests (CF) are under weak supervision; local actors are poorly organized for promoting participatory (or co-) management of State forests

Uncontrolled bushfires Significant agricultural footprint caused

by three other villages Sorobouli Some actions must involve three other

villages: Boromissi, SECACO, Dar Salam

Riverbank protection / restoration (no hectarage defined)

Prevention and management of bushfires, coupled with enrichment of forest areas

Corridor for livestock to access the river NTFP enterprise development for women (in the 3

villages mentioned) Development of beekeeping

Kalio CF and hunting concession

Koualio ; Lia ; Siyoro; Bokin

Kalio CF occupies more than 50% of the municipal territory of Zamo

Was subject to ‘illegal’ agricultural occupation; now status that limits the access of local communities to natural resources

Need to find alternative livelihoods, especially land that allow year-round production

In its management plan, the concessionaire has planned for water provision that will be shared with the village Koualio

Development of floodplain areas NTFP enterprise development for women in

Koualio, Lia, and Siyoro Bokin

Tiogo CF BwoTiogoTiogo-Mouhoun

Managed forest for commercial firewood with participation of 15 GGFs

Subjected to agricultural pressures from eight other villages in the municipality of Kion (7) and Tenado (1)

Withholding as a site to test the preventive management of bushfires

Some market gardening using temporary sumps

Riverbank protection / restoration (no hectarage defined)

Prevention and management of bushfires, coupled with enrichment of forest areas

Corridor for livestock to access the river NTFP enterprise development for women (in the 3

villages mentioned) Development of beekeeping

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Tableau 12 : Activités proposées sur la base des consultations initiales dans la MdORelevant villages

Activities proposed

Djalafanka Development of small reservoirs to relieve pressure on MdO before the critical dry period Recovery of degraded lands and reforestation on the glacis and on banks of MdO Enrichment of bourgou (Echinochloa stagnina, an aquatic plant mainly used as a fodder but also can be income-

generating for women when turned into juice and syrup) Reintroduction of the native Gamba grass (Andropogon gayanus) used mainly by women

Tounté Development of small reservoirs to relieve pressure on MdO before the critical dry period Recovery of degraded lands and reforestation on the glacis and on banks of MdO Enrichment of bourgou Reintroduction of Gamba grass

Gonadaouri Recovery of degraded lands and reforestation on the glacis and on banks of ponds Dune fixation to fight against silting of the lake Reintroduction of bourgou Development of anti-erosion sites Commitment to work with other villages to safeguard the MdO Sheep fattening (managed by women)

Kollel Developing a bouli/pond Potential for multi-purpose gardening Recovery of degraded lands Bourgou enrichment

Oursi Recovery of degraded land Delimitation of areas for market gardening e.g. from local seed Dune fixation to fight siltation Re-introduction of bourgou and locally extinct species (e.g. baobab) Expansion of the pastoral pond Zarmakoye Training and development especially for women

Totori Expansion of a pond Rehabilitation of boreholes Recovery of degraded lands Enrichment of bourgou Training managers (esp. women) for organizationsorganizations

Yomboli Expansion of a pond Reforestation of the banks with suitable fruit trees Treatment of gullies / planning anti-erosion sites; Enrichment of bourgou Drilling for water Re-introduction of species

Considerations on the proposed activities: Social relationships among groups of resource users within the MdO Wetlands Basin hang at times on a fragile balance. The refugee

situation since the onset of the conflict in Mali has not helped this. Much of the land is naturally barren and the few lands that allow for agriculture are being over-utilized.

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Relevant villages

Activities proposed

The soil is sandy and rocky, posing a few unusual challenges to land-use management.

Tableau 13 : Analyse de faisabilité des activités prévues dans le corridor forestier de la BdM

[In French – to be revisited at project inception]Analyse de faisabilité des activités prévues dans la zone du corridor forestier de la BdM

Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

la récupération de terres dégradées dans les forêts classées

Restaurer le couvert végétal sur les plages dénudées dans les FC

Les travaux de génie civil seront exécutés par la brigade du génie forestier du MEDD à l’aide d’engins mécanisés

Les populations riveraines participeront aux plantations sous forme de travaux HIMO

Les sites serviront de « champs école » pour les autres acteurs

Chaque communauté sera responsabilisée en vue de la protection des investissements, moyennant un désintéressement collectif dont les modalités de libération sont consignées dans un protocole d’accord avec le projet. .

L’essentiel des terres dégradées à récupérer sont situées le long des berges de la rivière. Il s’agit de sols lourds et profonds (bruns eutrophes à hydromorphes)Les opérations de protection des berges impliqueront donc selon les besoins : La soustraction de la bande de

protection des eaux de toute activité humaine

L’enrichissement de la végétation grâce à des plantations d’essences adaptées en combinaison avec des mesures manuelles de CES (microbassins notamment)

Lorsque le sol est nu, les travaux de récupération feront appel à la brigade de génie forestier du MEDD pour la confection de diguettes en terre ou de micro-bassins associées au scarifiage ou au labour en plein. Les plantations se feront avec la participation des communautés riveraines, sous forme de travaux HIMO

Le coût à l’ha de ce type d’intervention est estimé à 200.000 F. CFA (400 US$)

500 ha au total sous forme de démonstration

la protection des berges de la rivière y compris le traitement des ravins

Soustraire les berges de l’exploitation agricole

Restaurer le couvert végétal sur la bande règlementaire de protection des eaux

La promotion de l’agroforesterie et de l’arboriculture et promouvoir

Créer des sources de revenus tout en protégeant les sols fragiles de la zone en « plantant utile »

Il s’agit d’encourager les occupants de ce triangle de terre à intensifier leurs systèmes de production de façon à générer des revenus tout en respectant les

Les opérations de protection des berges impliqueront : La soustraction de la bande de

protection des eaux de toute activité humaine

80 ha seront concernés sur les deux rives du bras mort du Mouhoun

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

l’agriculture biologique dans la zone de confluence Mouhoun-Sourou

normes règlementaires en matière de protection des eaux.

L’enrichissement de la végétation grâce à des plantations d’essences adaptées en combinaison avec des mesures manuelles de CES (microbassins notamment)

Les espèces fruitières (dont le choix a été fait en concertation avec les paysans) seront alors fournies aux exploitants à prix subventionnés.

L’aménagement de bas-fonds

Accroitre les superficies de terre exploitables en hivernage

A l’entreprise, avec la participation des communautés, de préférence sous la forme de travaux HIMO

L’aménagement consistera en la réalisation de diguettes filtrantes disposées dans le périmètre selon les courbes de niveau.

Les populations riveraines participeront aux travaux sous forme de travaux à HIMO

80 ha ; principalement dans la commune de Zamo

L’aménagement de périmètres maraîchers villageois

Accroitre les revenus agricoles en saison sèche

A l’entreprise Le projet appuiera la réalisation de puits maraichers stabilisés, d’une profondeur moyenne de 20 m à raison de 1 puits pour 2500 m2 de jardin à irriguer ?

10 ha répartis sur 4 sites : Banouba, Békéyou, Kalio et Bwo

Les activités de prévention et de gestion des feux de brousse

Il s’agira de s’appuyer sur le dispositif de gestion participative existant pour responsabiliser chaque GGF sur son Unité d’Aménagement.

Un protocole d’accord liera alors le projet à chaque GGF pour l’entretien des coupe-feux.

Afin de rendre les pare-feux plus efficaces et d’entretien moins coûteux, les GGF seront encouragés à mettre chaque pare-feu sous culture basse pendant l’hivernage (Niébé, arachide, sésame..). Après récolte la bande n’a plus besoin d’entretien en saison sèche

Le projet appuiera en contrepartie les activités du GGF, le tout dans le cadre d’un protocole passé entre les deux parties.

150 km de pare-feux sur les 2 FC de Tissé et Tiogo seront entretenus annuellement

La matérialisation de couloirs à bétail pour l’accès à l’eau de la rivière.

Canaliser les points de passage des animaux en vue de réduire les dégâts qu’ils pourraient causer, notamment sur les investissements en cours

Avec la participation de chaque village.

Le projet assurera le lever topographique

Marquage des arbres à la peinture par les villageois

Signalisation verticale régulière par le projet

50 km

L’appui au développement de micro-entreprises rurales de transformation

Améliorer la résilience des femmes

Valoriser sur le marché les biens et services fournis par les écosystèmes naturels

Le projet bénéficiera de l’assistance de l’APFNL en vue de : Appuyer les groupements de

femmes dans l’identification de leur projet et dans l’étude du marché

L’Agence de Promotion des PFNL dispose de l’expertise nécessaire pour accompagner le processus de création des entreprises rurales de PFNL et accompagner à travers la formation et le suivi tous les groupements de

10 Entreprises rurales de PFNL à créer ; former et suivre à la fin du projet.

Au moins 3 nouvelles entreprises

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

et de valorisation de PFNL au profit des femmes

Former leurs membres aux techniques de transformation et de valorisation de divers PFNL parmi les plus rentables et disponibles dans les FC du corridor

Les former aux techniques et aux outils de gestion de leur entreprise

Assurer un suivi

femmes qui auront bénéficié d’un appui du projet.

De nombreuses expériences montrent par ailleurs que l’activité est économiquement rentable, même dans des conditions écologiques moins favorables que dans le corridor de la BdM

opérationnelles chaque année

Développement de l’apiculture moderne

Accroitre les revenus tirés de la forêt

Le projet recrutera un consultant (firme) disposant d’une expertise confirmée pour : Assurer la formation des

volontaires identifiés par village Assurer un suivi opérationnel

pendant le première miellée Procéder à leur recyclage au

moins 1 ans aprèsLe projet proposera aux volontaires un équipement minimum à prix subventionné et sous forme de prêt remboursable, au besoin à travers une IMF.

L’apiculture est une activité reconnue comme rentable : la production nationale étant très loin de couvrir la demande intérieure.

60 à 100 apiculteurs formés et équipés dans 10 villages de la BdM

Tableau 14 : Analyse de faisabilité des activités prévues dans les zones humides du bassin de la MdO

[In French – to be revisited at project inception]Analyse de faisabilité des activités prévues dans la zone du bassin de la MdO

Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

La récupération des terres dégradées

Limiter le transport des éléments fins liés au ruissellement et à l’érosion et combattre l’envasement de la mare..

Par sous-solage mécanisé avec semis directs et reboisement avec des espèces fourragères ligneuses (A raddiana, B. aegyptiaca, A. nilotica ;….) et herbacées (Andropogon gayanus, Leptadenia pyrotechnica) sur les glacis et zones dénudées du bassin versant de la MdO. Elle sera renforcée par des dispositifs antiérosifs (banquettes en terre avec plantation en amont) pour

Le Ministère de l’Environnement dispose d’une brigade d’intervention de génie forestier rompue à ce type d’intervention

Les expériences précédentes exécutées dans les Régions du Sahel, du Nord ou du Centre-Nord attestent de la faisabilité technique et de l’efficacité de ces techniques.

Les impacts de l’intervention de l’ONG REACH ITALIA en vue de la reforestation et de la restauration du

500 ha/ an, soit 3.000 ha au bout de 6 ans.Au regard de l’engouement actuel des populations de la commune d’Oursi pour protéger la mare, une telle cible est envisageable

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

consolider ses effets. Les travaux de génie civil seront

exécutés à l’aide d’engins mécanisés adaptés (charrue Delfino), tandis que les plantations seront assurées avec la participation des communautés locales, selon une approche HIMO. Les sites serviront de « champs école » dans lesquels on réintroduira certaines espèces fourragères, destinées à enrichir les pâturages.

tapis herbacé dans la province peuvent servir de sources d’exemple.

De telles interventions permettent à très moyen terme d’atteindre une production pouvant atteindre 2.000 kg de MS herbacée par ha.

Les coûts sont par ailleurs maitrisables (200.000 F/ha)

La fixation des dunes dans la zone de l’erg récent de la MdO

Ralentir l’érosion éolienne et l’ensablement de la MdO

Pour cette action dont l’importance est capitale pour la survie de la Mare, des activités d’animation, de sensibilisation et de communication devront être élaborées et exécutées de manière approfondie.

Des brigades vertes seront constituées avec la participation des représentants de tous les villages mettant au centre de leurs préoccupations la préservation de la MdO. Elles auront pour tâches principales l’identification de leurs secteurs de prédilection, le rassemblement de tout le matériel nécessaire à la plantation, à la surveillance et à l’entretien des cordons de fixation mis en place

L’action devrait être combinée à d’autres dont le renforcement des capacités de membres des brigades, constituées à 50% au moins de femmes, afin de leur permettre d’élaborer des mécanismes de lutte durable contre l’ensablement.

Les acteurs locaux seront formés à la récolte des semences et à la production des plants

Différentes techniques seront expérimentées sur des secteurs identifiés du cordon dunaire de manière à constituer un continuum, y compris les méthodes biologiques utilisant Leptadenia sp. Euphorbia Sp et toutes autres espèces ayant fourni des résultats intéressants dans la Région. A cet égard, les expériences du PLCE dans la commune de Gorom-Gorom peuvent servir d’exemples vivants.

En raison du déficit alimentaire chronique, un partenariat pouurait être recherché avec le PAM pour un appui sous forme « food for work ». Toute autre approche jugée performante peut aussi être testée (ex. PLCE )

La commune de Oursi devra être au centre de la dynamique, pour la mise en œuvre de son plan communal de développement qui il faut le regretter n’en parle pas de manière spécifique

200 ha/an soit 1200 ha minimum à la fin du projet parait une cible réalisable moyennant les accompagnements proposées dans l’approche de mise en œuvre

L’aménagement de sites de production et de

Créer les conditions pour l’enrichissement continu et la régénération des pâtures

Les espèces à réintroduire peuvent être : le Sorgho fourrager, le niébé à double

Les sites seront de préférence installés sur des terres récupérées ou en récupération

Au moins 5 sites de 2 à 3ha chacun sur le bassin versant de la

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

mise en défens d’espèces fourragères et de zones d’expérimentation et de production de fourrage, par la réintroduction d’espèces « disparues » y compris par semis directs dans les sites de récupération des terres dégradées

de qualité usage, Cenchrus ciliaris ou Dolichos biflora.

Ces sites pourraient être mis en place comme une réponse aux sollicitations des femmes parcourant des centaines de km à la recherche de tiges de certaines de ces espèces pour leurs activités de vannerie

La réintroduction des espèces herbacées ou ligneuses utiles sur des terres réhabilitées pourrait constituer une école pour les nombreux acteurs de la zone dans le recherche des solutions à une gestion durable des écosystèmes sylvo-pastoraux.

mare

La Protection des berges de la mare d’Oursi

Réduire les sources d’apports solides dans la mare en vue de freiner son envasement

Organiser l’accès à l’eau et aux pâturages de décrue

Il s’agira d’intéresser différents acteurs privés, prêts à s’investir pour une telle protection en leur garantissant les droits ultérieurs d’exploitation des portions qu’ils auront participé à protéger.

La formule la plus appropriée serait de s’inspirer de l’exemple du groupement qui exploite la parcelle de « Ziziphus greffés » (pomme du Sahel) mise en place avec l’INERA pour créer, dans le pourtour de mare dans la partie la plus proche de la zone d’inondation, des parcelles protégées de « pommiers du sahel » par les soins des acteurs locaux.

Cela nécessitera la mise en place d’une pépinière et la formation des volontaires aux techniques de greffage du Ziziphus.

Ces volontaires seront organisés en groupements d’intérêt qui devront par la suite signer des conventions avec la commune pour le respect d’un cahier de charges d’exploitation permettant la constitution d’un fonds local pour la préservation de la MdO .

L’approche de mise en œuvre

Au plan technique, l’opération consistera à créer trois bandes concentriques de végétation à partir du lit majeur de la mare vers les terres hautes : Une bande d’enrichissement de la

bourgoutière à l’aide dans le lit majeur du lac par l’introduction d’espèces fourragères adaptées

Une première bande de 50 m de large au moins consistera en des plantations d’espèces locales adaptées à des crues temporaires de courte durée et dont les fruits peuvent générer des revenus (Ziziphus greffé ou « pomme du sahel »). La gestion des plantations de cette première bande est de type privée, confiée à des groupements d’intérêt qui exploiteront les terres selon leurs intérêts (agroforesterie).

Une seconde bande d’au moins 50 m de large et plantée d’espèces forestières à usages multiples (Acacia nilotica, Acacia tortilis, Acacia senegal ou encore Tamarindus indica) permettant de disposer de PFNL la protection des plantations de cette seconde bande est assurée individuellement par des acteurs sur la base d’un désintéressement contractuel103. L’expérimentation

200 ha de bourgou sont enrichis chaque année

10 groupements d’intérêt sont organisés tout autour de la mare

40 ha de bandes de plantations d’une largeur de 100 m, dont 20 ha de d’espèces fruitières locales à gestion privé

Des couloirs d’accès de 30 m sont aménagés et balisés de haies vives (à base d’euphorbes ou de leptadenia) sont réalisés tous les 400 m

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

proposée tient compte du statut des terres et des pratiques foncières autour de la mare (l’accès et l’utilisation des terres sont libres)

pourra démarrer avec 5 groupes fonctionnels d’au moins 10 membres par an avec pour chaque membre, 100 arbres à gérer.

Des couloirs d’accès au bétail seront aménagés seront aménagés tous les 400 m et balisés à l’aide de haies-vives faites d’Euphorbia balsamifera ou de Leptadenia pyrotechnica.

Le traitement des Oueds (ravines) sur le bassin versant des mares

Lutter contre l’ensablement accéléré des mares d’Oursi, de Yomboli et Gounandaouri

Réalisation à l’entreprise sur consultation de PME locales qualifiées.

Au besoin selon la formule HIMO dans le cadre de protocoles d’accord écrits avec les communautés bénéficiaires.

Quatre ouvrages

Il s’agit de réaliser des digues filtrantes classiques avec gabions, bien ancrée dans l’oued en travers de celui-ci

Les sites retenus l’ont été sur la base du fait que les matériaux locaux (moellons) sont disponibles à proximité. Quatre ouvrages ont ainsi été retenus dans les localités de Totori, Dialafanka, Kollel et Tounté.

Les coûts de ces ouvrages varient de 40.000 US$ à 80.000 US$ selon le site

4 ouvrages dans les localités de Totori, Dialafanka, Kollel et Tounté.

L’aménagement ou l’agrandissement de « boulis » dans les zones « périphériques » 

Mobiliser des ressources alternatives en eau au cas où la mare connait des difficultés

Réduire la pression sur la mare, en début de saison sèche

Développer éventuellement le maraichage de contre-saison

Alimenter la nappe phréatique d’un forage voisin

Réalisation à l’entreprise sur appel à concurrence

Les sites proposés sont au nombre de cinq, situés dans les localités de Totori, Dialafanka, Kollel, Tounté et Yomboli.

Sur certains sites (Tounté), les populations ont entamé la réalisation de l’ouvrage avec les moyens du bord.

Les coûts des ouvrages sont estimés entre 40.000 US$ et 100.000 US$ selon les superficies et la capacité de stockage

Autour de ces boulis et en fonction de l’importance et de l’organisation des populations, il pourrait être organisé au bénéfice des femmes de petits jardins polyvalents à l’image de l’expérience du projet du PANA-FEM.

5 ouvrages dans les localités de Totori, Dialafanka, Kollel, Tounté et Yomboli.

L’appui à l’élaboration d’un plan équitable et résilient aux changements climatiques pour

Elaborer une charte locale ayant un caractère contraignant, équitable et résilient aux changements climatiques pour l'utilisation des ressources pastorales et de l’eau et visant à éviter la

Une ONG expérimentée et connaissant l’environnement du Sahel et la problématique de la zone sera recrutée en vue de procéder, avec le soutien des communautés sédentaires, des groupes transhumants et des

L’utilisation des ressources naturelles de la MdO s’inscrit dans un espace qui dépasse largement la commune d’Oursi.

L’Implication des groupes transhumants, dont certains viennent du Mali voisin commande que

Une

103 Une fois les semis effectués, les plants mis en terre ou les arbustes identifiés par le groupe, chaque membre est responsabilisé pour le suivi et l’entretien d’un certain nombre d’arbres. Son désintéressement peut être assuré par arbre vivant au bout d’un terme convenu, entretenu, sur la base de critères concertés sur la durée.

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Activité Objectifs visés à travers l’activité

Approche de mise en œuvre Faisabilité technique et économique Cible à atteindre à la fin du projet

l'utilisation des ressources pastorales et de l’eau dans le bassin des zones humides de la MdO

surcharge pendant la saison sèche

Collectivités territoriales compétentes à l’élaboration de la charte locale

l’élaboration et la mise en œuvre de cette charte soient décidées et suivies à l’échelle régionale, avec l’implication de la Région, collectivité et sous le guidage de l’autorité administrative régionale

L’appui aux activités productrices des femmes (maraichage et embouche animale)

Améliorer la résilience des femmes d’Oursi

Il s’agit d’appuyer le renforcement d’une activité menée à petite échelle par les femmes d’Oursi sur les bords du lac

Il s’agit de fournir à 3 groupes de femmes volontaires et organisées (de 10 à 20 membres par groupe) ; les ressources nécessaires pour aménager et clôturer un jardin polyvalent de 0,25 ha alimenté par un puits stabilisé de 20 m de profondeur maximum.

Les jardins seront situés sur les berges immédiates en zone non inondable, de façon à permettre une exploitation continue selon les intérêts du groupe.

Pour l’embouche ovine, chaque groupe dans les villages sera constitué d’une vingtaine de femmes qui seront dotées d’animaux et d’un kit pour l’alimentation et les soins sanitaires de démarrage.

3 jardins polyvalents

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Annexe 4 : Lettres de co-financement

Name of Co-financier Date of letter (1) Co-financing Amount

($)Ministry of Environment and Sustainable Development (MEDD), Finance and Administration Section

28-Jan-14770,000

MEDD, Minister's Office (pertaining to the Forest Investment Program)*

19-Feb-147,000,000

MEDD, National Program for Silt Control (PLCE/BN)*

05-Feb-14 3,229,673MEDD, National Office for Protected Areas (OFINAP)*

17-Feb-14 2,375,600MEDD, National Program for Forests 28-Feb-14 2,050,000National Agency for the Promotion of Non-Timber Forest Products (APFLN)

25-Feb-14647,300

Ministry of Agriculture, Hydraulics and Fisheries Resources (MAHRH)

24-Feb-14600,000

Regional Government of the Boucle du Mouhoun 29-Jan-14 200,000NATURAMA (2) 24-Feb-14 33,500OCADES (Letter 1 - referring to period 01/07/2014 - 31/03/2015)

28- Feb-14208,724

OCADES (Letter 2 - referring to period 01/04/12 - 31/03/2015)

27-Feb-14852,744

Veterinaires sans Frontiers - VTF 28-Nov-13 4,690,000United Nations Development Program - UNDP 05-Mar-2014 8,015,000 TOTAL Amount mobilized 30,672,54

1Note: (1) Letters in French are accompanied by translations. Amounts in CFA were converted to USD where no USD is indicated. (2) Some of the letters indicate that co-financing is provided both in-kind and in-cash. For the ease of reference, and given amount involved, we assessed that the bulk of the co-financing provided by these partners could be classified ‘cash’ in the GEF CEO Endorsement Request.

Refer to letters in a separate file [Link]

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Annexe 5 : Analyse des coûts additionnels

Tableau 15 : Démonstration du rapport coût-efficacité pour chaque résultat proposéCost/Benefit Baseline (B) Alternative (A) Project and

Additional costs (A-B)

Outcome 1: Increase knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks in the project targeted areas generated by a customized geo-based agro-ecological and hydrological information system

Various information sources but not utilized at sub-national level and not geared to EBA activities; limited translation of available information to decision-making purposes

Baseline Finance: $ 13.1 million

- Development of SICOFORMO system within ONEDD: within existing data management systems and information sharing on environment and development via ONEDD; capacity for agro-sylvo-pastoral data management within DCIME (host of ONEDD); additional data gathering at sub-national level

- Development of a co-supportive linked system at the two project zones: feeding into or benefiting from national data management and information sharing systems;benefiting from and building existing technical capacities and systems

Total costs of the alternativeLDCF + Baseline + co-financing beyond the baselineTOTAL: $ 14.4 million

LDCF + any co-financing mobilized beyond the baseline:

$ 1,034 K

LDCF $ 1,034 KNon-baseline co-financing $0

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Cost/Benefit Baseline (B) Alternative (A) Project and Additional costs

(A-B)Outcome 2: Strengthen the climate resilience of key agro-ecological and hydrological systems and of natural resource dependent livelihoods in the BdM and MdO are by focusing on vulnerable natural and social assets in target project sites

Efforts to strengthen livelihoods not considering climate risks or adaptation needsPlanning and finance not taking into account climate risks and adaptation potential, esp. at sub-national levels

Baseline Finance: $ 49.3 million

- Dissemination of ecosystem-based adaptation techniques and technologies, involving community in decision-making and building local capacity;on the basis of solid development and livelihoods investments, with which the project will collaborate and foster synergies.

- Over time, the EBA model demonstrates a cost-effective way of building natural and social assets, many with multiple benefits;

- Focus on women as major actors in the regions

Total costs of the alternativeLDCF + Baseline + co-financing beyond the baselineTOTAL: $ 68.8million

LDCF + any co-financing mobilized beyond the baseline:

$ 9,950 K

LDCF $ 5,260 KNon-baseline co-financing

$4,990 K

Outcome 3: Integrate climate adaptive management of agro-ecological and hydrological systems in the BdM Forest Corridor and the MdO Wetlands Basin into key sectoral planning and investment frameworks with focus on local and regional levels

Climate change adaptation is not sufficiently mainstreamed into key sectoral planning and investment frameworks

Baseline Finance: $33.5 million

- Engagement with local and regional authorities with respect to the decentralized planning and budgeting processes

- Integration of this component with the national PEI program in a synergetic way.

Total costs of the alternativeLDCF + Baseline + co-financing beyond the baselineTOTAL: $ 42.5 million

LDCF + any co-financing mobilized beyond the baseline:

$ 606 K

LDCF $ 0.406 KNon-baseline co-financing

$0.200 K

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Cost/Benefit Baseline (B) Alternative (A) Project and Additional costs

(A-B)Project Management

n/a Total costs of the alternativeLDCF + co-financing beyond the baselineTOTAL: $ 0.9 million

LDCF +mobilized co-financing:

$ 1,225 K

LDCF $ 7,000 KNon-baseline co-financing $ 5,815 K

TOTAL $95.9 million

$ 126.6 million $ 12,815 K

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Annexe 6 : Matrice détaillée de l’implication des parties prenantesTableau 16 : Résumé de l’implication prévue pour les parties prenantes

conformément aux réalisations et résultatsOutcomes Outputs Stakeholders

Outcome 1: Increase knowledge and understanding of climate variability and change-induced risks in the project targeted areas generated by a customized geo-based agro-ecological and hydrological information system

Output 1.1: A geo-based climatic, agro-ecological and hydrological information system (‘SICOFORMO’), hosted by SP/CONNED and focusing initially on the BdM Forest Corridor and the MdO Wetlands Basin, is operational by end of project year 1 and it enables the analysis of climate-driven vulnerabilities and the cost-effective planning of specific adaptation interventions in Component 2 for strengthening social and natural assets.

Output 1.2: Approx. 30 national and provincial planners, plus 60 local commune leaders and 30 staff from NGOs/CSOs are trained on the use and interpretation of analyses from the ‘SICOFORMO’ system and associated knowledge products with the aim of using them for climate-adaptive development planning and implementation, including with local communities.

MEDD, SP/CONNEDMeteorological ServicesRelevant line MinistriesRegional extension officers End-users at regional and local levels in two pilot zonesOther related projects and programs

Outcome 2: Strengthen the climate resilience of key agro-ecological and hydrological systems and of natural resource dependent livelihoods in the BdM and MdO are by focusing on vulnerable natural and social assets in target project sites

Output 2.1: Effective demonstration site level participatory governance and project implementation structures are established, local adaptation plans are implemented and local commune leaders and resource users are trained in climate adaptive and anticipatory management of natural and social assets.

Output 2.2: Critical wetland areas, covering some 1,600 ha and of ephemeral rivers and lakes in the MdO Wetlands Basin, and which support 24,000 livelihoods, become more resilient to desiccation through improved management of water usage and soil erosion (e.g. deforestation, trampling by livestock), and the replanting and protection of indigenous

Identified communities in two project zones MdO & BdMRelevant line MinistriesRegional extension officers End-users at regional and local levels in two pilot zonesOther related projects and programs

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Outcomes Outputs Stakeholders

grasses and herbaceous vegetation resilient to significant climatic variance.

Output 2.3: Flood and erosion control is ensured through a “surgical” and climate anticipatory approach in the MdO, by establishing flood tolerant and erosion resistant grassed and herbaceous swales.

Output 2.4: Gazetted forests in the BdM are protected against climate-induced bushfire.

Output 2.5: Through locally decided and enforced by-laws, an equitable and climate resilient plan for the use of pasture and water resources in the MdO Wetlands Basin, aimed at avoiding overstocking during the dry season, is implemented with the support from sedentary communities and transhumant groups.

Output 2.6: Polyculture and adaptive agro-ecological production systems in communal lands (at least 400ha).

Outcome 3: Integrate climate adaptive management of agro-ecological and hydrological systems in the BdM Forest Corridor and the MdO Wetlands Basin into key sectoral planning and investment frameworks with focus on local and regional levels

Output 3.1: Climate risk management and climate resilient landscape management are integrated into the management (or master) plans for the BdM and MdO and relevant sub-strategies and plans.

Output 3.2: Through learning, sharing, partnerships and wide collaboration frameworks, the project and ongoing rural development programs and related initiatives in the MdO Wetlands Basin and the BdM Forest Corridor address climate change concerns and options in their planning and implementation.

MEDD/ SP/CONNED Identified communities in two project zones MdO & BdMRelevant line MinistriesRegional extension officers End-users at regional and local levels in two pilot zonesOther related projects and programs

Tableau 17 : Résumé des principales synergies avec les projets et programmes connexes

Program, project or initiative Synergies(i) Other LDCF projects aiming at • Capitalizing on the national and local level

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NAPA implementation, in particular: Agro-Sylvo-Pastoral demonstration project (through UNDP), Farmers’ School Approach (through FAO) Early Warning Systems (through UNDP)(ii) Other, non-LDCF initiatives that address climate change adaptation needs: e.g. AAP, PANA-Danida and others*

capacity for adaptation that has been developed with the help of these projects (all components)

• Addressing the adaptation agenda through sectoral mainstreaming of climate change and policy development (Component 3)

• Lessons learning (all components)

(i) UNDP Programs co-supportive of the project (ACRIC, COGEL, Decent Employment, PEI, Sub-regional programs in Burkina, Africa sub-regional programs)(ii) GEF programs on the ground focusing on NRM

• Collaboration on the ground, including on livelihoods and sub-national planning (Components 2 and 3)

• Addressing the resilience agenda at various levels

• Policy development, including sectoral• Linkages with broader initiatives in the Sahel• Seeking operational, partnerships and M&E

collaboration with GEF projects (i) under the ‘Country Partnership Program’ for Land Degradation (CPP), which are active in the project zones (Boucle du Mouhoun and Centre-Ouest Regions; Sahel Region); and (ii) a GEF biodiversity project focusing on the buffer zones of the protected areas within the BdM Forest Corridor.

Programs focusing on knowledge development for tackling climate change and benefitting sub-regional institutions (AMESD, CORDEX)

• Sharing of climate data and analysis, including through feedback from the project

Land, forests and water programs (PAGIRE, REDD FIP, PNGT2/3, AfDB-PLCE, OFINAP, APFLN) plus various NGO driven livelihood programs

• Development and implementation of adaptation activities under Component 2

* Note: See PRODOC sub-chapter ‘Other relevant national and regional related initiatives that already address the climate problem’

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Annexe 7 : Termes de référence pour le personnel / les consultants du projet

Terms of Reference (ToRs) for suggested project key staff/consultants are included in the below. The TORs may be reviewed and adjusted during the inception phase.

National Project Manager IT and GIS Manager (assigned to DCIME) Communications Expert Procurement & Accounting Manager Field Activity Coordinator x 2 Field Technical Experts (in planning, M&E, and preferably in other

technical areas) x 2 Jumelage Team

National Project Manager

Background

The Project Manager works at national level and has overall responsibility for delivering the project successfully.

Duties and Responsibilities

Supervise and coordinate the production of project outputs, as per the project document

Mobilize all project inputs in accordance with UNDP procedures for nationally executed projects

Supervise and coordinate the work of all project staff, consultants and sub-contractors

Coordinate the recruitment and selection of project personnel Prepare and revise project work and financial plans, as required by UNDP Liaise with UNDP, SP-CONEDD, relevant government agencies, and all project

partners, including donor organizations and NGOs for effective coordination of all project activities

Facilitate administrative backstopping to subcontractors and training activities supported by the Project

Be responsible for the production and timely submission of the Inception Report, Combined Project Implementation Review/Annual Project Report (PIR/APR), Technical reports, quarterly financial reports, and other reports as may be required by UNDP, GEF, and other oversight agencies

Disseminate project reports and respond to queries from concerned stakeholders Report progress of project to the PSC, and ensure the fulfillment of PSC directives Oversee the exchange and sharing of experiences and lessons learned with relevant

community based integrated conservation and development projects nationally and internationally

Ensures the timely and effective implementation of all components of the project Assist community groups, municipalities, NGOs, staff, students and others with

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development of essential skills through training workshops and on the job training thereby upgrading their institutional capabilities

Coordinate and assists scientific institutions with the initiation and implementation of all field studies and monitoring components of the project

Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

Very experienced project manager Financial management and control capabilities Advanced leadership, negotiation and communication skills Sensitive to context of the project

Required Skills and Experience

Education: Minimum MA or MSc in Social or Environmental Sciences, International

Development, or related Demonstrable background in Ecosystem Based Adaptation and related Climate

Change and Natural Resource Management issues as asset PRINCE2 certificate an advantage Experience: Minimum 10 years’ experience in project management, of which 5 years is in an

international context. Experience in managing programs or project financial management, procurement,

contracting, recruitment, and staff management. Prior UNDP/GEF project experience and knowledge of UNDP and GEF procedures

and guidelines. Language: Fluency in written and spoken French. Skills in English an advantage.

IT and GIS Manager (assigned to DCIME)

Background

The IT and GIS Manager is stationed in DCIME (Division du Développement des Compétences de l’information et du monitoring de l’environnement) of SP-CONEDD.  He or she will work for a period of 18 months to oversee the successful implementation of the SICOFORMO.

Duties and Responsibilities

Responsible for overseeing the successful delivery of project Output 1.1: A geo-based climatic, agro-ecological and hydrological information system (‘SICOFORMO’), hosted by SP-CONEDD and focusing initially on the BdM Forest Corridor and the MdO Wetlands Basin.

The system must be operational by end of project year 1 and enable the analysis of climate-driven vulnerabilities and the cost-effective planning of specific adaptation interventions in Component 2 for strengthening social and natural assets.  

Manage a Technical Advisory Group for the SICOFORMO Liaise with node managers in Dori and Dédougou

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Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

Bookkeeping skills Administration skills Good organizational skills

Required Skills and Experience

Education: A post-school qualification (diploma, or equivalent) PRINCE2 certificate an advantage Experience: At least 5 years of administrative and/or financial management experience; Demonstrable ability to administer project budgets, and track financial expenditure; Demonstrable ability to maintain effective communications with different

stakeholders, and arrange stakeholder meetings and/or workshops; Excellent computer skills, in particular mastery of all applications of the MS Office

package, in particular Excel; mastery of other finance applications is a plus; Prior UNDP/GEF project experience and knowledge of UNDP and GEF procedures

and guidelines is an advantage.Language:

Fluency in written and spoken French. Skills in English an advantage.

Communications Expert

Background

The Communications Expert ensures wide understanding and dissemination of the project objectives, progress and lessons.

Duties and Responsibilities

Responsible for project communications. Oversee the development, implementation and maintenance of a communications strategy to ensure that all stakeholders are informed on an on-going basis about the project’s objectives and activities; overall project progress; and the opportunities for involvement in various aspects of the project’s implementation.

Involved in the delivery of Component 3 - especially facilitating the uptake of project learning into national, regional and sub-regional policy processes, and documentation of learning approaches to share via a long-term accessible platform (i.e. website) for replication.

Contribute to UNDP’s Adaptation Learning Mechanism (ALM) - used as a dissemination and sharing tool that is accessible by all and constantly updated will the most recent information from the project. Required to contribute to ALM on a regular basis noting case studies, successes and challenges.

Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

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Capability and proven experience in crafting communications strategies with an eye toward results-based management.

Capability and proven experience crafting messages in various formats (press releases, websites, success stories, blog entries, tweets, etc.) targeting a variety of audiences.

Ability and proven experience in multi-tasking, in taking initiative and working effectively under pressure.

Familiarity with branding compliance. Excellent written, oral and interpersonal skills. Knowledge of Microsoft Office and related communications software. Familiarity with mobile technologies, social media, and their application in rural

communities.

Required Skills and Experience

Education: First degree in communications, journalism or a related field. Master’s degree is advantageous.

Experience: A minimum of five years of professional experience in communications, public

relations, journalism, marketing or a related field. Experience working constructively with rural communities.

Language: Fluency in written and spoken French required. Fluency in read English with reasonable translation skills.

Procurement & Accounting Manager

Background

The Accounting Manager provides support to the Project Manager to support overall project delivery in line with good accounting practice.  

Duties and Responsibilities

If applicable and needed, serve as the budget holder for GEF and UNDP funds Collect, register and maintain all information on project activities, with focus on

finance Prepare and check all the necessary documentation for project procurement, in

close collaboration with the Project Manager and the Chief Technical Advisor, and in consultation with the UNDP Country Office where needed (e.g. international procurement, where UNDP’s service can be advantageous), and seeking external expertise (e.g. legal or in engineering) when needed.

Contribute to the preparation and implementation of annual workplans and progress reports

Monitor project activities, budgets and financial expenditures Advise all project counterparts on applicable administrative procedures and ensures

their proper implementation Maintain project correspondence and communication Support the preparations of project work-plans and operational and financial

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planning processes Assist in procurement and recruitment processes Assist in the preparation of payments requests for operational expenses, salaries,

insurance, etc. against project budgets and work plans Follow-up on timely disbursements by UNDP CO Receive, screen and distribute correspondence and attach necessary background

information Prepare routine correspondence and memoranda for Project Manager’s signature Assist in logistical organization of meetings, training and workshops Prepare agendas and arrange field visits, appointments and meetings both internal

and external related to the project activities and write minutes from the meetings Maintain project filing system and any necessary records for e.g. project equipment

inventory Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

Bookkeeping skills Administration skills Good organizational skills

Required Skills and Experience

Education: A degree and/or professional qualification in accountancy PRINCE2 certificate an advantage

Experience: At least 5 years of administrative and/or financial management experience; Demonstrable ability to administer project budgets, and track financial expenditure; Demonstrable ability to maintain effective communications with different

stakeholders, and arrange stakeholder meetings and/or workshops; Excellent computer skills, in particular mastery of all applications of the MS Office

package, in particular Excel; mastery of other finance applications is a plus; Prior UNDP/GEF project experience and knowledge of UNDP and GEF procedures

and guidelines is an advantage.Language:

Fluency in written and spoken French. Skills in English an advantage.

Field Activity Coordinator x 2 – one in each project zone

Background

The Regional Manager has responsibility to for delivering the regional aspects of the project at one of the two project sites (BdM or MdO). The Regional Managers will be housed within existing DREDD regional offices. For the particular case of the BdM which falls over two DREDD regions, the Regional Manager will be seated with the Central West DREDD office but maintain close communication (e.g. copying any written exchanges within DREDD to) the Mouhoun DREDD office.

Duties and Responsibilities

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Supervise and coordinate the production of project outputs in the region, as per the project document, working closely with the National Project Manager

Mobilize all project inputs in accordance with UNDP procedures for nationally executed projects

Supervise and coordinate the work of all regional project staff, consultants and sub-contractors

Coordinate the recruitment and selection of project personnel at regional level Input to and/or prepare and revise project work and financial plans, as required by

UNDP, in close cooperation with the National Project Manager Liaise with partners at the regional level for effective coordination of all regional

project activities Contribute to the production and timely submission of the Inception Report,

Combined Project Implementation Review/Annual Project Report (PIR/APR), Technical reports, quarterly financial reports, and other reports as may be required by UNDP, GEF, and other oversight agencies

Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

Experienced field project manager Financial management and control capabilities Advanced leadership, negotiation and communication skills Sensitive to context of the project and considerable understanding of the region

(either MdO or BdM)

Required Skills and Experience

Education: Minimum MA or MSc in Social or Environmental Sciences, International

Development, or related Demonstrable background in Ecosystem Based Adaptation and related Climate

Change and Natural Resource Management issues as asset PRINCE2 certificate an advantage

Experience: Minimum 7 years’ experience in project management, of which 5 years is in a sub-

national context, ideally in the project location (MdO or BdM) Prior UNDP/GEF project experience.

Language: Fluency in written and spoken French. Skills in English an advantage.

Field technical experts in planning, monitoring and evaluation x 2

Background

The Regional expert in planning, monitoring and evaluation will be responsible for backstopping the Regional Manager of his or her respective region, particularly on planning, monitoring and evaluation issues, as well as Ecosystem-based Adaptation. He is she will also act as the deputy manager at regional level.

Duties and Responsibilities

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Advise the Regional Manager on the technical aspect of the projects to ensure effective project implementation in-line with the formally approved project document in order to achieve the stated project outcomes and outputs

Provide strategic and technical guidance to the Regional Manager on the implementation of the project, as well as to fulfill all required technical progress and reporting

Perform any other duty relevant to the assignment

Competencies

Experienced technical specialist Leadership, negotiation and communication skills Sensitive to context of the project Advanced technical writing and reporting skills

Required Skills and Experience

Education: Minimum MA or MSc in Natural Resources Management or equivalent, with

demonstrable background in Ecosystem Based Adaptation and related Climate Change and Natural Resource Management issues

PRINCE2 certificate an advantageExperience:

Minimum 5 years’ experience in sub-national projects in natural resources management in multi-stakeholder settings, in particular concerning Climate Change, of which 3 years as a technical advisor related to planning, monitoring and evaluation.

Experience in the region of BdM or MdO.Language:

Fluency in written and spoken French. Skills in English an advantage.

Jumelage Team

Background

A key barrier in achieving key environmental management results is a lack of experienced human resources. On the other hand, especially in Africa, we experience that we have a large pool of young professionals, often with University degrees, who are not able to find formal employment in their chosen careers and who find it particularly difficult to get entry level practical work experience.

During the project design of the Burkina Faso EBA project it was identified that a well-designed young professional “jumelage” (or “twinning”) approach would add value not only to the explicit support of young professionals, but also to project implementation per se.

The approach implies that technical teams of a matched international and Burkinabe young professionals (the “twins”) will be established and paired up during the project lifetime with specific TORs that contribute to project implementation as well as capacity building objectives.

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Key benefits

Key benefits would include: Providing learning and professional development experiences for Burkinabe and

international young professionals Broadening the pool of young professionals with project implementation and

administration expertise A larger pool of technical staff that can implement project implementation especially

on the site level Longer-term and more continuous outreach and engagement with local communities

on practical EBA and other adaptation actions through a team of young professionals

Support to local level M&E activities that can be integrated into the work of the Jumelage team

Team Working Themes

Team 1: Mapping of resources, contributions to GIS, contributions to M&E and local resource tracking systems at MdO and BdM

Key deliverables of Team 1 would include: Support the SICOFORMO information system at DCIME through local level

mapping of resources at MdO and BdM, including for ground-truthing purposes

As appropriate integrate such information for the updating of project relevant risk and vulnerability assessments for the MdO and BdM sites, and support these assessments

Establish/document baseline assessments prior to EBA interventions at both the MdO and BdM sites

Help set up participatory monitoring and evaluation system of EBA interventions implementation and impact on site

Help integrate relevant information into a GIS based monitoring system Work closely with regional project staff and partners, and engage in

professional exchanges and joint project implementation

Team 2: Community engagement and support at MdO

Key deliverables of Team 2 would include: Co-facilitation of the development of local level adaptation plans with project

staff, partners and most importantly local communities at MdO (in support of Outcome 2)

Support the conducting of the community and regional level stakeholder information needs assessment, including gender and cultural specificities as foundation for developing relevant aspects of the project communication plan (see output 1.2)

Assist in implementation of the local level adaptation plans, including through particularly facilitating gender and cultural specificities, and linked to the relevant outputs under outcome 2

Team 3: Community engagement and support at BdM:

Key deliverables of Team 2 would include: Co-facilitation of the development of local level adaptation plans with project

staff, partners and most importantly local communities at MdO (in support of

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Outcome 2) Support the conducting of the community and regional level stakeholder

information needs assessment, including gender and cultural specificities as foundation for developing relevant aspects of the project communication plan (see output 1.2)

Assist in implementation of the local level adaptation plans, including through particularly facilitating gender and cultural specificities, and linked to the relevant outputs under outcome 2

Generic elements in the TOR for all Young Professionals

Generic TOR elements for all Young Professionals include: Participate in planning and orientation “campus” week to learn about the project

background and context Design concept for each team working theme as twin-team and in liaison with the

other twin-teams A workplan will be developed and agreed to – and tracked by the twin-team as well

as their mentor who provides feedback on technical aptness as well as implementation success

Field implementation is a critical aspect of this work, and extended on-site periods are foreseen

Technical reports, linking to project deliverables such as M&E requirements are to be produced by the twin-team

Regular twin-team meetings for all twin-teams will be conducted to foster peer review and learning; presentations will be given and provided feedback on

Twin-team members agree to a mutual and vice-versa mentoring responsibility and agree on certain competencies that they will share with their twin during the project period

Each team works in close collaboration with the project implementation team, and may be placed under the supervision of relevant staff in addition to the mentor

Detailed TORs for the twin-teams should be developed, but must integrate technical and administrative aspects of the projects design. International young professionals should be fluent in French, speaking and writing in English is an added advantage for UNDP and GEF operational and reporting and needs.

Suggested fields of technical expertise: ecology, hydrology, agriculture, rural development, economics, social sciences, community outreach, gender and cultural engagement

Mentorship arrangement

Oversight and guidance of the Jumelage program will be the responsibility of a senior international officer, employed by the project.

The TORs for the mentorship component include: Help develop detailed Jumelage program Develop detailed TORs for twin-teams Organise planning and orientation “campus” for twins Support twin-teams in developing their workplans Ensure linkages to overall project plan and staff Provide regular performance checks and feedbacks, both on administrative and

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technical aspects, but also on career development Review all reports produced and provide feedback for improvement Organise a twin-team show-case seminar, during which all teams can report on their

experiences to national (and potentially international) stakeholders.

Budget notes

Senior Mentor (IC - fulltime): $100K p.a. (estimates with travel costs and insurance lumped)

Young professionals (6 positions): $1,000 p.m per YP; i.e. $72K p.a. (+insurance and travel), estimated at $91K bulk p.a.

All operational costs for 4.5 years included in the project as a budget reserve at $859,5K in total (budget line 12)

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Annexe 8 : Résumés des rapports techniques de la phase de SPP

This section provides a summary in English of each study carried out during the PPG phase (available from UNDP Country Office). Study 1: Natural Resource Management / synthesis report (by Dr. Fidèle HIEN) This study, which is also the report of the national team leader, provides an overview of the team’s findings and consolidate the analysis. This thematic feasibility study on NRM especially related to the work of the hydrologist and agro-sylvo-pastoral systems consultants. In brief, the report confirms stakeholder demand for the project, and the good fit with existing institutional frameworks at sub-national levels. Study 2: Hydrologic systems (by Ludovic KAMSIÉ) This study described the important hydrological aspects of the sites and the project. It provides a précis of the impacts of climate change expected on these systems, and highlights hydrology-related specific adaptation and resilience building activities proposed for the implementation phase of the project.On the basis of the site descriptions and recommendations, the author recommends: - The expansion or construction of boulis in the immediate vicinity of the MdO and allowing BdM watering in the intermediate zones of before access to the river or pond animals between the end of the rainy season and February. Such a development should supplement the early use of water resources of the river and ponds and may offer opportunities for actions in favor of women (creating versatile gardens).- Improved drinking water to people by strengthening water points in the villages of the MdO (rehabilitation and implementation of new drilling to reduce the population’s dependence on ponds and the river, and to provide drinking water and reduce diseases from the use of dirty water).This study linked closely and fed into the NRM study, as well as the agro-sylvo-pastoral systems study.

Study 3: Climate change modeling (by Ulrich DIASSO, University of Cape Town Climate Sciences Analysis Group) The aim of this study is to provide a better understanding of national and localized potential effects of climate change on the agro-ecological and hydrological systems level. Within the analysis of the general climate change, it appears that two project zones emphasized by the project (MdO and BdM) show the country's highest average temperatures, which leads to a rapid increase in evapotranspiration and ecosystem imbalances. The study used projections from eight model outputs (‘forcing’ with 8 General Circulation Models, GCMs) to study the evolution of the average, minimum and maximum temperature and their impacts on precipitation, evapotranspiration and total runoff as well as spatial scales multi-decadal, seasonal and decadal time over the period 2021-2060.At the national level, all of the models unanimously indicate a rising average temperatures. Regarding precipitation, trends shown by the models are diverse, i.e. there was no consensus among the models as to the actual impact of this increase in temperature. At the level of the two EBA project zones, the study found that both sites will experience

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temperature increases. There is also an expected decrease in the number of days of rainfall, plus an increase in evapotranspiration potential, which could lead to disruptions in the water balance.

Study 4: Information technology (by Louis Blanc TRAORE) This study provides a summary of the current IT situation with regards to the project. It provides considerable detail on the IT-related context (including capacities) of the project and proposes on this basis the SICOFORMO system in response. It also proposes a triangulated data management system, which builds the capacity of regional hubs and strengthens existing focal points within the RIDEB network. The Annex of this study responds specifically to GEF Council members’ comments on the ICT aspects of the project.

Study 5: Agro-sylvo-pastoral systems (by T. Michel KABORÉ) This study provides great detail on the important agro-sylvo-pastoral aspects of the sites and the project, mentioning the role of women. It provides a summary of the vulnerability and resilience at each zone, noting key findings from the fieldwork and mentioning promising resilience-building initiatives. The report also highlights specific adaptation and resilience building activities proposed for the implementation phase of the project. In brief, the project areas have very different characters. In view of the status of ecosystems and climate change trends in both areas, the local communities have identified project activities during field consultations to ensure the preservation of natural and social assets thereof. They include land reclamation around lake Oursi, bank protection in MdO and BdM, dune fixation in MdO and other measures e.g. to improve productivity particularly for women’s income generating activities. This study linked closely and fed into the NRM study, as well as the hydrology study.

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