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Lettre d’information n° 2 Février 2018 EDITORIAL Chers lecteurs, En vous présentant ce nouveau nu- méro de notre Bulletin ACP-UE sur les produits de base, permettez-moi d'abord de souhaiter que 2018 ait bien commencé pour vous tous, et que ce soit une nou- velle année pacifique, heureuse et réussie pour tous. Que la collaboration entre les partenaires de développement devienne encore plus forte, au bénéfice de nos par- tenaires, et en particulier des agriculteurs familiaux, des jeunes agriculteurs et agri- cultrices, des prestataires de services agricoles et des micros, petites et moyen- nes entreprises agroalimentaires. Ce deuxième numéro de notre lettre d’information fournit des exemples sup- plémentaires du travail qui se déroule sur le terrain dans le cadre du Programme des produits de base ACP-UE. Les diffé- rents articles montrent que nous travail- lons déjà dans les domaines prioritaires identifiés dans le cadre de la «Nouvelle approche du soutien du Groupe ACP au développement des filières agricoles» que j'ai mentionné dans l'éditorial du premier numéro. Pour rappel, la nouvelle appro- che identifie quatre domaines prioritaires de soutien, à savoir: les finances; le ren- forcement des capacités ; le commerce et les investissements; et les risques liés au climat. Ainsi, l'article sur le travail de la GIZ en Afrique occidentale et centrale décrit comment, en cherchant à accroître l'accès des petits agriculteurs au finance- ment, le programme conçoit des systè- mes de prêts appropriés et pallie les dé- faillances du marché en formant le per- sonnel des institutions financières à mieux comprendre l'environnement rural. En outre, le programme investit dans le renforcement des capacités des prestatai- res de services agricoles afin de faciliter Promouvoir l'ajout de valeur grâce à la transformation de la noix de coco dans les Caraïbes (CCI/CARDI) Surmonter la malédiction des produits de base Ajouter de la valeur par la transformation est depuis longtemps reconnue comme un moyen important de sortir de la «malédiction des produits de base». Le défi réside dans la mise en œuvre réussie de la solution. Tirant parti de l'expertise du CCI dans ce domaine, le programme ACP-UE relatif aux produits de base a pris des mesures concrètes pour promouvoir la transformation à valeur ajoutée des noix de coco entières dans les pays bénéficiaires des Caraïbes. Il s'agit notamment du Belize, de la Dominique, de la République dominicaine, de la Guyane, de la Jamaïque, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, du Suriname et de Trinité-et-Tobago. Éléments du programme d’appui Sous l'égide du programme des produits de base, un ensemble de services de soutien technique intégré a été conçu. Ce paquet comprend une évaluation des besoins, la formation du personnel consultatif et le diagnostic et le soutien in situ, suivis de la publication d'un manuel de traitement qui sera largement diffusé dans la région. Essentiellement, le paquet vise à renforcer les capacités des producteurs et des institutions d’appui dans la chaîne de valeur. Jusqu'en juillet dernier, quelque 14 agro- transformateurs et micro, petites et moyennes entreprises sélectionnés ont été formés dans leurs propres usines ou stations de transformation pour améliorer l'innovation, la capacité de traitement, qualité et la performance globale. Une partie du coaching a porté sur la gestion allégée des PROGRAMME ACP-UE SUR LES PRODUITS DE BASE (Suite à la page 2)

PROGRAMME ACP-UE SUR LES PRODUITS DE BASE...GIZ en Afrique occidentale et centrale décrit comment, en cherchant à accroître ... d’appui dans la chane de valeur. Jusqu'en juillet

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Page 1: PROGRAMME ACP-UE SUR LES PRODUITS DE BASE...GIZ en Afrique occidentale et centrale décrit comment, en cherchant à accroître ... d’appui dans la chane de valeur. Jusqu'en juillet

Lettre d’information n° 2 Février 2018

E D I T O R I A L

Chers lecteurs,

En vous présentant ce nouveau nu-

méro de notre Bulletin ACP-UE sur les

produits de base, permettez-moi d'abord

de souhaiter que 2018 ait bien commencé

pour vous tous, et que ce soit une nou-

velle année pacifique, heureuse et réussie

pour tous. Que la collaboration entre les

partenaires de développement devienne

encore plus forte, au bénéfice de nos par-

tenaires, et en particulier des agriculteurs

familiaux, des jeunes agriculteurs et agri-

cultrices, des prestataires de services

agricoles et des micros, petites et moyen-

nes entreprises agroalimentaires.

Ce deuxième numéro de notre lettre

d’information fournit des exemples sup-

plémentaires du travail qui se déroule sur

le terrain dans le cadre du Programme

des produits de base ACP-UE. Les diffé-

rents articles montrent que nous travail-

lons déjà dans les domaines prioritaires

identifiés dans le cadre de la «Nouvelle

approche du soutien du Groupe ACP au

développement des filières agricoles» que

j'ai mentionné dans l'éditorial du premier

numéro. Pour rappel, la nouvelle appro-

che identifie quatre domaines prioritaires

de soutien, à savoir: les finances; le ren-

forcement des capacités ; le commerce et

les investissements; et les risques liés au

climat.

Ainsi, l'article sur le travail de la

GIZ en Afrique occidentale et centrale

décrit comment, en cherchant à accroître

l'accès des petits agriculteurs au finance-

ment, le programme conçoit des systè-

mes de prêts appropriés et pallie les dé-

faillances du marché en formant le per-

sonnel des institutions financières à

mieux comprendre l'environnement rural.

En outre, le programme investit dans le

renforcement des capacités des prestatai-

res de services agricoles afin de faciliter

Promouvoir l'ajout de valeur grâce à la transformation de la noix de coco dans les Caraïbes (CCI/CARDI)

Surmonter la malédiction des

produits de base

Ajouter de la valeur par la transformation est

depuis longtemps reconnue comme un moyen

important de sortir de la «malédiction des produits

de base». Le défi réside dans la mise en œuvre

réussie de la solution. Tirant parti de l'expertise du

CCI dans ce domaine, le programme ACP-UE relatif

aux produits de base a pris des mesures concrètes

pour promouvoir la transformation à valeur ajoutée

des noix de coco entières dans les pays

bénéficiaires des Caraïbes. Il s'agit notamment du

Belize, de la Dominique, de la République

dominicaine, de la Guyane, de la Jamaïque, de

Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les Grenadines,

du Suriname et de Trinité-et-Tobago.

Éléments du programme d’appui

Sous l'égide du programme des produits de

base, un ensemble de services de soutien technique

intégré a été conçu. Ce paquet comprend une

évaluation des besoins, la formation du personnel

consultatif et le diagnostic et le soutien in situ,

suivis de la publication d'un manuel de traitement

qui sera largement diffusé dans la région.

Essentiellement, le paquet vise à renforcer les

capacités des producteurs et des institutions

d’appui dans la chaîne de valeur.

Jusqu'en juillet dernier, quelque 14 agro-

transformateurs et micro, petites et moyennes

entreprises sélectionnés ont été formés dans leurs

propres usines ou stations de transformation pour

améliorer l'innovation, la capacité de traitement,

qualité et la performance globale. Une partie du

coaching a porté sur la gestion allégée des

PROGRAMME ACP-UE SUR

LES PRODUITS DE BASE

(Suite à la page 2)

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A C P - E U C O M M O D I T I E S P R O G R A M M E

opérations et le contrôle qualité, ainsi que sur la

démonstration en usine de la manière d'évaluer

la compétitivité des processus opérationnels

internes et d'identifier les écarts de performance.

Des diagnostics d'entreprises ont été entrepris et

des plans de travail d'amélioration ont été

formulés.

Sur la base des évaluations d'entreprises,

la question de la garantie de bonnes pratiques

de fabrication pour la sécurité alimentaire dans

le traitement de l'eau de coco a été identifiée. Le

CCI et le CARDI ont engagé des discussions avec

les plates-formes nationales de parties

prenantes, les agences nationales de santé, ainsi

qu'avec les agences de l'alimentation et de santé

pour traiter les problèmes et les risques

potentiels.

Un atelier régional sur la salubrité des

aliments s'est ensuite tenu en novembre dernier

en Jamaïque. Il a abordé la question de la

sécurité sanitaire, de la qualité et de la

conformité sanitaire pour l'eau de coco et

préparé les acteurs privés et publics à élaborer

des plans d'action nationaux afin de mettre en

place collectivement des mécanismes de contrôle

l'accès des agriculteurs aux intrants, y com-

pris le crédit.

Le renforcement des capacités est

également au cœur de la contribution du

CCI au programme dans son soutien à la

chaîne de valeur de la noix de coco dans les

Caraïbes. Afin d’assurer un plus grand im-

pact, cette action fait partie d'un ensemble

intégré de services de support technique

qui inclut des diagnostics in situ et des

plans d'amélioration pour un traitement à

plus haute valeur ajoutée.

La gestion des risques liés au climat

est un aspect majeur des contributions de

la FAO au Programme des produits de base

en Afrique. Une approche pratique est

adoptée pour renforcer les capacités locales

dans ce domaine. Associé au partage d'ex-

périence entre les pays du projet, il contri-

bue à l'élaboration de stratégies de gestion

des risques fondées sur les réalités locales.

Enfin, les travaux en cours dans le

Pacifique reflètent pleinement la nouvelle

approche, en ce sens qu'ils s'appuient sur

l'analyse de la chaîne de valeur pour élabo-

rer des feuilles de route visant à renforcer

les sous-secteurs prioritaires de la noix de

coco sélectionnés par la région.

Ce qui précède suggère que la transi-

tion vers la nouvelle approche devrait se

faire de manière douce en ce qui concerne

la programmation et la mise en œuvre.

Néanmoins, pour avoir l'impact souhaité, la

nouvelle approche ne peut pas fonctionner

comme d'habitude. Il ne faut pas perdre de

vue que son objectif principal est de pro-

mouvoir un changement radical; une trans-

formation d’une agriculture de subsistance

vers un système d’exploitations familiales

commerciales, qui fournissent à nos fem-

mes, à nos jeunes et à tous les autres agri-

culteurs des moyens d’existence durables,

tandis que des emplois décents sont géné-

rés tout au long des différentes chaînes de

valeur.

Viwanou GNASSOUNOU

Sous-Secrétaire Général Développement économique durable et commerce

(suite de la page 1)

Les acteurs de l'industrie de la noix de coco reçoivent une formation sur le matériel de plantation de noix de coco et la gestion des pépinières

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A C P - E U C O M M O D I T I E S P R O G R A M M E

Le groupe de travail débute ses travaux sur les feuilles de route relatives a la chaîne de valeur noix de coco du pacifique (SPC)

L'un des principaux résultats de l'atelier sur

la chaîne de valeur de la noix de coco en juillet

dernier à Nandi (voir lettre d’information n°01) a

été la création d'un groupe de travail régional

chargé d'analyser les chaînes de valeur

prioritaires identifiées par l'atelier.

Le groupe de travail est composé de

représentants des ministères / départements de

l'agriculture et du commerce de certains pays

insulaires du Pacifique (Fidji, États fédérés de

Micronésie, Niue, Samoa et Vanuatu), mais aussi

de l'organisation du secteur privé des îles du

Pacifique, la corporation industrielle de la noix de

coco de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et le

groupe de travail sur l'industrie de la noix de

coco des Îles Salomon. Il a tenu sa première

réunion en décembre 2017 aux Fidji. Sur base

d’une recommandation formulée durant l'atelier

de juillet dernier, il a été décidé d’ajouter au

groupe un représentant des associations de

petits agriculteurs ainsi qu’un représentant des

PME, afin d’assurer une plus grande participation

du secteur privé. S'appuyant sur l'étude de

marché commandée au début de l'année par la

Communauté du Pacifique, le groupe de travail a

affiné les feuilles de route de la chaîne de valeur

à développer et a lancé le processus participatif

d'évaluation et d'analyse de la chaîne de valeur.

Ses délibérations et l'exercice de cartographie

dans lequel les participants se sont engagés ont

conduit à plusieurs décisions importantes. Ceux-

ci seront déterminants pour les travaux futurs et

se rapportent à :

La méthodologie pour l'analyse de la chaîne

de valeur ;

le public cible pour les feuilles de route ;

l'allocation des ressources pour la diffusion

des résultats de l'analyse de la chaîne de

valeur au niveau national; et

les chaînes de valeur prioritaires sur

lesquelles le projet mettra l'accent.

Ce dernier aspect résultait en fait d’un accord sur

base des recommandations de l'atelier régional

de juillet, à l'exception de la décision de

remplacer les produits crémeux congelés par du

vinaigre de noix de coco. Cette décision était

motivée par le fait que personne dans la région

n'est encore engagé dans la production de ces

produits, alors que le vinaigre de noix de coco

peut constituer un sous-produit pour bon nombre

de producteurs.

Pour rappel, les autres chaînes de valeur

identifiées comme significatives pour la région

comprennent:

Huile de coco vierge pour les marchés

domestiques: les pays insulaires du

Pacifique importent actuellement

d'importants volumes d'huile végétale

(exemple : 17 000 tonnes pour Fidji) ;

Huile de coprah de haute qualité pour les

marchés d'exportation et domestiques: un

bon substitut à l’huile de coco vierge, le

coprah de haute qualité étant plus facile à

produire ;

Bois de cocotier / placage: la replantation de

cocotiers séniles pour augmenter la

productivité et

répondre à la

demande

croissante

pourrait fournir

des matières

premières pour

la production de

bois / placage,

générant des

revenus

immédiats pour

les producteurs.

Lancement de l'étude de marché de la CPS et de six projets pilotes visant à renforcer la compétitivité de l'industrie de la noix de coco du Pacifique, avec la participation de M. Viwanou Gnassounou, Sous-secrétaire

Général, et de Mme Yvonne Chileshe, Expert/Produits de base, du Secrétariat ACP

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A C P - E U C O M M O D I T I E S P R O G R A M M E

Accroitre les investissements des petits exploitants grâce à l'amélioration des services aux entreprises (GIZ)

Programme de partenariat avec

les services financiers

Afin de promouvoir l'accès au crédit, le

programme lien cacao-produits alimentaires

(PLCPA), composante du Programme ACP-UE

sur les produits de base mis en œuvre par la

GIZ en Afrique de l'Ouest et du Centre,

fournit aux organismes financiers des

informations sur les groupes d'agriculteurs

formés. Actuellement, le PLCPA soutient 18

organisations et entreprises et 5 banques et

institutions de micro-finance. Les institutions

de micro-finance partenaires au Cameroun,

en Côte d'Ivoire et au Togo ont mobilisé en

2015 et 2016 des prêts d'une valeur de 10.5

millions d’euros pour les petits exploitants

formés. Ces prêts ont servi à investir dans la

production de cacao, maïs, manioc, plantain,

porc ou volaille. Les partenaires ont adapté

les plans de crédit conçus par le SSAB-PLCPA

et mobilisé des lignes de crédit en utilisant

des ressources propres ou, dans certains cas,

des lignes de refinancement, la priorité étant

donnée aux agriculteurs formés par l'école

d’entrepreneuriat agricole (EEA).

Centres de services aux

entreprises

En Côte d'Ivoire, le soutien aux centres

de services aux entreprises (CSE) hébergés

par les distributeurs d'intrants agricoles vise

à améliorer l'accès des petits exploitants de

cacao aux intrants légalement approuvés.

Des formations sur le marketing, les plans

d’affaires et la comptabilité ont été

organisées pour les agro-commerçants afin

de renforcer leurs capacités en bonnes

pratiques agricoles (BPA) / bonnes pratiques

post-récolte (BPPR), l’économie, la

législation, l’utilisation d'outils informatiques

pour le suivi et la gestion des affaires. Les

écoles de commerce paysannes et les petits

exploitants formés aux BPA tirent leurs

ressources auprès des CSE. 65 fournisseurs

de services ruraux des centres de services

aux entreprises ont reçu une formation de

recyclage sur les services techniques pour

assurer le nettoyage, l'élagage, les mesures

GPS et la pulvérisation des plantations de

cacao avec des produits phytosanitaires

légalement approuvés. Dans le cadre du PLCPA, 9

618 ha de plantations de cacao ont été traités

contre la pourriture brune , 921 ha ont été

nettoyés et 920 ha ont été mesurés à l'aide du

GPS. Les services sont fournis contre paiement en

espèces.

Sur la base de l'expérience de la Côte

d'Ivoire, des modèles économiques pour les

services techniques ont été reproduits au Togo et

au Ghana. Au Ghana, les distributeurs d'intrants de

Dizengoff Ghana Ltd agissent comme agents pour

l'établissement de comptes intelligents, la

fourniture d'intrants et les services techniques. Au

Togo, 50 fournisseurs de services ruraux du

FUPROCAT ont été qualifiés pour assurer des

services techniques aux producteurs de cacao,

notamment le nettoyage, les mesures GPS,

l'élagage et la pulvérisation des plantations de

cacao avec des produits phytosanitaires légalement

approuvés. Au cours de la période se terminant en

juillet 2017, ils ont fourni des services de

pulvérisation pour 2 351 hectares. Dans l'ensemble

du PLCPA, les jeunes prestataires qualifiés par le

programme ont traité 13 421 hectares

d’exploitations commerciales de cacao avec des

pesticides recommandés.

Mobiliser les petits exploitants pour

créer des économies bancaires

Sur la base d'une évaluation récente, 57%

des petits exploitants formés ont ouvert des

comptes d'épargne et 41% ont eu accès à des

prêts agricoles individuels pour la production de

cacao et de produits alimentaires. Le montant de

l'épargne en garantie est essentiel pour pouvoir

accéder à un prêt. La faible proportion de

producteurs ayant bénéficié de prêts basés sur

Atelier de formation des formateurs à Kpalimé (Togo), du 10 au 22 juillet 2017

(Suite à la page 5)

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A C P - E U C O M M O D I T I E S P R O G R A M M E

l'épargne souligne la nécessité de campagnes

d'épargne et de produits d'épargne à finalité

d'investissement. En Côte d'Ivoire, des

campagnes d'épargne ont été soutenues pendant

la période de récolte et de vente du cacao

(octobre 2016 à janvier 2017). Des émissions de

radio sur l'épargne ont été diffusées en 2015/16

et sont actuellement diffusées avec des messages

supplémentaires sur le remboursement des prêts.

L'évolution des prix à la production du cacao

entrave cependant actuellement les capacités

d'épargne des petits exploitants.

Concevoir des crédits agricoles

basés sur des BPA et BPPR viables

La conception des paquets de prêts s'appuie

sur l'intérêt des partenaires financiers, la

disponibilité des ressources pour les prêts, la

viabilité des BPA / BPPR et la demande spécifique

des agriculteurs. En outre, les conditions de prêt

spécifiques aux pays sont prises en compte.

Jusqu'à présent, des paquets de prêts ont été

élaborés pour le cacao (Cameroun, Côte d'Ivoire,

Nigéria et Togo), le maïs (Côte d'Ivoire,

Cameroun) et le manioc (Côte d'Ivoire). Au

Cameroun, les partenaires commerciaux ont

partiellement adapté les systèmes de crédit. Ils

mobilisent de plus en plus des prêts pour

l'agriculture dans le cadre de leurs activités

principales. Au Togo, les données techniques et

économiques de référence des producteurs ont

été utilisées pour optimiser la conception

quantitative des prêts au cacao et pour

l'évaluation des demandes de prêts éligibles.

Formation des chargés de projets / agents

de crédit agricole des banques et des institutions

de micro-finance (IMF)

La formation des chargés de projets

agricoles ou des agents de crédit des banques et

des institutions de micro-finance relative à

l'agriculture commerciale à petite échelle est

considérée comme une approche importante pour

accroître la pénétration des zones rurales par les

institutions financières. La formation comprend

l'identification des opportunités d'affaires pour les

institutions financières dans l'agriculture, de

nouveaux produits de crédit agricole pour les

prêts groupés et autres. Le programme de

financement de la chaîne de valeur agricole

développé en 2015 en partenariat avec le NIRSAL,

le département du f inancement du

développement de la Banque centrale du Nigeria

et le Comité bancaire du Nigeria, a été adapté

pour d'autres chaînes de valeur (cacao, maïs,

manioc, riz et pomme de terre). À la demande

des partenaires, ce matériel de formation a

également été traduit en français et mis à la

disposition d'un large public.

L'approche multi-composante décrite ci-

dessus contribue grandement à améliorer

l'accès des petits exploitants au financement

en Afrique de l'Ouest et du Centre.

(suite de la page 4)

Faciliter l'accès des petits producteurs a la gestion des risques climatiques (FAO)

Conformément à l'objectif de faciliter l'ac-

cès à la gestion des risques climatiques, l'agen-

ce d'exécution de la composante ‘Racines et

tubercules’ du Programme des produits de base

ACP-UE, la FAO, a organisé un atelier régional

sur la gestion des risques climatiques à Kigali

du 28 au 30 novembre 2017.

L'atelier était essentiellement un pro-

gramme de formation à la gestion des risques

climatiques (GRC), en mettant l'accent sur

l'évaluation des risques, notamment à travers

l'utilisation de données météorologiques et

d'autres informations sur le climat. Des expo-

sés ont également été présentés sur les méca-

nismes de transfert des risques, tels que l'as-

surance fondée sur un indice météorologique.

Les analyses sur l'impact de la variabilité

climatique sur la production, les prix et les ris-

ques menées ou en cours dans quatre pays

(Ghana, Ouganda, Malawi, Rwanda) ont été

Les membres de la coopérative de producteurs de pommes de terre COABIKI (Rwanda) présentent fièrement leur prix pour la

bonne gouvernance à la suite de la formation dispensée par la FAO dans le cadre du programme ACP-UE sur les produits de base.

(Suite à la page 6)

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A C P - E U C O M M O D I T I E S P R O G R A M M E

P R O G R A M M E A C P - U E S U R L E S P R O D U I T S D E B A S E

Une initiative conjointe

Mise en oeuvre

par

Secrétariat ACP – Avenue Georges Henri 451, B - 1200 Bruxelles, Belgique

Email : [email protected]

Tél: +32 2 743 06 00

Fax: +32 2 735 55 73

Cette publication est une initiative du Secrétariat ACP financée par l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité de l’équipe

d’assistance technique.

partagées avec les participants et ont servi

d'études de cas. Cette approche pratique a

certainement contribué à renforcer les capaci-

tés locales en matière de GRC. La formation

et le partage d'expériences entre les pays,

avec l'accent mis sur le secteur des racines et

tubercules, seront utiles pour formuler des

stratégies de gestion des risques pour les

pays bénéficiaires. Ces stratégies constitue-

ront le principal résultat du programme en ce

qui concerne la sous-composante GRC du pro-

gramme sur les produits de base en Afrique.

La FAO encourage également l'école

paysanne (EP) avec le soutien du Programme

des produits de base. Une visite sur le terrain

d'une parcelle de démonstration d’une EP a

été l'occasion de rencontrer des formateurs

locaux qui étaient eux-mêmes des agri-

culteurs de la région. Les formateurs compre-

naient des hommes et des femmes qui ont

démontré une bonne compréhension de

l'approche et une ferme conviction de ses

effets bénéfiques pour les cultivateurs de

pommes de terre du Musanze. L'approche

VCF («Voir, comprendre et faire») est

considérée comme très efficace auprès des

participants des EP. Cela implique d'ame-

ner les agriculteurs à la parcelle de dé-

monstration lorsque, par exemple, une

maladie est détectée; le problème et les

solutions potentielles sont ensuite discu-

tés, et des mesures correctives recom-

mandées sont agréées, de préférence en

utilisant des techniques de lutte antipara-

sitaire intégrée. La formation des forma-

teurs et l'achat de matériel de formation

constituent les inputs du projet.

Au sein du Seed Potato Fund-(SPF)

IKIGEGA, le directeur général a présenté

un exposé détaillé sur les activités de la

société à responsabilité limitée en fa-

veur de la production et de la multipli-

cation des plants de pommes de terre.

Actuellement, l'offre est inférieure à

une demande potentielle qui n’est que

partiellement satisfaite par des canaux

informels. L'apport de la FAO, sous fi-

nancement UE, est de prodiguer une

formation au personnel et aux forma-

teurs du SPF-IKIGEGA, y compris sur

l'accès au financement et aux assuran-

ces. Le projet étudie également des

applications mobiles qui pourraient être

utilisées par les agriculteurs pour un

meilleur accès à l'information sur le cli-

mat et les marchés.

Les formateurs des écoles paysannes locales dans une parcelle de dé-monstration (Musanze, Rwanda).