6
La Réunion de synthèse des missions d’appui de la Banque Mondiale aux pays du WAAPP s’est tenue à Dakar du 10 au12 octobre 2012. Elle s’ins- crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du WAAPP/PPAAO en vue de valider les résultats obtenus sous la tutelle du Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD. La réunion a regroupé 13 pays d’Afrique de l’Ouest de l’espace CEDEAO. L’objectif de l’atelier était de Contribuer à la perfor- mance de la mise en œuvre du PPAAO. Présidé par le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement du Sénégal, le Directeur Exécutif du CORAF a prononcé les mots de bien- venus aux participants des différents pays WAAPP/PPAAO. Il a tenu d’abord a remercié principalement le Ministre qui par sa présence traduit l’importance que le Sénégal, l’un des pays pilotes du PPAAO avec le Ghana et le Mali, attache à ce Programme. Il a par ailleurs tenu à saluer la CEDEAO, d’avoir pris le leadership pour développer ce Programme et engagé la Banque Mondiale et tous les acteurs du secteur agricole dans sa mise en œuvre. Il a également attirer l’attention sur la particularité de ce programme en ce sens qu’il est une initiative placée sous la responsabilité et la direction des pays africains. Le projet est doté d’un mécanisme de financement très novateur, pour stimu- ler la productivité agricole et reposi- tionner la recherche agricole pour le développement au cœur des agendas politiques de nos pays. En effet, pour le Directeur exécutif, le WAAPP/PPAAO est un programme dont nous devons être fiers. Cet atelier est organisé dans un souci de toujours vouloir améliorer la mise en œuvre du Programme. Les 13 pays et le CORAF/WECARD réunis à Dakar devront partager et échanger les informations sur les différentes activi- tés menées durant les derniers six mois au niveau national et régional, se procurer des informations sur les insuffisances relatives à la recherche, à la vulgarisation et à la formation et de proposer des pistes pour combler ces insuffisances. Ainsi, dans son dis- cours d’ouverture, le Ministre Sénégalais a tenu a rappelé que ce Programme découle de l’engagement des Gouvernements africains en faveur de l’agriculture et du dévelop- pement rural à travers la Déclaration faite à Maputo en 2003 en vue d’aug- menter la croissance agricole de 6% par an et d’allouer au mois 10% des ressources publiques à l’agriculture et au développement rural . C’est dans cette optique que le PPAAO/WAAPP a été conçu avec comme objectif majeur l’amélioration de la productivité agricole tout en favorisant l’intégration régionale comme instrument de promotion d’une croissance partagée et de réduc- tion de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. 1 La délégation malienne à l»Atelier de Dakar N°02 Période : Octobre - Décembre 2012 Bamako, le 31 Décembre 2012 Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest Les 13 pays du projet WAAPP et la Banque Mondiale en conclave à Dakar.

Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

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Page 1: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

La Réunion de synthèse des missions

d’appui de la Banque Mondiale aux

pays du WAAPP s’est tenue à Dakar

du 10 au12 octobre 2012. Elle s’ins-

crit dans le cadre de l’évaluation des

progrès réalisés dans la mise en œuvre

du WAAPP/PPAAO en vue de valider

les résultats obtenus sous la tutelle du

Secrétariat Exécutif du

CORAF/WECARD. La réunion a

regroupé 13 pays d’Afrique de l’Ouest

de l’espace CEDEAO. L’objectif de

l’atelier était de Contribuer à la perfor-

mance de la mise en œuvre du

PPAAO.

Présidé par le Ministre de

l’Agriculture et de l’Equipement du

Sénégal, le Directeur Exécutif du

CORAF a prononcé les mots de bien-

venus aux participants des différents

pays WAAPP/PPAAO. Il a tenu

d’abord a remercié principalement le

Ministre qui par sa présence traduit

l’importance que le Sénégal, l’un des

pays pilotes du PPAAO avec le Ghana

et le Mali, attache à ce Programme.

Il a par ailleurs tenu à saluer la

CEDEAO, d’avoir pris le leadership

pour développer ce Programme et

engagé la Banque Mondiale et tous les

acteurs du secteur agricole dans sa

mise en œuvre. Il a également attirer

l’attention sur la particularité de ce

programme en ce sens qu’il est une

initiative placée sous la responsabilité

et la direction des pays africains. Le

projet est doté d’un mécanisme de

financement très novateur, pour stimu-

ler la productivité agricole et reposi-

tionner la recherche agricole pour le

développement au cœur des agendas

politiques de nos pays. En effet, pour

le Directeur exécutif, le

WAAPP/PPAAO est un programme

dont nous devons être fiers.

Cet atelier est organisé dans un souci

de toujours vouloir améliorer la mise

en œuvre du Programme. Les 13 pays

et le CORAF/WECARD réunis à

Dakar devront partager et échanger les

informations sur les différentes activi-

tés menées durant les derniers six

mois au niveau national et régional, se

procurer des informations sur les

insuffisances relatives à la recherche,

à la vulgarisation et à la formation et

de proposer des pistes pour combler

ces insuffisances. Ainsi, dans son dis-

cours d’ouverture, le Ministre

Sénégalais a tenu a rappelé que ce

Programme découle de l’engagement

des Gouvernements africains en

faveur de l’agriculture et du dévelop-

pement rural à travers la Déclaration

faite à Maputo en 2003 en vue d’aug-

menter la croissance agricole de 6%

par an et d’allouer au mois 10% des

ressources publiques à l’agriculture et

au développement rural .

C’est dans cette optique que le

PPAAO/WAAPP a été conçu avec

comme objectif majeur l’amélioration

de la productivité agricole tout en

favorisant l’intégration régionale

comme instrument de promotion

d’une croissance partagée et de réduc-

tion de la pauvreté en Afrique de

l’Ouest.

1

La délégation malienne à l»Atelier de Dakar

N°02 Période : Octobre - Décembre 2012 Bamako, le 31 Décembre 2012

Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest

Les 13 pays du projet WAAPP et la Banque Mondiale en conclave à Dakar.

Page 2: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

Le WAAPP repose sur l’amélioration

du système de recherche agricole, la

dissémination et le transfert de techno-

logies. De plus, il doit stimuler l’inté-

gration régionale en favorisant l’har-

monisation des politiques agricoles

ainsi que l’établissement de liens

étroits entre la recherche et le système

de conseil agricole et rural ainsi que la

facilitation des rapprochements entre

les producteurs et les opérateurs pri-

vés. Pour le ministre, le

PPAAO/WAAPP peut valablement

être aujourd’hui considéré comme le

programme phare pour le développe-

ment agricole en Afrique de l’Ouest

grâce aux appuis de la CEDEAO, de la

Banque Mondiale et des autres parte-

naires au développement comme la

coopération espagnole.

C’est avec beaucoup de détermination

et d’engagement que le Sénégal

compte démarrer la deuxième phase

du WAAPP dont l’accord de finance-

ment vient d’être signé le 24 août der-

nier. Le PPAAO/WAAPP dans sa

phase 2 sera un des programmes

majeurs du Programme Agricole

Quinquennal (PAQ) 2013-2017 que

mon département est entrain de

construire avec comme socle la maî-

trise de l’eau, la gestion efficace des

terres agricoles, la promotion des cul-

tures vivrières et leur contribution à la

sécurité alimentaire, la mécanisation

agricole et l’efficacité du triptyque

recherche, formation et conseil agri-

cole et rural (RFCAR).

De plus, le Sénégal projette et compte

avec le Ghana et le Mali remplir les

critères d’excellence des centres de

spécialisation et consolider les bases

d’une intégration régionale réussie au

terme de la mise en œuvre du WAAPP

2 A.

Ainsi il a souhaité pleins succès aux

travaux et a déclaré ouvert l’atelier de

synthèse des missions de supervision

du Programme de Productivité

Agricole en Afrique de l’Ouest, le

PPAAO/WAAPP.

L’atelier a démarré conformément au

chronogramme d’activités. Ainsi, cette

première journée a été consacrée aux

exposés des pays suivi des questions,

des commentaires et des suggestions.

La seconde journée a commencé par le

compte rendu de la première journée.

Les exposés du CORAF ont porté sur

les projets commissionnés et compéti-

tifs, les modes de financements, et les

approches.

Ces deux présentations ont suscité

plusieurs questions entre autres  : les

dispositions à prendre par le CORAF

pour l’érection des Centre Nationaux

de Spécialisation (CNS) en Centres

d’excellence, la nomination de points

focaux environnementaux et sociaux,

les statuts des points focaux, la passa-

tion des marchés et les lenteurs dans

les décaissements. A ces questions,

des apaisements ont été donnés par Dr

Harol le directeur exécutif du CORAF

qui pense qu’il faut inscrire ce statut

au compte de la CEDEAO.

Dr Abdoulaye TOURE, Team Leader

du programme WAAPP trouve qu’il

faut prendre cet aspect dans le plan

d’action du CORAF. Il souhaite une

mise à niveau de l’ensemble des char-

gés de suivi-évaluation des pays cou-

vrant le WAAP. Par rapport aux

mesures de sauvegarde des forma-

tions, ils peuvent être au Maroc ou ail-

leurs. Une problématique concernant

le ravageur de tomate existe au

Sénégal des dispositions doivent être

prise pour la lutte contre ce fléau. Des

discussions ont eu lieu autour de pro-

jets commissionnés et les projets com-

pétitifs dont la gestion nécessite un

manuel de procédures.

En matière d’intégration des pays

membres du WAAPP, on ne parle plus

de mobilité des chercheurs mais des

acteurs de la chaine de valeur. Un

exposé a été fait par la société (firme)

MANOBI, une structure chargée de

mettre en lien l’agriculture avec le

marché. Leur mission porte sur la pré-

vision de rendement.

Après les exposés, une série de recom-

mandations a été faite par l’atelier, qui

feront l’objet d’analyses approfondites

par le CORAF en relation avec la

Banque Mondiale, en vue de les affi-

ner avant de les envoyer aux pays.

Cet atelier de trois jours a permis à

l’ensemble des acteurs africains évo-

luant dans le cadre du WAAPP,

d’échanger et de se côtoyer. Elle a été

un véritable rendez-vous du donner et

du recevoir mais aussi un espace favo-

risant le brassage régional.

Issa TRAORÉ

La Coordinatrice du WAAPP

et

le Personnel

vous souhaitent

leurs Meilleurs Vœux deBonne et Heureuse Année

2013

2

Page 3: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

La datte constitue l’aliment de base

des populations nomades des régions

nord du Mali (Gao, Tombouctou et

Kidal).

La consommation nationale de la datte

est estimée à 500 tonnes par an

(Source : Direction Régionale de la

Douane, 2004) et procure ainsi aux

phoeniciculteurs en moyenne un

revenu de 10.000 à

30.000F CFA par arbre,

soit un revenu moyen de

4 millions de F CFA à

l’hectare (Togo, 2004).

C’est dans le cadre du

projet WAAPP que de

nouvelles variétés de

palmiers datiers ont été

introduites à Gao, à

Kidal et à Kayes dans les

jardins potagers.

Le palmier dattier, dont

le nom scientifique est

Phoenix dactylifera,

appartient à la famille

des Palmacées, tribu des

Coryphinées. C’est une

monocotylédone, de

type Dioïque ayant les

inflorescences mâles et les inflores-

cences femelles séparées. Les pieds

mâles sont appelés DOKKAR et

DEUGUEL pour les Palmiers

femelles. La datte est une baie conte-

nant une seule graine ou noyau de

forme généralement allongée ou

ovoïde, parfois sphérique (selon la

variété). Le poids et la couleur dépen-

dent de la variété, du climat et de la

vigueur du sujet. Il est cultivé comme

arbre fruitier dans les régions chaudes

arides et semi-arides du globe. Bien

qu’originaire de pays chauds et

humides, cet arbre peut s’adapter à de

nombreuses conditions, grâce à sa

grande plasticité. Ainsi, sa culture, ou

phoeniciculture, est pratiquée en

zones marginales, soit par tradition,

soit en raison de conditions histo-

riques ou économiques particulières.

De nombreuses études ont montré que

l’activité végétative du palmier dattier

se manifeste à partir d’une tempéra-

ture de + 7 à + 10 °C, selon les indivi-

dus, les cultivars et les conditions cli-

matiques locales. Il atteint ‘son maxi-

mum d’activité vers 30 à 38 °C. La

floraison se déclenche après une

période froide ou fraîche, à une tempé-

rature qui varie avec les individus, les

cultivars et les conditions climatiques

locales (Peyron; 2000).

Pour mûrir, la datte a besoin d’une

chaleur estivale prolongée. Pour déter-

miner cette température G. Toutain

utilise l’« indice brut ». La durée de

maturation des fruits est de 100 à 200

jours, selon la précocité des variétés,

les conditions écologiques et les

conditions de culture.

Au Sahel, où les transitions clima-

tiques sont atténuées, puisque les tem-

pératures sont régulières tout au long

de l’année, certains écotypes fleuris-

sent deux fois par an, aux périodes

relativement fraîches ou pluvieuses.

Le choix des zones de

plantation est stricte-

ment dépendant des

ressources hydriques

et des possibilités

d’utilisation de ces

ressources. La densité

de plantation doit

donc être calculée en

tenant compte de

cette caractéristique

propre a chaque

variété. La qualité

physique essentielle

des sols des palme-

raies est la perméabi-

lité.

Au Mali la culture du

palmier dattier est

une vieille tradition

pour les régions du

nord. L’Adrar des

Ifoghas est la zone où le palmier est le

plus anciennement cultivé au Mali. La

première mention est faite par

Aboulfeda voyageur arabe du 14 ème

siècle qui visita le Mali en

1321(Munier, 1963). De cette période

à nos jours, le projet WAAPP a contri-

bué à l’introduction de la culture du

dattier au Mali. On peut ainsi citer les

plantations de la région de Kidal, de

Hombori dans la région de Mopti,

Indélimane, Goléa et Djéfilani dans la

région de Gao; Trougounbé, Nioro

dans la région de Kayes.

3

Le Palmier Dattier : Un arbre à usage multiple

pour les Palmiers femelles. Le fruit l

Il atteint 'son maximum d'activité vers 30 à 38 °C. La floraison se

Vitroplant de palmier dattier en fructification

Page 4: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

La production qui en résulte est de

l’ordre 1800 tonnes/an (Togo, 2000).

Les palmeraies de la région de Kidal

et celles de Hombori constituent une

ceinture verte et un lieu de refuge

contre les aléas climatiques donc un

oasis (Togo et al ; 2000).

Le Mali dispose d’une grande diver-

sité génétique de cultivars.

On y rencontre certains comme weli

horè, Hombori Tondo et Hombori

hondo qui produisent des fruits plus

gros que ceux de medjool comme l’un

des meilleurs fruits de palmier dattier

au monde. Le fruit de ces cultivars

locaux est vendu à 10 FCFA l’unité

sur le marché locale.

ACtIVItés RéALIséEs :. Inventaire des palmeraies des

régions nord du Mali et caractéri-sation de cultivars des localités deHombori, de Gao et de Kidal

Les résultats de cette activité ont per-

mis de connaitre :

le patrimoine phoenicicole malien

était estimé à 120 000 pieds couvrant

une superficie de 1000 ha pour une

p r o d u c t i o n

annuelle d’en-

viron 18000

tonnes (Togo,

2000)

La réalisation

d’une collec-

tion vivante à

Gao au niveau

de la sous sta-

tion de

r e c h e r c h e

agronomique

de Gao en

2000. Elle est

constituée 79

pieds dont 17 cultivars locaux et 5

variétés étrangères (rejets issus des

variétés de la plantation de Berrah et

des vitroplants venant de la station

d’Elche).

Les résultats de ces travaux ont per-

mis ègalement d’identifier les princi-

pales contraintes de la phoénicicul-

ture au Mali qui sont le déficit

hydrique et l’attaque de la cochenille

blanche.

Le déficit hydrique provoque la dété-

rioration des rendements en quantité

et en qualité voire la mort d’un nom-

bre important de palmiers et cause

ainsi un manque à gagner qui varie

de 10% à 20% en moyenne et parfois

dépassant les 50 %. (Togo, 1997).

Les dégâts provoqués par la coche-

nille blanche sont estimés à 75 %

dans la palmeraie de Tessalit à 60 %

dans la palmeraie de N’Tibdoc et à 80

% à Ansongo et Gossi (Togo 1997).

• Lutte biologique contre la coche-nille blanche du palmier dattierdans les régions de Kidal et Gao aété mené par le CRRA de Gao de2003 à 2007

Les résultats obtenus nous a permis

de connaître :

La période d’infestation maximum des

palmeraies de Kidal et Gao par la

cochenille blanche se situe entre mars

et juin. Cette période correspond à

celle des fortes températures (42°c) et

de faibles taux d’humidité de l’air,

La coccinelle, Chilocorus bipustula-

tus (espèce étrangère) introduite à

Bagoundié, s’est fortement multipliée

de juillet à octobre, période où l’hu-

midité de l’air est élevée et la tempé-

rature est moyenne.

Les faibles peuplements sont observés

pendant les mois de mars à mai où les

températures sont très élevées (plus de

40°c) et l’humidité de l’air est très fai-

ble.

. Etude de l’impact de l’irrigationsur le développement du palmierdattier

Les résultats ont montré que les

besoins en eau varient de 160 litres à

250 litres par plants adultes et par jour

(plants de 10 ans).

De même on a observé que les para-

mètres physiologiques des plants de la

parcelle sous irrigation goutte à goutte

sont meilleurs à ceux des parcelles

sous irrigation gravitaire.

Les faibles valeurs tant au niveau des

paramètres végétatifs que productifs

ont été observées dans la parcelle sans

irrigation.

• Introductions variétalesEn juillet 1988, l’Institut National de

Recherche Agronomique Français

(INRA- France) a introduit sur la

demande de la coordination régionale

des PIV (Périmètres Irrigués

Villageois) des vitroplants de cinq

4

palmeraies de la région de Kidal et celles de Hombori constituent une ceinture

v et un lieu de refuge contre les aléas climatiques donc un oasis (Togo et al ; 2000).

constituée de pieds issus de noyau, les palmeraies du Mali n’ont aucune envie

d celle de l’Irak, de la Tunisie et de l’Israël …..

g weli horè,

H des fruits plus gros que ceux de medjool

c fruit de ces cultivars locaux

e

de Kidal

ont permis de connaitre :

l

L

et des vitroplants

v

le déficit hydrique

e

la

m un manque à gagner et qui varie de

Récolte de régime de palmier dattier

Page 5: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

5

(05) variétés de palmier dattier (med-

jool, boufeggous, Zaidi Thori,

Boustaminoir), pour un essai de com-

portement à Berrah (Gao).

En 2001, l’IER à travers le CRRA de

Gao a sollicité à la station phoenix

d’Elche (Espagne) l’introduction des

vitro plants de palmier dattier. C’est

ainsi que vingt (20) vitro plants de dat-

tiers de la variété zaidi, Deglet Nour et

Boufeggous ont été introduits à la

SRA de Bagoundjé.

L’IER en collaboration avec

l’ICRISAT à travers le projet DMP a

introduit 100 vitro plants de palmier

dattier de la variété Barrhee à la Sous

Station de Recherche de Bagoundje.

Les vitro plants ont commencé leur

fructification après la troisième année

de plantation.

D’autres introductions de vitro plants

de dattier de la variété medjool par le

CRRA de Gao en collaboration avec la

Station phoenix d’Elche en Espagne

et l’association les « amis de Bamba »

a eu lieu en 2007. La plus importante

des introductions du CRRA de Gao à

lieu en 2008 avec 1000 vitroplants de

la variété Medjool. Ces vitros plants

de dattiers ont été acclimatés au

CRRA de Gao avant d’être mis à la

disposition des producteurs. Ils ont été

implantés dans les régions de

Tombouctou, Kayes et Gao dans le

cadre du programme WAAPP. Les

premières plantations de palmeraies

de 2008 sont rentrées en floraison en

2010 dans la région de Kayes au Mali

(Katilé et al, 2010).

Aujourd’hui, grâce au projet WAAPP,

on peut trouver du palmier datier de

Kayes à Kidal.

Contact ; Abba Sekou MAIGA –

CRRA/ GAO

Le Plan d’Action pour l’Afrique (PAA),

conçu par la Banque Mondiale en 2005,

pour être la pièce maîtresse de sa stratégie

destinée à aider l’Afrique à atteindre les

Objectifs du Millénaire pour le

Développement (OMD), met l’accent sur

trois domaines principaux de concentra-

tion, dont le renforcement des détermi-

nants de la croissance. Le Programme

Productivité Agricole en Afrique de

l’Ouest (PPAAO/WAAPP) est un instru-

ment permettant d’atteindre deux princi-

paux objectifs dans le domaine de concen-

tration cité ci-dessus: Rendre l’agriculture

plus productive et pérenne, et apporter un

Appui à l’Intégration régionale.

Le PPAAO/WAAPP est une initiative qui

contribue à la mise en œuvre de la

Politique agricole de la CEDEAO et, de

manière plus spécifique, à une augmenta-

tion durable de la productivité dans les

filières prioritaires de production agricole

des régions de l’Afrique de l’Ouest, telles

qu’identifiées par l’étude que le

CORAF/WECARD a fait réaliser par

l’IFPRI en 2006.

Cette initiative est un Prêt

Programmatique Adaptable (APL) hori-

zontal et vertical à deux phases sur dix

ans pour soutenir la mise en œuvre du

pilier de Recherche et Développement

(R&D) agricole du CAADP, tel

qu’indiqué dans les plans d’investisse-

ments agricoles nationaux et le pro-

gramme régional de mobilisation.

L’objectif global du PPAAO/WAAPP est

de contribuer à accroître la productivité

agricole dans les pays participants. Il cou-

vre actuellement trois groupes de pays :

- WAAPP-1A (Mali, Sénégal et Ghana) en

2007 ;

- WAAPP-1B (Burkina Faso, la Côte

d’Ivoire et le Nigeria) en 2010 ; et

- WAAPP-1C (Bénin, Côte d’Ivoire,

Guinée, Libéria, Niger, Sierra Leone, la

Gambie et le Togo) en 2011.

La mise en œuvre concrète du projet

PPAAO/WAAPP a été effective au Mali

depuis 2008 à travers ses quatre compo-

santes à savoir :

Composante 1 : Conditions Propices à la

Coopération Régionale en matière de

développement et de dissémination des

Technologies Améliorées;

Composante 2  : Centre National de

Spécialisation en riz (CNS-Riz) ;

Composante 3  : Financement à la

Demande du Développement et de

l’Adoption des Technologies ;

Composante 4  : Coordination, Gestion,

Suivi et Evaluation du Projet.

L’objectif de développement du pro-

gramme (Phase 1 du WAAPP) est de déve-

lopper et de disséminer les technologies

améliorées dans les filières prioritaires des

pays participants, comme identifié par le

CORAF. Ces filières incluent les racines et

tubercules au Ghana ; le riz au Mali ; et les

céréales au Sénégal. L’augmentation de la

productivité agricole sur une base durable

est un défi majeur pour tous les acteurs

intervenant dans le secteur du développe-

ment agricole, particulièrement ceux des

différents systèmes de recherche agricole à

tous les niveaux (national, régional et

international). Une coopération scienti-

fique plus renforcée constitue un facteur

décisif pour relever ce défi.

LE CENTRE NATIONAL DE SPECIALISATIONSUR LE RIZ : UN OUTIL PRIVILEGIE POUR

L’INTEGRATION SCIENTIFIQUEREGIONALE DANS L’ESPACE CEDEAO

Page 6: Programme de Productivité Agricole en Afrique de l ... · crit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en ... des acteurs de la chaine de valeur

C’est ainsi que la composante 2 du

PPAAO/WAAPP a été opérationnalisée

dans les trois pays du PPAAO/WAAPP 1A

par la mise en place effective des centres

nationaux de spécialisation (CNS). Au

Mali le CNS porte sur la filière riz, CNS-

RIZ, avec comme objectifs spécifiques :

- la mise au point et la diffusion de tech-

nologies appropriées ;

- la production et le partage de connais-

sances scientifiques ;

- la collecte et la diffusion d’informations

scientifiques.

L’intégration régionale, une vision per-

manente des CNS

Bien que national, le CNS-RIZ est ouvert à

la coopération régionale et internationale

conformément aux dispositions du pro-

gramme PPAAO/WAAPP.

L’une des principales activités ciblées par

les CNS, est la mobilité des spécialistes du

développement agricole dans l’espace

CEDEAO qui est assurée à travers trois

principaux axes :

- les séjours scientifiques ;

- les séjours d’appuis ;

- et les visites d’échanges (monitoring

tours).

Séjours scientifiques

En tant qu’indicateur déclencheur de la

deuxième phase, à savoir, l’accueil et le

séjour d’un chercheur d’une durée d’au

moins trois (3) mois au sein d’un CNS, le

CNS-Riz accorde une importance toute

particulière aux séjours scientifiques.

Sur la base des textes de référence des

deux conventions (accueil et envoi) sur la

«  mobilité des spécialistes  dans la sous-

région ouest africaine» validés par le

Comité Régional de Pilotage du

PPAAO/WAAPP, le CNS-RIZ a accueilli

neuf (9) spécialistes pendant au moins un

mois (1 mois), dont cinq (5) du Ghana et

un (1) de chacun des pays que sont la

Guinée Bissau, le Sénégal, la France et les

Pays-Bas (à travers AfricaRice). Deux

chercheurs du CNS-RIZ ont également

effectué des séjours d’un (1) mois dont un

au Ghana et l’autre en France. Onze (11)

séjours scientifiques sur dix (10) de prévus

pour les cinq ans de la première phase.

L’indicateur déclencheur de la deuxième

phase concernant la mobilité (séjour d’au

moins 3 mois) a été largement atteint par le

séjour de sept (7) mois d’un sélectionneur

en riz irrigué de la Guinée Bissau à Niono,

site principal du CNS-RIZ. Il faut préciser

que ce dernier est retourné dans son pays

avec des semences de variétés améliorées

de riz irrigué (16) et de riz pluvial (8).

Visites d’appui

En plus des séjours scientifiques, la mobi-

lité des spécialistes a porté sur les visites

d’appuis à la demande, afin de bénéficier

d’une expertise ponctuelle d’une durée de

moins d’un (1) mois, marquant la diffé-

rence avec les séjours scientifiques qui ont

une durée d’au moins un mois (1).

Ainsi, le CNS-RIZ a reçu quatre (4) visites

de spécialistes dont deux (2) du Sénégal

en mécanisation et en transformation du

pain composite, un (1) du Bénin en étu-

vage amélioré du riz et un (1) de France en

gestion des bassins versants.

Visites d’échange (Monitoring)

Un autre mécanisme important d’intégra-

tion régionale porte sur les visites

d’échanges (monitoring tour) entre les

divers acteurs de la chaîne de valeurs

« riz » de la sous-région.

Ainsi, à ce jour sept (7) visites ont été

organisées au Mali et deux ont été effec-

tuées au Sénégal et au Ghana. Ces visites

ont permis à un total de cent dix neuf (119)

personnes de la sous-région d’échanger

leurs connaissances et expériences, avec

des profils variés  : chercheurs, vulgarisa-

teurs, transformateurs, organisations de

riziculteurs, communicateurs, gestion-

naires de projets, spécialistes en suivi-éva-

luation.

6

Bulletin TrimestrielleInfo WAAPP-MALI

Directrice De Publication

Dr Anna Rejane Koné

réDacteur en chef

Issa TRAoRe

reDaction

Issa Traoré

Bakary Diakité

Dr Tahirou Tangara

contact

CNRA - BP : 258

Tél. : (223) 20 22 76 65

e-mail : [email protected]

Bamako République du Mali

M’B

aré

Imp

ress

ion

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él. :

66

72 6

3 52

Les Centres Nationaux de spécialisation en

général, et le CNS-RIZ en particulier,

constituent de puissants outils d’intégra-

tion sous-régionale en Afrique de l’Ouest,

à travers la mobilité des spécialistes du

développement agricole et le partage des

acquis technologiques. Ils constituent ainsi

la concrétisation de la solidarité sous-

régionale et de l’intégration des peuples

par la mutualisation des ressources

humaines et financières, ainsi que des

infrastructures qui reviendraient trop cou-

teuses pour les pays pris individuellement.

Les dispositions doivent être prises dès à

présent dans les pays concernés afin de

renforcer et de pérenniser les actions en

cours avec l’accompagnement du

CORAF/WECARD et anticiper la fin du

financement de la Banque mondiale. Ceci

n’est nullement au dessus des possibilités

de nos pays.

Contact : Dr Gaoussou TRAORE

Coordinateur CNS-Riz