111
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS N° 28 Mise en place d’un atelier de maraîchage biologique au sein de l’EPLEFPA du Lauragais par Alexis GOUTELLE Bastien GUITTARD Charline LAFOND Léa STURTON Année de soutenance : 2012

PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

0

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS

N° 28

Mise en place d’un atelier de maraîchage biologique au sein

de l’EPLEFPA du Lauragais

par

Alexis GOUTELLE

Bastien GUITTARD

Charline LAFOND

Léa STURTON

Année de soutenance : 2012

Page 2: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

1

Page 3: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

2

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS

Mise en place d’un atelier de maraîchage biologique au sein

de l’EPLEFPA du Lauragais

par

Alexis GOUTELLE

Bastien GUITTARD

Charline LAFOND

Léa STURTON

Mémoire présenté le : 5 janvier 2012

Tuteur(s) entreprise : M. Oliver LORETTE

Tuteur École : M. Jacques WERY

Jury composé de : Mme Odile PROSPERI / Mme Aurélie METAY / Mme Carine MONNOT / Mme Heïdi

DESPINOY

Page 4: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

3

Page 5: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

4

AVERTISSEMENT Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé

dans le cadre d’une activité pédagogique.

Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation ingénieur, il

débute en fin de première année d’école (bac+3) et se termine au cours de la

deuxième année ; les étudiants concernés ne sont pas alors spécialisés et c’est pour

beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre professionnel.

Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du

sujet.

Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production

intellectuelle

Page 6: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

5

Page 7: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

6

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les différentes personnes représentant le monde agricole qui ont

contribué à la réalisation de ce projet. Merci notamment à Carine Monnot de la chambre

d’agriculture de l’Aude qui nous a aidé à plusieurs reprises.

L’aide de certains professeurs de Montpellier Supagro a aussi permis le bon déroulement de

notre étude.

Enfin nous remercions nos tuteurs, M. Wery et M. Lorette pour nous avoir conseillé et

orienté dans la démarche à adopter.

Page 8: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

7

Page 9: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

8

SOMMAIRE Introduction ........................................................................................................................................... 10

I. Contexte et objectifs de ce Projet d’Elève Ingénieur ................................................................ 12

A. La parcelle au sein de l’EPLEFPA ................................................................................................ 12

1. Présentation de l’EPLEFPA et de l’exploitation agricole ....................................................... 12

2. Raisons de la mise en place d’un atelier de maraîchage biologique ..................................... 14

3. Objectifs................................................................................................................................. 15

4. Caractéristiques de la parcelle .............................................................................................. 15

B. Insertion du projet au sein de la dynamique locale .................................................................. 16

1. Projet de la communauté de commune de St-Papoul .......................................................... 16

2. Mise en place d'une couveuse sur la zone commerciale de Castelnaudary ......................... 17

3. Place du projet dans cette dynamique locale ....................................................................... 18

II. Démarche .................................................................................................................................. 18

A. Structure des scénarios ............................................................................................................. 18

B. Données utilisées dans les scénarios ........................................................................................ 18

1. Quelle main d’œuvre choisir ? .............................................................................................. 19

2. Quels sont les débouchés existants ? .................................................................................... 20

3. Quelles productions mettre en place ? ................................................................................. 22

C. Établissement des scénarios ..................................................................................................... 25

III. Résultats et discussions ............................................................................................................. 26

A. Calcul des charges liées au fonctionnement de la parcelle ....................................................... 26

1. Matériel ................................................................................................................................. 26

2. Consommables et frais de gestion ........................................................................................ 27

3. Fertilisation et traitements .................................................................................................... 27

4. Main d'œuvre ........................................................................................................................ 28

5. Coût des semences et plants ................................................................................................. 30

B. Calcul des produits .................................................................................................................... 30

1. Chiffre d’affaires .................................................................................................................... 30

2. Subventions et aides à l’investissement................................................................................ 31

C. Résultats économiques ............................................................................................................. 32

1. Scénario 1 .............................................................................................................................. 32

2. Scénario 2 .............................................................................................................................. 34

3. Scénario 3 .............................................................................................................................. 36

D. Discussions ................................................................................................................................ 38

1. Résultats ................................................................................................................................ 38

2. Limites ................................................................................................................................... 40

3. Pour aller plus loin… .............................................................................................................. 40

Conclusion ............................................................................................................................................. 41

Page 10: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

9

Page 11: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

10

INTRODUCTION Ce Projet d'Elève ingénieur est commandé par le lycée Pierre Paul Riquet de Castelnaudary.

Il s'agit d'un lycée agricole dans lequel est intégrée une exploitation agricole.

La commande concerne la mise en place d'un atelier de maraîchage biologique. Une partie

des productions issues de ce dernier ira à la cantine du lycée.

Le Projet consiste à étudier la faisabilité et la pérennité de cette éventuelle activité de

maraîchage. Les réflexions seront menées sur la base de scénarios dans lesquels les

modalités suivantes varieront :

- La main d'œuvre en charge de l'atelier

- Les productions misent en place

- Les débouchés

Ces scénarios permettront de faire un premier état des lieux sur le fonctionnement d'un tel

atelier et de distinguer ce qui est réalisable de ce qui ne l'est pas. Ils seront bien entendu

adaptables en fonction des attentes et de l'évolution du contexte.

Dans une première partie, le contexte et les objectifs du projet ainsi que la dynamique locale

sont présentés. La description de la méthodologie et des scénarios sont expliqués en

deuxième partie. Enfin, dans la troisième partie les résultats pour chaque scénario sont

exposés.

Page 12: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

11

Page 13: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

12

I. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE CE PROJET D’ELEVE INGENIEUR

A. La parcelle au sein de l’EPLEFPA

1. Présentation de l’EPLEFPA et de l’exploitation agricole

L’EPLEFPA du Lauragais (Etablissement public local d’enseignement et de formation

professionnelle agricole) comprend un lycée agricole (Lycée Pierre Paul Riquet) et un centre

de formation pour adulte. Il est localisé dans l’Aude, sur la commune de Castelnaudary.

Figure 1 : Localisation de Castelnaudary

La structure d’enseignement du lycée agricole s’étend de la classe de quatrième

jusqu’au bac professionnel. Il y a en tout 230 élèves ainsi que 80 personnes qui travaillent

sur le lycée. Il existe également une branche de formation pour adultes dans le cadre du

CFPPA. Le lycée d’enseignement général Jean Durand regroupant près de 1000 élèves est

localisé à proximité de l’EPLEFPA.

Page 14: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

13

Figure 2 : Schéma de l'exploitation

L’exploitation nommée « Domaine Saint Jean de l’Orangerie » est installée au sein du

lycée agricole. Elle est intégrée à l’activité pédagogique de l’EPLEFPA en servant notamment

de support pour une grande partie des activités des adultes en formation qui y effectuent

leurs stages. La superficie totale du domaine est de 35 hectares actuellement divisée en

quatre secteurs d’activités :

Des grandes cultures : 10 ha de blé dur, 3 ha de tournesol et 17 ha de prairies

temporaires

De la viticulture sur 3,5 hectares via vignobles et cave particulière avec une

production annuelle de 250 hectolitres.

De l’élevage ovin comprenant 50 brebis Lacaune pour la production d’agneaux

fermiers label rouge.

Une activité hippique avec environ 40 chevaux. Elle est rentabilisée grâce à des cours,

des formations pour adultes et des prestations de services.

Page 15: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

14

L’ensemble est géré par 3,7 ETP répartis sur les différents ateliers, dont 2 dédiés à

l’activité équestre. Les autres employés étant responsables des domaines viticole, céréalier

et de l’élevage ovin.

Le foncier actuel de l’exploitation va être bouleversé d’ici 2015. En effet, le lycée des

bâtiments localisé au centre ville de Castelnaudary va être déplacé sur les terres du lycée

agricole. Cela engendrera ainsi la création d’un gros campus regroupant trois lycées (le lycée

agricole, le lycée des bâtiments et le lycée d’enseignement général Jean Durand). Cela aura

pour conséquence une diminution du parcellaire de 20 hectares. Cependant, cela n’affectera

pas la parcelle biologique.

2. Raisons de la mise en place d’un atelier de maraîchage biologique

L’établissement est inscrit depuis 2009 dans la démarche Lycée 21. Celle-ci s’adresse aux

établissements volontaires et a pour objectif de promouvoir l’éducation à l’environnement

et aux bonnes pratiques pour un développement durable au sein des lycées publics. Elle est

basée sur une mobilisation de l’ensemble des acteurs du lycée (proviseur, personnel,

administratif, enseignants et élèves). Cela s’est traduit au niveau du lycée par la mise en

place de jardins pédagogiques en agriculture biologique destinés aux collégiens et à des

stagiaires en formation adultes (BPREA). Ils représentent à l’heure actuelle une surface de

2000 m² (dont 80 m² de tunnels) et sont localisés sur la parcelle de un hectare qui est

labellisée Agriculture Biologique depuis le 1er Septembre 2011. Environ cinquante collégiens

se voient attribuer des petits carrés de terres qu’ils cultivent. Les légumes qu’ils produisent

leurs sont destinés. La production des neuf stagiaires qui est plus conséquente et

professionnelle est livrée à la cantine du lycée agricole. Cela correspond en termes de travail

à trois heures par stagiaire et par semaine pour 800 m².

La mise en place d’un atelier de maraîchage biologique sur l’hectare déjà labellisé sera

indépendante de ces activités qui seront amenées à être déplacées. Toutefois, ce projet

s’inscrira dans la continuité de la démarche Lycée 21 en gardant un certain aspect

pédagogique mais aussi en fournissant la cantine en légumes bio. Les élèves pourront ainsi

être sensibilisés par les méthodes de production biologique mais aussi par une

consommation plus fréquente de produits bio.

La cuisine de l'établissement est un atout dans cette démarche. En effet, elle dispose

d’un équipement adapté et de personnels motivés pour s’occuper de ce type de produits. Le

transfert des légumes de l’atelier vers la cantine sera facilité de par la proximité des lieux. De

plus, un décret datant du 25 août 2011 et entré en application en septembre dernier permet

désormais aux restaurations collectives d’inclure le caractère de proximité dans leur appel

d’offre pour s’approvisionner. Concrètement, les acheteurs peuvent justifier le choix de leurs

achats non plus uniquement sur des critères économiques comme l’imposait le Code des

marchés publics, mais aussi sur l’origine des produits (Article 18 du décret : Il s'agit du critère

Page 16: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

15

des "performances en matière de développement des approvisionnements directs de

produits de l'agriculture") (Annexe p.55). Il a ainsi pour but d’encourager et de faciliter

l’approvisionnement local, sans pour autant le rendre obligatoire.

3. Objectifs

La commande passée par le Lycée agricole de Castelnaudary consiste en la mise en place

d’un atelier de maraîchage biologique qui soit intégré dans la dynamique locale. Pour cela, il

s’agit de définir d’une part quels sont les débouchés possibles pour les produits issus de la

parcelle, et d’autre part comment organiser le fonctionnement de cette parcelle afin d’en

faire un atelier rentable et durable.

4. Caractéristiques de la parcelle

Environnement

La parcelle de 1 hectare est depuis septembre 2011 certifiée Agriculture Biologique (AB)

par Ecocert. Deux haies ont été plantées cette année afin de constituer une barrière au vent.

Leur présence est importante car la région est très ventée. L'idéal serait de mettre en place

d'autres haies au sein de la parcelle afin d'optimiser leurs efficacités. D’autre part, il y a

présence en bordure de parcelle d’un verger biologique comprenant des cerisiers et des

pêchers plantés il y a deux ans qui ne sont pas encore productifs. La présence d’autres

cultures non biologiques à proximité de la parcelle est à prendre en compte. Il faudra lors de

la plantation des légumes délimiter des bandes de 5 mètres de large en bordure afin de

respecter les règles figurant dans le cahier des charges AB. Sur la parcelle se trouve à l'heure

actuelle les jardins pédagogiques décrits précédemment.

Il y a présence d’environ 200 tonnes de fumier à côté de la parcelle. Il provient du lisier

d'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier.

La possession d’un broyeur pourrait par exemple permettre la production de BRF.

Figure 4 : Photo de la parcelle

(prise en octobre 2011)

Figure 3 : Photo de la parcelle

(prise en avril 2011)

Page 17: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

16

Des systèmes d’irrigations sont à prévoir mais l'eau ne constitue pas un facteur limitant.

Il faudra installer les systèmes de gouttes à gouttes ainsi que les arroseurs par aspersion.

Structure du sol et données pédologiques

D'après l'analyse de sol effectuée en 2010 sur la parcelle de maraîchage biologique, la

texture est de type argilo-limono-sableux. D'un point de vue granulométrique, on trouve

principalement des sables grossiers, des limons fins et des argiles. L'indice de battance étant

inférieure à 1.4, le sol est peu sujet aux problèmes engendrés par ce phénomène tels que la

fermeture, le refus à l'infiltration et l'érosion hydrique. Le sol permet ainsi une bonne

alimentation en eau pour les végétaux et n'est pas un obstacle pour la respiration des plants.

La profondeur du premier horizon de surface est importante et de l'ordre de 50 cm. Ceci

permet une bonne implantation des légumes. A contrario, la teneur en matière organique

s'avère plutôt faible (< 20 g/kg), ce qui engendre un manque de légèreté du sol. Il est

nécessaire d’augmenter ce taux dans le cadre d’une activité de maraîchage biologique. Cette

amélioration permettrait entre autres de réguler la libération des éléments nutritifs,

d'accroître l'activité microbienne et enzymatique ainsi que la détoxification.

Le pH du sol est très alcalin (>8) et les teneurs en éléments carbonés, azotés et

phosphatés sont élevées. Enfin le pouvoir fixateur est moyen puisque l'on a une CEC de 14

cmol/kg.

Globalement les conditions pédologiques sont propices à une bonne conduite de

maraîchage à condition d’améliorer la teneur en matière organique.

B. Insertion du projet au sein de la dynamique locale

1. Projet de la communauté de commune de St-Papoul

La communauté de commune de Saint-Papoul localisée à une dizaine de kilomètres de

Castelnaudary possède un terrain de 6 hectares où elle souhaite mettre en place une zone

d’activité dans le but de dynamiser le territoire. Après de nombreuses réunions, il a été

décidé de mettre en place une plateforme ayant pour finalité de réunir à travers des circuits

courts les fournisseurs et les demandeurs de produits agricoles. Les clients concernés sont

les responsables des restaurations hors domicile (RHD). Elles regroupent toutes les cantines

scolaires rurales, les collèges, les lycées, les maisons de retraite, les petites et moyennes

surfaces, les prestataires de services et la Légion étrangère de Castelnaudary. Ces structures

représentent un débouché non négligeable pour les producteurs locaux.

Cependant, il existe à l’heure actuelle un manque certain de communication et

d’organisation entre les agriculteurs et les acteurs impliqués dans la RHD. La contrainte

principale est la régularité des apports et surtout la logistique. Les exploitants n’ont pas

Page 18: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

17

forcément le temps de livrer leurs produits aux cantines. Au contraire, la RHD se doit

d’assurer des repas à des dates fixes et peut difficilement supporter les aléas de la

production et les retards de livraison.

Une plateforme logistique regroupant les productions locales permettrait ainsi de

réduire ses barrières à l’utilisation de produits locaux pour la RHD.

La communauté de commune intervient en tant que porteur de projet et propriétaire du

foncier. Elle a initié la démarche en demandant la réalisation de différentes études

concernant l’offre et la demande en produits locaux sur le territoire du Lauragais. Ce sera

ensuite aux agriculteurs de prendre le relais et de s’approprier le projet. Ils auront pour cela

une dizaine de séances de formation leur permettant d’appréhender le projet, de s’organiser

mais aussi de prendre contact avec des représentants de la RHD pour pouvoir répondre à

leurs attentes réelles. Il est envisagé de mettre en place un atelier de transformation au

niveau de la plateforme. Par exemple, dans le cas des fruits et légumes, la conservation est

un facteur limitant pour leur écoulement. C’est pourquoi un outil de transformation

permettrait d’allonger leur durée de stockage.

2. Mise en place d'une couveuse sur la zone commerciale de Castelnaudary

Au sein de la zone du grand Ouest Audois s’étendant de Carcassonne jusqu’au Midi-

Pyrénées (Montagne noire), il existe une difficulté d’accès au foncier qui entraîne des

problèmes pour l’installation des agriculteurs. Ce manque d’accessibilité est d’autant plus

grand que 130 hectares de terres agricoles ont été achetés afin de construire une zone à

vocation industrielle et commerciale (zone d’activité Nicolas Appert). L’aménagement est

initié par LRA.

Cependant, l’ensemble des terres ne sera pas occupé directement. Il y a notamment

20 hectares qui resteront non aménagés pendant au moins 10 ans. Afin d’éviter que ces

terres restent en friches et que cela entraîne des risques de pollinisation, ces parcelles sont

mises gratuitement à disposition de l’EPLEFPA suite à un acte d’autorisation voté en juin

2011 afin de mettre en place un projet de couveuse d’entreprise. Cela consistera en un

espace pour accueillir les porteurs de projets agricoles et leur permettre de tester leurs

viabilités en termes de production et de commercialisation. Les volets maraîchage et

semences sont concernés. Les couvés bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, de

matériels adaptés ainsi que d’un hébergement juridique sécurisé.

Ce projet est une priorité d’action de l’ADAOA, de l’EPLEFPA ainsi que de la Chambre

d’Agriculture. Il vise à replacer l’appareil de formation public au cœur de la dynamique de

développement agricole.

Page 19: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

18

3. Place du projet dans cette dynamique locale

La mise en place du volet semencier et maraîchage est peu compatible dans un secteur

rapproché, c’est pourquoi le volet maraîchage de la couveuse pourrait éventuellement se

retrouver sur l’exploitation du lycée. Cela constitue une piste envisageable pour le projet de

maraîchage biologique de l’EPLEFPA qui pourrait mettre à disposition leur hectare AB pour

les couvés.

En ce qui concerne le projet de plateforme logistique de la Communauté de communes

de Saint-Papoul, l’EPLEFPA pourrait s’impliquer de deux façons différentes :

- D’une part la cantine se présenterait comme demandeuse de produits

agricoles locaux et ainsi comme client potentiel de cette plateforme.

- D’autre part, la production provenant de la parcelle de maraîchage du lycée

pourrait en partie intégrer cette plateforme.

II. DEMARCHE

A. Structure des scénarios

La finalité de notre étude est de mettre en place un atelier en maraîchage biologique

rentable sur un hectare. L'approche la plus pertinente pour répondre à cet objectif est de

raisonner sur la base de différents scénarios. Après réflexion avec les directeurs de l'école et

de l'exploitation, bien que plusieurs hectares soient potentiellement cultivables (jusqu'à 3

ha), il a été décidé que notre travail porterait seulement sur un hectare : il s'agit de la

parcelle déjà convertie et certifiée AB par Ecocert en septembre 2011. Le but n'est pas d'être

exhaustif mais d'envisager trois orientations différentes intégrées dans la dynamique locale

et prenant en compte les trois grandes variables de notre étude : la main d'œuvre, les

débouchés et les cultures mises en place. Ces scénarios ne sont pas fixes et pourront ensuite

être affinés lors des décisions prises à la suite de cette étude.

B. Données utilisées dans les scénarios

Les différentes modalités que nous avons prises en compte durant notre étude sont

décrites dans cette partie. De nombreuses possibilités ont été envisagées même si elles n’ont

pas toutes été retenues. Leur étude s’est principalement faite par le biais d’entretiens avec

les professionnels concernés ainsi qu’avec des représentants de la Chambre d’agriculture de

l’Aude ainsi que du Civam bio de l’Aude et de l’Hérault.

Page 20: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

19

1. Quelle main d’œuvre choisir ?

Utilisation de salariés

L’EPLEFPA pourrait embaucher un ou plusieurs salariés pour travailler sur la parcelle. Ils

devraient alors s’occuper de la production et de la vente.

Des entretiens auprès de spécialistes du maraîchage nous ont permis d’éliminer

rapidement l’idée d’employer un seul salarié. En effet, le volume horaire nécessaire au

fonctionnement de la parcelle n'est pas compatible avec celui d'un unique employé. Ce

dernier serait soumis aux 35 heures hebdomadaires légales, ce qui est bien loin du temps de

travail réel d’un maraîcher bio sur une surface similaire. De plus, le problème des congés et

des week-ends se pose car la parcelle se doit d’être surveillée toute l’année.

Le choix d’utiliser deux salariés a donc été fait afin de pouvoir effectuer l’ensemble des

tâches impliquées par l’atelier. Cela permettrait aussi d’assurer la présence d’un employé

durant toute l’année en organisant correctement le planning de travail des salariés.

Installation d’un ou deux exploitants agricoles

L’installation d’un ou plusieurs agriculteurs sur la parcelle a été prise en compte. Au

contraire des salariés, après divers entretiens, il est apparu qu’un exploitant qualifié pourrait

s’occuper du fonctionnement de l’hectare de maraîchage. L’avantage d’un exploitant par

rapport aux salariés est qu’il n’a pas à compter ses heures et peut ainsi accomplir plus de

travail.

Il s’agirait dans ce cas d’un simple cas de fermage dans lequel l’exploitant louerait les

terres à l’exploitation.

De plus, il existe une surface minimale d’installation (SMI) pour avoir le titre d’exploitant.

Cette surface est calculée à partir de coefficients spécifiques du type de culture multipliés

par la surface occupée par cette culture. Dans le cas du maraîchage biologique, les

coefficients sont de 10 pour le plein champ et de 32,85 pour les cultures sous grands abris

froids. Dans l’Aude, pour un maraîcher, la SMI est de 11,5. En prenant en compte les

coefficients de maraîchage plein champ et sous abri, on trouve qu’il faut au moins 660 m²

d’abri froid pour qu’un exploitant puisse s’installer (SMI = 11,5 = 0.066 x 32.85 + 0.934 x 10).

L’installation de deux agriculteurs aurait donc nécessité une augmentation de la surface

totale de l’atelier.

Utilisation de la parcelle comme support pour la couveuse

Comme dit précédemment, l’implantation du volet maraîchage de la couveuse

d’entreprise sur l’exploitation est envisagée. Si cette option se concrétise, la parcelle

servirait alors de support pour la couveuse.

Page 21: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

20

De même que pour l’exploitant, un couvé n’aurait pas de contrat restrictif sur le temps

de travail passé sur l’atelier. Cependant, les couvés ne sont pas professionnels mais sont

présents pour se former et tester leur projet. L’hypothèse de deux couvés s’occupant de la

parcelle a ainsi été choisie.

Pour ce qui est du fonctionnement, l’exploitation mettrait à disposition le sol ainsi que le

matériel contre un loyer tandis que les couvés garderaient les produits de leurs ventes.

La formation des couvés ne sera par sous la responsabilité du lycée mais à la charge de la

couveuse.

2. Quels sont les débouchés existants ?

Cantine du lycée agricole

La cantine du lycée agricole est un débouché incontournable car c’est une des raisons de

la naissance de ce projet. Il y a une forte motivation pour un approvisionnement local

notamment en légumes. De plus une visite en cuisine et la rencontre avec les cuisiniers nous

a permis de constater que l’équipe est particulièrement encline à travailler tous types de

légumes en provenance de la parcelle d’autant plus qu’elle a à disposition un équipement

adapté. Le nombre de repas est de 400 par jour. Les besoins réels de la cantine ont été

quantifiés grâce à un entretien avec l’économe du lycée et l’obtention de la liste des achats

en fruits et légumes pour l’année 2010 (Annexe p.58). Une fois les productions connues, cela

permettra de définir les quantités qui pourront être délivrées à la cantine.

Cantines du futur campus

Les cantines des autres lycées lors du fonctionnement du campus est une piste

envisageable à plus long terme. Le nombre de repas alors servi sur l’ensemble du campus est

estimé à 2 000. Il faudra cependant s’assurer que les cantines soient non seulement

équipées pour recevoir des légumes bruts mais aussi motivées pour les travailler.

Vente à « l’Oustal bio »

Le magasin « L’Oustal bio » est spécialisé dans la vente de produits issus de l’agriculture

biologique et est localisé à Castelnaudary. Nous avons pris rendez-vous avec la gérante, afin

de connaître les modalités d’approvisionnement du magasin en fruits et légumes. Nous lui

avons également fait part de l’existence de notre projet afin de savoir si elle serait intéressée

par les productions de la parcelle du Lycée. Elle s’est révélée intéressée par la potentialité

d’un nouveau marché et est d’ailleurs très demandeuse de produits locaux. Elle privilégie les

approvisionnements réguliers plutôt que les apports ponctuels. Cependant ce type de

livraison est envisageable et dépend des stocks présents en magasins.

Page 22: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

21

Par ailleurs nous avons récupéré les prix d’achats des légumes pour le mois de

novembre. Cependant, ils varient fortement selon la saison et la provenance des légumes.

« L’Oustal Bio » apparaît donc comme une alternative de vente fiable.

Vente directe sur le marché bio de Castelnaudary

Il existe un marché bio à Castelnaudary qui a lieu tous les lundis matin. L’avantage de la

vente directe réside dans le prix de vente qui est plus élevé par rapport aux grossistes. Cela

nécessite cependant plus de temps consacré à la vente des légumes (environ 10 heures par

marché). Il s’agit donc d’un débouché intéressant d’autant plus qu’il n’est pas saturé en

fruits et légumes.

Vente au personnel du lycée

Il y a environ 80 employés qui travaillent au lycée agricole. Ce nombre peut devenir bien

plus important si on prend en compte l’ensemble des employés du futur campus. L’idée de

réaliser un point de vente sur le lycée nous a semblée pertinente. D’une part, la proximité

entre le lieu de vente et le lieu de production est pratique. D’autre part, cela induit un aspect

de solidarité et d’intérêt général pour le projet de maraîchage biologique.

Afin de vérifier si le personnel du lycée agricole était un débouché réellement

envisageable, nous avons fait parvenir à tous les membres du personnel un questionnaire

(Annexe p.56). La très large majorité des réponses montre un intérêt certain pour ce type de

vente (Annexe p.57).

Vente en AMAP

La piste de vente en circuits courts via une AMAP a été rapidement écartée pour deux

principales raisons :

- une AMAP est déjà présente tous les mardis sur l'école (principalement pour des

parents d’élèves)

- la mise en place d'une telle filière est très complexe et nécessite une très grande

diversité des productions qui n’est pas compatible avec les objectifs de la parcelle

Utilisation de la plateforme logistique de Saint-Papoul

Nous avons rencontré des acteurs impliqués dans la démarche décrite précédemment.

De plus, nous avons pu assister à la réunion présentant les résultats des enquêtes

concernant l’offre et la demande. Malgré les demandes non négligeables de la RHD, ce

débouché n’a pas été pris en compte du fait du caractère hypothétique du projet. Il n’en est

qu’au stade de réflexion et trop d’inconnues sont présentes.

Page 23: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

22

Cependant, si le projet venait à se concrétiser dans les années futures, il est clair que

l’exploitation pourrait être amenée à utiliser la plateforme.

Vente au magasin « Tourne-sol » de la filiale Biocoop

Le magasin « Tourne-sol » est un magasin bio semblable à « l’Oustal bio » mais localisé à

Carcassonne. Nous avons rencontré la responsable du magasin afin de se renseigner sur son

fonctionnement. Ce magasin procède par un système de contrats et de relai avec une

plateforme de Biocoop. Les apports ponctuels ne sont pas acceptés. De plus, leur offre en

fruits et légumes est déjà conséquente et ils ne sont pas à la recherche de nouveaux

fournisseurs.

Ce débouché n’a donc pas été pris en compte dans nos scénarios, d’autant plus que

l’éloignement géographique aurait représenté une contrainte supplémentaire.

3. Quelles productions mettre en place ?

Le choix des rotations a pris en compte plusieurs éléments :

Eléments agronomiques

Tout d’abord, il fallait que les rotations soit correctes d’un point de vue agronomique.

Trois principales règles ont été respectées. Le maraîchage biologique nécessite des rotations

assez longues afin d’espacer au maximum les retours de cultures et de limiter le

développement de ravageurs ou de maladies. De plus, il faut éviter la succession de cultures

de la même espèce afin de réduire la pression des bioagresseurs. L’enchaînement est aussi

important dans un système de maraîchage. Une surface non cultivée pendant une longue

période est un manque à gagner, notamment sous abri. Dans les cas où le sol reste nu

pendant plusieurs mois, une couverture sera mise en place. Il s’agit d’une culture non

récoltée implantée dans le but de protéger le sol contre l’érosion, mais aussi de préparer la

culture lui succédant. Les différentes couvertures seront choisies en fonction de la période,

de la durée d’implantation et de l’espèce à mettre en place par la suite.

Choix des espèces

Avant de se lancer dans les rotations, il a fallu choisir les espèces à mettre en place. Ce

choix s’est opéré en prenant en compte les besoins de la cantine. Nous avons choisis des

légumes plutôt communs qui conviennent à la fois aux cuisiniers et aux élèves.

Une fois les espèces déterminées, des fiches de cultures ont été réalisées

essentiellement à partir de fiches techniques issues de chambres d’agriculture mais aussi à

partir d’un calendrier de culture d’une AMAP localisée dans l’Aude (Annexes p.59 à 81).

Page 24: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

23

D’autre part, des informations concernant l’effet bénéfique ou non des précédents culturaux

ont été prises en compte. Les principaux éléments figurant dans les fiches cultures et ayant

servis dans notre démarche sont les suivants :

- Dates d’implantation et de récolte

- Densités de semis/plantation

- Rendements

- Coût des semences/plants

- Prix de vente

Plusieurs difficultés se sont présentées lors de la collecte de ses données. D’une part, les

valeurs et dates récupérées ne concernaient pas forcément le département de l’Aude. Les

sources sont indiquées sur les fiches. D’autre part, les prix de vente des légumes et des

semences/plants sont très difficiles à obtenir. Les origines de ces derniers seront décrites par

la suite. La plupart des espèces sont achetées directement en plants afin d’éviter le temps de

travail supplémentaire que représenterait leur production.

Les caractéristiques de la parcelle n’ont pas été un facteur limitant dans le choix des

cultures à part pour la carotte qui se développe mal à cause de la lourdeur du sol. Une

culture telle que le panais lui a été préférée. Le vent très puissant dans la région est en

revanche à prendre en compte pour les cultures cultivées en plein champ. Ainsi les espèces

grimpantes telles que les haricots et les concombres ont été considérés uniquement sous

abri.

Division des surfaces

La surface cultivée correspond à 90% de la surface disponible soit 9000 m². Les 10%

restants correspondent aux chemins de passages entre les cultures et aux bordures de

parcelle. Cette surface a été divisée en trois blocs principaux : deux blocs en plein champ et

un sous abri. Selon les rotations choisies, les blocs ont été eux-mêmes divisés en parcelles

(environ autant de parcelles que de légumes cultivés) afin d’obtenir une production assez

constante d’années en années.

Quelque soit le scénario, une unique rotation a été réalisée pour le bloc sous abri. En

effet, une fois les légumes choisis, cette rotation semblait la plus pertinente afin de

rentabiliser au mieux l’abri froid.

Pour chaque blocs plein champs, deux rotations différentes ont été définies : une

« fortement » diversifiée (rotations 3 et 4) et une un peu moins (rotations 1 et 2).

Il convient de rappeler que ce ne sont que des propositions qui restent très théoriques.

Elles seront ajustables en fonction des résultats observés au fur et à mesure des années et

de la préférence des personnes en charge de l’atelier.

Page 25: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

24

Rotations en plein champ

Rotation 1

Pomme de terre – Chou fleur – Courge – Fève – Salade – (Couverture)

Division de la surface en 5 parcelles

Rotation 2

Fraise – Fraise – Poireau – Persil – Fève – Pomme de terre – (Couverture)

Division de la surface en 6 parcelles

Rotation 3

Pomme de terre – Chou fleur – Courge – Fève – Salade – Poireau – Panais – (Couverture) –

Haricot – (couverture)

Division de la surface en 8 parcelles

Rotation 4

Céleri rave – (Couverture) – Fraise – Fraise – Courgette – (couverture) – Oignon –Chou fleur

Division de la surface en 6 parcelles

Rotation sous abri

Rotation 5

Tomate – Mâche – Salade – Courgette – Epinard – Salade – Poivron/Aubergine – Radis –

Radis – Salade – Bette – Concombre – Mâche – Radis

Etant donné le nombre élevé de légumes et leurs répétitions dans la succession, la surface

dédiée aux cultures sous abris a été divisée en seulement 7 parcelles.

Afin de mieux comprendre la succession dans le temps des différentes rotations, elles sont

représentées dans les annexes (Annexes p. 50 & 51).

Page 26: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

25

C. Établissement des scénarios

Trois scénarios ont pu être établis à partir des différentes modalités décrites précédemment.

Scénario n°1 Scénario n°2 Scénario n°3

Débouchés

Cantines du futur

campus

Marché bio de

Castelnaudary

Cantine du lycée

agricole

« L’Oustal bio »

Marché bio de

Castelnaudary

Cantine du lycée

agricole

« L’Oustal bio »

Vente au personnel

Main d’œuvre

2 salariés employés par

l’exploitation 2 couvés 1 exploitant

Type de

rotation

Rotation 1 sur 4000 m²

Rotation 2 sur 4000 m²

Rotation 5 sur 1000 m²

Rotation 3 sur 4000 m²

Rotation 4 sur 4000 m²

Rotation 5 sur 1000 m²

Rotation 3 sur 3500 m²

Rotation 4 sur 3500 m²

Rotation 5 sur 2000 m

Tableau 1 : récapitulatif des différents scénarios

La main d’œuvre change entre les trois scénarios. Les salariés ont été mis avec les

rotations les moins diversifiées qui nécessitent en principe moins de temps de travail.

La surface d’abri froid est de 1 000 m² pour les deux premiers scénarios contre 2 000 m²

pour le troisième. Les rotations étant les mêmes entre les deux derniers scénarios et leurs

débouchés étant très proches, il semblait intéressant de modifier la surface sous abri afin de

voir son influence.

Concernant le premier scénario, « L’Oustal bio » n’est pas pris en compte. Ce choix a été

fait dans l’idée que les quantités de légumes restantes après livraison aux cantines seraient

plutôt faibles et vendables sur le marché de Castelnaudary.

Dans le cas du scénario 3, le bilan pour l’exploitation correspondrait uniquement au

fermage payé par l’exploitant. Cependant, afin d’analyser l’impact de la surface sous abris et

de pouvoir exporter ce scénario à un autre type de main d’œuvre, le compte de résultat de

l’exploitant sera réalisé.

Page 27: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

26

III. RESULTATS ET DISCUSSIONS

A. Calcul des charges liées au fonctionnement de la parcelle

Il s’agit dans cette partie d’exposer les méthodes utilisées pour estimer les charges. Ces

valeurs pouvant varier selon les années et les scénarios, elles seront plus clairement

restituées au sein des comptes de résultat retraçant les trois scénarios.

1. Matériel

Matériel déjà possédé par l’exploitation

L’exploitation possède déjà du matériel, à savoir : un motoculteur semi-pro avec fraise et

charrue, une buteuse de 80 cm, une bineuse et un tracteur. Dans le cas du dernier scénario,

on considèrera que le matériel déjà présent sur l’exploitation sera inclus dans le fermage.

Investissement à réaliser

Pour chaque scénario, le matériel choisi afin de réaliser les opérations de l’atelier reste le

même à l’exception de la surface d’abri froid qui est supérieure pour le troisième. Les

différents prix viennent en partie de Maraîchage biologique (Argouarc’h, Lecomte & Morin,

2008) et de conseils obtenus auprès d’un spécialiste en matière d’équipements.

L’amortissement se fera linéairement sur 6 ans.

Matériel avec amortissements Montant

(en €) Matériel sans amortissement

Montant (en €)

Abri froid : 1000 m² de surface 10 000 Pulvérisateur à dos 100 Micro tracteur 25CV 10 000 Table de lavage 100

Arracheuse 7 000 Appareil spécifique de lavage 100 Roto-bêche 7 000 Balance pour les marchés 100 Cultivateur 5 000 4 asperseurs 200

Planteuse polyvalente 4 500 Sarcleuse 3 500

Chambre froide 5 000 Camionnette 10 000

Tableau 2 : Investissements à réaliser pour l'activité de maraîchage biologique

Scénario 1 et 2 Scénario 3

Montant des investissements 62 600 € 72 600 €

Durée d'amortissements 6 6

Dotation aux amortissements 10 300 € 12 000 € Tableau 3 : Bilan des investissements

Page 28: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

27

Concernant le travail de la terre, en plus du matériel déjà présent sur l'exploitation, il est

nécessaire de disposer d'un outil à dents comme une herse mais aussi d’un décompacteur

afin de favoriser l'aération du sol. L’achat d’un micro tracteur est indispensable pour pouvoir

passer sous l'abri froid. Le désherbage pourra être assuré à l'aide d'une sarcleuse. Afin de

faciliter et limiter le temps de travail, la plantation peut être mécanisée à l'aide d’une

planteuse polyvalente. Enfin, une chambre froide de stockage est nécessaire pour

entreposer les légumes et allonger leur durée de conservation.

2. Consommables et frais de gestion

Le coût total des consommables a été estimé sur la base d’un système de maraîchage

biologique diversifié décrit dans l’ouvrage Maraîchage Biologique. Ceci comprend 2000 €

d'eau, d'électricité et de carburant ; 800 € d'emballages (cagettes, sacs…) et bâches

plastiques, et 1000 € pour l’achat des goutteurs renouvelés chaque année. Ce dernier chiffre

est obtenu en considérant que le goutte à goutte couvre 66% de la surface pour un coût de

300 € les 2000 m². On arrive à un total de 4000 € par an.

D'autre part, on considère qu'il faut 4000 € pour couvrir les achats de services liés à la

gestion administrative notamment (Argouarc’h, Lecomte & Morin, 2008). De plus, la

certification annuelle réalisée par Ecocert coûte 400 €.

3. Fertilisation et traitements

Fertilisation

Concernant la fertilisation, pour l’ensemble des scénarios, l’ajout de compost, d’engrais

organique et de patentkali (engrais potassique) est envisagé. Les valeurs sont données à titre

indicatif et de façon simplifiée pour un cas de maraîchage biologique diversifié (Argouarc’h,

Lecomte & Morin ; 2008). Une analyse plus poussée devrait prendre en compte les besoins

des différentes cultures mises en place ainsi que les effets des précédents.

Tableau 4 : Méthode de fertilisation appliquée

Cependant, pour relever la teneur en matière organique, nous proposons d'épandre le

compost sur toute la surface (et non pas sur la moitié) la première année.

Plein champ Surface

concernée

Quantité

(t/ha/an)

Compost 50% 20

Engrais organique 25% 1

Patentkali 25% 0.4

Sous abri Surface

concernée

Quantité

(t/ha/an)

Compost 100% 25

Engrais organique 100% 1

Patentkali 100% 0.4

Page 29: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

28

La fertilisation pourra être ajustée selon les réussites des cultures. Des analyses de sols

permettront de vérifier si la teneur en matière organique remonte suffisamment.

Coût (par tonne) Source

Compost 30 € Chambre d’agriculture de l’Aude

Engrais organique 350 € Chambre d’agriculture de l’Aude

Patentkali 580 € Entreprise PCEB (Limoux)

Tableau 5 : Prix des fertilisants

Traitements

Les traitements seront fonction de l’évolution des cultures et ne peuvent être prévu

précisément.

Dans le cas du maraîchage biologique, les différentes techniques de travail du sol sont

essentielles vis-à-vis des adventices. Elles peuvent être préventives telles que le faux-semis

et le paillage plastique ou curatives dans le cas du sarclage et de la herse étrille par exemple.

Cependant, quelques traitements à base de produits autorisés par la réglementation

biologique sont à prévoir tels que l’ajout de soufre, de cuivre afin de lutter contre les

fongicides.

Pour ce qui est des insectes, la prévention passe essentiellement par l’utilisation de filets

anti-insectes et parfois via un insecticide à base de pyrèthre.

Le coût des traitements achetés (hors bâches et filets) sera estimé à 100€ (Argouarc’h,

Lecomte & Morin ; 2008).

4. Main d'œuvre

Coût de la main d’œuvre

Pour le premier scénario, il s’agit de deux salariés travaillant chacun 35 heures par

semaine. On considère qu’ils seront payés au SMIC qui est actuellement à 9€ brut de l’heure,

soit un coût annuel pour les salaires de 32760€ auquel viendront s’ajouter les charges

sociales de 16380€.

Dans le cas des deux autres scénarios, ce n’est pas à l’exploitation de rémunérer les

couvés et l’exploitant qui tireront eux-mêmes leurs revenus des ventes.

Page 30: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

29

Viabilité du temps de travail

En moyenne, il faut environ 1500 à 2000 heures de travail par an sur la parcelle d’un

hectare pour la partie production. Ces chiffres ont été obtenus par extrapolation à partir de

références technico-économiques (Argouarc’h, 2005) et sont donc à manipuler avec

précaution. Les volumes horaires sont fonction de nombreux paramètres difficilement

quantifiables comme par exemple le degré de mécanisation, la performance des travailleurs,

le niveau d’infestation par les mauvaises herbes… De plus, ces chiffres ne prennent pas en

compte les temps nécessaires pour la commercialisation de la production (durée de

livraison, préparation et présence au marché, divers travaux administratifs…).

En incluant la commercialisation, environ 2000 à 2500 heures de travail annuelles sont

nécessaires.

D’un point de vue global, cette durée est viable dans les trois scénarios. En effet, le

volume horaire représenté par deux salariés est d’environ 3 300 heures et dans le cas de

l’exploitant, cela équivaut à environ 50 heures par semaines.

Il faut cependant vérifier que les travaux sont suffisamment répartis tout au long de

l’année pour qu’ils puissent être réalisables. Une analyse simplifiée de la répartition du

temps de travail durant l’année permet d’obtenir le graphe suivant :

Figure 5 : Répartition du temps de travail au cours d’une année (cas de l’année 2 du scénario 2)

Cette analyse n’est pas parfaite. En effet, elle estime que le temps de travail représenté

par une culture est constant pendant sa durée d’implantation. Une analyse plus poussée

aurait pris en compte la part des différentes tâches effectuées.

Malgré tout, cette première approche permet d’observer une répartition plutôt

uniforme du travail au cours de l’année. Il n’y a pas de pic de travail qui aurait pu être

problématique. La période hivernale est la plus creuse, ce qui est logique pour une activité

de maraîchage diversifié.

0

0,02

0,04

0,06

0,08

0,1

0,12

Par

t d

ans

le t

emp

s d

e tr

avai

l to

tal

Page 31: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

30

5. Coût des semences et plants

Le calcul de coût des plants ou des semences pour une culture fait intervenir la surface

cultivée, la densité des plantations ainsi que leur prix.

Les prix des semences et des plants ont été récoltés auprès de deux principaux

fournisseurs : Agrosemens pour les semences et Nimaplants pour les plants. Concernant les

plants, il a été très difficile de trouver des valeurs. De plus, ces dernières sont très variables

et proviennent d’une entreprise basée à Nîmes. Il n’y a pas de fournisseurs de plants à

l’échelle d’un atelier de maraîchage dans l’Aude. Les coûts de livraison n’ont cependant pas

été pris en compte.

Les coûts de plantation d’une production ont été intégrés à l’année de récolte de cette

dernière. Ainsi, pour une espèce telle que le chou-fleur, les plants achetés l’année N sont

pris en compte à l’année de récolte N+1. Il est clair que cette méthode modifie les résultats,

notamment pour la première année. Elle a cependant permis un gain de temps important

pour les calculs.

Nous avons choisi de renouveler les plants de pomme de terre systématiquement mais

ils pourraient être issus des récoltes précédentes. Dans l’idéal, il faut acheter des nouveaux

plants tout les 2-3 ans afin d’éviter l’apparition de pathogènes. Cette méthode permettrait

de réduire le coût des plants mais aurait aussi un effet sur la production précédente.

L’ensemble des valeurs de densités et des prix des semences/plants sont répertoriés au

sein des fiches annexes de culture.

B. Calcul des produits

De même que pour la partie concernant les charges, il s’agit ici de l’exposition de la méthode

employée pour obtenir les résultats qui seront exprimés dans les différents comptes de

résultat

1. Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaire a été établi de manière similaire pour les différents scénarios.

Estimation de la production

Seules les productions récoltées au cours de l’année civile sont prises en compte pour le

chiffre d’affaire. Les récoltes pouvant s’étaler entre deux années sont comptabilisées

seulement pour la deuxième année. Cela explique le fait que la production de l’année de

mise en route des rotations est plus faible.

Page 32: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

31

Estimation des prix de vente

Les prix de vente fixés dépendent du débouché envisagé :

- Vente aux cantines : nous nous sommes basés sur les prix du marché bio de Rungis.

Pour chaque espèce, il s’agit des prix correspondant à leur période classique de production.

- Vente à « l’Oustal bio » : la gérante a envoyé un récapitulatif des prix d’achat du

magasin pour le mois de novembre. Tous les légumes n’étaient pas représentés ou de

saison. Cependant, les légumes de saison avaient des prix similaire à ceux du marché bio de

Rungis. C’est pourquoi, la majorité des prix a été calquée sur ceux de Rungis.

- Vente directe (marché ou au personnel) : les prix sont issus principalement d’une

fiche du biocivam du Gard. Ils ont été quelque peu réduits afin de traduire la différence de

niveau de vie entre l’Aude et le Gard.

Devenir des productions

L’hypothèse que 30% des productions ne serait pas vendu a été faite. Cela prend en

compte les légumes invendables car abîmés au cours de la récolte, des transports et lors de

la conservation. Les aléas pouvant survenir lors de la culture (ravageurs, intempéries…) font

aussi partie de ces 30%.

Les débouchés des productions varient pour chaque scénario et seront détaillés

ultérieurement.

Les calculs de productions et de ventes ont été effectués à partir de tableurs Excel qui

pourront être utilisés par la suite pour tester d’autres scénarios.

2. Subventions et aides à l’investissement

Les calculs de subventions et d’aides envisageables ont d’abord été réalisés pour une

EARL classique travaillant déjà en maraîchage biologique.

Subventions

L’exploitation peut bénéficier d’une subvention de l’Etat appelée « Soutien à

l’agriculture biologique » s’élevant à 590€/ha/an.

Il existe une autre subvention qu’est le crédit d’impôt. Cependant, 40% des revenus

doivent provenir d’une activité biologique. L’exploitation ne pourra donc pas la toucher.

Page 33: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

32

Aides à l’investissement

Le dispositif régional du Languedoc-Roussillon « IDEA » permet d’aider les entreprises

dans l’achat de matériel sur la base d’un dossier. Aucune estimation n’est possible sans

établissement du dossier. Cette aide ne sera pas prise en compte pour nos résultats.

Les aides PVE ne sont pas envisageables dans notre cas car les investissements ne

remplissent pas les conditions d’obtention. En effet l’achat de matériel permettant de limiter

l’utilisation d’intrants et l’impact de l’Homme sur l’environnement doit être supérieur à

4000€.

Toutefois, l’exploitation possède un statut juridique particulier du fait de son intégration

au lycée agricole. Cela pourra avoir une influence concernant les aides et subventions

obtenues. Cependant, il est très difficile d’estimer les aides supplémentaires dues à ce

statut. Les calculs seront donc effectués sans les prendre en compte.

C. Résultats économiques

L’ensemble des résultats économiques ont été réalisés sur cinq années consécutives. Cela

permet de vérifier la constance des résultats et l’éventuelle pérennité du système. La

première année est toujours particulière à cause de la mise en route des rotations. De ce fait,

l’interprétation des résultats se fera essentiellement sur les quatre dernières années.

Les détails des résultats ne concernent pas l’exploitation dans les hypothèses des scénarios 2

et 3 mais sont cependant nécessaires afin de pouvoir réaliser d’autres scénario et d’envisager

la mise en place de salariés sur ces scénarios par exemple.

L’ensemble des comptes de résultat détaillés sont présents dans les annexes.

1. Scénario 1

Calcul des produits

Les débouchés de ce scénario sont les cantines du futur campus ainsi que le marché bio

de Castelnaudary.

Afin de répartir les productions sur ces deux débouchés, la demande des cantines a été

estimée. Le nombre de repas total sera cinq fois supérieur à celui de la cantine du lycée

agricole. Les futurs besoins ont ainsi pu être extrapolés en multipliant par cinq les quantités

utilisées par le lycée agricole (Annexe p.58).

Le raisonnement qui a été ensuite appliqué est simple. L’ensemble de la production

pouvant être consommée par les cantines leur sont vendus. Le reste est ensuite écoulé sur le

marché bio de Castelnaudary.

Page 34: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

33

Il n’y a pas de problème de compatibilité entre les dates de production et de vente. En

effet, les légumes pris par les cantines sont produits pendant les périodes scolaires ou

conservables jusqu’à la rentrée.

En ajoutant les 590 € annuels du « Soutien à l’agriculture biologique », on obtient les

produits suivants :

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits scénario 1 52 490 € 94 590 € 89 890 € 97 290 € 101 290 €

Tableau 6 : Evolution des produits pour le Scénario 1

Une fois le système lancé, on observe un CA plutôt constant autour de 95000€. La part

des deux débouchés dans le CA est assez proche (environ 45000€ pour les cantines et

50000€ pour le marché).

La part de la vente aux cantines ne pourra être envisageable que dans la mesure où les

autres cantines aient une approche semblable à celle du lycée agricole. Concernant la vente

sur le marché bio de Castelnaudary, le CA semble clairement trop élevé (1000€ par marché

en réalisant tous les marchés de l’année) d’autant plus que la diversité de légumes à vendre

est faible. Un autre débouché de type grossiste serait donc judicieux afin de vendre la

totalité de la production. Le prix de vente plus faible ferait baisser le CA du scénario mais la

faisabilité de vente serait bien meilleure.

Calcul des charges

Le calcul des charges peut se faire en reprenant l’ensemble des points exposés

précédemment et en les adaptant au scénario pour ce qui est des semences/plants et de la

fertilisation.

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Achats engrais, produits et intrants 730 490 490 490 490

Traitements 100 100 100 100 100

Semences 13 800 20 700 23 400 21 600 19 600

Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800

Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Achats de Services 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

Contrôle annuel Ecocert 400 400 400 400 400

Charges Scénario 1 22 730 29 390 32 090 30 290 28 290

Tableau 7 : Evolution des charges pour le scénario 1

Les charges calculées sont constantes et de l’ordre de 30000€ par an.

Page 35: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

34

Compte de résultat

Le compte de résultat du premier scénario peut-être réalisé pour les différentes années.

Le taux d’impôt choisi est de 15%. Les investissements sont effectués par le biais d’un

emprunt sur 12 ans à 3,5%.

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits 52 490 94 590 89 890 97 290 101 290

Charges 22 730 29 390 32 090 30 290 28 290

VALEUR AJOUTEE 29 760 65 300 57 800 67 000 73 000

Main d’œuvre et charges sociales 49 140 49 140 49 140 49 140 49 140

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION -19 380 16 060 8 660 17 860 23 860

Dotation aux amortissements 10 300 10 300 10 300 10 300 10 300

RESULTAT D'EXPLOITATION -29 680 5 760 -1640 7 560 13 560

Charges Financières nettes 6 120 6 120 6 120 6 120 6 120

RESULTAT COURANT AVANT IMPOT -35 800 -360 -7 760 1 440 7 440

Impôt sur les bénéfices 0 0 0 216 1 116

RESULTAT NET -35 800 -360 -7 760 1 224 6 324

Tableau 8 : Comptes de résultat simplifiés du scénario 1

On observe un résultat net positif pour les deux dernières années. L’objectif de rentabilité

est donc partiellement atteint.

Cependant, ce résultat est à relativiser pour plusieurs raisons :

- Comme nous avons vu précédemment, les produits seront sûrement inférieurs suite

à l’utilisation d’un débouché complémentaire afin d’assurer l’ensemble des ventes.

- Les charges financières seront sûrement amenées à disparaître du fait des aides à

l’investissement dont pourra bénéficier l’exploitation.

- Enfin, les charges de fonctionnement sont théoriques et peut-être sous ou

surestimées.

2. Scénario 2

Calcul des produits

Les débouchés de ce scénario sont la cantine du lycée agricole, « l’Oustal Bio » et le

marché bio de Castelnaudary.

La production réalisée alimente tout d’abord les besoins de la cantine du lycée (Annexe

p.58). Les quantités restantes ont ensuite été divisées entre les deux débouchés restants.

« L’Oustal bio » représentant une plus grande force de vente, 70% de la production restante

lui sont destinés contre 30% pour le marché bio de Castelnaudary.

Page 36: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

35

En ajoutant les 590 € annuels du « Soutien à l’agriculture biologique », on obtient les

produits suivants :

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits scénario 2 52 800 € 79 000 € 82 400 € 80 900 € 78 100 €

Tableau 9 : Evolution des produits du scénario 2

Le produit annuel obtenu est ainsi d’environ 80 000€. La vente aux cantines représente

environ 20% du CA, la vente au marché bio de Castelnaudary environ 27,5% du CA tandis

que la vente à « l’Oustal bio » complète le reste.

Ces produits sont destinés aux couvés et non pas à l’exploitation dans le cas de ce

scénario.

Calcul des charges

Les charges sont différentes selon que l’on se place du point de vue de l’exploitation ou

des couvés.

L’exploitation aura à sa charge l’achat du matériel ainsi que la certification de la

parcelle. En contrepartie, les couvés payeront un loyer afin de couvrir les charges de

l’exploitation ainsi que la dotation aux amortissements.

De même que pour le premier scénario, l’investissement réalisé par l’exploitation se fera

par le biais d’un emprunt sur 12 ans à 3,5%. On obtient ainsi un loyer de 16870€.

En plus de ce loyer, les couvés auront à leur charge les autres achats tels que les intrants

et les semences/plants. Voici le bilan des charges des couvés :

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Achats engrais, produits et intrants 730 490 490 490 490

Traitements 100 100 100 100 100

Semences 15 600 16 400 20 400 20 800 19 900

Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800

Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Loyer 16 820 16 820 16 820 16 820 16 820

Achats de Services pour gestion, admin. 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

Total charges des couvés 40 950 41 510 45 510 45 910 45 010

Tableau 10 : Evolution des charges des couvés dans le scénario 2

Les charges des couvés sont de l’ordre de 45000€ par an.

Page 37: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

36

Comptes de résultat

Le compte de résultat de l’exploitation est toujours le même. En effet, le loyer payé par

les couvés a été calculé tel que le résultat net de l’exploitation soit nul et qu’elle ne perde

pas d’argent. Cependant, selon les subventions et aides à l’investissement obtenues par

l’exploitation, le loyer pourra diminuer.

Dans le compte de résultat des couvés, le coût de la main d’œuvre n’a pas été pris en

compte. Le résultat net donne une indication de l’argent qu’il reste aux couvés afin de se

rémunérer.

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits 53 390 79 590 82 990 81 490 78 690

Charges 40 950 41 510 45 510 45 910 45 010

VALEUR AJOUTEE 12 440 38 080 37 480 35 580 33 680

Impôt sur les bénéfices 1858 5704 5614 5329 5044

RESULTAT NET 10 582 32 376 31 866 30 251 28 636

Tableau 11 : Compte de résultat simplifié des couvés

Ce système apparaît rentable pour les couvés qui auraient environ 30000€ pour se

rémunérer dés la deuxième année. Ce système étant particulier, aucun salaire n’apparaît

dans le compte de résultat. Cela explique le niveau élevé des impôts sur les bénéfices qui

diminueraient avec l’attribution de salaires.

Ce compte de résultat pourrait être utilisé dans le cas de salariés. Il faudrait alors

ajouter le coût de la main d’œuvre et répartir le loyer dans les charges financières, les

dotations aux amortissements et les coûts de la certification.

3. Scénario 3

Calcul des produits

Les débouchés de ce scénario sont la cantine du lycée agricole, « l’Oustal bio » ainsi que

la vente directe au personnel de l’établissement.

La démarche concernant le devenir de la production est semblable au deuxième

scénario. Une fois les besoins de la cantine pris en compte, le reste de la production est

divisé à 90% pour « l’Oustal bio » et à 10% pour la vente au personnel. Cette hypothèse tient

compte de la faible importance de la vente au personnel comparé au magasin bio.

En ajoutant les 590 € annuels du « Soutien à l’agriculture biologique », on obtient les

produits suivants :

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits scénario 3 61 490 € 91 790 € 94 990 € 93 590 € 89 090 €

Tableau 12 : Evolution des produits du scénario 3

Page 38: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

37

Le produit moyen de ce scénario est de 90000€. « L’Oustal bio » est très important en

représentant 70% du CA. La vente au personnel devrait rapporter près de 10000€. Ce chiffre

est plutôt élevé comparé au nombre de personnes concernées. Il pourrait cependant être

atteint en visant un public plus large tel que les parents d’élèves et l’ensemble du personnel

du futur campus.

Calcul des charges

Dans le cas présent, l’exploitation n’a pas de charges à payer. C’est l’exploitant qui

aurait l’ensemble des charges à ses frais ainsi que la location des terres sous forme de

fermage. Ce dernier est d’environ 200€ dans le Lauragais pour du maraîchage. L’éventuelle

location du matériel déjà présent sur l’exploitation n’est pas prise en compte.

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Achats engrais, produits et intrants 790 580 580 580 580

Traitements 100 100 100 100 100

Semences 17 200 18 700 23 000 19 000 18 900

Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800

Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Fermage 200 200 200 200 200

Achats de Services pour gestion, admin. 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

Contrôle annuel Ecocert 400 400 400 400 400

Total des charges de l’exploitant 26 390 27 680 31 980 27 980 27 880

Tableau 13 : Evolution des charges de l’exploitant

Les charges de l’exploitant avoisinent les 30000€ par an comme dans le cas du premier

scénario.

Comptes de résultat

Pour l’exploitation, le résultat annuel de la parcelle correspond au montant du fermage,

c’est-à-dire 200€ d’après les prix trouvés concernant le territoire du Lauragais.

Le compte de résultat de l’exploitant a été réalisé en prenant un salaire de base de

24000€ par an. Les investissements sont financés par un emprunt à 3,5% sur 12 ans.

Page 39: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

38

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Produits 61 490 91 790 94 990 93 590 89 090

Charges 26 390 27 680 31 980 27 980 27 880

VALEUR AJOUTEE 35 100 64 110 63 010 65 610 61 210

Total main d’œuvre et charges 36 000 36 000 36 000 36 000 36 000

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION -900 28 110 27 010 29 610 25 210

Dotation aux amortissements 12000 12000 12000 12000 12000

RESULTAT D'EXPLOITATION -12 900 16 110 15 010 17 610 13 210

Charges Financières nettes 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200

RESULTAT COURANT AVANT IMPOT -20 100 8 910 7 810 10 410 6 010

Impôt sur les bénéfices 0 1 337 1 172 1 562 902

RESULTAT NET -20 100 7 574 6 639 8 849 5 109

Tableau 14 : Compte de résultat de l’exploitant pour le scénario 3

Si on occulte la première année, le résultat net apparaît positif pour les quatre années

suivantes.

Ce compte de résultat pourrait être repris dans le cas de salariés travaillant sur

l’exploitation en enlevant le montant du fermage et en modifiant les salaires.

D. Discussions

1. Résultats

Chiffre d’affaire

Dans les trois scénarios, on retrouve un CA plutôt élevé variant entre 80000 et 100000€.

Le scénario présentant le CA le plus grand est le premier. Cela s’explique par

l’importance accordé au marché bio dans ce cas. En effet, dans ces hypothèses, la majorité

de la production serait écoulée en vente directe et donc à des prix supérieurs aux autres

débouchés. Afin de conserver une telle part de vente directe, il ne faudrait pas se réduire à

un unique marché par semaine. Cependant, la multiplication des marchés et donc du temps

de vente n’est pas forcément compatible avec les salariés. Des débouchés semblables aux

scénarios 2 et 3 réduiraient le CA d’environ 15-20% en le ramenant vers 80000€. On

s’aperçoit ainsi de la faible différence entre les rotations d’un point de vue économique.

Concernant les CA des deux derniers scénarios, on observe une différence de près de

10000€ à l’avantage du troisième et ce malgré une part plus forte de vente directe dans le

deuxième. Cet écart montre l’intérêt d’une grande surface sous abri permettant de

rentabiliser au mieux les terres en produisant toute l’année.

Page 40: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

39

Charges

Les charges concernant le fonctionnement de la parcelle ne varient que très peu entre

les scénarios.

Il faut compter en moyenne 30000€ de charges directes pour faire fonctionner

l’hectare de maraîchage biologique. Les semences/plants représentent l’essentiel des coûts.

L’achat direct de plants explique la hauteur de ces dépenses. La production de plants revient

moins chère mais représente un temps de travail supplémentaire qui ne pourrait pas

forcément être supporté selon la main d’œuvre en place.

Les charges financières estimées sont à minimiser pour l’exploitation qui se verra

attribuer des aides à l’investissement.

Intérêt de la main d’œuvre pour l’exploitation

La mise en place de salariés est intéressante pour l’exploitation dans le sens où elle

resterait bénéficiaire des productions réalisées sur la parcelle. Malgré un temps de travail

limité par les règles du travail, une approche théorique des temps de travail semble

compatible avec cette main d’œuvre. Le problème majeur de cette main d’œuvre est le coût

qu’elle engendre pour l’exploitation qui est compliqué à compenser par les ventes.

La mise à disposition de la parcelle à un agriculteur via le fermage ne présente pas un

intérêt très grand si on compare les possibilités de production sur un hectare de maraîchage

et le prix du fermage que paierait l’exploitant. De plus, l’exploitation perdrait toute influence

sur le devenir des productions et la vente aux cantines à l’origine du projet ne serait pas

forcément une priorité pour l’agriculteur.

L’installation de la couveuse sur la parcelle apparaît comme une alternative intéressante

pour l’exploitation. D’une part l’apprentissage sur le terrain des couvés correspond au rôle

de formation du lycée agricole. D’autre part, l’exploitation ne prendrait pas de risque et

assurerait uniquement la mise à disposition des terres et du matériel. Le loyer payé par les

couvés pourrait être réduit en cas d’aides de la région ou de l’Etat pour ce projet. Pour ce qui

est des débouchés, l’implication du lycée dans la démarche pourrait orienter les couvés à

vendre une partie de leur production à la cantine.

Viabilité du projet

Les trois scénarios réalisés permettent une première approche concernant la viabilité de

l’atelier de maraîchage biologique. Les résultats trouvés sont encourageant. Cette étude

pourra par la suite servir de base à la mise en place de scénarios transverses correspondant

aux attentes du lycée et de l’exploitation.

Page 41: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

40

2. Limites

Cette étude a permis de montrer l’intérêt du projet de l’exploitation mais présente

certaines limites.

D’une part les prix de vente ont été difficiles à récolter et représentent un point clé de

l’analyse de la rentabilité de l’atelier. De plus, les prix choisis sont fixes et ne reflètent pas la

variabilité due à la saisonnalité. D’autre part, hormis pour la cantine du lycée agricole, les

quantités pouvant être vendues dans les différents débouchés n’ont pas pu être estimées.

Les rendements choisis sont théoriques et la production peut fortement varier selon la

réussite des cultures.

L’estimation des temps de travail est compliquée et reste très approximative. Elle ne

reflète pas forcément la réalité d’un atelier de maraîchage. En comparant avec les propos

d’un maraîcher biologique de la région, cette estimation semble sous-estimée. Cependant,

ce dernier a une production très diversifiée pour une AMAP et produit la plupart de ses

plants.

Enfin, une des principales difficultés fut la prise en compte du contexte local avec de

nombreux projets qui ne sont pas encore en place (couveuse d’entreprise, plateforme

logistique et futur campus).

3. Pour aller plus loin…

Cette étude a été menée dans un temps limité et certains points pourraient être

approfondis par la suite.

Une analyse plus poussée des débouchés aurait permis de mieux répartir les

productions dans ces derniers. Pour ce qui est des prix, une plus grande collecte de données

aurait permis de s’assurer de la véracité des prix choisis mais aussi de les faire varier suivant

les périodes de ventes. C’est notamment le cas des productions sous abris qui peuvent être

étalées au cours de l’année et vendues hors de leur saison habituelle à des prix plus élevés.

Concernant la fertilisation, l’idéal serait d’identifier les besoins de chaque culture ainsi

que les effets des précédents. Il en est de même pour l’analyse des traitements.

L’analyse des temps de travail reste compliquée sans se confronter à la réalité du

terrain. Cependant, d’autres enquêtes auprès de maraîchers biologiques travaillant sur des

surfaces similaires permettraient de donner une idée du temps à passer sur la parcelle.

Cette étude pourra être réactualisée d’ici quelques années lorsque les différents projets

auront abouti.

Page 42: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

41

CONCLUSION

Cette étude permet de faire un premier état des lieux concernant la faisabilité

économique et agronomique de ce projet. Les différents scénarios envisagés donnent des

réponses positives sur la viabilité logistique et financière.

Il n’y a pas une réponse unique mais de nombreuses pistes de réflexion concernant la

mise en place d’un atelier de maraîchage biologique.

L’évolution du contexte et des volontés des acteurs du projet auront un impact sur la

réussite des objectifs fixés.

Page 43: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

42

ANNEXES

Page 44: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

43

Sommaire des annexes

Partie 1 : Bibliographie, lexique et résultats ...................................................................................... 45

Bibliographie ............................................................................................................................ 46

Bibliographie – Personnes ressources ...................................................................................... 48

Lexique des abréviations et des sigles ...................................................................................... 49

Rotations de cultures ................................................................................................................ 50

Rotation 1 ........................................................................................................................ 50

Rotation 2 ........................................................................................................................ 50

Rotation 3 ........................................................................................................................ 50

Rotation 4 ........................................................................................................................ 51

Rotation Sous-abri ........................................................................................................... 51

Compte de résultat de l’exploitation pour le scénario 1 ........................................................... 52

Comptes de résultat de l’exploitation et des couvés pour le scénario 2 ................................... 53

Compte de résultat de l’exploitant pour le scénario 3 .............................................................. 54

Décret : Article 53 ..................................................................................................................... 55

Questionnaire envoyé au personnel de l'EPLEFPA .................................................................. 56

Résultats des questionnaires ..................................................................................................... 57

Besoins annuels de la cantine en légumes produits dans les différents scénarios .................... 58

Fiches cultures élaborées pour le projet ................................................................................... 59

Aubergine (Sous abris) .................................................................................................... 60

Bette (Sous abris) ............................................................................................................ 61

Céleri rave (plein champ) ................................................................................................ 62

Chou-fleur d’hiver (Plein champ) ................................................................................... 63

Concombre (sous abris) ................................................................................................... 64

Courge (plein champ) ...................................................................................................... 65

Courgette (sous abris)...................................................................................................... 66

Epinard (sous abris) ......................................................................................................... 67

Fraise (Plein champ) ....................................................................................................... 68

Fève (plein champ) .......................................................................................................... 69

Haricot vert (plein champ) .............................................................................................. 70

Mâche (Sous abris) .......................................................................................................... 71

Oignon de conservation (plein champ) ........................................................................... 72

Panais (plein champ) ....................................................................................................... 73

Poireau d’hiver (Plein champ) ........................................................................................ 74

Poivron (sous abris)......................................................................................................... 75

Pomme de terre de saison (Plein champ) ........................................................................ 76

Radis (sous abris) ............................................................................................................ 77

Salade (Plein champ) ....................................................................................................... 78

Page 45: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

44

Salade (Sous abri) ........................................................................................................... 79

Tomate (sous abris) ......................................................................................................... 80

Tableau récapitulatif des données chiffrées pour les différentes cultures ................................ 81

Partie 2 : Réunions et comptes rendus ............................................................................................... 82

Compte rendu de la réunion du 13/04/2011 à Castelnaudary ................................................... 83

Compte rendu de la réunion tripartite du 6 juin 2011 à Castelnaudary .................................... 85

Compte rendu du 16 juin 2011 à Lattes au BioCivam. ............................................................. 87

Questionnaire AccentBio (Agnès Sibra)- envoi par mail- ........................................................ 88

Compte rendu du 3 octobre 2011 au lycée de Castelnaudary ................................................... 89

Compte rendu du 3 octobre 2011 au Biocivam de l'Aude ........................................................ 91

Compte rendu du 4 octobre 2011 à Castelnaudary ................................................................... 92

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole ................................................................. 93

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole ................................................................. 93

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole ................................................................. 94

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole ................................................................. 94

Compte rendu du mardi 4 octobre 2011 à Saint Papoul ........................................................... 95

Compte rendu du 4 octobre 2011 à l’Oustal Bio de Castelnaudary ......................................... 96

Compte rendu du 5 octobre 2011 à Carcassonne ..................................................................... 97

Compte rendu du 5 octobre 2011 à Carcassonne ...................................................................... 98

Compte-rendu de la réunion avec J.WERY, tuteur campus mardi 8 novembre 2011 ............... 98

Partie 3 : Gestion de projet ................................................................................................................. 99

Fiche de demande initiale ....................................................................................................... 100

Relevé de conclusions suite au comité de cadrage ................................................................. 101

Cahier des charges .................................................................................................................. 103

Budget ..................................................................................................................................... 107

Rétroplanning ......................................................................................................................... 109

Page 46: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

45

Partie 1 : Bibliographie, lexique et résultats

Page 47: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

46

Bibliographie

Ouvrages Argouarc'h J. , Lecomte V. , Morin J-M. (2008) Maraîchage biologique. Educagri. Métiers et activités en milieu rural.Dijon. 265p. Perron J-Y. (2006) Références Productions légumières. Synthèse agricole. Lavoisier. Bois le Roi. 614p. SYNABIO (juin 2009) Guide pratique d'introduction de produits biologiques en restauration collective : à caractère social. Document au format pdf. 6 p Agence Bio (mars 2010) Guide d'introduction des produits bio en restauration Document au format pdf. 3P FRAB Champagne-Ardennes (décembre 2009) Légumes en restauration collective : retour de l'expérience de Manger Bio Champagne-Ardenne Document au format pdf. 9P Sitographie INA-PG (consultée le 3 novembre 2011) Machinisme agricole http://138.102.82.2/agronomie/machinisme/ Agriaffaires Focus matériel agricole http://www.agriaffaires.com/ →Références sur les différents matériels agricoles (prix, utilisation...) Secrétariat général du gouvernement (consultée le 21 novembre 2011) Article 53 http://www.legifrance.gouv.fr/ →Décret du 25 août 2011 concernant la modification du Code des marchés publics Ministère de l'Agriculture (page consultée en septembre 2011) Exploitations agricoles http://agriculture.gouv.fr/exploitations-agricoles →Données générales sur l'installation d'exploitants agricoles Les Paniers du Val de Loire (consultée en octobre 2011) CASTETS Anne-Sophie http://www.lespaniersduvaldeloire.fr/ProducteursDetail.aspx?id=72 →Exemple d'installation d'une couvée

Page 48: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

47

BioCivam Gard (consultée en avril 2011) La technique et les références économiques http://biogard.fr/espace-pro/technique-et-marches/ Chambre d'Agriculture de l'Aude Accompagner mes productions http://www.aude.chambagri.fr/index.php?id=1840 ITAB (consultée en octobre 2011) Liste des fiches techniques http://itab.free.fr/ItabNet/Pages/FichesTechniques.php → Fiches techniques et informations générales http://www.semences-biologiques.org (consulté en novembre 2011) : liste des fournisseurs de plants et semences biologiques Agrosemens Semences biologiques http://agrosemens.com Jardins de Rocambole Jardins familiaux en bio http://www.jardinsrocambole.fr/ →Prix des semences et plants biologiques Agence Bio (consultée en mai 2011) Fonds avenir Bio http://www.agencebio.org/pageEdito.asp?IDPAGE=147 → Informations sur le contexte de développement de l'agriculture biologique ALBA (consultée en novembre 2011) About ALBA http://www.albafarmers.org/farms.html → Expérience d'incubateur de fermes en Californie

Page 49: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

48

Bibliographie – Personnes ressources Entretiens Elodie BERNARD, BioCivam de l'Hérault Maelys BOUTTES, stagiaire Supagro au Biocivam de l'Hérault À Lattes, le 16 juin 2011 Carole CALCET, BioCivam de l'Aude À Carcassonne, le 3 octobre 2011 Carinne MONNOT, Chambre d'Agriculture de l'Aude, conseillère maraîchage. À Castelnaudary, le 13 avril 2011. A Carcassonne, le 4 octobre 2011. Raphaël BERNABEL, agriculteur en maraîchage biologique sur Castelnaudary. À Castelnaudary, le 4 octobre 2011. Marie RICHARD, responsable Biocoop Tourne-Sol de Carcassonne A Carcassonne, le 3 octobre 2011. Marie-Hélène PLANQUES, responsable magasin L' Oustal Bio à Castelnaudary A Castelnaudary, le 4 octobre 2011. Bernard MENGIN, agriculteur bio à Carcassonne A Carcassonne, le 5 octobre 2011 Colette CABROL, vice-présidente de la communauté de communes A Saint Papoul, le 4 octobre 2011 Questionnaire par courriel - Responsable AccentBio (grossiste) à Castelnaudary - Etudiants de Supagro ayant fait un stage dans le maraîchage biologique.

Page 50: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

49

Lexique des abréviations et des sigles

EPLEFPA : Établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole

ADPFLH : Association départementale des producteurs de fruits et légumes et horticulteurs

BIOCIVAM : Bio centre d'initiatives et de valorisation de l'agriculture et du milieu rural

FRAB : Fédération régionale de l'agriculture biologique

PAC : Politique agricole commune

AB : Agriculture biologique

BPREA : Brevet professionnel responsable d'exploitation agricole

SAU : Surface agricole utile

CFPPA : Centre de formation professionnelle pour adultes

CA : Chiffre d’affaires

ETP : Equivalent temps plein

Ha : Hectare

AMAP : Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne

BRF : Bois Raméal Fragmenté

RHD : Restauration Hors Domicile

Page 51: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

50

Rotations de cultures

Rotation 1

Rotation 2

Rotation 3

An n ée 1 An n ée 2 An n ée 3 An n ée 4 An n ée 5

Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s EtéJ F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S

Pa rcelle 1 PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E

Pa rcelle 2 C O UVER TUR E C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E

Pa rcelle 3 C O UR G E F EVE S ALAD E C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E

Pa rcelle 4 C O UVER TUR E F EVE S ALAD E C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E

Pa rcelle 5 S ALAD E C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E C O UVER TUR E PD T

An n ée 1 An n ée 2 An n ée 3 An n ée 4 An n ée 5

Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O

Pa rcelle 1 F R AIS E F R AIS E PO IR EAU PER S IL F EVE PD T C O UVER TUR E F R AIS E

Pa rcelle 2 F R AIS E PO IR EAU PER S IL F EVE PD T C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E PO IR EAU

Pa rcelle 3 PO IR EAU PER S IL F EVE PD T C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E PO IR EAU

Pa rcelle 4 PER S IL F EVE PD T C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E PO IR EAU PER S IL

Pa rcelle 5 C O UVER TUR E F EVE PD T C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E PO IR EAU PER S IL

Pa rcelle 6 PD T C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E PO IR EAU PER S IL F EVE PD T

An n ée 1 An n ée 2 An n ée 3 An n ée 4 An n ée 5

Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Pa rcelle 1 PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR EPa rcelle 2 C O UVER TUR E C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E

Pa rcelle 3 C O UR G E F EVE S ALAD E PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR

Pa rcelle 4 C O UVER TUR E F EVE S ALAD E PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR

Pa rcelle5 S ALAD E PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE

Pa rcelle 6 PO IR EAU PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE

Pa rcelle 7 PANAIS HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E PO IR EAU

Pa rcelle 8 HAR IC O T C O UVER TUR E PD T C HO U F LEUR C O UR G E F EVE S ALAD E PO IR EAU PANAIS

Page 52: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

51

Rotation 4

Rotation Sous-abri

An n ée 1 An n ée 2 An n ée 3 An n ée 4 An n ée 5

Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Pa rcelle 1 TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E

Pa rcelle 2 C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D

Pa rcelle 3 S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E

Pa rcelle 4 PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E

Pa rcelle 5 B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE

Pa rcelle 6 R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E

Pa rcelle 7 EPINAR D S ALAD E PO IVR O N/AUB ER G INE R AD IS S ALAD E B ETTE C O NC O MB R E MÂC HE R AD IS TO MATE MÂC HE S ALAD E C O UR G ETTE EPINAR D

An n ée 1 An n ée 2 An n ée 3 An n ée 4 An n ée 5

Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e Hiv er Prin tem p s Eté Au tom n e

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

Pa rcelle 1 C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E

Pa rcelle 2 F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E

Pa rcelle 3 F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E

Pa rcelle 4 C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E

Pa rcelle 5 O IG NO N C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR

Pa rcelle 6 C O UVER TUR E C HO U F LEUR C ELER I C O UVER TUR E F R AIS E F R AIS E C O UR G ETTE C O UVER TUR E O IG NO N C HO U F LEUR

Page 53: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

52

Compte de résultat de l’exploitation pour le scénario 1 En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'Affaires 51 900 94 000 89 300 96 700 100 700 Subventions (SAB) 590 590 590 590 590

TOTAL Produits 52 490 94 590 89 890 97 290 101 290

Achats engrais, produits et intrants

730 490 490 490 490

Traitements 100 100 100 100 100 Semences 13 800 20 700 23 400 21 600 19 600

Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800

Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Achats de Services pour gestion 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 Contrôle annuel Ecocert 400 400 400 400 400

TOTAL Charges 22 730 29 390 32 090 30 290 28 290

VALEUR AJOUTEE 29 760 65 300 57 800 67 000 73 000

Salaires et M.O. 32 760 32 760 32 760 32 760 32 760 Charges sociales 16 380 16 380 16 380 16 380 16 380

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

-19 380 16 060 8 660 17 860 23 860

Dotation aux amortissements 10 300 10 300 10 300 10 300 10 300

RESULTAT D'EXPLOITATION -29 680 5 760 -1640 7 560 13 560

- Charges Financières nettes 6 120 6 120 6 120 6 120 6 120

RESULTAT COURANT AVANT IMPOT

-35 800 -360 -7 760 1 440 7 440

- Impôt sur les bénéfices 0 0 0 216 1 116

= RESULTAT NET -35 800 -360 -7 760 1 224 6 324

Page 54: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

53

Comptes de résultat de l’exploitation et des couvés pour le scénario 2 En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'Affaires 0 0 0 0 0 Loyer 16 820 16 820 16 820 16 820 16 820

TOTAL Produits 16 820 16 820 16 820 16 820 16 820

Consommations intermédiaires 0 0 0 0 0 Certification Ecocert 400 400 400 400 400

TOTAL M.O. et Impôts 0 0 0 0 0 Dotations aux amortissements 10 300 10 300 10 300 10 300 10 300

Charges Financières nettes 6 120 6 120 6 120 6 120 6 120

RESULTAT NET 0 0 0 0 0

Compte de résultat simplifié de l’exploitation

En euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'Affaires 52 800 79 000 82 400 80 900 78 100 Subventions 590 590 590 590 590

TOTAL Produits 53 390 79 590 82 990 81 490 78 690

Achats engrais, produits et intrants 730 490 490 490 490 Traitements 100 100 100 100 100

Semences 15 600 16 400 20 400 20 800 19 900 Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800 Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Loyer 16 820 16 820 16 820 16 820 16 820 Achats de Services pour gestion 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

TOTAL Charges 40 950 41 510 45 510 45 910 45 010

VALEUR AJOUTEE 12 440 38 080 37 480 35 580 33 680

Salaires et M.O. 0 0 0 0 0 Charges sociales 0 0 0 0 0

TOTAL M.O. et Impôts 0 0 0 0 0

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 12 440 38 080 37 480 35 580 33 680

Dotation aux amortissements 0 0 0 0 0

RESULTAT D'EXPLOITATION 12 440 38 080 37 480 35 580 33 680

Charges Financières nettes 0 0 0 0 0

RESULTAT COURANT AVANT IMPOT 12 440 38 080 37 480 35 580 33 680

Impôt sur les bénéfices 1858 5704 5614 5329 5044

RESULTAT NET 10 581 32 375 31 865 30 251 28 636

Compte de résultat des couvés

Page 55: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

54

Compte de résultat de l’exploitant pour le scénario 3 Compte de résultats en euros Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'Affaires 60 900 91 200 94 400 93 000 88 500

Subventions 590 590 590 590 590

TOTAL Produits 61 490 91 790 94 990 93 590 89 090

Achats engrais, produits et intrants

790 580 580 580 580

Traitements 100 100 100 100 100

Semences 17 200 18 700 23 000 19 000 18 900

Carburant, eau et électricité 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Emballages et bâches plastiques 800 800 800 800 800

Irrigation : goutte à goutte 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000

Fermage 200 200 200 200 200

Achats de Services pour gestion 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000

Contrôle annuel Ecocert 400 400 400 400 400

TOTAL Charges 26 390 27 680 31 980 27 980 27 880

VALEUR AJOUTEE 35 100 64 110 63 010 65 610 61 210

Salaires et M.O. 24 000 24 000 24 000 24 000 24 000

Charges sociales 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION -900 28 110 27 010 29 610 25 210

Dotation aux amortissements 12000 12000 12000 12000 12000

RESULTAT D'EXPLOITATION -12 900 16 110 15 010 17 610 13 210

Charges Financières nettes 7 200 7 200 7 200 7 200 7 200

RESULTAT COURANT AVANT IMPOT

-20 100 8 910 7 810 10 410 6 010

Impôt sur les bénéfices 0 1 337 1 172 1 562 902

RESULTAT NET -20 100 7 574 6 639 8 849 5 109

Page 56: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

55

Décret : Article 53 Modifié par Décret n°2011-1000 du 25 août 2011 - art. 18

(Source : http://www.legifrance.gouv.fr) I.-Pour attribuer le marché au candidat qui a présenté l'offre économiquement la plus avantageuse, le pouvoir adjudicateur se fonde : 1° Soit sur une pluralité de critères non discriminatoires et liés à l'objet du marché, notamment la qualité, le prix, la valeur technique, le caractère esthétique et fonctionnel, les performances en matière de protection de l'environnement, les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l'agriculture, les performances en matière d'insertion professionnelle des publics en difficulté, le coût global d'utilisation, la rentabilité, le caractère innovant, le service après-vente et l'assistance technique, la date de livraison, le délai de livraison ou d'exécution. D'autres critères peuvent être pris en compte s'ils sont justifiés par l'objet du marché ; 2° Soit, compte tenu de l'objet du marché, sur un seul critère, qui est celui du prix. II.-Pour les marchés passés selon une procédure formalisée autre que le concours et lorsque plusieurs critères sont prévus, le pouvoir adjudicateur précise leur pondération. Le poids de chaque critère peut être exprimé par une fourchette dont l'écart maximal est approprié. Le pouvoir adjudicateur qui estime pouvoir démontrer que la pondération n'est pas possible notamment du fait de la complexité du marché, indique les critères par ordre décroissant d'importance. Les critères ainsi que leur pondération ou leur hiérarchisation sont indiqués dans l'avis d'appel public à la concurrence ou dans les documents de la consultation. III.-Les offres inappropriées, irrégulières et inacceptables sont éliminées. Les autres offres sont classées par ordre décroissant. L'offre la mieux classée est retenue. IV.-1° Lors de la passation d'un marché, un droit de préférence est attribué, à égalité de prix ou à équivalence d'offres, à l'offre présentée par une société coopérative ouvrière de production, par un groupement de producteurs agricoles, par un artisan, une société coopérative d'artisans ou par une société coopérative d'artistes ou par des entreprises adaptées. 2° Lorsque les marchés portent, en tout ou partie, sur des prestations susceptibles d'être exécutées par des artisans ou des sociétés d'artisans ou des sociétés coopératives d'artisans ou des sociétés coopératives ouvrières de production ou des entreprises adaptées, les pouvoirs adjudicateurs contractants doivent, préalablement à la mise en concurrence, définir les travaux, fournitures ou services qui, à ce titre, et dans la limite du quart du montant de ces prestations, à équivalence d'offres, seront attribués de préférence à tous autres candidats, aux artisans ou aux sociétés coopératives d'artisans ou aux sociétés coopératives ouvrières de production ou à des entreprises adaptées. 3° Lorsque les marchés portent, en tout ou partie, sur des travaux à caractère artistique, la préférence, à égalité de prix ou à équivalence d'offres prévue au 2°, s'exerce jusqu'à concurrence de la moitié du montant de ces travaux, au profit des artisans d'art ou des sociétés coopératives d'artistes.

Page 57: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

56

Questionnaire envoyé au personnel de l'EPLEFPA Réponse souhaitée avant le lundi 21 novembre 2011.

Bonjour,

Nous sommes un groupe de quatre étudiants de Montpellier Supagro. Nous travaillons en collaboration avec l'EPLEFPA sur la mise en place d'un atelier de maraîchage bio sur votre campus. Cette réflexion est menée en association avec M. Lorette, M. Vervaeke et M. Jehanno. Il s'agirait de faire un atelier de production de légumes AB dont la majorité des produits serait destinée à la cantine du lycée agricole. Pour le reste de la production nous nous intéressons entre autres à la vente directe au personnel de l'établissement. Pour mener à bien notre étude nous essayons d'évaluer la faisabilité de cette alternative. Pourriez-vous s'il-vous-plaît, nous consacrer un peu de temps en répondant à ce questionnaire ? Merci d'avance ! 1) Achèteriez-vous des légumes biologiques issus de la parcelle de l'exploitation si l'occasion se présentait ?

Réponse :

2) Si oui : - êtes-vous intéressé uniquement s'il y a une offre régulière toutes les semaines ?

Réponse :

- achèteriez-vous des légumes en cas d'offre ponctuelle (lors de surplus de production) ?

Réponse :

- à quel prix (plusieurs choix possibles) ?

a) Aux prix affichés sur les marchés bio b) Aux prix affichés sur les marchés conventionnels (inférieur aux marchés bio) c) Aux prix en grandes distributions d) A un prix légèrement supérieur aux marchés bio (afin d'assurer la rentabilité de l'atelier)

Réponse(s) :

3) Si non, pour quelle(s) raison(s) n'êtes-vous pas intéressé ?

Réponse :

4) Êtes-vous adhérent à l'AMAP présente le mardi soir sur le lycée ?

Réponse :

Merci de nous avoir accordé un peu de votre temps.

Merci de renvoyer ce questionnaire à l'adresse suivante : [email protected] avant le 21 novembre 2011.

Léa STURTON, Bastien GUITTARD, Alexis GOUTELLE et Charline LAFOND

Page 58: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

57

Résultats des questionnaires Questionnaire envoyé sous forme numérique à M. Lorette pour qu'il le fasse circuler auprès du personnel. (Environ 70 personnes) Nombre de questionnaires retournés (au 21 novembre) : 21 Nombre de personnes intéressés par des légumes venant de la parcelle : 21 Nombre de personnes jugeant les apports ponctuels intéressants : 21 Nombre de personnes déjà adhérentes à l'AMAP présente sur le lycée : 2 En conclusion, une vente des légumes provenant de la parcelle sur le campus semble possible. Ce débouché est donc envisageable même pour écouler certaines productions ponctuellement.

Page 59: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

58

Besoins annuels de la cantine en légumes produits dans les différents scénarios

Quantités consommées unité

LEGUMES FRAIS

aubergine 200 kg

céleri branche 46 kg

céleri rave 45 kg

chou fleur 64 kg

concombre 196 kg

courgette 695 kg

oignon sec 124 kg

panais 25 kg

poireaux 116 kg

poivron rouge 9 kg

poivron vert 9 kg

pomme de terre 2978 kg

potimarron 12 kg

radis 84 bottes

salade 1113 pièces

tomate ronde 662 kg

EPICERIE ET SURGELE

céleri rave 11 kg

tomate 68 kg

bette 26 kg

haricot vert 750 kg

aubergine 20 kg

chou fleur 185 kg

courgette 28 kg

épinard 165 kg

oignon émincé 357 kg

poivron rouge et vert 113 kg

pomme de terre 223 kg

Page 60: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

59

Fiches cultures élaborées pour le projet Préambule pour les fiches de cultures

Les fiches qui suivent ont été réalisées à partir de différentes sources telles que des fiches

techniques récupérées de différentes chambres d’agriculture ou encore un planning type de maraîcher bio de l’Aude.

Elles ont pour but de faire un récapitulatif rapide des éléments clés pour chaque culture

envisagée dans les différents scénarios. Pour ce qui est des rendements et des dates d’implantations, les données ont été issues de

la région Languedoc-Roussillon lorsque ces dernières étaient présentes. Les rendements n’ont pas été choisis de manière trop ambitieuse. Les dates d’implantations données sont assez étendues. Cependant, elles peuvent variées fortement et dépendent de la nature du sol et du microclimat. Seule l’expérience sur le terrain permettra de vérifier ces dates. Il en est de même pour les rendements.

Les prix des semences et plants ont été obtenus soit en appelant directement des

fournisseurs, soit en se basant sur les prix affichés sur leurs sites internet. Des conversions sont quelquefois nécessaires selon les unités de densité et les prix de vente des semences/plants.

Les données concernant la fertilisation et l’irrigation sont présentes de manière indicative malgré le fait qu’elles ne sont pas prises en compte précisément dans les coûts. Elles auraient cependant pu permettre d’approfondir le raisonnement et de rentrer plus en détail dans les quantités d’apports à effectuer avant chaque culture.

Les prix de ventes donnés sont à prendre avec précaution, notamment pour ceux de

l’Oustal bio et de Biocoop Tournesol :

- Les prix de l’Oustal Bio sont issus d’une fiche de prix d’achat aux producteurs pour le mois de novembre que nous a envoyé le magasin. Hors, les prix sont fortement liés à la saisonnalité des productions. Ainsi, les légumes hors saison ont un prix plus important que lors de leur pleine saison.

- De même, les prix de Biocoop Tournesol ont été relevés en Octobre. De plus, ce sont les prix affichés en magasin. D’après les informations récoltées, il faut diviser ces prix par un coefficient variant de 1,4 à 1,5 afin d’obtenir le prix d’achat aux producteurs.

- Le problème de saisonnalité ne s’est pas posé pour le marché bio de Rungis car nous avons

eu accès à l’historique des prix. Les prix ont donc été récoltés pour la période où les légumes seront produits sur l’exploitation.

- Enfin, les prix issus du Biocivam du Gard sont peut-être surévalués pour de la vente directe dans l’Aude.

Page 61: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

60

-

Aubergine (Sous abris)

Famille : Solanacées

Variétés envisageables : Monarca ; Black pearl

Date de plantation : de mi-avril à mi-juin

Date de récolte : de mi-juin à octobre

Densité de plantation : 2,5 plants/m² 1

Rendement : 5 kg/m² 2

Fertilisation : apport de compost mûr

Besoins N P K

En U/ha 260 70 260

Irrigation : par goutte à goutte

Coût des plants : 0,7 €/plant 3

Prix de vente récoltés :

- Biocoop Tournesol : 3,8€/kg - Oustal bio : 1,16 €/kg (Espagne) - Marché bio de Rungis : 2,5€/kg - Civam Bio Gard : 2,7€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Fiche technique du réseau GAB/FRAB 3 SCEA Nimaplant

Page 62: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

61

Bette (Sous abris)

Famille : Chénopodiacées

Variété envisageables : à carde blanche, verte ou rouge

Date de plantation : d'avril à octobre

Date de récolte : de juin à février

Densité de plantation : 5 plants/m² 1

Rendement : 4 kg/m² 2

Fertilisation : Compost

Besoins N P K

En U/ha 90 50 90

Coût des plants : 0,12 € par plant 3

Prix de vente récoltés : - Oustal bio : 1,5 €/kg - Marché bio de Rungis : 1,6€/kg - Civam Bio Gard : 1,9€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Fiche technique de Joseph Argouarc'h (CFPPA-Rennes, le Rheu) 3 SCEA Nimaplant

Page 63: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

62

Céleri rave (plein champ)

Famille : Ombellifère

Variétés envisageables : Monarch, Rex

Date de plantation : d’avril à juin

Date de récolte : de mi-juillet à novembre

Densité de plantation : 5 plants/m² 1

Rendement : 4 kg/m² 1

Fertilisation : Compost mûr

Besoins N P K

En U/ha 150 100 200

Coût des plants : 0,13€/plant 2

Prix de vente récoltés : - Biocoop Tournesol : 3,95€/kg - Oustal bio : 1,9€/kg - Marché bio de Rungis : 2€/kg - Civam Bio Gard : 2,4€/kg

Sources : 1 Fiche technique du réseau GAB/FRAB 2 SCEA Nimaplant

Page 64: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

63

Chou-fleur d’hiver (Plein champ) Famille : Crucifères

Date de plantation : de août à mi-novembre

Date de récolte : de mi-novembre à février

Densité de plantation: 4 plants/m² 1

Rendement : 2 pièces/m² 2

Fertilisation : apport important de compost mûr

Irrigation : régulière et importante

Coût des plants : 0,13€/plant 3

Main d’œuvre à l’hectare : 130 à 160 heures 4

Prix de vente récoltés :

- Biocoop Tournesol : 3,1€/kg - Oustal bio : 1€/pièce - Marché bio de Rungis : 1,7€/pièce - Civam Bio Gard : 2,7€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Références technico-économiques du BioCivam du Gard 3 SCEA Nimaplant 4 Fiche technique du réseau GAB/FRAB

Page 65: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

64

Concombre (sous abris)

Famille : Cucurbitacées

Variétés envisageables : Airbus F1 ; Tyria F1

Date de plantation : de juillet à mi-août

Date de récolte : de septembre à octobre

Densité de plantation: 2 plants/m² 1

Rendement : 8 kg/m² 2

Fertilisation : Apports de compost demi-mûr

Besoins N P K

En U/ha 250 100 400

Irrigation : Par goutte à goutte. Importante lors de la formation du fruit.

Coût des plants : 1€/plant 3

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,15€/pièce - Marché bio de Rungis : 1,15€/pièce Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Fiche technique de Joseph Argouarc'h (CFPPA-Rennes, le Rheu) 3 SCEA Nimaplant

Page 66: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

65

Courge (plein champ)

Famille : Cucurbitacées

Variétés envisageables : potimarron, butternut

Date de plantation : d’avril à mai

Date de récolte : octobre

Densité de plantation : 1 plant/m² 1

Rendement : 5 kg/m² 1

Fertilisation : Apport de compost ou de fumier bien décomposé

Coût des plants : 0.3€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,5€/kg - Biocoop Tournesol : 3,2€/kg - Marché bio de Rungis : 1,5€/kg - Civam Bio Gard : 2€/kg

Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 SCEA Nimaplant

Page 67: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

66

Courgette (sous abris)

Famille : Cucurbitacées

Variétés envisageables : Cora ; Gold rush (jaune)

Date de plantation : mi-juin à juillet

Date de récolte : septembre à octobre

Densité de plantation : 2 plants/m² 1

Rendement : 12 kg/m² 1

Fertilisation :

Besoins N P K

En U/ha 220 110 100

Irrigation : Par goutte à goutte

Coût des plants : 0,36€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 2,1€/kg (Maroc) - Biocoop Tournesol : 2,3€/kg - Marché bio de Rungis : 1,5€/kg - Civam Bio Gard : 1,75€/kg

Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 SCEA Nimaplant

Page 68: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

67

Epinard (sous abris)

Famille : Chénopodiacées

Variétés envisageables : Butterflay ; Géant d’hiver

Date de semis : de mi-août à mi-octobre

Date de récolte : de novembre à mi-mars

Densité de semis: 200 graines/m² 1

Rendement : 2 kg/m² 2

Fertilisation : Apports de compost

Besoins N P K

En U/ha 115 40 250

Coût des semences : 53€ les 100 000 graines 3

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 2,9€/kg - Marché bio de Rungis : 2,9€/kg

Sources : 1 Productions légumières, J-Y Peron, éd. Synthèse agricole 2 Fiche technique du réseau GAB/FRAB 3 agrosemens.com

Page 69: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

68

Fraise (Plein champ)

Implantation sur deux ans (remontante)

Famille : Rosacées

Variétés envisageables : Gariguette ; Mara des bois

Date de semis : en mars

Date de récolte : d’avril à juin

Densité de plantation : 5 plants/m² 1

Rendement : 1,3 kg/m² la première année 1

0,8 kg/m² la deuxième année

Fertilisation :

Besoins N P K

En U/ha 180 110 265

Irrigation : Gros besoins à la plantation et à l’induction florale

Coût des plants : 0,34€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Marché bio de Rungis : 7€/kg

Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Plantfraisierbio.com Fiche technique du réseau FRAB/GAB Fiche technique et économique pour les zones de montagne sèche du Languedoc-Roussillon (Chambre d'agriculture de l'Herault)

Page 70: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

69

Fève (plein champ)

Famille : Fabacées

Variétés envisageables : fève d’Aguadulce ; fève de Séville

Date de semis : octobre-novembre

Date de récolte : avril

Densité de semis : 12 graines/m² 1

Rendement : 2 kg/m² 2

Fertilisation : Compost mûr

Besoins N P K

En U/ha 20 60 100

Coût des semences : 52 € les 5 000 grammes (2 500 graines) 3

Prix de vente récoltés :

- Marché bio de Rungis : 2,5€/kg

Sources : 1 Fiche technique de Joseph Argouarch (CFFPA Rennes, Le Rheu) 2 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 3 Agrosemens.com

Page 71: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

70

Haricot vert (plein champ)

Famille : Fabacées

Date de plantation : de mi-avril à mi-juillet

Date de récolte : de mi-juillet à septembre

Densité de semis : 60 graines/m² 1

Rendement : 1 kg/m² 1

Fertilisation : Compost bien décomposé

Besoins N P K

En U/ha 40 55 225

Irrigation : Par aspersion. Haricot sensible au stress hydrique à la levée et à la floraison.

Coût des plants : 20 € les 1 000 grammes (2000 graines) 2

Prix de vente récoltés :

- Marché bio de Rungis : 4,75€/kg - Civam Bio Gard : 5€/kg

Sources : 1 Fiche SUAMME 2010 2 Agrosemens.com

Page 72: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

71

Mâche (Sous abris)

Famille : Valérianacées

Date de plantation : d'août à novembre

Date de récolte : de mi-septembre à mars

Densité de plantation : 42 plants/m² 1

Rendement : 0,8 kg/m² 2

Fertilisation : Reliquats de culture généralement suffisants

Besoins N P K

En U/ha 30 15 50

Irrigation : Par aspersion

Coût des plants : 0.08 € le plant 3

Prix de vente récoltés :

- Marché bio de Rungis : 7€/kg - Civam Bio Gard : 10€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Fiche technique de Joseph Agouarc'h (CFPPA-Rennes, le Rheu) 3 SCEA Nimaplant

Page 73: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

72

Oignon de conservation (plein champ)

Famille : Liliacées

Variétés envisageables :

Date de plantation : de mars à mi-avril

Date de récolte : de mi-juillet à août

Densité de plantation : 40 bulbilles /m² 1

Rendement : 1,5 kg/m² 1

Fertilisation : Éviter la fumure fraîche organique

Besoins N P K

En U/ha 70 50 120

Irrigation : Sensibilité au moment de la bulbaison

Coût des plants : 0,08€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,6€/kg - Biocoop Tournesol : 2,4€/kg - Marché bio de Rungis : 1,5€/kg - Civam Bio Gard : 1,9€/kg

Sources : 1 Fiche technique chambre d’agriculture de Poitou-Charente 2 SCEA Nimaplant

Page 74: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

73

Panais (plein champ)

Famille : Apiacées

Variétés envisageables : Hollow crown ; demi long du Guernesey

Date de semis : d’avril à juin

Date de récolte : d’août à décembre

Densité de semis : 60 graines/m² (germination = 80%) 1

Rendement : 2.5 kg/m² 1

Fertilisation : pas d’apport de compost avant la culture

Besoins N P K

En U/ha 60 80 200

Coût des plants : 25€ les 20 000 graines (100 grammes) 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,9€/kg - Biocoop Tournesol : 3,7€/kg - Marché bio de Rungis : 1,9€/kg Sources : 1 Fiche technique du réseau GAB/FRAB 2 Agrosemens.com

Page 75: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

74

Poireau d’hiver (Plein champ)

Famille : Liliacées

Variétés envisageables : Axima ; Apollo F1

Date de plantation : de mi-juin à octobre

Date de récolte : de novembre à mars

Densité de plantation: 20 plants/m² 1

Rendement : 2 kg/m² 1

Fertilisation : Culture exigeante valorisant bien l’apport de matière organique. Apport de fumier/compost avant la plantation.

Coût des plants : 0,08€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,6€/kg - Biocoop Tournesol : 2,9€/kg - Marché bio de Rungis : 1,6€/kg - BioCivam Gard : 2,5€/kg Sources : 1 Fiche technique de Joseph Argouarch (CFFPA Rennes, Le Rheu) 2 SCEA Nimaplant Fiche technique GDA bio

Page 76: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

75

Poivron (sous abris) Famille : Solanacées

Variétés envisageables :

Date de plantation : de mi-avril à mai

Date de récolte : de juin à octobre

Densité de plantation : 2.5 plants/m² 1

Rendement : 7.5 kg/m² 1

Fertilisation :

Besoins N P K

En U/ha 260 70 260

Irrigation : Par goutte à goutte

Coût des plants : 1€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 2,3€/kg - Biocoop Tournesol : 4,1€/kg - Marché bio de Rungis : 2,1€/kg - Civam Bio Gard : 2,8€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 SCEA Nimaplant

Page 77: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

76

Pomme de terre de saison (Plein champ)

Famille : Solanacées

Variétés envisageables : Safrane, Claustar, Jose, Rosabelle, Charlotte

Date de plantation : entre mars et avril

Date de récolte : de mi-juillet à octobre

Densité : 13,5 plants/m² 1

Rendement : 8 kg/m² 1

Fertilisation :

Besoins N P K

En U/ha 60 30 150

Irrigation : Régulière (forte sensibilité au moment de la tubérisation)

Coût des plants : 8,2€ les 25 plants (0,33€/plant) 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1,2€/kg - Biocoop Tournesol : 1,9€/kg - Marché bio de Rungis : 1,15€/kg - BioCivam Gard : 1,6€/kg Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Fermedesaintemarthe.com Fiche culture pomme de terre bio diffusée par le SERAIL

Page 78: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

77

Radis (sous abris)

Famille : Crucifères

Date de semis : d’octobre à février

Date de récolte : de décembre à mars

Densité de semis : 200 à 300 graines/m² 1

Rendement : 4 bottes/m² 1

Fertilisation : Pas d’apport nécessaire (reliquats de culture précédente suffisent)

Besoins N P K

En U/ha 70 50 100

Coût des semences : 115 € les 15 000 graines (1000 grammes) 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 1€/botte - Marché bio de Rungis : 1€/botte

Sources : 1 Fiches techniques de Joseph Argouarc’h (CFPPA Rennes-Le Rheu) 2 Agrosemens.com

Page 79: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

78

Salade (Plein champ)

Famille : Astéracées

Variétés envisageables : laitue, batavia, feuille de chêne

Date de plantation : de mi-mars à mi-septembre

Date de récolte : de mi-mai à octobre

Durée d’un cycle : 30 jours minimum (été) à 60 jours

Densité de plantation: 14 plants/m² 1

Rendement : 8 pièces/m² 2

Fertilisation : la fumure de fond doit assurer l’alimentation de la culture tout au long de son cycle

Besoins N P K

En U/ha 120 55 250

Irrigation : par aspersion

Coût des plants : 0,07€/plant 3

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 0,75€/pièce - Marché bio de Rungis : 0,75€/pièce - BioCivam Gard : 0,95€/pièce

Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Références technico-économiques du Biocivam Gard 3 SCEA Nimaplant

Page 80: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

79

Salade (Sous abri)

Famille : Astéracées

Variétés envisageables : laitue, batavia, feuille de chêne

Date de plantation : de mi-septembre à mi-février

Date de récolte : de mi-novembre à mi-avril

Durée d’un cycle : de 50 à 120 jours en plein hiver

Densité de plantation : 14 plants/m² 1

Rendement : 8 pièces/m² 2

Fertilisation : la fumure de fond doit assurer l’alimentation de la culture tout au long de son cycle

Besoins N P K

En U/ha 80 60 200

Irrigation : par aspersion

Coût des plants : 0,07€/plant 3

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 0,75€/pièce - Marché bio de Rungis : 0,92€/pièce - BioCivam Gard : 0,95€/pièce Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 Références technico-économiques du Biocivam Gard 3 SCEA Nimaplant

Page 81: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

80

Tomate (sous abris) Famille : Solanacées

Date de plantation : de mars à mai

Date de récolte : de juin à octobre

Densité de plantation : 2 plants/m² 1

Rendement : 16 kg/m² 1

Fertilisation : Apports de compost/fumier décomposé

Besoins N P K

En U/ha 200 100 300

Irrigation : par goutte à goutte

Coût des plants : 0.58€/plant 2

Prix de vente récoltés :

- Oustal bio : 2,3€/kg - Biocoop Tournesol : 3,6€/kg - Marché bio de Rungis : 1,4€/kg - BioCivam Gard : 1,9€/kg

Sources : 1 Planning de culture d’une AMAP dans l’Aude (ADEAR) 2 SCEA Nimaplant

Page 82: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

81

Tableau récapitulatif des données chiffrées pour les différentes cultures

Prix des

semences Densité Rendement

Prix de vente (au détail)

Prix de vente (en gros)

Pomme de terre

0,3 €/plant 13,5 plants/m² 8 kg/m² 1,6 €/kg 1,2 €/kg

Salade 0,07 €/plant 14 plants/m² 8 Pièces/m² 0,95 €/pièce 0,75 €/pièce Courge et patisson

0,3 €/plant 1 plants/m² 5 kg/m² 2 €/kg 1,5 €/kg

Choux fleur 0,13 €/plant 4 plants/m² 4 Pièces/m² 2,7 €/kg 2 €/kg

Poireau d'hiver 0,08 €/plant 20 plants/m² 2 kg/m² 2,5 €/kg 1,6 €/kg

Haricot vert 20 €/2000 graines

60 graines/m² 1 kg/m² 5 €/kg 4,75 €/kg

Fève 0,02 €/plant 12 plants/m² 2 kg/m² 2,8 €/kg 2,5 €/kg

Panais 25 €/20000 graines

48 plants/m² 2,5 kg/m² 2,9 €/kg 1,9 €/kg

Courgette (PC) 0,36 €/plant 2 plants/m² 5 kg/m² 1,75 €/kg 1,5 €/kg

Courgette (SA) 0,36 €/plant 2 plants/m² 12 kg/m² 1,75 €/kg 1,5 €/kg

Céleri rave 0,13 €/plant 5 plants/m² 4 kg/m² 2,4 €/kg 1,9 €/kg Oignon de

garde 0,08 €/plant 100 plants/m² 1,5 kg/m² 1,9 €/kg 1,6 €/kg

Fraise (1ère année)

0,34 €/plant 5 plants/m² 1,25 kg/m² 10 €/kg 7 €/kg

Fraise (2ième année)

0 €/plant 5 plants/m² 0,8 kg/m² 10 €/kg 7 €/kg

Aubergine 0,7 €/plant 2,5 plants/m² 5 kg/m² 2,7 €/kg 2,5 €/kg

Tomate 0,58 €/plant 2 plants/m² 16 kg/m² 1,9 €/kg 1,4 €/kg

Épinard 53 €/100000

graines 200 graines/m² 2 kg/m² 3,5 €/kg 2,9 €/kg

Concombre 1 €/plant 2 plants/m² 8 kg/m² 5,2 €/kg 4,6 €/kg

Radis 115 €/15000 graines

200 graines/m² 4 bottes/m² 1,3 €/botte 1 €/botte

Poivron 1 €/plant 2,5 plants/m² 7,5 kg/m² 2,8 €/kg 2,3 €/kg

Bette 0,12 €/plant 5 plants/m² 4 kg/m² 1,9 €/kg 1,5 €/kg

Mâche 0,06 €/plant 42 plants/m² 0,8 kg/m² 10 €/kg 7 €/kg

Page 83: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

82

Partie 2 : Réunions et comptes rendus

Page 84: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

83

Compte rendu de la réunion du 13/04/2011 à Castelnaudary Personnes présentes : OLIVIER Jean-Marc : Directeur de l’exploitation JEHANNO Vincent : Enseignant Agronome en phytotechnie (ingénieur de formation) MONNOT Carine : Conseillère maraîchage à la chambre d’agriculture de l’Aude Objectifs de la réunion : Cadrer le projet, connaître les acteurs concernés Cibler les attentes des commanditaires Résumé de la réunion : Première partie de la réunion faite directement sur le terrain au niveau de la parcelle de 1ha qui obtiendra le label bio en septembre 2011. (Avec seulement M. OLIVIER et Mme MONNOT) Deuxième partie de la réunion dans une salle avec l’arrivée de M. JEHANNO. Description du lycée : Structure d’enseignement agricole (de la 4ème jusqu’au bac pro + filière professionnalisante adulte) ayant 230 élèves. Présence du lycée général Jean Durand juste à côté. Les 40 ha de l’exploitation sont répartis autour du lycée. Lycée inscrit dans la démarche Lycée 21 depuis 2009 : la mise en place de jardins pédagogiques bio vient d’un appel à projet lancé par le comité régional 21 dans le cadre du développement durable (Agriculture Sûre Saine et Durable). 10 000€ de subventions reçus en septembre 2010. Installation du lycée des bâtiments sur leur terrain en 2015 entraînant la création d’un campus avec les trois lycées. (Budget de 50 millions d’euros pour la création de ce campus) L’atout fort de ce lycée est sa cantine réputée qu’il souhaite préserver lors de la fusion (chaque lycée gardera sa cantine). Pour lui, le fait que la cantine serve directement les produits bio de l’exploitation est un projet innovant et important pour l’image du lycée. Cette perspective peut leur permettre d’obtenir des subventions pour mener à bien leur projet. Points abordés : Que se passe t-il concrètement sur le 1er ha ? Quelle production ? Où va la production ? Le premier hectare est uniquement à but pédagogique pour le moment. Il s’agit de petits jardins entretenus uniquement par des 4ème et des 3ème. Les produits actuels sont classés C2. La production va directement pour les élèves eux-mêmes sauf pour le surplus qui est livré à la cantine par le biais d’apports ponctuels. (par exemple, ils livrent en ce moment 2 douzaines de salades par semaine) Ils produisent pour le moment des fèves, des courges, des salades, des oignons et des radis. Des pommes de terre vont bientôt être plantées en utilisant la traction animale (but pédagogique pour une formation d’adultes). Présence d’un tunnel d’environ 50 m². Parcelle limité en bordure par des haies mise en place récemment. Où sont les vergers ? Dans la parcelle ? En bordure du premier hectare, plantés il y a 2 ans et productif d’ici 2 ans. (cf photos) A propos de la matière organique : Un tas de fumier d’environ 200 tonnes est déplacé tous les 10 mois. Il provient du lisier d’élevage ovins et des écuries. Présence d’un tas de marc de raisin à côté. Présence aussi de branches et d’un broyeur de branches. Il épand toutes ces matières organiques via un épandeur. Projet de mise en place d’une unité de méthanisation (stade de réflexion). Le prix d’une unité de

Page 85: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

84

méthanisation de 250 000€ ne semble pas un problème. Plutôt réticent à l’idée d’installer un bâtiment de compostage : contrainte de surface. Pas de possibilité de mettre une bâche à cause des vents forts. Nature des sols ? Sols limono-argilo-sableux avec un très faible taux de MO (<1,5%), d’où un manque de souplesse du sol. Sol profond : 50 cm, bon NPK. Irrigation automatique, eau abondante mais chère. Système de gouttes à gouttes pour les vergers. Pas un souci pour l’extension éventuelle de ce système vers le 2ème hectare. Pas de biodynamie envisagée. A propos de la cantine : La cantine actuelle sert environ 300 repas le midi et 100 le soir. La cuisine semble adaptée à la réception de produits bio (à vérifier), l’équipe de cuisine est motivée. L’atelier pédagogique peut aller jusqu’en cuisine avec l’aide d’élèves pour la préparation des légumes. Présence du lycée d’enseignement général Jean DURAND (800 repas par jour) juste à côté du lycée agricole qui pourrait accueillir un surplus de production en attendant la mise en place du campus en 2015 où il y aura alors 3 cantines. Ils parlent d’environ 2000 repas servis par jour en 2015 dans 3 cantines différentes. Estimation grossière d’une production de 30 tonnes par hectare et d’une consommation annuelle de 15 tonnes par le lycée agricole (étude plus précise à réaliser en enquêtant auprès de l’économe et aussi en fonction des cultures mises en place). Ils souhaitent vendre au prix du marché. Aspect pédagogique à ne pas oublier. A propos des cultures possibles : Il ne parle plus que de ventes auprès des cantines. Le problème du pic de production en été à été abordé. Réflexion sur le fait de faire majoritairement des légumes de plein champ majoritaire (carotte, navet, pomme de terre, courge, poireau, panais…). Problème soulevé de la présence éventuelle de bassin de production de semence à proximité empêchant la culture de certains légumes (rayon inférieur à 1,5 km pour les carottes par exemple). Etat du marché : Il ne souhaite pas faire de concurrence aux producteurs locaux (présence d’une AMAP tous les mardis sur le lycée). Légumes plein champ produits dans la région : Melon, Asperges, légumes secs, pomme de terre, Navet, Tomates, Courges, Artichaut, Poireaux… Matériel : Motoculteur avec un porte outil. Besoin d’une bineuse. Cependant, matériel non adapté à la culture de plein champ, mais pas un problème pour en acheter un nouveau (via dossier et subventions). Remarque : M. OLIVIER est muté cet été à Nîmes où il sera en charge du même type de projet qui en est au même stade que le nôtre. Son successeur sera en charge de l’ensemble des projets de l’exploitation. Liste de contacts potentiels : Raphaël Bernabel : AMAP bio Hervé Vida : Légumes divers et plein champ conventionnel Jean-François Monod : AMAP + Semences Guilhem Alain : Producteur d'oignons Elodie Sabbatier : Conseillère circuits courts à la chambre d’agriculture de l’Aude Carole Calcet : BioCivam de l’Aude Laurent Ratia : Président de l’ADPFLH Christine Agergue : Animatrice à l’ADPFLH Florent Millet : Animateur FD CUMA

Page 86: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

85

Compte rendu de la réunion tripartite du 6 juin 2011 à Castelnaudary Personnes présentes : M. Olivier, ancien chef d'exploitation de l'EPLEFPA M. Jehanno, enseignant ingénieur agronome sur le lycée M. Wery, tuteur campus SupAgro Mme Blazy, économe du lycée Objectif : → Cadrer le sujet Résumé de la réunion : Le dossier final servira de support pour appuyer une demande de financement auprès de la région. De plus nous ne devons pas conclure sur une incapacité à la réalisation du projet car le projet sera mené à bout, il faudra au minimum proposer des éléments pour le rendre faisable et rentable. Les différents points abordés : - la main d'œuvre : 1 UTH ne sera sûrement pas rentable sur un demi hectare, d'où plusieurs options qui s'ouvrent : agrandir à deux hectares ? Passer à 2 UTH avec vente directe sur les marchés ? Association avec un agriculteur pour faciliter son installation ? Nous allons devoir chercher différentes solutions rentables pour régler ce problème de main d’œuvre. Le chef d'exploitation ne doit pas s'occuper du travail qui ne peut pas être pas réaliser par le (les) salarié(s) dans leurs heures de travail. Il doit pas non plus être responsable du pilotage de la parcelle et de la commercialisation. 1 UTH = 30 000 € par an. Solution envisageable de l'emploi aidé (contrat de 6 mois renouvelables, payé à 75% par l’État). Les élèves ne peuvent pas être considérés et comptés comme de la main d’œuvre. - la surface : Elle n'est pas un problème en soi et peut évoluer au fil des différentes réflexions (jusqu'à 3 hectares). - Il ne nous faudra pas rentrer dans les descriptions techniques ( ITK, …). Ils savent faire pousser des légumes. Ils attendent en revanche la liste des légumes, les quantités... - Il faudra chiffrer d'une part la demande de la cantine mais aussi la production possible sur la parcelle et les heures de travail. - La cantine du lycée agricole est motivée pour travailler avec des produits venant du jardin, demandant cependant une surcharge de travail (nettoyage, conditionnement, …). Comment gérer ce problème ? Élèves ? Ils possèdent le matériel mais l'achat d'une chambre froide apparaît obligatoire pour le stockage des légumes venant du jardin. Ils n'ont pas d'attentes particulières au niveau des légumes. Ils sont preneurs de tous les légumes de saisons car les cuistots aiment beaucoup les cuisiner. En revanche aucune information sur la cantine de Jean Durand, rien ne nous indique qu'ils sont prêts à travailler avec les productions de la parcelle. M. Olivier doit se renseigner. - La cantine ne sera pas suffisante pour absorber toutes les productions, en restant un atelier à part entière de l'exploitation et qui doit donc être rentable ( ou du moins pas en déficit sur l'année). Il faudra sûrement produire pendant les vacances scolaires afin d'assurer une certaine rentabilité. Trouver des solutions pour écouler : le projet de la coopérative, association avec un grossiste, vente directe en marché ( temps de travail supplémentaire )... - les jardins pédagogiques actuels doivent rester sur la parcelle, de même pour les arbres fruitiers présents en bordure de parcelle. - régler les problèmes de la matière organique et du vent ( facteur limitant dans la région !) sur la parcelle, afin d'optimiser les rendements.

Page 87: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

86

- Le fait que le second ha ne soit pas en AB n'est pas un frein en soi. Le premier sera AB en septembre 2011(certifié par Ecocert), mais il reste des choses à améliorer ( bande enherbéé de 6 m sur les bords partagés avec des cultures conventionnelles). - Étude de la possibilité d'intégration de l'atelier dans une dynamique locale. - L'achat de tunnel (au moins 10% de la surface totale, soit 2000 m²) semble indispensable. (financement demandé à la région grâce à notre étude.) Niveau pratique : réduire le nombre de déplacements à Castelnaudary, partir sur 5 en tout. Avec le troisième réparti sur 2 jours avec rencontre d'un maximum de personnes (responsable projet coopérative, agriculteurs, chambre agriculture).

Page 88: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

87

Compte rendu du 16 juin 2011 à Lattes au BioCivam. Personnes présentes: Élodie Bernard Maëlys Bouttes, stagiaire Objectifs: → Obtenir des informations, des données et des contacts sur le maraîchage bio. → Trouver des réponses aux questions suivantes. Résumé de la réunion : Avez-vous entendu parler de ce projet? Non

Connaissez-vous des lycées ayant déjà mené à terme ce genre de projet ? Non, cela semble être un projet innovant.

Quels peuvent être les débouchés commerciaux pour vendre le surplus de légumes ou pour rentabiliser l'exploitation ? Les débouchés qui demandent un minimum de travail supplémentaire sont: les magasins (en semi-gros), cependant une régularité de l'approvisionnement est nécessaire. Ce peut être aussi des centres de vacances pendant l'été ou encore la coopérative à condition qu'une planification soit bien faite dès le départ, ou bien des grossistes (dans ce cas il faut cibler la vente de légumes qui ne sont pas en excès sur le territoire en question). Le personnel du lycée peut être un des clients potentiels. Il faut partir sur une dizaine de légumes différents.

Quelle est la surface rentable pour un UTH (fournir un salaire d'au minimum 30000 euros par an et approvisionner les cantines)? On peut être seul sur 1 ha, mais en travaillant 70 h par semaines. 2 Ha= 4 salariés environ. 1 ha permet de dégager dans le meilleur des cas un chiffre d'affaire de 40 000 euros avec 90% des légumes plein champs et 10 % sous abri. Le plus simple est d'installer un exploitant agricole. Pour les expérimentations, il n'y a plus de subventions disponibles donc c'est à éviter. En définitive il est très difficile de quantifier les heures de travail à ce niveau (aucune étude n'a abouti à ce jour). En ce qui concerne la connaissance des prix il est préférable de se baser sur le prix au détail et de retrancher 30 à 50 % pour avoir une idée approximative du prix demi-gros.

Autres conseils: Partir des potentialités de vente. Rencontrer des maraîchers qui font de la vente de demi-gros. Prendre contact avec le plus de personnes possibles afin de disposer de plusieurs avis. Récupérer les mémoires de stages pour essayer de chiffrer les cultures. Cibler les types et les quantités de légumes. Contacter le Biocivam de l'Aude afin d'avoir la liste des magasins bio existant dans le secteur. Élodie Bernard va nous fournir quelques contacts, des informations pour tenter d'extrapoler les prix de ventes de certains légumes. Globalement, elle est sceptique quant à la faisabilité de ce projet (notamment si l'on se base sur des salariés). D'après elle, ce n'est pas anodin si ce genre de système n'existe pas encore.

Page 89: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

88

Questionnaire AccentBio (Agnès Sibra)- envoi par mail- - Qui sont vos fournisseurs? - Les apports peuvent-ils être ponctuels ou est-ce que vous utilisez des contrats? - S' il existe des contrats/quotas, comment fonctionnent-ils? (durée de l'approvisionnement, conditions, quantités...) Pourriez-vous nous en envoyer un exemple? - Quels types de produits achetez-vous? Y a t-il des différences de demande selon les saisons? Y a t-il des manques de certains produits à des périodes données? - Pouvez-vous accepter des approvisionnements seulement lors des vacances scolaires? - Si vous acceptez les apports ponctuels, faut-il prévenir à l'avance de la quantité et de la nature des produits? - Sur un plan plus pratique, faut-il amener nos produits sur votre site, ou est-ce qu'il y a un système de ramassage? - Prenez-vous les légumes tels quels ou faut-il les conditionner/laver... ? - Pouvez-vous nous donner une idée des prix auxquels vous achetez les produits (fruits et légumes) ? Enfin, auriez-vous d'autres contacts à nous fournir qui accepteraient des apports de produits agricoles biologiques? Pensez-vous que votre entreprise serait intéressée par les produits biologiques issus du maraîchage du lycée agricole de Castelnaudary? Réponses : - Nous sommes grossistes distributeurs, de produits bio "secs", alimentaire ou non (2500 références environ) mais nous ne vendons pas de produits frais (légumes, fruits, pdts laitiers, viandes etc...). Donc nos fournisseurs sont des transformateurs de produits bio (industriels ou artisans) à longue conservation - Nous avons des contrats qui nous lient à nos fournisseurs, mais il nous arrive de faire une opération spéciale sur un produit pour lequel nous n'avons qu'une ou 2 livraisons par an. - Oui il y a des saisonnalités dans les produits et dans la demande. Nous sommes spécialisés dans les fruits secs séchés. Les récoltes se font généralement 1 fois par an, la "campagne Fruits secs" démarre maintenant jusqu'en mars. Nous faisons +/- 70 % des ventes sur l'automne et l'hiver. Comme les produits sont bio et qu'il y a peu de production, il arrive que nous soyons en rupture de produits jusqu'à la récolte suivante. Il suffit de mauvaises conditions climatiques sur une région productrice pour que cela pénalise toute la profession et pousse à la spéculation sur les prix des marchés. Pour toutes les questions suivantes, il faudrait vous adresser directement au Magasin que nous avons ouvert et qui s'approvisionne en produits frais : L'Oustal bio Marie-Hélène Planques : 04 68 23 38 81

Page 90: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

89

Compte rendu du 3 octobre 2011 au lycée de Castelnaudary

Personne présente : Olivier Lorette, directeur du lycée agricole P. Riquet Objectif : → Informations concernant le projet de Saint Papoul et le projet de couveuse d'entreprise Résumé de la réunion : Concernant Saint Papoul et le projet de la communauté de commune : Réalisation d’une étude concernant la mise en place de la plateforme de logistique et de transformation de produits agricoles. Mise en place de l’étude sous forme d’étude de la demande (questionnaires pour les restaurations collectives) et d’étude de l’offre (recherche d’agriculteurs motivés pour participer au projet : 30 agriculteurs recensés sur plus de 200 sondés). Prise de rendez-vous avec l’économe du lycée agricole (Mme Blazy) : récupération du sondage auquel ils ont participé concernant Saint-Papoul. Concernant la couveuse d’entreprise : (cf comité de pilotage interne) Limité géographique : grand ouest audois, c’est-à-dire de Carcassonne jusqu’à la limite des Midi-Pyrénées (Montagne noire). Il y a dans cette zone une difficulté d’accès au foncier qui entraîne des problèmes pour l’installation des agriculteurs. Priorité d’action de l’ADAOA (Alliance du développement agricole de l’ouest audois), de l’EPLEFPA et de la chambre d’agriculture. Projet regroupant de nombreux acteurs tels que la chambre d’agriculture, le biocivam… Projet concerne la zone d’activité N. Appert : 130 ha à vocations industrielle et commerciale (50% logistique, 50% agroalimentaire). L’aménagement est initié par LRA (Languedoc Roussillon Aménagement). Cependant, la construction ne se fera pas du jour au lendemain, d’où la présence de 20 hectares qui ne seront pas occupés avant au moins 10 ans. Afin d’éviter que ces terres restent en friches et que cela entraîne des risques de pollinisation, ces 20 hectares sont mis à disposition gratuitement de l’EPLEFPA. L’utilisation de ces terres se fera sous la forme d’une couveuse agricole, c’est-à-dire un espace pour accueillir les porteurs de projets agricoles et de leur permettre de tester leur viabilité en terme de production et de commercialisation. Cela concernera les volets maraîchage et semenciers. Les couvés bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de matériels adaptés ainsi que d’un hébergement juridique sécurisé. La mise en place réelle du projet ne se fera pas avant fin 2012. Insertion du projet de l’atelier maraîchage du lycée agricole dans la couveuse La mise en place du volet semencier et maraîchage est peu compatible dans un secteur rapproché, c’est pourquoi le volet maraîchage de la couveuse pourrait peut-être se retrouver sur l’exploitation du lycée. L’avantage pour la gestion de l’atelier de maraîchage serait que les couvés ne sont pas soumis aux règles du droit du travail. Il y a deux cas possibles : - Soit, ils bénéficient uniquement du support juridique de l’exploitation, dans ce cas ils se chargent eux-mêmes de la commercialisation et en tire leur propre revenus. - Soit, ils sont chargés uniquement de la production et sont rémunérés par l’exploitation qui se charge de la vente. Conseils pour le projet Concernant le foncier, l’installation du lycée des bâtiments va bouleverser le parcellaire de

Page 91: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

90

l’exploitation (réduction du nombre d’hectare de 35 à 15). Pour l’instant on se base uniquement sur une surface d’un hectare pour l’atelier maraîchage. Peut-on avoir un atelier complet et rentable avec les conditions de droit privé ? Raisonner en charge de salaire et de charges pour un hectare afin de voir ce qu’il faut produire et vendre. Il faut au minimum l’équilibre budgétaire.

Les cantines attendent un minimum de régularité au niveau des apports. La création d’un point de vente produits locaux est un débouché envisageable, il y a

d’ailleurs déjà un local équipé pour cela (mais pas en service). Association éventuelle avec le lycée Jean Durand qui propose des formations commerciales.

Ils bénéficient de toutes les aides liées à l’activité d’agriculture. Les subventions régionales ne seront sûrement pas possible pour l’atelier maraîchage étant donné qu’il n’est pas destiné à la pédagogie. Les jardins pédagogiques présents sur la parcelle pourront être déplacés pour laisser place à la production.

Informations complémentaires relatives à l’exploitation Il y a 3,7 ETP travaillant sur l’exploitation, dont 2 dédiés à l’activité équestre. Les autres ETP étant destinés aux autres activités (viticulture, céréaliculture, ovins). 80 personnes travailles sur l’EPLEFPA, ils peuvent constitués un débouchés éventuel. D’autant plus qu’à partir de 2015, il y aura plus de 2000 élèves présents. Pour l’instant, il y a environ 40 paniers livrés à des familles tous les mardis. L’activité équestre se rentabilise de trois manières différentes : - Cours d’équitation pour les bacs pros - CFPPA : formation pour adulte - Section sportive d’équitation : prestation de services (pension de chevaux)

Page 92: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

91

Compte rendu du 3 octobre 2011 au Biocivam de l'Aude Personne présente : Carole Calcet Objectif : → connaître un peu plus le contexte agricole autour de Castelnaudary Points abordés Mme Calcet nous a informé qu'au niveau du marché biologique de Castelnaudary il y a une difficulté au démarrage du fait d'un manque de producteurs. Il y a donc une place à prendre à ce niveau là. La personne s'occupant de l'organisation du marché est Henri Tubery, qui est également président du Biocivam. D'après elle le projet de Saint Papoul est une bonne approche territoriale qui peut nous apporter des informations importantes sur la dynamique du marché et de la demande. Nous avons pu également avoir quelques conseils pratiques nécessaires à l'avancée de notre projet :

– ne pas oublier de prendre en compte le coût des semences et de la certification biologique.

– Laisser des zones non cultivées autour de la parcelle pour éviter d'éventuelles contaminations suite à des traitements des cultures en périphérie.

– Quelques données concernant les subventions et les aspects juridiques associés.

– Tenir compte de la variabilité des prix des légumes selon les régions

Page 93: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

92

Compte rendu du 4 octobre 2011 à Castelnaudary

Personne présente : Monsieur Bernabel, agriculteur Objectif : → Avoir des conseils sur le maraîchage biologique dans le contexte particulier de Castelnaudary Résumé de la réunion : M. Bernabel est un maraîcher bio installé sur Castelnaudary depuis de nombreuses années. Il cultive essentiellement des légumes de plein champ. Il possède deux surfaces agricoles : - une parcelle de 2000 m² avec une serre de production de plan. Sol argilo-calcaire - une autre parcelle de 1,5 ha avec 7 000 à 8 000 m² en rotation permanente. Sol plus limoneux mais fort caillouteux sur 1/3 de la parcelle. Il possède depuis quelques années une serre avec laquelle il a eu de nombreux problèmes dus au vent. Ses productions sous serre sont très négligeables.

Il ne commercialise ses produits que de mai à décembre sous forme de paniers livrés à 2 AMAP. Une à Balma (36 paniers de 8.5 kg à 21€) et une à Castelnaudary (15 paniers de 8.5 kg à 19€). Cela fait 6 ans qu’il travaille en AMAP, avant il vendait ses produits essentiellement via les marchés et les magasins bios de la région. Il ne tient pas de documents à jours pour planifier ses livraisons mais travaille plutôt à l’instinct et par expérience.

Il cultive en tout une cinquantaine de légumes différents (60 lorsqu’il travaillait sur les marchés). Sa production trop diversifiée du départ posait problème (trop de petites quantités), il a donc rectifié le tir en diminuant le nombre d’espèces cultivées. Expérience avec les magasins bios : il a livré une fois à l’Oustal bio 40 kg de tomates en surplus. Ils sont demandeurs de production locale. Il a longtemps travaillé avec Tourne-sol de Carcassonne où cela se passait bien et aussi avec Bioasys sur Toulouse où cela s’est mal terminé. La vente au marché est plus rentable, il y vendait ses produits 20 à 30% plus cher qu’aux magasins. Concernant la main d’œuvre, il travaille avec son épouse qui est à mi-temps et s’occupe surtout de la partie production de plants. La plupart des plants et semences sont en effet produits sur l’exploitation sauf pour ceux qui sont trop compliqués à réaliser. Il emploie occasionnellement des salariés pour les gros travaux de plantations ou de récolte, cela représente 4 à 5 jours par an. Le temps de travail passé sur l’hectare cultivé est considérable et difficile à estimer. Il s’agit d’un travail du lever au coucher du soleil. Il effectue des apports de matière organique. Pour le vent, les haies sont efficaces et nécessaires. Il compte sur sa serre pour des productions telles que l’aubergine, les poivrons qui sont gourmands en chaleur, en eau et en matière organique. Cependant, lors de la première année, le plastique a cassé et il a eu en plus de nombreux ravageurs ce qui a fait qu’il n’a eu aucune récolte en aubergine et poivrons. Les espèces les plus faciles à produire avec le vent sont les espèces racinaires ainsi que tous les légumes plutôt rampants (haricots, pomme de terre, courgettes…). L’arrosage est problématique avec le vent. Les asperseurs sont préférables lorsqu’il n’y a pas trop de vent. Les goutteurs sont idéaux pour contrer le problème du vent, mais il s’agit d’un arrosage trop localisé selon lui. Matériel possédé par M. Bernabel : Tracteur, vibroculteur, disques, rotorateur, motoculteur, bineuse monoroue pour travailler à 15 entre les lignes. Buttage avec outillage en main. Pour l’eau, il possède un compteur d’eau sous pression avec vannes. L’eau n’est pas un problème, elle provient d’un barrage qui peut-être alimenté par la montagne noire par sécheresse. Pour l’achat de semences, il achète à biaugerme, essinbio, grainvolve et à microcosmos pour l’ail.

Page 94: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

93

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole Personne présente : Jean-Jacques Paraire, chef cuisinier au lycée Objectif : → Présentation des équipements et du fonctionnement des cuisines Résumé de la réunion : La dimension de la chambre froide pour les fruits et légumes est de 1,6*2*2,5 m = 8m3 Il y a un problème avec la patateuse : éplucheuse sans bac. Ils servent environ 70 à 80 kg de pommes de terre par repas. Ils veulent bien tous types de légumes. C’est un plaisir pour eux de les travailler. Un peu de stock de légumes dans les congélateurs. Les surplus sont mis en cellules. Il y a possibilité de trier les déchets dans le cas d’un compost. Le fournisseur en fruits et légumes est SudPrimeur à l’heure actuelle. Les menus sont établis sur vingt jours.

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole Personnes présentes : Vincent Jehanno, enseignant ingénieur agronome Objectif : → Avoir un premier avis sur les scénarios et obtenir certains détails de l'exploitation Résumé de la réunion : Les scénarios lui semblent logiques. Au niveau des plants : aspect pédagogique intéressant de travailler sur les plants mais il sera très de dur que l'exploitation produise tous ses plants pour l'atelier de maraîchage bio. Il serait donc mieux de rester que sur de la graine. Au niveau du matériel : tracteur et charrue de l'exploitation utilisables, motoculteur semi-pro, buteuse, fraise 80 cm déjà présents. Une bineuse sera achetée. Investissement : il faudra acheter un micro-tracteur avec les outils nécessaires au travail du sol. De même pour tout ce qui est des outils manuels. Irrigation : conduite enterrée avec sortie gros débit de 6 L/s. C'est dimensionné grande culture mais aucun problème pour l'utiliser pour le maraîchage. Tout ce qui est goutteurs, tuyaux : cela se rachète tous les ans. Ils n'ont pas d'asperseurs ( à vérifier) Pour les abris-froids, la surface peut dépasser 10% de la surface totale. On investira dans de grands abris pour que le tracteurs puissent passer dessous. Vent Est-Ouest. Présence d'une haie et plantation d'une haire récemment. Peut-être penser à des filets brise vent. La certification AB coûtera effectivement 400€ par an. Actuellement les 9 stagiaires et la cinquantaine de collégiens travaillent sur 800 m².

Page 95: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

94

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole Personne présente : Christelle Blazy, économe de l'établissement Objectif : → Obtenir la consommation annuelle en fruits et légumes de la cantine. Résumé de la réunion : Les cuisines possèdent une légumerie pour transformer les légumes. Il manque seulement un bac pour la machine à pomme de terre. Les commandes de fruits et légumes sont réalisées directement par le cuisinier. Les commandes sont réalisées auprès de SudPrimeur. Mme Blazy nous a fourni une liste avec les quantités de légumes consommés lors d’une année. Nombre de repas le midi : 245 élèves, 20 apprentis, 15 personnels, 10 stagiaires adultes environ 290 repas. Nombre de repas le soir : 145 internes, 10 apprentis environ 155 repas. Action « un fruit à la récré » : tous les élèves peuvent venir chercher un fruit à la récréation du matin et de l’après-midi (Opération lancée par France Agrimer)

Compte rendu du 4 octobre 2011 au lycée agricole

Personne présente : André Vervaeke, nouveau chef d'exploitation de l'EPLEFPA Objectif : → Première rencontre, connaître sa vision du projet Résumé de la réunion : Le but est d’exploiter l’hectare déjà en bio de façon optimale. La mise à disposition de l’hectare pour un ou deux couvés semble être une option intéressante. Les investissements et les revenus doivent être au moins à l’équilibre. Notre objectif est de mettre en place des rotations de cultures et d’en assurer la pérennité. Il y aurait possibilité à long terme de mettre en place un compost. Cependant, le fumier de cheval présent sur l’exploitation est de mauvaise qualité pour un compost (trop paillé) et nécessiterait beaucoup d’attention. Une analyse de sol sera effectuée ultérieurement.

Page 96: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

95

Compte rendu du mardi 4 octobre 2011 à Saint Papoul Personnes présentes : Mme CABROL, vice-présidente de la communauté de commune Lauragais Montagne Noire Noémie VALENTI, stagiaire ayant réalisé l'étude sur la demande en produits agro-alimentaires sur le territoire Lauragais Audois. Objectif : → Connaître de façon plus approfondie le projet Résumé de la réunion : L'étude sur la demande des produits alimentaires en restauration hors domicile (RHD) démontre un besoin de fournir 9000 repas par jour sur l'ensemble du territoire. La RHD regroupe toutes les cantines scolaires rurales, les collèges, les lycées, les maisons de retraite, les petites et moyennes surfaces, les prestataires de services et la légion étrangère. L'étude de l'offre a été fait par un bureau d'étude (SCOP SAPIE) auprès d'agriculteurs de la région. Le but de cette plateforme est de réunir à travers des circuits courts les fournisseurs et les clients ( RHD) des produits agro-alimentaires. La communauté de communes porte le projet en tant que propriétaire du terrain mais ne souhaite pas plus s'impliquer dans sa création et son fonctionnement. Elle fournit les études, le réseau et le terrain mais la mise en place se fera par les agriculteurs. Le financement des équipements se fera également par les agriculteurs ainsi que par l'obtention d'aides. Il y aura des journées de « développement action » consistant en la formation des cuisiniers et gestionnaires ainsi que les producteurs pour qu'ils soient capables de gérer eux-mêmes la structure. 6 ha sont disponibles pour la construction de la structure. Il est envisagé de mettre en place un atelier de transformation. Pour le transport des produits, l'appel à des prestataires de services est une possibilité. La plateforme ne sera pas dédiée uniquement au bio, mais au conventionnel et au bio et à tous les types de produits alimentaires. Un nouveau décret est sorti fin septembre 2011 stipulant que le cahier des charges des RHD pouvait désormais inclure une demande en approvisionnement local, ce qui facilitera l'appel aux producteurs de la région. Pour l'été, la demande résiderait seulement dans les besoins de la légion étrangère et les maisons de retraite. Nous sommes allés à la présentation des études de l'offre et de la demande des produits alimentaires où étaient réunis tous les acteurs potentiels. Actuellement le projet en est au stade de recherche de volontaires pour les journées de formation.

Page 97: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

96

Compte rendu du 4 octobre 2011 à l’Oustal Bio de Castelnaudary Personne présente : Marie-Hélène Planques, gérante du magasin Objectif : → Connaître le fonctionnement du magasin afin de savoir s'il peut être considéré comme un débouché. Résumé de la réunion :

Le magasin est intéressé par les productions locales. Ils prennent régulièrement des livraisons ponctuelles de maraîchers travaillant en AMAP, mais préféreraient avoir quelqu’un qui livre plus régulièrement et non pas seulement les surplus occasionnels. Ils sont entre autre fortement intéressé par les tomates. Les quantités ne sont pas fixées, c’est elle qui s’occupe de passer les commandes plusieurs fois par semaine. Elle serait d’accord pour s’engager avec nous, mais pas pour une quantité précise. Les prix varient fortement selon la période (exemple du poireau : acheté 1,98€/kg la semaine d’avant puis 1,46€/kg cette semaine car on rentre dans la saison du poireau). Ils sont négociés pour chaque commande et chaque légume. La marge réalisée sur les produits correspond à un coefficient variant entre 1,5 et 1,6 (exemple : pommes de terre vrac achetées 1,5€/kg et vendues 2,4€/kg).

Les produits sont livrés directement par les producteurs quand ils veulent. Les produits sont livrés lavés. Leurs autres fournisseurs sont Pronatura (Perpignan) et Biocage (grossiste) qui livrent le mardi et le vendredi.

Peu de producteurs locaux et c’est dommage. Afin de pouvoir livrer, il faut un certificat AB ainsi que la licence pour produire.

Intérêt pour les produits qui sortent de l’ordinaire de la part des consommateurs. Marie-Hélène Planques est censée voir avec ses dirigeants afin de pouvoir nous envoyer ses listes de prix d’achat et de vente. [email protected]

Page 98: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

97

Compte rendu du 5 octobre 2011 à Carcassonne Personne présente : M. Mengin, producteur de kiwis biologiques. Objectif : → Obtenir des informations concernant les modalités à prendre en compte pour ravitailler les restaurations collectives. Résumé de la réunion :

Une part marginale de sa production de kiwi bio part vers trois cantines. Le problème principal concerne les livraisons. La quantité à livrer vers ces structures sont très faibles et peu avantageuses dans le cas d’une livraison directe. Ce sont les cantines par l’intermédiaire de connaissances qui l'ont sollicité. Il n’y a aucun contrat de signé. Les commandes se font par fax ou par téléphone. Il fixe les conditions de livraisons et surfacture ses déplacements. La part principale de sa production est écoulée au niveau des marchés en direct. Il fonctionne aussi avec des grossistes. Il estime que la marge des grossistes sur le prix d’achat est de 30% et celle des commerçants de 50%. Un kiwi vendu 1,8€/kg sera vendu en commerce 3,5€/kg. Estimation des différents prix de vente pour un même fruit : - Marché : 3,3€/kg - En gros : 1,8€/kg (dont 30 centimes d’emballage) - En direct à la ferme : 1,9€/kg (emballage réduit) - Cantine : 2,2€ D’après lui, il faut compter une dizaines d’heures par marché (temps de préparation et de vente compris). C’est bénéfique pour écouler les productions hors normes et cela permet d’obtenir directement l’argent (décalages fréquents entre livraison et payement dans les autres cas). Conseils pour notre projet : - Il serait utile de réaliser au moins un marché par semaine, surtout l’été. - Mettre en place des serres, des cultures tardives (afin d’avoir des productions d’été qui s’étalent jusqu’en septembre)

Page 99: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

98

Compte rendu du 5 octobre 2011 à Carcassonne

Personne présente : Carine Monnot, conseillère maraîchage à la chambre d'agriculture de l'Aude Objectif : → Informations sur l'installation Résumé de la réunion : Il existe une surface minimum d’installation (SMI). Pour pouvoir s’installer, un agriculteur doit exploiter au moins la ½ SMI (=11,5 ha). Celle-ci dépend du type de culture et d’installations présentes sur la parcelle. Par exemple, dans notre cas : S' il n’y a pas d’abri froid, la demi SMI n’est pas atteinte (SMI = 10 ha <11,5 ha) Par contre, avec au moins 1000 m² d’abri froid, elle est atteinte (SMI = 12,3 ha>11,5 ha). Dans le cas où deux agriculteurs souhaitent s’installer, il faut au moins deux fois la demi SMI. Concernant la serre : - Pour une hauteur inférieure à 4 m et une surface allant jusqu’à 1000 m², il suffit d'obtenir une autorisation de travaux obtenu en mairie. - Dans le cas contraire, il faut un permis de construire. Les rotations doivent être les plus longues possibles (7 ans), avec la présence d’un ou deux engrais verts sur une rotation. Les rotations seront forcément plus courtes sous abris. Le désherbage des allées peut être mécanisé.

Compte-rendu de la réunion avec J.WERY, tuteur campus mardi 8 novembre 2011 Point sur les rotations problème pour 2 légumes de la même famille se suivant dans la rotation : oignon/poireau (problème résolu en remplaçant l'une ou l'autre des espèces par du chou-fleur ou du persil la culture de persil apparaît souhaitable dans le maraîchage avec vente directe sur marchés. pas de nécessité de préciser la nature de la couverture, seulement les facteurs de choix (date de semis, durée de développement, culture suivant dans la rotation, coût d'irrigation et de semence...) point essentiel : augmenter le taux de matière organique de façon progressive jusqu'à 3%(actuellement de 1.8% ). Ceci se fera par un apport de compost au départ, puis par un moindre apport annuel. Ne pas rentrer dans les détails pour les plans de fertilisation. Point de méthodologie Faire ressortir clairement sur nos tableaux de données les sources de toutes les informations utilisées (rendements, fertilisation, coûts...). Des indices dans les cases des tableurs peuvent être utilisés. Réfléchir à la rémunération des couvés : à qui vont les bénéfices des ventes ? Qui comble le manque à gagner pour l'exploitation dans le cas où les profits des ventes vont directement aux couvés ? Subventions de l'État ? « Loyer » payé par les couvés ? Penser à regarder les témoignages de la ferme ALBA en Californie (système de couvés). Envoi d'un plan détaillé (partie, sous partie, nombre de pages prévisionnel...)

Page 100: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

99

Partie 3 : Gestion de projet

Page 101: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

�������������������������� ����������������������

�������������������������������

�������������

��������������������������������

��������������������������������������

��������� 

����������������� 

����������� ��������������������

����� ���������������������� �����������������������������������������

���������������������������������������

��������������������� ������������������������������������������������������������������������������������������������

����������������� ����������������������������������

�����������������

�������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

�����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

����������������������������������������������������������������������������������������������������

�����������

L’exploitation  agricole  « Domaine  ST  JEAN  de  l’ORANGERIE »  est  un  centre  constitutif  de  l’EPLEFPA  du Lauragais  (établissement  public  local  d’enseignement  et  de formation  professionnelle  agricole)  qui  comprend  par ailleurs un Lycée agricole et un Centre de formation pour adultes. L’exploitation compte actuellement 4 secteurs d'activité : 1- Les grandes cultures : 30 ha (blé dur, tournesol, prairies) 2- Vignoble et cave particulière : 3.5 ha de vigne pour environ 250 hl de produit  3- L'élevage Ovins : 50 brebis Lacaune viande pour la production d'agneaux fermiers label rouge 4- L'activité hippique (environ 40 chevaux) L’exploitation,  support  pédagogique  d’une  grande  partie  des  activités  des  centres  de  formations  (lycée,  CFPPA)  a développé  une  production  de  maraîchage  en  agriculture  biologique  sur  1  ha  (conversion  terminée  au  01/09/2011) actuellement gérée au travers d’activités pédagogiques (projet LYCEE 21). Le foncier aujourd’hui exploité par l’exploitation est amené à être bouleversé par l’intégration de l’EPLEFPA dans un campus lycéen (regroupement sur le même site avec 2 lycées de l’Education nationale), projet qui va avoir une emprise importante sur le parcellaire actuel. La  préservation  des  parcelles  envisagées  pour  l’activité  maraîchage  a  été  actée.  Une  destination  possible  des productions de cet  atelier  réside dans  la  restauration collective  et  le  circuit  court au  sein du  futur  campus : mise  en place d’un espace de vente au sein du campus, existence de trois unités de restauration collective, EPLEFPA siège de deux AMAP… 

���������������������

������������������������������������

������������������������������������������������

��������������������������������������������������������������������������������������������������

���������������������������������������

����������������������������������������������

�������������������

�������������������������������������������������������������������������������������

-  ����������������������������������������������������������������������������������������������

����������������������������������

-  ������������������

-  �����������������������������������������

���������������������������������������������������������������������������������������������

������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

�������������������������������������������������������������������������������������������������������

������������������������������������������������������������

�������������������������������������

����� ���������� ��� ���������� ���������� ��� ������������ ����������� �� ��������������� ���� ���������� ��������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

�������������������� NON  ���� 

 

DEMANDE POUR UN PROJET D’ELEVES 

INGÉNIEURS  

2011-2012 

100 / 109

Page 102: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

UE H PROJETS D'ELEVES INGENIEURS

COMITE DE CADRAGE : Trame du relevé de conclusionsPEI N° :28Commanditaire : EPLEFPA du Lauragais, OLIVIER Jean-Marc, directeur de l’exploitation agricole, LORETTE Olivier, directeur du lycée agricole.Sujet :Mise en place d’un atelier de production en maraîchage (AB) au sein de l’exploitation agricoleÉtudiants : GOUTELLE Alexis – GUITTARD Bastien – LAFOND Charline – STURTON LéaDate de rédaction :28 juin 2011Membres du comité : JEHANNO Vincent, WERY Jacques, CHAMUSSY Géraldine

Remarques/Questions

posées

Conseils, aides

possibles, informations

complémentaires à

obtenir

Redéfinitions,

réorientations,

recentrage proposé

Sujet et objectifs

Problématique

Clarification de deux objectifs

Étude du contexte

BibliographieÉtude incomplète du

contexte

(dynamique locale, description de l'exploitation agricole)

Ajout d'information de la part du représentant des commanditaire

Démarche et

méthode proposées

Limiter l'étude des débouchés.

Partir sur trois scénarii.

Établir une première liste de légumes.

Calendrier

Répartition des

tâches

Budget

Calendrier trop vague

Passer en convention avec mémoire et revoir les coûts des

Affiner l'échéancier à partir de septembre.( Rétro-planning )

101 / 109

Page 103: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Type de convention déplacements

Résultats visés Faire ressortir les points forts et les points faibles des différents scénarii.

Intégrer le projet dans une dynamique locale

Ajout d'un délivrable sous forme de clé USB contenant différents tableurs pouvant servir à une demande de financements.

Risques

Difficultés

Faisabilité du projet

Pas si difficile d'obtenir des données mais difficile de les synthétiser.

Risque de rester trop général

Le commanditaire

Confidentialité

Qualité de la

prestation : diaporama,

présentation orale,

réponse aux questions,

argumentation

Autre Réaliser la matrice SWOT

102 / 109

Page 104: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Projet N° : 28

Commanditaire : EPLEFPA du Lauragais, OLIVIER Jean-Marc, directeur de l’exploitation agricole, LORETTE Olivier, directeur du lycée agricole.

Intitulé du projet : Mise en place d’un atelier de production en maraîchage (AB) au sein de l’exploitation agricole

Etudiants : GOUTELLE Alexis – GUITTARD Bastien – LAFOND Charline – STURTON Léa

Date de rédaction : 27 Juin 2011

Version : 2

Problématique et objectif du projet

Objectifs

- Échéance : mi-décembre 2011

- Coûts : Déplacements, restauration, communications et impressions.

- Rentabilité : Créer un atelier de production en maraîchage bio permettant de dégager un revenu pour celui (ceux) en charge de ce dernier.

- Intégrer le projet dans la dynamique locale afin d'en tirer les arguments pour des financements futurs.

Enjeux du projet

Le lycée agricole de Castelnaudary est inscrit dans la démarche Lycée 21 depuis 2009. Cette dernière vient d’un appel à projet lancé par le comité régional 21 dans le cadre du développement durable et vise à favoriser la mise en place d’ateliers pédagogiques bio en vue de sensibiliser les élèves à ces nouvelles techniques agricoles. Cette inscription s’est traduite par la création de jardins pédagogiques sur une parcelle d’un hectare qui sera labellisé à partir du 1er Septembre 2011. Le projet s’inscrit dans la continuité de cette démarche et vise à avoir en plus des jardins éducatifs (2000 m²), une activité de production en maraîchage bio (surface pouvant aller jusque 3 ha). Il doit permettre de définir d’une part, quels sont les débouchés possibles et d’autre part, quelle surface et quel type de main d’œuvre sont nécessaires afin d’en faire un atelier rentable et durable.

Présentation du contexte du projet

Environnement

- Lycée agricole de Castelnaudary, dans le département de l’Aude : subventions possibles en provenance du ministère de l’Agriculture.

103 / 109

Page 105: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

- Exploitation agricole : 30 ha de grandes cultures (blé dur, tournesol, prairies), vignoble et cave particulière (3,5 ha), élevage ovin (50 brebis Lacaune pour la production d'agneaux fermiers label rouge) et activité hippique (40 chevaux).

- La cantine du lycée agricole est directement liée à ce projet et sera amenée à acheter une partie de la production afin d’intégrer des produits bio ponctuellement dans leur menu.

- D’ici 2015 le lycée agricole sera intégré au sein d’un campus regroupant 3 lycées, chacun conservant son propre point de restauration. Le foncier de l'exploitation agricole sera modifié par ce regroupement.

- La communauté de communes a lancé un projet axé sur la transformation des produits agricoles avec une mise à disposition d'outils de transformation. D'autre part, il existe une zone d'activité économique mise en place par la région avec le projet d'une pépinière d'entreprise sur 150 ha avec un volet maraîchage.

- Il y a de nombreux semenciers dans la région. - Il y a un maraîcher bio à la sortie de Castelnaudary qui travaille en AMAP.

Périmètre de l’étude

L’étude se limitera au territoire du Lauragais.

Les commanditaires

OLIVIER Jean-Marc : Directeur de l’exploitation agricole ; il est amené à quitter son poste durant l’été 2011 (son remplaçant n’est toujours pas connu à l’heure actuelle).LORETTE Olivier : Directeur du lycée agricole.JEHANNO Vincent : Ingénieur agronome et enseignant sur le lycée agricole. Il gère les jardins pédagogiques et est investi dans le projet.

Partenaires potentiels

Chambre d’agriculture de l’AudeBIOCIVAM de l’Aude et de l’HéraultMagasins bio et coopératives localisés dans l’Aude

Nature et organisation du travail

Méthodes et outils utilisés

Travail bibliographique (analyse de documents de thèse, fiche d’itinéraires techniques et autres documents en rapport avec le maraîchage bio)Rencontres d’acteurs (maraîchers, cuisiniers, partenaires potentiels), récolte, analyse et synthèse d’informations.Positionnement de trois ou quatre scénarii possibles que l'on va faire évoluer en fonction des données recueillies. Il est important de faire des aller-retours entre

104 / 109

Page 106: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

l'offre et la demande, entre la production et les débouchés. Pour chaque scénario, mettre en évidence les points faibles et forts. Quantification de différents éléments (temps de travail, quantité produite, prix…)

Indicateur de réussite

Bilan économique viableTenue du budgetTenue du calendrier

Identification de risques

Difficulté à quantifier (notamment les temps de travail et les prix selon le type de vente).

Calendrier

Date Nature Précisions

Mercredi23/03/11

Prise de contact avec le tuteur campus, M. Jacques WERY.

Discussion autour du projet et préparation de la rencontre avec le commanditaire

Lundi28/03/11

Entretien téléphonique avec M. Jean-Marc OLIVIER.

Prise de contact avec le commanditaire. Précision du cadre et des objectifs du projet

Mercredi13/04/11

Déplacement sur Castelnaudary pour rencontrer M. Jean-marc OLIVIER et découvrir la parcelle.

Rencontre de Mme Carine MONNOT, conseillère maraîchage à la Chambre d'agriculture de l'AUDE.Précision des attentes du commanditaire.

Lundi06/06/11

1° réunion tripartite sur Castelnaudary

Discussion autour du projet

Jeudi16/06/11

Rencontre de Mme Elodie BERNARD, BIOCIVAM Hérault (Production végétale hors vigne)

Présentation de notre projet et obtention de conseils et de documents pour la réalisation de ce dernier

Jeudi23/06/11

Comité de cadrage Présentation du PEI aux partenaires faisant partie du comité de cadrage

1ere quinzaineSept-11

Identification de plusieurs scénarii « clichés »Prise de contact avec des agriculteurs locaux

Pour chaque scénarii : surface, type de production, ...

2eme quinzaineSept-11

Analyse des débouchés de ventes sur Castelnaudary et la régionRencontre des acteurs de la

Quelques jours sur Castelnaudary.Hébergement sur le campus.

105 / 109

Page 107: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

région dans le maraîchage (agriculteurs, chambre d'agriculture, magasins bio, coopérative) et des autres lycées du futur campus

Nov-11

Synthèse des données et étude des différentes solutions pour la mise en place de l'atelier

Nov-11 Réunion tripartite

Déc-11 Réunion tripartiteRédaction

Jeudi05/01/12

Soutenance Présentation des PEI

Coûts – Budget prévisionnel

1400€ (voir fiche budget)

Répartition des tâches

Chargés de compte-rendu : Bastien et AlexisEnquête technique : Alexis et LéaEnquête économique et commerciale : Bastien et Charline

Personnes ressources

Tuteur-campus : Jacques WERYCommanditairesElodie BERNARD (BIOCIVAM Hérault), Carole CALCET (BIOCIVAM Aude), Carine MONNOT (Chambre d’agriculture de l’Aude)

Confidentialité : Aucune

Résultats visés, produits livrables

Type de rendu à réaliser Mémoire papier pour la cellule PEI et les commanditaires (certaines figures pourront être utilisées afin d’obtenir des subventions).Clé USB avec les documents ayant permis d'analyser les scénarii.

Nature des résultatsPrésentation de quelques scénarii, et mise en évidence de leurs atouts et de leurs faiblesses. Il est néanmoins évident que ces scénarii ne seront pas figés. Ils seront adaptables en fonction de l'évolution du contexte.

106 / 109

Page 108: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Budget annexé à la convention 

PROJET N°: 28COMMANDITAIRE : EPLEFPA du Lauragais, Jean­Marc OLIVIER, directeur de l'exploitation agricole, Olivier LORETTE, directeur EPLEFPAETUDIANTS : Alexis GOUTELLE – Bastien GUITTARD – Charline LAFOND – Léa STURTONDATE DE REDACTION : 17/06/11VERSION : 1  

Déplacement

Dates prévisio­nnelles

Lieu Objet DistanceA/R en 

km

PéageParking

Nombre de 

personnes

Frais de repas

Frais de nuitées

Coût par déplacement

(1)

5 dates EPLEFPA Réuni­ons et rencon

tres

376 30 4 0 0 150*5=750

16/06/11 BIOCIVAM(Lattes)

Réunion

20 0 4 0 0 6,4

27/06/11 Gignac Rencontre

60 0 4 0 0 19,2

Déplacement au sein de 

l'Aude

Rencontre

300 0 4 120 0 216

                                                                                                                                   TOTAL DEPLACEMENTS  991,60 €

                                                                                                                                                                                                                        Puissance du véhicule : ____6___ CV (1) : Indemnités kilométriques : 5 CV et moins : 0.25€/km   6­7 CV : 0.32 €/km    8CV : 0.35 €/km              Indemnités repas et nuitées sur facture 

Téléphone

Estimation du nombre et de la durée des appels en local, national, international et vers un portable : ____2h_____(Si utilisation du téléphone de la salle PEI, compter un forfait minimal de 15 euros)                                                                                                             

    TOTAL  TELEPHONE  15,00 €

                                                                                                              

Reproduction du document final

107 / 109

Page 109: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Environ 12 exemplaires photocopiés N&B et couleur (environ 200 euros)                                                                                             

  TOTAL REPRODUCTION  200,00 €

                                                                                                         Consommables

Clés USB, Photocopie des questionnaires,... A préciser : Clé USB, carte de Photocopies                                                                                                   

   TOTAL CONSOMMABLES  20,00 €

                                                                                                       Achats divers, autres

Photographies aériennes, cartes topographiques, ouvrages, commande d’études, ...                                                                                                             

TOTAL DOCUMENTS  0,00 €

                                                                                                                  LOGISTIQUE ET FRAIS DE GESTION ADMINISTRATIVE 

FRAIS FIXES FACTURES OBLIGATOIREMENT POUR TOUS LES PROJETS : 

Pour les conventions avec mémoire : 150 €                                                                    Pour les conventions directes : 75€         

  TOTAL  GESTION  150,00 €

                                                                                                                             MONTANT TOTAL en € (1500 euros maximum)  1 380,00 €

Approuvé le : Représentant du commanditaire

Responsable Cellule Projet d’élèves ingénieurs              

Étudiants            

108 / 109

Page 110: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Retroplanning (le 16-09-2011)

5 Janvier 2012 Oral PEI3-4 Janvier 2012 Préparation de l’oral

12 Décembre 2011 Distribution et envoi des rapports papier au jury

7 Décembre 2011 Retour corrigé du rapport en pdf5 Décembre 2011 Rendu du dossier

1 et 2 Décembre 2011 Finalisation de la rédactionDu 25 au 30 Novembre 2011 Réunion tripartite : Relecture de la 1ère

version du rapport par le tuteur campus et le commanditaire

25 Novembre 2011 1ère version du rapport à rendre21 au 24 Novembre 2011 Mise en page du rapport terminé

20 Novembre 2011 Rapport terminé13 Novembre 2011 90% du rapport terminé7 Novembre 2011 ? Réunion tripartite concernant l’avancement

de nos travaux23 octobre 2011 Récoltes de données terminées et analysées10 octobre 2011 Synthèse et analyse des enquêtes / Entame

de la rédaction (trame de plan + contexte et présentation + page de garde + biblio)

3 au 5 octobre 2011 Enquête de terrain (Carcassonne + Castelnaudary) ; réunions

30 Septembre 2011 Ordre du jour réunion à Castelnaudary + préparation des entretiens

Du 16 septembre au 29 septembre 2011 Recherches bibliographiques et prises de contact.

Mise en place du planning pour le 3-5 Octobre

109 / 109

Page 111: PROJET D’ÉLÈVES INGÉNIEURS - Montpellier SupAgrod'élevage ovin et équin. De même, des branches et du marc de raisin sont accolés au fumier. La possession d’un boyeu pourrait

Résumé

Le lycée agricole Pierre Paul Riquet nous a chargé d'une mission consistant en l’analyse de la viabilité de la mise en place d'un atelier de maraîchage biologique sur une parcelle AB de un hectare présent sur son exploitation. La démarche à suivre a été déterminée en allant sur le terrain et en rencontrant tous les acteurs susceptibles de contribuer au projet. Le fonctionnement sous forme d’analyse de différents scénarios a été choisi. Dans chacun d’eux, les paramètres d’entrée sont les débouchés (vente directe, vente à la cantine ou vente à des grossistes), la main d’œuvre impliquée (salarié, couvés ou exploitant) et les rotations de cultures. Afin de déterminer les débouchés possibles nous avons notamment interrogé plusieurs gérants de magasins biologiques pour connaître leurs prix et pour savoir s'ils seraient éventuellement intéressés pour prendre des légumes issus de la parcelle et à quelles conditions. La rencontre de maraîchers bio ainsi que de conseillers en maraîchage nous a permis d’élaborer les différentes rotations pouvant être mises en place sur la parcelle. Les acteurs locaux comme la communauté de commune ont été sollicités pour mieux cerner la dynamique locale et appréhender les évolutions futures afin de les inclure éventuellement dans nos scénarios. La future création d’une couveuse d’entreprise est à l’origine de la possibilité d’installer des couvés qui pourraient tester leur projets de maraîchage biologique sur la parcelle. Trois scénarios ont ainsi été établis et analysés concernant leur faisabilité économique et agronomique mais aussi en termes de temps de travail. Il ressort de cette étude que la mise en place d'une activité de maraîchage biologique semble viable économiquement. En effet, les trois scénarios ont des résultats plutôt positifs et encourageants. Ils pourront servir de base à la mise en place de l'atelier en les modulant et en les adaptant à l'évolution du contexte.

Mots-clés :

Agriculture biologique, maraîchage, dynamique locale, Castelnaudary, EPLEFPA, restauration scolaire, couveuse.

2 place Pierre Viala F34060 MONTPELLIER cedex 1 Tél. 33 (0)4 99 61 22 00