Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
282
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PROJET
D’EXPLOITATION, DE
REAMENAGEMENT ET
CALCUL DES
GARANTIES
FINANCIERES
283
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 1 : PLAN D’EXPLOITATION
I. PRINCIPE GENERAL
Illustration 64 : Schéma de principe de la détermination du périmètre final d'exploitation
Source : L’Artifex
284
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
II. PHASAGE D’EXPLOITATION
1. Gisement total exploitable
Le phasage d’exploitation a été réalisé par la société Sablières et Carrières de la Madeleine. Il permet d’évaluer
les volumes de matériaux à extraire et d’en diviser l’exploitation en phase quinquennale correspondant au
volume de production souhaité.
L’exploitation est ainsi divisée en 4 phases quinquennales (d’une durée de 5 ans) permettant une production de
40 000 t/an en moyenne et de 80 000 t/an maximale.
Cette exploitation se déroulera à ciel ouvert, par abattage de front à l’aide d’explosif. Elle consistera à
descendre le carreau central de la carrière actuelle à une altitude de 197 m NGF et à reculer les fronts du
Nord-Est et Est du site.
Lors de l’exploitation de certains fronts, un décapage sera nécessaire. Il s’agira de retirer la terre végétale
présentant une épaisseur d’environ 50 cm et la couche de stérile, se composant de matériaux altérés non
commercialisables, qui présentent une épaisseur pouvant atteindre 1 m. Au niveau du carreau principal de la
carrière, il pourra être nécessaire de retirer la couche superficielle qui se compose de remblais effectués lors de
l’exploitation passée du site et destinés à créer une plateforme de stockage et circulation des engins.
Afin d’assurer la stabilité du gisement, la pente moyenne de l’ensemble des fronts ne dépassera pas 62°,
conformément aux prescriptions issues de l’analyse géotechnique effectuée sur la carrière de l’Hermie.
L’exploitation, telle qu’élaborée dans le phasage du projet, se composera de fronts de 14 m de haut et de 80°
d’inclinaison séparés les uns des autres par des banquettes de 6 m minimum (8 m en moyenne). Ainsi, la pente
moyenne totale des fronts de taille sera de 40 °, bien inférieure à la pente moyenne prescrite par l’étude
géotechnique.
2. Phase 1
Lors de la première phase, 3 plateformes vont être exploitées :
- PTF 273 : il s’agit de la plateforme la plus haute de la carrière. Elle sera reculée jusqu’à la bande des
10 m. La pente du front surplombant cette plateforme sera de l’ordre de 60° (s’agissant de matériaux
altérés, il est souhaitable de réduire la pente).
- PTF 259 : cette plateforme sera reprise depuis l’Est et en remontant vers le Nord.
- PTF 197 : le carreau central de la carrière sera abaissé jusqu’à la côte 197 m NGF sur toute sa moitié
Nord. Cette exploitation partira de la zone en bordure de la RD72 et avancera vers l’Est. Afin de
raccorder le nouveau carreau à la route, la bande de 10 m réglementaire sera terrassée.
A l’opposé, la moitié Sud du carreau central sera remblayé progressivement (du Sud vers le Nord) avec les
matériaux inertes extérieurs et les stériles d’exploitation de la phase.
Un merlon, formé de terre de décapage, sera également mis en place en haut de front, en limite Est de la
carrière.
285
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
L’abaissement du carreau entrainera une réduction importante des arrivées d’eau dans le bassin de
décantation actuel. Un nouveau bassin sera donc mis en place, dès le commencement de l’exploitation de
cette zone, afin d’assurer la présence d’un ouvrage de décantation tout au long de la phase. Ce nouveau
bassin sera mis en place conformément à la mesure de réduction MR2. Il prendra place au Nord-Ouest du
carreau central de la carrière et présentera une surprofondeur de 2 à 3 m par rapport au carreau nouvellement
créé soit une cote de 194 m NGF au minimum en fond de bassin.
Les caractéristiques de cette phase sont données dans le tableau ci-dessous :
Phase 1 : 5 ans
Zone de
la carrière
Volume extrait Volume remblayé*
Stériles de
découverte
Terre
végétale
Gisement
andésitique
Matériaux
extérieurs
Stériles du site
Front
N°1 / / 22 500 m3
/ /
N°2 5 000 m3
1 500 m3
23 500 m3
6 500 m3
Carreau central 12 000 m3
/ 39 000 m3
/ 12 000 m3
Zone de remblayage / / / 7 000 m3
/
TOTAL 17 000 m3
1 500 m3
85 000 m3
25 500 m3
* Concernant le volume de matériaux extérieurs servant au remblayage, il est considéré l’hypothèse majorante, à savoir
qu’aucune tonne entrante n’est valorisable. Cela permet ainsi de vérifier la bonne capacité de stockage.
3. Phase 2
Au cours de cette seconde phase, 2 plateformes seront exploitées :
- PTF 259 : recul du front surplombant cette plateforme dans sa position finale avec une pente de 80°.
- PTF 245 : reprise de la plateforme pour la création de piste d’accès depuis le Sud-Est.
En parallèle, les matériaux extérieurs accueillis sur le site continueront à servir au remblayage du carreau
central, en avançant vers le Nord.
Phase 2 : 5 ans
Zone de
la carrière
Volume extrait Volume remblayé*
Stériles de
découverte
Terre
végétale
Gisement
andésitique
Matériaux
extérieurs
Stériles du site
Front
N°1 / / 47 000 m3
/
N°2 3 500 m3
1 000 m3
31 000 m3
/ 4 500 m3
Zone de remblayage / / / 7 000 m3
TOTAL 3 500 m3
1 000 m3
78 000 m3
11 500 m3
* voir précédemment
4. Phase 3
Au cours de cette troisième phase, 2 plateformes seront exploitées :
- PTF 245 : le front surplombant cette plateforme est reculé jusqu’à atteindre sa position finale avec une
pente de 80°.
- PTF 231 : cette plateforme est reculée progressivement vers l’Est.
En parallèle, les matériaux extérieurs accueillis sur le site continueront à servir au remblayage du carreau
central, en avançant vers le Nord.
286
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Phase 3 : 5 ans
Zone de
la carrière
Volume extrait Volume remblayé
Stériles de
découverte
Terre
végétale
Gisement
andésitique
Matériaux
extérieurs
Stériles du site
Front
N°1 / / 48 500 m3
/
N°2 200 m3
50 m3
30 500 m3
/ 250 m3
Zone de remblayage / / / 7 000 m3
TOTAL 200 m3
50 m3
79 000 m3
7 250 m3
* voir précédemment
5. Phase 4
Cette phase se compose également de 3 plateformes :
- PTF 231 : le front la surplombant est reculé pour atteindre sa position finale en respectant la pente du
front à 80°.
- PTF 216 : le front est reculé progressivement pour atteindre sa position finale.
- PTF 202 : idem PTF précédente.
Le remblaiement de la zone Sud de la carrière par les matériaux inertes extérieurs et stériles d’exploitation sera
continué.
Phase 4 : 5 ans
Zone de
la carrière
Volume extrait Volume remblayé
Stériles de
découverte
Terre
végétale
Gisement
andésitique
Matériaux
extérieurs
Stériles du site
Front
N°1 / / 41 500 m3
/
N°2 / / 38 000 m3
/
N°3 / / 11 000 m3
/
Zone de remblayage / / / 7 000 m3
TOTAL / / 90 500m3
7 000 m3
* voir précédemment
200.00
220.00
230.00
240.00
210.00
250.00
260.00
220.00
230.00
240.00
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-SantinRenouvellement d'autorisation d'exploiter
1/2000
Men
sura
Gen
ius
Cote pré-exploitation (m NGF)
197.
42
197.
3919
7.89
200.
7020
1.13
202.
3220
2.97
205.
6020
5.54
203.
86
202.
26
201.
79
201.
6620
1.54
216.
06
215.
6521
5.56
229.
5723
1.83
233.
93
250.
7225
5.35
257.
9325
8.70
260.
4027
7.55
279.
3928
0.72
280.
6328
1.63
282.
30
283.
92
283.
94
Cote post-exploitation (m NGF)
197.
37
200.
34
197.
50
197.
1319
7.00
197.
00
197.
0020
1.83
259.
00
259.
0527
3.00
273.
00
273.
00
273.
00
283.
9328
6.26
283.
94
Coupe ABEchelle h/v : 1/1
Zone exploitée
Légende
Stockage stériles / inertes
Emprise totale du projetBande de 10 m réglementaire
Trait de coupe
Piste d'exploitationBassin
Talus / Fronts
Courbe de niveau
Cote atteinte en mètre NGF
Bâtiment
197
Zone exploitée
Légende
Remblais / MerlonsTerrain pré-exploitationTerrain post-exploitation
Figure 8 : Plan d'exploitation - Phase 1
A
B
A B
A
BN
197
259
273
Merlon
210.00
220.00
230.00
240.00
250.00
260.00
270.00
280.00
210.00 22
0.00 230.00 240.00 250.00
260.00
270.00
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-SantinRenouvellement d'autorisation d'exploiter
1/2000
Men
sura
Gen
ius
Cote pré-exploitation (m NGF)
197.
37
197.
39
200.
34
197.
50
197.
1319
7.00
197.
00
197.
0020
1.83
201.
6620
1.54
216.
06
215.
6521
5.56
229.
5723
1.83
233.
93
250.
7225
5.35
257.
9325
9.00
259.
0027
3.00
273.
00
273.
00
273.
00
283.
9328
6.26
283.
94
Cote post-exploitation (m NGF)
245.
00
245.
00
245.
0025
9.00
259.
00
273.
00
Coupe ABEchelle h/v : 1/1
Zone exploitée
Légende
Stockage stériles / inertes
Emprise totale du projetBande de 10 m réglementaire
Trait de coupe
Piste d'exploitationBassin
Talus / Fronts
Courbe de niveau
Cote atteinte en mètre NGF
Bâtiment
197
Zone exploitée
Légende
Remblais / MerlonsTerrain pré-exploitationTerrain post-exploitation
Figure 9 : Plan d'exploitation - Phase 2
A
B
A B
A
BN
245
259
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-SantinRenouvellement d'autorisation d'exploiter
1/2000
Men
sura
Gen
ius
Cote pré-exploitation (m NGF)
197.
3020
0.90
202.
41
199.
03
198.
6019
7.00
197.
0020
1.72
201.
5920
1.62
201.
7321
5.79
215.
65
215.
8223
1.76
232.
03
233.
8123
2.05
245.
0025
9.00
259.
00
259.
00
273.
00
273.
00
284.
0828
6.37
284.
00
Cote post-exploitation (m NGF)
198.
6020
0.13
200.
51
201.
6320
0.86
200.
41
197.
00
231.
00
231.
00
231.
0024
5.00
245.
0025
9.00
Coupe ABEchelle h/v : 1/1
Zone exploitée
Légende
Stockage stériles / inertes
Emprise totale du projetBande de 10 m réglementaire
Trait de coupe
Piste d'exploitationBassin
Talus / Fronts
Courbe de niveau
Cote atteinte en mètre NGF
Bâtiment
197
Zone exploitée
Légende
Remblais / MerlonsTerrain pré-exploitationTerrain post-exploitation
Figure 10 : Plan d'exploitation - Phase 3
A
B
A B
A
BN
231
245
210.00 220.00
230.00
240.00
250.00
200.00
210.00
220.00
230.00
240.00
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-SantinRenouvellement d'autorisation d'exploiter
1/2000
Men
sura
Gen
ius
Cote pré-exploitation (m NGF)
197.
3319
7.48
198.
7219
8.27
197.
00
197.
00
197.
00
201.
31
201.
1320
9.29
216.
0723
1.00
231.
0024
5.00
245.
00
245.
0025
9.00
259.
0026
6.51
273.
0027
3.00
274.
10
272.
00
Cote post-exploitation (m NGF)
202.
00
202.
0021
6.00
216.
0023
1.00
231.
0024
5.00
Coupe ABEchelle h/v : 1/1
Zone exploitée
Légende
Stockage stériles / inertes
Emprise totale du projetBande de 10 m réglementaire
Trait de coupe
Piste d'exploitationBassin
Talus / Fronts
Courbe de niveau
Cote atteinte en mètre NGF
Bâtiment
197
Zone exploitée
Légende
Remblais / MerlonsTerrain pré-exploitationTerrain post-exploitation
Figure 11 : Plan d'exploitation - Phase 4
A
B
A B
A
BN
202
116
231
291
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
L’ensemble des éléments caractéristiques de la carrière SCM de Saint-Santin sont repris dans le tableau
suivant :
Type d’activité Carrière de matériaux andésitiques
Surface totale en zone carrière 8 ha 12 a 60 ca
Surface exploitée 3,4 ha
Gisement ANDESITE
Volume total des matériaux à extraire 360 000 m3
Volume de stériles de découverte 19 500m3
Volume de terre végétale 2 150 m3
Volume de stériles d’exploitation 0 m3
Rendement du gisement (% de matériaux exploitables) 100 %
Hauteur maximale des fronts d’exploitation 14 m
Volume total de matériaux marchands 360 000 m3
Densité du gisement en place 2,5
Tonnage exploitable 900 000 tonnes
Cote minimale atteinte 197 m NGF au niveau du carreau
194 m NGF en fond de bassin
Durée d’autorisation d’exploitation demandée 20 ans
Rythme d’exploitation moyen 40 000 t par an
Rythme d’exploitation maximal 80 000 t par an
292
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 2 : PROJET DE REAMENAGEMENT
I. PRINCIPE DE REMISE EN ETAT GUIDANT LE REAMENAGEMENT COORDONNE DU SITE
1. Objectif
1.1. La carrière : fin d’exploitation à 20 ans
Conformément à l'article 12 de la circulaire n°96-52 du 2 juillet 1996 relative à l'application de l'arrêté du 22
septembre 1994 sur les carrières, une remise en état des terrains exploités en carrière est prévue :
Le terrain sera nettoyé,
Les zones à remblayer seront comblées à l'aide des stériles du site ainsi que de déchets inertes
extérieurs,
Le terrain sera aménagé de manière à l'insérer de façon harmonieuse dans le paysage environnant.
Les terrains de la carrière s’inscrivent dans un vallon encaissé et boisé. L’orientation principale de la remise en
état du site sera de sécuriser le site tout en limitant les vues sur des fronts d’exploitation trop bruts qui
pourraient ressortir fortement dans le paysage.
A la fin de l’autorisation demandée (20 ans), le site se composera d’un carreau et d’un enchainement de
fronts. Le carreau central, qui présentera une altitude moyenne de 197 m NGF s’étendra sur plus de
6 500 m². Il sera surplombé des fronts d’exploitation de la carrière atteignant 286 m NGF en leur point le plus
haut.
Au Sud du site, le remblaiement réalisé à l’aide des stériles de découverte et autres matériaux inertes sous la
forme d’une butte appuyée contre les parois de la carrière et présentant une pente plus douce. La carrière sera
séparée de la route RD 72 par un merlon végétalisé sur la quasi-totalité de son linéaire créant un masque
efficace.
Il est à noter que le réaménagement se fera de manière coordonnée. Ainsi, le secteur Sud du site, qui est une
zone de la carrière où il n’y aura pas d’extraction de matériaux et qui est la partie la plus visible depuis les
terrains au Nord et Nord-Ouest, sera remis en état rapidement. Le talus du remblai qui sera créé dans la partie
Sud de la carrière (coté RD 72) sera, au fur et à mesure, régalé d’une couche de terre végétale afin de
permettre une végétalisation rapide et donc d’atténuer son impact paysager.
Monsieur le Maire de la commune de Saint-Santin a émis un avis favorable au projet de réhabilitation de la
carrière tel que présenté dans ce dossier (Cf. Annexe 4).
Les propriétaires des terrains sont également favorables aux réaménagements proposés sur leurs parcelles
(Cf. Annexe 5).
293
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
2. Principales contraintes techniques
Le réaménagement se fera autant que possible de façon coordonnée à l’exploitation, une fois le gisement
exploité dans un secteur. Cependant, ce réaménagement sera finalisé lors des derniers mois de l’autorisation.
Le projet de réaménagement Sud est lié aux volumes de stériles de découverte et aux déchets inertes extérieurs
accueillis disponibles pour les remblais.
Sur la totalité de l’exploitation de la carrière de l’Hermie, le volume de matériaux disponibles pour ce
remblaiement est estimé à environ 20 000 m3
. Il est également estimé que sur les matériaux inertes extérieurs
accueillis sur le site, un volume de 6 000 à 7 000 m3
par phase sera utilisé pour le remblaiement, soit un total
de 27 000 m3
.
II. DETAIL DES AMENAGEMENTS
1. Habitat humide
Une fois, les bâtiments et les stockages évacués du site, le carreau central de la carrière sera globalement
laissé en état.
En plus du bassin du site, le carreau sera légèrement aménagé afin de permettre la mise en place d’un réseau
de mares. Ce type d’habitat, composé de mares temporaires minérales, sera favorable au développement
d’écosystèmes de milieu humide. Pour cela, de légères dépressions seront créées au niveau de chaque mare,
sur une profondeur maximale de 50 cm. Des gravats grossiers seront régalés aux abords de ces milieux.
L’alimentation en eau se fera uniquement par les eaux météoriques, aucun cours d’eau ne passant dans le site
d’extraction. Au fil du temps, une végétation éparse pourra spontanément se mettre en place aux abords de ces
habitats humides.
Dans un premier temps, ces aménagements permettront de conserver un attrait pour les espèces animales
pionnières actuellement présentes, notamment grâce à l’absence totale ou partielle de végétation aquatique.
Ces espèces sont le Crapaud calamite, le Complexe des Grenouilles vertes, le Triton palmé, le Pélodyte
ponctué et l’Alyte accoucheur (conservation de la population en place de l’état initial).
Dans un second temps, la végétation se développera et les mares pourront également accueillir des espèces
plus exigeantes, telles que le Triton marbré.
Ce milieu sera également favorable à différentes espèces d’Odonates, d’Orthoptères, de Lépidoptères ainsi
qu’à leurs prédateurs (Reptiles, Oiseaux, Chauve souris).
294
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Type de milieux Habitat humide pionnier
Exemples de mare temporaires en fond de carreau
Source : L’Artifex 2016
2. Zones minérales
2.1. Carreau minéral
Comme présenté précédemment, le carreau central de la carrière sera globalement laissé en état, mise à part
la création d’une série de dépressions pouvant former des mares temporaires à la suite d’épisodes pluvieux.
Ainsi, le carreau se présentera comme une vaste zone, d’environ 6 500 m², bordé au Nord-Ouest par l’ancien
bassin de régulation des eaux et agrémenté d’un réseau de mares. La végétation sera composée d’espèces
humides pionnières sur le pourtour des dépressions (hors période de sècheresse) et d’espèces rudérales
pionnières sur les zones disposant d’un substrat suffisant.
Afin de diversifier l’habitat, des blocs seront éparpillés sur ce carreau andésitique. Ils constitueront également
un refuge pour l’herpétofaune.
295
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Type de milieux Carreau minéral
Vue du carreau minéral
Source : L’Artifex 2016
2.2. Banquette minérale
De la même manière que pour le carreau central, certaines banquettes seront laissées en état. Ces banquettes
présenteront donc directement le substratum andésitique.
Type de milieux Banquette minérale
Exemple d’une banquette minérale
Source : L’Artifex 2016
2.3. Falaise rocheuse
Après sécurisation des fronts, notamment par purge pour supprimer les éventuelles instabilités, ceux-ci seront
pour la plupart laissés en état.
L’orientation à suivre sera de créer des discontinuités : fronts peu rectilignes et conservation des cavités, des
méplats et des fissures favorables à la rétention de particules fines qui facilitent l’implantation de la végétation.
296
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Ces nouveaux milieux, créés par l’exploitation de carrière, sont favorables à la nidification de certaines espèces
d’Oiseaux (Hirondelle de rocher, Faucon pèlerin, Rouge queue noir, …).
Il est rappelé que pour assurer la sécurité du public, les clôtures périphériques Est, c'est-à-dire en haut des
fronts, seront conservées. Les panneaux signalétiques « Défense d’entrer » et « Risque de chute » pourront
également être laissés en place.
Type de milieux Falaise rocheuse
Exemple d’une falaise andésitique
Source : L’Artifex 2016
2.4. Verses de stériles, éboulis
Dans l’optique de casser la linéarité du site, comme présenté précédemment, des zones d’éboulis et de verses
de stériles seront créées. Leur taille dépendra de deux facteurs, la stabilité des fronts et le volume de stérile
disponible. En effet, lors de la sécurisation du site, si une zone moins stable est mise en évidence, elle sera
talutée par éboulis. Une verse de stérile et de terre végétale sera effectuée sur ces zones d’éboulis afin de
faciliter la recolonisation par la végétation.
297
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
3. Zones végétalisées
3.1. Friche arbustive
La zone Sud de la carrière sera remblayée à l’aide de stériles du site et de matériaux extérieurs. Afin de faciliter
la reprise de la végétation, les matériaux fins accueillis sur le site seront préférés pour constituer la partie
supérieure des flancs de ce monticule. Ainsi, une friche arbustive viendra spontanément recoloniser cette zone.
Type de milieux Friche arbustive
Exemple d’une recolonisation en friche arbustive
Source : L’Artifex 2016
3.2. Lande à genêts
Les fronts d’exploitation les plus au Sud de la carrière ne seront pas exploités en carrière dans le projet objet du
présent dossier. Cette zone permettra aux engins de rejoindre les banquettes supérieures de la carrière pour
l’exploitation. Ainsi, la piste s’y trouvant sera conservée tout au long de l’exploitation. Actuellement, cette zone,
dont certains fronts ont été talutés, est en cours de revégétalisation. Les landes à genêts sont le premier habitat
à se mettre en place. Il peut donc facilement être imaginé qu’après la fin de l’activité sur le site, les autres fronts
et banquettes se végétaliseront de la même manière. Une fois l’exploitation achevée sur une zone, certaines
banquettes seront recouvertes d’une couche de terre végétale. Cet aménagement permettra de faciliter la
recolonisation du site.
Au Sud de la carrière, une zone d’environ 1 ha sera remblayée à l’aide des stériles du site et de matériaux
extérieurs. Le talus situé le long de la RD 72 sera recouvert, au fur et à mesure de sa mise en place, par une
couche de terre végétale, ou par les matériaux extérieurs les plus fins, facilitant une reprise spontanée de la
végétation. A la fin de l’exploitation, le top de ce remblai sera aplani pour former une terrasse d’environ 0,4
ha. Celle-ci sera sujette à une reprise spontanée de la végétation, qui prendra la forme d’une lande à genêts
qui, au fil du temps, évoluera vers un couvert végétal plus dense et une fermeture du milieu.
298
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Type de milieux Lande à genêts
Exemple d’un talus en cours de végétalisation en lande à
genêts
Source : L’Artifex 2016
Exemple d’une banquette en cours de végétalisation en
lande à genêts
Source : L’Artifex 2016
3.3. Boisement de type chênaie-charmaie
Sans activité humaine, une grande partie des terrains remaniés se fermera progressivement vers un boisement
de type chênaie-charmaie. En effet, ils seront colonisés petit à petit par les espèces présentes sur le plateau
surplombant la carrière et au niveau des flancs du vallon du ruisseau de Gerles.
Ces boisements sont dominés par le Chêne pédonculé, le Frêne oxyphylle et le Buis, accompagnés par le
Noisetier, l’Erable champêtre, le Prunellier, l’Aubépine, le Lierre, le Chèvrefeuille des bois, le Houx ou le
Fragon. La strate herbacée comprend la Pulmonaire, la Benoîte commune, l’Aigremoine eupatoire, l’Herbe-à-
Robert, le Tamier commun, la ronce ou le Gaillet grateron.
Ces boisements viendront compléter les connexions des corridors écologiques de la zone.
Type de milieux Boisement de type chênaie-charmaie
Vue d’un boisement type chênaie-charmaie présent au Sud du site
Source : L’Artifex 2016
299
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
3.4. Boisement mixte
De la même manière que pour les boisements de type chênaie charmaie, une partie des terrains se végétalisera
spontanément après l’arrêt d’activité humaine sous forme de boisement mixte. La recolonisation végétale
dépendant de la végétation environnante, les zones présentes aux alentours des talus bordant la RD 72 se
végétaliseront progressivement et spontanément en boisement mixte.
Ainsi, des essences telles que le Chêne pédonculé, le Charme, le Peuplier noir, le Châtaignier et
ponctuellement l’Aulne glutineux ou le Cerisier pourront se développer. Des espèces de fruticées et de fourrés
médio-européens se développeront également, notamment l’Aubépine, les Ronces, le Sureau, le Néflier ou le
Buis.
Type de milieux Boisements mixte
Vue du boisement mixte recouvrant les talus
Source : L’Artifex 2016
Exemple de recolonisation progressive en boisement mixte
au Sud du site
Source : L’Artifex 2016
300
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
III. REAMENAGEMENT COORDONNE
Les phases d’exploitation sont présentées sur les figures 8 à 11 et la chronologie des zones en exploitation par
rapport aux zones en réaménagement est présentée sur les cartographies des garanties financières (cf. figures
13 à 16).
Le réaménagement du site se fera le plus progressivement possible. Les stériles de décapage ainsi que les
matériaux inertes accueillis, seront utilisés pour le remblayage de la zone Sud de la carrière. Les matériaux
extérieurs les plus terreux et la terre végétale issue du décapage des terrains de la carrière seront
préférentiellement utilisés pour renapper le remblai afin de faciliter la reprise de la végétation.
Une partie de ces matériaux sera conservée pour créer des zones d’éboulis et être régalé sur les banquettes. De
la même manière, les terres seront régalées en surface.
Une fois aménagée les banquettes seront abandonnées pour une végétalisation spontanée et rapide.
Phase
d’exploitation
Secteur exploité
en carrière durant
la phase
Secteurs remblayés
durant la phase Travaux de réaménagement
1ère
phase
Enfoncement du
carreau central
Recul des fronts
supérieur de la
zone Est de la
carrière
Remblaiement de la
zone Sud du carreau
actuel sur une dizaine
de mètres avec les
stériles du site et les
matériaux inertes
extérieurs accueillis.
Le flanc du talus de stériles créé le long de la RD
72 sera recouvert par des terres végétales du site
et/ou par les matériaux inertes les plus terreux,
permettant une reprise spontanée de la végétation.
2ème
phase Recul des fronts Est
et Nord-Est
Remblaiement de la
partie Sud du carreau
dans la continuité de la
phase précédente (en
avançant vers le Nord)
3ème
phase Recul des fronts Est
et Nord-Est
Remblaiement de la
partie Sud du carreau
dans la continuité de la
phase précédente (en
avançant vers le Nord)
Remise en état de la PTF 273 et début de remise en
état de la PTF 219.
Renappage du talus de remblai arrivant sur le
carreau
4ème
phase Recul des fronts
Nord-Est
Rehaussement de la
zone remblayée au
cours des 2 phases
précédentes
Remise en état progressive (du haut vers le bas) afin
d’atteindre le résultat souhaité.
Renappage total du remblai.
Finalisation de la création du remblai Sud recouvert
de terre végétale.
Evacuation des stocks de matériaux et des
structures du site
Creusement de dépressions sur le carreau central
du site.
301
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
IV. ETAT FINAL
A terme, le site s’intégrera dans le vallon étroit et boisé du ruisseau de Gerles. Depuis ce vallon, il ne sera visible
que depuis une petite portion de route RD 72. En effet, mis à part depuis la zone directement en face de
l’entrée, celui-ci est rapidement masqué par les reliefs des bords de vallée et par des merlons bordant le site.
Depuis certains points de vue (cf. étude paysagère), le site restera légèrement visible sous forme d’une tache
minérale au milieu des boisements de la vallée.
Plan et bloc schématiques : les positions, distances, surfaces, représentées sur ce plan et ce bloc sont données à titre indicatif. Elles représentent des orientations qui pourraient ne pas s’appliquer aux réalités du terrain, et qui, par souci d’efficacité, ne pourraient être imposées de manière exacte et précise.
Figure 11 : Plan et bloc paysager schématiques de la remise en état
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-SantinRenouvellement d’autorisation d’exploiter
Légende du plan
Verses de stériles, éboulis
Falaises rocheuses
Boisement de type chênaie-charmaie
Boisement mixte
Habitat humide, avec mares et végétation spontanée
Carreau et banquettes minéraux
Cours d’eau
Friche arbustive
Lande à genêts
Limites de la carrière de l’Hermie
Vallon du Gerles
D72
Limites de la carrière réaménagée
Alt. + 286 m
Alt. + 197 m
Nord
303
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 3 : GARANTIES FINANCIERES
I. BASES REGLEMENTAIRES ET CHAMP D’APPLICATION
L’article 4-2 de la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement introduit l’obligation de garanties financières pour les carrières. Il s’agit du fondement légal
qui indique que la « mise en activité […] des carrières, […] est subordonnée à la constitution de garanties
financières. Ces garanties sont destinées à assurer […] la surveillance du site et le maintien en sécurité de
l’installation, les interventions éventuelles en cas d’accident avant ou après la fermeture, et la remise en état
après fermeture. »
Toutes les activités visées par la rubrique n° 2510 de la nomenclature des installations classées sont
concernées ainsi que toutes les catégories d’exploitants (personnes privées, collectivités locales, établissements
publics…) en dehors de l’État.
Le régime des garanties financières est précisé par les articles R 516-1 à R 516-6 du Code de
l’environnement et, par la circulaire du 9 juin 1994.
Le document attestant la constitution des garanties financières est établi selon le modèle défini par
l’arrêté du 1ier
février 1996 qui précise que le cautionnement constitue un engagement purement financier,
sans obligation de faire.
L’évaluation du montant de la remise en état relève de l’arrêté du 10 février 1998 (abrogé à partir du
1ier
janvier 2010 par l’arrêté du 9 février 2004) qui précise les modalités de calcul du montant des garanties
financières. La circulaire du 16 mars 1998 (qui abroge la circulaire du 14 février 1996) précise les conditions
de mise en œuvre.
II. CALCUL DU MONTANT DES GARANTIES FINANCIERES
Afin de se rapprocher au maximum de la réalité, le montant de la garantie financière est calculé par période
de 5 ans. Les conditions de réévaluation s’effectuent tous les cinq ans en se basant sur l’indice TP01, ou bien
lorsqu’il y a une augmentation supérieure à 15 % de l’indice TP01 et sur l’évolution du site sur une période
inférieure à cinq ans.
Le calcul forfaitaire est décrit dans l’arrêté du 9 février 2004, modifié le 24 décembre 2009, relatif à la
détermination du montant des garanties financières de remise en état des carrières prévues par la législation
des installations classées. La formule de calcul pour les « carrières en fosse ou à flanc de relief » est la
suivante :
CR = α x [(S1 x C1) + (S2 x C2) + (S3 x C3)]
Avec :
CR : Montant de référence des garanties financières pour la période considérée (5 ans),
S1 (en ha) : Somme de la surface de l’emprise des infrastructures au sein de la surface autorisée et de
la valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par les surfaces défrichées
diminuées de la valeur maximale des surfaces en chantier (découvertes et en exploitation)
soumises à défrichement,
S2 (en ha) : Valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la somme des surfaces en
chantier (découvertes et en exploitation) diminuée de la surface en eau et des surfaces
remises en état,
S3 (en ha) : Valeur maximale atteinte au cours de la période considérée par la surface résultant du
304
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
produit du linéaire de chaque front par la hauteur moyenne du front hors d'eau diminuée
des surfaces remises en état.
C1 : 15 555 € TTC / ha,
C2 : 36 290 € TTC / ha pour les 5 premiers hectares, 29 625 €/ha pour les 5 suivants,
22 220 €/ha au-delà,
C3 : 17 775 € TTC / m.
D’autre part, on définit α tel que :
α = (index/index0) x [(1 + TVA
R) / (1 + TVA
0)]
Avec :
index : indice TP01 utilisé pour l’établissement du montant de référence des garanties financières
fixé dans l’arrêté préfectoral.
Index0 : indice TP01 de Mai 2009, soit 616,5
TVAR : taux de TVA applicable lors de l’établissement de l’arrêté préfectoral fixant le montant de
référence des garanties financières,
TVA0 : taux de TVA applicable en janvier 2009, soit 0,196
III. MONTANT DES GARANTIES FINANCIERES
Le montant a été établi pour 4 périodes d’exploitation de 5 ans à compter de la date de l’arrêté préfectoral
d’autorisation. Ce laps de temps de 20 ans correspond à la durée d’autorisation sollicitée.
Le calcul du montant des garanties financières est indiqué dans le tableau suivant. Le zonage des éléments est
fourni pages 306 à 309.
Ainsi, et conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables, le pétitionnaire s’engage à
constituer des garanties financières destinées à assurer la remise en état pour chaque phase.
IV. DELAI DE CONSTITUTION DES GARANTIES FINANCIERES
Les garanties financières seront constituées dans un délai maximum de 3 mois après la date de l’Arrêté
Préfectoral d’autorisation d’exploitation auprès d’un organisme bancaire et, seront révisées à chaque fin de
phase en tenant compte de l’avancement de l’exploitation et des variations de l’indice.
305
Phasage d’exploitation
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Figure 16 : Garanties financières - Phase 1
Zone en exploitation
Zone exploitée et
Zone remise en état
non réaménagée
Front en exploitation Aire de stockage
InfrastructurePiste d'exploitation
Limite de la carrière de l'Hermie
Bande de 10 m réglementaire
Légende
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-Santin (12)Renouvellement d'autorisation d'exploiter
1 : 2 000
Installation de traitementmobile
BassinCourbe de niveau
Figure 17 : Garanties financières - Phase 2
Zone en exploitation
Zone exploitée et
Zone remise en état
non réaménagée
Front en exploitation Aire de stockage
InfrastructurePiste d'exploitation
Limite de la carrière de l'Hermie
Bande de 10 m réglementaire
Légende
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-Santin (12)Renouvellement d'autorisation d'exploiter
1 : 2 000
Installation de traitementmobile
BassinCourbe de niveau
Figure 18 : Garanties financières - Phase 3
Zone en exploitation
Zone exploitée et
Zone remise en état
non réaménagée
Front en exploitation Aire de stockage
InfrastructurePiste d'exploitation
Limite de la carrière de l'Hermie
Bande de 10 m réglementaire
Légende
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-Santin (12)Renouvellement d'autorisation d'exploiter
1 : 2 000
Installation de traitementmobile
BassinCourbe de niveau
Figure 19 : Garanties financières - Phase 4
Zone en exploitation
Zone exploitée et
Zone remise en état
non réaménagée
Front en exploitation Aire de stockage
InfrastructurePiste d'exploitation
Limite de la carrière de l'Hermie
Bande de 10 m réglementaire
Légende
SABLIERES ET CARRIERES DE LA MADELEINESaint-Santin (12)Renouvellement d'autorisation d'exploiter
1 : 2 000
Installation de traitementmobile
BassinCourbe de niveau
310
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PLAN DE GESTION
DES DECHETS
311
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
GLOSSAIRE ET REGLEMENTATION
I. DEFINITIONS
Déchet : est considéré comme déchet « toute substance ou tout objet […] dont le détenteur se défait ou dont il
a l’intention ou l’obligation de se défaire ».
Terre de découverte : terre végétale (≈0,5 m) issues de la découverte.
Stériles de découverte : matériaux extraits lors de la découverte, composé de la couche supérieure du sol du
gisement présentant une altération importante (≈ 1 m).
Stériles d’exploitation : produits issus des opérations de traitement (concassage, criblage) et ne pouvant être
vendus car ne disposent pas des caractéristiques techniques suffisantes.
Déchet inerte : un déchet est considéré comme « déchet inerte » lorsqu’à court ou à long terme, il ne se
décompose pas, ne brûle pas et ne produit aucune réaction physique ou chimique. Il n’est pas biodégradable
et ne se détériorent pas au contact d'autres matières d'une manière susceptible d'entraîner une pollution de
l'environnement ou de nuire à la santé humaine. Il ne contient pas de substances dangereuses dans un teneur
qui pourrait affecter l’environnement ou la santé humaine, et en particulier, il ne contient pas de produis utilisés
pour l’extraction ou pour le traitement.
II. REGLEMENTATION EN VIGUEUR RELATIVE AUX DECHETS
1. Réglementation en vigueur
L’Article 16 bis de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrière (modifié par
l’arrêté du 05 mai 2010, article 11) stipule que :
« L'exploitant doit établir un plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées résultant du
fonctionnement de la carrière. Ce plan est établi avant le début de l'exploitation.
Le plan de gestion contient au moins les éléments suivants :
— la caractérisation des déchets et une estimation des quantités totales de déchets d'extraction qui seront
stockés durant la période d'exploitation ;
— la description de l'exploitation générant ces déchets et des traitements ultérieurs auxquels ils sont soumis ;
— en tant que de besoin, la description de la manière dont le dépôt des déchets peut affecter l'environnement
et la santé humaine, ainsi que les mesures préventives qu'il convient de prendre pour réduire au minimum les
incidences sur l'environnement ;
— la description des modalités d'élimination ou de valorisation de ces déchets ;
— le plan proposé en ce qui concerne la remise en état de l'installation de stockage de déchets ;
— les procédures de contrôle et de surveillance proposée :
— en tant que de besoin, les mesures de prévention de la détérioration de la qualité de l'eau et en vue de
prévenir ou de réduire au minimum la pollution de l'air et du sol ;
— une étude de l'état du terrain de la zone de stockage susceptible de subir des dommages dus à l'installation
de stockage de déchets ;
— les éléments issus de l'étude de danger propres à prévenir les risques d'accident majeur en conformité avec
les dispositions prévues par l'arrêté du 19 avril 2010 relatif à la gestion des déchets des industries extractives et
applicable aux installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation et aux
installations de gestion de déchets provenant des mines ou carrières. Le plan de gestion est révisé par
l'exploitant tous les cinq ans et dans le cas d'une modification apportée aux installations, à leur mode
312
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
d'utilisation ou d'exploitation et de nature à entraîner une modification substantielle des éléments du plan. Il est
transmis au préfet. »
Le plan de gestion des déchets est plus spécifiquement détaillé dans l’arrêté du 19 avril 2010 relatif à la
gestion des déchets des industries extractives, relevant de la rubrique 2720 de la nomenclature ICPE, rubrique
créée par le décret 2010-639 du 13 avril 2010 (déchets non dangereux et dangereux).
Les plans de gestion des déchets prévus par l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 imposent une
caractérisation des déchets.
Une note de la Direction Générale de la Prévention des Risques du MEDDTL en date du 22 mars 2011
précisait les catégories de déchets provenant de l’industrie des carrières et pouvant être considérées comme
inertes sans procéder à une caractérisation.
La liste des déchets est donnée dans l’annexe II de l'article R 541-8 du Code de l’environnement. Les différents
types de déchets figurant sur la liste sont définis de manière complète par le code à six chiffres pour les
rubriques de déchets et par les codes à deux ou quatre chiffres pour les titres des chapitres et sections. En
particulier, les « déchets provenant de l'exploration et de l'exploitation des mines et des carrières ainsi que du
traitement physique et chimique des minéraux » appartiennent au chapitre 01. Le décret n°2002-540 du 18
avril 2002 relatif à la classification des déchets reprend cette classification.
Enfin, la circulaire du 22 août 2011 donne des définitions de déchets inertes et de terres non polluées pour les
carrières en fixant une liste de déchets inertes dispensés de caractérisation (la liste est établie par secteur
d’activité).
2. Le cas des déchets inertes de provenance extérieure
Conformément à l'article 12.3 de l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de
carrières, l'utilisation de matériaux de provenance extérieure devra respecter les conditions suivantes :
« Le remblayage des carrières ne doit pas nuire à la qualité du sol, compte tenu du contexte géochimique local,
ainsi qu'à la qualité et au bon écoulement des eaux. Lorsqu'il est réalisé avec apport de matériaux extérieurs
(déblais de terrassements, matériaux de démolition…), ceux-ci doivent être préalablement triés de manière à
garantir l'utilisation des seuls matériaux inertes.
Le remblayage des carrières est géré de manière à assurer la stabilité physique des terrains remblayés.
Les apports extérieurs sont accompagnés d'un bordereau de suivi qui indique leur provenance, leur destination,
leurs quantités, leurs caractéristiques et les moyens de transport utilisés et qui atteste la conformité des
matériaux à leur destination.
L'exploitant tient à jour un registre sur lequel sont répertoriés la provenance, les quantités, les caractéristiques
des matériaux et les moyens de transport utilisés ainsi qu'un plan topographique permettant de localiser les
zones de remblais correspondant aux données figurant sur le registre.
L'arrêté d'autorisation fixe la nature, les modalités de tri et les conditions d'utilisation des matériaux extérieurs
admis sur le site. Il prévoit, le cas échéant, la mise en place d'un réseau de surveillance de la qualité des eaux
souterraines et la fréquence des mesures à réaliser. »
313
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
L’arrêté ministériel du 28 octobre 2010 défini dans son annexe 1, la liste des déchets admissibles dans les
installations de stockage visées par le présent arrêté sans réalisation de la procédure d’acceptation préalable
prévue à l’article 9 :
Code
déchet Description Restrictions
10 11 03 Déchets de matériaux à base
de fibre de verre Seulement en l’absence de liant organique
15 01 07 Emballage en verre -
17 01 01 Béton
Uniquement les déchets de construction et de démolition
triés (**) et à l'exclusion de ceux provenant de sites
contaminés
17 01 02 Briques
Uniquement les déchets de construction et de démolition
triés (**) et à l'exclusion de ceux provenant de sites
contaminés
17 01 03 Tuiles et céramiques
Uniquement les déchets de construction et de démolition
triés (**) et à l'exclusion de ceux provenant de sites
contaminés
17 01 07
Mélanges de béton, tuiles et
céramiques ne contenant pas
de substances dangereuses
Uniquement les déchets de construction et de démolition
triés (**) et à l'exclusion de ceux provenant de sites
contaminés
17 02 02 Verre -
17 03 02 Mélanges bitumineux ne
contenant pas de goudron
17 05 04
Terres et cailloux ne contenant
pas de substances
dangereuses
A l'exclusion de la terre végétale, de la tourbe et des terres
et cailloux provenant de sites contaminés
19 12 05 Verre -
20 02 02 Terres et pierres Provenant uniquement de jardins et de parcs et à
l'exclusion de la terre végétale et de la tourbe
(**) Les déchets de construction et de démolition triés mentionnés dans cette liste et contenant en faible
quantité d'autres types de matériaux tels que des métaux, des matières plastiques, du plâtre, des substances
organiques, du bois, du caoutchouc, etc., peuvent également être admis dans les installations de stockage
visées par le présent arrêté sans réalisation de la procédure d'acceptation préalable prévue à l'article 9.
314
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PLAN DE GESTION DES DECHETS
I. NATURE ET QUANTITE DES DECHETS
1. Déchets d’extraction
La carrière de l’Hermie rentre dans la catégorie des Exploitations pour la production de GRANULATS au sens
de la circulaire du 22 août 2011(roches sédimentaires massives).
Les inertes produits rentrent dans la classification 01 01 – Déchets provenant de l’extraction des minéraux et 01
04 - Déchets provenant de la transformation physique et chimique des minéraux non métallifères.
Type de
déchet Provenance
Code
déchet
Caractérisation
nécessaire ?
Description de l’exploitation générant ces déchets et
quantités
Stériles de
découverte Décapage 01 01 02 Non
Les stériles de découverte proviennent du décapage
superficiel des terrains lors de l’exploitation
(matériaux nécessairement extraits pour accéder au
gisement).
Ces stériles de découverte sont présents uniquement
sur les terrains à l’extrême Nord et Est du site
n’ayant pas été décapés.
Cette découverte se compose d’une couche de terre
végétale d’environ 50 cm d’épaisseur et d’une
couche de matériaux andésitiques très altérés et
non commercialisable sur une épaisseur d’environ
1 m. Ces 2 couches seront stockés séparément
autant que possible.
Un décapage du carreau central de la carrière sera
également nécessaire. En effet, celui-ci est recouvert
de stérile de l’exploitation passée qui créent la
plateforme de circulation et stockage actuelle.
L’épaisseur de cette couche à décaper est très
variable (jusqu’à 1 m environ)
Le volume de stériles de découverte à extraire est
d’environ 11 000 m3
(dont 2 500 m3
de terre
végétale) au niveau de l’extrême Nord et Est du site.
Sur le carreau central, le volume à décaper est
estimé à 12 000 m3
.
Stériles
d’exploitation
Déchet
Inerte de
l’exploitation
de la
carrière
01 04 08 Non
Le gisement andésitique est massif et globalement
homogène. Ainsi, il n’y a pas de stérile
d’exploitation, l’ensemble du gisement étant utilisé
pour la production de granulat marchand.
315
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
2. Déchets inertes extérieurs
Actuellement la carrière de l’Hermie, commune de Saint-Santin, n’accueille pas de déchets inertes venant de
l’extérieur. Cependant, la société Sablières et Carrières de la Madeleine souhaite en accueillir. En effet, il n’y a
aucune Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI) dans le territoire proche et le lieu manque.
Les déchets inertes acceptés sur le site serviront en majeure partie au comblement de la partie Sud du carreau
central. La partie valorisable sera concassée afin d’être réutilisée sur les chantiers.
Après vérification de leur conformité, les matériaux extérieurs sont directement utilisés pour le réaménagement
du site.
L’apport de déchets inertes extérieurs sera d’environ 2 500 tonnes/an. Cette valeur pourra différer d’une année
sur l’autre compte tenu de la variabilité des apports d’inertes. Sur la période d’autorisation de 20 ans, le
volume accepté sera d’environ 30 000 m3
dont une partie sera valorisée.
3. Les huiles usagées et les déchets relatifs à la présence d’engins
Les opérations de vidange des engins de chantier produisent des huiles usagées qui contiennent de nombreux
éléments dangereux pour la santé (métaux lourds, acides organiques…) et qui sont susceptibles de contaminer
l’environnement.
Ces opérations de vidange ne seront pas effectuées sur le site de l’Hermie (ouvert qu’environ 130 jours par
an), elles s’effectueront dans un atelier équipé en conséquence. En cas de panne ou de situation d’urgence, les
huiles usagées seront récupérées, stockées, puis évacuées chez un prestataire agréé.
Les employés du site disposent également de kit antipollution et de granulés absorbant pouvant être utilisés en
cas d’égouttures. Après utilisation, ils sont évacués comme déchets dangereux vers des prestataires spécialisés.
4. La ferraille
En fonctionnement normal, il n’y aura pas de déchet de ferraille sur le site de l’Hermie. Dans le cas où, de la
ferraille serait présente (issue des matériaux extérieurs) elle sera stockée avant d’être prise en charge par une
société agréée.
5. Ordures ménagères et déchets industriels banals
Une très faible quantité de déchet de ce type est produite sur le site (locaux du personnel...). Des poubelles de
collecte sont présentes et vidées au besoin (acheminées vers le site de Cuzac).
II. TRAITEMENT DES DECHETS PRODUITS
Aucun déchet produit ne subit de traitement physique, chimique ou mécanique entre sa production et son
stockage.
Les lieux de stockage sont soit définitifs, soit temporaires si les déchets font l’objet d’une valorisation.
316
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
III. STOCKAGE DES DECHETS
1. Déchets d’extraction
1.1. Stériles de découverte
Sur la carrière de l’Hermie, la terre végétale et les stériles de découverte sont de faible importance, notamment
du fait que le site a déjà été décapé lors de l’exploitation passée.
Autant que possible, la terre végétale sera séparée des autres stériles. Elle sera stockée en merlon en limite
Nord-Est du site ou dans la zone de remblai. En effet, les conditions de stockage doivent privilégier le maintien
d'une vie biologique du sol et donc les couches ou tas doivent être peu élevés pour maintenir au maximum
l'aération du sol.
Les stériles de découverte seront mis en remblai définitivement dans la zone destinée à l’accueil des déchets
inertes.
1.2. Stériles d’exploitation
Le gisement andésitique est globalement homogène. Ainsi, il est considéré qu’il n’y aura pas de stérile
d’exploitation produit.
2. Les déchets inertes extérieurs
Une organisation de réception, contrôle, et tri de ces matériaux inertes tel que présenté dans l’arrêté du 12
décembre 2014 sera mise en place :
Ils sont réceptionnés dès leur arrivée.
La présentation d’un bordereau de suivi des matériaux est un préalable indispensable à toute opération.
Ainsi, ils doivent contenir les informations suivantes :
- le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro SIRET ;
- le nom et les coordonnées des éventuels intermédiaires et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
- le nom et les coordonnées du ou des transporteurs et, le cas échéant, leur numéro SIRET ;
- l'origine des déchets ;
- le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant à l'annexe
II de l'article R. 541-8 du code de l'environnement ;
- la quantité de déchets concernée en tonnes.
Ce document est signé par le producteur des déchets et les différents intermédiaires. Sa durée de validité
est d’un an maximum. Un exemplaire est conservé par l’exploitant pendant au moins 3 ans et est tenu à la
disposition de l’inspection des installations classées.
Les matériaux subissent un premier contrôle visuel de la qualité des matériaux.
En cas d’acceptation, un accusé d’acceptation est délivré à l’expéditeur des matériaux, contenant les
informations du document préalable ajouté de la quantité de déchets admise (en tonnes) et la date et l’heure
de l’acceptation des déchets.
L’exploitant tient à jour un registre d’admission. Outre les éléments visés à l'arrêté du 29 février 2012 sur les
registres, il consigne pour chaque chargement de déchets présenté :
- l'accusé d'acceptation des déchets ;
- le résultat du contrôle visuel mentionné à l'article 7 et, le cas échéant, celui de la vérification des
documents d'accompagnement ;
- le cas échéant, le motif de refus d'admission.
317
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Le dépotage des inertes est réalisé sur une plateforme. Cette plateforme est située à proximité de la zone à
remblayer, elle évoluera donc au cours de la remise en état du site (du Sud du carreau central vers le
Nord). Les gravats conformes sont alors repris. Les matériaux valorisables seront traités dans l’installation
du site (concassage, criblage) puis recommercialisés. Les non valorisables seront utilisés pour le
réaménagement (cf. schéma de principe de l’acceptation des déchets inertes).
En cas de non conformité du chargement avec le bordereau, le chargement sera refusé et le préfet
informé.
Les déchets extérieurs seront donc contrôlés et enregistrés. Avant leur utilisation définitive pour le remblaiement
du site, ils seront dépotés à proximité de la zone à remblayer. Après un dernier contrôle de conformité, ils seront
repris pour leur stockage final. Ainsi, le stockage des déchets inertes extérieurs suivra l’évolution tel que présenté
sur les plans de phasage.
Illustration 65 : Schéma de principe de l'acceptation des déchets inertes
IV. FILIERES DE VALORISATION
1. Réaménagement de la carrière
La terre végétale est stockée provisoirement (merlons) pour être ensuite utilisée lors la remise en état
coordonnée ou en fin d’exploitation. Elle favorisera le développement d’un couvert végétal et l’enracinement
des plantations.
2. Collecte et valorisation par des entreprises agrées
En cas de nécessité, les produits issus de l’entretien léger des engins (huiles, graisse), sont directement
récupérées sur la carrière et ne feront pas l’objet d’un stockage sur site. Les grosses réparations seront
effectuées en dehors du site. Une fois collectées, ces produits sont évacués pour élimination ou valorisation
(par régénération, ou par valorisation énergétique).
318
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
V. ANALYSE DES EFFETS DU STOCKAGE DES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT, LA SANTE
HUMAINE ET MESURES PREVENTIVES ENVISAGEES
Le tableau suivant présente les impacts potentiels sur l’environnement et sur la santé humaine en fonction des
types de stockage présents sur le site. Les mesures préventives relatives respectent la symbolique suivante :
Symbolise une mesure existante Représente une action à mettre en œuvre
Représente une action actuellement sans objet
Type de stockage Impact potentiel Mesures préventives et procédures de contrôle et de
surveillance éventuelles
Stockage des terres non
polluées (stériles)
Pollution des eaux de
ruissellement par les fines
et les matières en
suspension
Ruissellement naturel des eaux vers le point bas
du site
Récupération des eaux dans un bassin de
décantation avant rejet
Dégradation du paysage
Hauteur des merlons limitée
Pas de stockage permanent de matériaux
extérieurs, réutilisation immédiate pour le
réaménagement coordonné
Effondrement des stocks
sur des personnes
Utilisation progressive des stériles lors de
l’exploitation
Les stocks respecteront une pente de 2/1
maximum sur une hauteur de 10 m avec des
banquettes de 6 mètres.
Accès au site interdit en dehors des heures
d’ouvertures, zones dangereuses clôturées et
présence de panneaux de danger.
Stockage de déchets
inertes extérieurs
Pollution des eaux
superficielles,
souterraines et du sol au
niveau de l’aire de
dépotage d’inertes
(risque de présence d’un
produit polluant)
Procédure de contrôle stricte lors de la réception
des déchets inertes
Tenu d’un registre
Santé humaine :
effondrement des stocks
sur des personnes
Les stocks respecteront une pente de 1/1
maximum
Matériaux directement utilisés pour le
remblaiement
Accès au site interdit en dehors des heures
d’ouvertures, zones dangereuses clôturées et
présence de panneaux de danger.
VI. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DES ZONES DE STOCKAGE DE DECHETS
Cf. chapitre Conditions de remise en état du site.
319
Plan de gestion des déchets
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
AUDIT DE CONCLUSION SUR LA BASE DE
L’ARTICLE 16BIS DE L’ARRETE MINISTERIEL
DU 22 SEPTEMBRE 1994
Nous reprenons ici les 9 points de l’article 16bis de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 afin de juger de
la conformité de la carrière dans sa gestion des déchets inertes et des terres non polluées :
Point de l’article 16bis Observations Conformité du
plan de gestion ?
Caractérisation des déchets et estimation des
quantités totales de déchets d'extraction qui seront
stockés durant la période d'exploitation
Cf. page 314 Oui
Description de l'exploitation générant ces déchets et
traitements ultérieurs auxquels ils sont soumis Cf. page 314 Oui
En tant que de besoin, description de la manière
dont le dépôt des déchets peut affecter
l'environnement et la santé humaine, ainsi que les
mesures préventives qu'il convient de prendre pour
réduire au minimum les incidences sur
l'environnement
Cf. page 318 Oui
Description des modalités d'élimination ou de
valorisation de ces déchets Cf. page 318 Oui
Plan proposé en ce qui concerne la remise en état
de l'installation de stockage de déchets Cf. page 318 Oui
Procédures de contrôle et de surveillance proposées Les procédures de contrôle et de
surveillance sont détaillées en page 316 Oui
En tant que de besoin, mesures de prévention de la
détérioration de la qualité de l'eau et en vue de
prévenir ou de réduire au minimum la pollution de
l'air et du sol
Les déchets inertes produits par la carrière
ne sont pas en mesure de détériorer la
qualité de l’eau, de l’air ou du sol
Oui
Étude de l'état du terrain de la zone de stockage
susceptible de subir des dommages dus à
l'installation de stockage de déchets
Le terrain ne présente pas de contre
indication au stockage des stériles Oui
Éléments issus de l'étude de danger propres à
prévenir les risques d'accident majeur en conformité
avec les dispositions prévues par l'arrêté du 19 avril
2010 relatif à la gestion des déchets des industries
extractives et applicable aux installations classées
pour la protection de l'environnement soumises à
autorisation et aux installations de gestion de
déchets provenant des mines ou carrières.
Cette étude est comprise dans le présent
dossier de demande d’autorisation
d’exploiter
Oui
320
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
EVALUATION DES
RISQUES SANITAIRES
321
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PREAMBULE
L’évaluation du risque sanitaire (ERS) a pour objectifs d’étudier les effets potentiels d’une activité sur la santé
des populations et de proposer des mesures destinées à supprimer, réduire et si possible compenser ces
impacts. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision. L’ERS concerne uniquement l’exposition à long terme
(exposition chronique) des riverains. L’exposition aigüe ne peut quant à elle survenir qu’en cas de
dysfonctionnement grave sur le site (incendie, déversement accidentel important d’hydrocarbures dans la
nappe…) et est donc étudié dans la partie Etude de dangers du dossier de demande d’autorisation. Les
hypothèses de travail retenues seront donc le fonctionnement normal ou en mode dégradé (mode
correspondant à un dysfonctionnement d’une installation, dû par exemple à une panne mécanique, mais qui
ne met pas en cause la sécurité des tiers).
Les principes de l’évaluation des risques sanitaires sont les suivants :
Le principe de prudence scientifique : il consiste à adopter, en cas d’absence de données reconnues,
des hypothèses raisonnablement majorantes définies pour chaque cas à prendre en compte.
Le principe de proportionnalité : il veille à ce qu’il y ait cohérence entre le degré d’approfondissement
de l’étude et l’importance des incidences prévisibles de la pollution. Ce principe peut conduire à définir
une démarche par approches successives dans l’évaluation des risques pour la santé. Elle n’est pas
déterminée a priori en fonction du type d’activité.
Le principe de spécificité : il assure la pertinence de l’étude par rapport à l’usage et aux caractéristiques
du site et de son environnement. Elle doit prendre en compte le mieux possible les caractéristiques
propres du site, de la source de pollution et des populations potentiellement exposées.
Le principe de transparence : les hypothèses, outils utilisés, font l’objet de choix cohérents et expliqués
par l’évaluateur, afin que la logique du raisonnement puisse être suivie et discutée par les différentes
parties intéressées.
Globalement, la méthodologie à mettre en œuvre pour la conduite de cette étude se décompose en quatre
étapes :
- l’identification des dangers (état initial),
- l’estimation des relations doses / réponses,
- l’estimation des expositions,
- la caractérisation des risques sanitaires
Principes de l’évaluation des risques sanitaires
322
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Etat
init
ial
Iden
tifi
cati
on
qu
alit
ativ
e d
es d
ange
rs
Rel
atio
n d
ose
rép
on
se
Eval
uat
ion
de
l’exp
osition
Car
acté
risa
tion
du
ri
squ
e
Principes de l’activité en phase chantier, en fonctionnement normal et en mode dégradé
Caractérisation des sources :Types de polluants, rejets diffus, rejets canalisés
Description des vecteurs de transfert :Air, eaux de surface, eaux souterraines, sols
schéma conceptuel d’exposition
État sanitaire initial (bruit de fond)
Description des modes d’exposition et des effets :Agents chimiques, biologiques et physiques
Valeurs de référence Valeurs guide.
Évaluation quantitativeÉvaluation qualitative
Comparaison aux valeurs de référence
Conclusions
DiscussionAnalyse des incertitudes
Effets attribuables et effets cumulés
Choix des traceurs de danger
Données quantitatives sur les polluants ?
Valeurs de référence pour l’exposition ?
OuiNon
Oui
Non
Mesures d’évitement, de réduction ou de compensationC
on
clu
sio
ns
Caractérisation des lieux, des activités, des populations et des usages autour du site
Risque acceptable?
Oui
Non
Paramètres / scenarios d’exposition
323
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 1 : ETAT INITIAL &
INDENTIFICATION DES DANGERS
I. ETAT INITIAL
1. Contexte socio-démographique
Le site est globalement isolé des zones habitées. Les zones les plus proches sont composées d’une exploitation
agricole associée à 2 ou 3 habitations. Il s’agit des lieux dits :
- « la Douzenie », à moins de 400 m à l’Est ;
- « le Noyer », à 450 m au Sud-Est ;
- « Roc de Gerles », à 530 m au Sud-Est ;
- « la Broaldie », à 600 m à l’Est ;
- « la Treille », à 700 m à l’Ouest ;
- « Lhermie », à 700 m au Nord ;
Etant donné la distance d’implantation du proche voisinage et des quelques éléments alentours comme les
exploitations agricoles, ainsi que les axes de circulation, la zone d’étude sanitaire concernée est comprise dans
un rayon entre 400 m et 1,2 km (dans l’axe de la vallée du ruisseau de Gerles).
Illustration 66 : Localisation du périmètre de l’évaluation des risques sanitaires
Source : L’Artifex
La population sensible dans le périmètre d’étude sanitaire correspond globalement aux jeunes enfants et aux
personnes âgées. Le tableau suivant reprend les chiffres de l’Insee de 2012 concernant le périmètre d’étude :
324
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
Commune Saint-Santin Livinhac-le-Haut Flagnac
Nombre d’enfants - 2012
0 à 14 ans
82
(14,8 %)
185
(15,4 %)
166
(16,0 %)
Nombre de senior - 2012
75 ans et +
84
(15,2 %)
257
(21,4 %)
137
13,2 %)
En Aveyron, le recensement de l’INSEE en 2009 a défini la moyenne du nombre d’habitants par foyer à 2,17.
Ayant une quinzaine de maisons dans le périmètre d’étude, nous estimons, pour la suite de l’étude, le nombre
d’habitants concernés à 33. Il peut donc être estimé que sur ces 33 habitants :
- 5 enfants ont moins de 14 ans ;
- 6 à 7 personnes ont plus de 75 ans ;
2. Activités environnantes et usages
Il y a peu d’activités aux alentours de la carrière de l’Hermie. Les seules activités présentes sont des fermes.
Sur ces 3 communes, aucun hôpital n’est présent. Une maison de retraite (de l’Oasis) se localise sur la
commune de Livinhac-le-Haut, à plus de 2,5 km du site de l’Hermie.
Sur la commune de Saint-Santin, aucune école n’est présente. Les écoles les plus proches sont sur les
communes de Livinhac-le-Haut (2,5 km au Sud) et de Flagnac (1,75 km au Sud-Est), localisées dans le centre
des bourgs.
II. ETAT INITIAL DES RISQUES
La description de l’activité menée sur le site de l’Hermie est présentée dans l’étude d’impact environnemental
du présent dossier.
Sans préjuger des résultats de la présente évaluation des risques, il est possible de déterminer dès à présent les
pollutions existantes générées sur et à proximité la carrière de l’Hermie.
Nuisances Causes
Pollution atmosphérique
Gaz d’échappement liés à la circulation sur les routes et pistes d’exploitation (RD72)
Poussières et molécules phytosanitaires liées aux activités agricoles
Poussières liées aux activités de la carrière de l’Hermie actuelle
…
Pollution aquatique
Rejets domestiques et agricoles
Production de fines par la carrière de l’Hermie
Déversement accidentel d'hydrocarbures
…
Pollution des sols
Produits phytosanitaires et fertilisants des activités agricoles alentours
Eaux pluviales des chaussées routières
Déversement accidentel d'hydrocarbures
…
Nuisance sonore
Circulation routière ; Activités agricoles
Activités d’extraction actuelles sur la carrière de l’Hermie
Traitement des matériaux
…
L’extraction du gisement et son traitement ne sont effectués que lors de campagnes ponctuelles (environ
40 jours/an d’exploitation). Le reste de l’année, seul le chargement client est effectué et dans l’avenir le
stockage de déchets inertes (130 jours d’ouverture par an).
En cas d’arrêt du site, les dangers ou nuisances diminuent ou s’annulent.
325
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 2 : IDENTIFICATION QUALITATIVE
DES DANGERS ET RELATION DOSE /
REPONSE
I. CARACTERISATION DES SOURCES
1. Identification des dangers du projet
Il s’agit de connaître les différents types d’effets : cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques… ainsi que les
organes cibles. Ces informations sont notamment nécessaires lors de la quantification du risque (quotient de
danger global) pour décider du cumul ou non des risques liés aux substances avec effets seuil.
La description de la carrière et de son exploitation, sont détaillées dans la partie Description du projet
(page 47). Le renouvellement de l’activité sur la carrière de l’Hermie ne va pas augmenter les risques
sanitaires. Au contraire, le rythme d’activité moyen du site va diminuer d’environ un tiers.
2. Inventaire des rejets du projet
Il s’agit d’inventorier les rejets et les sources de pollutions, pour les agents physiques (rayonnements, ondes
sonores…), chimiques et biologiques.
Type de
rejet Source Polluants Type Forme
Rejets
canalisés
Installations mobiles de traitement des matériaux
Moteur thermique Gaz d’échappement Agent chimique Gaz
Rejets diffus
Engins de chantier, camions
Extraction des matériaux
Poussières alvéolaires Agent chimique Particules
Poussières de silice Agent chimique Particules
Poussières d’amiante Agent chimique Particules
Gaz d’échappement Agent chimique Gaz
Bruit Agent physique Ondes sonores
Entretien, remplissage de
carburant Hydrocarbures, huiles Agent chimique Liquides
Livraison des matériaux
Gaz d’échappement Agent chimique Gaz
Bruit Agent physique Ondes sonores
Poussières alvéolaires Agent chimique Particules
Poussières de silice Agent chimique Particules
Installations mobiles de traitement des matériaux
Concassage, criblage
Poussières alvéolaires Agent chimique Particules
Poussières de silices Agent chimique Particules
Bruit Agent physique Ondes sonores
Poussières d’amiante Agent chimique Particules
Rejet des eaux pluviales
Lessivage des pistes et
des zones en exploitation Matières en suspension Agent physique Particules
326
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
II. CARACTERISATION DES ELEMENTS A RISQUE
1. Agents chimiques
Les effets sur la santé des agents chimiques identifiés sont donnés dans le tableau ci-après.
Eléments à risque Effets sur la santé Type de risque
Hydrocarbures
Les hydrocarbures sont des polluants qui peuvent provoquer des
troubles neurologiques par bio-accumulation s'il y a ingestion
chronique et massive. Par contact, ils provoquent également des
gerçures, une irritation de la peau et des yeux, des dermatoses etc. qui
peuvent conduire à des anomalies sanguines. Ils contiennent des COV,
des HAP, des oxydes d’azote et de soufre…
Risque chimique
cancérigène
Gaz d’échappement
Ces composés sont bio-accumulables et toxiques par inhalation. Ils
peuvent provoquer des troubles neurologiques, des anémies, etc. Plus
précisément :
- les oxydes d’azote sont irritants pour les yeux et les voies
respiratoires,
- le monoxyde de carbone provoque des maux de tête, une grande
fatigue, des vertiges, des nausées, une augmentation des risques
cardio-vasculaires, des effets sur le comportement et sur le
développement du fœtus,
- le dioxyde de souffre induit une diminution de la respiration, des
toux et des sifflements
Risque chimique
cancérigène
Poussières
Les effets potentiels d’une inhalation de poussières en général une
gêne respiratoire instantanée, une augmentation des crises de
l’asthmatique, une irritation des yeux…
Les poussières alvéolaires peuvent provoquer des surcharges
pulmonaires par dépôt dans les voies respiratoires.
Les poussières alvéolaires siliceuse peuvent entrainer notamment une
silicose (maladie des voies pulmonaires : pneumoconiose fibrosante) et
des atteintes auto-immunes.
Risque chimique
non cancérigène
Poussières d’amiante
Le terme amiante correspond à une série de fibres minérales naturelles,
appartenant à une classe minéralogique. C’est la taille et la géométrie
des fibres qui sont les principaux facteurs de pénétration de l’amiante
dans les voies respiratoires. Les fibres d’amiante sont considérées
comme toxiques et cancérogènes.
Risque chimique
cancérigène
327
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
2. Agents physiques
Les effets sur la santé de l’agent physique relevé sont présentés dans le tableau suivant.
Eléments à risque Effets sur la santé Type de risque
Bruit
D’une manière générale, le bruit influe sur la santé des riverains d’une
manière physique (perte auditives par exemple) et/ou psychologique
(fatigue, stress,…).
Physique /
psychologique
Vibration
Les effets des vibrations sur le corps dépendent de leur niveau
d’accélération (exprimé en m/s²), de leur fréquence, de la durée
d’exposition et de la partie du corps qui reçoit les vibrations. À la longue,
ces vibrations peuvent entraîner des risques pour la santé et la sécurité des
salariés, notamment des douleurs lombaires (lombalgies), des hernies
discales…
Physique
Matières en
suspension
Les matières en suspension ne présentent pas de risque majeur en cas
d’ingestion s’il s’agit de particules minérales. Elles sont évacuées par le
système gastrique. De plus, la turbidité provoquée par les MES dans l’eau
dissuade généralement de la boire.
-
III. CARACTERISATION DES VECTEURS DE TRANSFERT
1. Vecteur « Air »
La circulation des engins, l’extraction de matériaux et le fonctionnement des installations de traitement des
matériaux favoriseront l’émission de poussières issues du site. Ces activités génèrent également du bruit.
Les engins motorisés dégagent des gaz d’échappement.
Le vecteur « Air » est donc retenu pour la suite de la présente étude.
2. Vecteur « Eaux superficielles »
Les travaux d’extraction de matériaux, le roulage des engins de chantier pourront générer des matières en
suspension (MES). Lors d’épisodes pluvieux, ces MES pourront être lessivées et entrainées dans les eaux
superficielles. En cas de présence de pollutions sur le site (hydrocarbures), celles-ci pourraient également être
transportées par les eaux.
Le vecteur « Eaux superficielles » est donc retenue pour la suite de la présente étude.
3. Vecteur « Sol et milieu non saturé »
Le transport et le remplissage des réservoirs d’hydrocarbure peuvent être à l’origine de fuite ou de déversement
accidentel, générant ainsi une pollution locale de sol.
Le vecteur « sol et milieu non saturé » est donc retenu pour la suite de la présente étude.
4. Vecteur « eaux souterraines »
En cas de déversement accidentel d’hydrocarbure sur le sol, la pollution peut migrer vers les eaux souterraines.
C’est pourquoi le vecteur « eaux souterraines » est retenu pour la suite de la présente étude.
328
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
IV. RELATION DOSE / REPONSE
1. Les hydrocarbures
Les hydrocarbures dissous présents dans les eaux destinées à la consommation humaine sont définis comme
étant un élément indésirable, dans le Code de la Santé Publique.
Il n'existe pas de Valeurs Toxiques de Références (VTR) pour les hydrocarbures dans l'eau. Toutefois, les
Agences de l'Eau ont établi un Système d'évaluation de la Qualité des eaux souterraines qui détermine
différentes classes de qualité suivant l'usage de l'eau envisagé.
Les différentes classes d'aptitude pour la production d'eau potable, déterminées à partir de la concentration en
hydrocarbures dissous, sont :
Valeurs Qualité
< 5 μg/l Eau de qualité optimale pour être consommée
5 à 10 μg/l
Eau de qualité acceptable pour être consommée,
mais pouvant le cas échéant faire l'objet d'un
traitement de désinfection
10 à 1000 μg/l eau non potable nécessitant un traitement de
potabilisation
> 1000 μg/l eau inapte à la production d'eau potable
2. Les poussières
Le Code de l'Environnement, article R 221-1 relatif à la surveillance de la qualité de l’air, fixe les valeurs
suivantes pour la protection de la santé humaine concernant les particules en suspension de diamètre
aérodynamique inférieur ou égal à 10 μm.
Polluant Valeur limite pour la protection de
la santé humaine Objectif de qualité
Particules fines 40 μg/m
3
Moyenne annuelle
30 μg/m3
Moyenne annuelle
La valeur limite pour la protection de la santé humaine sera assimilée à la Valeur Toxique de Référence (VTR)
dans la présente étude en application de la circulaire DGS/SD7B/2006/234 du 30 Mai 2006 (Direction
Générale de la Santé).
La directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil concernant la qualité de l'air ambiant pour
l'Europe indique une valeur cible de 25 μg/m3
en moyenne annuelle, à respecter au 1er Janvier 2010, pour ce
qui concerne les PM 2,5. Elle indique également des valeurs limites de 25 μg/m3
en moyenne annuelle, à
respecter au 1er Janvier 2015, et de 20 μg/m3
en moyenne annuelle, à respecter au 1er Janvier 2020.
Au niveau de l’amiante, le Code du Travail (R 4412-100) fixe comme valeur limite retenue d’exposition :
10 fibre/l.
3. Les matières en suspensions
Il n’existe pas de VTR pour les MES dans l’eau. Toutefois la turbidité est considérée comme un facteur indirect
de microbiologie. Le seuil de qualité d’une eau de surface pour la production d’eau potable est de 25 mg/l
(code de la Santé Publique). En outre, les eaux issues des carrières rejetées dans le milieu naturel, doivent avoir
une concentration inférieure à 35 mg/l en MES (Arrêté du 22 septembre 1994 modifié).
329
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
4. Gaz d’échappement
Les gaz d’échappement contiennent notamment du monoxyde de carbone (sans seuil VTR, VME fixée à 50
ppm), du monoxyde et du dioxyde d’azote (VTR fixée à 0,25 ppm).
5. Le bruit
Il n’existe pas de valeur toxicologique de référence pour le bruit. Globalement, les seuils de niveaux sonores
sont définis comme suit :
- 65 à 70 dB(A) : gêne de la communication lorsque le niveau sonore ne permet pas de percevoir les
conversations sans élever les voix,
- 70 à 80 dB(A) : trouble de la vigilance par action d’un niveau sonore élevé pendant une longue
période,
- 85 dB(A) : seuil de risque de troubles de l’audition,
- 90 dB(A) : seuil de danger,
- 120 à 130 dB(A) : seuil de douleur avec des risques de lésion temporaires (acouphènes) ou
permanentes.
La perception subjective du bruit, associée aux grandes disparités physiologiques (acuité auditive), voire souvent
psychologiques (répétition, durée, soudaineté, personnalité…) n’ont pas permis au législateur de déterminer de
seuils. On note toutefois que le véritable repos est impossible en présence d’un niveau sonore supérieur à
55/60 dB le jour et 40 dB la nuit.
De plus, la recommandation de la commission d’étude du bruit du ministère de la santé (du 21 juin 1963)
qualifie de gêne toute émergence par rapport au bruit ambiant de 5 dB le jour et 3 dB la nuit, ces valeurs étant
par ailleurs reprises dans les arrêtés du 22 septembre 1994 et du 23 janvier 1997, pour l’évaluation de
l’impact sonore des carrières.
La réglementation impose aux carrières une émergence diurne de bruit inférieure à 5 ou 6 dB (selon la nature
du bruit ambiant) aux habitations voisines et un niveau sonore inférieur à 70 dB en limite d’exploitation.
330
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 3 : EVALUATION DE L’EXPOSITION
L'ERS doit être proportionnée aux enjeux que représente la carrière de l’Hermie. Compte tenu de l'éloignement
des habitations et de la faible dangerosité des substances en présence (essentiellement poussières et
hydrocarbures), il ne semble pas nécessaire de dérouler l'évaluation des risques sanitaires jusqu'à son terme.
I. QUALITE DE L’AIR
1. Les poussières
L’étude d’impact a démontré que la principale source d’émission de poussières sera liée à la circulation des
véhicules et engins de chantier sur le site, ainsi qu’au fonctionnement des installations mobiles de traitement
des matériaux. Les travaux de dégagement des matériaux à l’explosif génèrent également de la poussière,
surtout par temps sec. Il est toutefois nécessaire de rappeler que le site ne sera en exploitation qu’environ 40
jours par an (extraction, concassage, criblage) mais ouvert 130 jours/an.
Les poussières émises par la carrière sont exclusivement minérales, issues des terres de découverte et des
matériaux extraits. Elles pourront être composées de fines particules provenant de la décomposition des autres
éléments minéraux. Dans le cas de la carrière de l’Hermie, ces éléments minéraux seront principalement des
silicates et autres minéraux présents dans les roches andésitiques.
Le gisement exploité ne présente pas de trace d’amiante (cf. rapport d’analyse en Annexe 10). D’après le site
Internet du BRGM, le département du Lot n’est pas concerné par l’aléa amiante environnemental.
2. Les gaz d’échappement
Les gaz d’échappement proviennent des engins de chantier et des camions de livraisons. Sur le site de
l’Hermie, les engins suivants sont utilisés lors des campagnes ponctuelles d’exploitation (4 X 10 jours par an) :
- 1 foreuse ;
- 1 pelle ;
- 1chargeur ;
- 1 tombereau ;
- 2 installations mobiles de traitement des matériaux (concasseur, crible) ;
En dehors des campagnes d’exploitation, un chargeur sera sur site pour alimenter les camions des clients ou
des transporteurs ainsi que pour assurer le stockage des matériaux extérieurs.
Enfin, le groupe électrogène qui sera mis en place pour l’alimentation du site en électricité fonctionnera au
fioul.
3. Le bruit
Les engins d’extraction et de transport sont à l’origine des gênes liés au bruit. Ces activités sont principalement
localisées au niveau des zones d’extraction, ainsi qu’à proximité des zones de stockage.
Les installations de traitement des matériaux génèrent également du bruit, surtout au cours du concassage.
La carrière contribue à élever le niveau sonore ambiant. Toutefois, l’éloignement du site et son enfoncement
atténue l’impact acoustique. De plus, le nombre de jours de fonctionnement par an est très faible.
331
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
II. QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES
Concernant les fines particules issues du gisement, il n’y a pas de risque pour les populations car ces
substances ne sont pas toxiques et les eaux de ruissellement ne seront pas directement, dirigées vers le réseau
superficiel mais vers la zone basse de la carrière. En effet, les eaux ne s’infiltrant pas directement ruissellent
librement sur le site, transitent par un bassin avant d’être rejetée vers le ruisseau de Gerles (après décantation
des particules fines).
Concernant les hydrocarbures, les conséquences sur la santé liées à l’ingestion peuvent être très graves. Mais
en réalité, les risques sont limités car il est impossible de boire une eau contenant des quantités
d’hydrocarbures correspondant ou dépassant le seuil de toxicité, le goût et l’odeur étant trop forts et répulsifs à
de telles concentrations. Le risque de déversement accidentel d’hydrocarbures sur l’exploitation proviendrait
d’une fuite d’un des engins ou de la cuve associée aux installations de traitement mobiles, ou d’une mauvaise
manipulation lors d’un ravitaillement. Un déversement d’hydrocarbure peut également survenir suite à un
accident de la circulation entre 2 engins, ou lors d’une chute d’un engin. Il est à noter que sur le site de
l’Hermie, très peu d’engin sont employés et uniquement pour des campagnes ponctuelles d’exploitation.
III. QUALITE DES SOLS
Les sols peuvent subir les mêmes pollutions que pour les eaux superficielles, à savoir par des matières en
suspension ou par des hydrocarbures.
Les matières en suspension présentent peu de risque, car elles sont piégées rapidement par le sol lui même,
créant ainsi un colmatage superficiel.
Les hydrocarbures peuvent contaminer les sols en cas de déversement accidentel. La contamination sera
d’autant plus profonde que la fuite ou le déversement seront importants. Le substratum de la carrière se
compose d’andésites massives, peu fracturées et globalement imperméables.
IV. QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES
L’exploitation de la carrière de l’Hermie se fera à sec. La nappe d’eau souterraine ne sera pas atteinte.
Cependant, une contamination peut avoir lieu suite à une pollution de sol, les polluants pouvant migrer dans
les eaux souterraines en cas de présence d’un réseau de fracturation. Comme décrit précédemment, le seul
risque notable de contamination des eaux souterraines peut provenir des hydrocarbures.
332
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
PARTIE 4 : CARACTERISATION DES
RISQUES ET MESURES COMPENSATOIRES
EVENTUELLES
Les tableaux suivants présentent les risques sanitaires pouvant être générés par le site d’étude et les mesures
compensatoires associées.
ELEMENTS A RISQUE Hydrocarbures
VOIE DE CONTAMINATION Eaux superficielles, eaux souterraines, sols
EFFETS SUR LA SANTE Troubles graves par ingestion
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES
Le site est globalement isolé des réseaux hydrographiques (RD 72,
enfoncement de l’exploitation) avec la présence d’un bassin tampon
avant rejet. Le substratum est peu perméable mais les fracturations
peuvent permettre le drainage des eaux en profondeur.
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
Les hydrocarbures présents sur le site sont contenus dans les
réservoirs des engins de chantier (ravitaillement en bord à bord par
un camion extérieur) et la cuve des installations de traitement
(double paroi). Les engins sont régulièrement entretenus et des kits
anti-pollution sont présents sur site (personnel formé à son
utilisation).
Aucun rejet direct n’est effectué dans le milieu naturel. Les eaux de
ruissellement transitent par un bassin de décantation avant d’être
rejetée dans le ruisseau de Gerles.
RISQUE SANITAIRE Non
ELEMENTS A RISQUE Bruit
VOIE DE CONTAMINATION Air
EFFETS SUR LA SANTE Gêne et troubles auditifs
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES
La route départementale RD 72 passe à proximité du site et participe
à l’élévation du niveau sonore ambiant.
Les activités extractives sont séparées au minimum de 350 m des
premières habitations.
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
Respect des seuils réglementaires.
Pas de circulation des camions en dehors des heures d’ouverture.
RISQUE SANITAIRE Non
333
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
ELEMENTS A RISQUE Poussières alvéolaires
VOIE DE CONTAMINATION Air
EFFETS SUR LA SANTE Troubles respiratoires
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES
Les pistes d’exploitation principales sont empierrées et toutes sont
séparées des habitations les plus proches par une distance
importante.
L’exploitation du site se fait à flanc de montagne, limitant ainsi
l’envol de poussière vers l’extérieur.
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
La vitesse des engins est réduite au niveau des zones pentues à
l'intérieur du site. Elle est limitée à 30 km/h.
Au besoin, les pistes et le concasseur sont arrosés.
Peu d’engins sont présents sur le site et uniquement pour des
campagnes ponctuelles d’exploitation, seul un chargeur est présent
en permanence sur site.
RISQUE SANITAIRE Non
ELEMENTS A RISQUE Poussières de silice cristalline
VOIE DE CONTAMINATION Air
EFFETS SUR LA SANTE Troubles respiratoires
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES Similaire aux poussières alvéolaires
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
Similaire aux poussières alvéolaires
De plus, la moyenne des résultats des mesures est < 0,01 mg/m3
et
tous les résultats sont < 0,1 mg/m3
RISQUE SANITAIRE Non
ELEMENTS A RISQUE Poussières d’amiantes
VOIE DE CONTAMINATION Air
EFFETS SUR LA SANTE Effets toxiques et cancérogènes
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES
Le gisement exploité par la carrière de l’Hermie ne contient pas de
trace d’amiante.
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
Aucune mesure nécessaire.
RISQUE SANITAIRE Non
334
Evaluation des Risques Sanitaires
Sablières et Carrières de la Madeleine – Renouvellement de carrière – Commune St Santin (12)
ELEMENTS A RISQUE Gaz d’échappement
VOIE DE CONTAMINATION Air
EFFETS SUR LA SANTE Troubles respiratoires ou cardio vasculaires
CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET
POPULATIONS EXPOSEES
Route départementale directement à proximité.
Les habitations les plus proches sont à environ 350 m.
CARACTERISTIQUES DE
L’EXPLOITATION ET MESURES
COMPENSATOIRES
Milieu ouvert.
Entretien régulier des engins.
RISQUE SANITAIRE Non
Il n’existe donc aucun risque sanitaire notable engendré par la présence de la carrière de l’Hermie. Il n’existera
également aucun risque sanitaire engendré par son renouvellement.