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Propagande en miroir au Cameroun Auteur : Teham Wakam ...jesuiskamto.com/wp-content/uploads/2019/08/propagandeEnMiroirEtatlBulu.pdfIntroduction À l’issu des élections présidentielles

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  • Auteur : Teham WakamDernière mise à jour le 20 Juillet 2019Pour la Campagne Je Suis Kamto Contact : + 33 667 236 856

    Propagande en miroir au CamerounComment l’État tribal Bulu attribue

    aux Bamilékés un programme génocidaire qu’il prépare

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  • Introduction....................................................................................5

    Le rôle des medias..........................................................................7

    Un climat de haine anti-bamiléké...................................................9

    Témoignages des victimes.............................................................12

    Som

    mai

    reP R O P A G A N D E E N M I R O I R A U C A M E R O U N

  • P R O P A G A N D E E N M I R O I R A U C A M E R O U N

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    PROPAGANDE EN MIROIR AU CAMEROUN...

  • Introduction

    À l’issu des élections présidentielles du 7 octobre 2018, le Pr. Maurice Kamto, président élu, lors de sa plaidoirie au Conseil Constitutionnel attire l’attention des membres sur la montée exponentielle du tribalisme anti-bamiléké ainsi : « Je m’appelle Kamto Maurice. Je suis né le 15 février 1954 à Bafoussam. Oh ! Bafoussam, ça indique au Cameroun, donc suivant notre nomenclature ethnique, une ethnie. Oui ! Suivant cette nomenclature, je suis Bamiléké. Mais, je me suis toujours considéré comme camerounais avant toute chose. [...] Certains auraient voulu, oh honorables membres du Conseil, que je vienne ici m’excuser de mes origines ethniques, que non ! [...] Qui d’entre nous a choisi d’être né là où il est né ? Qui ? Il m’est arrivé au long de la campagne de dire : dites-le, dites-moi - au Sud - si pour être bulu, il faut passer un concours, dites-moi quel concours je dois passer. Alors je vais le passer pour devenir moi aussi bulu. Non ! Honorables membres du conseil, vous ne devez pas laisser que la pollution qui a enfumée et intoxiquée des mois durant la période d’avant la campagne, de celle pendant la campagne et celle plus postérieur à la campagne étouffe notre cher et beau pays »

    Ces quelques mots décrivent l’un des visages hideux du Cameroun aujourd’hui. Plus préoccupant encore, entre les années 2014 et 2017, une campagne similaire de stigmatisation et d’exclusion des anglophones du Cameroun a conduit à des violentes répressions des revendications professionnelles et sociales. Depuis 2017, cette répression a poussé les populations à se constituer en groupes de légitime-défense pour s’opposer à l’armée Camerounaise. Le conflit en plus de 20 mois a causé près de 2000 morts et 500 000 déplacés et réfugiés. Depuis la fin du mois de

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  • juin 2019, le chapitre du génocide est officiellement ouvert. En effet, le 26 juin 2019 pour la première fois au Congrès américain, le mot génocide va être mentionné dans le cadre du massacre des anglophones du Cameroun. La Représentante Karen Bass lors son adresse au Congrès pose la question de l’urgence de la résolution du conflit en ces termes : « Il y a un travail sérieux à faire pour amener les deux parties à la table afin de mettre fin à ce conflit et de déterminer si un génocide a effectivement lieu. »

    La manifestation publique organisée par le régime de Yaoundé à Bafoussam ce 20 juillet 2019, marque un tournant décisif dans cette propagande. Cette manifestation a su fédérer les forces du changement au Cameroun qui apportera de toute évidence une réponse adéquate.

    Ma responsabilité dans ce contexte est double, c’est d’abord de rassembler des éléments factuels pour attirer l’attention sur la propagande de stigmatisation et d’exclusion des Bamilékés organisée par l’État tribal bulu au Cameroun. Ensuite de mettre en évidence les conséquences directes de cette propagande. C’est donc l’objet de ce document.

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  • Le rôle des mediasEn septembre 2018, parlant des anglophones qui ont pris les armes pour s’opposer aux violences de l’armée camerounaise, le Ministre de la Communication, Issa Tchirouma, s’adressant à une journaliste lors d’un entretien sur Canal 2 dit ceci : « Vous donnez la parole à ceux qui veulent diviser la nation et ma foi, demain vous ne serez plus là. » La journaliste l’interpella « C’est une menace Monsieur le Ministre ? » Il poursuivit, « Je ne vous menace pas, je vous dis ce que vous devez faire. Ce n’est pas une menace. Mais vous devez comprendre que si vous donnez la parole au sécessionniste, je fermerai votre télévision, c’est pas plus compliqué que ça.» Il s’en est suivi un silence absolu sur les crimes commis par l’armée camerounaise sur les anglophones : villages incendiés, personnes brûlés vivent… Au bout de 37 ans de dictature, les médias nationaux (presse papier, radio, télévision) se sont presque tous constitués en outils de propagande pour le compte du régime de Paul Biya. Toute voix dissidente qui dénonce l’injustice est vilipendée dans ces médias. L’exemple le plus frappant est le traitement réservé à l’universitaire Patrice Nganang, qui lorsque dénonçant le génocide des anglophones, est accusé d’appel au génocide contre les bulu, l’ethnie de Paul Biya. Nous vous proposons ici quelques Unes de journaux :

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  • Les architectes de la haine anti-bamilékéIls sont principalement les mêmes qui ont produit le l’univers langagier de stigmatisation et d’exclusion des anglophones, dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux : journaliste, écrivain, universitaire, hommes et femmes politique.

    Gregroire Owona, Ministre du Travail en 2019

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  • Joseph Owona a été plusieurs fois Ministre du régime de Biya

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  • Partant d’une propagande de stigmatisation et d’exclusion des Bamilékés, la presse a atteint un point ou le coupable devient la victime comme le

    montre les Unes ci-dessous.

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  • Témoignages des victimes

    Le mois de juin 2019 comme celui de janvier 2019, va se relever être celui de multiples témoignages suite aux arrestations ciblés des Bamilékés. Pendant les manifestations pacifiques pour réclamer la fin de la guerre dans les régions anglophones et la libération de tous les détenus politiques, plus de 500 personnes seront arrêtés et un tri sera effectué pour ne garder qu’en majorité les Bamilékés en détention. Je vous propose ici quelques témoignages.

    La Une du quotidien Le Jour N°2950du 13 juin 2019

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  • Témoignage de Mitterand Nzali Ngandjouong

    La police camerounaise m’a raflé le 26 janvier 2019 dans un café au quartier bastos à Yaoundé en compagnie de deux amis et frères sur la base du faciès. Elle nous a trimballé dans les cellules les plus infestes qui puissent exister avant de nous déporter à la prison de Kondengui qui ressemble plus à un camp de concentration sans four crématoire. Je n’ai pas toujours été sensible au combat des juifs. Mais pendant les 47 jours passés dans ce camp, j’ai eu une forte pensée pour les victimes des rafles du vélodrome d’hiver ou vel d’hiv du 16 au 17 juillet 1942 qui avaient été déportés dans des camps de concentration avec fours crématoires (Auschwitz, Buchenwald, Dachau et autres). Sur plus de 13.000 raflés, 100 reviendront vivants. J’ai vécu plusieurs semaines dans ce camp de concentration de Kondengui avec la hantise du four crématoire avant d’être rassuré par certains de son inexistence dans ce lieu.

    Le délit de faciès est bel et bien une réalité camerounaise.

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  • Témoignage de Calvin Onana, militant du MRC sur la traque sauvage des bamiléké.

    Ils m’ont arrêté parce que j’avais le t-shirt du MRC, arrivé au SED ils nous ont regroupé à un endroit et ont commencé à regarder nos cartes d’identité. Tous ceux comme moi qui ont les noms beti ou Ewondo ils nous ont fouetté à la machette et nous ont demandé de partir. Par contre tous ceux d’entre nous qui avaient les noms Bamiléké, en plus de les fouetter ils les ont tous envoyé à Kondengui. Face à ce que j’ai vécu je confirme qu’il y a une chasse aux Bamiléké qui est entrain de s’organiser au sommet de l’Etat parce que les choses que ces gendarmes disaient des bamiléké sont horribles. Il y a une haine anti Bamiléké qui s’alimente au plus haut sommet par mes frères Beti. C’est terrible.

    Témoignage de Guy Alain Mbialeu : Voici pourquoi je manifesterai jusqu’à ce que survienne le changement

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  • Écrit de la prison centrale de Douala

    Le samedi 1er juin, je me suis rendu avec des amis politiques au lieu dit marché central où nous avions prévu selon le mot d’ordre du parti de marcher pacifiquement.

    Sur place, nous avons constaté la présence des éléments des forces de l’ordre qui étaient présentes pour empecher la marche qui selon les voeux des organisateurs devaient être pacifique.

    A titre de rappel la marche “blanche” du 1er juin portait sur les points suivants :

    • l’appel à un dialogue inclusif sur la détermination de la forme de l’Etat ;

    • la libération des prisonniers politiques et des personnes arrêtées à l’occasion de la crise anglophone ;

    • l’ouverture d’une enquête sur l’organisation foireuse de la CAN Cameroun 2019 ;

    • la rédaction d’un code électoral consensuel.

    Pour les raisons ci dessus évoquées les militants et sympathisants du MRC ( mouvement pour la renaissance du Cameroun ?) ont décidé de braver l’obstacle policier présent au marché central .

    Par la suite il s’en est suivi tout ce que vous pouvez imaginer.

    Mais au fait, ce qui m’a conforté et fait grandir ma volonté de continuer la marche, c’est la présence sur les lieux d’un homme qui m’était jusqu’à ce jour inconnu et avec qui nous partageons depuis ce fameux 1er juin nos journées en tant que détenus.

    Un homme à la soixantaine bien sonnée à qui je tiens à rendre hommage. Il se nomme Dongno Maurice.

    Lorsque j’ai vu les forces de l’ordre neutraliser et brutaliser ce papa.

    Jai pris peur pour lui et je me suis demandé ce qu’il venait chercher dans cette affaire qui nécessite courage et force physique.

    J’ai continué la marche après en pensant à ce qui pouvait arriver à cet homme. Mais je n’imaginais pas que j’allais partager la cellule avec ce dernier durant les 7 jours qui ont suivi la marche.

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  • Apres mon arrestation avec les amis politiques Ngoutio victor et madame Ngo Bateki marie. Nous avons été emmenés à la Police judicaire à Bonanjo où après nos auditions, nous avons été jetés dans une cellule infecte.

    Dans cette cellule nous avons été privés de visites des membres de nos familles et même de celle de nos avocats.e vous fais l’économie des tortures et des traitements dégradants dont nous avons fait l’objet durant notre séjour à la PJ.

    Ce qui m’a le plus marqué c’est ce que le vieux, papa Maurice m’a dit lorsque je lui ai posé la question de savoir pourquoi est ce qu’il avait marché et mis sa vie en danger.

    Il m’a dit exactement ceci” mon fils, je suis un père de dix enfants et je marche pour eux, pour vous. Afin que vous puissiez vivre dans un avenir proche un Cameroun meilleur”.

    Depuis cet instant là, ce monsieur est devenu pour moi un modèle.

    Tous les jours quand je le vois je pense à tous ces parents qui n’ont pas eu son courage et pire encore, qui nous implorent à arrêter ce qu’ils appellent la course vers l’abattoir.

    Mon séjour à la PJ et aujourd’hui à la prison centrale de Douala m’a fait réaliser que la lutte pour le changement dans notre pays est le combat qui doit être mené, car le Cameroun est plus grand que nous et nous devons lutter pour préserver les intérêts des générations futures comme le fait le président élu SE Maurice Kamto

    Pour cette raison je n’abandonnerai pas.

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  • Témoignage de MOMO NAGUE Rodrigue, arrêté parce Bamiléké et du MRC

    Je me nomme MOMO NAGUE Rodrigue...

    En date du 8 juin 2019 à Yaoundé, j’ai été interpellé dans un snack de la ville où je prenais un pot, par des éléments de la police sous instructions d’un commissaire tous non identifiés car ils ne se sont pas présentés. J’y ai été enlevé manu militari à bord d’un jeep et conduit au service central de renseignement. Après de multiples brimades tant physique que psychiques, à l’endroit de ceux avec qui

    j’ai été arrêté, j’ai été appelé à fournir des informations pour remplir une fiche d’identification personnel qui comportait une rubrique relative à ma filiation politique. Après mon identification et après de multiples autres brimades, nous

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  • avons été conduit pour ce qui est de notre vague au commissariat du 3ième arrondissement à Nkoldongo où nous avons passé trois jours en cellule en compagnie d’individus de moralité douteuse et extrêmement agressifs qui nous ont dépouillés de nos finances moi et mes camarades de circonstances avec qui j’ai été transféré.

    Pendant notre séjour nous avons été exposés 2 matin de suite( lundi et mardi) à des invités de circonstances pire que des animaux de zoo, comme des pires terroristes, comme des trophées de guerre.

    Nous avons été transférés de la cellule de commissariat de Nkoldongo directement pour la prison centrale de Nkodengui Sans aucune audition, sans qu’il ne soit notifié à chacun le reproche qui lui est attribué, ni l’acte par lequel nous sommes détenus.

    Nous nous retrouvons donc à la prison centrale de Nkodengui sans savoir pourquoi nous y sommes dans un pays dit de droit. Mais quelque élément me permet bien plus que de spéculer sur le pourquoi de ma à Nkodengui : [les informations obtenues de moi sont principalement de deux ordres : Mon appartenance ethnique qui est “Bamileke “ et mon adhésion à l’idéologie d’un parti politique qui est celle du MRC] . De plus, les échanges avec quelques camarades de circonstances conduits comme moi à Nkodengui révèlent que nous partageons tous ces deux caractéristiques : nous sommes Bamileke et nous sommes du MRC. Dès lors en absence de toute notification sur un délit éventuellement commis, il est clair pour moi, pour mes camarades conduits comme moi à Nkodengui que nous sommes victimes d’une TRAQUE AU FACIÈS commanditée et exécutée par l’appareil répressif du régime. Oui nous sommes victimes de nos opinions et de nos origines.

    Pendant mon parcours depuis que ma liberté à été retirée j’ai subi de l’autre la suffisance, l’arrogance, le mépris. J’ai écouté ceux qui pensent avoir la science infuse, les dépositaires du pouvoir absolu.

    J’ai connu l’oppression dans un pays où on parle du vivre ensemble.

    Comment l’oppresseur et l’oppressé peuvent vivre ensemble ?

    Comment parler de vivre ensemble quand des gens s’érigent en prédateur des citoyens simplement parce qu’ils bamileke ?

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  • Comment parler du vivre ensemble avec une telle condescendance ?

    Je suis un prisonnier politique kidnappé et embastillé par l’appareil répressif du régime

    Après 3 jours de détention dans les cellules et 30 jours de détention arbitraire à la prison centrale de Nkodengui, force est de constater que l’injustice est devenue la règle et la justice l’exception.

    Prison Central de Nkodengui, Jeudi 11 juillet 2019

    Alvine Tchoupo, jeune femme Bamiléké, arrêtée le 1er juin et torturée pendant 2 jours au Secrétariat d’État à la Défense

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  • Manifestants du 8 juin 2019 détenus dans des conditions déplorables, certains dormant sur le sol.

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