PROPOSITION ACTIVITES HISTOIRE DES ARTS

- Niveau concerné : Classe de 4ème

- Thématique : "Arts, techniques, expression"

- Problématique retenue : L'évolution de la représentation du pouvoir royal en Espagne du XVIIème au début du XIXème siècle.

- Axe du programme d'histoire : Partie II : La Révolution et l'Empire - Thème 3 : La France et l'Europe en 1815

Disciplines concernées : Espagnol - Histoire Géographie

- Compétences du socle commun travaillées dans cette séquence :

Culture Humaniste

Avoir des connaissances et des repères : Relevant de la culture artistique

Situer dans le temps : Situer des événements, des œuvres artistiques / Etablir des liens entre les œuvres pour mieux les comprendre

Lire et pratiquer différents langages : Lire employer différents langages : La carte / Connaître et pratiquer diverses formes d'expression à visée artistique

Maîtrise de la langue française

Ecrire : Ecrire lisiblement un texte bref, cohérent et ponctué en réponse à une question ou à partir de consignes données

La maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication

S'informer et se documenter : Chercher et sélectionner l'information demandée : Je sais utiliser les fonctions principales d'un outil de recherche sur le web / Je sais sectionner des résultats lors d 'une recherche

L'autonomie et l'initiative

Faire preuve d'initiative : S'intégrer et coopérer dans un projet collectif

INTRODUCTION :

Le thème 3 de la partie II du programme d'histoire permet de proposer cette activité construite autour d'une problématique simple : L'évolution de la représentation royale en Espagne.

Cette même problématique peut être posée dans le thème 4 de la partie I : La mise en scène de la monarchie par l'étude des portraits du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette.

Dans cette proposition d'activités, l'objectif est d'abord de créer une transversalité Histoire-Géographie / Espagnol en s'appuyant à la fois sur l'aspect civilisation abordé parallèlement à l'étude de la langue et celle de deux tableaux : Les Ménines de Velasquez et la famille de Charles IV de Goya.

Cette étude comparative permet de découvrir deux artistes espagnols importants : Velasquez, peintre au service du roi et courtisan, représentant l'idéal royal ; Goya, peintre officiel du roi n'hésitant pas à mettre en scène le déclin de cette monarchie royal à l'époque où les idées de la Révolution Française imprègnent les élites espagnoles. Sa critique ouverte de la monarchie n'empêche pas Goya de réaliser ses deux toiles célèbres (Dos de mayo et Tres de mayo) dans lesquelles il rend hommage au sentiment espagnol ; œuvres classiquement étudiées dans le cadre du cours d'histoire.

Enfin, cette étude offre aux élèves de 4ème la possibilité de comprendre l'évolution politique d'un état européen entre le milieu du XVIIe au début du XIXe siècle parallèlement à celle de la France.

I. LES MENINES OU LA REPRESENTATION DE L'IDEAL ROYAL

1. L'Espagne du XVIIème siècle : Une puissance européenne en recul ….

Objectif : Aborder l'Espagne de la fin du siècle d'or (XVe - Mi XVIIe) à travers sa place en Europe et dans le monde au XVIIIe siècle.

Il est aussi possible de faire des liens avec le programme de 5ème ( Partie VI : Vers la modernité, fin XVe-XVIIe - Thème 1 : Les bouleversements culturels et intellectuels. Les découvertes européennes et la conquête des empires) :

Revenir sur la leçon 1 : L'Europe et le monde au XVIIIème siècle = Replacer l'Espagne dans l'Europe au début du XVIIIème siècle.

Capacité : Identifier le régime politique espagnol : Monarchie

Outil : Carte n°1 : Les grandes puissances en Europe au début du XVIIIème siècle (Manuel BELIN - Page 15)

L'Espagne est une monarchie. C'est une des grandes puissances de l'Europe au début du XVIIIème siècle

Capacité : Caractériser la puissance espagnole : Puissance coloniale - Métropole - Colonie

Outil : Carte n°2 : L'Europe dans le monde au début du XVIIIème siècle (Manuel BELIN - Page 15)

L'Espagne est une puissance coloniale : Elle dispose de territoires étendus aux Amériques.

Elle participe aux principaux échanges commerciaux mondiaux : C'est un espace intégré aux échanges économiques même si l'Espagne est désormais en retrait. Le XVIIIème marque la montée en puissance de l'Angleterre.

Frise chronologique à construire (Elle peut servir de fil directeur pendant la leçon)

Construire une frise chronologique de 1650 à 1850 ( échelle : 1 cm = 10 ans) - graduer tous les 10 ans

Colorier en Jaune l' Espagne du siècle d'or (XVe-mi XVIIe)

2. Diego Velasquez, peintre officiel de la cour du roi Philippe IV ( 1605-1665)

Objectif : Découvrir un peintre important de l'Espagne du siècle d'or devenu peintre officiel du roi Philippe IV.

Ce travail peut se faire en salle informatique ou CDI : Les élèves peuvent travailler en totale autonomie ou bien être guidés : Site internet libre ou bien imposé.

Il s'agit de réaliser une fiche biographique :

- Sous la forme d'un tableau - Sous la forme d'un court récit

DIEGO VELASQUEZ

Date de naissance - Date de décès

Origine sociale

Lieu de formation

Peintre officiel du roi

(circonstances et dates)

Œuvres majeures (2 œuvres en plus ce celle étudiée)

Courant artistique

Influence dans la peinture

3. Les Ménines, le chef d'œuvre de Velasquez

Il s'agit de faire une étude simple de l'œuvre. Par ailleurs elle peut être approfondie dans le cadre d'une séquence en Arts Plastiques.

Objectifs : Découverte et analyse simple d'une œuvre picturale = Comment les Ménines représentent l'idéal royal en Espagne au milieu du XVIIe siècle ?

Comme le travail précédent, celui-ci peut se faire en salle informatique ou CDI : Les élèves peuvent travailler en totale autonomie ou bien être guidés : Site internet libre ou bien imposé.

Activité 1 : Fiche Technique à compléter

Nom de la toile : Tableau de Famille (jusqu'en 1843) puis Les Ménines

Peintre : Diego VELASQUEZ (1599-1660)

Dates de réalisation : 1656 - 1659

Technique utilisée : Huile sur toile

Dimensions (H/L) : 318 cm / 276 cm

Lieu de conservation : Musée du Prado (Madrid)

Thème de la toile : La famille royale (Famille par le sang ET famille élargie aux familiers de l'infante et de la famille royale)

Activité 2 : Analyse de l'œuvre

Le contexte de l'œuvre : La grande originalité de cette œuvre, c'est qu'elle comporte deux versions : l'une réalisée en 1656 et la seconde en 1659.

Version de 1656 :

Ce tableau est une commande du roi à son aposentador (Titre et fonction de la cour d'Espagne). Velasquez est alors peintre officiel du roi, curateur de la collection de peinture du souverain, à son service depuis plus de 30 ans. Il exécute donc la commande du roi et peint sa famille au sens large du terme. Ce n'est donc pas un portrait officiel de l'infante Marguerite (Celui-ci a été réalisé quelques mois plus tôt) mais un portrait privé de l'infante, de ses familiers et des familiers royaux. On assimile cette commande à un capricho c'est-à-dire un caprice du roi, une œuvre de fantaisie.

Dans cette version, il est important de souligner que Velasquez est absent de la toile : A sa place, se tenait un jeune homme, tourné vers l'infante lui présentant ce qui pouvait être un bâton de commandement. Faisant office de décor, un grand rideau rouge et une table avec un bouquet de fleurs. [Manuela Mena Marques, responsable du département de peinture espagnole du Musée du Prado, a fait réaliser une série de radiographies sur la toile, permettant d'établir cette chronologie de l'œuvre]

Version de 1659 :

Le tableau que l'on peut admirer aujourd'hui date de 1659. Velasquez y apporte deux changements : Il fait disparaître le jeune homme qui était situé sur la gauche de toile et se représente en train de peindre. Il arbore sur sa poitrine la décoration de l'ordre de Santiago (Ordre de Saint Jacques de l'Epée, ordre militaire et religieux catholique fondé au XIIe siècle) remise par le roi quelques mois plus tôt. Mari-Barbola n'a plus entre ses doigts l'anneau d'or de la version de 1656. Désormais, ce tableau est à usage privé : Il est destiné au roi seul qui l'accroche dans son bureau d'été. Il reste accroché dans cette pièce jusqu'en 1736.

Identification des personnages : 9 à identifier

Premier Plan : De gauche à droite : Diego Velasquez - La suivante Dona Maria Augustina de Sarmiento - Infante Marguerite - La suivante Dona Isabelle de Velasco - les nains Mari-Barbola et Nicolasito Pertusato.

Au second plan : A droite : Marcela de Ulloa la gouvernante et Diego Ruiz de Azcona (le garde)

Au dernier plan : dans l'encadrement de la porte : José Nieto Velasquez, maréchal du palais (aposentador de la reine)

Dans le miroir : Le roi Philippe IV et la reine Marie-Anne d'Autriche (seconde épouse)

La composition de l'œuvre : 7 divisions de profondeur placées à intervalles réguliers

Division 1 A gauche : Toile et chevalet - A droite : Le nain qui réveille le chien

Division 2 L'infante et ses deux suivantes (demoiselles d'honneur) et la naine

Division 3 A gauche : Le peintre Velasquez en train de peindre - A droite : La gouvernante et le garde

Division 4 Le mur du fond et les tableaux accrochés

Division 5 L'encadrement de la porte où se tient José Nieto Velasquez

Division 6 L'espace situé derrière Jose Nieto Velasquez

Division 7 L'intérieur du Miroir où se tiennent le roi et la reine

Perspective et Lumière :

Profondeur et dimension rendues par la perspective avec un seul point de fuite et par l'usage de teintes et de jeux de lumière : Lumière naturelle dans la pièce principale et celle au-delà de la porte.

Faire remarquer aux élèves que la Lumière met en évidence l'infante Marguerite : Visage tourné vers la lumière même si elle ne regarde pas vers la fenêtre et reflet de cette lumière dans les cheveux et la couleur de la robe.

Michel Foucault : Les mots et les choses - Gallimard, 1966 - Extrait : Les Suivantes : La lumière de la fenêtre sur la droite éclaire à la fois le premier plan de la scène mais aussi l'endroit non représenté correspondants à l'endroit où se situe le roi et la reine ainsi que l'observateur de la scène. [Les autres analyses de Michel Foucault ont été remise en cause par Daniel Arasse : On n'y voit rien. Descriptions - Denoël - 2000 [Folio Essais - 2003] - L'œil du maître].

Jeux de miroir ….. Qui regarde qui ?

Position du peintre : En s'introduisant dans sa toile, Velazquez célèbre sa propre gloire, celle d'un peintre décoré de l'ordre de Santiago et autorisé à se présenter à côté d'une altesse royale.

Les silhouettes du roi et de la reine dans le miroir : On ne parle pas de n'importe qui mais DU roi, le monarque qui règne sur une Espagne puissante. Il s'agit d'un "sujet absolu". C'est l'hommage d'un courtisan à son roi mais c'est aussi donner au miroir une fonction auratique : Faire du couple royal la source du tableau et sa destination. Le miroir renvoie le spectateur à sa place d'observateur : Velasquez place le roi et la reine à l'endroit même où nous nous plaçons pour observer le tableau.

Faire observer que l'on peut tracer une droite de l'angle du coude gauche de Velasquez vers le miroir et plus précisément vers le regard du roi ; ce regard est à la même hauteur du point de fuite. Enfin, faire remarquer que le prolongement du bras de José Nieto Velasquez conduit vers le miroir où sont représentés le roi et la reine. Le tableau est donc conçu à l'horizon du roi : C'est donc LE sujet du tableau.

Dans la version de 1656, le miroir a une fonction dynastique : Reconnaître le souverain. Dans la version de 1659, le miroir change de fonction : Il permet au peintre de présenter une allégorie du pouvoir et par là même de se positionner comme un courtisan.

Une représentation de l'idéal royal :

La véritable interprétation du tableau est difficile à saisir puisque le sens de l'œuvre change avec les modifications apportées.

Dans la version de 1656 : L'infante Marguerite (1651-1673 - Fille de Philippe IV et de sa seconde épouse Marie-Anne d'Autriche) désignée comme héritière du trône en l'absence d'héritier mâle. Marie-Thérèse, fille ainée est "donnée" en mariage à Louis XIV.

Allégorie de la monarchie et toute son iconographie : Gestuelles des suivantes + Thèmes des tableaux accrochés + Anneau d'or dans la main gauche de la naine Mari Barbola

Le roi se situe au centre de la composition donnant au roi un statut spécifique.

Perte du sens du tableau le 20 novembre 1657 avec la naissance de Felipe Prospero qui devient alors l'héritier mâle du trône. Le message dynastique est immédiatement périmé. L'infante Marguerite est alors promise à l'empereur Léopold 1er (Frère de sa mère Marie-Anne d'Autriche) : Velasquez retouche le tableau (Voir le contexte de l'œuvre).

Activité 3 : Situer l'œuvre dans un cadre chronologique

Placer la date de réalisation du tableau les Ménines ( 1656) et les dates du règne de Philippe IV (1621-1665)

II. LA FAMILLE DE CHARLES IV OU LE DECLIN DE LA MONARCHIE ESPAGNOLE

La difficulté de cette partie réside dans l'absence de documents dans les manuels : En effet, le programme de 4ème aborde le thème de la France et de l'Europe en 1815.

Une mise au point chronologique peut être effectuée par le biais d'une recherche à la maison pouvant servir de point de départ à la seconde partie de cette activité.

1. L'Espagne du début du XIXe siècle

Frise chronologique à compléter (La même que celle précédemment complétée)

Faire noter la continuité du régime monarchique [Faire noter le nom du régime sur la frise]

Faire apparaître les dates du règne de Charles IV et celle de la réalisation du tableau de Goya

2. Francisco GOYA, dans les pas du maître ….

Il s'agit de réaliser une fiche biographique :

- Sous la forme d'un tableau commun à Velasquez

Reprise des thèmes proposés dans la première activité

- Sous la forme d'un court récit

Il faut impérativement insister sur deux points :

Goya appartient à un cercle d'intellectuels progressistes influencés par les philosophes des Lumières = Ilustratos. Cette appartenance lui vaut d'être écarté de la cour en 1790.

Goya est fortement influencé par les œuvres de Velasquez : Il obtient l'autorisation de graver les œuvres de Velasquez et en réalise des aquatintes . Il puise son inspiration dans Les Ménines pour réaliser le portrait de la famille de Charles IV.

3. "La famille de Charles IV" , Peintre officiel ou peintre insolent ?

Comment Goya met en scène le déclin de la monarchie espagnole ?

Activité 1 : Fiche Technique à compléter

Nom de la toile : La famille de Charles IV

Peintre : Francisco GOYA ( 1746-1828)

Date de réalisation : 1801

Technique utilisée : Huile sur toile

Dimensions (H/L) : 280 cm / 336 cm

Lieu de conservation : Musée du Prado (Madrid)

Thème de la toile : La famille royale

Activité 2 : Analyse de l'œuvre

Le contexte de l'œuvre : Francisco GOYA est le peintre du roi depuis 1786 (Il le restera jusqu'en 1808 avec toutefois cette disgrâce en 1790 pour ses idées jugées trop favorables à la Révolution Française).

L'Espagne est un régime monarchique inquiet après l'exécution de Louis XVI le 21 Janvier 1793. Le roi Charles IV, qui a succédé à son père en décembre 1788 déclare la guerre à la France : C'est la guerre du Roussillon (Appelée aussi Guerre des Pyrénées ou guerre de la Convention = Elle oppose l'Espagne et la France entre 1793 et 1795 dans le cadre plus général du conflit qui oppose la France à la première coalition (Royaumes de Grande Bretagne, Sardaigne, Deux-Siciles, Prusse, Autriche, Portugal et les Provinces-Unies).

Ce tableau marque l'apogée de la carrière officielle de Goya.

Identification des personnages :

Charles IV(2) est représenté avec son épouse Marie-Louise (1) et les principaux membres de la famille royale : L'infante Marie-Isabelle (3) et le dernier né du couple royal, François de Paule (4).

Derrière le roi : Marie-Amélie (fille du couple) et l'infant Antoine, frère du roi (5) - L'autre fille du couple royal, Marie-Louise portant son fils dans ses bras et accompagnée de son mari et cousin, Louis de Bourbon-Parme (6).

A droite de la reine : Ferdinand (7), prince des Asturies tenant par la main sa future femme (Figurée sur la tableau tête tournée car pas encore présente à Madrid à cette date), l'infant Charles (8) et L'infante Marie-Josèphe, sœur du roi (9).

Dans l'ombre, derrière son chevalet, Francisco GOYA (10).

Le personnage intéressant de la toile est bien entendu Marie-Louise de Bourbon-Parme (1751-1819) : Elle épouse Charles IV, son cousin, à l'âge de 17 ans ; de ce mariage, célébré le 4 septembre 1765, naîtront 15 enfants. Marie-Louise se révèle être une femme de pouvoir et utilise le manque de volonté personnelle de son mari en nommant à deux reprises son favori, Manuel Godoy, chef du gouvernement (1792-1798/ 1800-1808).

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La composition de l'œuvre

Sur cette toile, on observe d'abord une rangée de personnages, comme entassés les uns les autres, dans une pièce difficilement identifiable, absence de profondeur, composition figée. Comme Velasquez, Goya se met en scène derrière son chevalet.

C'est le couple formé par le roi et la reine qui intrigue : Contrairement à toute forme de protocole, c'est la reine qui est au centre de la composition : C'est autour d'elle que s'articule la composition et le groupe qu'elle forme avec ses deux cadets (Marie-Isabelle et François de Paule). Elle marque ainsi la place de la reine dans les affaires politiques du pays. Le roi est placé à l'avant mais il n'est pas celui vers lequel tous les regards convergent.

Il est important de relever le contraste entre la laideur des visages adultes et la beauté des visages des enfants : Une étude plus approfondie des visages du roi et de la reine permet de s'interroger sur le message de Goya et son impertinence : Ces lèvres serrées sur l’absence de dentition, ces yeux ronds et ce nez plat. Le visage du roi, tout aussi laid révèle à son tour la présence fantoche du roi et son incapacité à gouverner. (Il est intéressant de noter que Goya se situe dans la continuité de certains chroniqueurs du moyen-âge qui associaient qualités physiques et qualités morales pour faire un bon roi).

A noter dans ses visages marqués par les mariages consanguins, la beauté des visages des enfants (L'infante Marie-Isabelle et François de Paule, les magnifiques bras de Marie-Louise (Elle avait proscrit les gants de la cour d’Espagne pour cette raison) et la somptuosité des robes serrées à la taille, brodées d’or.

III. ETUDE CROISEE :

Sous la forme d'un tableau comparatif, faire le bilan de cette étude croisée faisant apparaître les points communs et les différences.

Partie 1 du tableau : Reprise des fiches Techniques de chaque tableau

Partie 2 du tableau : Reprise du travail de description, d'analyse de l'œuvre

Partie 3 du tableau : Reprise du sens et du message portés par l'artiste dans son œuvre.

Les MENINES La Famille de Charles IV

Peintre

Dates de Réalisation

Technique utilisée

Sujet représenté

Composition (Place et description des personnages)

Couleurs

Perspective

Intentions de l'artiste

(Message de l'artiste)

Comment l'artiste montre son engagement ?

Les Ménines de Velasquez produit à lui seul du sens : Une famille heureuse dans sa vie quotidienne ; un souverain puissant qui marque la toile de sa présence sans pourtant être le sujet principal représenté. Velasquez réussit à créer une fiction dans sa peinture : " …En train de faire le portrait du roi et de la reine, l'infante marguerite vient voir ses parents et c'est ce moment là que fixe le peintre…. Cette toile n'est donc pas une simple représentation de l'idéal royal, c'est aussi une allégorie du pouvoir royal dans cette Espagne du siècle d'or.

La famille de Charles IV de Goya est incontestablement une œuvre impertinente. L'artiste semble ici se dégager de tous liens avec son souverain et met au grand jour la personnalité de Charles IV : Un souverain sous influence. Faire de Marie-Louise le centre de sa toile permet à Goya de critiquer ouvertement la politique de la reine et de son favori Godoy. De même, la laideur, réelle, des visages peints par l'artiste conduit à nous interroger sur la légitimité de cette monarchie espagnole affaiblie par les mariages consanguins, donnant des souverains inaptes à régner. L'Espagne peut-elle redevenir une grande puissance européenne ? L'Espagne doit- elle changer de régime ? Toutes les difficultés de la monarchie espagnole de la fin du XVIIIe siècle peuvent être lues dans cette toile. Goya exprime dans cette toile son attachement à son pays mais aussi ses inquiétudes pour le siècle qui commence.

IV. PROLONGEMENTS :

Je donne, simplement, ici deux pistes de réflexion

1. Le Château de l'Escurial

Lieu de pouvoir par excellence des rois d'Espagne

Il peut s'intégrer dans le thème HDA : "Art, Techniques, Expression" ou bien "Arts, Etats, Pouvoir"

Il peut être principalement étudié sous deux angles : Architecture - Lieu de pouvoir / symboles du pouvoir royal

Utilisation de Google Earth : Localisation ET organisation des espaces du bâtiment et des jardins

2. Evaluation

Les Ménines d'après Velasquez de Pablo Picasso - 1957

Evaluer les élèves sur les compétences travaillées pendant la séquence

Etablir le parallèle entre les deux œuvres / Faire apparaître les différences / Les points communs

Aborder un artiste complet du XXe siècle et un courant pictural