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Forums des associations 2018 Samedi 1er septembre : Parmain 10 H - 17 H - Salle Jean Sarmen Samedi 8 septembre : L’Isle-Adam 10 H - 17 H - centre sportif Amélie Mauresmo Protégeons la nature Protéger cette biodiversité qui nous échappe c’est : - mieux la connaître en l’observant et procédant au comptage des amphi- biens, pics, hirondelles .. - la protéger en nettoyant les espaces naturels, sauvant les amphibiens qui traversent les routes, favorisant les nichées…. - approfondir ses connaissances en participant aux diverses sorties telles que la découverte des orchidées sauvages, des champignons, des mares.. Tout cela n’est possible que grâce à nous tous, aux échanges d’informations, aux actions de terrain, à l’observation de notre environnement proche. Qui peut mieux le connaître que nous tous ! Un recueil d’informations et des actions impossibles sans l’aide des bénévoles. Ce bulletin résume les actions passées et notamment la migration des amphibiens 2018 pendant laquelle les volontaires fidèles au poste ont posé des bâches, dé- placé des barrières et bien sûr compté, ramassé, sauvé crapauds, grenouilles, tritons et salamandres. D’autres plus experts nous ont apporté soutien dans nos projets et connaissances comme lors d’une soirée autour de la Rosière. Les oiseaux sont en grandes difficultés. Les hirondelles autrefois si fréquentes dans nos régions sont devenues rares, moins d’insectes à manger et pratique- ment plus aucun interstice pour accrocher un nid. La dame blanche ne peut plus fré- quenter les clochers protégés par des grillages. Un article vous apprend à mieux les connaître et nous comptons sur vous pour les répertorier. Et bravo, nous sommes de plus en plus nombreux et motivés ! et nous gagnons aussi le soutien des institutionnels : mairies, ONF, PNR.. Un bémol... Avez-vous remarqué les arbres martelés de points rouges en forêt ? Ils sont ma- lades et pourraient causer un accident dans le futur. Aussi, l’ONF sécurise nos chemins. Pas moins de 25 gros arbres entre le carrefour du Tremble et la ba- raque en forêt de L’Isle-Adam seront abattus ! Avec eux disparaitra le cortège d’insectes, les nids des pics et des écureuils … car à chaque strate sa faune et la forêt a besoin des gros arbres pour assurer sa pérennité. Mais au fait que souhaitons-nous réellement comme forêt ? Catherine Allioux 1 ! Bulletin d’information de IASEF - Numéro 33 - Juin 2018 Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l’Environnement et la Forêt Au sommaire Editorial ...............1 Forums des associations ..... 1 Maraudes 2018 amphibiens ...2 - 3 Que deviennent les hirondelles .......................4 - 5 Les Effraies des clochers .............6 Vous avez dit girolles ou Chanterelles.......7 Aménagement de la Plaine de Pierrelaye ...........8 Actualités ...........8 site : www.iasef.fr [email protected] Editorial

Protégeons la nature - IASEF · 2018. 6. 8. · sements des hirondelles rus - tiques et de fenêtre dans nos villes et nos vil-lages afin de suivre l’évolution des populations

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Page 1: Protégeons la nature - IASEF · 2018. 6. 8. · sements des hirondelles rus - tiques et de fenêtre dans nos villes et nos vil-lages afin de suivre l’évolution des populations

Forums des associations 2018Samedi 1er septembre : Parmain

10 H - 17 H - Salle Jean SarmenSamedi 8 septembre : L’Isle-Adam

10 H - 17 H - centre sportif Amélie Mauresmo

Protégeons la nature

Protéger cette biodiversité qui nouséchappe c’est :- mieux la connaître en l’observant etprocédant au comptage des amphi-biens, pics, hirondelles ..- la protéger en nettoyant les espacesnaturels, sauvant les amphibiens quitraversent les routes, favorisant lesnichées….- approfondir ses connaissances enparticipant aux diverses sorties tellesque la découverte des orchidées sauvages,des champignons, des mares..

Tout cela n’est possible que grâce à noustous, aux échanges d’informations, auxactions de terrain, à l’observation denotre environnement proche. Qui peutmieux le connaître que nous tous ! Unrecueil d’informations et des actionsimpossibles sans l’aide des bénévoles.Ce bulletin résume les actions passées etnotamment la migration des amphibiens2018 pendant laquelle les volontairesfidèles au poste ont posé des bâches, dé-placé des barrières et bien sûr compté,ramassé, sauvé crapauds, grenouilles,tritons et salamandres. D’autres plusexperts nous ont apporté soutien dansnos projets et connaissances commelors d’une soirée autour de la Rosière.

Les oiseaux sont en grandes difficultés.Les hirondelles autrefois si fréquentesdans nos régions sont devenues rares,moins d’insectes à manger et pratique-ment plus aucun interstice pour accrocherun nid. La dame blanche ne peut plus fré-quenter les clochers protégés par desgrillages. Un article vous apprend àmieux les connaître et nous comptonssur vous pour les répertorier.Et bravo, nous sommes de plus en plusnombreux et motivés ! et nous gagnonsaussi le soutien des institutionnels :mairies, ONF, PNR..

Un bémol...Avez-vous remarqué les arbres martelésde points rouges en forêt ? Ils sont ma-lades et pourraient causer un accidentdans le futur. Aussi, l’ONF sécurise noschemins. Pas moins de 25 gros arbresentre le carrefour du Tremble et la ba-raque en forêt de L’Isle-Adam serontabattus ! Avec eux disparaitra le cortèged’insectes, les nids des pics et desécureuils … car à chaque strate sa fauneet la forêt a besoin des gros arbres pourassurer sa pérennité. Mais au fait que souhaitons-nousréellement comme forêt ?

Catherine Allioux

1

!Bulletin d’information de IASEF - Numéro 33 - Juin 2018

Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l’Environnement et la Forêt

Au sommaire

Editorial ...............1

Forums des associations ..... 1

Maraudes 2018amphibiens...2 - 3

Que deviennentles hirondelles .......................4 - 5

Les Effraies desclochers .............6

Vous avez dit girolles ou Chanterelles.......7

Aménagement dela Plaine de Pierrelaye...........8

Actualités...........8

site : [email protected]

Editorial

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3 200 amphibiens furent comptés surles zones des Trois Sources,Presles, Maffliers, Route des Par-quets, Abbaye du Val. Une diminu-tion de 25% environ sur l’ensembledes zones par rapport à 2017. Y a-t-il eu une migration plus tôt en janviercomme cela nous a été déjà si-gnalé ?Le nombre est certainement plusélevé puisque nous ne faisons quepasser sur certaines zones et les cra-

pauducs en dur ne permettent pas lecomptage.Ci-après en encarts, le nouveau dis-positif réalisé à Saint Prix, la ferme-ture de la route de Frouville à Biardet notre déception aux TroisSources.La route le long de l’abbaye du Valregorge de multiples espèces etnous espérons bien pouvoir mieux laprotéger dans le futur. Les crapau-ducs en dur tels que Maffliers et

Presles fonctionnent parfaitementmême si celui de Maffliers est par-tiellement inondé.Un nouveau constat est celui de lamortalité ayant lieu sur le trajet retourqui cette année fut observée dès lafin mars et de façon massive. Lesdispositifs doivent pouvoir fonction-ner dans les deux sens .Tous nos remerciements à tous.

Catherine Allioux

o Stopper la circulation routièredès la tombée de la nuit jusqu’aumatin (voir encart sur la zone deFrouville)o Crapauduc en durLa construction est telle que les am-phibiens sont conduits vers les busesplacées sous la chaussée. Un dispo-sitif permanent, pour peu qu’il soitnettoyé pour éviter qu’il ne sebouche, ne permet pas le retour quis’effectue de façon aléatoire. Cetteannée de nombreux amphibiens fu-rent écrasés lors du retour à Presles.Les prochains crapauducs devrontpermettre un retour sans risque

o CrapaudromeC‘est un dispositif temporaire qui né-cessite la pose d’une bâche et le re-lèvement journalier des seaux danslesquels les amphibiens tombent. Undispositif efficace mais qui demandeun bel investissement des béné-voles. Il doit être retiré assez vite afinde permettre un retour des amphi-biens sans encombre.Il permet une surveillance totale et uncomptage précis, ce qui est impossi-ble avec les crapauducs en dur.o Passage d’équipes de bénévolesLes passages sont effectués paréquipe de 2 personnes minimum,

une fois par soir entre 20h et 23h. Les chiffres rapportés sont l’imaged’un passage à un temps donné,nous pouvons aisément penser quecertains jours le nombre est beau-coup plus important que le nombreeffectivement compté.Une fiche standard a été établie etfournie à chaque binôme afin de ré-colter les données selon un formatidentique sur un lieu de migration.Ces passages permettent de sauverune partie de la population migratricemais ne permet pas un comptageexhaustif et bien sûr demandent uninvestissement élevé de bénévoles.

Un raté dans le calendrier sur laroute des Trois Sources !De 1 014 crapauds en 2017 et seu-lement 395 crapauds en 2018 ! Lacoupe rase effectuée en 2017 avaitpeu perturbé la migration. 2018 estune autre histoire puisque l’enlève-ment du bois ayant eu lieu pour par-

tie pendant le migration, on peut sup-poser un écrasement des amphi-biens qui, de fait, n’ont jamais atteintla route et l’étang.Suite à nos recommandations, nousavions obtenu de la mairie et del’ONF l’autorisation de poser un cra-paudrome (structure temporaire) en

Amphibiens :protections etcomptages

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Quatre ans déjà que IASEF et ses bénévoles passionnés se retrou-vent par temps humide et souvent frais, en pleine nuit pour obser-ver, compter, sauver crapauds, grenouilles, tritons, salamandres.

Etang desTrois Sourcesà L’Isle-Adam

Agir

Permettre une traversée de routeen toute sécurité

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Des bénévoles à la manœu-vre pour fermer la route deFrouville à Biard chaquesoir !Face au refus de la mairie deFrouville de réitérer la ferme-ture de la route chaque soircette dernière a cependantaccepté d’émettre un arrêté etpermettre ainsi la fermeturede la route par des béné-voles... malheureusement unpeu tard.

Les résultats sont là : sur untotal de 175 amphibiens écra-sés, 6 le furent après la posedes barrières le 19 mars. 4%contre 28% avant la pose desbarrières sur la totalité desamphibiens recensés. Contrairement à 2017, lesbarrières furent acceptées etpeu déplacées . Le dispositifest à renouveler en 2019 enespérant un investissementpossible dans un crapauducen dur qui serait une solutiondéfinitive. L’appel à des volontaires nepeut être que le tempsd’une observation mais nepeut être une solution pé-renne.

2017. La réalisation d’unecoupe par l’ONF nous aamené à reporter ce dispo-sitif en 2018. Nous espé-rons le mettre en place en2019.Nous regrettons cependantle peu de biodiversité caril n’y a que très peu de

grenouilles et pas de tritonsalors que leur présence estavérée dans les mares auxalentours. Nous attribuons ce fait aumauvais état de l’étang desTrois Sources par la forteprésence humaine et celledes oies.

Route des Parquets à Saint Prix

Frouville

Un projet soutenu par la mairiede Saint Prix avec la collabora-tion de l’ONF et l’aide de nom-breux bénévoles !Un crapaudrome fut installé le 7mars et retiré le 17 avril, des seauximplantés le long du crapaudromefurent ramassés chaque jour et lecomptage des amphibiens effectué.Comme en 2017, nous avonsconstaté une belle biodiversité et laroute des Parquets est le seul en-droit surveillé où nous trouvons dessalamandres en plus des crapauds

communs, grenouilles rousses etagiles, tritons palmés.400 amphibiens furent comptés etgrâce au dispositif, aucun ne futécrasé !!Ce fut aussi une belle occasion pourmieux connaître et faire connaître lavie des amphibiens, et parfaire ladécouverte de la nature aux Saint-Prissiens.

Conférences de presse et anima-tions diverses furent organisées.Bravo !

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Que deviennent les hirondelles ?

Sous nos latitudes deux principales menaces pèsent sur cesmessagères du printemps :• Le manque de nourriture, en l’espace de trente ans 80% des in-sectes ont disparu principalement dû aux pesticides. Le réchauffe-ment climatique décale le cycle de reproduction des insectes parrapport aux besoins des oiseaux

• Le manque de site de reproduction, les bâtiments nouveaux ourénovés (habitation ou agricole) n’offrent plus d’espaces pour la

constructdes nids. Lde leur re leurs déjec raisons d’h artificiels e

Rappelo interdite

IASEF souhaite réaliser des recen-sements des hirondelles rus-

tiques et de fenêtre dansnos villes et nos vil-lages afin de suivre

l’évolution des populations.Elles reviennent d’Afrique à partir de la mi-mars, après avoir repris des forces, ellescommencent leur reproduction vers la fin mai.A partir de la 3ème semaine de juin, ellessont en pleine période de nourrissage desjeunes. Pour le recensement nous comptonsles nids occupés par un couple reproducteur.

Les hirondelles rustiques, se reproduisentprincipalement dans les fermes ou les clubshippiques. Avec l’autorisation des proprié-taires, il faut chercher dans les étables, lesgranges ou les boxs.

Les hirondelles de fenêtre, se resur les façades des immeuble grandes bâtisses avec un accè Dans les secteurs où les hironde lent les habitations, il faut cherch des fenêtres, ou sous les toits.

La première année du recensem peu fastidieuse. Il faut parcourir le centres hippiques, contacter les h les agriculteurs, médiatiser cette ac bulletins municipaux, ou par de chez les commerçants. Une fois calisés, le suivi est plus facile à années suivantes. Une fois les nid si leur présence pose problème, rons proposer la mise en place de ciels ou des planchettes de prote éviter les salissures.

9 et 25 janvier, 7 et 21 février, 8 et29 mars, 17 avril 2018

Aménagement de la Plaine de Pierrelaye : participation aux réunionsd’informations et à l’atelier théma-tique organisés par la SMAPP (Syn-dicat Mixte d’Aménagement de laPlaine de Pierrelaye)

19 janvier Courrier à la mairie de saintPrix pour organiser des ac-

tions pédagogiques

26 janvier 2018 Rendez-vous avec la mairiede l’Isle-Adam pour exposer

notre projet derénovation de la mare

des Anoures

21 févrierParticipation au Comité Ile des Au-bins, organisé à Bruyères sur Oise

par le CD95

1er marsParticipation au Comité Forêt Tourdu Lay, organisé à Parmain par le

CD95

10 marsParticipation à l’Assemblée Généraleordinaire de France Nature Environ-nement Ile de France, à Villarceaux

13 mars Participation au Comité de suivi duBois de Morval, organisé à Guiry en

Vexin, par le CD95

23 marsParticipation à une information sur lemartelage en forêt, organisée à

Sannois par l’Agence des EspacesVerts d’Ile de France

12 avril Participation au Comité Forêt l’Hautil,organisé à Boisemont par le CD95

Nos actions depuis le dernier bulletin...Agir

Cela fait des années qu’elles sont de moins en moins nom-breuses. En 2002 et 2012, la LPO a réalisé un inventaire na-tional pour avoir un état de la population. Quelquescommunes du Val d’Oise ont participé à ce suivi dont l’Isle-Adam. La population d’hirondelles de fenêtre a chuté de 50%en 10 ans.

Agir

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tion Lors production les hirondelles provoquent des salissures avec ctions, les nids sont alors détruits par les habitants pour des hygiène. Pour éviter ces salissures, la mise en place de nids t la pose de planchette sous les nids peuvent être une solution.

ns que la destruction des nids d’hirondelles est par la loi française.

L’hirondelle de fenêtre, la plus urbaine. Elleconstruit un nid en forme de boule dans le coin desfenêtres ou sous les toits. Les façades de nos ha-bitations lui rappellent ses falaises d’origine.

L’hirondelle de rivage, la moins commune.Elle niche dans des terriers qu’elle creuse dansles berges abruptes ou les fronts de gravière.Les effectifs sont très fluctuants en fonction dessites accessibles.

L’hirondelle rustique, la plus « campagnarde ».Elle est inféodée au milieu agricole et d’élevage.Elle construit un nid en forme de coupelle à l’abrid’un bâtiment avec des boulettes de terre.

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Il n’y a pas besoin de compétences parti-culières pour participer à cette enquête,les différences entre les deux hirondellesà recenser sont assez visibles.

Jean-Marie Ternisien

Aidez-nous à recenser leshirondelles et les effraiesdes clochers de votre ville

ou votre village

Contactez-nous [email protected] ou au 07 71 17 73 91

Trois espèces d’hirondellesse reproduisent dans le Val d’Oise

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Ce rapace nocturne est facilementidentifiable grâce à son plumageet à ses cris (chuintements trèscaractérisques).Elle est inféodée aux milieux ouverts,prairies, bocages. L’effraie pèse en-viron 300 grammes pour moins d’unmètre d’envergure. Ses effectifssont très fluctuants, les longuespériodes de neige font de véritables

hécatombes. Elle peut se repro-duire dans les arbres creux maispréfère nos constructions qui luirappellent les anfractuosités desfalaises. Les granges, les grenierset les clochers sont leurs lieux deprédilection pour nicher.

Elle est en forte régression pourplusieurs raisons, en partie ladisparition de ses terrains de

chasse avec l’industrialisation del ’agriculture, la fermeture desbâtiments où elle niche et la fortemortalité due au traffic routier.

A cause des pigeons, les clocherssont engrillagés. Les greniers sontcalfeutrés pour des raisons d’isola-tion et les bâtiments agricolesmodernes ne permettent plus auxoiseaux de s’y installer.

Effraie des clochers

IASEF souhaite lancer un recensement des Effraies des clochersdans nos villes et nos villages. Une « enquête de voisinage » devra être réalisée dans ceux-ci pour trouver des indices de présence :

• Dans les fermes ou dans les villages auprès des habitants possédant des maisons anciennes avec desgreniers ouverts. • Trouver les pelotes de rejection qu’elle recrache sur ses lieux de repos dans les bâtiments. • Sur les bords des routes pour trouver les cadavres.• Prendre contact auprès des mairies ou des paroisses pour visiter les clochers s’ils ne sont pas engrillagés• Faire des sorties à la tombée de la nuit pour entendre ses cris ou la voir chasser sur les bords des routes.

Une fois les indices de présences trouvés, nous pourrons proposer la pose de nichoirs dans les lieuxappropriés afin d’essayer de maintenir la population de la Dame blanche dans nos villes et villages.Cette année en accord avec la municipalité de l’Isle-Adam, nous allons poser un nichoir dans la bâtisse del’île de Champagne. Des aménagements pour fermer les accès (portes et fenêtres) de la maison seront réa-lisés tout en laissant un accès au grenier. Le nichoir sera suspendu aux poutres dans le grenier. La tranquillitéde ce site et la proximité de la Rosière comme territoire de chasse devraient favoriser son implantation.

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Faux Clitocybe lumineuxnom scientifique : Omphalotus olearius ou illudens - noms vernaculaires : clitocybede l’olivier, Pleurote de l’olivier ou Pleurote illusoire (dans les Hauts de France). Plus grand chapeau 4-15 cm, vite enentonnoir, orangé vif à brun roussâtreorangé. Lames serrées, décurrentes,jaunes puis jaunes orangé. Il pousse entouffes, parfois isolé, sur bois mort ousur racines enterrées de feuillus, parfoissur conifères. Son nom de «Illudens» quisignifie lumineux est dû au fait que seslames sont luminescentes de nuit. Ellesémettent spontanément une faiblelumière verte. Très toxique une confusion vous conduirait à l’hôpital.

La girolle ou chanterelle estun champignon des plusconnus. Elle commence à montrer sonbeau jaune vif à la fin du prin-temps ou au début de l’été eton peut la voir sortir jusqu’à lafin de l’automne. Elle est pré-sente à peu près partout en Eu-rope. Ses qualités gustatives(goût particulier assez déve-loppé, fermeté de sa chair) sontun des facteurs qui l’ont renduetrès célèbre et familière pour lesgastronomes. Il faut tout de même rester pru-dent car il existe des espècesressemblantes avec lesquelleson peut la confondre quand onn’est pas très aguerri : - la «fausse girolle» est sansrisque, car elle est comesti-ble, - le «faux clitocybe lumineux»est beaucoup plus dangereuxcar très toxique. Il provoquede graves gastro-entérites.

Etant prévenus, revenons ànotre délicieuse «vraiegirolle». Son biotope deprédilection est le sol plu-tôt siliceux mais pastoujours, souvent sousfeuillus (charmes, châ-taigniers, hêtres, bouleaux)avec lesquels elle est en sym-biose, mais aussi conifères.Sous épicéas, sa chair est lé-gèrement plus amère, et il estrecommandé de lui faire rendre«l’eau de végétation» avant dela faire sauter à la poêle. Elleaime les endroits clairs ou lesbords de chemins dans des fo-rêts assez denses. C’est uneespèce à croissance lente, ellea besoin de beaucoup de pluiepour se développer. Si l’hygro-métrie est bonne, elle atteindrasa taille maximum en 2 à 3 se-maines. Elle présente aussi ungros avantage pour les gastro-nomes «délicats» car elle n’est

pratiquement jamais envahiepar des insectes comme la plu-part des autres champignonssauvages. Grâce à sa chairdense, on peut la conserverplus longtemps que d’autresespèces (4 à 7 jours au réfrigé-rateur) mais il est toujours pré-férable de la cuisiner bienfraîche). Elle est assez longueà faire sécher, sauf dans undessiccateur ou en la coupanten tranches fines enfilées enguirlandes et mises à sécherdans un endroit chaud. Pour laréhydrater, il faut compter 2 à 3heures. On peut aussi la conge-ler après lui avoir fait rendreson eau, pour ne pas avoir quedu liquide à la décongélation.Vous avez l’eau à la bouche,alors, à vos paniers ! Bonne chance, et bon appétit !

Daniel Maurel

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Vous avez dit girolle ouchanterelle ?

Fausse Girolle nom scientifique : Hygrophoropsis au-

rantiacaChapeau 2,5-8 cm jaune à orangé, plus oumoins velouté, vraies lames fourchues quel’on peut facilement séparer de la chair sousle chapeau, odeur faible, saveur douce. Comestible, mais beaucoup moins goûteuse, àchair plus molle et bien moins charnue que cellede la vraie Girolle. Elle pousse le plus souventsous conifères, et en fin de saison parfois surdes souches pourries.

Girolle ou Chanterelle nom scientifique : Cantharellus cibarius qui si-gnifie «petite coupe» du latin Cantharella etcibarius qui évoque la nourriture. Chapeau 3 à 10 cm, espèce facile à reconnaîtregrâce à sa belle couleur jaune vif, parfois un peupruineux dans sa variété «pallens*», plus clairemais qui jaunit au toucher, que l’on trouve le plussouvent en la baptisant cibarius par habitude. Toutes les Chanterelles ont une caractéristiqueparticulière : sous leur chapeau d’abord convexe,puis en entonnoir, leur hyménium* forme des plisfourchus ressemblant à des lamelles décur-rentes* (qui descendent vers le pied). Elles ontune odeur forte, acidulée, fruitée, qui peut rap-peler la mirabelle ou l’abricot qui en font une es-pèce facile à identifier par les mycophages.

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Glossaire*décurrentes : qui descen-dent vers le pied*Hyménium : partie fertiledu champignon*Pallens : de genre pâle

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Les eaux usées domestiques et in-dustrielles déversées au réseaud’égoût du SIAAP1 ont irrigué pen-dant près d’un siècle des cultures,entre autres sur la plaine dite dePierrelaye.

Ces eaux non épurées l’ont polluée,en particulier par des métaux lourdsqui se sont accumulés dans les solssuperficiels.

1 000 ha répartis sur sept com-munes sont irrémédiablementcontaminés et impropres auxcultures pour l’alimentation humaine.

Un projet de forestation de 1 300 haaujourd’hui porté par le SMAPP2doit faire l’objet d’une enquête

d’utilité publique à l’automne. LeSMAPP organise une concertationpréalable des sept communesconcernées et des associations re-présentatives. Sur le plan de l’envi-ronnement, trois associationsagréees étudient cet important dos-sier sous forme d’un collectif et pré-sentent des arguments communsau SMAPP : Val d’Oise Environne-ment, les Amis de la Terre du Vald’Oise et IASEF.

Ce dossier fera l’objet de déve-loppements dans votre prochainbulletin.

Jacques Lemarquand

1 SIAAP : Syndicat Intercommunal d’As-sainissement de l’Agglomération Pari-sienne 2 SMAPP : Syndicat Mixte d’Aménage-ment de la Plaine de Pierrelaye Bes-sancourt.

Une forêt pour laplaine de Pierrelaye ?

Nos dernières activités

Bulletin N° 33Dépôt légal à parution, N° ISSN 2115-4333, Reprographie : Stip,

Directrice de la publication : Catherine Allioux, Rédaction : les membres du CA de IASEF, édité par IASEF,

Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l’Environnement et des Forêts, Centre associatif : Françoise Bonn - 14, rue Théodore Prévost - 95290 L’Isle-Adam - 07.71.17.73.91 www.iasef.fr

Actualités

Notre bulletin «La nature a besoin de vous» devient «Protégeons la nature»Rappel : Il est toujours possible de nous écrire un billet d’humeur relatif à

l’environnement que nous ferons paraître dans le prochain bulletin suivant sa réception : 300 à 500 caractères?

Nettoyages de la nature et de la forêtdes 31 mars et 5 mai 2018. Une bientriste récolte !

Bouteilles en plastique :..............19 kgVerre alimentaire : .....................127 kgOrdures ménagères : ................241 kgEncombrants : ............................540 kgPneus : ..........................................23 kg

IASEF remercie tous ceux qui se sont mobiliséspour ces deux opérations de nettoyage.