N°3

La vie dela provinceLa vie communautaire

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MissionsEn Suisse alémanique

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Dans le mondeLes Philippines

Pages 14 et 15AVEC LE SOUFFLE DE L’ESPRIT !

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JOURNALDES MISSIONNAIRES DE SAINT FRANÇOIS DE SALES

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SOMMAIRE

Lac Léman à Thonon-les-Bains

LE JOURNAL DES MISSIONNAIRES DE SAINT FRANÇOIS DE SALES (MSFS)Directeur éditorial : Père Jean-Yves Le Tué

Comité éditorial : Père Antony Valiaparampil, père Boban Joseph, père Viju Matthew, Guy Rouat, Marie-Noëlle Lavorel - Administration : 16, rue Chantecoq 74200 Thonon-les-Bains

Tél. 06 12 09 67 09 Email : letue.jy@wanadoo.fr

Réalisation : Bayard Service Edition - Savoie Technolac CS 20308 73377 Le Bourget-du-Lac Cedex

Secrétariat de rédaction : Delphine Gicquel Maquette : Nadège Landré - Mise en pages :Francis Poncet - Fabrication : Caroline Boretti

Imprimerie : GUTENBERG - 74960 MEYTHET - Imprimé à 5000 exemplairesCommission paritaire en cours - ISSN en cours - Dépôt légal : à parution

Crédit photos : © Cap Mission (sauf mention contraire)

« Regardez toujours au ciel et dites souvent à Notre Seigneur : Ô Dieu, c’est pour vous que je vogue et navigue, soyez mon

guide et mon nocher. » XIV, 373

Dixit Saint François de Sales

3 ÉDITO Au souffle de l’esprit de Penteôte !

4/5 SPIRITUALITÉ SALÉSIENNE François de Sales, évêque de Genève

6/7 DES MOTS POUR LE DIRE La vocation salésienne

8/9 LA VIE DE PROVINCE La vie communautaire Les jubilaires Nécrologie Les baptêmes

10 NOS PAROISSES À la croisée oecuménique et interreligieuse

11 COMMUNAUTÉ La Visitation de Marclaz

12 MISSIONS Présence des M.S.F.S. en Suisse alémanique

13 VOCATIONS Ordination sacerdotale des pères Johnson et Jose

14/15 DANS LE MONDE La province des Philippines

16 ZOOM Les prêtres ordonnés en Inde

LES VOCATIONS : ORDINATION DE JOHNSON

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ÉDITORIAL

Le mois de juin est traditionnellement pour l’Église catholique le temps des ordinations : de nombreux jeunes hommes vont être ordonnés prêtres ces jours-ci pour les diocèses de France et du monde entier, d’autres encore dans les congrégations religieuses. Dans notre congrégation des Missionnaires de Saint-François de Sales, à travers le monde, là où nous sommes implantés, de nombreux jeunes frères seront ordonnés.

OrdinationsAU SOUFFLE DE L’ESPRITDE PENTECÔTE !

P. Jean-Yves Le Tué MSFS A près l’évêque, les prêtres impo-

seront les mains aux ordinands, dans une assemblée composée de leurs familles et des communautés chrétiennes où ils sont insérés. La célébration d’une ordination est

toujours une fête. Fête de la foi. Action de grâce pour l’œuvre de Dieu dans la vie de ces jeunes « ministres », de ces serviteurs qui, de manière souvent déconcer-tante, ont perçu que là seraient le sens et la plénitude de leur existence. Prière fervente pour que Dieu continue de donner à son peuple les ministres dont il a besoin et « pour que le message de l’Évangile, par leur prédication et avec la grâce de l’Esprit Saint, porte du fruit dans les cœurs et parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ».

PRÊTRE, UN HOMME POUR LES AUTRESLa générosité et le courage de ces jeunes hommes

impressionnent et réjouissent. Après la fête viendra l’ordinaire des jours, habité par une joie sereine, mais parfois aussi dans un contexte difficile. Le plus sou-vent, ils auront des missions diverses, généralistes, en paroisse et auprès des jeunes. Tous, ils ont fait l’expérience du Christ. En collaboration avec un prêtre aîné, ils apprendront à transmettre, avec d’autres, cette expérience vitale. Ils continueront à acquérir les attitudes pastorales auxquelles leurs formateurs les ont initiés, à commencer par l’amour des gens. Et à se laisser heureusement surprendre par les hommes et les femmes, souvent éloignés de toute pratique religieuse, qui sonnent à la porte du presbytère pour demander à l’Église son aide et ses sacrements.

Car un hiatus les attend : ils ne seront pas seule-ment au service de communautés, d’ailleurs souvent vieillissantes, qui confessent le Christ ressuscité. Ils auront aussi à servir la multitude qui continue de se tourner vers l’Église pour les grands moments de la vie : mariages, baptêmes, sépultures. Ils seront ainsi missionnaires, au service de la proposition de la foi.

Les communautés d’aujourd’hui ont besoin de prêtres accessibles qui les encouragent. Elles comptent sur leur élan, leur enthousiasme, leur confiance et sur leur témoignage de foi.

Rendons grâce à Dieu pour ces nouveaux prêtres, tout simplement, qui engagent aujourd’hui leur vie. Prions pour eux et avec eux, afin que leur ministère pastoral soit fécond et dynamique, à la suite du Christ et pour le service de leurs frères.

SPIRITUALITÉ SALÉSIENNE

François de Sales, évêque de Genève (1602-1622)

Vie spirituelle personnelle

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Comme toujours, dans cette œuvre de réforme, l’évêque François de Sales prêche d’abord par l’exemple : une intense vie de prière et d’union à Dieu, nourrie de la méditation assidue de la Parole, en fidélité aux préceptes de l’Eglise (offices du bréviaire, jeûnes d’obligation, etc..). Les retraites annuelles de huit jours, souvent à Sales, sous la direction de son confesseur ou d’un autre prédicateur, l’affermissent dans son intimité avec le Seigneur.

Le 8 décembre 1602, François reçoit la consécration épiscopale à Thorens, dans l’église de son baptême (expli-citement choisie pour cette raison). Le 14 décembre, il est intronisé « évêque de Genève » à l’église Saint-Pierre.

Les visites pastorales dans les paroisses n’existent pas à cette époque. Le Concile de Trente vient de remettre à l’honneur le rôle de l’évêque comme pasteur de son peuple. Il s’agit donc pour SFS d’aller au-devant de ce peuple (450 paroisses !), au mépris de tout confort et de toute considération personnelle : « C’est un petit miracle que Dieu fait tous les soirs ; quand je me retire, je ne puis remuer ni mon corps, ni mon esprit, tant je suis las de partout, et le matin, je suis plus gai que jamais. »

Chemin faisant, François découvre la sainteté de ses diocésains, ou tout au moins les exemples de charité qu’ils donnent. On connaît aussi le goût de François pour les choses simples : nourriture frugale, coucher spartiate. Il veut éviter aux prêtres des dépenses inutiles et supprimer les festivités épiscopales. Son premier souci est de prêcher par l’exemple, à l’image du Christ et de ses apôtres : « N’emportez ni sac, ni argent, mangez ce qu’on vous offrira… ».

La force de la parole reste son arme favorite pour toucher et convertir les âmes : c’est pourquoi il prêche partout où il le peut. Il s’agit aussi d’éclairer sur les vérités de la foi des populations très attachées aux superstitions, ignorantes de l’Évangile et des coutumes de l’Église.

Le clergé lui-même est très porté sur les exorcismes et les formules secrètes, tout en ignorant parfois jusqu’à la simple formule du baptême. Les églises sont laissées dans un état lamentable. Il faut s’attaquer au problème du « recrutement », car les séminaires tels que nous les connaissons n’existent pas encore. François de Sales institue donc les concours et des synodes, où l’évêque lui-même exerce ses fonctions d’enseignement et de sanctification en prêchant, célébrant les saints mystères et communiant lui-même ses prêtres.

Dans cette œuvre de pasteur, il faut aussi parler de

« L’espérance n’est autre chose que l’amoureuse complaisance que nous avons en l’attente

et prétention de notre souverain bien. » IV, 142

Dixit Saint François de Sales

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SPIRITUALITÉ SALÉSIENNE

l’immense et difficile entreprise que fut la réforme des ordres réguliers. Souvent, les congrégations, cou-vents et abbayes, mènent un grand train de vie, loin de l’observance des trois vœux de chasteté, pauvreté et obéissance. Le meilleur remède, encore et toujours, est l’exemple. La fondation de la Visitation Sainte-Marie va donner au diocèse, et plus largement à la Savoie et à la France, l’image d’une vie religieuse originale. À la fois pleinement fidèle aux exigences des grandes règles monastiques et intelligemment adaptée à des situations particulières (admission des veuves, des jeunes filles pauvres, de santé fragile, voire handicapées).

Ordination de saint François de Sales, mosaïque église de Thorens-Glières, Haute-Savoie

Mentionnons le souci de la catéchèse pour la formation chrétienne des enfants. En attendant que des catéchismes soient imprimés, l’évêque instruit lui-même les enfants – et les parents qui viennent l’écouter. On connaît bien l’épisode de la mère de François, assistant à la catéchèse de l’évêque et lui disant : « Mon fils, je vous appris des mots, vous m’en donnez le sens. »

En voyant toute cette activité, on comprend mieux la justesse de la remarque de SFS à propos de sa consécration épiscopale : « Ce jour-là, Dieu m’ôta à moi-même pour me prendre à lui, puis il me donna au peuple. » ■

P. Yves Carron

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DES MOTS POUR LE DIRE

Douceur et zèle : telles sont les deux ver tus s a l é s i en ne s que Mgr Rey propose à ses missionnaires.

M. Mermier n’avait pas attendu la recommandation de son évêque pour mettre toute sa vie au service de son apostolat.

Devenu Supérieur religieux, il connaît l’importance de la règle pour la vie intérieure et le rayon-nement de l’institut. Son zèle n’épargne aucun effort, aucune exhortation pour encourager ses missionnaires à une fidèle obser-vance. Il sait cependant être patient et modéré : certains confrères ne lui semblent pas encore préparés à observer strictement la règle. D’autre part, les circonstances du ministère en Inde, et même en Europe, exigent des aménagements, des adaptations… Il faut savoir attendre. On s’efforce d’arriver à une meilleure observance, mais avec douceur et patience.

Au lendemain d’une mission, M. Petitjean a invité son compa-gnon M. Gaiddon à quelques heures de détente dans sa famille. Mais il est inquiet : est-ce conforme à la règle ? Il en parle à son Supérieur : celui-ci le rassure et lui rappelle que la charité et le respect des réa-lités humaines doivent tempérer la fidélité aux observances. Messieurs Petitjean et Gaiddon ont eu raison

de « dédommager cette religieuse mère qui est toute dévouée aux missions ». En outre, ils ont édifié « ces pauvres habitants des campagnes qui se per-suadent facilement que nous n’hono-rons que la pauvreté ».

D’ailleurs, ce qui importe plus que l’exacte obéissance à la règle, c’est l’esprit de la règle. Le renonce-ment à soi, le sacrifice de ses aises, de ses commodités, de se faire tout à tous, et partout, toujours, dans les moindres choses : être comme le grain de froment jeté en terre. La charité et la douceur envers le prochain sont les filles de l’amour de Dieu. (1844)

On voit apparaître ici le réalisme pratique de la dévotion salésienne.

À l’exemple de saint François de Sales, les missionnaires vivent une charité aimable et bienveillante qui imprègne toute leur vie : leur minis-tère apostolique, comme leurs rela-tions quotidiennes. Voici à cet égard les recommandations du Supérieur à l’occasion d’un départ pour l’Inde (1848) :

« Un maintien affable, prévenant et cependant modeste, réservé, suppor-tant volontiers les défauts des personnes avec lesquelles on se trouve. […] Aux douanes, aux préfectures, toutes les fois qu’il faut traiter avec des offi-ciers publics, avec tout le monde, être d’une grande honnêteté, ne faire de la peine à personne, être bon avec tout le monde. » ■

Adrien Duval

LA VOCATION SALÉSIENNE

Une charité aimable et bienvaillante

Pierre-Marie Mermier (1790-1862) Un disciple de saint François de Sales, pionnier de la « mission pastorale » en Savoie

CHARITÉ ET DOUCEUR ENVERS LE PROCHAIN SONT LES FILLES

DE L’AMOUR DE DIEU

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« Être où Dieu veut, avec l’emploi que Dieu exige de chacun, souffrir les maux qu’il nous envoie,

obéir à ce qui lui plaît, c’est bien la vraie sagesse » P. Mermier au Frère Charles Gaillard, Inde, 1850

BRÈVE MÉDITATION SALÉSIENNEAmour de complaisance…Il semble donc que, pour François de Sales, l’amour de Dieu découle d’abord de notre complaisance en lui et du choix que nous faisons librement et volontairement pour notre souverain bien. « La complaisance*, dit François de Sales, est le grand motif de l’amour, comme l’amour est le grand mouvement de la complaisance. »Par la foi, nous savons que Dieu est infiniment parfait. Par la méditation, nous pouvons donc être attentifs à sa puissance, à sa justice, à sa bonté infinie. Par conséquent, il est impossible que notre volonté ne soit pas touchée de complaisance pour lui et ne se sente pas portée à chanter ses louanges.Lorsque nous contemplons toutes les perfections de Dieu, nous faisons « l’acte d’amour de complaisance ». Nous nous plaisons du plaisir divin infiniment plus que de notre propre plaisir. C’est ce qui faisait crier aux saints : « Ô Dieu, vous êtes mon Dieu ! ». Ce sont des chants de louanges de certains groupes de prière… Le Seigneur est éternellement notre héritage. On peut même aller jusqu’à dire que c’est la joie des élus du ciel qui voient clairement la splendeur de Dieu.

D’après La spiritualité de l’amour – Prière et Ascèse, Éd. Hovine

(*) La complaisance, pour saint François de Sales signifiait « se plaire avec » ou se conformer aux volontés d’autrui (de Dieu), alors que nos jours, cela peut être plaire à soi-même.

DES MOTS POUR LE DIRE

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LA VIE DE LA PROVINCE

Le révérend père général a déclaré l’an-née 2018 du 24 janvier 2018 au 23 jan-vier 2019 « Année de la Communauté locale », sur le thème : « Revitaliser ma communauté locale : espace pour la communion et la mission ».

L’objectif de cet appel est d’aider chaque confrère à trouver son rôle dans la revitalisation de la communauté locale, avec sa dimension comme « espace », et bâtir la communion dans la communauté pour la mission et les apostolats.

« Il faut aimer ce que Dieu aime : or, il aime notre vocation ; aimons-la aussi, et ne nous

amusons pas à penser sur celle des autres. Faisons notre besogne ;

à chacun sa croix ce n’est pas trop. »

Dixit Saint François de Sales

LA VIE COMMUNAUTAIRE

Trouver son rôle et revitaliser sa communauté locale

La vie communautaire est un élément essentiel de notre consé-cration religieuse. Le religieux qui doit vivre seul pour des raisons de ministère ou pour toute autre rai-son sérieuse (cf. can 665,1) appar-tient à la communauté locale la plus proche, avec laquelle il a l’obligation de rester en étroite communion (Art 92).

La province France Suisse compte plusieurs communau-tés, dont celle des Allinges ou la communauté « des châteaux », lieu salésien où trois confrères sont en mission. Les prêtres salésiens en mission au chablais – dans les paroisses de Saint Jean Don Bosco en Chablais, Saint François de Sales en Chablais, Saint Maurice en Vallée d’Abon-dance, Saint Guérin en vallée d’Aulps, de Notre Dame des

Hermones, Saint François d’As-sise en vallée d’Arve – retrouvent régulièrement ceux des Allinges pour un temps fraternel.

Notre ministère se fait en col-laboration étroite avec le dio-cèse d’Annecy, les prêtres et des équipes des laïcs. Même si l’exigence et la demande pasto-rale font que tous les confrères ne partagent pas le même toit, l’esprit communautaire reste le même.

Notre rassemblement commu-nautaire, la journée de recollec-tion et la sortie communautaire sont des moments pour entretenir l’amitié et soutenir nos engage-ments divers, pour partager et échanger les joies et les difficultés pastorales d’aujourd’hui

P. Boban

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DÉCÈS

PÈRE ANDRÉ KIEFFER, MSFS

LE PÈRE ANDRÉ KIEFFER,décédé le lundi 8 janvier 2018 à l’âge de 95 ans,après 69 ans de ministère.

Originaire de Carspach, né le 7 février 1925 à Thann (68), André fréquente les petits séminaires de Ville-la-Grand, Bourogne (Territoire de Belfort) et Thônes.Après son Noviciat et sa première profession religieuse, il étudie la philosophie et la théologie à Fribourg,où il devient prêtre le 24 juillet 1949.Ministère d’enseignement à Bourogne (professeur, puis directeur) et Florimont.Missionnaire itinérant résidant à Chavoire (Veyrier-du-Lac).

Au service des diocèses de Tulle puis de Belley-Ars, comme curé de plusieurs paroisses jusqu’en 1989.Retiré à Bel-Azur (Veyrier-du-Lac), puis dès 2009 à Proupeine (Annecy).À la Résidence Saint-François d’Annecy dès le 9 septembre 2017.

LA VIE DE LA PROVINCE

P. Jules Seppey (Fribourg) 60 ans de profession religieuse

P. Lucien Gurliat (Visitation de Marclaz) 60 ans de prêtrise

P. Thomas Payattukandathil (Allinges) 30 ans de prêtrise

P. Kurian Poochavalel (Fribourg) 30 ans de prêtrise

P. Yves Carron (Annecy) 25 ans de prêtrise

P. Jose Thomas (Ville-la-Grand) 20 ans de prêtrise

P. Marco Sanhueza (Ville-la-Grand) 10 ans de prêtrise

P. Fredi Navarrete (Allinges) 10 ans de prêtrise

Les baptêmes

Les jubilaires en 2018

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RUBRICAGE 1

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NOS PAROISSES

À la croisée œcuménique et interreligieuse

À GENÈVE :L’UNITÉ PASTORALERIVES DE L’AIRE

À Genève, les paroisses du Grand-Lancy, de Plan-les-Ouates et de Perly sont regroupées sous l’appellation « Unité pastorale (UP) des Rives de l’Aire ». L’Aire est une petite rivière qui coule à cet endroit. Moi-même, Yves Cornu, missionnaire de St François de Sales, j’y suis prêtre auxiliaire au côté de l’Abbé Philippe Matthey, curé modéra-teur en charge de l’endroit. L’église de Lancy, Notre-Dame-des-Grâces, est le principal lieu de culte.

L’histoire particulière de Genève explique beaucoup du contexte reli-gieux. Au XVIe siècle, Genève est un phare de la Réforme. Dès 1815, la carte de l’Europe est redessinée au Congrès de Vienne et on donne à Genève un territoire d’un seul tenant, qui englobe un certain nombre de communes catho-liques prises sur la Savoie et la France. L’essor économique de l’endroit à la fin du XIXe et au XXe siècle attire d’abord des catholiques des cantons suisses ruraux, ainsi que des immigrés du sud de l’Europe, souvent de confes-sion catholique. Cette immigration se poursuit actuellement, mais provient de plus loin, notamment des pays à racine musulmane.

Tout un contexte œcuménique est dès lors un élément important de la vie pas-torale locale.

Eglise de Perly

Notre-Dame de toute grâce à Lancy (Genève)

Le P. Yves Cornu et le P. Philippe Matthey

UNE PETITE ANECDOTE…Après la messe d’accueil, me voilà

seul aux commandes à la sacristie de l’église de Plan-les-Ouates pour célébrer une messe dominicale. Il faut sonner les cloches. J’appréhende un système à minuterie que je connais mal, et pour cause… Voilà que cela continue à son-ner au-delà de l’heure… On arrive à la lecture de l’Évangile : cela sonne toujours !.. Avant de faire l’homélie, je demande à l’assemblée si quelqu’un s’y connaît pour arrêter cette sonnerie. De vive voix on me répond qu’il s’agit du clocher du temple protestant voisin qui sonne… Et qui a pris le relais de nos cloches catholiques ! C’était à s’y méprendre : je n’imaginais pas que nos clochers puissent être si proches.

La proximité avec le monde de l’Islam n’est pas moindre non plus. Juste en face de l’église de Plan-les-Ouates, des locaux ont été rachetés pour créer une

mosquée. Les signes extérieurs sont dis-crets, mais les choses sont bien organi-sées pour être agréées par les habitants du lieu. Les communautés civiles et de confession protestante et catholique ont participé au comité pour l’inauguration. Ce fut l’an passé une belle fête qui a réuni des milliers de personnes. Les jours suivants, des drapeaux ont pavoisé au-dessus de la mosquée, le « merci » à la Suisse. ■

P. Yves Cornu, MSFS

Nos apostolats

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COMMUNAUTÉ

D epu i s que lque s années, notre com-munauté présente une physionomie par t icul ière. Au cœur du monastère,

plusieurs sœurs, âgées ou malades, bénéficient des soins d’une équipe de soignantes qualifiées. Elles ont ainsi la possibilité de vivre jusqu’au bout leur vie religieuse. Parallèlement, la com-munauté est composée de sœurs ayant dû quitter leur monastère d’origine à cause de leur fermeture. Plusieurs géné-rations, plusieurs nationalités et, depuis 2010, plusieurs ordres contemplatifs s’y côtoient.

Nouvelle orientation, nouvel appel !Chaque sœur a dû s’adapter à un

nouvel environnement, à de nouveaux visages, à de nouvelles manières de vivre, avec les infirmités, la maladie, la présence constante de laïcs dans nos murs. Cependant, dans notre vie, ce qui est stable, c’est la présence du Seigneur. Son amour, comme au premier jour. C’est notre roc, notre bonheur inépui-sable. Je crois que nous pouvons nous dire toujours en état de « fondation », dont le Cœur de Jésus est le centre. À partir du terreau de nos faiblesses, de nos limites, nous pouvons grandir dans la foi et recevoir chaque jour de Dieu pour donner ensuite aux autres ce que nous avons reçu de lui.

À chaque sœur, nous nous efforçons d’offrir un accueil de qualité, une fra-ternité dans laquelle elle se trouve bien et se sente chez elle. Même vécu avec le

Seigneur : un déracinement, une perte d’activité entraîne une brisure, voire une blessure ! Pour être vrai, cet accueil doit se faire avec et dans notre cœur. Nos différences deviennent alors une grande richesse.

Marie est l’éducatrice de notre regard intérieur, elle nous apprend à être, à tout instant, en initiative fraternelle. Fidèles au désir pastoral de notre saint fondateur François de Sales et au cha-risme de relation qu’est le mystère de la Visitation, notre communauté reste

attentive à favoriser un climat de com-munication réciproque avec les laïcs et le clergé.

« Dans toutes nos œuvres intérieures et extérieures, ne cherchons qu’à plaire à Dieu et à nous avancer dans son amour », disait sainte Jeanne de Chantal.

« Que chacune de vos journées soit bénie par un sourire de Dieu. » (Saint François de Sales). ■

Sœur Chantal MaryseVisitation de Marqua,

74200 Thonon-les-Bains

La Visitation de Marclaz

Nos apostolats

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MISSIONS

Présence des M.S.F.S. en Suisse alémaniqueLa présence de M.S.F.S. indiens en Suisse alémanique (de langue allemande) date de 1966. Avant cela, la présence de la Congrégation en Suisse se confinait à la partie romande (de langue française), car la plupart de nos confrères venaient de France ou de Suisse romande. Feu le père Carvalho prit un ministère de remplacement pour les vacances dans le canton des Grisons.

A ujourd’hui, il y a sept confrères servant dans le diocèse de Coire et Bâle. Ceux-ci appartiennent à la communauté Suisse

alémanique avec le père Panthanazhi Vadakethil comme Supérieur. Ils se réu-nissent régulièrement pour des récollec-tions, partager et parler ensemble.

Dans le passé, la Congrégation envoya de jeunes candidats afin d’étudier en fran-çais au séminaire de Bonlieu (Fribourg). Les pères Fernandez et Thoomkuzhy firent leur théologie en allemand à Coire et y furent ordonnés. Après être retournés quelques années en Inde, ils revinrent en Suisse alémanique, à Coire, et y effec-tuèrent leur service pastoral. D’autres confères indiens arrivèrent par la suite : le père de Silva travailla à Zürich et à Coire, où exerça aussi le père Nellikunel. Le père Kolencherry s’installa à Bâle et fut le directeur spirituel des Visitandines de Soleure. Le père Panthanazhi Vadakethil, en 2005, arriva à Winterthur comme le père. Thattaparmbil en 2012. La même année, le père Venmanikattayil vint à Coire.

L’ÉGLISE CATHOLIQUE DE SUISSE

L’Église catholique en Suisse est diri-gée par deux organismes : la Conférence des Évêques de Suisse – responsable des activités pastorales – et la Conférence Centrale Catholique de Suisse, corps de laïcs élus qui contrôlent l’application des fonds collectés des impôts de l’église, libérant ainsi les prêtres de la direction des fonds paroissiaux. La paroisse élit

un comité de cinq membres qui gère les fonds collectés des impôts. Les prêtres sont élus par la communauté paroissiale pour une durée de six ans et doivent rece-voir l’approbation par décret de l’évêque. Autre caractéristique : la présence de théologiens laïques, responsables de paroisse et d’activités paroissiales en cas d’absence de prêtres. Ils travaillent aussi avec les prêtres et les aides dans les minis-tères sociaux.

LES MINISTÈRESLa plupart des confrères M.S.F.S. sont

engagés dans les ministères paroissiaux et donnent une emphase particulière à la spiritualité de saint François de Sales à travers les homélies, la préparation des sacrements, le catéchisme, de conférences sur saint François et les visites à domicile. Les confrères indiens tentent d’intégrer des éléments de la culture indienne afin de rendre plus vivants certains événe-ments ou l’office religieux. En dehors de la célébration des sacrements, ils préparent aussi les jeunes familles et les ceux qui demandent des sacrements, organisent et donnent des cours de caté-chisme aux enfants.

Un effort particulier est fait auprès des aînés de la paroisse à travers des rencontres. La visite à domicile est un service très important. Le contact per-sonnel est essentiel pour garder la foi des paroissiens en éveil. Ils organisent aussi des pèlerinages ou des pique-niques pour les familles. Beaucoup de paroisses ont des groupes de jeunes catholiques. Les jeunes sont intégrés à la liturgie de la messe, à la prière et dans les activités sociales de l’Église (visites d’institutions,

de prisons et pèlerinages). Les enfants de chœur sont encouragés à devenir « lec-teurs » après leur confirmation (15 ans).

La Suisse a connu la Réforme, mais les Églises catholique ou réformée cherchent les moyens de vivre ensemble quand cela est possible : l’œcuménisme est très important ici.

Comme les activités de l’Église suisse sont financées par l’impôt, celle-ci n’est pas seulement impliquée en religion mais aussi dans de nombreuses activités sociales ; l’Église emploie de nombreux personnels. Ces impôts servent aussi à l’entretien des bâtiments. ■

P. Kolenchery

CONCLUSIONIl faut noter que les nombreuses activités des paroisses ne sont possibles que grâce à la contribution financière des gens par l’impôt et les contributions personnelles, ainsi que par le travail de nombreux volon-taires. Pour le bien commun, les gens sont prêts à dépenser du temps, de l’énergie et… de l’argent. Cependant, l’assistance à la messe diminue. La vie moderne force les gens au compromis. Beaucoup choisissent le comportement du croyant passif plutôt que celui du paroissien actif.

Le père Kolenchery s’est engagé dans la propagation de la spiritualité de saint Fran-çois de Sales avec l’aide de la congrégation des Sœurs de la Science. Il offre des cours théologiques sur la spiritualité de saint Fran-çois et organise des retraites et des récollections.

Nos apostolats

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VOCATIONS

Je suis P. Johnson Panthalanickal Jose, MSFS. J’ai été ordonné prêtre le 6 janvier 2018. Je suis entré dans la Congrégation en 2007, pour deve-nir missionnaire dans la province de Visakhapatnam. Après avoir poursuivi mes études et ma formation, j’ai pro-noncé mes vœux définitifs en jan-vier 2014. J’ai été à Fribourg pour pour-suivre ma théologie. La communauté de la formation m’a bien accueilli et a pris des dispositions pour mon séjour en Suisse. Actuellement, je suis dans la paroisse Saint François de Sales à

Thorens-Glières, du diocèse d’Annecy. Je suis très heureux de vivre à l’endroit où celui-ci est né et a été ordonné évêque. Pour moi, vivre en missionnaire de Saint François de Sales, c’est être un instrument de l’amour de Dieu. Avec la grâce de l’esprit de Dieu, j’aimerais poursuivre ma vie de missionnaire pour faire connaître Son amour en marchant sur les pas de François de Sales.

P. Jose Simon Thuruthipallil est né le 4 mai 1987 à Kuthatukulam, dans le diocèse de Pala. Il rejoignit le petit

séminaire d’Ettumanoor en 2003 et fit son noviciat à Mysore et sa première profession le 11 juin 2007. Après avoir terminé ses études philosophiques au Suvidya Collège, il effectua son stage à Lafeuillette, au Tchad-Cameroun et compléta ses études de théologie au séminaire de Fribourg en Suisse. Il fit sa profession perpétuelle le 12 janvier 2014 et fut ordonné diacre le 28 janvier 2017. Il devint prêtre le 3 janvier 2018 en l’église Saint-Jean-Baptiste, à Thu-ruthippally, ordonné par Monseigneur Jacob Muricken.

Le candidat n’appartient plus à sa familleOrdination sacerdotale des pères Johnson et Jose

Les P. Johnson et Jose Simon ont, tous deux, été ordonnés en Inde. Voici la description d’une ordination. Avant celle-ci, la famille, les voisins, les paroissiens se réunissent et prient pour le candidat. À la veille du grand jour, les parents l’amènent à l’évêché : « Le candidat n’appartient plus uniquement à sa famille mais à l’Église. ». Après une nuit de recol-lection, le candidat est ordonné par l’évêque. Le sacrement se déroule au milieu d’une grande foule de fidèles et, ensuite, dans la paroisse d’origine du nouveau prêtre, avec l’évêque, a lieu la première messe : c’est une journée de liesse pour tous.

P. Johnson

Une ordination en Inde

P. Johnson

P. Jose

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DANS LE MONDE

LES MISSIONNAIRES DE SAINT FRANÇOIS DE SALESDANS LE MONDE

Afrique du SudCamerounKenyaMozambiqueNamibieOugandaSwazilandTanzanieTchadZambie

AFRIQUE

BrésilCanadaEtats-UnisTrinité-et-Tobago

AMÉRIQUE DU SUD

Molino

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LES MSFSAUX PHILIPPINES

Les Missionnaires de saint François de Sales viennent d’achever leur 24e année de pré-sence aux Philippines. Les pre-miers arrivèrent aux Philippines le 20 octobre 1993, pour servir les pauvres et former des Philippins au service de l’Église. Les mis-sionnaires progressent avec courage, s’efforçant de remplir la mission du Christ en suivant les recommandations de notre fondateur, le p. Mermier, et gui-dés par la spiritualité de François de Sales.

L’ordination de trois mission-naires montre que le rêve d’avoir des prêtres locaux appartenant à la Congrégation est en passe de se réaliser.

Un bon nombre de séminaristes, à différents niveaux de formation, est également un signe fort pour la congrégation de ce pays.

Un événement majeur de la présence MSFS. fut la création d’une paroisse à Molino, dans le diocèse d’Imus, pour vivre notre sacerdoce selon notre identité et nos valeurs.

Par les premiers missionnaires, Dieu a accompli de grandes choses ; cette action perdure à travers nos confrères des Philippines.

Notre sincère gratitude va à tous les MSFS., à nos amis et bien-faiteurs, pour leurs encourage-ments et leur aide. Nous espérons vivement la poursuite de celle-ci et votre coopération. Mabuhay (« vive ! » en philippin) les MSFS des Philippines ! ■

P. Ginu Pathiyakam, MSFS., Supérieur de la Délégation

Les prêtres salésiens des Philippines

Carte non reçue

La province des Philippines

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LES MISSIONNAIRES DE SAINT FRANÇOIS DE SALESDANS LE MONDE

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RecetteADOBO AU POULET ADOBONG MANO L’adobo de poulet est un plat philippin de poulet mariné au vinaigre, à la sauce soja, à l’ail et au poivre, qui est doré puis mijoté dans la marinade.

Ingrédients• 1,5 kg de poulet 

(en morceaux avec os) ou porc• 10 cl de sauce soja• 10 cl de vinaigre de cidre

(ou de coco, ou de riz, ou de canne)• 1 cuillère à café de sucre brun• 8 gousses d’ail écrasées• 1 oignon finement tranché• 1 cuillère à soupe de grains de

poivre, la moitié d’entre eux écrasés• 3 feuilles de laurier• 4 cuillères à soupe d’huile végétale• 25 cl d’eau• 2 oignons verts tranchés

Préparation

1- Dans un bol, mélanger le poulet, la sauce soja, le vinaigre, le sucre, l’ail, l’oignon, les grains de poivre et les feuilles de laurier. Couvrir et mariner pendant au moins 30 minutes au réfrigérateur. Égoutter le poulet et réserver la marinade.2- Faire chauffer l’huile dans une grande poêle à feu moyen. Ajouter le poulet et faire dorer de tous les côtés pendant 8 à 10 minutes.3- Ajouter la marinade réservée et l’eau. Mélanger et porter à ébullition. Cuire à feu vif pendant 5 minutes, puis couvrir et mijoter à feu moyen/doux pendant environ 25 minutes, ou jusqu’à ce que le poulet soit cuit.4- Garnir d’oignons verts et servir avec du riz blanc.

Curie générale : Supérieur général : P. Abraham VettuvelilMissionari di S. Francesco di Sales Via delle Testuggini 21 I – 00143 RomaE-mail : superiorgeneralmsfs@gmail.com

Curie provinciale : Supérieur provincial : P. Yves Carron« Résidence la Basilique » 8 chemin de Proupeine 74000 Annecy E-mail : carronyves@yahoo.fr

EUROPE

OCÉANIE

Les prêtres ordonnés entre décembre 2017 et janvier 2018 en Inde dans les provinces du Nord-Est, du Sud-ouest, et de Visakhapatnam.

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Matthieu 28-19

P. Thalakala Ratna Raju

P. Praveen Mathew Thondickal

P. Chatragadda Rajesh

P. Libin VarghesePallattutharayil

P. Sanoj Plamthottathil

P. Anthony Baruah

P. JoseThuruthipallil

P. Luke Thanti

P. Simil Karuvelil

P. Tom Jose Pazhayapurackal

P. Abhishek Joseph

P. Johnson Panthalancikal

P. Lijo Scaria Thakidiyel

P. Sijo Kovilparambil

P. Boilla Ravi

P. Justin Panachickal

P. Melvin Parambukattil

P. Suresh Penumaka

P. Boilla Vijay Kumar

P. Kandi Vijay Kiran

P. Noby Kottuppallil

P. Swran Anil Kumar