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www.agf.fr www.preventionroutiere.asso.fr automne 2006 automne 2006 Prévenir le risque routier des ados : le rôle déterminant des parents Téléphoner au volant : pourquoi c’est dangereux

Prévenir le risque routier des ados: le rôle déterminant ... · de tester ses limites. D’ailleurs, il existait, dans les sociétés anciennes, des rites de pas-sage qui leur

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www.agf.frwww.preventionroutiere.asso.fr

automne 2006automne 2006

Prévenir le risque routier des ados :

le rôle déterminantdes parents

Téléphonerau volant :pourquoi c’est dangereux

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Le magazine pour assurer sur la route

www.agf.fr - www.preventionroutiere.asso.fr

Directeur de la publication : Gérard Bonnet, AGF IART - 87, rue de Richelieu, 75113 Paris Cedex 02. Directeur de la rédaction :Pauline Couturier. Rédacteur en chef : Martine Baruch. Comité éditorial : Jean-Yves Salaün, Guillaume Pennequin et Blandine Rossand pourLa Prévention Routière. Réalisation : publishing, 8, rue de La Rochefoucauld, CS30500, 75427 Paris Cedex 9. Tél. : 01 77 75 65 45.Ont participé à ce numéro : Julien Beuvignon, Delphine Boffy, Arlette Chabrol, Charles Courvoisier, Nathalie Pons, Stéphane Richarte,Anaïse Viard. Illustrations : Camille Ladousse. Crédits photos : Gettyimages, Corbis, D.R.

Inexpériencede la conduite, prises

de risque inhérentes à cettetranche d’âge, plus grande exposition

au risque, notamment lors de retoursde soirées… malgré la baisse du nombre

de tués et de blessés constatée enFrance ces dernières années,

les jeunes de 15 à 24 anscontinuent d’être sur-représentés dans les accidents de la route.

Face à cette situation, les parents ont un rôle

essentiel à jouer, rôle qui a longtemps été sous-estimé

mais qui a été récemmentdémontré par plusieurs

études françaises etétrangères. Ce rôle doit

s’exercer dès le plusjeune âge par l’exempleet l’éducation

et se poursuivre à l’adolescence,

période de tous les dangers. Toutes

les explications dansce guide qui vous est

offert par AGF et La Prévention

Routière.

3✖

04 ✖ Des idées pour mieux partager la rue05 ✖ Le contrôle technique : pour rouler avec un véhicule sûr06 ✖ Les ados et la route - Le rôle fondamental des parents10 ✖ Avec ou sans kit « mains libres »,

conduire en téléphonant est vraiment dangereux12 ✖ « Quand mon enfant pourra-t-il aller seul à l’école ? »14 ✖ Jeu

La rédaction

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Des idées pour mieux partager la rue

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Sur la route et dans la rue, c’est souvent la raisondu plus fort qui prévaut. Pourtant, il suffirait de peupour en faire des espaces vraiment « civilisés ».

Le piéton n’aime pas l’automobiliste qui n’aime pas le cycliste qui n’aime pas le motocycliste qui n’aime pas le piéton… Cela dit, tous changentgénéralement d’avis en changeantde position, chacun étant persuadé,dans le moment présent, d’être dans son bon droit :le mauvais, c’est toujours l’autre. Les accidents naissent souvent de ces tensions. Mettre du liantentre les différents usagers est donc une nécessité.

✖ Des idées à faire siennes ✖ Se dire que l’erreur est humaineet reconnaître le droit à l’erreurpour l’autre.✖ Accepter que l’usager le plus faible et le plus fragile soit favorisé.

✖ Savoir communiquer✖ Un piéton qui s’apprête à traverser doit capter le regardde l’automobiliste qui s’approche.Il saura ainsi s’il a été vu. ✖ Si le conducteur s’arrête pour le laisser traverser, il pourra lui faireun petit signe de la tête ou de la main, un sourire pour remercier. ✖ Le conducteur sera ainsi plusfacilement tenté de renouveler ce comportement courtois que si le piéton l’ignore en traînantdélibérément sur le passage sous prétexte qu’il a la priorité…

✖ Un espace à partagerCertaines règles ne sont écrites nullepart et guère codifiables. D’autresrelèvent du code de la route, maisparticipent aussi de l’idée que la route est un espace à partager.

Par exemple:• mettre son clignotant pour aviser que l’on va changerde direction; • couper ses feux de route quand on croise une voiture; • vérifier avant d’ouvrir sa porte qu’on ne risque pas de blesser quelqu’un; • ne pas téléphoner en conduisant. ✖

Partager la rue entre les différents usagers : tel était le thème de la campagne de sensibilisation lancée cet été par La Prévention Routière. L’objectif ? Inciter chacun, qu’il soit piéton, cycliste, cyclomotoriste ou automobiliste, à se mettre un peu à la place de l’autre…

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Le contrôle technique : pour rouler avec un véhicule sûr

Votre voiture aurabientôt quatre ans ? Il est donc temps de songer à passer au contrôle technique :il est obligatoire ! Mais sachez qu’il acontribué à renforcerla sécurité sur nos routes en améliorant la qualité du parc automobile français.

1 ✖ Respect du calendrier La règle est simple : vous devezprésenter votre véhicule au contrôle technique dans les six mois qui précèdent le 4e anniversaire de sa premièreimmatriculation. Cette opérationdevant ensuite être renouveléetous les deux ans.

2 ✖ 125 points contrôlés Prenez rendez-vous dans un centre agréé (il en existeenviron cinq mille) qui procéderaaux 125 points de contrôle prévuspar la réglementation. Tousn’ont pas la même importance :pour 68 d’entre eux, si un étatdéfectueux est constaté, la réparation sera obligatoire

✖ N’attendez pas le contrôle technique obligatoire pour faire

réviser votre voiture ! C’est dès le premier jour et très régulièrement

que vous devez veiller à son bon entretien. Pour votre sécurité,

celle de vos passagers… et des autres usagers.

Les conseils d’AGF

et entraînera une contre-visite. Il s’agit pour l’essentiel d’anomalies portant sur le système de freinage, les pneus,l’éclairage et la signalisation, la suspension et la direction.Ou encore sur les équipementsde sécurité (rétroviseurs, avertisseur, ceintures de sécurité), le non-respect des normes de pollution et des plaques d’immatriculationen mauvais état.

3 ✖ Nécessité d’une réparation ?La réparation devra être effectuéepar votre garagiste habituelavant de représenter votre voiture sur le banc de contrôle.C’est seulement à ce moment-là, si tout va bien, que vouspourrez repartir avec votrevignette justifiant que vous avezsatisfait au contrôle technique.

4 ✖ La contre-visiteNe négligez pas cette opération :si vous laissez passer les délais,vous risquez une amende de 135 € et la confiscation de votre carte grise… avec obligation, pour récupérer vos papiers, de vous mettre en conformité avec la loi dans les huit jours. ✖

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Repères

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Certains vous diront que cephénomène est inéluctable !Pour grandir et passer à l’âgeadulte, l’adolescent a besoinde tester ses limites. D’ailleurs,il existait, dans les sociétésanciennes, des rites de pas-sage qui leur permettaientde se confronter aux adultes,de mesurer leur courage enjouant avec le feu, la douleurou le hasard. Il reste incon-testable que les adolescentsd’aujourd’hui éprouvent, euxaussi, le besoin de tester leurslimites. Si quelques-uns le fontsur des terrains de sport, enclasse ou dans un groupe demusique, d’autres choisissentla route. Celle-ci devient alorsle terrain d’expression privi-légié de leurs jeux dangereux. Cela commence dès 12-13 anssur une bicyclette, en rollerou en skate. Mais c’est avec

le «cyclo» que le risque prendtoute son ampleur. Le nombrede victimes de la route monted’ailleurs en flèche à 14 ans,lorsque l’adolescent, BSR enpoche, acquiert le droit d’en-fourcher un engin de moinsde 50 cm3.L’accès à des deux-roues pluspuissants (125 cm3) à partir de16 ans et à la voiture à partirde 18 ans ne fera qu’accen-tuer le risque, tout comme

On le sait depuis longtemps : les jeunes sont les premières victimesde l’insécurité routière. Ce sur-risque apparaît à l’adolescence et dure une dizaine d’années. Peut-on faire quelque chose pour l’éviter ? Les spécialistes répondent par l’affirmative et précisent que les parents ont un rôle déterminant à jouer…

leur mode de vie (sortiesnocturnes, consommationd’alcool, de cannabis, etc.).

✖ Il faut que jeunessese passe…On a longtemps cru que cettephase incontournable étaitun mal nécessaire. Mais ilsemble qu’un discours nou-veau, plus mobilisateur, s’ins-crive en faux contre ce cons-tat décourageant. Ainsi, lorsd’un colloque1 organisé parLa Prévention Routière, psy-chologues, sociologues, méde-cins, chercheurs et responsa-bles politiques ont démenticette fatalité. D’abord parceque dans une société où lesaccidents diminuent globale-ment, ceux des jeunes dimi-nuent aussi. Ensuite parcequ’une prévention adaptéeaux jeunes est possible…

Filles et garçonsinégaux devantle risque routier ✖ Si l’on excepte les maladies, entre 15 et 19 ans, la route est la principale cause dedécès (2 sur 3), très loindevant le suicide (1 sur 6)1.Mais de façon inégale:dans plus de 3 cas sur 4,les victimes sont de sexemasculin. Une équipe de chercheurs, qui a suivi3000 jeunes pendanttrois ans afin d’étudierleurs habitudes de mobilité, de prise derisque et d’attitudes(enquête MARC2),a confirmé cette donnée:les filles ont 3,2 fois moinsde risques que les garçonsd’être impliquées dansun accident mortel! Et dans 1 cas sur 2,les victimes de sexe féminin ne sont que passagères…

1 Données INSERM.2 Cette enquête a été réali-sée entre 2002 et 2004 parl’INRETS – l’Institut nationalde recherche sur lestransports et leur sécurité –(en partenariat avec la FFSA– la Fédération françaisedes sociétés d’assurances –et la Sécurité Routière) surdes jeunes de 18 à 25 ans.

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Le rôle fondamental des parents

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Repères

✖ Il n’y a pas de fatalité! Encore faudrait-il cesser depenser que l’État – à traversses campagnes de communi-cation – et les auto-écoles –avec l’apprentissage de la con-duite – peuvent, à eux seuls,former des citoyens respec-tueux des règles indispen-sables au partage de la routeet à la sécurité de tous ! Etarrêter d’imaginer que lesenseignants, avec quelquesheures d’éducation routièredisséminées pendant la scola-rité, peuvent leur inculquerles rudiments des bons com-portements sur la route. Lesparents ont, eux aussi, un rôlefondateur et déterminant àjouer (lire interview ci-contre).

✖ L’exemplarité ou l’éducation silencieuse Mais en quoi consiste-t-il ?Où trouver la méthode? Et surquelles compétences s’appu-yer lorsqu’on n’a soi-mêmereçu aucune formation surce terrain? Le champ d’investi-gation est ouvert…Dans cette liste d’interroga-tions, la première notion quisemble s’imposer, c’est celledu modèle. «Le comportementdes parents influence celui

des enfants. Le siège arrièrede la voiture est un vraimagnétoscope, expliquentles psychologues. De sa place,le gamin enregistre tout.» Et si, pendant des années, il avu son père changer de filesans mettre son clignotant,passer aux feux orange «bienmûrs», s’il l’a entendu insulterles autres, il fera la mêmechose une fois au volant. Carpour lui, c’est un comporte-ment normal. Pensez-y lors-que vous êtes au volant…

✖ La sécurité, unenotion qui s’acquiertbien avant l’adolescence Toutefois, puisque l’adoles-cent est toujours tenté des’affranchir des consignesparentales, n’y a-t-il pas unecertaine contradiction àévoquer l’exemplarité desparents? «Pas du tout», affir-ment encore les psycholo-gues. Si votre enfant a acquisdes valeurs solides, si vousavez réussi à lui inculquer desnotions de sécurité en tantque piéton, cycliste ou rolleur,cela ne l’empêchera peut-êtrepas de prendre des risques àl’adolescence, mais il s’arran-gera pour le faire dans un

accidentés. Pour lui, l’accidenta une logique implacable: ilsurvient chez des adolescentsanxieux, agressifs et à larecherche de sensations fortes,voire avec des addictions. De tels signes devraient tou-jours alerter les parents… D’oùla proposition du Pr Marcelliqui souhaite mettre en placeune évaluation systématiquede tout adolescent impliquédans un accident de la route,pour prévenir la récidive. Si l’adolescence est une périodeplus exposée que les autres,elle est loin d’être inaccessibleà la prévention. Chacun doits’en convaincre et jouer sapartition. À commencer parles parents. ✖

1 « Parents, enseignants, médias: quel rôleface à l’hécatombe des jeunes sur la route?»,octobre 2005.2 Pédopsychiatre au centre hospitalierHenri Laborit de Poitiers.

contexte relativement sûr. Par exemple, pour ses pointesde vitesse en scooter, il choisiraune zone tranquille, n’oublierapas d’attacher son casque,voire de porter des vêtementsprotecteurs. De tels «détails»peuvent faire la différence !Mais c’est bien avant l’ado-lescence qu’il faut y songer…

✖ « Attention à la répétition des accidents » Cependant, tous les adoles-cents ne sont pas égauxdevant le risque routier. Sansparler de la différence entreles sexes (lire encadré p. 7), ilexiste des profils plus « àrisque» que d’autres. C’est leconstat fait par le Pr DanielMarcelli2 après avoir conduitdes études sur des adolescents

Des chiffres qui « parlent » d’eux-mêmes

✖ Les 15-24 ans représentent 13 % de la population,mais 28 % des tués et près de 1 blessé grave sur 3… ; les 20-24 ans étant les plus touchés.✖ Le nombre de tués sur nos routes a très nettementaugmenté dans la tranche des 15-17 ans, + 12,6 %entre 2004 et 2005, alors qu’il a globalement fortementdiminué au cours de ces quatre dernières années.

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Docteur en psychologie, chercheur à l’INRETS, Jean-Pascal Assailly est spécialiste du risque routier des enfants et adolescents. Quel type de contrôle parentalpeut s’exercer à l’adolescence ? Pas facile : il faut naviguer entredeux stratégies très négatives pourl’enfant. D’un côté, l’autoritarisme(«C’est moi qui sais, fais ce que je te dis et ne discute pas»), de l’autre, le laxisme («Je n’y arriveplus avec toi, alors fais ce que tu veux, tu verras bien ce qui t’arrivera…»). La voie salvatrice,c’est le juste milieu. Je l’appelle l’autorité négociée. C’est une éducation démocratique:

les décisions se prennent ensemble.Cela passe par un dialogue danslequel les parents ne se contententpas d’énoncer les règles à respecter.Ils prennent la peine de les expliquer:pourquoi ne pas dépasser 130 surl’autoroute; pourquoi ne pas boirequand on conduit ou téléphoner auvolant; pourquoi mettre la ceinture à l’arrière… Si l’on veut qu’un jeunerespecte les règles, il faut qu’il les comprenne.Les parents sont-ils les mieux placés pour donner ces explicationset être crédibles?Ce sont ceux qui connaissent le mieux leur enfant. À l’école, à l’auto-école, l’apprentissage des règles est le même pour tous.

Les parents, eux, peuvent faire du sur-mesure en fonction de la maturité et des vulnérabilités deleur adolescent. Dans le dialogue, ilstiendront compte de ses particularitéspour argumenter plus ou moins surcertains points, pour assouplir ou,au contraire, renforcer le contrôle à tel moment. Ils ne seront crédibles que si le lien affectif avecl’adolescent est toujours fort. Cedernier sera moins enclin à prendredes risques s’il sait qu’il peut comptersur l’amour de ses parents et s’il n’apas envie de leur faire de la peine.Ce n’est évidemment pas un hasardsi, parmi les jeunes qui se tuent sur les routes, bon nombre sont en rupture familiale…

9✖

Afin d’aider les parents à jouer le mieux possible leur rôle

d’éducation au risque routier, La Prévention Routière,

en partenariat avec les assureurs de la Fédération française

des sociétés d’assurances, vient de mettre en ligne le site

www.priorite-vos-enfants.frQue votre enfant circule à pied

ou en roller, sur 2 ou 4 roues,

vous y trouverez des conseils

personnalisés, des avis d’experts, des jeux… pour vous

et vos enfants de 0 à 15 ans, avec en prime la possibilité

de gagner des réductions sur des équipements de sécurité.

Les « outils » de La Prévention Routière

Un site essentiellement destiné aux parents

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Le saviez-vous ?

le kit «mains libres» est donc toléré2.Cette position conciliante est celle qui aété adoptée par la plupart des pays euro-péens. Seule l’Espagne a totalementinterdit le téléphone à bord des voitures.

✖ Les vrais risques ne sont pasceux que l’on imagineOn le sait déjà depuis quelques années :téléphoner en conduisant multiplie par

quatre environ le risque d’avoir un acci-dent… et même par six si l’on s’en tientaux cinq premières minutes de commu-nication. Ces données sont connues.Mais la plupart des automobilistes fontcomme si ces risques ne concernaientque le téléphone tenu en main. Munisd’un système à oreillette, ils s’estimentirréprochables. Du point de vue de lasécurité routière, c’est beaucoup moins

Avec ou sans kit « mains libres »,

est vraiment dangereux

✖ Ce que dit le code de la routeAvant avril 2003, en cas de procédurejudiciaire, les tribunaux sanctionnaientl’usage du téléphone au volant ens’appuyant sur un article un peu «fourre-tout », pouvant parfois donner lieu àdes interprétations divergentes: « Toutconducteur doit se tenir constamment enétat et en position d’exécuter commodé-ment et sans délai toutes les manœuvresqui lui incombent ». La publication del’article R 412-6-1 au «Journal officiel» du1er avril 2003 a levé toute ambiguïté dece genre précisant que: «l’usage d’un télé-phone tenu en main par le conducteurd’un véhicule en circulation est interdit»,ainsi que «le fait, pour tout conducteur,de contrevenir aux dispositions du pré-sent article est puni de l’amende prévuepour les contraventions de la deuxièmeclasse1. Cette contravention donne lieu deplein droit à la réduction de deux pointsdu permis de conduire ». Mais il n’estfait mention, dans ce texte, que du télé-phone « tenu en main ». Implicitement,

Pour beaucoup, vivre sans téléphone portableparaît inconcevable, même en voiture ! D’où une résistance aux messages de sécurité routière contrel’usage du téléphone auvolant, due à une mauvaiseconnaissance du risque.Rappel des faits.

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évident… Toutes les études scientifiquessur le sujet montrent bien que ce n’estpas le fait d’avoir une main occupéepar le téléphone qui pose problèmemais le fait de téléphoner.

✖ Téléphoner accroît la « chargementale » du conducteurAinsi, pour l’INRETS, téléphoner accroîtla « charge mentale » du conducteur…alors que celle-ci devrait être entière-ment requise par la conduite. Celaentraîne inévitablement une baisse devigilance, qui se traduit par un rétrécisse-ment du champ de vision. On parle d’« effet de tunnel » : le conduc-teur fixe son regard droit devant lui etoublie de regarder sur les côtés et dansses rétroviseurs. Il lui arrive alorsd’« effacer » de son champ de vision lepiéton qui s’apprête à traverser ou lecycliste qui roule à côté de lui… Et ce n’est pas tout : ses capacités deperception directe des événementss’amenuisent. Il mémorise beaucoupmoins bien la signalisation et les pan-neaux qu’il croise sur la route.Vu de l’extérieur, le conducteur qui télé-phone se repère d’ailleurs fort bien : engénéral, son véhicule ralentit sans raison(ce qui peut être perturbant pour les voi-tures qui le suivent) et marque un certain« flottement » de trajectoire.

✖ Parler à son passager ou au téléphone, ce n’est pas pareilMais si parler à quelqu’un en conduisantest dangereux, pourquoi n’interdit-onpas également de parler avec ses passa-gers? À cette question mille fois enten-due, la réponse est simple: parce quec’est tout à fait différent. Lors d’une situa-tion complexe – un carrefour encombré,un ralentissement brutal, une voiture quieffectue une manœuvre dangereuse,un dépassement délicat à réaliser –, lapersonne présente dans le véhicule inter-rompt spontanément sa conversation. Si,au téléphone, elle n’assiste pas à la scène,elle la poursuit et le conducteur a ten-dance à se concentrer sur ses propos,alors que ce qui se passe sur la routenécessiterait toute son attention…✖

1 Montant : 35 € (22 € si le paiement a lieu dans les trois jourset 150 € en cas de non-paiement).2 Sachez toutefois qu’en cas d’accident, le juge peut deman-der à l’opérateur si le conducteur était en train de téléphoneravec ou sans kit «mains libres», sa responsabilité pouvantalors être plus lourdement engagée…3 Baromètre AGF-AFPC «Quel conducteur êtes-vous?» 2006.

Pas question de nier l’utilité

du téléphone portable y compris

en voiture en cas de panne

ou d’accident notamment.

Pour ne garder que les bons côtés

du téléphone en voiture :

✖ de préférence, éteignez-le avant

de partir ou mettez-le sur messagerie ;

✖ ne répondez jamais si vous

conduisez, même si vous avez

un kit « mains libres » ;

✖ arrêtez-vous dans un lieu adapté

pour téléphoner (jamais sur la bande

d’arrêt d’urgence ni en double file).

Les conseils de La Prévention Routière

des Français (plus de 1 sur 4) admettent téléphoner

en conduisant.

de plus qu’en 2005 et

de plus qu’en 2004 3.

C’est

En 2006,

Pour un bon usage du téléphone à bord

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Que

stio

nsQuestions / Réponses

Les enfants ont repris le chemin de l’école. Et sans doute certains d’entre vous sont-ils déjà en train de se demander : mon fils (ma fille) peut-il y aller seul ? Est-il préférable que je l’accompagne encore cette année ? Quand saurai-je qu’il est temps de lui faire confiance ?Réponses à vos questions…

À quel âge est-il raisonnable de laisser mon enfant effectuerseul un trajet ?

Avant 7 ans, c’est exclu. Il a une mauvaise appréciationdes distances, a du mal à repérer si une voiture éloignéeest à l’arrêt ou en mouvement. De plus, même s’il perçoitbien les bruits, il n’est pas toujours capable d’identifiersa provenance et risque, en entendant un bruit de moteur, de ne pas tourner la tête du bon côté ! Par ailleurs, il ne contrôle pas encore ses impulsions etse concentre difficilement sur plusieurs choses à la fois :apercevant un copain sur le trottoir d’en face, il risquede traverser la rue sans penser aux voitures ! De même,s’il rencontre un ami en chemin et joue avec lui, il oublieravite la limite entre le trottoir et la chaussée…

Il m’assure qu’il est capable d’y aller seul…

Bien sûr : vers 6 ans, c’estla grande période des «Je veux tout faire tout seul»et des « Je sais tout »…,mais ne vous y fiez pas.Attendez qu’il accepte plusvolontiers de vous écouteret de tenir compte de vosconseils. En général, c’estautour de 7-8 ans. Ce n’estpas pour rien que l’on

parle « d’âge de raison ».C’est le moment où l’enfant commence àentrevoir les conséquencesde ses actes. C’est pourquoi,si le trajet jusqu’à l’écolene présente pas de difficultés particulières,vous pouvez envisager de le laisser y aller seul de temps à autre.

‘‘

‘‘

« Quand mon enfant pourra-t-il

à l’école ? »

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Répo

nses13✖

Puis-je confier mon plus jeune fils, 6 ans, à sa grande sœur qui vient d’avoir 10 ans ?‘‘

Comment bien le préparer à cette autonomie ?‘‘

Comment savoir s’il est vraimentprêt à se passer de ma protection ?

Commencez par bien l’observer. Il ne vous donne plus la main depuis un bon bout de temps et a les bonnes réactions ? Proposez-lui de vous guider : il vous montreraoù marcher, où et quand traverser la rue. Si le test est réussi,donnez-lui le feu vert. Mais pas de confiance aveugle :accompagnez-le encore de temps à autre, histoire de vérifierqu’il reste très attentif et qu’en prenant de l’assurance,il n’a pas pris de mauvaises habitudes. Expliquez-lui de nouveau les points délicats. Revoyez avec lui les endroitsou les situations qui lui posent problème. Et si, certainsmatins, vous le sentez mal réveillé ou perturbé par un petit souci, dites-vous qu’il risque d’être distrait en chemin. Il vaut mieux l’accompagner…

‘‘

Une chose est sûre : ce n’est pas dans le mois qui précède que doit se faire cet apprentissage, mais dèsla première année de maternelle ! Il s’agit dès le départde lui expliquer la rue et les règles de la circulationavec des mots simples. C’est important : vérifiez qu’il comprenne ce que vous lui expliquez. Allez-yprogressivement : inutile de parler de droite et de gauche s’il ne sait pas encore les reconnaître,par exemple. Mais très tôt, mettez-le en garde sur le fait qu’à cause de sa petite taille, les automobilistesne le voient pas toujours, même si, lui, voit les voitures.Bien sûr, vous lui aurez montré où marcher sur le trottoir (près des maisons et non près du bord de la chaussée) et, surtout, où et comment traverserune rue. Ce point est, de loin, le plus délicat car il ne suffit pas de connaître la règle (traverser lorsquele « bonhomme » est au vert) : il faut être capable

d’analyser la situation et de prendre la bonne décision(faire attention à ce que tous les véhicules soient bienarrêtés, que la visibilité ne soit pas entravée, etc.).

Ce n’est pas conseillé, surtout si la circulation est dense dans votrequartier. Votre fille a besoin de concentrer toute son attentionpour faire le trajet sans prendre

de risque. La charger d’accompagner son petit frère,qui sera peut-être turbulent ou désobéissant, représenteune responsabilité bien trop

lourde. Elle risque tout simplement,en s’occupant de lui, de ne plusêtre assez attentive à la circulationqui l’entoure. Mieux vaut attendreencore un an ou deux.

✖ Souscrire un contrat « Individuelle scolaire AGF »

en début d’année est vivement recommandé.

✖ Pour une somme modique (entre 8 et 17 € par

an selon les formules pour les juniors), celle-ci

couvre tous les accidents corporels que pourrait

subir votre enfant dans le cadre scolaire,

parascolaire ou dans la vie privée.

✖ Elle peut notamment lui garantir des cours

particuliers en cas d’immobilisation, mais aussi

rembourser des vêtements ou des livres volés

au sein de l’école.

✖ De plus, l’enfant non assuré ne pourra

participer aux sorties scolaires, l’assurance

étant alors obligatoire.

Les conseils d’AGF

N’oubliez pas l’assurance scolaire

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Jeu

✖ Le cycliste est arrêté au bon endroit. ❍ Vrai ❍ Faux✖ Le cycliste a le temps de passer avant les véhicules. ❍ Vrai ❍ Faux✖ Le cycliste a raison de poser le pied droit au sol. ❍ Vrai ❍ Faux✖ Le cycliste doit s’arrêter même s’il n’y a personne. ❍ Vrai ❍ Faux

Regarde bien les situationsreprésentées et indique si les affirmations sontvraies ou fausses.

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Dans cette situation, les cyclistes…✖ ont raison de rouler de front puisque la rue est large. ❍ Vrai ❍ Faux✖ ne sont pas attentifs à la circulation. ❍ Vrai ❍ Faux✖ devraient se mettre en file indienne. ❍ Vrai ❍ Faux✖ gênent la voiture qui est derrière eux. ❍ Vrai ❍ Faux

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1Le camion est en train de s’arrêter. Dans cette situation, la scootériste…✖ est en danger. ❍ Vrai ❍ Faux✖ est visible par le conducteur de la voiture. ❍ Vrai ❍ Faux✖ a une bonne visibilité sur l’ensemble du carrefour. ❍ Vrai ❍ Faux✖ peut s’arrêter à côté du camion. ❍ Vrai ❍ Faux

3Faux:Le cycliste aurait dû s’arrêter plus en avant à hauteur de la bande blanche pour qu’il puissemieux voir à droite.Faux:Les véhicules sont trop près de l’intersection pour que le cycliste puisse passer sans les gêner.Vrai:Lorsqu’on s’arrête avec un deux-roues, on pose le pied inverse à la circulation. De cette façon si notre pied glisse sur la chaussée, on tombera côté opposé à la circulation.Vrai:Cette intersection comporte un stop afin que les conducteurs puissent s’arrêter pour observer et analyser la situation avant de franchir le carrefour. Dans ce cas, l’arrêt est obligatoire pour tous les véhicules.

2Faux:Certes la rue est large mais une voiture arrive en face et une autre derrière.Vrai:C’est souvent pour pouvoir discuter que les cyclistes roulent de front; ils sont donc moinsattentifs à la circulation.Vrai:Pour ne pas gêner la circulation, les cyclistes devraient se mettre en file indienne et rouler bien à droite.Vrai:L’automobiliste n’a pas la place pour dépasser et risque d’accrocher les cyclistes s’il tente cette manœuvre.

3Vrai:Elle est trop près du camion qui lui-même est déjà à l’entrée du carrefour.Faux:Elle est masquée par le camion. De plus, elle peut surprendre le chauffeur du camion, qui peut ne pas l’avoir vue.Faux:Le camion cache sa visibilité de l’intersection et un piéton pourrait traverser devant le camion.Faux:il n’y a qu’une seule file, elle doit donc s’arrêter derrière le camion.

Réponses :Réponses :

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