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Dossier Thematic file 326 326 Oncologie (2012) 14: 326–328 © Springer-Verlag France 2012 DOI 10.1007/s10269-012-2167-4 QCM Cancers bronchiques Lung cancers Testez-vous… Article de D. Arpin Question 1. Article de I. Martel-Lafay Question 2. Article de R. Corre Question 3.

QCM Cancers bronchiques

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326 326 326 Oncologie (2012) 14: 326–328 © Springer-Verlag France 2012 DOI 10.1007/s10269-012-2167-4 DOI 10.1007/s10269-012-2167-4

QCMCancers bronchiques

Lung cancers

Testez-vous…

Article de D. Arpin

Question 1. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les associations de thérapeutiques ciblées et de radiochimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) avancés ?

A. Gridelli a colligé plusieurs études randomisées qui démontrent la supériorité du gefi tinib en termes de survie sans progression sur les chimiothérapies conventionnelles chez les patients porteurs d’une mutation activatrice de l’EGFR.

B. La fi xation de l’anticorps monoclonal (cetuximab, panitumumab), sur le domaine extracellulaire d’EGFR, bloque la liaison de l’EGF et du TGFα à l'EGFR et inhibe ainsi la transactivation des sites tyrosines-kinases.

C. Selon O’Byrne, l’association chimiothérapie–cetuximab n’amène pas d’augmentation signifi cative de survie globale par rapport à la chimiothérapie seule.

D. L’étude RTOG 03-24 de Blumenschein, comportant une radiochimiothérapie concomitante par carboplatine–paclitaxel associée à du cetuximab, a permis d’obtenir une survie médiane de 23 mois.

E. L’étude de phase III SWOG 00 23 de Kelly a comparé, après induction par radiochimiothérapie suivie de trois cycles de docétaxel, une maintenance par gefi tinib versus un placebo. La survie globale est signifi cativement meilleure dans le bras gefi tinib.

Article de I. Martel-Lafay

Question 2. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant la radiothérapie en conditions stéréotaxiques (RTCS) dans les cancers bronchiques de stade I ?

A. Le Cyberknife®, accélérateur miniaturisé, monté sur un bras robotisé, piloté par ordinateur est dédié à la RTCS.

B. La différence de densité entre le parenchyme pulmonaire sain et la tumeur est suffi sante pour que la lésion soit détectée et suivie par le Cyberknife®.

C. La dose biologique équivalente (BED) est une approximation de la dose qui serait nécessaire avec un fractionnement classique (2 Gy, cinq fois par semaine), et Onishi a montré que les doses effi caces étaient celles correspondant à une BED supérieure à 100 Gy.

D. Selon la méta-analyse de Grutters, la survie globale à deux ans avec la RTCS est de 70 % (63–77 %). Elle est supérieure à une radiothérapie conformationnelle classique.

E. Les études de Timmerman, de Fakiris et d’Ong indiquent qu’une toxicité pulmonaire égale ou supérieure à 3 peut toucher jusqu’à 45 % des patients avec la RTCS. Elle est moins élevée si la tumeur est centrale.

Article de R. Corre

Question 3. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant l’évaluation gériatrique dans le traitement des CBNPC métastatiques ?

A. Selon Gridelli, 50 % des cas de CBNPC sont diagnostiqués chez des patients de plus de 65 ans et 30 à 40 % chez des patients de plus de 70 ans.

B. Quoix, dans l’étude IFTC 05-01, a comparé chez des patients de 70 à 89 ans, de stades IIIb ou IV, de performans status (PS) 0 à 2, performans status (PS) 0 à 2, performans statusl’association carboplatine–paclitaxel à la gemcitabine ou la vinorelbine seule ; la seconde ligne étant l’erlotinib : la survie médiane est de 6,2 mois pour la monothérapie versus 10,3 mois pour la bithérapie, et la survie sans progression est respectivement de 2,8 et de 6 mois.

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C. Dans l’étude d’Exterman, il y a une relation signifi cative entre l’évaluation par le PS et l’index des comorbidités de Charlson.

D. L’évaluation gériatrique standardisée (EGS) tient compte des incapacités, des troubles cognitifs, de la dépression, des troubles de la motricité, de la dénutrition, des polymédications, des contextes socioenvironnementaux, et Stuck a montré dans une méta-analyse que l’EGS était bénéfi que sur la réduction de la mortalité, le nombre de réhospitalisations non programmées et l’amélioration de l’autonomie.

E. Balducci défi nit trois groupes de sujets âgés : 1) groupe 1 : patients sans dépendances fonctionnelles ni comorbidités de mauvais pronostic ni syndrome gériatrique et qui peuvent recevoir un traitement à pleine dose ; 2) groupe 2 : patients dépendants et/ou avec des comorbidités modérées, sans syndrome gériatrique et qui nécessitent une adaptation du traitement ; 3) un groupe 3 de patients fragiles avec dépendances fonctionnelles et/ou comorbidités sévères et/ou syndrome gériatrique et qui relèvent d’un traitement palliatif.

Article de M. Perol

Question 4. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant les traitements de maintenance dans les CBNPC métastatiques ?

A. L’essai Paramount de Paz-Ares a comparé, chez 539 patients contrôlés par quatre cycles de cisplatine–permetrexed, la continuation du permetrexed à un placebo. Le permetrexed a permis une prolongation signifi cative de la survie sans progression ainsi qu’un bénéfi ce de la survie globale.

B. Barlesi a comparé dans l’essai Avaper1, chez des patients contrôlés par cisplatine–permetrexed–bevacizumab, une maintenance par permetrexed–bevacizumab ou par bevacizumab seul. Il a montré que l’adjonction de permetrexed au bevacizumab n’amenait aucun bénéfi ce en termes de survie sans progression.

C. Perol a montré que le bénéfi ce de la maintenance au plan de la survie ne s’exerce que pour les patients avec un PS = 0.

D. Le switch consiste à traiter les malades, contrôlés par un traitement d’induction, avec une thérapeutique différente, soit par un cytotoxique (docétaxel, permetrexed), soit par un inhibiteur de tyrosine-kinase (erlotinib, gefi tinib), et de nombreux essais indiquent que ces switchs permettent une prolongation signifi cative de la survie sans progression.

E. Ciuleanu a montré pour le switch avec le permetrexed que le bénéfi ce concerne uniquement les tumeurs d’histologie épidermoïde, alors que selon Coudert, pour l’erlotinib, le bénéfi ce de survie est restreint aux patients stables.

Article de E. Noël-Savina

Question 5. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant le traitement des métastases cérébrales (MC) des CBNPC ?

A. L’exérèse chirurgicale est possible s’il y a trois ou moins de trois MC, situées en zones non fonctionnelles, sans risque de paralysie postopératoire. Il faut également tenir compte de l’histologie, d’une espérance de vie supérieure à trois mois, du PS et de l’absence de comorbidité majeure.

B. Le Gamma Knife s’administre en trois séances, avec anesthésie générale, et permet de traiter des malades âgés avec des comorbidités et peut traiter des lésions profondes.

C. L’irradiation pancérébrale (IPC) délivre 30 Gy en dix fractions. Le contrôle local est de 50 % à six mois selon l’étude de Kondziolka.

D. Barlési a montré l’effi cacité de la combinaison cisplatine–permetrexed chez des patients avec MC asymptomatiques amenant une survie globale de 7,4 mois et une survie sans progression de quatre mois associées à une bonne tolérance du traitement.

E. Dans les CBNPC de stade 3, sans progression après une chirurgie et/ou une radiothérapie (plus ou moins chimiothérapie) en première ligne, Gore a comparé l’irradiation cérébrale prophylactique à l’observation. Il n’y a pas de différence signifi cative à un an sur la survie sans progression ni sur la survie globale ni sur le risque de MC.

Article de A. Vernenègre

Question 6. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant le coût du traitement des CBNPC ?

A. En première ligne, Bischoff a comparé l’association cisplatine–gemcitabine–bevacizumab à cisplatine–permetrexed. Il a montré que le surcoût de l’antiangiogénique n’est que de 35 000 € par année de vie sauvée.

B. Goulart a conclu aux mêmes résultats pour l’apport du bevacizumab aux États-Unis.

C. Chouaïd a comparé le coût d’un traitement par chimiothérapie intraveineuse à l’erlotinib. En deuxième ligne, le coût mensuel de l’erlotinib est de 3 126 contre 2 750 € pour la chimiothérapie.

D. Zambrowski a évalué à 12 milliards d’euros le coût de la prise en charge des cancers en France, ce qui représente 6,6 % de la dépense nationale de santé. Au Canada, ce coût est estimé à 8,9 % de la dépense nationale, 11 % au Japon, 5 % aux États-Unis et 4 % aux Pays-Bas.

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E. Nuijten a étudié le coût–effi cacité de l’erlotinib en maintenance chez des patients porteurs de maladie contrôlée (essai SATURN). Le rapport coût par année de vie gagnée est de 39 783, 46 931 et 27 885 euros respectivement en France, en Allemagne et en Italie.

Article de L. Greillier

Question 7. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) concernant les biomarqueurs émergents dans les CBNPC ?

A. Selon Sequist, la mutation T790M explique environ 50 % des cas de résistance acquise aux EGFR-TKI chez les patients EGFR-mutés.

B. Pao a montré que les mutations du gène HER2 sont présentes dans moins de 2 % des CBNPC et plutôt chez les non-fumeurs, HER2 sont présentes dans moins de 2 % des CBNPC et plutôt chez les non-fumeurs, HER2femmes, d’origine asiatique avec une histologie d’adénocarcinome.

C. Les mutations de B-RAF sont également rencontrées dans 1 à 3 % des CBNPC, chez les non-fumeurs, avec une histologie de carcinome épidermoïde d’après Paik.

D. Pao a indiqué que les mutations du gène PI3KCA sont retrouvées dans 2 % des CBNPC avec une fréquence comparable dans les carcinomes épidermoïdes et les adénocarcinomes. Ces mutations semblent conférer aux tumeurs une résistance aux EGFR-TKI.

E. La translocation EML4-ALK est présente dans 5 % des CBNPC, chez les non-fumeurs ou les anciens petits fumeurs. C’est la technique de Fish qui fait référence pour sa détection.

Article de N. Baize

Question 8. Quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) inexacte(s) concernant le traitement des cancers bronchiques à petites cellules métastatiques en 2012 ?

A. La méta-analyse de Mascaux a montré un avantage de survie globale signifi catif de l’association cisplatine–étoposide par rapport aux polychimiothérapies sans ces agents (HR = 0,57, p < 0,001).p < 0,001).p

B. Eckardt a montré la supériorité en première ligne de l’association cisplatine–topotecan par rapport à cisplatine–étoposide en termes de survie sans progression.

C. L’étude randomisée d’O’Brien a montré chez les patients en rechute, antérieurement sensibles ou réfractaires, que le topotecan oral était supérieur aux soins de confort en termes de survie médiane et de qualité de vie.

D. L’essai de Lee indique un bénéfi ce de la thalidomide en termes de survie globale.

E. Selon Slotman, l’irradiation crânienne prophylactique diminue signifi cativement le risque de métastases cérébrales symptomatiques et augmente de façon signifi cative la survie globale.

Ces QCM ont été réalisés par Maurice Schneider, centre Antoine-Lacassagne, Nice.

Correspondance : [email protected]

Réponses: Question 1 : A, B, D ; Question 2 : B, E ; Question 3 : A, B, D, E ; Question 4 : B, E ; Question 5 : A, C, D ; Question 6 : B, C ; Question 7 : A, B, D, E ; Question 8 : B, D.