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QUELQUES CONSÉQUENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET TECHNIQUES D'UN RÉPERTOIREINTERNATIONAL DES SOURCES MUSICALESAuthor(s): François LESURESource: Fontes Artis Musicae, Vol. 3, No. 1, QUATRIEME CONGRES INTERNATIONAL DESBIBLIOTHEQUES MUSICALES BRUXELLES (1956), pp. 49-50Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres(IAML)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23504146 .
Accessed: 16/06/2014 16:14
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QUELQUES CONSÉQUENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
TECHNIQUES D'UN RÉPERTOIRE INTERNATIONAL DES SOURCES MUSICALES
par
F. LESURE
Pendant un demi-siècle le Quellen-Lexikon a pu suffire à alimenter l'ap
pétit des musicologues et des musiciens. Il semble que le public d'une telle
publication se soit encore élargi depuis R. Eitner. Voici que les exigences de l'industrie phonographique (dépassant largement celles de l'édition), qui
imposent un renouvellement du répertoire devenu de plus en plus difficile, se joignent à celles des musicologues, qui cherchent (ou devraient chercher) à remettre toujours en question les idées, les cadres et la hiérarchie des
valeurs établies par leurs prédécesseurs ... Ces exigences vont se trouver
satisfaites en ce qui concerne la musique avant 1800. On peut penser qu'il
n'y aura plus désormais qu'un petit nombre d'articles intitulés avec orgueil :
„Un ouvrage inconnu du RISM". Parmi les conséquences d'ordre biblio
graphique et technique entrainées par la réalisation du Répertoire on en
retiendra ici trois : 1. Le RISM ne mettra évidemment pas un terme aux travaux biblio
graphiques des spécialistes, car il ne s'attache pas tant à décrire qu'à dresser
en une seule coupe longitudinale un film chronologique de la production musicale, sans l'appareil critique et les références qui sont devenus indis
pensables à un travail détaillé. Il a seulement l'ambition d'indiquer où se
trouvent les volumes et ce qu'on y trouve, bien que je pense qu'il suffira,
dans la presque totalité des cas, à permettre les identifications. On continuera donc à avoir besoin de bibliographies scientifiques centrées soit sur un im
primeur particulier, soit sur un genre, soit sur une époque ou un pays.
2. Le RISM pourra modifier certaines valeurs dans l'ordre de la produc
tion musicologique, mettre un terme à cette „bigotterie de la culture"
(Ortega y Gasset), qui donne autant de palmes à celui qui a trouvé une
source nouvelle qu'à celui qui a su l'interpréter ou la situer à sa place véri
table dans l'histoire. On peut souhaiter en particulier que le RISM atténue la guerre souvent stérile du compte-rendu de détail, rende inutiles les heures
passées à la confection des tableaux de concordances et des listes de sources
- encore qu'il restera toujours pour les amateurs acharnés du travail ,,en
mosaïque" la possibilité de reporter leur effort sur la musique après 1800.
Mais les musicologues auront perdu toute excuse de ne pas s'attacher désor
mais à l'essentiel de leur devoir : l'étude de la musique elle même.
3. Le RISM livrera à la connaissance des musicologues le détail des
fonds les plus précieux qui sont l'orgueil des bibliothèques du monde et que
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50 CONSÉQUENCES BIBLIOGRAPHIQUES D'UN RÉPERTOIRE DES SOURCES M USIC.
parfois leurs dirigeants livrent parcimonieusement à la connaissance des
travailleurs. Il posera ainsi plus que jamais le problème du libre échange des documents rares ou uniques et en premier lieu celui des restrictions apportées
pour des raisons nationales à la reproduction photographique et au micro
filmage de ces documents. Sans doute semble-t-il normal que certains pays
au passé culturel riche et au présent musicologique plus ou moins actif
désirent se réserver l'étude et surtout l'édition de la musique qui intéresse
directement leur tradition, mais seulement dans des cas limités et précis. Le problème de l'autorisation ne devrait jamais se poser dans le cas d'un
travailleur présentant toutes les garanties scientifiques. Il ne se pose en
fait que pour la constitution de filmothèques internationales centrales, comme celles que prévoit le projet déposé par Mr. Hill. Des publications telles que le RISM auront pour conséquence d'internationaliser au maxi
mum le travail musicologique. Comme on le voit, il s'agit d'une anticipation, qui ne trouvera de réalité
que le jour où tout le plan ambitieux du RISM aura été achevé. S'occuper des
conséquences avant de résoudre les graves problèmes que pose cette réalisa
tion peut paraître une gageure, puisque beaucoup d'années s'écouleront
avant que le RISM n'occupe sur les rayons de nos „Usuels" la place prévue.
C'est un moyen détourné de faire comprendre aux Comités qui ne sont pas
encore parvenus à un résultat tangible que nous sommes décidés à aller
jusqu'au bout de la tâche. Quant à ceux qui auraient la vanité de leur
spécialité, ils auront enfin la satisfaction de penser que pour la première fois un mode d'expression aurait pour une période aussi large son inventaire
complet, et que ce mode d'expression serait la musique.
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