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qwertyuiopasdfghjklzxcvbn mqwertyuiopasdfghjklzxcvb nmqwertyuiopasdfghjklzxcv bnmqwertyuiopasdfghjklzxc vbnmqwertyuiopasdfghjklzx cvbnmqwertyuiopasdfghjklz xcvbnmqwertyuiopasdfghjkl zxcvbnmqwertyuiopasdfghjk lzxcvbnmqwertyuiopasdfghj klzxcvbnmqwertyuiopasdfgh jklzxcvbnmqwertyuiopasdfg hjklzxcvbnmqwertyuiopasdf ghjklzxcvbnmqwertyuiopasd fghjklzxcvbnmqwertyuiopas dfghjklzxcvbnmqwertyuiopa Quelles sont les sources de la croissance économique ? Thèmes abordés Notions Indications complémentaires Eco.1 Croissance, fluctuations et crises Durée indicative : 6 semaines (du 3/09 au 16/10) 1.1. Quelle s sont les sources de la croissanc e économiqu e? PIB, IDH, investisseme nt, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital. En s’appuyant sur le programme de 1 ère , on s’interrogera sur les progrès et les limites du PIB. L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. A partir d’une présentation simple de la fonction, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de la croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l’entretient de la croissance. On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités. DEFINITIONS DES NOTIONS PIB Mesure de la production annuelle effectuée au sein d’un territoire national. PIB=Somme des valeurs ajoutées brut+ impôts sur les produits (TVA douanes) - Subventions IDH Cet indice a été introduit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans son premier rapport sur le développement humain en 1990 pour rendre compte du niveau de développement des pays en faisant la synthèse de différents indicateurs économiques et sociaux. Ces trois indices sont l’indice d’espérance de vie, indice d’éducation, indice de RNB. Ses valeurs sont comprises entre 0 et 1 INVESTISSEMENT Dépenses effectuées pour acquérir ou améliorer les facteurs de production. Il existe 3 types d’investissement : - investissement de capacité (augmente la capacité de production) - investissement de remplacement. - investissement de productivité (on a des gains de production en achetant du capital plus performant) PROGRES TECHNIQUE Ensemble des éléments qui concourent à

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Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Thèmes abordés Notions Indications complémentairesEco.1 Croissance, fluctuations et crises Durée indicative : 6 semaines (du 3/09 au 16/10)1.1. Quelles sont

les sources de la croissance économique ?

PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital.

En s’appuyant sur le programme de 1ère, on s’interrogera sur les progrès et les limites du PIB. L’étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. A partir d’une présentation simple de la fonction, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de la croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l’accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l’entretient de la croissance. On mettra l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités.

DEFINITIONS DES NOTIONSPIB Mesure de la production annuelle effectuée au sein d’un

territoire national. PIB=Somme des valeurs ajoutées brut+ impôts sur les produits (TVA douanes) - Subventions

IDH Cet indice a été introduit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans son premier rapport sur le développement humain en 1990 pour rendre compte du niveau de développement des pays en faisant la synthèse de différents indicateurs économiques et sociaux. Ces trois indices sont l’indice d’espérance de vie, indice d’éducation, indice de RNB. Ses valeurs sont comprises entre 0 et 1

INVESTISSEMENT Dépenses effectuées pour acquérir ou améliorer les facteurs de production. Il existe 3 types d’investissement : - investissement de capacité (augmente la capacité de production) - investissement de remplacement. - investissement de productivité (on a des gains de production en achetant du capital plus performant)

PROGRES TECHNIQUE Ensemble des éléments qui concourent à l’augmentation de la productivité globale des facteurs de production. On peut donc produire plus efficacement, repousser la contrainte technologique et substituer plus facilement du capital au travail. Pour Robert Solow, il intervient à intervalle irrégulier et est difficile à prévoir.

CROISSANCE ENDOGENE Théorie développée par des économistes américains (Paul Romer, Robert Lucas, Robert Barro) qui explique la croissance économique non plus comme le faisait Robert Solow par des facteurs exogènes au système économique mais par une série d’autres investissements qui vont susciter du progrès technique et alimenter la croissance. La croissance trouve ainsi sa source dans l’accumulation du capital au sens large (physique, humain, technologique, public) et pas seulement dans l’accumulation du capital fixe.

PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS

Mesure l’efficacité des facteurs dans leur ensemble, mesure de l’efficacité de la combinaison productive, mesure également le progrès technique.

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PGF= PIB – Contribution du travail (quantité de travail) – Contribution du capital (Formation Brut de Capital Fixe)

FACTEUR TRAVAIL Activité humaine rémunérée, légale, déclarée qui est destinée à la production de biens et services. Il constitue avec le capital un facteur de production.

FACTEUR CAPITAL Ensemble des équipements nécessaire à l’activité productive. Le facteur capital est composé de capital fixe (moyens de production dont la durée de vie est supérieure à un an) et de capital circulant (moyens de production détruits au cours du processus productif)

ACQUIS DE PREMIERE :

Facteurs de production : éléments nécessaires à la production (Travail et Capital)

Production marchande et non marchande : La production vendue sur un marché, c’est une production marchande. La production fournie à titre gratuit ou quasi-gratuit à la collectivité.

Valeur Ajoutée : mesure de l’activité productive de l’ensemble des entreprises d’un pays. Elle est égale à la valeur de la production moins les consommations intermédiaires.

Droit de propriété : droit reconnu et protégé par la société d’user librement d’un bien économique sous certaines contraintes et restrictions.

Externalité : Lorsque l’action d’un agent économique à un impact sur le bien-être ou le comportement d’un autre agent économique sans que cette impact ne soit prise en compte dans le calcul de l’agent qui le génère.

Productivité : C’est le rapport entre la quantité produite d’un bien ou d’un service et le nombre d’unité d’un facteur de production utilisé.

Institutions : Ensemble de règles juridiques et de normes sociales organisant le fonctionnement du marché.

A. Comment définir et mesurer la croissance économique ?

Document 1 – Qu’est-ce que la croissance économique ? Document 2 – Les trois approches du PIB

1. Le développement est l’ensemble des transformations structurelles et qualitatives qui accompagnent la croissance.

En moyenne le PIB annuel de la France est de 2000 milliards d’euros.Le patrimoine d’un Etat est le stock engendré par sa production au fil du temps (immeuble, entreprises, etc.) En France il est estimé à 13 500 milliards d’euros soit 430 000 euros par ménages.

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La croissance est une augmentation soutenue sur 1 longue période d’un indicateur économique ; le PIB, le plus souvent exprimé en volume.Expansion : accélération de la production sur une courte duréeLe PIB est brut lorsqu’il intègre les dépenses de renouvellement du capital fixe.

PIB = SOMME DES VALEURS AJOUTEES BRUT + IMPOTS SUR LES PRODUITS (TVA+DOUANES) – SUBVENTIONS

Le PIB est un outil crée par Simon Kuznets à la suite de la crise de 1929 pour doter l’Etat d’un outil de pilotage de la politique économique.L’emploi, les revenus (donc le pouvoir d’achat), l’investissement des entreprises et le niveau de consommation dépendent de la croissance.FBCF : Formation Brut de Capital Fixe : investissement des entreprises, des Etats et des ménages. Il peut y avoir 2 raisons à l’augmentation du PIB en valeur: hausse de la production ou hausse des prix (inflation)PIB en volume à prix constant = PIB sans l’inflation. Le principal moteur de la croissance économique est la consommation des ménages.

VARIABLE EN VOLUME = (VARIABLE EN VALEUR)/(INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION)X1002. Il existe 3 types d’approche pour calculer le PIB : - Par la production (somme des valeurs ajoutées +impôts sur les produits- subventions sur

les produits)- Par la demande globale (dépenses de consommation finales +FBCF+ Exportation de biens

et services – importations de biens et services)- Par les revenus (rémunération des salariés + Excédent Brut d’Exploitation et revenu

mixte brut + impôts sur la production et les importations – subventions d’exploitation)

La croissance moyenne de long terme est mesurée à l’aide d’un TCAM (Taux de croissance annuel moyen)

SYNTHESE : La croissance économique correspond à l’accroissement durable de la production d’une économie. Elle est mesurée par l’augmentation durable du PIB, qui correspond à la somme des richesses produites sur un territoire durant une année. Cependant d’autres approches sont possibles pour le calculer, par la demande globale ou les revenus. Une mesure en volume permet de ne prendre en compte que l’évolution des richesses produites en éliminant les variations de prix. La croissance moyenne de long terme est mesurée à l’aide d’un TCAM.

B. La croissance, un phénomène récent et inégalitaire

Document 3 – Le PIB de la France depuis l’antiquitéDocument 4 – Comment la croissance transforme une société

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Document 5 – Une croissance inégale dans le temps et dans l’espaceDocument 6 – Vers une convergence des niveaux de vie ?

3. Avant le 19ème siècle, la production augmentait très lentement, aux alentours de 0,5% par an en moyenne et répartie de façon très inégalitaire puisque c’était une économie agricole, donc soumise aux aléas climatiques.

Pendant le 19ème siècle, la croissance passe à 1,8% en moyenne dans les pays avancés, puis à 5% par an en France pendant les 30 glorieuses.4. Aujourd’hui la croissance est tirée par les pays émergents (Nigéria, Inde, …)La première révolution industrielle est déclenchée par l’invention de la machine à vapeur qui va mécaniser les industries textiles, sidérurgiques, des transports. C’est un des facteurs qui va pousser à la colonisation. Cette première révolution industrielle est accompagnée de la naissance de grandes entreprises telles que les manufactures. Adam Smith publie en 1776 : « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Pendant cette période industrielle, la croissance est irrégulière : crise de 1929, de 2007, des chocs pétroliers, la 2ème guerre mondiale, etc.

PRODUCTIVITE PHYSIQUE DU TRAVAIL (rendement) :- Par tête : (quantités produites)/(nombre de travailleurs)- Horaire : (quantités produites)/(quantité de travail(=nombre de travailleurs x durée du

travail))

PRODUCTIVITE ECONOMIQUE :

- Par tête : (Valeur ajoutée)/(nombre de travailleurs)- Horaire : (Valeur ajoutée)/(quantité de travail)

Pendant les 30 glorieuses (1945-1975) on produit plus efficacement donc plus de production donc plus de biens et services pour les ménages donc plus de croissance et plus de pouvoirs d’achat => Cercle vertueux.

On gagne en productivité soit par effet d’apprentissage, soit par gain de production lié à l’utilisation du capital.

1945 : phase de reconstruction + baby-boom -> soutient de la demande

Le compromis fordiste est une façon d’organisation de l’économie : salaire élevé + innovations = consommation de masse. Pendant les 30 glorieuses le partage de la Valeur ajoutée (entre l’Etat (par les impôts), les salariés (par les dividendes), l’Excédent Brut d’Exploitation) va profiter aux salariés. Cette consommation de masse va permettre aux ménages d’avoir des taux d’équipements élevé. L’Etat est très interventionniste et mène des politique keynésienne de relance en soutenant la demande ou en pratiquant des taux d’intérêts faibles => évolution quantitative et qualitative de la consommation. L’augmentation de la consommation se traduit également par une augmentation des recettes fiscales pour l’Etat par le biais de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée)

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Il y eu une transformation sectorielle, plus connue sous le nom de tertiairisation accompagnée de la modification de la structure socio-professionnelle (moins d’agriculteurs, moins d’ouvriers, plus de cadres, plus d’ingénieurs, plus de professeurs, etc.). Les métiers demandent plus de qualifications et sont moins manuels.

5. Certains pays, comme la Grande-Bretagne en 1780 et la France en 1840, sont rentrées plus tôt dans la première révolution industrielle, cela traduit le fait que la croissance est un phénomène inégalement répartie dans le sens géographique du terme.

DEUXIEME REVOLUTION INDUSTRIELLE

6. Pendant les 30 glorieuses il y eu un phénomène de rattrapage du Japon et de l’Europe sur les Etats-Unis, ainsi que l’émergence de nouveaux pays, avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), on observe donc un basculement des richesses vers le Sud et on ralentissement de la croissance dans les pays développés : le TCAM de la France entre 1994 et 2011, a été de 1,5%.

SYNTHESE : la croissance est un phénomène récent et localisé. Ce n’est qu’à partir de la fin du 18ème siècle, que la croissance s’accélère avec les révolutions industrielles successives. Les pays qui ont connus précocement ces changements forment aujourd’hui les pays développés à économie de marché. De nouveaux pays industrialisés connaissent un rattrapage rapide. Cependant tous les pays ne participent pas également à la croissance économique, en particulier la plupart des pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et certains pays asiatiques. La croissance transforme les sociétés en augmentant le niveau de vie, de santé, et d’éducation, cependant elle n’est pas toujours synonyme de progrès et de développement. En effet elle n’empêche pas forcément les inégalités, la détérioration de l’environnement sans toujours améliorer l’état de santé ou le niveau d’instruction.

C. Le PIB, un indicateur imparfait

Document 7 – Le PIB par habitant, indicateur en trompe l’œil du niveau de vie ?Document 8 – Utiliser le PIB pour les comparaisons internationales ?Document 9a – Les limites du PIBDocument 9b – L’importance du travail domestique en FranceDocument 9c – Le poids de l’économie souterraine Document 10 – L’indice de développement humainDocument 11 – Au-delà de l’IDH, d’autres indices

7. RNB=PIB – revenus et transferts versés au reste du monde + revenus et transferts reçu par les résidents en provenance du reste du monde.

8. L’Indice de Développement Humain est construit à partir du Revenu National Brut en Parité de Pouvoir d’Achat.

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LE PIB PPA EST LE RAPPORT ENTRE LA QUANTITE D’UNITE MONETAIRE NECESSAIRES DANS DIFFERENTS PAYS POUR SE PROCURER LE MEME NOMBRE DE BIENS ET SERVICES.L’intérêt de ce PIB en PPA (exprimé en volume) est de pouvoir faire des comparaisons internationales, on va ramener les monnaies dans une unité monétaire commune qu’est le dollar PPA (monnaie fictive qui ne sert qu’à faire des comparaisons) et qui a le même pouvoir d’achat dans chaque pays. Le PIB ne permet pas de comparer ce que permet de se procurer une certaine richesse dans différents pays car les prix y sont différents. On n’utilise pas le taux de change du marché car il ne reflète pas le pouvoir d’achat d’une monnaie, ce taux est volatile, soumis aux spéculateurs et peut être fixé par les pays eux-mêmes. La Chine fixe le prix de sa monnaie assez bas pour qu’elle soit plus attractive à l’export.

9. Le PIB comptabilise surtout la production et il prend en compte seulement une partie de la production non marchande (Administrations publiques et Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages). Il ne prend pas notamment en compte le travail domestique qui représente en France entre 17% et 25% du PIB et 35% avec la prise en compte du bénévolat et de l’économie collaborative. De plus on sous-estime la richesse crée par les APU et les ISBLSM puisqu’on ne prend pas en compte les richesses créées à leur valeur de marché mais aux coûts de production.

L’économie souterraine : désigne les activités soustraites au regard des pouvoirs publics pour éviter le paiement d’impôts et de cotisations sociales ou pour contourner certaines normes légales ou procédures administrative. Elle comprend les activités licites mais non déclarées et les activités illicites.Dans le licite mais non déclarée, une partie est estimer pour redresser le PIB, l’activité illicite est elle aussi estimée mais n’est pas intégrée dans le PIB en France. La commission européenne a demandée à ce que les recettes des drogues soient comptabilisées dans le PIB mais la France à refuser car pour le pays, la drogue n’est pas une richesse.

Le PIB est aveugle à la répartition des revenus, qui peut être accaparé par une minorité, c’est donc un mauvais indicateur de développement. De plus il est indifférent à la nature de l’activité qui crée les richesses, qui peuvent être socialement ou écologiquement nuisible. Il ne prend pas en compte les externalités, ne mesure pas la perte de valeur du patrimoine naturelle et va comptabiliser positivement les dépenses de dépollution, de reforestation par exemple.James Tobin pense qu’il faudrait comptabiliser toutes ces dépenses comme des dépenses défensives, c’est-à-dire qu’on les comptabiliserait comme des consommations intermédiaire ce qui diminuerait la valeur ajoutée et donc le PIB.

Le PIB est conventionnel (fruit de convention d’accords, de compromis, etc.) il a vocation à améliorer la croissance en donnant un outil de pilotage aux politiques économiques. Il n’est donc pas fait pour mesurer le bien-être, le bonheur, ou encore le développement.

La commission Stiglitz a été réunie par Nicolas Sarkozy pour réformer le PIB, y était convié Joseph Stiglitz (prix Nobel d’économie en 2001) ; Amartya Sen (prix Nobel d’économie en

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1998, et sera un contributeur central à la construction de l’Indice de Développement Humain pour le Programme des Nations Unis pour le Développement) et Paul Fitoussi.

10. L’Indice de Développement Humain est la moyenne géométrique de 3 indicateurs et est compris entre 0 et 1 : indice d’espérance de vie, indice d’éducation, indice de Revenu National Brut.

Niveau d’éducation : mesure de la qualification d’une économie, capacité de l’Etat à donner accès à l’éducation. Cela produit des effets sur la productivité et donc sur le revenu. De plus une population mieux éduquée participe plus à la vie de la société, en effet il existe une corrélation entre le niveau d’éducation (dont spécialement celui des femmes) et l’aspiration à la démocratie : plus le niveau d’éducation est élevé, moins on a d’enfants et la pratique religieuse diminue, ce qui conduit à une hausse de la demande de liberté. On voit donc une transition démographique ET démocratique. L’IDH introduit un aspect qualitatif dans la mesure du développement.

Si le RNB est élevé, l’accès aux soins et à l’éducation est plus élevé, ainsi l’IDH augmente. Cependant ce que nous prouve l’IDH, c’est que la corrélation entre le niveau de vie et de développement n’est pas parfaite. Le niveau de développement dépend de la capacité d’un Etat à convertir cette richesse dans les infrastructures de santé, d’éducation, etc.

11. Pour que l’IDH soit plus représentatif, on va le déflaté avec 3 indices :- L’Indice des Inégalités de Genre : traduit le désavantage des femmes dans les trois

dimensions considérées, à savoir la santé de la reproduction, l’autonomisation et le marché de l’emploi.

- L’Indice de Pauvreté Humaine : se focalise sur les carences observées dans les domaines de la santé, de l’éducation, des revenus et du travail.

- L’Indice de Développement Humain Ajusté aux Inégalités : a pour objectif de rendre compte des inégalités dans la répartition de chaque dimension de l’IHD au sein de la population.

SYNTHESE : Le PIB est donc un bon indicateur de la création des richesses, mais il souffre de nombreuses imperfections. Pour les comparaisons internationales, il est nécessaire de recourir à la parité de pouvoir d’achat, un taux de conversion monétaire fictif qui permet la comparaison des pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Cependant le PIB par habitant n’est pas forcément un indicateur pertinent car il n’est qu’une moyenne qui ne dit rien sur la répartition des richesses, et qui ne tient pas compte des flux de revenus avec l’extérieur. La commission « Stiglitz » préconise de mettre l’accent sur le RNB plutôt que sur le produit intérieur. Il ne prend pas en considération les activités domestiques ou encore l’économie souterraine et comptabilise des externalités négatives. Le PIB ne peut à lui seul être un indicateur suffisant des performances économiques et du progrès social. Pour évaluer le bien-être matériel, il faut davantage se référer aux revenus et à la consommation mais aussi tenir compte de la répartition des richesses. Par ailleurs, la définition du bien-être doit insister davantage sur la qualité de vie. Le PIB doit donc être complété par l’analyse d’autres indicateurs comme l’indice de développement humain, qui intègre le niveau de vie mais

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aussi le niveau de santé et d’éducation. Il existe d’autres indicateurs complémentaires comme l’indice d’inégalité de genre, l’indice de pauvreté ou encore l’empreinte écologique.

D. Comment expliquer la croissance économique ?

Document 12 – Utiliser une fonction de production pour analyser la croissanceDocument 13 – Contribution de la FBCF à la croissance du PIB depuis 1950Document 14 – Evolution de la croissance économique française entre 1960 et 2013Document 15 – Le progrès technique pour vaincre la fatalité des rendements décroissantsDocument 16 – Un « résidu » pour expliquer la croissanceDocument 17 – Des sources d’importances inégalesDocument 18 – L’innovation technologique, expression du progrès technique Document 19 – Les effets contrastés du progrès techniqueDocument 20 – Le processus de destruction créatriceDocument 21 – La théorie de la croissance endogèneDocument 22 – Les quatre sources de la croissanceDocument 23 – Des brevets favorables à la croissanceDocument 24 – La croissance économique a également besoin de certains traits culturelsDocument 25 – Des institutions efficaces indispensables à la croissanceDocument 26 – Vers une phase de stagnation séculaire ?

Une première analyse, la fonction Cobb-Douglas, associe travail et capital12. La fonction Cobb-Douglas est une fonction mathématique qui montre la relation entre la

production réalisée et la quantité de facteur de production qu’on a utilisé. Inventée en 1928, elle est la première à utiliser deux facteurs de production.

Un facteur de production : ensemble des biens et services qu’on utilise pour produire et qui ne sont pas détruit ou transformer durant le processus de production (travail, capital fixe).

La production de l’entreprise est limitée par l’état de la technologie à un moment donné : quand on produit on utilise du capital qui est porteur d’un certain niveau de technologie, plus ce niveau est élevé, plus on est productif. C’est la contrainte technologique.

Une contrainte technologique : limite technique du capital fixe qui limite ainsi les choix de l’entreprise et qui peuvent empêcher la substitution capital/travail.

Facteur complémentaire : quand chaque unité de capital nécessite une unité de travail, par exemple un taxi et son chauffeur.

Facteur substituable : quand on peut remplacer une unité de travail par une unité de capital, par exemple les métros sans conducteurs.

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13. Le capital fixe est un stock de biens d’équipement durable qui sert à produire d’autres biens et services. Cela peut être des bâtiments, des machines, des logiciels, etc. Ce stock est alimenté par un flux que l’on nomme : l’investissement. Il augmente ou renouvelle le stock existant. Pour mesurer l’investissement on utilise un agrégat : la Formation Brut de Capital Fixe (FBCF). Si la FBCF est supérieure à l’investissement on a alors une accumulation de capital. L’accumulation est égale à la FBCF – amortissement. De nos jours, il faut un stock de capital fixe de plus en plus important pour produire des richesses dans les pays développés, c’est ce qui peut expliquer la tendance à la baisse de la croissance.

Il existe trois types d’investissement :

- L’investissement de capacité : augmentation de la capacité de production- L’investissement de remplacement - L’investissement de productivité : on cherche à faire des gains de productivité en

achetant du capital plus performant.

Cependant cette distinction est artificielle, car quand on renouvelle le capital on y incorpore du progrès technique donc on permet aussi d’augmenter la productivité.

Les entreprises programment leur dépenses de renouvellement de capital fixe et mette tous les ans de côté des sommes pour renouveler ce capital fixe. L’amortissement est la constatation de la perte de valeur d’un bien du fait de l’usure, du temps ou de l’obsolescence. Son calcul est égal à : (valeur)/(durée de vie)

CONTRIBUTION DES FACTEURS DE PRODUCTION A LA CROISSANCE

CAPITAL TRAVAIL

TROIS TYPES D’INVESTISSEMENT

TAILLE DE LA POPULATION ET

DUREE DE TRAVAIL

FORMATION, EXPERIENCE

Amélioration de l’offre

Augmentation de la demande

Hausse de la quantité

Hausse de la qualité

Abondance de biens et services à

disposition du

consommateur

Baisse des prix

Hausse des dépenses de l’entreprise

(FBCF, embauche,

etc.)

Hausse du nombre d’heure

travaillée

Gain de productivité

CROISSANCE DE LA PRODUCTION

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Le facteur travail : est l’activité humaine, rémunérée, légale et déclarée qui est destinée à la production de biens et services. Au niveau macro-économique cela correspond à la quantité de travail multiplié par la durée annuelle du travail.

La quantité du travail dépend de :

- La taille de la population qui varie en fonction du solde migratoire et du solde naturel- L’âge d’entrée et de sortie du marché du travail joue sur la quantité de population en âge

de travailler- Les taux d’activité des femmes et des migrants- Le taux d’emploi (part d’une population en âge de travailler et qui a un emploi)

La qualité du travail dépend de :

- L’expérience et la qualification du travailleur- L’organisation du travail- La qualité de la FBCF

La FBCF fait partie de la demande globale donc en général lorsque la FBCF augmente, le PIB augmente mais il faut tout de même tenir compte des autres composantes de la demande globale.

Dans une perspective keynésienne, une entreprise regarde la demande anticipée sur son marché et si elle semble augmentée, elle va investir.

Selon une école plus libérale, les entreprises peuvent investir pour déclencher une vague d’achat ou créer un nouveau marché (en innovant par exemple). De plus il faut favoriser les profits des entreprises pour stimuler l’investissement. Pour ce faire il faut baisser les prélèvements obligatoires ou le coût du travail et assouplir la règlementation du travail.

« Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain », Helmut Schmitt, chancelier allemand de 1974 à 1982.

14. La hausse de la productivité de travail est la principale cause de la croissance économique en France depuis un demi-siècle. Cette hausse de la productivité a été engendrée par plusieurs facteurs : réduction du temps de travail, progrès technique, achat de capital fixe.

Le rôle du progrès technique dans la croissance

15. La hausse de la productivité a été permise par l’achat important de capital fixe, ainsi l’intensité capitalistique ([quantité de capital utilisé]/[nombre de travailleur]) a beaucoup augmentée au cours de siècle dernier. La FBCF joue donc un rôle dans la productivité

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apparente du travail. De plus on ne sait pas différencier la productivité du travailleur en lui-même et la productivité du travail du au capital qui incorpore du progrès technique.

On doit la loi des rendements décroissants à David Ricardo ; lorsque l’on augmente la quantité d’un facteur (l’autre restant fixe) on constate que la productivité augmente dans un premier temps, puis diminue, c’est la phase de rendements marginaux décroissants et le rendement moyen diminue. David Ricardo a exposé cette loi dans « principe de l’économie politique et des impôts » publié en 1817. - Il y a rendement croissant lorsqu’on ajoute une unité de capital et que la production

augmente plus que proportionnellement.- Il y a rendement constant lorsqu’on ajoute une unité de capital et que la production

augmente proportionnellement.- Il y a rendement décroissant lorsqu’on ajoute une unité de capital et que la production

augmente moins que proportionnellement par rapport au coût de l’unité.

Dans la réalité, pour sortir de cette loi des rendements décroissants les entreprises investissent (achat d’un autre atelier, changement de la combinaison productive, etc.)

Cependant la loi des rendements décroissant a été invalidée par le progrès technique, en d’autres termes, ce qui a permis de sortir de la loi des rendements décroissants a été l’innovation, qui a notamment permis la substitution capital/travail.

Robert Solow repère un « troisième facteur de production » en 1956 : le progrès technique, qui permet d’améliorer la productivité des deux autres facteurs, l’efficacité de la combinaison productive, et donc d’améliorer la productivité globale des facteurs. On peut donc produire plus efficacement, repousser la contrainte technologique et substituer plus facilement du capital au travail. Pour Solow le progrès technique intervient à intervalle irrégulier et est difficile à prévoir, le progrès technique « tombe du ciel », il est exogène au modèle.

Solow fait « trois prédictions » :

1) La hausse de la quantité du capital fait augmenter la croissance.2) Les pays pauvres devraient avoir un taux de croissance supérieur à ceux des pays plus

riche, car ils ont accumulés moins de capital donc ils ont des rendements plus faiblement décroissants, en d’autres termes, toute augmentation du stock de capital entraîne une plus grande augmentation de la richesse que dans les pays riches. Il fait donc l’hypothèse de la convergence des niveaux de vie et du phénomène de rattrapage des pays pauvres sur les pays riches.

3) Cette convergence qui mènerait à l’état stationnaire de l’économie, ne se réalise pas en réalité car il y a du progrès technique qui vient améliorer la productivité globale des facteurs.

Grâce au progrès technique on peut trouver des combinaisons productives plus performante, en substituant du capital au travail par exemple, et cela permet de repousser les contraintes technologiques et d’augmenter la productivité. De plus le progrès technique suscite des externalités positives (hausse de la qualification par exemple).

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16. J.-J. Carré, P. Dubois, et E. Malinvaud en cherchant à mesurer l’effet des variations de quantité et de qualité des facteurs sur une longue période, ils ont mis en évidence un « résidu ». La plupart des analystes ont mis pour expliquer ce « résidu » l’accent sur l’importance du progrès technique.

Ce « résidu » est en réalité la production globale des facteurs qui est égale au PIB – contribution du travail (quantité de travail) – contribution du capital (FBCF)

Il existe donc deux types de croissance :

- La croissance extensive, qui résulte d’une augmentation quantitative des facteurs de production.

- La croissance intensive, qui résulte du progrès technique et de la Production Globale des Facteurs.

Au cours du 20ème siècle, il y eu de grandes innovations dans l’organisation du travail : le taylorisme (organisation scientifique du travail), le fordisme (le côté social du travail), le toyotisme (les flux tendus et la robotisation).

17. Lorsque la PGF augmente, la croissance n’augmente pas forcément proportionnellement, il faut prendre en compte les autres facteurs. Ainsi la PGF ne garantit pas forcément une croissance élevée.

18. Joseph Schumpeter, économiste, spécialiste de l’innovation et de l’entreprenariat, a souligné le rôle du progrès technique dans la croissance dès 1912. Selon lui, le progrès technique est égal à la somme des innovations.

L’innovation : est l’introduction dans le processus de production ou sur le marché d’une invention ou l’application industrielle ou commerciale d’une invention.

Il y a deux types de recherche : la recherche fondamentale (découvertes, souvent financées par l’Etat) et la recherche et développement pour l’application commerciale des inventions.

Il y a deux types d’innovations : l’innovation de produit (qui peut être majeur [fondamentale] ou mineur [incrémentale]) qui permet d’avoir temporairement une avance sur les autres entreprises, et permet d’être temporairement en situation de monopole. Les entreprises seront donc price maker et vont en retirer un profit élevé qu’on appelle une rente de monopole. Et l’innovation de procédé permette une augmentation de la qualité, de la quantité produite, de faire baisser les prix grâce aux gains de production. Elle peut se traduire par des innovations dans l’organisation du travail (taylorisme, toyotisme, etc.), dans l’organisation de la production (les flux tendus, sous-traitance, organisation des relations inter-entreprises, etc.)et dans l’organisation de la distribution (franchise, etc.)

19. Des emplois sont détruits par le progrès technique, mais ce dernier en créer aussi. Cette balance est encore aujourd’hui positive, ainsi on détruit moins d’emplois que le progrès technique n’en créer. De plus les emplois détruits son surtout des emplois peu qualifiés (caissières, etc.) et les emplois créée sont plus qualifiés (techniciens, conseillés, etc.) qui compensent largement les emplois détruits. Cela modifie la structure

Joseph Aloïs Schumpeter est un économiste autrichien (1883-1950), connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l’innovation. Il a écrit notamment « Capitalisme, Socialisme et Démocratie » en 1942

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socio-professionnelle de la société (moins d’employés du secteur primaire et plus d’employés dans le secteur tertiaire)

Cependant on assiste, avec les innovations dans les nouvelles technologies, à une ubérisation du travail, c’est la destruction d’emplois protégés et qualifiés « compensé » par des emplois peu qualifiés, c’est la précarisation de l’emploi via la technologie.

20.

Taux de croissance

Phase d’expansion Phase de croissance lente CYCLE DE KONDRATIEFF

Les innovations de procédés arrivent en « grappe », elles vont en entrainer une série d’autres, donc cela va mettre à disposition du consommateur plus de biens et services, les porfits des entreprises en seront augmenté ainsi que les rentes de monopole. De plus cela améliore l’offre et stimule la demande, et ce sont des phases de crédit abondant. Les prix et la masse monétaire sont elles aussi en augmentation.

On peut définir le processus de destruction créatrice introduit par Schumpeter, comme étant le mouvement permanent de destructions d’activités liées aux anciennes innovations et de créations de nouvelles activités liées aux nouvelles innovations. Les éléments neufs vont remplacer les anciens.

Après cette phase d’expansion, les innovations sont copiées, il n’y a plus de situation de monopole car il y a de plus en plus de concurrence, ce qui diminue les profits, diminue les prix, et la croissance ralentit, ce qui entraine la disparition de certaine entreprise et une crise du crédit. Il faut attendre la prochaine « grappe » d’innovation pour relancer le cycle. Pour les libéraux, la crise est positive, elle permet de « faire le ménage » il faut donc laisser les entreprises faire faillite.

Kondratieff a expliqué ces cycles en 1926 dans « Les vagues longues de la conjoncture ».

Le progrès technique et la croissance endogène

21. Solow a expliqué le rôle du progrès technique, seulement il était présenté comme exogène au modèle. Pour les théoriciens de la croissance endogène il y a toute une série d’autres investissements qui vont susciter du progrès technique et alimenter la croissance. La croissance trouve donc sa source dans l’accumulation du capital au sens large et pas seulement dans l’accumulation du capital fixe.

22. Ces autres capitaux sont :

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- La capital physique : dont la source est l’investissement, il incorpore le progrès technique et est source d’apprentissage par la pratique. En utilisant des machines plus perfectionnées, les travailleurs augmentent leur efficacité. De plus le savoir acquis par les travailleurs se diffuse dans toutes les entreprises, c’est une externalité positive. Il a été mis en évidence par Paul Romer en 1986.

- Le capital humain : correspond au niveau d’éducation et de santé de la population, la source de l’accumulation de ce capital sont les dépenses en éducation et en santé. En effet une population bien éduquée et en bonne santé est plus efficace et est plus apte à faire de nouvelles découvertes. Ce capital génère également des externalités positives car le niveau d’éducation d’un agent à un impact positif sur ses partenaires. Il a été mis en évidence par Robert Lucas en 1988.Le capital technologique : a été mis en avant par Paul Romer en 1986, et est composé du stock de connaissances scientifique et technique qui permet d’améliorer la PGF ou de créer de nouveaux produits. Les nouveaux procédés de production réduisent les coûts et les nouveaux produits étendent la taille des marchés. Les dépenses en recherche et développement sont la source de cette accumulation. Le progrès technique est un bien public, ainsi il peut être utilisé par tous les agents e diffuser gratuitement (sous réserves de délais fixés par les brevets), de nouvelles découvertes sont donc possible. La France dépense 2,25% de son PIB dans la recherche public et privé. « Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants » Bernard de Chartres explique par-là que nous sommes assis sur un énorme stock de connaissances accumulé au cours du temps.

- Le capital public : Mis en avant par Robert Barro en 1991, il correspond à l’ensemble des infrastructures offertes par l’Etat et les collectivités locales (routes, ponts, infrastructures de télécommunication), il résulte des dépenses publiques. Les infrastructures publiques élèvent la productivité du secteur privé et la croissance qui en résulte permet de financer de nouvelles infrastructures. De plus la concentration géographique des infrastructures entraine l’arrivée de nouvelles entreprises. Le capital public a donc des effets positifs sur le capital humain, le capital technologique et le capital physique. C’est l’interdépendance des capitaux.

Hors le capital fixe, ces autres capitaux ne sont pas soumis à la loi des rendements décroissants, grâce aux investissements, les rendements sont constants.La croissance endogène est une croissance auto-entretenue, parce qu’elle génère en continu du progrès technique grâce à tous ces investissements dans les 4 capitaux. Le progrès technique engendre de la croissance qui à son tour engendre des investissements ; c’est un cercle vertueux. On ne va donc pas vers l’Etat stationnaire de l’économie et il ne devrait pas y avoir de convergence des niveaux de vie car les pays développés devraient maintenir leur avance, eux seuls ont les moyens d’investir dans ces capitaux.

23. La durée moyenne d’un brevet est de 20 ans. Le système des brevets favorise l’investissement puisque les brevets permettent d’obtenir des « rentes de monopoles » qui sont des retombés économiques des brevets. De plus il décourage la multiplication inutile des efforts de recherche et développement et permet de se concentrer sur les

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domaines nouveaux, en somme il permet une bonne allocation des ressources dans l’économie. 24. L’épargne favorise l’investissement car c’est avec l’épargne qu’on investit notamment dans les pays où le système bancaire est peu développé. L’épargne et le crédit sont des préalables à l’investissement. Certaines cultures sont plus ou moins favorables à l’épargne, chez le catholique par exemple, l’épargne est méprisée.Max Weber a écrit en 1905 « éthique protestante et esprit du capitalisme », il y explique le capitalisme par le développement du protestantisme. La croissance a donc besoin de valeurs propice à l’épargne ou propice à l’esprit scientifique.

25. Les institutions favorisent la croissance car elles réduisent l’incertitude. Le marché produit de l’incertitude, pour pallier à cela, les institutions encadrent le fonctionnement du marché en veillant à ce qu’il n’y a pas d’atteinte à la concurrence grâce à l’autorité de la concurrence. Les institutions vont cadrer ou réguler les marchés (niveaux des prix par exemple) grâce à la banque centrale qui lutte contre ou stimule l’inflation. Pour favoriser l’investissement, l’Etat doit mettre en place des droits de propriétés et encadrer les relations marchandes entre les agents économiques (droit d’auteur, brevet, etc.). La condition la plus importante étant que l’Etat puisse faire appliquer et respecter ces règles sur le marché.L’Etat va mener des politiques de long terme en investissant dans la recherche fondamentale, car le privé ne le prend pas en charge du fait de sa non rentabilité. L’Etat va également essayer d’orienter les comportements des agents économiques modulant les impôts, les taxes par exemple. C’est ce que l’on appelle le capital institutionnel.

26. Gordon dit que les très grands bouleversements ont déjà été réalisés. Lorsqu’on fait des innovations, les progrès sont marginaux. On ne devrait pas connaitre d’innovation suffisamment forte pour entrainer des croissances telles que celles de la 1ère révolution industrielle. Cependant ceci est une vision pessimiste, d’autres comme Jeremy Rifkin voit une « 3ème révolution industrielle » arriver notamment avec les bâtiments à énergie positive.

SYNTHESELa création de richesses repose sur l’utilisation combinée par le producteur de facteurs de production, (travail et capital), que l’on peut représenter sous la forme d’une fonction de production (Cobb-Douglas). Le producteur détermine la combinaison de production optimale en tenant compte des contraintes technologiques. En effet l’accumulation de capital productif mesurée par la FBCF permet d’augmenter la croissance, en adressant une demande supplémentaire de biens et de services à l’économie. De plus l’investissement possède un effet accélérateur (en plein emploi des capacités de production, une hausse de la demande induit une augmentation plus que proportionnelle de l’investissement) ainsi qu’un effet multiplicateur (un investissement engendre un flux de dépenses qui aboutit à un gonflement de la demande, de la production et des revenus qui vont, à leur tour, provoquer une hausse de la demande, de la production et des revenus). Le facteur travail contribue également à la croissance. En effet l’augmentation de la

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population active ou de la durée du travail augmente la quantité de travail fourni, et donc la production. De plus l’amélioration de la qualification, de l’expérience ou des procédés, permet d’augmenter la productivité du travail, et donc la croissance de la production. Lorsque l’augmentation de la production résulte d’une augmentation des facteurs de production utilisés, on parle de croissance extensive. Elle se heurte cependant à la loi des rendements décroissants : chaque facteur supplémentaire est la source d’un gain moins important. Cependant l’accroissement de la quantité des facteurs de production ne suffit pas à expliquer la totalité de la croissance (existence d’un résidu de Solow), dont une part résulte de l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production que l’on mesure par la productivité globale des facteurs. On parle alors de croissance intensive. Ces gains de productivité résultent en grande partie du progrès technique : innovations, nouvelles méthodes de travail, nouveaux procédés de fabrication etc., qui trouvent leur origine dans les dépenses de capital physique et technologique des entreprises (Romer), mais résultent aussi des dépenses de formation qui augmentent le capital humain (Lucas), ou encore des dépenses de l’Etat pour améliorer les infrastructures (capital public). Le progrès technique peut alors être considéré comme une variable endogène c’est-à-dire à la fois comme une source et une conséquence de la croissance, qui est alors un phénomène continu et auto-entretenu. La croissance résulte aussi de facteurs non-économiques, comme la présence d’un Etat de droit qui garantit efficacement la propriété privée (ex. brevets) ou lutte contre la corruption (capital institutionnel), ou encore de valeurs propices au capitalisme et à l’esprit scientifique. L’économie pourrait cependant connaitre une phase de stagnation séculaire, car les progrès les plus décisifs ont déjà été accomplis (R. Gordon).