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Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie F. Kohler N’Djamena 2010

Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

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Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie. F. Kohler N’Djamena 2010. La mesure. La mesure se fait à l'aide d'un instrument de mesure qui donne un nombre. La mesure peut se faire par comparaison : - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

F. KohlerN’Djamena 2010

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La mesure

• La mesure se fait à l'aide d'un instrument de mesure qui donne un nombre.

• La mesure peut se faire par comparaison :– comparer la dimension de l'objet avec celles d'un

objet de référence (règle graduée, rapporteur).– pour mesurer la masse, on peut utiliser une

balance de Roberval avec des masses marquées en laiton.

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Erreur de mesure

• 3 sources d'erreur (uncertainty) :– La précision de la mesure Δ1, ou l'incertitude (resolution en

anglais) ;– La dispersion statistique Δ2 (precision en anglais) ;

– l'erreur systématique Δ3 (accuracy en anglais).

• Erreur totale : Δ = Δ1 + Δ2 + Δ3

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a : faible dispersion, erreur systématique faible ;b : grande dispersion, erreur systématique faible ;c : faible dispersion, erreur systématique forte.

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Précision utile en médecine

• Dépend du phénomène • exemple :

– Age : en heures pendant le premier jour, en jours jusqu'à 25 jours puis en mois et années.

– Taille : en cm– Poids : en grammes à la naissance puis en

kilogrammes

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L’attribution d’une caractéristique

• Genre : masculin/féminin, Diagnostic, couleur d’une lésion….

• Quelle classification ?– Modalités mutuellement exclusives– CIM10,….

• Méthode utilisée pour l’attribution ?– Genre : sur l’habillement, les attributs sexuels

externes, sur le caryotype

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Variabilité• Variabilité totale

– Variabilité de la mesure• Essayer de mesurer plusieurs(100) fois la taille en mm d’un

individu : vous trouverez des valeurs différentes cependant dans l’absolu un individu a une taille et une seule.

– Variabilité inter individus• Si vous observez des personnes dans la rue vous constatez

qu’elles n’ont pas toutes la même couleur de cheveux.– Variabilité intra individu

• Si vous mesurez la tension artérielle d’un individu à différents moments de la journée ou au même moment mais plusieurs jours de suite vous obtiendrez des valeurs différentes.

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Variabilité

• Du fait de la variabilité, on est dans le domaine de l’incertain.

• Cette science de l’incertain, c’est le défi qu’a relevé la statistique en s’appuyant sur le concept de probabilité.– Plutôt qu’une seule valeur, la prise en compte de

l’incertain permet de déterminer un intervalle à l’intérieur duquel on a une certaine probabilité de se situer et donc un risque de ne pas y être.

– Exemple courbe de croissance dans le carnet de santé

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Le définition des observations

• S'il s'agit d'observations qualitatives (résultat du classement de l’observation dans un groupe), tel que le diagnostic, l'état civil ou la profession, la signification exacte des termes employés devra être précisée de manière non ambiguë : « Qu’est ce qu’une Blonde ? »

• Intérêt des classifications établies avec leurs règles de codage (CIM, CCAM, CIH...)

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Données qualitatives• Elles concernent des caractères ou des attributs que chacun

des individus peut posséder ou non.• Codées avec des classes mutuellement exclusives• Type le plus simple : variable binaire (sexe...)• Type nominal : plus de deux classes (modalités)

– Problème de la classification utilisée. Exemple : classification socioprofessionnelle

– Peut être décomposé en variables binaires• Couleur des cheveux (brun, blond, autre) décomposée en Brun (oui, non);

Blond (oui, non); Autre (oui, non)• Ne permettent pas les calculs arithmétiques (moyenne…)

mais donnent lieu à des dénombrements (effectifs ou fréquences absolues et des pourcentages (fréquences relatives)

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Les données quantitatives• Données discontinues ou discrètes :

– Donnent lieu à des dénombrements ou comptages. – Les résultats s'expriment en nombres entiers non négatifs. – Exemples : Nombre d'enfants dans une famille; Nombre de

désintégrations par minute...• Données continues

– Donnent lieu à des mesures (mensurations). Elles soulèvent des problèmes de précision et de choix d'unité. Dans le domaine biologique il est illusoire, inutile et même dangereux d'utiliser plus de deux ou trois chiffres pour exprimer les résultats individuels.

– Exemple : Taille, Poids, Âge ...– En pratique, dans le cas des mesures, on effectue en pratique des

observations qui paraissent « discontinues » en raison de la nécessité d'arrondir les données alors que celles-ci sont fondamentalement continues et mise en classe par la précision de l’instrument de mesure.

• Permettent les calculs arithmétiques (moyenne, écart type...)

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La définition des observations

• Entre les deux : les observations ordinales : estimation d'un signe subjectif : constipation, douleur.... rang dans une série : nombre d'étoiles du général...

• On parle de données semi-quantitatives ou encore de données qualitatives ordinales.

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Les échelles analogues visuelles• Les données ordinales se prêtent mal aux calculs

statistiques. On préfère des données quantitatives donc on utilise des Échelles Analogue Visuelle : résultats en millimètres

• Très fréquente en médecine

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Je ne suis

pas fatigué

Je suis

très fatigué

76 mm de fatigue

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Types de données et richesse en information

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Données quantitatives

Données ordinales

Données qualitatives

Grande richesse en information

Faible richesse en information

Page 15: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

La définition des observations

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• Il faut également préciser les circonstances d'observation : date, heure, repos/effort...

• La méthode de collecte des données repose sur un questionnaire.– Comment est-il rempli ?

• Envoi postal; • Enquêteur; • Enquête téléphonique

– Pour éviter les déboires et tester le questionnaire on fait une pré-enquête

• Attention aux « non-réponses » (Données manquantes)– Biais de sélection

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Enregistrement et traitement des données

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• Bordereau papier / Saisie informatique directe– Papier : disponibilité, coût initial faible (mais il faudra faire la saisie)– Informatique : possibilité de contrôle à la source : vérification intra champ et

inter champs, aide au codage.• Standardisation de la présentation• A partir de l'observation médicale on a les phases suivantes

• Extraction et interprétation des signes et symptômes : douleur thoracique caractéristique irradiant dans le bras gauche survenant au froid ou à l'effort => ANGOR

• Synthèse : patient présentant une toux, des cors au pied, une élévation des enzymes cardiaques, un angor, un tabagisme, un infarctus du myocarde

– Infarctus du myocarde avec élévation des enzymes cardiaques, angor...– Chez un fumeur qui tousse et qui a des cors au pied.

• Hiérarchisation, Sélection• Traitement des données

– Calculette (en voie de disparition)– Traitement informatique

• Tableurs• Logiciels de statistique (EPIINFO, STATVIEW, SAS, SPPS, R ...)

Page 17: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Différentes situations

• La population est connue et il s’agit d’un recensement :– Une seule chose à faire :

• présenter les données, • les résumer par certaines caractéristiques

– Il n’y a pas de problème d’inférence• Exemple : moyenne d’âge des étudiants de

première année de médecine de N’Dajmena obtenue à partir des dossiers d’inscription.

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Différentes situations• La population est connue, on

voudrait savoir à quoi s’attendre si l’on en extrait un échantillon représentatif.– On connait par recensement la

moyenne d’âge des étudiants de L1 santé de Nancy

– Si je constitue un échantillon par tirage au sort de 100 étudiants de cette population quelle(s) valeur(s) dois je m’attendre comme moyenne d’âge de cet échantillon ?

• Intervalle de Pari

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Population connueMoyenne de l’âge = 18 ans

Moyenne de l’âge dans l’échantillon ?

Page 19: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Différentes situations• L’échantillon est connu qu’en déduire

sur la population dont il est issu ? :– On a tiré au sort un échantillon de

100 étudiants de L1 santé de Nancy et on a une moyenne d’âge de 18,5 ans.

– Je ne connais pas la moyenne d’âge de la population (tous les étudiants de L1 santé de Nancy).

– Comment estimer la moyenne d’âge de cette population à partir de l’échantillon ?

• Intervalle de confiance

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Population inconnueMoyenne de l’âge = ?

Moyenne de l’âge dans l’échantillon = 18, 5 ans

Page 20: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Notion d’intervalle de confiance d’un pourcentage

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Notion d’intervalle de confiance d’une moyenne

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La taille de l’échantillon

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• La précision dans une enquête dépend :– de la taille de l'échantillon– du caractère plus ou moins homogène ou hétérogène de la population

parent (variabilité du phénomène étudiée)• La précision est d'autant meilleure que la taille de l'échantillon est

importante et que la population est homogène.– => Pas de recette : pour fixer la taille d'un échantillon il est nécessaire

d'avoir une idée suffisante de la précision souhaitée (risque accepté) et d'autre part du degré d'homogénéité (variabilité) de la population étudiée.

– => Attention : la comparaison brute (de pourcentages par exemple) obtenue sur des échantillons de tailles très différentes aboutit à comparer des choses de précision très différente.

• La taille peut être fixée en valeur absolue ou en valeur relative : fraction de sondage

Page 23: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Représentativité

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• Un échantillon est représentatif d’une population si tous les individus de cette population ont la même probabilité (même chance) d’être dans l’échantillon. Si ce n’est pas le cas on a une erreur systématique : un biais.

• Le tirage au sort donne un échantillon représentatif mais il nécessite de disposer d’une base de sondage « listing » de la population

• Exemple– Lors de la fabrication de comprimés, on utilise une machine avec 6

moules. Si l’on constitue un échantillon en prenant 1 comprimé sur 6, on a un échantillon de comprimés issus du même moule donc non représentatif de la production.

– Si l’on s’intéresse aux chutes en ne prenant que les malades hospitalisés on a un biais de recrutement : les malades les plus graves décédés à leur domicile nous échappent comme les plus légers qui ne sont pas hospitalisés

• La capacité de généraliser les résultats dépend de la représentativité de l’échantillon.

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Enquête• Enquête

– Ensemble des opérations qui ont pour but de collecter de façon organisée des informations relatives à un groupe d'individus ou d'éléments observés dans leur milieu ou leur cadre habituel.

– Les individus (malades...) ou les éléments en question (séjour hospitalier, comprimés...) sont appelés unité de base ou unité statistique ou individu statistique. L'ensemble des unités auquel on s'intéresse est appelé population ou univers ou ensemble statistique.

• Lorsque toutes les unités de la population sont observées l'enquête est exhaustive. Elle est encore appelée recensement.

• Lorsqu'au contraire, une partie de la population est observée, l'enquête est dite partielle ou par échantillonnage. Elle est encore appelée sondage. La partie de la population observée constitue l'échantillon.

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Les différentes étapes de toute étude statistique

• La collecte des données– Simple observation :

• Pas d’intervention spécifique, recueil des données au fil de l’eau (dossiers médicaux)

• Plan d’échantillonnage

– Expérimentation• C'est-à-dire en provoquant volontairement l'apparition

de certains phénomènes contrôlés. Exemple administration d’un médicament à un groupe et d’un placébo (substance inactive) à un autre

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Les différentes étapes de toute étude statistique

• Analyse statistique– Analyse "déductive" ou descriptive

• a pour but de résumer et de présenter les données observées pour que l'on puisse en prendre connaissance facilement : tableaux, graphiques ...

– Analyse "inductive" ou inférence• permet d'étendre ou de généraliser dans certaines conditions les conclusions

obtenues. Cette phase comporte certains risques d'erreur qui peuvent être mesurés en faisant appel à la théorie des probabilités.

• Ces étapes ne sont pas indépendantes. – L'inférence nécessite des conditions particulières parfois très

restrictives. Il en résulte que l'observation et l'expérimentation doivent être organisées de manière à répondre autant que possible à ces conditions.

• Dossiers médicaux / cimetières de données

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Population cible et population étudiée

• J’ai étudié tous les séjours du CHU de Nancy en 2009. C’est un recensement. C’est la population étudiée.

• A partir de cette étude je voudrais extrapoler les résultats à l’ensemble des CHU de France.– Les séjours du CHU de Nancy forment un échantillon

(non représentatif) des séjours de tous les CHU de France. C’est la « population étudiée »

– La population cible c’est l’ensemble des séjours des CHU de France.

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Application à la lecture d’article

• Le lecteur de tous rapports, mémoires ou publications doit s'interroger sur – La définition précise de la population étudiée :

• Critères d’inclusion et d’exclusion– La population cible

• Celle à qui je voudrait appliquer les résultats : « mes malades »

– L’unité statistique utilisée : Patient, Maladie, Séjours….

• C’est la première question à se poser dans une lecture d’un article scientifique médical

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Page 29: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Quelques erreurs systématiques : biais

• Biais de caractérisation ou d’information– C’est une erreur qui abouti à classer l’observation

dans une mauvaise catégorie.• Exemple : Dans le protocole d’enquête on a la question :

– Angine streptococcique Oui/Non sans préciser à quelle méthode on se réfère. Dans un des centres de l’enquête on utilise le test rapide dans les autres la techniques classique de prélèvement de gorge… De ce fait il y a biais de caractérisation : certains patients seront étiquetés angine streptococcique dans un centre alors que s’il s’était présenté dans un autre il ne l’aurait pas été.

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Quelque source d’erreurs systématique : biais

• Biais de sélection– C’est une erreur « d’inclusion-exclusion » qui fait que les

populations cibles et étudiées ou les groupes ne sont plus les mêmes ou comparables.

• Etude expérimentale = risque faible, • Etude longitudinale = risque faible, • Etude cas-témoins = risque élevé, • Etude transversale = risque considérable

• Exemple :– On veut étudier les chutes chez les personnes âgées. La

population étudiée est composée uniquement de personnes âgées ayant été hospitalisées.

• On n’aura pas les chutes peu graves ne nécessitant pas d’hospitalisation ni les chutes mortelles….

• => Biais de Sélection

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Facteur (biais) de confusion• C’est un facteur qui est à la fois lié au résultat (présence de

la maladie) et à un autre facteur qui est le vrai facteur influant le résultat : Un facteur de confusion est simultanément facteur de risque pour la maladie et est une variable associé à l'exposition

• L’analyse univariée (chaque variable indépendamment des autres) ne permet pas de prendre en compte les facteurs de confusion

• L’analyse multi variée (toutes les variables ensembles) ou par sous groupes permet de prendre en compte les facteurs de confusion

Page 32: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

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Facteurs de confusion– Voici le tableau résumant une enquête sur le cancer du

poumon sur un échantillon représentatif :

  Cancer du

poumon + Cancer du poumon - Total

Ethylisme + 73

927 1 000

Ethylisme - 37

963 1 000

Total 110

1 890 2 000 La fréquence du cancer du poumon est de 110/2000 = 0,055Mais :

Elle est de 73/1000 = 0,073 chez les éthyliquesElle est de 37/1000 = 0,037 chez les non éthyliques

Un éthylique a 0,073/0,037 = 1,97 plus de « chances » d’avoir un cancer du poumon. Le risque relatif RR = 1,97.Un test statistique du Khi 2 = 12,5 DDL 1 montre que la différence est très significative

Cette étude indique une association statistique entre l'éthylisme et cancer du poumon. Mais les résultats peuvent être expliqués par des biais de confusion.

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Biais et risque en épidémiologie• Les facteurs de confusion potentiels sont le tabagisme et le sexe • Un facteur de confusion est simultanément facteur de risque pour la

maladie et une variable associé à l'exposition • La première variable à considérer est le "tabagisme"

    Cancer du poumon + Cancer du poumon - Total

Tabagisme +  

Ethylisme + 70 630 700

Ethylisme - 30 270 300

Total 100 900 1 000

Tabagisme -  

Ethylisme + 3 297 300

Ethylisme - 7 693 700

Total 10 990 1 000

Total   110 1 890 2 000

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Biais et risques en épidémiologie• Chez les fumeurs, la fréquence du cancer est de 100/1000 = 0,1 contre

10/1000 = 0,01; RR = 10– Le tabagisme est un facteur de risque pour le cancer du poumon, car les fumeurs

ont 10 fois plus de risque de développer un cancer du poumon que les non-fumeurs.

• Quel est le RR d'être alcoolique pour les fumeurs par rapport aux non fumeurs ?RR = 700/1000 / 300/1000 = 2,3– Il existe une association entre le tabagisme et l'éthylisme. Les fumeurs ont 2,3 fois

plus de chance d'être alcooliques que les non-fumeurs.

• Le tabagisme est un facteur de confusion dans cette étude, les données doivent être analysées en tenant compte de cette variable.

• Calculer le RR (éthylisme) dans chaque strate ?Tabagisme+ RR = 70/700 / 30/300 = 1Tabagisme - RR = 3/300 / 7/700 = 1

• L'association entre éthylisme et cancer du poumon dans les données brutes (RR = 1,97) est le produit d'un biais de confusion. Car à l'intérieur des différentes strates du "tabagisme" il n'existe aucune association entre éthylisme et le cancer du poumon : RR = 1.

• Exemple tiré du cours du Dr Kaba KOUROUMA, http://www.santetropicale.com/guinee/cours.htm

Page 35: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Attention…

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• Facteur de confusion - Paradoxe de SimpsonMois de JanvierEtab. Lits Entrées Journées DMS

Hôpital 1 1 000 8 600 8,60HTA 100 500 5,00Arythmie 300 2 100 7,00AVC 600 6 000 10,00

Hôpital 2 1 000 8 600 8,60HTA 600 4 000 6,67Arythmie 300 2 200 7,33AVC 100 2 300 23,00

Dans cet exemple : • Les deux hôpitaux ont des durés moyennes de séjours (DMS) identiques….• Mais on compare des recrutements différents.• La durée de séjour est liée à l’hôpital et au recrutement.• A pathologie identique, l’hôpital 1 a toujours des durées de séjour plus courtes.

Page 36: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Principes des tests statistiques

Page 37: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Tests statistiques

• Comme un examen complémentaire ou la présence d’un signe, aident un médecin à décider si le sujet est malade ou non, les tests statistiques sont des outils qui permettent de décider si une différence entre des groupes ou un lien est du au hasard ou non

Page 38: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

La décision : Deux façons de se tromper

• Comme le juge peut relâcher un coupable ou condamner un innocent, la conclusion d’un test statistique peut aboutir :– À conclure qu’une différence ou un lien n’est pas

du au hasard alors qu’en réalité c’est le cas– À conclure qu’une différence ou un lien est du au

hasard alors qu’en réalité ce n’est pas le cas

Page 39: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Les deux types de risque

Réalité= #

Conclusion = Béta

du test # Alpha

Page 40: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Risques• Risque alpha (première espèce) :

– C’est le risque de conclure à la présence d’une différence non due au hasard alors que celle-ci est due au hasard.

• Dans un essai thérapeutique contre placébo c’est le risque de conclure que le traitement est actif alors qu’il n’est pas différent du placébo

– Il est toujours connu (choisi a priori par l’expérimentateur)

– Le p est un risque alpha a posteriori : C’est la probabilité que le hasard ait amené une telle différence sous l’hypothèse nulle (absence de diffrence)

Page 41: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Risque• Risque Béta (deuxième espèce) :

– C’est le risque de conclure à l’absence de différence alors qu’en réalité il y en a une

• Dans un étude d’observation (sans calcul du nombre de sujets nécessaires) on conclut que le médicament a des effets secondaires semblables au placébo alors qu’en réalité il en a beaucoup plus

– La puissance d’un test (aptitude à mettre en évidence quand celle-ci existe) vaut :

Puissance = 1-Béta– Béta, en dehors de l’expérimentation, est en

général inconnu

Page 42: Quelques principes des statistiques pour l’épidémiologie

Tests statistiques• Les tests statistiques d’hypothèses consiste à :

– Poser une hypothèse nulle : H0 (dans l’objectif de la rejeter)• Par exemple le pourcentage observé est un estimateur d’un pourcentage p1 tel que

p1=0,3– Poser les hypothèses alternatives : H1 (que l’on acceptera par rejet de

l’hypothèse nulle• P1#0,3 (à noter que l’on peut avoir p1 >0,3 » ou 1<0,3)

– Poser un risque alpha en général 5% (0,05)– La démarche consiste :

• accepter provisoirement H0• On calcule une statistique adaptée au problème (Khi2, t de student, écart réduit) dont on

connait la loi de probabilité• On obtient la probabilité p d’observer cette statistique sous H0• On conclut :

– Si p< alpha on rejette H0 on accepte H1(la différence est statistiquement significative, p est le degré de significativité

– Si p > alpha on n’est pas capable de conclure, si on acceptait H0 on aurait un risque Béta que l’on ne connait pas. (Dans ce cas certain calcule une puissance a postériori)