Chez le bovin, l'infection clinique sans symptôme est 10 à 20 fois plus fréquente que l'expression clinique.Les symptômes apparaissent rarement avant l'âge de 2

ans.

Lorsqu'elle s'exprime, souvent après le vêlage, les signes sont :. Absence de fièvre.. Diarrhée chronique continue ou intermittente, sansprésence de sang ou mucus.. Abattement.. Perte de poids progressive malgré un appétit conservé.. Troubles de reproduction et baisses de production.Pour finir, la maladie évolue vers un affaiblissement généralisé puis la mort de l'animal

Dans les troupeaux infectés, la mortalité peut être faible

mais les pertes de production très importantes

Transmission et propagation

Les jeunes animaux sont beaucoup plus sensibles à l'infection que les adultes. Chez ces jeunes animaux, la contamination se fait rapidement après la naissance, par la tétée d'une mamelle souillée par les matières fécales, la consommation de colostrum ou de lait contaminé ou via l'environnement : eau, sol, matériel de vêlage, léchage d'objets.Une transmission de la mère à son jeune pendant la gestation est également possible.

Ces animaux excréteront à leur tour la bactérie sans le plus souvent, développer la maladie avant l'âge de 2 ans. Ils sont donc une source importante de transmission de la maladie dans le troupeau.En général, la maladie s'exprime chez un faible nombre d'animaux infectés (3 à 5% des animaux par an voire moins).

Qui est l'agent responsable ?

L'agent responsable de la paratuberculose est mycobacterium avium ssp paratuberculosis, présent dans toutes les régions du monde.

C'est une bactérie très résistantebactérie très résistante dans le milieu extérieur : elle résiste au froid, à la chaleur, à la sécheresse... et peut survivre très longtemps dans le milieu extérieur (plus d'un an en pâture).On la retrouve chez tous les ruminants : bovins, ovins, caprins ainsi que chez les ruminants sauvages.On la suspecte d'être liée à la maladie de Crohn, affection intestinale chez l'homme, avec laquelle elle présente des similitudes.

. C'est dans les troupeaux laitiers que sa prévalence est la plus importante. Des études récentes avancent le chiffre de 20% minimum de troupeaux infectés dans la plupart des pays producteurs de lait. Aux USA, près de 70% des élevages laitiers seraient infectés et plus de 100 millions de dollars ont été investis au cours des 10 dernières années pour son contrôle.. Dans l'Ouest, selon les données issues du Plan de contrôle Paratuberculose en Ille et Vilaine, on estime que 8,6% des troupeaux sont contaminés et 11% des animaux infectés au sein du cheptel.. Une étude récente a mesuré une chute de production laitière moyenne de 5% et un manque à gagner de 1 500 €/an (pour un troupeau de 50 vaches) dus au réformes anticipées, en cas de paratuberculose subclinique.

Signes cliniques de la maladie

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Quelle est son importance ?

Quelles sont les mesures pour contrôler cette maladie ?

semaine vétérinaire du 18/06/10; www.calfnotes.com

Les mesures sanitaires pour protéger vos veaux

Il n'existe aucun traitement reconnu efficace pour traiter les animaux atteints.

Il n'existe plus de vaccin en France contre cette maladie.

La mise en place (facultative) d'un plan de contrôle ou d'éradication de la Paratuberculose dans un élevage est longue et parfois complexe mais, bien encadrée, permet de réduire les pertes économiques engendrées.

La lutte contre cette maladie repose sur :● Les différents tests de dépistage existants : isolement de la bactérie dans les fèces ou tissus (bactérioscopie,

cultures, PCR) ou détection d'anticorps spécifiques aux antigènes de M.Paratuberculosis (test ELISA). Ces tests permettent (difficilement) d'identifier puis d'éliminer les animaux contaminés

● Des mesures sanitaires à mettre en place pour protéger les animaux les plus sensibles, c'est à dire les jeunes

animaux (veaux, agneaux, chevreaux).

1/ . Organiser les vêlage dans un local propre, désinfecté, sans présence de matières fécales contaminées

. Retirer le veau de sa mère dès la naissance

2/ Ne distribuer que du colostrum sain, provenant de vaches non contaminées, et collecté après désinfection de la mamelle.

La pasteurisation du colostrum diminue le risque d'infection mais n'élimine pas complètement la bactérie et dégrade les immunoglobulines colostrales.

3/ . Ne pas distribuer le lait entier.

Nourrir les veaux à l'aliment d'allaitementNourrir les veaux à l'aliment d'allaitement : l'utilisation d'un tel aliment permet de supprimer le risque de transmission pendant toute la période où le veau est le plus sensible à l'infection à Mycobacterium Paratuberculosis

4/ Protéger la nourriture et les accès à l'eau d'une contamination par les matières fécales.Entre autre, préférer la distribution d'eau via des pipettes plutôt que des abreuvoirs.

. Distribuer des fourrages provenant de prairies non soumises à un épandage

. Élever les veaux, si possible, dans un bâtiment séparé des adultes et les réintroduire le plus tardivement possible dans le troupeau.