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Quoi de neuf dans la Protection Sociale ? 13 2 ème trimestre 2010 omité de rédaction C SPECIAL PLFSS 2011 : • Assurance Maladie - François Joliclerc ([email protected]), Michel Froger (michel.d. [email protected]) • Action sociale - Martine Vignau ([email protected]) • Retraite - Jean-Louis Besnard ([email protected]) Page 1-2 : Vers un improbable « redressement « des comptes de la Sécurité Sociale. Pages 3 : Intervention de François Joliclerc, au conseil de la CNAMTS Pages 4 : Intervention Martine VIGNAU au conseil de la CNAF ommaire S 21, rue Jules Ferry 93177 Bagnolet Cedex Tél : 01 48 18 88 00 Site internet : http://www.unsa.org UNSA Proctection sociale Avant d’examiner certaines des dispo- sitions de ce PLFSS pour 2011 rela- tives aux conditions de son équilibre, il convient de resituer les choix du gou- vernement en matière sociale dans le contexte de sa politique budgétaire et de ses principaux déterminants, tant au niveau national qu’européen, voire mondial, tant ils sont structurants. Prenant argument, entre autres, de la meilleure tenue que prévue de la masse salariale et de l’évolution à nouveau po- sitive de l’emploi dans le secteur privé depuis la fin du 1er trimestre 2010, le gouvernement nous assure aujourd’hui que les finances de la sécurité sociale seront placées en 2011 sous le signe de la « sortie de crise » et qu’elles bé- néficieraient de l’accélération de la croissance de 1,5% à 2% en 2011, por- tée par l’amélioration des anticipations des agents et le retour de la confiance induit par les réformes structurelles an- noncées ou engagées, dont celle des retraites. Sans doute, l’activité et l’emploi ont-ils connu une certaine embellie depuis le 2ème trimestre 2010. Mais, il nous pa- raît dangereux d’en déduire que la crise serait désormais derrière nous et qu’il conviendrait, à l’identique des princi- paux gouvernements européens, de renouer sans tarder avec l’orthodoxie budgétaire et les « réformes structu- relles » visant essentiellement à flexi- biliser et(ou) à diminuer le coût du tra- vail, pour satisfaire aux exigences des agences de notations et aux injonctions de la Commission européenne, de la BCE ou de l’OCDE. En effet, des faits sont là qui contredi- sent l’optimisme officiel. L’épuisement de la dynamique de la reprise améri- caine est bien réel, sans quoi l’on ne comprendrait pas les dernières an- nonces de stimulation budgétaire du gouvernement de ce pays. Si reprise de la croissance il y a eu en France et en Europe depuis le début 2010, celle-ci a surtout été actionnée par la baisse du coût du crédit, qui est parvenu à sa limite avec des taux réels quasi nuls et la vigueur des exporta- tions stimulée par la baisse de l’Euro, aujourd’hui remise en cause. Après avoir été dopée par les « primes à la casse » et autres mesures provi- soires de soutien du pouvoir d’achat, la consommation privée ne peut que ralentir, plombée par un chômage de L es 5 conseils d’administra- tion des caisses de Sécurité Sociale (Mutualité Sociale Agricole, Assurance maladie, As- surance Vieillesse, Allocations Fa- miliales, et l’ACOSS qui gère la tré- sorerie de l’ensemble des branches du régime général de la sécurité sociale) ont rendu chacune un avis défavorable sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté la semaine der- nière par le gouvernement. C’est la première fois que l’en- semble des caisses émettent toutes un avis défavorable, il peut être qualifié d’historique et répond à un projet de loi uniquement tourné vers la réduction des dépenses pour li- miter à 21,4 milliards d’euros le dé- ficit du régime général Vous trouverez dans ce Quoi de Neuf Spécial PLFSS 2011 les dé- clarations de nos représentants dans les caisses (CNAM, CNAF, ACOSS), Vers un improbable « redressement » des comptes de la Sécurité Sociale.

Quoi de neuf dans la protection sociale ?

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Au sommaire Page 1-2 : Vers un improbable « redressement » des comptes de la Sécurité Sociale. Pages 3 : Intervention de François Joliclerc, au conseil de la CNAMTS Pages 4 : Intervention Martine Vignau au conseil de la CNAF Comité de rédaction : Assurance Maladie - François Joliclerc - Michel Froger Action sociale - Martine Vignau Retraite - Jean-Louis Besnard

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Quoi de neufdans la Protection Sociale ?n°13

2ème trimestre 2010

omité de rédactionC

SPECIAL PLFSS 2011 :

• Assurance Maladie - François Joliclerc ([email protected]), Michel Froger (michel.d. [email protected])

• Action sociale - Martine Vignau ([email protected])• Retraite - Jean-Louis Besnard ([email protected])

• Page 1-2 : Vers un improbable « redressement « des comptes de la Sécurité Sociale.

• Pages 3 : Intervention de François Joliclerc, au conseil de la CNAMTS

• Pages 4 : Intervention Martine VIGNAU au conseil de la CNAF

ommaireS

21, rue Jules Ferry93177 Bagnolet CedexTél : 01 48 18 88 00Site internet : http://www.unsa.org

UNSA Proctection sociale

Avant d’examiner certaines des dispo-sitions de ce PLFSS pour 2011 rela-tives aux conditions de son équilibre, il convient de resituer les choix du gou-vernement en matière sociale dans le contexte de sa politique budgétaire et de ses principaux déterminants, tant au niveau national qu’européen, voire mondial, tant ils sont structurants.

Prenant argument, entre autres, de la meilleure tenue que prévue de la masse salariale et de l’évolution à nouveau po-sitive de l’emploi dans le secteur privé depuis la fin du 1er trimestre 2010, le gouvernement nous assure aujourd’hui que les finances de la sécurité sociale seront placées en 2011 sous le signe de la « sortie de crise » et qu’elles bé-néficieraient de l’accélération de la croissance de 1,5% à 2% en 2011, por-tée par l’amélioration des anticipations des agents et le retour de la confiance induit par les réformes structurelles an-noncées ou engagées, dont celle des retraites.

Sans doute, l’activité et l’emploi ont-ils connu une certaine embellie depuis le 2ème trimestre 2010. Mais, il nous pa-raît dangereux d’en déduire que la crise serait désormais derrière nous et qu’il

conviendrait, à l’identique des princi-paux gouvernements européens, de renouer sans tarder avec l’orthodoxie budgétaire et les « réformes structu-relles » visant essentiellement à flexi-biliser et(ou) à diminuer le coût du tra-vail, pour satisfaire aux exigences des agences de notations et aux injonctions de la Commission européenne, de la BCE ou de l’OCDE.

En effet, des faits sont là qui contredi-sent l’optimisme officiel. L’épuisement de la dynamique de la reprise améri-caine est bien réel, sans quoi l’on ne comprendrait pas les dernières an-nonces de stimulation budgétaire du gouvernement de ce pays. Si reprise de la croissance il y a eu en France et en Europe depuis le début 2010, celle-ci a surtout été actionnée par la baisse du coût du crédit, qui est parvenu à sa limite avec des taux réels quasi nuls et la vigueur des exporta-tions stimulée par la baisse de l’Euro, aujourd’hui remise en cause.

Après avoir été dopée par les « primes à la casse » et autres mesures provi-soires de soutien du pouvoir d’achat, la consommation privée ne peut que ralentir, plombée par un chômage de

Les 5 conseils d’administra-tion des caisses de Sécurité Sociale (Mutualité Sociale

Agricole, Assurance maladie, As-surance Vieillesse, Allocations Fa-miliales, et l’ACOSS qui gère la tré-sorerie de l’ensemble des branches du régime général de la sécurité sociale) ont rendu chacune un avis défavorable sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) présenté la semaine der-nière par le gouvernement. C’est la première fois que l’en-semble des caisses émettent toutes un avis défavorable, il peut être qualifié d’historique et répond à un projet de loi uniquement tourné vers la réduction des dépenses pour li-miter à 21,4 milliards d’euros le dé-ficit du régime général Vous trouverez dans ce Quoi de Neuf Spécial PLFSS 2011 les dé-clarations de nos représentants dans les caisses (CNAM, CNAF, ACOSS),

Vers un improbable « redressement » des comptes

de la Sécurité Sociale.

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masse persistant dans la zone euro (10,1% en août dans la zone euro), couplée à une aggravation du chô-mage de longue durée, en particulier en France.

Dans ce contexte, le retour à la pleine utilisation des capacités de production ne peut être que différé, freinant la re-prise franche des investissements et, au-delà la croissance potentielle. Imaginer dans ces conditions, que le retour rapide, brutal et coordonnée au plan européen (une fois n’est pas cou-tume…) à des politiques budgétaires restrictives rassurera les chefs d’en-treprise et les ménages au point de lever les freins à l’investissement des premiers et à la baisse de l’épargne des seconds paraît pour le moins rele-ver de l’acte de foi.Certes, nos gouvernants se veulent rassurants, refusant jusqu’il y a peu, de parler de rigueur. Mais, la grande majorité de nos concitoyens, les sala-riés de condition modeste et moyenne, pressentent bien que l’austérité pointe derrière la « ri-lance » proclamée par Madame Lagarde.Dans le champ du social, il est donc à craindre que l’amélioration attendue de l’emploi et de la masse salariale, c’est-à-dire des moyens de finance-ment de la protection sociale ne soient pas au rendez-vous. Et cela d’autant plus que la mise en œuvre du recul de l’âge légal de la retraite contribuera à gonfler l’offre de travail à partir de la fin 2011.

La persistance du chômage conti-nuerait donc à peser sur les salaires, pendant que la politique de l’emploi, en maintenant les incitations coû-teuses au recours aux heures supplé-mentaires, en entretiendrait le ration-nement.Alors, la réduction effective des défi-cits de l’ensemble des administrations publiques pourrait être largement infé-rieure au 1,7 point de PIB affiché, ex ante. Dans ces conditions et à logique inchangée, les diminutions de dé-penses figurant dans ce PLFSS, tout comme dans le PLF qui l’accompagne

ne seraient que le prélude à de nou-velles restrictions visant les mêmes catégories sociales, avec toutes les conséquences négatives d’une telle spirale déflationniste qui en résulte-raient pour la cohésion de l’ensemble du corps social, qui se manifestent déjà au travers de la montée du popu-lisme, en France et en Europe, dans les discours et les comportements électoraux.

Au total, on voit bien que cette poli-tique risque fort de conjuguer l’aggra-vation des inégalités, via le refus de la mise à contribution des catégories sociales à haut niveau d’épargne et l’inefficacité, en renouant à nouveau avec la logique des politiques de l’offre, pourtant à l’origine de la crise actuelle de par la déformation du par-tage de la valeur ajoutée qu’elles ont provoqué au détriment des salariés et à l’avantage des actionnaires.

Cela dit, on évoquera deux aspects de ce PLFSS, tenant aux conditions de financement de nos régimes sociaux, soit, les conditions de l’apurement de la dette de la Cades et la liquidation de fait du FRR, d’une part, et la question de l’évolution de l’assiette salariale en relation avec l’augmentation de la part de l’intéressement et de la participa-tion dans les rémunérations des sala-riés, d’autre part.

Le Président de la république nous a récemment assurés qu’avec sa réforme, on n’aura « pas de souci à se faire pour nos retraites ». On a vu précédemment que la crédibilité de la stratégie présidentielle souffrait d’un défaut de compatibilité entre l’affi-chage d’un taux de croissance du PIB d’au moins 2% pendant les quatre prochaines années et la réduction concomitante des déficits publics de 6 à 2 points de PIB, rythme jamais vu dans notre pays. Mais au-delà de 2018, les quelque 33 milliards de réserves accumulées par le FRR (au 31/06/10) auront été consommés pour participer à l’apure-ment des 130 Mds€ de dettes transfé-

rées à la CADES et financer la reprise de la dette cumulée de la CNAV en 2018. La question se pose donc de sa-voir quels seront les moyens de finan-cement de substitution qui prendront en charge les déficits de la CNAV et des régimes alignés entre 2020 et 2040, au plus fort du déséquilibre dé-mographique, le FRR, dont c’était la finalité en tant que fond de lissage, ayant de fait disparu.

La question est aujourd’hui sans ré-ponse et, dès lors, le détournement des réserves du FRR vers la CADES s’apparente à un expédiant, qui ne peut masquer l’absence de volonté politique des pouvoirs publics d’as-surer à long terme à nos régimes de retraite des ressources pérennes nou-velles à hauteur des besoins.Ainsi, bien loin de sécuriser structu-rellement le financement de nos re-traites, cette réforme ne pourra qu’ac-croître l’effort des générations actives des années 2020-2040, au détriment du respect du principe d’équité inter-générationnel, à moins, bien entendu, qu’à cet horizon les pensions ne dimi-nuent encore davantage que ce qui est actuellement prévu. Mais, 2020, c’est bien loin de 2012…

C’est sans doute cette perspective qui est par ailleurs à l’origine de l’of-fensive discrète des lobbies de l’as-surance (tout comme en 2003, au demeurant) pour faire adopter par la Parlement des dispositions tendant à organiser des dérivations quasi auto-matiques de l’épargne salariale vers les PERCO, preuve, s’il en est, que les tenants de l’actuelle réforme des retraites ne croient pas eux-mêmes en la capacité de la répartition à assurer aux retraités de demain des revenus de remplacement décents.Cette question nous ramène au pro-blème plus général de l’évolution de l’assiette salariale des cotisations de sécurité sociale. L’annexe V du PLFSS met claire-ment en évidence la divergence qui s’est opérée de 2000 à 2008 entre les évolutions annuelles moyennes de la

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temps, par l’actuel Président de la République…Au final, ce PLFSS, de par sa construction et la stratégie budgé-taire dans laquelle il s’inscrit ne nous paraît pas de nature à atteindre ses objectifs affichés, en particulier la pré-servation de notre système solidaire de sécurité sociale, partie intégrante de notre patrimoine républicain. C’est pourquoi nous ne pouvons que le refuser.

Le PLFSS 2011 se situe dans un contexte financier encore dégradé. Les déficits de la sé-curité sociale sont d’autant plus inquiétants qu’aucune mesure de réforme en profon-deur du financement de notre protection sociale ne semble envisagée.

Je ne ferais ici qu’évoquer la Branche vieillesse en insistant sur le caractère injuste du projet de réforme des retraites actuellement débattu au Sénat et notre demande d’une discussion sur une autre ré-forme, comme le font les millions de salariés, retraités et chômeurs qui le manifestent dans la rue et dans les enquêtes d’opinion.

Concernant l’assurance mala-die, le déficit de la branche consti-tue un défi pour l’avenir.Les chiffres montrent que pour 2010 les dépenses sont tenues dans l’enveloppe prévue de l’ONDAM 2010. Cela démontre bien que l’effort est à porter plus particulièrement sur les recettes, même s’il est clair que cette si-

tuation est largement à mettre au compte de la dégradation de la si-tuation de l’emploi et donc des re-cettes qui l’accompagnent.Les mesures présentées dans le PLFSS 2011 font porter le poids du financement sur les patients. La diminution du taux de rembourse-ment des médicaments à vignette bleue, si elle ne représente qu’une économie faible, est un nouveau coup de canif aux principes du tic-ket modérateur. Il en est de même pour le relèvement du plafond au-delà duquel les patients s’acquit-tent d’un forfait de 18 € à l’hôpital.

Ces mesures entraînent fina-lement un déport de la prise en charge du régime obligatoire vers les régimes complémentaires. Ce sont encore une fois les assurés qui devront les financer.

Cette situation est aggravée par la décision de taxer encore plus les complémentaires de santé. Le Pré-sident de la Mutualité Française a indiqué que l’ensemble de ces mesures entraînerait des augmen-

tations de cotisations des complé-mentaires de santé de 8 à 10%.

Ce renchérissement des cotisa-tions risque d’amener de plus en plus de personnes à renoncer à leur complémentaire. Toutes les études récentes montrent que les renoncements aux soins se dé-veloppent dans notre pays et les décisions que figurent dans le PLFSS ne pourront qu’accélérer ce processus.

L’UNSA considère que tout cela contribue à modifier, de fa-çon inexorable, notre système de protection sociale en développant l’insécurité sociale.

Nous émettrons donc un avis défavorable sur le Projet de Loi de Financement de la sécurité sociale 2011.

Intervention de François Joliclerc, au nom de l’UNSA,Au conseil de la CNAMTS du 06 octobre 2011

masse salariale (+3,7%) et celles des différentes composantes de l’épargne salariale (+6,5%). Compte tenu des exemptions d’as-siette dont bénéficient ces dernières, cette divergence s’est traduite depuis par une quasi stabilité du taux de pré-lèvement global pour la sécurité so-ciale, hors allègement bas salaire et après augmentation du forfait social à 6% à intervenir en 2011.

Cette situation est à l’évidence non satisfaisante puisque contribuant à limiter la croissance de la masse sa-lariale stricto sensu, les clauses de non

substitution ne jouant qu’à court terme.De notre point de vue, le système de prélèvement devrait être neutre au regard de l’évolution des différentes composantes de la rémunération, sauf à admettre la pérennisation d’un processus d’érosion de la masse sala-riale préjudiciable aux ressources de nos régimes sociaux.

Bien entendu, s’agissant de la retraite, l’augmentation conséquente des pré-lèvements sur l’épargne salariale po-serait inéluctablement la question de leur contrepartie en termes de droits, comme cela avait été envisagé un Jean Louis BESNARD

Administrateur ACOSS

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Intervention Martine VIGNAU

Conseil d’administration de la CNAF du 4 octobre 2011

En matière d’assurance maladie, les mesures font porter le poids du financement sur les patients La di-minution du taux de rembourse-ment des médicaments à vignette bleue, si elle ne représente qu’une économie faible, est un nouveau coup de canif aux principes du tic-ket modérateur. Il en est de même pour le relèvement du plafond au-delà duquel les patients s’acquit-tent d’un forfait de 18 € à l’hôpital.Ces mesures entraînent finale-ment un départ de la prise en charge du régime obligatoire vers les régimes complémentaires. Ce sont encore une fois les assurés qui devront les financer.

Concernant la branche vieillesse, Le projet de réforme actuellement débattu au Sénat est injuste et donc inacceptable, notamment en ce qu’il frappe plus lourdement ceux qui sont déjà les victimes de notre système actuel.

Concernant la branche famille, certes celle-ci affiche un déficit à ce jour jamais atteint .Cependant ce dernier est en adéquation avec le contexte social actuel. Les aides au logement sont un bon exemple en la matière. La baisse des revenus des allocataires a un impact direct sur le nombre de bé-néficiaires et le montant attribué. Le PLFSS ne propose rien alors que tous les acteurs s’accordent sur la nécessité d’une révision des aides.

Que nous propose le PLFSS pour les familles:

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2011 se tient dans un contexte financier encore dé-gradé. Ce projet de loi fait fi du contexte socio économique dans lequel notre pays se trouve. La sortie de crise n’est pas terminée et de nombreux français continuent à payer le prix fort. Le gouvernement a choisi d’agir sur les dépenses plutôt que d’envisager une réforme en profondeur du finance-ment de notre protection so-ciale .En effet les mesures an-noncées font supporter cette rigueur essentiellement aux ménages et notamment aux familles les plus modestes.

• Rien si ce n’est deux me-sures d’ordre technique qui vont diminuer les dépenses d’environ 200 millions d’euros. Il s’agit d’une régression. Ce n’est pas sérieux de pénaliser encore une fois les ménages modestes qui accueillent un enfant ou entrent dans un lo-gement. On sait tous ici que le coût est bien supérieur à celui qui est budgétisé par les fa-milles elles-mêmes.

• La petite enfance a fait l’ob-jet d’un satisfecit lors de la présentation des comptes de la sécurité sociale mais rien n’apparaît dans le PLFSS pour répondre tant aux demandes des familles qu’aux profes-sionnels de la petite enfance.

• La branche Famille aurait eu besoin d’un PLFSS ambitieux pour faire face aux défis de notre société et ainsi répondre aux quatre objectifs que sont la compensation financière des charges de familles, l’aide aux familles vulnérables, la conciliation vie familiale et vie professionnelle et la garantie de la viabilité de la branche fa-mille.

• L’UNSA, organisation dont je suis issue, considère que ce PLFSS contribue à modifier,notre système de pro-tection sociale en développant l’insécurité sociale aussi je vo-terai contre.