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Faits & Chiffres Rapport 2012 Archevêché de Luxembourg

Rapport 2012 eglise_catholique

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Faits & Chiffres Rapport 2012

Archevêché de Luxembourg

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PRÉFACE ................................................................................................. 5

PARTIE A – LES ACTIVITÉS DE L’ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG ............................................................................... 9

ACTIVITÉS PASTORALES .................................................................. 11

Chapitre 1: La pastorale au service des personnes et des communautés ................................................................ 11

I. Les paroisses ......................................................................... 11

II. Les champs pastoraux .......................................................... 12

1. Annonce de la foi ............................................................. 12

2. Liturgie, spiritualité et vocations ........................................ 17

3. Diaconie et Justice sociale ............................................... 18

4. Développement communautaire, œcuménisme et dialogue interreligieux ................................................... 20

Chapitre 2: Education des adultes, formation, enseignement et recherche ....................................................... 22

I. Education des adultes ............................................................ 22

II. Formation et formation continue ............................................ 24

III. Enseignement religieux ......................................................... 25

IV. Documentation et recherche ................................................ 25

Chapitre 3: Le personnel en chiffres .................................................... 28

I. Les salariés ............................................................................ 28

II. Les bénévoles ....................................................................... 28

III. Enseignement religieux et formation ..................................... 29

GESTION PATRIMONIALE .................................................................. 31

ACTIVITÉS «MÉDIAS» ......................................................................... 35

PARTIE B – LES COMPTES CONSOLIDÉS RÉVISÉS POUR L’EXERCICE 2012 DE L’ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG ............... 39

Rapport d’audit .................................................................................. 41

Rapport de l’Économe général sur les comptes annuels consolidés de l’Archevêché clôturant au 31 décembre 2012 et approuvés par le Conseil pour les affaires économiques ................. 44

Archevêché de Luxembourg – Bilan consolidé 2012 ........................... 49

Notes aux comptes consolidés au 31 décembre 2012 ....................... 55

Sommaire

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L’Église catholique qui est à Luxembourg se prépare aux défis du temps présent pour mener ses actions pastorales conformément à la mission qui lui est confiée.

Le christianisme, présent au Luxembourg dès les 3e et 4e siècles, s’est renforcé au fil des ans, notamment sous l’impulsion de personnalités comme sainte Irmine et saint Willibrord au 7e siècle. L’implantation de diverses congrégations religieuses au cours des siècles a également contribué au rayonnement du catholicisme dans le pays. Il faudra attendre l’année 1870 pour que soit érigé l’Évêché de Luxembourg, avec à sa tête Monseigneur Nicolas Adames, d’abord en tant que Provicaire apostolique, puis en tant qu’Évêque.

La reconnaissance officielle de l’Évêché par l’État n’intervient que quelques années plus tard, en 1873.

Quant à la personnalité juridique, elle est conférée à l’Évêché par la loi du 30 avril 1981. En 1988, l’Évêché est érigé en Archevêché par l’intervention du Saint-Père.

Une étape importante est franchie avec deux lois du 10 juillet 1998:

Ê la loi du 10 juillet 1998 portant approbation de la Convention conclue le 31 octobre 1997 entre le Gouvernement et l’Archevê-ché portant refixation des cadres du culte catholique et réglant certaines matières connexes qui assure le financement des ministres du culte. L’article 1er de cette Convention stipule que «le culte catholique s’exerce sous l’autorité de l’Archevêque de Luxembourg qui en assume la direction et la juridiction confor-mément aux règles canoniques de l’Église catholique»

Ê et la loi du 10 juillet 1998 portant approbation de la Convention conclue le 31 octobre 1997 entre le Gouvernement et l’Arche-vêché concernant l’organisation de l’enseignement religieux dans l’enseignement primaire qui assure le financement des enseignants et chargés de cours de religion.

Les activités directes de l’Archevêché portent sur le soutien, la coordi-nation et l’animation de la pastorale et des structures ecclésiales. Afin de pourvoir au financement de ses activités pastorales, l’Archevêché mène par ailleurs un certain nombre d’activités économiques, dont la gestion est assurée par l’intermédiaire de sociétés commerciales.

Préface

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Avec ses 57 communautés pastorales, son service de la pastorale qui coordonne les multiples champs d’action et services pastoraux, la coopération d’une dizaine de missions multilingues, une future maison de la formation et l’Administration diocésaine, l’Église catho-lique sert toutes les communautés catholiques dans leurs aspira-tions diverses et légitimes de vivre la foi en Jésus, le Christ Ressus-cité, ensemble et en paroisse, lors des moments forts de la vie et de la mort, dans l’apprentissage et l’accompagnement.

Le financement de l’Église dans nos régions est dans une large mesure le fruit de l’Histoire.

Avant la Révolution française et l’intervention régulatrice de Napo-léon 1er (Concordat), l’Église vivait de ses propres ressources, pro-venant pour la plupart de dons et de legs des fidèles. Propriétaire de terrains agricoles, de fermes et de bâtiments, l’Église générait ainsi des revenus destinés à financer son action pastorale.

Si l’Église a été expropriée de ses biens fonciers (et donc de ses revenus) pendant la Révolution française, le pouvoir législatif post-révolutionnaire a compensé cette injustice, notamment par le Concordat de 1801 respectivement le décret du 30 décembre 1809, par la reprise des traitements et pensions des prêtres dans le budget de l’État et par l’obligation des communes de subvenir aux besoins du culte catholique. Ces obligations se reflètent encore aujourd’hui dans les textes légaux en vigueur.

Le mode adopté pour le financement de certains paramètres struc-turels de manière centrale (traitements et pensions) et de manière locale (bâtiments des églises et presbytères) a abouti à une Église intégrée en partie dans le financement public. Aussi longtemps que la démographie religieuse se trouvait en adéquation avec ces réalités temporelles, peu de questions se posaient de part et d’autre.

Les Évêques respectifs, ensemble avec une Administration dio-césaine de taille modeste, ont peu à peu développé des activités économiques dont les revenus ont permis de combler les besoins financiers liés à la formation et au financement des activités de la pastorale qui ne sont pas pris en charge par les pouvoirs publics.

C’est ainsi que la société Saint-Paul Luxembourg s’est développée comme société éditrice du quotidien de référence, le «Luxembur-

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ger Wort». Cette société a connu un développement impressionnant allant jusqu’à l’expansion par la création et la reprise d’imprimeries notamment et la diversification de ses produits et offres de services dans l’ensemble du pays.

La société par actions «Maria Rheinsheim» a été créée en 1915 pour gérer la propriété sise en face du Parc de la Ville de Luxembourg selon les règles du droit commercial.

En 2007, un processus a été initié pour répondre aux exigences de sécurisation du patrimoine immobilier par rapport aux risques inhé-rents aux activités commerciales exercées. Ce processus a abouti avec le transfert, en 2009, du patrimoine immobilier de Saint-Paul Luxembourg, par le biais de diverses opérations de restructuration, à la société par actions Lafayette, société dont l’Archevêché est actionnaire et qui détient les actions de Saint-Paul Luxembourg et de la société Maria Rheinsheim.

Pour répondre au désir légitime de transparence et à l’initiative de l’Archevêque nommé en 2011, l’Administration diocésaine a entre-pris d’établir des comptes consolidés, et ce en dehors de toute obligation légale.

Depuis des années, la faiblesse des bénéfices, voire les pertes constatées au niveau de Saint-Paul Luxembourg, cumulées à un besoin en augmentation constante de prise en charge par l’Arche-vêché des frais liés à la pastorale, font que l’Archevêché clôture chaque année ses comptes avec un déficit opérationnel de 3,5 à 4,5 millions d’euros.

Cette situation de déficit récurrent hypothèque l’avenir et pèse lourdement sur le potentiel de développement dans les domaines pastoraux, immobiliers et des médias. Un grand effort entrepreneu-rial est de mise pour faire face au déficit récurrent annuel et assurer la pérennité des services à offrir.

L’Archevêché a créé le 9 novembre 2012 une fondation reconnue d’utilité publique, la Fondation Sainte Irmine, dont l’objet est de pro-mouvoir le développement pastoral de l’Église catholique à Luxem-bourg, notamment par la subvention de projets, l’aide et l’assistance morale et matérielle d’établissements, associations, œuvres et per-sonnes poursuivant un objet similaire au sien.

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L’action de l’Église n’est possible que grâce à l’intervention quoti-dienne et dévouée de son clergé et des multiples acteurs pastoraux laïcs, salariés ou bénévoles, qu’il s’agit plus que jamais de soutenir, de former et d’accompagner. L’Église entend être au service des hommes et des femmes de notre pays, tant aux moments-clés de leur existence qu’au quotidien, en promouvant des valeurs essen-tielles comme le respect absolu de la dignité de la personne hu-maine et ses droits fondamentaux, dont celui d’exercer «la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collecti-vement, en public ou en privé» (art. 18 de la Convention européenne des droits de l’homme). Le présent rapport décrit les principales activités menées en la matière en 2012 et rend compte des divers moyens mis en œuvre.

Erny GILLEN + Jean-Claude HOLLERICHVicaire général Archevêque de Luxembourg

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PARTIE A

LES ACTIVITÉS DE L’ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG

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Activités pastorales

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Chapitre 1: La pastorale au service des personnes et des communautésI. Les paroissesÀ travers son action pastorale, l’Église du Christ accueille, interpelle, introduit et accompagne sur le chemin de la foi toute personne. Aux personnes en quête existentielle et spirituelle, elle propose la foi et ini-tie à une relation personnelle avec Jésus-Christ en communion avec les chrétiens rassemblés en Église.

Suivant le Code de droit canonique, la paroisse est «la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l’Église particulière et dont la charge pastorale est confiée au curé» (Can. 515 §1), étant entendu que là où les circonstances l’exigent, l’Evêque peut confier «la participation à la charge pastorale d’une paroisse à un diacre ou à une autre personne non revêtue du caractère sacerdotal, ou encore à une communauté de personnes», étant entendu qu’un prêtre assure la fonction de curé-modérateur (Can. 517 §2).

La paroisse fonctionne comme un réseau de proximité où l’action pas-torale est mise en œuvre avec le concours des forces vives présentes sur son territoire: prêtres, diacres, membres des congrégations reli-gieuses et missions linguistiques implantées sur son territoire, agents pastoraux laïcs salariés et bénévoles. Que ce soit au niveau des équipes pastorales, des conseils pastoraux, des équipes liturgiques ou autres, le travail pastoral vit de la foi partagée, du dialogue, de la concertation et de la coopération. Au vu du développement ecclésial en cours et devant aboutir, dans cet esprit de dialogue, à une réduc-tion du nombre de paroisses et par conséquent à des espaces pasto-raux tenant compte des réalités sociologiques d’aujourd’hui, le travail en réseau et en équipe continue à gagner en importance, de même que la mutualisation des ressources à différents niveaux.

L’Archidiocèse de Luxembourg est divisé en 274 paroisses qui sont regroupées en 57 communautés pastorales, 14 doyennés et 5 ré-gions pastorales (Centre, Est, Luxembourg, Nord, Sud). Les membres bénévoles des conseils paroissiaux participent aux missions de la pastorale au niveau local. 285 fabriques d’église sont chargées de l’Administration des biens en relation avec les paroisses existant du temps de Napoléon 1er et liés aux édifices du culte.

Activités pastorales

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L’entrée en Église est un chemin qui connaît ses étapes et moments décisifs. Le tableau ci-dessous («relatio anni  2005-2012», en chiffres absolus) montre l’évolution du nombre des baptêmes, premières communions, confirmations, mariages et enterrements religieux célé-brés dans l’Archidiocèse depuis 2005. Ne sont pas pris en compte les baptêmes des enfants résidant à Luxembourg et baptisés à l’étranger (notamment au Portugal) ainsi que les mariages religieux de personnes résidant à Luxembourg qui sont célébrés à l’étranger. Ne figurent éga-lement pas dans les «relatio anni» les cérémonies religieuses célé-brées sous la juridiction des missions auprès des immigrés.

De 2005 à 2012, la moyenne annuelle était de 2 704 pour les bap-têmes, 3 918 pour les premières communions, 2 198 pour les confir-mations, 485 pour les mariages et 2 805 pour les enterrements.

Au cours des dernières années, le nombre des déclarations de sortie (insignifiant avant 2009) a évolué comme suit: 1 018 en 2009, 443 en 2010, 541 en 2011 et 432 en 2012.

La particularité des situations de vie demande une pastorale s’adres-sant aux personnes, jeunes ou moins jeunes, malades, immigrés, en familles, de milieux culturels différents… Chaque paroisse se trouve dès lors devant le défi de la pluralité des situations; elle connaît le spectre de toute la famille humaine qui, particulièrement au Grand-Duché de Luxembourg, se compose de nombreuses nations et d’ethnies. Elle doit faire preuve de courage pour s’ouvrir à tous et à toutes sans perdre de vue la personne dans sa foi et dans ses ambitions de la vivre en communauté. Le chapitre suivant aborde le travail pastoral dit «catégo-riel» sous cet angle. En termes théologiques, l’Église agit et se réalise à travers ses quatre dimensions fondamentales: l’annonce, la liturgie, la diaconie et la vie communautaire, fil rouge du présent chapitre.

II. Les champs pastoraux1. Annonce de la foi

La paroisse est le lieu de proximité et d’insertion dans la grande com-munauté des fidèles/croyants. L’annonce de la foi explicite peut prendre

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012Baptêmes 2 731 2 818 2 670 2 731 2 738 2 641 2 713 2 5881res Communions 4 076 4 316 3 918 3 919 3 962 3 792 3 582 3 778Con!rmations 2 549 2 104 2 486 2 230 2 147 2 253 1 869 1 946Mariages 549 543 493 502 433 468 397 493Enterrements religieux 2 673 3 086 2 882 2 658 2 654 2 800 2 858 2 830

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des formes diverses: témoignage de vie, bref énoncé des contenus essentiels de la foi, exposé / conférence / publication, dialogue où l’échange prend une plus grande place, commentaires bibliques et prédications aux moments forts liturgiques, initiation proposée aux adultes demandant le baptême, partage biblique, initiation aux sacre-ments… Dans tous les cas de figure, l’annonce suppose une relation de proposition et de liberté. La suite du texte présente quelques élé-ments-clés de l’annonce dans notre Archidiocèse en 2012.

a. Année de la foi 2012-2013

Le 11 octobre 2012, l’Archevêque de Luxembourg a lancé, au Luxem-bourg, l’«Année de la foi» proclamée par le Pape Benoît XVI à l’occa-sion du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican  II. Dans ce contexte, toute une série d’initiatives ont été prises au sein de l’Archidio-cèse de Luxembourg afin de soutenir la réflexion sur les raisons et l’acte de croire, d’approfondir les contenus de la foi chrétienne, de la célébrer et de la transmettre dans un nouvel élan. Une série de messages vidéo sur des questions-clés de la foi avec l’Archevêque a été diffusée sur le portail internet de l’Archevêché (www.cathol.lu), accompagnée de fiches de travail à l’intention des communautés et personnes souhaitant approfondir la réflexion autour des thèmes proposés.

D’octobre à décembre 2012, douze conférences et manifestations grand public ont été organisées. La série de manifestations «Eis Kierche verzielen» a débuté en octobre, rencontrant un vif intérêt au-près des nombreux participants; il s’agissait de visites guidées asso-ciant l’expérience de l’espace sacré, de la parole, de la musique et de la découverte des symboles.

Il y a lieu de mentionner le rôle éminent du patrimoine religieux et spirituel dans notre pays, dans sa dimension de «première annonce», comme l’exprime le Père André Fossion, sj: «Le fait d’entretenir dans le champ culturel la mémoire du christianisme, les traces de son his-toire, son patrimoine d’art, ses valeurs éthiques, son trésor de spiri-tualité, sa réflexion philosophique et théologique, c’est permettre aux citoyens de rencontrer la tradition chrétienne, d’y puiser librement ou même de la faire sienne dans une relation de proposition et de liberté.»

b. Catéchuménat diocésain

Depuis 2005, l’Archidiocèse propose aux adultes demandant le bap-tême un cheminement d’une année qui comprend trois piliers: des rencontres avec une équipe diocésaine d’accompagnement, un ac-

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compagnement individuel et des célébrations liturgiques. Entre 2005 et 2012, le groupe diocésain a accompagné 92 adultes, femmes et hommes entre 18 et 40 ans, migrants à 85%; 53 d’entre eux ont reçu le baptême et 26 le sacrement de la confirmation. En 2012, 5 personnes adultes du catéchuménat diocésain ont été baptisées et 11 ont été confirmées. L’expérience a démontré l’importance de l’accompagnement individuel et des contacts à établir avec des communautés de foi au niveau local.

c. Catéchèse en paroisse

À notre époque, où une partie croissante de la population n’a pas été initiée à la foi ou bien s’en trouve éloignée, le besoin se fait ressen-tir de mieux connaître les raisons de croire et de partager la foi. La catéchèse en paroisse est une réponse à ce désir et à cette néces-sité. La foi est un appel à vivre sa vie sur les pas de Jésus dans le temps présent. Or, en ce temps présent, les Évangiles et les grands textes de la Bible et de la tradition chrétienne exigent des lectures et relectures guidées par l’Esprit de communion et de partage. Des réfé-rents pastoraux formés sont à la disposition des groupes pour fournir les informations et méthodes nécessaires à une prise de conscience adulte et responsable de ceux qui veulent cheminer dans la foi et dans l’espérance pour un monde meilleur.

Tout au long de l’année 2012, l’équipe de pastorale biblique a conti-nué à soutenir la familiarisation avec la Bible et le partage biblique au niveau des paroisses, au moyen de soirées grand public dans 14 paroisses ainsi que de séances d’information, de sensibilisation et de formation des communautés pastorales et des coopérateurs pas-toraux. 1 397 personnes ont participé aux 111 rencontres ou mani-festations organisées. S’y s’ajoutent 41 séances de lecture biblique à la Cathédrale et 10 soirées en paroisse consacrées au thème de la femme dans la Bible. Au-delà de ces rencontres et séances de for-mation, et dans le cadre des cinquante ans du Concile Vatican II, des outils trilingues (français, allemand, portugais) de lecture et de partage ont été élaborés et mis à disposition des communautés pastorales. Ces fiches thématiques mettent en relation des textes bibliques avec des thèmes-clés du Concile Vatican II. La publication «Les actes des Apôtres en dialogue avec Vatican II» a paru aux éditions Lumen Vitae en janvier 2013. Dans le cadre de l’Année de la foi, chaque mois, la foi d’une figure biblique a également été mise en exergue à la Une du portail internet www.cathol.lu. La bibliothèque régulièrement mise à jour et la page internet sont des outils mis à la disposition des acteurs de la pastorale et de toute personne intéressée.

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Le groupe chargé de traduire la Bible en luxembourgeois a travaillé sur les textes ne figurant pas dans l’évangéliaire publié en 2009 et a collaboré au dictionnaire luxembourgeois online pour ce qui est des mots et expressions à connotation religieuse, liturgique ou biblique.

L’introduction aux sacrements, à commencer par le baptême, de-mande une approche prenant en compte aussi bien les enfants que leurs familles et tissant des liens de dialogue et d’accompagnement autour et au-delà du moment fort des célébrations.

La pastorale familiale diocésaine a organisé en 2012 un total de 202 réunions, conférences, unités de formation, entretiens et évé-nements divers touchant à la préparation au mariage, la spiritualité, l’éducation humaine et spirituelle, la sensibilisation à la foi des com-muniants ou des parents d’enfants présentés au baptême. Pendant l’Octave, une bénédiction de couples et une célébration pour familles ont été organisées. Les présences à toutes ces manifestations, pro-mulguant le dialogue entre foi et vie, foi et culture, se sont chiffrées à 2 100. S’y ajoute le «Babykrees», lieu d’échange, de réflexion et d’ac-compagnement à l’adresse des jeunes familles, parents d’enfants en bas âge, ouvert sur des questions de sens et de foi; ces rencontres ont compté pas moins de 2 046 présences au cours de l’année 2012. Tous ces projets et animations ont eu lieu grâce à la collaboration de 103 bénévoles mettant à disposition leur temps et leurs compétences.

Un groupe de travail diocésain a exploré de nouvelles manières d’abor-der l’éveil à la foi des tout-petits et le soutien de parents demandant le baptême pour leurs enfants. La publication «Vitamin FaPa» ainsi que d’autres supports ont accompagné le travail d’animation, de forma-tion, de sensibilisation et d’éveil à la foi des couples et des familles.

Dès l’été 2012, la préparation des Journées mondiales de la Jeu-nesse Rio 2013 a mobilisé les forces de l’équipe de la pastorale des jeunes, notamment lors d’un voyage de prospection et de prépara-tion au Brésil sous la direction de l’Archevêque. Dans le cadre de la préparation aux JMJ, l’Archevêque avait invité les jeunes à des célé-brations eucharistiques mensuelles en la Cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.

Un autre événement phare de la pastorale des jeunes a été la repré-sentation d’un spectacle musical sous le titre «Gesprengte Ketten - Die Mission der Trinitarier». Ce projet transfrontalier de la pastorale des jeunes au Nord du pays, organisé ensemble avec les paroisses allemandes frontalières de Vianden, avait mobilisé depuis l’été 2011

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une centaine d’enfants, de jeunes et d’adultes. Lors des 6 représen-tations, plus de 1 200 personnes ont découvert une facette de la vie des moines trinitaires à Vianden durant les 17e et 18e siècles.

D’autres moments forts ont été le Pélé des jeunes en mai, la jour-née de formation sur la Route d’Echternach, l’action «Friddensliicht» autour de Noël ainsi que la rencontre européenne de Taizé à Rome, en fin d’année. La pastorale des enfants de chœur a proposé une journée diocésaine de formation ainsi que différents pèlerinages et un accompagnement aux quelque 120 groupes d’enfants de chœur locaux.

d. Pastorale des personnes malades et/ou âgées

La mission fondamentale de la pastorale des malades et/ou personnes âgées est d’accompagner les personnes en situation de vulnérabilité physique et de souffrance pour qu’elles puissent continuer à vivre leur foi et à se nourrir du témoignage concret de la vision chrétienne de l’homme, une vision qui n’a peur ni de l’échec, ni de la souffrance. La foi chrétienne donne aux personnes en quête de sens des possibilités d’orientation et d’espérance sur la souffrance et la mort.

Ainsi, en 2012, 39 480 heures d’accompagnement pastoral ont été effectuées dans l’ensemble des hôpitaux ainsi que dans la plupart des maisons de retraite et de soins, ou à domicile. 16 agents pastoraux salariés et 58 bénévoles ont assuré ce service pour une moyenne de 880 heures par semaine. Par ailleurs, 52 prêtres ont été à disposition pour la célébration des sacrements dans les structures hospitalières et pour personnes âgées.

Ce travail pastoral demande une grande capacité d’écoute et une professionnalité qu’il s’agit de former et de soutenir par un accom-pagnement adapté et des formations continues ou ponctuelles. En tout, 126 personnes engagées auprès de malades et de personnes âgées ont bénéficié de 62 heures de formation continue ainsi que de 75 heures de supervision personnelle ou en groupe. 100 heures de formation d’initiation ont été proposées aux nouveaux bénévoles.

Par ailleurs, l’Église catholique continue d’offrir un accompagnement pastoral régulier dans le cadre de certaines institutions pour les per-sonnes ayant un handicap. On peut souligner à cet égard le travail d’associations comme les groupes «Foi et Lumière».

Un dernier aspect concerne l’aumônerie en prison et au Centre de rétention, où l’État facilite l’accès de personnel religieux auprès des particuliers.

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2. Liturgie, spiritualité et vocations

Tout au long de l’année, la vie liturgique tant au sein des paroisses qu’au niveau diocésain a sollicité l’engagement d’un grand nombre de bénévoles: sacristains, personnes engagées dans l’art floral, membres des équipes liturgiques, lecteurs, servants de messe, chantres, cho-rales, organistes. Les célébrations liturgiques demandent doigté et circonspection tant de la part de ceux qui président que de ceux qui sont engagés dans leur préparation et leur coordination. Les célébra-tions majeures sont les suivantes:

Ê célébrations du dimanche, offices liturgiques réguliers;

Ê fêtes liturgiques majeures: Noël, Pâques, Ascension, Pentecôte, Toussaint;

Ê célébrations au moment des grandes étapes de la vie: baptêmes, premières communions, confirmations, mariages, enterrements religieux.

La Commission diocésaine de liturgie est une plateforme d’échange et de conseil au service de l’Archevêque; elle exerce une fonction de promotion et de vigilance à l’égard de la pastorale liturgique et sacramentelle, supervise et assure la publication des livres liturgiques en langue luxembourgeoise et collabore à l’élaboration d’autres livres liturgiques en usage au Luxembourg. Au cours de l’année 2012, un groupe de travail issu de cette Commission a soumis à l’Archevêque l’ébauche d’un cycle de formation pour la mise en place d’équipes de funérailles.

En lien avec l’Union Saint-Pie X, différents modules de formation litur-gique ont été proposés  aux paroisses et communautés: formation pour chantres, initiation aux différents temps liturgiques (Avent, Ca-rême).

La vie religieuse, spirituelle et culturelle de l’Archidiocèse de Luxem-bourg est marquée par trois événements majeurs:

Ê l’Octave: en 2012,   90 000 personnes ont participé à ce grand pèlerinage marial national;

Ê le pèlerinage à Notre-Dame de Fatima à Wiltz le jour de l’Ascen-sion, en moyenne 20 000 personnes y participent;

Ê en 2012, 10 796 personnes se sont rendues à la procession dan-sante d’Echternach.

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Le pèlerinage diocésain auprès de la Sainte Tunique à Trèves le 14 avril 2012 fut un grand moment festif, avec la participation de 1 600 pèlerins du Luxembourg et une chorale interculturelle de 70 per-sonnes constituée pour l’occasion. Derrière de telles manifestations se cachent un effort organisationnel considérable et un grand souci de qualité, afin de permettre à tous de participer aux chants et aux prières et de se ressourcer dans la foi. Ceci vaut aussi pour la célé-bration d’ouverture de l’Année de la foi à la Cathédrale le 10 octobre 2012, pour laquelle les rangs étaient combles, et qui respirait une atmosphère de renouveau.

Les grands pèlerinages diocésains (Banneux, Lourdes) ont été d’autres moments forts, au cours desquels, grâce à des bénévoles, un grand nombre de personnes âgées, malades et/ou à mobilité réduite ont pu sortir de leur quotidien et célébrer leur foi.

La formule des «exercices spirituels dans la vie courante» (Exerzitien im Alltag), organisés au cours du temps de Carême, a rencontré un vif intérêt auprès d’une centaine de participants.

Depuis le mois de janvier 2012, une nouvelle initiative de prière et de rencontre interculturelle est apparue sous le nom de «Venite adore-mus» qui a eu lieu en la Cathédrale et à l’église St-Alphonse à un rythme régulier.

Au cours de ces dernières années, de nouveaux mouvements reli-gieux et des communautés nouvelles ont vu le jour avec lesquels il s’agit d’entrer en dialogue; citons le Néo-catéchuménat ou la «prière des mères».

Au cours de l’année 2012, la pastorale des vocations a convié à différentes activités de prière, de réflexion ou d’approfondissement spirituel: marche vocationnelle, monastère invisible …

3. Diaconie et Justice sociale

L’amour du prochain et la solidarité avec les démunis émanent d’une vocation permanente et privilégiée de tout chrétien, de toute paroisse et de l’Église comme telle. Au sein des paroisses, des personnes et des groupes de bénévoles s’emploient à veiller aux besoins de fa-milles en difficulté, de sans-abri dans leur village ou leur quartier, de personnes malades ou isolées, de réfugiés à épauler, le cas échéant en dialogue et en concertation avec les institutions sociales concer-nées. Dans plusieurs paroisses, des équipes sociales ou de diaconie fonctionnent de manière régulière et organisée. Le partage par des

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dons en espèces ou en nature effectués dans les paroisses, groupes et communautés exprime la générosité et la solidarité.

Relevons le projet en développement intitulé «Antennes sociales». L’idée de base de ce projet est l’accueil de l’autre et la mise en place d’un relais régional de premier accueil et d’orientation, en phase de réalisation dans les communautés pastorales de Differdange et de Wiltz.

La Commission Justice et Paix de l’Archidiocèse a pris position sur des sujets relatifs à la justice sociale et environnementale et sur le trafic des armes. La question de la liberté religieuse a été étudiée dans un groupe de travail du réseau J&P européen. Le processus «Sozial wuert» suivi ensemble avec la Commission diocésaine Diaco-nie et Caritas a été clôturé dans le cadre d’une journée d’évaluation commune.

Chaque année, pendant les 7 semaines du Carême, l’Œuvre de Carême «Bridderlech Deelen», sensibilise l’opinion publique et les paroisses catholiques en particulier à la situation des populations en Afrique, Asie et Amérique latine qu’elle soutient par ses projets de coopération au développement. La Fondation «Bridderlech Deelen» est une entité juridique à part.

De même, le travail humanitaire, social et socio-éducatif dans notre pays, réalisé par les associations et œuvres d’inspiration chrétienne, ne fait pas partie du périmètre du présent rapport et le lecteur est ren-voyé aux rapports d’activité publiés par les associations concernées.

Celles-ci bénéficient de l’accompagnement et du conseil de la Confé-dération luxembourgeoise d’œuvres catholiques de charité et de soli-darité – Confédération Caritas Luxembourg asbl, qui détient, selon le Code de droit canonique, sous la présidence de l’Archevêque de Luxembourg, le statut particulier d’«Association publique de fidèles». Cette association a pour objet  «l’accompagnement et le conseil de ses membres dans les domaines théologiques, et notamment l’ensei-gnement social de l’Église; l’accompagnement et le conseil concer-nant des questions d’ordre éthique et moral; la concertation de ses membres sur les grandes questions de la société; la recherche liée aux questions sociales, sanitaires, éducatives et connexes. (…) Son action s’oriente selon la vision chrétienne de l’homme, les valeurs de l’Évangile et la doctrine sociale de l’Église catholique. Elle se doit de s’engager pour le bien-être des hommes et des femmes, quels que soient leur origine, leur âge, leur nationalité ou leurs opinions philoso-phiques et religieuses.»

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4. Développement communautaire, œcuménisme et dialogue interreligieux

Personne n’est chrétien seul; la foi se vit en «communion» avec Jésus-Christ et avec les frères et sœurs qui forment la communauté chré-tienne, à différents niveaux: en famille, au sein de petites communau-tés chrétiennes, au niveau de l’Église locale, au sein de l’Archidiocèse, en union avec tous les chrétiens de l’Église universelle. Qui dit com-munion dit accueil, dialogue, partage, participation, diversité, travail en réseau.

Le développement communautaire est au cœur de la mission de l’Église, ce qui a des implications sur la manière de travailler et de coopérer en interne, mais aussi sur une attitude d’ouverture et de dialogue avec la société ambiante et avec les personnes qui adhèrent à d’autres convictions. Il constitue un important élément de cohésion sociale dans une société marquée par l’individualisme et menacée par l’intolérance et la xénophobie. Dans la mesure où les paroisses reflètent la situation démographique, et où les différents ressortissants sont unis par une même foi, l’action pastorale joue un rôle intégrateur non négligeable au sein de la société luxembourgeoise.

A. Pastorale intercommunautaire et des personnes en déplacement 

Au Luxembourg où les non-Luxembourgeois représentent près de la moitié de la population (ils étaient 244  448 sur un total de 537 338 résidents en janvier 2012), il va sans dire que la pastorale intercommunautaire et interculturelle revêt une importance toute particulière. Dès le début de la migration italienne à la fin du XIXe siècle, des missions étrangères se sont installées au Luxembourg au service des migrants et de leurs besoins spirituels. En 2012, la pas-torale intercommunautaire a assuré un accompagnement des com-munautés linguistiques portugaise, capverdienne, italienne, polonaise, philippine, maltaise, espagnole, croate, slovaque, tchèque, hongroise et vietnamienne.

Parmi les activités de la pastorale intercommunautaire en 2012, citons l’accompagnement de groupes bibliques, la constitution de chorales et de groupes de jeunes, une célébration avec les prisonniers capver-diens en collaboration avec l’aumônerie de la prison de Schrassig, le conseil aux paroisses en matière d’accueil des migrants, la sensibili-sation de lycéens, le soutien à la conférence des agents pastoraux au service des communautés linguistiques, la préparation de la Messe du Peuple de Dieu annuelle et de messes aux rythmes africains, la

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présence au Festival des Migrations, l’organisation des journées dio-césaines des migrations…

Divers voyages, pèlerinages et excursions organisés au niveau diocé-sain ou à l’initiative de paroisses ou de communautés ont favorisé la rencontre, le ressourcement spirituel et la communion avec les chré-tiens de par le monde. Les touristes visitant notre pays ont trouvé une offre de rencontre et de ressourcement auprès des paroisses concer-nées, dans les campings, à travers l’accueil organisé à la Cathédrale et par la série de manifestations «Reprendre souffle auprès de Dieu». L’accueil des forains initié dans les années soixante perdure jusqu’à ce jour.

B. Œcuménisme

Le dialogue avec les chrétiens d’autres confessions s’est articulé, d’une part, dans le cadre de la participation de l’Église catholique au sein du Conseil d’Églises chrétiennes et au sein de son comité exécu-tif. D’autre part, des contacts constructifs ont été noués à travers des groupes de travail thématiques (Arbeitsgruppe Schöpfung), la coordi-nation du programme de la journée mondiale de la prière au Luxem-bourg (mouvement féminin œcuménique mondial), la collaboration à la semaine pour l’unité des chrétiens, la célébration commune de la semaine sainte avec la communauté protestante et à sa demande, l’animation de rencontres œcuméniques axées sur la Bible.

C. Dialogue interreligieux

Le groupe AGIR (Action Groupe Inter-Religions) constitue une pla-teforme informelle où se retrouvent des chrétiens (catholiques, pro-testants, anglicans, orthodoxes) et des membres des communautés juive, bouddhiste, musulmane et baha’ie; la coordination et le secré-tariat sont assurés par le côté catholique. Un premier concert inter-religieux a été organisé au Luxembourg en mars 2012; citons par ail-leurs le marathon interreligieux en mai (Interfaith Run) qui a compté 60 participants appartenant à 6 religions différentes. Un groupe islamo-chrétien intitulé «All together» a réuni 4 fois en 2012 des jeunes entre 15 et 25 ans dans un esprit d’échange et de convivialité. Ce projet à long terme est soutenu par la pastorale des jeunes Kayl/Rumelange, la communauté musulmane de Mamer et le groupe AGIR. Un groupe scout musulman local (Bonnevoie) a été accueilli au sein des «Lëtze-buerger Guiden a Scouten».

Ces différentes plateformes de rencontre favorisent un dialogue de qualité et une collaboration orientée sur des projets communs.

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D. Antenne «nouvelles religiosités et évangélisation»

L’antenne «nouvelles religiosités et évangélisation» est à la disposition des personnes souhaitant se renseigner sur les nouvelles religiosités. A côté de la mise sur pied d’une documentation fournie et de l’orga-nisation de conférences et interviews sur les phénomènes sectaires, des rencontres ont eu lieu avec six différents mouvements présents au Luxembourg afin de les connaître; l’antenne est également à la dis-position des personnes qui se sentent victimes de pratiques sectaires.

Chapitre 2: Éducation des adultes, formation, enseignement et recherche

I. Éducation des adultes

1. «ErwuesseBildung»

Le Centre chrétien d’éducation des adultes «ErwuesseBildung» en-tend soutenir les personnes dans le développement de leur capacité à vivre et à organiser leur vie personnelle et en société de manière consciente et responsable, ce dans une perspective intégrale de la personne humaine comprenant de manière explicite les dimensions religieuse et spirituelle. Dans ses prestations, le développement des compétences médiatiques joue un rôle important, vu l’importance d’un usage compétent et conscient des moyens médiatiques qui sont aujourd’hui à la portée de chacun.

L’«ErwuesseBildung» a compté pour l’année 2012 un total de 5 197 heures de conférences, cours, services et activités diverses, 9 publi-cations, 514 locations de matériel audio-visuel, 2  826 participants aux conférences et manifestations grand public, ce qui constitue une moyenne de 48 par manifestation. 425 personnes ont bénéficié des cours et services «Internetstuff», 2 837 ont suivi des cours et sémi-naires.

La célébration du 40e anniversaire de l’«ErwuesseBildung» a connu trois moments forts: en plus d’un concert «Remember» et d’une soi-rée de cabaret, signalons en particulier la soirée du 23 octobre 2012:

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«Défis du christianisme à l’aube du troisième millénaire» avec deux personnalités hors pair: Gabriel Ringlet, écrivain et prêtre catholique, et Maria Jepsen, évêque luthérienne. Cette conférence donnait bien plus que des réflexions et des théories: des expériences partagées de deux vies et reçues par un public nombreux et enthousiaste.

L’Archevêché soutient les activités de l’«ErwuesseBildung» par un ap-port en moyens logistiques, matériels et de personnel; celle-ci béné-ficie par ailleurs, pour ses activités dans le domaine de la pédagogie des médias, d’une convention avec le ministère de la Famille et de l’Intégration.

2. Voir – juger – agir dans le monde du travail: formations organisées par le CPMT

L’évolution amorcée en 2011 au sein du Centre de pastorale en monde du travail, à savoir la reprise des activités de conseil, de sou-tien et de formation aux demandeurs d’emploi dans l’association sans but lucratif «Réseau pour le travail et la promotion humaine» en tant qu’entité autonome, s’est confirmée en 2012. L’activité du CPMT a consisté principalement en formations  destinées à soutenir notam-ment les personnes vulnérables de par leur situation relative à l’em-ploi. Ces formations se distinguent de par leur pédagogie, basée sur le «voir, juger, agir» et de par leur public de milieu populaire et non intellectuel, souvent en situation de vulnérabilité par rapport à leur si-tuation d’emploi, souvent étranger / migrant. Les formations suivantes ont été proposées:

Ê La formation «Sens du travail» (2 sessions de 5 après-midis à raison de 3 heures chacun) a eu lieu à Diekirch; il s’agissait de sensibili-ser les demandeurs d’emploi qui travaillent dans le cadre d’une mesure d’insertion à réfléchir sur la place du travail dans leur vie quotidienne. La formation vise à faire des participants des «sujets-acteurs» qui prennent leur destin en main. Elle a compté 50 participants.

Ê La formation «Cardijn - recherche de sens de vie et de foi» consiste en un parcours d’une durée de 3 à 4 années (10 soirées et 1 week-end par année); en 2012 la première année a compté 18 participants.

Ê La formation «Colabor» s’adresse aux contremaîtres afin de mieux gérer leur autorité face aux jeunes en insertion de travail. Elle dure 5 jours. Elle a compté 12 participants.

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II. Formation et formation continue

La formation initiale et la formation continue du clergé et des laïcs au service de l’Église catholique est confiée à des formateurs internes et externes, principalement au Grand Séminaire de Luxembourg et à l’Institut de Pédagogie Religieuse.

1. Le Grand Séminaire

Le Grand Séminaire, érigé par un arrêté royal grand-ducal du 23 sep-tembre 1842 et fondé de fait en 1845, a pour mission principale la formation des prêtres de l’Église catholique du Luxembourg; en 2012, les séminaristes étaient au nombre de 6. Institution ancrée profondé-ment dans l’histoire de l’Église et du pays, le Grand Séminaire s’est adapté aux exigences nouvelles et offre une grande diversité de for-mations à côté de sa vocation première, à savoir la formation initiale et continue des prêtres diocésains. En 2012, 403 participations ont été enregistrées lors de 6 journées de formation permanente. Un cycle de 7 journées de formation a été suivi par 17 prêtres et religieuses non-luxembourgeois. L’infrastructure du Grand Séminaire a en outre accueilli des formations dispensées par d’autres organismes et mou-vements ecclésiaux (Pastorale de la Famille, Communauté italienne, Mouvement des Focolari etc.).

Par arrêté ministériel du 20 juillet 2011, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a accrédité le programme de forma-tion du Grand Séminaire menant au «master of advanced studies» en théologie et pastorale.

Le Grand Séminaire constitue une entité juridique distincte qui béné-ficie du soutien de l’État; il comprend le séminaire, la bibliothèque et l’Institut de Pédagogie Religieuse.

2. L’Institut de Pédagogie Religieuse

L’Institut de Pédagogie Religieuse de Luxembourg est chargé de la formation initiale et continue des enseignants de religion. En 2012, le nombre d’étudiants s’élevait à 26.

Par arrêté ministériel du 20 juillet 2011, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a accrédité le programme de formation de l’Institut de Pédagogie Religieuse menant au bachelor en pédago-gie religieuse.

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III. Enseignement religieux

1. Enseignement fondamental

235 enseignants et chargés de cours de religion assurent l’instruction religieuse dans l’enseignement fondamental.

En ce qui concerne le remplacement de cours de religion, 96 chargés de cours assurent ce service dans l’enseignement fondamental.

Plus de 70% des enfants scolarisés dans l’enseignement fondamental sont inscrits au cours d’instruction religieuse et morale.

Les cours de formation continue des enseignants de religion ont été suivis par quelque 180 personnes.

2. Enseignement secondaire et supérieur

49 enseignants de religion (34 femmes et 15 hommes) assurent les cours de morale chrétienne dans l’enseignement supérieur et secon-daire.

Pendant l’année scolaire 2012-2013, sur les  22 911 élèves de l’en-seignement secondaire (ES et EST confondus) inscrits à un cours de valeurs,  13 390 élèves ont opté pour le cours d’instruction religieuse et morale (soit 58,44%) alors que 9 251 élèves assistaient au cours de Formation morale et sociale (soit 41,56%)

IV. Documentation et recherche

1. Les archives diocésaines

Les archives diocésaines constituent la mémoire de l’Église catho-lique à Luxembourg. Conformément aux dispositions du droit cano-nique, leur mission consiste, à côté de la conservation des archives administratives de l’Archevêché, dans la sauvegarde de toutes les archives historiques de l’Archidiocèse, dont surtout celles des diffé-rentes paroisses. Les archives diocésaines conservent un patrimoine d’importance nationale en provenance de l’Église, dont les éléments les plus anciens datent du début du Moyen Âge. Elles les protègent contre l’endommagement et contre la perte et les exploitent à des fins de recherche scientifique.

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2. La Bibliothèque du Grand Séminaire

La Bibliothèque du Grand Séminaire, en possession d’œuvres théo-logiques et d’une riche collection de livres se rapportant à l’Histoire luxembourgeoise («Luxemburgensia»), est une des bibliothèques les plus importantes du pays. Fondée en 1845, avec la création du Sémi-naire, elle fut longtemps spécialisée en ouvrages de sciences philoso-phiques et théologiques, jusqu’au jour où, en 1924, le curé-historien Martin Blum lui a légué la plus grande partie de sa collection «Luxem-burgensia». Ce fut alors le début d’une diversification, non pas ency-clopédique, mais dans différentes disciplines des sciences humaines.

C’est ainsi que sous l’appellation Bibliothèque du Grand Séminaire se cachent actuellement plusieurs centres de documentation: la Bi-bliothèque du Grand Séminaire proprement dite, la Documentation liturgique, la Documentation catéchétique, les bibliothèques du Ser-vice Biblique Diocésain, de l’Officialité et de la Commission luxem-bourgeoise «Justice et Paix». La collection «Luxemburgensia» consti-tue sans doute la seconde collection en importance de publications luxembourgeoises au Grand-Duché, en partie complémentaire à celle de la Bibliothèque nationale. La bibliothèque privée de Monseigneur Jean-Théodore Laurent, vicaire apostolique de Luxembourg entre 1841 et 1856, constitue une collection d’importance singulière pour l’Histoire de l’Église au Luxembourg.

L’ensemble des collections comporte environ 130  000 volumes de théologie, de philosophie, d’histoire, de belles lettres, etc., plus de 600 titres de périodiques étrangers et plus de 760 titres de pério-diques luxembourgeois. Parmi ses collections spéciales figurent des manuscrits du Moyen Àge (p. ex., La chronique de Gilles d’Orval, da-tée vers 1250) et des incunables, ainsi que des publications autour de John Henry Newman, de Christophe Colomb, de la Deuxième Guerre mondiale, de l’Histoire de l’art, e.a.

La Bibliothèque du Grand Séminaire, ouverte aux étudiants et cher-cheurs, ainsi qu’à ceux qui cherchent une documentation sérieuse dans le domaine religieux, est en grande partie une bibliothèque de libre accès. Les collections de la Bibliothèque du Grand Séminaire sont intégrées dans le catalogue collectif BIBNET.lu depuis 1987. Le recatalogage du fonds ancien est en cours.

3. Le CEFIS (Centre d’étude et de formation interculturelles et sociales) L’Archevêché soutient l’activité du CEFIS par un apport en moyens logistiques, matériels et de personnel. Le CEFIS est né de l’activité

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pastorale intercommunautaire de l’Église catholique. Le CEFIS est une asbl indépendante qui a conclu une convention avec l’Office luxembourgeois de l’Accueil et de l’Intégration et bénéficie d’autres financements en fonction des projets.

En 2012, ses activités ont concerné la recherche-formation sur la par-ticipation sociale et politique des étrangers (activité commencée en 1999), la sensibilisation-formation à la participation politique des immi-grés, la formation à la compétence culturelle (formation de formateurs agréée par le MEN), la réalisation de diverses études sur des thèmes comme l’intégration des réfugiés, l’égalité de traitement, l’intégration des ressortissants de pays tiers par le travail ou encore le bénévolat dans les services de secours.

Dans le cadre de la publication annuelle «Yearbook of Muslims in Eu-rope», coordonnée par la faculté de théologie de l’Université de Co-penhague, le CEFIS a actualisé le rapport 2011 pour le Luxembourg. Pour l’élaboration de ce rapport, le CEFIS a eu des entretiens avec les représentants des différents centres cultuels et a suivi les débats publics en la matière.

Ses collaborateurs sont intervenus en tant qu’experts sur des ques-tions méthodologiques et pédagogiques, ont produit du matériel didactique et ont répondu à différentes demandes statistiques (Ar-chevêché: dossier statistique sociodémographique selon les pa-roisses, Paroisse de la Ville Haute; Données sociodémographiques selon les quartiers de Luxembourg-Ville). Une intervention a été assurée sur les accords de Schengen, les politiques migratoires et les droits de l’Homme lors du colloque de Pax Christi International, une autre sur la législation européenne et son application sur les migrations en Europe lors du Colloque du Groupe européen de pastorale ouvrière.

Le CEFIS met régulièrement à jour les statistiques et les fiches sur la présence des étrangers. Il peut ainsi répondre aux nombreuses de-mandes d’information de la part d’enseignants et autres animateurs de groupes. L’exposition «Le Luxembourg et ses habitants» a été présentée au Festival des Migrations. Un feuillet didactique large pu-blic «Lëtzebuerg 100%» présentant quelques chiffres-clés pour mieux comprendre le Luxembourg a été élaboré à l’occasion du Festival des migrations et diffusé à large échelle.

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Chapitre 3: Le personnel pastoral en chiffresI. Les salariés

Au 31 décembre 2012, 317 salariés sont au service de l’Archevêché pour remplir des tâches pastorales et des tâches administratives.

Sur ces 317 personnes

Ê�118 sont membres du clergé (37%)

Ê�199 sont laïcs (63%)

Ê�255 sont engagées auprès de l’Archevêché en tant que ministres du culte suivant la Convention de financement entre l’Église catho-lique et l’État luxembourgeois, pour un coût de 23.425.030,00 euros prévu au budget de l’État 2012

Ê�62 sont engagées en tant que salariés de l’Archevêché

�43% sont des femmes

Ê�75 occupent un emploi à temps partiel.

Parmi les 255 ministres du culte, 118 sont membres du clergé et 137 sont des collaborateurs laïcs.

L’Archidiocèse compte en outre 68 religieux dont 57 prêtres religieux et 11 frères religieux, ainsi que 371 religieuses.

II. Les bénévoles

L’Église catholique ne pourrait pas accomplir sa mission sans le concours de très nombreux laïcs qui mettent leur motivation, leur expérience et leurs compétences au service de l’activité pastorale sur le terrain aux multiples facettes, des tâches administratives et des organes tant au niveau local que diocésain.

Loin d’être exhaustifs, les chiffres et faits suivants témoignent de leur précieux engagement:

Ê�Près de 1 500 bénévoles sont engagés actuellement en tant que membres élus des conseils de fabrique d’église. Les femmes y représentent 16%.

Clergé et laïcs au 31 décembre 2012

199 63% Laïcs

118 37%

Clergé

Hommes / Femmes au 31 décembre 2012

181 57%

Hommes

136 43%

Femmes

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Ê�Les élus au sein des conseils pastoraux sont près de 900, dont les deux tiers sont des femmes.

Ê�Les 120 groupes de servants de messe comptent plus de 3 000 enfants et jeunes.

Ê�250 chorales comptant quelque 5 000 chanteurs s’engagent dans la musique liturgique.

Ê�58 bénévoles sont actifs à titre régulier dans la pastorale des ma-lades et des personnes âgées.

A ces bénévoles «répertoriés», s’ajoutent d’autres bénévoles au ser-vice de la catéchèse en paroisse (préparation aux sacrements), des célébrations (sacristains, lecteurs, spécialistes d’art floral), de la dia-conie (visite de malades et de personnes âgées ou isolées, visiteurs de prison, collectes d’argent et de vêtements usagés, projets de partenariat), des secrétariats paroissiaux (bulletin paroissial, …) et du support logistique.

III. Enseignement religieux et formation

Les enseignants et chargés de cours de religion dans l’enseigne-ment fondamental sont au nombre de 235, dont 23 hommes et 212 femmes.

Plus de 70% des enfants scolarisés dans l’enseignement fondamental sont inscrits au cours d’instruction religieuse et morale.

L’enseignement religieux dans les établissements publics d’enseigne-ment secondaire (classique et technique) est mis en œuvre par 49 enseignants dont 15 hommes et 34 femmes.

Plus de 58% des élèves de l’enseignement secondaire (ES et EST confondus) ont opté pour le cours d’instruction religieuse et morale.

Le Grand Séminaire comptait au 31 décembre 2012 six séminaristes et l’Institut de Pédagogie Religieuse 26 étudiants.

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Gestion patrimoniale

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L’Archevêché de Luxembourg détient en tant qu’actionnaire unique la société Lafayette S.A..

L’objet social de Lafayette S.A. consiste notamment dans la prise de participations ainsi que la gestion, le contrôle et la mise en valeur de ces participations. C’est ainsi que Lafayette S.A. détient les actions de Saint-Paul Luxembourg S.A. implanté à Gasperich, société opé-rationnelle dans le secteur média avec ses filiales (voir le rapport sur les activités du groupe médias). Lafayette S.A. détient en dernière instance les actions de la société Maria Rheinsheim S.A. gestionnaire de la résidence épiscopale et du Centre Convict situé aux numéros 3 à 5, avenue Marie-Thérèse à Luxembourg.

Lafayette S.A. a également pour objet social l’achat, la vente, la ges-tion simple, la gestion en tant que syndic et la mise en valeur de son patrimoine immobilier.

La société Lafayette S.A a été constituée en date du 26 février 1937 et a servi comme instrument de gestion pour restructurer le patrimoine de l’Archevêché dans les années 2007 à 2009.

Le patrimoine immobilier de l’Archevêché (groupe consolidé) est géré «en bon père de famille» pour couvrir les charges inhérentes au finan-cement de l’Administration diocésaine et des activités liées à l’action pastorale exercée par des laïcs, assistants paroissiaux non pris en charge par des dotations dans le budget de l’État.

Le patrimoine détenu aujourd’hui par le groupe consolidé:

Ê�a été acquis et développé progressivement dans le cadre de l’acti-vité média du groupe,

Ê�ou provient de legs et dons reçus, quelquefois assortis de charges et conditions.

La gestion du patrimoine tient compte, en cas de legs et dons reçus, de la volonté exprimée par les légataires et donateurs et implique pour l’Archevêché un contrôle et un suivi stricts de ces obligations inhé-rentes.

Le patrimoine immobilier est principalement détenu au travers des sociétés Lafayette S.A. et Maria Rheinsheim S.A.

Lafayette S.A. gère entre autres l’immeuble de Gasperich qui abrite toutes les machines d’impression du groupe média, ainsi que les ré-

Gestion patrimoniale

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dactions des médias «Luxemburger Wort», «Télécran», «Contacto» et «DNR». Au fur et à mesure de la réduction par le groupe Saint-Paul de ses activités dans le domaine de l’imprimerie, Lafayette S.A. a veillé à la réaffectation des immeubles libérés (immeuble de l’ancienne im-primerie Copé, immeuble occupé auparavant par l’imprimerie Victor Buck, immeuble rue Bourbon) en les louant à des tiers.

Le Centre Convict est géré par l’intermédiaire de la société Maria Rheinsheim S.A. Dans une optique de promotion et de soutien de la pastorale, certaines surfaces de bureaux sont mises à disposition à des services de l’Archevêché et à des associations au service de la pastorale comme l’«ErwuesseBildung», le Centre d’étude et de for-mation interculturelles et sociales (CEFIS) et d’autres associations et initiatives de l’Église catholique au service de la collectivité. Une autre partie des immeubles du Convict est louée par un groupe hôtelier et une dernière partie est occupée par les Internats Jacques Broc-quart. Pour sa part, la résidence épiscopale est utilisée non seulement comme lieu de résidence de l’Archevêque, mais aussi pour l’organisa-tion de réunions de travail, de conférences et de réceptions.

Les derniers exercices de l’Archevêché ont été marqués par des défi-cits importants. Par ailleurs, l’approche adoptée pour parvenir à une compression des coûts ne pourra être maintenue à l’infini, au risque de remettre en question la qualité et la quantité des services offerts. Des réflexions ont de ce fait été lancées pour assurer une gestion plus entrepreneuriale entre autres liée à une gestion plus active du patri-moine immobilier.

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Activités «Médias»

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Toutes les activités médias du groupe sont désormais regroupées sous une identité forte «Luxemburger Wort» avec la mission d’offrir des moyens de communication sociale multicanale (print, numérique et audiovisuel) et multilingue, et de proposer un message éditorial de qualité, responsable, engagé et tolérant sur la base des valeurs chré-tiennes déterminant l’identité du groupe.

Les médias du groupe ont l’ambition d’être le leader de l’information et de la presse d’opinion au Luxembourg.

Fort d’une histoire de 165 ans, le «Luxemburger Wort» avance avec les changements dans une société en évolution permanente. Le jour-nal a été créé trois jours après l’adoption de la loi sur la liberté de la presse en 1848 et n’a cessé de se développer en tant qu’acteur mé-dia principal face aux demandes du marché et aux changements de la société. Le nouveau visuel du «Luxemburger Wort» avec ses couleurs vives et dynamiques reflète cette orientation vers l’avenir.

«We are Luxembourg», le leitmotiv que le «Luxemburger Wort» s’est donné depuis peu, exprime clairement cette volonté d’être l’élément liant tous ceux qui habitent ou travaillent au Grand-Du-ché ou dans la Grande Région. La marque représente ainsi la dimension multicanal et multilingue que la maison d’édition s’est donnée comme objectif.

Dans le cadre de la restructuration du groupe, des changements ma-jeurs dans l’équipe dirigeante ont aussi été mis en œuvre avec l’arri-vée de Paul Peckels comme nouveau directeur général en septembre 2013 et de Jean-Lou Siweck comme nouveau rédacteur en chef en novembre 2013.

Presse quotidienne: «Luxemburger Wort», une valeur sûre

Dans un contexte de déclin de la presse quotidienne payante luxem-bourgeoise, le «Luxemburger Wort» (version print et e-paper), gagne 2 200 lecteurs et performe avec une couverture de marché de 40%, soit 177 400 lecteurs chaque jour.

Le quotidien «Luxemburger Wort» a de loin la plus grande diffusion payante totale du Luxembourg avec 70  148 exemplaires diffusés, dont 67 567 payants.

Activités «Médias»

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«wort.lu», premier portail d’actualités en quatre langues au Luxembourg«wort.lu», le site internet d’information, décliné en quatre langues – français, allemand, anglais et portugais – marque une forte progres-sion en passant de 48 800 à 60 800 lecteurs par jour. Les quatre ver-sions ne sont pas des traductions mais bien des sites d’informations dédiés à chaque lectorat spécifique. Les dérivés mobiles (iOS (iPad, iPhone), Androïd) ont connu des taux de croissance très prometteurs depuis leur lancement.

«mywort.lu», portail participatif12 000 lecteurs utilisent chaque jour la plateforme d’actualités avec une forte interactivité et avec des informations locales.

«Télécran», le magazine leader du Luxembourg«Télécran» renforce sa position de leader sur le marché du magazine avec 113 500 lecteurs chaque semaine, un gain de 8 900 lecteurs (+8.5%) et un tirage moyen de 37 274 exemplaires.

«Contacto» et «Radio Latina», leaders incontestés sur la population lusophoneLes produits lusophones couvrent plus de 80% de la population por-tugaise pour «Contacto» et de 33% pour «Radio Latina». En plus, le site «wort.lu/pt» en langue portugaise connaît un vif succès depuis son lancement récent.

«DNR»28 900 auditeurs suivent chaque jour les informations de qualité, la musique ainsi que le programme d’animation varié et dynamique de la radio «DNR», diffusée majoritairement en langue luxembourgeoise.

A côté des médias, les activités gérées par le groupe comprennent e.a. les librairies «Libo», les «Éditions Saint-Paul», ou encore l’enve-loppe de dépliants publicitaires «i-Mail».

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PerspectivesLe «Luxemburger Wort» poursuit sa stratégie de recentrage sur les activités médias en développant les nouveaux canaux de diffusion. La rédaction s’est réorganisée autour d’un «Newsroom» dans lequel les journalistes des différentes rubriques (locale, politique, économie, sport, culture, lifestyle et service) couvrent tous les canaux de diffu-sion (print, numérique et audiovisuel) et toutes les langues utilisées (allemande, française, anglaise et portugaise). Dans ce contexte, un investissement majeur a été réalisé pour l’implémentation d’un nou-veau système informatique rédactionnel.

A l’avenir, de nouvelles alliances sont envisagées pour mieux se posi-tionner sur certains marchés, comme p.ex. dans le domaine du nu-mérique ou de l’audiovisuel.

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PARTIE B

LES COMPTES CONSOLIDÉS RÉVISÉS POUR L’EXERCICE 2012 DE L’ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG

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Au Conseil pour les affaires économiques et à l’Économe général de l’Archevêché de Luxembourg

Rapport sur les comptes annuels consolidés

Nous avons effectué l’audit des comptes annuels consolidés ci-joints de l’Archevêché de Luxembourg, comprenant le bilan consolidé au 31 décembre 2012, le compte de profits et pertes consolidé pour l’exercice clos à cette date et l’annexe contenant un résumé des prin-cipales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

Responsabilité de l’Économe général pour les comptes annuels consolidés

L’Économe général est responsable de l’établissement et de la pré-sentation sincère de ces comptes annuels consolidés, conformément aux obligations légales et réglementaires relatives à l’établissement et la présentation des comptes annuels consolidés en vigueur au Luxembourg ainsi que d’un contrôle interne qu’il juge nécessaire pour permettre l’établissement de comptes annuels consolidés ne com-portant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Responsabilité du Réviseur d’entreprises agréé

Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur ces comptes an-nuels consolidés sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les Normes Internationales d’Audit telles qu’adoptées pour le Luxembourg par la Commission de Surveillance du Secteur Financier. Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d’éthique et de planifier et réaliser l’audit en vue d’obtenir une assurance raisonnable que les comptes annuels consolidés ne comportent pas d’anomalies significatives.

Rapport d’Audit

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Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concernant les montants et les informations fournis dans les comptes annuels consolidés. Le choix des procé-dures relève du jugement du Réviseur d’entreprises agréé, de même que l’évaluation des risques que les comptes annuels consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs. En procédant à cette évaluation, le Réviseur d’entreprises agréé prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l’entité relatif à l’établissement et la présentation sincère des comptes annuels consolidés afin de définir des procédures d’au-dit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur le fonctionnement efficace du contrôle interne de l’entité. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues et du caractère raisonnable des estimations comptables faites par l’Économe général, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble des comptes annuels consolidés.

Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

OpinionA notre avis, les comptes annuels consolidés donnent une image fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’Archevêché de Luxembourg au 31 décembre 2012, ainsi que des résultats pour l’exercice clos à cette date, conformément aux obligations légales et réglementaires relatives à l’établissement et la présentation des comptes annuels consolidés en vigueur au Luxembourg.

Autre sujet – Exercice clos au 31 décembre 2011Les comptes annuels consolidés de l’Archevêché de Luxembourg pour l’exercice clos au 31 décembre 2011 n’ont pas fait l’objet d’un audit conformément aux normes d’audit internationales.

Autre sujet – Informations supplémentaires incluses dans le rapport annuel Les informations supplémentaires incluses dans le rapport Archevê-ché de Luxembourg Chiffres et faits: Rapport 2012, ont été exami-nées dans le cadre de notre mission, mais n’ont pas fait l’objet de procédures d’audit spécifiques selon les normes décrites ci-avant.

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Par conséquent, nous n’émettons pas d’opinion sur ces informa-tions. Néanmoins, ces informations n’appellent pas d’observation de notre part dans le contexte des comptes annuels consolidés pris dans leur ensemble.

Rapport sur d’autres obligations légales et réglementairesLe rapport de l’Économe général sur les comptes annuels consolidés de l’Archevêché clôturant au 31 décembre 2012 et approuvés par le Conseil pour les affaires économiques, qui relève de la responsabilité de l’Économe général, est en concordance avec les comptes annuels consolidés.

PricewaterhouseCoopers, Société coopérative Luxembourg, le 17 septembre 2013

Représentée par

Luc Henzig

PricewaterhouseCoopers, Société coopérative, 400 Route d’Esch, B.P. 1443, L-1014 Luxembourg

T: +352 494848 1, F:+352 494848 2900, www.pwc.lu

Cabinet de révision agréé. Expert-comptable (autorisation gouvernementale n°10028256)

R.C.S. Luxembourg B 65 477 – TVA LU25482518

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Rapport de l’Économe général sur les comptes annuels consolidés de l’Archevêché clôturant au 31 décembre 2012 et approuvés par le Conseil pour les affaires économiquesDans un but de transparence et à l’initiative de l’Archevêque, l’Admi-nistration diocésaine a travaillé, avec le Conseil pour les affaires éco-nomiques et l’Économe général, à l’élaboration de comptes consoli-dés 2012 de l’Archevêché destinés à être rendus publics et à servir de point de départ fiable pour le développement pastoral et économique de l’Archevêché. Un premier exercice de consolidation a déjà été fait en 2011 à des fins internes.

La présentation de chiffres au niveau consolidé de l’Archevêché est une initiative volontaire en dehors de toute obligation légale, l’Arche-vêché étant une personnalité juridique non soumise aux dispositions du droit des sociétés commerciales.

Pour des besoins de transparence financière, et sur base des comptes statutaires des différentes sociétés légalement obligées à établir et déposer leurs comptes annuels (la société Lafayette S.A., la société Saint-Paul Luxembourg S.A., la société Maria Rheinsheim S.A. et leurs filiales), la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales a été appliquée pour l’établissement de ces comptes consolidés. Lafayette S.A. et Saint-Paul Luxembourg S.A. établissent et déposent des comptes statutaires conformément aux dispositions du droit des sociétés commerciales.

Le Conseil pour les affaires économiques, ayant dans ses attributions, suivant le Code de droit canonique, l’approbation des recettes et des dépenses pour l’année écoulée, a dans sa séance du 17 septembre 2013 approuvé les comptes consolidés au 31 décembre 2012 qui sont repris ci-après.

Pour pouvoir lire correctement ces comptes annuels consolidés, il est important de préciser les différentes activités exercées par l’Archevêché:

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1. Ses activités directes concernent l’action pastorale.

2. Au niveau de ses activités indirectes à travers d’autres sociétés commerciales, l’Archevêché opère dans les domaines suivants:

a. l’édition, l’impression et la vente de journaux et de livres, l’ex-ploitation d’imprimeries et de librairies, la publicité et la com-munication, ainsi que toutes activités d’émission et de produc-tion dans le domaine de l’audiovisuel et de la radiodiffusion;

b. l’achat, la vente, la gestion simple, la gestion en tant que syndic et la mise en valeur de tous biens immobiliers situés au Grand-Duché de Luxembourg ou à l’étranger, pour son propre compte ou pour compte de tiers.

Un premier aspect important dans l’élaboration des comptes consoli-dés concerne le périmètre de consolidation qui détermine l’ensemble des sociétés dont les résultats sont inclus dans les comptes consoli-dés en annexe.

Ce périmètre de consolidation est décrit dans la note 2 des comptes annuels consolidés. En résumé, via sa participation dans la société Lafayette, une société immobilière et de participation financière, l’Ar-chevêché détient des intérêts dans différentes sociétés dont la princi-pale est le groupe média autour de Saint-Paul Luxembourg S. A.

Les autres organisations catholiques (congrégations religieuses, Grand Séminaire,…) et fabriques d’église présentes sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg ne font pas partie du périmètre de consolidation de l’Archevêché, car ce dernier n’a pas de contrôle di-rect sur ces entités.

La consolidation a pour but de consolider les résultats et le patrimoine de l’ensemble des sociétés tombant dans le périmètre de consolida-tion, de sorte que tous les avoirs et dettes des différentes sociétés consolidées se trouvent repris dans un seul bilan. Il en va de même pour le compte de résultat consolidé qui reprend, du point de vue fi-nancier, l’ensemble des opérations réalisées par les sociétés au cours de l’année 2012.

L’Économe général souhaite apporter les commentaires supplémen-taires suivants sur les comptes annuels consolidés, approuvés par le Conseil pour les affaires économiques:

1. Le résultat consolidé affiche une perte globale de EUR 50.545.714,33 dont EUR 49.669.193,77 sont attribuables à l’Archevêché et EUR 876.520,56 aux actionnaires minoritaires (dû au fait que l’Archevêché ne détient pas 100% dans toutes les sociétés qui font partie du périmètre de consolidation).

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Ce résultat tient compte de charges exceptionnelles de EUR 49.631.669,79, dont EUR  45.286.489,88 résultent de cor-rections de valeurs exceptionnelles sur différents actifs (good-will Saint-Paul Luxembourg S.A. et corrections de valeurs sur terrains et immeubles). Ces charges exceptionnelles résultent d’ajustements comptables rendus nécessaires suite à l’évalua-tion du patrimoine immobilier faite par un expert indépendant et à la prise en compte de la situation économique difficile de certaines sociétés. Ainsi:

Ê� EUR 25.828.628,05 proviennent d’une dépréciation d’un goodwill enregistré en 2007 sur les actions de Saint-Paul Luxembourg S.A. suite à la réorganisation de cette socié-té. Aujourd’hui, les perspectives de rentabilité et les pertes dégagées par le groupe Saint-Paul ne permettent plus de considérer ce goodwill à l’actif du bilan. En accord avec les principes comptables en vigueur, cette correction de valeur a été actée.

Ê�EUR 19.457.861,83 proviennent d’une réduction de valeur actée par l’Archevêché sur les biens immobiliers suite à l’éva-luation par un expert indépendant; pour un certain nombre de biens, la valeur bilantaire était plus élevée que leur valeur de marché actuelle.

Ê�Les autres charges exceptionnelles de EUR 4.345.179,91 sont principalement représentées par EUR 4.256.001,81 correspondant aux charges exceptionnelles de Saint-Paul Luxembourg S.A. en relation avec le plan social EUR signé en date du 14 janvier 2013 (mais dont les impacts ont été provisionnés dans les comptes 2012) , un amortissement exceptionnel d’une installation technique dont l’exploitation a été abandonnée et des charges dues à la résiliation anticipée de divers contrats de services.

Les produits exceptionnels s’élèvent à EUR 3.298.704,97 (extourne d’impôts différés en relation avec la correction de valeur exception-nelle sur biens immobilisés, extourne de provisions pour risques et charges, vente de machines).

Le résultat opérationnel consolidé de l’année 2012 dégage donc, en ne prenant pas en compte les charges et produits exception-nels des différentes sociétés, une perte de EUR 4.212.749,51.

Ce résultat se compose de la somme de tous les résultats (pertes et profits), déduction faite des charges et produits exceptionnels prove-

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nant des diverses sociétés ainsi que de l’Archevêché, résultats retrai-tés pour les besoins de la consolidation.

Il y a lieu de noter que l’Archevêché, dans ses comptes individuels non consolidés, dégage une perte de EUR 4.798.436,45 en 2012. Cette perte provient essentiellement d’un manque de revenus pour couvrir les frais relatifs à son activité et qui s’élèvent à EUR 5.537.959,96. Ils se composent essentiellement de:

Ê�Frais liés au personnel employé par l’Archevêché lui-même: EUR 3.329.972,36 en 2012 contre EUR  3.450.792,74 en 2011. Ces frais de personnel concernent essentiellement l’Administration diocésaine et les activités liées à l’action pastorale exercée par des laïcs, assistants paroissiaux et autres (non pris en charge par des dotations dans le bud-get de l’État). Ces frais sont difficilement compressibles sans mettre en péril les services offerts.

Ê�Autres charges externes: EUR 1.409.293,82. Ces charges sont représentées par des frais de personnel pris en charge par l’Archevêché, des locations immobilières, entretiens et réparations, des prestations facturées par des tiers, etc….

A partir de l’année 2012, un effort a été entrepris pour réduire les frais de personnel de l’Archevêché. Si le déficit 2012 attribuable à l’Arche-vêché s’est détérioré par rapport à 2011 (EUR 3.823.831,75), cela provient essentiellement du fait qu’en 2011, l’Archevêché avait dans ses comptes des recettes exceptionnelles de EUR 767.745,98 alors qu’en 2012 des charges exceptionnelles de EUR 344.178,10 ont été comptabilisées (dont EUR 255.000,00 de corrections de valeur sur le patrimoine immobilier).

2. Quant à la situation consolidée des actifs et passifs (reprise dans le bilan consolidé), on peut mentionner que:

Ê�Suite aux pertes comptabilisées, les capitaux propres conso-lidés de l’Archevêché s’élèvent au 31 décembre 2012 à EUR 92.343.032,37 contre EUR 142.167.427,87 au 31 décembre 2011.

Ê�Les terrains et constructions sont repris dans les comptes consolidés pour une valeur comptable nette de EUR 139.709.077,46. Une évaluation immobilière faite par un expert indépendant confirme la valeur de marché de ce pa-trimoine, qui s’élève au 31 décembre 2012 à une valeur to-tale consolidée de EUR 163.970.000,00 pour les terrains et constructions détenus par l’Archevêché. Suite à cette éva-

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luation, l’Archevêché a ajusté, conformément aux principes comptables en vigueur au Luxembourg, la valeur de certains terrains et immeubles à hauteur de EUR 19.457.861,83 afin d’aligner la valeur comptable nette à la valeur de marché. Les plus-values non réalisées constatées dans ce rapport d’expertise immobilière n’ont pas été prises en compte.

Ê�Le poste «impôts différés» d’un montant de EUR 15.888.450,07 résulte essentiellement des évaluations des éléments du patrimoine au moment des diverses réorgani-sations des différentes sociétés. Lors de ces réorganisations sur les dernières années, des évaluations ont été faites déga-geant des plus-values latentes donnant lieu à des goodwills. Dans la mesure du possible, ces plus-values latentes ont été affectées au moment des différentes réorganisations aux bâ-timents et terrains sous-jacents ayant dégagé celles-ci. Sur ces éléments ont été calculés des impôts différés pour tenir compte de la charge fiscale potentielle.

Les impôts différés sont plus à considérer comme une ré-serve que comme une dette et sont destinés à couvrir les impositions sur les plus-values éventuelles en cas de réalisa-tion des actifs concernés.

Ê�Le total des dettes (sans les provisions et les comptes de régularisation du passif) s’élève à EUR 54.795.624,43 (2011: EUR 45.548.771,14) dont EUR 13.340.662,37 (2011: EUR 6.570.988,91) sont des financements bancaires.

Au niveau des perspectives pour l’avenir, l’exercice 2013 s’annonce difficile pour les sociétés du secteur «médias» où les recettes publici-taires sont en recul par rapport à 2012 qui était déjà une année mé-diocre. Des efforts importants de restructuration sont en cours dans ce pôle d’activités pour maîtriser les coûts, tout en favorisant des in-vestissements dans les nouvelles techniques de communication.

Pour les activités directes de l’Archevêché liées à l’Administration diocésaine et aux activités de pastorale non prises en charge par la dotation prévue dans le budget de l’État ainsi que pour les autres activités exercées dans divers domaines, un effort entrepreneurial est en cours et doit être poursuivi, pour non seulement réduire les coûts, mais aussi augmenter les revenus et cela notamment par une gestion dynamique du patrimoine immobilier.

Egon Seywert, Économe général

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ARCHEVÊCHÉ DE LUXEMBOURG

BILAN CONSOLIDÉ 2012

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Archevêché de Luxembourg

Bilan consolidé au 31 décembre 2012

exprimé en EUR

2012 2011

ACTIF Note(s)

Actif immobilisé

Immobilisations incorporelles 4.2,5

Concessions, brevets, licences, marques ainsi que droits et valeurs

similaires s'ils ont été acquis à titre onéreux 279.616,63 294.058,91

Mali de fusion 287.903,91 326.219,63

567.520,54 620.278,54

Goodwill de consolidation 4.2,5,14 0,00 13.126.419,43

Immobilisations corporelles 4.2,5

Terrains et constructions 139.709.077,46 161.821.605,39

Installations techniques et machines 1.918.038,53 3.715.502,17

Autres installations, outillage et mobilier 1.140.811,44 1.098.431,83

Acomptes versés et immobilisations corporelles en cours 147.814,16 54.290,52

142.915.741,59 166.689.829,91

Immobilisations financières 4.2,5

Parts dans des entreprises liées 6 32.022,61 32.022,61

Parts dans des entreprises avec lesquelles le Groupe

a un lien de participation 7 257.014,23 365.663,63

Participations 6 55.001,00 1,00

Titres ayant le caractère d'immobilisations 593.239,11 593.239,11

Prêts et créances immobilisées 1.042,21 9.652,67

938.319,16 1.000.579,02

144.421.581,29 181.437.106,90

Actif circulant

Stocks 4.2

Matières premières et consommables 1.096.827,38 1.415.729,45

Produits finis et marchandises 401.910,49 442.180,88

1.498.737,87 1.857.910,33

Créances 4.2

Créances résultant de ventes et prestations de services

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 8.350.588,76 8.935.152,89

Autres créances

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 2.367.293,37 1.600.307,84

10.717.882,13 10.535.460,73

Avoirs en banques, avoirs en compte de chèques postaux,

chèques et en caisse 2.554.380,80 4.499.029,05

14.771.000,80 16.892.400,11

Comptes de régularisations 151.275,67 477.875,02

TOTAL DU BILAN (ACTIF) 159.343.857,76 198.807.382,03

Les notes figurant en annexe font partie intégrante des comptes consolidés.

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Archevêché de Luxembourg

Bilan consolidé au 31 décembre 2012

exprimé en EUR

2012 2011

PASSIF Note(s)

Capitaux propres

Capital souscrit 8.1 25.571.398,75 25.571.398,75

Résultats reportés 111.631.188,83 115.455.020,58

Réserves de consolidation 3.775.722,88 3.739.048,10

Résultat de l'exercice (part du Groupe) -49.669.193,77 -3.631.955,24

Plus-values immunisées 8.2 1.033.915,68 1.033.915,68

92.343.032,37 142.167.427,87

Intérêts minoritaires 3.2

Parts des minoritaires dans les capitaux propres 3.001.392,61 3.119.355,61

Résultats de l'exercice (part des minoritaires) -876.520,56 -62.485,62

2.124.872,05 3.056.869,99

Provisions

Provisions pour pensions et obligations similaires 22.000,00 24.000,00

Provisions pour impôts 343.500,00 343.500,00

Autres provisions 9 6.360.418,98 4.137.633,71

6.725.918,98 4.505.133,71

Dettes non subordonnées

Emprunts obligataires

Emprunts non convertibles

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 0,00 8.501,92

- dont la durée résiduelle est supérieure à un an 713.333,73 745.069,58

Dettes envers des établissements de crédit

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 5.809.803,25 2.570.988,91

- dont la durée résiduelle est supérieure à un an 7.530.859,12 4.000.000,00

Dettes sur achats et prestations de services

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 2.759.809,47 3.899.159,67

Dettes envers des entreprises liées

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 43.661,82 56.587,44

Dettes envers des entreprises avec un lien de participation

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 958.300,50 1.388.777,20

Dettes fiscales et dettes au titre de la sécurité sociale

- dettes fiscales 1.376.604,40 1.508.087,36

- dettes au titre de la sécurité sociale 1.262.332,75 1.499.165,72

Impôts différés 10.1 15.888.450,07 5.765.598,33

Autres dettes

- dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an 5.985.967,24 3.446.347,23

- dont la durée résiduelle est supérieure à un an 12.466.502,08 20.660.487,78

54.795.624,43 45.548.771,14

Comptes de régularisation 3.354.409,93 3.529.179,32

TOTAL DU BILAN (PASSIF) 159.343.857,76 198.807.382,03

Les notes figurant en annexe font partie intégrante des comptes consolidés.

Page 52: Rapport 2012 eglise_catholique

52 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

Archevêché de Luxembourg

Compte de profits et pertes consolidé

pour l'exercice se clôturant le 31 décembre 2012

exprimé en EUR

2012 2011

CHARGES Note(s)

Consommation de marchandises et de matières premières

et consommables 11.292.387,05 12.282.571,92

Autres charges externes 22.591.780,33 23.293.145,81

Frais de personnel 13

Salaires et traitements 36.879.491,76 37.923.505,79

Charges sociales couvrant les salaires et traitements 3.941.064,70 4.009.478,69

Pensions complémentaires 367.219,61 432.455,65

41.187.776,07 42.365.440,13

Corrections de valeur

- sur frais d'établissement et sur immobilisations

corporelles et incorporelles 5 5.343.664,80 5.751.750,09

- sur éléments de l'actif circulant 291.600,00 52.900,00

- sur goodwill de consolidation 5 0,00 1.458.491,05

5.635.264,80 7.263.141,14

Autres charges d'exploitation 408.847,84 508.893,89

Intérêts et autres charges financières

- autres intérêts et charges 718.840,75 812.963,52

Charges exceptionnelles 14 49.631.669,79 1.316.405,56

Impôts sur le résultat 2.460,00 191.719,75

Autres impôts ne figurant pas sous le poste ci-dessous 44.005,58 30.792,18

TOTAL CHARGES 131.513.032,21 88.065.073,90

Les notes figurant en annexe font partie intégrante des comptes consolidés.

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Archevêché de Luxembourg

Compte de profits et pertes consolidé

pour l'exercice se clôturant le 31 décembre 2012

exprimé en EUR

2012 2011

PRODUITS Note(s)

Montant net du chiffre d'affaires 12 73.634.102,64 77.734.105,74

Variation des stocks de produits finis, et de produits

et commandes en cours -40.270,39 -133.453,44

Autres produits d'exploitation 3.784.943,51 5.599.166,76

Autres intérêts et autres produits financiers

- autres intérêts et produits financiers 138.150,74 65.993,51

Produits exceptionnels 3.298.704,97 933.954,50

Impôts différés 147.835,85 147.835,85

Résultats des sociétés mises en équivalence 3.850,56 23.030,12

Perte de l'exercice 50.545.714,33 3.694.440,86

Dont attribuable au groupe 49.669.193,77 3.631.955,24

attribuable aux intérêts minoritaires 3.2 876.520,56 62.485,62

TOTAL PRODUITS 131.513.032,21 88.065.073,90

Les notes figurant en annexe font partie intégrante des comptes consolidés.

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NOTES AUX COMPTES CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2012

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56 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

Note 1 – GénéralitésL’historique de la personnalité juridique de l’Archevêché de Luxem-bourg peut être retracé comme suit:

Le Grand-Duché de Luxembourg a été érigé en évêché par la loi du 30 avril 1873. Une loi du 30 avril 1981 a conféré la personnalité juri-dique à l’Évêché de Luxembourg, lequel est depuis lors constitué en tant que personne juridique de droit public.

Le 23 avril 1988, l’Évêché de Luxembourg est élevé au rang et à la dignité d’un Archevêché. L’Archevêché de Luxembourg est une personne juridique de droit public (numéro d’identité: 18735400025), établie à Luxembourg, 4 rue Génistre, L-1623 Luxembourg.

La structure territoriale de l’Archevêché, qui recoupe le même terri-toire que l’Archidiocèse de Luxembourg, s’appuie actuellement sur 274 paroisses regroupées en 57 communautés pastorales, 14 doyen-nés et 5 régions pastorales (Centre, Est, Luxembourg, Nord et Sud).

L’Archevêché de Luxembourg détient 100% des actions de la société Lafayette S.A. L’Archevêché et les sociétés qu’il détient directement et indirectement (l’Archevêché) sont principalement actifs dans les domaines suivants:

1. L’Archevêché est directement actif dans l’action pastorale

2. Au niveau de ses activités indirectes à travers d’autres sociétés, l’Archevêché opère dans les domaines suivants:

a. l’édition, l’impression et la vente de journaux et de livres, l’exploitation d’imprimeries et de librairies, de la publicité et de la communication, ainsi que toutes activités d’émission et de production dans le domaine de l’audiovisuel et de la radiodiffusion;

b. l’achat, la vente, la gestion et la mise en valeur de tous biens immobiliers situés au Grand-Duché de Luxembourg ou à l’étranger et ceci pour son propre compte ou pour compte de tiers.

L’Archevêché n’a pas d’obligations légales d’établir des comptes an-nuels consolidés selon les dispositions de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales. Dans un but de transpa-rence et à l’initiative de l’Archevêque, l’Économe général de l’Archevê-ché a élaboré les comptes consolidés 2012 de l’Archevêché, destinés à être rendus publics (un premier exercice de consolidation avait été fait en 2011 à des fins internes). L’établissement de ces comptes an-nuels consolidés est fait sous la responsabilité de l’Économe général

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de l’Archevêché. Pour des besoins de transparence financière, la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales a été appliquée pour l’établissement de ces comptes consolidés,

L’exercice social débute le 1er janvier pour se terminer le 31 décembre.

Note 2 – Périmètre de consolidationLes sociétés faisant partie du périmètre de consolidation sont les sui-vantes:

(1) Archevêché de Luxembourg

(2) Lafayette S.A. (100%) gestion patrimoniale, prise de participations

(3) Saint-Paul Luxembourg S.A. (100%) édition, impression et vente de journaux, périodiques et livres

(4) Libo S.A. (100 %) exploitation de librairies

(5) Société Maria Rheinsheim S.A. (95,188%) société immobilière

(6) Société de Radiodiffusion Luxembourgeoise S.à r.l. (99,99%) ex-ploitation de fréquences de radiodiffusion

(7) Simon Pierre S.A. (100%) gestion immobilière

(8) Videofin S.A. (100%) société de participation financière, non opé-rationnelle

(9) Reliure Saint-Paul S.à r.l. (100%) location immobilière

(10) Meridian Conseil en Communication S.à r.l. (100%) agence de publicité, non opérationnelle

(11) Carrefour S.A. (60%) location d’immeuble.

Ces sociétés ont leur siège social situé à Luxembourg.

Toutes ces sociétés sont consolidées par la technique de l’intégra-tion globale en tenant compte d’éventuels intérêts minoritaires et en respectant la notion que l’Archevêché exerce sur ces sociétés un contrôle au sens de la section XVI de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.

Les sociétés, considérées comme significatives, dans lesquelles l’Ar-chevêché détient directement ou indirectement un pourcentage de contrôle compris entre 20 et 50% sont mises en équivalence.

Les participations mises en équivalence sont inscrites à l’actif à concurrence de la fraction des capitaux propres de l’entreprise asso-ciée représentée par cette participation à la date de clôture.

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58 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

Les sociétés  «Société Européenne de Communication Sociale S.à r.l.» (49,25% - exploitation d’émetteurs de radiodiffusion) et «Infomail S.A.» (45% - commercialisation et diffusion d’imprimés et d’articles publici-taires) sont consolidées par la méthode de la mise en équivalence.

Les sociétés «Diffusion Saint-Paul S.A. «(100% – commercialisation et distribution d’imprimés), «Régie Saint-Paul S.à r.l.» (100% – pres-tations de services), «Videopress S.A.» (33,36% – productions audio-visuelles) et «LBF Groupe S.A.» (29% – commerce et prestations de services dans le domaine de l’internet) n’ont pas été intégrées dans le périmètre de consolidation en accord avec l’article 317-1 (intérêt négligeable) de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les socié-tés commerciales.

Les autres organisations catholiques (congrégations religieuses, Grand Séminaire…) et fabriques d’église présentes sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg ne font pas partie du périmètre de consolidation de l’Archevêché, car ce dernier n’a pas de contrôle direct sur ces entités.

Note 3 – Structure et base de présentation des comptes consolidés3.1 Écarts de première consolidation

La consolidation est effectuée en accord avec l’article 322(1)a) de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.

Les valeurs comptables des actions ou parts dans le capital des so-ciétés comprises dans la consolidation sont compensées par la frac-tion des capitaux propres des sociétés comprises dans la consoli-dation qu’elles représentent. Cette compensation se fait sur la base des valeurs comptables existant à la date à laquelle cette société est incluse pour la première fois dans la consolidation.

Les différences résultant de la compensation sont imputées, dans la mesure du possible, directement aux postes du bilan consolidé qui ont une valeur supérieure à leur valeur comptable. La différence qui subsiste a été inscrite à l’actif du bilan consolidé sous le poste «good-will de consolidation».

3.2 Intérêts minoritaires

La part du capital des filiales consolidées par intégration globale dé-tenue par des tiers, ainsi que la part qui revient à ceux-ci dans les réserves, les résultats reportés et les résultats de l’exercice sont repris

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sous le poste «intérêts minoritaires» au bilan consolidé et au compte de profits et pertes consolidé.

3.3 Élimination d’opérations entre sociétés consolidées

Les créances et dettes entre les sociétés incluses dans la consolida-tion ainsi que les produits et charges afférents aux opérations effec-tuées entre elles, ont été éliminés.

Note 4 – Principes, règles et méthodes d’évaluation4.1 Méthodes de conversion

Le bilan consolidé et le compte de profits et pertes consolidé de l’Ar-chevêché sont exprimés en euros (EUR). Les comptes annuels des sociétés consolidées sont exprimés dans la même devise.

À l’exception des immobilisations incorporelles et corporelles et des titres de participation qui sont maintenus au taux historique, tous les actifs et dettes en devises étrangères sont convertis aux cours de change en vigueur à la date de clôture. Les produits et charges, en devise autre que l’EUR, sont convertis aux cours de change en vigueur à la date de l’opération.

Les bénéfices et les pertes de change réalisés, ainsi que les pertes de change non réalisées, sont enregistrés au compte de profits et pertes consolidé.

4.2 Résumé des principales règles d’évaluation

Les comptes consolidés sont établis conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur au Luxembourg. Les politiques comptables et les principes d’évaluation sont, en dehors des règles imposées par la loi, déterminés et mis en place par l’Économe général de l’Archevêché.

La préparation des comptes consolidés implique le recours à un cer-tain nombre d’estimations comptables déterminantes. Elle impose aussi à l’Archevêché d’exercer son jugement dans l’application des principes comptables. Tout changement dans les hypothèses peut avoir des répercussions significatives sur les comptes consolidés de la période durant laquelle les hypothèses ont changé. L’Archevêché estime que les hypothèses sous-jacentes sont adéquates et que les comptes consolidés donnent ainsi une image fidèle de sa situation financière et de ses résultats.

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60 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

L’Archevêché fait des estimations et hypothèses qui ont une inci-dence sur les montants repris à l’actif et au passif au cours de la période suivante. Les estimations et les jugements sont évalués de façon continue et se basent sur l’expérience passée et d’autres fac-teurs, dont les anticipations d’événements futurs jugés raisonnables dans ces circonstances.

Les principales règles d’évaluation adoptées par l’Archevêché sont les suivantes:

a) Immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles sont enregistrées au coût d’acquisi-tion et amorties sur les durées suivantes:

Durée d’amortissement

Concessions, brevets, licences, marques ainsi que droits et valeurs similaires acquis à titre onéreux 42 à 50 ans

Mali de fusion 10 ans

Lorsque l’Archevêché considère qu’une immobilisation incorporelle subit une diminution de valeur de nature durable, une réduction de valeur complémentaire est effectuée de manière à refléter cette perte. Ces corrections de valeur ne sont pas maintenues lorsque les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister.

b) Goodwill de consolidation

Le goodwill de consolidation est amorti sur une durée de 10 ans.

Lorsque l’Archevêché considère que le Goodwill de consolidation subit une diminution de valeur de nature durable, une réduction de valeur complémentaire est effectuée de manière à refléter cette perte. Ces corrections de valeur ne sont pas maintenues lorsque les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister.

c) Immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont portées à l’actif du bilan conso-lidé à leur coût d’acquisition, y compris les frais accessoires, et sont diminuées le cas échéant de l’aide à l’investissement.

Les immobilisations corporelles sont amorties sur base de leurs du-rées d’utilisation estimées. Les corrections de valeur sont pratiquées suivant la méthode de l’amortissement linéaire. Pour les acquisitions faites pendant l’exercice, les dotations aux amortissements couvrent

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F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2 61

douze mois ou six mois selon que l’acquisition a eu lieu pendant la première moitié ou pendant la seconde moitié de l’exercice.

Les taux d’amortissement utilisés pour les immobilisations corporelles sont les suivants:

Taux d’amortissement

Constructions: 2% à 20%

Installations techniques et machines: 6,5% à 30%

Autres installations, outillage et mobilier: 10% à 25%

Lorsque l’Archevêché considère qu’une immobilisation corporelle su-bit une diminution de valeur de nature durable, une réduction de valeur complémentaire est actée de manière à refléter cette perte potentielle. Ces corrections de valeur ne sont pas maintenues lorsque les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister.

Les immobilisations en cours ne sont pas amorties.

Lors de diverses réorganisations des sociétés détenues par l’Arche-vêché sur les dernières années, des réévaluations ont été faites déga-geant des plus-values latentes donnant lieu à des goodwills. Dans la mesure du possible ces plus-values latentes ont été affectées au moment des différentes réorganisations aux bâtiments et terrains sous-jacents ayant dégagé celles-ci.

Les mêmes règles d’amortissement et de valorisation que pour les actifs sous-jacents s’appliquent à ces plus-values latentes.

d) Immobilisations financières

L’Archevêché comptabilise les parts dans des entreprises liées et les participations non consolidées à leur valeur d’acquisition. Des cor-rections de valeur sont actées lorsque les immobilisations financières présentent une dépréciation durable.

Ces corrections de valeur ne sont pas maintenues lorsque les raisons qui les ont motivées ont cessé d’exister.

e) Stocks

Les matières premières et consommables et les marchandises sont évaluées au prix de la dernière entrée.

Les produits en cours de fabrication et les produits finis sont comp-tabilisés à leur coût de revient. Les stocks font l’objet de réductions de valeur lorsque leur valeur de réalisation à la fin de l’exercice est inférieure au coût de revient.

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62 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

f) Créances

Les créances sont enregistrées à leur valeur nominale. Des correc-tions de valeur sont enregistrées si leur recouvrement est compromis. Ces corrections de valeur ne sont pas maintenues si les raisons qui ont motivé leur constitution ont cessé d’exister.

g) Impôts différés

Lors de diverses réorganisations des sociétés de l’Archevêché sur les dernières années, des réévaluations ont été faites dégageant des plus-values latentes donnant lieu à des goodwills. Dans la mesure du possible ces plus-values latentes ont été affectées au moment des différentes réorganisations aux bâtiments et terrains sous-jacents ayant dégagé celles-ci. Sur ces éléments ont été calculés des impôts différés pour tenir compte de la charge fiscale potentielle.

h) Provisions

Les provisions ont pour objet de couvrir des charges ou des dettes qui sont nettement circonscrites quant à leur nature mais qui, à la date de clôture du bilan, sont ou probables ou certaines, mais indétermi-nées quant à leur montant ou à la date de survenance.

Les provisions pour pensions et obligations similaires ont été évaluées à leur valeur actuarielle.

i) Dettes non subordonnées

Les dettes non subordonnées sont enregistrées à leur valeur nominale ou le cas échéant à la valeur résiduelle.

j) Comptes de régularisation actif / passif

Ces postes comprennent les produits perçus / charges payées avant la date de clôture et imputables à un exercice ultérieur.

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64 F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2

Note 6 – Parts dans les entreprises liées et participations

Comme indiqué à la note 2, les sociétés suivantes n’ont pas été inté-grées dans le périmètre de consolidation:

* y compris résultat de l’exercice (part du Groupe)

L’Archevêché est d’avis que la valorisation de ces participations ne donne pas lieu à des corrections de valeur supplémentaires.

Note 7 - Participations mises en équivalence

Part dans les entreprises liées Siège date de clôture % détenuCapitaux propres (+/- résultats) * Résultat de l'exercice Valeur comptable

Diffusion Saint-Paul S.A. Luxembourg 31.12.2012 100,00% 44.582,67 354,21 30.986,69

Régie Saint-Paul S.à r.l. Luxembourg 31.12.2012 100,00% 44.060,85 637,72 1.035,92

32.022,61

Participations Siège date de clôture % détenuCapitaux propres (+/- résultats) * Résultat de l'exercice Valeur comptable

Videopress S.A. Luxembourg 31.12.2012 33,36% -16.662,05 -270,75 1,00

LBF Groupe S.A. Luxembourg 31.12.2012 29,00% -29.953,63 -6.685,69 55.000,00

55.001,00

* y compris résultat de l’exercice (part du Groupe)

Note 8 – Capitaux propres

8.1 Capital

Le capital s’élève au 31 décembre 2012 à la somme de EUR 25.571.398,75. Le capital provient de fonds propres historiques et de dons et legs.

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F A I T S & C H I F F R E S : R A P P O R T 2 0 1 2 65

8.2 Plus-values immunisées

En vertu de l’article 54-6 LIR, certaines plus-values réalisées sur des ventes d’actifs ont été immunisées.

Note 9 – Autres provisionsCe poste se compose essentiellement de provisions au niveau de la filiale Saint-Paul Luxembourg S.A. et notamment d’une provision pour le plan de maintien de l’emploi constituée en 2009 et pour le plan social décidé en 2012 et signé avec les partenaires sociaux le 14 janvier 2013.

Note 10 – Dettes non subordonnées

10.1 Impôts différés

Les impôts différés résultent essentiellement de l’évaluation, au moment des différentes réorganisations des sociétés de l’Archevê-ché, des terrains et constructions auxquels une partie des écarts de consolidation a été affectée (voir note 3.1).

Le poste «impôts différés» a augmenté en 2012 de EUR 10.122.851,74, augmentation provenant principalement de l’ajustement exceptionnel du goodwill de consolidation (ajustement concernant l’exercice 2011 où les impôts différés relatifs à la plus-value latente des terrains et constructions n’ont pas été enregistrés dans les comptes de l’Arche-vêché – voir note 5) et de l’impact sur ce poste de corrections de valeur exceptionnelles sur les terrains et constructions actées par l’Archevêché au 31 décembre 2012.

10.2 Autres dettes

Les autres dettes reprennent également des dépôts reçus.

Note 11 – Comptes de régularisation passifLes comptes de régularisation sont principalement composés des abonnements payés d’avance («Luxemburger Wort» et «Télécran»).

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Note 12 – Montant net du chiffre d’affairesLa ventilation du montant net du chiffre d’affaires de l’exercice se pré-sente comme suit:

2012 2011

EUR EUR

Organes de presse et édition 50.365.220,78 54.039.670,56

Travaux d’imprimerie 7.070.541,80 6.656.978,49

Librairie 5.329.213,57 5.365.187,62

Revenus immobiliers 3.425.970,91 3.686.421,22

Autres activités (i-mail, spots radios, … ) 7.443.155,58   7.985.847,85

73.634.102,64 77.734.105,74

Note 13 – Personnel employé par l’Archevêché pour ses activités pastorales et économiquesL’effectif moyen (hors 255 ministres du culte et 284 enseignants et professeurs de religion) employé au cours de l’exercice, ventilé par catégories s’élève à:

2012 2011A plein temps 483 535A temps partiel 116 118Total 599 653

Préretraités 14 15

Note 14 – Charges exceptionnellesLes charges exceptionnelles reprises sous ce poste se composent de différents montants:

Une partie des charges exceptionnelles provient pour un montant total de EUR 4.256.001,81 de Saint-Paul Luxembourg S.A. et plus préci-sément du plan social signé en date du 14 janvier 2013 avec les par-tenaires sociaux. Les charges exceptionnelles en rapport avec cette restructuration ont été comptabilisées dans les comptes de l’exercice 2012. Un amortissement exceptionnel de EUR 799.466,00 sur une installation technique au niveau de Saint-Paul Luxembourg S.A. et les charges en rapport avec la résiliation anticipée de divers contrats de services sont inclus dans ces frais de restructuration.

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La deuxième et majeure partie des charges exceptionnelles, à sa-voir EUR 25.828.628,05, s’explique par une dépréciation intégrale du goodwill Saint-Paul Luxembourg S.A. décidée par l’Archevêché sur base de l’évaluation de la valeur économique de la société Saint-Paul Luxembourg S.A. selon des règles d’évaluation communément admises au Luxembourg.

Une dernière partie des charges exceptionnelles est liée aux correc-tions de valeurs exceptionnelles faites par l’Archevêché suite à l’éva-luation des terrains et constructions au 31 décembre 2012 par un expert indépendant. La correction de valeur exceptionnelle sur les ter-rains et constructions s’élève à EUR 19.457.861,83.

Note 15 - Rémunérations allouées au titre de l’exercice aux membres des différents organes diocésains, aux membres du Conseil d’administration et engagements en matière de pension à l’égard des anciens membres de ces organesL’Archevêché n’a pas accordé de rémunération aux membres des différents organes diocésains au titre de leur fonction ni pris d’engage-ment en matière de pension, de retraite à l’égard des anciens membres de ces organes. Les rémunérations allouées aux membres du Conseil d’administration des autres sociétés de l’Archevêché au titre de leurs fonctions s’élèvent à EUR 50.076,25 (2011: EUR 68.343,75).

Note 16 – Avances et crédits accordés aux membres des différents organes diocésains, aux membres des autres organes d’administration et de surveillanceL’Archevêché n’a pas accordé des avances ou crédits aux membres des différents organes diocésains et aux membres du Conseil d’admi-nistration ni pris d’engagements pour leur compte au titre de garantie.

Note 17 – Engagements hors bilan L’Archevêché s’est porté garant des engagements de Lafayette S.A.

De son côté, la société Lafayette S.A. s’est portée caution solidaire et indivisible de la société Saint-Paul Luxembourg S.A. envers quatre établissements de crédit pour des lignes de crédits de respectivement

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EUR 10.000.000,00, EUR 2.000.000,00, EUR 1.000.000,00 et EUR 1.000.000,00. La ligne de crédit de EUR 10.000.000,00 peut égale-ment être tirée par la société Lafayette elle-même.

La société Saint-Paul Luxembourg S.A. s’est portée garant des engagements de sa filiale Société de Radiodiffusion Luxembourgeoise S.à r.l.

Note 18 – Organes de l’Archevêché responsables de la gestion et de l’établissement des !nancesL’administration financière de l’Archevêché est faite par l’Économe général sous la direction et la responsabilité de l’Archevêque, respec-tivement du vicaire général pour les matières de sa compétence, et selon les directives définies par le Conseil pour les affaires écono-miques.

La gestion financière de l’Archevêché est assurée par l’Économe gé-néral de l’Archevêché sous la surveillance du Conseil pour les affaires économiques.

Le statut et les fonctions du Conseil pour les affaires économiques ainsi que le statut de l’Économe général sont régis par les dispositions canoniques afférentes reprises dans les Can. 492 à 494 du Code de droit canonique qui précisent notamment:

Can. 492:

1. Dans chaque diocèse sera constitué le Conseil pour les affaires économiques que préside l’Évêque diocésain lui-même ou son délégué; il sera composé d’au moins trois fidèles nommés par l’Evêque, vraiment compétents dans les affaires économiques comme en droit civil, et remarquables par leur probité.

2. Les membres du Conseil pour les affaires économiques seront nommés pour cinq ans, mais ce temps écoulé, ils peuvent être reconduits pour d’autres périodes de 5 ans.

3. Sont exclues du Conseil pour les affaires économiques les per-sonnes apparentées à l’Evêque jusqu’au quatrième degré de consanguinité ou d’affinité.

Can. 493:

- Outre les fonctions qui lui sont confiées au livre V sur les biens tempo-rels de l’Église, il revient au Conseil pour les affaires économiques de préparer chaque année, selon les indications de l’Evêque diocésain, le budget des recettes et des dépenses à prévoir pour le gouvernement

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du diocèse tout entier pour l’année à venir, ainsi que d’approuver les comptes des recettes et des dépenses pour l’année écoulée.

Can. 494:

1. Dans chaque diocèse, l’Évêque, après avoir entendu le collège des consulteurs et le Conseil pour les affaires économiques, nommera un Économe vraiment compétent dans le domaine économique et remarquable par sa probité.

2. L’Économe général sera nommé pour cinq ans, mais ce temps écoulé, il peut l’être de nouveau pour d’autres périodes de cinq ans; durant sa charge, il ne sera pas révoqué sauf pour une cause grave estimée telle par l’Evêque après qu’il a entendu le collège des consulteurs et le Conseil pour les affaires économiques.

3. Selon les directives définies par le Conseil pour les affaires écono-miques, il revient à l’Économe général d’administrer les biens du diocèse sous l’autorité de l’Evêque et de faire, à partir du fonds constitué dans le diocèse, les dépenses que l’Évêque et les autres personnes légitiment désignées par lui auront ordonnées.

4. A la fin de l’année, l’Économe général doit rendre compte des re-cettes et des dépenses au Conseil pour les affaires économiques.

Le Conseil pour les affaires économiques, outre son rôle défini au can. 493 d’approbation des comptes et présentation d’un budget des recettes et dépenses, a également un rôle de conseil et de consen-tement quant aux actes d’administration plus importants du diocèse (can. 1277).

La composition du Conseil pour les affaires économiques au 31 dé-cembre 2012 est la suivante: Monseigneur Jean-Claude Hollerich, Archevêque; Monsieur Léon Contato; Monsieur Joseph Gloden (jusqu’au 8 février 2013); Monsieur Albert Hansen; Madame Bernadette Reuter-Wagner et Monsieur Claude Zimmer.

Ont assisté aux réunions Monsieur Erny Gillen, Vicaire général, Mon-sieur Egon Seywert, Économe général, et Monsieur Bob Wampach, secrétaire.

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