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PROTECTION SANTE ACTIONS SOLIDARITE SENSIBILISATION HUMANITAIRE INTERVENTIONS CATASTROPHES WWW.CROIX-ROUGE.BE Rapport annuel 200 8

Rapport Annuel 2008

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Rapport annuel de la Croix-Rouge de Belgique

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Page 1: Rapport Annuel 2008

www.croix-rouge.be

PROTECTION SANTE ACTIONS SOLIDARITE SENSIBILISATION HUMANITAIRE INTERVENTIONS CATASTROPHES

W W W . C R O I X - R O U G E . B E

R a p p o r t a n n u e l 2 0 08

Page 2: Rapport Annuel 2008

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PRÉFACE

Préface

Savez-vous que près de 100 millions de volontaires et de collaborateurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge opèrent de par le monde, dans 186 pays ? Impression-nant, non ! Tous sont guidés par les mêmes Principes et répondent à des missions et visions similaires.

En Belgique francophone, la Croix-Rouge peut compter sur 9 000 volontaires et 1 000 salariés pour mener à bien ses différentes missions : protéger la santé, intervenir lors de catastrophes, améliorer les conditions de vie des personnes vulnérables, sensibiliser au respect de l’autre. Un programme chargé et exigeant parce que le monde l’est de plus en plus. La Croix-Rouge ne l’empêchera pas de tourner mais peut faire en sorte qu’il tourne plus rond pour certains d’entre nous.

Ce rapport annuel passe sous la loupe quelques-uns des projets que nous avons mis en place en 2008 et rappelle aussi l’essentiel de nos missions, redéfinies au travers de quatre domaines d’activité.

La pauvreté, la solitude, l’intolérance, les catastrophes climatiques ou autres sont les urgences humanitaires que la Croix-Rouge est amenée à contrer ici et à l’étran-ger. En consolidant et en professionnalisant ses ressour-ces humaines et matérielles, en agissant plus que jamais au nom du respect de la dignité, la Croix-Rouge poursuit son action. Des défis que nous relevons grâce à toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent, nos équipes de volontaires et de salariés bien sûr mais également les donneurs de sang, les donateurs, les pouvoirs publics, les partenaires, les médias,…

Nous ne serons jamais suffisamment nombreux pour faire avancer l’humanité et faire reculer la détresse.

Le monde tourne, la Croix-Rouge agit !

Danielle Mallinus-VankerckhovePrésidente communautaire

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Préface 1Le Mouvement international de la Croix-Rouge 2-3Mission, Vision, Principes 4Stratégie 2012 5La Protection de la Santé 6-9Les Actions de Solidarité 10-17La Sensibilisation Humanitaire 18-19Les Interventions en cas de Catastrophes 20-22Les Actions Internationales 23-25Bruxelles-Capitale 26La Communication 27La Croix-Rouge de la Jeunesse 28Finances et Partenariats 29-30Le Volontariat à la Croix-Rouge 31-32Contacts 33

Table des matières

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La Croix-Rouge de BelgiqueLa Croix-Rouge de Belgique a été créée le 4 février 1864 à l’initia-tive du Docteur A. Uytterhoeven. C’est un établissement d’utilité publique jouissant de la personnalité civile en vertu de la loi du 30 mars 1891. Elle est reconnue par le Gouvernement comme société de secours volontaire, autonome, auxiliaire des pouvoirs publics. Elle est composée des Communautés francophone, flamande et germanophone et de Bruxelles-Capitale dont les activités sont coordonnées par les Communautés francophone et flamande.

La direction de la Croix-Rouge de Belgique est confiée à un Conseil national qui détermine la politique et l’activité générales que la Société nationale doit mener, dans le cadre de ses Statuts, tant sur le plan national qu’international. Ce même Conseil arrête les budgets, dresse les comptes de résultats et bilans de la société.

Une Assemblée communautaire détermine la politique propre et l’activité particulière des Communautés francophone et fla-mande.

La Communauté francophoneLes activités des services humanitaires et du service du sang sont chacune gérées par un Conseil d’administration distinct. Les deux Conseils d’administration sont chargés de préparer les budgets, les comptes de résultats et le bilan des activités des deux branches de la Communauté francophone ainsi que d’assurer l’exécution des décisions prises par l’Assemblée communautaire. La Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone a défini, suivant son plan stratégique 2009-2012, quatre domaines d’action prioritaires :

MOUVEMENT INTERNATIONAL

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Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a trois emblèmes en usage : la croix rouge, le croissant rouge et le cristal rouge.

Ils permettent d’identifier les biens de la Croix-Rouge et de les protéger en cas de conflits armés.

5 Zones de secours

9 centres opérationnelsde secours

Services Humanitaires Service du Sang

1 Etablissement de transfusion sanguine

10 Centres d’accueil pour demandeurs d’asile

5 Comités provinciaux

80 Maisons Croix-Rouge+ Bruxelles-Capitale(18 sections locales)+ Communauté germanophone(6 sections locales)

Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophonePrés idée pa r Dan ie l l e Ma l l i nus -Vankerckhove

Actions Solidarité :

Protection Santé :

Interventions :CatastrophesSensibilisation :Humanitaire

amélioration des conditions d’existence des personnes vulnérables. protection de la vie et de la santé de cha-cun sans aucune discrimination. prévention et diminution des souffrances des victimes de catastrophes. promotion du respect des principes hu-manitaires, de la non-discrimination et de la tolérance.

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MOUVEMENT INTERNATIONAL

LE MOUVEMENT INTERNATIONALde la CROIX-ROUGE

L’idée de la Croix-Rouge est née sur un champ de bataille. La Croix-Rouge trouve son origine lors du conflit qui opposa, en juin 1859, la France et l’Italie à l’Autriche et au travers de l’initiative humanitaire d’Henry Dunant, un homme d’affaires genevois. Interpellé par les milliers de blessés et mourants abandonnés sur le champ de bataille de Solferino (Italie, province de Lombardie), il décide de mobiliser les civils des environs et d’organiser les secours aux soldats blessés quelle que soit leur nationalité. L’idée de la Croix-Rouge était née : assister les victimes sans aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de classe ou d’opinions politiques.

Ces 3 composantes ainsi que les 194 Etats parties aux Conventions de Genève se réunissent tous les 4 ans dans le cadre de la Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de définir la stratégie globale du Mouvement.

© F

ICR

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est le plus

ancien et le plus grand réseau humanitaire du monde. Il rassemble près de 100

millions d’hommes et de femmes dans 186 pays, guidés par la même mission :

prévenir et alléger les souffrances humaines en mobilisant le pouvoir de l’huma-

nité. Ils agissent sans aucune distinction de race, de religion ou d’opinion politi-

que, dans le respect des 7 Principes fondamentaux du Mouvement : Humanité,

Impartialité, Neutralité, Indépendance, Volontariat, Unité et Universalité.

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08 Comité international de la Croix-Rou-ge et du Croissant-Rouge (CICR)

• Protection et assistance humanitai-res aux victimes de conflits armés

• Diffusion des Principes fondamen-taux

• …

186 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dont la Croix-Rouge de Belgique

• Mise en œuvre de programmes na-tionaux : assistance aux personnes vulnérables, formation,…

Fédération internationale des Socié-tés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)

• Opérations de secours en faveur des victimes de catastrophes naturelles

• Soutien à la création et au dévelop-pement des Sociétés nationales

• …

Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

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STRATEGIE 2012

STRATEGIE2012

Ce vaste chantier a débuté par une analyse stratégique, avec l’aide du bureau de consultance Arthur D. Little. Cette analyse s’est basée sur une large consultation des parties prenantes externes à la Croix-Rouge (associations de bénéficiaires, pou-voirs publics, autres associations partenaires, concurrents, fournisseurs, etc.) ainsi que sur le travail d’un groupe de repré-sentants internes de toutes les composantes de l’organisation (volontaires et salariés).

A l’issue de ce travail, la Croix-Rouge a redéfini sa mission et les grands axes de sa vision stratégique à l’horizon 2012.

En 2007, la Croix-Rouge a mis en place des commissions char-gées de revoir en profondeur un certain nombre de domaines essentiels. Il s’agit des : • Commission Déploiement Local, chargée de déterminer la

manière d’intensifier les services de proximité proposés par la Croix-Rouge sur l’ensemble du territoire francophone (recommandations adoptées en juin 2007).

• Commission Gouvernance, chargée de revoir la composition des organes de gestion, les processus de décision et les grands principes de gestion financière (recommandations adoptées en juin 2007).

• Commission Secours, chargée de définir la manière de ren-forcer les activités de secours (transport urgent et non urgent, actions préventives de secours et gestion des catastrophes), et les moyens d’intégrer ces activités aux autres activités de proximité de la Croix-Rouge (recommandations adoptées en décembre 2007).

• Commission Volontariat Croix-Rouge, chargée de concevoir des processus structurés pour recruter, former et fidéliser les volontaires. Clôturée en décembre 2008, la Commission a remis son rapport final en juin 2009.

La Croix-Rouge lancera, en septembre 2009, une Commission Action sociale, chargée de réfléchir sur le rôle de la Croix-Rouge en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité.

C’est sans nul doute les décisions consécutives aux Com-missions Gouvernance et Déploiement local qui ont marqué l’actualité interne de la Croix-Rouge en 2008.

Les volontaires ont ainsi été invités à élire leurs représentants auprès des organes dirigeants de la Croix-Rouge : Assemblée communautaire, Conseil d’administration et Comités provin-ciaux.

Autre dossier qui a mobilisé les volontaires : la mise en place des Maisons Croix-Rouge. Cette nouvelle dynamique va per-mettre à la Croix-Rouge de renforcer la qualité de son service et l’étendue de son champ d’action de manière à offrir sur l’ensemble du territoire francophone un certain nombre de services et d’activités en faveur du grand public et de nom-breux groupes cibles (lire pavé Maison Croix-Rouge). Les sections locales existantes deviendront des Maisons Croix-Rouge, seules ou en s’associant entre elles. Le réseau Maisons Croix-Rouge sera opérationnel dès juillet 2009.

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La Croix-Rouge a poursuivi les différents travaux entamés dans le cadre de la

réflexion stratégique lancée en 2006. Ce plan va lui permettre, à l’horizon 2012,

de renforcer sa position d’acteur humanitaire de proximité avec comme prin-

cipaux objectifs d’améliorer les conditions d’existence des personnes vulnéra-

bles et d’anticiper les crises humanitaires.

La Maison Croix-Rouge La Maison Croix-Rouge est un espace accueillant, convi-vial et ouvert à tous, d’où sont gérés et coordonnés diffé-rents services et activités pour un territoire géographique donné. Le nouveau modèle des Maisons Croix-Rouge s’organisera autour d’activités de base relevant des qua-tre domaines d’action de la Croix-Rouge.

Actions Solidarité :• Accueil, écoute et orientation• Urgence sociale• Action sociale à domicileProtection Santé :• Formation du grand public aux premiers secours• Promotion du don de sang• Prêt de matériel sanitaireInterventions Catastrophes :• Actions préventives de secours • Appui en cas d’urgence collectiveSensibilisation Humanitaire : • Sensibilisation au Mouvement de la Croix-Rouge, à la

solidarité internationale et aux migrations

La Jeunesse est une activité transversale, on la retrouve dans les 4 domaines d’action de la Croix-Rouge.

Afin de répondre aux besoins locaux, les Maisons Croix-Rouge développeront, parallèlement à ces activités de base, des activités complémentaires et projets pilotes.

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MISSION, VISION, PRINCIPES

MISSION, VISION,PRINCIPES

Notre vision à l’horizon 2012Nous travaillons avec des volontaires et des salariés compé-tents et formés. Ils adhèrent pleinement à notre mission et à nos Principes. Ils reflètent la diversité de notre société. Les jeunes, porteurs de la Croix-Rouge de demain, y sont bien représentés.

Nous menons des actions de sensibilisation sur les principes et valeurs humanitaires et les questions prioritaires qui y sont associées.

Nous travaillons avec et pour les personnes vulnérables. Forts de notre ancrage au sein de la société, nous sommes les pre-miers à apporter une réponse aux besoins émergents.

Nous avons un rôle de leader dans la prévention des crises humanitaires. Lorsqu’elles se présentent, nous intervenons jusqu’à atteindre une situation normalisée et durable.

Nous conduisons des actions de prévention et de protection de la santé. Nous occupons une place prépondérante dans le domaine des premiers secours et du don de sang.

Nous accordons une attention particulière à la jeunesse et à son potentiel.

Les 7 Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Proclamés à Vienne en 1965, les 7 Principes fondamentaux en-gagent ensemble les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Reconnus par les Etats, ils guident la mission du Mouvement et garantissent la bonne exécution de son action humanitaire en faveur des victimes.

HumanitéNée du souci de porter secours sans discrimination aux bles-sés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect interna-tional et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à proté-ger la vie et la santé, ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

ImpartialitéLe Mouvement ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance poli-tique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la me-sure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéAfin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controver-ses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs pu-blics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les Principes de la Croix-Rouge.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Nous agissons pour améliorer les conditions d’existence des personnes vulné-

rables et prévenir les crises humanitaires. Nous luttons contre l’isolement et la

marginalisation par le renforce-

ment des liens sociaux et nous

encourageons le respect de la

diversité et la tolérance. Nous

assumons également des mis-

sions structurelles mandatées

par les pouvoirs publics.

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LA PROTECTION de la SANTE

Formation en milieux professionnels

Dans le cadre du Règlement Général de la Protection du Travail, la Croix-Rouge propose aux salariés des entreprises, services publics, associations et écoles, des formations de secourisme spécifiques à leur milieu. Certains d’entre eux deviennent ainsi acteurs de la politique de prévention et de sécurité sur leur lieu de travail.

• Cours de base en secourisme d’entrepriseCette formation est axée sur les principes de la pédagogie active et veille, à cet effet, à mettre les candidats-secouristes dans les diverses conditions d’intervention tant du point de vue de l’organisation des secours que de l’administration des premiers soins.

• Formations continuéesLa Croix-Rouge propose aux secouristes brevetés des re-cyclages, leur permettant ainsi d’appliquer les dernières normes en vigueur et de maintenir régulièrement la vigilance requise en cas d’intervention.Ces formations continuées déboucheront, à la condition d’avoir participé annuellement au recyclage, sur la revalida-tion du brevet pour un nouveau cycle de cinq ans.

• Modules spécifiquesLa Croix-Rouge dispense également des formations adaptées aux risques et procédures en vigueur dans tous les milieux professionnels, permettant ainsi aux salariés de suivre des sensibilisations en vue d’atteindre un minimum de connais-sances en matière de premiers secours et de premiers soins :

• Sensibilisations aux milieux d’encadrement scolaire, para et extrascolaire

• Sensibilisations aux milieux d’encadrement d’adultes dé-ficients ou âgés

• Sensibilisations à la manutention de charges et/ou de per-sonnes

Formation continuée des formateurs Croix-Rouge

Comme chaque année, les formateurs ont bénéficié de plusieurs modules de formation continuée : stages en am-bulance et dans des services d’urgence, présences dans

des postes de secours lors d’évènements publics,… Une coordinatrice est en charge du suivi et de leur encadrement pédagogique.

Formation en milieux scolaires, para et extrascolaires

La Croix-Rouge, en partenariat avec l’ONE, a mis sur pied un brevet destiné au personnel d’encadrement des milieux scolaires, para et extrascolaires.Par son contenu spécifique, ce brevet des Premiers Secours aux Enfants permet aux « accueillantes temps libre », « ac-cueillantes extrascolaires » mais aussi aux enseignants et au personnel administratif des écoles de bien situer le cadre d’intervention en cas d’accident ou de malaise d’un enfant.

La Croix-Rouge continue de répondre, par ailleurs, aux nom-breuses demandes du «non-marchand» (public, associatif, socioculturel…).42 % de ses programmes de formation en milieu profession-nel a été consacré à ces secteurs d’activités.

Trois cours-phares pour sauver des vies

Le Brevet Européen de Premiers Secours = BEPS15 heures pour apprendre les gestes indispensables pour intervenir en cas d’accidents domestiques.Plus de 9 000 personnes formées en 2008 au cours de 893 modules.

Le cours de secourisme18 heures pour approfondir les acquis du BEPS, ap-procher des contextes d’accidents, de malaises parti-culiers. Plus de 853 secouristes formés en 2008 au cours de 102 modules.

Le cours de réanimation et de désobstruction du bébé et de l’enfant 3 heures pour éviter de paniquer et pouvoir réagir lorsqu’un bébé ou un enfant s’obstruent ou semblent inanimés.Plus de 300 personnes formées en 2008 au cours de 45 modules.

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LA PROTECTION de la SANTE

LA PROTECTIONDE LA SANTE

Renforcement de la capacité de la population à prodiguer les premiers secours

Formation premiers secours grand public

• Formation en secourisme nouveau look A l’instar du cours BEPS - «Brevet Européen de Premiers Secours» -, le «complément secourisme» a subi une cure de rajeunissement.Avec moins de théorie et plus de pratique, cette formation, basée sur la pédagogie active, est une préparation concrète pour obtenir le brevet de secouriste. Ce dernier ouvre la porte aux volontaires qui souhaitent devenir acteurs des différen-tes missions de secours ou simplement être des citoyens conscients de leur capacité d’agir.Le changement de contenu était aussi l’occasion d’adapter le découpage des cours, de modifier certains modules de formation et donner aux formateurs des outils pédagogiques adaptés aux exigences actuelles.

• Des formateurs en premiers secours Les animateurs BEPS ainsi que les moniteurs en secourisme

ont tous été formés au nouveau cours de secourisme. Cette formation commune permet à la Croix-Rouge de travailler avec un type de formateur compétent pour donner l’ensem-ble des cours de secourisme de base. Tous ces changements ont connu leur aboutissement lors d’un grand week-end de recyclage organisé autour de 15 ateliers qui ont permis à l’ensemble des animateurs et moniteurs de prendre connaissance des nouveautés pédagogiques et méthodologiques. Une journée consécutive à ce week-end, organisée à l’échelon provincial, était davantage axée sur une révision de toutes les techniques de base du secourisme.

• Des enseignants animateurs BEPSAfin de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses des écoles pour former leurs élèves au BEPS et pallier le man-que de disponibilité des formateurs volontaires en journée, la Croix-Rouge forme des enseignants afin qu’ils puissent, à leur tour, enseigner le BEPS. Ils s’engagent à donner un certain nombre de formations dans leur école et à suivre les recy-clages Croix-Rouge. En échange, la Croix-Rouge leur fournit ses outils pédagogiques ainsi qu’un brevet Croix-Rouge aux élèves qui ont suivi le BEPS.124 enseignants ont acquis le titre d’animateur BEPS.Ils ont formé, en 2008, 1 929 élèves aux premiers gestes qui sauvent.

La santé est la pierre angulaire de la dignité humaine et de l’assistance humani-

taire. Au travers des différentes actions de santé et d’assistance qu’elle met en

place, la Croix-Rouge agit pour protéger la vie et la santé de chacun sans aucune

discrimination.

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Activités de prélèvement en sang

Evolution 2001-2008 des prélèvements en sang

Les prélèvements de sang total sont en nette augmentation en 2008 : + 6 %. Cette tendance confirme toute l’importance de la communication et de la sensibilisation au don de sang auprès de la population en général et des plus jeunes en particulier.

Distribution des Concentrés Erythrocytaires (globules rouges)

Evolution 2001-2008 de la distribution des Concentrés Erythrocythaires (globules rouges)

D’une manière générale, la distribution des Concentrés Erythrocythaires (globules rouges) aux hôpitaux augmente de 2 %.

Activités internationales

Fort de son expérience dans la transfusion, le Service du Sang peut aujourd’hui apporter son expérience dans le mon-de et plus particulièrement dans l’appui aux pays en voie de développement.

Tout d’abord, dans le cadre du Master interuniversitaire (Uni-versité Catholique de Louvain, Université Libre de Bruxelles

et Université de Liège) en médecine transfusionnelle, de nombreux étudiants de pays étrangers trouvent dans les structures de la Croix-Rouge une expérience qu’ils peuvent ensuite apporter dans le système transfusionnel propre à leur pays.

Ensuite, le Service du Sang remplit à titre d’expert, un certain nombre de missions d’assistance technique (Côte d’Ivoire, Libye, République démocratique du Congo, Bénin, Algérie et Madagascar).

A titre d’exemple, il développe un projet de renforcement du programme national de transfusion sanguine en République démocratique du Congo.

Lancé en 2008, ce projet a pour principal objectif de contri-buer à l’accroissement de la disponibilité des produits san-guins spécifiques (pédiatriques) au Centre hospitalier de Référence en Transfusion Sanguine (CHRTS) de l’Hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe et des autres CHRTS de la ville de Kinshasa. La sensibilisation communautaire menée de manière conti-nue par les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC a permis de redynamiser son réseau de donneurs, et ce, malgré le mouvement de grève qui a touché les structures hospitaliè-res publiques sur l’ensemble du territoire depuis le 18 août 2008. Le nombre de donneurs recrutés par mois est passé de 56 à 284. 1 186 donneurs de sang au total ont été recrutés entre juin et décembre 2008 dans les cinq sections locales environnant l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe. Cette augmentation a eu un effet positif sur la disponibilité des produits sanguins à Kinshasa.

Test Santé a publié, dans son édition d’août-septembre 2008, les résultats d’une étude sur le don de sang menée notamment auprès de donneurs de la Croix-Rouge. Cette étude a mis en évidence la satisfaction générale des don-neurs de sang.

La Croix-Rouge a célébré la Journée mondiale du donneur de sang en invitant les donneurs de sang et de plasma à une cérémonie organisée à l’abbaye de Maredsous. Cette journée commémore la date de naissance de Karl Landsteiner, Prix Nobel de médecine en 1930 pour avoir mis en évidence, en 1900, les groupes sanguins du sys-tème ABO.

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LA PROTECTION de la SANTE

Le don de sangLe Service du Sang est une entité de la Croix-Rouge de Bel-gique, agréé par le Ministère de la Santé publique, il a pour mission d’assurer toutes les étapes de la transfusion san-guine afin d’apporter des soins aux malades.

Le Service du Sang de la Croix-Rouge assume la promotion du don de sang, le recrutement des donneurs, le prélève-ment, la qualification et la préparation des dérivés sanguins ainsi que le stockage, la distribution aux hôpitaux,... Une mission vitale pour les 250 000 personnes victimes d’acci-dents (voiture, incendie,…) ou atteintes de graves maladies (leucémie, hémophilie,…), qui sont sauvées chaque année grâce à la générosité de quelque 400 000 personnes qui font don bénévolement de leur sang via la Croix-Rouge.

Une politique de gestion de la qualité

Le Service du Sang maintient le cap pour l’ensemble de ses activités. La certification ISO 9001 a été renouvelée. Cette cer-tification est une reconnaissance par un organisme indépen-dant de la gestion de la qualité mise en place par le Service du Sang et garantit une maîtrise totale du processus depuis le prélèvement jusqu’à la distribution de la poche. La rigueur dans le travail, la vision globale des activités permettent, en effet, une remise en question de chaque unité fonctionnelle et des réajustements à la réalité du monde transfusionnel.

Le Laboratoire Central du Service du Sang a, par ailleurs, été accrédité ISO 15189, norme internationale qui définit les exi-gences particulières concernant la qualité et la compétence pour les laboratoires d’analyses de biologie médicale.

Le Laboratoire Central du Service du Sang est le premier laboratoire ayant bénéficié de cette reconnaissance en Wal-lonie.

Activités nationales

Le Service du Sang a effectué, en 2008, plus de 170 000 pré-lèvements de sang total, aidé, pour les aspects pratiques, par les volontaires des antennes locales de la Croix-Rouge. En fonction du type de dons de sang récoltés, les collectes se déroulent soit dans des postes de collectes mobiles («transfu-sobus», sections locales de la Croix-Rouge, lieux de travail,…) ou dans des postes de collectes fixes (sites de transfusion sanguine). Les techniques de prélèvement, les appareillages utilisés, la durée et la fréquence des dons varient également en fonction du type de dons de sang prélevés.

Donneurs Le Service du Sang a enregistré, en 2008, une hausse du nombre de nou-veaux donneurs : 17 272 donneurs contre 14 846 en 2007, soit une aug-mentation de 16 %. 70 % d’entre eux sont recrutés parmi les 18 - 35 ans.

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sociaux en partageant avec elles un moment privilégié et convivial. Ce projet est mené en partenariat avec les mutua-lités, les associations d’aide et de soins à domicile, les com-munes et les bénéficiaires eux-mêmes. Il se décline en trois types d’activités :- La visite à domicile. Un volontaire se rend une fois par se-

maine à domicile. Pendant quelques heures il discute, ac-compagne la personne lors de promenades, l’aide dans ses déplacements et lui rend de petits services comme le prêt de livres ou l’accompagnement à une visite médicale.

- L’accompagnement des personnes isolées lors de leur sortie de clinique. Cet accompagnement consiste à aider la person-ne lors des formalités de sortie, à la conduire pour faire des courses, à aller chercher ses enfants, …, bref, à lui assurer un retour au domicile le plus serein et le plus agréable possible. Généralement, cet accompagnement dure une demi-journée voire une journée entière.

- Les activités communautaires. Des goûters, des jeux, des animations organisées au sein de Maisons Croix-Rouge, des accompagnements vers d’autres institutions, …, sont autant d’activités qui permettent à la personne de se (re)construire un réseau social.

Le public auquel le projet Hestia s’adresse présente un profil hétéroclite. Si les personnes âgées ou les couples de personnes âgées représentent actuellement la majorité des demandes, les familles monoparentales, les personnes sans emploi, les aidants proches (famille, amis, entourage,…) sont aussi des populations en risque d’isolement social.

Le «volontaire Hestia» constitue dès lors un véritable lien entre le domicile de la personne et le monde extérieur. Si le projet Hestia doit encore faire l’objet d’une évaluation avec l’ensemble des partenaires, les premières conclusions, au terme d’une année de fonctionnement, sont encourageantes : - L’accompagnement relationnel à domicile en vue de soulager

le sentiment de solitude et d’isolement répond à une réelle de-mande sociale. La demande est de plus en plus importante et les différents partenaires sont favorables à la continuité du projet.

- L’isolement social et affectif des aidants proches est tout aussi im-portant et inquiétant que celui des personnes aidées. Ce soutien du volontaire est considéré comme une réelle bulle d’air.

Les hôpitaux et les maisons de repos

De nombreux volontaires, en collaboration avec le personnel soignant des hôpitaux et des maisons de repos, réalisent une multitude de gestes qui visent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur entourage : accueil, accompagnement des nouveaux arrivés, animations, écoute,...

Suite à des rencontres avec des professionnels et des volon-taires travaillant en maison de repos, mais aussi à la lecture de diverses études relatives à la qualité de vie en maison de repos, la Croix-Rouge axera, à l’avenir, son action sur les visites en chambre. En effet, sur une période d’un mois, seul 1 résident sur 10 reçoit la visite d’un proche. Ainsi, nombreu-ses sont les personnes âgées qui souffrent d’un manque de contacts sociaux.

Aide aux personnes précarisées

Les Maisons Croix-Rouge

Les Maisons et sections locales de la Croix-Rouge sont par excellence les lieux d’ancrage des actions sociales de proxi-mité. Au travers de ses activités, la Croix-Rouge contribue à l’amélioration des conditions de vie des personnes et des

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LES ACTIONS de SOLIDARITE

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Le prêt de livresLe livre est un moyen de communication privilégié, par la richesse qu’il procure lors des rencontres entre les volontaires et les lecteurs. Il permet également aux per-sonnes en perte de capacités physiques et d’autonomie, de garder une ouverture sur le monde.Au travers des services de prêt qu’ils développent dans les hôpitaux, les volontaires de la Croix-Rouge permet-tent aux lecteurs de recouvrer un mieux-être moral et psychologique.

Sur le terrain...188 sections locales - 36 Maisons Croix-Rouge - 12 épi-ceries sociales - 70 sections locales distribuant une aide alimentaire - 12 buanderies sociales - 60 vestiboutiques - 27 sections locales développant une activité de transport en véhicule sanitaire léger - 140 services de prêt de matériel sanitaire - Activités contre l’isolement dans 64 hôpitaux et 258 maisons de repos.

Dix-sept Maisons Croix-Rouge proposent actuellement l’activité Hestia :

Région de Bruxelles-Capitale : Evere et Anderlecht Province de Namur : Jambes, Gembloux, Sambre-ville et Namur-villeProvince de Hainaut : Lessines, Charleroi, Ecaussin-nes, La Louvière et ChimayProvince du Brabant wallon : Braine l’Alleud et PerwezProvince de Liège : Huy et WelkenraedtProvince de Luxembourg : Arlon et Neufchâteau-Léglise

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LES ACTIONS de SOLIDARITE

LES ACTIONS de SOLIDARITE

Soutien aux personnes isolées à domicile, dans les hôpitaux et dans les maisons de repos et de soins

Hestia, un partenaire à domicile

Le projet Hestia est une activité d’accompagnement au domi-cile de personnes isolées. Il vise à soulager le sentiment de solitude de personnes qui souffrent de manque de contacts

La vulnérabilité est associée à certains éléments caractéristiques de la pauvreté,

mais elle est aussi le propre des individus isolés en situation d’insécurité maté-

rielle. Dans ses efforts pour améliorer les conditions d’existence des individus, la

Croix-Rouge donne la priorité aux cas de détresse les plus urgents et aux person-

nes les plus vulnérables. Au travers de ses actions quotidiennes, elle lutte pour

améliorer leurs conditions d’existence.

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• 17 % de la population belge est âgée de plus de 65 ans. En 2050, cette catégorie de personnes représentera 32,5 % de la population

• 1 Belge sur 7 est pauvre et 1 senior sur 4 vit sous le seuil de pauvreté

• 60 % des familles vivant sous le seuil de pauvreté sont des familles monoparen-tales

Parmi les personnes démunies :

• 25,2 % n’a pas les moyens financiers d’avoir une voiture

• 69,8 % n’est jamais allé au cinéma• 76,8 % n’est jamais allé au musée ou à une

exposition• 31 % est dans l’impossibilité d’inviter des

amis au moins une fois par mois• 16,8 % n’a pas de contacts avec des amis

La vulnérabilité en Belgique en chiffres

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Rouge burkinabè et belge afin de prévenir et de réinsérer les enfants vivant dans les rues de Ouagadougou. En 2008, le projet s’est ouvert à l’accueil et à la réinsertion des jeunes filles. Des adaptations matérielles (construction d’un bâtiment), humaines (engagements de personnel) et opéra-tionnelles (réaménagement des activités) ont été réalisées pour répondre aux besoins spécifiques de ces jeunes filles, parfois filles mères. Des activités de sensibilisation se sont poursuivies auprès de publics à risque et du grand public : émissions radio sur les droits de l’enfant, activités auprès d’écoles primaires, distri-bution de kits scolaires. En parallèle à ces nouvelles actions, la réinsertion de jeunes au sein de leurs familles, la formation des équipes et les multiples activités du Centre d’Accueil, d’Ecoute et de Réinsertion sociale (CAERS) se sont poursuivies activement.

Bilan 2008. 197 enfants, dont 48 filles, accueillis au CAERS - 45 enfants retournés en famille.

Projet de prévention de la traite, de l’exploitation et de l’extrême vulnérabilité des enfants au travers du renfor-cement du statut socio-économique des mères.

Ce nouveau projet a démarré en 2008, il est axé sur : • Des activités de sensibilisation et de formation auprès de

groupements de femmes existants afin d’encourager la pro-tection et l’éducation de leurs enfants.

• La mise en place d’activités génératrices de revenus (AGR) afin de pouvoir subvenir, à terme, aux frais de scolarisation et de santé de ces enfants.

La collaboration a débuté avec 900 membres de groupements féminins. Les personnes de la Croix-Rouge burkinabé travaillant direc-tement avec les femmes les plus vulnérables ont été formées à cet effet.

Bilan 2008. Soutien scolaire à 1 502 enfants (tenues, kits et/ou minerval) - Sélection de 150 groupements de femmes pour mener des AGR - Identification de 450 leaders villageoi-ses pour être formées à l’encadrement de leur groupement. Implantation effective du projet dans 5 provinces, 24 départe-ments, 149 villages.

• Burundi.Amélioration des conditions de vie des enfants vulné-rables au travers du renforcement des capacités socio-économiques de leurs familles.Ce projet a démarré dans le courant de l’année 2008 par un travail d’appui effectué auprès de groupements de famille au sein des unités collinaires (plus petites entités administratives du pays) par des unités Croix-Rouge.6 unités Croix-Rouge ont ainsi identifié des activités généra-trices de revenus et disposent des matériaux de base pour les mettre en place. Les bénéfices de ces activités permettent de soutenir économiquement les familles. Ces 6 unités colli-naires ont également mis sur pied des systèmes d’entraide :

carte d’assurance maladie pour les enfants, élevage et culture communautaires ainsi que services d’assistance aux person-nes vulnérables. En outre, des comités liés aux thématiques de protection de l’enfance et des droits de l’enfance ont com-mencé à prendre forme au sein des unités.

Bilan 2008. Scolarisation de 68 enfants au primaire et de 30 enfants au secondaire - Inscription de 22 enfants en forma-tion professionnelle - Accès pour 120 enfants aux services de santé.

• RwandaRenforcement des capacités des enfants vulnérables au sein de leur communauté.2008 marque une année de transition dans la méthodologie du projet : le volet réinsertion socio-économique des enfants des rues de Butare fait place au renforcement des capacités des enfants vulnérables au sein même de leur communauté.L’objectif de ce projet est de répondre aux différents besoins des enfants et des familles en les mobilisant en collaboration avec les communautés et les volontaires Croix-Rouge tout en fournissant les biens et services de base les plus urgents.

A cet effet, divers types d’activités sont mises en œuvre :- Encadrement scolaire et professionnel des enfants. - Augmentation de l’accès aux mutuelles de santé.- Création d’associations.- Sensibilisation et formation des communautés (hygiène,

assainissement, droits de l’enfant…).- Formation des équipes d’encadrement.- Soutien en matériel ménager aux familles vulnérables (sets

de cuisine, jerrycans, seaux, bassins, machettes, houes, nat-tes, couvertures).

- Aménagement de 47 sources d’eau.

Bilan 2008. Réunification familiale pour 14 enfants - Appui scolaire pour 556 enfants - Formation professionnelle pour 208 enfants - Sélection et formation de 40 volontaires - Appui en matériel ménager pour 101 familles - Accès à l’eau potable pour 10 000 personnes grâce à l’aménagement de 47 sources d’eau.

• République démocratique du Congo (RDC)Réintégration familiale et communautaire des enfants sortis des forces et groupes armés (EFSGA).

La problématique des enfants-soldats touche de nombreux pays en guerre. La RDC est particulièrement marquée par ce phénomène. De multiples raisons amènent les enfants à re-joindre ces forces armées. Ils peuvent être enlevés, manipulés, économiquement attirés ou encore ne pas avoir d’autre choix que de rallier un groupe armé. L’équipe éducative du projet organise des activités visant à réapprendre aux enfants la vie en communauté et à les préparer à une réinsertion durable dans leur famille et leur communauté d’origine. Les enfants sont suivis médicalement et psychologiquement, ils prennent part à des activités socioculturelles et suivent des formations professionnelles ou des cours d’alphabétisation. 12

LES ACTIONS de SOLIDARITE

groupes les plus précarisés : aide alimentaire, énergétique et vestimentaire. Elle y organise également des rencontres et distribue des colis alimentaires en cas d’urgence.

D’autres activités s’adressent également au grand public : prêt de matériel sanitaire, vesti-boutique, brocante de meubles, bouquinerie,… La Croix-Rouge agit en réseau et développe ses actions en concertation, voire en partenariat avec les services publics, le tissu associatif, des commerces locaux,…

Aide à l’enfance vulnérableEn Belgique Accompagnement des enfants pour qu’ils puissent visiter leur parent détenu

En Belgique, 16 à 20 000 enfants de 0 à 15 ans sont confrontés à l’incarcération de leur papa ou de leur maman. 1 enfant sur 2 ne visitera jamais le parent détenu.

Pour permettre à des enfants de rencontrer leur parent dé-tenu, la Croix-Rouge développe le projet «Itinérances», un service de transport et d’accompagnement presté par des volontaires. Ce service s’adresse en priorité à des enfants qui ne rencontrent pas leur parent détenu alors que rien ne s’y oppose si ce n’est des raisons matérielles.

A la demande des associations qui encadrent ces visites parentales au sein des établissements pénitentiaires et en accord avec les proches de l’enfant, les volontaires de la Croix-Rouge ont pour mission d’accueillir et d’accompagner l’enfant vers l’établissement où le parent est détenu. Ils font en sorte que le trajet et la préparation à la visite se passent dans les meilleures conditions possible. Ils lui offrent un espace de paroles pendant les trajets et à la sortie de la visite. Ils réconfortent, avec la bienveillance et la neutralité qui s’imposent, des enfants affectés par une rupture de relations, brutale, non préparée, accompagnée souvent de conséquences d’ordre psychoaffectif et social.

Les volontaires du projet «Itinérances» sont formés avec l’appui du Relais Enfants Parents ASBL. Ils participent ré-gulièrement à des séances d’échanges de pratiques et à des séances thématiques avec la collaboration d’équipes expertes de cette problématique : le Relais Enfants Parents ASBL - Bruxelles, La Touline ASBL - Nivelles, Aide et reclas-sement - Huy, le Service d’Aide aux détenus - Dinant, les équipes SOS enfants de l’ONE.

Evolution 2006 - 2008 de l’activité Itinérances

79124

622

839

485

596

1057

197124155

117

398

2006 2007 2008

Cette action est menée en partenariat avec toutes les asso-ciations impliquées dans les visites espaces enfants-parents organisées avec l’ensemble des établissements pénitentiaires de Bruxelles et de Wallonie.

Le projet Itinérances est accompagné par le Fonds Houtman (ONE) qui assure un soutien financier pour couvrir les frais de déplacements des volontaires.

Accompagnement des jeunes enfants Une maman détenue peut élever en prison son enfant jusqu’à l’âge d’environ deux ans et demi. Vu la privation de liberté pour la maman, la question du séjour en crêche et des difficul-tés liées aux déplacements se pose assez rapidement.En collaboration avec l’ONE, la maman, l’établissement pé-nitentiaire et la crêche concernée, 2 équipes de volontaires de la région liégeoise ont réalisé 95 accompagnements de 4 tout-petits.

En AfriqueProtection de l’enfance vulnérable

Les enfants sont les premières victimes des crises humani-taires. Les protéger, qu’ils soient Belges ou étrangers, reste l’une des priorités de la Croix-Rouge de Belgique. Depuis de nombreuses années, elle développe avec les Sociétés natio-nales locales des projets pour leur venir en aide. La réflexion et l’expérience l’ont amenée à privilégier progressivement les projets mettant l’accent sur la prévention de la vulnéra-bilité des enfants. Elle continue, par ailleurs, à soutenir des programmes de réintégration des enfants associés aux forces et groupes armés, plus tristement connus sous le nom d’en-fants-soldats.

• Burkina FasoPrévention et prise en charge des enfants en situation de grande vulnérabilitéDepuis 1997, des actions sont mises en place par les Croix-

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VolontairesEnfants accompagnésVisites accompagnéesDéplacements (93.799 km)

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Afin de pouvoir relayer auprès des acteurs concernés les be-soins d’actions à mener et de permettre une adaptation du ré-seau à la population accueillie, le département ADA collabore à l’analyse et au suivi chiffré des populations accueillies.

Les projets soutenus par le Fonds européen pour les réfugiés (FER) 1La Croix-Rouge a décidé d’introduire plusieurs projets auprès du Fonds européen pour les réfugiés afin de renforcer la qua-lité de l’accueil des demandeurs d’asile pendant leur séjour au sein de ses structures mais également à la sortie de celles-ci.

Le projet « Scolarité, Enfance et Migration » (FER)Terminé en décembre 2008, ce projet consistait à mettre en place sur les provinces de Namur et du Brabant wallon un travail de prévention permettant de créer un réseau de pro-fessionnels du secteur de l’enfance, chargé de détecter des éventuelles difficultés scolaires chez les enfants et les adoles-cents de demandeurs d’asile.

Le projet « Cellules de prévention » (FER)Le public des demandeurs d’asile est notamment caractérisé

par l’accumulation de différentes fragilités liées au déraci-nement, l’exil, le traumatisme vécu dans le pays d’origine, l’incertitude quant à la procédure et donc l’avenir, la culture, la langue, les conditions d’accueil… pouvant s’illustrer par des troubles psychologiques et/ou psychiatriques.

Le projet «Cellules de Prévention» participe à l’amélioration du bien-être et de la santé mentale des demandeurs d’asile hébergés en structures d’accueil Fedasil et Croix-Rouge.

L’année 2008 a permis de créer des cellules de prévention au sein des centres Croix-Rouge. Celles-ci ont pour objectif de détecter et former les travailleurs des centres intéressés à l’accompagnement psychosocial des demandeurs d’asile en souffrance mentale. À moyen terme, ces cellules devront permettre de créer des plates-formes d’intervision interinsti-tutionnelles et transversales entre les acteurs concernés par l’accueil des demandeurs d’asile.

Evolution du nombre de personnes accueillies et du taux d’occupation dans les 10 centres ADA en 2008(enregistrement de chaque fin de mois)

Femme isoléeHomme isoléMENAFamille

OccupationTaux d'occupation

Femme isolée

Homme isolé

Famille46,18 %

39,07 %

0,20 %

14,56 %

Mineurs non accompagnés

Composition des familles accueillies dans les centresde la Croix-Rouge

2.081

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2.000

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1.900

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1.800

1.750 50,0 %

60,0 %

70,0 %

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90,0 %

100,0 %

110,0 %

1.930

1.949

95,4 % 96,3 %

92,3 % 91,6 %93,7 %

94,7 %96,4 % 96,4 %

98,3 %95,4 %

95,4 % 95,4 %

1.9041.890

1.932

1.953

1.988 1.989

2.027

2.099

janv-08 fév-08 mars-08 avr-08 mai-08 juin-08 juil-08 août-08 sept-08 oct-08 nov-08 déc-08

2.0771.2. 00

1 Le Fonds européen pour les réfugiés est un fonds qui soutient les projets en matière d’accueil des demandeurs d’asile, intégration des réfugiés, soutien à la bonne gouvernance en ces matières et préparation d’une politique de réinstallation.14

LES ACTIONS de SOLIDARITE

Une attention spécifique est, par ailleurs, donnée à la sensibi-lisation des communautés et des familles à la problématique des enfants-soldats. Certains enfants vivent également en fa-mille d’accueil en attendant leur retour en famille. Les enfants vulnérables des communautés sont en outre soutenus afin de ne pas assimiler l’aide apportée aux enfants sortis des forces et groupes armés à une récompense.

Bilan 2008 : 53 enfants placés en familles d’accueil - 1 248 enfants scolarisés - 618 enfants appuyés en apprentissage professionnel - Soutien à 215 structures scolaires et d’appren-tissage professionnel - Formation de 610 volontaires à la prise en charge psychosociale et économique des ESFGA.

Sunga Bana «Aidez les enfants». Programmes de pré-vention et de réinsertion familiale et économique des enfants des rues de Kinshasa

Ces programmes sont développés conjointement par la Croix-Rouge de Belgique et la Croix-Rouge de RDC depuis 1998. En 2008, l’accent a particulièrement été mis sur le travail de pré-vention des familles susceptibles de voir un enfant partir à la rue et sur le suivi des jeunes filles mères et enceintes. L’équipe d’éducateurs a continué, quant à elle, à faire des tournées de rues pour identifier les enfants, les soigner si nécessaire, les sensibiliser aux dangers de la vie en rue, et surtout, créer un contact de confiance avec eux. Elle est accompagnée de volon-taires formés à la problématique des enfants des rues.

Dans un souci d’efficacité, le projet est en contact avec les plates-formes des ONGs travaillant dans le domaine de la protection de l’enfance dans le but de mener des actions communes et coordonnées.

Bilan 2008. 749 enfants contactés. Parmi ceux-ci : 109 enfants réinsérés en famille, 85 enfants inscrits en formation profes-sionnelle, 60 enfants rescolarisés, 38 jeunes filles enceintes accompagnées avant, pendant et après la naissance de leur enfant, 36 enfants restés en famille grâce au suivi rapproché des éducateurs.

Assistance humanitaire aux migrants

Depuis le 1er décembre 1989, la Croix-Rouge de Belgique est

mandatée par l’Etat fédéral pour prendre part à l’accueil des demandeurs d’asile.

Accueil et accompagnement des demandeurs d’asile dans les centres d’hébergement de la Croix-Rouge

Depuis 2007, le nombre de demandes annuelles d’asile en Bel-gique a augmenté d’environ 10 %, passant de 11 115 à 12 252. Cette tendance se confirme également à l’échelle européenne. Toutefois, il est à noter que ce nombre reste bien éloigné de celui de 2000 avec 42 691 demandes d’asile. Entre 2001 et 2007, le nombre a baissé chaque année, pour se stabiliser autour des 12 000 demandes.

À l’échelle européenne, la Belgique se situe à la 9e place dans la liste des pays recevant le plus de demandes d’asile (en tête : la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Suède).

Sur l’ensemble des 16 062 places d’accueil en Belgique, les 10 centres d’accueil de la Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone (Fraipont, Hastière, Manhay, Nonceveux, Rendeux, Yvoir, Hotton, Manderfeld, Natoye et Oignies) représentent 13 % du réseau d’accueil des demandeurs d’asile, soit 2 023 places.

Comme annoncé, à partir du mois de mai 2008, le réseau d’ac-cueil belge est arrivé à un taux de saturation qui s’explique es-sentiellement par un nombre d’arrivées de résidents proportion-nellement plus important que celui des départs des centres.A partir de l’automne 2008, par les efforts consentis, les cen-tres ont pu offrir un nombre de places permettant une pleine occupation réelle.Soucieuse de répondre au besoin d’accueillir de nouveaux de-mandeurs d’asile, la Croix-Rouge a proposé à partir de janvier 2009, la mise à disposition de 130 places supplémentaires à travers l’ouverture d’un nouveau centre en Province de Luxem-bourg à Beho (70 places) et l’augmentation de capacité dans ses centres existants.

Le département Accueil des Demandeurs d’Asile (ADA) de la Croix-Rouge veille à assurer la cohérence et la qualité des ser-vices proposés dans les centres en s’attachant à développer une approche commune dans l’accompagnement des résidents.

En janvier 2008, un médecin a été engagé et une coordination médicale a été mise en place en collaboration avec les infirmiè-res des bureaux médicaux des centres. Ce médecin-conseiller assure une fonction d’expertise dans toutes les matières relati-ves à la prise en charge médicale et sanitaire des demandeurs d’asile.

En 2008, les membres des centres et la coordination sociale ont participé à différentes démarches communes avec d’autres opérateurs de l’accueil : - Des groupes de travail sur l’accès à l’emploi des demandeurs d’asi-

le, sur le suivi des résidents au comportement problématique.- Des journées d’échanges d’évaluation de la loi «accueil» après

un an de mise en application.

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Demande d'asileEquivalent personnes

Evolution des demandes d’asile en Belgique

Page 10: Rapport Annuel 2008

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Le Centre d’Accompagnement Rapproché pour Demandeurs d’Asile (CARDA)Créé en 2007, ce centre situé à Yvoir, propose une prise en charge résidentielle pour des demandeurs d’asile présentant un mal-être mental/psychique. Le centre dispose de 25 places, ouvertes aux demandeurs d’asile, isolés ou en famille et a comme objectif d’améliorer l’accompagnement psychosocial des résidents.Un projet d’accompagnement se décide avec le résident. La prise en charge est globale et intégrée ; elle se fait au cas par cas : entretiens individuels et/ou en famille, ateliers d’expres-sion, groupes de parole, travail avec le corps… L’accent est mis sur l’activation du réseau social et communautaire du résident.

En 2008, 108 personnes ont été prises en charge par CARDA. La durée moyenne de séjour est de 121 jours.

Les outils pédagogiquesDurant l’année scolaire 2007-2008, les outils pédagogiques créés par la Croix-Rouge ont été distribués en Belgique, dans des secteurs variés tels que des écoles primaires, des écoles secondaires, des Hautes Ecoles Pédagogiques, le réseau d’ac-cueil, différents partenaires, des bibliothèques,… Au total, ce sont 2 956 BD Tome I, 59 BD Tome II, 591 cahiers pédagogiques, 65 films «Carnet de Chico» et 564 BD «Là-bas…Na Poto» qui ont été distribués. Ces outils ont permis de sen-sibiliser un public d’enfants et d’adultes.

Le 21 juin 2008 (Journée Mondiale des Réfugiés), la Croix-Rouge a sorti officiellement le tome II de la BD «Chemin d’exil» intitulé «Hors Jeu». Cette BD permet d’aborder avec des ado-lescents des thèmes aussi délicats que l’immigration, le ra-cisme et la xénophobie.

Les «Initiatives de quartier»Ces activités ont pour but d’insérer le centre ADA dans son en-vironnement local et lui permettre de devenir partie intégrante du tissu social. Elles se déclinent selon 3 pôles : L’intégration : des activités ludiques, culinaires ou sportives.La communication : tous les centres ont diffusé de nombreux folders aux populations locales pour communiquer non seu-lement sur leurs activités mais aussi pour les informer sur le

parcours du demandeur d’asile. La sensibilisation : des centaines d’élèves du primaire et du secondaire ont été sensibilisés au thème de l’asile. Nouveauté en 2008 : 20 résidents ont été formés pour animer eux-mêmes dans les écoles. Ils deviennent acteurs de leur intégration et leur témoignage donne une plus-value irremplaçable.

Soutien au rétablissement et au maintien des liens familiaux - Tracing

La Croix-Rouge mène des activités visant au maintien et au rétablissement des liens familiaux lors de pertes de contact occasionnées par les guerres, les conflits internes, les dépla-cements migratoires et les catastrophes naturelles.

En 2008, la Croix-Rouge a assuré 700 permanences : ouverture de 385 nouveaux dossiers et suivi de 315 dossiers en cours.

Elle a traité/géré : - 234 nouvelles demandes de recherche - 104 messages Croix-Rouge ont été échangés par son inter-

médiaire - 264 nouvelles demandes de regroupement familial - 76 demandes de rapatriement volontaire

108 familles, dont les dossiers de regroupement familial ont été suivis par le service, ont pu être réunies en Belgique en 2008.

Le 30 août 2008, 25e anniversaire de la Journée Mondiale de la personne disparue, un jeu «Tracing» a été organisé dans les locaux du siège à Bruxelles. Le but était de «se mettre dans la peau» d’une personne à la recherche d’un ou plusieurs membres de sa famille.

Une affiche et des dépliants en français, allemand, arabe, es-pagnol et russe ont été réalisés afin de faire connaître l’activité Tracing. Ils ont été distribués à un large réseau de partenaires de la Croix-Rouge : structures d’accueil, CPAS, services sociaux et associations actives en matière de migration.

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LES ACTIONS de SOLIDARITE

Le projet «Représentations et actions sur les migrations et le retour volontaire» (FER)Ce projet visait un double objectif : ouvrir un débat de fond sur la thématique au sein de l’organisation ; définir les conditions et les modalités d’un investissement en la matière, en vue d’améliorer les conditions du retour pour les migrants. A l’issue du projet, la Croix-Rouge a décidé de poursuivre ses activités d’information sur l’option du retour volontaire ainsi que de soutien des personnes dans leurs prises de décision, mais de ne pas s’engager davantage dans l’accompagnement au retour et à la réintégration; et ce, principalement pour des raisons d’utilité et de priorité.

Le projet de sensibilisation de la jeunesse scolarisée à la mi-gration et à ses conséquences en République démocratique du Congo - RDC ( EuropAid - programme AENEAS)

En 2007, la Croix-Rouge de Belgique et la Croix-Rouge de RDC ont lancé une campagne de sensibilisation aux conséquences de la migration dans les écoles secondaires et supérieures de Kinshasa au travers de la diffusion de la bande dessinée «Là-bas… Na Poto…», éditée à 125 000 exemplaires.L’année 2008 s’est concentrée sur la sensibilisation à pro-prement parler. Des formations ont été organisées, dans un premier temps, auprès des enseignants et des inspec-teurs scolaires, mais également auprès des volontaires de la Croix-Rouge de RDC, afin qu’ils s’approprient l’outil pédagogique. Le travail de sensibilisation a débuté, par la suite, dans les classes avec un intérêt marqué des élè-ves et des étudiants. La formation des volontaires de la

Croix-Rouge de RDC a permis d’élargir la sensibilisation notamment au sein de leurs quartiers ou encore à la sortie des églises.

Bilan 2008. Sensibilisation et information de 40 149 élèves (soit 178 écoles) sur les risques encourus par les migrants légaux et illégaux - Formation à la thématique de la migration de 161 chefs d’établissements, 490 enseignants et 29 inspecteurs de l’enseignement - Sensibilisation de 3 500 étudiants en forma-tion pédagogique à cette thématique - Organisation de 186 tables de discussion avec d’autres volontaires.

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Principales nationalités des personnes accueillies dans les centres de la Croix-Rouge

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233225

206

113

99 9589

5852

4741 39 35 34

Russie

Guinée

RD Congo

Serbie

Arménie

Camero

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kTo

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Maurit

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Algérie

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Page 11: Rapport Annuel 2008

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LA SENSIBILISATION HUMANITAIRE

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rielle de droit humanitaire : rapport de la Belgique sur l’état de l’application des conventions de DIH, auprès de l’ONU ; rapport de la Belgique sur la mise en œuvre de la Convention de La Haye de 1954 relatif à la protection des biens culturels, auprès de l’UNESCO ; publication d’une brochure portant sur la protection des biens culturels en Belgique.

- Relance des activités du «Réseau d’action internationale sur les armes légères – Belgique francophone» et suivi des principaux dossiers.

Active dans le réseau international des conseillers juridiques des Sociétés nationales, la Croix-Rouge de Belgique assure aussi, depuis 2008, le secrétariat du Réseau européen des conseillers juridiques des Sociétés nationales : European Legal Support Group (ELSG). Ce réseau traite des questions liées à la diffusion, à la promotion, à la mise en œuvre et au développement du DIH, ainsi que celles portant sur l’appli-cation des décisions prises lors des réunions statutaires du Mouvement.

La diffusion des normes humanitaires

Les normes humanitaires émanent du Droit International Humanitaire (DIH). Elles sont une vulgarisation des concepts juridiques complexes. La diffusion des normes humanitaires (DNH) vise à conscientiser de manière simple et ludique les enfants, les jeunes et les adultes aux effets de la transgression juridique et morale. A partir du DIH, la DNH suscite la réflexion sur l’importance du respect des règles et encourage les actions de solidarité même en temps de paix.

Diffusion des normes humanitaires en Belgique

En sensibilisant les structures éducatives, la Croix-Rouge contribue à la promotion et à l’acquisition d’un comportement citoyen et solidaire.

En 2008, la Croix-Rouge a mis en place différents projets de promo-tion des normes humanitaires afin de renforcer ses capacités en la matière.

• Dix personnes ont été intensivement formées au DIH afin de pouvoir elles-mêmes former un ensemble de volontaires de la Croix-Rouge. Ceux-ci pourront, à leur tour, sensibiliser un maximum de personnes aux valeurs humanitaires.

• 2008 a vu la poursuite des actions de diffusion des outils pédagogiques du DNH au sein des structures éducatives: Hautes Ecoles Pédagogiques, mouvements de jeunesse, enseignants du primaire et du secondaire.

• L’approche des normes humanitaires est maintenant un volet obligatoire dans la formation des enseignants.

• Une rubrique sur le droit et les normes humanitaires a été intégrée dans le Précis «Etre et devenir citoyen» à destination des élèves du secondaire.

• Au sein de la Croix-Rouge, des délégués MIM (Mouvement,

International et Migrations) seront dès 2009, les coordina-teurs et les relais de la diffusion des normes humanitaires à l’échelon local.

Bilan 2008. Sensibilisation de 129 volontaires Croix-Rouge et de 1 563 jeunes aux normes et valeurs humanitaires - Forma-tion de 140 enseignants et de 53 animateurs de mouvements de jeunesse.

Appui aux autres Sociétés nationales

La Croix-Rouge de Belgique partage son expérience et son expertise en matière de diffusion des règles humanitaires. Elle s’attache à renforcer les capacités pédagogiques d’autres Sociétés nationales par la formation et grâce à l’échange d’outils pédagogiques.

Burundi. Appui à la mise en place d’un programme de diffu-sion des principes et des normes humanitaires.Le projet a démarré, en 2008, par des actions de formations et de sensibilisation des cadres de la Croix-Rouge du Burundi aux thématiques de base du DIH : principes et valeurs du Mouvement, genèse et évolution de celui-ci, notions de DIH, présentation d’outils didactiques.

Bilan 2008. Sensibilisation de 9 membres des comités ré-gionaux et provinciaux et de 8 cadres de la Croix-Rouge aux concepts de DIH et de DNH - Initiation aux normes humanitai-res de 3 responsables des volontaires et de 26 membres des comités collinaires.

République démocratique du Congo (RDC). Renforcement de la Croix-Rouge de RDC dans ses missions de diffusion du DIH. Différents types d’activités ont été mises en place dans ce cadre dont la formation et le renforcement des volontaires et permanents Croix-Rouge, des enseignants, des gestionnaires et inspecteurs d’écoles en matière de normes et de droit inter-national humanitaire. On notera également la sensibilisation d’élèves, la production d’outils didactiques pour les ensei-gnants, la distribution de publications produites par les élèves sur la diffusion des normes humanitaires. Des journées de réflexion et d’évaluation sur la non-violence en famille, réunis-sant parents et enseignants ont également été organisées.

Par ailleurs, les enfants des rues du projet «Sunga Bana» ont participé à des séances de sensibilisation aux normes humanitaires. Les élèves ont ainsi pu être conscientisés à la problématique des enfants des rues. Ces échanges favorisent l’intégration des enfants des rues sans les stigmatiser.

Bilan 2008. 3 908 volontaires de la Croix-Rouge RDC sont actifs dans la diffusion et les sensibilisations auprès de leur communauté - 157 530 élèves sensibilisés à Kinshasa, Mban-daka, Gbadolite - 14 émissions réalisées - 61 actions d’entraide organisées par les classes - 342 opérations d’assainissement assurées par 39 399 élèves, 832 enseignants et 164 membres de la communauté.18

LA SENSIBILISATION HUMANITAIRE

LA SENSIBILISATION HUMANITAIRE

Le Droit International HumanitaireLa diffusion et le respect du Droit International Humanitaire (DIH) est l’une des principales missions du mouvement inter-national de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. La diffusion du DIH auprès des publics concernés par sa mise en œuvre permet de mieux faire respecter les règles du DIH en cas de conflit armé. Par ailleurs, la diffusion et la promotion du DIH à des publics variés (enfants et adultes) contribuent au dévelop-pement d’un comportement humain et responsable tant dans le cadre d’un conflit qu’en temps de paix.

Conformément à son mandat, la Croix-Rouge de Belgique diffuse le DIH auprès de la population et collabore avec les autorités à sa mise en œuvre en Belgique.

En 2008, la Croix-Rouge a mené des activités de diffusion du DIH auprès de différents publics :

Public universitaire - Soutien aux activités de sensibilisation et de formation au

DIH au sein de différentes universités belges (ULG, ULB, UCL et FUNDP).

- Organisation de la 9e édition du concours interuniversitaire de plaidoirie en DIH, sous la forme d’un procès simulé devant la Cour pénale internationale. Participation de 4 universités belges et françaises.

- Organisation de la 21e édition du cours d’été en DIH en colla-boration avec le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il a réuni 10 nationalités différentes.

Forces armées belges - Formation des conseillers en droit des conflits armés.- Coorganisation de la journée d’étude sur la situation des

femmes et des enfants réfugiés et déplacés.

Grand public - Organisation de la 3e édition du cours général de DIH ayant

pour but de former toute personne intéressée aux principales thématiques du DIH.

- Diffusion des «Newsletters du DIH» tous les 15 jours et des «Nouvelles du DIH» tous les 4 mois : il s’agit de périodiques électroniques portant sur l’actualité du DIH.

Bilan 2008. Sensibilisation de 200 étudiants et de 100 militaires au DIH - Formation aux principes de base du DIH de 45 person-nes dont des juristes, journalistes, membres d’autres ONG,…

Mise en œuvre du DIH

En 2008, la Croix-Rouge de Belgique a poursuivi sa collabo-ration avec les autorités belges et les autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : - Suivi, aux niveaux belge et européen, de la mise en œuvre

des engagements et des résolutions adoptées par la Belgique et la Croix-Rouge lors de la XXXe Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge «Ensemble pour l’humanité» (2007).

- Sensibilisation de parlementaires fédéraux aux règles du DIH et à l’importance de leur mise en œuvre.

- Participation aux travaux de la Commission interministé-

Dans un monde de plus en plus marqué par l’isolement, la violence et l’intolé-

rance, la Croix-Rouge de Belgique promeut activement le respect des principes

humanitaires, la non-discrimination et la tolérance.

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Le droit international humanitaire (DIH), appelé également droit des conflits ar-més, est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, ont pour objet de limi-ter les effets néfastes des conflits armés en tenant compte des né-cessités militaires. Il a pour objet spécifique de protéger les per-sonnes qui ne partici-pent pas ou plus aux combats, et de limi-ter ou d’interdire les moyens et méthodes de combat.

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Répartition des transports urgents et non urgents par zones de Secours

Zones de Secours Urgents Non urgents

Brabant wallon - 4 820

Hainaut 2 994 4 246

Liège 13 937 12 592

Luxembourg 499 2 707

Namur 3 026 1 895

Unité Communautaire

d’Appui - 150

Total 20 456 26 410

Les Actions Préventives de Secours (APS)

Le Service de Secours met en place des dispositifs préventifs de secours à la demande des organisateurs ou des pouvoirs publics. Ces dispositifs sont destinés à porter assistance au public et/ou aux participants d’événements. Selon les né-cessités, ils intègrent différents moyens standardisés : point d’alerte et de premiers secours, équipes d’intervention, poste médical, ambulances normalisées ou de réanimation.En 2008, les secouristes de la Croix-Rouge ont couvert 1 768 évènements sur les terrains de sport, lors des festivals, fêtes de quartier et manifestations sportives. L’Unité Communau-taire d’Appui a renforcé 70 d’entre eux en moyens complé-mentaires et/ou spécifiques.

Les secours d’urgenceEn tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge intervient en cas de désastres naturels ou humains. Des at-tentats aux inondations en passant par les accidents routiers ou les explosions, la Croix-Rouge mobilise ses volontaires et ses moyens opérationnels de secours pour venir en aide aux victimes. En 2008, la Croix-Rouge a participé à 41 opérations de secours d’urgence : prise d’otage à la prison de Paifve, avion en difficulté à Bierset, intoxication au chlore à la piscine d’Embourg,… Sur ces 41 opérations de secours d’urgence, 6 ont été déclenchées dans le cadre d’un exercice de pré-paration aux situations de catastrophe de grande ampleur: exercice d’évacuation au stade du Standard de Liège et au Kinépolis, exercice à la centrale de Tihange, à la base militaire de Chièvres ou encore lors d’un incendie à Tournai.

Le service "INFO CROIX-ROUGE"Le service «Info Croix-Rouge» est accessible à partir du nu-méro unique 105, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Cette ac-cessibilité «non-stop» est essentielle pour répondre aux différentes missions dont il a la charge.

• Informer la population sur les activités de la Croix-Rouge. Cette mission implique une attention permanente à l’ac-tualité de la Croix-Rouge. Elle repose principalement sur des échanges avec l’ensemble des composantes de l’Ins-titution.

• Assurer le bon fonctionnement du trafic ambulance ou transport médico-sanitaire (TMS). Généralement appelée «régulation du trafic», cette activité consiste à communiquer aux ambulanciers des informations course par course. De leurs côtés, ils informent le service des étapes successives que comporte la course : départ, prise en charge du patient, fin de la course,… Cette mission a constitué, en 2008, l’es-sentiel de l’activité du service «Info Croix-Rouge». Sur les 110 000 appels reçus, 60 % concernaient la régulation du transport médico-sanitaire. Afin de faire face à ce volume d’activité, la Croix-Rouge s’est équipée d’un nouveau lo-giciel de planification, entièrement opérationnel depuis mars 2008. Cette interface, accessible par tout le réseau Croix-Rouge, permet l’enregistrement, la planification et la régulation du transport médico-sanitaire. La Croix-Rouge a, par ailleurs, élargi son offre en favorisant le recours à un autre vecteur de transport, le véhicule sanitaire léger (VSL). Ce projet est notamment mené en collaboration avec les sections locales de Saint-Nicolas, Bastogne, Bertrix, Libra-mont et Paliseul.

• Organiser le transport de personnes à mobilité réduite. Cette activité repose sur un partenariat entre la Croix-Rouge et les TEC de Liège, du Hainaut et du Brabant wallon. Elle permet à toute personne rencontrant des problèmes de mobilité de bénéficier d’un moyen de transport adapté pour tous les actes de la vie quotidienne (travail, loisirs, …).Les tarifs pratiqués par les TEC (1,50 €/trajet ou la gratuité pour les aînés) permettent de rendre ce service accessible à l’ensemble de la population.

• Assurer une garde permanente effective et gérer l’envoi de renforts sur le terrain. Cette dernière activité s’insère dans le rôle de support que le Service de secours et le Service d’intervention psychosociale urgente de la Croix-Rouge apportent régulièrement aux pouvoirs publics dans le cadre des plans d’urgence et d’intervention, plus communément appelés Plans Catastrophes. Afin de répondre au mieux à ces sollicitations, les équipes du service «Info Croix-Rou-ge» ont participé à un week-end de formation entièrement consacré à la gestion des plans catastrophes, organisé en étroite collaboration avec des partenaires internes et exter-nes à la Croix-Rouge.

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LES INTERVENTIONS en cas de CATASTROPHES

LES INTERVENTIONS EN CAS DE CATASTROPHES

Organisation des secours Les activités de secours sont organisées en 5 Zones de Se-cours. Ces zones correspondent aux 5 provinces wallonnes : Brabant wallon, Namur, Hainaut, Liège et Luxembourg. Cha-que Zone de Secours est, elle-même, structurée autour de Centres opérationnels de Secours.Ces centres, appelés COpS, mettent en œuvre les activités de secours sur le territoire qui leur est attribué. Ils assurent la gestion, l’administration, la planification, la formation et l’engagement des moyens.Rattachés aux COpS, les Centres de Secours sont les unités de base du Service de Secours. Ils sont chargés de la mobilisa-tion de leurs volontaires et de l’engagement des moyens qui leur sont attribués par l’échelon zonal.Les activités de secours reçoivent l’appui opérationnel du Dispatching communautaire situé à Liège et de l’Unité Com-munautaire d’Appui (UCA), basée à Ghlin (Hainaut).

Le transport non urgent et urgent de patients

La Croix-Rouge gère deux types de transports : le transport non urgent et le transport urgent de patients. Dans le premier cas, il s’agit d’un transport de patients entre leur domicile, privé ou lieu de séjour, et un établissement de soins (consul-tation, hospitalisation, convalescence). Le transport urgent est, quant à lui, effectué dans le cadre de missions urgentes, à la demande de la Centrale 100/112. En 2008, la Croix-Rouge

a totalisé 46 866 transports non urgents et urgents. Soit une progression de 1,54 % par rapport à l’année 2007. Différents facteurs expliquent cette hausse, parmi ceux-ci, de nouvelles conventions de collaboration, l’investissement dans de nou-velles ambulances, une meilleure position concurrentielle,…

Reconnue par le Gouvernement comme Société de secours volontaire et auxiliai-

re des pouvoirs publics, la Croix-Rouge travaille quotidiennement à la prévention

et à l’allègement des souffrances des victimes. Elle vise une efficacité maximale

avant, pendant et après une catastrophe. Les activités qu’elle développe dans ce

domaine concernent le transport urgent et non urgent de patients, les actions

préventives de secours, les secours d’urgence et le service d’intervention psycho-

sociale d’urgence (Sisu).

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LES ACTIONS INTERNATIONALES

LES ACTIONS INTERNATIONALES

Catastrophes naturelles

Myanmar. Aide d’urgence en faveur des populations sinistrées par le cyclone Nargis. Le cyclone tropical Nargis a dévasté la moitié sud du Myanmar les 2 et 3 mai 2008, laissant derrière lui 84 500 morts et 53 800 disparus, ainsi que de très importants dégâts matériels. Des centaines de milliers de déplacés ont abandonné leur maison détruite et ont dû être relogés dans l’urgence.La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Croix-Rouge du Myanmar, dont les équipes étaient en alerte, se sont immédiatement coordon-nées avec les autres Croix-Rouge pour évaluer la situation et acheminer de l’aide dans les plus brefs délais. La Croix-Rouge de Belgique s’est tout de suite mobilisée pour envoyer du matériel d’urgence aux familles les plus touchées par la catastrophe : 3 000 jerrycans - 5 270 sets d’ustensiles de cuisine - 22 400 moustiquaires - 1 760 bâches en plastique. Ce matériel a été réceptionné par les volontaires sur place, qui se sont chargés de la distribution auprès de 30 000 familles. 150 000 personnes au total ont bénéficié de cette aide d’urgence.

Indonésie. Soutien à une coopérative de pêcheurs dans l’île de Sabang.Clôturé fin 2008, ce projet avait pour objectif d’améliorer les conditions de vie des communautés de pêcheurs de l’île de Sabang. Une usine à glace a été construite à cet effet afin d’augmenter la durée de conservation du poisson. La pro-duction et la vente des blocs de glace sont aujourd’hui gérées par la coopérative «Kopnel». Des formations ont été dispen-

sées au personnel afin d’optimaliser la gestion de l’usine. La Croix-Rouge de Belgique continue, cependant, d’appuyer la coopérative au niveau du suivi des ventes de glace. Les 234 pêcheurs membres de la coopérative, les communautés de pêcheurs de Banda Aceh et le secteur de la pêche en général bénéficient directement de ce projet.

Sri Lanka. Soutien psychosocial aux victimes du tsunami de décembre 2004.Au-delà des dégâts matériels subis, les victimes du tsunami ont été fortement affectées au niveau psychologique. Depuis 2005, la Croix-Rouge apporte un soutien psychosocial aux victimes directes et aux proches des familles affectées par le tsunami dans le district de Kalutara. Les visites de soutien aux familles par les travailleurs psychosociaux, la fourniture de matériel de première nécessité et l’organisation d’activités communautaires ont permis d’encourager le retour à la vie normale pour ces personnes. Ce projet visait deux objectifs : la réduction des séquelles psychologiques des personnes tou-chées et la relance de la dynamique de vie communautaire. 10 000 habitants des villages de Beruwala ont bénéficié au total de ce projet, qui s’est clôturé en mars 2008.

Bilan 2008. 8 000 visites de soutien psychosocial - Assistance matérielle à 607 familles - Création de 52 groupes communau-taires dans 22 villages.

Sri Lanka. Programme de reconstruction de maisons unifamiliales en faveur des victimes du tsunami. Depuis avril 2005, la Croix-Rouge reconstruit des maisons unifami-liales pour les victimes du tsunami, ainsi que des infrastructures

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Sur le plan international, la Croix-Rouge agit dans deux contextes distincts :

des actions à court terme à la suite de catastrophes naturelles et des actions

à plus long terme axées principalement sur la prévention et la protection de la

santé. Ces actions sont menées en étroite collaboration avec les Croix-Rouge

des pays concernés ainsi que d’autres ONGs locales ou internationales.

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L’intervention psychosociale urgente

Le Service d’intervention psychosociale urgente (Sisu) de la Croix-Rouge opère dans le champ de la psychologie de crise et de la psychotraumatologie en développant différentes actions : prévention et formation, accueil et accompagne-ment.

Ces multiples interventions sont gérées par une équipe re-groupant différentes compétences (psychologue, assistant social, criminologue, pédagogue et anthropologue). 30 vo-lontaires, encadrés par un staff de 8 salariés, ont assuré cette activité en 2008.

Prévention et formation

• Appui aux organisations

La Croix-Rouge propose aux professionnels des métiers à risques des accords de collaboration afin de les aider à faire face aux conséquences psychologiques et sociales des événements critiques sur le bien-être de leurs employés. Les appuis possibles sont l’accompagnement psychosocial, psychologique et psychothérapeutique des personnes victi-mes d’un événement critique, des formations en victimologie appliquée (premier accueil, techniques d’écoute et d’entre-tien) ainsi que de la consultance, de la sensibilisation et de la supervision.

• Formations

En 2008, la Croix-Rouge a organisé à l’intention de ses vo-lontaires et du public extérieur 80 journées de formations en psychologie de crise et en psychotraumatologie. Elle a égale-ment effectué auprès de certains partenaires des prestations de consultance, de sensibilisation et de supervision.Des exposés et mises en situation pratiques ont également été organisés dans les domaines du premier accueil, de l’intervention immédiate auprès des victimes, de l’écoute téléphonique en situation de crise,…

• Projet européen Eureste «Promotion des ressources euro-péennes pour les victimes du terrorisme»

La Croix-Rouge a coordonné l’aboutissement du projet euro-péen Eureste, clôturé en juillet 2008. Ce projet, débuté en 2005, a été mené en collaboration avec différents acteurs européens et différents services de la Croix-Rouge de Bel-gique : Sisu, Droit international humanitaire, Diffusion des normes humanitaires et Communication. Il a intégré 7 pays européens : Belgique, Espagne, France, Hongrie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède. Il vise avant tout, dans une approche intégrée, à renforcer, stimuler et relier les ressources euro-

péennes utiles afin de contrer la diffusion et/ou les effets de la terreur et de l’insécurité consécutifs aux actions terroristes. Le projet a organisé des actions de nature préventive dans 4 domaines différents: le domaine éducatif (élèves et pro-fesseurs), celui des professionnels de l’aide aux victimes, le domaine judiciaire et le monde des médias.Les acteurs du projet Eureste ont organisé leurs différentes activités dans chacun de ces domaines :- Diffusion de trois outils pilotes dans les écoles : une ex-

position interactive, une pièce de théâtre-action, une fiche pédagogique explicative et un manuel pédagogique pour les enseignants.

- Edition et diffusion en 6 langues (français, néerlandais, anglais, espagnol, hongrois et suédois) du manuel «Ren-contrer les besoins en situation de crise. Accueillir et sou-tenir les victimes», qui rassemble les bonnes pratiques en matière d’aide aux victimes.

- Mise au point et organisation d’une formation de 12 forma-teurs professionnels originaires de 7 pays européens afin de favoriser la diffusion des contenus de ce manuel auprès de professionnels de la crise.

- Organisation de séances d’intervision destinées aux ma-gistrats.

- Organisation d’une projection-débat sur le thème «Du chaos à la solidarité : la mobilisation citoyenne en temps de ca-tastrophe».

- Organisation d’une journée d’étude sur le thème «Catastro-phe, médias et victimes».

Le site Internet www.eureste.org a été spécialement conçu afin de mettre à disposition un inventaire des ressources européennes utiles en la matière ainsi que les actes des différentes activités (projection-débat, journée d’étude, car-refour-rencontre…).

Accueil et accompagnement

• Dans le cadre de partenariats publics

Dans le cadre du partenariat avec le SPF Santé publique en matière de planification d’urgence, et notamment dans le ca-dre de la permanence de garde qu’elle assure, la Croix-Rouge a été appelée 20 fois à l’occasion d’urgences collectives de gravité variable, qui ont nécessité 10 interventions psycho-sociales urgentes sur le terrain par les volontaires du Sisu, en appui des ressources locales. Partenariat avec le SPF Affaires étrangères : prise en charge par la Croix-Rouge de l’accueil et de la guidance lors de 14 rapatriements de Belges en situation précaire à l’étranger. Dans le domaine des actions préventives de secours, la Croix-Rouge a pris en charge l’accueil des proches de person-nes nécessitant des soins médicaux, notamment lors de trois manifestations de grande envergure (20 km de Bruxelles, City Parade de Liège et 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve). La Croix-Rouge a, par ailleurs, participé à un exercice catastro-phe au SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe) et à une démonstration sur la base militaire de Bertrix.A titre préventif, et pour répondre à ces besoins, la Croix-Rouge forme et maintient continuellement un réseau de volontaires répartis sur le territoire francophone belge.

• Dans le cadre de partenariats privés

Dans le cadre de son partenariat avec diverses organisations privées, la Croix-Rouge assure une permanence de garde afin de pouvoir répondre aux besoins psychosociaux urgents en cas d’événement critique. En tant que service de référence en matière psychosociale, elle a assuré en 2008, dans ce contexte, 10 interventions psychosociales ou psychologiques collectives, touchant ainsi plus de 80 personnes, ainsi que 40 suivis psychologiques individuels, soit un total de 150 séances.

LES INTERVENTIONS en cas de CATASTROPHESR

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L’unité communautaire d’appui Cette unité se mobilise lors d’activités extraordinaires qui nécessitent un important déploiement de volontaires et de matériel. Des moyens d’intervention spécifiques et complémentaires (équipes d’intervention, moyens télécom, mise en place de moyens d’hébergement et de subsistance collectifs, dispensaires, poste de commande-ment,…) sont ainsi mis à la disposition des autres Zones de secours.En 2008, 181 volontaires, assistés de 3 collaborateurs permanents ont presté 8 023 heures, réparties sur 124 jours de mission.

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LES ACTIONS INTERNATIONALES

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Prévention et Protection de la Santé

Burkina Faso. Projet de lutte contre la malnutrition à base communautaire.Lancé en juin 2007, ce projet vise à lutter contre la malnu-trition aiguë chez les populations les plus vulnérables. Il se déploie dans 180 villages pilotes répartis dans 9 provinces présentant une situation nutritionnelle critique. Un comité villageois a été mis en place dans chaque village afin de :- Prévenir l’apparition de la malnutrition.- Identifier précocement les cas de malnutrition aiguë modé-

rés et sévères chez les populations les plus vulnérables (en-fants de moins de 5 ans, femmes enceintes et allaitantes).

- Prendre en charge les cas le nécessitant.- Renvoyer les cas les plus graves vers les structures de santé.Le renforcement des capacités matérielles et pédagogiques des structures sanitaires permet de rendre ces services plus efficaces et d’en améliorer l’accessibilité pour un maximum de personnes.Le projet a fait tache d’huile auprès des villages avoisinants et les résultats dépassent les prévisions.Bilan 2008. Prise en charge de 2 150 enfants malnutris aigus sévères, de 7 396 enfants malnutris aigus modérés et de 5 879 femmes enceintes et/ou allaitantes malnutries.

République démocratique du Congo (RDC). Réhabilitation de l’Hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe à Kins-hasa.Depuis près de 10 ans, la Croix-Rouge de Belgique appuie la Croix-Rouge de RDC dans la gestion et la réhabilitation de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe à Kinshasa. En 2008, malgré le mouvement social du personnel médical et paramédical qui a touché tout le pays, la Croix-Rouge a pour-suivi ses efforts pour améliorer les services et l’accessibilité de l’hôpital : - Les services de chirurgie infantile, de néonatologie et le

laboratoire ont ouvert leurs portes. La formation continue du personnel a ainsi pu se poursuivre.

- Une réflexion sur la réorganisation du système de gestion de l’hôpital a été amorcée avec, notamment, les cadres de l’hôpital et la Croix-Rouge de RDC.

- Des travaux de construction et de réhabilitation ont été entrepris : construction d’une nouvelle buanderie suite à l’ouverture du service de chirurgie et d’une cafétéria afin d’améliorer le confort des patients, d’éviter la nourriture dans les chambres et d’augmenter les rentrées financières de l’hôpital.

- Les sensibilisations aux gestes essentiels pour la bonne santé des enfants, effectuées par les relais communautaires de la Croix-Rouge de RDC auprès des populations avoisi-nant l’hôpital, n’ont pas souffert de la grève et ont pu être maintenues toute l’année.

Bilan 2008. 8 306 consultations - 2 030 hospitalisations - 883 soins intensifs - 36 446 examens de laboratoire.

La Croix-Rouge de Belgique participe également à un projet de renforcement du programme national de transfusion sanguine en RDC. Lire en page 9.

Amélioration de l’hygiène, de l’assainissement et de l’accès à l’eau dans la province de l’Equateur (Basan-kusu et Gbadolite).Ce projet vise d’une part à réduire l’incidence des maladies hydriques et d’autre part à responsabiliser les populations concernant l’entretien des infrastructures communautaires. Les membres du projet ainsi que des représentants de la Croix-Rouge et des services publics ont suivi une formation sur la participation communautaire en eau, en hygiène et en

assainissement. Des comités de gestion des points d’eau (CoGé) ont également été créés au sein des communautés afin d’assurer la bonne gestion des ouvrages réalisés et/ou réhabilités, par exemple en matière d’entretien.

Bilan 2008. Formation de 834 leaders communautaires aux bonnes pratiques en matière d’eau, d’hygiène et d’assainis-sement et de 2 296 volontaires qui formeront à leur tour 7 531 ménages - Coconstruction avec les communautés de 15 puits, 34 sources, 76 cabines de latrines publiques et 600 latrines domestiques.

Pérou. Soutien à la reconstruction d’habitats parasis-miques, aux secteurs de la santé et de l’éducation, et au renforcement des premiers secours. Dans la continuité de l’aide d’urgence qu’elle a apportée suite au séisme qui a frappé le Pérou le 15 août 2007, la Croix-Rouge de Belgique a entamé avec la Croix-Rouge péruvienne un projet de reconstruction et de réhabilitation de maisons et d’infrastructures :- Remise en état fonctionnel de 3 centres de santé et soutien

aux activités de prise en charge materno-infantile.- Reconstruction de 50 maisons selon les normes antisis-

miques.- Réhabilitation et équipement de 2 écoles. - Soutien à l’unité de premiers secours de la Société nationale

par l’équipement de kits de premiers secours.

Bilan 2008. Formation en santé sexuelle et reproductive de 100 professionnels de la santé et volontaires de la Croix-Rouge péruvienne - Equipement de 7 centres et postes de santé en matériel médical et matériel spécifique materno-infantile.

Liban. Programme de soutien aux secteurs de la santé et de l’éducation au Sud Liban suite au conflit entre l’Etat d’Israël et le Hezbollah.En 2008, la Croix-Rouge de Belgique, en partenariat étroit avec la Croix-Rouge libanaise, a clôturé ses activités de réha-bilitation au Liban. Le programme comprenait 3 volets : - Education : rééquipement de 20 écoles endommagées

par le conflit de l’été 2006. Parallèlement à cette activité, les volontaires de la Croix-Rouge libanaise ont mené des activités de sensibilisation à l’environnement, l’hygiène et l’alimentation au sein des écoles.

- Secourisme : soutien au département EMS (Emergency Me-dical Service) de la Croix-Rouge libanaise par la construc-tion du centre de secours de Zahlé et le rééquipement en matériel de première urgence et en salles de soins des 43 centres de secours de la Croix-Rouge libanaise.

- Médico-social : renforcement du département médico-social de la Croix-Rouge libanaise par la reconstruction de 2 dis-pensaires et le rééquipement de 5 dispensaires.

LES ACTIONS INTERNATIONALES

communautaires et toutes les facilités s’y rapportant (routes d’accès, eau, électricité). 496 maisons ont été construites essentiellement selon le principe du «cash for housing». Selon cette approche, chaque famille supervise elle-même la reconstruction de sa maison. A ce jour, les bénéficiaires sont déjà presque tous installés dans leur nouveau domicile.

Indonésie. Renforcement des capacités de la Croix-Rouge indonésienne en préparation et gestion des catastrophes. Ce projet, initié en 2008, développe des activités en collabo-ration étroite avec les habitants de 91 communautés sur la problématique de la préparation aux catastrophes. Le rôle des communautés locales dans la préparation à la réponse aux catastrophes est en effet essentiel. Les sensibiliser et les conscientiser permet d’améliorer les réactions en cas de calamité et donc de sauver davantage de vies. Ce projet a porté sur : - Le renforcement des capacités de la Croix-Rouge indoné-

sienne dans deux districts de la province d’Aceh (région particulièrement sujette aux catastrophes).

- La sélection et la formation de 50 volontaires Croix-Rouge spécialisés dans la gestion des catastrophes.

- La préparation à l’approche communautaire. 40 villages ont été identifiés et ont chacun mis sur pied un comité de village afin d’assurer le suivi de l’information diffusée par les volon-taires Croix-Rouge. En outre, un travail de conscientisation sur la prévention des catastrophes a également débuté auprès de la population de la région.

Bilan 2008. Distribution de matériel de sensibilisation aux catastrophes à 4 000 familles - Formation technique en inter-vention d’urgence pour 30 volontaires.

Burundi. Renforcement des capacités de la Croix-Rouge burundaise en termes de prévention et de gestion des catastrophes.Lancé en 2007, le projet s’est activement poursuivi en 2008 :- Activités de formation et de sensibilisation des équipes

Croix-Rouge et de la population (gestes simples et conduite à tenir en cas de catastrophes). - Mission de deux experts techniques du département se-cours de la Croix-Rouge de Belgique afin d’appuyer la struc-turation interne du déploiement des secours et l’organisation des formations. - Mise en place de brigades d’urgence aux niveaux provincial et communal, prêtes à intervenir en cas de nécessité. Ces bri-gades ont été déployées dans le cadre de fortes inondations survenues, en octobre 2008, dans les provinces de Ngozi et Cibitoke. Elles ont permis à la Croix-Rouge du Burundi de secourir 253 familles et d’évaluer les forces et les faiblesses du système mis en place afin de pouvoir en améliorer son efficacité.

Bilan 2008. Formation de 44 formateurs voltigeurs sur des thèmes touchant l’eau et l’assainissement, le VIH/SIDA, les urgences psychosociales,… - Formation en premiers secours de 280 secouristes - Identification et réhabilitation de 3 cen-tres de stockage.

L’ERU Relief Benelux aide 10 000 familles haïtiennes Les Croix-Rouge hollandaise, luxembourgeoise et bel-ge ont uni leurs efforts et leurs ressources pour créer une unité d’intervention d’urgence BeNeLux (ERU : Emergency Response Unit). Celle-ci est composée de 60 personnes formées à l’intervention d’urgence et mo-bilisables, sur appel de la Fédération, en 48 heures. L’ERU BeNeLux est spécialisée dans l’évaluation des premiers besoins humanitaires et l’organisation des distributions d’articles de première nécessité (jerry-cans, kits de cuisine et d’hygiène, tentes,…) aux popu-lations affectées. En 2008, suite aux ouragans qui ont frappé Haïti, 5 personnes de l’équipe ERU BeNeLux se sont succédé pendant 3 mois afin de distribuer du matériel de pre-mière nécessité aux personnes les plus vulnérables.

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LA COMMUNICATION

En interne Le Volontaire de la Croix-Rouge, trimestriel en couleurs de 8 pages.Mis à part un numéro consacré à la Quinzaine et aux résul-tats de l’enquête «Volontaires et permanents», le magazine a appuyé la Stratégie 2012 de la Croix-Rouge : élections et plan d’action pour la mise en place, en 2009, des Maisons Croix-Rouge.

Intranet. Ce portail informatif permet aux 600 travailleurs des services humanitaires de la Croix-Rouge d’être informés «on line» de l’actualité quotidienne des volontaires, nouveaux pro-jets, campagnes,… ainsi que toutes les informations concer-nant la stratégie 2012

Les lunchs de l’info. Une fois par mois, les collaborateurs du siège se réunissent lors de lunchs de l’info consacrés à de nouveaux projets, nouvelles activités, reportages au terme de missions internationales, … A pointer en 2008, une séance spéciale sur le Dispatching communautaire et sur la Journée mondiale des personnes disparues.

En externeJournal de la Croix-Rouge. Trimestriel en couleurs de 4 pages, cet outil de récolte de fonds permet à la Croix-Rouge de sen-sibiliser ses donateurs aux différents projets qu’elle met en place pour aider les personnes vulnérables. Don de sang, va-leurs humanitaires, pauvreté, précarité, isolement et activités Secours ont été les principaux thèmes traités en 2008.

Journal des Parrains. Les marraines et parrains soutiennent les différents projets que la Croix-Rouge développe pour aider l’enfance vulnérable en Afrique. Ce trimestriel de 4 pages les tient informés de l’avancée des projets.

Le web. Le site internet de la Croix-Rouge de Belgique (www.croix-rouge.be) est une fenêtre sur l’extérieur où chacun trou-ve informations, actualités, ressources, références. Ce site est avant tout un canal d’information privilégié pour nos diffé-rents publics : volontaires, donateurs, enseignants, étudiants, entreprises, partenaires privés et institutionnels, travailleurs sociaux, grand public…

Ce site est aussi un outil indispensable et toujours accessible pour appeler la population à la générosité, pour centraliser l’information en cas de crise ou de catastrophe humanitaire. Il sert également à montrer à nos donateurs de façon transpa-rente ce que nous faisons avec leurs fonds.

Les activités promotionnellesAfin de promouvoir ses activités, la Croix-Rouge participe à de nombreuses manifestations. Outre une participation de ses volontaires à des événements locaux, les festivals Couleur Café et Esperanzah, les festivités du 21 juillet,… ainsi que la caravane publicitaire du Tour de Wallonie étaient à l’agenda 2008 de la Croix-Rouge. Elle tenait également un stand d’in-formation aux portes ouvertes du Parlement, dans le cadre de «l’Année européenne du dialogue interculturel».

Présente aux salons Papi’on, en mars 2008 et Zénith, en no-vembre, la Croix-Rouge a poursuivi sa politique de sensibilisa-tion en matière de dons, de legs et de duo-legs. La Croix-Rouge propose, par ailleurs, une aide juridique et administrative aux testateurs, elle est également très active auprès des notaires en les tenant régulièrement informés de ses activités.

Charte graphique et nouveau logoDans le prolongement de la Stratégie 2012, la Croix-Rouge s’est dotée d’un nouveau logo et travaille sur une nouvelle charte graphique.

Ces deux éléments vont lui permettre de diffuser une image dynamique et cohérente de ses quatre missions prioritaires : Protection Santé – Actions Solidarité – Sensibilisation Huma-nitaire et Interventions catastrophes. Ils vont l’appuyer dans sa démarche de se positionner comme un acteur humanitaire de proximité en phase avec la société.

En interne comme en externe, la Croix-Rouge communique… pour faire connaître

ses activités auprès du grand public mais également auprès de ses volontaires

et de ses donateurs. Cette communication lui permet de récolter les fonds né-

cessaires pour soutenir les différents projets qu’elle met en place en faveur des

personnes vulnérables.

LA COMMUNICATION

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BRUXELLES-CAPITALE

BRUXELLES-CAPITALE

Bruxelles-Capitale

Transport urgent et non urgent de patients

En 2008, la Croix-Rouge a effectué, en région de Bruxelles-Capitale, plus de 9 790 transports : 5 413 transports urgents (100) et 4 379 transports non urgents (105). Les transports urgents se font au départ de deux secteurs «100» AMU reconnus par le Ministère de la Santé Publique : le poste «Vleurgat», situé chaussée de Vleurgat à Ixelles, et le poste «Forest» situé à l’hôpital Molière à Forest.

Les transports non urgents sont programmés au départ du siège de la Croix-Rouge, rue de Stalle. Ils sont réservés en composant le numéro d’appel unique «105».

Actions préventives de secours

Les secouristes de Bruxelles-Capitale ont assuré plus de 750 actions préventives de secours (APS) lors de concerts, matchs de foot et autres épreuves sportives comme les 24 heures vélos du Bois de la Cambre, le Mémorial Ivo Van Damme ou les 20 kms de Bruxelles. Ils se sont également mobilisés lors d’événements de grande ampleur : sommets européens, festival Couleur Café, Euroferia, fête nationale et Zinneke Parade. Durant tout l’été, ils étaient également aux côtés des participants de la Roller Parade. Chaque préventif a requis la présence de minimum 5 volontaires et sur les 750 APS, 159 d’entre elles ont nécessité la présence d’une ou de plusieurs ambulances. A la demande du Ministre de la Santé publique, 560 secou-

ristes sont intervenus auprès de demandeurs d’asile qui fai-saient la grève de la faim. En collaboration avec des équipes médicales, ils ont notamment évalué l’état de santé général des grévistes. Les secouristes ont également parfait leurs compétences au travers de 3 exercices catastrophe dont un à Etterbeek avec le Sisu. Ils ont encore participé à un plan catas-trophe, déclenché suite à l’affaissement d’un bassin d’orage en construction à Forest, en réconfortant et informant une soixantaine de riverains évacués dans les hôtels avoisinants.

L’aide aux plus vulnérables

A domicile, dans les antennes locales de la Croix-Rouge, les hôpitaux et maisons de repos et de soins ainsi que dans les établissements pénitentiaires, les volontaires ont aidé les personnes vulnérables au travers de leurs différentes Actions de Solidarité.

Les volontaires de Bruxelles-Capitale ont reconduit leur parti-cipation aux tournées organisées par le CASU pour recueillir les sans-abri durant l’hiver.6 volontaires se sont mobilisés durant 75 jours et ont presté un total de 1 350 heures aux côtés des équipes du CASU.

A l’instar des volontaires des autres provinces, les volontaires de Bruxelles-Ca-

pitale interviennent dans les 4 domaines d’action prioritaires de la Croix-Rouge :

Protection Santé, Actions de Solidarité, Sensibilisation Humanitaire et Interven-

tions Catastrophes. Quelques moments forts de leur actualité en 2008…

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La Croix- Rougefête ses volontaires et le jubilé de l’expo’58Le Comité de Bruxel-les-Capitale a profité du jubilé de l’Exposi-tion universelle de 1958 pour organiser, le 13 avril 2008, la seconde édition du City Rally sur le plateau du Hey-sel. Cette activité a ras-semblé 200 volontaires autour d’épreuves sur la Croix-Rouge et sur l’Expo ‘58. L’objectif de cette animation était double : encourager et remercier les volontai-res pour leur mobilisa-tion quotidienne et pour leur implication dans l’opération annuelle de récolte de fonds de la Croix-Rouge.

Sur le terrain...18 sections locales - 2 Maisons Croix-Rouge - 1 épicerie sociale - 8 services de prêt de matériel sanitaire - Activités contre l’isolement dans 16 hôpitaux, 29 maisons de repos et de soins et 3 établissements pénitentiaires.

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FINANCES et PARTENARIATS

FINANCES ET PARTENARIATS

Financement des activitésEn 2008, le produit des activités des Services humanitaires s’élève à près de 50 000 000 € et à plus de 37 000 000 € pour les activités des Services du sang

Les services humanitaires sont financés principalement par :

• Des conventions qui permettent de soutenir des activités spécifiques dont plus de la moitié sont liées à l’activité Accueil des demandeurs d’asile (ADA).

• Des dons privés, legs et donations qui servent à financer les autres activités.

La Croix-Rouge bénéficie également d’un soutien financier régulier de la part de la Loterie Nationale, de la Banque Na-tionale et du Gouvernement fédéral (quote-part de la prime assurance véhicules).

Les dons privés permettent à la Croix-Rouge de :

• Réagir rapidement lors de situations d’urgence ou de ca-tastrophes.

• Mettre en place des activités en faveur des personnes vul-nérables.

• Fournir les fonds propres exigés par les bailleurs de fonds institutionnels qui fournissent 80 à 85 % du financement. De cette manière, un «effet levier» est obtenu.

Utilisation des donsAu total, pour 100 € de moyens, 89 € sont investis dans des activités de terrain (secours, actions sociales de proximité,…), les 11 € restants servent à couvrir les différents frais de fonc-tionnement, de récolte de fonds et de formation.

Les principaux partenairesde la Croix-Rouge

Outre les financements par les différents ministères dans le cadre de missions spécifiques :

SPF Santé publique SPF Affaires étrangères SPF Politique scientifique SPF Intégration socialeSPF Action sociale et de l’Egalité des chances SPF Equipement et du Transport

la Croix-Rouge a reçu en 2008, pour la réalisation de projets bien spécifiques, une contribution financière de la part :

de la CERA Fondation du Commissariat général aux relations internationales (CGRI)de la Communauté françaisede la Coopération belge au développement de la Fondation Roi Baudouindu Fonds Houtmande l’Union européenne,cette liste n’est pas exhaustive

11 €

89 €

Sociétés nationalesde Croix-Rougeet de Croissant-Rouge

Dans le domaine de l’aide internationale, la Croix-Rouge travaille en étroite collaboration avec le Mouvement Croix-Rouge : autres Sociétés nationales, Fédération ou Comité international. Ces partenariats privilégiés concernent principalement l’aide d’urgence ainsi que les programmes de reconstruction et de réhabilitation.

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LA CROIX-ROUGE de la JEUNESSE

LA CROIX-ROUGE DE LA JEUNESSE

S’inscrivant en droite ligne dans la philosophie de la Croix-Rouge de Belgique, la CRJ réalise des centaines d’animations de formation, d’activités et d’actions ponctuelles sur tout le territoire de la Communauté francophone et à Bruxelles-Ca-pitale. De nouvelles dynamiques Jeunesse s’installent, par ailleurs, à de nombreux endroits, comme par exemple à la section d’Anderlecht.

Sur le plan International, la CRJ a renoué des liens avec le Réseau Européen de la Croix-Rouge Jeunesse (EURCYN) et participé à des réunions du Comité Européen de Coordina-tion Jeunesse (ECM). Deux jeunes de Marche-en-Famenne ont eu l’opportunité de participer à un stage de formation organisé par la Croix-Rouge suisse.

Activités de formationAu niveau des formations, plus de 5 200 enfants (10-12 ans) ont obtenu, en 2008, leur certificat benjamin-secouriste et ainsi appris les premiers gestes et attitudes à suivre en cas d’urgence. 739 jeunes ont suivi le module d’animation Bos-ses et Bobos pour pouvoir réagir efficacement face à des si-tuations d’accident de la vie quotidienne ou lors de camps.

Enfin, chaque année, la CRJ organise des journées ou des semaines Jeunesse : challenge du Brabant wallon, journée Jeunesse de Liège, rallye Jeunesse du Luxembourg, journée jeunesse de Mons ou encore semaine Récréajeunes dans le Hainaut. Ces activités ont réuni plus de 10 450 jeunes.

Grâce à la Croix-Rouge, une dizaine d’enfants «différents», handicapés moteurs et cérébraux, ont pu quitter leur en-vironnement familial ou institutionnel afin de participer à des activités récréatives et sportives organisées dans le cadre du camp annuel pour enfants handicapés du Brabant wallon…

Organisation de Jeunesse reconnue par la Communauté française de Belgique,

la Croix-Rouge de la Jeunesse (CRJ) s’investit dans le développement de forma-

tions, d’activités par et pour les jeunes. Elle réalise avec les jeunes des actions

en faveur des plus démunis. Une nouvelle Assemblée générale et un nouveau

Conseil d’administration ont été élus en fin d’année 2008, augurant de nouvelles

perspectives.

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Zoom sur quelques activités Jeunesse

Section de Woluwe. Les jeunes ont accompagné, le diman-che soir, leurs aînés dans des tournées afin d’aider des personnes sans domicile fixe à conserver leur dignité. Sections d’Evere et de Jette. Une cellule Jeunesse y pro-pose régulièrement des formations aux premiers secours adaptées aux jeunes.Section de Tubize. Particulièrement actifs dans la vie de leur communauté, les jeunes ont participé à des événe-ments locaux : aide aux personnes âgées lors d’un gala ou accompagnement des plus jeunes lors d’une matinée récréative. Section de Bertrix. Participation récurrente des jeunes au village de la sécurité routière.La section Aventure de la Croix-Rouge s’adresse aux plus de 14 ans et organise annuellement des week-ends par-ticipatifs dans un esprit de solidarité, de collaboration et d’humanité. Au programme : formation aux premiers secours, sensibilisation aux normes humanitaires,…

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LE VOLONTARIAT À LA CROIX-ROUGE

En complément aux 1 000 salariés qui vont les aider dans leurs nombreuses activités, la Croix-Rouge met à la disposition des volontaires des outils et des ressources nécessaires pour créer un environnement interne et externe propice à encoura-ger et à faciliter leur travail.

Des formations pour joindrele savoir à l’expérience

Parmi ces outils, les formations. Indispensables, elles vont permettre aux volontaires d’acquérir le savoir-faire nécessaire et de valoriser leurs compétences afin de les rendre plus performants.Les volontaires sont ainsi acteurs à part entière de leur appren-tissage qui se veut le plus concret et le plus proche possible du terrain : exercices pratiques, mises en situation, débats,… Dans de nombreux secteurs d’activités, elles sont complétées par des réunions d’échanges de pratiques et des formations spécifiques. Les formations permettent à la Croix-Rouge d’apporter une réponse professionnelle aux besoins de ses différents publics cibles.

Formations en Action socialeEn 2008, la Croix-Rouge a organisé 16 formations de base pour les nouveaux volontaires en Action sociale. Obligatoire, la for-mation de base comporte 2 modules de 2 jours. Après une ini-tiation à l’organisation, aux 7 Principes de la Croix-Rouge, à la philosophie et aux missions de l’Action sociale, les volontaires sont amenés à développer leurs capacités relationnelles par

le biais d’une sensibilisation à la communication, à l’écoute et à l’accueil de la personne. 11 formations spécifiques ont également été programmées : réflexion sur la pauvreté et la précarité, personnes âgées, personnes âgées désorientées, enfants à l’hôpital, accompagnement enfants-parents détenus, aide aux déplacements de personnes à mobilité réduite,…

Formations SecoursAu niveau des secours, 732 formations ont été sanctionnées par un brevet et/ou une attestation. Parmi celles-ci, 508 forma-tions à l’utilisation d’un Défibrillateur Externe Automatique (DEA), 81 brevets d’équipier secouriste, 28 brevets d’ambulan-cier Aide Médicale Urgente (AMU), 17 brevets d’ambulancier Transport Médico-Sanitaire (TMS),…

Formations MigrationCollaborateurs et résidents des centres pour demandeurs d’asile ont eu l’opportunité de suivre différentes formations en 2008. Ethique et déontologie, nouvelle loi sur l’asile, commu-nication non violente, gestion de projets ainsi qu’évaluation du personnel pour les collaborateurs. Formations qualifiantes (promotion sociale) et non qualifiantes pour les résidents dont certains ont entamé des études universitaires ou en écoles supérieures.Le projet ARCADA, financé par des fonds européens en 2007, a été pérennisé en 2008. Cette formation a pour but de permettre au demandeur d’asile de s’approprier ou de se réapproprier le sens de son projet migratoire. 8 groupes de formation impli-quant environ 160 participants au total ont pu être organisés.

Le Volontariat est l’un des 7 Principes fondamentaux de la Croix-Rouge et du

Croissant-Rouge. Les volontaires sont au cœur des activités de la Croix-Rouge.

En Belgique francophone, ils sont plus de 9 000 à en assurer quotidiennement les

différents projets et missions.

LE VOLONTARIAT A LA CROIX-ROUGE

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FINANCES et PARTENARIATR

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Des sources de financement privilégiées

Le «partenariat entreprise»

Durant l’année 2008, la Croix-Rouge a poursuivi sa politique de partenariat lui permettant ainsi de développer ses activités au profit des plus vulnérables.

Canon a réitéré son soutien à la Croix-Rouge de Belgique, cette année encore, octroyant une aide de 25 000 €.

La Poste a reconduit l’émission d’un timbre spécial au profit des activités de la Croix-Rouge. Philippe Geluk a prêté les traits de son célèbre Chat afin d’encourager le don de sang. La vente de ces timbres a permis un soutien de 9.000 €.

Sodexo et la Croix-Rouge ont lancé, en 2008, le premier «Chè-que Croix-Rouge». Les 600 000 bénéficiaires des Chèques Repas® ont été invités à offrir un ou plusieurs Chèque(s)® à la Croix-Rouge de Belgique. 76.600 € ont pu ainsi être récoltés, dans le but de proposer gratuitement des repas équilibrés aux enfants qui participent aux différentes activités et camps de vacances pour les plus démunis que la Croix-Rouge organise durant l’été.

Kraft Foods a réitéré son soutien à nos activités en offrant, notamment, 14 tonnes de chocolat. Ces friandises ont été distribuées lors des journées provinciales Jeunesse, chasses aux œufs et autres manifestations organisées à l’intention des enfants.

Nestlé a fait de même en fournissant plus de 4 000 barres de chocolat pour les activités jeunesse organisées dans les diffé-rentes provinces de Wallonie par la Croix-Rouge.

Best Western et Thalys ont soutenu le concours interuniver-sitaire « Procès Simulé » de la cellule DIH (Droit International Humanitaire) de la Croix-Rouge en fournissant gratuitement des chambres et des billets de train pour les membres du jury et certains participants.

La société française Le Fooding a organisé son premier « Fooding » en Belgique, parcours culinaire durant lequel il est possible de suivre l’enseignement de quelques recettes auprès de grands Chefs. A cette occasion, une partie de la recette (5.799 €) fut versée au profit des actions de proximité de la Croix-Rouge.

Le Théâtre des Martyrs s’est associé à la Croix-Rouge pour organiser une représentation de la pièce Lorenzaccio, au profit du travail réalisé auprès des enfants victimes de conflits armés et communément appelés « enfants-soldats ». Une exposition photos sur cette problématique fut organisée, à cette occasion, dans le hall du théâtre.

Belgavox a soutenu la Quinzaine de la Croix-Rouge, en offrant la possibilité aux acheteurs des pochettes de pansements et vignettes d’obtenir une réduction sur leur DVD sorti à l’occa-sion des 50 ans de l’Expo 58 de Bruxelles, et en versant un pourcentage sur les DVD’s ainsi vendus.

Le Comité Miss Belgique, a soutenu le travail de la Croix-Rou-ge de Belgique, en permettant à Alizée Poulicek, Miss Belgique 2008, d’être présente sur de nombreux évènements et de met-tre en lumière, via les médias, certaines de nos actions.

En collaboration avec les organisateurs de ces évènements, le travail du département ADA (Accueil des Demandeurs d’Asile) de la Croix-Rouge a pu être présenté au grand public à l’occa-sion des festivals de musique Couleur Café et Esperanzah.

La Croix-Rouge de Belgique a renouvelé, en 2008, sa participa-tion à l’organisation de Solidaritest®. Cette enquête annuelle récompense les entreprises belges qui ont réellement fourni des efforts en matière de solidarité sociétale. La remise des Solidaritest® Awards s’est déroulée le jeudi 8 mai 2008, à la FEB. Inter Partner Assistance, Plus Uitzendkrachten et SD WORX ont vu leurs efforts couronnés par la palme de la soli-darité sociétale.

Parrainage et dialogue direct

Convaincre le public de soutenir les projets de la Croix-Rou-ge, tel est le défi des étudiants que la Croix-Rouge a engagés de mai à octobre 2008 pour recruter de nouveaux donateurs. Présents dans les principaux lieux publics de Bruxelles et de la Wallonie, ils ont recruté plus de 1 500 nouveaux par-rains et marraines. Ces donateurs s’engagent à apporter leur soutien financier aux projets que la Croix-Rouge développe en Afrique, pour aider l’enfance vulnérable ou plus près de chez nous, pour financer ses activités de secours ou de proximité.

Quinzaine 2008 : Sous le signe de la Solidarité et du Volontariat

La Croix-Rouge tout entière s’est mobilisée pour son opé-ration annuelle de récolte de fonds qui s’est déroulée du 24 avril au 8 mai 2008, mettant en avant un Principe qui lui est cher et une valeur qui l’est tout autant : le Volontariat et la Solidarité. Réunis autour de ces deux thèmes, les volontaires ont proposé au public de soutenir leurs Activités de Solida-rité en achetant une pochette de pansements, article utile, symbole de leur action.

Différents événements ont favorisé la promotion de la Quin-zaine tant au niveau des volontaires que du grand public et des médias : inauguration officielle à Eupen, City Rally à Bruxelles, enregistrement du «Jeu des Dictionnaires» et de «La semaine infernale» à Gembloux. Mais c’est sans nul doute le lâcher de ballons rouges sur la plaine du Lion de Waterloo qui a marqué la Quinzaine 2008.La Croix-Rouge s’est assurée d’une campagne média au travers d’insertions dans le Groupe Sud Presse, La Libre Belgique, La Dernière Heure,…

Le partenariat conclu avec Plopsa Coo a permis à la Croix-Rouge d’offrir au grand public un bon à valoir pour une entrée gratuite à l’achat de 3 entrées dans le parc mais éga-lement de bénéficier gratuitement du site pour inviter les volontaires et les permanents lors de la fête de clôture de la Quinzaine.

La SNCB et les grandes surfaces ont soutenu l’opération en autorisant la vente de pochettes sur leurs différents sites.

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CONTACTS

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CONTACTS

Services humanitairesRue de Stalle 961180 Bruxelles02 371 31 [email protected]

Comités provinciaux et Zones de secoursBrabant wallonPlace de l’Université 25 B.21348 Louvain-la-Neuve010 40 08 [email protected]

HainautRoute d’Ath 427020 Nimy065 33 54 [email protected]

LiègeRue Belvaux 1924030 Grivegnée04 349 90 [email protected]

LuxembourgRue du Dispensaire 16700 Arlon063 22 10 [email protected]

NamurRue de l’Industrie 1245002 Saint-Servais081 73 22 [email protected]

Bruxelles-Capitale rue de Stalle 961180 BRUXELLES02 371 31 [email protected] Communauté germanophoneHillstrasse 14700 Eupen087 63 24 [email protected]

ActivitésInternationales ASBLRue de Stalle 961180 Bruxelles02 371 34 [email protected]

Croix-RougeJeunesse ASBLRue de Stalle 961180 Bruxelles02 371 31 [email protected]

Accueildes Demandeurs d’AsileRue de Durbuy 1406990 Hotton084 36 00 [email protected]

Servicefrancophone du SangRue de Stalle 961180 Bruxelles02 371 35 [email protected]

Numéro d’appel unique Croix-Rouge : 105(informations générales sur la Croix-Rouge et transports non urgents de patients)

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Recherche-action «Interactions et relations entre volontaires et permanents» :résultats de l’enquête et nouvelles pistes pour la Croix-Rouge

Plus de 600 volontaires et près de 200 permanents ont participé à la recherche-action «Interactions et relations entre volontaires et permanents»*, réalisée d’avril 2007 à mai 2008, par l’ULg, à l’initiative de la Croix-Rouge. Cette recherche-action comportait une enquête qualitative (entretiens, observation, analyse docu-mentaire) et une enquête quantitative. Elle a permis à la Croix-Rouge d’approfondir sa connaissance concernant le profil de ses volontaires, leurs motivations et leurs attentes à l’égard de l’organisation ainsi que d’étudier les relations entre volontaires et permanents en son sein.

Le rapport final de la recherche-action est d’une grande richesse. Il a, entre autres, proposé des pistes pour améliorer la collabo-ration entre volontaires et permanents. Certaines d’entre elles ont été étudiées au sein de la Commission Volontariat et feront l’objet de recommandations. Parmi celles-ci :

• Améliorer la communication interne, le transfert d’informa-tions et la transparence.

• Développer des supports pratiques, facilement diffusables et accessibles au plus grand nombre.

• Développer des processus de formation et d’information «mix-tes» volontaires-permanents.

• Mettre en place une politique GRH volontaire et prévoir les ressources indispensables à sa mise en œuvre aux différents échelons de l’organisation.

• Organiser plus de moments de rencontres et d’échanges interinstitutionnels (entre secteurs d’activités, niveaux hiérar-chiques) afin de favoriser le décloisonnement.

* Recherche-action financée entièrement par le Fonds social des Etablis-sements et Services de Santé bicommunautaires.

LE VOLONTARIAT A LA CROIX-ROUGE

Répartition du nombre de volontaires par activité

En 2008, plus de 9 000 volontaires se sont mobilisés pour développer les différents projets et activités de la Croix-Rouge : actions de solidarité, protection et prévention de la santé, actions de secours, sensibilisation humanitaire, activités Jeunesse et services de support.

NB : Des volontaires peuvent être actifs dans plusieurs domaines d’activité.

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Actions de SolidaritéProtection de la SantéSecoursSensibilisation HumanitaireJeunesseActivités support

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CROIX-ROUGE de Belgique

Rue de Stalle, 96

1180 Bruxelles

Tél. : 00 32 (0)2 371 31 11

Fax : 00 32 (0)2 646 04 39

096-0000300-30

Avec le soutien de

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