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1 BUJUMBURA, JANVIER 2010 REPUBLIQUE DU BURUNDI CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL RAPPORT ANNUEL : EXERCICE 2009

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BUJUMBURA, JANVIER 2010

REPUBLIQUE DU BURUNDI

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

RAPPORT ANNUEL : EXERCICE 2009

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TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... 3

I.1. Cadre Institutionnel.................................................................................................................... 3

I.2. Programme d’activités du Conseil Economique et Social pour l’année 2009. ...................... 4

II. L’ORGANISATION DES SESSIONS. ............................................................................... 7

II.1. Session Extraordinaire de janvier 2009.................................................................................. 7 1. La crise financière internationale : causes, conséquences et implications pour le Burundi................... 8 2. La gestion de la famine au Burundi.......................................................................................................... 10 3. Le rapport du Conseil Economique : Exercice 2008 ............................................................................... 12 4. Divers ....................................................................................................................................................... 13

II.2. Session ordinaire de mars 2009.............................................................................................. 13 1. Problématique de l’harmonisation des salaires dans le secteur public. .................................................... 14 2. Programme d’activités pour l’année 2009................................................................................................ 17

II.3.Session ordinaire de juin 2009................................................................................................. 17 1. Les technologies de l’information et de la communication (TIC).......................................................... 17 2. Informations sur le Code des investissements ......................................................................................... 19 3. Informations sur la TVA .......................................................................................................................... 20 4. Informations sur l’exécution du budget 2008........................................................................................... 22 5. Projet du budget 2010 du Conseil Economique et Social........................................................................ 23

II.4. Session ordinaire de septembre 2009..................................................................................... 23 1. Etat des lieux de la coopération sous régionale dans le Cadre de la Communauté Est Africaine. .......... 24 2. Le Problème foncier face au rapatriement massif des réfugiés et à la réinstallation des déplacés .......... 26 3. Divers ....................................................................................................................................................... 27

II.5. Session ordinaire de décembre 2009...................................................................................... 27 1. Rapport de mission effectuée par une délégation du Conseil Economique et Social au Bénin et au Burkina Faso ............................................................................................................................................... 28 2. La dynamique de changements de mentalités .......................................................................................... 29 3. La Stratégie de Désengagement de l’Etat de la Filière Café ................................................................... 30 4. La problématique de l’énergie.................................................................................................................. 32 5. Le programme d’activités pour l’année 2010........................................................................................... 34

III. CONLUSION GENERALE. ............................................................................................ 34

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I. INTRODUCTION GENERALE

I.1. Cadre Institutionnel

Le Conseil Economique et Social est régi par la loi N° 1/13 portant Missions,

Compositions, Organisation et Fonctionnement du Conseil Economique et Social.

Elle a été promulguée le 18 avril 2006 par Son Excellence le Président de la

République du Burundi.

Cette loi stipule en son article 1er que le Conseil Economique et Social est un

organe consultatif permanent ayant compétence sur tous les aspects du

développement économique, social et culturel du pays.

Le conseil a pour mission de :

• Identifier les contraintes du développement et analyser les grands problèmes

économiques, sociaux et culturels que connaît le pays ;

• Suggérer au gouvernement des orientations pour faire un plan de

développement économique, social et culturel susceptible de redresser la

situation économique spécialement en ce qui a trait à la lutte contre la

pauvreté ;

• Suggérer aux pouvoirs publics les voies et moyens nécessaires pour résoudre

les problèmes posés dans le domaine économique et social tels que la

stabilisation du cadre macro-économique et financier, la dette publique, les

réformes structurelles dans les secteurs sociaux et la bonne gouvernance

dans la gestion des affaires publiques ;

• Attirer l’attention du gouvernement, de l’Assemblée Nationale, du Sénat sur

les réformes d’ordre économique et sociale qui lui paraissent contraire à

l’intérêt général ;

• Donner ses avis sur toutes les questions portées à son examen par le

Président de la République, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, le

Sénat ou par toute autre institution publique ;

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• Pouvoir de sa propre initiative, donner ses avis dans tous les cas relevant de

sa compétence où il juge son intervention nécessaire,

Le Conseil est obligatoirement consulté pour tout projet de plan de

développement, sur les questions de l’environnement et de la conservation de

la nature ainsi que tout projet d’intégration régionale ou sous régionale.

I.2. Programme d’activités du Conseil Economique et Social pour l’année 2009.

En plus des activités courantes, l’année 2009 a connu une intense activité

promotionnelle du Conseil Economique et Social :

Le Bureau du Conseil a initié des contacts avec des partenaires aussi bien de

l’intérieur que de l’extérieur.

a. Sur le plan interne

Sur le plan interne, le Conseil a participé à plusieurs rencontres sur invitation. Il a

participé au lancement de la privatisation de la filière café, à la session de

dialogue pour les officiels du Gouvernement, à une discussion sur la mise en place

de l’Union Monétaire des pays membres de la Communauté Est Africaine ; le

Président du Conseil a participé à Bukeye à la rencontre des hautes personnalités

de l’Etat à l’occasion de la validation du rapport de la Commission chargée de

rédiger la vision 2025.

Les contacts avec les partenaires extérieurs se sont poursuivis. Le BINUB a promis

d’appuyer le Conseil en :

• finançant un voyage d’études,

• finançant deux études de consultance se rapportant à des thèmes choisis

par le Conseil,

• octroyant à cette institution des équipements de bureau et,

• adoptant un programme biannuel de soutien aux activités du Conseil

Economique et Social.

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Le Président a aussi eu une séance de travail avec un représentant de l’Ambassade

de la République Populaire de Chine qui a confirmé au Président que son pays va

appuyer le Conseil au cours de l’année 2010.

b. Sur le plan externe

Sur le plan externe, le Conseil Economique et Social du Burundi a été invité à

participer en observateur à la 11ème rencontre de l’Association Internationale des

Conseils Economiques et Sociaux et des Institutions similaires ainsi qu’à

l’Assemblée Générale de l’AICESIS tenues en juillet 2009 à Budapest en Hongrie.

Le Conseil Economique et Social du Burundi y était représenté par son Président.

Le Président a,dès son retour, adressé une demande d’adhésion au Secrétaire

Général de l’AICESIS dont le siège se trouve à Paris. Le dossier d’agrément du

Conseil Economique et Social du Burundi a été examiné par le Conseil

d’Administration de l’AICESIS qui s’est tenu à Moscou en décembre 2009.

Le Conseil d’administration a recommandé à l’Assemblée Générale de l’AICESIS qui

se tiendra à New York au mois de juillet 2010 de retenir la candidature du Conseil

Economique et Social du Burundi.

Une délégation du Conseil Economique et Social a, à la fin du mois d’octobre et au

début du mois de novembre 2009, visité le Conseil Economique et Social du Bénin

et celui du Burkina Faso.

La délégation du Conseil a pu nouer des relations avec les deux Conseils

Economiques et sociaux plus expérimentés et plus anciens que notre Conseil.

Elle a eu des échanges avec les Présidents de ces institutions, les membres du

bureau, les Présidents des commissions et les fonctionnaires qui assistent les

membres du Conseil.

Il est à signaler que les détails se rapportant à cette mission sont mentionnés dans

le rapport de session du Conseil Economique et Social du mois de décembre 2009

et dans le rapport de mission adressé à qui de droit.

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La délégation burundaise a appris lors de cette mission que le Conseil Economique

et Social du Bénin et celui du Burkina Faso sont membres du Conseil

d’Administration de l’Association Internationale des Conseils Economiques et

Sociaux et Institutions Similaires.

Grâce aux contacts initiés par la délégation du Conseil Economique et Social qui

s’est rendu dans les deux pays, ces deux institutions ont soutenu la candidature de

l’adhésion du Conseil Economique et Social du Burundi à l’AICESIS lors des travaux

du Conseil d’Administration de l’AICESIS.

Une autre délégation du Conseil Economique et Social s’est rendu à Paris en

décembre 2009 pour participer à la Rencontre organisée sur le thème « Des

Conseils Economiques et Sociaux, Stratégies Nationales de Développement,

Gouvernance participative et utilisation des TIC pour le développement ».

Cette activité était organisée conjointement par le Département des Affaires

Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDSEA), l’Organisation des Nations

Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et l’Association

Internationale des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions

similaires(AICESIS).

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II. L’ORGANISATION DES SESSIONS. Au cours de l’année 2009, le Conseil Economique et Social a organisé une session

extraordinaire et quatre sessions ordinaires selon le calendrier ci-dessous:

II.1. Session Extraordinaire de janvier 2009.

Le Conseil Economique et Social a tenu une session extraordinaire du 27 au 29

janvier 2009 à son siège situé dans les enceintes du PROCOBU au quartier industriel

à Bujumbura.

Les travaux de la session extraordinaire ont été ouverts par l’allocution du

Président du Conseil qui a d’abord souhaité la bienvenue aux membres présents. Il

leur a rappelé que conformément à l’article 17 de la loi n° 1/13 du 18 avril 2006

portant missions, compositions, organisation et fonctionnement du Conseil

Economique et Social, le Conseil produit un rapport annuel qu’il adresse au

Président de la République, au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale et au

Sénat.

Le Président a dressé au cours de son allocution le bilan des activités réalisées

par le Conseil durant l’exercice 2008 et a également accordé une conférence de

presse.

Les principales questions posées par les journalistes concernaient les réalisations

du Conseil au cours de l’année 2008, les relations existant entre le Conseil

Economique et Social et les autres institutions, et enfin sur le programme

d’activités à réaliser en 2009.

Après cette conférence de presse du Président du Conseil, les membres de cet

organe ont adopté l’ordre du jour. Les points repris ci-dessous ont été analysés par

les membres du Conseil :

1. La crise financière internationale : causes, conséquences et implications

pour le Burundi.

2. La gestion de la famine au Burundi,

3. Rapport annuel,

4. Divers.

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1. La crise financière internationale : causes, conséquences et

implications pour le Burundi.

Ce thème a été présenté par Dr Alain NIYUBAHWE, chercheur Professionnel à

l’IDEC.

En introduisant le sujet, il a rappelé que la crise financière s’est déclenchée en

2006 par un krach des prêts hypothécaires à risque aux Etats –Unis et s’est révélée

au monde en février 2007.

Elle s’est transformée en crise financière mondiale à partir de l’été 2007. Elle

représente actuellement la plus grande menace sur la stabilité du système

financier international depuis le krach boursier de 1929. Cette crise déborde

désormais de loin l’impulsion originelle venue des défaillances des prêts

immobiliers consenties aux ménages américains aux conditions modestes, puis

répercutée et amplifiée via la chaîne opaque des créances titrisées. Elle soulève

de redoutables interrogations sur les avantages et les inconvénients du système

financier en vigueur et sur le dispositif général de régulation bancaire et

financière.

Actuellement, il subsiste un débat des économistes sur l’impact de la crise

financière actuelle sur les économies africaines : certains estiment que la

déconnexion des marchés financiers africains des grandes places financières

mondiales agit comme « bouclier » en faveur du continent, tandis que d’autres

estiment que le continent ne peut échapper à une crise qui frappe les grandes

économies du monde.

Il a terminé son introduction, en rappelant aux membres du Conseil que le

Burundi ne pourra pas échapper aux conséquences d’une crise d’une aussi grande

ampleur.

Il a, par après, développé son exposé qui était articulé sur les points suivants : les

origines de la crise, les conséquences de la crise, implications pour le Burundi.

Après échanges sur ce thème, les membres du Conseil ont formulé les

recommandations suivantes :

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• A l’endroit du Gouvernement :

- de mettre en place une structure chargée de suivre au jour le jour les questions

liées à la crise financière internationale,

- de prendre des mesures destinées à asseoir une bonne gouvernance politique et

économique,

-de renforcer la gestion, la transparence et la responsabilisation dans le domaine

des finances publiques et d’empêcher que des ressources rares ne soient perdues

par suite d’acte de corruption et de trafic d’influence,

- de prendre des mesures d’austérité dans les dépenses publiques,

(L’austérité dans les dépenses publiques pourrait constituer une réponse adéquate

et nécessaire à la réduction des appuis budgétaires. Une réduction du charroi de

l’Etat et une diminution de certaines rubriques des dépenses de fonctionnement

de l’Etat s’imposent).

- de poursuivre la politique de privatisation et de se dégager des activités

commerciales et de production ainsi que celles liées à l’intermédiation bancaire

afin de leur procurer la compétitivité que renferme leur potentiel,

- d’initier des réformes du système financier. Une des réformes qui s’avère urgente

serait de trouver une réponse à la problématique de mobilisation de l’épargne à

long terme.

- de prendre des mesures favorisant la création d’un marché des capitaux dans

notre pays.

• A l’endroit de la Banque Centrale :

- de mettre en place des structures chargées du suivi de la crise,

- de repenser sa réglementation prudentielle pour réduire le plus possible le risque

de crise à l’avenir,

- de s’attaquer aux carences liées à l’agrément et à la gestion des institutions de

micro finance,

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- de mettre en place une charte de gouvernance d’entreprise du secteur bancaire

et du secteur de la micro finance.

• A l’endroit des banques commerciales :

- de suivre régulièrement la situation financière de leurs correspondants,

- de mettre en place les capacités de gestion des risques dans le système financier

burundais

2. La gestion de la famine au Burundi

Ce thème a été présenté par Monsieur Gérard NDABEMEYE, Directeur Général de la

Planification agricole au Ministère de l’agriculture et de l’élevage.

Dans son introduction, il a rappelé qu’avant la crise de 1993, le Burundi jouissait

d’une autosuffisance alimentaire et n’importait que quelques produits (5%) tels que

le sucre, le sel, la farine de blé et les produits laitiers.

Suite à la crise et aux divers aléas climatiques survenus, la situation nutritionnelle

qui était déjà fragile sur le plan de l’équilibre nutritionnel s’est sérieusement

dégradée particulièrement pour les populations vulnérables et sinistrées par la

guerre civile.

Actuellement la couverture énergétique est assurée à 75%, celle en protéines à

40% et celle en lipides à 22%.

Le Burundi est classé d’une part au 2ème rang des pays les plus peuplés d’Afrique et

d’autre part parmi les cinq pays les plus pauvres du monde.

L’économie burundaise dépend fortement du secteur agricole qui, à lui seul,

occupe plus de 90% de la population. Il contribue pour plus de 50% au produit

intérieur brut et fournit 95% de l’offre alimentaire et plus de 95% des recettes

d’exportation.

Les burundais pratiquent une agriculture de subsistance pratiquée environ par 1,2

millions de ménages faiblement monétarisés et exploitant chacun 0,5 ha en

moyenne.

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Au taux de croissance démographique actuel, le Burundi va se retrouver d’ici une à

deux générations dans une situation où la terre ne permettra plus de faire vivre

ses habitants et le pays risque d’être confronté à des tensions sociales majeures si

une politique agricole concertée et adaptée à la situation qui prévaut n’est pas

mise en place.

Actuellement le Ministère de l’agriculture et de l’élevage a pu identifier des

contraintes qui sont à la base d’une mauvaise production agricole et a proposé des

solutions pour remédier à cette situation

Après échanges sur ce thème, les membres du Conseil ont formulé les

recommandations suivantes :

• A l’endroit du Gouvernement de :

- adopter le plan d’action du Ministère de l’agriculture et de l’élevage,

- doter le Ministère de l’agriculture et de l’élevage d’un budget lui permettant de

réaliser les objectifs renseignés dans son plan d’action,

- prévenir la famine car actuellement il intervient comme sapeur pompier,

- doter des moyens financiers suffisants aux institutions de recherche : Isabu,

Universités et celles secteur privé,

- développer les services de météorologie, le circuit de distribution des intrants

agricoles, et de soutenir les initiatives des privées,

- mettre en place une carte pédologique, de réhabiliter les centres de recherche

et de protéger les écosystèmes,

- de mettre en place progressivement une politique de villagisation et d’expliquer

aux populations le bien-fondé de celle-ci,

- organiser des émissions radiodiffusées ou télévisées destinées à sensibiliser la

population sur les politiques agricoles,

- mettre en place des nouvelles techniques d’irrigation en sollicitant l’appui des

pays amis tels que l’Egypte, Israël qui ont une grande expérience dans la maîtrise

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de l’eau. Ceci devrait se faire surtout dans la province de Kirundo où la sécheresse

est devenue chronique malgré l’existence de beaucoup de lacs.

- sensibiliser la population sur le fait qu’elle doit produire pour elle-même et non

compter sur la main tendue vers les ONG.

- promouvoir une formation dans le domaine de l’agriculture qui permettra aux

bénéficiaires de travailler pour eux mêmes,

- adopter des mesures destinées à inciter les privés à investir dans le secteur

agricole de notre pays.

- veiller à ce que les activités politiques ne perturbent pas les activités agricoles

surtout lors de la prochaine campagne électorale,

- former un nombre élevé de moniteurs agricoles,

- sensibiliser la population sur les méfaits pour le pays des ventes en fraude des

produits agricoles vers les pays limitrophes,

- intensifier les luttes antiérosives pour les retenues collinaires,

- réinstaurer le système des hangars à semences dans les différentes régions du

pays,

-de promouvoir la spécialisation de l’agriculture selon les régions

3. Le rapport du Conseil Economique : Exercice 2008

Lors de l’analyse du rapport du Conseil Economique et Social, le Président du

Conseil a invité chaque membre à formuler des observations se rapportant au fond

et à la forme du document sous analyse.

Des observations sur la forme du document ont été formulées et il a été décidé que

les présidents des commissions et les membres du bureau vont adopter le rapport

définitif.

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Les membres du Conseil ont recommandé au Président de remettre

personnellement ce document à Son Excellence Monsieur le Président de la

République.

4. Divers

Les membres du Conseil ont surtout échangé sur ce qui pourrait constituer le

programme d’activités pour l’exercice 2009.

Les thèmes ci après ont été retenus par les membres du Conseil :

- la dynamique de changement des mentalités,

- les technologies de l’information,

- la gestion des grèves suite à l’adoption des différents statuts,

- les orientations du Conseil sur l’élaboration d’un plan de développement

économique et social,

-l’analyse du budget en cours,

-la problématique de l’énergie

Les membres du Conseil ont suggéré au Président d’initier des rencontres avec les

représentants des missions diplomatiques accrédités au Burundi en vue de trouver

des financements des projets à réaliser.

Ils lui ont également recommandé de nouer des relations avec d’autres Conseils

Economiques et Sociaux des pays Africains et de l’Union européenne.

II.2. Session ordinaire de mars 2009.

Le Conseil Economique et Social a tenu sa première session ordinaire de l’année

2009 du 23 au 25 mars 2009 à son siège situé au quartier industriel à Bujumbura.

Les points ci après ont été analysés par les membres du Conseil :

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1. Problématique de l’harmonisation des salaires dans le secteur public,

2. Adoption du programme d’activités du Conseil pour l’année 2009

3. Divers

1. Problématique de l’harmonisation des salaires dans le secteur public.

• Requête de la 2ème Vice Présidence

Par sa correspondance Réf121/VP2/403/2009 du 11 /02/009 adressée au Président

du Conseil Economique et Social, le Chef de Cabinet du Deuxième Vice Président

de la République a demandé au Conseil Economique et Social d’analyser les voies

et moyens d’harmonisation des salaires payés dans le secteur public.

Dans cette correspondance, il a informé le Président du Conseil qu’à côté du

Statut Général des Fonctionnaires, plusieurs statuts spéciaux ont été adoptés et

consacrent des différences importantes au niveau des salaires payés.

Ainsi, les risques de discriminations sont évidents et l’Etat ne pourrait pas traiter

différemment ses filles et fils concluait il.

Une telle analyse permettra au Gouvernement d’harmoniser les salaires payés à ces

cadres et agents.

Pour faire suite à cette requête de la deuxième Vice Présidence, les services du

Conseil Economique et Social ont récolté les textes légaux, réglementaires et

statutaires et le rapport de la Cour des Comptes sur les disparités pécuniaires dans

l’Administration Publique au 31 décembre 2007.

Etant donné qu’il y a une multitude de statuts et que le rapport de la Cour des

Comptes sur « Les Disparités des Statuts Pécuniaires dans l’Administration

Publique au 31 décembre 2007 » semble être plus complet, les membres du

bureau du Conseil l’ont choisi comme document de travail

• Les Disparités des Statuts Pécuniaires dans l’Administration

Publique au 31 décembre 2007.

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Ce thème a été présenté par Monsieur Fulgence Dwima Bakana, Président de la

Cour des Comptes du Burundi.

En introduisant le sujet, il a informé les membres du Conseil que le rapport relatif

au contrôle des disparités des statuts pécuniaires dans l’Administration Publique

burundaise avait été commandité par l’Assemblée nationale et a été présenté à

celle -ci en 2008.

Après l’adoption de ce rapport, l’Assemblée Nationale a mis en place une

commission chargée de suivre cette question

Ce rapport a été établi sur base d’un échantillon suffisamment représentatif des

services publics de l’Administration Centrale de l’Etat, des Administrations

Personnalisées de l’Etat(APE), des Etablissements Publics Administratifs(EPA) et des

services publics à autonomie de gestion. N’ont pas été inclus dans le rapport, les

services de la Présidence de la République, des Vice Présidences de la République,

de l’Assemblée Nationale, du Sénat, les entreprises publiques, les projets et les

Communes.

Les disparités des statuts pécuniaires découlent de la multiplicité des statuts

administratifs admise par la Constitution pour tenir compte des particularités de

certains services publics. L’article 153, alinéa3 prévoit les catégories suivantes :

-Les statuts des personnels des Corps de Défense et de Sécurité,

- Le statut des personnels du Parlement,

-Le statut de la Fonction Publique,

-Le statut de la Magistrature,

-Le statut des Offices Ministériels,

-Le statut des Auxiliaires de la Justice,

Après avoir relevé les conséquences découlant des disparités des statuts

pécuniaires dans l’Administration Publique au 31 décembre 2007, les membres du

Conseil Economique et Social ont recommandé au Gouvernement de :

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- respecter et faire respecter le contenu du Statut général des fonctionnaires,

- rendre le statut général de la Fonction Publique comme référence des

statuts de tous les services de l’Administration Publique.

- payer aux fonctionnaires un salaire leur permettant de subvenir à leur

besoin,

- déterminer un cahier de charges pour les agents de la Fonction Publique,

- rentabiliser les agents de l’Administrations Publique,

- créer un fonds de réinsertion sociale en faveur des travailleurs qui

souhaitent quitter la Fonction Publique,

- mettre en place une caisse de Sécurité Sociale en faveur des fonctionnaires

de l’Etat,

- respecter scrupuleusement les cadres organiques des Administrations

Personnalisées de l’Etat et des Etablissements Publics Administratifs,

- privilégier l’équité lors de l’octroi des primes et des indemnités,

- respecter la loi régissant le paiement des impôts sur les traitements perçus

par les fonctionnaires,

- créer des écoles de métier qui permettraient aux lauréats de celles-ci de

travailler dans les secteurs privés,

Au cours de la session de mars 2009, le Conseil n’a pas pu proposer une

harmonisation salariale compte tenu de la complexité de la problématique actuelle

des salaires dans le secteur public. Le Conseil a recommandé qu’une étude globale

sur la réforme de la Fonction Publique et de la politique salariale soit commanditée

auprès d’un Cabinet Spécialisé et Indépendant.

Le Conseil est disposé à superviser le processus et la mise en œuvre de cette

étude avec l’appui financier du Gouvernement.

La Banque Mondiale pourrait également appuyer cette étude dans le cadre du

Cadre Stratégique de lutte contre la Pauvreté surtout après la remise de presque

toute la totalité de la dette extérieure du Burundi.

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2. Programme d’activités pour l’année 2009

Le Conseil Economique et Social a adopté le programme à réaliser au cours de

l’exercice 2009.

II.3.Session ordinaire de juin 2009

Le Conseil Economique et Social a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année

2009 du 17 au 19 juin 2009 à son siège situé au quartier industriel à Bujumbura.

Après l’allocution d’ouverture prononcée par le Président, les membres du Conseil

ont adopté l’ordre du jour :

1. Les technologies de l’information et de la communication (TIC),

2. Informations sur le Code des investissements,

3. Informations sur la TVA,

4. Informations sur l’exécution du budget 2008,

5. Projet du budget 2010 du Conseil Economique et Social,

6. Divers

1. Les technologies de l’information et de la communication (TIC)

Ce thème a été présenté par Monsieur Sabin NIKOYAGIZE, Directeur du

département des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication,

au Ministère des Transports, Postes et Télécommunications.

Il a, au cours de son exposé, informé le Conseil Economique et Social que le Conseil

des Ministres a adopté en ses séances du 14 au 15 février 2007 une politique

nationale de développement des Technologies de l’Information et de la

Communication pour la période 2007-2011.

Cette politique s’articule autour de 4 principaux points :

• La vision

• Les stratégies du Gouvernement,

• La Coordination,

• Les données,

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Le Conférencier a également informé les membres du Conseil que plusieurs

facteurs ont favorisé l’adoption d’une nouvelle vision des TIC par le Gouvernement

du Burundi. Il a entre autre cité :

• l’évolution technologique,

• l’environnement mondial des TIC,

• l’évolution sociopolitique,

• la politique sectorielle du Ministère des Transports, Postes et

Télécommunications,

• l’amélioration de la bonne gouvernance,

• la création de nouveaux emplois

Avant de conclure son exposé, le Directeur des TIC au Ministère des Transports,

Postes et Télécommunications a rappelé aux membres du Conseil que le

Gouvernement a également mis en place des structures de coordination, de suivi et

de mise en œuvre.

Après avoir émis leurs observations, les membres du Conseil Economique et Social

ont recommandé au Gouvernement de :

• adopter rapidement une loi organique régissant les TIC,

• promouvoir les programmes d’informatiques dans l’enseignement,

• informatiser progressivement tous les services de l’Etat et surtout les

communes du pays,

• réglementer l’implantation des antennes pour que celles-ci n’aient pas

d’incidences sur la protection de l’environnement, la sécurité et

l’urbanisme,

• mettre en place un fonds de service universel,

• promouvoir une bonne communication entre les services de l’Etat,

• accorder des exonérations sur les équipements des TIC,

• protéger la culture et les mœurs des barundi ,

• promouvoir régulièrement le renforcement des capacités des agents de

l’Etat,

• désigner un point focal chargé des TIC dans chaque Ministère,

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• concevoir des projets des TIC susceptibles d’être financés par des bailleurs

de fonds,

• hiérarchiser les actions à mener selon un calendrier très précis,

• spécifier clairement les attributions du SETIC, de l’ARCT et le Département

des TIC car on observe actuellement que certaines missions confiées aux

trois structures sont identiques,

• adapter la politique Nationale de développement des TIC en fonction de

leur évolution.

2. Informations sur le Code des investissements

Le nouveau Code des investissements a été présenté par l’Ambassadeur Edonias

NIYONGABO, Directeur Général des Programmes de Développement et de la

Reconstruction au Ministère du Plan et de la Reconstruction.

En introduisant son exposé, il a d’abord rappelé que le Code des

investissements du Burundi est un instrument de promotion des

investissements mis en place depuis l’indépendance du pays. Le dernier Code

récemment abrogé avait été promulgué par la loi n° 1/005 du 14 janvier 1987.

Compte tenu de certaines imperfections et des lacunes constatées dans

l’ancien code et compte tenu de l’évolution de la situation socioéconomique au

cours des dernières années, des effets de mondialisation et de la globalisation

croissante des économies, son actualisation s’est avérée nécessaire pour

mettre en place un instrument de promotion des investissements plus

attrayant et aussi dans le but de s’aligner aux standards internationaux en la

matière.

La loi n°1/24 portant Code des Investissements du Burundi a été promulguée le

10 septembre 2008.

Le nouveau code offre des avantages aux investisseurs nationaux et étrangers.

Son application était prévue de débuter avec l’année 2009, mais il n’est pas

encore opérationnel.

A l’issu de cette présentation, les membres du Conseil ont formulé à l’endroit

du gouvernement les recommandations suivantes :

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• promulguer très rapidement les textes d’application du nouveau Code afin

que celui-ci soit opérationnel,

• vulgariser le nouveau Code des investissements et la loi mettant en place la

zone franche,

• instaurer un guichet unique destiné à simplifier les procédures et formalités

exigées aux investisseurs,

• faciliter les investisseurs dans le secteur de l’énergie en leur accordant des

avantages qui les incitent à investir au Burundi,

• rehausser le plafond du financement accordé aux investisseurs par le Fond

de Soutien aux Investissements Privés (FOSIP),

• combattre la corruption qui décourage les investisseurs

3. Informations sur la TVA

Elles ont été présentées par Monsieur Pascal KIRAHAGAZWE, coordinateur de la

cellule chargée des Etudes et des Réformes au département des impôts.

En introduisant son exposé, il a rappelé que la taxe sur la valeur ajoutée « TVA » a

été instituée par la loi 1/02 du 17 février 2009, dont certaines dispositions sont

détaillées par l’Ordonnance Ministérielle n° 540/708/2009 du 2juin 2009.

La TVA est introduite au Burundi sur base des motivations principales suivantes :

• Elle vient rendre la taxe neutre au niveau des entreprises économiques, par

un système de déductions plus ou moins généralisé,

• Elle vise l’élargissement de l’Assiette fiscale, par une limitation des

exonérations et du secteur informel,

• La TVA est le principal impôt visé, qui est harmonisé au niveau de la

Communauté Est Africaine.

Les exonérations de la TVA concernent aussi bien les personnes que les

opérations. Les personnes exonérées sont :

• Les organismes internationaux, les ambassades, les consulats et les

organismes de caractère social,

• Les autres personnes qui le sont par des lois organiques.

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Toutes ces personnes acquittent la TVA aux fournisseurs qui leur est ensuite

restituée par le Trésor public.

L’Ordonnance Ministérielle n°540/708/2009 du 2 juin 2009 énumère les opérations

exonérées. Elle précise également la base taxable et le taux de la TVA.

La loi instituant la TVA prévoit deux taux de taxation :

• De 18% pour la généralité des affaires,

• De 0% pour les exportations des biens et services.

Celles-ci ouvrent droit à déduction et diffèrent sur ce point des exonérations qui,

elles, n’ouvrent pas droit à déduction.

Les principes de déductions sont précisés dans les textes d’application. Les mêmes

textes prévoient des situations des crédits de taxe et les modalités de

remboursement. Il est à signaler que les demandes de remboursement en cours

d’exercice, ne se font que si tous les mois du trimestre ont dégagé des crédits de

taxe.

Ces textes d’application déterminent aussi les obligations du redevable, les

sanctions, les régimes spéciaux et transitoires ainsi que les modalités de contrôle,

de contentieux et de recouvrement.

Avant de clore son exposé, le conférencier a informé les membres du Conseil des

autres réformes fiscales en cours. Il s’agit de :

• la révision complète de la législation fiscale relative aux impôts sur les

revenus,

• la restructuration des administrations fiscales en Office Burundais des

Recettes « O.B.R. »,

• l’Union douanière de la Communauté Est Africaine, etc.

Après cette présentation, les membres du Conseil ont émis leurs observations et

formulé les recommandations suivantes :

Les membres du Conseil Economique et Social ont recommandé au Gouvernement

de :

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• vulgariser la nouvelle loi sur la TVA en menant des campagnes d’information

dans tous les coins du pays,

• traduire en Kirundi les dispositions les plus importantes de la loi instituant la

TVA et celles de l’Ordonnance Ministérielle portant mise en application de

celle-ci,

• rendre opérationnel très rapidement l’Office Burundais des Recettes,

• renforcer les capacités des personnes appelées à la mettre en application,

• s’assurer du bon fonctionnement du fonds chargé de récolter et rembourser

la TVA,

• veiller à ce que les recettes fiscales continuent à être récoltées pendant la

période qui précède la mise en application de la TVA.

4. Informations sur l’exécution du budget 2008

C’est le Président du Conseil qui a présenté ce point au nom des membres du

bureau. Il a rappelé aux membres du Conseil que le budget de fonctionnement du

Conseil Economique et Social pour l’exercice 2008 était de 200.000.000 BIF et a été

entièrement engagé.

L’exécution au 31 décembre 2008, y compris les commissions bancaires, a atteint

138.502.815 BIF.

Ce niveau bas de consommation budgétaire s’explique par les faits suivants :

• retard dans le déblocage des fonds par le Ministère des Finances et la

Présidence de la République. Le budget n’a été débloqué que vers la fin du

mois de février 2008

• manque de locaux pour commencer à travailler effectivement :

Le Conseil n’a débuté ses travaux physiquement et effectivement qu’au

début du mois de mars 2008,

• retard dans le recrutement de l’assistante administrative et du planton pour

manque de locaux,

• Achat très tardif du véhicule de service et recrutement de son chauffeur,

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• retard dans le recrutement du Secrétaire Exécutif Permanent qui ne l’a été

qu’au mois de septembre 2008,

• faible participation des membres : 13 participants en moyenne par session.

Le solde sur compte au 31 décembre 2008 est de 61.497.185 BIF. Les membres du

Conseil ont adopté ce rapport d’exécution du budget 2008.

5. Projet du budget 2010 du Conseil Economique et Social.

Ce point a également été présenté par le Président du Conseil au nom des autres

membres du bureau. Pour l’exercice 2010, le Conseil Economique et Social va

solliciter à la Présidence de la République un montant de 221.810.600 BIF. Il s’agit

d’un budget constitué uniquement par des dépenses de fonctionnement et se

répartit en frais récurrents pour un montant total de 134.100.000 BIF, des

consommables et fournitures pour un montant total de 2.710.600 BIF ainsi qu’un

fonds d’Etudes pour le Conseil, le renforcement des capacités et les autres

activités pour un montant total de 85.000.000 BIF.

Le projet de budget a été approuvé par les membres du Conseil Economique et

Social et sera transmis à la Présidence.

Après l’approbation du Budget le Président du Conseil a clôturé les activités de la

session de juin 2009.

II.4. Session ordinaire de septembre 2009.

Le Conseil Economique et Social a tenu sa troisième session ordinaire du 28 au 30

septembre 2009 à son siège situé au quartier industriel à Bujumbura.

Les points ci-après ont été retenus à l’ordre du jour du Conseil :

1. Etat des lieux de la coopération sous régionale dans le Cadre de la

Communauté Est Africaine,

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2. Evaluation du Cadre Stratégique de la Croissance et de la Lutte contre la

Pauvreté. Ce point n’a pas été analysé suite à l’indisponibilité de la

personne qui devait le présenter ;

3. Le Problème foncier face au rapatriement massif des réfugiés et à la

réinstallation des déplacés

4. Divers

1. Etat des lieux de la coopération sous régionale dans le Cadre de la

Communauté Est Africaine.

Celui-ci a été présenté par l’Ambassadeur Jean RIGI, Secrétaire Permanent au

Ministère des Affaires de la Communauté Est Africaine.

Le Burundi a officiellement adhéré au traité portant création de la Communauté

Est Africaine le 18 juin 2007, lors du sommet de Kampala.

En date du 30 juin 2007, le Président de la République du Burundi a promulgué la

Loi N° 01/08 du 30 juin 2007 portant ratification par la République du Burundi du

Traité d’Accession du Burundi à la Communauté Est Africaine.

Le Burundi est devenu membre à part entière de la Communauté Est Africaine le

1er juillet 2007 après le dépôt de ses instruments de ratification du traité auprès du

Secrétaire Général de la communauté.

Par cette accession, le Burundi s’est engagé à respecter toutes les dispositions du

traité établissant la communauté Est Africaine, de l’acquis communautaire, de ses

protocoles et annexes, et plus spécialement celles relatives à la mise en œuvre des

objectifs et des principes fondamentaux et opérationnels de la communauté.

Le Burundi a adhéré à une communauté qui a pris l’option d’une intégration

globale, embrassant tous les secteurs de la vie des Etats membres à travers les

différentes étapes d’intégration que sont : l’Union Douanière, le marché commun,

l’Union monétaire, la Fédération politique.

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Avant de conclure son exposé, le Secrétaire Permanent au Ministère des Affaires de

la Communauté Est Africaine a informé les membres du Conseil que la campagne

de sensibilisation s’est bien déroulée dans le pays et tous les participants ont

reconnu le bien-fondé de l’intégration sur tous ses aspects multidimensionnels.

C’est surtout les jeunes qui ont la tranche d’âge comprise entre 18 et 25 ans qui

sont les plus favorables à l’intégration du Burundi à cette communauté.

Il croit comme toutes les autres personnes consultées que cette adhésion à la

Communauté Est Africaine contribuera à stabiliser le pays au niveau politique et

sécuritaire assurant ainsi les bases d’un développement économique et social

durable qui a tant manqué à notre pays depuis plusieurs années.

Après avoir reçu les réponses aux questions posées, les membres du Conseil ont

recommandé au Gouvernement de :

• poursuivre l’action de sensibilisation à l’endroit du public afin que celui-ci

soit informé sur les avantages de l’intégration du Burundi à l’EAC,

• évaluer régulièrement les étapes franchies par les états membres,

• adopter et mettre en application les réformes contenues dans le traité

d’adhésion, mais cela doit se faire en tenant compte des intérêts du pays,

• désigner lors des négociations des délégués compétents capables de

défendre les intérêts du pays,

• initier des réformes dans le secteur bancaire destinées à attirer des

investisseurs dans ce domaine,

• créer un marché des capitaux au Burundi,

• veiller à ce que les sièges des organisations relevant de la Communauté Est

Africaine soient mieux répartis entre pays membres,

• veiller à ce que les Burundais soient recrutés à des postes stratégiques

dans ces organisations,

• initier des études qui permettraient de déterminer si la mise en place de

l’Union monétaire présente plus d’avantages ou d’inconvénients pour le

Burundi,

• appuyer le secteur privé qui a un rôle à jouer dans l’intégration de notre

pays à la Communauté Est Africaine

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2. Le Problème foncier face au rapatriement massif des réfugiés et à la

réinstallation des déplacés

Ce thème a été présenté par l’abbé Astère KANA, Président de la Commission

Nationale des Terres et Autres Biens (CNTB). Son exposé était centré sur les

points suivants:

• la typologie des conflits fonciers,

• leur origine et la nature des conflits,

• les instruments de travail,

• enregistrement des conflits fonciers par province et par commune,

• conflits enregistrés par province,

• le règlement des conflits fonciers,

• les solutions possibles,

• les conflits enregistrés, réglés et en suspens,

• le rapatriement des réfugiés Burundais,

• les activités prioritaires dans les centres d’hébergement temporaire,

• les contraintes et les problèmes rencontrés par la CNTB,

• stratégies et perspectives d’avenir,

Après l’exposé et les échanges qui s’en sont suivis, les membres du Conseil

Economique et Social ont recommandé au Gouvernement de :

• mieux gérer la question foncière en mettant en place une politique destinée

à freiner la croissance démographique,

• faire un inventaire exhaustif de toutes les terres appartenant à l’Etat,

• récupérer les terres irrégulièrement attribuées,

• concevoir une politique de villagisation et ce pour des raisons économiques

(constructions des routes, électrification, construction des écoles…),

• faire respecter le principe selon lequel l’expropriation est précédée par

l’indemnisation,

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• transmettre le projet du nouveau Code Foncier au Conseil Economique et

Social pour analyse avant qu’il ne soit étudié par le Conseil des Ministres.

3. Divers

Trois points ont été analysés dans les divers :

• Le questionnaire à remplir

Le Président a rappelé aux membres du Conseil que l’AICESIS et l’ECOSOC ont

adressé des questionnaires aux membres des Conseil Economiques et Sociaux des

pays francophones et que chacun est invité à remplir ce questionnaire. Celui ci

sera envoyé aux destinataires par le Conseil Economique et Social.

• Le recrutement d’un Consultant international

Le Président a informé les membres du Conseil que le BINUB a promis de financer

le recrutement d’un Consultant international chargé de faire un diagnostic du

fonctionnement du Conseil Economique et Social. Le Président a communiqué aux

membres du Conseil qu’il convoquera une session extraordinaire au cours de

laquelle le Consultant va présenter son rapport.

• La question de l’Energie

Le Directeur Général de l’Energie qui est membre du Conseil a accepté de faire un

exposé se rapportant à ce point lors de cette session extraordinaire.

II.5. Session ordinaire de décembre 2009

Le Conseil Economique et Social a tenu sa quatrième session ordinaire de l’année

2009 du 2 au 4 décembre 2009 et en date du 7 décembre 2009 à son siège situé

au quartier industriel à Bujumbura dans les enceintes du PROCOBU.

Après l’allocution du Président du Conseil, l’ordre du jour proposé par le bureau a

été adopté par les membres du Conseil.

Les points ci-après ont été retenus par les membres du Conseil:

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1. Rapport de mission effectuée par une délégation du Conseil

Economique et Social au Benin et au Burkina Faso,

2. La dynamique de changements des mentalités,

3. La stratégie de désengagement de l’Etat du Burundi de la filière

café,

4. La problématique de l’énergie au Burundi,

5. Adoption du programme d’activités du Conseil Economique et Social

pour l’année 2010,

6. Divers.

1. Rapport de mission effectuée par une délégation du Conseil

Economique et Social au Bénin et au Burkina Faso

Ce point a été présenté par Monsieur Louis NDIKUMANA, Secrétaire Général du

Conseil Economique et Social, qui était Chef de mission.

Durant son séjour à Cotonou, la délégation burundaise a successivement rencontré

les personnalités suivantes :

• les membres du Bureau;

• les Présidents des Commissions permanentes;

• le Directeur de Cabinet et ses collaborateurs;

• la Secrétaire Général et les Directeurs de Département;

• le Président du Conseil;

• le Président et membres du Bureau.

Les personnes rencontrées ont présenté leur institution, ses missions, sa

composition, son organisation, son fonctionnement et leurs attributions au sein du

Conseil.

A Ouagadougou, la délégation Burundaise a respectivement rencontré les

personnalités suivantes :

• le Secrétaire Général,

• le Chef de Cabinet, les chargés de mission, et les Directeurs,

• le Responsable de l’observatoire Economique et Social,

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• le Président du Conseil,

Les personnes rencontrées ont présenté leur institution, ses missions, sa

composition, son organisation, son fonctionnement et leurs attributions au sein du

Conseil.

Après la présentation du rapport de mission, les membres du Conseil ont

recommandé que :

� la structure permanente du Conseil Economique et Social soit renforcée,

� la loi régissant le Conseil Economique et Social soit actualisée,

� le Règlement d’ordre intérieur du Conseil Economique et Social soit

actualisé,

� les avantages à accorder au Président, aux membres du bureau, aux

Présidents des Commissions et aux membres du personnel soient

déterminés,

� à l’instar des Conseils Economiques et Sociaux visités, le Conseil se dote

progressivement d’un personnel destiné à appuyer techniquement les

membres du Conseil avant, pendant et après les sessions,

� le Conseil puisse se doter d’un immeuble de travail qui accroît sa

visibilité,

� le Conseil puisse se doter d’une connexion Internet avec haut débit,

� le Conseil crée son propre site web destiné à informer les différents

partenaires du Conseil,

� le Conseil renforce la capacité de ses membres et de son personnel,

� le Conseil Economique et Social puisse adhérer aux organisations

internationales ou régionales qui appuient les Conseils Economiques et

sociaux,

2. La dynamique de changements de mentalités

Ce thème a été présenté par Monsieur Victor CIZA, qui est aussi membre du Conseil

Economique et Social.

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En introduisant ce thème, il a rappelé aux membres du Conseil que la crise

politique qu’a connue le Burundi depuis 1993 a eu des conséquences inouïes sur le

pays et sur l’ensemble de la société burundaise dans presque toutes ses

dimensions, matérielles, intellectuelles et spirituelles.

Il a également relevé que la plupart des cadres traditionnels de référence et la

plupart des paramètres et indicateurs classiques que le Burundi utilisait comme

outils de stratégie, de gouvernance et de développement sont devenus caducs et

ne sont plus valables.

Une des composantes indispensables devant constituer la fondation de la

reconstruction et du développement du pays concerne la dynamique de

changement de mentalités, d’habitudes et d’attitudes (DCMHA). Pour lui, le Conseil

Economique et Social devrait aussi s’impliquer activement dans cette dynamique

en participant aux projets en cours ou en prenant des initiatives d’autres projets

non encore abordés.

Après l’exposé se rapportant à la dynamique de changements de mentalités, les

membres du Conseil ont recommandé que :

- des actions destinées à mettre en place une dynamique de Changements de

mentalités soient initiées par l’Etat du Burundi,

- des actions de promotion de cette dynamique de changements soient réalisées en

faveur des jeunes burundais,

- le Conseil Economique et Social initie une étude se rapportant au thème de

changement de mentalités,

- le Gouvernement appuie le Conseil Economique et Social dans la réalisation de

cette étude en accordant à cette institution le budget à allouer à cette activité.

3. La Stratégie de Désengagement de l’Etat de la Filière Café

Ce thème a été développé par Monsieur Daniel KINIGI, Commissaire Général Adjoint

du Service Chargé des Entreprises Publiques (SCEP).

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Il a dans, son introduction, rappelé que la filière café au Burundi est caractérisée

par la présence de deux sous-filières : le washed et le fully washed. Etant une

filière d’exportation, la filière café est soumise aux contraintes extérieures

(volatilité des cours mondiaux) et internes : enclavement du Pays, vieillesse du

verger, cyclicité chronique de la production, organisation de la production, de la

transformation, de la commercialisation encore très fortement marqués par un

interventionnisme historique de l’Etat

S’agissant de la libéralisation, le conférencier a informé les membres du Conseil

que depuis 1991, l’Etat a entamé un processus de libéralisation. La volonté du

Gouvernement s’est affirmée en 2000 et en 2005 lors de la publication des décrets

portant désengagement de l’Etat et de libéralisation de la filière.

Les réformes entamées par l’Etat dans la filière café visent la participation de ce

secteur à la croissance économique du pays et à la lutte contre la pauvreté des

populations burundaises en général et des caféiculteurs en particulier.

Après avoir émis leurs observations, les membres du Conseil Economique et Social

ont recommandé que :

- le processus de privatisation de la filière café se poursuive,

- tous les intervenants soient associés et informés,

- l’Agence de Régulation de la Filière Café (ARFIC) joue pleinement son rôle

d’autorité de régulation,

- l’Etat s’assure que les nouveaux acquéreurs des stations de lavage

respectent les contrats signés,

- le plan social à mettre en exécution rassure tous les intervenants (ARFIC,

travailleurs..),

- le Conseil Economique et Social soit régulièrement informé sur les

différentes étapes de cette Stratégie de désengagement de l’Etat de la

filière café,

- le SCEP développe une stratégie de Communication destinée à informer le

public et les médias en ce qui concerne les différentes étapes du

désengagement de l’Etat de la filière café.

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4. La problématique de l’énergie

Ce thème a été présenté par Monsieur Idi BUHANGA PRESSADI, Directeur Général de

l’Eau et Energie et membre du Conseil Economique et Social.

Dans son introduction, le conférencier a informé les membres du Conseil que la

production de l’énergie est fortement insuffisante depuis plusieurs années et qu’il

y a un manque de nouveaux investissements depuis vingt ans.

Actuellement, il y a un déséquilibre entre une demande croissante et une

production stagnante avec comme conséquences des délestages et des coupures

intempestives fréquentes.

Les demandes croissantes font que la production n’arrive pas à couvrir les besoins

et aucun projet à court terme n’augure la couverture du déficit énergétique.

Les problèmes du secteur de l’électricité se traduisent par :

- des frais d’investissement très élevés et difficilement mobilisables,

- un faible pouvoir d’achat de la population,

- l’absence de nouveaux investissements en unités de production,

- la cessation d’activités de certaines entités industrielles,

- La déforestation et la destruction des écosystèmes, la destruction ou

l’abandon pur et simple des installations de l’exploitation de l’énergie et

des biogaz,

- la sécheresse enregistrée ces dernières années et qui continue à limiter la

productivité énergétique,

- un énorme déficit en électricité,

- une faible implication du privé dans le secteur,

- une surexploitation des ressources énergétiques,

- l’absence de mesures de promotion des énergies nouvelles et renouvelables,

- un faible taux de recouvrement dû essentiellement aux factures impayées

des pouvoirs publics,

- une organisation de la Regideso nécessitant un redressement

- un faible taux tarifaire d’électricité de la Regideso(Environ 8$US

cents/KWH).

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Au niveau des investissements, la dernière centrale hydroélectrique a été mise en

service en 1988. La Regideso et la DGHER fournissent ensemble près de 99% de la

production nationale. Le Burundi importe également de l’électricité produite par la

Société Internationale d’Electricité des pays des grands Lacs « SINELAC ».

Après avoir échangé sur le thème « Problématique de l’énergie », les membres du

Conseil ont recommandé :

• Au Gouvernement de :

- mettre en place une politique destinée à accroître la production de

l’énergie au Burundi. Cette politique indiquerait les mesures à mettre en

place dans le court, moyen et long terme,

- s’investir rapidement dans la résolution du Contentieux Sinelac qui risque

d’hypothéquer les nouveaux investissements dans Ruzizi 3 et Ruzizi 4,

- considérer positivement l’offre ABC pour l’extension de la Centrale

thermique sur les conditions stipulées dans cette offre à savoir :

� Un prêt d’Etat à Etat,

� Le taux d’intérêt zéro,

� Un différé de remboursement de 10 ans,

� Un délai de remboursement de 20 ans.

Cette offre serait acceptée si ces conditions sont négociées et confirmées.

- de diversifier les ressources d’énergie,

- de rechercher le financement pour la construction du barrage de Mpanda

dont les études ont été effectuées depuis longtemps,

- d’augmenter l’accès à l’électricité pour les ménages et les entreprises,

- renforcer la gouvernance et les capacités dans le secteur énergétique,

- réactualiser les études déjà terminées,

- accorder des avantages fiscaux aux opérateurs économiques qui

s’intéressent à ce secteur,

- participer aux projets régionaux initiés par la CEPGL, l’EAC et autres

cadres de développement,

- promouvoir le secteur privé et surtout dans les perspectives du partenariat

public et privé,

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• A la Regideso de :

- mieux planifier ses investissements dans le secteur électrique,

- recouvrer régulièrement ses créances surtout celles du secteur public,

- pratiquer une politique tarifaire réaliste,

- promouvoir parallèlement à cette politique tarifaire réaliste, l’économie de

l’énergie électrique en incitant les clients de la Regideso à utiliser les

équipements à faible consommation d’énergie,

- initier une politique de communication à l’endroit de la clientèle.

5. Le programme d’activités pour l’année 2010

Au cours de sa session de décembre 2009, le Conseil Economique et Social a adopté

son programme d’activités pour l’exercice 2010. Les détails de ce programme sont

mentionnés dans le rapport de la session de décembre 2009.

III. CONLUSION GENERALE.

Au cours de l’année 2009, le Conseil Economique et Social a tenu une session

extraordinaire et quatre sessions ordinaires conformément à l’article 14 de la loi n°

1/13 du 18 avril 2006 portant missions, composition, organisation et

fonctionnement du Conseil Economique et Social.

- Bien que l’article 3 de la loi ci-haut cité stipule que « Le Conseil donne ses

avis sur toutes les questions portées à son examen par le Président de la

République, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, le Sénat ou par toute

autre institution publique, le Conseil a de sa propre initiative choisit les

thèmes à étudier et a été saisi une seule fois par Son Excellence Monsieur le

deuxième Vice-Président de la République. Les membres du Conseil

Economique et Social sollicitent Son Excellence le Président de la

République, le Président de l’Assemblée Nationale, le Président du Sénat et

les membres du Gouvernement à davantage saisir cet organe sur les

questions de l’heure et de préférence avant qu’elles ne soient étudiées par

ces institutions.

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- Les membres du Conseil invitent ces différentes institutions à accorder une

attention particulière à certains thèmes étudiés par les membres du Conseil

au cours des différentes sessions pour leur intérêt capital dans la vie

économique et sociale du pays. Sans être exhaustif, les thèmes ci-après

revêtent un intérêt particulier pour le pays :

• les Disparités des Statuts Pécuniaires dans l’Administration

Publique

• le Problème foncier face au rapatriement massif des refugiés

et à la réinstallation des déplacés,

• la mise en place de l’Office Burundais des Recettes,

• la problématique de l’énergie,

• la dynamique de changements de mentalités,

• la Stratégie de Désengagement de l’Etat de la Filière Café

- Il convient également de signaler que le bilan du Conseil est satisfaisant dans la

mesure où cette institution a réalisé le programme d’activités qu’il s’était fixé ;

- Le Conseil d’Administration de l’Association Internationale des Conseils

Economiques et Sociaux et Institutions similaires a, au cours de sa session tenue en

décembre à Moscou 2009, recommandé à l’assemblée générale de cette institution

d’agréer notre Conseil comme membre de cette organisation,

- S’agissant de la participation des membres du Conseil aux sessions, celle-ci a été

constante durant toute l’année 2009. En effet, la participation moyenne a été de

quinze membres par session contre treize en 2008 sur un total de 17 membres.

- Les membres du Conseil recommandent aux plus hautes autorités à nommer

d’autres membres qui remplaceraient les personnes qui ne siègent plus au Conseil,

- Les membres du Conseil recommandent au Gouvernement de réserver au Conseil

Economique et Social un rang protocolaire équivalent à celui accordé aux autres

organes institutionnels de même niveau,

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- Les membres du Conseil remercient Son Excellence le Président de la République

pour l’appui déjà accordé à cette institution pour son fonctionnement.

Les membres du bureau:

Gérard Niyibigira : Président

Stella Budiriganya : Vice –Président

Louis Ndikumana : Secrétaire Général

Sabine Karimunda : Secrétaire Général Adjoint