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RAPPORT ANNUEL EXERCICE 2017
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RAPPORT SUR L’EXERCICE 2017
Présenté à Son Excellence Monsieur le Président de la République
par le Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie
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Monsieur le Président,
En application de l’article 91 de l’ordonnance 2007/004 du 12 janvier 2007 portant Statut
de la Banque Centrale de Mauritanie, j’ai l’honneur de vous présenter le rapport annuel
sur l’évolution économique et monétaire au titre de l’exercice 2017.
Ce rapport comporte, dans sa troisième partie, les comptes annuels ainsi qu'un compte
rendu des activités et opérations de la Banque conformément à l’article 90 de
l'ordonnance sus mentionnée.
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Monsieur le Président,
La conjoncture économique internationale a été marquée, en 2017, par une reprise de
l’activité économique dans un contexte de relance du commerce mondial et de repli du dollar
américain par rapport aux principales monnaies. La croissance mondiale a atteint 3,8% après 3,2%
en 2016, reflétant ainsi l’accélération de l’activité économique tant au niveau des pays avancés que
dans les pays émergents et en développement. A la faveur de la reprise de l’activité économique au
niveau mondial, la progression du volume des échanges de biens et services s’est accélérée de
1,6% en 2016 à 4,7% en 2017.
L’inflation mondiale s'est légèrement accélérée, passant de 2,8% en 2016 à 3% en 2017, en
relation avec l’augmentation des prix du pétrole. En matière de politiques monétaires, les principales
banques centrales ont maintenu une orientation accommodante à l’exception de la Federal Reserve
des Etats-Unis qui a poursuivi le resserrement de sa politique monétaire amorcée fin 2015.
Au plan national, l’année 2017 a été caractérisée par une reprise de l’activité économique,
grâce, notamment, au dynamisme des secteurs primaire et tertiaire. Dans le même temps, la
consolidation des positions extérieure et intérieure s’est poursuivie tandis que l’inflation est restée à
un niveau modéré.
Estimée à 3,5% en 2017 contre 1,8% en 2016, la croissance économique a été tirée, au
niveau du secteur primaire, par les bonnes performances de la pêche (+9,5%) à la faveur des
investissements réalisés dans ce secteur au cours des dernières années, et par les résultats positifs
enregistrés par l’agriculture (+11%) en liaison avec l'augmentation des superficies cultivées et
l'amélioration du rendement par hectare. L'amélioration observée au niveau du secteur tertiaire est
attribuable, principalement, à l’activité des transports et télécommunications (+5,6%) et à celle de
l'Administration publique (+3,8%). Quant au secteur secondaire, il a été affecté par le repli de
l'activité extractive notamment celle du pétrole brut (-29,8%) et du minerai de fer (-10,3%). Ces
contre-performances ont été atténuées par les résultats positifs enregistrés au niveau des activités
de production d’or et de cuivre (+38,1%), du BTP (+8%) et des industries manufacturières (+8,7%).
Hors activités extractives, la croissance du PIB réel s’est située à 4,9% en 2017 contre 2% en 2016.
Du côté de la demande, la croissance économique a bénéficié de la vigueur de la demande intérieure
aussi bien pour l’investissement (+19%) que pour la consommation (+7,5%), la demande extérieure
nette ayant connu un léger repli (-1,6%).
S’agissant de l’inflation, la hausse des prix est restée modérée en dépit d'une légère
accélération induite par la vigueur de la demande. Le taux d’inflation s’est établi à 2,3% en moyenne
annuelle contre 1,5% en 2016, en rapport avec l’amélioration de la production agricole, la relative
stabilité des prix internationaux des produits alimentaires de base et la poursuite d’une politique
monétaire prudente.
Au niveau des finances publiques, la tendance à la consolidation budgétaire observée ces
dernières années s'est poursuivie en 2017 où l'exécution des lois de finances s'est soldée par un
quasi-équilibre du solde global. Cette performance a résulté d'une amélioration des recettes
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budgétaires, notamment les recettes fiscales, conjuguée à une maîtrise des dépenses
d'investissement.
En 2017, les recettes budgétaires totales ont enregistré une augmentation de 6,1% pour
s’établir à MRO 493,3 milliards (dons compris), sous l'effet, principalement, d'une hausse des
recettes fiscales de 13,2%. Dans le même temps, les dépenses globales ont totalisé MRO 494,1
milliards, marquant ainsi une progression identique à celle des recettes en raison de l'augmentation
des dépenses courantes de 8,7%, les dépenses en capital ayant accusé une baisse de 0,8%
consécutive au repli des dépenses d'investissement sur ressources extérieures. Les dépenses en
capital ont représenté 39% des dépenses budgétaires totales, dont 80,3% ont été financées sur
ressources propres.
Compte tenu de ces évolutions, le déficit budgétaire global s'est établi à MRO 0,8 milliard,
soit 0,05% du PIB en 2017 contre MRO 8,5 milliards ou 0,5% du PIB un an auparavant. Hors dons, le
déficit s'est établi à MRO 18 milliards ou 1% du PIB contre MRO 39,8 milliards, ou 2,4% du PIB un an
plus tôt.
En ce qui concerne les transactions avec l'extérieur, les exportations ont enregistré une
hausse de 24,6% sous l'effet de l'augmentation des ventes des produits de la pêche et de
l'amélioration des recettes d'exportation de minerai de fer et d'or. En parallèle, les importations de
biens ont connu une progression de 12%, moins importante que celle des exportations, attribuable
principalement au poids de la facture pétrolière et à l'acquisition de biens d'équipement par les
industries extractives. Le déficit commercial s'est, en conséquence, allégé de 24,1% reflétant une
amélioration du taux de couverture des importations de biens par les exportations à 82,2% en 2017
contre 73,8% en 2016. Nonobstant, le creusement du solde négatif des services et revenus (-32,2%)
du fait, notamment, de l'augmentation des dépenses de services en particulier celles liées à
l'exploration des hydrocarbures, le déficit des transactions courantes s'est légèrement amélioré, en
pourcentage du PIB, passant de 15,1% en 2016 à 14,5% en 2017, grâce à la bonne tenue des
exportations. Le déficit du compte courant s'établit à 8,2% du PIB contre 11,2% en 2016, hors
importations des industries extractives financées par les investissements directs étrangers..
Le solde excédentaire du compte de capital et d'opérations financières s'est renforcé de
67,4% sous l'effet de la hausse des investissements étrangers et des flux financiers à court terme,
permettant ainsi de couvrir le déficit du compte courant et de dégager un excédent du solde global de
la balance des paiements de MRO 15,7 milliards contre un déficit de MRO 27,9 milliards en 2016.
Aussi, les réserves de change se sont-elles renforcées pour s'établir à USD 849 millions, niveau
équivalent à plus 5 mois d'importations de biens et services hors importations des industries
extractives.
En matière de change, la poursuite d'une politique flexible a contribué à amortir les chocs
extérieurs et à préserver la compétitivité extérieure. En cohérence, avec l'orientation de la Stratégie
de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (2016-2030), la politique de change vise aussi à
promouvoir la diversification économique en réduisant la concentration des exportations sur un
nombre limité de produits à faible valeur ajoutée. Au plan opérationnel, de nouvelles étapes ont été
franchies dans l'amélioration du fonctionnement du marché des changes dans le cadre de la réforme
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visant à faire évoluer ce marché vers un marché de change interbancaire de devises répondant aux
standards internationaux.
S'agissant de l'encours total de la dette extérieure, il s'est chiffré à USD 4061,6 millions en
fin 2017, enregistrant une hausse annuelle de 3,9% du fait des nouveaux décaissements sur
emprunts extérieurs, d'une part, et de l'appréciation des principales monnaies d'endettement par
rapport au dollar, d'autre part. En revanche, le taux d'endettement global par rapport au PIB est
revenu à 82,2% contre 83,4% en 2016 en relation avec l'augmentation du PIB. Hors dette SNIM,
l’encours de la dette extérieure publique s’est situé à 73,9% du PIB contre 73,1% en 2016. Quant au
ratio du service de la dette extérieure, il s’est situé à 12,9% en 2017, demeurant ainsi largement
soutenable car l'essentiel de la dette extérieure a été contracté à des conditions concessionnelles.
Pour ce qui est de l'évolution des agrégats monétaires, le rythme de progression de la
masse monétaire s’est accéléré pour atteindre 13,7 % en fin 2017 contre 7,1% l’année précédente.
Au niveau des contreparties de la masse monétaire, cette évolution a résulté d’une hausse de 8,8%
du crédit à l’économie et d’une augmentation de 10,1% des créances nettes sur l’Etat. De même, les
avoirs extérieurs nets ont enregistré une hausse de 14,2% reflétant l’amélioration des comptes
extérieurs.
Dans ce contexte, la politique monétaire est restée orientée vers la stabilité des prix. Ainsi,
le taux directeur et le taux de la réserve obligatoire ont été maintenus respectivement à 9% et 7%
compte tenu de l’évaluation des risques pesant sur la stabilité des prix à court et à moyen terme.
Aussi, le développement du cadre analytique et de prévision de l’inflation et des agrégats
économiques s’est poursuivi en vue de mieux asseoir les décisions de politique monétaire.
Au plan opérationnel, un cadre rénové de politique monétaire a été mis en place avec une
panoplie complète d’instruments permettant à la Banque centrale de réguler de manière plus efficace
la liquidité bancaire. En particulier, l’introduction d’une facilité permanente de prêts permettra à la
Banque centrale de jouer son rôle de prêteur en dernier ressort. S’agissant de la réserve monétaire,
son mode de calcul a été réaménagé afin d'assouplir la gestion de trésorerie des banques. Celles-ci
sont tenues de respecter le ratio de la réserve monétaire non plus de façon permanente mais en
moyenne des soldes quotidiens de leurs comptes courants sur une période de quatre semaines.
Cette flexibilité est de nature à atténuer le coût de la réserve monétaire pour les banques tout en leur
permettant une gestion plus dynamique de leurs trésoreries.
En ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires, des avancées importantes ont été
accomplies à la faveur des réformes menées pour améliorer l'environnement de l'entreprise,
permettant à la Mauritanie d'avancer de 10 places dans le classement 2017 du Doing Business de la
Banque mondiale, soit une progression de 26 places dans ce classement depuis 2015. Pour
maintenir la dynamique de progrès permettant de préserver et d’améliorer ce rang, la conjugaison
des efforts de toutes les parties prenantes reste plus que jamais nécessaire.
Par ailleurs, l’année 2017 a été marquée par le lancement, à partir du 1er janvier 2018, de
la réforme de la monnaie fiduciaire annoncée par Son Excellence le Président de la République à
l’occasion de la commémoration du 57ème anniversaire de l’Indépendance nationale. Cette réforme
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vise la restructuration et la modernisation de l’ouguiya à travers un changement de base de 10 à 1
sans effet sur le pouvoir d’achat du consommateur, d’une part, et la démonétisation des billets et
pièces en circulation et leur remplacement par des billets en polymère et des pièces en alliage massif
plus durables et sécurisés, d’autre part. Elle s’est traduite également par i) une simplification des
opérations commerciales et une meilleure sécurité des transactions ; ii) une confiance accrue dans la
monnaie; iii) une réduction des coûts de production et d’entretien de la monnaie iv) une
reconsidération de la monnaie divisionnaire dans les échanges; et v) une amélioration du niveau de
bancarisation.
Outre une campagne de communication couvrant tout le territoire national et utilisant tous
les supports de communication (radio, télévision, internet, centre d’appel, affichage, contact sur le
terrain,…), la conjugaison et la coordination des actions de toutes les parties prenantes ont permis
d’assurer le succès de cette importante réforme, comme en témoigne le taux de remplacement des
anciens billets MRO dont le niveau a dépassé 95%, cinq mois après le lancement de la
démonétisation.
Concernant la modernisation de l’infrastructure financière, la mise en œuvre du plan
d'actions pour la modernisation et le développement du système des paiements s’est poursuivie.
L'objectif visé est d'assurer le dénouement des opérations dans des délais et des conditions de
sécurité répondant aux standards internationaux. Les actions prévues à cet effet concernent
notamment la mise en place d'un système de règlement des gros montants en temps réel ainsi qu'un
système de télé-compensation interbancaire permettant l'échange dématérialisé des valeurs entre
les banques.
La Banque centrale s’est aussi dotée d’un Cash Center permettant d’automatiser en grande
partie les opérations de tri et de mise en circulation des billets de banque en ouguiya. Cette
infrastructure de pointe dont la mise en exploitation est effective depuis le premier trimestre 2018, a
rendu l’activité de tri beaucoup plus efficace grâce à une plus grande fluidité dans le traitement des
billets permettant ainsi, de réduire, voire éliminer les goulets d’étranglement au niveau de la Caisse
de la Banque centrale.
Pour s'adapter aux profondes mutations de son environnement et renforcer ses capacités à
réaliser ses missions, la Banque centrale a entamé sa propre restructuration en adoptant un plan
stratégique pour la période 2017-2019. Résultat d’une réflexion interne menée au niveau de la
Banque, le plan stratégique a permis d'identifier les défis et de déterminer les orientations et les
actions à engager pour y faire face. Les réformes déjà entreprises dans ce cadre concernent,
notamment, la refonte de l'organisation et des processus internes ainsi que la modernisation de la
gestion des ressources humaines et financières, la gestion des risques opérationnels et l'adaptation
du système d’information.
Au niveau du processus de révision de la loi bancaire et de la loi portant statut de la BCM,
les nouveaux projets de textes ont été finalisés et devraient être déposés au parlement pour adoption
en juin 2018. Les amendements apportés visent, notamment, à consolider l'indépendance et la
gouvernance de la Banque centrale et au renforcement de son rôle en matière de supervision macro
prudentielle du système financier. En outre, un nouveau projet de loi sur le recouvrement des
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créances a été soumis au parlement et son adoption devrait se traduire par une amélioration des
mécanismes de recouvrement des créances bancaires, et, partant, une accélération de
l'assainissement des portefeuilles des banques.
En matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le
dispositif national en vigueur a fait l’objet d’une évaluation, en 2017, par le Groupe d’Action
Financière (Gafi), en charge de l’élaboration des normes internationales de lutte contre le
blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cet exercice, qui s’inscrit dans le cadre de
l’évaluation que mène périodiquement le Gafi pour tous les pays, a conduit à la mise en place d’un
plan d’actions visant à remédier aux faiblesses constatées lors de l’évaluation.
La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme constitue en
effet une priorité pour les Autorités nationales, non seulement à cause des risques qu’elle fait peser
sur la sécurité et la stabilité au niveau régional et international, mais aussi du fait de ses
conséquences sur les relations de correspondance bancaire, notamment, en cas d’inadéquation des
dispositifs en vigueur. Ce phénomène, appelé également « de-risking », peut en effet conduire à la
cessation des services de correspondants que certaines banques étrangères offrent aux banques
locales pour leurs opérations avec l’étranger. Aussi, d’importants efforts sont déployés avec
l’ensemble des parties prenantes pour consolider le dispositif national de lutte contre le blanchiment
de capitaux et assurer sa conformité aux normes internationales.
Sur le plan de la coopération internationale, l'année 2017 a été marquée par la conclusion
d'un nouvel accord avec le FMI au titre de la Facilité Elargie de Crédit. Cet accord, qui traduit l’appui
financier et technique du FMI pour la mise en œuvre des réformes structurelles dans le cadre du
programme économique et financier de la Mauritanie pour la période 2017-2020, constitue également
un signal positif aux autres partenaires au développement pour accompagner notre pays durant cette
période.
Au niveau prudentiel, la Banque centrale a poursuivi son action visant à renforcer la stabilité
et la solidité du secteur financier. Dans ce cadre, l’adaptation du dispositif réglementaire de
supervision bancaire aux standards internationaux s'est poursuivie avec, notamment, l'adoption
récente de nouvelles exigences en fonds propres en conformité avec les règles de Bâle II et Bâle III
en la matière. En outre, le seuil fixé pour le capital minimum des banques a été porté à un milliard de
MRU assorti d'une période de transition de deux ans pour permettre aux banques en activité de s'y
conformer.
D'autre part, un mécanisme de refinancement d'urgence assorti de collatéral a été mis en
place pour répondre le cas échéant aux besoins de liquidité de banques solvables qui connaitraient
des tensions momentanées de trésorerie ou de banques à caractère systémiques ayant des
problèmes de solvabilité. Les modalités pratiques de recours à ce dispositif diffèrent suivant l'une ou
l'autre des situations.
Le secteur financier mauritanien a connu un développement remarquable durant la dernière
décennie, caractérisé par une augmentation rapide du nombre d'établissements de crédit, y compris
les établissements à caractère islamique. Cette évolution s'est accompagnée, certes, d'une
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amélioration du niveau d'inclusion financière mais celui-ci demeure insuffisant comparativement aux
moyennes régionales. Aussi, un tableau de bord avec de nouveaux indicateurs a été mis en place en
vue d’assurer un meilleur suivi-évaluation des politiques menées pour promouvoir l’accès aux
services financiers aussi bien pour les PME que pour les ménages.
Malgré son expansion rapide, le secteur bancaire, qui constitue la principale composante du
secteur financier, continue de faire face à une insuffisance structurelle de ressources stables
nécessaires au financement de l’investissement. De même, l’offre de produits financiers reste très
peu diversifiée. Dans ce cadre, la Banque centrale a poursuivi son action visant à promouvoir le
développent et l’approfondissement du marché des capitaux afin de stimuler la mobilisation de
l’épargne en vue d’améliorer les conditions de financement de l’économie. Ainsi, un nouveau bon
islamique du trésor a été émis en 2017 marquant la naissance du premier marché monétaire
islamique au niveau national voire régional. C’est également dans ce cadre que s'inscrit le projet de
création d'une bourse de valeurs mobilières à Nouakchott. Cette dynamique d’amélioration du niveau
de développement du marché des capitaux sera poursuivie et accélérée en vue de consolider son
rôle dans le financement de l’économie.
Nouakchott, le 15 juin 2018
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TABLE DES MATIERES
PARTIE I : ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ............................................................ 15
I.LA CROISSANCE MONDIALE ...................................................................................... 16 II.L’INFLATION ................................................................................................................ 17 III.LE COMMERCE INTERNATIONAL ............................................................................ 18 IV.LES MARCHES FINANCIERS .................................................................................... 20
IV-1. Évolution des principales places boursières ........................................................ 20 IV-2. Les taux d’intérêt .............................................................................................................. 20 IV-3. Le marché des changes ................................................................................................... 21 IV-4. Le marché des matières premières .................................................................................. 21
IV-4-1. Le Pétrole .................................................................................................................. 21 IV-4-2. L’Or .................................................................................................................. 22 IV-4-3. Le Cuivre .................................................................................................................. 23 IV-4-4. Le Fer .................................................................................................................. 23 IV-4-5. Le Sucre .................................................................................................................. 24 IV-4-6. Le Blé .................................................................................................................. 24 IV-4-7. Le Riz .................................................................................................................. 25
PARTIE II : LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE NATIONALE .................... 26 I.L’ACTIVITE ECONOMIQUE ................................................................................................... 27
I-1-1. Le secteur primaire........................................................................................................ 27 I-1-1-a. L’agriculture ............................................................................................................................ 27 I-1-1-b. L’élevage................................................................................................................................ 28 I-1-1-c. La pêche ............................................................................................................................... 28
I-1-2. Le secteur secondaire .................................................................................................... 28 I-1-2-a. Les activités extractives ............................................................................................... 28
I-1-2-b. Les industries manufacturières ................................................................................................. 29 I-1-2-c. Le Bâtiment et les Travaux Publics ............................................................................................ 30
I-1-3. Le secteur tertiaire........................................................................................................ 30 I-1-3-a. Les Transports et les Télécommunications ................................................................................. 30 I-1-3-b. Le Commerce ......................................................................................................................... 31 I-1-3-d. Les Administrations Publiques .................................................................................................. 31 I.2. La demande 31
I-2-1. La consommation ........................................................................................................... 31 I-2-2. L’investissement ............................................................................................................ 31
II.L’INFLATION ................................................................................................................ 32 III. LE SECTEUR EXTERIEUR ........................................................................................ 34
III-1. Les Transactions courantes ................................................................................. 34 III-1-1. La Balance Commerciale .............................................................................................. 35
III-1-1-a. Les exportations .................................................................................................................... 36 III-1-1-b. Les Importations ................................................................................................................... 39
III-1-2. Les Services ................................................................................................................ 40 III-1-3. Les Revenus ............................................................................................................... 40 III-1-4. Les Transferts courants ................................................................................................ 40 III.2. Le Compte de capital et d’opérations financières ................................................................ 40
IV.DETTE EXTERIEURE ................................................................................................. 43 IV-1. L’encours de la dette extérieure .......................................................................... 43
IV-1-1. La dette bilatérale......................................................................................... 44 IV-1-2. La dette multilatérale .................................................................................... 44 IV-1-3. Les encours par devise ................................................................................. 44 IV-1-4. L’encours par emprunteur ............................................................................. 45
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IV-2. Le Service de la dette extérieure ......................................................................... 46 IV-2-1. Le service de la dette par créancier ................................................................................46 IV-2-2. Le service de la dette par débiteur ..................................................................................47 IV-2-3. Le service de la dette par devise ....................................................................................47 IV-3. Les Décaissements sur emprunts extérieurs.......................................................................48 IV-3-1. Les décaissements sur prêts bilatéraux ...........................................................................49 IV-3-2. Les décaissements sur prêts multilatéraux ......................................................................49 IV-3-3. Répartition des décaissements par bénéficiaire................................................................50 IV-3-4. Les décaissements par devise .................................................................................................. 50
IV-4. Nouveaux engagements extérieurs ................................................................................. 51 V.FINANCES PUBLIQUES ...................................................................................... 52
V-1. La loi de finances 2017 ..................................................................................................... 52 V-2. L’évolution des finances publiques ................................................................................... 52
V-2-1. Les recettes budgétaires ................................................................................................52 V-2-1-a. Les recettes fiscales .............................................................................................................. 52 V-2-1-b. Les recettes non fiscales hors dons ......................................................................................... 53 V-2-1-c. Les dons ............................................................................................................................................... 55
V-2-2. Les dépenses budgétaires ..............................................................................................55 V-2-2-a. Les dépenses courantes ......................................................................................................... 55 V-2-2-b. Les dépenses d’investissements et prêts nets ........................................................................... 56
V-2-3. Le Solde budgétaire et son financement ..........................................................................56 VI. LA MONNAIE ..............................................................................................................57
VI-1. La politique monétaire ...................................................................................................... 57 VI-2. Les Agrégats monétaires ................................................................................................. 58
VI-2-1. La masse monétaire M2 ................................................................................................58 VI-2-2. Les contreparties de la masse monétaire .......................................................................58
VI-2-2-a. Les avoirs extérieurs nets ..................................................................................................... 59 VI-2-2-b. Le crédit intérieur .................................................................................................................. 59 VI-2-2-b-i. Les créances nettes sur l’État ............................................................................................... 59 VI-2-2-b-ii. Les concours à l’économie .................................................................................................. 60
VI-3. Evolution des facteurs de liquidité.................................................................................... 60 VII. LE MARCHE DES CAPITAUX ..................................................................................61
VII-1. Le marché des Bons du Trésor ....................................................................................... 61 VII-1-1. L’encours des bons du trésor et taux d’intérêt ......................................................................... 62
VII-2. Le marché interbancaire ................................................................................................. 62 VII-3. Le marché monétaire islamique ...................................................................................... 63 VII-4. Les opérations de la chambre de compensation ............................................................ 64 VII-5. Les opérations de monétique .......................................................................................... 64
VIII. LA SUPERVISION BANCAIRE ET FINANCIERE ................................... 67 VIII-1. La structure du secteur financier .................................................................................... 69 VIII-2. Activité de contrôle et de supervision bancaire .............................................................. 69
VIII-2-1. Les règles prudentielles ...............................................................................................69 VIII-2-1-a. La liquidité .......................................................................................................................... 69 VIII-2-1-b. Les fonds propres nets ........................................................................................................ 70 VIII-2-1-c. L’équilibre entre fonds propres nets et valeurs immobilisés ...................................................... 70 VIII-2-1-d. La couverture des risques .................................................................................................... 71
VIII-3. La rentabilité des banques ............................................................................................. 71 VIII-4. L’activité du secteur financier ......................................................................................... 73
VIII-4-1. Les Banques ..............................................................................................................73 VIII-4-1-a. La distribution des crédits par les banques ............................................................................. 73
VIII-5. Les institutions de micro-finance .................................................................................... 76 VIII-5-1. Les crédits .................................................................................................................76 VIII-5-2. Les dépôts .................................................................................................................76
IX. LA RÉFORME ORGANISATIONNELLE DE LA BANQUE CENTRALE .....................77 A.Revue annuelle de la stratégie .............................................................................................. 77
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B.Programme de Transformation Organisationnelle ................................................................ 78
PARTIE III : LES ETATS FINANCIERS DE LA BCM I. ANALYSE DES COMPTES DE LA BCM POUR L’EXERCICE 2017 ...................................................................................... 80 I. ANALYSE DES COMPTES DE LA BCM POUR L’EXERCICE 2017 ........................... 81
I-1. les comptes bilan ................................................................................................................ 81 I-2. Les Comptes de résultats ................................................................................................... 84
II. RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE ..................................................................... 90 ANNEXES .......................................................................................................................... 94
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LISTE DES ABREVIATIONS
AFD : Agence Française de Développement
APD : Aide Publique au Développement
AFRISTAT : Observatoire Economique et Statistique d'Afrique
BAD : Banque Africaine de Développement
BCE : Banque Centrale Européenne
BCM : Banque Centrale de Mauritanie
BCK : Banque Centrale de Koweït
BID : Banque Islamique de Développement
BOJ : Banque du Japon
BOE : Banque d’Angleterre
CAF : Coût, Assurance et Fret
CAPEC : Caisses populaires d’Épargne et de Crédit
CNSRH : Comité National de Suivi des Revenus des Hydrocarbures
DGD : Direction Générale des Douanes
DGE : Direction Générale des Études
DGML : Direction Générale des Marchés et de la Gestion de la Liquidité
DGSBF : Direction Générale de la Supervision Bancaire et Financière
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
FAD : Fonds Africain de Développement
FADEA : Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement Économique Arabe
FADES : Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social
FED : Réserve Fédérale des États Unis
FIDA : Fonds International de Développement Agricole
FKDEA : Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe
FMI : Fonds Monétaire International
FMA : Fonds Monétaire Arabe
FNRH : Fonds National des Revenus des Hydrocarbures
FOB : Free On Board
IDA : Association Internationale de Développement
INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques
KIA : Kuwait Investment Authority
LFI : Loi de Finances Initiale
LFR : Loi de Finance Rectificative
MCM : Société des Mines de Cuivre de Mauritanie
MDR : Ministère du Développement Rural
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
MRO : Ouguiya
ONS : Office Nationale de la Statistique
OAPEP : Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
PIB : Produit Intérieur Brut
PROCAPEC : Agence Nationale de Promotion des Caisses Populaires de Crédit et d’Epargne
SAM : Société des Aéroports de Mauritanie
SMCP : Société Mauritanienne de Commercialisation de Poisson
SNIM : Société Nationale Industrielle et Minière
SOMELEC : Société Mauritanienne de l’Électricité
TASIAST : Société des Mines de Tasiast
TCEN : Taux de Change Effectif Nominal
TCER : Taux de Change Effectif Réel
USD : Dollars des Etats-Unis
CDD : Caisse de Dépôt et de Développement
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PARTIE I : ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
1ère Partie
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L’année 2017 a été marquée par une accélération de la croissance économique mondiale caractérisée par un regain d’activité au niveau des différentes régions du monde. Les moteurs de cette reprise, la plus large depuis 2010, sont principalement la progression de l’investissement dans les pays avancés, une croissance continue dans les économies émergentes en Asie et une relance du commerce international. Cette amélioration s'inscrit dans un contexte de conditions de financements favorables, de politiques monétaires accommodantes, de regain de confiance des consommateurs et des chefs d’entreprise et du raffermissement des prix des matières premières entrainant une reprise modérée de l’inflation au niveau mondial . .
I.LA CROISSANCE MONDIALE
La croissance au niveau mondial s’est établie à 3,8% en 2017 contre 3,2% en 2016. Dans les pays avancés, elle s’est accélérée pour enregistrer 2,3% en 2017 contre 1,7% en 2016. Aux États Unis, la croissance a atteint 2,3% en 2017 contre 1,5% en 2016, en relation avec la reprise de la consommation des ménages, du commerce extérieur, de l’investissement et des stocks des entreprises.
S’agissant de la zone euro, le PIB réel a progressé de 2,3%, soit son taux le plus élevé au cours de la dernière décennie, contre 1,8% en 2016, principalement lié à l’amélioration du commerce extérieur. Cette évolution a été soutenue par la dynamique de la croissance en Allemagne (+2,5 %) et l’amélioration de la croissance des autres Pays de la zone dont la France (+1,8 %), l’Italie (+1,5 %) et l’Espagne (+3,1%). Pour le Royaume Uni, malgré une légère accélération au second semestre, la croissance du PIB réel a stagné à 1,8% en 2017 par rapport à l’année précédente, en raison du fléchissement de la croissance de la consommation privée et de la dépréciation de la livre qui a pesé sur le revenu réel des ménages.
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Au Japon, la croissance du PIB réel s’est inscrite en hausse de 1,7% en 2017 contre 0,9% en 2016. Ce rebond de l’activité est à rapprocher avec l’adoption d’une politique budgétaire favorable et le renforcement de la demande mondiale ainsi qu’une forte amélioration de la consommation et des investissements. Concernant les pays émergents et en développement, la croissance du PIB réel s’est établie à 4,8% en 2017 contre 4,4% en 2016. Cette reprise est liée, principalement, à la progression de la consommation privée et au renforcement de la demande mondiale. En Chine, la croissance du PIB réel a légèrement repris en s’établissant à 6,9% en 2017 contre 6,7% en 2016, soutenue par la vigueur de la consommation privée. S’agissant de l’Inde, le PIB réel a atteint 6,7% en 2017 contre 7,1% en 2016. Cette décélération de l’activité est attribuée, essentiellement, à la baisse des investissements au cours des trois premiers trimestres de 2017. Au niveau de la région Moyen Orient et Afrique du Nord, la croissance du PIB réel a fortement fléchi en s’inscrivant à 2,6% en 2017 au lieu de 4,9% en 2016. Cette décélération est liée, principalement, aux tensions géopolitiques persistantes dans certains pays de la région. S’agissant des pays exportateurs de pétrole de la région, la croissance économique s’est établie à 1,9% en 2017 au lieu de 4% en 2016. Pour les autres pays importateurs de pétrole, la progression du PIB a enregistré 4,2% en 2017 contre 3,7% en 2016. En Afrique subsaharienne, la croissance économique réelle continue de se renforcer en enregistrant un taux de 2,8% en 2017 contre 1,4% en 2016, grâce, notamment, à la hausse des prix des matières premières et aux conditions financières favorables.
II.L’INFLATION En 2017, l’inflation mondiale a légèrement augmenté en raison, principalement, du rebond des prix des produits de base, particulièrement le carburant. Ainsi, le taux d’inflation mondial a atteint 3% contre 2,8% en 2016.
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Aux niveaux des pays avancés, l’inflation s’est accélérée pour s’établir à 1,7% en 2017 contre 0,8% en 2016, reflétant la reprise de la demande et la hausse des prix des matières premières. Dans les pays émergents et ceux en développement, l’inflation a atteint 4,0% en 2017 contre 4,3% en 2016. Aux Etats-Unis, l’inflation s’est établie à 2,1% en 2017 au lieu de 1,3% en 2016. Cette accélération est due à la hausse des prix du pétrole et la dépréciation du dollar. L'indice des prix à la consommation hors alimentation et énergie a augmenté de 1,8% en 2017 contre 2,2% en 2016. Pour la zone euro, l’inflation a connu une accélération en s’établissant à 1,5% en 2017 au lieu de 0,2% en 2016, en raison principalement de la hausse des prix de l'énergie et de la reprise de la demande. De même, l'indice des prix à la consommation hors alimentation et énergie a augmenté de 1,0% en 2017 contre 0,9 % en 2016. Au Royaume-Uni, l’inflation a augmenté de 2,7% en 2017 contre 0,7 % en 2016, sous l’effet de la dépréciation de la livre sterling et le renchérissement des prix des produits alimentaires. Quant au Japon, le risque de déflation, qui a prévalu au cours des dernières années, s’est atténué en 2017 avec un taux d’inflation de 0,5% en 2017 contre un taux négatif de 0,1% en 2016. Cette reprise de l’inflation a été soutenue essentiellement par la hausse des prix des produits de base et une politique monétaire accommodante. S’agissant de la Chine, le taux d’inflation a fléchi, ressortant à 1,6% en 2017 contre 2% en 2016, en liaison avec le recul des prix des produits alimentaires. Concernant l’Inde, le taux d’inflation s’est établi à 3,4% en 2017 contre 4,5% en 2016. Cette baisse de l’inflation est attribuable à la bonne production agricole et à la surveillance régulière des prix par le Gouvernement. Pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, l’inflation est ressortie à 6,3% en 2017 contre 4,7% en 2016. Au niveau de l’Afrique subsaharienne, l’inflation a ralenti pour s’établir à 11% en 2017 contre 11,3% en 2016, grâce, notamment, au durcissement de la politique monétaire et à la stabilisation du taux de change dans certains pays.
III.LE COMMERCE INTERNATIONAL L’année 2017 a connu un net rebond du volume des échanges internationaux de marchandises avec
une croissance réelle de 4,7% contre 1,8% en 2016. Cette accélération est attribuée, principalement,
à la croissance mondiale, à la reprise des flux commerciaux en Asie et à la reprise de la demande
d’importations en Amérique du Nord.
Dans les pays développés, les exportations réelles ont enregistré une hausse de 3,5% en 2017
contre 1,1% en 2016. Pour les importations, elles ont progressé de 3,1% en 2017 au lieu de 2,0% en
2016. Concernant les économies en développement, les exportations et les importations ont
progressé respectivement de 5,7% et 7,2 % en 2017 contre 2,3% et 1,2% en 2016.
En valeur, les exportations et les importations mondiales des marchandises ont enregistré des
hausses identiques (10,7%), pour s'établir respectivement à USD 17.198 milliards et à USD 17.572
milliards.
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Aux Etats-Unis, les exportations ont totalisé USD 1.547 milliards, soit un accroissement de 6,6% en
2017 par rapport à l’année 2016. Du côté des importations, elles ont enregistré une hausse de 7,1%
en 2017, pour se situer à USD 2.409 milliards. En ce qui concerne l’Europe, les exportations et les
importations en valeur ont connu de fortes hausses, soit respectivement de 9,3% et 9,9%. Au niveau
du Japon, les exportations des marchandises ont enregistré une croissance de 8,3%, en s’établissant
à USD 698 milliards. Les importations ont, quant à elles, enregistré une forte hausse de 10,6% en
s’élevant à USD 672 milliards.
La zone Afrique a enregistré, en 2017, le taux de croissance le plus élevé au niveau des
exportations. En effet, les exportations ont progressé de 18,3% en s’inscrivant à USD 417 milliards
en rapport avec la hausse des prix des produits de base. Quant aux importations, elles se sont
inscrites à un rythme de croissance plus modéré correspondant à un taux de 7,1%.
S’agissant de l’Asie, les exportations ont enregistré un rebond de 10,4%, en 2017, contre une baisse
de 3,4% en 2016 et une hausse de 15,3% de ses importations contre une baisse de 4,4% en 2016.
Cette performance est liée à la croissance du commerce chinois, dont la demande a été stimulée par
la vigoureuse de la croissance de l’industrie, du secteur des services et par l’amélioration des
conditions financières dans le pays.
La valeur des exportations mondiales de services commerciaux a enregistré une forte expansion de
7,4% en 2017, pour s’établir à USD 5.252 milliards après deux années de croissance faible.
En Amérique du nord, les exportations et les importations des services se sont inscrites en hausse
respectives de 4,2% et 6,9% en 2017. Pour l’Europe, l’évolution des exportations des services a été
de 8,5% et de 5,9% pour les importations. Quant à l’Asie, la croissance du commerce des services a
atteint 7,1% pour les exportations et 5,5% pour les importations.
En termes de classement par exportateur, la Chine est restée au premier rang, en 2017, soit 12,8%,
suivie par les Etats Unis (8,7%), l’Allemagne (8,2%) et le Japon (3,9%). Pour les importations, les
Etats-Unis demeurent au premier rang mondial pour une part de 13,4% suivis par la Chine (10,2%) et
l’Allemagne (6,5%). Le Royaume-Unis a reculé du 4ème rang des importateurs au profit du Japon, en
raison des incertitudes liées au Brexit. Concernant les échanges commerciaux mondiaux de services,
les Etats-Unis restent le principal importateur et exportateur de services avec des parts respectives
de 14,5% et 10,2%.
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IV.LES MARCHES FINANCIERS
IV-1. Évolution des principales places boursières
En 2017, l’évolution des marchés financiers a été marquée par une dynamique soutenue des
principales places boursières en raison de la conjoncture économique favorable et du faible niveau
des taux d’intérêt.
Ainsi, les principaux marchés financiers ont clôturé l'année comme suit:
- Le Nasdaq gagne près de 27,2% en passant de 5.429 à 6.903 points ;
- Le Dow Jones progresse de 24,3% en 2017 en passant de 19.881 à 24 719 points ;
- Le Dax croit de 11,4% en passant de 11 598 à 12.917 points ;
- Le Footsie gagne 7,1% en passant de 7.177 à 7 687 points.
-
IV-2. Les taux d’intérêt
En 2017, les politiques monétaires sont restées plutôt accommodantes dans l’ensemble des
économies. Dans ce contexte, la FED a été la seule grande Banque Centrale à avoir relevé ses taux,
deux fois au cours de l’année. Ainsi, elle a procédé à des hausses de 0,25%, le 16 mars, le 15 juin et
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le 13 décembre pour établir son taux directeur dans la fourchette de 1,25% à 1,50%. La Banque
Centrale d’Angleterre a aussi relevé son taux directeur de 25 points de base pour le fixer à 0,50%, le
02 novembre 2017. Quant à la BCE, elle a laissé inchangé son taux directeur, soit le taux le plus bas
depuis plus d’un an correspondant à 0 %. Pour la Banque du Japon, elle a gardé son taux négatif
inchangé à (0,10%) afin d’inciter les banques à faire plus de crédit en vue de relancer la croissance
économique.
IV-3. Le marché des changes
En 2017, les marchés des changes ont connu des évolutions favorables en raison de la dynamique
de la conjoncture économique et les décisions adoptées par les banques centrales en matière de
politique monétaire. Le marché des principales devises a été caractérisé par une dépréciation du
dollar américain par rapport à la livre sterling, à l’euro et face au yen.
Sur l’année, le dollar a enregistré une dépréciation de 14,3% par rapport à l’euro, passant d’un taux
de 1,0455 à un taux de 1,2005, de 10% par rapport à la livre sterling, passant de 1,2278 à 1,3513, et
de 4% par rapport au yen, passant de 117.55 à 112.7.
IV-4. Le marché des matières premières
En 2017, les prix des matières premières ont connu une accélération sous l’effet de la dynamique de
l’économie mondiale et des hausses des prix du pétrole, du gaz naturel et des métaux. L’indice des
prix internationaux des produits de base du FMI a progressé de 15,3% en 2017.
IV-4-1. Le Pétrole
En 2017, le prix moyen du baril de pétrole s’est situé à USD 54,7 contre USD 45,1 en 2016, soit une
hausse de 21,3%. Durant l’année, le cours du baril a enregistré une légère baisse au premier
semestre en passant de USD 56,8 en début d’année à USD 44,2 le 22 juin 2017, soit le cours le plus
faible de l’année. Cette chute des prix s’explique principalement par la hausse de la production de
certains pays comme le Nigeria et la Libye et par une production plus élevée que prévue du gaz de
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schiste aux États-Unis. Cependant, cette tendance s’est inversée au deuxième trimestre de 2017
pour atteindre un pic correspondant à USD 67,2 le baril le 26 décembre 2017, le plus haut niveau
enregistré depuis Janvier 2015. Cette accélération des prix est due en grande partie à l’augmentation
de la demande et aux accords de l’OPEP relatifs à la baisse de la production.
IV-4-2. L’Or
Après une forte baisse au quatrième trimestre 2016, les prix de l’or ont connu une tendance
haussière en 2017 comprenant plusieurs creux au mois de mars, mai, juin, juillet et décembre et un
pic au mois de septembre où l’or s’est négocié à USD 1346,6 l’once le 08 septembre 2017.
Sur l’ensemble de l’année, l’once d’or a gagné 13% passant d’USD 1147,5 en 2016 à USD 1302,8 en
2017.
GRAPH 6. Evolution du cours de l’Or
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IV-4-3. Le Cuivre
Le prix du cuivre a enregistré une forte hausse en 2017. Sur l’ensemble de l’année, le cours du
cuivre a gagné 30% en passant d’USD 5.535 la tonne en 2016 à USD 7.247 en 2017. Cette
performance est impulsée, principalement, par la hausse de la demande chinoise.
IV-4-4. Le Fer
En 2017, le cours moyen du fer a fluctué tout au long de l’année en fonction de l’évolution de la
demande et de la gestion des stocks. Sur l’ensemble de l’année, l’évolution du prix de fer a été
marquée par trois hausses importantes avec un pic à USD 92,7 la tonne en février et plusieurs
chutes avec un creux à USD 53,5 la tonne au mois de juin. Sur l’ensemble de l’année, le cours du fer
a perdu 7,1% passant d’USD 78,4 la tonne en 2016 à USD 72,8 en 2017.
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IV-4-5. Le Sucre
En 2017, le cours moyen du sucre a connu une baisse considérable en passant de USD 374,1 la
tonne en 2016 à USD 353, soit une baisse de 5,6%. Cette tendance baissière des prix du sucre est
liée principalement à la bonne récolte dans les pays producteurs du sucre notamment l’Inde et la
Thaïlande.
IV-4-6. Le Blé
En 2017, le cours moyen du blé a perdu 7,6% de sa valeur pour se situer à USD 493,9 la tonne
contre USD 534,7 en 2016.
Au cours du premier semestre, le prix du blé a affiché une stabilité relative aux alentours de USD
506,1 la tonne. A partir du mois de juillet, il a entamé une tendance baissière jusqu’à la fin de l’année,
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marquée par deux rebonds au mois de juillet et septembre où les cours du blé se sont établis
respectivement à USD 602,5 la tonne et USD 487,2, en rapport avec la réduction des surfaces
cultivables aux Etats-Unis.
IV-4-7. Le Riz
En 2017, le prix du riz a fortement augmenté en passant d’USD 206 la tonne en 2016 à USD 257,
soit une hausse de 25%. Au cours du premier trimestre, le cours s'est stabilisé aux alentours de USD
210,3 la tonne avant de connaitre une hausse au deuxième trimestre et au troisième trimestre pour
atteindre respectivement USD 230 et USD 268,4 la tonne. Cette tendance s’est inversée au cours du
quatrième trimestre avec un prix d’USD 261,9 la tonne.
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PARTIE II : LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE NATIONALE
LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE NATIONALE
2ème Partie
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I.L’ACTIVITE ECONOMIQUE En 2017, l’économie nationale a été marquée par une accélération de la croissance tirée par le dynamisme des secteurs non extractifs, principalement, le secteur tertiaire et le secteur primaire dans une moindre mesure. Le secteur secondaire soufre de la baisse des activités des industries extractives, notamment, le pétrole et le fer en 2017. Ainsi, l’activé économique a enregistré une croissance de 3,5% du PIB réel contre 1,8% en 2016. Hors industries extractives, la croissance du PIB réel a atteint 4,9% contre 2% en 2016.
En terme nominal, le PIB s’est accru de 6,9% pour s’établir à MRO 1.760,7 milliards en 2017 contre
MRO 1.647,3 milliards en 2016.I.1.ANALYSE SECTORIEL
I-1-1. Le secteur primaire
En 2017, le PIB du secteur primaire s’est accru de 3,9% après avoir connu une baisse de 14,2% en
2016. Cette croissance est liée, principalement, à la reprise de l’activité agricole et à la bonne tenue
de l’activité de la branche « pêche», et l’activité d’élevage dans une moindre mesure. La croissance
réelle du secteur primaire a contribué pour 1,1 point à la croissance globale.
Le PIB nominal du secteur primaire s’est établi à MRO 420,8 milliards, soit une hausse de 6,1% en
2017 et une quasi stabilité de la part du secteur à 23,9% du PIB nominal global.
I-1-1-a. L’agriculture
L’activité agricole a été marquée par une reprise de la production en dépit de la baisse de la
production de l’agriculture sous pluie liée au déficit pluviométrique qu’a connu l’année 2017. Cette
bonne tenue du niveau de la production provient essentiellement de la hausse des productions des
campagnes de saison hivernale et de contresaison chaude. En effet, la production brute de riz paddy
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en saison hivernale a atteint 132 mille tonnes contre 87,6 mille tonnes enregistrées pour la
compagne précédente, soit une hausse de 50,6%. En campagne de contresaison chaude, la
production s’est accrue de 19,3%, soit 119,7 mille tonnes contre 100,3 mille tonnes en 2016.
Cette performance résulte de l'augmentation des superficies et du niveau des rendements à l’hectare
notamment en contresaison chaude (8,4 t/h) entraînant ainsi une hausse du PIB réel de l’agriculture
de 11%. Le PIB nominal de l’agriculture s’est établi à MRO 55,5 milliards en 2017 contre MRO 51,7
milliards en 2016, soit une augmentation de 7,5%. Sa contribution à la formation du PIB nominal est
restée quasiment stable à 3,2% contre 3,1% en 2016.
I-1-1-b. L’élevage
Après s’être stabilisée à 5% en 2015 et 2016, la croissance de la valeur ajoutée réelle de l’élevage
s’est ralentie à 2% en 2017, en raison des effets négatifs du déficit pluviométrique entraînant un
manque important en pâturage du fait d'une répartition inégale de la pluviométrie dans les zones
agro-pastorales du pays.
En 2017, le PIB nominal de l’élevage s’est établi à MRO 324,5 milliards, soit 18,4% du PIB nominal
global reflétant une quasi stabilité, par rapport à 18,9% du PIB en 2016.
I-1-1-c. La pêche
La croissance de la valeur ajoutée réelle de l’activité de production de la branche pêche a connu une
accélération à 9,5% en 2017 après la reprise enregistrée en 2016 à 1,5%. L’activité d’exportations a
enregistré une hausse de 25,6% des quantités exportées pour s’établir à 708,9 mille tonnes. La
bonne orientation de l’activité des pêches est essentiellement liée à la fois à la hausse des
exportations des pélagiques, de la farine de poisson et des céphalopodes.
En terme nominal, le PIB de la branche « pêche» a enregistré une augmentation de 20% pour
s’établir à MRO 40,7 milliards, et à 2,3% du PIB global.
I-1-2. Le secteur secondaire
En 2017, le rythme de la croissance du PIB réel du secteur secondaire demeure faible et lent pour la
deuxième année consécutive quoique marquant une reprise par rapport à 2015, soit 1,2% en 2017
contre 0,3% en 2016. Cette évolution procède de la baisse du PIB de l’activité des industries
extractives hors cuivre et or. Ainsi, le secteur secondaire a contribué pour 0,2 point à la croissance
réelle du PIB global.
En terme nominal, le PIB a augmenté de 8,6% par rapport à 2016 pour s’établir à MRO 511,2
milliards en 2017. La part du secteur dans le PIB global s’est stabilisée à 29%.
I-1-2-a. Les activités extractives
Après une croissance nulle en 2016, les activités des industries extractives ont pesé encore
négativement sur la croissance de l’économie nationale en 2017, eu égard à une valeur ajoutée
réelle en recul de 7%. En valeur, le PIB s’est établi à MRO 206 milliards, soit une hausse de 6,5%,
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marquant un ralentissement par rapport à l’année précédente en raison principalement de la baisse
des exportations du fer et du pétrole.
I-1-2-a-i. Les mines
Après avoir connu une reprise en 2016 à 2,8% de croissance réelle, l’activité minière s’est repliée de
0,9% en 2017. Cette contre-performance provient des baisses des productions et des exportations
du fer et du cuivre. En valeur, le PIB des activités minières s’est établi à MRO 181,3 milliards, soit
une hausse de 9,7%, et 10,3% de la valeur du PIB global en 2017.
En 2017, la production du minerai de fer a atteint 11,8 millions de tonnes contre 13,3 millions de
tonnes en 2016, soit une diminution de 1,5 million de tonnes entraînant une baisse de la valeur
ajoutée du minerai de 10,3% en terme réel. En terme nominal, ce PIB a connu une baisse de 7,5%
pour s’établir à MRO 74,1 milliards par rapport à MRO 80,1 milliards en 2016. Sa part dans le PIB
nominal global s’est établie à 4,2% contre 4,9% en 2016.
En 2017, la production de l’or a atteint 292,5 mille onces, soit une hausse de 27,6%, après une
baisse de 19% en 2016 à 229,1 mille onces. L’augmentation de la production de l’or est due à la
hausse de la production de la société Tasiast évaluée à 243,2 mille onces contre 175,2 mille onces
en 2016, soit une hausse de 38,8%. La production de l’or par «MCM» s'est située à 49,2 mille onces,
soit un recul par rapport à 53,9 mille onces enregistrées en 2016. Quant au minerai de cuivre, la
production poursuit sa tendance baissière pour la deuxième année consécutive avec un niveau de
30,9 mille tonnes en 2017 et 32,8 mille tonnes en 2016, en raison de la faiblesse de la teneur du
métal.
La valeur ajoutée de l’activité du sous-groupe minier (or et cuivre) a enregistré une hausse de 38,1%
en terme réel et de 34,4% en valeur. En pourcentage du PIB nominal global, le PIB (or-cuivre) a
représenté 4,8% en 2017 contre 3,9% en 2016.
I-1-2-a-ii. Le pétrole
En 2017, le niveau de la production pétrolière s’est établi à 1,2 million de barils contre 1,8 million de
barils en 2016, soit une baisse de 31%, en rapport avec les difficultés techniques entraînant plusieurs
arrêts de l’exploitation du puits «Chinguitti». La baisse annuelle du PIB réel de l’activité pétrolière
s’est accentuée en 2017, à 29,8% après 7,2% en 2016. En valeur, le PIB pétrolier s’est établi à MRO
24,7 milliards, soit une baisse de 12,3%, et 1,4% du PIB nominal global de 2017 contre 1,7% en
2016.
I-1-2-b. Les industries manufacturières
En 2017, l’activité des industries manufacturières a été marquée par une reprise de la croissance à
8,7% en terme réel et 11,2% en terme nominal, après les baisses enregistrées l’année précédente.
Cette évolution est principalement liée à la hausse de la production alimentaire, mais aussi de la
production et de la distribution d’eau et d’électricité. Hors énergie (eau et électricité), le PIB des
unités manufacturières a enregistré une hausse de 8,6% en terme réel et 11,1% en valeur.
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En valeur, le PIB de la branche des industries manufacturières s’est établi à MRO 155,1 milliards,
soit une hausse de 11,2% par rapport au niveau atteint en 2016, ce qui porte sa part dans le PIB
nominal global à 8,8% contre 8,5% en 2016.
I-1-2-c. Le Bâtiment et les Travaux Publics
L’évolution de l’activité de production des « bâtiments et travaux publics» (BTP) a été quasiment
stable avec une croissance réelle de 8% en 2017 contre 7,7% en 2016, en dépit de la baisse des
importations des matériaux de construction au cours des deux derniers mois de l’année. La valeur
ajoutée nominale s’est accrue de 8,5% en 2017 pour s’établir à MRO 150,1 milliards au lieu de MRO
135,9 milliards en 2016. Le PIB nominal des BTP a représenté 10,5% du PIB global, contre 9,3% en
2016.
I-1-3. Le secteur tertiaire
En 2017, l’activité du secteur tertiaire, hors administrations publiques, reste sur une bonne
dynamique sous l’effet de la hausse des activités des transports et des autres services, en dépit d’un
léger ralentissement de la croissance au niveau des télécommunications. La valeur ajoutée réelle
des activités de services marchands a progressé de 4,2%, quasiment au même rythme qu’en 2016,
soit 4%. Sa contribution à la croissance réelle du produit intérieur brut s'est élevée à 1,3 point. En
valeur, le PIB de ces activités a enregistré une hausse de 5,6 % pour atteindre MRO 509,6 milliards,
soit 32,8% du PIB nominal en 2017.
L’activité du secteur tertiaire y compris les services fournis par les administrations publiques affiche
une valeur ajoutée réelle en hausse de 4,1% contre 3% en 2016 et a contribué pour 1,5 point à la
croissance réelle globale. En terme nominal, la valeur ajoutée du secteur a atteint MRO 694,8
milliards, en 2017, soit une hausse de 5,6%, portant sa part dans le PIB nominal global à 39,5%
contre 40% en 2016.
I-1-3-a. Les Transports et les Télécommunications
En 2017, les activités des transports et télécommunications ont affiché un PIB réel en hausse de
5,6% contre 4,8% enregistré en 2016. Ce niveau de croissance provient de la progression du PIB de
l’activité des télécommunications (+6%), mais aussi de la reprise observée de l’activité des transports
ayant enregistré une hausse de 5% de son PIB réel.
Le PIB nominal des transports et télécommunications a atteint, en 2017, MRO 100 milliards contre
MRO 91,8 milliards en 2016, sous l’effet de l’augmentation du chiffre d’affaire des
télécommunications (+10%) et de la hausse du volume d’activité des transports. Ainsi, la part du PIB
des transports et télécommunications dans le PIB global s’est légèrement renforcée à 5,7% au lieu
de 5,6% en 2016.
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I-1-3-b. Le Commerce
Après une accélération à 4,4% en 2016, la croissance du PIB réel de l’activité du commerce a atteint
4,1% en 2017. En terme nominal, ce PIB s’est chiffré à MRO 154,1 milliards au lieu de MRO 144,7
milliards en 2016, et reste stable à 8,8% du PIB total en 2017 comme en 2016.
I-1-3-c. Les autres services En 2017, l’activité des autres services reste tout de même dans une bonne dynamique quoiqu’en
deçà du niveau observé en 2013. La croissance réelle du PIB de la branche s’est établie à 3% contre
3,1% en 2016. La valeur ajoutée nominale s’est chiffrée à MRO 255,4 milliards, soit une hausse de
3,8%, et une contribution au PIB nominal global de 14,5% en 2017 contre 14,9% en 2016.
I-1-3-d. Les Administrations Publiques
Après avoir connu une baisse en 2016 de 2,2%, le PIB réel de l’activité des administrations publiques
s’est redressé avec une hausse de 3,8% liée à la hausse des dépenses courantes notamment la
consommation des biens et services et les traitements et salaires. Ainsi, le PIB courant des
administrations publiques a connu une progression de 5,4% pour atteindre MRO 185,3 milliards, soit
10,5% du PIB total, légèrement moins qu’en 2016 (10,7%).
I.2. La demande
En 2017, les ressources disponibles dans l’économie nationale se sont accrues de 9% à MRO 2756,8 milliards contre 2528 milliards en 2016, sous l’effet de la hausse simultanée de 6,9% du PIB nominal et de 13% des importations des biens et services à MRO 996,1 milliards. S’agissant de la demande intérieure, elle a atteint MRO 2059 milliards, soit une hausse de 6,1%, en accélération par rapport à l’année précédente. Cette progression de la demande est liée à la fois à l’augmentation de l’investissement et à la hausse du rythme de progression de la consommation. Ainsi, le déficit en ressources s’est légèrement creusé passant de MRO 293,5 milliards à 298,3 milliards, en raison de la hausse des importations.
I-2-1. La consommation
En valeur courante, la consommation finale a connu une hausse de 7,5% pour atteindre MRO 1.379 milliards en 2017. Cette évolution s’explique à la fois par une forte augmentation de la consommation des ménages et la reprise de la consommation des administrations publiques. La consommation des ménages a été estimée à MRO 988,6 milliards et celle des Administrations publiques à MRO 390,4 milliards, soit respectivement 56% et 22% du PIB en 2017 comme en 2016.
I-2-2. L’investissement
La formation brute de capital fixe s’est établie à MRO 754,8 milliards en 2017, soit une hausse de 19% contre une baisse de 7,5% en 2016. Cette reprise provient du bond enregistré par les investissements privés, les dépenses en capital des Administrations publiques ayant connu un tassement. Ainsi, le taux d’investissement, exprimé par rapport à la formation brute de capital fixe au PIB nominal, est passé de 38% en 2016 à 43% en 2017.
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II.L’INFLATION En 2017, sur la base de l’indice national des prix à la consommation (INPC), l'inflation s'est accélérée pour se situer en moyenne annuelle à 2,3% contre 1,5% en 2016. En revanche, l’inflation en glissement annuel a enregistré une décélération à 1,2% contre 2,8% en 2016. Le rythme de progression de l'inflation a été contenu par la poursuite d'une politique monétaire prudente et les mesures de soutien en faveur des populations pauvres prises par le gouvernement dans le cadre du programme EMEL, ainsi que par l'amélioration de la production du secteur agricole.
Globalement, le niveau général des prix a connu une évolution en dents de scie au cours de l’année 2017. En janvier 2017, l’inflation a poursuivi la hausse observée depuis le mois de juillet 2016, avant d’entamer une tendance baissière sur la période de février à septembre 2017, dans le sillage de la baisse des prix internationaux des produits alimentaires. Cependant, l’inflation a légèrement repris au cours du dernier trimestre 2017. La progression de l'inflation en 2017 a résulté principalement de la hausse des prix des produits alimentaires à 1,8% en glissement annuel sous l’effet notamment de l’évolution des indices « pains et céréales» (+4,2%), «viande» (+2,1%), «poissons et fruits de mer» (+4,1%), «Fruits» (+2,9%) et «légumes» (+2,2%). La hausse du niveau général des prix a été également portée, mais dans une moindre mesure, par l’accroissement des indices des fonctions « tabac et stupéfiants» (+13,1%), «enseignement» (+4,9%), «santé» (+2,5%), «loisirs, spectacles et culture» (+2,7%), «autres biens et services» (+2,6), «ameublement et équipements ménager» (+1,8%), «hôtels, cafés, restaurants» (+1,3%) et « articles d'habillement et chaussures » (+0,8%). Les rythmes d’évolution des indices « transport» et «Logement, eau, gaz, électricité » et autres combustibles sont restés quasi-inchangés respectivement à (-0,1%) et (+0,3%).
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En glissement annuel, les produits alimentaires ont contribué pour 0,9 point à la hausse de l’inflation tandis que la contribution des produits non alimentaires a été de +0,3 point. Par origine, les prix des produits importés et ceux des produits locaux ont enregistré respectivement une progression de 1,5% et 0,9% en 2017. Quant aux prix des produits frais, ils ont connu une hausse de 1,7%. Les indices des prix des produits du secteur primaire et secondaire ont progressé respectivement de 2,5% et 1,8%, l’indice des prix du secteur tertiaire s’étant replié de 0,7%. En outre, l’inflation sous-jacente représentée par l’indice général des prix hors produits frais et énergétiques a connu une hausse de 1,2% en 2017 contre 0,5% en 2016. Sur les quatre dernières années, l’évolution de l’IHPC a connu une baisse continue passant en moyenne annuelle de 3,5% en 2014 à 1,7% en 2017 et en glissement annuel de 4,5% à 2,8% au cours de la même période.
Tableau 1. Évolution de l’INPC
Variations en 2017 %
2016 2017 moyenne annuelle
Glissement annuel
Contrib. en
points 1. Produits alimentaires, boissons non alcoolisée
106,5 108,4 3,1% 1,8% 0,9
2. Tabac et stupéfiants 119,7 135,3 4,5% 13,1% 0,0
3. Articles Habillement et chaussures 103,1 103,9 2,4% 0,8% 0,1
4. Logement, eau, électricité, gaz et auto. combustibles
102,4 102,6 -0,7% 0,3% 0,0
5. Ameublement, équipement ménager 103,3 105,2 1,8% 1,8% 0,1
6. Santé 116,5 119,5 7,9% 2,5% 0,2
7. Transports 107,8 107,6 0,6% -0,1% -0,0
8. Communication 82,2 77,4 -3,4% -5,8% -0,3
9. Loisirs, spectacles et culture 100,9 103,6 2,2% 2,7% 0,0
10. Enseignement 112,0 117,5 2,5% 4,9% 0,2
11. Hôtels, cafés, restaurants 103,8 105,1 1,6% 1,3% 0,0
12. Autres biens et services 102,3 105,0 2,1% 2,6% 0,1
I N D I C E G L O B A L 104,7 106,0 2,3% 1,2% 1,2
Source : ONS ; *() : Chiffres négatifs
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III. LE SECTEUR EXTERIEUR
En 2017, l’évolution des comptes extérieurs a été marquée, à la fois, par une légère dégradation du solde courant et par une augmentation significative des entrées nettes d’investissements directs étrangers orientées vers le secteur des hydrocarbures (gisement de gaz offshore) et des mines (production d’or). Le solde courant des transactions extérieures reste encore très important à MRO 254,2, soit 14,5% du PIB.
Pour leur part les réserves officielles de change sont restées quasi stables à USD 849 millions, soit 5,1 mois d’importations de biens et services contre 5,6 mois en 2016.
III-1. Les Transactions courantes
Le déficit du solde courant s’est légèrement dégradé, en 2017, à MRO 254,2 milliards, contre MRO 247,9 milliards en 2016 en raison des hausses importantes des dépenses liées aux travaux d’exploration dans le gisement gazier offshore et le renchérissement de la facture pétrolière suite au rebond des prix du pétrole à l’international depuis septembre 2017. Ces évolutions ont été toutefois atténuées par la bonne tenue des exportations de biens et le flux positif enregistré au niveau du
Tableau 2. Evolution des soldes de la Balance des paiements
2015 2016 2017
(Chiffres en milliards MRO)
Solde des transactions courantes -308,7 -247,9 -254,2
compte de capital et d’opérations financières 404,9 172,3 288,5
Balance globale 51,5 -27,9 15,7
Pourcentage solde courant/PIB -19,7% -15,1% -14,5%
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compte revenu (+30%) et des transferts (+3,5%). Hors importations des biens d’équipement et des services financés par les investissements directs étrangers, le déficit du compte courant se serait amélioré pour se situer à 8,3 % du PIB contre 11,2% en 2016. .
III-1-1. La Balance Commerciale
En 2017, le déficit commercial s’est établi à MRO 133,2 milliards contre MRO 175,4 milliards en 2016, soit une amélioration de 24,1%, en liaison avec une croissance des exportations plus forte (+24,6%) que celle enregistrée au niveau des importations (12%). Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 74% en 2016 à 82% en 2017.
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III-1-1-a. Les exportations
En 2017, les recettes d'exportation ont atteint MRO 616,3 milliards enregistrant une augmentation de MRO 121,8 milliards par rapport à 2016, à la faveur de l’évolution favorable des prix des matières premières de base, de l’augmentation de la demande extérieure, et, notamment, de l’amélioration de la qualité des minerais exportés (fer). Les augmentations les plus importantes ont été enregistrées par la pêche (+50,4%), suivie par l’or (+25,1%), le fer (+19,7%), les exportations du cuivre n’ayant augmenté que de 2,8%. En revanche les exportations du pétrole ont enregistré une baisse de 24% suite à la baisse continue de la production ayant conduit à l’arrêt définitif de l’exploitation du champ Chinguitty. Suite à cette dynamique soutenue des exportations, leur part dans le PIB est passée à 35% en 2017 après 30% en 2016.
Par ailleurs, les exportations restent dominées par le secteur extractif qui représente 61,4% du total des recettes en 2017 contre 80% en moyenne entre 2013 et 2014. Ce recul est lié à l'évolution défavorable des prix des produits de base intervenue depuis 2014. En revanche, la part du secteur de la pêche dans le PIB s’est accrue de 36% entre 2013 et 2017. Quant au secteur minier, sa contribution au PIB s'est située à 20,2% dont 28% pour le pétrole et 12,7% pour la pêche.
S'agissant des exportations du minerai de fer, elles ont réalisé, en 2017, une bonne performance liée au relèvement de la qualité du minerai et à la hausse des prix sur le marché international. En effet, les quantités vendues se sont établies à 11,6 millions de tonnes pour MRO 177,3 milliards contre 13,2 millions de tonnes en 2016 pour une valeur de MRO 148,1 milliards, soit une hausse de 19,7%. La Chine reste la première destination des ventes du minerai de fer avec 67% des exportations en 2017, suivie par l’Europe avec 30% (dont l’Allemagne 12%, l’Italie 10% et la France 8%). Les autres destinations n'ont représenté que 3%. Les exportations de l’or ont enregistré, en 2017, MRO 132,4 milliards après MRO 101,6 milliards en 2016, soit une hausse de 30,2%, imputable à l’effet volume, les prix de l’or sur le marché international étant restés quasi stables par rapport à 2016. Le volume enregistré a atteint 287,4 mille onces contre 219,1 mille onces marquant ainsi le retour à la normale de la production par rapport à
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2016 où l’on a observé de nombreuses fois des arrêts des opérations d’exploitation liés aux revendications sociales des travailleurs. Concernant le cuivre, les exportations ont enregistré une évolution modérée en 2017. Les recettes d’exportations se sont élevées à MRO 49,9 milliards contre MRO 48,6 milliards en 2016, soit une hausse de l’ordre de 3%, en relation avec l’augmentation des prix sur le marché international d’environ 24%. En 2017, les ventes se sont réduites à 27,3 mille tonnes alors qu’elles avaient atteint 35,7 milles tonnes en 2016, en raison des problèmes techniques récurrents liés à la profondeur de la mine et à la faiblesse de la teneur du minerai.
Quant aux exportations de pétrole, elles restent marquées par une réduction des quantités vendues à 1,3 million de tonnes après 2,2 millions de tonnes de 2016. En valeur, elles sont passées de MRO 30,8 milliards à MRO 23,4 milliards en 2017, soit une baisse de 24%, malgré le rebond des prix du pétrole en 2017.
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Pour ce qui est de la pêche, les quantités vendues au terme de l’année 2017 ont atteint 344,8 mille tonnes pour une valeur de MRO 223,6 milliards, soit une hausse de 50,4% par rapport à 2016 en lien essentiellement avec le rebond des prix à l’international sur les espèces commercialisées par la SMCP. Cette hausse tient aussi aux volumes vendus au titre de la pêche artisanale évalués à 253 mille tonnes contre 91,9 mille tonnes en 2016. La contribution de la pêche dans le total des exportations globales s’accroit régulièrement pour atteindre 36,3% en 2017 après 30,1% en 2016 et a représenté 12,7% PIB en 2017. En 2017, les exportations de la SMCP ont contribué à hauteur de 67% du chiffre d’affaires de la branche et ont porté sur un volume relativement stable à 91,7 mille tonnes après 90,8 mille tonnes en 2016. En valeur, elles sont évaluées à MRO 149 milliards contre MRO 106,9 milliards, soit une augmentation de 39,3% imputable à l'amélioration du prix sur le marché international qui est passé en moyenne à USD 4 491 la tonne contre USD 3 334 en 2016. Par espèces, la SMCP exporte, habituellement, les demerseaux, les pélagiques, les crustacés, les céphalopodes et les mollusques. Toutefois, les recettes sont naturellement tirées par la vente des céphalopodes (49,4% du volume et 89,9% des valeurs) ayant une forte valeur marchande. Entre 2016 et 2017, les quantités vendues des céphalopodes sont passées de 37 mille tonnes à 43,3 mille tonnes et les prix sont passés de USD 6.786,4 en moyenne la tonne à 8.433,2 la tonne.
La répartition des ventes de la SMCP par destination donne 58% pour l’Europe, 38% pour l’Asie et 4% pour l’Afrique. S'agissant de la pêche artisanale, elle est marquée par une offre de plus en plus importante en relation avec la hausse des usines de transformation. En 2017, les exportations ont enregistré une progression de 79% pour atteindre MRO 74,6 milliards au lieu de MRO 41,7 milliards en 2016. Cette évolution favorable est attribuable à la forte progression des quantités vendues qui se sont établies à 253 mille tonnes en 2017 contre 91,9 mille tonnes l'année d'avant. Par contre, le prix moyen à la tonne n’a pas suivi celui des céphalopodes, il s'est inscrit en baisse à USD 905,5 en 2017 contre USD 1309,8 la tonne en 2016.
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III-1-1-b. Les Importations
En 2017, les importations ont enregistré une augmentation de 12% à MRO 749,4 milliards contre MRO 669,8 milliards en 2016, en raison de la hausse des importations de produits alimentaires, de la facture pétrolière et de la reprise des importations du secteur extractif, en particulier, des travaux d’exploration du gisement gazier et du projet d’expansion de la mine d’or. Par contre, les autres importations se sont inscrites en baisse. Rapportées au PIB, les importations de biens ont atteint 43% contre 41% en 2016.
Quant à la facture pétrolière, elle s’est alourdie en passant de MRO 125,5 milliards en 2016 à MRO 159,1 milliards, soit une hausse de MRO 33,7 milliards (26,8%) imputable à la fois à un effet volume et à la remontée des prix sur le marché international passant de USD 45,1 en 2016 à USD 54,7 en 2017 en moyenne.
Concernant la valeur des importations des produits alimentaires, elle a enregistré une hausse de 19,1% à MRO 140,2 milliards après MRO 117,7 milliards en 2016 du fait principalement d’une augmentation des quantités importées (+30%), les prix moyens ayant connu une hausse modérée de 2,2%.
Pour leur part, les importations du secteur des industries extractives ont enregistré une hausse de 30,1% pour s’établir à MRO 213,7 milliards, en 2017, contre MRO 164,2 milliards en 2016.
En 2017, les importations en biens d’équipements du secteur extractif se sont établies à MRO 123,1 milliards après MRO 90,1 milliards en 2016, enregistrant une forte progression de 36,6%. En particulier, les importations du secteur pétrolier se sont fortement accrues pour se situer à MRO 60,6 milliards contre MRO 22,2 milliards en 2016, en raison des travaux de forage relatifs à l’exploration de gaz. De même les achats d’équipements de Tasiast ont augmenté de 40,9% pour s’établir à MRO 43,9 milliards, en 2017, contre MRO 31,2 milliards en 2016, sous l'effet de l’expansion de la mine d’or. Par contre, les dépenses en biens d’équipements du secteur du cuivre et du fer se sont repliées
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respectivement de 56% et 46,3% passant de MRO 10,8 milliards à MRO 4,7 milliards pour le cuivre et de MRO 25,8 milliards à MRO 13,8 milliards pour la SNIM.
S’agissant des importations au titre des dépenses courantes, elles sont évaluées à MRO 90,6 milliards en 2017 contre MRO 74,1 milliards en 2016, soit une augmentation de 22,2%. De même, les dépenses courantes du secteur de l’or ont enregistré une hausse de 29,9% entre 2016 et 2017 pour se situer à MRO 35,3 milliards contre MRO 27,2 milliards.
Pour leur part, les importations liées à la production du cuivre se sont établies à MRO 20 milliards, en 2017, contre MRO 17,4 milliards en 2016, soit une hausse de 15,3%. L’activité de production du fer a aussi engendré une augmentation des dépenses courantes de 19,1% par rapport à 2016 pour s’établir à MRO 35,2 milliards après MRO 29,6 milliards. A l’inverse, la valeur des autres importations constituées de matériaux de constructions, de biens d’équipement et d’autres biens de consommation a baissé de 10% pour s’établir à MRO 236,4 milliards après le rebond observé en 2016 à MRO 262,4 milliards.
III-1-2. Les Services
Le déficit de la balance des services s’est aggravé, en 2017, pour s’établir à MRO 182,2 milliards contre MRO 118,3 milliards en raison de la baisse des recettes de 13,4% conjuguée à une hausse des dépenses de 24%.
Les recettes au titre des services sont passées à MRO 82,3 milliards, en 2017, au lieu de MRO 95 milliards, en 2016, suite principalement à une baisse de 15,7% enregistrée par les recettes provenant des licences de pêche qui se sont chiffrées à MRO 22,5 milliards après MRO 26,6 milliards de 2016.
Quant aux dépenses en services, elles se sont élevées à MRO 264,5 milliards, en 2017, contre 213,4 milliards en 2016, soit une augmentation de 24%, imputable aux services payés dans le cadre des travaux de forage du gisement de gaz et de la mise en œuvre du programme d’investissement de Tasiast.
III-1-3. Les Revenus
Le solde déficitaire de la balance des revenus a connu une nette amélioration de l’ordre de 30,2% en passant de MRO 40,9 milliards en 2016 à MRO 28,5 milliards en 2017 à la faveur, principalement, du versement de la compensation de l’Union Européenne dans le cadre de l’accord de pêche en vigueur. En effet, les recettes sont passées de MRO 21,2 milliards en 2016 à 31,3 milliards en 2017 et les dépenses de 62 milliards en 2016 à MRO 60 milliards en 2017.
III-1-4. Les Transferts courants
L’excèdent du compte de transferts s’est amélioré, en 2017, de 3,5% à MRO 89,6 milliards contre MRO 86,6 milliards en 2016, suite, en particulier, à la forte hausse des entrées au titre des transferts privés (+26,5%), les transferts officiels ayant reculé de 6,6%.
III.2. Le Compte de capital et d’opérations financières
En 2017, le compte de capital et d’opérations financières s’est établi à MRO 288,5 milliards contre MRO 172,3 milliards en 2016, soit un accroissement de MRO 116,2% milliards. Cette évolution est
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liée, essentiellement, à la fois, aux investissements directs étrangers dans les secteurs des hydrocarbures et miniers et aux entrées positives au titre des flux financiers privés.
Le compte de capital a dégagé un surplus de MRO 3,9 milliards, en 2017, contre MRO 3 milliards en
2016, du fait de la mobilisation des décaissements au titre des dons destinés aux projets du secteur
public.
S’agissant du compte financier, il a enregistré une hausse de 67% à MRO 284,6 milliards, au terme
de l’année 2017, contre MRO 169,4 milliards en 2016. Cette progression s’explique principalement
par la reprise des investissements dans le secteur des hydrocarbures et des mines après la baisse
observée en 2016. Quant aux décaissements au titre des emprunts publics, ils sont marqués par un
niveau de mobilisation moins élevé que celui enregistré en 2016, soit MRO 113,8 milliards contre
MRO 86,5 milliards en 2017.
En 2017, les entrées nettes au titre des investissements directs étrangers se sont élevés à MRO
210,2 milliards contre MRO 95,6 milliards en 2016, soit une hausse de MRO 115 milliards. Les
investissements directs nets dans le secteur des hydrocarbures ont totalisé MRO 106 milliards en
2017 contre MRO 24,8 milliards en 2016. Quant aux investissements dans la production de l'or, ils
ont également connu une amélioration de 42,3%, pour s'établir à MRO 44,1 milliards en 2017, les
investissements du cuivre ayant reculé de 56% pour se situer à MRO 4,7 milliards. En pourcentage
du PIB, elles sont ressorties à 12% contre 5,8% en 2016.
S’agissant des emprunts extérieurs à moyen et long terme, les flux nets pour la seconde année
consécutive ont accusé une baisse de l’ordre de 80,9% pour s’établir à MRO 9,6 milliards, en 2017,
contre MRO 50,2 milliards en 2016, sous l’effet combiné d’un recul des décaissements (24%) et
d’une hausse des paiements au titre de l’amortissement de la dette extérieure (20,8%). En effet, en
2017, les tirages sur emprunts extérieurs ont atteint MRO 86,5 milliards contre MRO 113,8 milliards
en 2016, soit une baisse de MRO 27,4 milliards. Par contre, les paiements effectués au titre de
l’amortissement de la dette publique de l’Etat et des établissements publics sont passés de MRO
63,6 milliards en 2016 à MRO 76,9 milliards en 2017.
L’amélioration du compte de capital et d’opérations financières s’est traduite par un excédent du
solde global de la balance des paiements de MRO 15,7 milliards après le déficit de MRO 27,9
milliards enregistré en 2016, entraînant ainsi un niveau de réserves de USD 849 millions, équivalent
à 5,1 mois d’importations de biens et services contre 5,6 mois en 2016.
TABLEAU 3.
Évolution des soldes des comptes de
capital et d'opérations financières
2013 2014 2015 2016 2017
(Chiffres en milliards MRO)
Comptes de capital et d'opérations financières 472,1 369,9 404,9 172,3 288,5
Compte de capital 1,4 4,8 10 3 3,9
Compte d'opérations financières 470,6 365,1 394,9 169,3 284,6
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Tableau 4.
Balance des paiements (Milliards MRO)
2013 2014 2015 2016 2017
Balance commerciale (117,8) (215,2) (180,8) (175,4) (133,2)
Exportation 797,2 585,1 450,5 494,4 616,2
Minerai de fer 408,2 220,6 110,1 148,1 177,3
Pétrole 65,3 58,9 23,4 30,8 23,4
Cuivre 65,1 50,2 63,5 48,6 50,0
Or 141,7 123,2 108,3 101,7 132,4
Pêche 99,3 114,4 126,3 148,6 223,6
Autres 17,7 17,9 18,8 16,7 9,7
Importation, fob (915,1) (800,3) (631,3) (669,8) (749,4)
Produits alimentaires (112,9) (112,7) (128,0) (117,7) (140,2)
Produits pétroliers (190,5) (180,1) (109,4) (125,5) (159,1)
Dont SNIM (32,9) (30,9) (17,8) (13,0) (20,9)
MCM (13,9) (13,4) (9,1) (7,3) (8,8)
Tasiast (30,4) (1,2) (1,1) (0,1) (0,0)
Equipements importés pour les industries extractives (474,9) (308,1) (241,6) (164,2) (213,7)
dont SNIM (147,1) (127,3) (64,2) (55,4) (49,1)
MCM (42,0) (56,5) (27,1) (28,2) (24,7)
Tasiast (177,5) (39,6) (60,5) (58,4) (79,3)
Exploration pétrolières (108,3) (84,6) (89,7) (22,3) (60,6)
Autres importations (136,8) (199,4) (152,2) (262,4) (236,4)
Service et revenus (nets) (305,7) (263,9) (185,9) (159,2) (210,6)
Services (nets) (244,5) (187,6) (127,8) (118,3) (182,2)
dont licences pêche 8,4 33,3 21,6 26,7 22,5
Revenus (nets) (61,2) (76,4) (58,1) (40,9) (28,5)
dont compensation pêche 27,2 - 20,2 20,9 29,1
Transferts courants (net) 42,2 34,4 58,0 86,6 89,6
Transferts privés (net) 17,1 15,1 25,2 26,5 33,4
Transferts officiels 25,1 19,3 32,8 60,2 56,2
dont allègement PPTE multilatéral 1/ - - - - -
Balance des Transactions Courantes (381,3) (444,7) (308,6) (247,9) (254,2)
Compte de capital et d'opérations financières 472,1 369,9 404,9 172,3 288,5
Compte Capital 1,4 4,8 10,0 3,0 3,9
Autres 1,4 4,8 10,0 3,0 3,9
Compte d'opérations financières 470,6 365,1 394,9 169,4 284,6
Investissement direct (net) 338,5 151,7 163,0 95,6 210,2
Dont: industries pétrolières (net) 123,3 80,1 101,2 24,8 106,0
Prêt officiels à moyen et long terme 64,7 36,8 130,6 50,2 9,6
Décaissements 94,8 81,3 183,8 113,8 86,5
Principal exigible (30,1) (44,4) (53,1) (63,6) (76,9)
Autres transactions privées en capital 67,4 176,5 101,2 23,6 64,8
Erreurs et omissions (86,2) (18,7) (44,9) 47,7 (18,6)
Balance globale 4,5 (93,5) 51,5 (27,9) 15,7
Financement (4,5) 93,5 (51,5) 27,9 (15,7)
Actifs extérieurs nets (7,9) 89,9 (53,4) 27,9 (17,6)
BCM (net) (8,5) 93,9 (63,0) (7,2) (3,2)
Avoirs (10,8) 98,1 (58,2) 1,7 (9,3)
Engagements 2,4 (4,2) (4,9) (6,8) 6,2
Banques commerciales (nets) 1,8 (5,3) 4,7 26,6 -6,5
Comptes pétrolier (1,2) 1,3 5,0 8,5 -7,9
Financement exceptionnel 3,3 3,2 1,9 - 1,9
Source DGE/BCM
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IV.DETTE EXTERIEURE
IV-1. L’encours de la dette extérieure
Au terme de l’année 2017, l’encours de la dette extérieure a progressé de USD 47,3 millions ou 4,0% en valeur relative par rapport à son niveau de l’année dernière, pour se situer à USD 4 061,6 millions. Cette évolution est liée à la hausse des tirages sur emprunts extérieurs et à l’appréciation des principales monnaies d’endettement par rapport au Dollar.
La structure de l’encours de la dette extérieure par catégorie de créanciers reste stable et dominée par les institutions de développement multilatérales avec 62,3% du total contre 37,8% pour les créanciers bilatéraux.
En pourcentage du PIB, la dette extérieure, en 2017, s'est chiffrée à 82,3%, légèrement inférieure au niveau de l'année dernière.
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IV-1-1. La dette bilatérale
L’encours de la dette bilatérale a enregistré, en 2017, une hausse de 1,4%, s’établissant ainsi à USD 1.533,5 millions, répartis entre les créanciers bilatéraux arabes (58,0%), la Chine (22,6%), les bilatéraux membres du Club de Paris (18,4%), et autres bilatéraux (1%). Cette évolution s’explique, essentiellement, par les nouveaux décaissements provenant des créanciers bilatéraux arabes, de l’Inde et de la Chine en 2017.
IV-1-2. La dette multilatérale
En 2017, l’encours de la dette multilatérale a atteint USD 2528,1 millions contre USD 2.395,4 millions en 2016, soit une hausse de 5,5%, due en grande partie aux entrées nettes provenant du FADES qui se sont accrues de 11,0% pour s’établir à USD 950,6 millions. Ce bailleur reste le premier créancier de la Mauritanie.
IV-1-3. Les encours par devise
Tableau 5. Encours de la dette extérieure
En millions USD
2015 2016 2017
En millions USD
En % du total
En millions USD
En % du total
En millions USD
En % du total
TOTAL 3 847,2 100,0% 3 907,2 100,0% 4 061,6 100%
A. BILATERAUX 1 525,2 39,6% 1 511,7 38,7% 1 533,5 37,8%
B. MULTILATERAUX 2 322,0 60,4% 2 395,4 61,3% 2 528,1 62,2%
Etat 2 849,5 74,1% 2 996,0 76,7% 3 204,5 79%
1. Bilatéraux 985,2 25,6% 1 001,0 25,6% 1 054,9 26%
2. Multilatéraux 1 864,2 48,5% 1 995,0 51,1% 2 149,5 53%
BCM 451,0 11,7% 428,7 11,0% 442,0 11%
1. Bilatéraux 321,3 8,4% 319,0 8,2% 316,8 8%
2. Multilatéraux 129,7 3,4% 109,7 2,8% 125,2 3%
SNIM 546,8 14,2% 482,5 12,3% 415,1 10%
1. Bilatéraux 218,7 5,7% 191,7 4,9% 161,8 4%
2. Multilatéraux 328,0 8,5% 290,8 7,4% 253,3 6%
Source DGE/BCM
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La structure de l’encours de la dette extérieure publique par devise reste dominée par la dette libellée en Dollar américain (USD) et en Dinar koweitien (KWD), dont les parts respectives se sont établies à 31,8% et 26,6% en 2017 contre 34,1% et 25,1% en 2016. Par contre, la part du Yuan Chinois (CNY) a accusé un léger repli avec 7,6% en 2017 contre 7,7% en 2016. Quant aux DTS et Rial saoudien (SAR), ils se sont inscrits en légère hausse pour passer, respectivement, d’une année à l’autre de 15,4% et 5,1% à 16,0% et 4,7%. En 2017, le changement de la structure de l’encours par devise découle, notamment, du niveau des flux nets dans les principales monnaies d’endettement et de l’effet de la variation de leurs taux de change par rapport au Dollar.
IV-1-4. L’encours par emprunteur
En 2017, la structure de l’encours de la dette extérieure par débiteur fait apparaître une progression de la part de l’Etat de 76,7% en 2016 à 78,9% de l’encours global.
En revanche, l'encours de la dette de la BCM et celui de la SNIM ont enregistré des parts respectives, de 10,9% et de 10,2% en 2017 contre 11,0% et 12,3% en 2016.
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IV-2. Le Service de la dette extérieure
Les charges de la dette extérieure publique en principal et intérêts payées, en 2017, se sont élevées à USD 292,8 millions enregistrant ainsi une augmentation de 17,0% par rapport 2016. Cette évolution s’explique par le remboursement en principal des prêts échus et par l’augmentation des paiements en intérêts des nouveaux décaissements réalisés au cours de l’année. Les paiements au titre du service de la dette en principal ont représenté 74,5% du total et ceux en intérêts 25,5%, contre des parts respectives de 71,4% et 28,6% en 2016. En pourcentage des exportations de biens et services, les paiements au titre du service de la dette sont restés au même niveau de 2016, soit 15%, en raison d'une hausse des exportations plus importante que celle des du service de la dette extérieure.
TABLEAU 6. Evolution du service de la dette publique
En millions USD
2016 2017
Principal Intérêts Total En % du total
Principal Intérêts Total En % du total
TOTAL 178,6 71,6 250,2 100,0% 218,1 74,7 292,8 100,0%
A. BILATERAUX
71,5 30,9 102,5 40,9% 83,8 32,0 115,8 39,6%
B. MULTILATERAUX
107,1 40,7 147,7 59,1% 134,3 42,7 177,0 60,4%
Etat
Total Etat 98,9 40,8 139,7 55,8% 133,4 46,6 180,0 61,5%
1. Bilatéraux 39,2 13,4 52,6 21,0% 51,1 15,5 66,6 22,7%
2. Multilatéraux 59,7 27,4 87,1 34,8% 82,3 31,1 113,4 38,7%
BCM
Total BCM 12,4 9,0 21,4 8,6% 16,8 9,0 25,8 8,8%
1. Bilatéraux 2,2 9,0 11,2 4,5% 2,2 9,0 11,2 3,8%
2. Multilatéraux 10,1 0,0 10,2 4,1% 14,5 0,0 14,5 5,0%
SNIM
Total SNIM 67,3 21,8 89,1 35,6% 67,9 19,2 87,1 29,7%
1. Bilatéraux 30,1 8,5 38,6 15,4% 30,5 7,5 38,0 13,0%
2. Multilatéraux 37,2 13,3 50,5 20,2% 37,4 11,6 49,1 16,8%
Source : BCM/DGE
IV-2-1. Le service de la dette par créancier
En 2017, la composition du service de la dette extérieure montre que 39,6 % des paiements effectués sont en faveur des créanciers bilatéraux contre 40,9% en 2016. La structure du service de la dette bilatérale fait ressortir 42,6% pour les créanciers membres du Club de Paris, 32,3% pour les partenaires bilatéraux arabes et 22,7% en faveur de la Chine. En revanche, la part des créanciers multilatéraux a enregistré une légère hausse pour se situer à 60,4% contre 59,1% en 2016. Sur le
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total du service de la dette multilatérale, 33,2% des paiements ont été effectués au profit du FADES, 13,9% pour le compte de la BID, 12,7% en faveur de la BAD et 12,3% pour le FMA.
IV-2-2. Le service de la dette par débiteur
La répartition du service de la dette extérieure par débiteur, en 2017, montre que la part des paiements effectués par l’Etat au titre de sa dette s’est élevée à 61,5% du service total contre 55,8% en 2016. Pour sa part, le service de la dette payé par la SNIM a diminué pour s’établir à 29,7% contre 35,6% en 2016. Quant à la part du service de la dette honorée par la BCM, elle a augmenté, passant à 8,8% en 2017 contre 8,6% l’année passée.
IV-2-3. Le service de la dette par devise
Par devise, la ventilation du service de la dette extérieure montre une hausse de la part du Dinar Arabe dans le total des remboursements avec 7,0% en 2017 contre 0,6% en 2016. En revanche, les parts du Dollar américain et du Dinar Koweitien ont légèrement reculé pour se situer respectivement à 39,7% et à 22,8% en 2017 contre 45,1% et 24,6%.
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IV-3. Les Décaissements sur emprunts extérieurs
Au cours de l’année 2017, les tirages sur emprunts extérieurs ont accusé une baisse de 19,8% par rapport à 2016 pour se situer à USD 265,3 millions. Cependant, la structure des tirages par catégorie de créanciers est restée pratiquement inchangée avec 73,8% pour les institutions multilatérale et 26,2% pour les bilatéraux en 2017 contre respectivement 74,4% et 25,6% en 2016.
Tableau 7. Décaissements sur emprunts extérieurs 2015 2016 2017
En millions USD
En % du total
En millions USD
En % du total
En millions USD
En % du total
TOTAL 611,6 100,0% 330,7 100,0% 265,3 100,0%
A. BILATERAUX 375,0 61,3% 84,8 25,6% 69,5 26,2%
B. MULTILATERAUX 236,6 38,7% 246,0 74,4% 195,8 73,8%
Total Etat 311,6 50,9% 327,5 99,0% 241,9 91,2%
1. Bilatéraux 75,0 12,3% 81,6 24,7% 69,5 26,2%
2. Multilatéraux 236,6 38,7% 246,0 74,4% 172,3 64,9%
Total BCM 300,0 49,1% 0,0 0,0% 23,5 8,8%
1. Bilatéraux 300,0 49,1% 0,0 0,0% 0,0 0,0%
2. Multilatéraux 0,0 0,0% 0,0 0,0% 23,5 8,8%
Total SNIM 0,0 0,0% 3,2 1,0% 0,0 0,0%
1. Bilatéraux 0,0 0,0% 3,2 1,0% 0,0 0,0%
2. Multilatéraux 0,0 0,0% 0,0 0,0% 0,0 0,0%
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IV-3-1. Les décaissements sur prêts bilatéraux
En 2017, les ressources mobilisées dans le cadre de la coopération bilatérale ont enregistré une baisse de 18,0%, pour se situer à USD 69,5 millions contre USD 84,8 millions en 2016. Ce recul s’explique en grande partie par la contraction des tirages sur les prêts bilatéraux arabes et de la Chine, qui n’ont été que partiellement compensés par l’augmentation des décaissements sur les prêts contractés avec l’Inde.
L'ensemble des tirages sur les prêts bilatéraux, en 2017, ont été effectués au profit de l’Etat et proviennent essentiellement du FSD et du FKADEA qui ont représenté, respectivement, 40,3% et 30,3% des tirages contre 16,0% pour l’Inde.
IV-3-2. Les décaissements sur prêts multilatéraux
Le niveau des tirages sur prêts multilatéraux réalisé ces dernières années reflète un soutien continu des bailleurs multilatéraux qui restent les premiers pourvoyeurs extérieurs en termes de financement des programmes de développement économique de la Mauritanie. Les ressources mobilisées sur les prêts multilatéraux, en 2017, ont atteint USD 195,8 millions contre USD 246 millions en 2016, soit une baisse de 20,4%. La répartition des tirages multilatéraux par bailleur de fonds fait ressortir, en 2017, une prépondérance du FADES avec 61,2% du total des décaissements multilatéraux, suivi par la BID (13,0%) et du FMI (12,0%).
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IV-3-3. Répartition des décaissements par bénéficiaire
En 2017, la modification de la structure des tirages par bénéficiaire s’est matérialisée par les décaissements de la BCM de l’ordre de 8,8% du total contre 91,1% pour l’Etat.
Les décaissements de l’Etat ont atteint USD 241,9 millions en 2017 contre USD 327,5 millions en 2016, soit une baisse de 26,2%. Quant à la BCM, ses décaissements, en 2017, se sont établis à USD 23,5 millions représentant la première tranche de la facilité élargie de crédit approuvé par le FMI au titre de son programme triennal (2017-2020) avec la Mauritanie.
IV-3-4. Les décaissements par devise
En 2017, la structure des décaissements par devise a été modifiée en faveur du Dinar koweitien et du DTS plutôt que dans les autres devises, notamment, le Dollar Américain et le Dinar Arabe (DA) et
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ce en fonction du volume des titrages et des variations des cours des principales monnaies d’endettement. En effet, les parts du Dollar américain et du Dinar Arabe (DA) sont passées respectivement, entre 2016 et 2017, de 38,1% à 16,6% et de 21,0% à 0,0%. En revanche, la part des tirages libellés en Dinar koweitien a connu une forte hausse passant d’une année à l’autre de 26,6% à 48,4%.
IV-4. Nouveaux engagements extérieurs
En 2017, les nouvelles conventions de prêts signées ont porté sur un total de USD 611,0 millions dont 40,1% avec des créanciers bilatéraux et 59,9% avec des multilatéraux. Cette enveloppe est destinée à hauteur de 79,9% au financement des projets de développement industriel, de 18,0% aux projets d’Aménagement du Territoire, de 1,6% aux projets de Développement Rural, et de 0,4% aux projets des Ressources Humaines. Ces nouveaux engagements sont, en général, assortis de conditions financières très favorables avec un taux d'intérêt moyen estimé à 1,9% pour une durée totale moyenne de 22,3 ans dont 6,1 ans de différé d'amortissement.
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V.FINANCES PUBLIQUES La loi de finances 2017 intervient dans le contexte de la mise en œuvre de la première année du plan d’actions prioritaires (2016-2020) de la SCAPP qui constitue une nouvelle stratégie de développement économique visant la promotion d’une croissance économique forte, inclusive et durable, le développement du capital humain et l’accès aux services de base. S’agissant de l’exécution budgétaire, elle s'est inscrite dans le cadre du rééquilibrage budgétaire, grâce, notamment, à un effort additionnel de mobilisation des ressources et de maîtrise des dépenses. V-1. La loi de finances 2017
Les orientations de la politique budgétaire inscrites dans la loi de finances 2017 se sont focalisées sur l’amélioration de la performance de l’économie non-extractive à travers une politique fiscale favorable aux activités génératrices d’emplois et à grande valeur ajoutée. D’autre part, elles ont visé une maîtrise de la masse salariale et la rationalisation des dépenses de fonctionnement tout en optimisant l’affectation des dépenses d’investissement. Les principaux axes qui soutiennent ces objectifs sont : i) l’augmentation de la production de la SNIM; ii) les perspectives favorables des sous-secteurs de l’agriculture irriguée et de la pêche; iii) la poursuite de l’effort d’investissement, notamment dans les infrastructures de soutien à la croissance et iv) la mise en œuvre des réformes structurelles prioritaires (loi sur le Partenariat-public-privé/PPP pour stimuler l’investissement). En octobre 2017, une loi de finances rectificative a été adoptée conformément aux dispositions en vigueur, en vue d’ajuster les prévisions de la loi de finances initiale en fonction des nouveaux éléments impactant les recettes et dépenses du budget initial. V-2. L’évolution des finances publiques
L'évolution des finances publiques, en 2017, a été marquée par un solde budgétaire global déficitaire (dons compris) de MRO 0,8 milliard ou 0,05% du PIB, contre un déficit de 8,5 milliards ou 0,5% du PIB en 2016. Hors dons, le déficit s'est établi à MRO 18 milliards ou 1% du PIB contre MRO 39,8 milliards, soit 2,4% du PIB en 2016. En 2017, le déficit budgétaire a été financé essentiellement par les ressources intérieures, le recours au financement extérieur ayant nettement reculé.
V-2-1. Les recettes budgétaires
Le total des recettes budgétaires s'est élevé, en 2017, à MRO 493,3 milliards, soit un accroissement de 7% ou MRO 32 milliards par rapport à l’année précédente. Cette évolution est imputable essentiellement à la performance enregistrée au niveau des recettes fiscales, les recettes non fiscales hors dons ayant connu une progression modérée.
V-2-1-a. Les recettes fiscales
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Les recettes fiscales ont connu une importante augmentation en 2017 de 13,2% par rapport à leur niveau de 2016, pour se situer à MRO 322,9 milliards, grâce à un effort soutenu de recouvrement d'impôts directs et indirects. En pourcentage du PIB, elles se sont chiffrées à 18,3%.
Au titre des impôts indirects, les recettes ont atteint MRO 100,1 milliards en 2017 contre MRO 94 milliards en 2016, soit une hausse 6,5%. Cette progression est liée à l’augmentation de l’impôt minimum forfaitaire douane et le RSD (Régime Simplifié d'Imposition) qui se sont situés respectivement à MRO 34,5 milliards et MRO 9,8 milliards, soit des hausses de 20,4% et 43%. L’ITS n'a progressé que de 1,5%, tandis que le BIC-BNC a reculé de 0,3%. La contribution des impôts indirects dans les recettes fiscales s’est établie à 31,1%. Quant aux impôts directs, ils ont atteint à MRO 165,9 milliards contre 146,9 milliards en 2016, soit une hausse de 13%, suite à l'amélioration des recettes liées à l’ensemble des taxes, hors droits de consommation sur le ciment, le tabac, le sucre et le thé. En effet, les recettes au titre de la TVA sur les importations et de la taxe unique ont progressé de MRO 16 milliards. Concernant les taxes relatives au commerce international, elles se sont chiffrées à MRO 47,2 milliards, soit une augmentation de 14,7% en raison de la hausse du volume des importations.
V-2-1-b. Les recettes non fiscales hors dons
En 2017, les recettes non fiscales hors dons se sont établies à MRO 134,4 milliards, soit une faible progression de 0,4% par rapport à 2016, due à la baisse enregistrée au niveau des comptes spéciaux en dépit de l'amélioration des recettes de pêche et en capital. Les recettes tirées des autres composantes sont restées quasiment inchangées.
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Les recettes provenant du secteur des pêches ont connu une progression de 14% en 2017, pour
s’établir à MRO 66,9 milliards, due principalement à la compensation financière versée par l'Union
Européenne et à la hausse des droits d'accès. Ces deux composantes se sont chiffrées
respectivement à MRO 23,6 milliards et MRO 15,1 milliards contre MRO 20,8 milliards et MRO 8,4
milliards en 2016.
Par ailleurs, les dividendes et redevances des entreprises publiques ont connu une progression
passant de MRO 9,8 milliards en 2016 à MRO 10,5 milliards en 2017. Cette évolution s'explique,
essentiellement, par la hausse de la part des dividendes versés par le Port Autonome de Nouakchott
qui a presque doublé en 2017 avec MRO 2,2 milliards.
S'agissant des recettes en capital, elles ont enregistré, en 2017, une augmentation de l’ordre de
82,4% pour se chiffrer à MRO 4,9 milliards, en raison de la hausse de vente de terrains dont les
recettes ont généré MRO 4,1 milliards contre MRO 1,2 milliard en 2016. Quant aux recettes minières,
elles n'ont progressé que de 4,2% en 2017, pour atteindre MRO 6,4 Milliards.
En ce qui concerne les recettes au titre des comptes spéciaux, elles continuent la baisse amorcée
l'année dernière pour se situer à MRO 32,7 milliards contre MRO 43,1 milliards en 2016, suite au
fléchissement des revenus du FAID (Fonds d'Assistance et d'Intervention pour le Développement)
résultant d'un redressement progressif des prix internationaux des hydrocarbures. Les revenus du
FAID proviennent du différentiel entre les prix à la pompe et à l'international des hydrocarbures.
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V-2-1-c. Les dons
Les dons, en 2017, ont baissé de 45,2% pour atteindre MRO 17,1 milliards. Cette chute est due
uniquement au recul de 56,3% de l'aide budgétaire en 2017, qui n'a enregistré que MRO 10,9
milliards contre MRO 25 milliards en 2016. Quant aux dons projets, ils sont restés au même niveau
de 2016, soit MRO 6, 2 milliards.
V-2-2. Les dépenses budgétaires
En 2017, les dépenses totales de l'Etat, qui se sont s'inscrites dans une stratégie de rationalisation
des dépenses de fonctionnement et d'amélioration de la qualité des investissements publics, ont
atteint MRO 494,1 milliards, soit un accroissement de 6,1% par rapport à 2016. En pourcentage du
PIB, elles ont enregistré 28,1%, en 2017, contre 28,3 %, en 2016.
V-2-2-a. Les dépenses courantes
Au titre de 2017, des efforts de maîtrise des dépenses courantes ont été poursuivis limitant leur hausse à MRO 27,7 milliards par rapport à 2016, pour atteindre MRO 303,9 milliards et MRO 278,1 milliards, hors intérêts sur la dette publique. Cette évolution est liée à la hausse des dépenses relatives aux biens et services qui ont progressé de 9,1% pour se chiffrer à MRO 64,1 milliards, mais aussi celles destinées aux traitements et salaires qui se sont établies à MRO 129,8 milliards, en hausse de 4,8% comparativement à 2016 qui a enregistré MRO 123,8 milliards. Les transferts courants sont restés presque au même niveau de 2016 avec un léger recul de 1% pour afficher MRO 55 milliards. S’agissant des comptes spéciaux, ils ont progressé de 30,3% pour s’établir à MRO 12,2 milliards en 2017, contre MRO 9,3 milliards en 2016.
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Quant aux dépenses liées au paiement des intérêts sur la dette publique, elles se sont situées à MRO 25,8 milliards, soit une progression de 48,1% par rapport à l’année 2016. La part payée au titre des engagements extérieurs publics représente 82,2% contre 17,8% pour la dette intérieure. V-2-2-b. Les dépenses d’investissements et prêts nets
En 2017, les dépenses en Capital ont atteint, MRO 192,1 milliards, en légère baisse de 0,8% par rapport à 2016, représentant ainsi 38,9% des charges budgétaires et un ratio d’investissement par rapport au PIB de 11%, même proportion qu'en 2016. Le financement a été assuré à hauteur de 80,3% sur ressources intérieures pour MRO 154,3 milliards contre MRO 149,1 milliards en 2016, alors que les ressources extérieures se sont limitées à 19,7% pour atteindre MRO 37,8 milliards contre MRO 40,7 milliards en 2016.
V-2-3. Le Solde budgétaire et son financement
L'exécution budgétaire en 2017, s'est soldé par un niveau de recettes légèrement inférieur à celui
des dépenses entraînant un déficit global de MRO 0,8 milliard ou 0,05% du PIB contre MRO 8,5
milliards ou 0,5% du PIB en 2016.
L'évolution du financement budgétaire, en 2017, a été caractérisée par un endettement additionnel
du trésor vis-à-vis du système bancaire et du secteur non bancaire, et d'une réduction des
ressources mobilisées sur emprunts extérieurs.
S’agissant du financement intérieur, il s'est soldé par un flux net positif de MRO 21,9 milliards
traduisant un endettement du trésor plus accentué vis-à-vis de la BCM. En revanche, la position
envers les banques commerciales s'est légèrement améliorée, reflétant, le remboursement de MRO
4,7 milliards sur l'encours de bons du trésor détenu par les banques en 2017. Quant au financement
non bancaire, il s'est chiffré à MRO 12,8 milliards en 2016.
Concernant le financement extérieur, les décaissements sur emprunts extérieurs se sont chiffrés à
MRO 31,6 milliards en 2017, s'inscrivant en baisse de MRO 31,8 milliards par rapport à 2016. Tenant
compte de l'amortissement de la dette publique, le flux de capitaux a dégagé un solde négatif de 16,9
contre un solde positif de MRO 27,7 milliards en 2016, dénotant, un recours moins important aux
ressources extérieures. La contribution du FRNH au financement du déficit s'est élevée à MRO 17,6
milliards contre MRO 19,2 milliards en 2016.
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VI. LA MONNAIE
VI-1. La politique monétaire
En 2017, les orientations de la politique monétaire restent focalisées sur la stabilité des prix dans un
contexte marqué par une liquidité bancaire en légère hausse et une inflation faible. Ainsi, plusieurs
textes réglementaires ont été adoptés, en 2017, pour renforcer l’efficacité de la politique monétaire.
Encadré N°1
L’instruction N°07/GR/2017 du 21/11/2017 fixant les conditions de constitution des réserves obligatoires : Cette instruction vise à assouplir les conditions de constitution de la réserve obligatoire en application du principe du moyennement, en vertu duquel les banques ne sont plus tenues de maintenir chaque jour le montant de la réserve obligatoire dans leurs comptes. L'assiette de la réserve obligatoire est désormais constituée par la moyenne des dépôts en ouguiya de la clientèle. Elle est calculée sur une période de quatre semaines successives sur la base des dépôts enregistrés à la fin de chaque semaine. La moyenne des soldes quotidiens du compte courant ordinaire en ouguiya des banques dans les livres de la Banque Centrale Mauritanie durant la période de constitution doit être supérieure ou égale au montant de la réserve obligatoire. L’instruction N°08/GR/2017 du 27/12/2017 relative aux instruments de la politique monétaire : elle définit le cadre opérationnel de la politique monétaire qui comprend : Les opérations principales qui sont destinées à apporter ou à retirer de la liquidité de manière
régulière, avec une fréquence hebdomadaire sur une échéance d'une semaine ; Les opérations de réglage fin qui visent à atténuer l’incidence de fluctuations imprévues de la
liquidité. Elles sont effectuées de manière ponctuelle pour une durée inférieure à 7 jours. Les opérations de long terme qui ont pour objet d'injecter ou de retirer de la liquidité
supplémentaire sur une durée supérieure à 7 jours. Les opérations structurelles qui sont destinées à gérer une situation d'excédent ou
d'insuffisance de liquidité à caractère durable. Les facilités permanentes qui sont destinées à fournir ou à retirer de la liquidité au jour le jour. La circulaire N° 02/GR/2017 du 27/12/2017 relative aux procédures d’application des instruments de la politique monétaire : elle fixe les conditions d’application des instruments définis dans l’instruction précédente.
En outre, le taux directeur et celui de la réserve obligatoire sont restés inchangés, à 9% et 7%, dénotant la volonté des autorités monétaires à poursuivre une politique monétaire prudente. Quant aux conditions bancaires, les taux d'intérêts sont restés stables en 2017, à 12%, reflétant l’effet de la concurrence entre les banques. S'agissant du taux d'intérêt annuel sur livrets d'épargne, son plancher reste inchangé en 2017, soit le taux moyen pondéré de la dernière adjudication majoré de 1% pour les dépôts inférieurs ou égaux à cinq millions d'ouguiyas ; au-delà de ce seuil, il est libre.
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VI-2. Les Agrégats monétaires
A fin décembre 2017, la croissance de la masse monétaire a connu une accélération à 13,8% contre 7,1% en 2016. Cette évolution est liée à la hausse observée au niveau de toutes ses contreparties à savoir les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur l'Etat et les concours à l'économie.
VI-2-1. La masse monétaire M2
La masse monétaire s'est établie à MRO 623,8 milliards en fin 2017, enregistrant ainsi une progression de MRO 75,4 milliards, soit 13,8%, traduisant la hausse de l’ensemble de ses composantes. Ainsi, les dépôts à vue se sont établis à MRO 359,4 milliards contre MRO 307,4 milliards en 2016, soit une hausse de 16,9% et les dépôts à terme et d'épargne ont augmenté de 16% pour atteindre MRO 115,5 milliards, reflétant une meilleure mobilisation de l'épargne privée. Quant à la circulation fiduciaire, elle a connu un ralentissement pour n'enregistrer que MRO 148,9 milliards, soit 5,3% contre 9%, en 2016.
VI-2-2. Les contreparties de la masse monétaire
En 2017, la croissance de la masse monétaire est due, principalement, à l’augmentation des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l'Etat et, dans une moindre mesure, à l’accroissement des concours à l’économie et aux autres postes nets.
Tableau 9.
Contreparties de la masse monétaire En Milliards MRO
2013 2014 2015 2016 2017 Var en %
Avoirs extérieurs nets 196,8 108,1 78,5 61,4 70,1 14,2%
Crédits intérieur net 516,6 609,3 659,4 683,5 745,6 9,19%
Créances nettes sur
l'État
118,2 166,4 173,6 159,1 175,2 10,1%
Concours à
l'économie
398,4 442,9 485,7 524,4 570,4 8,77%
Autres postes nets -243,6 -207,2 -225,8 -212,4 -191,8 11,0%
Source BCM/DGE
Tableau 8.
Masse monétaire et ses composantes En Milliards MRO
2013 2014 2015 2016 2017 Var en %
Monnaie (M1) 404,7 440,1 428,1 448,8 508,3 13,3%
Circulation fiduciaire 132,7 130,9 129,7 141,4 148,9 5,3%
Dépôts à vue 272,0 309,2 298,5 307,4 359,4 16,9%
Dépôts à terme et d’épargne 64,9 70,0 83,9 99,6 115,5 16,0%
Masse monétaire (M2) 469,6 510,1 512,1 548,4 623,8 13,8%
Source BCM/DGE
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VI-2-2-a. Les avoirs extérieurs nets
Après une contraction de MRO 16,6 milliards en 2016, les avoirs extérieurs nets du système bancaire se sont renforcés de MRO 8,7 milliards en 2017, pour s'établir à MRO 70,1 milliards en raison de l’amélioration des avoirs extérieurs nets de la BCM et de ceux des banques commerciales. En effet, les avoirs extérieurs nets de la BCM ont connu une évolution positive pour se retrouver à MRO 117,1 milliards malgré un niveau soutenu d'intervention sur le marché de change. Quant aux avoirs et engagements extérieurs des banques commerciales, ils ont affiché un solde négatif de MRO 46,9 reflétant une amélioration MRO 6,8 milliards.
Tableau 10.
Évolution des avoirs et engagements extérieurs En Milliards MRO
2013 2014 2015 2016 2017
Avoirs extérieurs nets de la BCM 220,0 126,1 101,9 115,7 117,1
Avoirs extérieurs de la BCM 297,9 199,8 278,3 293,9 300,1
Engagements extérieurs de la BCM -77,9 -73,7 -176,4 -178,8 -183,0
Avoirs extérieurs nets des banques -23,2 -18,1 -23,9 -53,7 -46,9
Avoirs extérieurs des banques 34,7 38,6 44,4 45,1 68,1
Engagements extérieurs des banques -57,9 -56,7 -68,3 -98,8 -115,0
Actifs extérieurs nets 196,8 108,8 78,0 61,4 70,1
Source BCM/DGE
VI-2-2-b. Le crédit intérieur
En 2017, les crédits intérieurs nets se sont chiffrés à MRO 745,6 milliards contre MRO 683,5 milliards en 2016, soit une progression de MRO 62,1 milliards ou 9,1%, attribuable à la fois à la hausse des créances nettes sur l’État et des crédits à l’économie.
Tableau 11.
Évolution des crédits intérieurs En Milliards MRO
2013 2014 2015 2016 2017 Var en %
Crédits intérieurs 516,6 609,3 659,4 683,5 745,6 9,1%
Créances nettes sur l'État 118,2 166,4 173,6 159,1 175,2 10,1%
Créances nettes de la BCM 50,9 91,8 138,1 158,9 177,6 11,0%
Créances nettes des banques 26,4 29,6 5,9 0,1 1,8 94,0%
Concours à l'économie 398,4 442,9 485,7 524,4 570,4 8,8%
Source BCM/DGE
VI-2-2-b-i. Les créances nettes sur l’État
Les créances nettes sur l’État se sont établies à MRO 175,2 milliards en fin 2017, enregistrant une progression de MRO 16,1 milliards ou 10,1% par rapport à 2016. Cette évolution est due,
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essentiellement, à la hausse des créances nettes de la BCM sur l’Etat qui ont enregistré une hausse de MRO 18,7 milliards par rapport à 2016, les créances nettes des banques commerciales ayant enregistré une amélioration de MRO 2,2 milliards.
.
VI-2-2-b-ii. Les concours à l’économie
En 2017, les concours à l’économie se sont situés à MRO 570,4 milliards, enregistrant une progression de 8,8% contre de 8,0% en 2016 en relation avec la reprise de l’activité économique. Par catégories, les crédits à l'économie ont été dominés par les crédits à court terme qui se sont chiffrés à MRO 380,9 milliards, soit 66,7% du total. S'agissant des prêts bancaires à moyen et long termes, ils ont atteint MRO 189,4 milliards en 2017, soit une hausse annuelle de 28,5% portant leur part dans le total du crédit bancaire à 33,3%.
VI-3. Evolution des facteurs de liquidité
En 2017, la liquidité bancaire a connu une augmentation de MRO 2 milliards portant, ainsi, les réserves des banques à MRO 6,6 milliards contre MRO 4,6 milliards en 2016, suite à l’expansion des facteurs autonomes de la liquidité bancaire. En effet, les opérations avec l’Etat, les opérations avec l’étranger et les dépôts des entités autonomes ont engendré un effet expansif cumulé de MRO 2,9 milliards, les billets et monnaie en circulation et les autres facteurs nets ayant entrainé un effet restrictif cumulé de MRO 0,9 milliard.
Tableau 12. Liquidité bancaire
En Milliards MRO
2016 2017 Flux
1- Billets et monnaie (-) -16,8 -16,8 -0,1
2 - Position nette du trésor (+) 15,9 17,8 1,9
3 - Avoirs Ext. nets BCM(+) 7,9 8,1 0,3
4 - Dépôts des entités autonomes -1,9 -1,2 0,7
5 - Autres facteurs(+) -0,5 -1,3 -0,8
A-Facteurs autonomes de liquidités (-1+2+3+4) 4,6 6,6 2,0
6. Adjudications des bons du Trésor -
-
-
7. Opérations d'open Market -
-
-
8. Refinancement (Pensions livrées…) -
-
-
B. OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (5+6+7) -
-
-
E - ∆ Réserves des banques 4,6 6,6 2,03
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VII. LE MARCHE DES CAPITAUX En 2017, les émissions de bons du trésor ont enregistré une hausse modérée tandis que l’encours a
connu une légère baisse et le volume des opérations sur le marché interbancaire est resté en deçà
du niveau de 2016. Quant au volume des valeurs traitées au niveau de la chambre de compensation
et au volume des transactions relatives à la monétique, ils se sont améliorés par rapport à 2016.
Concernant, l'activité du marché des capitaux, elle a porté sur les adjudications de bons du trésor, les
opérations interbancaires, les interventions de la BCM sur le marché monétaire, ainsi que sur les
opérations de la chambre de compensation et les opérations de monétique.
VII-1. Le marché des Bons du Trésor
Au titre de 2017, les émissions de bons du Trésor restent le principal moteur de l’activité du marché
monétaire. Sur l'année, elles ont atteint un total de MRO 354,7 milliards contre 348,10 milliards en
2016, soit une hausse de 1,9%. Le secteur non bancaire a souscrit à hauteur de 73,2% des titres
publics émis en 2017 contre 70,6% en 2016.
Ces titres à court terme émis hebdomadairement par le Trésor Public portent sur des maturités de 4,
13, 26 et 50 semaines qui ont représenté respectivement 68,2%, 25,9%, 4,4% et 1,5% en 2017. Les
bons de maturité strictement supérieure à 13 semaines ont représenté 6% du volume global des
adjudications en 2017 contre 6,8 % en 2016. S'agissant des bons du trésor de maturité de 4 et 13
semaines, ils ont représenté 96%, dénotant la préférence des souscripteurs pour les maturités plus
courtes.
Tableau 13.
Montants adjugés En Millions MRO
Maturité Rubriques Janv. Févr. Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct. Nov. Déc. Total
BT à 4 semaines
Montants adjugés
24 500 18 200 21 000 17 600 19 300 16 600 15 800 25 000 19 900 27 300 18 600 17 900 241 700
Intérêts précomptés
91 68 76 64 70 60 57 92 73 99 68 65 883
BT à 13 semaines
Montants adjugés
4 400 7 600 12 600 5 000 7 800 9 400 5 600 7 200 9 000 6 400 7 400 9 400 91 800
Intérêts précomptés
49 87 149 56 93 111 66 87 107 75 89 111 1 081
BT à 26 semaines
Montants adjugés
4 900 0 2 630 0 600 400 3 300 1 600 2 330 0 0 0 15 760
Intérêts précomptés
94 0 53 0 15 10 63 31 45 0 0 0 309
BT à 50 semaines
Montants adjugés
0 0 3600 0 0 0 800 0 0 0 1000 0 5 400
Intérêts précomptés
0 0 131 0 0 0 30 0 0 0 37 0 198
Total adjud. 33 800 25 800 39 830 22 600 27 700 26 400 25 500 33 800 31 230 33 700 27 000 27 300 354 660
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VII-1-1. L’encours des bons du trésor et taux d’intérêt
En 2017, l’encours des bons du Trésor a atteint MRO 53,7 milliards contre MRO 56,7 milliards en
2016, soit une baisse de 5,2%, en liaison avec l’amélioration de la position du Trésor envers les
banques commerciales. Par contre, l'encours des bons du trésor détenu par le secteur non bancaire
s'est inscrit en hausse pour se situer à MRO 45,2 milliards contre MRO 43,5 milliards en 2016, soit
une hausse de 4% portant ainsi sa part à 84,2% de l’encours global contre 76,7% en 2016.
Tableau 14.
Évolution du Stock de Bons du Trésor En Millions MRO
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Bancaire 56 615 33 200 37 600 16 100 13 200 8 500
Non Bancaire 28 206 36 497 41 800 50 670 43 510 45 230
Total 84 821 69 697 79 400 66 770 56 710 53 730
Source : DGML
Concernant les taux d'intérêt, le taux moyen pondéré (TMP) mensuel a connu une légère reprise
pour se situer à 4,7% en décembre 2017 contre 4,4% en décembre en 2016
VII-2. Le marché interbancaire
En 2017, l’ensemble des échanges de liquidité effectué sur le marché interbancaire s’est chiffré à
MRO 31,4 milliards contre MRO 35 milliards en 2016. Quant au taux d’intérêt moyen interbancaire, il
s’est situé à 4,5% en 2017 contre 4% en 2016.
S’agissant des opérations avec la BCM, le recours au refinancement contre pension livrée s'est
chiffré à MRO 2,2 milliards en 2017, contre MRO 86 milliard en 2016, en baisse de MRO 84 milliards
reflétant une nette amélioration de la situation des banques à court de liquidité une année
auparavant.
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VII-3. Le marché monétaire islamique
Dans le cadre des efforts entrepris par la Banque Centrale de Mauritanie au cours des dernières
années pour le développement du marché des capitaux, notamment le segment des instruments de
la finance islamique, l’année 2017 a connu le lancement du premier marché monétaire islamique de
la région par l'émission du premier Bon Islamique du Trésor.
Afin de préparer le lancement de ce marché, quelques préalables d'ordre structurel ont été achevés,
dont nous citons :
- Création d’un organe de conformité pour superviser la conformité des opérations
d’émission des Bons Islamiques du Trésor à la Charia. Cet organe sera le noyau d’une
structure plus large qui aura pour mission de superviser la conformité de toutes les
opérations financières islamiques.
- Adhésion à la Bourse de Malaisie, afin de bénéficier des services de la plateforme de
trading Suq Al Sila permettant de réaliser des Mourabaha sur des Commodities, qui
serviront de support pour les opérations d’émission des Bons Islamiques du Trésor.
- Clarification des dispositions définissant le traitement fiscal réservé aux Bons Islamiques du
Trésor. Dans ce cadre, en coordination avec le Ministère de l'Economie et des Finances, il
a été mis en place un régime fiscal pour les Bons islamiques du Trésor qui garantit aux
investisseurs un traitement fiscal similaire à celui réservé aux Bons du Trésor
conventionnels.
- Mise en place de textes règlementaires portant organisation du Marché Monétaire
Islamique. Ainsi, la BCM a élaboré un cadre réglementaire pour la gestion du marché
monétaire tenant compte des contraintes de la conformité à la Charia et des impératifs d’un
marché monétaire flexible et évolutif.
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En somme, la création de ce marché permet la mise en place d’un instrument financier pour la
gestion de la liquidité des banques islamiques. Grâce à ce marché monétaire conforme à la
Charia, la Banque centrale pourra organiser des opérations de retrait ou d’injection de liquidité en
fonction des besoins de la politique monétaire. Elle pourra, également, organiser un marché
interbancaire pour permettre les échanges de liquidité entre les banques islamiques.
En 2017, ce marché a pu mobiliser plus de MRO 12 milliards pour le compte du Trésor Public.
D’autre part, ce produit financier répond à un besoin de placement exprimé par certains investisseurs
institutionnels.
VII-4. Les opérations de la chambre de compensation
L’activité de la chambre de compensation a connu, en 2017, une légère hausse en termes de
nombre de valeurs traitées avec 135,8 mille contre 128,5 mille en 2016, soit 5,7%. En valeur, les
opérations se sont chiffrées à MRO 1.059 milliards au lieu de 925,7 milliards en 2016, soit une
hausse de 14,4% résultant des hausses respectives de 22,4% et 13,8% pour les bons de virement et
les chèques, les traites ayant légèrement reculé de 3,4%. La part du chèque dans le nombre total de
valeurs traitées s'est située à 83,1% contre 84% en 2016, représentant ainsi 77,1% du total des
valeurs traitées, soit MRO 817 milliards.
TABLEAU 15. Répartition des opérations de compensation par type de valeur
2014 2015 2016 2017 Type de valeurs
Nombre (en milliers)
Volume en MRO milliards
Nombre (en milliers)
Volume en MRO milliards
Nombre (en milliers)
Volume en MRO milliards
Nombre (en milliers)
Volume en MRO milliards
Chèque 101,6 676,5 103,6 711,3 108 717,5 112,9 817,0 B.V 23,6 166,7 21,4 161,1 19,1 159 22 194 Traite 0,8 39,8 0,7 39,1 0,7 49,1 0,9 47, 5 Total 125,9 883,0 125,8 911,5 128,5 925,7 135,8 1059 Source : BCM/DGM
VII-5. Les opérations de monétique
En 2017, l’activité monétique a connu une nette progression de 40% de la production des cartes
interbancaires par rapport à 2016 pour atteindre le seuil de 70 000. L’émission de cartes bancaires
prépayées a connu aussi une réelle pénétration du marché, suite au lancement du projet TEKAVOUL
qui a permis le transfert d’argent à travers des cartes prépayées aux ménages les plus vulnérables.
Ainsi, plus de 25 000 cartes sont déjà actives.
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Egalement, plus de 5 000 étudiants, boursiers de l’Université de Nouakchott, ont été équipés cette
année de cartes interbancaires de retrait et de paiement, leur permettant de disposer de leurs
bourses à travers le réseau monétique national interbancaire.
Le nombre de transactions et le volume des retraits interbancaires ont enregistré une progression de
30% par rapport à l’année 2016, soit MRO 9,3 milliards. Cette performance reflète une hausse du
nombre des guichets automatiques des banques.
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Aussi, les paiements domestiques par carte ont été renforcés par le lancement du paiement des
factures et le déploiement des terminaux au niveau des commerces de proximité. Ils ont ainsi atteint
MRO 1,1 milliard en 2017 contre MRO 0,8 milliard en 2016. D’un autre côté, les cartes
internationales VISA et Mastercard émises par des banques mauritaniennes ont totalisé un volume
de MRO 2,8 milliards, marquant ainsi un début encourageant dans le domaine de la monétique au
niveau international
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VIII. LA SUPERVISION BANCAIRE ET FINANCIERE Dans le domaine financier, la Banque centrale a poursuivi, en 2017, les actions visant à renforcer la
supervision bancaire et consolider la stabilité du système financier. Ainsi, la supervision basée sur les
risques a été soutenue avec la mise en place d’un système de notation des banques prenant en
compte, non seulement les aspects prudentiels, mais aussi le système de gouvernance, le dispositif
de contrôle interne, la gestion des risques et la lutte contre le blanchiment d’argent. Cette dynamique
de modernisation du système financier a contribué au développement de l’inclusion financière et
favorisé davantage la hausse du volume des crédits à l'économie à travers l'accroissement du
nombre de banques, notamment, celles spécialisées dans les opérations islamiques et des
institutions de micro-finance entraînant ainsi la baisse des taux d'intérêts.
Aussi, le processus de révision des ordonnances 020/2007 et 04/2007 portant, respectivement,
réglementation des établissements de crédit et statuts de la BCM a été achevé. Il permettra
l'introduction d’une règlementation relative aux opérations bancaires conformes à la Chariaa, et aux
établissements de paiements d’une part et d'une procédure de résolution des crises bancaires et la
création d’un comité prudentiel de résolution et de stabilité financière d’autre part.
Pour répondre aux besoins éventuels de liquidité des banques, un dispositif d'apport de liquidité
d’urgence au profit des banques ayant des problèmes temporaires de liquidité a été mis en place par
la Banque centrale dans le cadre de sa mission de prêteur de dernier ressort.
D’autre part, la mobilisation d’une ligne de crédit de USD 50 millions auprès du Fonds Arabe pour le
Développement Economique et Sociale (FADES) a pu financer, à ce jour, la création de 102 Petites
et Moyennes Entreprises (PME) jouant ainsi un rôle important en matière de soutien à la croissance
et de lutte contre le chômage et la pauvreté.
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Encadré N°2
Aperçu sur les actions de la Banque Centrale en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
Sur le plan de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la Banque Centrale de Mauritanie a intégré dans sa stratégie comme axe prioritaire une meilleure sécurité financière. Ainsi, une panoplie de mesures en vue d’assurer une meilleure conformité des banques et autres institutions financières aux obligations juridiques en la matière a été entreprise. Dans ce contexte, le cadre juridique est en cours de révision au regard de l’évolution des standards internationaux en matière de blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En effet, les projets des statuts et de la loi bancaire ont intégré les dispositions nécessaires en la matière et seront complétés par d’autres dispositions législatives et réglementaires. Par ailleurs, plusieurs formations, internes et externes, ont été dispensées au personnel de la Banque centrale sur les aspects liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme et les dirigeants des banques ont été sensibilisés sur le de-risking et ses effets néfastes sur la stabilité financière. Un suivi rapproché des groupes de travail chargés de l’Evaluation Nationale de Risques (ENR) est réalisé pour achever cette auto-évaluation dans un délai raisonnable en vue d’adopter une approche basée sur les risques qui consiste à atténuer ceux-ci et allouer plus efficacement les ressources. Au sein de la Banque Centrale, une cellule chargée de la « Conformité » a été créé pour la coordination et la supervision quotidienne du programme de lutte contre le blanchiment. Des outils de monitoring et de contrôle des transferts internationaux ont été acquis. Ainsi, tous les transferts entrants et sortants de la Banque centrale sont filtrés avec un outil dédié (FircoSoft). En outre, une surveillance des transferts internationaux via FINCopy, permet l’envoi automatique à la Banque centrale d’une copie Swift de tout transfert bancaire. Dans le cadre de l’opération de démonétisation, la Banque centrale a adopté des directives pour, entre autres, prévenir toute tentative d’utilisation abusive de cette opération par les organisations criminelles ou personnes malintentionnées. La Mauritanie a connu une « évaluation mutuelle », par le Groupe d'action financière de la zone Moyen-Orient et Afrique du nord (GAFIMOAN), de son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. La mission a séjourné en Mauritanie fin 2016 et le processus d’évaluation s’est déroulé tout au long de l’année 2017. L’objectif de cette mission était d’évaluer les menaces que court le pays et les vulnérabilités de son dispositif afin d’identifier les risques et établir un niveau de conformité au regard des normes internationales, notamment, celles du GAFI. Un groupe technique composé de représentants de plusieurs départements a été constitué, sous l’égide de la Banque centrale, en vue de suivre les recommandations de cette évaluation dont certaines sont d’ores et déjà mises en œuvre à travers les mesures précitées. D’autres mesures en cours d’exécution s’articulent autour de l’inclusion financière, la réduction du poids du secteur informel dans l’économie et la réduction de l’utilisation du cash. Dans ce cadre, la mise en place des stratégies nationales d’inclusion financière et de promotion des moyens de paiement renforcera substantiellement notre dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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VIII-1. La structure du secteur financier
En 2017, le système financier mauritanien reste dominé par le secteur bancaire qui compte dix-sept (17) banques commerciales en activité dont sept exerçant des activités conformes à la finance islamique. Aussi, cinq banques à capitaux privés majoritairement étrangers se sont installées en Mauritanie depuis l'ouverture du système financier aux investisseurs étrangers. Quant au système financier non bancaire, sa configuration reste presque inchangée, en 2017, avec vingt- neuf institutions de micro finance, une caisse de dépôt et de développement, les services financiers de la Poste, dix-sept compagnies d’assurance, deux caisses de régimes de prévoyance sociale. Le nombre d'agences bancaires est passé de 197 en 2016 à 221 agences en 2017, suite à l'intensification de la concurrence entre les banques en vue de rapprocher leurs services de la clientèle. De même, il existe une bonne disponibilité des guichets automatiques qui a encouragé l'usage des cartes interbancaires contribuant ainsi au relèvement du taux de bancarisation qui s'est situé aux environs de 30%, si l'on tient compte du nombre des clients ou adhérents aux Institutions de Micro Finance.
VIII-2. Activité de contrôle et de supervision bancaire
En 2017, les actions de supervision du système financier se sont poursuivies pour assurer sa stabilité par un suivi rigoureux des différents indicateurs prudentiels, qualitatifs et quantitatifs, des travaux d’analyse et de notation, des contrôles systématiques sur pièces complétés par des contrôles rapprochés sur place sous forme d'inspections générales ou thématiques couvrant les banques les moins notées où des zones de risques sont identifiées. En outre, certaines institutions de Micro finance ont été soumises à des inspections générales de leurs activités Aussi, pour mieux cerner l'information financière et bancaire et assurer un meilleur suivi des indicateurs financiers, le processus d'automatisation de la centrale des risques a été finalisé, au terme duquel un tableau de bord destiné à la prise de décision a été conçu.
VIII-2-1. Les règles prudentielles
En 2017, la majorité des banques a respecté les différents ratios prudentiels réglementaires requis pour assurer la solidité et la stabilité du système bancaire : risque d’illiquidité, d’insuffisance des fonds propres nets, d’immobilisation des ressources et d’insolvabilité.
VIII-2-1-a. La liquidité
Ce ratio a été globalement respecté avec une moyenne de 33%, en 2017, contre 32% en 2016. Il demeure supérieur au minimum réglementaire requis, soit 20%. Prises individuellement, les banques respectent ce ratio.
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Tableau 16. Ratio de liquidité
En Milliards MRO
déc.-
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déc.-
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déc.-
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déc.-
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déc.-
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1. Actifs liquides 145,5 152,9 120,2 128,4 161,1
2. Exigibilités à CT 330,3 379,1 388,5 406,9 486,4
Ratio (1/2) Min 20% 44% 40% 31% 32% 33%
VIII-2-1-b. Les fonds propres nets
Les fonds propres nets des banques ont connu une amélioration de l'ordre de MRO 13 milliards en 2017 pour s’établir à MRO 159,3 milliards, largement supérieur au minimum règlementaire (MRO 102 milliards). Cette évolution est due à l’entrée en activité d’une nouvelle banque et à l’augmentation du capital de deux anciennes banques. Prises individuellement, les banques respectent dans la quasi-totalité le niveau requis.
Tableau 17. Ratio de fonds propres
En Milliards MRO
Requis déc.-
13
déc.-
14
déc.-
15
déc.-
16
déc.-
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Fonds propres nets Min 102 * 118,0 123,1 130,8 146,4 159,3
Excédent (+) ou insuffi.(-) en fonds Propres nets
19,6 35,4 40,8 50,4 57,3
VIII-2-1-c. L’équilibre entre fonds propres nets et valeurs immobilisés
Les fonds propres nets couvrent largement les valeurs immobilisées des banques ; ils en représentent 186% à fin 2017. Le seuil minimal fixé par la règlementation est de 100%. Globalement les banques respectent ce ratio.
Tableau 18.
Règle d’équilibre entre Fonds propres nets
et valeurs immobilisés
En Milliards MRO Requis déc.-13 déc.-14 déc.-15 déc.-16 déc.-17
1. Fonds propres nets 118,0 123,1 130,8 146,4 159,3 2. Valeurs immobilisés 70,1 69,8 70 69,7 85,7 Excédent (+) ou insuff.(-) en ress. Stables
47,9 53,3 60,8 76,7 73,6
RATIO (2/1) MIN 100% 168% 176% 187% 210% 186%
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VIII-2-1-d. La couverture des risques
Le ratio de couverture des risques ou de solvabilité s’est établi pour l’ensemble des banques à 27,9% dépassant ainsi largement le taux minimum réglementaire de 10%. Toutes les banques respectent ce ratio.
VIII-3. La rentabilité des banques
Le résultat consolidé du système bancaire en 2017, a été caractérisé par une amélioration du Produit Net Bancaire passant de MRO 41,7 milliards en 2016 à MRO 42,2 milliards en 2017. De même, le résultat d’exploitation bancaire a connu une hausse de 10,4%, passant de MRO 14,2 milliards en 2016 à MRO 15,7 milliards en 2017 en raison de la diminution observée au niveau des frais généraux. En somme, le résultat net consolidé a enregistré une hausse de MRO 0,84 milliard, soit 20%, passant ainsi de MRO 4,21 milliards en 2016 à MRO 5,1 milliards en 2017.
Tableau 19. Couvertures des risques
En Milliards MRO
Requis déc.-
13
déc.-
14
déc.-
15
déc.-
16
déc.-
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1. Fonds propres nets 118,0 123,1 130,8 146,4 159,3
2. Engagements pondérés 382,9 458,8 454,1 463,5 570,0
RATIO (1/2) Min 10% 30,82% 26,83% 28,80% 31,6% 27,9%
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Tableau 20. La rentabilité des banques
En Millions MRO
déc.-
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déc.-
14
déc.-
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déc.-
16
déc.-
17
PRODUITS FINAN SUR OP. CLIENT. 22 594 23 984 26 424 26 443 28 929
- CHARGES FINAN SUR OP. CLIENT. 4 879 2 765 3 775 4 242 5 004
MARGE FINANCIERE 17 715 21 219 22 649 22 201 23 920
+ COMMISSIONS 16 052 18 375 17 659 20 003 18 224
A= MARGED'EXPL BANC. 33 767 39 594 40 308 42 204 42 144
PRODUITS SUR PLAC TRESORERIE 2 158 2 118 1 048 1 230 1 301
- CHARGES SUR EMPUNTS TRES. 1 572 1 294 1 451 1 964 1 202
B=MARGE D'EXPL. SUR OP.TRES. 586 824 -403 -734 99
PRODUITS ACCESSOIRES 687 647 1843 267 0
SUBVENTIONS RECUES 8 0 0 0 0
C=PRODUITS ACCESSOIRES 695 647 1843 267 0
A+B+C=PRODUIT NET BANCAIRE 35048 41065 41748 41 737 42 243
FRAIS DE PERSONNEL 8 476 10 195 11 196 11 404 13 100
IMPOTS ET TAXES 528 453 766 795 1 176
FRAIS DIVERS DE GESTION 11086 11672 19 026 16 812 12 293
-CHARGES RECUPEREES 136 358 5 468 1 468 0
FRAIS D’EXPLOITATION 19954 21962 25 520 27 543 26 569
=RESULTAT D'EXPL BANCAIRE 15 094 19 103 16228 14 194 15 674
-DOTATIONSAUX MORTISSEMENTS 3 746 4 260 5 151 4 335 4 666
Créances irrécouvrable 197 390 42 350 241
-DOTATIONS AUX PROVISIONS 8756 9687 10 348 11619 9 723
+REPRISES SUR PROVISIONS 5 029 2 969 6694 6084 4 453
RESULTAT COURANT 7 424 7 735 7 381 3 974 5 497
PERTES ET PROFITS SUR EX ANT 559 563 748 428 0
PERTES ET PROFITS EXCEPT 1243 2126 394 2 016 1 867
- IMPOT SUR LES SOCIETES 1 881 2 694 2 350 2 207 2 309
RESULTAT NET 7 116 7 721 6 173 4 208 5 055
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VIII-4. L’activité du secteur financier
VIII-4-1. Les Banques
VIII-4-1-a. La distribution des crédits par les banques
En 2017, les ressources collectées auprès de la clientèle ont connu une nette augmentation de l'ordre de 87 milliards, soit 20% en valeur relative. Ces nouvelles ressources ont été à l’origine d’une évolution assez remarquable des crédits nets distribués à la clientèle. En effet, les crédits nets consolidés des banques ont enregistré une augmentation de 12,4%, passant de MRO 420,6 milliards en 2016 à MRO 472,7 milliards en 2017. La structure des crédits à terme reste dominée par les crédits à court terme qui ont représenté 62% des crédits octroyés, les crédits à long et moyen termes ayant totalisé 38%. S’agissant des conditions de crédits, le taux débiteur moyen est resté quasiment stable à 12% en 2017, en relation avec une concurrence accrue entre les banques.
En fin 2017, la qualité du portefeuille d'engagements des banques est restée assez bonne. Le taux de dégradation du portefeuille représenté par le volume des créances improductives s'est situé au niveau de 22% du total des engagements. Ces créances improductives ont été couvertes à hauteur de 71% par les provisions.
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Les concours à l’économie ont connu, en 2017, une dynamique positive touchant la plupart des secteurs de l'activité économique. La répartition sectorielle donne 33% à la consommation, 18% au commerce et 17% aux services. Le groupe commerce, service et autres a totalisé, à lui seul, 68% des crédits distribués.
En 2017, la structure des dépôts par terme est restée presque inchangée, avec 84% pour les dépôts à vue. La part des dépôts à terme et des comptes d’épargne reste limitée à 16% du total des dépôts.
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Tableau 21. Structure et évolution des dépôts
En Milliards MRO
déc.12 déc.13 déc.14 déc.15 déc.16 déc.17 dépôts à vue (a) 279,9 306,5 346,9 348 368 442 dépôts à terme (b) 9,7 13 18,7 28 38 46 compte d'épargne (c) 26,3 32,1 31,5 30 33 37 Total dépôts 315,8 351,5 397 406 440 525 Pourcentage (a) / Total dépôts 88,60% 87% 87% 86% 84% 84% Pourcentage (b) / Total dépôts 3,10% 4% 5% 7% 9% 9% Pourcentage ( c ) / Total dépôts 8,30% 9% 8% 8% 8% 7% Source : BCM/DGSBF
En 2017, la part des dépôts publics dans le total des dépôts collectés a diminué pour se situer à 8,6% contre 13,3% en 2016. Quant à celle des dépôts privés, elle est en nette progression avec 91,4% en 2017 contre 86,7% en 2016.
Le taux de réemplois des dépôts en crédits est de 111%, en 2017, contre une norme internationale de 120%.
Tableau 23. Variation Dépôts-Crédits
En Milliards MRO
LIBELLES déc.-12 déc.-13 déc.-14 dec-15 dec-16 dec-17
Crédits A long terme
8,2 8,8 13,0 24,4 13,0 34,1
A moyen terme
77,6 82,2 89,6 110,3 89,6 150,9
A court terme
206,9 254,2 276,7 276,1 276,7 287,3
Crédits nets 244,5 292,7 345,2 379,3 410,8 472,7
Provisions 73,3 77,9 66 72,1 72,8 86,7
Crédits bruts 317,8 370,7 411,2 451,4 483,6 559,4
Dépôts A vue 306,5 346,9 348,2 368,9 348,2 479,5
A terme 45 50,1 58,4 38,1 58,4 45,5
Dépôts 315,8 351,5 397 406,6 440,2 525,0
Ecarts : Dépôts - Crédits bruts -2 -19,1 -14,2 -44,8 -43,4 -34,4
Ecarts : Dépôts - Crédits nets 71,3 58,8 51,8 27,4 29,4 52,3
Pourcentage : Dépôts / Crédits bruts
99,4% 94,80% 96,60% 90% 91% 94%
Pourcentage : Dépôts / Crédits nets
129,2% 120,1% 115,0% 107% 107% 111%
Pourcentage : Dépôts à terme/ Crédits bruts
15,00% 15,00% 15,0% 13% 8% 8%
Tableau 22. Répartition des dépôts
En Milliards MRO
déc.12 déc.13 déc.14 déc.15 déc.16 déc.17 dépôts publics (a) 35,3 66,7 80,3 52 60 45 dépôts privés (b) 280,6 284,8 316,8 354 393 480 Total dépôts 315,8 351,5 397 406 453 525 Pourcentage (a) / Total dépôts 11% 19% 20,2% 12,9% 13,3% 8,6% Pourcentage (b) / Total dépôts 88,9% 81,0% 79,8% 87,1% 86,7% 91,4% Source : BCM/DGSBF
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En matière de trésorerie, le système bancaire a dégagé un solde de MRO 163 milliards en 2017 contre MRO 140 milliards en 2016, soit une hausse de 16%, en relation avec l’amélioration des avoirs des banques.
VIII-5. Les institutions de micro-finance
En 2017, le secteur de la micro finance compte 29 institutions de micro finance en activité dont 3
réseaux : i) Les caisses populaires d’épargne et de crédit (PROCAPEC/CAPEC), ii) une Caisse
d’Epargne et de Crédit et, iii) l'Union Nationale des Mutuelles d’Investissement du Crédit
Oasien (UNMICO), 16 Institutions de la catégorie B et une de la catégorie C. Les trois réseaux de la
micro finance sont présents dans toutes les régions du pays.
VIII-5-1. Les crédits
En 2017, l'encours des crédits nets distribués par les institutions de Micro finance s'est chiffré à MRO
3,7 milliards, soit une hausse de 33% par rapport à 2016. Cette évolution est due principalement à
l’augmentation enregistrée au niveau des crédits distribués par les autres IMF. La part des CAPEC a
représenté 41%, tandis que les autres institutions se sont partagé les 59% restants.
L’encours des crédits distribués par les IMF, en 2017, représente 1% du total des crédits nets du
système bancaire à la même date.
VIII-5-2. Les dépôts
Les dépôts des institutions de micro finance ont enregistré une évolution de 14% en 2017, en raison
de l’augmentation enregistrée au niveau des CAPEC et de l’entrée en activité de nouvelles
institutions. Il est à noter que les Caisses Populaires d’Epargne et de Crédit (CAPEC) détiennent plus
de 72% des dépôts.
Le volume des dépôts des institutions de micro finance représente seulement 2% du total des dépôts
collectés par le système bancaire en 2017.
Tableau 24. Évolution de la trésorerie des banques
En Milliards MRO
déc.12 déc.-13 déc.-14 déc.-15 déc.16 déc.-17 I. Emplois de Trésorerie 175,7 169,5 173,3 162,0 189,0 215,0 Caisse, Institut d'émission, Trésor public CCP
92,1 103,6 99,8 95,0 108,0 129,0
Correspondants (locaux & étrangers)
24,7 32,0 35,9 51,0 68,0 77,0
Marché Monétaire 4,4 1,5 - - 1,0 - Bons du Trésor 54,6 33,8 37,6 16,0 12,0 9,0 II. Ressources de Trésorerie 24,3 34,9 32,5 41,0 50,0 52,0 BCM, Trésor public, CCP 1,9 1,5 0,5 1,0 - - Correspondants 16,8 32,1 30,8 39,0 46,0 49,0 Marché Monétaire 4,4 - - - 1,0 - Refinancement BCM 1,3 1,3 1,3 1,0 3,0 3,0 =Solde des opérations de trésorerie. (I- II)
151,4 134,6 140,8 122 140 163
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IX. LA RÉFORME ORGANISATIONNELLE DE LA BANQUE CENTRALE
A.Revue annuelle de la stratégie
Depuis 2015, la BCM s’est dotée d’un Centre de Pilotage Stratégique (CPS) qui lui a permis d’élaborer un cadre de management stratégique performant, notamment à travers la conception d’une stratégie triennale matérialisée par une carte stratégique, et la mise en place d’un dispositif moderne de suivi de l’exécution de sa stratégie.
Cette démarche innovante a permis aux autorités de la BCM d’identifier les priorités en termes de modernisation notamment au niveau du renforcement des capacités internes et des fonctions de supports (RH, système d’information, communication, gouvernance, etc.) parallèlement aux autres projets structurants orientés par métier (politique monétaire, politique de change, gestion fiduciaire, systèmes de paiement, développement du secteur financier, supervision bancaire, etc.).Egalement, elle a permis de suivre régulièrement le progrès réalisé vers l’atteinte des objectifs stratégiques et d’intervenir pour apporter, à temps, des actions correctives si nécessaire.
La Carte stratégique de la Banque initialement élaborée en décembre 2015 a fait l’objet d’une revue lors d’un séminaire de réflexion stratégique organisé en avril 2017. Le but de cette revue était d’adapter les objectifs de la BCM aux évolutions de son environnement. Cette revue a permis d’intégrer de nouveaux objectifs stratégiques, d’examiner les synergies entre les différents objectifs stratégiques et de mettre à jour les indicateurs stratégiques utilisés dans le processus de suivi de la stratégie.
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B.Programme de Transformation Organisationnelle
L’accélération des changements que subit l’environnement de la Banque et l’élargissement de ses
missions lui imposent de s’adapter mais aussi d’adopter une vision stratégique proactive. Ainsi, un
Programme de Transformation Organisationnelle (PTO) a été lancé début 2017 dans l’objectif de
transformer les systèmes de management, les processus et la configuration organisationnelle de la
BCM. Ce programme de réformes progressives est composé de plusieurs projets de changement
structurants qui permettront à terme de moderniser et d’améliorer considérablement la performance
de la BCM. La première phase du Programme a permis de :
Faire un diagnostic organisationnel qui a permis l’identification des faiblesses et des
opportunités d’amélioration mais aussi l’identification des bases solides à exploiter pour la
transformation à venir de la Banque à la lumière des orientations et des priorités stratégiques.
Concevoir les processus cibles (macro-process) à travers la réingénierie des processus de
la Banque dans une logique d’amélioration continue et de recherche de performance. En
partant du contexte de la Banque et en mobilisant les benchmarks et les meilleures pratiques
au niveau international dans les autres banques centrales, nous avons conçu 57 macro-
processus cibles couvrant tout les champs d’activité de la Banque.
Concevoir une nouvelle organisation cible inspirée de la stratégie de la Banque Centrale de
Mauritanie et adaptée aux nouveaux processus cibles. Dans cette optique, l’existence de
chaque structure, de chaque activité, et l’allocation associée des ressources, est justifiée par sa
plus-value et sa contribution à la réalisation des objectifs stratégiques.
Elaborer une feuille de route de transformation organisationnelle composée de 40 projets
de changement qui s’étalent sur une durée de 30 mois et dont la mise en œuvre permettra à la
Banque Centrale de Mauritanie de réaliser les objectifs du Programme.
Projets de transformation
En septembre 2017, la deuxième phase du programme a démarré avec le lancement d’un premier
portefeuille de projets structurants qui constitue un préalable pour le lancement des autres projets, et
ce compte tenu de leur transversalité et leur centralité dans le processus de changement envisagé. Il
s’agit de :
Projet de mise en place de la structure « PMO & Conduite de Changement » qui sera
chargée de coordonner le processus de la gestion des projets de la BCM et de la conduite du
changement y compris la communication interne indispensable pour assurer la réussite de la
transformation.
Projet de mise en place d’un dispositif de contrôle interne et de gestion de risques à
travers la conception et la mise en place d’un dispositif de contrôle interne efficace et efficient
répondant aux normes internationales et l’élaboration d’une cartographie des risques.
Projet de refonte de la filière comptable et de la fonction financière
Projet de mise en place d’un système de management de la performance
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Projet de modernisation des ressources humaines dont l’objectif est de repenser tout le
dispositif de gestion des ressources humaines de la BCM à travers la refonte de toutes les
fonctions RH et de son cadre juridique (statut du personnel, règlement intérieur et code
d’éthique et de déontologie)
Projet d’élaboration d’un Schéma Directeur du Système d’information (SDSI) qui constitue
le préalable de la modernisation du système d’information de la BCM.
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PARTIE III : LES ETATS FINANCIERS DE LA BCM
LES ETATS FINANCIERS DE LA BCM
3ème Partie
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I. ANALYSE DES COMPTES DE LA BCM POUR
L’EXERCICE 2017
A la clôture de l’exercice 2017, le total du bilan de la Banque Centrale de Mauritanie s’élève à MRO 608,7 milliards contre MRO 590,9 milliards en 2016, soit une évolution de MRO 17,8 milliards, correspondant à 3%. Cette légère évolution, est principalement liée :
A l’actif, par la légère augmentation des avoirs en devise et de la créance sur l’Etat
Au passif, par l’évolution de nos engagements vis-à-vis du FMI ainsi que le poste des comptes courants et de dépôts
I-1. les comptes bilan
Bilan-Actif:
Note 1- Avoirs en or: Les avoirs en or comprennent l’or détenu au siège de la Banque Centrale de Mauritanie et à la Banque de France. Réévalués au 31/12/2017 selon le dernier fixing de la bourse de Londres au prorata des carats, nos avoirs en or se sont établis à MRO 5,6 milliards contre MRO 5,0 milliards au 31/12/2016, soit une augmentation de MRO 0,6 milliard en valeur absolue, représentant 13%. La variation de l’exercice est le fait conjugué de l’augmentation du cours de l’or qui est passé de USD 1159,10 l’once au 31/12/2016 à USD 1296,50 l’once au 31/12/2017, l’acquisition en 2017 de 173 Once d’or en provenance des opérations d’orpaillage au nord du pays. Cette tendance à la hausse a été atténuée par la baisse du cours de dollar par rapport à l’Ouguiya, passant de 356,54 au 31/12/2016 à 353,48 au 31/12/2017. Note 2- Avoirs et placements en devises : Avec un montant de MRO 296,1 milliards à la fin décembre 2017, les avoirs en devises, qui représentent environ 50% du total de l’actif ont enregistré une légère augmentation de MRO 6,7 milliards en valeur absolue, soit 2% dû à la hausse des cours. Il est à rappeler que la Banque Centrale de Mauritanie et conformément à ses orientations de placements, a acquis, en 2016, des titres détenus jusqu'à échéance HTM et AFS sur le marché secondaire. L’exercice 2017 n’a pas connu d’acquisition ou de cession de titres et par conséquent le nombre de ces derniers est resté stable. Note 3 – Souscription FMI et FMA : Ce poste enregistre les souscriptions de la Banque Centrale de Mauritanie au capital du F.M.I et du F.M.A. Au 31/12/2017, le montant total des souscriptions en Ouguiya est de MRO 72,2 milliards contre MRO 72,3 milliards au 31/12/2016, soit une légère baisse de MRO 0,01 milliard représentant 0,03%. Cette évolution est le fait combiné de l’augmentation de la souscription dans le capital du FMA et la variation à la baisse des souscriptions du FMI suite à la baisse du cours de DTS au 30 Avril 2017.
3.1 Souscriptions FMI :
Notre souscription au capital du FMI, a connu une légère baisse de 1%. Cette régression est due à la variation du cours du DTS au 30/04/2017. Les souscriptions du FMI font l’objet d’une réévaluation
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annuelle, le 30 avril de chaque année, sur la base du cours représentatif du DTS (Droit de Tirage Spécial) communiqué par le FMI passant ainsi de 0,002214 en 2016 à 0,002028 DTS pour une Ouguiya en 2017. 3.2 Fonds Monétaire Arabe (FMA) :
L’augmentation de 4% de nos souscriptions au capital du FMA en 2017 par rapport à 2016, est consécutive à la libération au cours de l’exercice, de la Quatrième tranche de la moitié de la part de la Mauritanie dans l’augmentation du capital du FMA survenue en 2013 suite à la décision N°3/2013 du 02 Avril 2013 du Conseil des Gouverneurs. La tranche libérée est de DA 460 000 contre valeur MRO 0,7 milliard et dont le paiement a eu lieu le 27 Mars 2017. Note 4- Créances sur l’Etat :
Les créances de la BCM sur l’Etat, ont connu une progression de 4%. Elles se situent à MRO 215,0 milliards à la clôture de l'exercice, contre MRO 206,5 milliards au 31/12/2016. Cette augmentation est principalement due aux impayés échus sur la gestion des bons du trésor ainsi qu’aux produits de la convention Etat BCM au titre de 2017 impayés et nivelés du compte des produits à recevoir vers le compte de créances sur l’Etat à régulariser. Note 5- Créances sur les établissements de crédit et assimilés :
Les créances sur les établissements de crédit et assimilés sont ramenées de MRO 2,5 milliards à MRO 0,97 milliard, soit une diminution de 61%, en raison du remboursement des créances détenues par la Banque centrale sur ces établissements. Note 6- Titres de participation Cette rubrique d’actif enregistre les participations de la Banque Centrale de Mauritanie auprès des institutions financières nationales et étrangères. Elles sont restées à MRO 1, 3 milliard.
Note 7- Valeurs immobilisés
L'actif immobilisé net de la Banque est passé à fin décembre 2017 à MRO 4,99 milliards, soit une augmentation de MRO 3,75 milliards.
Le tableau ci-dessous illustre cette variation :
En milliards de MRO 2017 2016 Δ Valeur Δ %
Immobilisations Incorporelles 3, 4 0,02 3, 4 14081%
Immobilisations Corporelles 4,7 4,4 0,2 5%
Dépôts et cautionnements 2,0 2, 0 0,00 0%
Avces & act versés sur immobilisations 1, 2 1,0 0,2 28%
Valeurs immobilisées brutes 9,4 5, 4 3,9 72%
Amortissements et provisions 4,4 4,2 0,2 4%
Valeurs immobilisées nettes 5,0 1,2 3,8 302%
Note 8- Les comptes d’ordres et divers actif : La rubrique « Comptes d’ordres et divers actif » comprend essentiellement les avances et prêts accordés au personnel de la banque, les coûts de revient des billets et les éléments divers de l’actif à régulariser. Les comptes d’ordre et divers actifs se sont établis, à la fin décembre 2017 à MRO 12,4
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milliards enregistrant une légère régression de 2% par rapport à son niveau à la clôture de l’année précédente.
Bilan-Passif : Note 9- Billets et monnaies en circulation :
La circulation fiduciaire a enregistré une très légère évolution de MRO 0,7 milliard en 2017 par rapport à 2016 et a atteint MRO 168,4 milliards, soit une progression de 0,41%.
Structure comparée (2016/2017) des émissions et encaisses :
En milliards de MRO 2017 2016 Δ Valeur Δ %
BILLETS EMIS 204,8 220, 2 - 15, 4 -7,01%
MONNAIES EMISES 1,5 1 ,3 0,2 11,37%
ENCAISSE - 37,8 -53,8 16 -29,71%
Totaux 168, 5 167,8 0,7 0,41%
Note 10- Comptes courants et de dépôts :
Ce poste enregistre l'ensemble des dépôts en monnaie nationale et en devises : des collectivités publiques et des I.A.M, de même que les dépôts des banques et institutions financières installées en Mauritanie mais aussi des dépôts du personnel de la banque. Avec un volume de MRO 161,5 milliards, les comptes courants et de dépôts constituent un poste volumineux du passif, soit 27%. Ils ont connu une progression de MRO 0,01 milliard, soit 9%. Note 11- Fonds monétaire international : Le poste FMI au passif, représente les accords de crédit octroyés par cette institution à la BCM, ses titres en monnaie nationale constituant la contrepartie de nos souscriptions à l’actif (compte Titre FMI et N°1), ainsi que le montant des allocations en DTS et le compte N°2. La rubrique Fonds Monétaire International au passif se situe à MRO 125,8 milliards au 31/12/2017 contre MRO 120,1 milliards au 31/12/2016, soit un accroissement de MRO 5,7 milliards en valeur absolue, représentant 4.8%. Note 12- Fonds Monétaire Arabe Passif : Le montant de MRO 0,12 milliard (DA 80.000), représente la souscription libérée en ouguiya au capital du Fonds Monétaire Arabe, ce montant fait l’objet d’une actualisation annuelle au 30 avril au cours MRO/DA. Parité 1 DA vaut 3 DTS. Note 13- Dépôts des Banques Etrangères et Organismes : Cette rubrique qui enregistre les dépôts à terme fixe et prêts, collectés par la Banque Centrale auprès de certaines banques et organismes étrangers, présente un solde actualisé de MRO 112,8 au 31/12/2017 contre MRO 114,3 milliards au 31/12/2016, soit une diminution de MRO 1,5 milliard représentant -1%. Note 14- Accords de crédits et de compensation Cette rubrique regroupe à la fois les accords de crédit et de compensation.
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14.1. Accords de crédits Ce poste du passif du Bilan prend en compte tous les soldes non utilisés des crédits accordés à l’Etat Mauritanien par certains organismes financiers étrangers dont les montants sont destinés au financement de divers projets réalisés en Mauritanie dans le cadre de la coopération entre la Mauritanie et ces organismes. A la fin 2017, cette rubrique comprend uniquement la ligne de crédit FADES objet d’une convention entre l’Etat et le FADES dont le compte courant y afférant est ouvert dans les livres de la BCM. Son solde se situe à MRO 3,3 milliards au 31/12/2017 contre MRO 1,5 milliard au 31/12/2016, soit une augmentation de MRO 1,8 en valeur absolue. 14.2. Chambre de compensation Ce poste retrace la situation nette des transactions commerciales entre la Mauritanie et ceux de la région du Maghreb Arabe, à travers le mécanisme des chambres de compensation. Au 31/12/2017, cette rubrique présente un solde nul.
Note 15- Réserves de réévaluation des avoirs en or: Ce poste qui retrace la réévaluation de notre stock d’or, en dépôts et dans nos caves, a observé une variation à la hausse de MRO 0,6 milliard, soit 14%. Cette évolution est essentiellement liée aux cours de l’Or, passant de 1159,10 dollars/l’once au 31/12/2016 à 1296,50 au 31/12/2017. Cette tendance à la hausse enregistrée suite à l'augmentation du cours de l’Or a été atténuée par la baisse du cours de dollar/MRO, passant de 356,54 au 31/12/2016 à 353,48 à la même période de 2017. Note 16- Différence de change La différence de change observée au Passif du bilan au 31 Décembre 2017 est le résultat de l’actualisation de nos avoirs et engagement en devise. Sa position à fin 2017 est créditrice de MRO 2,2 milliards et l’origine de sa variation à la baisse est essentiellement due à la tendance baissière du cours de change du Dollar en 2017. Note 17- Comptes d’ordres et divers passif : Ce poste enregistre, les opérations à classer et à régulariser du passif, les provisions pour pertes et charges, les provisions pour Fonds d'Aide et de Prévoyance sociale (FAPS) ainsi que d'autres comptes d'ordres comme les valeurs à l'encaissement, les comptes de liaisons, les dispositions à payer et les opérations à imputer. Les éléments divers du passif se sont chiffrés en fin 2017 à MRO 11,3 milliards conservant ainsi un niveau global voisinant celui de 2016 avec une légère baisse. Note 18- Capital et fonds de réserves : Le volume de cette rubrique s’élève à MRO 17,2 milliards au 31/12/2017 contre MRO 16,9 milliards au 31/12/2016, soit une progression de MRO 0,3 milliard en valeur absolue, représentant 2%. Cette augmentation est consécutive à l’affectation d’une partie du résultat de l’exercice 2016 aux réserves facultatives d’un montant de MRO 0,3 milliard, suivant le procès-verbal du conseil général de la banque N°148 du 01 Juin 2017.
I-2. Les Comptes de résultats
Le compte de résultat de la banque regroupe les produits d’exploitation, les charges d’exploitation et le résultat exceptionnel. Note 19- Les produits d’exploitation :
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Les produits de la banque ont atteint MRO 15,7 milliards, marquant une progression de 13% par rapport à leur niveau en 2016. Cette évolution est due essentiellement à la hausse des intérêts sur les avoirs en devise ainsi qu’a celle des produits sur le marché des changes.
Tableau comparé de structure des produits en milliards MRO :
Note 20- Les charges d’exploitation : Le volume des charges d’exploitation de la Banque a atteint à MRO 13,5 milliards au 31 Décembre 2017, soit une augmentation en valeur absolue de MRO 1,9 milliard par rapport à 2016, soit 17%. Tableau comparatif de structure des charges en milliards MRO
Libellée Note 31/12/2017 31/12/2016 Variation en Valeur
%
Entretien de la circulation fiduciaire 20.1 1,0 0,8 0,1 17%
Frais du personnel 20.2 6,9 5,7 1,2 22%
Frais Généraux 20.3 1,4 1,3 0,1 12%
Frais financiers 20.4 3,5 3,5 0,0 1%
Dotations aux amortissements 20.5 0,2 0,2 0,0 -4%
Dotations aux provisions 20.6 0,4 0,1 0,3 384%
TOTAL CHARGES d'EXPLOITATION 13,5 11,5 1,9 17%
Note 21 – Le résultat exceptionnel : Cette rubrique regroupe les charges et les produits non liés aux activités habituelles de la Banque. 21.1 Pertes hors exploitation : Les pertes hors exploitation de la Banque sont passées de MRO 0,05 milliard à fin 2016 à MRO 1,5 milliard en 2017, accusant un fort accroissement. Tableau comparatif des pertes hors exploitation en milliards MRO
Libellée
2017 2016 Δ Valeur Δ %
Pertes sur exercices antérieurs 0,06 0,05 0,02 42%
Pertes exceptionnelles 1,4 0,00 1,4 50071%
Totaux 1,5 0,05 1,4 2949%
Libellée Note 2017 2016 Δ Valeur Δ %
Intérêts sur avoirs en devises 19.1 2 ,7 1,7 1, 1 64%
Produits marché monétaire
0,001 0,1 -0,1 99%
Produits /convention BCM-ETAT 19.2 5, 4 5, 5 -0,01 0%
Commission de change 19.3 2,2 2,3 -0,1 -4%
Produits sur marché de change 19.4 2,8 2,1 0,7 33%
Produits / Gestion Bons du Trésor 19.5 1,9 1,7 0,1 7%
Autres Produits 19.6 0,4 0,4 0,0 0%
Gain de change 0,3 0,1 0,2 217%
Totaux 15,7 13,9 1,8 13%
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La rubrique des pertes hors exploitation englobe les pertes exceptionnelles et les charges sur exercices antérieurs constatées ou payées en 2017. La forte augmentation des pertes exceptionnelles de cet exercice est liée à la prise en charge de 2017, d’environ un tiers du coût global du RCRP de la BCM dont la décision d’étalement sur trois exercices a été adoptée par le conseil général. 21.2- Profits hors exploitation : En se situant à MRO 0,3 milliard au 31/12/2017, les profits hors exploitation ont réalisé une large progression par rapport à leur niveau de l’exercice passé.
Tableau comparatif des profits en milliards MRO
Libellée
2017 2016 Δ Valeur Δ %
Profits sur exercices antérieurs 0,05 0,02 0,03 198%
Profits exceptionnels 0,3 0,00 0,3 -
Totaux 0,3 0,02 0,28 1878%
Les profits exceptionnels sont composés essentiellement des réserves de change prélevés sur les participants au marché des changes prise en profit pour la banque à fin 2017. Note 22 : Le résultat net de l’exercice : Pour l’exercice clos au 31/12/2017, le résultat d’exploitation est de MRO 2,3 milliards voisinant ainsi celui de l’année dernière avec une légère baisse de 3%. Après intégration du compte pertes et profits hors exploitation, le résultat de la Banque est ressorti excédentaire de MRO 1,1 milliard, marquant une variation à la baisse de MRO 1,2 milliard par rapport à 2016.
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Bilan
Actifs de la Banque Centrale de Mauritanie arrêté au 31 décembre 2017
Chiffres en milliards de MRO
Note 31/12/2017
31/12/2016
Avoirs et placements en or
1 5,6
5,0
Avoirs et placements en devises
2 296,1
289,4
Souscriptions FMI et FMA
3 72,3
72,3
-Souscription au FMI
3.1 55,6
56,3
-Souscription au FMA)
3.2 16,7
16,0
Créances sur l'Etat
4 215,0
206,5
Créances / Etablissements de crédit
5 1,0
2,5
Titres de participation
6 1,3
1,3
Valeurs immobilisées
7 5,0
1,2(*)
Comptes d'ordre et divers actifs
8 12,4
12,6(*)
TOATAL ACTIF
608,7
590,9
(*) : Données retraitées pour les besoins de la comparabilité.
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Bilan
Passifs et capitaux propres de la Banque Centrale de Mauritanie arrêté au 31 décembre 2017
Chiffres en milliards de MRO Note 31/12/2017 31/12/2016
Billets et monnaies en circulation 9 168,5 167,8
Comptes courants et de dépôts 10 161,5 148,4(*)
Engagements envers le FMI 11 125,8 120,1(*)
Engagements envers le FMA 12 0,1 0,1
Dépôts des Banques Etrangères et Organismes 13 112,8 114,3(*)
Accords de crédit et de compensation 14 3,3 1,5(*)
Réserve de réévaluation Or 15 4,9 4,3
Différence de change 16 2,2 3,5
Comptes d'ordre et divers passif 17 11,3 11,7(*)
Capital et réserves 18 17,2 16,9
- Capital 0,2 0,2
- Réserve statutaire 0,1 0,1
- Réserve facultative 16,9 16,6
- Report à nouveau 0,0 0,0
Résultat de l'exercice 22 1,1 2,3
TOTAL PASSIF 608,7 590,9
(*): Données retraitées pour les besoins de la comparabilité.
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Etat de résultat
(*): Données retraitées pour les besoins de la comparabilité.
Etat de résultat de la Banque Centrale de Mauritanie arrêté au 31 décembre 2017
Chiffres en milliards de MRO Note 31/12/2017 31/12/2016
Produits des activités de la BCM 15,71 13,87
Intérêts sur avoirs en devises 19.1 2,73 1,66
Produits marché monétaire 0,00 0,10
Intérêts sur convention BCM-ETAT 19.2 5,52 5,53(*)
Commission de change 19.3 2,17 2,26
Produits sur marché de change 19.4 2,76 2,07
Produits / Gestion Bons du Trésor 19.5 1,85 1,74(*)
Autres Produits 19.6 0,43 0,43(*)
Gain de change 0,25 0,08
Charges d'exploitation 13,45 11,53
Entretien de la circulation fiduciaire 20.1 0,98 0,84
Frais du personnel 20.2 6,91 5,66
Frais Généraux 20.3 1,44 1,29
Frais financiers 20.4 3,51 3,47(*)
Dotations aux amortissements 20.5 0,17 0,17
Dotations aux provisions 20.6 0,44 0,09
Résultat exceptionnel -1,14 -0,03
Pertes hors exploitation 21.1 1,47 0,05
Profits hors exploitation 21.2 0,33 0,02
Résultat de l’exercice
1,1 2,3
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II. RAPPORT DE L’AUDITEUR EXTERNE
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ANNEXES
ANNEXES
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ANNEXE 1.
INDICATEURS ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS
2013 2014 2015 2016 2017
Évolution en pourcentage, sauf indication contraire
Revenu national et prix
PIB à prix constant 4,6 6,1 0,4 1,8 3,5 PIB hors pétrole à prix constant 3,9 6,7 0,6 2,1 4,3 Déflateur du PIB 4,5 -9,6 -4,1 3,4 3,3 Déflateur du PIB hors pétrole 4,4 -10,9 -2,6 3,5 2,8 Indice des prix à la consommation (moyenne période) 4,1 3,5 0,5 1,5 2,3 Indice des prix à la consommation ( fin période) 4,5 4,7 (2,8) 2,8 1,2 Secteur extérieur
Exportations de biens, fob (taux de croissance, en dollars EU) 0,4 (27,0) (28,3) 0,9 23,0 Importations de biens, fob (taux de croissance en dollars EU) (2,7) (13,1) (26,4) (2,5) 10,2 Importations de biens, fob (taux de croissance en dollars EU)/2 15,8 10,7 (31,5) 14,5 1,2 Solde de la balance des transactions courantes (en % du PIB ) (25,1) (29,0) (20,1) (15) -14,5 Réserves officielles
Réserves officielles brutes en millions USD (fin de période)/3 995,6 639,1 821,3 824,4 849
Réserves officielles brutes (en mois d'imports de biens et services)
5,7 5,3 7,9 5,6 5,1
Monnaie et crédit Évolution en pourcentage, sauf indication contraire
Monnaie et quasi-monnaie 13,6 8,6 0,4 7,1 13,7
Crédits au secteur privé 11,1 11,2 9,7 8,0 8,9
En pourcentage du PIB
Opérations consolidées du gouvernement
Revenu total 25,5 26,1 29,3 28,0 28,04
Revenus (hors dons et pétrole) 23,6 24,5 26,7 25,4 26,0
Dépenses et prêts nets 26,4 30,0 32,7 28,3 28,10
Solde global, dons compris -0,8 -3,5 -3,4 -0,5 -0,05
Solde global, hors pétrole, dons compris -2,1 -5,0 -4,2 -1,2 -1,12
Solde global, (hors pétrole et dons) -2,8 -5,1 -6,1 -3,1 -2,1
Pour mémoire :
Taux de change MRO/US$ 296,2 301,7 323,9 351,5 356,6
Exportations de biens, fob (en millions de dollars EU) 2 651,5 1935,4 1388,6 1400,7
1722,4
Importations de biens, fob (en millions de dollars EU)/2 -1 806, -1 999,7 -1 370,5 -1570 -1609,2 PIB nominal (en milliards MRO) 1695,8 1626,5 1569,0 1647 1760
PIB nominal hors pétrole (en milliards MRO) 1642,9 1563,2 1535,9 1619 1736
PIB nominal (en millions de dollars EU) 5725,2 5391,0 4844,1 4684,2
4932,6
Population (en millions) 3,53 3,6 3,7 3,8 3,9
PIB par tête (en dollars EU) 1 451,7 1 408,9 1284 1243 1265 Prix du pétrole (US$/baril) 104,1 96,2 50,8 42,8 52,8 prix du fer (US$/ton) 135,4 96,8 56,1 58,6 71,1 prix de l'or (US$/once) 1 411,1 1 266,2 1160,1 1248
,3 1257,1
prix du cuivre (US$/ton) 7 331,5 6 863,4 5510,5 4867,8
6169,9
Production annuelle de pétrole (en millions de barils) 2,45 2,17 1,8 1,7 0
2/ industries pétrolières et minières (hors SNIM) exclues 3/hors compte pétrolier 4/ y compris bonus de signature pétroliers
Sources : Autorités mauritaniennes
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ANNEXE 2.
PIB SECTORIEL A PRIX CONSTANT (Base 2004) (En Millions MRO)
périodes 2013 2014 2015 2016 2017*
Secteur primaire 225 493 230 373 239 200 242 303 251 801
1. Agriculture, pêche, exploitation
forestière
225 493 230 373 239 200 242 303 251 801
1. 1 Agriculture, Sylviculture et
Exploit. Forestière
36 176 41 377 42 672 36 615 40 630
1. 2 Élevage 169 849 170 189 178 526 187 413 191 162
1. 3 Pêche 19 468 18 807 18 002 18 275 20 010
Secteur secondaire 227 067 241 301 223 676 224 449 227 117
2. Activités extractives 106 257 110 707 103 834 104 350 97 016
2. 1 Extraction de produits
pétroliers
28 742 25 895 23 918 22 194 15 586
2.2. Industries extractives autre
que produits pétroliers
77 515 84 813 79 916 82 157 81 431
2. 2.1 Extraction des
minerais métalliques
74 361 81 021 75 436 77 552 76 866
Fer 45 565 52 566 46 389 54 895 49 243
Or et
Cuivre
28 796 28 455 29 047 22 657 27 623
2. 2.2 Autres activités
extractives
3 154 3 792 4 480 4 605 4 565
3. Activités manufacturières 55 313 52 980 58 450 53 984 58 690
3. 1 Activités manufacturières
hors Eau-Électricité
56 870 52 047 57 432 52 858 57 419
3. 2 Production et distribution
d'eau et d'électricité
-1 557 934 1 019 1 126 1 271
4. Bâtiment et travaux-publics 65 497 77 614 61 391 66 114 71 411
Secteur tertiaire 274 882 302 436 308 977 318 153 331 281
5. Transports et télécommunications 65 699 84 357 87 400 91 580 96 736
5.1 Transports 17 724 20 369 21 090 20 097 21 102
5.2 Télécommunications 47 975 63 988 66 310 71 482 75 634
6. Commerce 58 123 64 168 66 002 68 936 71 796
7. Autres services 99 908 101 786 102 614 105 836 108 973
Correction SIFIM -18 916 -23 683 -23 848 -24 296 -25 460
TOTAL DES ACTIVITES MARCHANDES 657 374 698 303 695 044 708 809 730 964
8. Administrations publiques 51 152 52 124 52 960 51 801 53 775
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS 708 526 750 427 748 004 760 610 784 739
Taxes nettes sur les produits 84 300 90 984 96 443 99 159 104 822
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE 792 826 841 411 844 447 859 768 889 560
PIB hors pétrole 764 084 815 516 820 529 837 575 873 974
PIB au prix du marché hors industries
extractives
686 569 730 704 740 613 755 418 792 544
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ANNEXE 3.
TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL EN %
2013 2014 2015 2016 2017
Secteur primaire -1,0 2,2 3,8 1,3 3,9
1. Agriculture, pêche, exploitation forestière -1,0 2,2 3,8 1,3 3,9
1. 1 Agriculture, Sylviculture et Exploit. Forestière -10,4 14,4 3,1 -14,2 11,0
1. 2 Élevage 2,3 0,2 4,9 5,0 2,0
1. 3 Pêche -9,0 -3,4 -4,3 1,5 9,5
Secteur secondaire 11,0 6,3 -7,3 0,3 1,2
2. Activités extractives 15,1 4,2 -6,2 0,5 -7,0
2. 1 Extraction de produits pétroliers 25,6 -9,9 -7,6 -7,2 -29,8
2.2. Industries extractives autre que produits pétroliers 11,7 9,4 -5,8 2,8 -0,9
2. 2.1 Extraction des minerais métalliques 11,3 9,0 -6,9 2,8 -0,9
Fer 10,3 15,4 -11,8 18,3 -10,3
Or et Cuivre 12,9 -1,2 2,1 -22,0 21,9
2. 2.2 Autres activités extractives 20,5 20,2 18,1 2,8 -0,9
3. Activités manufacturières -2,5 -4,2 10,3 -7,6 8,7
3. 1 Activités manufacturières hors Eau-Électricité 2,4 -8,5 10,3 -8,0 8,6
3. 2 Production et distribution d'eau et d'électricité -230,8 -160,0 9,1 10,6 12,8
4. Bâtiment et travaux-publics 18,0 18,5 -20,9 7,7 8,0
Secteur tertiaire 3,4 10,0 2,2 3,0 4,1
5. Transports et télécommunications 4,0 28,4 3,6 4,8 5,6
5.1 Transports -24,0 14,9 3,5 -4,7 5,0
5.2 Télécommunications 20,4 33,4 3,6 7,8 5,8
6. Commerce -1,0 10,4 2,9 4,4 4,1
7. Autres services 7,3 1,9 0,8 3,1 3,0
Correction SIFIM -12,4 25,2 0,7 1,9 4,8
TOTAL DES ACTIVITES MARCHANDES 5,1 6,2 -0,5 2,0 3,1
8. Administrations publiques 0,5 1,9 1,6 -2,2 3,8
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS 4,7 5,9 -0,3 1,7 3,2
Taxes nettes sur les produits 3,5 7,9 6,0 2,8 5,7
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE 4,6 6,1 0,4 1,8 3,5
PIB hors pétrole 3,9 6,7 0,6 2,1 4,3
PIB au prix du marché hors industries extractives 3,1 6,4 1,4 2,0 4,9
Source : MAED/DPAE&ONS * : provisoires
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ANNEXE 4.
PIB SECTORIEL A PRIX COURANT
(En Millions MRO)
2013 2014 2015 2016 2017
Secteur primaire 305 176 356 306 386 291 396 723 420 773
1. Agriculture, pêche, exploitation forestière 305 176 356 306 386 291 396 723 420 773
1. 1 Agriculture, Sylviculture et Exploit.
Forestière
42 926 50 387 53 793 51 665 55 534
1. 2 Elevage 233 870 276 842 305 070 311 049 324 470
1. 3 Pêche 28 380 29 077 27 428 34 009 40 769
Secteur secondaire 699 884 536 089 424 833 468 800 511 222
2. Activités extractives 455 371 245 474 151 791 193 352 205 996
2. 1 Extraction de produits pétroliers 52 920 63 287 33 122 28 130 24 708
2.2. Industries extractives autre que produits
pétroliers
402 451 182 187 118 670 165 222 181 289
2. 2.1 Extraction des minerais métalliques 388 270 163 570 97 950 143 608 159 380
Fer 322 197 94 535 27 244 80 143 74 108
Or et Cuivre 66 073 69 035 70 706 63 465 85 272
2. 2.2 Autres activités extractives 14 181 18 617 20 719 21 614 21 909
3. Activités manufacturières 116 921 134 136 148 668 139 533 155 091
3. 1 Activités manufacturières hors Eau-
Electricité
115 924 130 451 144 648 135 087 150 075
3. 2 Production et distribution d'eau et
d'électricité
997 3 685 4 020 4 446 5 016
4. Bâtiment et travaux-publics 127 592 156 479 124 374 135 914 150 134
Secteur tertiaire 566 935 607 144 634 943 658 262 694 838
5. Transports et télécommunications 79 805 90 223 90 920 91 765 100 028
5.1 Transports 26 857 35 565 37 002 35 780 38 421
5.2 Télécommunications 52 948 54 658 53 918 55 986 61 607
6. Commerce 117 499 132 099 136 535 144 704 154 127
7. Autres services 220 197 227 158 237 111 246 099 255 417
Correction SIFIM -23 925 -31 016 -32 011 -32 905 -35 141
TOTAL DES ACTIVITES MARCHANDES 1 398 636
1 310 859
1 243 679
1 315 186
1 406 426
8. Administrations publiques 149 434 157 664 170 377 175 694 185 266
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS 1 548 070
1 468 523
1 414 057
1 490 880
1 591 692
Taxes nettes sur les produits 147 722 157 953 150 997 156 372 169 000
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE 1 695 792
1 626 476
1 565 053
1 647 252
1 760 692
PIB hors pétrole 1 642 872
1 563 189
1 531 932
1 619 121
1 735 985
PIB au prix du marché hors industries extractives 1 240 421
1 381 002
1 413 262
1 453 900
1 554 696
Source : MAED/DPAE&ONS
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ANNEXE 5.
TAUX DE CROISSANCE DU PIB SECTORIEL AUX PRIX COURANT EN %
2013 2014 2015 2016 2017
Secteur primaire 9,7 16,8 8,4 2,7 6,1
1. Agriculture, pêche, exploitation forestière 9,7 16,8 8,4 2,7 6,1
1. 1 Agriculture, Sylviculture et Exploit. Forestière -11,2 17,4 6,8 -4,0 7,5
1. 2 Elevage 18,2 18,4 10,2 2,0 4,3
1. 3 Pêche -11,5 2,5 -5,7 24,0 19,9
Secteur secondaire 12,9 -23,4 -20,8 10,3 9,0
2. Activités extractives 12,0 -46,1 -38,2 27,4 6,5
2. 1 Extraction de produits pétroliers 42,7 19,6 -47,7 -15,1 -12,2
2.2. Industries extractives autre que produits pétroliers 8,9 -54,7 -34,9 39,2 9,7
2. 2.1 Extraction des minerais métalliques 8,3 -57,9 -40,1 46,6 11,0
Fer 22,3 -70,7 -71,2 194,2 -7,5
Or et Cuivre -30,5 4,5 2,4 -10,2 34,4
2. 2.2 Autres activités extractives 27,2 31,3 11,3 4,3 1,4
3. Activités manufacturières 2,3 14,7 10,8 -6,1 11,2
3. 1 Activités manufacturières hors Eau-Electricité -0,4 12,5 10,9 -6,6 11,1
3. 2 Production et distribution d'eau et d'électricité -145,3 269,6 9,1 10,6 12,8
4. Bâtiment et travaux-publics 28,7 22,6 -20,5 9,3 10,5
Secteur tertiaire 5,6 7,1 4,6 3,7 5,6
5. Transports et télécommunications -2,0 13,1 0,8 0,9 9,0
5.1 Transports -24,5 32,4 4,0 -3,3 7,4
5.2 Télécommunications 15,5 3,2 -1,4 3,8 10,0
6. Commerce 4,7 12,4 3,4 6,0 6,5
7. Autres services 9,8 3,2 4,4 3,8 3,8
Correction SIFIM -8,8 29,6 3,2 2,8 6,8
TOTAL DES ACTIVITES MARCHANDES 10,5 -6,3 -5,1 5,7 6,9
8. Administrations publiques 4,6 5,5 8,1 3,1 5,4
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS 9,9 -5,1 -3,7 5,4 6,8
Taxes nettes sur les produits 3,6 6,9 -4,4 3,6 8,1
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE 9,3 -4,1 -3,8 5,3 6,9
PIB hors pétrole 8,5 -4,9 -2,0 5,7 7,2
PIB au prix du marché hors industries extractives 8,3 11,3 2,3 2,9 6,9
Source : MAED/DPAE&ONS
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ANNEXE 6.
REPARTITION SECTORIELLE DU PIB COURANT (EN %) 2013 2014 2015 2016 2017
Secteur primaire 18,0 21,9 24,7 24,1 23,9
1. Agriculture, pêche, exploitation forestière 18,0 21,9 24,7 24,1 23,9
1. 1 Agriculture, Sylviculture et Exploit. Forestière 2,5 3,1 3,4 3,1 3,2
1. 2 Élevage 13,8 17,0 19,5 18,9 18,4
1. 3 Pêche 1,7 1,8 1,8 2,1 2,3
Secteur secondaire 41,3 33,0 27,1 28,5 29,0
2. Activités extractives 26,9 15,1 9,7 11,7 11,7
2. 1 Extraction de produits pétroliers 3,1 3,9 2,1 1,7 1,4
2.2. Industries extractives autre que produits pétroliers 23,7 11,2 7,6 10,0 10,3
2. 2.1 Extraction des minerais métalliques 22,9 10,1 6,3 8,7 9,1
Fer 19,0 5,8 1,7 4,9 4,2
Or et Cuivre 3,9 4,2 4,5 3,9 4,8
2. 2.2 Autres activités extractives 0,8 1,1 1,3 1,3 1,2
3. Activités manufacturières 6,9 8,2 9,5 8,5 8,8
3. 1 Activités manufacturières hors Eau-Électricité 6,8 8,0 9,2 8,2 8,5
3. 2 Production et distribution d'eau et d'électricité 0,1 0,2 0,3 0,3 0,3
4. Bâtiment et travaux-publics 7,5 9,6 7,9 8,3 8,5
Secteur tertiaire 33,4 37,3 40,6 40,0 39,5
5. Transports et télécommunications 4,7 5,5 5,8 5,6 5,7
5.1 Transports 1,6 2,2 2,4 2,2 2,2
5.2 Télécommunications 3,1 3,4 3,4 3,4 3,5
6. Commerce 6,9 8,1 8,7 8,8 8,8
7. Autres services 13,0 14,0 15,2 14,9 14,5
Correction SIFIM -1,4 -1,9 -2,0 -2,0 -2,0
TOTAL DES ACTIVITES MARCHANDES 82,5 80,6 79,5 79,8 79,9
8. Administrations publiques 8,8 9,7 10,9 10,7 10,5
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS 91,3 90,3 90,4 90,5 90,4
Taxes nettes sur les produits 8,7 9,7 9,6 9,5 9,6
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
PIB hors pétrole 96,9 96,1 97,9 98,3 98,6
PIB au prix du marché hors industries extractives 73,1 84,9 90,3 88,3 88,3
Source : MAED/DPAE&ONS
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ANNEXE 7.
PIB ET SES EMPLOIS A PRIX CONSTANTS
(En millions MRO)
2013 2014 2015 2016 2017
TOTAL RESSOURCES 1 459 880
1 404 873
1 343 452 1 382 729 1 436 120
P.I.B au prix du marché 796 945
841 411 844 447 859 768 889 560
Importation de Biens et
Services
662 935
563 462 499 005 522 961 546 560
TOTAL EMPLOIS 1 459 880
1 404 873
1 343 452 1 382 729 1 436 120
Consommation finale des
Administrations Publiques
185 890
193 327 191 607 184 810 198 770
Consommation Finale des
Ménages
493 044
508 177 539 281 543 457 566 305
Formation Brute de
Capital Fixe
609 167
555 800 450 872 391 609 455 729
Variation de Stocks - 46 326
- 76 453 - 14 963 77 999 19 732
Demande intérieure 1 241 775
1 180 852
1 166 796 1 197 876 1 240 536
Exportation de Biens et
Services
218 105
224 021 176 656 184 853 195 584
Source : MAED/DPAE&ONS
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ANNEXE 8. BALANCE DES PAIEMENTS
(Millions USD)
2013 2014 2015 2 016 2 017
Balance commerciale (392,9) (710,9) (559,4) (499) -371,6 Exportation 2 651,5 1
935,4 1
388,6 1 401 1 722,4
Minerai de fer 1 358,1 730,7 340,0 418 495,6 Pétrole 216,9 194,8 73,1 87 65,5 Cuivre 216,3 165,8 195,1 138 139,5 Or 471,8 407,4 333,6 289 369,8 Pêche 329,7 377,5 388,9 421 624,8 Autres 58,8 59,1 57,8 47 27,2 Importation, fob (3
044,3) (2
646,3) (1
948,0) (1 900) -2 093,9
Produits alimentaires (377,0) (370,5) (395,3) (334) -391,5 Produits pétroliers (633,8) (595,9) (337,9) (355) -444,9 Dont SNIM (109,5) (102,0) (55,0) (37) -58,5
MCM (46,1) (44,4) (28,0) (21) -24,7 Tasiast (101,1) (4,1) (3,4) (0) 0,0
industries extractives (1 579,8)
(1 018,8)
(745,4) (466) -597,5
dont SNIM (489,3) (420,7) (199,4) (157) -137,2 MCM (139,5) (186,7) (84,3) (80) -69,1 Tasiast (590,3) (130,9) (187,1) (166) -221,4
Exploration pétrolières (360,7) (280,5) (274,7) (64) -169,7 Autres importations (453,7) (661,1) (469,4) (744) -660,1 Service et revenus (nets) (1
016,8) (873,5) (574,6) (452) -588,3
Services (nets) (813,7) (620,7) (394,6) (336) -509,5 dont licences pêche 27,7 110,3 66,5 76 62,8
Revenus (nets) (203,2) (252,8) (180,1) (117) (78,9) dont compensation pêche 91,2 0,0 60,3 59 81,8
Transferts courants (net) 140,8 113,7 178,4 245 250,9 Transferts privés (net) 56,9 49,8 77,3 75 93,4 Transferts officiels 83,9 63,9 101,0 170 157,4
dont allègement PPTE multilatéral 1/ 0,0 0,0 - - - Balance des Transactions Courantes (1
268,9) (1
470,7) (955,7) (707) -709,0
Compte de capital et d'opérations financières 1 569,6 1 222,6
1 253,4
491 806,3
Compte Capital 4,8 16,0 31,2 8 10,9 Autres 4,8 16,0 31,2 8 10,9
Compte d'opérations financières 1 564,8 1 206,6
1 222,2
483 795,4
Investissement direct (net) 1 126,0 501,9 501,7 271 588,2 Dont: industries pétrolières (net) 410,2 265,2 310,3 71 296,8 Prêt officiels à moyen et long terme 216,0 123,8 407,6 144 27,0 Décaissements 316,1 269,6 570,4 324 242,3
Etat 176,4 256,8 570,4 322 242,3 SNIM 139,7 12,8 - 3 0,0
Principal exigible (100,1) (145,8) (162,8) (180) -215,4 Autres transactions privées en capital 222,8 581,0 312,9 77 180,2 Erreurs et omissions (285,0) (61,3) (138,3) 135 -54,0 Balance globale 15,7 (309,4) 159,4 (80) 43,3 Financement (15,7) 309,4 (159,4) 80 -43,3 Actifs extérieurs nets (26,7) 298,8 (165,3) 80 -48,6 BCM (net) (28,6) 312,1 (197,3) (21) -8,3 Avoirs (36,3) 326,1 (182,1) (2) -25,7 Engagements 7,7 (14,0) (15,2) (19) 17,4 Banques commerciales (nets) 5,8 (17,6) 15,7 77 -17,9 Comptes pétrolier (3,9) 4,3 16,3 24 -22,3 Financement exceptionnel 11,0 10,6 5,9 - 5,4 Source : DGTCP/MF
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Annexe 9.
Tableau des Opérations Financières de l'État
(En Milliards MRO sauf indication contraire)
2013 2014 2015 2016 2017 Recettes totales et dons 422,8 424,0 460,2 461,2 493,3
Recettes totales hors (dons et pétrole) 390,8 397,7 418,7 419,2 457,3
Recettes fiscales 269,2 280,4 269,6 285,3 322,9
Recettes non fiscales hors dons 121,6 117,3 149,1 133,9 134,4
Dons 11,3 2,1 28,3 31,3 17,2
Dont: projets 1,8 1,6 7,8 6,3 6,2
Dépenses et prêts nets 436,7 479,1 513,7 469,7 494,1
Dépenses courantes 267,2 287,6 290,9 276,4 300,4
Salaires et traitements 103,7 110,4 119,4 123,8 129,8
Biens et services 60,1 64,7 62,4 58,7 64,1
Transferts courants 70,2 72,5 67,8 55,8 55,0
Intérêts sur la dette publique 15,7 15,8 17,8 17,4 25,8
Extérieurs 12,0 11,9 12,7 13,4 21,2
Intérieurs 3,6 3,9 5,1 4,0 4,6
Comptes spéciaux 6,5 10,3 3,2 9,3 12,2
Dépenses d'équipement et prêts nets 169,6 191,5 219,9 193,7 192,1
Investissements financés par
l'extérieur
48,7 57,9 78,2 40,7 37,8
Investissements financés sur
ressources intérieures
120,9 133,6 141,7 149,1 154,3
Restructurations et prêts nets 0,0 2,9 -0,4 1,6
Réserves communes 11,0 13,8 20,4 11,4 13,6
Solde hors pétrole; dons non compris (déficit -) -46,0 -81,4 -95,0 -50,6 -36,8
Solde hors pétrole; dons compris (déficit -) -34,7 -79,3 -66,7 -19,4 -19,7
Solde de base hors pétrole; définition du programme 14,8 -11,6 -4,1 3,4 22,2
Recettes pétrolières (net) 20,7 24,1 13,2 10,9 18,9
Solde global; dons non compris (déficit-) -25,2 -57,3 -81,8 -39,8 -18,0
Solde global; dons compris (déficit-) -13,9 -55,2 -53,5 -8,5 -0,8
Financement 20,3 61,3 50,9 8,5 0,8
Financement intérieur -5,8 11,3 -5,0 -23,7 21,9
Système bancaire 18,1 48,1 2,8 -15,9 25,3
BCM 40,9 46,3 24,2 -10,3 33,4
Banques commerciales -22,8 1,8 -21,4 -5,8 -8,1
Financement non bancaire 8,3 5,3 8,9 -7,1 12,8
Variation des arriérés intérieurs -5,5 -8,8 -1,3 0 1,8
Financement extérieur 26,2 50,0 55,9 38,8 -21,2
Compte pétrolier (net) -1,3 0,8 4,8 8,5 -1,3
Recettes pétrolières (net) -20,7 -24,1 -13,2 -10,9 -18,9
Contribution du compte pétrolier 19,4 25,0 18,1 30,3 17,6
Autres (net) 27,5 49,2 51,0 20,7 -16,9
Emprunts extérieurs (net) 23,8 46,1 48,4 27,8 -16,9
Financement extérieur exceptionnel 3,7 3,1 2,6 2,5 0,0
Erreurs et omissions 6,4 6,1 -2,5 0,2 0,0
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Annexe 10.
Tableau des Opérations Financières de l'État (En % du PIB hors pétrole)
2013 2014 2015 2016 2017
Recettes totales et dons 25,7 30,7 32,6 31,98 31,73
Recettes totales hors (dons et pétrole) 23,8 28,8 29,6 28,83 29,41
Recettes fiscales 16,4 20,3 19,1 19,62 20,77
Recettes non fiscales hors dons 7,4 8,5 10,5 9,21 8,65
Dons 0,7 0,2 2,0 2,40 1,10
Dont: projets 0,1 0,1 0,6 0,43 0,40
Dépenses et prêts nets 26,6 34,7 36,3 32,04 31,78
Dépenses courantes 16,3 20,8 20,6 19,01 19,32
Salaires et traitements 6,3 8,0 8,4 8,52 8,35
Biens et services 3,7 4,7 4,4 4,04 4,12
Transferts courants 4,3 5,2 4,8 3,83 3,54
Intérêts sur la dette publique 1,0 1,1 1,3 1,20 1,66
Extérieurs 0,7 0,9 0,9 0,92 1,36
Intérieurs 0,2 0,3 0,4 0,28 0,30
Comptes spéciaux 0,4 0,7 0,2 0,64 0,78
Dépenses d'équipement et prêts nets 10,3 13,9 15,6 13,06 12,36
Investissements financés par l'extérieur 3,0 4,2 5,5 2,80 2,43
Investissements financés sur ressources
intérieures
7,4 9,7 10,0 10,26 9,92
Restructurations et prêts nets 0,0 0,0 0,2 -0,03 0,10
Réserves communes 0,7 1,0 1,4 0,78 0,88
Solde hors pétrole; dons non compris (déficit -) -2,8 -5,9 -6,7 -3,21 -2,37
Solde hors pétrole; dons compris (déficit -) -2,1 -5,7 -4,7 -0,81 -1,26
Solde de base hors pétrole; définition du programme 0,9 -0,8 -0,3 0,51 1,43
Recettes pétrolières (net) 1,3 1,7 0,9 0,75 1,21
Solde global; dons non compris (déficit-) -1,5 -4,1 -5,8 -2,46 -1,15
Solde global; dons compris (déficit-) -0,8 -4,0 -3,8 -0,06 -0,05
Financement 1,2 4,4 3,6 -0,05 0,05
Financement intérieur -0,4 0,8 -0,4 -2,04 1,42
Système bancaire 1,1 3,5 0,2 -1,30 1,04
BCM 2,5 3,4 1,7 -0,90 1,20
Banques commerciales -1,4 0,1 -1,5 -0,40 -0,16
Financement non bancaire 0,5 0,4 0,6 -0,49 0,82
Variation des arriérés intérieurs -0,3 -0,6 -0,1 -0,50 0,12
Financement extérieur 1,6 3,6 4,0 1,99 -1,36
Compte pétrolier (net) -0,1 0,1 0,3 0,57 -0,08
Recettes pétrolières (net) -1,3 -1,7 -0,9 -0,75 -1,21
Contribution du compte pétrolier 1,2 1,8 1,3 1,32 1,13
Autres (net) 1,7 3,6 3,6 1,42 -1,09
Emprunts extérieurs (net) 1,4 3,3 3,4 1,25 -1,09
Financement extérieur exceptionnel 0,2 0,2 0,2 0,17 0,00
Erreurs et omissions 0,4 0,4 -0,2 0,01 0,00
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Annexe 11.
Tableau des Opérations Financières de l'État
(En % du PIB)
2013 2014 2015 2016 2017
Recettes totales et dons 24,9 26,1 29,4 28,00 28,04
Recettes totales hors (dons et pétrole) 23,0 24,5 26,8 25,46 26,00
Recettes fiscales 15,9 17,2 17,2 17,33 18,36
Recettes non fiscales hors dons 7,2 7,2 9,5 8,13 7,64
Dons 0,7 0,1 1,8 1,9 0,97
Dont: projets 0,1 0,1 0,5 0,38 0,35
Dépenses et prêts nets 25,8 29,5 32,8 28,29 28,09
Dépenses courantes 15,8 17,7 18,6 16,79 17,08
Salaires et traitements 6,1 6,8 7,6 7,52 7,38
Biens et services 3,5 4,0 4,0 3,57 3,64
Transferts courants 4,1 4,5 4,3 3,39 3,13
Intérêts sur la dette publique 0,9 1,0 1,1 1,06 1,47
Extérieurs 0,7 0,7 0,8 0,81 1,20
Intérieurs 0,2 0,2 0,3 0,24 0,26
Comptes spéciaux 0,4 0,6 0,2 0,57 0,69
Dépenses d'équipement et prêts nets 10,0 11,8 14,0 11,8 10,92
Investissements financés par
l'extérieur
2,9 3,6 5,0 2,47 2,15
Investissements financés sur
ressources intérieures
7,1 8,2 9,1 9,06 8,77
Restructurations et prêts nets 0,0 0,0 0,2 -0,02 0,09
Réserves communes 0,6 0,9 1,3 0,69 0,77
Solde hors pétrole; dons non compris (déficit -) -2,7 -5,0 -6,1 -3,1 -2,09
Solde hors pétrole; dons compris (déficit -) -2,0 -4,9 -4,3 -1,2 -1,12
Solde de base hors pétrole; définition du programme 0,9 -0,7 -0,3 0,2 1,26
Recettes pétrolières (net) 1,2 1,5 0,8 0,7 1,07
Solde global; dons non compris (déficit-) -1,5 -3,5 -5,2 -2,4 -1,02
Solde global; dons compris (déficit-) -0,8 -3,4 -3,4 -0,5 -0,05
Financement 1,2 3,8 3,3 0,5 0,05
Financement intérieur -0,3 0,7 -0,3 -1,0 1,25
Système bancaire 1,1 3,0 0,2 -0,6 0,92
BCM 2,4 2,8 1,5 -0,40 1,06
Banques commerciales -1,3 0,1 -1,4 -0,35 -0,14
Financement non bancaire 0,5 0,3 0,6 -0,43 0,73
Variation des arriérés intérieurs -0,3 -0,5 -0,1 -0,44 0,10
Financement extérieur 1,5 3,1 3,6 2,4 -1,20
Compte pétrolier (net) -0,1 0,1 0,3 0,50 -0,07
Recettes pétrolières (net) -1,2 -1,5 -0,8 -0,7 -1,07
Contribution du compte pétrolier 1,1 1,5 1,2 1,2 1,00
Autres (net) 1,6 3,0 3,3 1,8 -0,96
Emprunts extérieurs (net) 1,4 2,8 3,1 1,7 -0,96
Financement extérieur exceptionnel 0,2 0,2 0,2 0,2 0,00
Erreurs et omissions 0,4 0,4 -0,2 0,01 0,00
Ban
que
Cen
tral
e de
Mau
ritan
ie
RA
PP
OR
T A
NN
UE
L 2
017
Annexe 12.
Statistiques monétaires (En milliards MRO)
2 013 2 014 2 015 2 016 2 017
Actifs extérieurs nets 195,9 108,1 78,5 77,3 70,1
BCM 219,2 126,1 102,4 131,1 117,0
Banques - 23,3 - 18,0 - 23,9 - 53,7 - 46,9
Actifs intérieurs nets 273,7 402,2 433,5 471,1 553,7
Crédit intérieur net 516,6 609,4 659,4 683,5 745,6
Crédit net à l'État 118,2 166,4 173,6 159,1 175,2
Créances 206,1 207,6 207,3 206,8 212,5
Dépôts - 87,8 - 41,2 - 33,7 - 47,7 - 37,4
Crédit à l'économie 398,4 443,0 485,7 524,4 570,4
Autres postes, net - 242,9 - 207,2 - 225,8
- 212,4 - 191,8
Monnaie au sens large 469,6 510,2 512,1 548,4 623,8
Billets et monnaie en circulation 132,7 130,9 129,7 141,4 148,9
Dépôts à vue 272,0 309,2 298,5 307,4 359,4
Dépôts à terme et d'épargne 64,9 70,1 83,9 99,6 115,5
Autorités monétaires - - - - -
Actifs extérieurs nets 220,0 126,1 102,4 131,1 117,0
Actifs 297,9 199,8 278,8 309,8 300,1
Passifs - 77,9 - 73,7 - 176,4
- 178,8 - 183,1
Actifs intérieurs nets 10,9 101,0 118,3 111,5 153,0
Crédit intérieur net 96,6 142,7 172,5 163,1 181,7
Crédit net à l'État 91,8 138,1 167,8 158,9 177,6
Créances 178,2 178,9 201,4 206,5 214,6
Dépôts - 86,4 - 40,7 - 33,6
- 47,5 - 37,1
dont :
Compte courant du Trésor
- 73,6 - 24,4 - 19,9 - 30,1 -
Créances sur le secteur privé 4,4 4,6 4,7 4,2 4,1
Créances nettes sur banques 0,4 - - - -
Autres postes, net - 85,7
- 41,8
- 54,2 - 51,6 - 28,7
Base monétaire 230,9 227,0 220,7 242,6 270,0
Billets et monnaie en circulation 132,8 130,9 129,7 141,4 148,9
Réserves des banques 98,1 96,1 91,0 101,2 121,0
dont : encaisse des banques 23,5 25,6 26,0 26,3 19,1
dépôts des banques en UM 47,4 42,1 44,3 46,1 66,4
dépôts des banques en devises 27,1 28,5 20,8 28,8 35,5
Banques commerciales - - - - -
Actifs extérieurs nets -23,3 - 18,0 - 23,9
- 53,7 - 46,9
Actifs 34,7 38,6 44,4 45,1 68,1
Passifs -58,0 - 56,7 - 68,3 - 8,8 - 5,0
Actifs intérieurs nets 259,4 399,9 407,7 463,8 525,2
Crédit net à l'État 26,4 29,6 6,0 0,5 - 1,8
Créances 27,8 28,7 5,9 0,3 - 2,1
dont: Bons du trésor 33,8 - 9,9 16,1 10,2 8,5
Obligations cautionnées - 5,9 - - 10,2 - 9,9 - 10,6
Dépôts 1,4 0,9 0,1 0,2 0,3
Créances sur le secteur prive 393,9 438,4 481,1 520,2 566,3
Autres postes, net - 160,9 -68,1 - 79,4 - 56,9 - 39,2
Ban
que
Cen
tral
e de
Mau
ritan
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OR
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