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Avec le soutien de L’ASBL « Mat’et Eau » offre un espace forme, bien-être et sport adapté en milieu aquatique pour enfants, adolescents et adultes porteurs de handicap rendant difficile/impossible la fréquentation des autres infrastructures existantes: Elle peut offrir à ces personnes un moment de loisir et/ou de détente,adapté aux besoins spécifiques et au potentiel des bénéficiaires. Elle peut notamment proposer des activités sportives à d'autres centres et organiser des journées destinées à des particuliers ou à d'autres associations sur le thème de l'eau, du bien-être et du sport pour personnes lourdement handicapées. Elle permet à ses bénéficiaires, leurs proches, responsables, qu'ils soient professionnels ou familles, particuliers, de se rencontrer, d'augmenter les liens sociaux au sein de l'infrastructure de l'asbl. En conséquence, elle permet de lutter contre l'exclusion et la discrimination, par l’organisation d’activités liées à la pratique du sport adapté, de cours, de formations, … Rapport d’activités 2016

Rapport d’activités 2016 - BonnesCauses.be · L’ASBL « Mat’et Eau » offre un espace forme, bien-être et sport adapté en milieu aquatique pour enfants, adolescents et adultes

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Avec le soutien de

L’ASBL « Mat’et Eau » offre un espace forme, bien-être et sport adapté en milieu aquatique pour enfants, adolescents et adultes porteurs de handicap rendant

difficile/impossible la fréquentation des autres infrastructures existantes: Elle peut offrir à ces personnes un moment de loisir et/ou de détente,adapté aux besoins

spécifiques et au potentiel des bénéficiaires. Elle peut notamment proposer des activités sportives à d'autres centres et organiser des journées destinées à des particuliers ou à d'autres associations sur le thème de l'eau, du

bien-être et du sport pour personnes lourdement handicapées. Elle permet à ses bénéficiaires, leurs proches, responsables, qu'ils soient professionnels ou

familles, particuliers, de se rencontrer, d'augmenter les liens sociaux au sein de l'infrastructure de l'asbl. En conséquence, elle permet de lutter contre l'exclusion et la

discrimination, par l’organisation d’activités liées à la pratique

du sport adapté, de cours, de formations, …

Rapport d’activités 2016

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1. Introduction et historique

2. Buts du projet 3. Description des activités

3.1. L’offre et la fréquentation 3.2. Les bénéficiaires 3.3. L’encadrement

1) Les propriétaires 2) Les accompagnants 3) La description de l’encadrement

3.4. Les objectifs et projets 3.5. Les garanties de la qualité des séances

4. La gestion de l’ASBL 4.1. La gestion administrative 4.2. La gestion financière

1) Les ressources de l’ASBL 2) Le bilan financier 3) Recherche de fonds et appels à projets

4.3. La gestion technique 5. Nos « succès » et … les difficultés rencontrées 6. La promotion du projet

TABLE DES MATIERES

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1. Introduction et historique

L’ASBL « Mat’et Eau » a été créée en mars 2013, à l’initiative de Valérie Lessire après avoir reçu le prix « Hors-Pistes 2012» de la Fondation Roi Baudouin (soutient des hommes et des femmes qui font preuve de capacités de leadership, des « entrepreneurs sociaux » qui souhaitent impulser de nouvelles idées ou approches dans leur secteur ou dans leur communauté.) Forte de cet encouragement, l’association acquiert officiellement le statut d’ASBL et débute les travaux d’aménagement de l’infrastructure.

La piscine accueille ses premiers nageurs en été 2013 mais doit se résigner à suspendre ses activités à partir d’octobre 2013 car il n’a pas été possible de couvrir le bassin, faute de moyens financiers suffisants. Lors de l’hiver 2013-2014, l’association a travaillé à la recherche active de partenaires, sponsors et mécènes sensibles à notre objet et qui décident d’aider financièrement « Mat’et Eau » à acquérir et placer l’indispensable matériel de couverture et de chauffage grâce auquel la saison 2014 pourra étendre son fonctionnement. De quelques semaines d’activités, nous sommes passés à quelques mois et, de mai à novembre 2014, nous avons pu assurer des séances bien-être, sport et loisirs, adaptées à notre public

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cible. L’objet social de « Mat’et Eau» poursuit le but d’apporter du bien-être, d’aider à garder la santé, de permettre le sport et la socialisation des personnes lourdement handicapées, et par là même, du répit pour leurs proches. (extrait du Moniteur).

Le Conseil d’administration est composé de Mmes Valérie Lessire, Isabelle Vandenhove, Nathalie Malisoux et de MM. Gaetano Rotolo et Christophe Capelle. M. et Mme Rotolo Gaetano - Lessire Valérie sont parents d’un enfant polyhandicapé. Madame Lessire a travaillé dans un centre de répit pour personnes handicapées. Comme beaucoup de personnes directement concernées par le handicap, ils ont pu faire valoir leur constat personnel et professionnel que l’infrastructure de Mat’et Eau répond à un réel besoin pour des personnes lourdement handicapées qui n’ont que très difficilement accès aux piscines existantes pour des raisons pratiques, logistiques, et autres… C’est donc entourés de personnes aux compétences variées et multiples qu’ils ont entrepris de construire, sur leur terrain à l’arrière de la maison familiale, un espace qui faisait défaut et qu’ils ont ouvert aux personnes qui, comme eux, étaient à la recherche de pareil endroit adapté.

Depuis sa création, de nombreux centres, des associations, des particuliers ayant appris l’existence de la piscine, se sont manifestés et ont pu bénéficier des bienfaits de la baignade. Dès la fin 2014, l’ASBL est donc arrivée à un planning quasi complet, avec des plages

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horaires réservées tout au long de la semaine. Les membres de l’ASBL assurent des prestations sur place pour accueillir et aider les nageurs et leurs accompagnants, pour assurer l’entretien, le nettoyage et la gestion de l’endroit. Un subside facultatif de La Wallonie a permis de couvrir la piscine et d’acquérir le matériel nécessaire pour continuer les activités durant les saisons moins chaudes. De ce fait, l’ASBL ouvre ses portes durant 8 mois de l’année. Nous pouvons souligner une évolution naturelle du projet qui tend à répondre à une demande de plus en plus diversifiée des profils bénéficiaires. En effet, il ne s’agit plus uniquement de personnes porteuses de polyhandicaps. De plus en plus de nageurs s’adressent à nous pour des motifs liés à des comportements problématiques, à des handicaps différents de ceux visés initialement, à des handicaps temporaires (accidents, opération, revalidation),à des difficultés liées à l’âge, à l’état de santé. L’année 2015 a vu se confirmer la demande et la nécessité de maintenir de larges plages d’ouverture pour offrir la possibilité d’accès à tous. L’ASBL est malgré tout obligée de suspendre à nouveau ses activités durant l’hiver 2015 car, vu la chute des températures extérieures, les dépenses énergétiques deviennent trop importantes. Nous préférons donc limiter les frais de chauffage durant quelques semaines pour éviter de répercuter ceux-ci sur les bénéficiaires et pour continuer à demander des participations raisonnables permettant l’accès de tous à la baignade. Suite au succès rencontré et à la difficulté d’assurer une présence permanente de façon bénévole, une demande d’aide à l’emploi a été introduite et acceptée. Le 01/03/2016, avec l’ouverture de la saison 2016, l’engagement d’une personne sous statut APE a donc permis une certaine stabilité dans la gestion et l’organisation de l’association. Le recours aux bénévoles est toujours d’actualité mais de façon ponctuelle, en renfort occasionnel.

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Bénéficiaires :

Personnes (poly)handicapées

Membres adhérents :

Centres, associations et particuliers

Assemblée

Générale

Lessire V., Rotolo G.,

Capelle C., Vandenhove I.,

Barbier J., Malisoux N.,

Leflot T., Maistriaux L.,

Magnette C.Eyskens J-P,

Meunier M.

Debry-Bovesse A.

Conseil d’administration

Lessire V., Rotolo G., Capelle C.,

Vandenhove I., Malisoux N.

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2. Buts du projet Ce projet est issu d’une constatation : l’activité aquatique est particulièrement recommandée pour la santé physique et mentale et, paradoxalement, est quasi inaccessible aux personnes qui en ont le plus grand besoin ! En effet, les personnes porteuses de handicap(s) rencontrent des obstacles parfois difficilement surmontables lorsqu’elles désirent fréquenter la piscine et, à plus forte raison, les personnes polyhandicapées, qui voient ces obstacles devenir une barrière quasi infranchissable. Afin de mieux cerner ce public, il convient de se référer à la définition du polyhandicap : le polyhandicap est défini comme étant un « handicap grave à expressions multiples avec déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde ». La prise en charge de ce public est spécifique : l’absence de langage et de déplacements autonomes rend ces personnes déroutantes. La situation de polyhandicap implique une réduction extrême des autonomies (motrice, sociale, et communicative) car c’est une somme de handicaps sévères dus à une atteinte cérébrale multifocale survenue lors du développement du cerveau, in utero ou pendant la petite enfance. Les piscines publiques, pour des raisons multiples, sont souvent inadaptées à l’accueil des personnes handicapées lourdement, qui se trouvent contraintes de renoncer à fréquenter les infrastructures publiques. Les motifs les plus courants sont les difficultés liées à l’accès (couloirs, vestiaires, escaliers…), le problème de la mise à l’eau (échelle impraticable), la température ambiante et celle de l’eau insuffisantes (public fragile au niveau respiratoire et sensible aux différences de température, d’où la nécessité de chauffer l’eau et l’air pour éviter les fréquentes crises d’épilepsie), l’espace trop vaste (angoisses, manque de repères), la filtration de l’eau (incontinence souvent associée), la cohabitation avec la foule (bruit, peurs…), les plages d’ouverture limitées…

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Il est alors naturel que ces personnes ou leurs famille et accompagnants cherchent à se tourner vers des piscines privées (kinés, centres d’esthétique,…). Si l’accueil y est plus convivial dans un espace plus intime avec une température supérieure, cela ne règle ni la question des cabines, douches et accès difficilement praticables (nécessité de pouvoir compter sur l’aide d’une tierce personne pour l’habillement, manœuvres difficiles avec la chaise roulante, pas de table à langer aux dimensions « adultes »), ni le problème de la mise à l’eau (pas de rampe, de plan incliné ou de système de levage). De plus, le système de filtration n’y est prévu que dans le cadre d’une utilisation ordinaire qui ne tient pas compte de l’incontinence des pratiquants. Dans ces lieux, on rencontre souvent aussi la réticence d’une certaine clientèle qui n’apprécie pas toujours de partager une séance de relaxation à proximité d’une personne dont le comportement est surprenant ou qui ne communique que bruyamment par sons… Ce qui explique la réticence ou la réserve des propriétaires ou gestionnaires de piscines privées, qui s’abstiennent d’accueillir les personnes les plus lourdement atteintes par le handicap. De même, cela entraîne un malaise chez les personnes concernées qui, découragées, abandonnent l’espoir de pouvoir pratiquer des séances de natation. Il est clairement établi que l’eau chaude aide la personne polyhandicapée à acquérir une détente globale qui favorise le mouvement, l'assouplissement et la relaxation de tout son corps, permettant ainsi :

de mobiliser activement des membres ou segments de membres dans des amplitudes

inaccessibles au sujet seul en milieu aérien ;

de solliciter le patient en renforcement musculaire isométrique ou isotonique ;

de lui offrir un entraînement en endurance ;

d’utiliser les effets de la chaleur pour favoriser une détente générale et améliorer

l’extensibilité musculaire, facilitant d’autant les mobilisations, étirements et

postures…

Mais malheureusement, les endroits adéquats manquent cruellement. Un aspect à ne pas négliger est que les personnes porteuses de (poly)handicap(s) sont trop souvent vues au travers de leurs pathologies, et non pas comme des personnes à part entière, avec leur besoin de confort, de bien-être, de beauté, d’attentions…

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Leur dépendance est telle que c’est toujours le geste médical, le geste technique ou celui qui est lié au besoin de base qui rythment leur vie : la manutention, les changes, les repas, les thérapies, … Mais il est naturel et primordial que ces personnes puissent aussi avoir le droit de découvrir d’autres sensations : le sport, l’apaisement, le bien-être, la découverte non douloureuse du corps, l’estime de soi… Les difficultés à se déplacer, à communiquer, ajoutées aux regards extérieurs, provoquent une exclusion sociale insoupçonnée. De nombreuses familles cherchent des occupations pour leur enfant différent, les associations spécialisées redoublent d’imagination pour offrir des animations adaptées, les professionnels sont les premiers à soutenir que leurs patients tirent un bénéfice immense des bienfaits de l’eau chaude. Aussi, l’idée d’un bassin d’intérieur privé, aux dimensions plus humaines, entièrement aménagé, chauffé, doté d’un système de filtration performant, permettant l’accès en chaise roulante, disposant d’un local adapté pour les toilettes et la douche, d’un vestiaire et d’une table de soins pour adultes, dans une ambiance de détente, d’accueil, de tolérance et d’ouverture… devient donc une évidence. En 2016, une autre évidence est apparue : les bénéficiares de Mat’et Eau aiment croiser d’autres nageurs, apprécient de prolonger la séance en piscine par un moment de détente au jardin, viennent nous rendre visite lors des événements que nous organisons et s’épanouissent lorsqu’ils passent du temps en dehors des sentiers battus, hors de leur lieu de vie habituel.

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Notre objet initial s’est naturellement étendu car le lien social se crée en mixant le cercle familial, le lieu de vie , l’espace d’activité et les rencontres fortuites à l’extérieur. Ce sont des éléments qui s’entrecroisent facilement à l’ASBL et premettent un belle mixité, des interférences entre les uns et les autres au sein d’un milieu accueillant, sécurisé et convivial. Nous désirons maintenir cet esprit :

- Un endroit où se croisent, s’accostent et discutent les personnes handicapées,

accompagnées d’un parent, d’une éducatrice, d’un thérapeute, qu’elles arrivent de façon individuelle ou en petit groupe via une association, une école, un centre. - Un endroit où l’on peut côtoyer d’autres personnes sans devoir affronter le regard, les craintes, les incompréhensions de « l’autre », où l’image que les pratiquants peuvent avoir d’eux-mêmes n’est pas celle d’un malade ou d’une personne en difficulté. - Un endroit où les sens sont mis en éveil par une lumière douce, un climat serein, un espace rassurant, des parfums envoûtants, des mouvements allégés, … La fréquentation de ce lieu ne peut être cataloguée principalement de thérapeutique ni d’éducative, car le souhait est réellement de l’interpréter comme une activité ludique ou sportive, bien que les avantages thérapeutiques et éducatifs liés soient non négligeables. Simplement, l’objectif principal est différent. Le but d’une séance de piscine sera aussi un divertissement. La température et la portance de l’eau (qui permet une réduction des points d’appui chez les personnes en fauteuil), favorisent une détente musculaire et diminuent les raideurs articulaires. Le relâchement corporel peut avoir une action antalgique et contribuer à un apaisement psychique. Il permet d’investir le corps sur le mode du plaisir et donner des sensations d’enveloppement et de complétude chez des personnes dont la motricité et les troubles sensoriels génèrent des perceptions parcellaires de leur corps. La relaxation dans le cadre aquatique est particulièrement intéressante chez les personnes présentant une hypertonie spastique ou installées en fauteuil coquille, et chez les personnes qui souffrent de tensions musculaires douloureuses et de douleurs d’appui liées à l’immobilité. Elle est également recommandée aux personnes anxieuses qui trouveront un apaisement psychique grâce à la détente corporelle et un accompagnement bienveillant par le portage et la parole. Les multiples propriétés de l'eau (portance, température, enveloppement, fluidité, malléabilité,...) offrent un milieu riche en stimulations sensorielles tactiles, visuelles, vestibulaires, proprioceptives, kinesthésiques… De par la portance de l’eau, et hors des contraintes d’appareillages, la personne immergée est placée dans une situation nouvelle qui l’oblige à adopter des comportements moteurs nouveaux. Certains mouvements, et parfois même les déplacements autonomes, ne peuvent

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être réalisés que dans l’eau. Grâce à une plus grande mobilité générale, la personne peut être encouragée à faire le choix de sa posture, à se verticaliser, s’approcher ou s’éloigner de la personne qui l’accompagne. Au-delà des bénéfices directs sur les appareils locomoteur, circulatoire et digestif, l’autonomie obtenue dans ce milieu modifie les rapports que la personne entretient avec son environnement et modifie l’image qu’elle a d’elle-même.

Pour tous ces aspects, l'eau est un facilitateur incontournable dans la prise en charge des personnes (poly)handicapées, accidentées ou présentant des troubles envahissants du développement. Selon les objectifs, cet élément peut être utilisé par le personnel éducatif ou paramédical. La présente démarche est, par conséquent, réalisée en faveur du sport et de l’exercice physique si bénéfique à la santé, mais est également une démarche citoyenne visant à créer un espace qui permettrait la pratique de la « natation » pour ces personnes, mais aussi un espace de rencontre et d’échange pour des individus qui ne se connaissent pas, qui ont rarement l’occasion de sortir de chez eux ou du centre qui les accueille. Cela leur permettra également de découvrir qu’ils peuvent, eux aussi, accéder à une vie sociale dans un lieu adapté avec d’autres personnes valides ou non.

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3. Description des séances et des activités

3.1. L’offre de séances et fréquentation

En 2014, nous avons organisé : Entre le 14 mai 2014 et le 15 novembre 2014 83 séances en piscine et une occupation totale de 206 baignades. Soit une moyenne de 2.4 baigneurs par séance. En 2015, nous avons organisé : Entre le 15 mars 2015 et le 13 novembre 2015 229 séances en piscine et une occupation totale de 621 baigneurs Soit une moyenne de 2.7 baigneurs par séance. En 2016, nous avons organisé : Entre le 21 mars 2016 et le 07 novembre 2016 197 séances en piscine et une occupation totale de 525 baigneurs Soit une moyenne de 2.6 baigneurs par séance. Nous pouvons constater une diminution du nombre de séances qui s’explique par 3 éléments : 1) la belle saison a été plus courte, le temps d’ouverture a donc été restreint de deux semaines. 2) Un incident technique dans le système de filtration nous a obligés à fermer quelques jours, le temps de la réparation. 3) Un nouveau groupe vient en activité. Les personnes de ce groupe sont relativement réactives à leur environnement, réticentes aux changements et très sensibles aux tensions, à l’ambiance du lieu où elles se trouvent. Pour leur permettre une séance optimale, nous nous assurons qu’aucun autre groupe ne les précède ou ne les suive immédiatement, afin qu’elles puissent profiter de calme, ne pas être bousculées, et prendre le temps indispensable au bon déroulement de la séance. De ce fait, nous avons dû adapter l’horaire de cette matinée exclusivement réservée à ce groupe « compliqué », indésirable partout ailleurs. Ce sont des dizaines de bénéficiaires qui ont participé à des fréquences variables. Le taux de fréquentation se partage entre 10 associations (qui viennent en séances collectives) et 8 particuliers (séances individuelles). Les séances revêtent un caractère différent en fonction des groupes de bénéficiaires et de leurs besoins. Certains viennent uniquement pour de l’accoutumance, d’autres pour de la relaxation,

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d’autres encore pour de la mobilisation ou pour un besoin occupationnel et de socialisation. Les accompagnants impulsent aux séances un caractère plus « sportif » ou plus « tonique » par leurs gestes, leurs attitudes, les accessoires utilisés, l’ambiance musicale. D’autres responsables préfèrent travailler la détente, l’étirement, en proposant une musique zen, un massage, une séance libre, un accompagnement en douceur et des gestes posés. Le matériel est mis à disposition et utilisé au gré des besoins : matériel audio pour la musique, accessoires de flottaison ou d’exercices, balles, transats, table de massage, … Nous avons décidé en août 2015 d’introduire une demande d’aide à l’emploi pour professionnaliser une permanence et répondre à la demande de façon plus constante. En novembre 2015, une décision nous a été notifiée par la Région wallonne, nous accordant un subside pour un 3/4 équivalent temps plein en APE pour une durée de 18 mois. L’engagement d’une personne salariée est donc effective depuis mars 2016. C’est un emploi à raison de 28h30/semaine, multitâches, qui couvre la plus grosse partie du travail. La partie technique et une dizaine d’heures par semaine sont encore assurées de façon bénévole à l’ASBL. C’est surtout la saison de mai à septembre qui exige vraiment un temps de prestation que le poste employé ne peut pas couvrir à lui seul. De plus, le recours au bénévolat est aussi utilisé pour l’atelier « meubles » et pour les différents événements ponctuels (expos, soupers, …).Les activités indirectement liées à la piscine mais qui permettent d’assumer les frais de fonctionnement représentent plusieurs centaines d’heures par an.

3.2. Les bénéficiaires

Nos bénéficiaires sont des enfants, des jeunes et des adultes (poly)handicapés. Ils viennent aussi bien de centres résidentiels que de centres de jour, d’écoles spécialisées, de centres de répit, de services d’aide précoce, ou ce sont des particuliers (familles au sein desquelles il y a une personne handicapée). Nous sommes accessibles à toute personne qui souffre d’un retard mental modéré, sévère ou profond, auquel des déficiences sensorielles et/ou motrices sont associées.

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Depuis 2015, nous avons été interpellés pour des sujets aux comportements pathologiquement compliqués. Bien que n’ayant pas envisagé ce public à la création de l’ASBL, nous devons pourtant admettre qu’ils font aussi partie des bénéficiaires dont le handicap rend compliquée la fréquentation d’autres piscines. Par conséquent, ils y sont souvent indésirables ou difficilement cadrables. Chez nous, ils ont trouvé la possibilité de bénéficier d’un cadre rassurant et intime, et nous organisons un temps de séance élargi afin que leurs attitudes ne puissent risquer de blesser personne (ni eux-mêmes, ni d’autres baigneurs). Dans la prise en charge de tels profils, le cadre familial, l’ambiance calme et l’absence d’éléménts de stress extérieur aident à diminuer les crises de violence, les angoisses ou les gestes inadéquats. Nous mettons tout en œuvre afin que toutes les personnes (poly)handicapées puissent être accueillies, même celles pour lesquelles une lourde prise en charge doit être assurée. Nos activités restent accessibles prioritairement aux personnes qui éprouvent des difficultés à fréquenter d’autres piscines, dans le souci de leur garantir une activité enfin adaptée et aisée. Cette interprétation de « difficulté» évolue au fil du temps avec de nouvelles demandes qui arrivent.

3.3. L’encadrement

1) Les propriétaires (M.et Mme Rotolo-Lessire) et membres bénévoles.

Habitent sur place ou bénéficient de l’espace privé de l’habitation. De ce fait, ils sont les plus disponibles pour assurer une présence quotidienne, l’entretien, le nettoyage, l’accueil, la surveillance de la piscine, en fonction de leur emploi du temps. En leur absence, d’autres membres de l’asbl et/ou bénévoles assurent en permanence un remplacement pendant les heures d’occupation. Ils se chargent aussi des autres tâches qui en découlent.

2) Les accompagnants

La condition d’accès à notre piscine est l’accompagnement obligatoire et indispensable des bénéficiaires. Etant donné que dans la majorité des cas, notre population type est très dépendante, il est indispensable que ces personnes soient accompagnées pour l’habillage, le déshabillage, la

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manutention, la communication et l’accès au bassin. Les membres de l’asbl peuvent aider et venir en renfort, mais ne peuvent en aucun cas être laissés seuls avec un bénéficiaire. Leur rôle est d’apporter tout le confort et l’aide possible aux accompagnants qui sont responsables du bénéficiaire. En général, ces accompagnants sont : éducateurs en fonction – A1 et A2 ; étudiants stagiaires ; professeurs de gymnastique ; kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens ; parents. Une équipe d’éducateurs professionnels est responsable de l’accompagnement et de l’animation des séances, et est souvent augmentée par la présence de stagiaires qui amènent un renfort très utile. En fonction du nombre de bénéficiaires et du degré d’autonomie de ceux-ci, l’importance de l’accompagnement varie. Nous demandons aux groupes de limiter le nombre de personnes pour garantir une liberté de mouvement dans les lieux parfois trop exigus. Il était devenu difficile pour les propriétaires de concilier leur temps accordé à l’ASBL avec leur vie professionnelle à l’extérieur et leur vie familiale (sachant que le cadet de leurs 5 enfants est lui aussi porteur de handicap et nécessite des soins et de l’attention). Depuis l’octroi du subside à l’emploi APE et de la professionnalisation de la permanence, Mme Valérie Lessire est désormais employée par l’ASBL. Nous devons nous accorder la durée du subside pour évaluer la pertinence de la situation et le bien-fondé d’en demander la prolongation. Cette prolongation au minimum d’un ¾ équivalent temps plein semble indispensable pour la continuité des activités de façon qualitative.

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3.4. Les objectifs et projets

Notre but initial a été largement atteint et prouve chaque jour son utilité et sa raison d’être. Il suffit de voir les sourires et l’épanouissement qui se lisent sur les visages. De l’avis général, le projet est un bénéfice inestimable pour les nageurs. Nous constatons que l’association peut provoquer des rencontres, peut proposer de nouvelles idées, rompre l’isolement et augmenter les liens sociaux au sein d’un quartier, d’un village, d’une commune… Aussitôt naissent de nouvelles idées, en lien indirect avec l’objet social : récolte et tri de bouchons (revendus pour le recyclage), aménagement de stands lors d’expositions, fabrication des meubles en bois de récupération vendus au profit de l’ASBL, collaboration avec des initiatives citoyennes…

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Ce qui a déjà été fait, ce qu’il reste à faire :

- Nous avons acquis du matériel sensoriel pour renforcer les objectifs déjà atteints.

- Un « Aquabike » est venu s’ajouter aux possibilités d’activités. Il est mis

gracieusement à la disposition des bénéficiaires et permet de diversifier les séances.

- Le jardin a souvent accueilli les nageurs avant ou après la séance de piscine. Nous

désirons améliorer cette possibilité.

- Aménager le périmètre immédiat de la piscine en « jardin sensoriel et zone de détente »,

où les bénéficiaires pourront déambuler, pique-niquer avant ou après la séance de

piscine.

- Exploiter davantage la possibilité d’accueillir des personnes différentes qui

participeraient directement et en fonction de leur potentiel aux activités annexes de

l’ASBL (travaux de jardinage, récolte et tri de bouchons, atelier « bois », présence sur

stands, … en collaboration avec parents et responsables de centres.

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3.5. Les garanties de la qualité des séances

Faire connaissance avec les lieux, s’y sentir bienvenu, dans un espace aux dimensions raisonnables, accueilli sans jugement, dans une ambiance simple mais confortable au cœur d’un milieu familial, est important pour se sentir à l’aise et débuter une nouvelle activité. L’hygiène irréprochable ainsi que du matériel de qualité ajoutent à cette impression/sensation de confort et de sécurité. Une attention particulière est réservée aux sens : l’odeur agréable qui flotte dans les vestiaires, la déco naturelle et évolutive, ainsi que la musique d’ambiance appropriée aident à se sentir à l’aise. Une qualité de l’eau de baignade garantie par des analyses régulières (par un labo indépendant et agréé) et un système d’ionisation au sel pour éviter le chlore chimique, trop agressif, complètent le tout pour garantir une offre de qualité.

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4. La gestion de l’ASBL

4.1. La gestion administrative

La majorité des tâches administratives sont assurées- en tant que volontaire - par Mme Lessire, responsable de l’ASBL. Elle est aidée par les autres membres bénévoles qui, en fonction de leurs compétences, interviennent pour un avis, une consultation, une correction, une rédaction, une prise de contact, une présence physique de permanence, une aide précieuse dans l’organisation d’évènements divers…

- Gestion du planning des séances, des abonnements et rendez-vous

- Représentation de l’ASBL (dans le cadre des demandes de fonds, de subsides,

d’agrément, …)

- Envoi des courriers, factures, suivi de paiement, assurances, analyses, visites,

demandes d’informations

- Permanence téléphonique de l’ASBL : accueil des demandes d’inscription, premiers

contacts, demandes d’informations, …

- Suivi des dossiers des bénéficiaires : conventions, fiches de données

En 2015, Mme Lessire a suivi une formation afin d’améliorer ses compétences en matière de comptabilité d’ASBL. Idéalement, elle aimerait poursuivre et compléter sa formation comme directrice administrative et financière d’ASBL. Un membre bénévole actuellement en formation (2016 et 2017) « psychomotricité dans l’eau » peut mettre en pratique cet apprentissage lors de séances régulières avec de jeunes enfants.

4.2. La gestion financière Est assurée de façon bénévole par la trésorière de l’ASBL (Isabelle Vandenhove) qui réalise le bilan annuel. Elle analyse la santé financière et donne son avis sur les questions de budget.

Les ressources de l’ASBL

Les subventions : En 2016, nous avons reçu les aides, prix et dons de : - La Province de Namur (appel à projet Sport) - L’ASBL Aid’dons-les - L’ASBL Petrouchka (Spectacle Jeune Ballet de Namur)

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- La coopérative CERA - La section PS de Jambes - La Fondation Luc Legrain - Quelques particuliers sympathisants

La participation financière totale des membres bénéficiaires (séances et abonnements)

2394€

Nous ne pourrions fonctionner sans les indispensables apports financiers des divers événements-récoltes de fonds (Spectacle Ballet Petrouchka, organisation de notre souper annuel,…). Mais notre principal apport vient de la vente des meubles et objets en bois de récupération. Cela représente une occupation importante en temps, en énergie, en organisation pour une résultat non négligeable. En 2016, l’activité « bois de récupération » équivaut à près de 30% des recettes de l’ASBL. Bien que conscients que la participation des bénéficiaires pour la baignade est minime, c’est une volonté de notre part de maintenir des prix démocratiques et de continuer dans cette voie pour permettre à tous la fréquentation de notre espace. Le prix de la séance est symbolique et ne couvre nullement les frais indirects liés à cette séance, mais il nous semble impensable d’augmenter cette participation car cela aurait pour conséquence de ne pas être accessible à tous. Solidaris a décidé de nous reconnaître parmi les clubs sportifs donnant droit à une intervention de la mutuelle sur l’abonnement. Nous allons démarcher auprès des autres mutuelles pour obtenir le même statut et offrir à leurs membres une possible intervention sur le prix de l’abonnement.

4.3. La gestion technique

Cet aspect est assuré principalement par Gaetano Rotolo. Il s’occupe de vérifier et prélever les normes de qualité d’eau, de pallier tout problème technique qui pourrait survenir (panne, accident, dysfonctionnement,…). Il s’assure aussi que les installations sont propres, chauffées et en état d’accueillir les nageurs. Il assure aussi une permanence physique certaines journées de la semaine et se charge de l’alimentation en matériel et produits, des achats et des vérifications d’usage.

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4.4. Le bilan financier

Voir en annexe.

Recherche de fonds et appels à projets

Après la construction du bassin et de ses alentours, l’aménagement des vestiaires et l’achat du matériel coûteux, le chauffage et l’achat de matériel supplémentaire, nous restons face à un constat : le poste énergétique reste une lourde charge. Avec les factures relatives à la qualité de l’eau et à l’hygiène des lieux, ce sont les postes les plus onéreux. Afin de faire face à ces frais, nous sommes obligés de diversifier nos recherches d’appels aux dons, de soutiens financiers et d’évènements de récolte de fonds. Nous continuons à prospecter et à postuler pour des appels à projets permettant d’acquérir panneaux ou tout autre type de système permettant de réaliser des économies sur ce poste trop lourd. La situation de l’ASBL sur un terrain privé reste un frein aux aides possibles. Nous formulons régulièrement des demandes de soutien auprès d’entreprises privée et présentons le projet auprès de services-clubs.

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5. Nos « succès » … et les difficultés rencontrées

Nos « succès » …

La reconnaissance des bénéficiaires est notre principal succès, ainsi que la satisfaction de leurs parents/responsables.

Les difficultés rencontrées… On ne le rappellera jamais assez : la difficulté récurrente et incontournable dans la gestion de l’ASBL est que le public « de grande dépendance » exige un encadrement et un matériel important, très spécifique, ainsi qu’un contact simple et sain, sans a priori. Les finances de l’ASBL : le projet se développe à grands pas mais reste dépendant de la générosité des donateurs et de l’obtention de nouvelles subventions. Le défi à relever pour pérenniser le projet reste important : rechercher inlassablement des fonds afin d’assurer le paiement des frais énergétiques et de fonctionnement à charge de l’ASBL ou d’acquérir un moyen de diminuer ceux-ci. Nous nous refusons à augmenter les montants de participation demandés aux bénéficiaires, ce qui exclurait sans nul doute la possibilité de certains de pouvoir continuer à venir chez nous. Nous disposons d’un magnifique lieu d’accueil mais il est exigu et aujourd’hui, nous sommes déjà quasi complets! L’idéal serait de reproduire l’initiative et de donner naissance à d’autres structures telles que « Mat’et Eau », mais sans partenaires sérieux prenant part à l’investissement, cela reste un rêve difficile à réaliser. Les besoins en personnel sont aujourd’hui couverts par l’occupation d’une personne en ¾ temps, mais la période estivale et l’ouverture du jardin nécessiteront encore le recours à du volontariat pour que le projet « tourne ». Idéalement, un emploi saisonnier supplémentaire serait fondé.

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L’évolution, les projets… Notre vision de fonctionnement a toujours été tournée vers le contact avec la nature, la communication, la collaboration, les échanges de services et la démarche écologique du réemploi, de la récupération. De ce fait, plusieurs actions ont vu le jour : la collaboration avec le centre HAIM de Sclayn, dont certains bénéficiaires viennent ponctuellement pour valoriser leur temps libre en apprenant les gestes rudimentaires de menuiserie. Ils s’intègrent ainsi parfaitement dans l’objet social de notre ASBL et donnent un sens supplémentaire à la partie « meubles en bois de récupération ». Un soutien de l’ASBL Souffle un peu (Initiative citoyenne de Baronville)est venu nous épauler : les jeunes bénéficiaires de Second Souffle ont réalisé de petits articles sur le thème du réemploi. Ces articles ont été vendus à notre bénéfice lors du marché de Noël. Les jeunes de « Second Souffle » nous ont accompagnés sur le stand du Salon « RECUPère » et ont accosté les passants pour leur expliquer le but de l’ASBL et le lien avec l’initiative citoyenne. Encore une belle réussite de liens sociaux rencorcés et de sensibilisation au grand public.

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La récolte de bouchons en plastique, rassemblés à l’ASBL, revêt aussi un aspect écologique (recyclage) car ils sont revendus au poids à une société qui nous octroie ainsi en retour un montant utile à notre fonctionnement (achat de fournitures). Ils représentent aussi une valeur ajoutée car ce sont des personnes avec handicap qui trient ces bouchons. Cet exercice requiert un effort de mémorisation, de mobilisation et de psychomotricité fine. Une séance de travail, sans y paraître, est une exploitation du potentiel de ces personnes. C’est aussi une occasion supplémentaire de s’intégrer au voisinage : les voisins qui déposent les bouchons, croisent les personnes qui les reçoivent et les trient ; ils se saluent, discutent, …

6. La promotion du projet

Nous effectuons inlassablement la promotion de « Mat’et Eau » afin de sensibiliser la société civile, les associations, les partenaires privés potentiels, les pouvoirs publics,…, à notre projet. Leur aide et leur soutien financier sont indispensables à la stabilisation et la pérennité du projet de l’ASBL, mais aussi, parallèlement au changement de mentalité, au regard porté sur ces personnes « différentes » et leurs besoins particuliers. En effet, qui a réellement conscience des difficultés rencontrées au quotidien par ces personnes et leur entourage ? Qui se rend réellement compte de l’isolement qu’entrainent ces difficultés, des obstacles à dépasser pour utiliser les infrastructures de l’offre « standard »

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sport et loisirs…, sinon le public directement concerné ? Chaque événement auquel nous participons est l’occasion de « banaliser » la différence, de rendre le sujet moins tabou, d’évoquer les difficultés d’inclusion et les particularités de nos bénéficiaires. Nous ouvrons aussi beaucoup l’association vers l’extérieur pour sensibiliser le voisinage et les non-initiés, provoquer des rencontres, mixer les genres… Le bouche-à-oreille est le meilleur vecteur publicitaire pour notre public cible. Nous sommes désormais mieux connus dans le secteur, auprès des professionnels et des centres de la région. Les particuliers, les familles sont un public plus difficile à joindre. Nombreuses sont encore les personnes qui vivent en vase clos, sortent peu et ont une vie sociale restreinte. C’est ce public que nous voudrions privilégier désormais dans notre recherche de contact. Pour cela, nous comptons sur les sevices sociaux, médicaux et para-médicaux, précieux intermédiaires capables de faire le lien entre ces familles et les initiatives extérieures. Chaque fois que l’occasion s’offre à nous, nous présentons l’ASBL lors de réunions de services-clubs, ainsi qu’auprès de différents mouvements, associations, collectifs, administrateurs et directions d’autres services qui ont manifesté de l’intérêt à l’égard de notre projet. Ont contribué notamment à soutenir notre ASBL en 2016 : Les différents services énumérés ci-dessus qui fréquentent déjà notre piscine La Hang’Art ASBL Le section locale du PS Jambes Le Jeune Ballet de Namur et le Groupe Petrouchka ASBL Run Radio Namur (Radio Universitaire Namuroise) La Ville de Namur La Province de Namur Canal C Plus Magazine Monsieur Groebbens, peintre amateur Second Souffle, initiative citoyenne de Souffle un peu ASBL Ainsi que les particuliers et anonymes qui tiennent à rester discrets. Le site ainsi que la page Facebook (https://www.facebook.com/AsblMatetEau) représentent deux outils de communication très utiles.