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Secours Populaire Français Fédération d’Ille et Vilaine 14 rue des Veyettes 35000 Rennes tél : 02 99 53 31 41 Fax : 02 99 53 31 14 Mél : [email protected] www.spf35.org SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS FEDERATION D'ILLE ET VILAINE RAPPORT D'ACTIVITES 2006 1

RAPPORT D'ACTIVITES 2006 - Secours populaire · Si on ne tient pas compte de la subvention exceptionnelle de la Fondation de France, les aides financières se montent à 16 249.02

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Secours Populaire FrançaisFédération d’Ille et Vilaine14 rue des Veyettes35000 Rennes

tél : 02 99 53 31 41Fax : 02 99 53 31 14Mél : [email protected]

SECOURS POPULAIRE FRANÇAISFEDERATION D'ILLE ET VILAINE

RAPPORT D'ACTIVITES 2006

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Préambule

Cette photo représente le nouveau siège départemental, acheté en septembre 2006.L’ancien siège a été vendu en janvier 2007 et le déménagement s’est effectué début 2007.

Ce nouveau local de 1 100 m² représente plus de 3 ans d’efforts depuis que la décision a été prise de déménager :

Des dizaines de visites de locaux, trop chers, trop loin, trop petits, trop grands, etc.,Des dizaines de simulations financières,Une dizaine de demandes de subventions,Une dizaine de plans, d’esquisses,Des dizaines de réunions,Des dizaines (centaines de cartons) pour déménager 3 locauxDes milliers d’heures de travail de la part des bénévoles,De la sueur, des sueurs froides…

6 mois après l’installation, que chacun soit remercié pour son travail dans la bonne réalisation de ce projet qui satisfait tant les personnes que nous aidons que l’ensemble des bénévoles.

JF ArrivéSecrétaire général

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SOMMAIRE

I Présentation du Secours Populaire français (SPF) page 3

I-1 au niveau nationalI-2 au niveau départemental

II Les personnes aidées page 5

II-1 l’accès au SPFII-2 nombre de foyers aidés par le SPF II-3 l’aide apportée aux SDF

III Les différentes campagnes du SPF page 7

II-1 campagne pauvreté précarité page 7

a) les aides financièresb) les aides vestimentaires et matériellesc) les aides alimentairesd) l’accès à la culture et aux loisirse) l’atelier alphabétisationf) l’accompagnement scolaire à domicile

III-2 campagne vacances page 11

a) accueil familialb) les camps et coloniesc) JOV soleil 2004d) vacances pour les famillese) aides financières vacances

III-3 la campagne Père Noël Vert page 13

III-4 le Don’Action page 14

III-5 solidarité dans le monde page 14

les projets de développement

Annexes pages 15 à 19

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I Le Secours Populaire français : Une association généraliste de la solidarité

I – 1 Au niveau national

La Fédération d’Ille et Vilaine du Secours Populaire français a été créée en 1971. Elle a fait sien les statuts de l’Association Nationale, créée en 1945, Secours Populaire français dont l’article 1er

stipule :

« L’association nationale Secours Populaire français fondée en novembre 1945 […] se propose de soutenir dans l’esprit de la déclaration universelle des droits de l’Homme, au plan matériel, sanitaire, médical, moral et juridique les personnes et leurs familles victimes de l’arbitraire, de l’injustice sociale, des calamités naturelles, de la misère, de la faim, du sous développement, des conflits armés ».

Le Secours Populaire français est une association indépendante, un mouvement composé d’hommes et de femmes de toutes opinions, qui font leur la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».

Le Secours Populaire français, association régie par la Loi 1901, est structuré dans toute la France. Dans chaque département existe une Fédération qui est affiliée à l’Union nationale. Le Secours Populaire français est ainsi composé d’une association nationale, de 97 fédérations et de 700 comités locaux.

Les membres actifs de l’association (70 000 collecteurs) pratiquent la solidarité en agissant, en pesant sur les conséquences et non sur les causes, en offrant un soutien matériel et moral aux victimes de l’exclusion, de la pauvreté et de la précarité.

Cette spécificité lui permet d’intervenir partout dans le monde, dans près de 50 pays.

Le Secours Populaire français est :

1984 : agréé association d’éducation populaire 1985 : reconnu d’utilité publique 1991 : nommé Grande cause nationale 1994 : nommé Grande cause nationale pour son action de lutte contre l’exclusion 1997 : nommé Grande cause nationale pour son action de formation dans la lutte contre la maltraitance des enfants 1998 : prix de la course contre la pauvreté décerné par le Programme des nations Unies pour le Développement 1999 : récipiendaire de la médaille internationale de l’Institut de prestige et de formation 2000 : reconnu comme association complémentaire de l’Enseignement public 2004 : nommé Grande cause nationale pour promouvoir la fraternité avec le collectif Appel à la fraternité 2004 : nommé cause d’intérêt général pour son action contre les violences conjugales.

Le Secours Populaire français est à l’origine ou participe à de nombreux réseaux associatifs qui lui permettent d’échanger des expériences et des informations, ou de nouer des partenariats avec d’autres associations françaises ou de différents pays dans le respect des orientations et de l’indépendance de chacun.

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I – 2 Le Secours Populaire français en Ille et Vilaine

Présente depuis 1971 dans notre département, la Fédération d’Ille et Vilaine regroupe 2 comités : Redon et la Baie ainsi que 6 antennes décentralisées : Vitré, Mordelles, Bruz, St Malo, St Jean sur Couesnon, et le quartier Alphonse Guérin à Rennes.

519 bénévoles, 3 salariés (2.6 e.t.p.) et 9 152 donateurs participent aux activités de solidarité de l’association et viennent en aide à 3 160 foyers.

* Est considérée comme donateur une personne apportant une aide matérielle, financière ou donnant de son temps au Secours Populaire français

Le Secours Populaire français s’appuie donc sur un réseau de bénévoles et de donateurs pour pratiquer la solidarité. Acteur de la vie sociale, il a également fait appel à 39 stagiaires pour un total de 289 « jours-stages ». Ces stagiaires viennent de filières sociales : IRTS, BEP services aux personnes, IUT carrières sociales, mais aussi de lycées, de l’ENA pénitentiaire, des IUP, etc.... La majorité (20 sur 39) provient de jeunes en mesures de réparations pénales, en partenariat avec la DDPJJ. Ces différents stagiaires découvrent ainsi une association de solidarité et aident le Secours Populaire français par leur travail et leurs compétences.

Années 2003 2004 2005 2006Nombre de stagiaires 4 24 32 19Nombre de jours (stagiaires) 60 379.5 470 262Nombre de jeunes en réparation pénale 3 6 14 20Nombre de jours (réparation pénale) 5 23 19 27.7Total nombre personnes 7 30 46 39Total nombre de jours 65 402.5 489 289.5

519 BENEVOLES

9 152 * DONATEURS

FEDERATION D’ILLE ET VILAINE

COMITE DE REDON

ANTENNES DE MORDELLES – ST JEAN S/ COUESNON – BRUZ – ST MALO - VITRE

3160 FOYERS AIDES

COMITEDE LABAIE

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II– Les personnes aidées

II - 1 l’accès au SPF :

Les personnes que nous aidons viennent d’elles-mêmes ou sur demande des acteurs sociaux : CDAS, CCAS, SCODHA, APASE, Missions locales, CRAMB, CAO, etc…Le SPF évalue la situation avec la personne. Le plafond (ou quotient) financier que nous nous sommes fixés est de 7 euros par personne et par jour une fois les principales charges déduites. Les foyers monoparentaux bénéficient d’une demi part en plus.Les charges prises en compte dans le calcul du quotient financier sont les suivantes : loyer, EDF/GDF, assurance maison, mutuelle santé, prêt CAF et remboursement suite à un dossier de surendettement.Les ressources comprennent les salaires, prestations, allocations, ASSEDIC, bourses, pensions, retraites, etc.…Bien sûr ce plafond n’est qu’une indication. Nous nous donnons le droit d’aider, de manière ponctuelle, des personnes dont les revenus dépasseraient ce plafond.

Enfin, nous nous assurons qu’elles sont d’abord passées par les organismes d’aides que sont les CDAS, CCAS ou CAF.

II - 2 Nombre de foyers aidés

FAMILLES PERSONNES SEULES

RMI AUTRES TOTAL< 25 ANS RMI AUTRES TOTAL

2006 360 1612 1972 202 251 735 1188

2005 359 1550 1909 206 234 724 1135

2004 521 1258 1779 158 158 601 917

2003 435 1148 1583 96 91 332 519

Au total, nous aidons 1972 familles et 1188 personnes seules, soit 3 160 foyers, à comparer aux 3044 aidés en 2005. Cette relative stabilité quant au nombre de personnes aidées s’explique principalement par la capacité d’accueil de nos anciens locaux situés rue Bigot de Préameneu. Il sera intéressant de voir le nombre de personnes accueillis dans les nouveaux locaux, rue des Veyettes à Rennes.Il convient toutefois de noter que nous aidons 45 % de personnes en plus par rapport à 2003 !

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II - 3 L’aide apportée aux SDF (cf. annexe 1)

accueil des SDF le lundi AM au 22 rue Nadault de Buffon à Rennes

0

200

400

600

800

1000

1200

2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

0

10

20

30

40

50

60

Nombre

Interventions

femmes (%)

< de 30 ans (%)

Nous accueillons tous les lundis après-midi des SDF. Ils peuvent prendre gratuitement des vêtements, couvertures, duvets, livres, chaussures. Nous leur offrons également un moment de détente autour d’un café et de gâteaux.

730 interventions en 2006, soit 10,5% de moins qu’en 2005, pour 47 lundis d’ouverture. Au total, le SPF a reçu 283 SDF ou assimilés (310 en 2005). On observe donc une baisse significative de 8.5% pour la troisième année consécutive (après 3 années d’augmentation en 2001, 2002 et 2003). Malgré cette baisse, le nombre de SDF accueillis est, encore cette année, supérieur de 28% à celui de 2001.

L’observation fondamentale en 2006 est, comme les 2 années précédentes, une baisse du nombre des SDF et, un peu plus encore, des interventions. La tendance continue donc à être inversée par rapport à l'augmentation des années 2001-2003. L'interprétation n'est pas évidente étant donné le caractère parcellaire de l'enquête. On peut peut-être penser que notre courbe SDF suit, cette fois encore, la courbe du chômage d’autant que le nombre de SDF de moins de 20 ans a beaucoup diminué. Mais ce ne sont peut-être que des coïncidences ?

III - Les différentes campagnes du SPF

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III – 1 La campagne Pauvreté Précarité

a) Les aides financières

Le SPF délivre des aides financières qui sont versées directement à l’organisme créancier, majoritairement par chèques, plus rarement en liquide (26 aides pour un total de 500,50 €).

23 249.02 € d’aides financières ont été versées à des familles en difficultés pour un total de 207 aides, soit une aide moyenne de 112 €. Sur ce total, 7 000 € proviennent d’une subvention de la Fondation de France. Ils ont permis de soutenir 4 familles (3 aides de 2000 € et une aide de 1000 €).Si on ne tient pas compte de la subvention exceptionnelle de la Fondation de France, les aides financières se montent à 16 249.02 €, pour un total de 203 aides, soit une aide moyenne de 80 €.Enfin, 35 demandes d’aides financières ont été refusées.

Répartition des aides financières (en €) par types d’aides

Alimentaire Insertion sociale Logement Santé Insertion socio professionnelle

32 aides 79 aides 66 aides 15 aides 15 aides

1901.04 € 7894.52 € 6155.03 € 2159.62 € 5138.51 €

Nous nous assurons avant de délivrer l’aide qu’il n’existe pas de fonds institutionnels correspondants. Nous nous assurons également que les personnes sont allées consulter leurs assistantes sociales. Ce sont d’ailleurs en grande majorité ces dernières qui sollicitent le SPF pour les aides financières.

b) Les aides vestimentaires et matérielles

Le local de la solidarité comprend un vestiaire, du mobilier et divers matériels provenant des dons matériels de particuliers ou d’entreprises.

Les familles aidées par le SPF peuvent venir le mercredi après midi choisir des vêtements, layette et chaussures, avec une participation financière symbolique de l’ordre de 0,20 euros la pièce. En 2006, 480 familles (respectivement 530 en 2005 et 607 en 2004) ont fréquenté le vestiaire durant les 39 mercredis d’ouverture (soit 12 familles/semaine).

Nous avons également effectué 326 aides matérielles : matelas, tables, chaises, clic-clac, réfrigérateur, gazinière, armoires, meubles divers, toujours en demandant une participation financière symbolique. Il faut noter que de nombreux organismes nous sollicitent, tant au niveau vestimentaire que mobilier : CDAS, ASFAD, ALFADI, AFTAM,etc… (cf. liste en annexes).

c) Les aides alimentairesPremier besoin, l’aide alimentaire est une partie importante des aides d’urgence apportées par le SPF

En 2006, plusieurs dizaines de tonnes de produits ont été distribuées, représentant une valeur marchande de plus de 340 589 €.

ORIGINE ET VALEUR DES PRODUITS

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2004VALEUR EN €

2005VALEUR EN €

2006VALEUR EN €

PRODUITS FRAIS et et OPERATIONS CADDIES 142 288 146 121 185 220

PRODUITS DE L’U.E. 125 395 175 925 110 517ACHATS (alimentaire et hygiène) 37 559 46 199 44 582

TOTAL 305 242 368 245 340 319

Les produits proviennent de grandes surfaces : Carrefour Bain de Bretagne, Biocap, Frubana, Comptoirs Modernes et Jardins du Cœur principalement, des excédents de l’Union Européenne, d’opérations caddie, (4 en 2006) et d’achats propres. En 2006, la valeur des produits donnés est en baisse de 9% par rapport à celle de 2005, mais reste supérieure de 12 % par rapport à 2004. On atteint ici les limites physiques de nos locaux en capacité de stockage et de distribution.

Concernant les produits de l’Union Européenne, la part reste importante, mais en baisse très sensible par rapport à 2005 (-40 %).

L’aide alimentaire correspond à un coup de pouce à un moment donné et n’a pas l’ambition de nourrir 7 jours sur 7 les personnes aidées. Nous demandons une participation financière symbolique (de l’ordre du 1/8 de la valeur réelle des produits). Seules 32% des personnes qui ont reçu l’aide alimentaire ont été en mesure de régler la participation financière symbolique demandée.

Nos achats en alimentaire et produits d'hygiène se sont élevés à 44 852 € (respectivement 46 199 € en 2005). Ce montant reste stable d'une année sur l'autre. Il a été toutefois multiplié par plus de 9 fois en 2006 par rapport à 2001 : 4 739 € de budget cette année là. Ces achats permettent d'offrir au sein de notre libre-service de produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien, un éventail de produits le plus complet possible.

Les personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire disposent d’un pouvoir d’achat, sous forme de chéquier de points, valable 1 mois :

30 points de frais et autant de secs pour un foyer d'1 personne,40 points de frais et autant de secs pour un foyer de 2 à 3 personnes,50 points de frais et autant de secs pour un foyer de 4 à 5 personnes,70 points de frais et autant de secs pour un foyer de 4 à 5 personnes,

puis choisissent au sein de notre libre service les produits secs ou frais qu’elles souhaitent. Ce libre service est ouvert tous les après midi et reçoit environ 40 personnes par jour. Un « point » valant environ 1,50 €.

1790 foyers (respectivement 1848 foyers et 1537 en 2005 et 2004) ont profité de ce libre service. Ce sont au total 2895 grilles de points (respectivement 3050 et 2511 en 2005 et 2004) qui ont été données pour un total de 236 058 points (respectivement 249 420 points et 203 480 points en 2005 et 2004).La notion de coup de pouce alimentaire est d’ailleurs soulignée par le fait que parmi l’ensemble des familles ayant bénéficié d’une grille alimentaire, 62 % ont reçu une seule grille dans l'année, 23 % en ont reçu deux, 9 % en ont reçu trois et 6 % en ont reçu 4 ou plus.Ce sont au total 9 335 personnes qui ont fréquenté le libre service en 2006

En plus de l’alimentaire, nous achetons des chèques service (d’une valeur de 8 €) qui permettent aux personnes d’effectuer leurs achats dans la plupart des grandes surfaces alimentaires. C’est ainsi que 200 chèques service de 8 € ont été donnés en 2006.

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L’alimentaire est la principale demande pour laquelle nous sommes sollicités et représente 80% des demandes d’aides non financières de la part d’organismes sociaux et d’associations auprès du Secours Populaire français. (cf annexe 2).

demandes d'aides non financières de la part d'organismes sociaux et d'associations auprès du SPF de Rennes

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2001 2002 2003 2004 2005 2006

années

nom

bre Autres

SCOHDACDAS

Pour la première fois depuis la création du SPF en Ille et Vilaine, les demandes d’aides non financières de la part d’organisme sociaux n’ont pas augmentées : elles se sont élevées à 2385, en baisse de 11 % par rapport à l’année dernière. Il faut rappeler qu’elles n’étaient que de 362 en 2001.

En 2006, 80% de ces aides concernaient l'alimentaire, 11% le vestimentaire, 6% les produits d'hygiène et 3 % le mobilier. Ces pourcentages varient peu d'une année sur l'autre. Nous sommes donc sollicités en grande majorité pour l'alimentaire.

Les CDAS (Centres Départementaux d'Action Sociale) nous sollicitent chaque année un peu plus : 979 demandes en 2006, 821 en 2005 et 549 demandes en 2004.

Le SCOHDA, qui gère les demandeurs d'Asile dans le département, nous sollicite toujours de manière considérable : 986 demandes en 2006 ; mais ce chiffre se montait à 1453 l’année dernière. Cette diminution sensible, qui devra être confirmée en 2007, correspondrait à la diminution du nombre de personnes demandeurs d’asile dans notre département.

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Enfin, une trentaine d'autres associations nous ont sollicités en 2006, pour un total de demandes de 420 demandes en 2006 (419 demandes en 2005). Toujours au « hit parade », la SEA, avec 134 demandes.

d) Avec le Secours Populaire français la culture ça change la vie

L’accès à la culture est pour le Secours Populaire français un outil d’insertion et un moyen de retrouver la dignité pour ceux qui pratiquent ces activités.

Nous nous sommes emparés du dispositif « passeport culture loisirs », mis en place il y a quelques mois sur Rennes, en incitant et/ou en aidant financièrement les bénéficiaires potentiels de ce passeport à l’utiliser. Nous avons également noué un partenariat avec le Triangle à Rennes et allons renouveler un accord avec le Cercle Paul Bert (CPB) qui nous remboursera la moitié des aides financières que nous ferons au profit de personnes pratiquant une activité au CPB.Enfin, la Ville de Rennes nous donne régulièrement des places de football et de cirque.

38 places de cirque, 200 places de foot pour aller voir l’équipe de Rennes jouer, 20 entrées pour les seniors à la Pergola Folies

e) L’atelier alphabétisation

Le Secours Populaire français a mis en place depuis 5 ans des cours individuels (ou en très petit nombre) d’alphabétisation. Ces cours permettent à des personnes d’apprendre le français, de l’améliorer. En pratique, 48 adultes ont été suivies par une vingtaine de bénévoles (33 personnes aidées en 2005).Au-delà de l’aide scolaire, le bénévole du Secours Populaire français aide la personne dans ses démarches administratives, ou dans sa vie quotidienne.Un certain nombre des personnes qui suivent ces ateliers d'alphabétisation sont aussi bénévoles de notre association.Cette activité qui nécessite des locaux (3 salles louées en permanence à la maison de quartier de la Poterie), ne se déroule pas dans les locaux du SPF. Ce ne sera plus le cas en 2007 quand nous intégrerons un nouveau local au 14 rue des Veyettes à Rennes.

f) L’accompagnement scolaire à domicile

Le SPF est agréé d’éducation populaire et reconnu association complémentaire de l’enseignement public.

Dans sa pratique au quotidien d’une solidarité au plus près des personnes, le SPF s’est tout naturellement orienté vers l’accompagnement scolaire à domicile car il y avait une demande des familles soucieuses de voir leurs enfants réussir.

L’année scolaire 2005/2006 est la onzième année de fonctionnement de l’accompagnement scolaire. (cf. annexe 3)

Les principes de base : Des étudiants aident chacun un enfant en se rendant au domicile de ce dernier en moyenne une à deux fois par semaine, tout au long de l’année scolaire. Cet accompagnement étudiant est bénévole.

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Durant l’année scolaire 2005/2006, 66 étudiants ont suivi 74 enfants (respectivement 104 étudiants et 115 élèves l’année dernière). Le nombre d'étudiants, et donc d'enfants, est encore en diminution par rapport à l'année précédente, du fait de La « concurrence » de l’AFEV, nouvellement implantée à Rennes. Nous avons donc satisfait uniquement les demandes émanent des familles inscrites au SPF, sans pouvoir satisfaire celles provenant des services sociaux (CDAS particulièrement).Une participation financière symbolique de 8 euros par enfant pour l’année est demandée à la famille.

Afin d’assurer un suivi, les 3 responsables de l’accompagnement scolaire organisent une réunion d’information (décembre) et un questionnaire à la fin de l’année scolaire pour les étudiants accompagnateurs et les familles dont les enfants bénéficient de l’accompagnement scolaire. De plus, des permanences hebdomadaires permettent aux accompagnateurs de contacter les deux responsables de l’accompagnement scolaire.

Le but de l’accompagnement scolaire est aussi de partager avec l’enfant et sa famille une expérience plus large que la simple aide aux devoirs. Ainsi l’un des objectifs fondamentaux est que l’enfant puisse acquérir une confiance en lui dans un secteur clé de son existence : l’école. D’ailleurs le fait qu’une personne s’occupe de lui et de lui seul est en soi très stimulant.

Pour cela, on tentera toujours de valoriser les compétences plutôt que de stigmatiser les carences. On visera à ce que l’enfant soit curieux, à ce qu’il soit plus ouvert au dialogue avec l’accompagnateur, à ce qu’il fasse lui-même des confidences, en un mot à faire en sorte qu’étant mieux dans sa peau d’élève, il soit mieux dans sa peau d’enfant.

III – 2 La campagne Vacances.

Inscrit dans la Loi contre les exclusions, le SPF propose différents types de vacances pour ceux qui en sont privés : Malgré les 70 ans de la création des congés payés en 2006, un adulte sur 4 et un enfant sur 3 ne part pas en vacances. Au total, 509 personnes ont été aidées à partir en vacances (respectivement 511 en 2005 et 453 en 2004) pour un total de 4947 journées (respectivement 5882 jours en 2005 et 5103 jours en 2004).

a) l’accueil familial

Le SPF reçoit des enfants âgés de 6 à 11 ans au sein de familles d’accueil bénévoles de notre département : 41 enfants ont été accueillis dans ce cadre, (36 en 2005) pour un total de 789 jours (719 jours en 2005). Ces enfants viennent de la Marne, du val d’Oise, du Calvados et de notre département.

b) les camps et colonies

Le SPF n’organise pas ce type de vacances mais aide des enfants et adolescents à partir dans des structures professionnelles : la PEP 35 et l'AROEVEN.

Au total, 35 enfants (53 en 2005) sont partis dans des camps et colonies pour un total de 517 jours (910 jours en 2005).

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Nombre d’enfants Nombre de jours

AROEVEN 3 55

CE SNCF 7 98

CE Ouest-France 6 126

PEP 35 19 238

TOTAL 35 517

Un séjour de 3 semaines coûte près de 850 €. Le financement d’une telle somme se faisait traditionnellement grâce aux bons CAF, aux chèques CCAS de la ville de Rennes, aux bourses de l’AROEVEN, aux aides de la JPA. Les familles des enfants et le Secours Populaire français complètent le financement.La nouvelle politique d'aide aux vacances de la CAF (enveloppes financières aux organisateurs de camps et colonies et disparition des bons CAF pour les camps et colonies), ainsi que l'abandon des chèques vacances CCAS de la ville de Rennes a fait chuter le nombre d'adolescents qui sont partis en camps colonies : 35 en 2006 au lieu de 53 en 2005.Une quarantaine d'enfants avaient été aidés à partir en 2005 avec l'AROEVEN ; ce chiffre s'est monté à 3 cette année !

Les camps de Ouest-France ont été offerts par le comité d’entreprise de Ouest-France.Les camps SNCF sont proposés à un tarif préférentiel dans le cadre d’une convention nationale entre le Secours Populaire français et le CE SNCF

c) la Journée Soleil 2006

Un enfant sur 3 ne part pas en vacances par manque d’argent. Pour permettre à ces enfants de s’évader une journée durant l’été, le Secours Populaire français organise depuis des dizaines d’années la Journée des Oubliés des Vacances.

En 2006, l’association a organisé les 23 et 24 août une Journée des Oubliés des Vacances nationale, au Puy du Fou pour 110 enfants et 32 accompagnateurs.Pour la première fois depuis très longtemps, cette sortie s'est déroulée sur 2 jours avec un hébergement dans l'internat d'un grand lycée.Au programme visite du parc et des attractions du puy du Fou sur 2 jours, ainsi que le spectacle de la cinéscénie le soir.Cette journée restera un souvenir extraordinaire pour tous les enfants de 6 à 11 ans.

d) Vacances pour les familles

Nous proposons durant toute l’année aux familles une semaine de vacances dans toute la France, par le dispositif Bourses Solidarité Vacances (BSV) et ce pour des coûts très faibles et une qualité de service exceptionnelle : sites prestigieux, pension complète, loisirs annexes...

En 2006, 38 familles différentes sont parties (respectivement 18 en 2005 et 32 en 2004). Cela représente un total de 126 personnes et correspond à 882 jours de vacances.

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Tous ont souligné à leur retour la qualité des séjours, l’accueil du personnel et en règle générale le bienfait de cette semaine de vacances.

e) aides financières vacances

55 foyers (69 en 2005) ont été aidés financièrement à partir en vacances (neige, transport, camps, centre de loisirs, etc.). L’Agence Nationale des Chèques Vacances nous permet par une dotation de 3000 € de financer une grande partie de ces aides financières. Ces aides financières représentent un total de 9359 € (dont les 3000 € de chèques vacances).

Soit 165 personnes aidées pour un total de « jours/vacances » estimé à 2475 jours.

Récapitulatif :

Nombre de personnes Nombre de jours

Accueil familial 41 789

JOV Soleil 2004 142 284

Aides financières 165 2475

Vacances familles (BSV) 126 882

Camps et colonies 35 517

TOTAL 509 4947

III – 3 La campagne PERE NOEL VERT

Pour qu’il n’y ait pas d’oubliés de Noël, le SPF a créé le Père Noël Vert qui collecte des jouets et de l’argent pour que les parents puissent eux-mêmes offrir des jouets à leurs enfants. En 2006, la Fédération d’ Ille et Vilaine a organisé un libre service de jouets et a donné :

338 bons d’achat d’une valeur de 15 € pièce à valoir sur l’achat de jouets dans un grand magasin, 423 jouets neufs distribués à des enfants de 0 à 5 ans, 186 places de cinéma données aux adolescents (12 à 16 ans),

III – 4 La campagne Don’Action

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Il s’agit d’une vente de billets de tombola à 2 € pièce. Le produit de cette vente permet de financer une partie de nos frais de fonctionnement engendrés par nos activités de solidarité.En effet, pratiquer la solidarité nécessite des locaux d’accueil, des ordinateurs, des véhicules, du chauffage, des réfrigérateurs, etc. et donc engendre des coûts fixes. C’est pourquoi le Don’Action a été créé il y a 10 ans.

En 2006, la Fédération d’Ille et Vilaine a vendu 1073 billets (respectivement 1507 billets en 2005 et 1 504 billets en 2004). Cette baisse dans la vente de billets de Don'Action traduit l'essoufflement des bénévoles pour cette opération.

III–5 La solidarité dans le monde :

La solidarité internationale du Secours Populaire français œuvre sans tapage et poursuit obstinément le tissage de liens fraternels entre les peuples depuis la création de l’association.Ces liens qui perdurent, se renforcent et se multiplient au fil du temps ont trouvé des ancrages dans tous les continents. 158 programmes de développement dans 51 pays (chiffres de 2005) sont soutenus par des fédérations, des comités et l’Union Nationale.

Les projets de développement

La Fédération d’Ille et Vilaine est intervenue sur 2 projets :

Pologne : soutien sur un projet qui vient en aide à des enfants défavorisés des villes de Pologne. Asie : projet d’aides aux familles vivant de la pêche et de l’aquaculture en Indonésie (au Nord de l’île de Sumatra). Ce projet, financé par les 4 fédérations bretonnes, se terminera en 2008.

La terrible catastrophe du Tsunami du 26 décembre 2004, qui a fait plus de 200 000 victimes et 2 millions de réfugiés a engendré un immense élan mondial de générosité. Les donateurs du Secours Populaire français en faisaient partie et toute l’association s’est mobilisée en 2005 pour mener des dizaines de projets de reconstruction et de développement.

La Fédération d’Ille et Vilaine a ainsi collecté en 2005 la somme de 45 077 € au profit des victimes du Tsunami. Sur cette somme, 15 000 € ont été reversés pour les 1ères aides d’urgence, 25 928 € sont affectés sur le projet ci-dessus mentionné et 4149 € sont utilisés pour les frais de fonctionnement.

Ce projet, initié en 2006, se terminera au printemps 2008. Le budget total sera de 406 000 €.

La fédération d’Ille et Vilaine ne mène actuellement pas de projet de développement, excepté le projet en Indonésie mentionné ci-dessus.

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ANNEXE 1

1. NOMBRE DE SDF ET ORIGINE

En 2006, le Secours populaire a reçu 283 SDF ou assimilés (contre 310 en 2005 et 354 en 2004). On observe donc une baisse significative (8.5%) pour la troisième année consécutive, baisse qui succède aux trois années d’augmentation : 2001, 2002, 2003. Malgré cette baisse, le nombre de SDF accueillis est, cette année encore, supérieur de 28% à celui de 2001.

En 2006 :- 134/283 sont nouveaux : soit 47% (38% en 2005, mais en 52% en 2004).- 66 d’entre eux sont des femmes soit, 24% comme les années précédentes.- 37 sont étrangers, soit 13% (15% en 2005 ; 16% en 2006)

En ce qui concerne, les SDF venus d’Europe, les jeunes Polonais se distinguent par leur nombre (comme c’est le cas depuis plusieurs années). Ils sont encore 13 et, bien que leur nombre tende à diminuer (18 en 2005, 14 en 2004), ils ont plus de représentants que tous les autres pays d’Europe réunis (5 contre 8 en 2005 et 7 en 2004).

L’autre groupe est constitué par 12 citoyens (12 aussi l’an dernier) des républiques de l’ancienne URSS qui sont demandeurs d’asile, tout comme les 7 citoyens isolés de Somalie, Rwanda, Zaïre, Gabon, Ethiopie.

2. NOMBRE D’INTERVENTIONS

En 2006, il y a eu 730 interventions, soit 10.5% de moins qu’en 2005 (-11% en 2004), ce qui correspond, bien sûr, à la baisse du nombre de SDF, mais peut-être aussi au fait que, depuis septembre, nous demandons une participation d’un euro.

En ce qui concerne la fréquentation :-54% des SDF sont venus une seule fois-16% des SDF sont venus deux fois

Donc, à venir une ou deux fois, il y a eu 70% des SDF. En 2005 et avant, le pourcentage n’était que de 63 à 64% : l’aide est donc de plus en plus ponctuelle.

La moyenne est d’ailleurs de 2.60 visites par SDF dans l’année contre 3 en 2005. Il y a cependant une minorité stable de 8% ( 13% l’an dernier) qui vient 6 fois et plus, et jusqu’à 15 fois. La proportion de ceux qui viennent de 3 à 5 fois est, quant à elle, stable à 22% d’intervention.

Cette année, la baisse du nombre d’interventions est due fondamentalement à la baisse du nombre de SDF mais aussi à une fréquentation moindre.

3. POPULATION MOUVANTE :Le caractère mouvant de la population est aussi marqué que les années précédentes :- 51% des SDF qui sont venus en 2005 ne sont pas revenus en 2006 (chiffre stable).- d’autre part, on l’a vu, 47% des recensés sont nouveaux. - enfin, 54% ne sont venus qu’une seule fois et 70% une ou deux fois.

Malgré tout, il existe une clientèle fidélisée puisque 23 % viennent depuis 4 ans et plus. A titre d’anecdote, 4 d’entre eux viennent depuis 1992 et le plus assidu est venu 134 fois en 12 ans !

BILAN DES AIDES APPORTEES AUX SDF Année 2006

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L’AGE : en 2006 en 2005 en 2004

moins de 20 ans 1 % 7 % 3 %

entre 20 et 30 ans 41 % 46 % 44 %

entre 30 et 40 ans 26 % 23 % 25 %

entre 40 et 50 ans 21 % 15 % 18 %

entre 50 et 60 ans 10 % 9 % 10 %

entre 60 et 70 ans 1% 1% 0.2 %

Comme les années précédentes, il y a prépondérance des moins de 30 ans, soit 42%. Mais à un degré moindre que précédemment : 53% en 2005, 47% en 2004 ; ceci est dû au fait que le pourcentage des moins de 20 ans est tombé à 1% (au lieu de 7 % en 2005) sans que nous ayons l’explication de ce phénomène. Le vieillissement est confirmé par le pourcentage atteint par les 30-40 et 40-50 ans : 47% au lieu de 38% en 2005. Cependant, il n’y a, comme d’habitude, que 11% de 50-70 ans : on ne vit pas vieux dans la rue…

Il faut remarquer, encore une fois, que la population féminine est plus jeune que la population masculine. En effet, la population des femmes SDF est de 24%, comme on l’a vu ; or la population des femmes, parmi les moins de 30 ans, est de 41%. En outre, il n’y a pratiquement pas de femmes entre 40 et 60 ans alors qu’il y a 22% d’hommes dans ces tranches d’âge. Serait-ce que les femmes restent moins d’années dans la rue ou plutôt qu’elles sont entrées plus récemment dans la « carrière » SDF et n’ont donc pas eu le temps d’y prendre de l’âge ?

CONCLUSION

L’observation fondamentale en 2006 est, comme les 2 années précédentes, une baisse du nombre de SDF et, un peu plus encore, des interventions. La tendance continue donc à être inversée par rapport à l’augmentation des années 2001-2003.

L’interprétation n’est pas évidente étant donné le caractère parcellaire de l’enquête. On peut peut-être penser que notre courbe SDF suit, cette fois encore, la courbe du chômage d’autant que le nombre des SDF de moins de 20 ans a beaucoup diminué. Mais ce ne sont peut-être que des coïncidences ?

Janvier 2007Jean Le Bouill

ANNEXE1

Depuis le mois de septembre, les SDF payent une participation symbolique de 1euro par intervention. A ce titre 200 euro ont été récoltés le 31.12.06. Il reste 95 euro en suspens. C’est parce que, certains SDF n’ont pas payé quand ils sont venus la première fois sans être au courant.

Pour l’année 2006, en estimant à 10 euro en moyenne la marchandise enlevée à chaque intervention, la valeur estimée s’élève à 7 300 euro.

ANNEXE 2

Ont été fournis au SDF en 2006 pendant 40 semaines :

123 savons soit 3 par semaine, 161 dentifrices soit 4 par semaine ,144 brosses à dents soit 3.5 par semaine, 392 rasoirs soit 10 par semaine, 6 bouteilles de shampoing

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Annexe 2 : Demandes d'aides non financières de la part d'organismes sociaux (année 2006)

ORGANISMES Alimentation Vêtements Matériel Hygiène Totaux en % mobilier

CDAS CDAS CRNE 1 0 0 0 1 0,0CDAS CRNO 0 0 0 0 0 0,0Cesson 3 0 0 0 3 0,1Chartres 16 1 1 0 18 0,8Cleunay St Cyr 39 0 3 0 42 1,8Guichen 0 0 0 0 0 0,0Le Blosne F. Ferrer 281 5 4 2 292 12,2Les Champs Manceaux 175 0 0 1 176 7,4Maurepas Patton 235 7 1 2 245 10,3Montfort 0 0 0 0 0 0,0Rennes Centre Kléber 58 3 4 2 67 2,8Villejean 69 6 3 2 80 3,4Conseil Général (CDAS non précisés) 49 0 2 4 55 2,3SOUS-TOTAL 926 22 18 13 979 41,0

AUTRES ORGANISMES A.T.I. 2 0 0 0 2 0,1AFTAM Foyer Guy Houist 658 189 19 120 986 41,3ALFADI 20 0 0 1 21 0,9APASE 5 2 2 0 9 0,4APPARTH 1 0 0 0 1 0,0C.H.U. 2 0 0 0 2 0,1CAF d'Ille-et-Vilaine 1 0 1 0 2 0,1CCAS Rennes 1 0 0 0 1 0,0CCAS Vern-sur-Seiche 0 0 0 0 0 0,0Centre Social Maurepas 0 0 0 0 0 0,0CHR Guillaume Régnier 13 0 0 1 14 0,6CRAMB 9 0 1 0 10 0,4CROUS 3 0 0 0 3 0,1FJT La Motte Baril 4 0 0 0 4 0,2Foyer La Nouvelle Bethel 15 7 1 2 25 1,0Foyer St Benoît Labre 2 4 1 1 8 0,3Mission locale Rennes 25 4 0 0 29 1,2SAFED 16 4 1 1 22 0,1SEA / CAO 93 27 2 12 134 5,6SNCF Action Sociale 1 0 0 0 1 0,0Triskell 1 0 0 0 1 0,0Ulysse 35 69 2 4 1 76 3,2Univ . Rennes I 0 0 0 0 0 0,0Divers 42 5 2 6 55 2,3

SOUS TOTAL 983 244 34 145 1406 59,0TOTAUX 1909 266 52 158 2385 100,0

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ANNEXE 3 ACCOMPAGNEMENT SCOLAIRE

A : Les enfantsI Statistiques de l’année scolaire 2005-20061. Nombre et sexe :

74 enfants ont été accompagnés (37 filles, 37 garçons). Ce chiffre correspond à une baisse de 35% par rapport à 2004-2005 (on retrouve le chiffre de 2002-2003). Cette baisse est, pour une part liée à la multiplication des associations qui se consacrent à l’accompagnement scolaire, mais surtout au fait qu’avec la concurrence de l’AFEV nous n’avons pas pu recruter assez d’accompagnateurs pour satisfaire la demande des assistants sociaux (37% des demandes de l’an dernier).

2. Répartition selon le degré d’études : 41 sont en primaire (55%), 29 sont en collège (54%), 4 sont en lycée (5%). Comparé à l’année passée, le rapport primaire-collège est inversée.Par ailleurs, 57% des enfants sont à l'âge normal (46% l'an dernier) ; 43% ont donc un retard d'un an ou plus, et 42% sont accompagnés pour le 2ème ou 3ème année, voire pour la 4ème, ce qui est réjouissant.

3. Origine des demandes :65 demandes ont été faites directement par des parents inscrits au SP, soit 88% ; 9 émanent d'organismes sociaux : assistantes sociales scolaires, CDAS, SEMO, ASFAD…, soit 12% (37% l'an dernier). Mais ce sont essentiellement des élèves déjà inscrits l’année précédente.

4. Répartition selon l’origine familiale : 26% sont d’origine française (48% l’an dernier), 30% d’origine maghrébine ( 19% l'an dernier), 20% d’origine africaine (15% l'an dernier), 25%, d’origine étrangère hors Union Européenne (18% l'an dernier). On observe une hausse constante des hors Union Européenne et une baisse exceptionnelle des familles d’origine française.

5 – Répartition des enfants suivant les quartiers de Rennes:

Le Blosne39%

Maurepas26%

Villejean15%

Cleunay7%

Bréquigny2%

Autres quartiers11%

Comme les années passées, les ¾ des élèves habitent dans les 3 quartiers du Blosne, de Maurepas et de Villejean.

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B : Les accompagnateursIl étaient 66 au lieu de 104 l’année précédente (-36%), comme nous l’avons déjà dit. La « concurrence » de l’AFEV, qui se développe à Rennes, a brutalement ralenti les propositions destinées aux SPF. Nous puisons dans le même réservoir. Nous n’avons pu recruter que 51 accompagnateurs, 15 nous étant donnés par l’AFEV, qui avait recruté au-delà de ses besoins.

►79 seulement sont des étudiants de Rennes 1, en baisse constante (nous manquons cruellement de scientifiques) ; 67% sont étudiants à Rennes 2 (en baisse) ; 26 % ne sont pas à l’université (en hausse).►32 ont le bac ou bac +1 (50%) ; 33 ont bac +2 ou 3, 4 (50%),►il y a 10 garçons (15%) et 56 filles (85%) : ce pourcentage est le même que l’an dernier et le déséquilibre est toujours aussi fort, dommage !►8 (12%) font de l’accompagnement pour la 2ème, la 3ème et même la 4ème fois (17% l’an dernier).

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