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Rapport de développement durable 2014

Rapport de développement durable

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Il synthétise dans un même document les dimensions économiques, sociales, environnementales, les principes de gouvernance et les relations avec les parties prenantes. Il sera édité tous les deux ans. Sa 1ère édition porte sur 2012 et 2013, avec quelques informations de 2014.

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Page 1: Rapport de développement durable

Rapport de développement durable

2014

Page 2: Rapport de développement durable

Période de reportingLes informations fournies dans ce rapport couvrent les années 2011 – 2013. Pour certains indicateurs, une période plus longue est illustrée afi n de permettre une meilleure compréhension des tendances. Les chiffres mis en exergue se rapportent à 2013 sauf indication contraire.

Standard pour le reportingPour la préparation et la rédaction de ce rapport, Genève Aéroport s’est basé sur les « Critères essentiels des lignes directrices G4 » de la Global Reporting Initiative (GRI) ainsi que sur certains éléments spécifi ques d’information pertinents. La GRI est le standard de référence pour le reporting en matière de développement durable et est largement utilisé dans l’industrie aéronautique. L’index GRI et des informations complémentaires se trouvent en annexe.

Page 3: Rapport de développement durable

Editorial Un engagement porté par tous 2

Carte d’identité

Une interface majeure avec le reste du monde 4

Au service de la région 6

Performance économique 8

Des activités réparties entre divers acteurs 10

Gouvernance, engagement, dialogue Consolider son rôle d’entreprise moderne 12

Règles de gouvernance 14

Interaction avec de nombreuses parties prenantes 17

Pertinence des sujets 22

Ressources humaines Un engagement dans la durée 24

Quelque 900 collaborateurs. Des femmes et des hommes engagés 26

Un accent mis sur la gestion des compétences 30

Gestion systématique de la santé et sécurité au travail 32

Clients, fournisseurs et concessionnaires La qualité des services comme enjeu stratégique 34

Servir les clients dans un souci permanent de qualité 36

Promouvoir une culture de la sécurité 40

Maintenir des relations de qualité avec ses partenaires du site 41

Mener une politique d’achats responsable 43

Société civile Contribuer au développement de la région 44

Promouvoir le rayonnement de la région 46

Des aides et des contributions de diverses natures 48

Dialogue avec les riverains et les divers publics 50

Gestion de l’environnement Améliorer continuellement la performance environnementale 52

Système de management environnemental 54

Lutte contre le bruit 56

Qualité de l’air et changements climatiques 61

Une politique énergétique ambitieuse 65

Gestion des eaux de ruissellement 67

Maîtriser la consommation des ressources naturelles 69

Favoriser le tri des déchets 70

Concilier sécurité et milieux naturels 72

Annexes 74

Rapport de développement durable | 2014

Sommaire

Page 4: Rapport de développement durable

Editorial

Un engagement porté par tous

2

Page 5: Rapport de développement durable

Atout majeur pour la prospérité de la région, Genève Aéroport s’est engagé depuis des années dans une démarche de développement durable. Cette poli-tique se traduit par de nombreuses mesures concrètes sur le plan environ-nemental, sociétal et économique. Elle est aujourd’hui résumée dans ce premier rapport de développement durable, qui vient remplacer et compléter les rapports environnementaux et sociaux afin de pouvoir traiter l’ensemble des facettes du développement harmonieux que vise Genève Aéroport.

Chaque jour, les collaborateurs de Genève Aéroport sont à la recherche de solutions innovantes pour offrir la meilleure qualité de service aux passagers, aux partenaires et aux différents publics avec lesquels ils sont en relation pour que l’aéroport puisse continuer à contribuer au rayonnement international de Genève et de sa région. Dans ce contexte, il adapte ses infrastruc-tures afin d’être capable de répondre à la demande – défi majeur pour l’aéroport – et de maintenir une offre aérienne de qualité.

La stratégie de Genève Aéroport est d’accom-pagner cette tendance d’une politique forte en matière environnementale, sociale et de sécurité afin que ce développement soit le plus équilibré possible.

Limiter l’impact sur l’environnement constitue en effet une des priorités de Genève Aéroport, qui doit parallèlement tenir compte des contraintes opération-nelles, de sûreté et de sécurité. Les actions prises en la matière sont nombreuses et décrites dans ce rapport. On peut ainsi citer les insonorisations des logements riverains, les quelque 10’000 mètres carrés de panneaux solaires installés, la politique de mobilité mise en place, la baisse des volumes de déchets incinérés et la volonté que toute nouvelle infrastructure soit pensée en vue de diminuer son empreinte écologique.

Pour les années à venir, Genève Aéroport s’engage à poursuivre ses efforts en faveur des riverains et de l’environnement. La construction d’un amortisseur de bruit, la réalisation d’infrastructures de gestion des eaux recevant les produits de dégivrage, la politique énergé-tique ambitieuse qu’il s’est engagé à tenir en constituent quelques exemples.

Genève Aéroport est mû par la volonté d’être un acteur socialement responsable. Ses politiques de recrutement, de formation continue, de rémunération et de santé au travail sont là pour en témoigner ; les distinctions et labels reçus également. Là aussi, le gestionnaire de la plate-forme aéroportuaire a la ferme intention de poursuivre sur cette voie. Par ailleurs attaché à la paix sociale, Genève Aéroport exige de toutes les entreprises actives sur le site et celles participant aux appels d’offre qu’elles respectent la réglementation en matière de protection des travail-leurs. Quant au dialogue avec les différentes parties prenantes, il revêt un caractère important pour Genève Aéroport qui vise à le développer encore.

Il convient enfin de relever que la préparation même d’un rapport de développement durable a aussi comme effet de sensibiliser encore davantage l’entreprise à ses diverses responsabilités et à la pousser à un auto-examen critique lui permettant de renouveler et d’améliorer son engagement envers ses différentes parties prenantes. Genève Aéroport assume ainsi son rôle d’acteur majeur dans le dynamisme de la région, en prenant très au sérieux ses responsabilités envers ses différents publics et en ayant en point de mire la durabilité de ses activités.

Robert Deillon, Directeur Général et Pierre Maudet, Conseiller d’Etat, Président du conseil d’administration

3

Page 6: Rapport de développement durable

4

Page 7: Rapport de développement durable

Carte d’identité

Une interface majeure avec le reste du monde

Genève Aéroport est une infrastructure majeure permet-

tant de relier la région au reste du monde. Il doit concourir

au développement de la vie économique, sociale et cultu-

relle de son bassin de chalandise. Il s’efforce d’offrir à ses

clients des prestations sûres, performantes et adaptées à

leurs attentes dans le respect des principes du développe-

ment durable.

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Page 8: Rapport de développement durable

L’aéroport de Genève est une interface majeure permettant de relier la région au reste du globe. Pour reprendre les premiers mots de sa charte, il se veut ouvert sur le monde pour promouvoir le rayonne-ment de sa région et favoriser la rencontre entre les personnes, les cultures et les marchés.

Offrant des liaisons directes avec plus de 40 pays, il joue un rôle de premier plan dans la santé économique de la région et le rayonnement international de Genève. Il répond avant tout aux besoins en transport aérien des cantons romands et des départements français de l’Ain, de la Haute-Savoie et de la Savoie, à quoi s’ajoute encore le nord de l’Italie, soit en tout un bassin de chalandise de quelque 6 millions d’habitants vivant à moins de deux heures de route. Il a la taille d’une petite ville, puisque environ 10’000 personnes travaillent sur le site aéroportuaire.

En 2013, 57 compagnies aériennes ont desservi 132 destinations directes, principalement en Europe (107). La grande majorité des passagers empruntent des vols européens. Suivent les destinations moyen-orientales et asiatiques (4,7 % des voyageurs), améri-caines (3,1 %) et africaines (2,7 %).

Etablissement public autonomeL’aéroport est exploité par l’Aéroport Inter-national de Genève, établissement public autonome qui appartient à l’Etat de Genève et qui est généralement désigné par son logo : Genève Aéroport. Ce dernier possède les bâtiments, installations et aménage-ments extérieurs compris dans le périmètre aéroportuaire, tandis que les biens-fonds sont la propriété de l’Etat de Genève.

Carte d’identité

Au service de la région

Destinations

Europe 89 %

Moyen-Orient - Asie 4,7 %

Amériques 3,1 %

Afrique 2,7 %6

Page 9: Rapport de développement durable

Règlement d’exploitationL’établissement jouit d’une concession fédérale (renou-velée en mai 2001). Son règlement d’exploitation régit l’ensemble de ses activités, en particulier opérationnelles. Il fi xe notamment la priorité du trafi c de ligne sur les autres vols et rappelle que l’aéroport est ouvert en permanence sous réserve des prescriptions applicables aux vols de nuit (qui sont décrites dans l’Ordonnance sur l’infrastructure aéronautique, OSIA, art 39a). La mise en œuvre d’un système de management environnemental (SME), dont les objectifs sont fi xés d’entente avec la Commission consul-tative pour la lutte contre les nuisances dues au trafi c aérien, fi gure également dans ce règlement d’exploitation.

Mission

Selon la mission donnée par la Confédération, les aéroports nationaux sont soumis au Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique. Il y est indiqué qu’ils doivent pouvoir être développés pour répondre à la demande, en accord avec les principes du développement durable.

Au niveau cantonal, Genève Aéroport est soumis à la Loi sur l’Aéroport International de Genève qui décrit ainsi sa raison d’être :

« L’établissement a pour mission de gérer et d’exploiter l’aéroport et ses instal-lations en offrant, au meilleur coût, les conditions optimales de sécurité, d’effi -cacité et de confort pour ses utilisateurs. Dans toute son activité, qui doit concourir au développement de la vie économique, sociale et culturelle, l’établissement tient compte des intérêts généraux du pays, du canton et de la région qu’il dessert, ainsi que des objectifs de la protection de l’environnement. »

Le rôle de Genève Aéroport est ainsi de mettre à la disposition des compagnies aériennes, des passagers et des opérateurs de fret des installations performantes et des services répondant à leurs besoins, ce qui implique notamment d’adapter réguliè-rement l’infrastructure aéroportuaire et de diligenter les nécessaires travaux d’entretien et de développement.

Pour mener à bien cette fonction, il peut s’appuyer sur de nombreuses sociétés et entités présentes sur le site (voir « Des activités réparties entre divers acteurs », pages 10 et 11).

14,4 millions

de passagers

75’000 tonnes de fret132 destinations

44 pays reliés à Genève en vol direct

188’768 mouvements d’avions

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Page 10: Rapport de développement durable

Une gestion saine pour un établissement pérenne.La pérennité figure en première place des valeurs de l’aéroport. Ne touchant pas de subventions, Genève Aéroport assure son avenir en s’appuyant sur le finan-cement de son activité par ses revenus propres et sur une saine gestion. Un business plan à 10 ans lui donne la visibilité nécessaire et garantit une santé financière équilibrée. Réactualisé tous les ans, ce processus itératif constitue le fil rouge de sa vision financière, permettant d’apporter les nécessaires correctifs et cadre dont notamment les plans d’investissement.

Par ailleurs, Genève Aéroport a intégré dans ses processus financiers toutes les bonnes pratiques relatives à la gestion financière des aéroports édictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La solidité de son modèle financier a été démontrée durant tous les derniers exercices et profite à la région. Non seulement, cette solidité permet d’avoir un aéroport qui répond aux besoins de son bassin de chalandise, mais elle se répercute aussi financièrement sur le canton, qui perçoit au moins la moitié du bénéfice de l’aéroport, soit CHF 33,3 millions en 2012 et CHF 45,8 millions en 2013.

Concernant les revenus de Genève Aéroport, ils sont constitués à part presque égales par les recettes aéronau-tiques et les recettes non aéronautiques (respectivement 51,7 % et 48,3 % en 2013). Ensembles, ces rentrées ont généré un chiffre d’affaires de CHF 364,2 millions en 2012 et de CHF 376 millions en 2013.

En termes de contrôles des résultats financiers, il convient de relever que ces derniers sont soumis au système de contrôle interne ainsi qu’à des audits externes. En outre, chaque année, ils sont révisés par une société indépen-dante d’auditeurs professionnels et sont approuvés par le Conseil d’Etat.

Les résultats financiers sont détaillés dans le rapport annuel et le rapport financier, tous deux consultables sur le site internet de Genève Aéroport (www.gva.ch).

Distinctions

Entre 2011 et 2013, Genève Aéroport a obtenu plusieurs prix, certificats et labels dans les domaines environnementaux, sociaux, touristiques et économiques. La liste détaillée figure en annexe (page 78).

Carte d’identité

Performance économique

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Page 11: Rapport de développement durable

340 hectaressurface du site aéroportuaire

3,9 kmlongueur de la piste béton

889 collaborateurs

10’000 personnesenviron travaillent sur le site aéroportuaire

376 millions de chiffre d’affaires

121 millions d’investissements

72,3 millionsde bénéfice opérationnel

45,8 millionsde bénéfice versé à l’Etat

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Page 12: Rapport de développement durable

INFIRMERIECHEK-IN

SHOP

❱ Vétérinaire cantonal

❱ Douane

❱ Météo

❱ Sûreté (avec l’aide d’employés de sociétés partenaires, notamment pour l’accueil des passagers avant les points de sûreté, le contrôle du personnel aéroportuaire et des bagages)

❱ Promotion de l’aéroport

❱ Exploitation de l’aéroport et coordination des activités aéroportuaires

❱ Gestion de l’environnement

❱ Systèmes informatiques

❱ Gestion des concessions commerciales

❱ Check-in (enregistrement des passagers et des bagages)

❱ Location de voitures

❱ Compagnies aériennes

❱ Commerces (boutiques, restaurants, bars) et services (banque, poste, agences de voyages…)

❱ Sécurité

❱ Infirmerie et nurserie

❱ Adaptation et rénovation des infrastructures ainsi que des bâtiments

❱ Contrôle du trafic au sol des avions

❱ Contrôle aérien

❱ Police

❱ Gardes-frontière

❱ Service de piste (entretien de la piste et transport des passagers)

❱ Exploitation des parkings voiture

❱ Gestion des parkings avions

❱ Fret

❱ Chargement des bagages dans les avions

❱ Avitaillement (fuelling)

❱ Nettoyage des avions

❱ Prévention du péril animalier

❱ Accueils protocolaires ❱ Entretien et réparation des avions

❱ Catering

Carte d’identité

Des activités réparties entredivers acteurs

Prestations

étatiques

Genève Aéroport

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Page 13: Rapport de développement durable

INFIRMERIECHEK-IN

SHOP

❱ Vétérinaire cantonal

❱ Douane

❱ Météo

❱ Sûreté (avec l’aide d’employés de sociétés partenaires, notamment pour l’accueil des passagers avant les points de sûreté, le contrôle du personnel aéroportuaire et des bagages)

❱ Promotion de l’aéroport

❱ Exploitation de l’aéroport et coordination des activités aéroportuaires

❱ Gestion de l’environnement

❱ Systèmes informatiques

❱ Gestion des concessions commerciales

❱ Check-in (enregistrement des passagers et des bagages)

❱ Location de voitures

❱ Compagnies aériennes

❱ Commerces (boutiques, restaurants, bars) et services (banque, poste, agences de voyages…)

❱ Sécurité

❱ Infirmerie et nurserie

❱ Adaptation et rénovation des infrastructures ainsi que des bâtiments

❱ Contrôle du trafic au sol des avions

❱ Contrôle aérien

❱ Police

❱ Gardes-frontière

❱ Service de piste (entretien de la piste et transport des passagers)

❱ Exploitation des parkings voiture

❱ Gestion des parkings avions

❱ Fret

❱ Chargement des bagages dans les avions

❱ Avitaillement (fuelling)

❱ Nettoyage des avions

❱ Prévention du péril animalier

❱ Accueils protocolaires ❱ Entretien et réparation des avions

❱ Catering

Sociétés tierces

Les sociétés tierces sont liées par des contrats qui les contraignent à suivre certaines exigences fixées par Genève Aéroport (en termes sociaux et environnementaux notamment). Par ailleurs, elles doivent – de même que les prestataires étatiques – suivre les règles et direc-tives prévalant sur le site aéroportuaire édictées par l'Office fédéral de l'aviation civil (OFAC).

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Page 14: Rapport de développement durable

Gouvernance, engagement, dialogue

Consolider son rôle d’entreprise moderne

Genève Aéroport a formalisé ses valeurs et principes dans

des chartes et politiques qui sous-tendent ses actions. La

composition de son conseil d’administration répond à des

règles strictes. L’établissement entretient un dialogue avec

ses différentes parties prenantes.

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Page 15: Rapport de développement durable

13

Page 16: Rapport de développement durable

Une vision, des valeurs, des missions.

Pour guider sa politique, Genève Aéroport

a formalisé ses principes fondamentaux

dans une charte. La pérennité, la qualité,

le respect, l’équité, la responsabilité

figurent ainsi parmi les valeurs cardinales

de l’établissement.

Les trois piliers du développement durable y sont inscrits, la charte évoquant notamment le « maintien d’une gestion saine », son engagement pour « reconnaître la dignité de toute personne » et « agir de manière équilibrée », ainsi que sa volonté de « limiter et diminuer les impacts environnementaux ».

Outre cette charte, l’établissement a pris par écrit des engagements sous forme de politiques qui sous-tendent ses actions dans divers domaines : environnement, énergie, santé et sécurité au travail, formation continue… Elles sont toutes signées par la direction générale et publiées sur son site Intranet, voire sur son site Internet (politique environnementale). Enfin, Genève Aéroport se conforme bien entendu aux règlementa-

tions le concernant, quel que soit le secteur (sécurité, sûreté, opérationnel, santé, environ-nement, financier…).

StructuresGenève Aéroport est placé sous la haute surveillance et le contrôle de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) et du Conseil d’Etat. Ce dernier approuve par ailleurs ses budgets ainsi que ses comptes, présente chaque année au Grand Conseil un rapport sur la gestion de l’établissement et approuve la nomination du directeur général.

Jouissant de la pleine personnalité juridique, l’établissement compte trois organes : le conseil d’administration, le conseil de direction et l’organe de contrôle.

Nomination du Conseil d’administrationConstituant le pouvoir supérieur de l’éta-blissement, le conseil d’administration est chargé, en conformité avec la concession fédérale, de gérer l’établissement. Sa compo-sition est régie par la Loi sur l’Aéroport

Gouvernance, engagement, dialogue

Règles de gouvernance

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Page 17: Rapport de développement durable

International de Genève (LAIG). Y siègent notamment un membre par parti représenté au Grand Conseil, des personnes désignées par le Conseil d’Etat, un membre du conseil administratif du Grand-Saconnex, ainsi que de Meyrin, un représentant du canton de Vaud, d’un autre canton romand et d’un département français limitrophe, ainsi que trois représentants du personnel.

Les quelque 20 administrateurs sont élus pour cinq ans et sont rééligibles deux fois de suite. Ils touchent une rémunération qui est déterminée par le Conseil d’Etat.

Pour éviter tout confl it d’intérêt, la LAIG précise que les membres du conseil d’administration ne doivent pas être fournisseurs de l’établissement ou chargés de travaux pour le compte de celui-ci.

Afi n de se conformer aux règles de bonne gouvernance, le Conseil d’Etat a décidé de ne plus intervenir direc-tement dans les conseils d’administration dont il exerce la haute surveillance. Dès lors, Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge du département de tutelle de l’aéroport,

a annoncé en mai 2014 qu’il se retirerait de la présidence, avec effet au 31 décembre 2014. Il restera toutefois membre du conseil d’administration jusqu’à ce que la loi sur l’organisation des institutions de droit public (LOIDP) soit modifi ée par le Grand Conseil et entre en vigueur.

Le Conseil d’Etat a nommé Madame Corine Moinat Vité, à la présidence dès le 1er janvier 2015. Après avoir dirigé le centre commercial de Balexert et passé de nombreuses années d’activité au service de Migros Genève, Madame Moinat Vité quittera à fi n 2014 la direction de Migros Genève.

• Pérennité

• Servir

• Respect

• Responsabilité

• Equité

• Identité

• Etre proactifAgir de manière

équilibrée et proportionnelle en prenant en compte l’ensemble

des intérêts en jeu

Cultiver la fi erté d’appartenance du personnel et l’image publique de Genève Aéroport

Assurer à tous les niveaux ses devoirs et assumer les conséquences de ses actes

Reconnaître la dignité de toutepersonne, notamment en favorisant la concertation et la communication

Œuvrer en faveur des collectivités et de la

clientèle dans un souci permanent de qualité

Anticiper les évolutions des marchés et des techniques

Assurer l’avenir de Genève Aéroport en s’appuyant sur la rentabilité de ses activités et sur sa compétitivité

Les valeurs de Genève Aéroport

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Page 18: Rapport de développement durable

Comité et délégationsLe comité de direction, composé de cinq membres du conseil d’administration, pourvoit notamment à l’exé-cution des décisions du conseil d’administration, veille à la bonne marche de l’établissement et prépare les délibéra-tions du conseil d’administration.

Pour gérer les questions spécifi ques, le conseil d’admi-nistration a nommé trois délégations composées de quelques-uns de ses membres : fi nances, personnel & administration et infrastructures.

L’organe de contrôle est nommé par le conseil d’adminis-tration après un appel d’offre auprès des professionnels de la révision. Son mandat est d’une année, renouvelable au maximum sept fois.

DirectionL’établissement est dirigé par Robert Deillon, directeur général. Font également partie de la direction générale Pierre Germain (directeur fi nances, commercial & dévelop-pement ; Adjoint du directeur général), Xavier Wohlschlag (directeur opérations) et Nicolas Gaspoz (directeur Infrastructure & Planifi cation). La direction est quant à elle composée de 10 membres.

Gestion des risques d’entreprisePour pouvoir répondre à ses missions et pallier les risques pouvant l’empêcher d’atteindre ses objectifs à court, moyen et long-terme, Genève Aéroport tient à jour un portefeuille de risques d’entreprise. Ces derniers identifi ent les dangers majeurs auxquels l’aéroport est exposé et défi nissent les stratégies ainsi que les mesures d’atté-nuation et de précaution.

Afi n de coordonner les différents processus permettant de gérer les menaces princi-pales dans chaque domaine et d’établir une cartographie consolidée des risques pesant sur l’exploitation de l’entreprise, Genève Aéroport a désormais entrepris de réactualiser l’évaluation des risques dans le cadre de son système de gestion des risques d’entreprise. Cette démarche globale vise à chapeauter les systèmes existants et à fournir ainsi à la direction générale un outil décisionnel supplémentaire qui vient en appui des tableaux de bord actuels. Elle lui permettra également de disposer d’un instrument visant à identifi er des opportu-nités à saisir et à prendre ainsi des décisions stratégiques pour l’entreprise.

Les membres de la direction dans le nouvel espace enfants

En haut, de gauche à droiteXavier Wohlschlag, Directeur Opérations • Pierre Germain, Directeur Finances, Commercial & Développement, Adjoint du Directeur Général • Denis Mastrogiacomo, Exploitation • Jean-Claude Bitz, Sécurité • Massimo Gentile, Technologies de l’information et de la communication • Valérie Bourquard, Finances et administration • Ruben Jimenez, Sûreté • Yves-Daniel Viredaz, Marketing et Communication

En bas, de gauche à droiteOlivier Deletraz, Ressources Humaines • Thomas Romig, Airport Steering • Aline Yazgi, Relations Extérieures • Robert Deillon, Directeur Général • Nicolas Gaspoz, Directeur Infrastructure & Planifi cation • Marc Mounier, Environnement et Affaires Juridiques

16

Page 19: Rapport de développement durable

Salariés, clients, partenaires économiques, collectivités publiques, riverains… Genève Aéroport est en interaction avec de très nombreux publics, ses parties prenantes. Ces dernières sont les acteurs internes et externes (entités, ou individus) qui peuvent influencer la capacité de Genève Aéroport à mettre en œuvre sa stratégie et à atteindre ses objectifs ou qui sont influencés par les activités de l’aéroport.

Concrètement, il s’agit :

> des entreprises et personnes directement impliquées dans les activités aéroportuaires et avec lesquelles Genève Aéroport est lié par des contrats et conventions (employés, partenaires, concessionnaires, locataires, fournisseurs)

> des entreprises et personnes qui jouissent des infrastructures et services fournis par l’aéroport (compagnies aériennes, passagers, visiteurs)

> des entités et individus qui bénéficient des retombées socio-économiques ou qui sont impactés par les activités aéroportuaires de par leur proximité (société civile)

> des entités qui fixent les règles et le cadre pour la réalisation des activités aéroportuaires (autorités)

> des entités qui permettent à Genève Aéroport de financer ses projets et infrastructures (partenaires financiers)

L’intégration des parties prenantes figure au centre des démarches de développement durable et fait partie de la stratégie de Genève Aéroport. L’intégration de leurs attentes permet une pesée des différents intérêts en jeu afin d’agir de manière équilibrée et proportionnelle dans le cadre de la réali-sation de la mission de Genève Aéroport (voir page 7). Ces échanges permettent de mieux comprendre les attentes et préoccu-pations de chacun, d’identifier des risques et opportunités et de renforcer la confiance réciproque des différents acteurs.

Genève Aéroport maintient un dialogue avec ses principales parties prenantes, notamment à travers des commissions consultatives (commission du personnel, commission pour la lutte contre les nuisances du trafic aérien), des comités d’entreprises (environnement, santé et sécurité au travail, sécurité des opérations, etc.) des groupes de travail, des séances d’informations et réunions ou encore par l’intermédiaire d’enquêtes et sondages.

Gouvernance, engagement, dialogue

Interaction avec de nombreuses parties prenantes

17

Page 20: Rapport de développement durable

Gouvernance, engagement, dialogue

Les parties prenantes avec lesquelles Genève Aéroport entretient un dialogue

’ Concessions aéronautiques :

> assistance en escale, > catering, > fuelling, > entretien d’aéronefs

’ Concessions commerciales :

> commerces > restauration et bars > services

’ Prestataires (services, biens, construction)

’ Sous-traitants

’ Navigation aérienne

’ Douanes

’ Police

’ MétéoSuisse

Partenaires / fournisseurs

Société civile’ Milieux économiques et

organisations internationales

’ Secteur du tourisme

’ Riverains, communes riveraines et associations les représentant

’ ONG

’ Médias

Clients’ Compagnies aériennes

’ Passagers, accompagnants et visiteurs

’ Transitaires

’ Aviation privée

Employés

’ Salariés

’ Associations syndicales

Autorités’ Confédération

’ État de Genève

Partenairesfinanciers

’ Banques

’ Etablissements financiers

18

Page 21: Rapport de développement durable

Moyens d’information aux parties prenantes

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Employés

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> passagers

> compagnies aériennes

> transitaires

Partenaires/fournisseurs

Société civile

Autorités

Partenaires financiers

Modes de consultation et dialogue

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Employés

Clients

> passagers

> compagnies aériennes

> transitaires

Partenaires/fournisseurs

Société civile

Autorités

Partenaires financiers

Périodicité triennal bisannuel annuel fréquent permanent 19

Page 22: Rapport de développement durable

Gouvernance, engagement, dialogue

Réponses aux attentes des parties prenantes

Attentes et préoccupations Réponses de Genève Aéroport Moyens de consultations et dialogue

Employés 〉 conditions de travail (développement carrière, salaire, congé, pénibilité, formations, retraite)

〉 santé et sécurité au travail (SST)〉 transparence quant aux objectifs et résultats de

l’entreprise et de son développement

〉 études, enquêtes, plans d’actions〉 label friendly workspace〉 politique SST〉 politique dévelop. compétences et formation

continue〉 communications diverses

〉 commission du personnel〉 conseil d’administration (représentants

du personnel)〉 séances d’information〉 enquêtes de satisfaction〉 entretiens de développement

Clients Passagers〉 signalétique〉 confort, propreté, sécurité〉 courtoisie du personnel de sûreté

Compagnies aériennes〉 adéquation des infrastructures〉 fluidité et sécurité des opérations〉 contribution à leur compétitivité (redevances aéro.)〉 soutien marketing de Genève Aéroport〉 informations générales (statistiques de trafic)

Transitaires〉 adéquation des infrastructures〉 efficience des processus〉 sûreté〉 informations générales

Passagers 〉 comité de pilotage et groupe de travail pour la mise

en place d’actions〉 charte service à la clientèle, airport angels

Compagnies aériennes 〉 développement et rénovation des infrastructures〉 politique de sécurité et SMS (Système de

Management de la Sécurité)〉 politique commerciale compétitive〉 mise à disposition outils promo. (affiches, stand, foire) 〉 bulletin d’informations et rapports de trafic

Transitaires 〉 développement et rénovation des infrastructures〉 optimisation des flux (assurer un enviro. propice)〉 plan de sûreté〉 newsletter

Passagers 〉 enquêtes de satisfaction et de qualité〉 site internet

Compagnies aériennes desservant Genève 〉 séances, réunions〉 comités

Compagnies aériennes non présentes à Genève〉 conférences 〉 salons

Transitaires 〉 conférences internationales〉 commission fret aérien〉 séances, réunions〉 groupes de travail

Partenaires/ fournisseurs

Concessions commerciales〉 croissance du trafic (développement de leur CA)〉 infrastructures de travail de qualité〉 environnement commercial de qualité

Concessions aéronautiques :〉 adéquation des infrastructures〉 cadre contractuel clair〉 environnement de travail sûr〉 croissance du trafic

Fournisseurs〉 lisibilité de nos pratiques, valeurs et critères de

sélection

Concessions commerciales 〉 politique commerciale dynamique〉 développement et rénovation des infrastructures〉 maintien du mix produits, veille et rencontres avec

enseignes locales, nationales, internationales

Concessions aéronautiques〉 développement et rénovation des infrastructures〉 conventions de concessions, cahier des charges 〉 politique de sécurité〉 politique commerciale compétitive

Fournisseurs〉 politique d’achats〉 application directive marchés publics et publication

sur internet des conditions générales

Concessions commerciales 〉 séances, réunions〉 groupes de travail (intégration dans les projets)

Concessions aéronautiques 〉 groupes de travail〉 séances, réunions〉 comités d’entreprises

Société civile

Riverains et ONG〉 impact environnemental (bruit, qualité de l’air

et CO2) 〉 insonorisations〉 transparence (informations)

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 réseau aérien performant et étoffé 〉 retombées socio-économiques〉 développement de l’aéroport

Riverains et ONG〉 politique environnementale et SME (Système de

Management de l’Environnement)〉 communication (communiqués de presse, rapports,

bulletins d’informations, etc.)

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 politique marketing

Riverains et ONG〉 commissions consultatives〉 séances, réunions〉 groupes de travail

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 réunions, rencontres, workshops〉 salons, conférences

Autorités 〉 conformité aux lois〉 demandes d’informations

〉 veille légale, consultation, prises de position〉 politique environnementale, sécurité, marchés

publics〉 gestion des risques 〉 manuel d’aérodrome et plan d’urgence〉 transmission de rapports

〉 séances, réunions〉 groupes de travail〉 conseil d’administration (représentants du Canton)

Partenaires financiers

〉 performance économique 〉 perspectives

〉 bilan financier, ratios financiers〉 business plan

〉 séances, réunions

20

Page 23: Rapport de développement durable

Attentes et préoccupations Réponses de Genève Aéroport Moyens de consultations et dialogue

Employés 〉 conditions de travail (développement carrière, salaire, congé, pénibilité, formations, retraite)

〉 santé et sécurité au travail (SST)〉 transparence quant aux objectifs et résultats de

l’entreprise et de son développement

〉 études, enquêtes, plans d’actions〉 label friendly workspace〉 politique SST〉 politique dévelop. compétences et formation

continue〉 communications diverses

〉 commission du personnel〉 conseil d’administration (représentants

du personnel)〉 séances d’information〉 enquêtes de satisfaction〉 entretiens de développement

Clients Passagers〉 signalétique〉 confort, propreté, sécurité〉 courtoisie du personnel de sûreté

Compagnies aériennes〉 adéquation des infrastructures〉 fluidité et sécurité des opérations〉 contribution à leur compétitivité (redevances aéro.)〉 soutien marketing de Genève Aéroport〉 informations générales (statistiques de trafic)

Transitaires〉 adéquation des infrastructures〉 efficience des processus〉 sûreté〉 informations générales

Passagers 〉 comité de pilotage et groupe de travail pour la mise

en place d’actions〉 charte service à la clientèle, airport angels

Compagnies aériennes 〉 développement et rénovation des infrastructures〉 politique de sécurité et SMS (Système de

Management de la Sécurité)〉 politique commerciale compétitive〉 mise à disposition outils promo. (affiches, stand, foire) 〉 bulletin d’informations et rapports de trafic

Transitaires 〉 développement et rénovation des infrastructures〉 optimisation des flux (assurer un enviro. propice)〉 plan de sûreté〉 newsletter

Passagers 〉 enquêtes de satisfaction et de qualité〉 site internet

Compagnies aériennes desservant Genève 〉 séances, réunions〉 comités

Compagnies aériennes non présentes à Genève〉 conférences 〉 salons

Transitaires 〉 conférences internationales〉 commission fret aérien〉 séances, réunions〉 groupes de travail

Partenaires/ fournisseurs

Concessions commerciales〉 croissance du trafic (développement de leur CA)〉 infrastructures de travail de qualité〉 environnement commercial de qualité

Concessions aéronautiques :〉 adéquation des infrastructures〉 cadre contractuel clair〉 environnement de travail sûr〉 croissance du trafic

Fournisseurs〉 lisibilité de nos pratiques, valeurs et critères de

sélection

Concessions commerciales 〉 politique commerciale dynamique〉 développement et rénovation des infrastructures〉 maintien du mix produits, veille et rencontres avec

enseignes locales, nationales, internationales

Concessions aéronautiques〉 développement et rénovation des infrastructures〉 conventions de concessions, cahier des charges 〉 politique de sécurité〉 politique commerciale compétitive

Fournisseurs〉 politique d’achats〉 application directive marchés publics et publication

sur internet des conditions générales

Concessions commerciales 〉 séances, réunions〉 groupes de travail (intégration dans les projets)

Concessions aéronautiques 〉 groupes de travail〉 séances, réunions〉 comités d’entreprises

Société civile

Riverains et ONG〉 impact environnemental (bruit, qualité de l’air

et CO2) 〉 insonorisations〉 transparence (informations)

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 réseau aérien performant et étoffé 〉 retombées socio-économiques〉 développement de l’aéroport

Riverains et ONG〉 politique environnementale et SME (Système de

Management de l’Environnement)〉 communication (communiqués de presse, rapports,

bulletins d’informations, etc.)

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 politique marketing

Riverains et ONG〉 commissions consultatives〉 séances, réunions〉 groupes de travail

Milieux économiques, Genève internationale et secteur du tourisme〉 réunions, rencontres, workshops〉 salons, conférences

Autorités 〉 conformité aux lois〉 demandes d’informations

〉 veille légale, consultation, prises de position〉 politique environnementale, sécurité, marchés

publics〉 gestion des risques 〉 manuel d’aérodrome et plan d’urgence〉 transmission de rapports

〉 séances, réunions〉 groupes de travail〉 conseil d’administration (représentants du Canton)

Partenaires financiers

〉 performance économique 〉 perspectives

〉 bilan financier, ratios financiers〉 business plan

〉 séances, réunions

21

Page 24: Rapport de développement durable

Gouvernance, engagement, dialogue

Pertinence des sujets

Processus suivi pour la défi nition du contenu du rapportLe contenu du rapport a été défi ni en examinant les activités et les impacts signifi catifs de l’aéroport dans les trois domaines du développement durable ainsi que les attentes et intérêts des parties prenantes.

Des discussions ont eu lieu à l’interne avec les personnes concernées au sein de l’entreprise qui entretiennent des échanges réguliers avec les principales parties prenantes. Un dialogue avec les différentes parties prenantes n’a toutefois pas été engagé spécifi quement afi n de préparer ce rapport. Lors de ces discussions internes, les aspects et indicateurs proposés par les lignes directrices G4 et G3.1 (supplément sectoriel pour les aéroports) de la Global Reporting Initiative et étant applicables à Genève Aéroport ont été passés en revue, classés en catégorie et pondérés afi n de les illustrer dans une matrice de pertinence pour Genève Aéroport et ses parties prenantes. Cette liste de sujets a été complétée avec d’autres thèmes spécifi ques aux aéroports ainsi qu’à Genève et sa région. Ils ont pu être identifi és grâce à l’analyse de rapports de dévelop-pement durable d’autres aéroports, l’analyse d’articles de presse traitant de l’aéroport de Genève et le système de management des risques d’entreprises de Genève Aéroport.

Afi n de pondérer les différents thèmes, Genève Aéroport s’est basé sur l’impor-tance des différentes parties prenantes pour Genève Aéroport ainsi que sur les critères ci-dessous.

Le sujet :

> est lié aux lois, normes, réglementations et accords internationaux applicables à Genève Aéroport

> a une infl uence sur les valeurs, politiques, stratégies, cibles et objectifs essentiels de Genève Aéroport

> affecte les parties prenantes ou infl uence leurs évaluations et décisions

> constitue une préoccupation, une attente des parties prenantes ou fait l’objet de réclamations

> constitue un risque ou une opportunité pour Genève Aéroport

> constitue un enjeu sectoriel rapporté par les pairs et concurrents

De cette analyse, il est ressorti que plusieurs sujets ont une très haute impor-tance aussi bien pour Genève Aéroport que pour ses parties prenantes. Il s’agit de la sécurité et sûreté des opérations, de la qualité des services et de l’offre aérienne, de l’adaptation des infrastructures et de l’accessibilité de l’aéroport (voir matrice de pertinence ci-à-côté). Ces résultats ont été validés par la direction générale afi n de vérifi er leur exhaustivité.

Dans un but d’amélioration continue, ce rapport sera soumis pour commentaires à un panel représentatif des parties prenantes de Genève Aéroport. Tout lecteur du rapport peut également faire part de ses commen-taires sur l’exhaustivité et la clarté du document en contactant directement Genève Aéroport par courriel ([email protected]). Lors de l’élaboration du prochain rapport, Genève Aéroport tiendra compte des remarques reçues.

22

Page 25: Rapport de développement durable

Matrice de pertinence

Imp

ort

ance

po

ur

les

par

ties

pre

nan

tes tr

ès h

aute

〉 Impacts économiques et globaux

〉 Transparence et dialogue 〉 Sécurité et sureté des opérations

〉 Offre aérienne

〉 Adaptation des infrastructures

〉 Qualité des services fournis

〉 Accessibilité de l’aéroport

hau

te

〉 Achats durables 〉 Gestion des émissions gazeuses

〉 Gouvernance

〉 Effi cacité énergétique

〉 Pratiques d’emploi juste et éthique

〉 Conformité aux réglementations

〉 Performance économique

〉 Santé et sécurité au travail

〉 Performance opérationnelle

〉 Gestion du bruit

〉 Compétitivité de l’aéroport

moy

enn

e

〉 Gestion des milieux naturels 〉 Gestion des ressources et des déchets

〉 Formation continue

〉 Gestion des eaux de ruissellement

moyenne haute très haute

Importance pour Genève Aéroport

■ Responsabilité économique■ Responsabilité environnementale■ Responsabilité sociale■ Responsabilités multiples

23

Page 26: Rapport de développement durable

24

Page 27: Rapport de développement durable

Ressources humaines

Un engagement dans la durée

Genève Aéroport étoffe ses effectifs et accompagne ses

collaborateurs dans le développement de leurs compétences.

Il veille à leur offrir un environnement et des conditions de

travail agréables et équitables. Il organise plusieurs séances

d’informations par an et s’engage en faveur d’une gestion

systématique de la santé et de la sécurité au travail.

25

Page 28: Rapport de développement durable

Ressources humaines

Quelque 900 collaborateurs.Des femmes et des hommes engagés

Les collaboratrices et collaborateurs qui font Genève AéroportPlus de 200 métiers différents. Un taux de rota-tion faible. Des fonctions impliquant un haut degré de spécialisation et des formations pointues. Des contraintes toujours plus nombreuses afi n de répondre aux normes de sûreté et garantir la sécurité. Une popu-lation avec une moyenne d’âge relativement élevée qui s’explique par une grande fi délité. Une infrastructure en perpétuelle mouvance pour absorber la croissance et offrir aux passagers un service de qualité.

Tels sont les facteurs clés sur lesquels se fonde la politique Ressources Humaines de Genève Aéroport. Celle-ci se concentre ainsi sur trois axes majeurs : le recrutement, la gestion des compétences et de la formation continue ainsi que la gestion de la santé et de la sécurité au travail.

Pratiques de recrutementFace à ces défi s, les pratiques de recrutement se doivent d’être proactives, dynamiques et fortement orientées sur le maintien et le développement des compétences, et ce de manière continue. L’engagement de nouvelles ressources et la volonté de l’établissement d’être une entreprise citoyenne ont conduit Genève Aéroport à être récom-pensé en 2013 par le label « 1+ pour tous », obtenu déjà une première fois en 2012. En effet, l’entreprise s’investit activement en faveur de l’emploi et de l’insertion à Genève. L’année passée, quatorze personnes ont ainsi été engagées par le biais de l’Offi ce Cantonal de l’Emploi dans des domaines aussi variés que la sûreté, l’administration ou les opérations.

Il convient également de relever que les pratiques de recrutement de Genève Aéroport garantissent l’égalité des chances selon le sexe, l’âge, la nationalité et la confession religieuse.

Répartition hommes-femmes

Un quart de l’effectif total de Genève Aéroport est constitué de femmes. En effet, si la gent masculine reste encore majoritairement représentée, c’est en raison du nombre important de fonctions à connotation masculine dans les domaines techniques et opérationnels. L’engagement de femmes à ces fonctions est toutefois vivement encouragé et a été couronné de résultats positifs.

Encore absentes de certains services il y a moins d’une dizaine d’années, Genève Aéroport a engagé plusieurs ambulan-cières, agentes de piste et cheffes de projets dans divers domaines. Le service Mécanique a formé en 2013 deux jeunes femmes aux métiers de réalisatrice publi-citaire et mécanicienne en véhicules légers.

Pour sensibiliser les jeunes aux métiers aéroportuaires, Genève Aéroport s’occupe d’organiser la journée Futurs en tous genres (anciennement journée des fi lles), coordonnée par le Service pour la promotion de l’égalité, pour l’ensemble des sociétés de la plate-forme.

A noter qu’en termes de salaires, l’égalité hommes-femmes est totalement respectée : à compétences et fonctions égales, les salaires sont parfaitement identiques.

Femmes 26,3 %

Hommes 73,7 %

26

Page 29: Rapport de développement durable

Nationalité et domiciliation

Plus de 80 % du personnel de Genève Aéroport possède la nationalité suisse et une large moitié de cette proportion réside sur le Canton de Genève. Cette tendance est restée stable depuis 2010.

Genève Aéroport comptabilise 23 nationa-lités différentes.

Evolution des effectifsDepuis 2009, l’effectif de Genève Aéroport a continué à croître de manière significative avec une hausse de 3 % entre 2012 et 2013, atteignant ainsi un total de 889 membres du personnel au 31 décembre 2013 (personnel fixe, de durée déterminée et apprentis). Depuis dix ans, l’effectif du personnel fixe a augmenté d’environ trente personnes par année (équivalent plein temps), soit une croissance de 48 % entre 2003 et 2013.

Genève Aéroport a engagé en 2013 un total de 110 personnes, dont 44 sous contrat de durée indéterminée, 28 sous contrat de durée déterminée et 38 auxiliaires

horaires et apprentis. Parmi ces 110 engage-ments, 63 avaient un âge inférieur à 30 ans, 40 un âge compris entre 30 et 50 ans et 7 plus de 50 ans. Enfin, 47 de ces 110 personnes étaient des femmes.

C’est principalement le nombre de personnes au bénéfice d’un contrat de travail fixe qui a augmenté de manière significative, afin de répondre aux impératifs opérationnels et aux importants projets d’adaptation et de transformation de l’infrastructure aéropor-tuaire.

Le nombre de personnes au bénéfice d’un contrat de travail de durée déterminée est resté stable par rapport à l’année 2012. Ces contrats sont nécessaires pour couvrir les renforts liés à la saison d’hiver d’une part et dans le cadre du renforcement de la sûreté aéroportuaire d’autre part.

Catégories de personnel Genève Aéroport comptait 124 cadres et cadres supérieurs au 31 décembre 2013, dont 78 % avec des responsabilités hiérarchiques. Les femmes en représentaient près de 20 %. Elles sont deux parmi les quatorze membres de direction.

EPT Equivalent plein temps

CDI Contrat à durée indéterminée

CDD Contrat à durée déterminée

NATIONALITÉS

Suisse 47,2 % 20,1 % 13,8 % 81,2 %

UE 8,3 % 1,0 % 8,8 % 18,1 %

Autres pays 0,8 % 0,0 % 0,0 % 0,8 %

GENÈVE AUTRES CANTONS HORS SUISSE

2009 2010 2011 2012 2013

EPT Pers. EPT Pers. EPT Pers. EPT Pers. EPT Pers.

CDI 683.7 706 712.6 738 738.85 770 770.9 809 791.7 834

CDD 37.25 51 37.2 53 48.35 62 37.5 48 36.5 48

APPRENTIS 4 4 3 3 5 5 6 6 7 7

TOTAL 724.95 761 752.8 794 792.2 837 814.4 863 835.2 889

27

Page 30: Rapport de développement durable

Age Femmes Hommes

61 et + 6 12

56 - 60 24 44

51 - 55 33 74

46 - 50 29 101

41 - 45 37 89

36 - 40 29 100

31 - 35 34 118

26 - 30 21 70

25 et - 6 7

Ressources humaines

Retraites et retraites anticipéesDix-sept collaborateurs et collaboratrices ont bénéficié en 2013 de leur droit à la retraite anticipée, soit un nombre deux fois supérieur à la moyenne des années précé-dentes. Ce phénomène s’explique par la fusion des caisses de pension CIA et CEH entrée en vigueur au 1er janvier 2014, et des conditions de retraite moins favorables au travers de la nouvelle caisse de pension CPEG. En matière de pré-retraite, Genève Aéroport a édicté son propre règlement (pont transitoire AVS) en remplacement du Plend (plan d’encouragement pour le départ à la retraite) qui s’appliquait par analogie au personnel de l’État de Genève et celui-ci est entré en vigueur au 1er janvier 2014.

Les conditions prévues par la CPEG fixent à 2/3 la cotisation de la part employeur et à 1/3 la part employé. De plus, l’employeur prend à sa charge 2/3 du montant des rappels de cotisations.

Le nombre total de départs en 2013 s’est monté à 84, soit 22 départs en retraites et retraites anticipées, 34 fins de contrat de durée déterminée, 17 démissions, 10 licen-ciements et 1 invalidité.

Temps partielsPlus de 80 % du personnel de Genève Aéroport travaille à temps complet. Les taux d’activité partiels sont encouragés dans un souci de soutenir l’équilibre entre vie profes-sionnelle et vie privée, dès lors que la bonne marche d’un service n’est pas entravée. Les femmes en restent les principales bénéfi-ciaires, sauf dans certains services où les engagements se font tous d’office à temps partiel pour mieux répondre aux impératifs opérationnels inhérents au flux des passagers. C’est pour cette raison que le taux partiel de 75 % est le plus largement repré-senté en 2013 après les temps complets.

Seuls 4.7 % du personnel fixe travaille à un taux inférieur à 75 %.

Avantages sociauxLe personnel de Genève Aéroport bénéficie d’une couverture en division privée pour les accidents ainsi que d’une participation financière mensuelle à l’assurance maladie d’un montant de CHF 115.50. Dans le cas de l’affiliation à l’assurance maladie collective de Genève Aéroport, ce montant est direc-tement versé à l’assurance.

Pyramide des âgesEn 2013, l’âge moyen au sein de Genève Aéroport est de 42.2 ans, ce qui n’est pas sans avoir un impact majeur en termes de politique de recrutement. En effet, le personnel hautement spécialisé dans des fonctions clés se doit d’être remplacé dans les temps afin de garantir le maintien des acquis et d’assurer la relève de manière optimale.

113 femmes

106 femmes

37 hommes

578 hommes

Temps complet684 collaborateurs82 % de l’effectif

Temps partiel 150 collaborateurs18 % de l’effectif

Personnel 834 collaborateurs 219 femmes 615 hommes

28

Page 31: Rapport de développement durable

Congé parental

En 2013, Genève Aéroport a comptabilisé 37 naissances, impliquant 10 congés maternité d’une durée de 20 semaines et 27 congés paternité de deux jours.

À ce titre, Genève Aéroport a adopté son nouveau règlement sur le congé paternité entré en vigueur le 1er janvier 2014 et qui octroie aux pères cinq jours de congé, avec possibilité d’un congé non payé de dix jours supplémentaires.

L'année 2013 a également compté un congé d’adoption.

Enquête d’engagementPour avoir une image neutre et mesurable de l’état d’engagement de ses collabora-teurs, Genève Aéroport a fait réaliser en 2013 une troisième enquête d’engagement (après celles de 2008 et de 2010) par la société indépendante Qualintra. Ces enquêtes s’ins-crivent dans sa série de démarche visant à être un employeur attractif et à développer la qualité de vie au travail. Il est ressorti que le niveau d’engagement global reste très élevé, de même que l’orientation client, l’identification par rapport à l’activité, la confiance et l’optimisme envers l’avenir de l’aéroport. Ressortent également de l’enquête une grande fierté des collabora-teurs envers la politique environnementale de Genève et une forte satisfaction de travailler pour Genève Aéroport.

Tout membre du personnel ayant compta-bilisé dix ans d’ancienneté peut faire valoir ses droits à la préretraite dès l’âge de 58 ans, sachant que le pont transitoire AVS est versé par l’entreprise pour une durée maximum de cinq ans.

Certains points restent néanmoins à améliorer, notamment en termes d’information interne, d’efficacité organisation-nelle, de collaboration entre les divisions et de gestion des projets transversaux. Suite à ces constats, divers plans d’actions ont été élaborés et seront mis en œuvre durant les deux années à venir, jusqu’à la prochaine enquête.

Information et consultationDeux organes permettent au personnel de faire entendre sa voix au niveau des instances dirigeantes. Tout d’abord, trois membres du personnel sont élus par leurs pairs au Conseil d’administration pour représenter les collabora-teurs. Ensuite, la Commission consultative du personnel, dont les membres sont également élus par leurs collègues, constitue une cellule d’interlocuteurs et d’interlocutrices privilégié-e-s dans le cadre des relations entre la direction et l’ensemble du personnel. Cette commission, dont le fonctionnement figure dans le Statut du personnel, vise notamment à faire remonter à la direction générale diverses problématiques soulevées par les collaboratrices et collaborateurs.

En cas de litige entre la direction et les employés ou de problème relatif à la gestion du personnel, cette dernière fait office d’interlocuteur principal. Cela dit, la direction de Genève Aéroport s’entretient également régulièrement avec tout autre syndicat qui en fait la demande.

Le personnel auxiliaire sous contrat de travail d’une durée d’au moins un an et les personnes sous contrat de durée indéterminée bénéficient annuellement d’un entretien d’appréciation ou de développement qui découle, selon les résultats de l’entreprise et l’atteinte des objectifs indivi-duels, sur le versement d’une prime à la performance.

En plus de ces structures prévues par les statuts, la direction générale de Genève Aéroport organise quatre fois par an des séances d’informations. Destinées à l’ensemble du personnel, elles traitent des diverses actua-lités de la plate-forme (évolution du trafic, avancement des travaux, projets en cours…). Enfin, une formule de rencontre très informelle ouverte à tout membre du personnel sous forme de café-croissants a été lancée à fin 2012 pour favoriser le dialogue avec la direction générale.

29

Page 32: Rapport de développement durable

Gestion des compétencesPour améliorer encore sa formation continue et l’ancrer véritablement dans sa stratégie d’entreprise, la division Ressources Humaines s’est attelée depuis 2012 à mettre sur pied un ambitieux projet de gestion des compétences, en s’adjoignant le soutien d’une collaboratrice supplémen-taire chargée de le mener à son terme. Les objectifs visés s’inscrivent dans un processus d’amélioration continue et sur le long terme. La pénibilité physique liée à certaines fonctions, l’irrégularité des horaires, un taux de rotation faible laissant peu de latitude aux promotions internes et la moyenne d’âge relativement élevée nécessitent en effet la mise en place de mesures diverses. Celles-ci doivent permettre de préparer et de favoriser les transferts internes, de repérer et de développer les talents afin d’assurer la relève de manière anticipée, et de mettre à disposition des membres du personnel une offre de formation répondant aux impératifs liés à leur fonction, ainsi qu’à leurs souhaits de développement.

Dictionnaires des aptitudesLa première étape s’est concrétisée par l’éla-boration d’un référentiel recensant toutes les compétences (tant comportementales que métiers) nécessaires à la réalisation des missions de Genève Aéroport. Ce « diction-naire des aptitudes » a permis de créer plus de 100 profils grâce à des dizaines d’ate-liers réunissant notamment des titulaires des postes. Ces profils s’ajouteront aux descriptions de postes et donneront une vue d’ensemble des compétences nécessaires aux différentes fonctions et à leur évolution.

En parallèle, un catalogue de formation continue référencera l’ensemble des actions de formation qui permettront de développer les talents de chacun.

Une fois le personnel engagé, il s’agit d’en gérer et d’en développer efficacement les compétences. La forma-tion continue au sein de Genève Aéroport constitue ainsi une priorité. La grande spécialisation des fonc-tions, le recours à de nouvelles technologies et les contraintes opérationnelles toujours plus complexes obligent à une évolution continue des techniques de travail.

Budgets de formationEn 2013, le budget alloué à la formation s’est monté à CHF 800’000, soit 1 % de la masse salariale, et CHF 70’000 supplémentaires ont été alloués au domaine informatique et bureautique.

Outre les formations techniques propres aux diffé-rentes fonctions, un effort particulier est porté sur les formations linguistique et managériale.

En 2013, près de CHF 118’000 ont été investis pour parfaire les connaissances linguistiques du personnel (principalement l’anglais, que ce soit sous forme de cours collectifs ou privés). Des chèques-formation (CHF 8’000.- du montant précité) à faire valoir auprès d’une école de langues ont également été attribués dans le cas où l’irré-gularité des horaires n’était pas compatible avec des cours réguliers.

Enfin, chaque année, des cours de préparation à la retraite sont organisés en collaboration avec la Fondation Force Nouvelle et proposés au personnel dès 55 ans.

Outils pour le managementCôté management, des cours annuels de 4 et 6 jours sont dispensés respectivement aux chef-fe-s d’équipe et aux cadres nouvellement promus ou engagés. Les théma-tiques de la gestion de personnel, des entretiens annuels de développement, de la gestion et du suivi des absences et du temps de travail sont traitées afin de garantir une meilleure intégration des outils de gestion utilisés au sein de Genève Aéroport. Outre cette trame commune à l’ensemble des responsables d’équipe, un séminaire supplémentaire de trois jours consécutifs a été organisé à l’intention des 124 cadres et cadres supérieurs répartis en quatre groupes, dont le premier a été suivi en novembre 2013 et dont le dernier prendra fin à l’automne 2014.

Ressources humaines

Un accent mis sur la gestion des compétences

30

Page 33: Rapport de développement durable

31

Ce projet stratégique nécessite le recours à un outil infor-matique performant au service des ressources humaines. C’est ainsi qu’en 2013, un Système d’Information Ressources Humaines (SIRH) comprenant notamment un programme de gestion de la formation a été choisi en vue d’un déploiement en 2014 et en 2015. L’outil retenu, qui permet notamment aux collaborateurs d’avoir accès à leurs propres données, a fait ses preuves dans plusieurs entreprises européennes.

Politique d’apprentissageLa politique en matière d’apprentissage repose sur une optique qualitative et non quantitative. La formation d’apprentis se fait sur une base volontaire en ce sens qu’il n’est pas imposé aux services concernés d’accueillir et d’encadrer un-e apprenti-e compte tenu de la charge supplémentaire de travail que cela implique.

En revanche, la formation d’apprenti-e-s est vivement encouragée et la division Ressources Humaines approche chaque début d’année les services potentiels afin de promouvoir ce type d’engagement. Ainsi, en 2013, deux nouvelles demandes formelles d’autorisation ont été déposées pour les métiers de menuisier et de constructeur métallique, deux collaborateurs à l’interne ayant manifesté leur intérêt pour les former et disposant des qualifications de formateur d’apprentis.

Engagement d’apprentis

Genève Aéroport a compté sept apprentis en 2013 dans les métiers suivants :

constructeur métallique, électronicien en multimédia, informaticien, mécanicienne véhicules légers, menuisier, monteur-électricien et réalisatrice publicitaire.

Les apprenti-e-s ont été engagé-e-s en 1ère année de chaque branche, à un âge compris entre 16 et 19 ans, à l’issue de leur scolarité obligatoire et de tests d’admission selon les branches requérant des examens d’entrée. Tous ont été engagés à l’issue d’un stage de trois jours au sein de Genève Aéroport.

Dimension organisationnelle Ensemble des compétences

relatives à l’organisation

et à la vision stratégique

Dimension relationnelleEnsemble des compétences

liées aux relations avec autrui

et contribuant à la réalisation

du travail d’un ensemble d’acteurs

Dimension personnelleEnsemble des compétences

propres à la personne et nécessaires

à la réalisation de son travail

Profil de compétences

❱ Compétences comportementales

Savoir-être

❱ Compétences métiers

Spécifiques : techniques propres à chaque métier

Générales : bureautique, langues, etc.

31

Page 34: Rapport de développement durable

Depuis des années, Genève Aéroport s’engage en faveur d’une gestion systématique de la santé et de la sécurité dans l’entreprise par le biais de mesures volontaires, pilotées par le Safety Office.

Il dispose ainsi d’une politique formalisée et communiquée en la matière, et s’est doté d’un comité sécurité santé au travail (SST, comprenant des membres de la direction générale et de la direction) en charge d’en définir les objectifs stratégiques et opérationnels.

Les mesures visant l’amélioration et le maintien de la santé du personnel au travail se multiplient et l’offre de formation en termes de prévention a été étoffée. La gestion du stress, la gestion du sommeil, l’alimentation en horaires irréguliers sont autant de thématiques proposées au personnel, au même titre que des campagnes de vacci-nation ou de prévention.

Outre ces mesures, il convient de rappeler que Genève Aéroport dispose d’un médecin du travail sur le site aéroportuaire, qui collabore activement avec le Safety Office pour que ce dernier puisse déterminer les fonctions à risque et établir un portefeuille des phénomènes dangereux. Des visites médicales d’embauche sont effec-tuées de manière systématique, tout comme des visites médicales périodiques pour les fonctions le nécessitant, dans le but de garantir l’adéquation entre les postes de travail et la santé du personnel. Un partenariat de qualité a également été développé avec l’Office invalidité et les assurances perte de gain de l’entreprise dans le cadre du suivi des incapacités de travail de longue durée.

Pour améliorer encore les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité au travail, le Safety Office est en train de déployer le projet PerCo. Une personne de contact (d’où le nom du projet) par service et/ou par site a été nommée et est en train d’être formée pour qu’elle puisse gérer la bonne transmission bidirectionnelle des problématiques (remontée des informations provenant du terrain et communication des informations provenant du comité santé et sécurité).

Label « Friendly Work Space »Ces divers points ont été relevés par Promotion Santé Suisse (fondation soutenue par les cantons et les assureurs) qui a décerné en 2013 le label « Friendly Work Space » suite

à un assessment pointu. Ce dernier distingue les sociétés qui considèrent la gestion de la santé en entreprise comme partie intégrante de leur gestion et qui mettent en œuvre avec succès des mesures en la matière. Cette démarche s’inscrit également dans un processus d’amélioration continue puisqu’une nouvelle évaluation sera de mise dans un horizon de trois ans.

Groupe sécurité et environnementPour améliorer le partage d’informations et pouvoir traiter certaines problématiques véritablement dans leur globalité, un groupe de travail (Environment, Health and Safety GVA Group) regroupant les chargés de sécurité et responsables environnement des treize principaux partenaires de la plate-forme (représentant ainsi la grande majorité des employés du site aéroportuaire) a été créé. Il traite des problématiques liées à la santé et sécurité des travailleurs, à la protection incendie et aux impacts environ-nementaux liés aux activités des entreprises œuvrant sur le site.

Accidents professionnelsEn 2013, Genève Aéroport a comptabilisé 227 accidents, 19 % professionnels et 81 % non professionnels. Les importants efforts de prévention se lisent dans les chiffres : les taux de fréquence (cas par 1’000 travailleurs à plein temps) et de gravité (jours indem-nisés par 1000 travailleurs à plein temps) des accidents professionnels à Genève Aéroport restent inférieurs à la moyenne de la branche (entreprises de transport et

d’entretien d’aéronefs).

Avec 45 cas (soit 24 % du total), les chutes de plain-pied et dans les escaliers restent les principales causes d’accidents profes-sionnels et non professionnels,

ce qui correspond d’ailleurs à la

Ressources humaines Ressources humaines

Gestion systématique de la santé et sécurité au travail

32

Page 35: Rapport de développement durable

moyenne suisse. Pour sensibiliser ses colla-borateurs à cette problématique, Genève Aéroport débutera une campagne de sensibilisation sur ce thème au deuxième semestre 2014.

Sécurité de chantierUn système de management de la sécurité de chantier a été mis en place et la Directive pour les travaux sur le site de l’aéroport a été publiée sur le site internet de Genève Aéroport, afi n de souligner les obligations légales et les modalités spécifi ques au site aéroportuaire auxquelles doit se soumettre chaque prestataire. L’équipe de santé et sécurité au travail a effectué 295 visites de chantier afi n de vérifi er les ouvrages et établir quelles mesures devaient être prises pour en améliorer la sécurité. Celles-ci concernaient avant tout les travaux en hauteur et le port d’équipement de protection individuelle.

Suivi des absencesL’ensemble des cadres hiérarchiques bénéfi cie d’une formation spécifi que en matière de suivi des absences afi n de leur permettre de formaliser les entretiens menés avec leurs collaboratrices et colla-borateurs. La commission consultative du personnel sert également de relai d’infor-mation auprès des employés, afi n de faire remonter à la direction les attentes et besoins en matière de promotion de la santé et d’ergonomie des postes de travail. À ce titre, des membres du personnel seront formés dans le courant de l’année 2014 en tant que répondants afi n d’optimiser encore le lien entre le Safety Offi ce et le personnel, compte tenu de l’éclatement géographique des services de Genève Aéroport sur le site.

« Pont entre la direction et l’ensemble du personnel »

Antonio Angelo Président de la ComPers

La commission consultative du personnel (ComPers) est la cellule d’interlocuteurs privilégiés entre la direction générale et l’ensemble du personnel. Constituée de délégués de chaque division pour être aussi représen-tative que possible de la diversité de Genève Aéroport, elle tient séance quatre fois par an avec la direction générale. Lors de ces réunions, les trois membres du Conseil d’administration élus par le personnel sont également présents, afi n de faire le pont avec l’organe supérieur de l’établissement.

Antonio Angelo est le président de la ComPers depuis l’automne 2012. Il en explique le fonctionnement : « Nous sommes 20 membres et nous nous réunissons tous les mois. » Pour mieux pouvoir traiter les sujets importants, celui qui est par ailleurs conseiller municipal s’est inspiré de la politique et a créé diffé-rents groupes de travail « à l’image des commissions dans les parlements » qui évoluent chacun en plus petits comités.

« La ComPers a pour but de défendre le personnel. Mais je tiens à ce que cela se fasse par le biais d’un dialogue constructif avec la direction générale, car les relations de confi ance sont primordiales, même lorsque, comme cela peut arriver, on est en désaccord. » Travaillant depuis 25 ans sur la plate-forme et 10 ans pour Genève Aéroport, Antonio Angelo estime qu’une commission du personnel est impor-tante pour une entreprise. « C’est un pont entre la direction générale et l’ensemble du personnel qui permet aux collaborateurs de mieux faire entendre leur voix et à la direction d’avoir une vision claire des questions qui intéressent les collaborateurs. Une commission du personnel peut également constituer un très bon canal de communication, et ce dans les deux sens : autant vers le sommet de la hiérarchie que vers sa base. »

42 185

Accidentsnon professionnels

Accidents professionnels

Total 227 accidents

33

Page 36: Rapport de développement durable

Clients, fournisseurs et concessionnaires

La qualité des services comme enjeu stratégique

Genève Aéroport entretient des relations avec de nombreux

partenaires. Il doit mettre à disposition une infrastructure

sûre et performante. En tant que prestataire de services,

ses performances économiques et sociétales reposent sur

la qualité de ses prestations vis-à-vis des passagers, des

compagnies aériennes et des sociétés basées sur le site.

Il mène par ailleurs une politique d’achats responsable qui

intègre le développement durable dans ses processus.

34

Page 37: Rapport de développement durable

35

Page 38: Rapport de développement durable

Clients, fournisseurs et concessionnaires

Servir les clients dans un souci permanent de qualité

Améliorer la satisfaction de ses clients constitue l’un des axes prioritaires de la stratégie de Genève Aéroport. En tant que véritable société de services, l’établisse-ment s’efforce depuis des années d’amé-liorer en continu la qualité de ses services et de ses prestations envers les passagers, les compagnies aériennes, les visiteurs et les sociétés du site. Cette valeur, portée par la direction générale, est inscrite dans sa charte « service à la clientèle », aspect considéré comme « l’une des valeurs prépondérantes de Genève Aéroport ».

C’est également dans cette optique que Genève Aéroport adapte certaines de ses infrastructures. Il va ainsi construire l’Aile Est, bâtiment à haute performance environ-nementale destiné aux long-courriers qui remplacera l’actuel pavillon gros-porteur afin notamment d’améliorer le service aux passagers et aux compagnies. Il envisage également d’avancer de quelques mètres les façades du hall d’enregistrement, afin de créer plus d’espace dans le hall check-in et augmenter ainsi le confort des passagers.

Le passager au cœur des activitésPour répondre à la volonté de placer le passager au centre des préoccupations, tous les collaborateurs de Genève Aéroport reçoivent une formation au service à la clientèle, de même que la grande majorité des employés des sociétés partenaires du site. Intitulée « Esprit », cette sensibilisation vise à rappeler les principes fondamentaux d’un accueil de qualité.

C’est dans cette optique que Genève Aéroport a déterminé son objectif d’entreprise 2012, demandant à ses collaborateurs de consacrer 3 heures de leur temps de travail pour renseigner et aider les passagers dans le terminal. C’est ainsi que plus de 600 collabora-teurs ont endossé le rôle de « Airport Angels ».

Cette notion « d’ange » a été pérennisée, des auxiliaires venant désormais en appui des collaborateurs travaillant dans le terminal notamment pour informer les passagers lors de périodes chargées. En 2014, l’objectif d’entreprise est une nouvelle fois consacré aux voyageurs, les colla-borateurs venant à leur rencontre cette fois-ci en front d’aérogare pour les aiguiller et les informer, à l’heure où les travaux devant le terminal compliquent un peu l’orientation.

L’aéroport en version mobile

Lancée en 2012, l’application gratuite et officielle GVApp (smartphones et tablettes numériques) s’est enrichie en 2013 afin d’offrir toutes les informations nécessaires aux voyageurs et à leurs accompagnants : accès à l’aéroport, données concernant les vols, cartes interactives de l’aérogare, renseignements sur le shopping. Primée à deux reprises, elle a été téléchargée par plus de 500’000 personnes à fin 2013.

Signalétique et informations Les passagers ayant besoin de trouver rapidement les cheminements et les informations qu’ils désirent, l’aéroport a procédé à plusieurs améliorations. C’est ainsi que les panneaux d’affichage des vols ont été changés en 2013 afin de les rendre plus agréables à lire.

Par nature, un aéroport est un lieu où se superposent de très nombreuses informations visuelles. Pour aider le passager à trouver facilement les endroits qu’il cherche, Genève Aéroport a intégralement modifié sa signalétique en 2011, afin de la rendre plus moderne et plus claire.

Un robot est également apparu l’an passé dans le hall de réception des bagages afin d’informer les passagers et de les guider à divers services très demandés (banque, toilettes, douches, distributeurs de billets de bus gratuits…).

Enfin, pour aider le passager étranger arrivant à Genève et ayant des questions tant sur l’aéroport que les hôtels, les moyens de transports locaux ou les lieux touristiques, un Visitor’s Center a été créé au niveau des arrivées.

Services gratuitsGenève Aéroport finance depuis plusieurs années des billets permettant aux voyageurs atterrissant à Genève de voyager gratuitement pendant 80 minutes dans les transports publics genevois (bus, train, bateau). Ce service

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très apprécié des passagers (760’000 billets Unireso ont été offerts par Genève Aéroport en 2013) s’inscrit dans le cadre de la politique de mobilité de Genève Aéroport (page 62).

Par ailleurs, les passagers de Genève Aéroport bénéfi cient d’une connexion wifi gratuite pendant une heure. Ce service offert depuis 2009 connaît une croissance exponen-tielle, avec plus de 2 millions de sessions et 47 millions de minutes utilisées en 2013.

Actions pour les famillesGenève Aéroport dispose d’un espace enfants supervisé par une collaboratrice de l’aéroport et ouvert aux passagers de moins de 5 ans. Accueillant gracieusement plus de 8’500 enfants par an, cette garderie a bénéfi cié d’un sérieux coup de jeune et arbore désormais de nouveaux designs, couleurs et jouets. Il compte également un coin cuisine, une salle d’eau et une zone de repos aménagée de petits lits.

Outre cette zone située à l’espace mezzanine, un coin enfants équipé de petites tables et de quelques jeux se trouve en salles d’embar-quement.

Des animations destinées aux enfants et aux familles sont régulièrement organisées, soit en collaborations avec les commerces du site, soit menées par Genève Aéroport, à l’image du concours de dessin qui a été organisé en été 2012 ou de l’atelier de fabrication d’avions en papier mis en place en été 2013.

500’000

téléchargements de GVApp

760’000 billets de transports publics offerts par Genève Aéroport aux passagers

8’500 enfantset 7’400 accompagnants accueillis à la garderie

46,9 mio de minutes utilisées via

le wifi gratuit de l’aéroport

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Page 40: Rapport de développement durable

Passages de sûretéElément incontournable d’un voyage en avion, les passages de sûreté doivent pouvoir offrir un service rapide et de qualité. Pour rendre ce moment aussi agréable que possible, Genève Aéroport met l’accent sur l’accueil aux points de contrôle (engage-ment de personnel, sensibilisation des collaborateurs à l’accueil) et sur la fl uidité des procédures. C’est ainsi que le Contrôle de Sûreté Centralisé (CSC, à l’étage des départs) s’est enrichi de machines supplé-mentaires d’inspection fi ltrage. A noter que durant la formation des agents de sûreté, un accent est mis sur l’égalité de traitement des passagers quel que soit leur genre, religion ou origine.

A l’écoute des compagniesLes compagnies aériennes attendent d’un aéroport une écoute attentive, des presta-tions aéroportuaires de haut niveau à des tarifs compétitifs et des services de qualité envers leurs clients communs, les passagers. Genève Aéroport répond à ces attentes en s’appuyant sur la concerta-tion et l’échange, par le biais de réunions régulières. Il a également inscrit dans sa charte son engagement « d’établir des conditions opérationnelles optimales » et « d’investir dans des infrastructures et des équipements à la hauteur des attentes des acteurs du transport aérien ».

Les compagnies sont consultées lors de la sélection des concessionnaires aéronautiques.

Voyageurs à mobilité réduiteGenève Aéroport, au travers de GVAssistance, assure l’assistance des passagers à mobilité réduite dès leur arrivée et tout au long de leur parcours dans le terminal. Ce service est fourni gracieusement, mais doit être demandé au moins 48 heures avant le départ. Diverses infrastructures de l’aéroport ont été aménagées pour les personnes à mobilité réduite : places de parking adaptées, bornes d’appel pour la prise en charge à divers endroits hors du terminal, zone d’accueil et salle d’embarquement.

Accessibilité et parkingsFacilement accessible en transports publics, l’aéroport entretient un dialogue continu avec les Transports Publics Genevois (TPG) et les Chemins de Fer Fédéraux (CFF) afi n de garantir la meilleure desserte, notamment tôt le matin et tard le soir.

Les travaux d’entretien et de renforcement du viaduc ainsi que des plates-formes en front d’aérogare ont quelque peu perturbé l’accessibilité de l’aéroport ces dernières années, mais étaient nécessaires en raison de l’âge des ouvrages qui présentaient des signes d’usure.

Quant aux parkings, ils ont été l’objet de plusieurs nouveautés. Tout d’abord, Genève Aéroport a racheté en 2012 un parking à la Fondation des parkings, lui permettant ainsi de gagner un millier de places, apport bienvenu pour un aéroport souffrant d’une sous dotation en la matière. Ensuite, il a équipé tous ses parkings d’un système de gestion qui facilite le règlement par carte bancaire. Enfi n, le service de réservation des parkings par Internet (resaPark) s’est étoffé avec une offre Economy, en plus de l’offre Premium.

Clients, fournisseurs et concessionnaires

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Page 41: Rapport de développement durable

Démarche qualité renforcée

Pour évaluer la satisfaction des clients et prendre ensuite les éventuelles mesures correctives, Genève Aéroport mène de nombreuses enquêtes de satisfaction depuis des années. Il a encore renforcé sa démarche qualité en passant de quelque 5’000 interviews de passagers en 2012 à plus de 7’000 en 2013.

Il a également étendu son système permettant de suivre en continu la satis-faction des personnes fréquentant ses infrastructures et de prendre immédia-tement des mesures correctrices en cas de besoin. Après l’avoir testé avec succès pour recueillir l’avis des utilisateurs sur la propreté des sanitaires, il a installé des « smiley boxes » dans divers endroit du terminal, dont à la sûreté.

En 2013, 1,5 million d’appréciations en temps réel ont été envoyées par les utili-sateurs et ont révélé de bons taux de satisfaction.

Outre les éléments décrits précédemment en faveur des passagers, qui recoupent une bonne partie des attentes des compagnies, il convient de citer notamment le soutien apporté par l’aéroport lors de l’ouverture de nouvelles destinations (organisations d’événements communs, publicités, mise à disposition des outils de communication existants, etc…), la fi délisation des compa-gnies présentes à Genève ou encore l’appui aux compagnies basées à Genève.

Effi cacité opérationnelleGenève Aéroport a créé, puis développé un « airport steering ». Ce centre de coordi-nation des opérations aéroportuaires a pour mission d’assurer la ponctualité, la fl uidité et l’effi cacité des opérations, ainsi que la capacité opérationnelle de la plate-forme aéroportuaire. Pour améliorer encore ces points-clés, cette centrale de conduite s’est progressivement ouverte en 2013 à des entreprises tierces pour inclure les principales entités opérationnelles de la plate-forme.

57 compagnies(41 européennes et

16 non-européennes)

Redevances compétitivesUne négociation tarifaire avec les compagnies a été menée à bien en 2013, avec effet au 1er avril 2014. Les recettes associées serviront à combler une partie du défi cit aéronau-tique et permettront à Genève Aéroport de continuer la rénovation de ses infrastructures. Par ailleurs, les redevances bruit ont également été renégociées afi n de tenir compte de l’évo-lution technologique des avions et de maintenir l’aspect incitatif (ce point est développé en page 58). A noter que les nouvelles redevances aéronautiques restent compétitives à un niveau international.

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Page 42: Rapport de développement durable

Clients, fournisseurs et concessionnaires

Promouvoir une culture de la sécurité

La sécurité au sens large fi gure en tête de liste des priorités de l’aéroport. Il faut dire qu’un haut niveau de sécurité de toutes les entreprises actives sur le site aéroportuaire constitue l’un des piliers d’une exploi-tation aéronautique sûre, effi ciente et performante. La sécurité fi gure également parmi les principales attentes des clients de l’aéroport.

Dans ce contexte, Genève Aéroport cherche à créer une véritable culture de la sécurité, en sensibilisant chaque collaborateur, en créant les procédures et structures adéquates, en organisant régulièrement des exercices et en engageant des spécialistes pour gérer les thématiques spécifi ques (sécurité incendie, sécurité au travail…).

Enfi n, Genève Aéroport dispose de son propre service de sécurité (SSA) qui assure 365 jours par an, 24 heures sur 24 la sécurité du site aéroportuaire grâce notamment à une centaine de sapeurs avions professionnels. Pour s’assurer de son bon fonctionnement, l’Offi ce fédéral de l’aviation civile procède régulièrement à des tests non annoncés, notamment sur la rapidité de l’intervention du SSA (temps réponse).

Plan d’urgence et plan de continuité des opérationsEn 2012 et 2013, un accent particulier a été mis sur le nouveau Plan d’Urgence de l’aéroport (PUR-GA). Cet outil de conduite et de gestion de crise permettant de faire face à toutes les situations d’exploitation dégradées est entré en vigueur en juillet 2013. Ce plan a pour objectif de permettre à Genève Aéroport de gérer tous les événements opérationnels dégradés ainsi que les incidents majeurs et situations d’urgence, sur la base d’une documentation structurée, de procédures standar-disées et à l’aide d’un processus de conduite opérationnel normalisé. Il est assorti d’un plan de continuité des opéra-tions (Business Continuity Plan) qui permet à Genève Aéroport de continuer à fournir malgré une perturbation des prestations et des services en continu, fût-ce sur un mode dégradé.

Caméras de surveillance

Pour contribuer à la bonne sécurité du site, de nombreuses caméras de surveillance se trouvent dans l’enceinte aéroportuaire, notamment dans le terminal principal.

En tant qu’établissement public auto-nome, Genève Aéroport est soumis à la loi genevoise du 9 octobre 2008 sur l’infor-mation du public, l’accès aux documents et la protection des données personnelles (LIPAD). Ainsi l’aéroport a fait valider par la préposée cantonale à la protection des données et à la transparence la procé-dure visant à gérer, en accord avec ses obligations légales, l’ensemble du parc de caméras de vidéosurveillance sur site aéroportuaire.

Défi brillateurs

Genève Aéroport a installé 25 défi brilla-teurs à divers endroits de la plate-forme. Afi n de permettre à ses collaborateurs de se familiariser avec ces appareils qui peuvent sauver des vies, il a organisé des cours de premiers secours pour l’ensemble de son personnel.

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Page 43: Rapport de développement durable

Maintenir des relations de qualité avec ses partenaires du site

Le site aéroportuaire compte quelque 200 sociétés et entités (tels la police, les douanes, la navigation aérienne, les services météorologiques…). Genève Aéroport entretient avec la plupart d’entre elles des relations régulières sur des thèmes généraux ou spécifi ques (opérations, sécurité, sûreté, environ-nement, relations sociales…). Outre les réunions et séances, l’autorité aéro-portuaire a développé un Extranet afi n d’améliorer les échanges d’informations avec ses partenaires de la plate-forme.

Politique commerciale dynamiqueLe service des concessions commerciales de Genève Aéroport collabore étroitement avec les commerces du site aéroportuaire, en bilatéral ou par le biais de leur association faîtière, l’Aulca (Association des utilisateurs des locaux commerciaux de l’aéroport), afi n d’offrir une palette étoffée de produits et services qui réponde aux différentes attentes de la clientèle, tant au niveau du prix que du positionnement. Ensemble, ils réalisent également de nombreuses animations tout au long de l’année et se concertent pour la rénovation des points de vente. Ils ont par ailleurs établi une nouvelle campagne de communication institution-nelle, étoffé leur présence digitale et pris des actions ciblées destinées aux clientèles chinoises ainsi que russes. Cette politique commerciale dynamique a permis d’aug-menter le chiffre d’affaires des boutiques et restaurants de 4 % en 2013, de 4,4 % en 2012 et de 2,8 % en 2011.

Concessions aéronautiquesLes activités concessionnées fi gurent dans la directive européenne en la matière et concernent les prestataires de services au sol. Genève Aéroport a pour rôle de mettre ces prestataires s’occupant de l’assistance en

escale à disposition des usagers (compagnies aériennes). Il leur fournit des infrastructures adaptées à leurs besoins, travaille en étroite collaboration avec eux et les intègre lors de la planifi cation des adaptations des infrastructures. La grande diversité du réseau aérien genevois et la crois-sance qu’il a connue ces dernières années ont des impacts positifs sur le développement de leurs activités.

Ces prestataires – qui ne paient pas de redevance d’accès au marché à Genève Aéroport – sont au bénéfi ce de contrats d’assistance établis par les compagnies aériennes. L’autorité aéroportuaire n’intervient pas dans les négocia-tions entre les deux parties, mais exige le respect d’un certain nombre de clauses (voir ci-après).

Protection des travailleursGenève Aéroport exige de toutes les entreprises au bénéfi ce d’une concession d’exploitation et de celles participant à ses appels d’offres qu’elles respectent la réglementation en matière de protection des travailleurs. Les sociétés doivent ainsi soit être liées par une convention collective de travail applicable à Genève, soit avoir signé auprès de l’Offi ce cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) un engagement à respecter les usages de sa profession en vigueur dans le canton. Un contrôle systématique des attestations y relatives est effectué préalablement à chaque étude d’offres, que cela soit en vue de la conclusion d’une convention de concession d’exploitation ou d’un contrat.

200 entreprises sur le site

80 boutiques et restaurants

14’000 m2de surfaces commerciales

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Page 44: Rapport de développement durable

Clauses renforcéesS’agissant de la protection des droits des travailleurs du site de l’aéroport, Genève Aéroport a renforcé en 2013 les clauses contenues dans les concessions commer-ciales et a procédé auprès de toutes les sociétés bénéfi ciaires d’une telle concession à un contrôle systématique de l’application des conventions collectives de travail appli-cables en collaboration avec l’OCIRT. À cet égard, Genève Aéroport peut exiger en tout temps des attestations actualisées prouvant l’intégrité sociale et fi scale des concessionnaires ou des contractants. En cas de doute, il peut réclamer toutes les explications ou pièces propres à prouver que les dispositions relatives aux conditions de travail de son personnel sont respectées. Au surplus, Genève Aéroport se réserve le droit de dénoncer le concessionnaire ou le contractant aux organes et autorités compé-tents si celui-ci, après un avertissement de Genève Aéroport, ne se conforme pas à ses obligations vis-à-vis de son personnel.

Pour sa part, l’OCIRT a établi les usages en matière d’assistance au sol aux compagnies aériennes (UASCA 2013), lesquels s’appliquent à toutes les sociétés fournissant des services aux compagnies aériennes. Les UASCA 2013 sont entrés en vigueur le 1er novembre 2013.

En sus de ce qui précède, la direction de Genève Aéroport, sous l’égide du Président de son conseil d’administration, a organisé au printemps 2014 des tables rondes réunissant des entreprises opérant sur le site aéropor-tuaire, leurs employés et les syndicats afi n de favoriser le dialogue entre les différents acteurs concernés et contribuer à un bon climat social.

Politique environnementaleS’agissant de la politique environnementale, le concessionnaire et le contractant s’engagent à suivre les exigences environnementales que Genève Aéroport lui communique. Ils respectent les directives environnementales applicables pour les prestations effectuées sur le site de l’aéroport de Genève. Le conces-sionnaire et le contractant s’engagent, en outre, à informer l’autorité aéroportuaire de leur stratégie environnementale respective, notamment en matière de recyclage et de gestion des déchets.

« Passerelle de communication »

Florence Clavier Présidente de l’Airline Operators Committee

Outre les nombreuses rencontres bilatérales entre les compagnies aériennes et l’aéroport, des réunions ont lieu douze fois par an entre l’aéroport et l’AOC (Airline Operators Committee). Regroupant une trentaine de compagnies présentes à Genève et les deux agents d’assistance du site, l’AOC est présidé par Florence Clavier, par ailleurs Airport Services Manager de Emirates.

« Cette organisation sert de passerelle de commu-nication. C’est un lieu qui permet d’échanger des informations et des points de vue entre l’autorité aéroportuaire et les compagnies. Pour nous, chefs d’escales, il est très important d’être informés des changements le plus en amont possible », explique celle qui a été élue par ses pairs à ce poste en décembre 2013 et qui estime que cette fonction ne doit pas rester occupée trop longtemps par la même personne. « L’AOC permet également de faire part de problèmes que les compagnies pourraient rencontrer et de trouver, avec l’aéroport, des solutions qui soient satisfaisantes pour tous. » Car au fi nal les objectifs de l’aéroport et de l’AOC se rejoignent. Comme l’explique Florence Clavier sur le site de l’organisation (www.aoc-gva.ch) : « Notre but est d’atteindre et de maintenir les plus hauts standards de sécurité et de qualité des services. »

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Page 45: Rapport de développement durable

Clients, fournisseurs et concessionnaires

Mener une politique d’achats responsable

Genève Aéroport procède chaque année àd’importants volumes d’achats et compte près de 2’000 fournisseurs. Dans ce contexte, il est primordial qu’il s’assure de manière constante de la bonne utilisa-tion de ses ressources, du maintien de sa santé fi nancière et du respect des direc-tives des marchés publics. Il vise en outre à l’intégration du développement durable dans ses processus d’achat.

Toutes les entreprises signant un contrat avec Genève Aéroport doivent respecter ses conditions générales et leurs annexes. Ces dernières – publiées sur le site Internet de l’aéroport – contiennent notamment des articles concernant le respect des conventions collectives de travail, la santé et sécurité au travail, ainsi que l’environ-nement. Genève Aéroport évalue d’ailleurs de plus en plus systématiquement les offres selon des critères environnementaux (entre-prises certifi ées, qualité environnementale des produits ou services…) et sociaux (entre-prises formatrices...).

Plans d’actionsEn raison des montants engagés, les achats sont soumis aux règles des marchés publics. Genève Aéroport a dès lors décidé de poursuivre la formalisation de son approche en publiant en 2012 une directive sur les marchés publics qui vise à documenter de manière détaillée la thématique et ses principes de base (tels l’éthique, l’égalité de traitement…). Ce document a été assorti de formations sur le management de projet et sur les marchés publics dispensées aux chefs de projet.

Poursuivant sa voie vers une consolidation de ses bonnes pratiques, l’autorité aéropor-tuaire a engagé en 2013 une gestionnaire des processus d’achats, chargée de faire progresser l’harmonisation de ces derniers.

Politique d’achat intégrant le développement durableL’aéroport a également élaboré une politique d’achat visant à mettre en place, pour tous les actes d’achats, une structure et un processus. Publiée en mai 2014, cette politique, défi nie et mise en application par la direction générale de Genève Aéroport, vise notamment à contrôler au mieux les risques liés aux achats, à prendre en compte le cycle de vie complet du produit et à jouir d’une parfaite traçabilité. La nouvelle politique d’achat précise également les éléments jugés importants, tels le respect des règles éthiques et la mise en œuvre des trois domaines du développement durable à chaque étape du processus achat.

Découlant de cette volonté de standardisation accrue, deux objectifs majeurs ont été fi xés pour 2014 et 2015 : systématiser les réceptions d’achat pour consolider le processus et offrir une formation complète aux collabora-teurs les plus actifs dans le processus achat.

Ethique des fournisseursLes directives des marchés publics impliquent entre autres que toute entreprise répondant à un appel d’offre soit en règle avec les exigences de l’Offi ce cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT). C’est ainsi qu’un contractant doit par exemple pouvoir prouver qu’il est à jour avec ses assurances et cotisations sociales et qu’il est lié par une convention collective de travail appli-cable à Genève ou qu’il respecte les usages de sa branche en vigueur dans le canton.

Genève Aéroport effectue en outre des contrôles réguliers pour s’assurer que les fournisseurs respectent les usages dictés par l’OCIRT.

1’931 fournisseurs

6’535 demandes d’achat

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Page 46: Rapport de développement durable

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Page 47: Rapport de développement durable

Société civile

Contribuer au développement de la région

Quelque 10’000 personnes travaillent sur le site aéro-

portuaire, auxquelles s’ajoutent les nombreux emplois

indirects liés à l’activité de l’aéroport. Genève Aéroport

joue un rôle majeur pour la solidité du tissu économique,

touristique et diplomatique de la région. Il soutient active-

ment de nombreux projets, événements et associations.

Il entretient un dialogue avec la société civile, particulière-

ment avec les communes riveraines.

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Page 48: Rapport de développement durable

Société civile

Promouvoir le rayonnement de la région

L’aéroport contribue activement à la création de valeur pour la région. Cette dernière a besoin d’un aéroport performant en raison de ses caractéristiques socio-économiques. A titre d’exemple, on peut citer que plus de 3’000 entreprises multinationales sont établies sur les bords du Léman, deux tiers environ des nuitées dans les hôtels genevois proviennent de clients ayant pris l’avion et plus de 180’000 délégués de pays tiers se rendent chaque année à Genève dans le cadre d’activités diplomatiques. En outre, la région est très cosmopolite, recensant parmi ses habitants des personnes originaires de plus de 180 nations, qui comptent en bonne partie sur les liaisons aériennes pour rester proches de leur famille restée au pays.

L’activité de la plate-forme a dès lors un impact direct sur le développement de l’économie et le cadre de vie de la région. L’aéroport répond véritablement aux besoins de cette dernière : 95 % des passagers utilisent les infrastructures genevoises comme point de départ ou d’arrivée de leur voyage, alors que 5 % à peine de ses passagers sont en transit.

Impact sur l’emploiLa plate-forme aéroportuaire offre du travail à environ 10’000 personnes, au travers de près de 200 sociétés différentes, dont Genève Aéroport (qui comptait à fin 2013 près de 900 collaborateurs). Cette taille de quasi-ville en fait l’un des principaux pôles d’emplois de la région.

Mais son impact dépasse largement le site lui-même. L’aéroport procure en effet du travail à de nombreuses sociétés de la région, qu’elles fournissent du matériel, qu’elles soient prestataires de services ou mandataires ayant remporté un appel d’offre pour réaliser une partie des importants travaux entrepris par l’aéroport. Des travaux qui ont nécessité près de CHF 300 millions d’inves-tissements sur les trois dernières années (2011-2013) et qui ont été intégralement assumés par Genève Aéroport, sans recours aux finances publiques.

Si l’on tient compte des emplois indirects, induits (dépenses des employés du secteur aérien) et catalytiques (notamment les dépenses des passagers étrangers en Suisse et les avantages d’avoir un réseau international développé), quelque 44’000 emplois sont liés à l’activité de l’aéroport, selon une étude menée par le bureau de recherche et de conseil Infras, publiée en juin 2011.

Création de valeur ajoutéeL’apport est également substantiel en termes de valeur ajoutée. D’après l’étude citée précédemment, la somme des effets directs, indirects, induits et catalytiques de l’aéroport équivaut à 7,2 milliards de francs.

Les 132 destinations directes contribuent à la force du tissu économique. Elles rendent la région attractive, les entreprises pouvant facilement se déplacer auprès de leurs filiales ou clients étrangers. Ce réseau étoffé permet également de consolider le rayonnement international de Genève, en facilitant la venue des participants aux très nombreuses conférences ministérielles qui se tiennent autour du lac Léman. Genève Aéroport joue sur ce plan un autre rôle important, en réalisant plus de 4’000 opéra-tions d’accueil par an. Son service dédié offre gracieusement notamment aux chefs d’Etat, ministres et directeurs des organisa-tions internationales un accueil protocolaire.

Enfin, l’aéroport soutient activement le secteur du tourisme tant en Suisse romande qu’en France voisine.

Ces multiples et substantiels apports à l’économie expliquent pourquoi tant les organisations internationales, que les entre-prises, les associations économiques et le secteur du tourisme appellent réguliè-rement de leurs vœux à davantage de lignes directes, facteur fondamental pour l’attrac-tivité de la région.

Il convient enfin de rappeler qu’en termes de finances publiques, Genève Aéroport joue un rôle non négligeable. Entre 2011 et 2013, il a versé à l’État de Genève CHF 110 millions grâce à sa capacité bénéficiaire, à quoi s’ajoutent les divers paiements de presta-tions fournies par le canton (telles certaines tâches de police) et rétrocessions (droit de superficie).

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Motifs de voyageParticularité genevoise : la plus grande proportion des passagers voyagent pour des questions profession-nelles (près de 40 %, selon les sondages menés tout au long de l’année auprès des passagers), refl et du côté très international de l’économie de la région. Il s’agit aussi bien de personnes locales se rendant à l’étranger que d’hommes et de femmes d’affaires d’autres pays venant dans la région. 80 % des nuitées genevoises sont le fait de la clientèle d’affaires, selon les chiffres de Genève Tourisme & Congrès.

Les touristes constituent la deuxième catégorie de passagers (environ 35 %). Enfi n, ceux qui empruntent les infrastructures aéroportuaires afi n de rendre visite à leur famille et à leurs proches représentent environ 25 % du traffi c.

En dehors de ces catégories, il convient également de relever que la plate-forme est régulièrement utilisée par des médecins devant prendre un avion pour aller prélever un organe à l’étranger et le rapatrier aussitôt pour pouvoir le transplanter. Elle est aussi utilisée quotidiennement pour les vols sanitaires et ambulance (plus de 1’200 par an).

Promotion de l’imageGenève Aéroport met gracieusement à disposition des organisations internationales et de Suisse Tourisme les surfaces extérieures de ses bus roulant sur le tarmac. Ces institutions peuvent ainsi les habiller avec leurs couleurs et promouvoir ainsi l’image du pays ainsi que de la Genève Internationale. En effet, c’est souvent la première chose que les passagers verront en arrivant en Suisse et la dernière image qu’ils retiendront avant de repartir.

Amadeo PerezAmbassadeur suisse auprès des organisations internationales

Responsable de la division Etat Hôte au sein de la Mission permanente de la Suisse auprès de l’Offi ce des Nations Unies et des autres organisations interna-tionales à Genève, l’Ambassadeur Amadeo Perez a la charge d’incarner et de perpétuer la longue tradition d’accueil que la Suisse a développé à Genève. Or le destin international du canton est intimement lié à la présence de son aéroport.

« Pour un diplomate, la première image du pays dans lequel il arrive, c’est l’aéroport. De ce côté-là, Genève dispose d’un atout remarquable du fait de la qualité du service protocole de l’aéroport reconnu et apprécié par ses utilisateurs, ainsi que de la proxi-mité entre ce dernier et les organisations. Imaginez qu’à New York, la distance entre l’aéroport et l’ONU équivaut à un trajet Genève – Montreux ! Genève Aéroport constitue donc un rouage essentiel de la place diplomatique genevoise. »

Le secteur revêt une importance dont on ne perçoit pas toujours l’ampleur. « Avec près de 2’800 réunions organisées chaque année à Genève, au nombre des-quelles des conférences internationales majeures, Genève accueille plus de 180’000 délégués en moyenne par an, soit davantage que New York. Cela s’explique par le fait que le canton héberge un siège de l’ONU, l’OMC, la Conférence sur le désarmement et environ 35 organisations internationales. En outre, plus de 170 Etats et 250 missions sont repré-sentés à Genève ».

« Un rouage essentiel de la place diplomatique »

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Page 50: Rapport de développement durable

Société civile

Des aides et des contributions de diverses natures

Actions humanitairesDes vols humanitaires affrétés par des ONG (tel le Comité International de la Croix-Rouge) partent régulièrement de la plate-forme genevoise avec principalement du matériel logistique (véhicules, élévateurs, pompes à eau, …), médical (médicaments, pansements, matériel de soin, …) et d’urgence (structures pour hôpitaux de crise, par ex) destiné à venir en aide aux populations touchées par les crises ou les guerres. Des centaines de tonnes de marchandises sont ainsi parties ces dernières années pour Haïti, la Syrie, la Libye, le Sud-Soudan et la Centrafrique notamment. Pour de tels vols, Genève Aéroport offre la gratuité de ses redevances aéroportuaires et facilite la mise en place de ces opérations.

Genève Aéroport met par ailleurs gracieusement à disposition de la Croix-Rouge genevoise plusieurs emplace-ments pour les tirelires géantes de l’association. Placées à l’aéroport – premier contact avec la région pour beaucoup de voyageurs étrangers – ces dernières constituent un symbole rappelant que Genève est le berceau de la Croix-Rouge. Ces tirelires ont permis de récolter plus de CHF 46’000 en 2013 (quelque CHF 40’000 en 2011 et en 2012).

Enfin, Genève Aéroport s’associe aussi aux collectes organisées au profit de populations touchées par des crises.

Services à la populationLes collaborateurs du service de sécurité de Genève Aéroport (SSA) sont régulièrement présents sur des événements sportifs ou festifs de la région afin d’assurer un service de sauvetage et de mettre à disposition une brigade sanitaire, ainsi que des moyens logistiques. Entre 2011 et 2013, ils ont notamment été impliqués à chaque édition de la Lake Parade, des Feux de clôture des Fêtes de Genève, du Triathlon de Genève et de la Coupe de Noël.

Genève Aéroport met également depuis 2011 deux fois par an à disposition une partie de son terminal charters afin que le Centre de Transfusion Sanguine puisse installer son matériel et procéder à des collectes de sang auprès des collaborateurs du site aéroportuaire, ainsi que des employés et des habitants de la région. Les hôpitaux manquant cruellement de sang particuliè-rement en été et avant Noël, ces journées ont lieu en août et à fin novembre.

Les 4 domaines

du sponsoring

SportCulturel

Tourisme

Humanitaire

RiverainsGenève

Suisse romande et France

Répartition géographique

du sponsoring

Engagements principaux

> Sport Lions de Genève, Genève Servette HC et l’ensemble des clubs de foot riverains, Team Genève, Centre Entraînement à la Régate

> Culture Théâtre de Carouge, Forum Meyrin, Z’amis de l’OSR, Orchestre de Chambre de Genève (depuis 2014), NIFFF, Festival International du film d’animation d’Annecy, Caribana Festival…

> Touristique, économique Forum des 100, Fêtes de Genève, Festival du Chocolat de Versoix, Passenger Terminal Expo

> Caritatif Dons divers, Croix-Rouge genevoise, Terre des Hommes

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Page 51: Rapport de développement durable

SponsoringGenève Aéroport mène une politique de sponsoring active, avec de nombreuses actions de soutien dans les quatre domaines d’activité qu’il a définis dans sa charte, à savoir le sport, la culture, l’économie et le tourisme, mais aussi le social, le caritatif et l’environnement. Il a réparti ses activités auprès des communes riveraines, du canton de Genève et de sa zone de chalandise qui inclut toute la Suisse romande et la France voisine. A travers le sponsoring, Genève Aéroport vise à entretenir et développer ses relations d’affaires, à renforcer son image et à témoigner de sa responsabilité envers la société en soutenant des actions humanitaires, sociales, environnementales et économiques.

En tout, il consacre un budget de plus de CHF 800’000 à ses actions de sponsoring. Le choix des dossiers soutenus est effectué par un comité ad hoc selon des critères objectifs suivant les principes fixés dans sa politique de sponsoring.

Soutien à des associationsHors de sa démarche sponsoring, il apporte aussi d’autres types d’aide. C’est ainsi qu’il est l’un des parrains de Genilem Vaud-Genève, association à but non lucratif dont la mission est d’augmenter les chances de succès d’entreprises en démarrage, et donc de contribuer au renouveau de l’économie suisse. Il s’implique en termes financiers, mais aussi en temps, l’une de ses cadres supérieures présidant son comité de sélection.

Sensibilisation aux contrefaçonsGenève Aéroport a soutenu à quelques reprises l’action de l’association d’utilité publique STOP A LA PIRATERIE visant à sensibiliser les voyageurs aux conséquences engendrées par l’achat et la consommation de produits contrefaits. Un stand d’infor-mation installé à l’étage des départs de l’aéroport a ainsi permis à l’association de mener pendant les vacances d’été des campagnes d’information sur ce fléau économique et social.

Plus de 7 tonnes de denrées alimentaires redistribuées

Genève Aéroport a développé plusieurs partenariats avec des associations à buts caritatifs actives dans le domaine du développement durable afin de trouver des nouvelles filières pour ses déchets recyclables. Depuis 2011, l’association Partage collecte les denrées alimen-taires invendues et encore consommables dans différents points de consommation de l’aérogare afin de les redistribuer à des associations et services sociaux venant en aide aux personnes en diffi-culté. Cette association est active dans le domaine de la réinsertion profession-nelle par l’engagement de personnes en emplois de solidarités et utilise des tripor-teurs électriques pour le transport des marchandises.

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Page 52: Rapport de développement durable

Société civile

Dialogue avec les riverains et les divers publics

Pour avoir un dialogue avec diverses composantes de la société, Genève Aéroport organise de nombreuses présentations et visites, notamment avec les entre-prises, les services de l’administration et le monde politique.

C’est ainsi que ses dirigeants rencontrent régulièrement les membres des exécutifs des communes avoisinantes et ont organisé des visites pour plusieurs conseils municipaux.

Genève Aéroport entretient également des relations avec la principale association de riverains et avec les associa-tions de protection de l’environnement. A noter que quatre fois par an se tient en outre une séance avec notamment les communes et associations riveraines dans le cadre de la commission consultative CCLNTA (voir encadré page 55).

Espace pour les riverainsIl convient de relever que Genève Aéroport vise à maintenir un dialogue transparent avec les habitants de la région. Il publie ainsi ses diverses statistiques, y compris des mouvements de nuit, sur son site internet et répond à toutes les questions qui lui sont posées.

Il possède un espace pour les riverains, inauguré en automne 2010, qui se veut lieu d’information et d’échanges. Ayant pour vocation de renseigner les riverains sur les actions menées par Genève Aéroport dans le cadre de sa politique environnementale, ce lieu se prête également à l’organisation de forums de discussions, notamment entre partenaires de l’industrie du transport aérien, nécessaire pour la définition d’actions concertées en faveur de l’environnement, et les riverains.

Genève Aéroport s’implique dans les actions entreprises par les communes riveraines. Il a ainsi participé en 2013 au premier Forum Economique de Meyrin (le « MEF ») en tenant un stand lui ayant permis d’aller à la rencontre de la population et de discuter avec les riverains.

Bénévolat d’entrepriseEn 2011, Genève Aéroport a offert 2’400 heures à la collectivité. Dans le cadre de son objectif d’entreprise, il a permis à tous les membres de son personnel de réaliser pendant quatre heures un projet social ou environnemental, principalement dans des communes proches de l’aéroport. Une manière de rendre service à la

collectivité et de se rapprocher d’elle, tout en renforçant l’esprit d’équipe.

En tout, 602 collaborateurs ont participé à l’un des 48 projets proposés. Soit l’équivalent de 300 journées de travail qui ont permis aux associations et aux communes de réaliser des tâches qu’elles n’auraient pas pu effectuer autrement.

En 2012, Genève Aéroport a encouragé le bénévolat d’entreprise, à une échelle plus modeste toutefois. Il convient également de noter qu’il a pérennisé son action concernant le don du sang, initiée en 2011 dans le cadre de son objectif d’entreprise (voir page 48).

Echanges avec les jeunesL’aéroport offre de très nombreuses visites de ses infrastructures, notamment aux écoles (une centaine par an, principalement de Suisse romande, mais parfois aussi de France voisine et de Suisse alémanique) et aux structures s’occupant de jeunes en été (tels les “Passeports-Vacances”). Des présentations sur des thèmes spécifiques sont également régulièrement effectuées, en particuliers pour des adolescents et les jeunes adultes. Des actions sont par ailleurs en cours de préparation afin de permettre aux jeunes de devenir des interlocuteurs privilégiés de l’aéroport.

Dialogue avec l’IATAL’Association internationale du transport aérien (IATA), qui regroupe 240 compagnies aériennes et représente ainsi 84 % du trafic aérien, possède l’un de ses deux sièges à Genève, dans un bâtiment jouxtant l’aéroport. Genève Aéroport et l’IATA entretiennent un dialogue suivi sur de nombreux thèmes, notamment en termes de bonnes pratiques et de politique environnementale.

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Page 53: Rapport de développement durable

Années 2011 2012 2013

Logements insonorisés [nb] 2015 2552 2782

Montants investis par l’aéroport pour ces insonorisations

CHF 35 mio 41 mio 44 mio

Insonorisation des logements riverains

Genève Aéroport entretient depuis des années un dialogue avec les proprié-taires d’immeubles et de maisons situés aux abords de l’aéroport dans le cadre de son programme d’insonorisation dans les communes riveraines. Après avoir concentré ses efforts sur Genève, il a entamé en 2010 une étroite collaboration avec la ville de Ferney-Voltaire, qui a débouché sur des insonorisations dès 2013.

A ce jour, près de 3’000 logements ont été insonorisés, pour un coût total de quelque CHF 44 millions, intégralement supportés par Genève Aéroport, qui va poursuivre son action durant les prochaines années tant en Suisse qu’en France.

Il convient de relever que de tels travaux ont des effets collatéraux positifs : le remplacement des vitrages améliore par la même occasion l’isolation thermique, générant ainsi de substantielles réductions sur le plan des émissions de CO2. En règle générale, il y a lieu de considérer que les émissions de CO2 sont réduites d’une tonne environ chaque année pour chacun des logements considérés.

Logements insonorisés (Cumul depuis 2003)

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Page 54: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Améliorer continuellement la performance environnementale

Genève Aéroport met en œuvre une politique environne-

mentale pour limiter l’empreinte écologique des activités

aéroportuaires ainsi que du trafic aérien et pour intégrer

la dimension environnementale dans tous les projets. Il

prend des mesures concernant la lutte contre le bruit, la

qualité de l’air, la consommation de ressources, la gestion

de l’énergie, des déchets et des milieux naturels. Il investit

des sommes importantes en faveur de l’environnement et

des riverains.

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Page 55: Rapport de développement durable

53

Page 56: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Système de management environnemental

Dans toute son activité, qui doit concourir au dévelop-pement de la vie socio-économique et culturelle, Genève Aéroport tient compte des intérêts généraux du pays, du canton et de la région qu’il dessert, ainsi que des objectifs de la protection de l’environnement.Dans cette optique, Genève Aéroport met en œuvre une politique environnementale dont les buts sont de prévenir et limiter l’impact écologique du trafic aérien et des activités aéroportuaires ainsi que d’intégrer la dimension environnementale dans tous les projets (cahier des charges, appels d’offres, etc.). Afin de garantir le succès de cette politique, Genève Aéroport implique et motive les collaborateurs pour qu’ils jouent un rôle actif dans la limitation des impacts environ-nementaux et pratique une politique de concertation active avec ses partenaires.

Afin d’améliorer continuellement la performance environ-nementale, Genève Aéroport poursuit des objectifs triennaux et annuels dans chaque domaine. Ces derniers sont discutés avec la commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafic aérien (CCLNTA).

Genève Aéroport applique à maints égards le principe du pollueur payeur. Des redevances environnementales sur le bruit et les émissions gazeuses sont notamment perçues auprès des compagnies aériennes en fonction de la perfor-mance de leurs avions et leur produit alimente un fonds permettant de financer en grande partie les mesures de protection de l’environnement et des riverains.

Investissements importants en faveur de l’environnement et des riverainsDe 2011 à 2013, Genève Aéroport a investi CHF 34 millions pour la protection de l’environnement et des riverains. L’insonorisation des logements en Suisse et en France représente le plus gros poste de dépense avec CHF 20 millions. Les dépenses pour le plan de mobilité s’élèvent à CHF 6 millions. Enfin, Genève Aéroport a investi CHF 5.8 millions dans l’achat de panneaux solaires et CHF 1.3 million dans des infrastructures d’alimentation en énergie des avions.

Le détail des dépenses par domaine est illustré dans le tableau ci-contre.

Investissements et dépenses 2011-2013

en CHF

Lutte contre le bruit 20 .2 mio

> Insonorisations Suisse 16 .5 mio

> Insonorisations France 1 .9 mio

> Autres projets lutte contre le bruit 1 .8 mio

Gestion de l’énergie 7 .1 mio

> Panneaux solaires 5 .8 mio

> Systèmes fixes de fourniture d’énergie aux avions

1 .3 mio

Plan de mobilité 6 .0 mio

> Navettes, subventions personnels 4 .2 mio

> Billets transports publics passagers 1 .8 mio

Gestion des déchets (Evacuation et traitement, hors déchets de chantier)

2 .4 mio

Qualité de l’air (instruments de mesures et participation à l’achat de véhicules écologiques)

270’000

Gestion des eaux (études) 260’000

Protection des milieux naturels, surveillance des sols et prévention des risques majeurs (inventaire floristique, gestion des néophytes, études diverses)

100’000

Management environnementale (publications et certifications)

90’000

TOTAL 34 .1 mio

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Page 57: Rapport de développement durable

« La CCLNTA permet de traiter des sujetsd’intérêt général »

Robert Beffa Président de la commission consultative

La commission consultative pour la lutte contre les nuisances dues au trafi c aérien a pour but de permettre un échange d’informations et la concertation nécessaire entre Genève Aéroport, les autorités des communes avoisinantes, les associations de riverains et de protection de l’environnement ainsi que les compagnies aériennes. La commission donne son avis sur les actions environnementales mises en œuvre dans le cadre du système de management environ-nemental de Genève Aéroport et préavise l’utilisation du fonds environnement. La commission se réunit quatre fois par année. Les procès-verbaux des séances sont disponibles sur le site internet de Genève Aéroport.

Robert Beffa, architecte acousticien, professeur d’acoustique à l’hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture) et membre de la commission depuis 1994, a été élu en juin 2014 à sa présidence.

« Les séances de la CCLNTA offrent la possibilité de traiter des sujets d’intérêt général comme les vols nocturnes et l’évolution des niveaux sonores pour les riverains de l’aéroport de Genève en présence de toutes les parties concernées et d’apporter les clarifi cations pouvant contribuer à l’apaisement des inévitables tensions liées à l’exploitation nocturne de la plateforme aéropor-tuaire. Il y a toujours un moyen de faire mieux et aucun résultat ne peut être satisfaisant sans qu’un certain consensus n’ait pu être atteint. Il s’agira de viser une optimisation des propositions d’amélioration environnementales, en tenant compte des avis de chacun et en réalisant une pesée des différents intérêts en jeu. »

Comme exemple, M. Beffa cite les projets touchant à la piste qui permettent une optimisation des opérations et constitue une amélioration de la sécurité pour Genève Aéroport tout en réduisant les nuisances sonores pour certains riverains et en diminuant le roulage au sol des avions. Ce dernier point permet à son tour de réduire la consommation de kérosène pour les compagnies aériennes et les émissions gazeuses dans l’environnement.

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Page 58: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Lutte contre le bruit

Différents moyens d’atténuation du bruit sont utilisés. L’aéroport incite notamment les compagnies aériennes à opérer à Genève avec des avions performants. Les aéronefs les plus modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de bruit que les avions construits dans les années 70.

Différentes sources de bruitLes mouvements d’avion et les activités sur la plate-forme aéroportuaire (bruit d’exploitation) sont les principales sources de nuisances sonores. Le bruit des avions est directement lié au type de moteur utilisé ainsi que, durant l’approche, à des paramètres découlant de l’aérody-namisme de l’appareil. Les avions les plus modernes émettent jusqu’à 100 fois moins de bruit que les avions construits dans les années 70.

Le bruit d’exploitation de l’aéroport inclut le bruit lié au déplacement des aéronefs au sol, à l’utilisation des moteurs auxiliaires des avions (Auxiliary Power Units - APU), au trafi c de véhicules dans l’enceinte, aux essais moteur, aux ateliers de maintenance ainsi qu’aux éventuels travaux de chantier.

Il existe des exigences légales (valeurs limites), aussi bien pour le bruit du trafi c aérien que pour celui lié à l’exploitation sur la plate-forme, auxquelles s’ajoutent des contraintes spécifi ques des autorités fédérales et canto-nales. Le bruit durant la période nocturne est considéré avec une attention particulière tant par les autorités que l’exploitant de l’aéroport et les compagnies aériennes.

Le concept d’approche équilibréeLes différents moyens d’atténuation du bruit sont l’évo-lution de la technologie, la mise en œuvre de procédures de gestion du trafi c aérien effi caces, l’utilisation et la plani-fi cation judicieuse des aérodromes, ainsi que l’application de mesures d’incitations économiques.

En application du concept d’approche équilibrée de la gestion bruit de l’OACI (Organisation de l’aviation civile interna-tionale), les objectifs stratégiques et les plans d’actions s’articulent autour des quatre éléments suivants :

1. Réduction du bruit à la source

2. Mesures d’aménagement du territoire

3. Procédures opérationnelles à moindre bruit

4. Restrictions opérationnelles

Les actions visent avant tout à quantifi er correctement le bruit par la mesure et le calcul, puis à contenir le bruit par des actions compatibles avec les objectifs stratégiques d’adaptation de l’infrastructure aéropor-tuaire à la demande future. Durant la période nocturne (dès 22h), le bénéfi ce d’un nouveau vol est à considérer au regard de sa contribution à l’augmentation de la charge sonore durant cette période sensible.

En complément, des mesures sont mises en œuvre pour protéger les populations riveraines concernées (programme d’insonori-sation des habitations exposées, voir page 51). En outre, au terme de la période écoulée, les propriétaires ayants droit qui ont eu à souffrir des conséquences de l’exposition au bruit de leurs habitations ont été indemnisés.

En parallèle, un effort conséquent est entrepris pour assurer une communication effi cace avec les riverains (publication de statistiques, présentations dans les communes, gestion des plaintes et réponses aux demandes de renseignements).

Plus globalement, il importe d’effectuer une pesée des intérêts entre le bruit et les autres nuisances occasionnées par le transport aérien (en termes d’impact sur l’environ-nement et la santé) et les bénéfi ces du transport aérien au départ et à destination de Genève (en termes d’emplois et d’apport économique, voir page 46).

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Page 59: Rapport de développement durable

2010 2011 2012 2013

Nombre d’habitants exposés à un niveau de gêne sonore > VLI

21’988 18’807 19’594 19’601

Nombre de mouvements (atterrissage + décollage)

177’400 189’121 192’944 188’768

Nombre d’habitants exposés au bruit

Pour définir l’impact sonore du trafic aérien, il est nécessaire d’associer les immissions avec le nombre d’habitants exposés à un niveau de gêne sonore dépassant les valeurs limites d’immissions (VLI). En effet, le bruit n’a pas le même impact s’il arrive sur le lac ou en milieu urbain. Environ 20’000 personnes habitent sur des parcelles exposées à une gêne sonore. Entre 2010 et 2013, le nombre d’habitants exposés au bruit des avions est resté stable nonobstant une augmentation du trafic de 6 % illustrant les efforts réalisés par l’aéroport pour réduire l’impact sonore du trafic aérien.

Empreinte sonore du trafic aérien

L’empreinte sonore du trafic aérien permet de suivre l’évolution des immissions sonores liées à ce trafic. Il se base sur le niveau de gêne sonore (Lr) et sur les périodes horaires définis dans la loi. Cet indicateur représente la surface en km2 des zones où le niveau de gêne sonore dépasse les valeurs limites d’immission (VLI) applicables pour les zones d’habitation (degré de sensibilité au bruit DS II). L’exposition après 23 heures a baissé de manière significative, notamment grâce à la réduction des retards et à la sensibilisation des compagnies aériennes, invitées à planifier des vols nocturnes avec retenue. Cette amélioration a toutefois pour conséquence une augmentation du trafic entre 22h et 23h. Pour la période diurne (6h - 22h), l’évolution de la surface est pour l’essentiel le reflet de l’augmentation du trafic total.

Surfaces (km2) pour lesquels le niveau de

gêne sonore (Lr) > VLI DSII*

2010 2011 2012 2103

06h - 22h – Lr > 60 dB(A) 13.9 14.9 15.0 15.3

22h - 23h – Lr > 55 dB(A) 20.3 25.0 26.2 27.4

23h - 24h – Lr > 50 dB(A) 32.9 16.7 17.1 17.6

* Valeurs limites d’immission applicables pour les zones d’habitations (DSII) selon l’annexe 5 de l’OPB

Mesurer et identifier la source du bruit Genève Aéroport est équipé d’un système de mesure et d’identification automatique du bruit des aéronefs (MIABA). Organisé selon un réseau de 15 stations micropho-niques fixes installées dans les communes proches de l’aéroport et relié aux radars des services de la navigation aérienne, le système permet d’enregistrer et d’analyser les trajectoires des avions, ainsi que d’iden-tifier les événements sonores d’origine aéronautique. Ses applications concrètes sont le contrôle du respect des procédures, le support aux études ainsi que le traitement des demandes d’information et des plaintes.

Déterminer l’exposition au bruit des riverainsEn vertu des dispositions contenues dans la Loi sur la protection de l’environnement et l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB), les immissions de bruit des avions sur le territoire à proximité de l’aéroport de Genève sont déterminées par calcul. Ces calculs sont effectués chaque année par le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA) et conformément aux méthodes définies par l’Office fédéral de l’environnement. L’empreinte sonore du trafic aérien est représentée sous forme de courbes d’exposition au bruit, selon les valeurs limites de l’OPB et les degrés de sensibilité attribués aux territoires par les autorités cantonales. En comparant l’étendue des courbes et le nombre d’habi-tants exposés à un niveau de bruit déterminé entre différentes années, il est possible d’évaluer l’évolution de la charge sonore due au trafic aérien.

Le bruit de l’exploitation sur la plate-forme est pour sa part assimilé au bruit causé par les installations industrielles et artisanales. Dans cette perspective, Genève Aéroport est en train d’établir un pronostic des immis-sions dues à l’ensemble des activités au sol de l’installation aéroportuaire. Ce pronostic permettra de déterminer l’exposition moyenne annuelle des zones d’habitation proches de l’aéroport aux nuisances sonores liées aux activités aéroportuaires.

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Page 60: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Système d’incitationAfin d’inciter les compagnies aériennes à exploiter à Genève les avions les plus modernes et donc les moins bruyants, Genève Aéroport perçoit une redevance spéci-fique dont le montant est lié aux performances acoustiques des appareils. En outre, une redevance additionnelle et progressive est également perçue pour les décollages après 22h. Cette redevance vise à inciter les compagnies à planifier le moins possible de vols au départ de Genève après 22h. Actuellement, aucun décollage d’avion de ligne n’est planifié à l’horaire après 22h.

En 2013, plus de 90 % des avions étaient dans la classe de bruit qui regroupe les appareils les moins bruyants. Cette situation témoigne des efforts consentis par les compa-gnies aériennes pour renouveler leur flotte et exploiter des avions modernes. Afin de maintenir l’effet incitatif de la redevance bruit, elle est réévaluée périodiquement pour tenir compte de l’évolution de la technologie. Une nouvelle mise à jour de la classification et de la redevance bruit a été introduite au 1er avril 2014, à l’issue d’un processus de négociation avec les compagnies aériennes portant sur l’ensemble des redevances aéroportuaires.

Procédures de vol à moindre bruit Les compagnies aériennes respectent des procédures à moindre bruit optimalisées compte tenu de l’emplacement des localités à forte population ainsi que de la topographie du bassin genevois. À Genève, les départs sont effectués avec un taux de montée maximum afin d’éloigner la source de bruit le plus rapidement possible du sol.

Pour les arrivées, les avions effectuent une approche en descente continue afin d’éviter des phases en pallier bruyantes. Les enregistrements du système de mesure et d’identification du bruit des avions permettent d’interpeller

les pilotes qui auraient emprunté une trajec-toire inhabituelle. Il peut arriver que des appareils survolent des zones habituellement non survolées. Dans la majorité des cas, ces trajectoires sont suivies sur demande spéci-fique des services de la navigation aérienne ou en cas d’atterrissage interrompu.

Mouvements nocturnesUn couvre-feu nocturne est en vigueur entre minuit et 6h afin de réduire les nuisances causées par les survols d’avions durant la nuit. À partir de 22h, les vols non commerciaux ainsi que les avions les plus bruyants ne peuvent pas décoller ou atterrir à Genève. Enfin, seuls les avions aux meilleures performances acoustiques peuvent décoller selon la procédure KONIL au-dessus du pays de Gex.

Les avions les plus bruyants sont interdits à Genève Aéroport sauf exception (vols sanitaires, vols d’État, autres urgences).

Répartition de la flotte selon les classes bruit

Les appareils opérant à Genève sont répertoriés en classes en fonction de leur niveau sonore (4 classes pour les avions à hélices et 5 classes pour les avions à réaction). Ces classifications sont périodiquement revues afin de tenir compte de l’évolution technologique et du renou-vellement des flottes.

La répartition des mouvements parmi les différentes classes de bruit est un indicateur des performances techniques et acoustiques des aéronefs. La classe I comprend les avions le plus bruyants, la classe V ceux avec les meilleures performances acoustiques. La nouvelle classi-fication entrée en vigueur le 1er avril 2014 permet de maintenir l’effet incitatif de la redevance.

2011 2014*

Classe I et II 0,5 % 3,0 %

Classe III 1,7 % 7,9 %

Classe IV 3,8 % 69,0 %

Classe V 94,0 % 20,1 %

Classes bruit (jets)

* Période avril-juillet 2014 (nouvelle classification des aéronefs depuis le 1er avril 2014)

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Page 61: Rapport de développement durable

Mouvements nocturnes

Moins de 5 % des mouvements annuels sont opérés après 22h. Cette part n’a pas beaucoup augmenté depuis plusieurs années. L’augmentation en 2013 du nombre de mouvements nocturnes par rapport au nombre de mouvements total est essentiellement due à des atterris-sages (moins bruyants que les décollages) alors que les décollages ont tendance à diminuer.

Entre 00h30 et 6h, seuls des mouvements spécifiques urgents sont autorisés comme les vols d’État (transport de chef d’État), les vols sanitaires (notamment trans-ports d’organes), vols spéciaux autorisés par l’OFAC (vols humanitaires, calibration des instruments du contrôle aérien, etc). Outre ces mouvements qui ne sont soumis à aucune restriction en raison de leur nature, l’exploitant d’aérodrome a le droit d’autoriser des vols commerciaux au-delà de minuit trente lors de circonstances exception-

nelles et imprévisibles, conformément à la réglementation applicable aux mouvements nocturnes. En 2013, il en a autorisé quatre.

Les mouvements opérés entre minuit trente et six heures du matin représentent moins de 1 pour mille des vols totaux annuels.

Répartition des mouvements entre le jour et la nuit

12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 1:00 2:00 3:00 4:00 5:00 6:00 7:00 8:00 9:00 10:00 11:00 12:00

Jour2013 - 95.1 %2012 - 95.5 %2011 - 95.6 %

2011 - 4.4 %2012 - 4.5 %2013 - 4.9 %Nuit10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

70 %

80 %

90 %

100 %

Détail de la répartition des mouvements de nuit par rapport au total

2011 2012 2013

Mouvements % Mouvements % Mouvements %

Total nuit 8272 4,4 % 8707 4,5 % 9188 4,9 %

22:00 - 22:59 6391 3,4 % 6799 3,5 % 7208 3,8 %

23:00 - 23:59 1726 0,9 % 1778 0,9 % 1775 1,0 %

00:00 - 05:59 155 0,1 % 130 0,1 % 205 0,1 %

59

Page 62: Rapport de développement durable

Réduire le bruit au solD’autres procédures ou restrictions opéra-tionnelles visent à réduire le bruit émis au sol. Il s’agit de l’interdiction de l’utilisation des inverseurs de puissance à l’atterrissage (sauf raison opérationnelle ou urgence), de la limitation de l’utilisation des moteurs auxiliaires embarqués (APU), de la fermeture nocturne de l’aire nord du tarmac et de la limitation des horaires pour l’exécution des essais moteurs.

Un amortisseur de bruit permet de réduire les émissions de bruit des essais moteurs réalisés sur les avions de moins de 20 mètres d’envergure. La construction d’un amortisseur de bruit supplémentaire pour les avions de plus de 20 mètres d’envergure, soit la majorité des avions opérant à Genève, est projeté pour 2015. Cette installation permettra de réduire signifi cativement l’impact des essais moteurs avec puissance pour ce type d’avions. Aujourd’hui, ces essais indispensables pour assurer la sécurité de l’avion, notamment après une intervention ou une réparation sur un moteur, sont effectués en plein air.

Nombre de plaintes des riverains

La qualité des rapports entre l’aéroport et les riverains est suivie en utilisant comme indicateur le nombre de plaintes et plaignants annuels. Sur la période 2011-2013, le nombre de plaintes est passé d’une moyenne de 5 par mois à 3 par mois et le nombre de plaignants a été divisé par deux. La tendance à la baisse du nombre de plaintes annuelles témoigne des efforts menés par Genève Aéroport et les opérateurs afi n de réduire les nuisances associées aux vols à vue, notamment ceux des hélicoptères et pour respecter le couvre-feu nocturne.

Nombre et répartition des essais moteursLes essais moteurs représentent une source d’émissions sonores importante du fait de leur durée et/ou du niveau sonore élevé produit. Les essais au ralenti et les tests d’étanchéité se déroulent à puissance minimale, tandis que lors des essais avec puissance les moteurs sont utilisés à des valeurs de puissance supérieures à 70 % et parfois jusqu’à la puissance de décollage. Le nombre total d’essais moteurs reste stable d’année en année. On observe une légère diminution des essais avec puissance, les plus bruyants. L’utilisation d’avions plus modernes, qui demandent des travaux de maintenance moins lourds, explique en partie cette diminution.

2011 2012 2013

Essais moteurs – Nombre total 2’820 2’857 2’862

> Avec puissance 690 676 563

> Au ralenti 1’761 1’785 1’854

> Test d’étanchéité 369 396 445

2011 2012 2013

Plaintes 61 44 37

Plaignants 44 37 23

Evolution des plaintes par rapport à 2010

+ 11 % - 20 % - 33 %

60

Page 63: Rapport de développement durable

Intensité des émissions de gaz à effet de serre

Gestion de l’environnement

Qualité de l’air et changements climatiques

Chaque année, de nouvelles positions de stationnement avions sont équipées de systèmes fixes de fourniture d’électri-cité. L’accessibilité de l’aéroport par les transports collectifs est continuellement améliorée, permettant ainsi à 37 % des personnels de la plate-forme et à 45 % des passagers aériens d’utiliser un mode de transport durable. Ces efforts, assortis à de nombreux autres, ont permis l’octroi puis le renouvellement de l’Accréditation Carbone des Aéroports (ACA).

Quatre sources d’émissions gazeusesL’aéroport est le lieu d’une intense activité, qui génère l’émission de polluants et de gaz à effet de serre. Les sources d’émission sont par ordre d’importance :

> le trafic aérien (décollages, atterris-sages, roulage),

> le trafic routier induit (passagers, chalands et employés qui accèdent à l’aéroport),

> l’assistance en escale (trafic sur le tarmac, émissions des avions stationnés),

> l’exploitation des infrastructures (chauffage, ventilation, éclairage, etc., voir pages 65-66)

Genève Aéroport s’engage à limiter les émissions gazeuses liées aux activités aéroportuaires et met en œuvre des mesures ciblées dans chacun de ces domaines.

Les objectifs fixés pour 2016 sont les suivants :

> réduire les émissions de gaz à effet de serre à 10.5 kgéq.CO2

/TU*

> augmenter la part modale durable des employés à 40 %

> augmenter la part modale durable des passagers à 45 %

> augmenter la capacité de desserte en bus de l’aéroport à 120’000 places / jour

> équiper 6 positions de stationnement avion avec des systèmes de fourniture d’énergie fixe (400hz)

> augmenter la part des véhicules et engins éco-compatibles circulant sur le tarmac à 25 %

> augmenter la part des véhicules et engins EURO 4, 5, 6 et Com 3 circulant sur le tarmac à 60 %

> augmenter la part des véhicules et engins diesel circulant sur le tarmac et équipés de filtres à particules à 25 %

* TU = Trafic Unit = 1 passager ou 100 kg de fret

2009 2010 2011 2012 2013

13,5 13,6

12,8

12,111,7

11,1

13,0

kgéq.CO2 / TU

12,5

12,0

11,5

11,0

10,5

10,0

9,5

61

Page 64: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Inciter à venir avec les avions les plus performantsPour chaque atterrissage, Genève Aéroport perçoit une redevance sur les émissions gazeuses proportionnelles à la quantité de polluants émis par l’avion concerné. Cette mesure, en place sur tous les aéroports suisses et progressi-vement déployée en Europe, vise à inciter les compagnies à choisir les avions dont les moteurs sont les moins polluants. Par ailleurs, dans le but de diminuer la consommation de carburant, d’émissions gazeuses mais aussi de bruit, les avions suivent des procédures d’approche en descente continue (c’est-à-dire selon une trajectoire la plus « lisse » possible, ne comportant idéalement aucune remise de gaz) et les avions de certaines compagnies roulent sur le tarmac en n’utilisant qu’un seul moteur (one-engine taxiing). Le taux de remplissage des avions opérant à Genève s’amé-liore continûment, ce qui permet une augmentation du nombre de passagers tout en limitant le nombre de mouve-ments et les impacts environnementaux associés.

De plus en plus économes en carburant

Les constructeurs proposent des avions de plus en plus économes en carburant, le coût de celui-ci étant prépondérant dans les charges des compagnies aériennes. Le renouvellement de la flotte permet ainsi de mettre en service des avions moins polluants et moins bruyants. La compagnie Swiss va ainsi remplacer ses 20 avions Avro RJ100 par des avions Bombardier CS100 de nouvelle génération* à partir de 2015. La compagnie Easyjet dont la flotte est déjà très récente, a aussi passé commande de nouveaux avions A320 néo, qui seront mis en service à partir de l’année 2017.

Des avions branchésSur le tarmac, des systèmes fixes supplémentaires de fourniture d’énergie aux avions (400Hz) ont été installés, ce qui porte à 30 le nombre de positions de stationnement avions équipées. Ces systèmes permettent d’éviter l’uti-lisation de la turbine auxiliaire (APU) nécessaire pour produire l’énergie et la climatisation à bord des avions en stationnement. Cela conduit à une économie de plus de 8’000 tonnes de kérosène, 26’000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2), ainsi que de 52 tonnes d’oxydes d’azote

(NOX) par année et à une réduction du bruit sur la plate-forme. De nouvelles positions seront équipées en 2014.

Encourager les modes de transport durableEn ce qui concerne le trafic routier induit, Genève Aéroport a mis en place un plan de mobilité de grande envergure, reconnu et primé au niveau national et international, visant à réduire l’utilisation de la voiture individuelle par les employés du site.

Des navettes financées par Genève Aéroport complètent le réseau des transports publics et permettent aux employés travaillant tôt le matin ou tard le soir de se rendre sur leur lieu de travail ou d’en repartir gratuitement. Entre 2011 et 2013, 5 nouvelles lignes ont été créés, dont une ligne transfrontalière. D’importantes subventions sont octroyées chaque année sur l’achat des abonnements de transport public, ainsi qu’aux employés se déplaçant à pied ou à vélo. Les navettes et les subventions sont financées par une augmentation du coût des abonnements de parking des employés, qui est entièrement affectée au plan de mobilité.

En outre, les employés ne peuvent obtenir un abonnement de parking que si leur lieu de résidence n’est pas bien desservi par les transports publics. En 2011, 37 % des employés utilisaient un mode de transport durable pour se rendre à l’aéroport. L’objectif est d’atteindre 40 % en 2016.

Des mesures incitatives sont également déployées à l’attention des passagers aériens. Genève Aéroport est l’un des seuls aéroports au monde à offrir un billet de transports publics aux passagers arrivant à l’aéroport. Cette mesure complète idéalement la carte de transport public offerte par Genève Tourisme aux personnes séjournant dans les hôtels. Depuis la mise en place de cette offre en 2008, le nombre d’utilisateurs des transports publics à l’aéroport a fortement augmenté. En 2013, plus de 2’000 billets financés par Genève Aéroport ont été distribués chaque jour et la part de passagers aériens utilisant les transports publics a atteint 45 %.

* www.swiss.com/ch/FR/voler/flotte/bombardier

62

Page 65: Rapport de développement durable

Elimination des véhicules les plus polluantsLa réduction des émissions gazeuses des plus de 1’000 véhicules et engins circulant sur le tarmac fait l’objet d’un plan de mesures mis en œuvre progressivement depuis 2008. Les sociétés aéroportuaires sont incitées à renouveler leur flotte par une réglementa-tion adaptée et des autorisations de circuler dont le tarif est modulé en fonction de la contribution des véhicules à la pollution de l’air. Dès 2015, les véhicules ne répondant pas au minimum à la norme Euro 2 ou âgés de plus de 20 ans ne pourront plus circuler dans l’enceinte aéroportuaire et certains engins tels que les groupes électrogènes mobiles (GPU) devront être systémati-quement équipés d’un filtre à particules. Actuellement, 19 % des véhicules et engins sont électriques, hybrides ou au gaz naturel et la part des équipements répondant aux dernières normes d’émission (Euro 4, 5 et 6, com 3) est passée de 28 % à 50 % en 3 ans. Par ailleurs, dans le cadre de plusieurs partenariats et projets pilotes, Genève Aéroport teste des technologies innovantes, tels que des bus ou des voitures électriques, des systèmes de recharge rapides ou de nouvelles générations de panneaux solaires.

Une qualité de l’air sous surveillance

La qualité de l’air sur le site aéroportuaire est mesurée en continu par deux instruments qui analysent la concentration en dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules fines (PM10). Les données sont validées par le service cantonal compétent et sont disponibles sur le site internet www.transalpair.eu. En complément, un réseau de capteurs passif permet de mesurer la concentration moyenne de NO2 dans la zone de l’aéroport et sous les trajectoires d’approche des avions. Cette carte, réalisée par le canton à partir des mesures des capteurs passifs de l’aéroport et du canton, montre que la valeur limite d’immission (VLI) est dépassée dans tout le centre-ville, et sur la facade sud de l’aéroport. En revanche, aucune augmentation des concentrations de NO2 n’est mesurée sous les trajectoires aériennes aux extrémités de la piste.

Carte des immisions de NO2

Moyenne annuelle 2013 – NO2 [µg / m3]

% véhicules éco-compatibles % véhicules diesel avec FAP % véhicules Euro 4-5-6 Com3

< 26

26 – 28

28 – 30

30 – 32

32 – 34

34 – 36

36 – 38

> 38

VLI 30 µg/m3

Emplacement de la station AIG

Emplacement des capteurs passifs AIG

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

2011 2012 2013

28,3 %

19,1 %

9,7 % 10,4 %

22,2 %

19,5 % 19 %

34,9 %

49,9 %

19 % des véhicules et engins circulant sur le tarmac sont éco-compatibles (électriques, hybrides ou au gaz naturel)

63

Page 66: Rapport de développement durable

Certification carbone

Genève Aéroport œuvre à l’amélioration continue de son empreinte carbone. Depuis 2011, Genève Aéroport est certifié selon le niveau 3 du programme d’Accréditation Carbone des Aéroports (ACA). Cette certi-fication évalue et reconnaît les efforts entrepris par les aéroports afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elle exige une vérification par un tiers indépendant et comprend 4 niveaux d’ac-créditation : la cartographie, la réduction, l’optimisation et la neutralité.

Le premier niveau nécessite de déterminer les sources d’émissions et de calculer les émissions annuelles de gaz à effet de serre de l’aéroport. Au second niveau, l’aéroport doit en plus fixer et atteindre un objectif de

réduction des émissions. Afin d’atteindre le troisième niveau, l’aéroport doit intégrer dans son empreinte carbone les émissions liées aux avions (atterrissages et décollages), au trafic induit (passagers et employés) ainsi qu’aux voyages professionnels. Les parties prenantes doivent également être intégrées aux objectifs de réduction des émissions. Finalement, le quatrième niveau (3+) exige que l’aéroport compense ses émissions afin d’atteindre la neutralité carbone.

Dans le cadre de cette certification, Genève Aéroport s’est en outre engagé à diminuer les émissions de CO2

dues aux bâtiments de l’aéroport de 500 tonnes en 2020 et de 5’000 tonnes en 2030 par rapport aux émissions de 2012. Ces diminutions seront obtenues notamment par une optimisation du fonctionnement de la chaudière jusqu’à 2020 puis par son rempla-cement par des pompes à chaleur fonctionnant sur l’eau du lac à l’horizon 2030.

A noter enfin qu’après avoir fait ses preuves pendant plusieurs années avec le niveau 3, Genève Aéroport étudie l’opportunité de prendre les mesures néces-saires pour être certifié au niveau 3+.

64

Page 67: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Une politique énergétique ambitieuse

Genève Aéroport mène une politique éner-gétique qui suit les principes NégaWatt. Les mesures d’économie d’énergie mises en place entre 2011 et 2013 permettent de réaliser annuellement une économie de 2’694 MWh. L’intégralité de l’éner-gie électrique consommée est d’origine renouvelable. En outre, plus de 10’000 m2 de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques ont été installés.

Besoins d’énergie importants

L’aéroport est l’un des grands consommateurs du canton, tant du point de vue de l’électricité que de la chaleur. La chaleur est produite sur le site avec une centrale thermique au mazout et distribuée ensuite par un réseau de chaleur propre à l’aéroport. Quelques bâtiments sont reliés au réseau de chaleur de la ville et les grands hangars d’aviation sont chauffés par des panneaux rayonnants au gaz. La consommation totale d’électricité du site correspond à celle de 16’800 ménages et la consommation de chaleur à celle de 2’250 ménages.

Application systématique des principes NégaWatt

La politique énergétique de Genève Aéroport se base sur l’application des principes NégaWatt : sobriété, efficacité et recours aux énergies renouvelables. Des contraintes énergétiques strictes sont fixées pour toutes les nouvelles constructions et rénovations. Genève Aéroport participe à des programmes fédéraux (ProkiloWatt, AEnEc) et cantonaux (Eco21) de mise en œuvre de mesures de réduction de la consommation thermique ou électrique. Sur le site, Genève Aéroport pilote le projet WattElse qui engage les autres acteurs de la plateforme aéroportuaire dans une démarche d’économie d’énergie.

Enfin, de par sa situation de grand consommateur, Genève Aéroport est en relation étroite avec l’Office cantonal de l’énergie, qui fixe des objectifs en termes d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Les objectifs fixés pour 2016 sont les suivants :

> réduire la consommation d’énergie thermique de 5 % par rapport à 2013

> réduire la consommation d’énergie électrique de 2 % par rapport à 2013

> maintenir l’approvisionnement en énergies renouvelables certifiées « naturemade star » à 12 %

> augmenter la production d’énergie solaire sur le site à 2 GWh

1’200 m2 de panneaux solaires thermiques à ultravide développés au CERN ont été installés en 2012.

65

Page 68: Rapport de développement durable

Economie d’énergieLes efforts poursuivis depuis plusieurs années en matière de gestion de l’énergie ont permis d’économiser un montant cumulé supérieur à 70 GWh en 10 ans (gains certifiés selon le Protocole international IPMVP de mesure et de vérification de l’efficacité énergétique).

Un suivi détaillé des consommationsGenève Aéroport a fini le déploiement d’un réseau complet de compteurs de chaleur et d’électricité (« smart metering ») afin d’avoir une vision bien plus précise et dynamique des différents points de consommation du site. Ce système permettra par exemple de réagir plus rapidement à d’éventuelles dérives de consommation. Un bilan annuel des mesures d’économie d’énergie est réalisé et les consommations d’énergie du site font partie des indicateurs présentés au conseil d’administration annuel-lement.

Contraintes sévères pour les nouveaux bâtimentsToutes les nouvelles constructions à Genève Aéroport doivent répondre à un cahier des charges énergétique précis qui fixe des contraintes sévères sur les consomma-

tions d’énergie et l’isolation des nouvelles réalisations. Par exemple, l’utilisation d’éclairages halogènes est interdite, les équipements électriques doivent être de classe A+ ou supérieure, la récupération de chaleur est obligatoire sur les équipements de ventilation, l’eau chaude sanitaire doit provenir au moins à 60 % de sources renou-velable ou de récupération de chaleur, etc.

De l’énergie électrique 100 % renouvelableLa totalité de l’électricité achetée par Genève Aéroport est d’origine renouvelable. 12 % de cette électricité est certifiée « naturemade star », le label Suisse de qualité 100 % écolo-gique, et le complément est de l’électricité hydraulique. Genève Aéroport déploie aussi progressivement des panneaux solaires sur le site, afin de produire localement de l’électricité ou de la chaleur. Les installa-tions solaires actuellement en service sur le site produisent annuellement environ 1’000 MWh d’électricité et 625 MWh de chaleur.

Evolution de la consommation d’énergie en GWh (électricité + chauffage)GWh m2

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

120

110

100

90

80

70

500

480

460

440

420

400

79,97

84,0886,15

91,03 91,93

Surfaces

Economie

Consommation

1,70

1,70 3,10

3,323,33 5,25

7,29 8,979,18

9,8211,15 11,88

97,45 97,22

101,57103,16

100,45 101,78 101,4698,01

94,51 95,26 96,22

Surfaces exploitées totales

Consommation totale d’énergie corrigée par degrés jours

Economie annuelle d’énergie (certifiée par un organisme neutre)

66

Page 69: Rapport de développement durable

Rhône

Lac Léman

Nant d'Avanchet

Vengeron

Gobé

Gestion de l’environnement

Gestion des eaux de ruissellement

Genève Aéroport poursuit un plan géné-ral d’évacuation des eaux afin notam-ment de supprimer l’impact qualitatif des rejets sur les cours d’eau. Il prévoit dans ce cadre la construction d’un bassin de rétention enterré et de nouvelles canali-sations, soit un investissement de plus de CHF 25 millions.

Trois bassins versantsLes surfaces imperméabilisées génèrent des quantités importantes d’eaux de ruissel-lement qui aboutissent dans trois petits cours d’eau : le nant d’Avanchet, le Vengeron et le Gobé. La qualité physico-chimique et biolo-gique de ces ruisseaux n’est pas bonne, en partie en raison de l’influence de l’aéroport. Le Nant d’Avanchet récolte les eaux pluviales de la moitié ouest du site aéroportuaire et le Vengeron collecte les eaux pluviales de la moitié est. Les rejets de l’aéroport ont un impact quantitatif et qualitatif important sur le Vengeron et le nant d’Avanchet et un impact négligeable sur le Gobé qui reçoit uniquement les eaux pluviales d’une petite zone de prairie. L’impact qualitatif sur le Vengeron et le nant d’Avanchet est parti-culièrement important en hiver, du fait de l’utilisation de produits de dégivrage et d’anti-givrage sur les aéronefs et de sels (formiates) de déverglaçage sur le tarmac et la piste. Les rejets de l’aéroport ne sont pas conformes en raison de leur forte charge organique et en matières en suspension.

Plan général d’évacuation des eauxAu même titre que les communes genevoises, Genève Aéroport poursuit un plan général d’évacuation des eaux, outil servant à la planification, l’exploitation, l’entretien et la surveillance des infrastructures d’évacuation des eaux.

Dans ce cadre, Genève Aéroport poursuit trois objectifs principaux :

> supprimer l’impact qualitatif des rejets sur les cours d’eau

> respecter les contraintes quantitatives de rejet dans les cours d’eau

> prévenir et limiter les risques pour les eaux en cas d’accidents

Afin d’atteindre ces objectifs pour le cours d’eau du Vengeron, Genève Aéroport prévoit la construction d’un bassin de rétention enterré d’au moins 8’000 m3 ainsi que de nouvelles canalisations pour intercepter les eaux contaminées par les produits de dégivrage et les envoyer à la station d’épuration du canton (STEP). Genève Aéroport prévoit d’investir plus de 25 millions de francs dans ce projet dont les travaux sont prévus à partir de 2015 pour une période de deux ans. En parallèle, Genève Aéroport est en train de finaliser le concept d’évacuation des eaux pour le bassin versant du nant d’Avanchet. Etant donné la densité des infrastructures et le manque de place sur le site aéroportuaire et à proximité, Genève Aéroport est limité dans les solutions de gestion des eaux qu’il peut mettre en place en comparaison avec d’autres aéroports. La rénovation et construction d’ouvrages dans cet environnement à fortes contraintes, sans perturber le bon fonctionnement de l’aéroport, est complexe et onéreuse. Malgré cela, Genève Aéroport œuvre à améliorer conti-nuellement son réseau d’assainissement afin de diminuer ses rejets de polluants dans les milieux naturels.

Cours d’eau récepteursBassin versant du VengeronBassin versant du Nant d’AvanchetBassin versant du Gobé

67

Page 70: Rapport de développement durable

Procédé de dégivrage

Le dégivrage est réalisé à l’aide de glycol sur les positions où sont stationnés les avions. Un produit est utilisé mélangé avec de l’eau chaude pour enlever le givre et la glace tandis qu’un autre type de produit est utilisé afi n d’empêcher le givre et la glace de se reformer. Une fois le dégivrage terminé, une balayeuse intervient afi n d’aspirer les résidus de glycol et d’eau sur la position. Les collec-teurs d’eau de pluie dans ces zones sont majoritairement déviés aux eaux usées en hiver, ce qui permet de traiter à la STEP les résidus de glycol qui s’écoulent dans les canalisations. La charge polluante qui est rejetée au nant d’Avanchet correspond au glycol qui tombe sur la partie Ouest de la piste lors du décollage des avions ainsi qu’au glycol qui transite par le déversoir d’orage en temps de pluie. Une campagne de mesure effectuée durant l’hiver 2008-2009 a montré que 3,6 % de la charge polluante totale des produits de dégivrage et déverglaçage est rejetée au Vengeron. L’impact de l’aéroport sur les milieux récepteurs dépend directement des conditions météoro-logiques et des volumes de produits de dégivrage utilisés. Ces produits sont certifi és sans triazole. Depuis 2014, leur stockage est centralisé dans une station de distribution moderne (photo ci-contre) et tous les lieux de stockage individuels ont été démantelés, réduisant ainsi les risques de fuites dans les eaux.

2000

2011 / 12 2012 / 13 2013 / 14

1500

1000

500

0

[m3]

200

2011 / 12 2012 / 13 2013 / 14

0

50

0

[m3]

[t]

Dégivrage aéronefs

Déglaçage aires de mouvement

Fluides de dégivrage

Type I

Type II

Type IV

Eau de dilution

Aspiration des résidus + eau

Formiate de potassium (liquide)

Formiate de sodium (solide)

Le toit et les façades de la nouvelle station de distribution de produits de dégivrage et de carburants sont recouverts de panneaux solaires.

68

Page 71: Rapport de développement durable

225’000

2011 2012 2013

200’000

175’000

150’000

125’000

100’000

755’000

50’000

25’000

0

17

16.5

16

15.5

15

14.5

14

13.5

13

Gestion de l’environnement

Maîtriser la consommation des ressources naturelles

Genève Aéroport favorise l’utilisation de matériaux ayant une faible empreinte environnementale et fabrique sur le site des produits de nettoyage 100 % biodé-gradables. L’installation d’urinoirs secs permet d’économiser 4’000 litres d’eau par jour.

Maîtrise de la consommationGenève Aéroport œuvre à maîtriser sa consommation de ressources naturelles et à privilégier l’utilisation de matériaux recyclés. Le papier utilisé pour la bureautique est 100 % d’origine recyclée, et les imprimantes sont configurées par défaut pour imprimer en recto-verso et en noir et blanc. Pour ses publications, Genève Aéroport privilégie autant que possible le papier recyclé ou certifiés FSC.

Un effort particulier est consacré à la diminution de la consommation d’eau pour les nouvelles constructions ou lors des rénovations. Des urinoirs secs ont été installés ainsi que des robinets écono-miques et des WC double-chasse. Ces

dispositifs d’économie, ainsi que la récupération des eaux pluviales, sont intégrés dans les cahiers des charges pour les nouvelles constructions. De même, Genève Aéroport exige dans la mesure du possible que ses chantiers prennent en compte l’énergie grise des matériaux de construction et favorise notamment l’utilisation de graves recyclées.

Produits 100 % biodégradables Pour le nettoyage des bâtiments, Genève Aéroport a testé puis installé un système suisse de production de solutions de nettoyage basé sur l’hydrolyse de l’eau. Ces produits obtenus uniquement avec de l’eau, du sel et de l’électricité sont 100 % biodégradables et respectent les normes suisses. Ils ne contiennent aucune substance toxique et peuvent être manipulés par le personnel de nettoyage sans risque pour la santé. Leur production sur le site de l’aéroport permet de réaliser des économies substantielles et de réduire les impacts environnementaux associés à la livraison des produits et à la gestion des emballages vides. Ces produits donnant entière satisfaction, Genève Aéroport a installé en 2014 deux nouvelles machines de production de solutions de nettoyage. Les produits sont mis gratuitement à disposition des prestataires de nettoyage qui sont incités à les utiliser.

Consommation d’eau dans les bâtimentsLitres par passagerm3

69

Page 72: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Favoriser le tri des déchets

Cinq déchetteries permettent le tri de 26 matières en différents points du site aéroportuaire. 34 % des déchets produits sur le site suivent une filière de recyclage. 96 % du coût de gestion des déchets inci-nérables des tiers sont refacturés.

Plus de 5’000 tonnes de déchets Les activités aéroportuaires génèrent plus de 5’000 tonnes de déchets par année qui doivent être triés, collectés et évacués. Ces déchets sont classés en trois catégories principales : les déchets industriels ordinaires (y compris les encombrants), les déchets recyclables (papier, PET, verre, bois, déchets organiques, métaux, huiles, appareils électrique, etc.) et les déchets spéciaux (solvants, peintures, etc.). Les déchets indus-triels ordinaires sont incinérés (revalorisation chaleur), les déchets recyclables suivent des filières de recyclage et les déchets spéciaux suivent des filières de traitement spécifiques. Le taux de tri est défini par les déchets recyclables et spéciaux. Afin de prévenir le risque d’épizootie, les déchets

en provenance des vols internationaux doivent obligatoi-rement être incinérés dans les 24h. Genève Aéroport a mis en place une filière spécifique afin de traiter ces déchets de manière conforme. Cette obligation est essentielle du point de vue de la santé publique mais elle constitue une limite au recyclage des déchets à bord des avions.

Maîtriser les volumes et les coûts Genève Aéroport met en œuvre une stratégie dont le but est de réduire les quantités de déchets produits sur le site et de favoriser leur tri et recyclage. Afin de diminuer les déchets à la source, Genève Aéroport applique une politique d’achat favorisant des produits et matériaux à longue durée de vie, recyclables et livrés avec un minimum d’emballages. Afin d’augmenter le tri, les infrastructures de collecte et de tri des déchets sont continuellement améliorées. De nouveaux points de tri ont notamment été installés côté ville, devant les principaux bâtiments de l’aéroport. Les entreprises de nettoyage et les employés du site sont régulièrement formés et les passagers sont sensibilisés au tri des déchets par la diffusion de clips sur les écrans d’information.

Depuis 2011, en application du principe de pollueur-payeur, Genève Aéroport a progressivement généralisé un système de taxe au sac pour les déchets incinérables auprès des concessionnaires et locataires de ses diffé-rents bâtiments. Les revenus de cette taxe ont pour

2010 2011

35.9

31.5

37.4

41.2

2012 2013

0

1’000

2’000

3’000

4’000 40 %

Tonnes Taux de tri

30 %

20 %

10 %

0 %

1’976

1’519

1’024

586

1’417

500

1’697

1’729

1’615

439

1’584

1’851

1’825

393

1’367

1’802

Déchets industriels ordinaires

Déchets en provenance des

vols internationnaux

Déchets recyclables

Déchets spéciaux

Tri des déchets

70

Page 73: Rapport de développement durable

Partenariat avec des associations

Genève Aéroport a développé plusieurs partenariats avec des associations à buts caritatifs actives dans le domaine du développement durable afin de trouver des nouvelles filières pour ses déchets recyclables. Outre la collecte de ses denrées consommables redistribuées à des associations et services sociaux (voir encadré p.49), des textiles sont collectés depuis 2012 par Emmaüs. Depuis fin 2013, l’atelier EcoLogistic des établissements publics pour l’intégration récupère des appareils électroniques et cartouches d’imprimante usagées en vue de leur recyclage.

objectif de couvrir les frais de manutention, de transport et d’incinération des déchets ainsi que les coûts d’amortissement des déchetteries. Des conteneurs privatifs et des compacteurs équipés de système d’identifi-cation permettent également de refacturer aux entreprises les coûts de gestion et d’incinération de leurs déchets incinérables. La prise en charge des déchets triés reste quant à elle gratuite afin d’inciter continuel-lement au tri des déchets.

Des résultats probants Dans le terminal principal, l’application de la taxe au sac a permis d’augmenter le taux de tri de 22 % en 2010 à près de 45 % en 2013 et de diminuer la quantité de déchets incinérés de plus de 220 tonnes. Au niveau du site global, sur la même période, le taux de tri a progressé de 31,5 % à 41,2 % et la quantité de déchets incinérés a baissé de 326 tonnes. Ces performances ont été atteintes alors même que le nombre de passagers a progressé de 2,5 millions. À l’horizon 2016, l’objectif est d’atteindre un taux de tri global de 43 % et de réduire la quantité de déchets produits sur le site à 0.30 kg par unité de trafic.

2010 2011

5’105

0.410.39 0.37

0.35

5’343 5’489 5’387

2012 2013

0

1’000

2’000

3’000

4’000

5’000

0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

Tonnes Kg de déchets par unité de trafic

Unité de trafic = 1 passager ou 100 kg de fret

Volume total

Volume de déchets

71

Page 74: Rapport de développement durable

Gestion de l’environnement

Concilier sécurité et milieux naturels

Genève Aéroport assure la sécurité des opérations tout en préservant la biodiversité. Il est certifié par la Fonda-tion Nature & Economie grâce à la qualité de ses aménagements proches de l’état naturel. Plusieurs stations de plantes envahissantes (néophytes) ont été éradiquées entre 2011 et 2013. Les prairies aéroportuaires impactées par les projets d’infrastructure aéronautique font l’objet d’un inventaire afin d’iden-tifier les espèces rares et de définir des mesures de compensation.

Intense activité sur la piste et dans les prairiesL’aéroport de Genève se situe entre la ville et la campagne. Il est bordé par des zones humides et forestières au nord et se trouve à moins de deux kilomètres du Lac Léman et du Rhône. L’aéroport constitue un maillon du réseau des habitats naturels.

Sur le site aéroportuaire, les prairies naturelles repré-sentent 150 hectares soit près de la moitié des surfaces du site. Ces prairies recensent plus de 200 espèces floris-tiques dont 11 espèces en danger de disparition et 15 espèces vulnérables au niveau cantonal. Dans certains secteurs au nord-ouest on rencontre des raretés comme le Sisyrinchium des montagnes, seule station connue dans le canton de Genève. Dans les prés au sud-ouest de l’aé-roport, la végétation s’enrichit de plantes typiques des prairies sèches dont six espèces d’orchidées. Les milieux qui composent l’enceinte aéroportuaire sont colonisés par de nombreuses espèces de faune, dont quelques espèces de papillons rares comme la Mélitée des scabieuses et l’Azuré de l’Ajonc dont l’aéroport de Genève est le sanctuaire pour le bassin genevois. Des ruches sont entretenues en bord de piste. Menacées par divers fléaux, les abeilles constituent un maillon important de la biodiversité en participant à la pollinisation de nombreuses espèces végétales.

Les oiseaux sont également attirés par la tranquillité du site et la présence d’insectes et de petits mammifères. Plus de 135 espèces d’oiseaux ont pu être observées à ce jour sur le site aéroportuaire à proximité duquel ils nichent ou font escale. L’objectif de Genève Aéroport est d’assurer la sécurité des opérations tout en permettant une cohabitation de la flore et de la faune avec les aéronefs.

Gestion des surfaces herbeusesPour répondre aux objectifs sécuritaires tout en préservant la biodiversité, un plan de gestion des surfaces herbeuses est mis en œuvre. La hauteur de la végétation est limitée, aucun espace hospitalier pour les oiseaux n’est aménagé à proximité de la piste et une fauche différenciée est réalisée. Selon les espaces verts considérés, leur proximité avec la piste ou la présence d’instruments servant à la navigation aérienne, la fauche est régulière, semestrielle ou annuelle. Les prairies naturelles situées à proximité de la piste et de la voie d’accès des avions doivent être suffisamment hautes pour retenir le sol et empêcher la

72 74

Page 75: Rapport de développement durable

poussière et la saleté d’être soufflées et suffisamment courte pour pouvoir réaliser un tapis de mousse en cas de sortie de piste d’un avion.

Dans les prairies plus éloignées de la piste, une herbe haute favorable à la biodiversité est maintenue. Ces prairies hébergent certains oiseaux nichant au sol, des mammifères (campagnols, lièvres, renards) et une multitude d’insectes, tout en limitant l’attrait de ces prairies pour les rapaces (vision des proies réduite) et les espèces d’oiseaux se tenant habituellement en groupe (rassemblement difficile). En outre, aucun biocide et engrais n’est utilisé sur les surfaces naturelles du site aéroportuaire et un suivi des espèces envahissantes (néophytes) est effectué afin de recenser ces plantes indésirables et de procéder à leur élimination par arrachage ou brûlage. Enfin, plus de 230 nichoirs sont installés sur des bâtiments afin d’attirer les oiseaux là où ils ne posent pas de risques pour les opérations et un passage à faune au-dessus du tunnel de Ferney permet aux mammifères de transiter entre les bois situés au nord de l’aéroport. La fréquentation du site aéroportuaire par la faune est sous la surveillance constante des agents de l’unité de Prévention du péril animalier qui, si néces-saire, effarouchent les animaux représentant un danger pour les aéronefs.

Aménagements intégrant la dimension paysagèreLors de la construction de nouveaux aménagements ou infrastructures, Genève Aéroport tient compte des lignes directrices de son manuel d’aménagement et de gestion paysagers dont l’objectif est de maintenir et favoriser la biodiversité et d’accroître la valeur paysagère sur le site aéroportuaire et à ses alentours. Par exemple, la possibi-lité d’implanter des végétaux en façade et sur les toits des nouveaux bâtiments et des infrastructures est étudiée, l’ensemencement et la plantation d’espèces végétales indigènes et résistantes est favorisée et lors de l’imper-méabilisation de surfaces herbeuses, un inventaire des espèces rares ou en voie de disparition sur la parcelle concernée est systématiquement réalisé afin d’organiser leur déplacement ou de prévoir des mesures de compen-sation en collaboration avec les autorités cantonales.

La volonté de Genève Aéroport est également de maintenir une collaboration étroite avec les communes riveraines et les services cantonaux afin de renforcer l’unité et l’harmoni-sation urbanistique et paysagère entre les aménagements du site aéroportuaire et ceux déjà existants et à venir des communes alentours et de s’assurer de leur compatibilité avec les activités aéroportuaires (gestion des obstacles à la navigation aérienne, aménagements susceptibles de modifier les risques animaliers, etc.).

Enfin, depuis 2011 Genève Aéroport fait partie des 330 entre-prises certifiées par la Fondation Nature & Economie qui, par la qualité de leurs aménagements proches de l’état naturel, contribuent à la sauvegarde de la biodiversité.

73

Page 76: Rapport de développement durable

Annexes

Profil du rapportGenève Aéroport publie pour la première fois son rapport de développement durable. Ce rapport bisannuel remplace le rapport environnemental et le rapport social de Genève Aéroport qui étaient publiés respectivement tous les 3 ans et tous les 2 ans. Le rapport environnemental a été publié pour la dernière fois en 2011 et le bilan social en 2012.

Vérification du rapportLe contenu du rapport a été examiné à l’interne par les services concernés et la direction générale. Pour cette première publication aucune vérification n’a été effectuée par un expert externe.

Qu’est-ce que la Global Reporting Initiative (GRI) ?La GRI est une fondation d’utilité publique qui fait partie d’une alliance stratégique globale avec le Pacte Mondial des Nations Unies, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, l’Organisation Internationale de Normalisation et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

La GRI publie des directives dont le but est d’aider les entreprises à mesurer leur performance économique, écologique et sociale et à en rendre compte de manière transparente. Les directives de la GRI fixent un cadre précis pour l’établissement de rapports ainsi que des principes concernant leur qualité et leur contenu. Ces lignes directrices sont élaborées et mises à jour dans le cadre d’un large débat multipartite auquel participent des centaines d’experts de tous les milieux (secteur privé, société civile, science, syndicats, associations industrielles) et de toutes les zones géographiques.

La GRI est le standard de référence pour le reporting en matière de développement durable et il est largement utilisé dans l’industrie aéronautique.

74

Page 77: Rapport de développement durable

Eléments généraux d’information

Thèmes Indicateurs GRI Page(s) / remarques

Stratégie et analyse G4-1 Déclaration du décideur p. 3

Profil de l’organisation G4-3 Nom de l’organisation Aéroport International de Genève (AIG)

G4-4 Produits et services pp. 7, 10, 11

G4-5 Siège de l’organisation Le Grand-Saconnex, Genève

G4-6 Pays d’implantation Suisse

G4-7 Forme juridique Etablissement public autonome

G4-8 Marchés desservis p. 6

G4-9 Taille de l’organisation pp. 7, 9

G4-10 Nombre de salariés pp. 27, 28, 79

G4-11 Convention collective Le Statut du personnel de l’AIG, complété par des règlements, directives et autres instructions, régit les rapports de travail entre l’AIG et son personnel

G4-12 Chaîne d’approvisionnement pp. 10, 11

G4-13 Changements significatifs (structure, chaîne d’approvisionnement, etc.)

Pas de changements significatifs

G4-14 Principe de précaution p. 16

G4-15 Chartes, principes et autres initiatives externes

p. 78

G4-16 Affiliation à des associations p. 79

Aspects et périmètres pertinents identifiés

G4-17 Périmètre des états financiers p. 10 - Rapports financiers disponibles sur www.gva.ch/publications

G4-18 Processus de contenu p. 22

G4-19 Aspects pertinents p. 23

G4-20 Périmètre des aspects dans l’organisation

Les aspects identifiés sont pertinents pour toutes les divisions de l’AIG

G4-21 Périmètre des aspects hors de l’organisation

Les aspects identifiés ont des impacts directs ou indirects sur chaque groupe de parties prenantes

G4-22 Nature des reformulations et conséquences

Pas de reformulation d’informations communiquées dans des rapports antérieurs

G4-23 Changements significatifs Pas de changements significatifs

Implication des parties prenantes

G4-24 Liste des groupes de parties prenantes p. 18

G4-25 Critères de sélection des parties prenantes

p. 17

G4-26 Dialogue pp. 19, 20, 21, 29, 33, 42, 50, 55

G4-27 Préoccupations des parties prenantes et réponses de l’organisation

p. 20

Profil du rapport G4-28 Période de reporting 2011 à 2013

G4-29 Date du dernier rapport p. 74

G4-30 Cycle de reporting p. 74

G4-31 Personne à contacter [email protected]

G4-32 Index du contenu GRI pp. 75, 76, 77

G4-33 Vérification externe du rapport Pas de vérification externe du rapport

Gouvernance G4-34 Structure de gouvernance p. 16

Ethique et intégrité G4-56 Codes de conduite et codes d’éthique pp. 14, 15

Annexes - Index du contenu GRI relatif à la Conformité aux Critères Essentiels

Genève Aéroport a décidé de se conformer aux Critères Essentiels de la GRI. L’index ci-dessous répertorie les pages auxquelles sont traités chaque élément d’information, le cas échéant donne directement l’information.

75

Page 78: Rapport de développement durable

Eléments spécifiques d’information

Aspects pertinents Indicateurs GRI Page(s) / remarques

Performance économique EC3 Couverture des régimes de retraite pp. 28, 29

Impacts économiques indirects EC8 Importance des impacts économiques indirects

p. 46

Pratiques d’achat - p. 43

Matières EN1 Consommation de matières pp. 69, 82

EN2 Consommation de matières recyclées pp. 69, 82

Energie EN3 Consommation énergétique au sein de l’organisation

pp. 66, 81

EN5 Intensité énergétique p. 81

EN6 Réduction de la consommation énergétique

pp. 66, 81

EN7 Réduction des besoins énergétiques des services

pp. 65, 66

Eau EN8 Consommation d’eau p. 69

Biodiversité EN11 Présence de zones riche en biodiversité

p. 72

EN12 Impacts sur la biodiversité p. 72

EN14 Espèces sur la liste rouge nationale p. 72

Emissions EN15 Emissions directes de gaz à effet de serre

p. 80

EN16 Emissions indirectes de gaz à effet de serre

p. 80

EN17 Autres émissions indirectes de gaz à effet de serre

p. 80

EN18 Intensité des émissions de gaz à effet de serre

pp. 61, 80

EN21 NOX, SOX, et autres émissions atmosphériques substantielles

p. 80

Effluents et déchets EN23 Poids des déchets par type pp. 70, 71, 82

EN26 Plans d’eau touchés par les rejets de l’organisation

p. 67

Transport EN30 Impacts liés au transport et déplacement du personnel

p. 62

Généralités EN31 Dépenses et investissements en matière de protection de l’environnement

p. 54

Evaluation environnementale des fournisseurs

EN32 Fournisseurs contrôlés à l’aide de critères environnementaux

p. 43

Annexes - Index du contenu GRI relatif aux éléments spécifiques d’information

L’index ci-dessous répertorie les aspects et indicateurs pertinents identifiés au cours du processus de définition du contenu du rapport (voir « Pertinence des sujets », page 22). L’index répertorie les pages où sont décrites l’approche managériale de chaque aspect et les différents indicateurs.

76

Page 79: Rapport de développement durable

Eléments spécifiques d’information (suite)

Aspects pertinents Indicateurs GRI Page(s) / remarques

Emploi LA1 Nouveaux salariés et taux de rotation du personnel

p. 27

LA2 Avantages sociaux offerts aux salariés pp. 28, 29

LA3 Retour au travail après congé parental p. 29 - 100 % de taux de retour au travail

Santé et sécurité au travail LA5 Effectif représenté dans les comités d’hygiène et sécurité au travail

p. 32

LA6 Accidents du travail, maladies, absentéisme

pp. 32, 33

Formation et éducation LA10 Programme de développement des compétences

pp. 30, 31

LA11 Entretiens d’évaluation et d’évolution de carrière

Tous les salariés bénéficient d’entretiens périodiques d’évaluation et d’évolution de carrière

Diversité et égalité des chances LA12 Répartition des salariés en fonction du sexe et de la tranche d’âge

pp. 26, 28

Egalité de rémunération entre les femmes et les hommes

- p. 26

Evaluation des pratiques d’emploi des fournisseurs

LA14 Fournisseurs contrôlés sur leur pratique en matière d’emploi

p. 43

Communautés locales SO1 Participation des communautés locales à l’évaluation des impacts

p. 55

Lutte contre la corruption SO4 Communication et formation sur les procédures en matière de lutte contre la corruption

pp. 15, 43 - Les salariés concernés sont régulièrement formés sur les directives de marchés publics

Etiquetage des produits et service

PR5 Résultats des enquêtes de satisfaction client

pp. 20, 39

Indicateurs du supplément sectoriel pour les exploitants d’aéroport (GRI 3.1)

Thèmes Indicateurs GRI Page(s) / remarques

Statistiques de trafic AO1, AO2, AO3 Passagers, mouvements, fret aérien

pp. 7, 79 et Rapport annuel disponible sur www.gva.ch/publications

Emissions, effluents et déchets AO4 Qualité des eaux de ruissellement pp. 67, 68

AO5 Qualité de l’air pp. 63, 80

AO6 Produits de dégivrage pp. 68, 81, 82

Bruit AO7 Nombre d’habitants exposés au bruit p. 57

Riverains AO8 Compensations pp. 51, 56

Sécurité AO9 Chocs animaliers 6.4 chocs par 10'000 mouvements d’avions (2013)

77

Page 80: Rapport de développement durable

Annexes - Carte d’identité

Prix, certifications et labelsEn 2011, 2012 et 2013, Genève Aéroport a obtenu les prix, certifications et labels suivants :

Certification de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) Attestant que l’organisation et la documentation des processus destinés à garantir l’infrastructure aéroportuaire répondent aux exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Valable trois ans, le dernier audit a eu lieu en 2013

Airport Efficiency Excellence AwardCatégorie des aéroports de moins de 15 millions de passagers, décerné par l’Air Transport Research Society (2011, 2012 et 2013)

Titre de l’Aéroport de l’annéeCatégorie 10-30 millions de passagers, décerné par Air Transport News (2013)

World Snow Award 2012Catégorie aéroports, décerné par un panel de spécialistes réunis sous l’égide du magazine britannique “Ski and snowboard”

Label 1 + pour tousDécerné par le canton de Genève, distinguant les entreprises qui s’engagent activement pour l’emploi et l’insertion (2012 et 2013)

Label Friendly Work Space Délivré par Promotion Santé Suisse aux entreprises qui considèrent la gestion de la santé comme partie intégrante de la gestion d’entreprise (2013)

Accréditation carbone des aéroports (ACA) - niveau 3Décernée par ACI Europe et vérifiée par un tiers indépendant. Evalue et reconnaît les efforts entrepris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (2011, 2012, 2013)

Certification Nature & EconomieDécerné en 2011 par la fondation du même nom aux entreprises qui, par la qualité de leurs aménagements proches de l’état naturel, contribuent à la sauvegarde de la biodiversité

Certification de l’AEnEc (Agence de l’énergie pour l’économie)L’engagement de diminution des émissions de CO2 ayant été atteint en 2012, Genève Aéroport n’a pas renouvelé son engagement avec l’AEnEc pour la période courant jusqu’à 2020. Il se concentre désormais sur les audits énergétiques demandés par le canton

Certificat dans le cadre du Prix suisse de l’éthique 2012« Certificat décerné à Genève Aéroport pour avoir mené avec succès un projet original dans le domaine de l’éthique, notamment en matière de responsabilité sociale de l’entreprise ou de développement durable ». En l’occurrence, il se rapportait au projet de bénévolat d’entreprise réalisé en 2011

Prix d’encouragement à la protection des données et de la transparenceDécerné en 2011 par la LIPAD (loi sur l'information du public, l'accès aux documents et la protection des données personnelles)

78

Page 81: Rapport de développement durable

Implication dans les associations du secteurGenève Aéroport est membre des associations aéronautiques ci-dessous. Son directeur général y occupe les fonctions mentionnées.

Aerosuisse, fédération faîtière de l’aéronautique et de l’aérospatiale suissesMembre du conseil

SIAA, Swiss International Airports AssociationPrésident

ACI Europe (Airports Council International)Trésorier et membre du conseil

Alfa ACI (association des aéroports francophones)Vice-président

ACI, Airports Council International

Genève Aéroport en quelques chiffres

2011 2012 2013

Chiffre d’affaires 344.8 364.2 376.3

Bénéfice net d’exploitation 64.6 66.5 72.3

Bénéfice versé à l’Etat 32.3 33.3 45.8

Investissements 66.9 97.6 121.4

Passagers 13.1 13.9 14.4

Mouvements d’avion (atterissages et décollages)

189’121 192’944 188’768

Ressources humaines

Répartition du personnel CDI par statut au 31.12.2013

Employé-e Cadre fonctionnel Cadre hiérarchique Membre de la direction

Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes

199 511 7 20 11 72 2 12

710 27 83 14

79

Page 82: Rapport de développement durable

INDICATEURS unité 2010 2011 2012 2013Objectif

2016Remarques

Emissions gazeuses

Emissions de gaz à effet de serre (GES) [téq.CO2

] 160’615 167’160 171’102 167’955 - Total

Intensité des émissions de GES [kgéq.CO2/TU] 12.8 12.1 11.7 11.1 10.5 TU = 1 passager ou 100 kg fret

Emissions directes de GES [téq.CO2] 10’096 7’764 8’588 8’684 - Scope 1

Emissions indirectes de GES liées à l’énergie [téq.CO2

] 1’761 1’558 1’635 1’807 - Scope 2

Autres émissions indirectes de GES [téq.CO2

] 148’759 157’838 160’879 157’464 - Scope 3

Oxydes d’azote (NOX) [t] 593 632 643 638 -

Monoxyde de carbone (CO) [t] 479 494 492 450 -

Composés organiques volatils (COV) [t] 198 190 256 241 -

Particules fines (PM10) [t] 24 24 25 24 -

Immissions gazeuses

Dioxyde d’azote (NO2) [µg/m3] 27 29 26 26 30

Objectif = valeurs limites légales

Ozone (O3) [nb] 4 6 6 6 0

nombre de dépassement de la valeur limite légale

Dioxyde de soufre (SO2) [µg/m3] 3 3 3 3 30

Particules fines (PM10) [µg/m3] 20 22 19 20 20

Véhicules aéroportuaires

Véhicules [nb] 984 1’014 1’011 1’058 -

Véhicules électriques, hybrides, au gaz [ %] 17.7 19.1 19.5 19.0 25

Véhicules diesel avec filtre à particules [ %] 7.3 9.7 10.4 22.2 25

Véhicules Euro4, Euro5, Euro6, Com3, Com4 [ %] - 28.3 34.9 49.9 60

Accessibilité

Fréquence des bus (aller-retour) [nb/jour] 899 914 1’034 1’040 -

Capacité de desserte en bus [places /jour]

93’410 95’140 108’500 108’160 120’000

Part modale durable des passagers [ %] 42 45 45 47 45

Objectif fixé avec nouvelle méthodologie définie en 2014

Satisfaction des passagers quant à l’accessibilité [ %] 79 81 75 79 80

Tickets de transports publics offerts aux passagers [nb] 443’427 569’387 669’410 761’054 -

Annexes - Gestion de l’environnement

Tableau des indicateurs environnementaux

80

Page 83: Rapport de développement durable

INDICATEURS unité 2010 2011 2012 2013Objectif

2016Remarques

Part modale durable des employés [ %] - 37 - - 40 Enquête en 2014

Employés subventionnés [nb] 1’077 1’143 1’176 1’302 -Subvention pour mobilité durable

Consommation d’énergie

Consommation énergétique totale [MWh] 116’713 107’004 110’997 114’028 -Electricité, chauffage, carburants

Intensité énergétique [kWh/TU]

9.8 8.5 8.0 7.8 - TU = 1 passager ou 100 kg fret

Energie économisée [GWh/an] 9.2 9.8 11.2 11.9 - Cumul depuis 2001

Nouvelles mesures d’économie d’énergie mise en place [MWh] 205 641 1328 725 - Thermique et électrique

Electricité [MWh] 60’852 60’239 60’040 59’257 58’000 100 % renouvelable

Electricité renouvelable certifiée [ %] 6 9 12 12 12 Label naturmade star

Energie solaire photovoltaïque (autoproduite) [MWh] 35 50 52 50 -

Surface totale photovoltaïque [m2] 2’028 3’251 3’251 8’911 -

Puissance totale photovoltaïque [MWh] 283 471 471 1’029 -

Energie thermique [MWh] 38’839 30’811 33’761 36’781 35’000

Mazout [MWh] 26’321 20’109 21’747 22’652 -

Gaz naturel [MWh] 7’340 6’513 7’420 8’432 -

Chauffage à distance [MWh] 5’159 4’167 4’577 5’677 -

Solaire (autoproduit) [MWh] 19 22 17 20 -

Surface totale solaire thermique [m2] 32 32 32 1’221 -

Puissance totale solaire thermique [MWh] 19 19 19 627 -

Carburants [MWh] 17’022 15’955 17’196 17’989 -

Diesel [m3] 1’296 1’227 1’304 1’372 - Contient 5% de biodiesel

Essence [m3] 280 248 289 293 -

Production frigorifique [MWh] 9’108 9’961 9’006 8’999 -

81

Page 84: Rapport de développement durable

INDICATEURS unité 2010 2011 2012 2013Objectif

2016Remarques

Gestion des eaux

Dégivrage des avions [m3] 1’071 938 1’455 1’068 -

Type I [m3] 430 311 545 536 -

Type II [m3] 192 183 282 0 -

Type IV [m3] 449 444 628 532 -

Eau de dilution [m3] 1’103 929 1’742 1’056 -

Aspiration des produits de dégivrage + eau dilution [m3] 819 712 1’112 581 -

Dégivrage des aires de mouvement

Formiate de potassium (liquide) [m3] 144.4 90 140 65.4 -

Formiate de sodium (solide) [t] 47 30 28 0 -

Consommation des ressources et matières

Consommation eau [m3] 188’762 214’100 202’327 201’640 -

[l/TU] 15.9 16.3 14.6 14.0 - TU = 1 passager ou 100 kg fret

Consommation de papier [mio feuilles]

1.458 1.670 1.488 1.493 -

[Feuilles/employé]

1’937 2’108 1’827 1’787 - Employé = E.P.T.

Papier recyclé [ %] 98 86 97 90 -

Papier non recyclé [ %] 2 14 3 10 -

Gestion des déchets

Déchets produits sur le site [t] 5’105 5’343 5’488 5’387 -

[kg/TU] 0.41 0.39 0.37 0.35 0.30 TU = 1 passager ou 100 kg fret

Déchets incinérés [t] 3’495 3’426 3’435 3’169 - Valorisation énergétique

Déchets recyclés [t] 1’024 1’417 1’614 1’825 -

Déchets traités [t] 586 500 439 393 -

Taux de tri (déchets recyclés+déchets traités) [ %] 32 36 37 41 43

Lutte contre le bruit

Logements insonorisés [nb] 1’612 2’015 2’552 2’782 - Cumul depuis 2003

Logements insonorisés par année en Suisse [nb/an] 216 403 537 152 -

Logements insonorisés par année en France [nb/an] - - - 78 -

Logements à insonoriser [nb] 4’148 3’745 3’208 3’056 -

Plaintes riverains [nb] 53 61 45 37 -

Annexes - Gestion de l’environnement

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Informations complémentaires et commentaires

Le présent rapport est disponible au format électronique en français et en anglais sur le site internet de Genève Aéroport :www.gva.ch/publications

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Impressum

Conception et rédaction : Genève Aéroport

Maquette : atelier-zuppinger.ch

Crédits photos : Genève Aéroport, architectes.ch,

Christophe Blatt, Baptiste Coulon, Etienne Delacrétaz,

Frank Mentha, Mathieu Rod, Skyguide

Imprimé à Genève par : Atar Roto Presse SA (Genève), octobre 2014

Papier : Inuit ultra-smooth, FSC (100 % de fi bres recyclées)

Tirage : version française 2’500 ex. – version anglaise 1’000 ex.

Commande ou téléchargement : www.gva.ch/publications

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