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336 PLU - Approbation 2005 Dans le cadre des grandes orientations fixées par le Schéma Directeur, la stratégie en matière d’activités économiques est organisée sur le Grand Lyon autour de plusieurs documents de référence thématiques complémentaires. Trois documents complémentaires (Grand Lyon, l’esprit d’entreprise, le Plan Lyon Métropole Innovante et le Schéma d’accueil des entreprises) encadrent la stratégie des activités de production. Le Schéma directeur d’urbanisme commercial encadre les mutations du commerce. Enfin, la Charte de l’écologie urbaine oriente l’évolution des activités agricoles. Le Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise Le Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise, approuvé en 1992, est le premier document de planification visant à assurer une cohérence entre les différentes politiques d’aménagement (dont le développement économique) à moyen et long terme. Il préconise de stimuler les secteurs moteurs du développement, de moderniser le tissu économique et de repositionner l’agglomération sur un marché international de plus en plus exigeant. Activités économiques hors commerce Les options retenues pour favoriser le développement économique sont regroupées autour de huit axes : 1. Diversifier l’offre des sites d’accueil, dans le tissu urbain et par une mise sur le marché d’offres nouvelles de terrains et de sites, diversifiés par leur surface, leur positionnement, leur image, leur qualité. Ceci pour faire face, aussi bien à la transformation de l’économie déjà présente dans l’agglomération qu’à l’accueil d’entreprises nouvelles. 2. Mener une politique cohérente d’aménagement et de valorisation des grands sites de développement économique : - et, en conséquent, élargir la capacité d’accueil : renforcer l’image du centre d’affaires de Lyon pour éviter la dispersion spatiale, sur la Presqu’île, le centre d’affaires de la Part-Dieu et les abords de la Cité Internationale ; - confirmer la vocation des sites de technopoles centraux et péricentraux et étendre leurs potentialités (Part-Dieu, Cité Internationale, Porte des Alpes, Gerland-Confluent-Technopôle, Lyon Sud et Porte Sud, Vaise et Techlid) ; - réserver quelques grands sites stratégiques nouveaux en périphérie, pour des opportunités d’intérêt d’agglomération (pôle Bron-Saint Priest-Chassieu- Eurexpo, pôle logistique-distribution de Mions- Corbas) ; - mener une politique coordonnée de programmation et de promotion de ces sites. 3. Renforcer les pôles d’excellence industriels et de haute technologie. 4. Conforter et moderniser le tissu économique existant dans sa diversité : - en favorisant la restructuration des sites actuels d’activités et leurs capacités d’extension : sites des grandes implantations industrielles (vallée de la chimie, axe sud-est, Meyzieu, Neuville-Genay…) ; • sites qui accueillent les PME-PMI (quartiers à tradition industrielle de Lyon, Villeurbanne mais aussi les zones d’activités de la première couronne, principalement à l’est de l’agglomération) ; • sites urbains qui accueillent l’activité artisanale ; - en développant la qualification de la main d’œuvre ; - en favorisant le développement du tissu économique traditionnel. 5. S’appuyer sur une politique de grands équipements ayant un impact direct sur le développement économique : - renforcer les équipements existants et valoriser leurs impacts économiques (aéroport, TGV, autoroute, université, Eurexpo…), - créer de nouveaux équipements. 6. Conforter Lyon, lieu de confluence des transports de marchandises et pôle logistique. 7. Favoriser le développement du tertiaire supérieur en visant un niveau de fonction à l’échelle d’une métropole internationale et donner une nouvelle dimension au centre d’affaires de Lyon. Prise en compte des documents réglementaires, de planification et d’orientation Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoire Partie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

Rapport de présentation, Tome 1 - Plan Local d’Urbanisme de ......Pour rééquilibrer et dynamiser le commerce dans l’agglomération, les options retenues sont regroupées en

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Page 1: Rapport de présentation, Tome 1 - Plan Local d’Urbanisme de ......Pour rééquilibrer et dynamiser le commerce dans l’agglomération, les options retenues sont regroupées en

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Dans le cadre des grandes orientations fixées par le Schéma Directeur, la stratégie en matière d’activités économiques est organisée sur le Grand Lyon autour de plusieurs documents de référence thématiques complémentaires. Trois documents complémentaires (Grand Lyon, l’esprit d’entreprise, le Plan Lyon Métropole Innovante et le Schéma d’accueil des entreprises) encadrent la stratégie des activités de production. Le Schéma directeur d’urbanisme commercial encadre les mutations du commerce. Enfin, la Charte de l’écologie urbaine oriente l’évolution des activités agricoles.

Le Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise

Le Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise, approuvé en 1992, est le premier document de planification visant à assurer une cohérence entre les différentes politiques d’aménagement (dont le développement économique) à moyen et long terme. Il préconise de stimuler les secteurs moteurs du développement, de moderniser le tissu économique et de repositionner l’agglomération sur un marché international de plus en plus exigeant.

Activités économiques hors commerce

Les options retenues pour favoriser le développement économique sont regroupées autour de huit axes :1. Diversifier l’offre des sites d’accueil, dans le tissu

urbain et par une mise sur le marché d’offres nouvelles de terrains et de sites, diversifiés par leur surface, leur positionnement, leur image, leur qualité. Ceci pour faire face, aussi bien à la transformation de l’économie déjà présente dans l’agglomération qu’à l’accueil d’entreprises nouvelles.

2. Mener une politique cohérente d’aménagement et de valorisation des grands sites de développement économique :- et, en conséquent, élargir la capacité d’accueil :

renforcer l’image du centre d’affaires de Lyon pour éviter la dispersion spatiale, sur la Presqu’île, le centre d’affaires de la Part-Dieu et les abords de la

Cité Internationale ;- confirmer la vocation des sites de technopoles

centraux et péricentraux et étendre leurs potentialités (Part-Dieu, Cité Internationale, Porte des Alpes, Gerland-Confluent-Technopôle, Lyon Sud et Porte Sud, Vaise et Techlid) ;

- réserver quelques grands sites stratégiques nouveaux en périphérie, pour des opportunités d’intérêt d’agglomération (pôle Bron-Saint Priest-Chassieu-Eurexpo, pôle logistique-distribution de Mions-Corbas) ;

- mener une politique coordonnée de programmation et de promotion de ces sites.

3. Renforcer les pôles d’excellence industriels et de haute technologie.

4. Conforter et moderniser le tissu économique existant dans sa diversité :- en favorisant la restructuration des sites actuels

d’activités et leurs capacités d’extension : • sites des grandes implantations industrielles (vallée de

la chimie, axe sud-est, Meyzieu, Neuville-Genay…) ;• sites qui accueillent les PME-PMI (quartiers à tradition industrielle de Lyon, Villeurbanne mais aussi les zones d’activités de la première couronne, principalement à l’est de l’agglomération) ;• sites urbains qui accueillent l’activité artisanale ;

- en développant la qualification de la main d’œuvre ;- en favorisant le développement du tissu économique

traditionnel.5. S’appuyer sur une politique de grands équipements

ayant un impact direct sur le développement économique :- renforcer les équipements existants et valoriser leurs

impacts économiques (aéroport, TGV, autoroute, université, Eurexpo…),

- créer de nouveaux équipements.6. Conforter Lyon, lieu de confluence des transports de

marchandises et pôle logistique.7. Favoriser le développement du tertiaire supérieur

en visant un niveau de fonction à l’échelle d’une métropole internationale et donner une nouvelle dimension au centre d’affaires de Lyon.

Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

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Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

(source : Schéma Directeur de l’agglomération lyonnaise)

Les supports au développement économique(source : le Schéma Directeur de l’agglomération lyonnaise)

Nouveaux points d’appui du développement économique et urbain

Grands sites industriels

Technopôles

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Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

8. Promouvoir une politique d’aménagement qui valorise l’environnement des entreprises :- tirer parti des nouvelles infrastructures de transports

pour élargir l’offre de terrains pour les activités, - favoriser le maintien des activités en tissu urbain

existant,- valoriser les espaces naturels existants pour offrir un

« plus « à l’environnement des entreprises,- engager des politiques de paysagement pour

diversifier l’offre de certains secteurs,- améliorer l’environnement des zones d’activités

existantes en liaison avec leur adaptation et leur modernisation,

- conforter les lieux de recherche et d’enseignement et réserver des terrains à proximité pour l’accueil d’activités (technopôles Lyon-La Doua, Lyon- Ouest, Lyon-Est, Lyon-Sud, Porte des Alpes…).

Commerces

Pour rééquilibrer et dynamiser le commerce dans l’agglomération, les options retenues sont regroupées en cinq axes :

1. Conforter le poids, le rayonnement et l’attractivité de l’hypercentre :- favoriser, dans une liaison urbaine forte entre les

deux pôles Presqu’île et Part-Dieu, le développement d’équipements, de services et de commerces pour créer les conditions favorables à un fonctionnement unitaire de l’hypercentre ;

- favoriser le renforcement de l’appareil commercial de l’hypercentre et son évolution quantitative et qualitative ;

- améliorer l’accessibilité au plan régional (complémentarité bus-métro…).

2. Maintenir l’attractivité commerciale des centres interquartiers et des centres secondaires, et développer les commerces dans le centres des communes par des politiques adaptées et sélectives suivant la nature du centre et de la concurrence :- consolider ou réorganiser les activités commerciales

dans les quartiers en difficulté et en particulier dans les opérations de développement social urbain ;

- inciter à l’implantation de nouveaux équipements commerciaux pour renforcer le tissu existant en fonction du marché ;

- valoriser ces centres par des aménagements urbanistiques ou autres ;

- encourager l’activité des marchés forains ;- conjuguer systématiquement développement

commercial et développement urbain.

3. Prendre en compte les grandes zones commerciales périurbaines dans le fonctionnement de l’agglomération et les remodeler pour en améliorer

l’usage et l’image.

4. Canaliser et orienter l’implantation des nouveaux pôles commerciaux périphériques.

5. Assurer et gérer la mise en œuvre de cette politique (élaboration du Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial).

Agriculture

Pour pérenniser et développer l’activité agricole dans le Grand Lyon, le SDAL se fixe principalement quatre objectifs :

1. Reconnaître le fait agricole périurbain sous son double aspect économique et environnemental.

2. Intégrer l’agriculture dans le processus de développement économique de l’agglomération :- organiser et moderniser les filières directes de

«production-transformation-commercialisation» des produits agricoles destinés à être écoulés localement,

- valoriser les différentes productions par la mise en place et la dynamisation d’industries agroalimentaires dans le cadre de marchés nationaux et internationaux,

- diversifier les exploitations lorsque cela est nécessaire et rechercher des produits de qualité,

- faire une démarche prospective sur le devenir de certaines productions agricoles (céréaliculture) et sur la diversification des productions,

- accroître les liaisons production-transformation ainsi que les liaisons formation-recherche-production.

3. Continuer la politique menée dans le cadre du programme agricole de la Région Urbaine de Lyon.

4. Mobiliser l’ensemble des partenaires : collectivités territoriales, administrations et chambres consulaires, professionnels, sur la poursuite de ces actions.

Depuis l’approbation du Schéma Directeur de l’Agglomération Lyonnaise, la Communauté Urbaine de Lyon a établi différents documents d’orientation thématiques.

« Grand Lyon, l’esprit d’entreprise » : la politique de développement économique

En 1997, le Grand Lyon a mis en œuvre un programme global de développement économique, le Schéma de Développement Economique. Né d’une volonté collective, son principe repose sur la volonté de travailler avec l’ensemble des acteurs qui font la vie économique

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Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

de l’agglomération. Renommée « Grand Lyon, l’esprit d’entreprise », cette démarche incarne le dynamisme et la capacité d’innovation des entreprises et des collectivités.

Les principaux partenaires sont :- La chambre de Commerce et d’Industrie du Rhône- La Chambre des Métiers du Rhône- Le GIL-MEDEF Lyon Rhône- La Confédération Générale des Petites et Moyennes

Entreprises (CGPME)

« Grand Lyon, l’esprit d’entreprise » s’inscrit dans quatre axes stratégiques :- faciliter la création, l’implantation et la reprise

d’entreprises, sous l’aspect immobilier, foncier, organisationnel et financier (mise en place du programme PACEREL pour l’amélioration de la création et de la reprise d’entreprises sur l’agglomération).

- régénérer et innover : le Grand Lyon accompagne les entreprises face aux évolutions technologiques, techniques et organisationnelles pour maintenir compétitivité et performance (création de l’ENE, Espace Numérique Entreprise à Vaise, lieu d’accueil d’entreprises spécialisées en technologies de l’information et de la communication).

- identifier et développer les pôles d’excellence : biotechnologies/santé, numérique et technologie de l’information, mode/création (création de Game Connexion, convention d’affaire entre éditeurs et producteurs de jeux vidéo; création du label Lyon Vision Mode; création d’une marque Lyon Bio Advisor).

- développer les grands projets et poursuivre l’aménagement du territoire en terme d’infrastructures de transport, d’équipements et de sites commercialisables (renforcement de l’aéroport Lyon - Saint-Exupéry).

Le Plan « Lyon Métropole Innovante »

En mai 1998, la Communauté urbaine de Lyon a adopté un plan d’action de 3 ans « pour une métropole technopolitaine » afin de favoriser une dynamique porteuse de développement pour l’ensemble des secteurs économiques et sur l’ensemble de son territoire.

Dans le prolongement de ce plan, le Grand Lyon s’est doté pour la période 2003-2006 du plan « Lyon Métropole Innovante » qui entend soutenir les activités d’un territoire propice à l’innovation. Avec 116 500 étudiants, 10 000 chercheurs et 54 établissements d’enseignement supérieur dont 4 universités, le

Grand Lyon dispose d’un potentiel considérable en matière de formation et de recherche, permettant de couvrir de nombreux secteurs : santé/biotechnologies, technologies de l’information et de la communication, textile/mode, science de la ville, urbanisme, génie civil, environnement, chimie, matériaux, mécanique…Il s’agit donc de mettre en relation les universités et écoles avec les laboratoires pour favoriser la création d’entreprises et l’échange des savoirs-faire.

Les quatre principes retenus par le plan « Lyon Métropole Innovante » sont :- l’accompagnement et développement des sites

technopolitains,- la valorisation et promotion de la recherche,- le développement des pôles de compétence,- l’internationalisation des savoirs

Quatre sites technopolitains ont été répertoriés pour engager des actions d’aménagement et de valorisation :- le domaine scientifique de La Doua,- le technopôle de Lyon Gerland,- le technopôle de Vaulx-en-Velin,- le pôle d’enseignement et de recherche de Lyon-

Ouest,

Le Schéma d’Accueil des Entreprises

La stratégie économique élaborée dans les cadres de « Grand Lyon, l’esprit d’entreprise » et du plan « Lyon Métropole Innovante » est amenée à trouver une traduction territoriale précise accompagnée d’une stratégie foncière. Le Schéma d’Accueil des Entreprises organise territorialement les grandes stratégies de développement économique de l’agglomération lyonnaise. Il offre une vision globale des disponibilités foncières et immobilières du Grand Lyon, de sa politique de requalification des zones d’activités et de l’immobilier destiné aux filières innovantes. Les investissements sont ainsi orientés autour de 9 zones d’activités en requalification et de 10 grands projets fonciers et immobiliers.La programmation de l’offre foncière vise un double objectif: conduire une politique spatiale de développement équilibré et cohérented’une part, proposer une offre diversifiée, sur le plan quantitatif (nombre d’opérations, taille des lots) et qualitatif (requalification, sécurité, prestations, aménagement), d’autre part.Certains documents de référence viennent préciser par thématique ou par territoire, la stratégie économique globale, ainsi du Schéma Hôtelier, du Schéma de Cohérence Logistique en cours de révision ou encore pour

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Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

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le technopôle de l’ouest, l’association TECHLID…L’accueil des entreprises se traduit à l’échelle des territoires du Grand Lyon pour une stratégie de proxuimité permettant un meilleur dialogue avec les entreprises: mise en place de développeurs économiques portés par des structures comme TECHLID, le Syndicat Saône - Mont-d’Or.

Le Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial

La Communauté Urbaine de Lyon, le Conseil Général du Rhône, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon et la Chambre de Métiers du Rhône ont, en concertation, défini leur conception du commerce dans l’agglomération et élaboré (1994) puis révisé (2004) le Schéma Directeur d’Urbanisme Commercial (SDUC) de l’agglomération lyonnaise.Le SDUC insiste sur l’importance de l’incidence des commerces dans la structuration urbaine.Contribuant pour beaucoup à un « art de vivre à la française », le commerce, sous toutes ses formes, est et doit rester une composante essentielle du cadre de vie dans les villes, villages et quartiers.Source d’animation tout autant que lumière des rues ou lieu de rencontre convivial, son rôle en matière de sécurité est précieux. Proche des habitants, il joue un rôle économique et social, non seulement auprès des personnes les moins mobiles auxquelles il apporte un service apprécié mais surtout, globalement, en contribuant à réduire le temps consacré aux achats.Elément parmi d’autres de l’aménagement du territoire, le grand commerce néglige trop souvent, quand il se concentre en périphérie, le développement harmonieux des villes.Mal maîtrisé, il pèse lourdement sur l’environnement en dégradant les entrées de villes, tant par son aspect que par les nuisances qu’il peut occasionner. Aussi convient-il de retrouver une cohérence entre commerce et cité.

S’appuyant sur cette conception commune, le SDUC est avant tout un document de référence qui définit :- les grandes orientations d’une politique d’urbanisme

commercial,- les axes prioritaires d’intervention des collectivités.Il prend en compte le commerce dans son environnement, comme les espaces publics, l’organisation du bâti, les transports ou le paysage urbain.Il oriente et fait converger les projets des investisseurs privés et des aménageurs publics.

Quatre objectifs ont ainsi été définis :1. Une gestion prévisionnelle de l’urbanisme

commercial : les quatre partenaires qui se sont associés pour la définition du SDUC entendent réussir la

transition vers un urbanisme commercial « concerté ».Dans cet esprit et pour mettre en place une gestion prévisionnelle tirant le meilleur parti des innovations possibles, ces mêmes partenaires ont engagé, en association avec les professionnels (distributeurs, commerçants, promoteurs) une réflexion permanente sur les thèmes suivants :- évolution des différentes formes de commerce, - intégration des grandes surfaces dans le tissu urbain,

préparation à la venue de nouvelles formes de commerce.

2. Une priorité d’intervention au renforcement des commerces de centre ville :- conforter les centres les plus solides pour éviter à

tout prix leur affaiblissement (hypercentre, Croix-Rousse, Gratte-Ciel, Oullins, Neuville sur Saône, Tassin-la-Demi-Lune, Craponne…),

- enrayer le déclin des centres affaiblis ou fragiles qui revêtent un enjeu d’agglomération (Vaise, Saint-Fons, Décines, Meyzieu, Saint-Priest, Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin centre ville, Lyon 7e…),

- maintenir la fonction sociale du commerce de proximité dans les quartiers anciens et les quartiers DSU (Bron Parilly, pentes Croix-Rousse),

- admettre la création de nouveaux pôles, dès lors :• qu’ils se situent en milieu urbain• qu’ils s’inscrivent dans une logique de

renouvellement urbain• qu’ils se positionnent soit sur des besoins

émergents (loisirs par exemple), soit en complémentarité avec l’offre existante

- maintenir et conforter les marchés forains.3. La maîtrise des pôles commerciaux périphériques :

- pas de création de nouveaux pôles ex nihilo,- maintien du principe d’une maîtrise des m² situés

en périphérie, qu’ils soient isolés ou constitués en pôles,

- prise en compte du besoin de requalification de certains pôles périphériques. Dans ce cadre, admettre le principe d’un certain degré de renforcement de l’offre constituée en pôles, en subordonnant ce renforcement à un effort réel de requalification et de modernisation, ces opérations devant néanmoins garantir la préservation d’une situation d’équilibre économique, tant à l’échelle du bassin de consommation concerné qu’à l’échelle de l’agglomération.

4. Principe d’un refus de l’émergence de toute situation dominante afin de maintenir la diversité de l’offre à tous niveaux : territoires, formes de distribution, concepts, activités, enseignes.

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Prise en compte des documents réglementaires, de planifi cation et d’orientation

Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation

La Charte de l’écologie urbaine

La Charte de l’écologie urbaine puis l’Agenda 21 approuvé en mai 2005, ont défini la politique environnementale du Grand Lyon. Celle-ci traite de la relation entre les espaces naturels et agricoles et les espaces urbanisés. Afin d’équilibrer l’urbanisation, l’agriculture et les espaces naturels, la Charte de l’écologie urbaine s’est notamment fixée comme objectif de conforter l’agriculture périurbaine, tant pour la diversité de notre environnement, la valeur sociale du monde agricole que pour l’activité économique induite.Pour cela, elle préconise :- de pérenniser l’agriculture par un statut favorable dans

le cadre de la planification territoriale ;- une synergie institutionnelle et opérationnelle avec la

profession agricole :- un partenariat avec la Chambre d’Agriculture (reconduit

depuis 1994 sous la forme d’une convention qui investit

la Chambre d’Agriculture d’une mission d’animation auprès des agriculteurs dans le cadre de projets nature et agricole, de recherche de mode de gestion permettant de maintenir une activité agricole dans la Trame verte, et de mise en place d’une stratégie d’intervention pour la maîtrise foncière),

- mise en pace d’un « observatoire agricole « co-piloté par le Grand Lyon et la Chambre d’Agriculture pour mieux définir les enjeux du foncier agricole.

- un partenariat foncier pour l’agriculture :

• reconduction de la convention avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) chargée d’une mission de surveillance et d’intervention permanente sur le marché foncier agricole,

• démarche favorisant la rentabilité de l’exploitation agricole.

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Rapport de présentation, Tome 1 : Diagnostic et enjeux du territoirePartie 3 : Les territoires d’une activité économique en dynamique de métropolisation