Rapport de présentation - Ville de Chatellerault.fr

RAPPORT DE PRESENTATION

Plan Local d’Urbanisme – Châtellerault– PADD 1

–

Rapport de présentation

Projet d’Aménagement et de Développement Durables



SOMMAIRE

Préambule ............................................................................................................................. 3

I. Qu’est-ce qu’un Projet d’Aménagement et de Développement Durables ? .............. 4

Ville Rayonnante : des équilibres urbains à mettre en œuvre, un positionnement à affirmer . 6

I. Mieux positionner Châtellerault au sein de la dynamique des agglomérations

voisines .......................................................................................................................... 7

II. Affirmer l’implication de Châtellerault dans le dynamisme de son bassin de vie .....10

III. Des cœurs de ville en mutation à conforter .........................................................15

IV. Une proximité de quartier à développer ..............................................................18

Ville Renouvelée : vers un nouveau modèle de développement ...........................................20

I. Mettre le renouvellement urbain au cœur de la stratégie de développement ..........21

II. Poursuivre l’amélioration du cadre de vie ...............................................................28



Préambule



I. Qu’est-ce qu’un Projet d’Aménagement et de

Développement Durables ?

Le projet d'aménagement et de développement durables définit les orientations générales

des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des

espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des

continuités écologiques.

Le projet d'aménagement et de développement durables arrête les orientations générales

concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le

développement des communications numériques, l'équipement commercial, le

développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public

de coopération intercommunale ou de la commune.

Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte

contre l'étalement urbain.

Document de référence au cœur du Plan Local d’Urbanisme, le Projet d’Aménagement et de

Développement Durables se doit :

d’être l’expression claire et synthétique des intentions d’aménagement de la Ville de

Châtellerault,

de définir les lignes de forces de ce projet à horizon dix à quinze ans,

de s’appuyer sur les enjeux identifiés et les besoins exprimés lors de la phase de

constitution du diagnostic de territoire,

d’articuler les différentes politiques sectorielles menées aux échelles communale et

supra-communale : Programme Local de l’Habitat, Schéma de Cohérence

Territoriale, schéma de développement économique de la CAPC et autres

programmes d’actions au cœur desquels s’inscrit la Ville de Châtellerault.

Le PADD n'est pas opposable à lui seul aux permis de construire. En revanche, le règlement

et les orientations d'aménagement et de programmation doivent être cohérents avec lui. Ce

sont ces documents (OAP, règlement, zonage) qui exercent un rapport de conformité avec

les autorisations d’urbanisme.

La Ville de Châtellerault doit faire face à 3 défis majeurs :

la nécessité de renouer avec une dynamique démographique positive :

bénéficiant d’un positionnement privilégié le long d’axes de communication

structurants (A10, RD 910, RD 725, future LGV SEA…) et d’atouts multiples (ancrage

industriel, richesse patrimoniale, qualité du cadre de vie…), la Ville de Châtellerault

connaît toutefois une dynamique démographique à la baisse. Et ce, malgré un bassin

de vie relativement dynamique et une économie stabilisée. Il s’agit donc de mettre

en place les fondements préalables à une attractivité retrouvée : agir pour

l’accueil de nouveaux habitants, répondre aux besoins de tous sur le plan du

logement, de l’emploi, des commerces et services, et mettre en place une

structuration urbaine fonctionnelle et cohérente ;



l’importance de valoriser son identité et sa richesse patrimoniale (patrimoine bâti,

paysager et naturel) comme éléments majeurs de la qualité du cadre de vie, de

conforter, voire développer son rayonnement culturel et son attractivité touristique, et

de mettre en œuvre une véritable alternative à l’automobile afin d’améliorer la qualité

de vie des châtelleraudais et de retrouver une ville encore plus agréable ;

l’obligation de définir un modèle urbain et une stratégie de reconquête

territoriale qui soit la moins impactante possible pour l’environnement, tant sur le

plan de la préservation des ressources (agricoles notamment), de la performance

énergétique et de l’adaptation au changement climatique, que de l’exposition aux

risques et aux nuisances.

Le PADD se structure autour de deux axes stratégiques répondant aux enjeux exprimés ci-

avant sur la base des constats identifiés en phase diagnostic ainsi qu’au fil des échanges

issus de la concertation avec les forces vives d’un territoire riches de ses spécificités :

Châtellerault, Ville Rayonnante : des équilibres urbains à mettre en œuvre, un

positionnement à affirmer.

Châtellerault, Ville Renouvelée : vers un nouveau modèle de développement.



Ville Rayonnante : des équilibres urbains à mettre

en œuvre, un positionnement à

affirmer



I. Mieux positionner Châtellerault au sein de la

dynamique des agglomérations voisines

1. Capitaliser sur le positionnement de la Ville pour

affirmer son rayonnement

Renforcer les coopérations avec Poitiers d’une part et les agglomérations

voisines d’autre part

Bénéficiant de conditions d’accessibilité de haut niveau renforcées par la mise en service de

la future LGV SEA et d’un positionnement idéal sur l’axe Paris – Bordeaux, Châtellerault,

porte d’entrée de de la nouvelle grande région Aquitaine – Limousin – Poitou/Charentes,

doit capter une partie des échanges opérés entre les aires d’influence des métropoles

parisienne, bordelaise, voire nantaise. Les connexions routières et ferroviaires

(Poitiers, Paris, Bordeaux) accessibles depuis le centre-ville de Châtellerault, constituent

donc un enjeu majeur afin de maintenir, voire développer le positionnement du territoire sur

le plan économique et touristique principalement.

En effet, la Ville de Châtellerault ne pourra développer son rayonnement que par le

renforcement des coopérations avec les agglomérations voisines (fonctionnement en

réseau). Ces coopérations apparaissent comme une nécessité pour faire face au

développement des grandes métropoles de la façade atlantique. Les domaines du

développement économique, de la formation (supérieure notamment), des

infrastructures de transport, de télécommunication et de l’innovation apparaissent

notamment comme des enjeux majeurs du développement territorial.

La mise en œuvre de la LGV induira également la multiplication de dessertes TER

cadencées entre Tours, Poitiers et Châtellerault, par la libération de sillons, renforçant de fait

l’attractivité territoriale (domicile – travail, activités professionnelles, loisirs, commerce…).

Le ré-enclenchement d’une dynamique résidentielle et la poursuite du soutien au

développement économique, cœurs du projet de PLU, apparaissent comme une condition

sine qua non au maintien de l’accès à ces réseaux pour l’ensemble du bassin de vie

châtelleraudais.

En complément, la première vision du territoire depuis les axes structurants et depuis la

Gare doit être valorisée, afin de modifier l’image de ville « de passage » vers une ville

« vécue ».

Par ailleurs, la préservation de la forêt de Châtellerault et les aménagements opérés

garantissent une image de qualité du cadre de vie quand les extensions Nord des zones

industrielles témoignent de son dynamisme, de ses opportunités et de son accessibilité.



Réfléchir aux conditions de desserte routière

Si la géographie et l’histoire du territoire ont contribué à le façonner selon un axe Nord –

Sud, le PADD affirme l’ambition de renforcement des axes Est-Ouest du territoire, en lien

avec le nouveau périmètre intercommunal.

Il conviendra particulièrement de structurer une offre de transport et d’identifier les axes en

direction de La Roche Posay d’une part et Lencloître d’autre part, comme des axes

structurants de développement du territoire. Une attention particulière sera portée à la

qualité de l’aménagement de ces entrées de ville renforcées.

2. Affirmer l’identité industrielle du territoire

Capitaliser sur l’excellence industrielle

Bassin industriel de premier plan de Poitou-Charentes, le bassin châtelleraudais tire sa

spécificité d'une forte tradition industrielle et du rôle structurant de ce type d'activités dans

son économie.

Il s’agit donc d’accompagner la politique menée par la Ville et l’agglomération visant à

soutenir un développement industriel adapté, capitalisant sur les atouts

géographique, culturel et historique (bassin historique accueillant de nombreuses

entreprises de grande taille) de Châtellerault.

A proximité des différentes zones industrielles existantes (Sanital, ZI Nord, Monory) et de

l’échangeur autoroutier, la Ville de Châtellerault identifie le secteur Nord de la commune

comme secteur prioritaire de développement industriel afin de constituer une vitrine

du dynamisme économique de l’agglomération.

En complément, Châtellerault s’engage à préparer l’économie du futur en confortant la

« Troisième Révolution Industrielle », processus international qui s’appuie sur deux

piliers :

Les énergies renouvelables de façon à fournir à terme une énergie propre et bon

marché ;

Un accès à l’internet haut débit de façon à poursuivre l’attractivité du territoire et

l’ouverture de la ville au monde.

Cette « Troisième Révolution Industrielle », à destination de chacun des acteurs du territoire

(habitants, entreprises, associations, …), vise à faciliter l’émergence et la réalisation de

projets et renforcer l’attractivité du territoire et son tissu économique et social.

Dans ce cadre, la recherche appliquée, l’esprit « cluster » et autres initiatives de ce

type sont encouragés et accompagnés. Par exemple, le développement de lieux où sont

mis à dispositions des outils numériques (Fablabs) et de lieux de partage des savoirs

(hackerspaces) seront encouragés. De même, la diversification des formations vers des

filières innovantes ou d’excellence est favorisée (développement de l’AFPA, de l’IUT…).

Par ailleurs, la spécificité industrielle du territoire doit également être valorisée à travers le

renforcement de l’animation de filières d’excellence contribuant à la renommée du

territoire (aéronautique, services aux entreprises…), l’accompagnement de la R&D, des



projets d’innovation et de formation. A ce titre, la Ville de Châtellerault affirme le nécessaire

maintien de liens directs entre cette spécificité industrielle territoriale et les offres de

formations techniques supérieures.

Châtellerault ayant été sélectionnée dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt

du déploiement du Très Haut Débit (Fibre et/ou Mobile), le PADD affirme l’ambition de

la poursuite du raccordement et la desserte sur l’ensemble du territoire. Une haute

accessibilité en la matière doit permettre d’attirer des entreprises de dimension

régionale, voire nationale, des emplois au sein des catégories socio-professionnelles

dites supérieures et de nouvelles populations. Elle doit également assurer le

développement de nouveaux modes de travail : télétravail par exemple, entreprises

individuelles, métier de compléments, création de bureaux modulables et d’espaces

de coworking ….

En outre, la Ville de Châtellerault affirme la facilitation de la mise en œuvre de ces

technologies au travers de ses maîtrises foncières, de la gestion de son domaine

public ainsi qu’à travers la mise en œuvre des futurs projets stratégiques devant

nécessairement intégrer cette dimension dans leur volet opérationnel (projets de

développement économique en premier lieu, mais également de développement résidentiel,

d’équipements structurants ou de reconversion de friches).

Savoir répondre aux besoins des entreprises

La poursuite du déploiement d’une offre nouvelle en matière de développement industriel au

Nord de l’agglomération permettra de :

accompagner la création d’entreprises et l’innovation ;

renforcer les liens inter-entreprises (filières) ;

poursuivre le rapprochement entre lieux de formation et lieux d’emplois ;

limiter les nuisances en matière de développement industriel en éloignant ces

activités de riverains potentiels ;

appuyer le développement sur une politique foncière de long terme menée par la

Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais ;

permettre la mise en œuvre de mutualisations en matière d’aménagement

(stationnement, covoiturage, infrastructures de communications numériques, gestion

des déchets et eaux pluviales, …).

Dans tous les cas, et en lien avec les politiques de lutte contre l’étalement urbain engagées,

le développement économique de l’agglomération devra s’inscrire dans un cadre de

maîtrise des impacts sur les ressources, et notamment la ressource foncière. A ce

titre, des aménagements contribuant à la densification des parcs d’activités seront proposés

et une mutualisation des besoins en matière de développement économique à l’échelle de

l’agglomération devra être enclenchée, notamment au Nord du bassin de vie (zones

d’activités d’Ingrandes et d’Antran notamment).

Enfin, la réponse aux besoins des entreprises passe également par l’apport de réponses

adaptées aux besoins des salariés, via le renforcement de l’offre culturelle, éducative et de

loisirs, de la qualité des espaces publics associés…



3. Poursuivre la diversification de l’économie

châtelleraudaise et mettre en œuvre un tissu

économique harmonieux et équilibré

Si le développement industriel constitue une réponse forte à l’enjeu du regain d’attractivité

par l’emploi, le PADD réaffirme la richesse économique que constitue le réseau de PME /

PMI / entreprises artisanales du territoire.

La polarisation du développement économique, rendue nécessaire pour une efficience

des politiques communales et intercommunales en matière d’habitat, de transport,

d’équipement, de services… conduit à questionner le devenir de certains secteurs

fléchés au PLU précédent en tant que secteurs de développement économique.

En complément, le PADD affirme la nécessaire valorisation des sites d’activités existants afin

de lutter contre la création de friches et permettre leur densification.

Il s’agit donc d’affirmer le développement économique du Nord de l’agglomération

tout en réfléchissant aux conditions d’évolutions des zones d’activités actuelles du

territoire : entrée de ville Sud, ancienne gare de Châteauneuf, anciennes activités

économiques en mutation… Par ailleurs, les liens entre les zones de développement

économique périphériques et les cœurs de ville doivent être renforcés pour :

permettre l’accès aux zones d’emploi depuis la gare ;

permettre la fréquentation des cœurs de ville par les salariés des zones d’activités ;

Dans tous les cas, l’aménagement des zones d’activités doit viser à une amélioration

de la qualité environnementale, énergétique et paysagère et de la desserte par les

différents modes de transport (y compris doux).

II. Affirmer l’implication de Châtellerault dans le

dynamisme de son bassin de vie

Centre fédérateur d’une communauté d’agglomération composée de 47 communes

regroupant environ 85 000 habitants, la Ville de Châtellerault se trouve confrontée à une

dynamique démographique à la baisse compensée par des périphéries en croissance.

Ces modes d’urbanisation ont contribué à la mise en œuvre d’un développement urbain

consommateur d’espace et générateur de flux toujours plus importants ainsi que de

dilution du niveau de services et d’équipements. Le PADD affirme l’ambition de

renforcer le rôle polarisant de Châtellerault à l’échelle de son bassin de vie.

Il convient notamment de veiller à la mise en œuvre des politiques communautaires

destinées à garantir les équilibres territoriaux et le rayonnement de l’ensemble du territoire. A

ce titre, la réflexion intercommunale quant aux enjeux de développement permettrait de

répondre aux besoins du territoire et à celui-ci de faire face aux défis auxquels il se trouve

confronté.



Une aire d’influence élargie :

Ville de Châtellerault : 31 537

habitants

Bassin de vie basé sur le

nouveau périmètre de la

CAPC : environ 85 000

habitants

1. Accompagner le développement économique par une

politique de production de logements permettant la

stabilité démographique de la Ville Centre

En lien avec les éléments listés ci-dessus, il conviendra

de proposer une offre de logements adaptée. L’enjeu

de l’attractivité du territoire, appréhendé de manière

globale, doit conjuguer développement économique

/ emploi et renforcement de l’offre de services et

d’équipements. La mise en œuvre de cette politique

nécessite de doter Châtellerault de moyens adéquats.

Ainsi, une politique volontariste d’accueil de

nouveaux habitants apparaît nécessaire. Toutefois,

au regard de la structure démographique actuelle de la

Ville de Châtellerault et de son parc de logements (vieillissement, sous-occupation des

grands logements, diminution progressive de la taille des ménages…), la construction de

logements neufs ne se traduira pas nécessairement par une reprise démographique.

Un objectif de production d’au moins 150 constructions de logements neufs par an,

couplé à une action forte de remise sur le marché de logements vacants et d’accueil de

jeunes ménages devrait permettre a minima d’enrayer le phénomène de baisse

démographique globalement à l’œuvre depuis les années 1970 mais ayant connu une

accélération depuis 2006. Une population comprise entre 31 000 et 33 000 habitants à

l’horizon 2027 (10 ans suite à l’approbation du PLU) apparaît donc comme un objectif

réaliste.

2. Favoriser l’expression de projets dans une logique de

développement durable, de promotion de la culture,

du sport, des loisirs et du tourisme

Valoriser les bords de Vienne et créer une dorsale douce structurant

l’agglomération

Espaces longtemps délaissés et abandonnés au stationnement, l’aménagement des Bords

de Vienne est un projet au long cours devant permettre à terme, et au gré des différents

projets menés, de créer une boucle d’une dizaine de kilomètres (rive droite et rive gauche).

Ce projet d’aménagement s’inscrit dans le cadre d’une politique de valorisation touristique du

territoire communautaire, l’aménagement des bords de Vienne étant à envisager jusqu’à

Ingrandes.

Faire du site de la Manu le levier de l’attractivité culturelle et touristique du

territoire

La Manufacture est un lieu emblématique de l’histoire et de la culture châtelleraudaise. C'est

elle qui a en partie façonné la ville moderne au fil du 19ème siècle, notamment par



l'importance économique qu'avait la Manufacture dans la ville et même au-delà. En 1900,

elle employait plus de 8 000 personnes.

L'histoire récente de Châtellerault est donc fortement liée à l'histoire et à l'évolution de la

Manufacture d'Armes. Fermée depuis 1968, elle conserve un rôle important et demeure

un des symboles de Châtellerault. A ce titre, la Manu et plus particulièrement les

cheminées sont identifiés comme un élément repère du territoire ; les vues sur cet élément

patrimonial sont donc à préserver.

Il s’agit de faire de ce lieu un véritable lieu d’échanges ouvert sur la Ville et porteur de

son (de ses) identité(s) : culturelle, sportive, historique, patrimoniale, industrielle…

(Présence de la patinoire, du musée Auto Moto Vélo, des archives de l’Armement, de

l’AFPA, du canal pour la navigation sur la Vienne...). Le développement du tourisme

fluvial apparaît également comme un enjeu de valorisation du site.

La mutation de ce site, dans une logique de mixité urbaine et de valorisation du

patrimoine, sera accompagnée par le PLU. A ce titre, les liens avec la Vienne seront

renforcés.

La valorisation du territoire s’appuiera également sur ses itinéraires piétons et cyclables

nombreux : GR 655 et l’EuroVélo 3 en développement. La valorisation de ces voies

notamment par la préservation des vues sur la ville et le maintien d’abords de qualité sera

recherchée.

Les équipements patrimoniaux, culturels et sportifs doivent également être

valorisés afin de rendre la ville désirable pour ses habitants actuels et

potentiels

La Ville de Châtellerault, cœur d’agglomération, dispose d’équipements nombreux et de

qualité. Le PLU affirme leur pérennité et leur valorisation. Les équipements communaux

constituent en effet une des bases de l’attractivité et du rayonnement de Châtellerault.

Accompagner la montée en puissance de la gare

En lien avec les échanges supra-territoriaux et le positionnement de l’agglomération, la

transformation à long terme de la gare et de ses abords doit permettre :

la constitution d’un véritable Pôle d’Echanges Multimodal innervant l’ensemble de

l’agglomération (train avec connexion au réseau LGV, bus, autopartage, vélopartage,

liens piétons et cyclable aux cœurs de ville…) ;

l’aménagement des espaces publics attenants et des liens aux cœurs de ville pour la

constitution d’un centre-ville élargi ;

la création d’une offre de stationnement satisfaisante et l’amélioration de la

qualité de l’aménagement des abords de la gare (délaissés fonciers) ;

la densification des îlots attenants, voire la mutation de certains îlots (silos de la rue

Guillemot) permettant l’ouverture des faubourgs Est vers les cœurs de ville et la mise

en œuvre d’une nouvelle polarité de proximité, complémentaire des cœurs de ville ;

l’assurance d’une image attractive et dynamique de la ville ;

La valorisation de la gare et des abords des voies ferrées en ville.



Il s’agit toutefois d’envisager ces aménagements sur du long terme (au-delà de la durée de

vie du PLU), au regard de la complexité foncière et des aménagements à opérer.





III. Des cœurs de ville en mutation à conforter

Si la Ville Centre doit exercer un rayonnement vis-à-vis de son bassin de vie, les cœurs de

ville de Châtellerault doivent également être affirmés en tant qu’éléments majeurs dans la

vie des habitants de Châtellerault et de son bassin de vie. Afin d’accompagner cette

mutation et un regain d’attractivité, la Ville définit les orientations suivantes :

1. Renforcer l’offre de logements et contribuer à la

montée en gamme du parc des cœurs de ville

Confrontée à une augmentation significative de la vacance des parcs de logements des

centres anciens, la Ville de Châtellerault a engagé des politiques actives de résorption de

ces phénomènes. Le positionnement de Châtellerault comme cœur de développement de

son bassin de vie et les freins apportés à l’étalement périphérique intra et intercommunal

permettront également de renforcer l’attractivité du bâti des centres.

Les objectifs de production démographique et de construction de logements neufs tiennent

compte de cette politique volontariste de remise sur le marché de logements aujourd’hui

inoccupés.

La montée en gamme du parc de logements des cœurs de ville passe également par la

requalification de certains îlots et la diversification des formes urbaines proposées en

centre(s)-ville(s). Cette diversification devra notamment permettre de répondre aux besoins

exprimés par des ménages de plus en plus urbains (lien avec les besoins des salariés des

entreprises désireuses de s’implanter à Châtellerault). En effet, les cœurs de ville doivent

constituer un espace mixte tant en terme d’usages (commercial, tertiaire, déambulation,

habitat…) que de formes (maisons de ville, logements collectifs, habitat intermédiaire,

logements sociaux…).

Les sites de « la STAR », l’îlot de Laage, de la Gare constituent à ce titre des opportunités

de valorisation des cœurs de ville, du « centre-ville élargi » et des entrées de ville.

2. Poursuivre la requalification des espaces publics des

cœurs de ville

Enjeu structurant lié à la volonté de regain d’attractivité résidentielle et commerciale des

cœurs de ville, la qualité des espaces publics doit déclencher l’animation de ceux-ci.

D’un point de vue paysager, le PLU affirme le principe de création de pénétrantes

visuelles et douces entre les cœurs de ville et la vallée de la Vienne, en lien avec le

projet des Bords de Vienne.

L’équilibre entre les places accordées au piéton, au cycle, au transport collectif et à la voiture

doit être recherché. A ce titre, une politique globale de développement d’une offre de

stationnement adaptée aux besoins des résidents et usagers des cœurs de ville sera traduite



dans le PLU (curetage d’îlots, regroupements, stationnements (y compris vélos) au sein des

projets privés…).

3. Intégrer la dimension patrimoniale des cœurs de ville

dans le projet

Construite au fil des âges, la ville de Châtellerault veille à préserver et valoriser son

patrimoine architectural et urbain riche et varié.

Une politique soucieuse de la préservation et de la valorisation du centre-ville doit donc être

menée en cohérence avec le règlement du SPR et les orientations de développement du

projet urbain. En outre, l’évolution du tissu urbain au travers des opérations de

renouvellement urbain et de densification devra veiller à une intégration urbaine et

architecturale de qualité.

Cependant, consciente des besoins d’adaptation du tissu urbain, la ville soutient les

aménagements contemporains et les dispositifs d’amélioration du confort et de rénovation

thermique dans le respect de l’identité urbaine et architecturale environnante à condition de

mettre en valeur les éléments de patrimoine à proximité.

La valorisation de la ville passe également par la mise en valeur des cœurs de ville et leur

patrimoine naturel et architectural en leur sein et depuis l’extérieur. La ville souhaite ainsi :

gérer qualitativement les interfaces entre les cœurs de ville et leurs franges ;

requalifier les friches urbaines ;

disposer de places et placettes urbaines, espace de rencontre et de respiration et

distributeurs des circulations et des usages ;

préserver les cônes de vue et les échappées visuelles.

L’avenue Ripault, entrée de ville Nord, fera l’objet d’une valorisation en vue d’assurer

l’attractivité et la mise en valeur de Châtellerault. Dans ce cadre, la ville recherchera la

cohésion dans l’aménagement de la voie, son apaisement et un traitement qualitatif

permettant la mise en valeur du patrimoine bâti.

Par ailleurs, les quais de la Vienne, lieux de promenade et de détente présentent un intérêt

double intérêt de valorisation du patrimoine et d’attractivité du territoire. Ils feront l’objet

d’aménagements cohérents le long de la voie tandis que les vues sur les éléments qui

marquent l’histoire de la ville seront maintenues et mis en valeur.

La ville de Châtellerault présente également un patrimoine ordinaire remarquable :

patrimoine industriel, patrimoine agricole, petit patrimoine, etc. Ces éléments inventoriés

seront protégés et valorisés par des mesures adaptées parmi lesquelles la possibilité de

changer la destination des bâtiments.



4. Adapter l’organisation commerciale aux nouveaux

modes de consommation

Faire des cœurs de ville de Châtellerault un espace où le commerce

(complémentaire de l’offre périphérique) contribue à leur attractivité et leur

mixité

Le PADD affirme l’enjeu du maintien d’un commerce de centre-ville fort et

complémentaire de l’offre périphérique, contribuant tous les deux au rayonnement de

la ville et de son centre. Il s’agit de disposer de deux offres complémentaires connectées et

répondant à des pratiques de consommation distinctes.

Afin de maintenir ces équilibres, le PLU veillera à :

maintenir les commerces existants en entrée de ville mais à encadrer les nouvelles

implantations le long des axes structurants d’accès aux cœurs de ville (entrée de ville

Nord notamment) ;

Mobiliser des outils adaptés (linéaires commerciaux, droit de préemption…)

permettant de garantir la pérennité du tissu commercial au niveau des secteurs

stratégiques des cœurs de ville (rue Bourbon, Boulevard Blossac, place Dupleix…).

Limiter le développement commercial périphérique

Dotée d’un tissu commercial périphérique important et quasi-exclusivement concentré sur un

secteur (entrée de ville Nord à travers les zones commerciales d’Argenson, des Portes

d’Argenson et de la Désirée, l’Herse), la Ville de Châtellerault présente un déséquilibre

commercial jouant en la défaveur de ses cœurs de ville.

Le PADD affirme donc l’arrêt du développement commercial périphérique en

extension des zones déjà aménagées. Le comblement des enveloppes existantes et

dents creuses sera autorisé mais aucune nouvelle zone commerciale ne sera

développée au Nord de l’agglomération.

Les autres zones commerciales, et notamment la zone commerciale de l’Etang pourront faire

l’objet de réaménagements et recevoir des implantations nouvelles concourant à renforcer

leur attractivité. Ces zones pourront également muter vers d’autres vocations (artisanat,

tertiaire…), l’objectif de la qualité urbaine des entrées de ville devant nécessairement

être recherché.



IV. Une proximité de quartier à développer

Dans l’objectif de constitution d’une ville polarisante, les espaces vécus doivent être répartis

de manière homogène et hiérarchisée selon leurs fonctions. A ce titre, la Ville de

Châtellerault identifie des polarités de proximité existantes et/ou à créer

complémentaires à l’offre des cœurs de ville.

La définition de ces polarités s’appuie sur le niveau de desserte de ces secteurs par les

transports collectifs, l’intensité urbaine existante ou envisageable en fonction de la

configuration des lieux, l’offre commerciale et/ou de services existante…

Au-delà de l’intensité urbaine à accroître sur ces secteurs et du maintien de leur niveau

d’équipement et de desserte en transport en commun, le développement et/ou le

redéploiement des activités commerciales devra être favorisé au sein des quartiers, en

tenant compte de l’évolution des modes de vie et de consommation (3 Pigeons, Les

Renardières, Tête Noire, Croix-Rouge…).

Ces centralités devront également constituer les lieux privilégiés de mixité sociale pour une

répartition équilibrée à l’échelle de la Ville et au regard du niveau de desserte en transports

en commun.

Enfin, le PADD vise à la poursuite des actions engagées en matière de réhabilitation des

quartiers d’habitat social (ex : Les Renardières, Ozon, Châteauneuf…).





Ville Renouvelée : vers un nouveau modèle de

développement



Il s’agit au travers du Plan Local d’Urbanisme de conforter la stratégie de réinvestissement

des espaces bâtis et de leurs délaissés, d’une part en définissant de manière précise les

lieux et types d’urbanisation, d’autre part en accompagnant les actions urbaines par la

poursuite de l’amélioration du cadre de vie et la préservation des atouts paysagers et

naturels.

I. Mettre le renouvellement urbain au cœur de

la stratégie de développement

1. Contenir le développement territorial futur à l’espace

intra-rocade

Le PADD affirme le principe de limite à l’urbanisation extensive que constitue la

rocade. Cet objectif s’inscrit en adéquation avec l’ambition d’une ville des courtes distances

où les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle sont aisément mobilisables, où

les équipements, services et commerces sont accessibles et où la mise en œuvre de

réseaux durables nécessite une importante densité de raccordement.

Il s’agit de construire une ville centre forte garantissant une mixité urbaine et sociale, au sein

de laquelle les échanges sont intensifiés et les ressources économisées. Cette intensification

urbaine permettra également la mise en synergie et les interactions entre les différentes

composantes de la ville.

2. Cantonner le développement des villages et des

hameaux à leurs limites actuelles

Les secteurs situés à l’Est de la rocade, constitués de villages de caractère ou

d’urbanisations diffuses présentent de fortes sensibilités paysagères en raison de leur

positionnement en coteau. De fait, le PADD affirme :

que l’identité des villages (Antoigné, Targé) et des hameaux (Bruyère,

Blanchards, Pouthumé, Le Peu) doit être préservée ;

que la qualité du front urbain doit être assurée ;

que les coupures d’urbanisation entre les villages et la ville et les coulées

vertes attenantes doivent être préservées voire renforcées ;

que le développement de ces derniers, et notamment les constructions nouvelles

ne pourra se réaliser qu’au sein de leurs enveloppes urbaines respectives et ne

devra pas porter atteinte aux espaces agricoles attenants ou à la qualité des

paysages et des continuités écologiques : cela concerne tout particulièrement les

villages d’Antoigné et de Targé ainsi que l’urbanisation diffuse existante le long de la

RD 725 ;

que les possibilités de développement offertes en densification des villages doivent

permettre de répondre aux besoins des équipements de proximité existants en

matière de fréquentation et d’animation (vie de village) ;



Le même raisonnement est appliqué au secteur des Bruyères à l’Ouest de l’agglomération et

Pouthumé, les Blanchards, le Peu à l’Est.

L’objectif de la ville centre repose sur la limitation de l’étalement périphérique aux

échelles intercommunale, mais également communale.

3. Réinvestir les espaces sous-occupés et délaissés au

sein de l’enveloppe urbaine

La production de la quasi-totalité des logements au sein de l’enveloppe urbaine et en

extension selon la limite que constitue la rocade implique un parti pris fort en matière de

renouvellement urbain et de réinvestissement des délaissés urbains.

Au-delà des secteurs de projet exprimés préalablement comme des projets

d’accompagnement de l’élargissement du centre-ville et de son rayonnement (STAR entrée

de ville Nord, Îlot de Laage…), le PADD identifie les secteurs suivants comme secteurs

prioritaires de développement au sein de l’enveloppe urbaine :

Ilot de Laage

Avenue Edouard Herriot

Rue Maurice Bourgois

Avenue de Piffoux

Rue de la Renaitrie

Densification de l’enveloppe urbaine des Bruyères, des Perrières / du Peu / de la

Taudière / rue Barbusse….

Le PLU garantira également la faisabilité de mise en œuvre des actions de densification

spontanée (divisions de parcelles, comblement de parcelles au sein du tissu diffus) et le

PADD encourage le recours aux outils d’information, de sensibilisation et

d’accompagnement des pétitionnaires type Bimby. Les potentiels de densification des tissus

pavillonnaires des années 70 à 80 représentent un volume de logements conséquent, non

consommateur d’espace.

Un double niveau d’objectif est donc fixé au sein du PLU :

les secteurs de projet stratégiques encadrés par la maîtrise d’ouvrage à travers

la mobilisation d’outils adaptés (outils d’aménagement et/ou outils de maîtrise

foncière) d’une part. L’aménagement de ces secteurs couplés aux opérations

d’extension « intra-rocade » et à la remise sur le marché de logements vacants

doivent permettre la réalisation d’un nombre de logements suffisant pour atteindre la

stabilité démographique de la ville centre.

les gisements « en diffus » d’initiative privée, dont les règles d’optimisation sont

définies par le PLU en lien avec l’identité des quartiers, les risques et les enjeux

environnementaux et paysagers d’autre part. Ces logements potentiels permettent

d’accompagner l’objectif communal de stabilité, voire de reprise démographique.



Chiffres clés (période 2002-2012) :

- 92 hectares consommés entre 2002 et

2012 dont 43 hectares pour le

développement de l’habitat

- 12% de la consommation d’espace au

sein de l’enveloppe urbaine de

l’agglomération (hors villages).

- 58% de la consommation d’espace au

sein ou en continuité des villages

d’Antoigné, Les Perrières, Targé

- 83 logements / an sur la période

- Densité moyenne des opérations

(incluant le diffus) : 19.4 logements /

hectare

- Surface de terres agricoles

consommée pour un logement créé

(que le logement soit réalisé en

extension ou dans l’enveloppe) = 301 m²

Ces logements supplémentaires potentiels ne sont pas consommateurs de terrains

agricoles ou naturels.

4. Rechercher un équilibre entre le renouvellement

urbain et le développement en extension

Sur la base des orientations générales

définies ci-avant d’intensification urbaine,

de concentration au sein d’un espace intra-

rocade et de limitation des atteintes à

l’activité agricole, l’atteinte de l’objectif de

création de logements au sein des

secteurs de projet en renouvellement ou en

extension doit s’effectuer selon une

répartition proche de :

50% des logements créés au sein

de l’enveloppe urbaine

50% des logements créés au sein

de secteurs dits en extension de

l’enveloppe urbaine

Les besoins en extension de

l’enveloppe urbaine à vocation

résidentielle sur la durée de vie

du PLU sont estimés à environ

40 hectares.

Ces objectifs permettent un rééquilibrage

certain en faveur de l’agglomération et

de son offre de services, équipements, réseaux… en lien avec le projet global de

développement et de renforcement du rayonnement de la Ville de Châtellerault.

La définition des besoins de surfaces en extension s’est appuyée sur un travail fin

d’identification des potentiels de densification de l’enveloppe urbaine, couplée à des

analyses de capacité des réseaux (viaires, pluviaux, électriques…) et des analyses urbaines

en vue de réfléchir à l’insertion de ces opérations au sein de tissus, majoritairement

pavillonnaires et peu denses.

La définition de ces objectifs conduit à une réduction sensible des secteurs potentiels

réservés à l’extension de l’urbanisation. C’est particulièrement le cas sur les secteurs

suivants :

Secteurs d’extension aux Bruyères ;

Antoigné, Targé et Les perrières ;

secteurs intra-rocade limités ;

Hôpital ;



Les secteurs de projet en extension de l’enveloppe urbaine se localisent prioritairement dans

le prolongement des dernières opérations d’aménagement afin de renforcer les centralités

existantes et d’en constituer de nouvelles, secteurs de Beauregard / la Cousinière /

Les Gâts / Bergerie et Pouthumé. Au vu du positionnement de ces zones vis-à-

vis de la rocade, l’insertion paysagère du projet devra nécessairement être soignée. La

gestion des franges urbaines apparaît comme un point particulièrement important et sera

traitée dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation relatives au secteur.

Par ailleurs, le PADD affirme le nécessaire phasage des ouvertures à l’urbanisation. La

priorité est en effet donnée aux secteurs situés au sein de l’enveloppe urbaine et desservis

par des réseaux suffisants pour accueillir les constructions nouvelles d’autre part. A ce titre,

un développement mesuré des zones en extension urbaine est affiché à court terme. En

effet, la complexité liée à la promotion d’opérations de renouvellement urbain (maîtrise

foncière, concertation préalable…) rend nécessaire des besoins à court terme en extension.

5. Accroître la densité urbaine pour intensifier les

échanges et la mixité urbaine sociale et économique

des quartiers

Un objectif moyen de 20 logements / hectare est défini. Celui-ci devra répondre à la

notion de « gradient de densité » introduite dans le projet : densité plus importante à

mesure que l’on approche des centralités et des secteurs disposant d’un haut niveau de

desserte en transports en commun (entrées et cœurs de ville particulièrement). La mise en

œuvre de ce gradient tiendra toutefois compte des enjeux environnementaux et

d’aménagement propres aux sites de renouvellement urbain (gestion des eaux pluviales,

zones humides potentielles, préservation d’espaces de respiration, de terrains à usage

social…).

Les objectifs chiffrés pour lutter contre la consommation d’espaces agricoles et

naturels :

- 150 logements nouveaux par an par le biais de constructions neuves

- ½ des logements à créer au sein de l’enveloppe urbaine

- Consommation foncière en extension de l’enveloppe urbaine limitée à 40

hectares sur 10 ans

- 10% maximum des logements dans les villages

- Densité moyenne des opérations (incluant le diffus) : 20 logements / hectare



6. Diversifier l’offre résidentielle et l’adapter au parcours

de vie des Châtelleraudais

L’intensification urbaine visée par le projet et le renforcement de la centralité devra toutefois

s’articuler avec un objectif de réponse à l’ensemble des besoins exprimés en matière de

parcours résidentiel :

Poursuite des actions engagées en matière de mixité sociale et

intergénérationnelle ;

Offre en direction des jeunes ménages et des primo-accédants ;

Offre de logements de qualité (cadres) ;

Il conviendra d’assurer une répartition équilibrée dans les formes urbaines produites. Un

objectif de diversité entre formes urbaines pavillonnaires, individuelles groupées,

intermédiaires et collectives est retenu au PADD. Les logements individuels s’orienteront

vers de l’individuel groupé afin de répondre à l’objectif de limitation de la consommation

d’espace et pouvoir également offrir une diversité de parcelles en fonction des besoins

exprimés.

Une offre diversifiée en matière de taille de logements doit également être visée. Des

grands logements permettront notamment de répondre aux besoins des familles s’installant

en périphérie de l’agglomération. Les petits logements répondront quant à eux aux besoins

exprimés liés à l’évolution sociale des ménages (augmentation de la monoparentalité,

vieillissement, desserrement des ménages…).

La maîtrise foncière et les réflexions préalables en matière d’aménagement permettront de

limiter les coûts de sortie.

La mixité sociale dans l’ensemble des quartiers devra être encouragée. Il conviendra

d’assurer une meilleure répartition spatiale en matière de mixité sociale, prioritairement à

proximité des réseaux de transport collectif et des secteurs de concentration de commerces

et de services. Cette offre nouvelle ne devra pas fragiliser pour autant le parc existant et les

actions d’amélioration (énergétique, environnementale…) seront poursuivies. Cette lutte

contre la précarité énergétique sera également poursuivie dans le parc privé.

Enfin, le PADD vise à répondre aux besoins des publics spécifiques (personnes âgées,

personnes handicapées, personnes défavorisées…) par le développement de structures

adaptées et, parallèlement, faciliter le maintien des personnes à mobilité réduite et des

personnes âgées à domicile par la construction ou l’adaptation de logements.

7. Favoriser la qualité urbaine et la durabilité des

nouvelles opérations

Les projets d’aménagement à destination résidentiel et d’activité économique et commerciale

devront prendre part à l’attractivité du territoire et répondre aux enjeux environnementaux et

plus particulièrement les enjeux suivants :

- Le renforcement de la nature en ville et la réduction de l’effet de chaleur urbain ;



- Une intégration avec l’environnement proche et lointain (vues, Règlement Local de

Publicité, …)

- Une moindre consommation énergétique des bâtiments ;

- Le renforcement de la mobilité durable ;

- L’optimisation des espaces en vue de réduire la consommation d’espaces et

l’utilisation de matériaux.

Par ailleurs, le développement de l’architecture contemporaine, qui pourrait impacter

les ensembles urbains de caractère, est soutenu dans la mesure où leur intégration

paysagère et patrimoniale est assurée et leur construction permet la valorisation d’éléments

patrimoniaux et architecturaux.





II. Poursuivre l’amélioration du cadre de vie

1. Préserver et valoriser les atouts paysages et naturels

de Châtellerault

Conforter la nature en ville

Afin d’assurer un cadre de vie de qualité, la ville de Châtellerault souhaite renforcer la

nature en ville en lien avec la densification du tissu urbain. Pour cela, la ville s’inscrit

dans le renforcement et la mise en valeur des espaces d’agrément et des arbres

remarquables, le renforcement des linéaires verts (boulevards urbains arborés, abords de la

Vienne, …) et s’oriente vers la « ville jardinée » dans laquelle les habitants sont invités à

reconquérir les espaces publics et autres délaissés à l’image des jardins partagés

existants.

Le verdissement des zones d’activités économiques et des opérations

d’aménagements sera également renforcé. Il devra s’inscrire dans la multifonctionnalité

des espaces d’agréments (gestion des eaux pluviales, espaces d’agréments et de loisirs,

renforcement de la biodiversité, réduction des effets de chaleur urbain, …)

Par ailleurs, la ville souhaite poursuivre l’esprit « ville à la campagne » en :

- renforçant les liaisons douces depuis le centre-ville et les villages vers les

espaces extérieurs à la ville par la structuration d’un maillage piéton et cyclable

continu, la mise en valeur des coulées vertes dont celles d’Antoigné et la valorisation

des bords de la Vienne.

- encourageant l’agriculture de proximité par le soutien au développement des

points de ventes directs (AMAP, …), le développement de l’activité maraîchères et la

reconquête des friches.

Préserver les fonctionnalités écologiques et les paysages de plaines ouvertes

L’attractivité du territoire châtelleraudais s’appuie également sur ses espaces naturels et

agricoles qui présentent à la fois un intérêt paysager et écologique.

Ainsi, le projet urbain identifie une trame verte et bleue dans laquelle la Vienne et ses

affluents et la forêt de Châtellerault et son lac prennent une place importante et seront à ce

titre préservés et mis en valeur. Egalement, les cavités souterraines et notamment celles

accueillant des chiroptères seront protégées.

Au-delà de protéger les espaces naturels les plus emblématiques, la ville entend

maintenir les paysages de plaines ouvertes. En outre, Châtellerault prend part à la

pérennisation de l’activité agricole, gestionnaires des milieux naturels et des paysages et

entend à ce titre, préserver l’intégrité des espaces agricoles et assurer le développement de

nouvelles filières, sources de revenus pour les exploitants agricoles. Par ailleurs, les



boisements de petites surfaces, éléments identitaires de ces paysages seront également

maintenus.

Les cours d’eau et leurs milieux associés dont les vallées de l’Ozon et de l’Envigne

seront préservés de toute urbanisation. La préservation des zones humides sera

également renforcée par l’assurance du maintien des interconnexions avec le réseau

hydrographique.

Afin d’assurer une continuité entre les espaces de nature en ville et la trame verte et

bleue, la ville entend s’appuyer sur les pistes cyclables, les chemins de randonnées et les

abords de Vienne dans lesquelles une attention particulière à leur qualité écologique et

paysagère sera apportée au travers le renforcement de la nature en ville.

Par ailleurs, afin de renforcer la qualité paysagère de la commune, les projets urbains en

frange agricole et naturelle devront assurer un front urbain de qualité en s’appuyant sur

les fonds de parcelles et des franges urbaines préférentiellement arborées, rappelant les

arbres isolés des plaines ouvertes.

Enfin, pour renforcer la qualité écologique et paysagère de Châtellerault et en lien avec les

territoires voisins, la ville s’inscrit dans la restauration des continuités écologiques du

territoire et des paysages de plaines ouvertes et de vallées.

Réduire les pollutions diffuses

Afin d’assurer la protection des milieux naturels et des ressources en eau, la Ville entend

réduire les sources de pollutions diffuses par :

- La réduction de l’artificialisation des espaces urbains, naturels et agricoles ;

- Le soutien à une agriculture responsable, gestionnaires des milieux naturels ;

- La dépollution des sites pollués ou potentiellement pollués lors de projets de

renouvellement urbain ;

- L’assurance de réseaux d’assainissement des eaux usées adaptés et optimisés, le

maintien de la conformité des stations d’épuration et la conditionnalité de

l’urbanisation à l’accès au réseau d’assainissement collectif ;

- La recherche d’une gestion alternative des eaux pluviales et l’optimisation du réseau

de gestion des eaux pluviales ;

- La poursuite d’une gestion différenciée des espaces publics.

2. Favoriser la résilience urbaine

Soumise à de nombreux risques parmi lesquels les risques d’inondation et de retrait-

gonflement des argiles, la ville s’inscrit dans un développement urbain résilient qui vise à

éviter les risques au lieu de les contenir. En outre, la ville s’inscrit dans la prise en compte

du réchauffement climatique et entend ainsi minimiser l’augmentation des ces risques.

Limiter les risques d’inondation

Dans le respect au minima des prescriptions du PPRi (Plan de Prévention des Risques

d’Inondation), le projet urbain entend interdire l’urbanisation dans les zones inondables



et contraindre fortement les aménagements et extensions notamment dans les fonds

de jardins en bordure de berges. Une attention particulière sera également apportée à la

prise en compte des risques de rupture de barrage de Lavaud-Gelade et de Vassivière.

Pour éviter les risques d’inondation en amont, la ville entend :

- Protéger les bassins d’extension des crues de toute urbanisation en envisager leur

extension ;

- Rendre possible les aménagements de réduction des risques si et seulement si elles

permettent d’éviter les inondations de bâtiments existants ; sont alors interdis les

aménagements visant à rendre constructibles de nouvelles zones urbaines

présentant des risques ;

- Disposer d’une gestion des eaux pluviales optimisée.

Réduire les risques liés aux mouvements de terrain

Pour réduire les risques liés à la présence de cavités, la commune fera état de la localisation

de ces cavités en vue de limiter l’urbanisation. Par ailleurs, dans les zones soumises au

retrait aléas-gonflement des argiles, les constructions et aménagements sont possibles à la

condition de respecter les normes en vigueur à minima.

Cependant, dans la mesure où le réchauffement climatique pourrait renforcer ce risque, le

PLU encourage tout de même la végétalisation du tissu urbain et plus particulièrement la

possibilité d’y planter des arbres ; les constructions devront alors assurer des

aménagements limitant les risques de fissuration des logements.

Prendre en compte les autres risques

Les autres risques naturels et technologiques devront également faire l’objet d’une

attention particulière lors de construction et d’aménagement. La ville encourage les

mesures de réduction des risques pour les biens et les personnes seulement pour les

bâtiments existants et non pas, dans un objectif de rendre constructible une parcelle. Par

ailleurs, la délocalisation des bâtiments sera une option à envisager au même titre que la

possibilité de créer des aménagements destinés à réduire les risques.

Assurer un accès à l’eau potable

Afin d’anticiper les effets du réchauffement climatique sur l’alimentation en eau potable, la

ville s’oriente vers un territoire limitant ses besoins en eau potable en :

- Soutenant la création de réserves d’eau pluviale à destination des irrigants ;

- Encourageant la rétention des eaux pluviales pour un usage domestique voire

économique ;

- Favorisant la plantation de végétaux peu consommateurs d’eau ;

Par ailleurs, elle s’inscrit dans un renforcement des interconnexions des réseaux

d’alimentation en partenariat avec les collectivités territoriales et soutient la recherche de

nouvelles zones de captages d’eau potable.



Vers une ville « zéro déchet »

En vue de s’inscrire dans une ville « zéro déchet », Châtellerault encourage la réduction de

la production de déchets à la source et le cas échéant, à leur valorisation.

Ainsi, elle souscrit à la politique intercommunale de gestion des déchets en faveur d’une

optimisation du ramassage et de valorisation matière et organique des déchets et optimise

les aménagements urbains de façon à favoriser le tri des déchets et le compostage.

Afin de réduire les déchets inertes, la ville s’oriente vers la sobriété en matériaux que ce soit

dans l’aménagement des espaces publics que dans les constructions. Le cas échéant, les

aménagements et structures devront privilégier l’utilisation de matériaux bio-sourcés,

recyclables et durables.

Enfin, la ville de Châtellerault, soutient les initiatives en faveur de l’agro-écologie, de

l’écologie industrielle et l’économie circulaire dont le développement des ressourceries pour

réduire les risques de nuisances et de pollutions pour l’environnement et la santé humaine et

limiter la production de déchets.

3. Disposer d’un territoire sobre en énergie

Pour réduire les risques de précarité énergétique des ménages et renforcer la performance

des entreprises, la ville de Châtellerault souhaite mettre en œuvre des dispositions

visant à limiter les besoins en énergie fossiles par :

- Le développement des mobilités durables ;

- L’assurance d’un bâti performant.

Renforcer les alternatives à la voiture

Dépendant des véhicules individuels malgré une offre de transports diversifiée, la ville

s’engage en faveur d’une mobilité durable visant d’une part à renforcer les modes actifs et

les transports en commun et d’autre part, à réduire l’autosolisme et à renforcer

l’usage de carburants et énergies propres.

Disposant d’un maillage piéton et cyclable discontinu et préférentiellement de loisirs, la Ville

de Châtellerault entend encourager la « ville des courtes distances » en structurant un

réseau piéton et cyclable rapide et sécurisé depuis les lieux d’habitations vers les lieux de

vie (services, équipements, zones d’emploi, …). Dans le cadre des nouvelles opérations

urbaines résidentielles ou économiques, la prise en compte des modes de déplacements

actifs sera systématiquement recherchée. Le développement de ce réseau s’appuiera par

ailleurs sur les chemins de randonnées et cyclables d’envergure nationale. Enfin, la Ville

s’engage dans le développement d’une offre de stationnement vélo adaptée et sécurisée en

partenariat avec les acteurs du territoire.

En plus de renforcer son Pôle d’Echange Multimodal, la ville de Châtellerault entend

optimiser son réseau de bus à haut niveau de service de façon à ce qu’il soit plus

dynamique et porteur d'un bouquet d'offres répondant à des enjeux de proximité, de diversité

et de confort. Il s’agit également d’encourager la densification des axes supports des lignes

de transports en commun structurantes.



Concomitamment au développement d’une mobilité durable des personnes, la ville de

Châtellerault encourage les initiatives en faveur des modes de transports des

marchandises alternatifs au tout-routier.

Des véhicules plus sobres en énergie

La ville de Châtellerault encourage les habitants et les entreprises à utiliser des

énergies propres pour alimenter leur voiture. Elle accompagne alors l’installation de

bornes électriques sur son territoire et facilite les possibilités de recharge des véhicules dans

le tissu urbain.

Par ailleurs, au regard des évolutions technologiques, la Ville soutient les énergies propres

et les véhicules sobres en énergie. Sans présupposer les évolutions futures, la ville entend

participer pleinement à l’émergence de celles-ci sur son territoire, notamment par l’achat

d’une flotte de véhicules électriques pour les besoins de la collectivité.

Enfin, la ville encourage et accompagne l’autopartage et plus particulièrement le

covoiturage et les initiatives privées, publiques entre particulier en faveur de location

temporaires de véhicules. A ce titre, elle encourage la desserte numérique mobile du

territoire, condition nécessaire au changement des pratiques des usagers en matière de

déplacement.

Source de consommation d’espace, le stationnement des véhicules sera optimisé au regard

des enjeux urbains répondant aux besoins quotidiens et ponctuels des habitants, des

commerces et des entreprises. Afin d’adapter le parc de logements de centre-ville à la

demande, des curetages d’îlots permettant de dégager des poches de stationnement seront

réalisés.

A l’échelle des opérations d’aménagement urbain à destination d’habitats ou économiques,

la mutualisation du stationnement est privilégiée (stationnement résidentiel matin et soir et

stationnement activités en journée par exemple). La recherche d’un stationnement limitant

l’imperméabilisation du sol sera également encouragée.

Accompagner le renouvellement du parc par une politique de rénovation

énergétique

Le parc bâti de Châtellerault présente une consommation énergétique importante. La ville

s’engage dans une réduction des besoins en énergie en incitant les usagers

(entreprises, habitants, collectivités, …) à rénover leur logement et bâtiments par des

règles d’urbanisme peu contraignantes permettant de faciliter les travaux d’isolation des

toits, des fenêtres et des murs plus particulièrement.

Les constructions de logements et la rénovation des bâtis existants devront prendre en

compte les principes de bioclimatisme (orientation des façades, présence de feuillus,

persiennes, vérandas, …). Par ailleurs, des opérations d’aménagement exemplaires

productrices d’énergie seront construites de façon à anticiper la réglementation thermique

2020 et favoriser l’émergence d’une filière économique locale.

La ville incite plus particulièrement à l’utilisation de matériaux bio-sourcés dans les

travaux de rénovation et les constructions. La ville encourage donc le développement de



filières d’isolation locales notamment (paille, laine, …) en partenariat avec les acteurs des

bâtiments et de la filière agricole à l’échelle supracommunale. Cependant, la ville veillera à

s’assurer que les espaces agricoles soient prioritairement utilisés à des fins de production

alimentaire.

Par ailleurs, la ville s’engage à favoriser l’installation des énergies renouvelables,

encourage le développement du mix énergétique et facilite l’aménagement des dispositifs

de gestion et de stockage de l’énergie en vue de développer les réseaux énergétiques

intelligents (smart grid).

Dans le cas des bâtiments présentant un caractère patrimonial ou architectural remarquable,

les dispositifs de rénovation thermique et d’installations d’énergie renouvelable devront être

peu visibles depuis les espaces extérieures et les principaux points de vue. A défaut, des

aménagements spécifiques visant à réduire l’impact des installations d’énergies

renouvelables et des dispositifs d’isolation seront recherchés.

Pour répondre aux enjeux de précarité énergétique, le PLU souhaite permettre aux

habitants et aux entreprises de disposer d’un parc de logements et de bâtiments

économiques faiblement consommateurs d’énergie. Il met en œuvre des dispositions

limitant les contraintes liées à la rénovation thermique des logements et à l’installation

d’énergie renouvelable et s’inscrit dans une démarche d’exemplarité :



Documents

Rapport de présentation - Ville de Chatellerault.fr