RAPPORT D'ESSAI DE POMPAGE

RAPPORT D'ESSAI DE POMPAGE

RECHERCHE D'UNE NOUVELLE RESSOURCE EN EAU

LIEU-DIT "LES LEGUNES"

DOCUMENT DE SYNTHESE

COMMUNE DE ROUGON

Réf. : YB-04/2062/09 Décembre 2012

Commune de Rougon

St Claude 05380 CHÂTEAUROUX Les ALPES

Tel. : 04.92.43.40.12 Fax : 04.92.43.62.37

EURL TETHYS Hydro au capital de 21875 € TVA intracommunautaire FR 81 488 300 351

Siret 00019 – NAF 7112 B

Châteauroux, le 12/12/2012

RAPPORT D'ETUDE HYDROGEOLOGIQUE

Résultats de l'essai de pompage Page : 1/12 Réf : YB-04/2062/09

SITUATION :

Lieu-dit "Les Légunes", commune de ROUGON.

OBJET : Mission d'Assistance Technique au Maître d'Ouvrage concernant les travaux de forage de recherche d'eau sur le secteur des "Légunes" ; notre devis réf. YB/04/2062/01 du 18/01/2012, votre commande du 07/02/2012.

DEMANDEUR : Monsieur Michel FACCHIN, Maire, pour le compte de la commune de ROUGON.

Documents fournis :

- Rapports d'étude SAFEGE 09MEN068 de juillet 2010, d'octobre 2010 et d'octobre 2011.

St Claude 05380 CHÂTEAUROUX Les ALPES Tel. : 04..92.43.40.12 Fax : 04.92.43.62.37

EURL TETHYS Hydro au capital de 21875 €TVA intracommunautaire FR 81 488 300 351

Siret 00019 – NAF 7112 B

Mission d'Assistance Technique au Maître d'Ouvrage – Travaux de forage de recherche d'eau Les Légunes - Commune de Rougon

Réf. : YB-04/2062/09 Page 2/28

1. INTRODUCTION : Le but de la mission était ici de trouver une solution d'alimentation du réseau AEP de la commune de ROUGON qui subit de façon récurrente un fort déficit de production de son unique captage d'eau potable en périodes d'étiage estivales.

Les résultats des études réalisées par le bureau d'études SAFEGE entre 2010 et 2011 ont conduit la commune a faire le choix de la création d'un nouvel ouvrage de captage d’eaux souterraines sur la zone des "Légunes", avec comme objectif un débit de prélèvement de 5 m3/h.

Il s’agissait de réaliser un forage d’eau au droit d’une zone présentant a priori un bon potentiel aquifère en profondeur (Cf. rapports d’étude SAFEGE).

Répondant à une consultation en marché public pour une mission d’assistance technique au Maître d’Ouvrage, nous avons été mandatés pour accompagner la commune de Rougon au cours de l’exécution des travaux.

Une campagne de forage de reconnaissance et d'essai a ainsi été organisée sous notre direction par l'entreprise LuroForage à qui ont été confiés les travaux à l'issue d'un appel public à concurrence.

La campagne de forage s'est déroulée dans de bonne conditions générales du 24 juillet au 16 août 2012 (Cf. compte rendu de travaux de forage - rapport final, réf. : YB-04/2062/08 de novembre 2012).

Au cours de l'intervention, deux ouvrages de reconnaissance ont successivement été réalisés dont un seul, noté F2, équipé d'un tubage en acier crépiné à hauteur des venues d'eau, s'est révélé exploitable par pompage à hauteur a priori des objectifs de débit retenus (5 m3/h).

Le premier forage réalisé, noté F1, situé à proximité immédiate de F2, était apparu insuffisamment productif du fait notamment de la présence du tubage de soutènement, mis en place jusqu’à -64 m/TN dans l’ouvrage, qui n’avait pu être extrait par LuroForage pour libérer les venues d'eau recoupées au cours des travaux.

De fait, le débit d'exhaure estimé en ce point par soufflage et en pompage est alors malheureusement resté limité à 1 m3/h.

Cet ouvrage a malgré tout été conservé, fermé d'un capot de protection et il constitue désormais un piézomètre disposé à proximité du forage d'essai.

A l'issue des travaux de forage et conformément au cahier des charges du chantier, le forage F2, retenu pour le captage des eaux souterraines, a fait l'objet d'un contrôle par diagraphies, avec :

− une inspection vidéo couleur ;

− un contrôle de verticalité de l'ouvrage ;

− un contrôle de la cimentation de tête.

Il a ensuite été testé par pompage au cours d'un essai de 72 heures environ.

Arrivés au terme de la mission, nous présentons ci-après un récapitulatif des données acquises au cours de l'intervention avec les résultats de l'essai de pompage.


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Figure 1 : Carte de situation.


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2. PRINCIPE DE L’INTERVENTION : Dans le cadre de notre mission, les démarches suivantes ont été mises en œuvre :

− une analyse bibliographique et cartographique détaillée ;

− une analyse géologique et hydrogéologique à partir d'éléments accessibles depuis la surface ;

− l'élaboration des pièces techniques du dossier de consultation des entreprises, avec notamment le cahier des charges des travaux et le cadre du bordereau des prix et du devis estimatif détaillé ;

− le suivi du chantier de forage ;

− le compte rendu final des travaux de forage ;

− un essai de pompage longue durée (72 heures environ) avec Q compris entre 1,0 et 6,5 m3/h, et au cours duquel les paramètres suivants ont fait l'objet de mesures rigoureuses :

− suivi de l'évolution des niveaux piézométriques avec mise en place d'un enregistreur automatiques ;

− suivi des débits de pompage ;

− suivi des principaux paramètres physico-chimiques des eaux d'exhaure ;

− réalisation d'une analyse de la qualité bactériologique et physico-chimique des eaux.

L’ensemble de ces démarches et travaux a été mis en œuvre par nos propres équipes d’Ingénieurs et Techniciens Géologues et Hydrogéologues sans intervention de sous-traitant.


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3. CONTEXTE GEOLOGIQUE GENERAL :

3.1. CONTEXTE GEOLOGIQUE LOCAL :

Le secteur d'intervention est situé au front d'une large zone de charriage qui amène depuis le nord les nappes de la "zone subalpine" à chevaucher les unités de la "zone provençale" et "périalpine".

Le sous-sol du secteur de Rougon consiste en un arrangement géologique complexe et fortement tectonisé avec aux abords du site des "Légunes" un pendage général des couches géologiques à regard nord

La structuration géologique du secteur consiste du nord vers le sud en des calcaires massifs et épais du Tithonique qui constituent l'ossature des reliefs qui dominent au nord le secteur d'étude (Barre de Catalan 1333 m).

Ceux-ci reposent au droit de la zone d'intervention sur les dépôts à dominante marneuse et calcaréo-marneuse du Crétacé, mêlés localement de dépôts molassiques de l'Oligocène et injectés de gypses et de cargneules du Trias.

Ces formations affleurent en de nombreux points alentour, en aval notamment du secteur d'étude qui consiste ici en un large replat topographique limité au sud par une rupture de pente assez brutale qui plonge dans le versant en direction du Verdon.

Plus au sud, présents sans discordance sous les formations du Crétacé affleurent à nouveau les calcaires massifs du Tithonique qui forment en rive gauche des gorges du Verdon l'ossature du massif de la Colle de Breis.

Aux abords immédiats de la zone d'intervention, l'ensemble structural décrit ici est traversé par un étroit fossé d'effondrement orienté plus ou moins nord-sud, qui est souligné par un faisceau de failles verticales et au droit duquel affleurent des dépôts marno-calcaires crétacés et des cargneules triasiques.

Des rognons calcaires tithoniques, véritables reliques épargnées par l'érosion chapeautent le tout et font saillie ponctuellement dans la topographie, formant un véritable éperon rocheux au droit duquel a été édifié le village de Rougon.

Le secteur des "Légunes", retenu pour l'intervention, est situé ici en limite est du fossé d'effondrement.

Pour l'essentiel, les structures géologiques ainsi décrites sont en grande partie recouvertes par des dépôts de surface d'épaisseur variable qui consistent essentiellement en des éboulis et des colluvions.

A la lumière de notre analyse de la zone, la nature du substratum rocheux présent en profondeur semble variable et particulièrement complexe constitué de formations rocheuses fracturées et fortement tectonisées.

3.2. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE :

Aux abords du secteur d'intervention aucune venue d'eau en surface ne semble jamais avoir été inventoriée.

La zone apparaît sèche et bien drainée et les seules sources et émergences cartographiées sur la zone sont localisées plus au sud en aval dans les pentes qui dominent les gorges du Verdon (sources des Sencées et de la Vigne notamment).

Il s'agit de points d'eau qui sourdent assez ponctuellement entre 860 et 890 m d'altitude, plus ou moins au creux d'un large talweg taillé dans le versant à l'aplomb du fossé d'effondrement décrit plus haut.


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Sur le secteur des Tièyes quelques forages ont anciennement été réalisés par des particuliers qui captent en profondeur les eaux d'une véritable petite nappe établie au sein des formations de surface.

Il s'agit manifestement ici d'une véritable ressource en eaux souterraines qui doit être alimentée par l'infiltration des eaux météoriques reçues sur le secteur mais certainement aussi en grande partie par le débordement des eaux souterraines issues des calcaires karstifiés du Tithonique des crêtes de la Barre de Catalan qui dominent au nord la zone d'intervention.

Dans ces conditions, les éboulis, les colluvions et les horizons déstructurés du susbtratum en place constituent un aquifère de transit dont les sources des Sencées et de la Vigne sont les principaux exutoires.

3.3. RESULTATS DES TRAVAUX DE FORAGE :

Les travaux de forage ont été réalisés sur la zones des "Légunes" au droit du site retenu par SAFEGE en conclusions de ses études.

Coordonnées du forage F2 - forage d'essai

Lambert II étandu

Forage F2 X = 0927002 m Y = 1874743 m Z = 932 m

Figure 2 : plan d'implantation des forages

Pour chaque ouvrage réalisé, un log de forage a été établi par LuroForage et une coupe géologique interprétative a pu être élaborée à partir de l'analyse des cuttings de forage échantillonnés au fil des travaux (Cf. logs LuroForage en annexe).


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Il vient ainsi pour le premier forage, noté F1 :

− de 0 à -39 m/TN : des éboulis plus ou moins hétérogènes constitués de cailloutis calcaires emballés dans une faible matrice limoneuse de couleur variée (beige à rouille) ;

− de -39 à -54 m/TN : des calcaires gris-beiges fortement fracturés avec la présence de cristaux de calcite, de quelques boulettes argileuses et de limons beiges qui représentent des horizons crétacés (Hauterivien supérieur au Barrémien) ;

− de -54 à -56 m/TN : des argiles sableuses et des sables argilo-limoneux noirs pouvant abriter des morceaux de gypse saccharoïdes (cargneules du Keuper - TYrias) ;

− de -56 à -62 m/TN : des sables fins et des limons gris-verts avec éléments carbonatés et gypseux (dolomites et argilites du Keuper) ;

− de -62 à -66 m/TN : des limons argileux et des argiles / marnes gris-vert avec éléments de gypse (dolomites et argilites du Keuper) .

Les premières venues d'eau ont été rencontrées vers -39 m/TN.

Le niveau piézométrique statique a été mesuré vers -36 m/TN.

Toute l'épaisseur des formations géologiques potentiellement aquifères a été traversée ici jusqu'au toit d'un horizon étanche constitué de marnes vertes du Keuoer qui a été rencontré en profondeur vers -62 m/TN.

Deux niveaux aquifères ont successivement été recoupés au cours des travaux de forage :

− le premier est situé entre -39 et -54 m/TN, qui présente un assez bon potentiel avec un débit d'exhaure estimé au soufflage de l'ordre de 10 m3/h. Entièrement occulté ici par le tubage en acier plein qui n'a pu être retiré de l'ouvrage cet horizon représente l'objectif de captage retenu au cours de la réalisation du forage F2 ;

− le second niveau aquifère est situé entre -57 et -62 m/TN, au sein de formations essentiellement sableuses (dolomies altérées) dont les caractéristiques aquifères sont apparues limitées avec un débit d'exhaure mesuré au soufflage de 1,8 m3/h au mieux.

Pour le second forage, noté F2, poussé jusqu'à -54 m/TN, la coupe géologique interprétative de l'ouvrage apparaît peu différente de celle établie pour le forage F1.

La répartition des horizons géologiques en profondeur en ce point apparaît identique à celle mis en évidence en précédemment, avec :

− de 0 à -40 m/TN environ : des éboulis hétérogènes constitués de cailloutis calcaires emballés dans une matrice limoneuse (beige à rouille) ;

− de -40 à -54 m/TN : les calcaires gris-beiges fortement fracturés et en eau du Crétacé.

Les formations argileuses étanches sous-jacentes du Trias, vraisemblablement plus profondes n'ont pas été recoupées ici.

Les travaux de forage ont été volontairement suspendus à -54 m/TN, au toit des argiles sableuses de moindre perméabilité, conformément aux objectifs posés à l'issue de la tranche ferme des travaux (Cf. compte rendu TETHYS Hydro réf. YB-04/2062/04 du 08/08/2012).


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3.4. REMARQUES - RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE DIAGRAPHIE DE FORAGE :

3.4.1. Généralités :

Conformément au cahier des charges des travaux, un diagnostic du forage F2 a été réalisé à l'issue des travaux de forage.

La société 2CeL, mandatée par LuroForage, est intervenue le 02 octobre 2012 pour un contrôle de l’ouvrage par diagraphie qui a consisté en trois séries de mesures (Cf. rapport 2CeL d'octobre 2012) :

− une inspection par caméra vidéo ;

− un contrôle de la verticalité de l'ouvrage ;

− un contrôle de la cimentation de tête.

3.4.2. Résultats des mesures :

3.4.2.1. Inspection par caméra vidéo :

Il s'agissait d'établir au cours d’un contrôle visuel l'état initial du forage immédiatement à l'issue de sa réalisation.

Un atelier vidéo complet a été nécessaire à l'auscultation de l'ouvrage, qui comprend :

− une caméra vidéo ECA HYTEC Ø 78 mm DTR65 HRC, avec éclairage par diodes électroluminescentes intégrées et objectif rotatif axial ;

− une régie de contrôle ECA HYTEC VSR65V, avec écran et enregistreur VHS ;

− un treuil motorisé avec câble de liaison.

Au moment de l'intervention, la tête de forage dépassait hors sol de +0,37 m.

Le tubage du forage consiste en un tube en acier noir Ø 139,7 mm, avec :

− un tubage plein de 0 à -36,03 m/TN.

− un tubage crépiné de -36,03 à -51,13 m/TN.

− et à nouveau un tubage plein de -51,13 à -53,98 m/TN.

L'analyse de l'enregistrement vidéo montre que de 0 à -37 m/TN environ, les tubes pleins comme crépinés sont propres et en bon état mécanique.

Plus profondément, un important développement bactérien a été mis en évidence entre -37 et -38,60 m/TN qui consiste en des flocs coalescents qui colmatent plus ou moins les crépines.

Au delà et jusqu'au fond du forage la contamination bactérienne semble progressivement diminuer à l'exception du fond au droit duquel une vase jaunâtre s'est rapidement accumulée.

3.4.2.2. Contrôle de la verticalité :

Les mesures ont été réalisées à l'aide d'une sonde munie de 2 inclinomètres (résolution des mesures : 1/10 mm).

Les résultats obtenus sont les suivants :

− de +0,37 m/TN à -43 m/TN : inclinaison inférieure à 0,6° ;

− de -43 à -46 m/TN : augmentation de l'inclinaison du forage qu atteint 1,1°;

− de -46 à -54 m/TN, l'inclinaison de l'ouvrage atteint finalement 1,4°.

3.4.2.3. Contrôle de la cimentation :


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Le rapport 2CeL ne précise pas la méthode de mesure mise en œuvre ici, ni les caractéristiques du matériel utilisé.

Les résultats obtenus permettent de tracer le graphique amplitude électrique (mV) par mètre de forage.

Aucune variation significative du voltage enregistré n'est mise en évidence sur le tracé de la courbe qui permettrait d'estimer la qualité de la cimentation.

Il semble en effet qu'il n'y ait aucune différence de mesure entre la tranche cimentée et le reste du forage réalisé à travers des formations à dominante calcaire.

3.4.2.4. Conclusions:

Les résultats du contrôle vidéo réalisés sur le forage des "Légunes" met en évidence la présence d'un film bactérien qui s'est rapidement développé sur le tubage en acier, dés la fin des travaux, colmatant au moins partiellement les crépines entre -37 et -38,60 m/TN.

Cette contamination bactérienne inattendue s'atténue progressivement en profondeur.

Elle devra être traitée au plus tôt et dans tous les cas avant le raccordement de l'ouvrage au réseau AEP communal.

Bien entendu, le forage F1, qui a été conservé ici comme piézomètre, devra également faire l'objet par prudence d'une procédure de décontamination.

La verticalité du forage est bonne dans l'ensemble et la déviation du tubage ne dépasse pas 1,4° à 54 m de profondeur.

Le contrôle de cimentation n'a pas permis de vérifier l'existence d'un bulbe de cimentation en tête d'ouvrage, mais n'en a pas non plus démontré l'absence, les caractéristiques électriques des matériaux de cimentation apparaissant peu différentes de celles du substratum encaissant.


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4. RESULTATS DE L'ESSAI DE POMPAGE :

4.1. GENERALITES :

L'essai de pompage s'est déroulé du 04 au 07 septembre 2012.

Il a été réalisé à l'aide d'une électro-pompe immergée 3" monophasée GRUNDFOSS SQ 5-60, disposée vers -29,00 m/TN dans le forage F2.

Le rejet des eaux pompées a été réalisé le plus en aval possible vers le sud-ouest, plus ou moins en direction des sources des Sencées.

L'essai a consisté dans un premier temps en un pompage par paliers de débits enchaînés croissants compris entre 1,0 et 6,5 m3/h mené pendant environ 4 heures (4 paliers successifs d'une heure environ).

Il a ensuite été poursuivi par un pompage longue durée à débit constant mené à 7,2 m3/h.

L'essai à débit constant a démarré immédiatement à la suite de l'essai par paliers, 7 heures environ après le début du test.

Le niveau piézométrique mesuré dans le forage avait alors progressivement retrouvé la cote initialement mesurée dans l'ouvrage avant pompage.

Mais les mesures ont rapidement été interrompues en raison d'une défaillance du coffret de démarrage de la pompe qui disjonctait continuellement.

Survenue durant la nuit, la panne n'a pu être réparée qu'au matin, plus de 16 heures après le démarrage du test longue durée.

L'essai a donc redémarré près de 23 heures et 30 minutes après le début de la phase de pompage par paliers. Il s'est poursuivi sans autre difficulté, à débit constant, jusqu'au terme des 72 heures de mesures prévues.

Au cours de l'essai, les niveaux piézométriques ont été régulièrement mesurés au droit du forage d'essai (F2), comme dans le piézomètre (F1).

Les débits de pompage ont été régulièrement mesurés par empotage à l'aide d'un saut gradué et d'un chronomètre. Cette méthode bien que rustique présente en effet une bonne précision de mesure pour le calcul de faibles débits.

Les principales caractéristiques physico-chimiques des eaux pompées (température et conductivité) ont également été suivies et régulièrement enregistrées.

Un échantillon d'eau a été prélevé en fin d'intervention pour réalisation d'une analyse d'eau complète type 1ère adduction qui a été confiée au laboratoire Eurofins de Montpellier (Cf. résultats d'analyse en annexe).

4.2. ESSAI DE POMPAGE PAR PALIERS - SUIVI DES NIVEAUX D'EAU :

L'essai de pompage par paliers a débuté le 04/09/2012 vers 9h22.

Notre analyse concerne seulement ici les mesures réalisées au droit du forage d'essai (Cf. Figure 3 : courbes de suivi des niveaux d'eau au cours du pompage par paliers et courbes en annexe).

Le niveau piézométrique mesuré dans le forage au démarrage de l'essai était de -36,13 m/TN.


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Figure 3 : courbes de suivi des niveaux d'eau au cours du pompage par paliers

L'essai a consisté en 4 paliers de débit enchaînés croissants compris entre 1,0 et 6,5 m3/h d'une durée de plus ou moins 1 heure chacun et pour un temps total d'intervention de 4 heures et 16 minutes.

A la lumière de l'analyse du graphique de pompage, le niveau piézométrique dans le forage s'est assez rapidement stabilisé à chaque palier de pompage.

A l'arrêt de la pompe, le niveau d'eau est remonté assez rapidement dans un premier temps puis s'est plus lentement stabilisé dans le puits pour atteindre au terme de la 7ème heure de mesure -36,14 m/TN, soit plus ou moins la cote piézométrique initiale avant pompage.

Une compilation des résultats obtenus au cours de cette phase de pompage est présentée dans le tableau suivant :

Paliers Débits

(m3/h) Niveaux Pz (m)

Rabattement par palier

(m)

Rabattement cumulés par rapport au niveau

piézométrique initial (m)

Rabattement résiduel

(m)

0 / -36,13 / / / / / /

1 1,0 -36,14 0,01 0,01 /

2 2,5 -36,17 0,03 / 0,04

/

3 4,5 -36,21 0,04 / /

0,08

/

4 6,5 -36,25 0,04 / / /

0,12

/

Remontée / -36,14 0,01 / / / / 0,01


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4.3. ESSAI DE POMPAGE LONGUE DUREE A DEBIT CONSTANT - SUIVI DES NIVEAUX D'EAU :

4.3.1. Généralités :

Passé l'incident électrique du au dysfonctionnement du coffret de démarrage de la pompe, l'essai de pompage longue durée a finalement débuté le 04/09/2012 vers 8h45 (Cf. Figure 4 : courbe de suivi des niveaux d'eau au cours du pompage longue durée et courbes en annexe).

Le niveau piézométrique initial était alors de -36,15 m/TN, soit 0,02 m sous la cote statique initiale.

Le pompage a ainsi été menée à 7,2 m3/h pendant 47 heures environ sans aucune modification du débit tout au long de l'intervention.

4.3.2. Suivi des niveaux d'eau au droit du forage d'essai (F2) :

Dans un premier temps, le niveau d'eau dans le forage a rapidement baissé, mais après 5 heures de pompage il semblait se stabiliser vers -36,33 m/TN, soit un rabattement de 0,18 m.

Un petit palier s'est ainsi dessiné sur la courbe qui a duré 3h15 environ avant que le niveau d'eau ne recommence à s'abaisser.

Figure 4 : courbe de suivi des niveaux d'eau au cours du pompage longue durée en F2


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La vitesse d'abaissement piézométrique s'est alors rapidement stabilisée et la cote du niveau d'eau mesurée a régulièrement baissé pour atteindre -36,49 m/TN au moment de l'arrêt de la pompe, soit un rabattement total du niveau d'eau de 0,34 m.

A l'arrêt de la pompe, le niveau piézométrique dans le forage est remonté assez rapidement dans un premier temps et a atteint -36,35 m/TN au bout de 4 heures.

Il s'est ensuite lentement asymptotisé et n'a atteint -36,32 m/TN que 20 heures plus tard.

Il restait alors un rabattement résiduel de 0,19 m depuis le début du pompage.

4.3.3. Suivi des niveaux d'eau au droit du piézomètre (F1) :

L'analyse de la courbe de suivi des niveaux d'eau au droit du piézomètre (forage F1) met en évidence une certaine similarité d'évolution des cotes piézométriques mesurées en ce point avec celles mesurées au droit du forage d'essai.

Avant le démarrage de l'essai, le niveau d'eau stabilisé en F1 était à -36,31 m/TN.

Au terme de la phase de pompage par paliers, le niveau d'eau a atteint -36,42 m/TN, soit un rabattement total de 0,11 m.

La phase de remontée piézométrique après l'arrêt de la pompe semble ici assez rapide et la cote du niveau d'eau atteint ainsi au bout de près de 3 heures -36,33 m/TN, soit un rabattement résiduel de 0,02 cm.

Les résultats des mesures des niveaux d'eau en ce point traduisent également le dysfonctionnement électrique qui a affecté l'essai au démarrage de la phase de pompage longue durée.

Figure 5 : courbe de suivi des niveaux d'eau au cours du pompage longue durée en F1

De la même façon, le redémarrage du test après réparation est clairement identifiable.

A ce moment là, le niveau piézométrique dans le forage se trouvait à -36,41 m/TN.


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La première tentative de pompage longue durée avait donc entraîné un rabattement du niveau d'eau de 0,12 m qui ne s'était pas entièrement résorbé.

Par la suite, l'étude de la courbe de suivi des niveaux d'eau traduit une évolution par paliers.

Dans un premier temps, la cote piézométrique baisse assez rapidement et atteint -36,50 m/TN en un peu plus de 5 heures.

Le niveau d'eau se stabilise un temps puis recommence à baisser pour se stabiliser à nouveau vers -36,57 m/TN au bout de 29 heures de pompage.

La baisse se poursuit ensuite et le niveau d'eau atteint finalement -36,63 m/TN au terme du pompage, soit un rabattement total depuis le début de l'essai de 0,32 m.

La courbe de remontée qui suit prend rapidement une forme asymptotique et le niveau d'eau semble ici tendre à se stabiliser vers -36,50 m/TN, soit un rabattement résiduel de 0,19 m.

L'évolution des niveaux dans cet ouvrage n'a pas été suivie plus avant.


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4.4. SUIVI PIEZOMETRIQUES AU DROIT DES FORAGES EXISTANTS EN AMONT :

Deux ouvrages situés en amont plus au nord au fait l'objet d'un suivi à la sonde électrique de l'évolution des niveaux d'eau pendant toute la durée de l'essai de pompage (Cf. Figure 6 : plan de localisation des forages sur la zone).

Le premier est situé en amont immédiat de la zone du projet, 125 m au nord-est de F1 et F2. Il est noté ici Pz2 ou forage Gibelin.

Le second est localisé plus en amont encore dans le hameau de la Tièye, à environ 240 m de F1 et F2. Il est noté Pz3 ou forage Planchier.

Au droit de Pz2, le niveau d'eau mesuré apparaît plus superficiel qu'en F1 et F2, avec -15,97 m/TN. Ce dernier reste stable tout au long de l'essai.

En Pz3, le niveau mesuré est situé vers -65,88 m/TN. Les valeurs mesurées montrent une légère évolution de la cote piézométrique qui varie entre -65,88 et -65,91 m/TN tout au long de l’essai de pompage, mais sans relation a priori avec les différentes phases du test menée en F2.

Figure 6 : plan de localisation des forages sur la zone


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4.5. REMARQUES ET CONCLUSIONS :

L'incidence de l'essai de pompage sur la zone apparaît relativement limitée.

Les forages existants, situés plus en amont, ne mettent en évidence aucune évolution du niveau piézométrique en relation avec les différentes phases de l'essai de pompage.

Seul le forage F1 à rôle de piézomètre et situé à proximité de F2 apparaît ici influencé par le pompage.

Les niveaux d'eau stabilisés, mesurés avant pompage au droit des forages F1 et F2, étaient respectivement situés vers -36,31 m/TN et vers -36,14 m/TN.

L'essai de pompage qui a été mené à de faibles débits, compris entre 1 et 7,2 m3/h, cherchait à établir ici la faisabilité d'un captage d'eau par forage pour un objectif de débit de 5 m3/h.

D'une manière générale, les résultats obtenus ont mis en évidence la bonne réactivité de la nappe d'eaux souterraines sollicitée en ce point, qui réagit en effet sans retard à chaque phase de pompage mise en œuvre.

Au cours de la phase de pompage par paliers de débits croissants, le rabattement maximal du niveau piézométrique atteint était de 0,11 m en F1 et de 0,12 m en F2 pour un débit de pompage de 6,5 m3/h.

Pour chaque palier de pompage d'une durée de plus ou moins 1 heure environ, le niveau d'eau dans le forage d'essai (F2) s'est rapidement stabilisé.

A la fin de la phase de pompage par paliers, les niveaux d'eau en F1 comme en F2 sont remontés assez rapidement pour retrouver une cote proche du niveau initial avant pompage en 2 heures environ.

Le rabattement résiduel alors mesuré dans chaque ouvrage n'a pas dépassé 0,02 m en F1 et 0,01 m en F2.

Notons déjà ici que l'amplitude des valeurs mesurées est faible, peu différente quelque soit l'ouvrage concerné et parfaitement en rapport avec les débits de pompage modérés mis en œuvre.

Les deux ouvrages réagissent donc de la même manière au cours de cette première phase d'essai de pompage.

Au cours de la phase de pompage longue durée, menée à 7,2 m3/h, le niveau d'eau s'est abaissé assez régulièrement en F1 comme en F2, marqué a priori par une série de paliers successifs visibles notamment sur la courbe de suivi du forage F1 (piézomètre).

Le rabattement total mesuré ici reste modéré compris entre 0,32 m en F1 et 0,34 m en F2 mais pour autant les courbes de suivi des niveaux d'eau ne témoignent d'aucune stabilisation piézométrique.

A l'issue du pompage longue durée, le suivi de la remontée du niveau d'eau montre tant pour le forage d'essai F2 que pour le piézomètre F1 que le retour du niveau piézométrique à une cote proche de la cote initiale est très lent avec une courbe de forme asymptotique et un rabattement résiduel de l'ordre de 0,19 m en F1 plusieurs heures encore après la fin du pompage.


Réf. : YB-04/2062/09 Page 17/28

Ces éléments amènent enfin ici les remarques suivantes :

− la nappe d'eaux souterraines sollicitée sur la zone des "Légunes" est relativement profonde avec un niveau piézométrique statique mesuré à plus de 36 m sous le niveau du terrain naturel ;

− pour les faibles débits de pompage mis en œuvre, compris ici entre 1 et 7,2 m3/h, la nappe est très réactive ;

− le rabattement des niveaux d'eau reste modéré avec un maximum de 0,34 m atteint en F1, en fin d'essai de pompage longue durée ;

− la réalimentation de la nappe est bonne avec un retour à la cote piézométrique initiale en 2 heures environ, sous réserve d'un pompage cours et de l'ordre d'une heure environ à un débit maximum de 6,5 m3/h;

− en revanche, pour un pompage à plus fort débit (7,2 m3/h) et surtout pour une longue durée de pompage (50 heures et plus), la recharge de la nappe apparaît faible et la remontée du niveau d'eau reste lente et très progressive ;

− enfin, le suivi de l'essai de pompage longue durée à débit constant montre une succession de paliers au cours de l'abaissement des niveaux d'eau qui traduisent très vraisemblablement des phénomènes de vidange successifs de petits niveaux aquifères superposés.

D’une manière générale, le caractère fracturé des formations rocheuses concernées ici, confère au sous-sol du site un bon caractère aquifère qui pour autant présente un certain compartimentage.

Il existe donc en profondeur au droit du site une véritable nappe d'eaux souterraines de capacité relativement importante, structurée par le contexte géologique faillé du secteur et qui est a priori soumise à de lentes vitesses de recharge.

Ainsi, même s'il apparaît désormais possible de capter par pompage les eaux du sous-sol à un débit supérieur à 7 m3/h, il reste préférable a priori de limiter le débit de captage aux objectifs initiaux de la commune (5 m3/h), pour des cycles de pompage journaliers de 10 heures maximum.

De cette manière, la capacité de recharge de la nappe devrait être suffisante pour éviter tous risques éventuels de vidange excessifs des horizons aquifères du sous-sol.


Réf. : YB-04/2062/09 Page 18/28

5. CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES DE LA NAPPE :

5.1. DONNEES GENERALES :

Les résultats de l'essai de pompage nous permettent ici grâce à différentes méthodes de calcul de définir les paramètres hydrodynamiques de l'aquifère, caractéristiques des conditions de circulation des eaux souterraines sur la zone.

L'essai de pompage a été réalisé en régime de non équilibre ou transitoire à partir d'un puits incomplet, n'ayant pas recoupé en profondeur le toit du substratum rocheux en place, présent vers -63 m/TN, et équipé d'un piézomètre.

Deux méthodes ont été mises en œuvre pour établir les caractéristiques de l'aquifère :

− la méthode de Theis-Jacob pour 1 forage avec piézomètre ;

− la méthode de la remontée de Thiem.

La courbe caractéristique du forage a par ailleurs été tracée pour établir le débit critique de l'ouvrage.

5.2. CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUES - RESULTATS DES CALCULS :

5.2.1. Courbe caractéristique de l'ouvrage :

Au cours de la phase de pompage par paliers, à chaque débit mis en œuvre correspond une valeur a priori stabilisée du niveau d'eau au droit du forage d'essai.

Il est donc possible de tracer la courbe caractéristiques du forage telle que Δ = f(Q) (Cf. Figure 7 : courbe caractéristique du forage d'essai).

La forme générale de la courbe caractéristique apporte des informations sur le comportement hydrodynamique du complexe aquifère/ouvrage de captage à l'origine de la perte de charge quadratique.

Figure 7 : courbe caractéristique du forage d'essai

Le

rabattement observé dans le forage au cours du pompage est en effet soumis à deux types


Réf. : YB-04/2062/09 Page 19/28

de pertes de charge et d'après le hypothèses de Jacob, l'équation de la courbe caractéristique est donc du type :

Δ = AQ + BQ²

avec :

Δ : rabattement du niveau d'eau observé dans le forage en cours de pompage ;

AQ : perte de charge linéaire de l'aquifère imposé par ses paramètres hydrodynamiques propres (T et S) ;

BQ² : perte de charge non linéaire observée dans les crépines du forage, appelée aussi perte de charge quadratique.

L'analyse graphique de la courbe caractéristique amène ici les résultats suivants :

− les points mesurés sont tous alignés et ne permettent pas d'estimer le débit critique de l'ouvrage qui apparaît ainsi supérieur à 6,5 m3/h ;

− à partir de l'équation de la courbes établie par le calcul des pertes, d'autres points peuvent être calculés qui allongent la courbe caractéristique du forage et permettent d'estimer alors le débit critique de l’ouvrage. Il vient ainsi :

Qc = 8 m3/h

5.2.2. Calcul des paramètres hydrodynamiques de l'aquifère :

5.2.2.1. Analyse des données par la méthode de Theis-Jacob :

Il s'agit d'une méthode de calcul qui prend en compte ici le piézomètre (F1) situé à 6,3 m du forage d'essai (F2) et qui permet d'établir la courbe du rabattement en fonction du log du temps de pompage pour la phase de pompage longue durée.

Figure 8 : courbe Δ = f(log t)


Réf. : YB-04/2062/09 Page 20/28

La courbe a donc été tracée à partir des valeurs mesurées au droit du forage d'essai et du piézomètre (Cf. Figure 8 : courbe Δ = f(log t)).

Notons que la présence d'un unique piézomètre sur la zone est un facteur limitatif à prendre en compte dans le calcul des paramètres hydrodynamiques et de leur interprétation.

L'équation de la droite de régression associée à la courbe ainsi établie est la suivante :

Y = 0,095 x -0,0502

Avec R = 0,9301 (coefficient de régression)

On en déduit ainsi la transmissivité de l'aquifère, avec :

T = 0,183.Q/c

Avec :

Q = 7,2 m3/h

c = 0,095 (analyse graphique)

T = 3,85.10-3 m²/s

Il s'agit ici d'une valeur modérée mais conforme à celle attendue pour un aquifère rocheux fracturé.

De la même manière nous pouvons déduire le coefficient d'emmagasinement de l'aquifère, avec :

S = 2,25.T.t0/x²

Nous retiendrons :

T = 3,85.10-3 m²/s

logt0 = 0,528

t0 = 3,376 mn soit t0 = 202,560 s

x = 6,3 m (distance entre le forage F2 et le piézomètre F1)

S = 4,42 %

Le rayon d'action théorique du forage quant à lui, pour un débit de pompage de 7,2 m3/h et pour un temps de pompage de 48 heures (hypothèse de durée), est donné comme suit :

Rf = 1,5StT .

Avec :

T = 3,85.10-3 m²/s

S = 4,42 %

t = 48 heures, soit 2880 mn, soit 172800 s

Rf = 184 m


Réf. : YB-04/2062/09 Page 21/28

Remarques :

Notons que l'essai a volontairement été réalisé ici à un débit de 7,2 m3/h, supérieur à l'objectif de débit établi pour l'alimentation en eau de la commune au début de l'intervention.

Ce débit reste néanmoins en deçà du débit critique de l'ouvrage (8 m3/h), permettant de garantir le vieillissement progressif de l'ouvrage sans risque a priori de dysfonctionnement majeur pouvant être causé par la dégradation prématurée des caractéristiques du complexe forage/aquifère.

Le coefficient d'emmagasinement (4,42 %) apparaît relativement fort mais semble assez représentatif d'un aquifère rocheux fracturé.

Il en va de même de la transmissivité (T = 3,85.10-3 m²/s) qui est au contraire plutôt modérée mais conforme aux valeurs habituellement attendues.

Les valeurs du rayon d'action théorique de l'ouvrage calculé pour un pompage à 7,2 m3/h et pour 48 heures de pompage semble également conforme aux valeurs attendues et n'amène ici aucune remarque particulière.

5.2.2.2. Analyse des données par la méthode de le remontée de Thiem :

Cette méthode s'appuie ici sur le postulat qui considère qu'à la suite d'un pompage longue durée, l'ouvrage d'essai continu à produire un débit Q immédiatement reversé dans le puits.

Il en résulte alors un rabattement résiduel tel que :

Δ = 0,183.Q/(T(log(2,25T.t/x2S) - log(2,25T.t'/x2S)

t : temps écoulé depuis le début du pompage ;

t' : temps écoulé depuis l'arrêt du pompage.

Figure 9 : graphique Δ = f(t/t')


Réf. : YB-04/2062/09 Page 22/28

On trace alors le graphique Δ = f(t/t'), et il vient alors la relation suivante :

Τ = 0,183.Q/c

avec c, la pente de la courbe de rabattement pour un cycle logarithmique et Q = 7,2 m3/h (Cf. Figure 9 : graphique Δ = f(t/t'))

Par détermination graphique on en déduit la transmissivité de l'aquifère :

T = 5,70.10-3 m²/s

Généralement, la valeur de transmissivité obtenue par la méthode de la remontée de Thiem apparaît plus justement refléter les caractéristiques du sous-sol de la zone d'étude considérée.

5.2.3. Conclusions :

Le calcul des paramètres hydrodynamiques du forage et de l'aquifère sollicité au droit de la zone d'étude amène ici les résultats suivants :

- un débit critique du forage : Qc = 8 m3/h ;

- une transmissivité des matériaux aquifères :

− selon la seconde méthode de Jacob : T = 3,85.10-3 m²/s ;

− selon la méthode de Thiem : T = 5,70.10-3 m²/s.

Ces deux valeurs de transmissivité apparaissent ici relativement semblables ou du moins représentatives d'un même ordre de grandeur.

- un coefficient d'emmagasinement : S = 4,42 % ;

- un rayon d'action théorique pour un pompage de 48 heures à 7,2 m3/h : Rf = 184 m.

L'ensemble de ces éléments caractérise ici l'aquifère rocheux fracturé de la zone et le forage de captage des "Légunes".


Réf. : YB-04/2062/09 Page 23/28

5.3. MESURES PHYSICO-CHIMIQUES ET ANALYSES D'EAU :

5.3.1. Suivi physico-chimique des eaux du forage :

5.3.1.1. Généralités :

Tout au long de l'essai de pompage un suivi régulier des principaux paramètres physico-chimiques des eaux a été réalisé, concernant précisément la température et la conductivité.

Il s'agit de mesures ponctuelles qui ont été réalisées directement à l'exutoire du tuyau de refoulement des eaux pompées.

5.3.1.2. Résultats des mesures :

Les valeurs collectées ici sont présentées dans le tableau et les graphiques suivants :

Date Heure de mesure

Temps de pompage (heures)

Cd (µS/cm) T (°C)

10h00 00:40:00 390 13,8 10h40 01:20:00 389 12,5 11h30 02:10:00 385 12,5 11h45 02:25:00 390 12,1 12h30 03:10:00 387 12,0 13h00 03:40:00 390 11,9

04-sept-12

18h00 08:40:00 391 11,8 10h45 25:25:00 393 11,9 12h00 26:40:00 385 11,8 05-sept-12

18h00 32:40:00 386 11,9 10h00 48:40:00 384 11,9 13h30 52:00:00 383 11,9 06 sept 12

16h30 55:00:00 384 11,9 07-sept-12 9h00 71:40:00 380 11,8

Figure 10 : courbes d'évolution de la température et de la conductivité


Réf. : YB-04/2062/09 Page 24/28

5.3.1.3. Analyse et discussion :

L'analyse des mesures physico-chimiques amène les remarques suivantes :

− en ce qui concerne la température des eaux prélevées, les résultats montrent un abaissement assez régulier et progressif des valeurs mesurées au cours de la phase de pompage par paliers qui passent ainsi de 13,8°C à 11,9°C pour ensuite se stabiliser entre 11,8°C et 11,9°C pendant la phase de pompage longue durée ;

− en ce qui concerne la conductivité des eaux prélevées, les valeurs enregistrées sont relativement constantes tout au long de l'essai, comprises entre 383 et 391 µS/cm.

5.3.1.4. Conclusions :

Une fois la température des eaux stabilisée dans le forage, les résultats obtenus témoignent du caractère souterrain des eaux captées en ce point qui pour la période de mesure concernée ne semblent pas influencées par des venues d'eau de surface de température potentiellement plus chaude au moment de l’intervention.

Il en va de même pour les valeurs de conductivité mesurées qui sont stables et soulignent ainsi l'existence d'une ressource aquifère d'origine unique et de minéralisation plutôt modérée.

5.3.2. Résultats de l'analyse d'eau 1ère adduction :

5.3.2.1. Données générales :

Un prélèvement d'échantillon d'eau a été réalisé par un technicien mandaté par le laboratoire Eurofins de Montpellier en cours de pompage d'essai le 06/09/2012 vers 13h00 pour une analyse physico-chimique et bactériologique type 1ère adduction de la ressource aquifère sollicitée au droit de la zone d'étude.

5.3.2.2. Résultats d'analyse d'eau :

La fiche récapitulative des résultats d'analyse d'eau est annexée au présent rapport.

Il s'agissait ici de définir les éléments de potabilité des eaux souterraines au regard de la réglementation en vigueur pour les projets d'adduction en eau potable.

Nous présentons ci-après les principaux résultats obtenus :

Paramètres analysés Résultats d'analyse

Turbidité (NFU) 0,18

Conductivité à 25°C (µS/cm) 400

Titre Hydrotimétrique (°F) 21

pH 7,50

Germes revivifiables à 22°C (u/ml) > 300

Germes revivifiables à 36°C(u/ml) 200

Coliformes (u/ml) 0

Escherichia coli (u/ml) 0

Entérocoques (u/ml) 0

Calcium (mg/l) 77

Magnésium (mg/l) 4,3

Sodium (mg/l) 2,6

Carbonates (mg/l) <12


Réf. : YB-04/2062/09 Page 25/28

Hydrogénocarbonates (mg/l) 230

Chlorures (mg/l) 5,9

Sulfates (mg/l) 25

Nitrates (mg/l) 2

5.3.2.3. Analyse et discussion :

La valeur de conductivité mesurée au cours de l'analyse est relativement proche des valeurs mesurées sur le terrain. Elle confirme la minéralisation modérée des eaux souterraines en ce point.

La turbidité est faible (0,18 NFU), très inférieure au valeur seuil de potabilité.

Avec un TH de 21, l'eau du forage peut être considérée comme dure et à caractère potentiellement encroûtant.

A la lumière des résultats du dosage anionique et cationique, l'eau présente un profil de minéralisation hydrogénocarbonaté calcique.


Réf. : YB-04/2062/09 Page 26/28

6. CONCLUSIONS GENERALES :

6.1. RAPPELS DES RESULTATS :

Nous sommes intervenus ici dans le cadre d'une mission d'Assistance au Maître d'Ouvrage pour la réalisation d'un nouveau captage d'eau potable par forage pour la commune de Rougon.

L'étude hydrogéologique préalable avait été confiée au bureau d'étude SAFEGE qui avait conclu ses missions de 2010 et 2011 par la faisabilité d'un ouvrage de captage sur la zone des "Légunes".

Faisant suite à une procédure de consultation d'entreprise de forage en marché public, les travaux ont été confiés à la société LuroForage de Saint Etienne les Orgues.

Deux ouvrages notés F1 et F2 ont été réalisés sur la zone, profonds respectivement de -63 et -54 m/TN.

Un seul des deux ouvrages (F2) a convenablement été équipé au terme de l’intervention avec un tubage en acier noir crépiné conçu pour capter au droit du site une ressource en eaux souterraines abritée entre -36 et -54 m/TN au sein d'un aquifère rocheux fracturé.

Une inspection vidéo, suivie de mesures de verticalité de l'ouvrage et d'un contrôle de cimentation en tête sont venus conclure l'intervention de l'entreprise de forage.

La qualité de la prestation réalisée ici a ainsi pu être estimée notamment en ce qui concerne la verticalité du tubage avec une déviation maximale mesurée de 1,4°.

Les résultats du contrôle de cimentation sont restés décevant et aucune différence n'a pu être faite entre le bulbe de cimentation et les formations rocheuses encaissantes.

Il reste néanmoins qu’une cimentation a bel et bien été réalisée avec injection de coulis de ciment en périphérie immédiate du forage au droit d’un réseau de forages de petit diamètre (Cf. rapport de fin de travaux de forage TETHYS Hydro réf. : YB-04/2062/08 de novembre 2012).

Le contrôle vidéo a montré la présence d'un film bactérien en profondeur qui tend à colmater les crépines de l'ouvrage et dont il conviendra de se débarrasser avant la mise en service du forage et son raccordement au réseau AEP communal.

Les résultats de l’essai de pompage mené à un débit maximal de 7,2 m3/h amènent les remarques suivantes :

- quelque soit le débit de pompage mis en œuvre le rabattement des niveau d’eau est resté faible est de l’ordre de 0,34 m à l’issue de la phase de pompage longue durée (50 heures de pompage en continu) ;

- au cours de la phase de pompage longue durée à débit constant, le niveau d’eau dans le forage comme dans le piézomètre ne s’est jamais stabilisé ;

- à l’issue de l’essai de pompage et dés l’arrêt de la pompe, le niveau dans le forage remonte et la courbe de suivi prend rapidement une forme asymptotique. Le niveau d’eau se stabilise alors très lentement et reste pendant toute la durée des mesures inférieur à la cote piézométrique initial avec un rabattement résiduel de 0,19 m au bout de 28 heures ;

- le débit critique de l’ouvrage d’essai est de l’ordre de 8 m3/h ;


Réf. : YB-04/2062/09 Page 27/28

- la transmissivité de l’aquifère et comprise entre 3,85.10-3 et 5,72.10-3 m²/s ;

- le coefficient d‘emmagasinement de l’aquifère est de 4,42% environ ;

- et le rayon d’action du forage calculé pour un pompage en continu de 48 heures à 7,2 m3/h est de 184 m.

6.2. CONCLUSION :

Ces éléments sont conforment aux résultats attendus pour un aquifère profond abrité au sein de formations rocheuses fracturées.

La ressource en eux souterraines sollicité en ce point présente donc a priori une assez forte capacité avec un rabattement des niveaux d’eau relativement faible quelque soit le débit de pompage mis en œuvre.

Cependant, sa vitesse de réalimentation apparaît lente et modérée du fait certainement d’une recharge lointaine, tributaire des formations calcaires karstifiées qui dominent le secteur au nord.

Il existe donc bien pour au moment des périodes, un risque de déséquilibre entre les capacités de la ressource aquifère et le régime de prélèvement des eaux.

Il est donc judicieux ici de proposer l’exploitation par pompage du forage F2 à un débit modéré et dans tous les cas limité à l’objectif de débit retenu pour l’alimentation du réseau AEP de Rougon (5 m3/h), pour un temps de pompage quotidien inférieur ou égale à 10 heures, soit un volume de prélèvement journalier de 50000 l d’eau pour 250 EqHab.

Un suivi rigoureux de l’évolution du niveau piézométrique en phase d’exploitation permettra de mieux comprendre encore les mécanismes d’alimentation de l’ouvrage et d’ajuster le cas échéant les modalités de pompage aux besoins de la commune dans le respect de la pérennité des ressources en eaux souterraines.

La qualité des eaux pompées est apparue, au regard des résultats d’analyse type 1ère adduction, conforme à la réglementation en matière d’eau destiné à la consommation humaine.

Il reste néanmoins qu’un traitement de l’ouvrage devra être organisé au plus tôt et impérativement avant sa mise en service pour éliminer le voile bactérien mis en évidence au cours de l’inspection vidéo couleur.

Par sécurité, le piézomètre situé à proximité devra être soumis au même protocole de nettoyage.

Les mesures réalisées tout au long de l’intervention à partir des forages existant plus en amont ont mis en évidence une certaine indépendance entre les eaux captées par ces ouvrages et celles pompées au droit de F2.

Il existe donc sur la zone un compartimentage des ressources en eaux souterraines et les écoulements profonds recoupés en F1 et F2 ne semblent a priori pas influencés par les venues d’eau plus superficielles.

Une campagne de traçage avec injection de colorants dans les ouvrages situés en amont devrait permettre de préciser l’existence de relations éventuelles entre chaque ouvrage. Les résultats de ces démarches complémentaires sont ici indispensables à la bonne compréhension des écoulements d’eau souterrains nécessaires notamment à la définition des périmètres de protection réglementaires.


Réf. : YB-04/2062/09 Page 28/28

Les résultats complets des travaux réalisés pourront être présentés au cours d’une réunion de travail avec les intervenants techniques de cette affaire.

L’Hydrogéologue, Le Gérant Yves BERTHALON Pierre ROSTAN L’Hydrogéologue se tient à la disposition du demandeur pour toutes précisions complémentaires sur la présente étude.

Documents ci-annexés :

− Logs de forage LuroForage;

− Courbes de suivi de l'essai de pompage ;

− Résultats des analyses d'eau.

Le Couletas 04230 St ETIENNE Les ORGUESTETHYS HYDRO

a St Etienne le 15/10/2012 St ClaudeObjet : Coupe lithologique et technique 05380 CHATEAUROUX Les ALPESDossier: Captage d'eau

Commune de Rougon Réalisation d'un forage de Lieu dit Les Legunes reconnaissance et de recherche d'eau04120 ROUGON Profondeur 54ml

profondeur description litholigique Coupe techniqueen mètre methode de foration et equipement

0 0 0

tubage acier en 193mmmethode ODEX 165de 0 a 39ml

10 Eboulis de cimentgravier calcaire melangé avecde l'argile

20

24

perte d'airde 24 a 54 ml 32

34 oregonite36 36

38 39 IIIIIIIIIIIIIIICalcaire IIIIIIIIIIIII tubage acierfracturé IIIIIIIIIIIII crepinéavec tubage acier en 139mm IIIIIIIIIIIII de 36 a 54mlalternance methode ODEX 115 IIIIIIIIIIIIIIIde marne de 0 a 54ml IIIIIIIIIIIIIII

IIIIIIIIIIIIIII51 IIIIIIIIIIIIIII

54 54

Le Couletas 04230 St ETIENNE Les ORGUESTETHYS HYDRO

a St Etienne le 15/10/2012 St ClaudeObjet : Coupe lithologique et technique 05380 CHATEAUROUX Les ALPESDossier: Forage piezometre

Commune de Rougon Réalisation d'un forage de Lieu dit Les Legunes reconnaissance et de recherche d'eau04120 ROUGON Profondeur 64ml

profondeur description litholigique Coupe techniqueen mètre methode de foration et equipement

0 0 0PVC plein

tubage acier en 193mm 126/140 filetémethode ODEXde 0 a 52ml

10 Eboulis de cimentgravier calcaire melangé avec

perte d'air de l'argile20

24^P D'E AR I 32T R 34 oregoniteE 36 36

38 IIIIIIIIIIIIIII1200l/h 40 Calcaire IIIIIIIIIIIIIII massif3600l/h 42 fracturé IIIIIIIIIIIIIII filtrant

avec IIIIIIIIIIIIIII 2/4mmalternance IIIIIIIIIIIIIII

5600l/h 48 de marne 48 IIIIIIIIIIIII PVC crepiné50 51 PVC plein

10500l/h 52 52ml IIIIIIIIIIIII PVC crepinémarne 54 IIIIIIIIIIIIIIInoire MFT en PVC pleinargile 165mm 60

60 verte 63 IIIIIIIIIIIII PVC crepinérouge PVC plein

64 64

TETHYS HYDRO 04/2062

Projet de renforcement des ressources en eau potable de ROUGON - "Les Légunes"Essai de pompage par paliers de débit

Courbe d'évolution du niveau dynamique du forage d'essai (F2)Septembre 2012

Commune de ROUGON

-36,5

-36,45

-36,4

-36,35

-36,3

-36,25

-36,2

-36,15

-36,1

-36,05

-36

0:00:00 1:00:00 2:00:00 3:00:00 4:00:00 5:00:00 6:00:00 7:00:00

Durée de l'essai (hh:mm:ss)

Niv

eau

dyna

miq

ue /

TN

(m

)

Palier n°1Q = 1 m3/h

Palier n°2Q = 2,5 m3/h Palier n°3

Q = 4,5 m3/h

Arrêt du pompage

Palier n°4Q = 6,5 m3/h

TETHYS HYDRO 04/2062

Projet de renforcement des ressources en eau potable de ROUGON - "Les Légunes"Essai de pompage longue durée à 7,2 m3/h

Courbe d'évolution du niveau dynamique du forage d'essai (F2)Septembre 2012

Commune de ROUGON

-37

-36,9

-36,8

-36,7

-36,6

-36,5

-36,4

-36,3

-36,2

-36,1

-36

0:00:00 12:00:00 24:00:00 36:00:00 48:00:00 60:00:00 72:00:00 84:00:00 96:00:00

Durée de l'essai (hh:mm:ss)

Niv

eau

dyna

miq

ue /

TN

(m

)

Arrêt du pompage intempestif au cours de la nuit

Disjonction du compteur EDF

Redémarrage de l'essai

Arrêt du pompageSuivi de la remontée