Rapport pech 2016-17 annuel · 2020-03-18 · 4 rapport annuel pech 2016-2017 Sur place, le ministre de la Santé a le teint pâle, il semble ailleurs et nauséeux. Tout de go il

pech 2016-17Rapport annuel

Le jour où « The Algorithm Brain Facilitator» fit exploser les institutions.

1rapport annuel pech 2016-2017

Le jour où « The Algorithm Brain Facilitator » fit exploser les institutions.

« On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter ».Emmanuel Kant

21 juin 2032

Pendant que sur Charest, le SRB fait le plein de passagers arborant le casque dernier cri de réalité augmentée « Clearnet » de Apple, et que les automobiles sans conducteurs n’attirent même plus l’attention, je pousse mon dernier cri. Aucun journaliste n’a confirmé sa présence à la conférence de presse qui annoncera la fermeture de Pech, après 39 ans de loyaux services. Bon, je suis fatigué, hargneux, triste, et, comme feu les Pitbulls, devenu un indésirable.

The talk of the town, l’émeute déclenchée la veille, près de l’édifice Le Phare, dans le nouveau Sainte-Foy, suite à l’élimination en finale des Nordiques de Québec, par le Canadien de Montréal. Il avait vu juste le maire Labeaume avec l’amphithéâtre, même si l’arrivée tardive des Nordiques lui aura coûté son poste à l’élection de 2021.

C’est fini, il faut tourner la page vous savez, m’a répondu le dernier algorithme mis au point par une filiale d’Amazon et mis de l’avant par le ministre de la Santé, l’année dernière, en remplacement des intervenants du service « Info-Social 811 ».

Ma fiancée et moi allons enfin pouvoir cesser de batailler à propos des destinées du communautaire, de ses fondements et de la guerre de Sécession entre le réseau de la santé et le réseau communautaire ou, pire encore, de celle du réseau communautaire contre le réseau communautaire.

Pâles et décatis tous les deux, mon président de c.a et moi aurions dit aux journalistes que ce qui a fini par avoir la peau de Pech, eh ben, ce sont ses amis et lui-même.

Damn if you do, damn if you don’t Des amis, des alliés, toujours prêts à vous sucrer la praline quand vous prenez tous les risques sur l’alternative (blablabla), vous en aurez ; mais gare à vous si vous réussissez dans votre entreprise : vous aurez tous les torts, d’abord pour votre réussite elle-même comme organisation et ensuite pour les subventions subséquentes que vous pourriez obtenir. C’est le syndrome Céline Dion ou celui d’une gauche maladroite et de bon ton qui ennoblit d’un parement vocationnel le travail d’un communautaire sous-payé, aux tons de brun et d’odeur de sous-sol d’église. Merci aux inquisiteurs progressistes !

2 rapport annuel pech 2016-2017

Quand une « start-up » réussit en photonique ou en jeux vidéos, souvent grâce à l’argent des taxes, les gou-vernements jubilent, alors qu’un organisme communautaire innovant au chapitre de l’intervention, « ben qu’il se fuckin’ débrouille tout seul », même si l’innovation s’inscrit dans un plan d’action gouvernemental. Et dire qu’on a cru le pays possible avec une mentalité pareille !

Après cinquante ans de ce régime là, si on ne devient pas fou, on développe une sorte d’amertume, une désespérance qui donne le goût de tuer, de tuer des réformes qui nous appauvrissent collectivement, comme intervenants de tout bord et comme citoyens.

La barbarie est de retour, l’économie n’a plus de retenue, dans un État démantelé et dirigé par des bureaucraties violentes qui commandent au communautaire d’agir en enfant soldat de la Cause du Bien. Dit autrement, à mort les gros budgets de Pech, du Centre de crise et tutti frutti, la disparition des « gros » allongera la vie d’au moins 25 groupes de petite taille.

Le communautaire meurt aussi par sa faute et ses bondieuseries, son conformisme, lui qui n’a pas su écouter le savoir expérientiel des personnes utilisatrices ; et, à l’inverse, il y a eu le tort des personnes utilisatrices, qui n’en ont eu que pour la parole intervenante à saveur de lait caillé, sorte de mamelle usée de la petite enfance perdue. À ce jeu-là, les sauveurs intervenants s’en tirent toujours mieux, mieux vaut un diplôme que rien du tout !

L’art de la chuteDes réformes visant le regroupement des services par spécialités et territoires, du milieu des années 90, à la création des Centres de santé et services sociaux de la Vieille-Capitale et de Québec Nord, en passant par l’orgasme technocratique et bureaucratique des CIUSSS, en plus de coûter des milliards en trop aux Québécois, ont réduit l’accès aux services, bousillé la santé mentale de ses travailleurs et déconstruit les services de proximité offerts aux plus désaffiliés du système.

Au taux d’indexation des vingt dernières années, en moyenne à 0.9%, alors que nos coûts de salaires et de système à Pech comptent pour 4%, l’État nous a conduits, ainsi que nos représentants placides, à l’abattoir ou à la faillite technique programmée.

Pendant plus de 40 ans, aucun gouvernement n’a pris en compte la flagrante et grotesque problématique d’iniquité salariale entre nos réseaux, et au diable la création de générations de travailleurs du communautaire pauvres à la retraite.


La faillite des intellectuels planquésAucune étude, au cours des quarante dernières années, n’a démontré de quelconques économies ou avantages marqués des grandes réformes bureaucratiques des systèmes de santé, au Québec ou ailleurs dans le monde. Où sont les recteurs des universités quand il y a des enjeux majeurs touchant les services à la population ? Mais où se planquent les professeurs de criminologie quand les prisons débordent de psychiatrisés, et les docteurs en travail social quand le nombre d’itinérants ne cesse d’augmenter ?

Merci cependant aux Constandriopoulos, économistes de la santé de père en fils, qui ont, par leur analyse critique et leur éthique, combattu la déraison. Merci aux Constandriopoulos, car grâce à eux, je n’ai jamais envisagé de recourir à l’opération d’un jour nommée « Algorithm Brain Facilitator 2032 », « le cerveau adapté 2032 sur le marché francophone, mis au point par une filiale de Google, qui consiste à remplacer certains neu-rotransmetteurs fragiles ou défaillants par d’autres neurotransmetteurs artificiels appelés « Brainshift 222 », une réserve garantie de bonheur comme dit la publicité…

Que voulez-vous, je suis de la vieille école, pour moi la souffrance, les conflits, les apprentissages font partie de la vie. The Algorithm Brain Facilitator 2032 coûte 25,000 $, il est obligatoire et offert gratuitement aux cadres des réseaux de santé du Québec, car il réduit les conflits entre les directions, stabilise l’humeur des cadres et fait chuter le nombre de congés de maladie de ceux-ci.

Certaines personnes dans les médias sociaux ont revendiqué l’implantation gratuite de l’« Algorithm Brain Facilitator » aux personnes vivant avec des problèmes de santé mentale et d’itinérance et même proposé l’implant directement à partir des refuges ! Le refus du ministère de la Santé de fournir le neurotransmetteur, en raison des coûts élevés de l’« Algorithm Brain Facilitator », a été interprété comme de la discrimination au droit au service de la part de certains représentants de groupe de défense des droits des personnes utilisatrices.

Et tout à coup l’explosion !!Quatre heures de l’après-midi, mon cellulaire sonne et le chef de cabinet du ministre de la Santé, solennel et avec une figure d’urgence contrite, me convie, avec le président du c.a de Pech, à un rendez-vous urgent avec le ministre pour 18 heures, à ses bureaux du Phare. En face du ministre Verret (qui sera déchu deux semaines plus tard), il m’annonce une grosse nouvelle pour Pech en particulier et le « Communautaire » en général !!! J’hallucine raide ! Je réalise tout d’un coup que ma façon de penser passe du général au particulier, que toute la complexité du monde tient, pour moi, dans un événement banal, et ça m’épuise !!


Sur place, le ministre de la Santé a le teint pâle, il semble ailleurs et nauséeux. Tout de go il nous lance : le premier ministre (ancien PDG de Jodorowski Corp.), un géant de l’assurance aux États-Unis, a décidé de privatiser complètement le réseau de santé et de confier au communautaire un rôle de premier plan. La raison est simple : une étude, commandée par le premier ministre, combinant algorithmes complexes d’analyse de santé publique et réalité augmentée, a démontré que l’efficacité de la méthode Lean (communé-ment appelée méthode Toyota ou ses dérivées ex : Kaiser), le socle des réformes gouvernementales des vingt dernières années, ne fonctionne absolument pas. En effet pour chaque dollar économisé depuis dix ans, il en a coûté 5, 796 $ en paiement d’honoraires aux contribuables québécois, alors qu’à l’inverse, chaque dollar investi dans un organisme communautaire en santé mentale, en itinérance, en jeunesse ou à la mission globale, a permis d’économiser 7, 777 $ aux citoyens québécois en retombées directes de toutes sortes.

Le premier ministre a décidé de céder au privé la gestion de 80% du budget de la santé et d’allouer le reste, soit 20%, au communautaire en vertu de ses résultats exceptionnels sur le terrain. Et disons-le, tout de go, le privé ne s’est pas gêné pour s’attribuer une part du mérite du communautaire, en établissant que l’excellence des résultats du communautaire tient au fait qu’il se gère comme une business, contrairement aux gouvernements !

L’économie « post-libérale » reprend ses droits quand les Google de ce monde et les pharmas, suite à une privatisation totale du système de santé, s’exécutent.

La bombe toi !! Après toutes ces années à prêcher dans le désert, du coup mon cœur a failli s’arrêter de broyer du noir, ce qui est très mauvais, vu mon âge.

Après quelques verres d’une bouteille de vin pas si bonne que ça malgré son prix, mon président du c.a et moi étions encore sur le cul. Plus de demandes multiples aux bailleurs de fonds, des fonds de pension (moins généreux), mais fonds de pension quand même aux employés et aux cadres, des indexations aux coûts de système entre 4 et 6%, la totale !! Et dire que je prends ma retraite cette année !

Imaginez !! En argent de 2032, sur un budget total de 50 milliards au ministère de la Santé, cela veut dire 10 milliards pour l’ensemble du communautaire au Québec, et environ 1 milliard pour la région de Québec, santé physique, santé mentale, et, naturellement, tous budgets et secteurs confondus !

Le lendemain, l’hologramme de mon iPhone 25, me transmet un message du futur-ex ministre de la santé qui stipule que les directeurs et directrices du communautaire devront obligatoirement se soumettre à l’im-plant du microprocesseur « Algorithm Brain Facilitator 2033 » (le nouveau modèle du consortium privé qui a pris la gouverne du réseau de la santé), sans quoi les budgets ne seront pas consentis.


Et j’avoue que les choses se sont mises à changer pour de bon dans les réseaux de la santé et des services sociaux, et ce, de façon spectaculaire !! Un vaste programme de démédicalisation de la souffrance dans les quartiers populaires a été proposé, incluant approches psychocorporelles, traitements ostéopathiques et d’acuponcture gratuits, accès à de l’aide psychothérapeutique gratuite, revenu minimum garanti décent avec logement social subventionné.

Une surprenante information a circulé sur le Black Web et frappé de plein fouet quelques initiés, une chose proprement hallucinante !! L’information stipulait que tous ceux qui croyaient s’être vu implanter un « Algorithm Brain Facilitator 2033 » vivaient, suite à une erreur de commande ou à une action commandée, avec un Community Shift Paradigm 2033 !!

Le Community Shift Paradigm 2033, mis au point par un groupe secret formé d’intervenants des réseaux communautaires et institutionnels, de cadres, de médecins, d’économistes, d’actuaires, d’urbanistes aurait-il vraiment existé ?

Et tout le monde a vécu heureux et en bonne santé pendant des siècles…

Benoît Côté

Directeur général

21 juin 2032



Les neuf volets de services

La pratique de Pech constitue, dans l’ensemble de ses volets d’intervention, un réseau de services de proximité et intersectoriels : soutien communautaire d’intensité variable, travail de rue/milieu, service de crise et post-crise, hébergement transitoire, le soutien au logement social, formation, Centre d’activités Sherpa, logement d’abord/porte-clés et psychiatrie communautaire


des utilisateurs qui vivent avec des problématiques multiples. Notre accompagnement prend appui sur le développement du processus de rétablissement des personnes, le support au développement de l’autonomie et à l’apprentissage de rôles sociaux, la défense des droits et le développement de la citoyenneté. À Pech, nous accompagnons et supportons l’appropriation du pouvoir d’agir des personnes tant sur le plan psycho-logique et individuel que sur le plan social et collectif. En résumé, les principes et les valeurs de Pech reposent sur le respect des choix des personnes utilisatrices, leur intégration dans la communauté de même que sur leur mieux-être et leur qualité de vie réelle dans la société. Vivre, aimé et être aimé dans sa communauté, être un travailleur, un voisin, un bénévole, un diplômé, voilà ce que c’est la vie réelle dans la communauté.

L’APPROCHE AXÉE SUR LES FORCES DES INDIVIDUS : UNE APPROCHE TRANSVERSALE À TOUS LES VOLETS DE SERVICES DE PECH

L’approche axée sur les forces va de pair avec le rétablis-sement. Le modèle de soutien communautaire axé sur les forces des individus a été mis au point par Ronna Chamberlain à l’Université du Kansas, aux États-Unis. D’abord utilisé avec des personnes ayant des troubles mentaux graves, il a aussi été adapté à d’autres popula-tions, dont les personnes âgées et les enfants. Ce modèle a été développé et systématisé dans les années 1980 par Charles A. Rapp et d’autres collègues de l’Université du Kansas.

L’équipe du soutien communautaire :Manon BourdagesJason Bowles (trajectoire justice/santé mentale)Guylaine Cayouette (trajectoire justice/santé mentale)Marie-Chantal Côté Audrey Deschênes Andrée DupuisCatherine FaucherChristine GagnéOlivier GagnéChristine Jean (en congé de maternité)Bianca Lachance Sonia LévesqueMarie-Ève OuelletJoëlle P. SavardDenis TremblayDirectrice clinique : Patricia Bougie (418) 523-2820

PECH : DES SERVICES ET DES PRATIQUES QUI FORGENT NOTRE IDENTITÉ

Issues des pratiques du mouvement communautaire alternatif québécois et des pratiques progressistes de la réinsertion et de la réadaptation de la côte Est des États-Unis, les pratiques de Pech, depuis vingt-trois ans, ont un commun dénominateur qui vise à réactiver, avec les personnes, le sens à leur vie, de même qu’à soutenir les capacités de changement

1. LE SOUTIEN COMMUNAUTAIRE D’INTENSITÉ VARIABLEUne approche axée sur les forces des individus


Depuis 2005, les équipes de Pech, formées à l’approche axée sur les forces des individus, ont intégré cette pratique et permis à des milliers d’utilisateurs de bonifier leur accès à un réel parcours de rétablisse-ment. Malgré que cette approche constitue un solide vecteur de rétablissement des personnes utilisatrices.

Depuis septembre 2014 et jusqu’en septembre 2017, nous procédons, avec l’équipe de soutien d’intensité variable, à une évaluation de fidélité de nos pratiques au modèle de l’approche axée sur les forces. Cette recherche est dirigée par Éric Latimer de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas en collaboration avec Rick Gosha de l’Université du Kansas.

Déjà, cette recherche-action nous permet d’améliorer nos pratiques tant au niveau des impacts sur la vie des personnes que nous accompagnons qu’au niveau du type de supervision de groupe de cette équipe. À partir de «focus groups» formés de personnes utilisatrices, le processus d’évaluation permet l’acqui-sition d’habiletés mesurables et observables qui nous rapprochent des critères de haute fidélité du modèle des forces. Nos résultats nous permettront d’observer les points communs et les différences d’autres sites pancanadiens (ex. : Terre-Neuve, Ontario) qui utilisent également ce modèle et qui ont été sélectionnés dans le cadre de cette recherche. Les évaluateurs des diffé-rents sites se rendent sur place aux six mois pour faire leur évaluation des dossiers et l’évaluation des outils cliniques utilisés par cette approche. À noter que l’évaluation a eu lieu en avril et en octobre 2016 et se poursuit en 2017.

L’approche axée sur les forces repose sur 6 principes :

• Le soutien est centré sur les forces, les intérêts de l’individu plutôt que sur le diagnostic ;

• Les individus possèdent la capacité inhérente d’apprendre, de grandir et de changer ;

• La personne utilisatrice est le maître d’œuvre de la relation d’aide ;

• La relation personne utilisatrice /intervenant devient un facteur essentiel du processus de soutien ;

• Le mode d’intervention privilégié est l’accom pagnement des usagers dans des contextes de la vie en société ;

• La communauté est une oasis de collaborateurs potentiels au processus.


LES STAGIAIRES AU SIV

INTERVENANT STAGIAIRE ÉTABLISSEMENT PROGRAMME AUTOMNENbre d’heures

HIVER Nbre d’heures

Marie-Chantale Côté

Jan-Kristoff Cégep F-X GarneauTechnique Intervention en délinquance

35 525

Catherine Faucher Maëll Larouche Cégep F-X GarneauTechnique Intervention en délinquance

35 525

Marie-Ève OuelletPhilippe-Antoine Côté

Collège MériciTechnique Éducation spécialisée

238 -

Jason Bowles Nicolas Rouleau Cégep Ste-FoyTechnique Éducation spécialisée

570 -

Joëlle Paquet-Savard

Ariane Bertrand Université LavalBaccalauréat Criminologie - 448

Nicolas HoudeSarah-Maud Lachance

Cégep Ste-FoyTechnique Éducation spécialisée - 315

Manon Bourdages Catherine DemersUniversité du Québec à Rimouski (campus Lévis

Baccalauréat Travail social

420 420

Marie-Claude Gauvreau

Joanie Trépanier Cégep F-X GarneauTechnique Intervention en délinquance

35 525

Jean-Philippe Chainé

Ariane Lafaut Cégep F-X GarneauTechnique Intervention en délinquance

30 -

Catherine Faucher Manon Bourdages

Charlotte Lessard Cégep F-X GarneauTechnique Intervention en délinquance

30 -

SUIVI RATTACHÉ AU GROUPE D’ENTENDEURS DE VOIX

Un poste au soutien d’intensité variable a été modifié afin d’offrir du suivi aux personnes inscrites ou rattachées au groupe d’entendeurs de voix.


Liaison justice/santé mentale

Un poste d’intervenant permet de répondre aux demandes des agents de probation. C’est Jason Bowles qui est titulaire de ce poste.

Le poste à la liaison justice/santé mentale a permis, du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, de desservir 89 nouvelles demandes selon la répartition suivante: bureau de probation de Québec (32), bureau de probation de Sainte-Foy (2), le CRC Pavillon (12), le CRC Painchaud (21) et l’Établissement de détention de Québec (22).

Sur ce total, 59 personnes ont pu être rejointes alors que 39 (66%) n’ont pu l’être pour diverses raisons (pas de retour d’appel, déménagement dans une autre ville, pas d’intérêt pour recevoir un suivi de Pech, etc.) À noter que 12 autres personnes avaient déjà un suivi actif le 1er avril 2016 et ont continué à recevoir des services au cours de l’année.

Alors que les 22 personnes référées par L’Établissement de détention sont en détention, les 67 autres personnes sont en probation avec suivi.

Le nombre de rencontres réalisées avec ces personnes varie entre 1 et 25 rencontres, comprenant la rencontre d’évaluation, pour une moyenne de 5 à 10 rencontres par personne. La durée moyenne du suivi est de 1 à 10 mois, pour une moyenne de 5 mois. Le temps de prise en charge de la demande, à partir du moment qu’elle nous est acheminée, se situe à environ trois semaines.

En date du 31 mars 2017, 4 personnes étaient en attente de recevoir des services. Les services offerts sont de l’accompagnement, de l’intervention de crise, du support dans les démarches, des références personnalisées, des concertations cliniques avec les partenaires ainsi que l’accès aux autres services de Pech, tel le consultant en toxicomanie et la psychiatre de Pech. À noter que 14 des personnes desservies ont pu poursuivre un suivi à plus long terme avec un autre intervenant de Pech au volet suivi d’intensité variable (SIV).

Depuis 2007, Pech, offre des services aux personnes incarcérées vivant avec une double problématique de santé mentale et de judiciarisation.

C’est Guylaine Cayouette qui est détentrice de poste et dont le lieu de travail est l’Établissement de détention de Québec.


L’intervenante a reçu 279 demandes de personnes incarcérées. De ce nombre, il y a 33 demandes en attente d’évaluation. De ce nombre, 229 hommes ont été rejoints ainsi que 17 femmes. Les types d’interventions effec-tuées dans le cadre de ce programme sont des entrevues d’évaluation, des concertations cliniques, du support clinique aux agents des services correctionnels, de la liaison avec les ressources et les avocats, la préparation du plan de sortie et le lien fait avec Jason Bowles à la liaison justice/santé mentale. Ce programme fait également les liens avec les autres volets de services de Pech, tels le travail de milieu/rue, le centre de rétablissement Sherpa, le suivi d’intensité variable (SIV) et l’hébergement.

À noter que la clientèle desservie comprend les détenus d’un nouveau département (9-D) où cohabitent un maximum de 12 personnes vivant avec une problématique de santé mentale et/ou ayant une déficience intel-lectuelle. Ces personnes sont placées dans ce secteur à cause de l’impact sur leurs codétenus. Ce département requiert une attention particulière étant donné la complexité des dossiers et le nombre de démarches à faire.

À noter que 338 personnes ont pu bénéficier du programme liaison justice/santé mentale.


Si la prise de contact diffère, les personnes aidées vivent cependant les mêmes besoins : l’isolement social frappe autant et la précarité de l’état de santé de plusieurs inquiète.

L’objectif des travailleurs de rue/milieu consiste à intervenir, si possible, avant qu’un problème ne survienne, qu’une situation de crise ne se détériore, qu’une hospitalisation ne s’impose. On s’efforce de mettre en place un système de soutien en offrant des services ponctuels afin que la personne trouve des solutions à la précarité de sa situation.

Les travailleurs de rue/milieu sont une source précieuse d’information et un relais souvent in-dispensable auprès des personnes qui sont déjà en suivi à Pech ou qui ont interrompu leur suivi à un moment donné.

L’originalité de cette pratique réside dans ce que nous appelons le « contact TM », c’est-à-dire dans l’art de rejoindre les non rejoints. Dans cette optique, il est indispensable que les travailleurs de rue/milieu fréquentent des milieux non officiels (maisons de chambre, parcs, café du coin, endroits publics, ressourceries, prêteurs sur gages, etc.).

La fréquentation régulière d’un lieu donne aux travailleurs de rue/milieu la prérogative d’amorcer, avec des usagers qui sont en marge des réseaux officiels, des liens qui autrement ne seraient pas possibles.

L’équipe du travail de rue/milieu :Marie-Claude GauvreauNicolas HoudeBenoît Le PapeKatherine Maltais (en congé de maternité)Ariane LortieDirectrice clinique : Patricia Bougie (418) 523-2820

Les travailleurs de rue/milieu interviennent en amont (avant) du processus de judiciarisation et nous avons acquis la conviction que ce travail de proaction, difficilement quantifiable car souvent informel, ne peut se dissocier de la pratique de Pech.

La prise de contact et l’établissement d’une relation diffèrent quelque peu du mode d’intervention du soutien communautaire parce qu’ils se font dans la rue.

Difficilement saisissable par une approche quantita-tive, l’impact de cette pratique proactive et préventive fait appel à d’autres paradigmes.

Le travail de rue/ milieu se distingue du soutien commu-nautaire par le fait que les demandes d’aide ne sont pas formulées par les personnes de façon formelle.

Nos travailleurs de rue/milieu, par l’exploration des milieux fréquentés par notre clientèle (organismes ou lieux publics), la présence et la participation avec les personnes aux activités de ces milieux, s’inscrivent dans la même finalité que le soutien communautaire, mais de façon différente.

2. LE TRAVAIL DE RUE/MILIEU


C’est par l’écoute active, le maintien du lien, la référence personnalisée centrée sur le besoin ponctuel et immédiat de la personne que le tra-vailleur de rue/milieu réussit le mieux à aider les personnes avec lesquelles il entre en contact.

Les services d’interventions ponctuelles sont l’occasion de moments privilégiés de contact avec les individus. À travers ces services, un lien peut se créer, une relation peut évoluer et, ainsi, le but ultime du travailleur de milieu est atteint. De ce fait, les personnes peuvent, à leur rythme, accéder, si elles le désirent, à un soutien communautaire à Pech. C’est grâce à cette présence quotidienne dans les milieux concernés que le travailleur de rue/milieu de Pech devient une personne familière pour les gens fréquentant ce milieu.

Les objectifs du travail de milieu sont :

• Entrer en contact avec d’éventuels usagers en rupture avec les réseaux d’aide dans leurs milieux ;

• Assurer la continuité de l’intervention entre tous les services de Pech et la rue ;

• Établir des liens avec nos partenaires du réseau et des organismes communautaires par la fréquen- tation de ressources préalablement identifiées ou de lieux de transition ;

• Aider et supporter les personnes par des services ponctuels ;

• Réaffilier les personnes aux services existants offerts par la communauté ;

• Faire connaître Pech et son approche dans la communauté.

STAGIAIRE AU TRAVAIL DE RUE/MILIEU



Nicolas HoudeSarah-Maud Lachance

Cégep Ste-FoyTechnique Éducation spécialisée - 315


Patricia Allard (crise et post-crise)Laurie BoivinManon BourdagesJason BowlesGuylaine Cayouette Jean-Philippe Chainé (crise et post-crise)Marie-Chantal Côté Amélie De GrandmaisonAudrey Deschênes Geneviève DuchesnayAndrée DupuisCatherine FaucherChristine Gagné Olivier GagnéIan Gagnon (crise et post-crise)Maryse GamacheAude HébertNicolas HoudeChristine Jean (en congé de maternité)Bianca LachanceSonia LévesqueMarie-Ève Ouellet

3. SERVICE DE CRISE ET DE POST-CRISE DE PECHCe service constitue une alternative à l’incarcération de la clientèle santé mentale-justice

avec les patrouilleurs de la Ville de Québec et les patrouilleurs de la Sûreté du Québec pour la Côte-de-Beaupré, Portneuf et la MRC Jacques-Cartier.

Joëlle PaquetDenis TremblayAnnie Trépanier (crise et post-crise)Directrice clinique : Patricia Bougie Délégation de responsabilités clinico-administratives : Guylaine Cayouette(418) 523-2820

Dès la désignation en mars 2002 de Pech et du Centre de crise de Québec à titre de mandataires de l’application de la loi P-38.001, Pech a choisi d’offrir son expertise aux policiers qui interviennent avec des personnes qui ont des problèmes de santé mentale et qui vivent une crise psychosociale ou psychiatrique.

L’article 8 de cette loi permet aux patrouilleurs de recourir à l’expertise d’un intervenant en situation de crise afin d’évaluer si l’état mental d’une per-sonne présente un danger grave et immédiat pour elle-même ou pour autrui. Ces cas ne représentent que 5 % de l’ensemble des situations de crise gérées par Pech dans une année.

De son côté, le Centre de crise de Québec répond aux appels des citoyens désireux d’obtenir de l’aide et du support dans un contexte de crise psychosociale sans passer par l’intermédiaire des services policiers.


PRATIQUE DE NON-JUDICIARISATION

Depuis 1996, notre pratique de non-judiciarisation de la clientèle santé mentale-justice avec les patrouilleurs retient l’attention puisqu’elle court circuite l’entrée dans le système correctionnel et de la justice de personnes vivant avec des problèmes de santé mentale sévères et persistants. Ces personnes, déjà stigmatisées sur le plan social et économique, se retrouvent dans le lexique d’exclusion de la plupart des intervenants qui associent judiciarisa-tion à dangerosité. Ces personnes qui vivent avec des problématiques multiples comptent parmi les personnes les plus isolées socialement au Québec.

Le contexte de l’arrestation constitue un moment privilégié où les intervenants de Pech et les policiers peuvent intervenir afin d’offrir à la clientèle santé mentale-justice une alternative à la judiciarisation, soit par une aide ponctuelle en situation de crise ou par une intervention rapide liée à l’organisation de vie.

Lors de l’arrestation, le policier, par son pouvoir discrétionnaire, peut décider de ne pas judicia-riser la situation d’infraction, pour autant que la personne accepte d’elle-même de rencontrer un intervenant de Pech. Ce dernier l’aidera à répondre à ses besoins psychosociaux du moment (héberge-ment, accès à des services médicaux) et à amorcer, au besoin, un suivi régulier.

Un autre contexte est créé par la décision du policier de judiciariser la situation délictueuse, tout en offrant à cette même personne le choix entre une détention préventive ou l’utilisation, sur une base volontaire, des services de Pech.

Caractéristiques

• Un intervenant de Pech prend en charge l’intervention dans les 30 minutes suivant l’appel des patrouilleurs, de 8 heures à minuit et 7 jours par semaine.

• L’intervention de Pech permet aux patrouilleurs de disposer de solutions permettant de résoudre les problèmes de citoyens en crise psychosociale ou psychiatrique.

• L’intervention de Pech permet aux patrouilleurs d’utiliser l’expertise d’un intervenant de Pech dans la détermination de la dangerosité d’une personne pour elle-même ou pour autrui dans le cadre de l’application de l’article 8 de la loi P-38.001.

• L’intervention de Pech permet d’augmenter l’efficacité et l’efficience des patrouilleurs en diminuant le temps consacré à la gestion des crises et à l’accompagnement des citoyens aux urgences psychiatriques.

Le délai de réponse à une demande acheminée à Pech se situe généralement à moins de 30 minutes pour le Québec Métro et à moins de 45 minutes pour les appels en provenance de Portneuf.

PÉRENNISATION DE LA SUBVENTION DE LA VILLE DE QUÉBEC SUR TROIS ANS

La Ville de Québec, en plus de nous avoir permis l’an dernier de restructurer en profondeur notre service de crise et de post-crise, a pérennisé la subvention qu’elle nous accorde sur trois ans, simplifiant ainsi la reddition de compte annuelle.


Types d’interventions effectuées au service post-crise :

• Offre de support psychosocial après la crise ;

• Aide au déménagement et à la relocalisation des personnes ;

• Accompagnements en Cour ou à travers le processus judiciaire (probation) ;

• Médiation auprès des propriétaires de logements ;

• Démarches auprès des CLÉ ;

• Démarches pour trouver un médecin traitant ;

• Liaison auprès des CSSS et des groupes communautaires ;

• Offre de médiation dans les cas de couples en crise qui vivent de la violence conjugale.

Nous pensons que les retombées de ces interven-tions sont nombreuses : les personnes, en grande majorité, ne retournent pas aux urgences psychia-triques, elles reçoivent un soutien qui diminue leur anxiété, la liaison permet que la personne reçoive le bon service au bon moment.

Au cours de l’année 2016-2017, le service de crise a accompagné 1242 personnes dont 1083 ont pu bénéficier du service post-crise.

LE SERVICE POST-CRISE

Le service post-crise se situe, dans le continuum de services, entre la « crise » et l’accès à un service de première ou de deuxième ligne. Il est unique en ce qu’il s’adresse aux personnes qui ont vécu une crise psychosociale ou psychiatrique et qui se retrouvent en attente d’un service de première ligne en santé men-tale afin de stabiliser leur état ou d’amorcer un suivi à moyen ou long terme. Ces personnes peuvent alors bénéficier de services ponctuels souples et flexibles déterminés à partir de leurs besoins réels et concrets.

Il existe peu d’alternatives dans notre réseau de santé mentale pour les personnes qui se retrouvent sur des listes d’attente avant d’avoir accès, par exemple, à un service de soutien communautaire d’intensité variable. Le service post-crise de Pech prévient la désorga-nisation des personnes et fait office de liaison avec des partenaires qui sont appelés à prendre le relais de nos interventions. Il faut préciser qu’une bonne partie des personnes pour qui le service post-crise de Pech est requis en sont à leur première crise, ce qui permet d’évaluer et d’orienter les personnes vers les services appropriés. Cette fonction de liaison avec les partenaires (CLE, CRUV, Probation, urgences psychia-triques, etc.) constitue une solution structurante et rassurante pour ces personnes.

Il faut se poser la question de ce qu’il adviendrait de ces personnes qui en sont à leur première expérience avec l’univers de la santé mentale si le service post-crise de Pech n’effectuait pas la liaison avec les différentes res-sources en santé mentale, qu’elles soient institutionnelles ou communautaires.


4. L’HÉBERGEMENT TRANSITOIRE (0-30 JOURS ET 0–60 JOURS)

L’équipe de la maison d’hébergement :Sarra AyedÉlodie Barthell-Mailhot Stéphanie BédardAlyson BernierGeneviève BoivinLaurie BoivinStéfannie BordeleauMarie-Pier BoudreaultHélena CernosekPhilippe-Antoine CôtéJimmy DesrosiersSophie DeschênesAndrée DupuisSonia FerronOlivier GagnéRamata-Hélène GagnonMaryse GamacheAude HébertNicolas HoudeGinette HudonMiroslav IkicAudrey LaflammeAnnick LalibertéNathalie Lambert

Anne-Marie LarochelleJulie LebelGeneviève LessardAriane LortieSophie MarcouxLuc MartelTommy MartinRaphaël Morin-Robert Marie-Pier PapillonAnnie RainvilleAlexandra ValadeDirectrice clinique : Nathalie GiguèreDélégation de responsabilités clinico-administratives : Élodie Barthell-Mailhot et Annick LalibertéTél. (418) 524-4757

Dans notre résidence sise au 169 de la rue St-Luc, dans le quartier Saint-Sauveur, nous accueillons, depuis octobre 1999, des personnes dont le souhait est de s’offrir un moment pour se réorganiser et réintégrer la communauté après une hospitalisation, une détention ou tout simplement pour prévenir une détérioration de leur santé mentale.

La capacité d’accueil de la maison d’hébergement est de 17 places.


La maison d’hébergement est composée d’interve-nants chevronnés qui, jour après jour, accueillent, aident, supportent les résidents en utilisant les forces de ceux-ci. Avec créativité, ils parviennent à faire vivre aux résidents de belles réussites, à relever de nouveaux défis, à se rapprocher de leurs rêves. La maison d’hé-bergement est certes un lieu où l’on aide la personne à se reconnecter à ses passions et à la collectivité. Les intervenants ont le cœur sur la main, le sourire aux lèvres, l’amour de l’humain et surtout la croyance profonde que chaque humain a une valeur et qu’il mérite le meilleur.

Il ne faut surtout pas oublier nos cuisiniers qui, jour après jour, cuisinent de bons et généreux plats. Ils ont l’amour des fourneaux et des résidents et s’assurent que leurs papilles gustatives en redemandent ! Nous offrons une variété de repas qui plaisent à tous. Merci à ces cuisi-niers qui savent faire preuve de patience dans l’action et épicer leurs mets d’une petite dose d’intervention auprès des résidents !

L’année 2016-2017 a été une année remplie de consoli-dation, de nouveauté, d’expérimentation, de recherche d’information, de nouvelles pratiques, de partenariats mis en place dans la communauté. L’équipe du 169 St-Luc a mis tous ses efforts à poursuivre ses objectifs dans le seul but de maximiser le potentiel d’un séjour de chaque résident qui intègre notre maison d’héber-gement. Voici quelques exemples de projets qui ont vu le jour chez nous :

Le guide de pratiques : L’équipe de conception et de ré-alisation du guide de pratique a terminé l’ensemble des travaux et le guide verra le jour officiellement lors de l’AGA de juin 2017. Nous sommes très heureux de ce guide qui sera l’assise de l’intervention à l’hébergement.

Le groupe entendeurs de voix : Pech s’est donné un nouveau souffle et a profité au maximum de l’ex-périence des intervenants des années précédentes. Semaine après semaine depuis septembre 2016, les participants de divers milieux s’unissent pour s’entraider, développer des moyens d’apprivoiser et d’apaiser leurs voix. Nous cherchons également à stimuler l’émergence de projets positifs pour chacune des personnes, à les amener à vivre des expériences différentes, mais surtout à les aider à sortir de l’isolement par le biais d’un suivi communautaire et de sorties de groupe. Merci à Annick Laliberté et Marie-Chantal Côté.

Chambre douce : préoccupés par la clientèle psy-chotique, nous avons, avec l’aide de notre psychiatre, analysé notre pratique et recherché des moyens alter-natifs à l’hospitalisation. Nous sommes très heureux d’avoir aménagé une « chambre douce » et d’avoir bé-néficié des conseils de M. Francisco Pinero, psychiatre de Sherbrooke et de sa conjointe, psychologue, qui nous ont partagé leur expérience à Fountain House, établissement de la Californie. Dans l’année à venir, nous verrons à mettre en place la structure nécessaire à la réalisation de cette pratique.

Rénovation à l’hébergement : L’hébergement s’est refait une beauté. Nous avons réaménagé les chambres du secteur 30 jours, optimisé les espaces de travail des intervenants et fait l’acquisition d’un ameublement pour l’extérieur. Merci à Investissement Québec pour le don de meubles de même qu’au Gouvernement fédéral pour une subvention de près de 50 000 $ en immobilisation à la maison d’hébergement.


Implication dans la communauté : La maison d’hébergement a accru son implication dans la communauté et participe au comité des citoyens de St-Sauveur, à la fête des voisins, et souhaite être impliquée dans la démarche de rétablissement des personnes par l’offre de travaux communautaires.

Merci à l’ensemble des membres de l’équipe pour leur engagement envers la mission de l’organisme. Leur grand cœur, leur amour des personnes, leur dévouement, leur croyance au changement, font de la maison d’hébergement un endroit chaleu-reux, humain et surtout une ressource différente dans l’offre de services.

PARTENARIAT AVEC LE RÉSEAU RI/RNI

Consécutivement à une entente de partenariat avec le réseau RI/RNI, Pech offre 8 places pour des séjours de 0 à 60 jours. Ce partenariat permet aux personnes de bénéficier d’un accompagne-ment centré sur le rétablissement et il actualise une proposition alternative de réadaptation pour des personnes présentant des troubles graves de santé mentale associés à des problématiques multiples qui transitent par un guichet d’accès géré par le réseau RI/ RNI. Peuvent référer à ces lits, les hôpitaux, les CSSS et les organismes communautaires qui transitent par un guichet d’accès géré par le réseau RI/RNI (www.csssvc.qc.ca).

PARTENARIAT AVEC LA MAISON DE JOB

Depuis environ deux ans, La maison de Job offre ses services à la maison d’hébergement, à raison

d’une journée par semaine, afin de répondre aux inquiétudes et interrogations des résidents au sujet de leur consommation. C’est Hélène Coulombe qui assure ce service et appuie les demandes des rési-dents qui veulent être intégrés à la Maison de Job.

PARTENARIAT AVEC LA SAINT-VINCENT-DE-PAUL

Merci à la Saint-Vincent-de-Paul pour sa généreuse contribution pour nos résidents. En effet, une quinzaine de résidents ont bénéficié de paniers de Noël ce qui leur a permis de vivre un Noël heureux.

PARTENARIAT AVEC LE SERVICE D’ENTRAIDE BASSE-VILLE

Ce service, situé tout près de notre résidence, rend accessible à nos résidents qui quittent un trousseau de départ et offre des vêtements à des prix dérisoires.

Les objectifs de la maison d’hébergement

• Soutenir la capacité de changement des personnes dans un contexte d’hébergement transitoire dans la perspective du modèle des forces et du soutien au rétablissement des personnes ;

• Supporter et accompagner les personnes dans l’organisation de leur vie (recherche d’un logement ou d’un domicile fixe approprié, support à la gestion des émotions, développement de stratégies de négociation, amélioration des relations interpersonnelles, aide au budget, gestion autonome des médicaments, réduction


des méfaits issus de la consommation de drogues, amélioration de la santé physique, utilisation des services communautaires, etc.) ;

• Susciter l’engagement de la personne hébergée dans son processus de rétablissement en offrant des ateliers sur le rétablissement ;

• Offrir, au besoin, un soutien communautaire après un séjour à la maison d’hébergement.

Comité des résidents

Une fois par semaine, les utilisateurs de la maison se réunissent. Au cours de cette rencontre qui vise une bonne communication entre tous, certains règlements sont discutés, des problèmes rela-tionnels sont abordés, certaines ressources de la communauté peuvent être présentées, on y aborde les composantes du rétablissement et on procède à un échange afin de souligner les bons coups de la semaine.

LES STAGIAIRES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT



Laurie Boivin Amélie Massé Université Laval Médecine 192 -

Élodie Barthell-Mailhot

Rose-Marie Dufour Université Laval Médecine 192 -

Élodie Barthell-Mailhot

Naomi Charron Université Laval Médecine 192 -

Annick Laliberté et Sonia Ferron

Kimberley TurmelCégep de Thetford-Mines

Technique d’éducation spécialisée

360 -

Marie-Pier Boudreault

Sandrine Richard Université Laval Médecine 192 -

Geneviève LessardRaphaëlle Pelletier-Bisson

Université Laval Psycho-éducation 300 300

Marie-Pier-Boudreault

Katlyn Dubois Cégep MériciTechnique d’éducation spécialisée

210 -

Sarra Ayed Lydie Colaye Cégep MériciTechnique d’éducation spécialisée

- 360


La vie à la maison d’hébergement

Plusieurs activités viennent ponctuer le séjour des personnes à la maison. Certaines font partie de l’horaire quotidien, d’autres sont spontanées :

• Atelier spontané sur le rétablissement où l’on aborde les principes de base de l’approche et la vision personnelle de chacun des résidents sur le sujet ;

• Activité SPA et détente, afin de permettre aux résidents de relaxer en écoutant de la musique, de prendre soin d’eux, de se dorloter ;

• Ateliers de cuisine, pour répondre aux besoins des utilisateurs présents ;

• Création artistique libre. Le matériel étant disponible en tout temps, les personnes y ont accès selon leur propre initiative ;

• Fête de Noël avec les personnes hébergées et celles qui ont déjà fréquenté la maison et qui viennent fraterniser ;

• Offre d’activités à l’extérieur ou de participation à des événements culturels (l’organisme reçoit régulièrement des billets de courtoisie pour des événements divers) ;

• Activités sportives libres. La maison a acheté du matériel à cette fin. Le matériel est disponible, les résidents peuvent l’emprunter pour s’exercer ;

• Équipe de baseball avec les résidents de l’Athénée animée par Sébastien Boilard, ancien pair aidant de Pech ;

• Activité de cabane à sucre à laquelle sont également invités d’anciens résidents.


(APUR), le Regroupement des parents et amis de la personne atteinte (La Boussole), l’Office muni-cipal d’habitation de Québec (OMHQ) ainsi que le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ) et la Fédération de coopératives d’habitation Québec/Chaudière- Appalaches (FÉCHAQC).

Le Programme intersectoriel Clés en main a pour mission de favoriser l’intégration sociale des personnes marginalisées par l’accès à un milieu de vie normalisant, tout en permettant le maintien à long terme de la clientèle dans un logement à prix abordable et de qualité. On définit les personnes marginalisées par : personnes vivant soit avec un problème de santé mentale grave, de judiciarisa-tion, de toxicomanie ou d’instabilité résidentielle. Ces personnes bénéficient ou pourraient bénéfi-cier d’un service de soutien et d’accompagnement en logement d’un partenaire référent.

Une autre dimension de ce projet consiste à développer des formules d’habitations sociales et subventionnées qui permettent aux locataires l’appropriation du pouvoir individuel et collectif dans une démarche d’éducation à la citoyenneté.

A- CLÉS EN MAIN

Responsable de la coordination de liaison : Isabelle Jobin Chargé de projet : Geoffrey LainAnimation et soutien communautaire en logement : Karine FafardDirecteur : Mario Bousquet(418) 780-3582

Clés en main est un programme alternatif de soutien au logement pour les personnes marginalisées. Depuis 17 ans, Pech agit à titre de fiduciaire de Clés en main. Historiquement, Clés en main résulte d’une réflexion collective menée par les quartiers centraux de Québec et qui a mené le CLSC Basse-Ville-Limoilou, la Fédération de coopératives d’habitation Québec/Chaudière-Appalaches (FÉCHAQC) et l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale de Québec (AGIR) à se concerter pour trouver des solutions aux conditions précaires d’ha-bitation, à l’instabilité résidentielle et à l’itinérance vécues par les personnes.

D’autres acteurs se sont ajoutés par la suite et for-ment actuellement le comité de gestion de Clés en main: Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale CIUSSS-CN, le Programme régional des RNI en santé mentale, l’Organisation communautaire d’écoute et d’aide naturelle (OCÉAN), PECH, AGIR en santé mentale, l’Association des personnes utilisatrices des services

5. LE SOUTIEN AU LOGEMENT SOCIAL


Actuellement, Clés en main compte 291 locataires subventionnés avec soutien dans la communauté sur le territoire de la Ville de Québec et de la MRC de Portneuf, à savoir :

• 11 PSL avec une entente RNI pour le suivi des personnes au Sympathique

• 8 chambreurs avec PSL entente avec la société RADOUB

• 38 locataires avec PSL dans la stratégie « Logement d’abord »

• 25 locataires subventionnés en coopérative d’habitation

• 23 logements subventionnés en OBNL dans la ville de Québec

• 7 logements subventionnés en OBNL à Portneuf

• 29 logements autonomes conventionnés (17 à Québec et 12 dans Portneuf)

• 150 PSL à la personne

Le projet « Clés en main » est unique et se dé-marque de tout autre service offert en matière de soutien au logement à Québec. En effet, il se distingue par les points suivants :

• Il vise les personnes marginalisées ;

• Il propose un suivi d’au moins un an suite à l’intégration dans un logement ;

• Il fournit à sa clientèle un programme de supplément au loyer ;

• Il reçoit des références à la fois du CIUSSS-CN et des organismes communautaires ;

• L’attribution des suppléments au loyer (PSL-P) est assurée par un comité de sélection intersectoriel composé des partenaires référents du programme.

Il offre donc les suppléments au loyer de façon équitable aux organismes référents.

FORMATIONS « DROITS ET OBLIGATIONS » ET « COHABITATION ET GESTION DE CONFLIT »

Les deux formations et les guides appropriés sont maintenant disponibles et une équipe de forma-teurs-formatrices a été accréditée pour donner la formation

Cette année, à titre d’exemple, ces formations ont été intégrées à des démarches d’accompagnement de milieux de vie vivant des situations difficiles en lien avec le vivre-ensemble. À ce titre, Clés en main a pu intervenir dans une approche constituée de médiation, de formation et de soutien communautaire auprès de deux milieux de vie mixtes (santé mentale et clientèles dites « conventionnelles »). Nous sommes à réfléchir sur la possibilité de mettre à jour ces formations et de s’en servir pour aider des OBNL ou des coops en habitation lors de situations ou le vivre ensemble est difficile.

Cette approche d’intervention communautaire a été rendue possible, entre autres, par l’accompagnement méthodologique de Bianca Proulx, stagiaire en psy-chosociologie de l’Université du Québec à Rimouski. Les interventions évaluées par les bénéficiaires eux-mêmes ont eu un impact concret et positif dans les


Dans les faits, 75 personnes vivant des enjeux de marginalisation ont été sélectionnées, rencon-trées et accompagnées dans les démarches de déménagement, tant au niveau administratif que logistique. Pour faciliter ces démarches, Clés en main a investi dans la location d’un entrepôt afin de stocker les meubles des personnes en instabilité résidentielle. Il a également obtenu une subven-tion du gouvernement fédéral dans le cadre du programme SPLI pour permettre à une vingtaine de locataires d’acquérir le minimum nécessaire à leur intégration en logement (réfrigérateur, cuisinière, nécessaire pour le lit, etc.).

Par ailleurs, nous avons également adressé une demande pour la région de Portneuf (46). Durant l’année en cours, nous avons obtenu 2 PSL-P dont un pour la ville de Pont-Rouge et l’autre pour la ville de Donnacona. Nous avons, au cours de l’année, multiplié les démarches pour que les municipalités de la MRC de Portneuf adressent des demandes de PSL-P à la SHQ. Nous sommes confiants que nous aurons davantage de PSL-P en 2017-18 pour la région de Portneuf.

Appartements conventionnés

En novembre 2009, le Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale (à titre d’établissement gestionnaire du Programme ré-gional des services résidentiels en santé mentale) a conclu avec Pech (à titre de fiduciaire de Clés en main) une entente sur le transfert de gestion des 50 appartements conventionnés du programme régional des services résidentiels en santé mentale vers le programme intersectoriel Clés en main,

milieux de vie qui en ont bénéficié. Les Clés en main à Québec et Portneuf

Dans la continuité du travail au plan politique, le directeur de programme, Mario Bousquet, a rencontré plusieurs intervenants d’autres régions du Québec afin de partager de l’information et des outils pour la mise sur pied d’autres groupes intersectoriels comme Clés en main. Le gouvernement a confirmé la création du Programme d’aide directe à la personne ce qui a permis le financement de 1000 PSL pour 2015-2016, et de 1200 PSL par année pour les 4 années subséquentes. Donc 5,800 PSL au bout des 5 ans. Clés en main et l’OMHQ ont été les instigateurs de cette approche pour répondre aux besoins des personnes vivant un problème de santé mentale et d’instabilité résidentielle.

Pour la première année de l’existence du PSL à la Personne, la ville de Québec n’avait reçu que 59 PSL sur les 1000 accordés pour l’ensemble de la province. De ces 59, Clés en main en avait reçu 20, et ce, grâce au solide partenariat dont bénéficient l’OMHQ et Clés en main. Afin d’assurer une meilleure distribution des PSL-P dans la région de Québec et ainsi répondre adéquatement aux besoins du milieu, de nombreuses représentations politiques ont été menées.

Le résultat de ces démarches a été concluant, puisque l’OMHQ a finalement reçu 150 PSL-P pour 2016-17. De ces 150 PSL-P, Clés en main en a reçu 75 dont 10 pour convertir les appartements conventionnés vers un PSL-P, 20 pour la stratégie logement d’abord, et 45 pour les partenaires référents de Clés en main. À l’automne 2016, nous avons procédé à la sélection des locataires avec la collaboration de l’OMHQ. Nous avons réussi à finaliser tous les dossiers avant le 31 mars 2017.


dans le cadre du projet de redéploiement des ressources non institutionnelles (RNI) en santé mentale dans les régions de Québec et de Portneuf. Actuellement, nous avons 12 logements subven-tionnés avec soutien dans la communauté dans la MRC de Portneuf. Une évaluation du plan d’ac-tion sous régional a été réalisée. Un constat positif du travail réalisé a stimulé les professionnels du milieu et va permettre à Clés en main de mettre à profit son expertise pour d’autres clientèles de la région. Nous avons également entamé cette année la conversion des appartements conventionnés vers la formule de PSL avec soutien au logement, et ce, en respect de l’engagement contractuel avec le Programme RNI. Au total 22 logements conven-tionnés ont été convertis en PSL depuis 2009. Avec l’ajout de PSL nous sommes optimistes quant à la conversion des conventionnés vers les PSL-P pour les 2 prochaines années.

La conversion des appartements convention-nés permettra à Clés en main de consolider son budget de fonctionnement. D’ailleurs, à cet effet, une rencontre avec le PDGA du CIUSSS-CN, M. Guy Thibodeau, le 30 mai 2016, a permis de s’en-tendre sur l’utilisation des sommes résiduelles à la conversion vers le Programme de supplément au loyer de l’OMHQ.

Comité des maisons de chambres

Clés en main est membre du Comité des maisons de chambre. Les personnes vivant un problème de santé mentale sont très présentes dans ces milieux. Nous avons été très actifs cette année dans un

projet qui visait la socialisation en Programme Accès Logis volet 3 d’une maison de chambre. Le projet pi-lote de la Pension Dion n’a pas été réalisé. Cependant, Clés en main travaille avec le sous-comité dévelop-pement du grand Comité de maisons de chambres de Québec et s’emploie à un nouveau projet. Effecti-vement, le Comité de développement avec l’OMHQ a amorcé la réalisation du projet d’une maison de chambre sur la rue de la Canardière, à Québec. C’est un projet de 24 unités, dont 17 chambres complètes et 7 studios. Ce projet devrait voir le jour en juin 2018. Clés en main est pressenti pour assurer le soutien communau-taire et réaliser la sélection des futurs locataires par le processus habituel Clés en main.

Également sur le territoire de Portneuf, un projet d’achat et rénovation d’une maison de 14 chambres est en cours à Donnacona. Clés en main est également pressenti pour assurer la sélection des futurs locataires. Clés en main travaille étroitement avec ses partenaires de la région, dont le CIUSSS-CN et l’Arc-en-ciel dans ce projet stimulant pour la région. Notre expertise dans le domaine est reconnue et elle contribue positivement à l’évolution du projet.

La société le Radoub et Clés en main ont signé une entente de collaboration afin de référer et accompa-gner 8 locataires à leur maison de chambres sur la rue Châteauguay à Québec. Après un an, l’expérience est positive et nous avons atteint une certaine stabilité des locataires. Ce projet permet également, pour certains, d’être un tremplin vers une autre tenure, tel le PSL-P.

Par ailleurs, l’agente de soutien communautaire en logement social a le mandat de permettre aux cham-


Le projet pilote « Zone Grise », financé par l’Office Municipal d’Habitation de Québec et conduit par Clés en main, visait à comprendre les mécanismes d’instabilité résidentielle qui mènent encore trop souvent à la rue ; ceci dans le but de développer une approche d’accompagnement axée sur le déve-loppement de l’autonomie, la construction d’un quotidien satisfaisant et l’accès à des conditions d’intégration sociale.

Dans une démarche de recherche-action, cette étude était motivée par le constat suivant : malgré l’ensemble des services et des ressources offerts aux populations vulnérables et désaffiliées, on observe qu’il subsiste des obstacles à la stabilité résidentielle de certains usagers désaffiliés des services. Ceci peut compromettre la stabilité rési-dentielle, considérée par l’ensemble des acteurs du milieu comme un déterminant essentiel de santé mentale et d’équilibre psychosocial.

Cette étude intersectorielle visait donc à com-prendre la crise résidentielle des locataires comme un processus psychosocial complexe, impliquant l’expertise de professionnels d’horizons multi-ples, la finalité était d’agir sur la désaffiliation des personnes marginalisées et d’optimiser la com-plémentarité entre les besoins constatés par les professionnels du secteur de l’habitation sociale, communautaire et privée et l’offre de services du secteur de la santé et des services sociaux, ainsi que des différents organismes communautaires du milieu.

breurs-euses de sortir de leur isolement ou de leur cercle de consommation par des activités de groupe tel que des sorties culturelles, des activités de cuisines créatives, du bénévolat, etc.

Cette année nous avons organisé un souper pour le temps des fêtes avec l’implication de tous les locataires.

Appartements satellites le Sympathique

En mars 2015, le Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale (à titre d’établissement gestion-naire du Programme régional des services résidentiels en santé mentale) a conclu avec Pech (à titre de fidu-ciaire de Clés en main) une entente sur le transfert de gestion des appartements satellites du Sympathique. Cette entente prévoyait, dans sa première phase de transférer 11 locataires vers le Programme Clés en main ce qui a été fait au cours de l’année 2015-2016. En 2016-17, nous avons consolidé la réalisation de cette entente. Nous assurons le rôle administratif et le rôle pivot auprès de ces locataires.

LE PROJET « ZONE GRISE » : Prévenir l’instabilité résidentielle en logement social à Québec : comprendre les déterminants de stabilité résidentielle et accompagner les locataires marginalisés.

Le logement social est pour de nombreux locataires l’ultime solution résidentielle. Il s’agit pour eux de la garantie d’un minimum de sécurité matérielle per-mettant la construction d’une stabilité psychosociale et d’une vie digne. Qu’en est-il quand cette opportu-nité ne suffit plus et que la personne ne parvient pas à se maintenir en logement par ses propres moyens ?


Cette étude a été finalisée en janvier 2017 et le lan-cement officiel a eu lieu à l’Espace-Galerie Sherpa en présence de nos nombreux partenaires, dont notamment, la police de Québec, la direction du CIUSSS-CN, la SHQ ainsi que monsieur le mi-nistre Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et monsieur le mi-nistre Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et ministre de la Sécurité publique.

Les résultats de cette étude sont les suivants :

• 20 personnes en situation d’instabilité résidentielle ont été accompagnées dans des démarches de maintien en logement ;

• Le comité de pratiques, composé de professionnels du milieu, a identifié des vides de services limitant l’accès des locataires désaf- filiés aux ressources pouvant les maintenir en logement ;

• Le focus group de locataires a permis de mieux cerner les pratiques probantes en terme d’accompagnement en situation d’instabilité résidentielle et dans l’acquisition d’habiletés propres au maintien durable en logement.

• Un rapport-synthèse tenant compte de la démarche, ainsi que des résultats, est disponible en téléchargement sur le site de l’Office municipal d’habitation de Québec.

PROJET ZONE GRISE, VOLET II : De la compréhension du phénomène d’instabilité résidentielle à la mise en œuvre concrète de solutions.

Clés en main a reçu une subvention pour la recherche de pratiques innovantes dans le cadre du programme fédéral de la stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) afin de poursuivre la mise en œuvre des recommandations de l’étude. Celles-ci étaient en lien, notamment, avec la formation des locataires et la mise en place de dispositifs de prise en charge in-tersectoriels et concertés des personnes en situation d’instabilité résidentielle.

Cette initiative a également reçu le soutien de la fonda-tion de la Famille J.W. McConnell

par l’intermédiaire d’InWithForward dans le cadre de l’accélérateur pour l’innovation sociale en itinérance.

Ceci a abouti à la mise en place de nouvelles pratiques au sein de Clés en main : plus proches des besoins des locataires et centrées sur les initiatives de coformation, d’entraide et de pairage.

Soutien communautaire en logement social

L’objectif du projet de l’agente de soutien communau-taire est de pouvoir assurer la stabilité résidentielle des locataires Clés en main et des personnes résidant en chambre et en chambre et pension, par le biais d’ate-liers éducatifs.

Ce projet vise à amener les personnes à améliorer leurs compétences et habiletés en tant que locataires d’un logement. L’agente doit accompagner les loca-taires, les intervenants et les propriétaires à la recherche de solutions afin d’assurer la stabilité résidentielle.


2016 - 2017 : Année charnière dans le développe-ment organisationnel de Clés en main.

Fort de la reconnaissance dont il bénéficie dans le milieu tant auprès de ses partenaires communau-taires qu’institutionnels, Clés en main doit faire face à de nouveaux défis organisationnels afin d’assurer les développements présents et futurs.

Pour ce faire, nous avons travaillé au développement de nouvelles pratiques, de nouvelles méthodes de tra-vail, ainsi qu’à la consolidation de notre équipe. Pour conclure, nous avons également œuvré au renouveau de l’identité visuelle de Clés en main, grâce à l’impli-cation de la compagnie William’s, designers visuels.

B- LOGEMENTS SOCIAUX SUBVENTIONNÉS DE PECH

Vous trouvez dans le prochain tableau une réparti-tion du nombre de logements subventionnés occupés par des personnes utilisatrices des services de Pech.

Elle offre des formations sur les droits et responsabilités des locataires et propriétaires ainsi que sur la cohabi-tation et la gestion de conflits. Elle aide également les locataires à répondre à leur besoin de base.

La résolution de conflits entre chambreurs reste un gros défi pour ce projet. Les problématiques de santé mentale ainsi que la consommation d’alcool et/ou de drogue des personnes vivant en communauté peuvent parfois in-tensifier la situation. L’agente doit amener les personnes à trouver des solutions par elles-mêmes afin d’éviter l’expulsion des lieux et de se retrouver devant la Régie du logement ou même à la rue. Les personnes n’ont pas toujours appris à gérer des conflits et/ou à discuter avec des personnes avec qui elles n’ont aucune affinité. La ré-solution de problèmes entre locataires peut passer par la relocalisation. Dans ce cas, l’agente de soutien a comme rôle de s’assurer que la personne est accompagnée dans toutes les démarches.

Cette année Clés en main est intervenu au sein de la coopérative de solidarité en habitation l’Étale, suite à une demande formulée par son conseil d’administration et en collaboration avec la FECHAQC.

Ainsi, 5 rencontres se sont tenues avec les locataires afin d’évaluer leurs besoins dans l’objectif d’améliorer les communications et le climat entre les résidents. Nous avons également offert de l’information aux locataires concernant la cohabitation et la gestion de conflits via la formation développée par Clés en main. Les participants devaient eux-mêmes déterminer les axes à travailler ainsi que les solutions possibles afin d’atteindre les objectifs de résolution de conflits.

TABLEAU - LOGEMENTS SOCIAUX Nombre de logements subventionnés accessibles à Pech

LOGEMENTS SUBVENTIONNÉS

RESSOURCES ET PARTENAIRES PERSONNES

-Immeuble propriété de

Pech au centre-ville11

-Immeuble à Ste-Foy pro-priété d’Un toit en réserve

6

- Complexe Vivre chez soi 1

- UTER-L’Acadie 9

- Sherpa 77

TOTAL 104


L’équipe des formateurs :Patricia BougieÉlodie Barthell-MailhotGuylaine CayouetteAnnick LalibertéMarie-Ève OuelletDirectrice clinique : Patricia Bougie Tél. : (418-523-2820)

Le volet formation a repris la place de choix qu’il avait toujours occupée avant l’interruption d’une année qui a servi à sa restructuration. De nouvelles personnes de l’interne ont été affectées à cette équipe.

6. LA FORMATION DONNÉE PAR PECH

TABLEAU DES FORMATIONS DONNÉES

SUJET NOMBRE DE FORMATIONS DURÉE NOMBRE DE PERSONNES

Notions de base en santé mentale, crise et Loi-P-38 (7 heures)

12 84 212

Modèle de soutien communautaire axé sur les forces (14 heures)

9 126 154

Le cercle vicieux de l’hébergement volontaire et encadré pour les personnes ayant un trouble concomitant de

santé mentale et toxicomanie (7 heures) 2 14 67

Le rétablissement (7 heures) 2 14 29

TOTAL 25 238 462


«The Village » à Long Beach, Californie, du Me-tro Boston Recovery Learning Community et de Trieste, en Italie.

Les aspects novateurs du projet s’articulent sur la médiation culturelle, l’art social, l’approche éducationnelle par l’offre d’ateliers soutenant le processus de rétablissement, l’accès aux réseaux de l’éducation aux adultes, de la réinsertion socio-professionnelle de même que l’accès à des partenaires précieux (psychiatre, consultant en toxico, infirmière clinicienne, pharmacien).

Doté d’un espace galerie, Sherpa agit comme tremplin pour les utilisateurs et les artistes dési-reux de se faire connaître et permet d’initier à la culture des individus vivant des situations d’exclu-sion sociale.

INGRÉDIENTS ACTIFS DU CENTRE D’ACTI-VITÉS SUR LE RÉTABLISSEMENT SHERPA

Définition du rétablissement

Le rétablissement, c’est un processus, une manière de vivre, une attitude, une façon pour les personnes utilisatrices d’aborder les défis au quotidien. Ce processus vise le dépassement des symptômes

Christine Aspiros, agente socioculturelle aux communicationsAlain Côté, agent socioculturel à l’accompagnant artistiqueHélène Pélissier, agente socioculturelle à la médiation culturelleMélanie Pelletier, agente socioculturelle à la vie citoyenneLydia Trahan, responsable de la programmation de Sherpa Directeur : Daniel Lévesque418 (523-2820)

Avec ce septième volet de services, Pech intègre une approche éducationnelle à ses autres volets de services centrés sur l’accompagnement du processus de réta-blissement des personnes utilisatrices. L’art social, la médiation culturelle et la vie citoyenne sont au cœur du Centre Sherpa. Au cours de la présente année, de-vant le succès que remporte notre programmation, la direction a choisi de confier l’intégralité du volet pro-grammation à Lydia Trahan, d’orienter les tâches de Christine Aspiros vers le champ des communications pour l’ensemble de l’organisme et d’intégrer la direc-tion du Centre Sherpa aux responsabilités de Daniel Lévesque, directeur de l’administration de Pech.

La conception et la genèse de la programmation de Sherpa proviennent des principes et des pratiques de

7. SHERPA


psychiatriques, les limites fonctionnelles et les situations de handicap rattachées au trouble men-tal de sorte que la personne ne se considère plus comme « malade mental », mais, plutôt, comme un travailleur, un parent, un étudiant, un voisin, un artiste, un locataire, un amoureux, un citoyen.

CARACTÈRE NOVATEUR DU CENTRE DE RÉTABLISSEMENT SHERPA

Le mieux-être

Le Centre Sherpa offre aux personnes utilisa-trices, par le biais d’ateliers multiples et de l’accès à des services de base, un parcours axé sur leur mieux-être afin qu’elles retrouvent un sens à leur existence, une meilleure santé physique et psy-chologique et l’espoir de revivre à nouveau des rôles sociaux significatifs : travailler dans la com-munauté, avoir des amis, être aimé, etc. À l’instar du Village (http://mhavillage.squarespace.com), nous croyons qu’une personne est rétablie lors-qu’elle a une place réelle dans la communauté et qu’elle éprouve un sentiment de mieux-être dans les dimensions physiques, émotionnelles et même spirituelles de sa vie.

Qualité de vie

Les pratiques de ce Centre s’articulent autour des déterminants de santé des personnes : accès à un logement social subventionné, à la possibilité de s’insérer au niveau socioprofessionnel, d’améliorer sa situation financière, de suivre un cours ou de

compléter un diplôme, d’appartenir à nouveau à un groupe ou de participer à la vie de sa collectivité.

Intégration et participation à la vie citoyenne

Les pratiques d’un tel centre visent, par l’intégration et la participation à la vie citoyenne des personnes uti-lisatrices, à combler le vide qui existe entre les services de réadaptation psychosociaux et psychiatriques du système de santé mentale et la communauté. En fait, il s’agit, pour les personnes utilisatrices, de passer de l’invisibilité sociale à la participation sociale, d’objets à sujets.

Les personnes utilisatrices : un rôle primordial dans Sherpa

Les personnes utilisatrices sont appelées à tenir des rôles centraux dans la prestation des activités du Centre car Sherpa soutien et valorise la participation active des personnes utilisatrices auprès de leurs pairs, dans une pratique axée sur le rétablissement.

Multi problématiques et rétablissement : c’est possible !

Un des objectifs importants de Sherpa est d’offrir une programmation d’activités orientée vers le ré-tablissement pour des personnes aux prises avec des problématiques multiples. En effet, les problèmes de toxicomanie, de judiciarisation et d’instabilité rési-dentielle associés à des problèmes de santé mentale graves commandent des pratiques plurielles et innova-trices que les réseaux de services ont peu développées jusqu’à ce jour.


Milieu de recherche/action

De plus, le Centre Sherpa se veut un lieu d’expérimen-tation pratique et concret des apprentissages facilitant la réalisation des projets de vie personnels des utilisateurs tout en constituant un milieu de recherche/action en matière de rétablissement des personnes. Sherpa se veut également un lieu de prise de conscience et d’analyse de la condition des personnes utilisatrices dans la société québécoise contemporaine, afin de conscientiser les ser-vices publics et la population en général à la réputation « surfaite » de dangerosité des personnes utilisatrices et ainsi diminuer la peur qu’inspire encore aux citoyens ordinaires le « malade mental », le « fou ».

CHAMPS D’ACTION, PROGRAMMATION ET ES-PACE GALERIE SHERPA

Les activités du Centre Sherpa s’articulent autour de trois grands axes :

Médiation culturelle

En adoptant une approche intersectorielle tant avec les ressources internes de Pech qu’avec les ressources communautaires externes, ce centre s’inscrit dans une approche de médiation culturelle et sociale mettant à contribution différents acteurs de la communauté artistique, culturelle et communautaire du territoire de la Ville de Québec.

La médiation se définit comme l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’information, éclair-cir ou rétablir des relations. Cette approche peut être appliquée à des projets culturels ou sociaux. Le terme médiation culturelle désigne les stratégies d’action

culturelle centrées sur les situations d’échange et de rencontre entre les citoyens et les milieux culturels et artistiques. Elle se caractérise par :

• La mise en place de moyens d’accompagnement, de création et d’intervention ;

• La création de liens vers la diversité de formes d’expression ;

• L’accompagnement pour permettre de nourrir le sens critique du participant.

Il s’agit d’élargir et d’approfondir l’accès des participants, en particulier des plus démunis, aux moyens de création individuelle et collective (démocratie culturelle), ainsi qu’à l’offre culturelle professionnelle offerte.

En 2016-2017, un des faits marquants au niveau de l’accompagnement et de la création a été le projet Attentes, proposition de l’artiste Gabrielle Bélanger. Démarche de création collaborative issue d’une collaboration entre Pech, la clinique de proximité SABSA, le centre d’artiste Engramme et la compagnie de danse contemporaine Code Universel, Attentes a exploré la posture du corps dans l’attente d’un rendez-vous médical. Le projet s’est conclu de belle façon suite à la participation de 10 personnes aux ateliers, par la présentation publique de deux murales et d’une performance en direct. Ce projet a été réalisé grâce au support financier de la Ville de Québec.

Du côté de la création de liens et de formes d’expression, le fait saillant est définitivement notre implication au sein de la concertation Verdir Saint-Roch, un projet dans lequel plus de 10 organismes


et plusieurs citoyens du quartier se sont regroupés et qui vise le verdissement du quartier, la création d’un potager et l’éducation populaire.

Pour l’accompagnement, notre grande nouveauté 2016-2017 a été notre collaboration avec le Théâtre Périscope dans le cadre des billets suspendus. Grâce à cette initiative, 13 personnes ont pu assister gratuitement à une représentation, certaines fois en présence de la médiatrice et certaines fois en compagnie d’un(e) ami(e). Nous avons également, grâce au programme Guichet ouvert de la Ville de Québec, permis à plus de 20 personnes de vivre une expérience culturelle au musée, au théâtre ou en salle de spectacle.

Vie citoyenne

La vie citoyenne consiste à diffuser de l’information sur les ressources qui existent dans la communauté afin d’en permettre l’utilisation aux personnes et d’amener celles-ci à s’impliquer dans différentes organisations.

UN BEAU CAS DE RÉUSSITE

Depuis la création du Centre Sherpa, nous avons un toit vert au 7e étage. Hé oui, venez le voir, c’est une bouffée d’air frais et de verdure. Au début et difficilement, Marie-Claude a démarré des semences pour ce toit. Le vent, la pluie, le manque de connais-sances des résidents, le sol pauvre n’ont pas empêché Marie-Claude de persévérer. Après presque 5 ans le chemin parcouru est incroyable. Nous avons maintenant un comité du toit vert, du vermicom-postage, 10 lots individuels, une section de jardinage collectif, 15 « smarts pots », une pépinière de plantes vertes durant l’hiver et des centaines de plants partis à la graine durant le printemps. Sans les initiatives de gens comme Marie-Claude et Rémi ce ne serait pas possible. De plus, ces magnifiques personnes prennent du temps pour s’impliquer dans leur quar-tier par le biais de Verdir Saint-Roch en donnant des ateliers ou en fournissant leur expertise. BRAVO !


En juin 2016, j’ai rencontré Gilles qui avait envie de reprendre contact avec son métier de coiffeur. Ainsi, nous avons organisé notre premier : Pimp ton look ! Ce projet est né du désir commun d’offrir des soins de beauté aux gens à faibles revenus. Ainsi, le 4 juillet 2016, des coiffeurs, des maquilleuses et des esthéticiennes en manucure se sont joints bénévolement à nous afin d’offrir des soins à contribution volontaire. De magni-fiques transformations ont eu lieu et une ambiance humaine et joyeuse a régné toute la journée. De plus, nous avions préparé une friperie temporaire dans l’Espace Galerie où tous les clients en attente de soins pouvaient faire des trouvailles vestimentaires ! De cette initiative est né un service de coiffure à contribution volontaire à tous les débuts de mois. Ce service est offert par Gilles, avec soin et professionna-lisme, et les clients en sont très heureux et satisfaits. À la demande générale, un deuxième Pimp ton look a été organisé en décembre… juste avant les Fêtes. Gilles prend plaisir à exploiter son talent de coiffeur et c’est un grand plaisir pour moi d’apprendre à le connaitre et de faire équipe avec lui ! Et ce n’est pas fini…

Art social

L’art social consiste à diffuser des projets artistiques individuels et collectifs visant à soutenir, animer et reconstruire du lien social.


Programmation

Une programmation d’ateliers est offerte chaque saison. Vous pouvez consulter l’horaire au www.infopech.org. La diversité des ateliers et des activités offertes se conjugue avec le caractère novateur et les ingrédients actifs dont nous avons parlé plus haut. En plus du travail de l’équipe de base de Sherpa, il faut souligner ici l’apport formidable des professeurs qui tout au long de l’année ont mis leurs compétences et leur passion à contribution afin de favoriser la croissance personnelle des participants inscrits aux ateliers.

Les cours offerts visent le mieux-être autant physique, psychologique que spirituel (corps-tête-cœur).


En 2016, une exposition que nous avons préparée à Sherpa a retenu mon attention, Que font-ils de nous ? de Suzanne Jobidon. Elle caressait depuis longtemps l’idée de pouvoir s’exprimer à travers une exposition artistique. Photographe errante et amateure, Suzanne avait cumulé des milliers de photographies. Elle ne savait par où commencer, comment présenter son travail, elle était angoissée, gênée, peu sûre d’elle. Sans formation académique et sans aucune exposition à son actif, on partait de loin ! J’ai senti malgré tout que Suzanne était motivée. J’ai tenté de lui redonner confiance à travers le processus d’accompagnement artistique. Je crois qu’une étincelle s’est allumée à ce moment-là. Ensemble, nous avons sélectionné ses œuvres pour les regrouper sous différentes thématiques. Elle a développé un sens cri-tique envers son travail et son esthétique s’est raffinée. Elle a commencé à prendre des initiatives et à trouver des idées intéressantes. Elle avait le goût de sensibiliser ses visiteurs à la fragilité de notre patrimoine, ce qui lui a donné l’idée de créer une murale géante avec ses pho-tos ; les visiteurs pouvaient écrire dessus et s’exprimer à leur tour. Les idées se sont succédé et l’exposition s’est construite peu à peu avec des concepts poétiques et très créatifs. Ainsi, c’est Suzanne qui a trouvé le vieux vélo et le pneu dans lequel étaient déposées les photocopies des clichés qu’elle offrait aux visiteurs. Suzanne était peu à peu plus autonome, plus inspirée et en contrôle, avec une belle énergie ! Un peu nerveuse lors du vernissage, mais fière d’elle, celle-ci a reçu un nombre impression-nant de visiteurs. Elle a fait la manchette dans Le Soleil du 29 janvier 2016, un bel article de Michèle Lafer-rière Suzanne Jobidon « la photographe errante ! » L’art relationnel, celui qui guérit, provoque et rassemble, Suzanne Jobidon s’est glissée dans cet univers de façon à la fois audacieuse et ludique » a mentionné la jour-naliste. Une première exposition solo des plus réussies! À la fin, elle s’est rendue à l’hôtel de ville pour remettre sa murale au Maire Labeaume, non mais !


Pour une troisième année, certains de ces ateliers ont eu lieu à l’extérieur des locaux de Sherpa, en collaboration avec des organismes partenaires : Croissance-Travail et Habitations Vivre Chez Soi. Cette pratique s’inscrit dans la philosophie de Pech d’amener les personnes à se déployer vers la communauté.

Il importe de souligner que la plupart des ateliers sont donnés gratuitement grâce au partenariat que nous avons établi avec le Centre d’éducation aux adultes Louis-Jolliet de la Commission scolaire de la Capitale. Rappelons que les cours offerts ciblent le dévelop-pement d’habiletés reconnues par le ministère de l’Éducation, que les participants aux ateliers reçoivent un relevé du ministère s’ils ont complété le nombre

ATELIERS DONNÉS AU COURS DE L’ANNÉE 2016-2017

TITRE DE L’ATELIER ANIMATEURS

Chorale (Les Voix de la vie) Julie Tremblay

Initiation à la communication consciente Patrick Laflamme du Groupe Conscientia

Approfondissement de la communication consciente Patrick Laflamme du Groupe Conscientia

Initiation aux rythmes et à l'expression musicale Sylvain Rodrigue

Exploration du travail de l'acteur Laura Comeau

Improvisation Les Merveilleuses Têtes Heureuses

L’atelier des mots Geneviève Morin

Qi Gong / Tai Chi Pascale Desbois

Initiation au dessin Fanny Hénon-Lévy

Se découvrir par le dessin Fanny Hénon-Lévy

Quête de sens/Quête de présence Valérie Thomas et Jeanne Francke

Initiation au Yoga Rose-Marie Delage

Biodanza André Bélanger

Les Bouches Bées Anonymes (Slam poésie) André Marceau

Le Collectif Plonger Gabrielle Bélanger


d’heures requis, et qu’une partie du salaire des profes-seurs est compensée par la Commission scolaire, Pech assumant la différence. De plus cette année, nous avons eu droit au support de Biodanza Action Sociale pour offrir les cours de Biodanza lors de la session de janvier. Les ateliers des Bouches Bées Anonymes qui ont été offerts en janvier découlent d’une médiation entre la Ville de Québec, TAP et PECH.

Depuis quelques sessions, certains professeurs s’im-pliquent généreusement afin de produire avec leurs élèves les « Sherpa Show », moments privilégiés pour célébrer la fin de la session, partager les fruits du travail et se féliciter mutuellement ! Merci à Geneviève Morin, Laura Comeau, Fanny H-Lévy, Julie Tremblay, Pascale Desbois, Patrick Laflamme, Lucie Tardif et Sylvain Rodrigue sans qui cet espace de partage n’existerait pas.

Des activités libres ont également lieu à Sherpa. Ces activités ne nécessitent aucune inscription of-ficielle. Vous constaterez la diversité des activités et pardonnez-nous si nous en avons oublié quelques-unes en chemin…


Briser l’isolement et faire sa place dans le monde peut être très difficile pour plusieurs. Une dame qui vit beau-coup d’isolement est venue nous voir et s’est inscrite à nos activités. Dès les premiers cours, elle se préparait à tout laisser tomber. Le fait de la rejoindre, d’ouvrir le dialogue et de lui offrir soutien et accompagnement lui a permis de cibler des activités dans lesquelles elle se sent bien, se réalise et qui lui permettent enfin d’être en contact avec d’autres personnes qui partagent les mêmes intérêts.

Marc-Émile nous confie : « L’accueil, l’ouverture sur soi et sur les autres, les occasions de dépassement person-nel ainsi que la valorisation du processus plutôt que les résultats m’apportent un mieux-être. Sherpa m’offre un lieu où je peux être en mouvement vers… »


LISTE DES ACTIVITÉS SANS INSCRIPTIONS

ACTIVITÉS LIBRES RESPONSABLE

Découvertes artistiques Alain Côté

Mercredis Jam Pierre Frappier

Ciné philo Nadia Beaudry et Lydia Trahan

L’art de donner et de recevoir des massages Pascale Desbois et Lydia Trahan

Arts and Crafts Hélène Pélissier

Massage sur chaise / table Pascale Desbois

Libéra Animo Sylvie Lavoie

Sherpa Show Lydia Trahan, Christine Aspiros et l’équipe des professeurs

Sherpa reçoit : Luc Vigneault, Richard Langlois Les Ami.e.s. Imaginaires, Lydia Trahan et Christine Aspiros

Cartes de Noël pour Amnistie International Michèle St-Jacques et Lydia Trahan

Dîner Pot Luck sur le toit vert Hélène Pélissier et Mélanie Pelletier

On bouge en s’amusant Catherine Faucher

Atelier de création de masques (Bal masqué de l’Agir) Lydia Trahan, Claudie Pouliot et Martin Duval

Soirées dérapageHélène Pélissier, Laura Comeau, Pierre Frappier, Mélanie

Pelletier et Christine Aspiros

Caravan PPU débarque à Sherpa Sherpa et l’EnGrEnAgE

Lancement Zone Grise Mélanie Pelletier et Clés en main

Jardinage collectif sur le toit vert de Sherpa Hélène Pélissier

Création d’un objet utilitaire Hélène Pélissier et Mélanie Pelletier

Coupe de cheveux (contribution volontaire Gilles Savard et Mélanie Pelletier


LISTE DES ACTIVITÉS SANS INSCRIPTIONS (SUITE)

ACTIVITÉS LIBRES RESPONSABLE

Projection du film Les grandes soifs DIA, etLydia Trahan

Fabrication de décors pour la place publique L’Éphémère Mélanie Pelletier et Alain Côté

Pimp ton look Mélanie Pelletier

Atelier de vannerie Yves Miraud et Mélanie Pelletier

Transfert d’image sur toile Suzanne Jobidon et Alain Côté

Pêche Mélanie Pelletier et Hélène Pélissier

Festival de l’accolade Lydia Trahan et La brigade du bonheur

Conférence sur la formation qualifiante Lydia Trahan et Croissance-Travail

Découvrir l’accueil de soi à travers son corps Michèle St-Jacques et Lydia Trahan

Capsule documentaire ATTENTES Moïa Jobin Paré, Hélène Pélissier et Gabrielle Bélanger

Une journée dans la vie de Jessica la truckeuse (création collective d’une pièce humoristique)

Laura Comeau et Nathalie Giguère

Atelier de gestion du stress Maëll Larouche

Souper de Noël Mélanie Pelletier et Lydie Colaye

Conférence de presse Sabsa Lydia Trahan, Christine Aspiros et le Réseau l’Intersection

Spectacle Chu pas n’importe qui de André Poirier Mélanie Pelletier

La chorale en direct Lydia Trahan et Julie Tremblay


Communications publiques

À titre d’agente socioculturelle aux communica-tions, Christine Aspiros est responsable d’alimenter les réseaux sociaux afin de faire connaître les différentes activités offertes à différents publics. Les principaux sites de publication Web sont : la page Facebook (www.facebook.com/pech.sherpa), la page Facebook MonSherpa (groupe privé de locataires), le site Web MonSt-Roch.com, le site Réseau Forum (www.réseauforum.org) qui publi-cise les activités de la Ville de Québec, le babillard de Centraide et le site Quoi faire à Québec. Elle communique également nos activités par cour-riel aux organismes communautaires de la région de Québec, aux journalistes, à nos locataires, à nos employés, au conseil d’administration et aux habitués de l’organisme qui en ont fait la demande. Elle voit également à conserver les archives de ce qui est publié sur Pech dans les médias, elle colla-bore à la supervision de la conception graphique et coordonne la production des différents outils de promotion de Pech.

Activités diverses

Nous poursuivons les ateliers sur la communication consciente, ces ateliers répondant au besoin de lien à l’autre et connaissent un vif succès. Par ailleurs, l’atelier Quête de sens et quête de présence, mis sur pied il y a deux ans, était de retour pour 2016-2017 et sera intégré dans la programmation de la prochaine année.

Cette année, le festival de l’accolade a eu lieu le 13 février. C’est une trentaine de personnes qui y ont participé et qui ont pu faire le plein de chaleur humaine lors de ces 2 heures. Merci à Olivier Blais fondateur de la Brigade du bonheur et à sa compagne Geneviève d’être venus y participer en tant qu’invités-surprises !

Une belle collaboration entre Pech et le groupe DIA (Centre d’information et de promotion de la diversité spirituelle du Québec) est née du projet Chantier de sens à contre-courant. Nous avons présenté le film « Les grandes soifs » suivi d’une discussion fort riche de sens!

Cette année, suite au décès de Guy Lavoie, nous avons tenu un rassemblement en sa mémoire ayant pour objectif de créer un espace de reliance permettant la communion de nos peines et de nos cœurs afin de traverser cette souffrance ensemble et de nous retrou-ver plus forts et plus sereins. Merci au comité (Lydia Trahan, Jean Lapointe, Linda Morin, Martin Duval, Marc Lamy et Isabelle Roberge) d’avoir contribué à ce que le rassemblement soit significatif et porteur de sens. C’est plus d’une vingtaine de personnes qui y ont participé.


Comme nos statistiques de fréquentation l’indiquent, la fréquentation du Centre Sherpa a connu un bond de 30%, augmentation largement attribuable au travail de diffusion de notre collègue aux communi-cations et à la collaboration de tous les membres de l’équipe. Et ce n’est que l’an 1 des communications publiques à Pech…..


Un comité travaille à l’élaboration d’une « Soirée Réta-blissement » où nous soulignerons et reconnaitrons le processus, le cheminement, l’investissement des per-sonnes dans leur rétablissement. Le comité est formé de Lydia Trahan, Claudie Pouliot, Catherine Faucher et Élodie Barthell-Maillot.

Enfin, en parallèle à la formation suivie avec Yann Lebossé en 2016, un groupe de 6 intervenants ont été formés à l’approche du développement du pou-voir d’agir des personnes et des collectivités. Une formation de sensibilisation sur le pouvoir d’agir des personnes a été offerte dans le cadre du projet Émilia développé par l’Agir. Cette formation a été donnée par Lydia Trahan du Centre Sherpa et Lynda Hébert de Croissance Travail. Lydia Trahan, en collaboration avec Lynda Hébert de Croissance travail, offriront en 2017 la formation (projet pilote) à un groupe d’utilisateurs provenant des deux organismes. Nous souhaitons poursuivre pour la rendre disponible à plus d’utilisateurs.

ESPACE GALERIE SHERPA : UN INESTIMABLE PONT ENTRE SOI ET L’AUTRE

Les objectifs de l’Espace Galerie Sherpa sont de :

• Favoriser le vivre ensemble entre les personnes qui fréquentent les services de Pech, nos locataires et la population du quartier, en offrant des activités s’articulant autour de l’art social ;

• Offrir un lieu favorisant l’expression de l’art sous toutes ses formes ;

• Offrir aux personnes impliquées dans une démarche artistique un accompagnement professionnel incluant un support aux communications et un cachet pour l’artiste lors de son vernissage dans un espace d’exposition de qualité.

Au cours de l’année, les expositions et lancements de l’Espace Galerie Sherpa ont connu tout un succès !


LISTE DES EXPOSITIONS ET LANCEMENTS DE L’ESPACE GALERIE SHERPA.

TITRE DE L’EXPOSITION ARTISTE DATE

De par le monde Maud Besson et Caroline Caron Avril 2016

La rareté rend les objets précieux Isabelle Roberge Avril 2016

Petite Fleur Klody Tremblay Mai 2016

Mic Macadie Yves Miraud Mai 2016

Être à bout … portant Claude Majeau et Nelson Tardif Juin 2016

Attentes Gabrielle Bélanger et Hélène Pélissier Juillet 2016

Au-delà de la différence Centre de Parrainage Civique Juillet 2016

Feuilles de nuit Odette Ducasse Septembre 2016

Trajectoires Isabelle Houde Septembre 2016

Conversion II Diane Bellefeuille Octobre 2016

Marché de Noël Alain Côté et Mélanie Pelletier Décembre 2016

Hop la vie! Sylvie Lavoie Janvier 2017

Plonger Gabrielle Bélanger et les participants du collectif Janvier 2017

Exploration éclectique Julie Pilote Mars 2017

PECH ENTRE AU MUSÉE !

Rêve diurne est une installation artistique, visuelle et sonore résultant d’un projet participatif de médiation culturelle. Issu de la collaboration de deux artistes de la ville de Québec, Fanny-Hénon-Levy et Alexandre Berthier, ce projet intègre des personnes vivant des problématiques de santé mentale autour de trajectoires imaginaires et d’univers oniriques. Deux volets de l’œuvre sont exposés simultanément en deux lieux ; à l’Espace Galerie Sherpa, du 18 mai au 21 juin 2017, et dans le cadre de l’exposition Cerveau à la folie au Musée de la civilisation du 16 mai 2017 au 11 mars 2018. Le projet est le fruit d’une collaboration entre le centre d’artistes Avatar et l’organisme Pech.


TRAVAUX COMMUNAUTAIRES / COMPENSATOIRES

Cette année nous avons accompagné 5 personnes pour un total de 511 heures de travaux communautaires ou compensatoires dans notre milieu.

L’ÉPHÉMÈRE, PLACE PUBLIQUE ÉPHÉMÈRE…

En juillet 2016, le Centre-Jacques Cartier et Pech, en collaboration avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale, ont déposé un projet commun de travailleur de proximité /animateur culturel dans le but de rejoindre des jeunes marginalisés par le biais de l’art. En mars dernier, en droite ligne avec cette volonté de rejoindre les jeunes, le projet de développer une place publique éphémère collective a germé et se réalisera grâce à la participation de nos voisins d’en face, la CSN, qui a consenti à nous céder son terrain de stationnement pour l’été. Beaucoup de collaborateurs ont manifesté leur intention de participer à l’animation de la place publique L’Éphémère : le Squat Basse-Ville, Verdir Saint-Roch, L’Engrenage, la SDC Saint-Roch, l’OMHQ, le Centre communautaire l’Amitié, la Joujouthèque, etc.

La place publique L’Éphémère sise à côté du Centre d’activités Sherpa, sera disponible pendant 9 semaines, soit du 19 juin au 18 août 2017. Nous prévoyons animer ce lieu du lundi au vendredi, de 10 heures à 16 heures. Sporadiquement, nous ajouterons quelques animées.

Dans ce contexte, Pech a obtenu une subvention d’Emplois d’été Canada permettant l’embauche d’un étudiant en art qui travaillera sur la place publique éphémère.

La place publique L’Éphémère sise à côté du Centre d’activités Sherpa, sera disponible pendant 9 semaines, soit du 19 juin au 18 août 2017. Nous prévoyons animer ce lieu du lundi au vendredi, de 10 heures à 16 heures. Sporadiquement, nous ajouterons quelques animées.

Dans ce contexte, Pech a obtenu une subvention d’Emplois d’été Canada permettant l’embauche d’un étudiant en art qui travaillera sur la place publique éphémère.


L’IMMEUBLE SHERPA

Outre le Centre d’activités centré sur le rétablisse-ment, l’immeuble Sherpa abrite :

Des logements sociaux en mixité sociale

L’immeuble abrite 77 logements sociaux répartis entre les personnes que Pech accompagne, des artistes émergents et des familles monoparentales. Cette ouverture de Pech à la mixité sociale s’ins-crit dans une volonté de permettre aux personnes utilisatrices de Pech de sortir des ornières typiques du clientélisme en santé mentale : les fous avec les

fous, les toxicomanes avec les toxicomanes, ceux qui portent des bas bruns avec ceux qui portent des bas bruns ! Avec Sherpa, Pech s’ouvre sur la communauté et cette ouverture déstigmatise les personnes utilisatrices.

Les bureaux de Pech

L’immeuble abrite au rez-de-chaussée les services d’intervention essentiels à l’action de Pech (soutien communautaire, travail de rue/milieu, service de crise et de post-crise, formation, administration).

Éric GignacRaphaël TétreaultLaurie BoivinDirectrice clinique: Nathalie Giguère(418) 524-4757

LE PROJET PORTE-CLÉS

Ce projet a vu le jour à Québec en août 2015 grâce à un partenariat de huit organismes qui ont décidé de travailler ensemble pour offrir une intervention novatrice aux personnes qui vivent de l’itinérance chronique ou épisodique. Lauberivière, L’Archipel

d’entraide, le Café rencontre, Le Centre Femme 3A, Miels-Québec, Pech, le PIPQ et la YWCA ont décidé d’arrimer leurs énergies, leurs ressources et leur ex-pertise pour faire de ce projet une force dans la région. C’est Pech qui assure la coordination de ce projet.

Cette approche nous oblige à revoir nos principes d’intervention traditionnels en donnant, aux par-ticipants qui vivent de l’itinérance chronique et épisodique, accès à un logement sans conditions préa-lables telles qu’un suivi psychiatrique ou psychosocial ou même une période de sobriété. Nous sommes convaincus que le logement est un droit fondamental pour tous et qu’il est un déterminant important au

8. LOGEMENT D’ABORD / PORTE-CLÉS


niveau de la santé des personnes. Le choix est laissé à la personne de déterminer le quartier, le type de logement et les commodités dans lesquelles elle sou-haite s’installer ainsi que les services cliniques qu’elle souhaite obtenir pour contrer ses difficultés. L’objectif ultime de l’intervention est la stabilité résidentielle.

Tous les partenaires sont impliqués activement dans le projet et assurent le soutien en logement selon leur mission particulière. Ils voient à établir et maintenir des relations avec les propriétaires et le voisinage, à aménager l’appartement, à nettoyer les lieux phy-siques, à développer les habiletés de vie autonome, à procéder à l’achat et à la préparation de nourriture, à la gestion financière, etc. Ils voient également au soutien clinique par une approche centrée sur le réta-blissement et les forces. Leur travail consiste donc à :

• fournir aux personnes les moyens d’acquérir les habiletés nécessaires à la vie en logement et à la vie quotidienne,

• développer des habiletés personnelles et sociales facilitant la vie en communauté,

• motiver et intéresser à un projet de vie positif.

Nous sommes très heureux du partenariat établi avec l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ) qui, par son programme de supplément au loyer (PSL), paye un pourcentage du loyer mensuel ce qui permet aux personnes d’habiter un loyer décent et leur permet de se tourner vers un avenir empreint de réalisations personnelles. Il faut souligner le sup-port de Clés en main dont l’expertise en intégration en logement subventionné nous a été très utile. C’est grâce à cette ressource que nous avons pu développer ce partenariat avec l’OMHQ.

Les propriétaires de logements privés sont des acteurs cruciaux dans l’équation de la stabilité résidentielle. Sans eux, le projet n’aurait pas la même couleur. Un agent au logement de l’équipe Porte-Clés voit activement au recrutement d’un bassin de propriétaires disposés à travailler avec nous dans ce projet. Pour les recruter, la présenta-tion du projet et le développement d’une relation de confiance sont importants et significatifs. L’agent au logement voit à faire le pairage entre les locataires et les propriétaires, en s’assurant que les désirs des locataires sont respectés quant au choix du logement. L’agent voit également à l’ameuble-ment des lieux.

Ce projet est facilité par les partenaires de la collectivité qui fournissent une partie de l’ameu-blement et des vivres. Un merci au Comptoir Emmaüs, à la Saint-Vincent-de-Paul, à Matelas Dauphin de Lévis et à la Fondation Dallaire qui met gratuitement un entrepôt à notre disposition.


Jason BowlesPascale DesboisMarie-Ève OuelletClaudine PapinLydia TrahanDirectrice clinique : Claudie Pouliot

SHERPA : UNE MAISON DE NAISSANCE …

Depuis trois ans, Sherpa a été le creuset du dévelop-pement d’approches visant à améliorer le mieux-être et la qualité de vie des personnes qui fréquentent le centre. Ainsi, la dimension du développement des approches corporelles et de la spiritualité ont pris une place grandissante au fur et à mesure des expérimentations et de nos capacités budgétaires. Souvenons-nous des activités de financement me-nées par Pascale Desbois, massothérapeute, avec le poète et médecin Jean Désy afin de développer ces pratiques dans Sherpa. Avec le temps et l’adhésion des personnes utilisatrices fréquentant les cercles de parole, les groupes sur la spiritualité de même que l’arrivée de Claudie Pouliot, a émergé l’idée d’offrir ces approches de manière plus large aux populations des quartiers centraux de Québec.

Même si pour la première fois nous créons un volet spécifique à Pech pour la psychiatrie com-munautaire, Sherpa s’inscrit dans notre histoire comme une matrice du Bifröst à venir.

L’approche de la psychiatrie communautaire de Pech consiste à offrir des traitements accessibles, globaux et holistiques aux clientèles vulnérables aux prises avec des problématiques multiples (santé mentale, toxicomanie, instabilité résidentielle, judiciarisation. Nous privilégions des interventions concertées auprès des familles, des proches, des partenaires communau-taires et institutionnels. Nous voulons avoir un impact direct sur les déterminants de santé des personnes (logements sociaux, amélioration du mieux-être et de la qualité de vie des personnes). Nous développons des approches d’avant-garde axées sur les principes systémiques, les approches psychocorporelles et édu-cationnelles (le modèle TCI/thérapie communautaire intégrative du Brésil, l’Open Dialogue de la Finlande, et les approches du réseau international des enten-deurs de voix).

Ce volet offre, sur rendez-vous, l’accès à un médecin psychiatre de même que l’accès à un consultant en toxicomanie.

MÉDECINES ALTERNATIVES

Encore cette année nous nous sommes intéressés aux bienfaits de la massothérapie pour les personnes utilisatrices qui souvent sont sur-médicamentées et qui n’ont pas les moyens d’avoir accès à des soins de santé alternatifs sans effets secondaires, l’objectif étant de traiter le corps pour un mieux-être psychique. Dans cette optique, une soirée sur l’art de donner et recevoir

9. LA PSYCHIATRIE COMMUNAUTAIRE


des massages a été offerte aux personnes dans le but de créer de la chaleur humaine et d’enseigner des techniques procurant un mieux-être dans le corps.

Cette année deux groupes « test » ont été traités par Pascale Desbois. C’est une vingtaine de personnes qui ont reçu des soins de massothérapie et nous avons pu en mesurer les impacts positifs. Nous poursuivons les démarches pour créer un troisième groupe afin d’augmenter l’échantillonnage dans le but de mieux comprendre l’impact de ces traitements.

Deux conférences organisées dans le cadre « Des petits explorateurs » ont permis d’amasser des fonds pour offrir de la « Masso solidaire » aux gens n’ayant pas les moyens mais qui en ont vraiment besoin. Merci à la fondation GDG et aux conférenciers.

Merci également à la CSN et à Desjardins d’avoir contribué par leurs dons à la poursuite du projet.

CERCLES DE PAROLE

Cette année encore l’activité Cercle de parole a été maintenue toute l’année. Cet espace d’écoute, de parole et de lien est offert aux deux semaines et permet aux personnes de pratiquer l’art de l’entraide avec intégrité. C’est une formule originale intégrant à la fois du rituel, du partage et des éléments de la thérapie communau-taire intégrative du Dr Barreto. Lydia Trahan et Claudie Pouliot ont formé deux personnes afin d’avoir de la relève dont un utilisateur qui anime maintenant le cercle de parole.

OUVERTURE SUR LA SPIRITUALITÉ : LA MÉ-DIATION SPIRITUELLE

« Cheminer spirituellement, c’est devenir conscient qu’on est un mystère pour soi-même, et c’est tenter de découvrir peu à peu qui on est et comment on est devenu ce qu’on est, c’est tenter de comprendre ce qu’on porte comme questions et comme appels ». Ce texte extrait de L’humain en devenir : une approche profane de la spiritualité, de Jean-Luc Hétu, donne une idée très claire de ce que nous visons avec le développement de cet aspect de l’être humain.

À partir des résultats de l’enquête sur les besoins en termes de quête de sens et de spiritualité, nous avons découvert qu’une partie des personnes éprouvaient le besoin de rencontrer en individuel un accompagnant en soins spirituels. Une démarche d’exploration de la médiation spirituelle a pris place tout au long de l’année. Un travail colossal a été fait afin de pouvoir comparer, comprendre, construire, et éventuellement appliquer, évaluer et implanter la médiation spiri-tuelle à Sherpa. Suite à la comparaison de concepts apparentés (accompagnement spirituel, médiation thérapeutique, médiation spirituelle et théologie chrétienne) ainsi que le succès de la pratique de la médiation culturelle et la nature de l’accompagne-ment prodigué à Sherpa, un modèle s’est défini en cohérence avec les ingrédients actifs de la mission de Pech centrée sur le processus de rétablissement. Merci à Claudine Papin et à Valérie Desgroseillers. Nous en sommes présentement à l’expérimentation du modèle mené par Claudine Papin.


Pour la troisième année, nous avons eu le privilège d’obtenir une subvention de la Fondation Béati afin d’introduire la dimension spirituelle dans cer-taines de nos activités. Socialement, la spiritualité est rarement abordée de façon directe et franche,

car elle est souvent liée à la religion et à ses pratiques. Pourtant nous sommes convaincus que la conscience de soi est fondamentale chez l’être humain. Sherpa, dès sa conception, avait en vue d’offrir des ateliers de spiritualité et de sens à la vie.

VOLET PSYCHIATRIE COMMUNAUTAIRE

Les personnes aux prises avec des conditions de vie sociale et matérielle défavorables souffrent également d’un haut degré de stress physiologique et psychologique. Les expériences stressantes découlent du fait de devoir composer avec des situations de faible revenu, de piètre qualité du logement, d’insécurité alimentaire, de conditions de travail inadéquates, de précarité d’emploi et de diverses formes de discrimination fondée sur le statut d’autochtones, un handicap, le sexe ou la race. L’absence d’un réseau de soutien, l’isolement social et la méfiance de la part des autres viennent accroitre davantage le stress.

Sur le plan physiologique, un stress chronique peut entraîner des réactions biologiques prolongées drainant le corps physique. Les recherches démontrent de manière non équivoque qu’une tension continue affaiblit la résistance aux maladies et perturbe le fonctionnement des systèmes hormonal et métabolique. Les tensions rendent les personnes plus vulnérables à des maladies graves au niveau physique et psychiatrique.

C’est pourquoi, en plus de nous faire un devoir d’assurer une accessibilité à des services de soins psychiatriques humains et personnalisés, nous avons cru bon à Pech d’ajouter un outil psychocorporel pour gérer le stress et les tensions chroniques soit le TRE (tension releasing exercise). J’ai complété le processus de certification TRE au printemps 2017.

Au cours de l’année, 54 personnes, intervenants, stagiaires, personnel de soutien et de la direction ont été initiées au TRE. Une équipe de 5 intervenantes (Manon Bourdages, Marie-Pier Boudreault, Maryse Gamache, Catherine Faucher et Joëlle Paquet-Savard) est présentement en formation pour développer ce nouveau service afin de prendre soin de nos usagers, mais aussi de nous-mêmes.

De plus, nous avons mené un projet pilote concernant les personnes aux prises avec la paranoïa. Les conclu-sions et l’outil qui a été testé seront mis à la disposition des intervenants des équipes sous peu. Ont participé à ce projet Marie-Chantal Côté, Guylaine Cayouette, Manon Bourdages, Joëlle Paquet-Savard. Merci les filles pour vos précieuses observations.

Je suis heureuse d’avoir contribué à relancer, à l’automne dernier, notre groupe d’entendeurs de voix, afin de poursuivre le travail de nos intervenants pionniers (Jason Bowles, Marie-Ève Ouellet et Marie-Chantal Côté)


qui a été amorcé dans les dernières années et continuer de développer notre expertise spécifique face à nos usagers qui ont des besoins particuliers. Bravo pour le beau travail d’Annick Laliberté et de Marie-Chantal Côté qui poursuivent l’aventure avec le groupe actuellement. Je me réjouis que les personnes qui vivent des symptômes psychotiques aient des services plus ajustés à leurs besoins à Pech.

Cette année, j’ai supervisé de septembre à avril, une infirmière du CLSC Haute-Ville qui est en voie de com-pléter sa maîtrise en évaluation psychiatrique soit Naëlla Zafar. J’ai présenté la psychiatrie communautaire aux résidents de psychiatrie de l’Université Laval en mars dernier. L’intérêt manifesté ne peut que me réjouir et me faire espérer une collaboration éventuelle.

J’ai également eu la chance de partager avec les équipes de porte-clés, du SIV et de l’hébergement, un outil d’évaluation des niveaux de conscience, nous permettant de mieux comprendre le vécu de nos usagers et d’ajuster plus finement nos interventions, afin de favoriser le cheminement et l’intégration d’acquis pour le rétablissement.

J’enseigne à l’UQAR, campus Lévis, la session d’été (mai-juin) du cours « Santé mentale, fonctionnement so-cial et problèmes sociaux » pour les étudiants du baccalauréat en travail social. C’est une première expérience d’enseignement à l’université.

Depuis la fin de l’hiver, vous avez possiblement remarqué plus de présence de ma part à Pech. Bien que mon cœur y était déjà depuis un bon moment, c’est maintenant officiellement mon seul lieu de pratique. Ceci me permettra de centrer mes énergies et poursuivre le développement de projets en collaboration avec les différents volets.

Claudie Pouliot


Monique Bergeron, Secrétaire-RéceptionnisteMario Marcoux, ConciergeGinette Néron, Adjointe aux services administratifsJanel Néron, ConciergeDirecteur des services administratifs et de Sherpa : Daniel Lévesque(418) 523-2820

Les services administratifs sont au cœur de l’orga-nisation et soutiennent les opérations des autres volets de services afin de leur permettre d’accom-plir leur mission. L’organisation désire adresser un merci particulier à Bernard Simard, Jean-Luc Gagnon, Steve Desponts et Steeve Robert pour leur soutien quotidien.

Cette année, nous avons fait appel à l’expertise de Madame Hélène Roy qui soutient l’organisa-tion au regard des processus administratifs et de dotation. Mme Roy nous conseille également au niveau de l’amélioration de nos outils de sélection du personnel.

En complément de cette expertise, nous continuons à bénéficier des conseils de Daniel Huot, de la firme Créacor, qui se spécialise dans l’interprétation de tests psychométriques tout en conseillant l’équipe de direction en matière de communication et de consolidation d’équipes.

SUBVENTIONS NON RÉCURRENTES

La Fondation Béati a octroyé à Pech un montant de 17 000 $ pour la consolidation du projet Un chantier de sens à contre-courant.

Centraide nous a attribué 40 000 $ à titre d’organisme partenaire.

Sacais, nous a attribué 22 140 $ pour l’animation en logement social.

La Ville de Québec nous a offert 15 500 $ dans le volet Loisirs et Vie communautaire pour soutenir notre développement organisationnel et financer le projet Attentes.

Le Gouvernement fédéral nous a accordé une subvention de 70 000$ en immobilisation. Cette subvention a été répartie entre la maison d’hébergement et le 130 Charest.

LES SERVICES ADMINISTRATIFS


Formation reçue, supervision clinique, conférences et présentations,

activités diverses

Les employés ont été invités à participer à plusieurs formations selon les intérêts de chacun


1. FORMATION SUIVIE PAR LE PERSONNEL

Les équipes des différents volets a reçu deux formations d’une journée chacune offerte par le Centre National d’Excellence en Santé mentale du Québec sur les meilleures pratiques des équipes de suivi d’intensité variable et de suivi communautaire (SI, SL)

Marie-Claude Gauvreau a suivi la formation Travail de rue…en pratique ! Donnée par le CPEC.

Douze intervenants ont assisté à une présentation du Centre de thérapie Casa afin de mieux com-prendre le jeu compulsif.

Patricia Bougie et Élodie Barthell-Mailhot ont suivi une formation donnée par l’Association des intervenants en dépendance de Québec (AIDQ) sur la tenue des dossiers.

Quatre intervenants ont suivi la formation sur les meilleures pratiques, donnée par le Centre de pré-vention du suicide afin d’évaluer le risque suicidaire.

Plusieurs intervenants des différents volets ont pu vivre une formation expérientielle T.R.E. (Trauma Releasing Exercices) avec Claudie Pouliot, psychiatre, directrice clinique de l’approche de psychiatrie com-munautaire de Pech.

Quelques intervenants des différents volets ont été formés afin d’être outillés à utiliser un question-naire portant sur les expériences de persécution des personnes.

Quelques intervenants des équipes des différents volets ainsi que l’équipe régionale Porte-clés ont

suivi la formation Notions de base en santé mentale et crise.

Quelques intervenants des équipes des différents vo-lets ainsi que l’équipe régionale Porte-clés ont suivi la formation sur le rétablissement.

L’équipe régionale Porte-clés a suivi une formation sur le rétablissement et l’itinérance donnée par Madame Jessica Sotto de l’organisme Diogène, de Montréal.

Quelques intervenants des équipes des différents vo-lets ainsi que l’équipe régionale Porte-clés ont suivi la formation sur les forces.

L’équipe régionale Porte-clés a suivi une formation sur l’échelle de conscience avec le Dr Claudie Pouliot.

L’équipe régionale Porte-clés a suivi une formation sur l’entrevue motivationnelle donnée par l’Université de Sherbrooke.

Huit intervenants de la maison d’hébergement, l’équipe Sherpa et Marie-Claude Gauvreau ont reçu la formation Oméga donnée par le Cégep Limoilou.

Nathalie Giguère et Annick Laliberté ont participé à une formation de deux jours sur les entendeurs de voix, donnée à Montréal.

Nathalie Giguère a participé à la formation continue donnée par Créacor sur l’utilisation du MPO, outil de gestion des ressources humaines.

Nathalie Giguère a suivi la formation sur la politique gouvernementale en santé mentale donnée à Victoriaville par Le Tremplin.


Nathalie Giguère a assisté au Sommet sur la santé mentale, organisé par l’organisme Visages, regroupant des médecins omnipraticiens et des organismes communautaires.

Christine Aspiros a suivi la formation Alimenter les réseaux sociaux donnée au Cégep Garneau.

Mélanie Pelletier a suivi la formation Lutter contre la stigmation donnée par l’AQRP (Association québé-coise pour la réadaptation psychosociale).

2. SUPERVISION CLINIQUE

Jean Seaborn, consultant en toxicomanie et santé mentale très prisé du monde communautaire, offre aux intervenants de Pech une supervision clinique, en lien avec les directrices de Pech. Il est également dispo-nible pour offrir du support à la clientèle de Pech.

3. CONFÉRENCES ET PRÉSENTATIONS

Présentation par Benoît Côté et Lydia Trahan d’un atelier intitulé Un remède à la mixité des diagnostics : la mixité sociale, dans le cadre des Journées annuelles en santé mentale tenues le 2 et 3 mai 2016 à Montréal. Cet atelier portait sur l’expérience de Pech/Sherpa après trois ans d’expérimentation.

Patricia Bougie a présenté les services de Pech dans le cadre de la Journée des Employeurs du Cégep F-X Garneau.

Patricia Bougie a présenté les services de Pech aux équipes DI/DP/TED au CIUSSS.

Patricia Bougie a donné deux (2) conférences portant sur nos pratiques au Cégep F-X Garneau aux étudiants

des programmes Techniques policières, Sciences humaines et Prévention des incendies.

Patricia Bougie a donné une conférence au Cégep F.-X. Garneau portant sur l’approche axée sur les forces.

Patricia Bougie a donné une conférence à la Faculté de Criminologie de l’Université Laval sur les services de Pech et la Loi P-38.

Hélène Pélissier, Lydia Trahan et Daniel Lévesque de Sherpa ont participé au Colloque Quelques émancipations : regards croisés sur la médiation intellectuelle et des pratiques de transformations sociales qui s’est tenu à l’Université du Québec à Montréal du 18 au 20 octobre 2016.

Nathalie Giguère et l’équipe Logement d’abord ont fait une présentation sur l’approche logement d’abord à l’Université Laval, département de méde-cine et de criminologie.

Nathalie Giguère et Annick Laliberté ont fait une présentation à l’Université Laval, département Service social, sur les activités de groupe de Pech, notamment sur le groupe des entendeurs de voix.

4. ACTIVITÉS DIVERSES

Nous poursuivons l’élaboration d’une commu-nauté de pratiques avec des intervenants belges de l’AIGS (Association interrégionale de Guidance et de Santé). Patricia Bougie donnera à Liège, en Belgique, au début de mai 2017, la formation Approche axée sur les forces.


Toujours dans le but de constituer des commu-nautés de pratiques qui visent l’amélioration de l’accompagnement des personnes fortement désaf-filiées et difficiles à intégrer, l le comité MP3 formé de représentants de Miels-Québec, Point de repère, PIPQ et Pech a continué ses activités. Ce comité travaille notamment sur la cogestion des interven-tions auprès des utilisateurs qui fréquentent nos ressources respectives.

Québec, le DPA pour prendre soin de la santé men-tale. Parution en janvier 2017, dans la revue belge La Gazette Santé-Social, d’un dossier sur l’appro-priation du pouvoir d’agir en santé mentale. La journaliste, Nathalie Levray, a interviewé Lydia sur les pratiques de Pech en lien avec ce thème.

AFFAIRES PUBLIQUES

Télévision :

• Entrevue télé donnée le 1er décembre au réseau TVA à la journaliste Julie Couture dans le contexte du saccage d’un logement par un locataire qu’on présumait avoir des problèmes de santé mentale.

• Participation du service de crise/post-crise de Pech à l’émission JE au réseau TVA le 28 février 2017. La journaliste Marie-Pier Cloutier a fait un reportage sur l’application de la loi P-38.

• Documentaire : Histoires d’entraide. Entre vues menées par la rappeur Webster et dif fusées à la télévision de Radio-Canada le 10 décembre 2016. Plusieurs capsules mettent en évidence le parcours de rétablissement d’uti lisateurs qui fréquentent les organismes com munautaires. Une des capsules illustre le parcours des personnes utilisatrices de Pech et recueille les commentaires de 2 intervenantes de Pech.

• Reportage de Danny Côté diffusé à TVA Nouvelles Québec le 2 mars 2017. Ce reportage illustre la pratique de l’équipe Porte-Clés de Pech dans son rôle d’accompagnement des personnes itinérantes qui réapprennent à vivre en logement après un long séjour dans la rue.

Radio :

• Entrevue donnée à Sylvain Bouchard au FM-93 à propos de la problématique de la toxicomanie dans les quartiers populaires de Québec le 15 mars 2016 ;

• Entrevue donnée à Dominique Lelièvre et Anne-Marie Poulin de CKRL, à l’émission « On refait la une », le 9 mai 2017, au sujet de la Place publique éphémère;

• Entrevue donnée à Catherine Lachaussée à l’émission Radio-Canada cet après-midi, le 29 septembre 2016, en lien avec la problématique du débordement des urgences psychiatriques à Québec.


Revue de presse :

La revue de presse met en lumière les interventions publiques qui impliquent le point de vue de Pech en lien un dossier d’actualité.

Coups de feu lors d’une poursuite à Lévis : « Il semble y avoir un manque ». Article de Jean-François Néron paru dans le journal Le Soleil le 24 mars 2016, sur le thème des interventions policières auprès de citoyens ayant des problèmes de santé mentale.

L’attente au cœur d’une démarche artistique. Article de Michèle Laferrière paru dans le journal Le Soleil du 31 juillet 2016, en lien avec l’installation d’une murale sérigraphiée dans l’une des vitrines de l’Espace Galerie Sherpa.

Des dizaines de patients subissent des délais indus à Québec. Article de Johanne Roy paru dans Le Journal de Québec le 25 septembre 2016. La journaliste traite de la question du débordement des urgences psychia-triques à Québec.

Investissement dans la recherche en santé mentale. Entrevue donnée par Benoît Côté suggérant des pistes au problème de l’engorgement des urgences psychia-triques. Paru sur le site Web de Radio-Canada le 29 novembre 2016.

Une première dans le financement des organismes communautaires. Article d’Annie Morin paru dans le journal Le Soleil du 31 mars 2017, sur le thème de la consolidation des budgets du service de crise/post-crise de Pech.

L’art délicat de la désescalade. Chronique de François Bourque parue dans le journal Le Soleil du dimanche 7 mai 2017 sur le thème santé mentale et justice.

Le gardien qui arrive c’est comme un monstre de plus. Chronique de François Bourque parue dans le journal Le Soleil du lundi 8 mai 2017 sur le thème santé mentale et justice.

Place publique éphémère pour Pech/Sherpa. Article de Valérie Gaudreau paru dans Le Soleil le 8 mai 2017.

Une place publique éphémère dans le quartier Saint-Roch. Un texte de Claudine Pelletier Paquin paru sur le site Web de Radio-Canada le 9 mai 2017.

ACTIVITÉS RELIÉES À LA PRÉSENCE DE PECH DANS LE MILIEU

Benoît Côté :

• Membre du Comité de programmation de l’organisme Folie-Culture ;

• Membre du comité de gestion et du comité exécutif de Clés en main ;

• Membre du conseil d’administration du RAIIQ ;

• Membre du Réseau local de services de Québec du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Patricia Bougie

• Membre du comité formation pratique au département des Sciences sociales à l’Université Laval ;

• Membre d’un comité pour l’embauche d’un enseignant à la Faculté de Criminologie de l’Université Laval ;


• Membre de l’équipe régionale des services de crise ;

• Membre du comité du service de crise avec les patrouilleurs et la Ville de Québec ;

• Membre du comité Justice et Sécurité publique ;

• Membre du comité Trajectoires en situation de maltraitance envers les aînés ;

• Supervision clinique pour l’équipe d’intervenants du PIPQ (Projet intervention prostitution Québec) ;

• Membre du comité Pilotage concernant la recherche d’Éric Latimer portant sur L’évaluation de la fidélité au modèle de l’approche axée sur les forces ;

• Accueil à plusieurs reprises d’intervenants, d’étudiants, de professeurs et d’utilisateurs de divers milieux communautaires et du réseau.

L’ÉQUIPE SHERPA

Mélanie Pelletier est membre de la table de quartier L’EnGrEnAgE

Mélanie Pelletier est membre du comité de voisinage qui regroupe les 6 organismes du quadrilatère Charest/Langelier/Caron/Notre-Dame-des-Anges et participe activement aux activités qui en découlent ;

Lydia Trahan et Christine Aspiros sont membres des rencontres partenaires de Louis Jolliet ;

Mélanie Pelletier et Alain Côté sont membres du comité de Noël réunissant Pech/Sherpa, Engramme et l’Encadreure des artistes, visant à créer des ponts dans le quartier entre organismes communautaires, lieux artistiques et population ;

Hélène Pélissier est membre du comité Verdir St-Roch réunissant plus d’une dizaine d’organismes commu-nautaires et de verdissement pour créer des îlots de fraîcheur dans le quartier ;

Hélène Pélissier est membre du comité d’implantation de la monnaie locale au sein du quartier St-Roch ;

Nicolas Houde

Nicolas Houde est membre du comité consultatif « Drop-in ».

JOURNÉES ENTRE-NOUS

Dans le but de réfléchir sur nos pratiques, nous avons tenu deux (2) journées Entre-nous au travail de rue/milieu qui nous ont permis de redéfinir nos pratiques.

De même deux (2) journées Entre-nous ont été tenues au soutien communautaire SIV afin de réfléchir aux défis à relever dans le but d’assurer une meilleure fidélité de nos pratiques au modèle de l’approche axée sur les forces.

Enfin, une (1) journée Entre-nous a eu lieu avec l’équipe du service de crise/post-crise afin de revoir les besoins et la restructuration de cette équipe.


RÉALISATIONS DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

L’équipe du conseil d’administration :Jocelyn BlaisRéjean BoilardMichèle ClémentBenoît CôtéMarie-Claude DoucetMartin DuvalMarie FortierPierre GabrieleRaynald GendronAnnick LalibertéMichel PoulinMichel RobergeComité exécutif : Michel Poulin, Michel Roberge, Jocelyn Blais, Benoît CôtéComité d’audit : les membres du comité exécutif

Dans un souci d’impliquer davantage les personnes vivant en logement dans un des immeubles de Pech, le conseil d’administration a proposé de modifier les règlements généraux en ce sens. Ainsi l’ajout d’un nouveau poste de représentant des locataires au conseil a été suggéré. Une révision complète des statuts et règlements après 24 ans s’avérait nécessaire et monsieur Pierre Gabrielle, à la tête du comité, s’est acquitté de sa tâche avec célérité et justesse, parfaitement appuyé par Michel Poulin. Il semble que Francine Huot n’ait jamais cru, qu’on eût pu, en un aussi court laps de temps, réussir un tel exploit ! Toutes ces modifications seront présentées à la prochaine assemblée générale de Pech pour ratification.

Le Conseil d’administration a adopté un plan d’action stratégique 2017-2019 dans lequel le développement du volet de la psychiatrie com-munautaire de Pech, incarnée par le Bifröst, constitue une pièce majeure. La consolidation de la trajectoire santé mentale/justice de Pech de même que le développement d’un volet spéci-fique auprès de la clientèle jeune/santé mentale (18-35 ans) font partie du menu. De plus, dans la foulée de la recherche d’Éric Latimer touchant le volet du soutien d’intensité variable, le conseil d’administration, dans le contexte de l’évaluation de l’ensemble des services de Pech, désire mieux connaître les impacts de nos interventions sur la vie des personnes utilisatrices.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Pech tiendra son assemblée générale et sa séance publique d’information le 21 juin, à l’Espace Galerie Sherpa, 130, boul. Charest Est. L’an dernier, l’assem-blée générale a accueilli 54 membres.

Le conseil d’administration de Pech est composé de 11 personnes, incluant le directeur général. Les autres personnes sont issues de différents milieux : le réseau de la santé celui de la sécurité publique, celui de l’ha-bitation sociale et communautaire. Certains sont à la retraite après une carrière dans ces différents milieux. Un administrateur est issu des employés et un autre représente les personnes utilisatrices.


LE COIN DES STATISTIQUES

Cette année, comme le démontre le tableau 1A, 7 428 personnes ont eu recours aux différents volets de services de Pech, comparativement à 4 363 ce qui représente une augmentation de près de 59% dans l’ensemble de nos volets de services. Bien que la plus grande proportion de l’augmentation nous vienne de fréquentation accrue très importante au volet Sherpa, l’augmentation s’explique par un service de crise/post-crise non seulement revenu à sa vitesse de croisière, mais avec des augmenta-tions notables au chapitre du post-crise. En fait, presque tous nos volets d’intervention ont subi des augmentations. Il ne s’agit pas ici de montrer que Pech « fait du chiffre pour du chiffre », mais force est de constater que notre organisme reçoit et accompagne de plus en plus de personnes bien que nous ne soyons pas en mesure, statistiquement, de quantifier les personnes qui fréquentent plus d’un volet de services.

Le tableau 2A présente la répartition des inter-ventions au soutien communautaire d’intensité variable, selon la typologie des interventions expliquée en détail après les tableaux statistiques. Il faut comprendre que les accompagnements (de 1 à 2 heures) et les entrevues à domicile au soutien communautaire (1 heure) prennent beaucoup plus de temps que les interventions au téléphone auprès des personnes. C’est pourquoi le pourcentage est donné en temps consacré à chacun des types d’intervention. Les rencontres individuelles varient de 2 à 7 rencontres par mois pour chaque personne, selon les besoins

et la situation de la personne. Ainsi 81% du temps des intervenants au SIV est consacré aux accom-pagnements et aux entrevues de suivi dans la communauté.

Le tableau 2B nous montre d’où proviennent les nou-velles demandes reçues au soutien communautaire en 2016-2017. Cette année, on constate une augmenta-tion de l’ordre de 12 % des références en provenance des services internes de Pech. Cette tendance à la hausse met en évidence l’intersectorialité de nos services. Par contre, on note une baisse (6%) des réfé-rences provenant des personnes elles-mêmes. Se peut-il que le délai d’attente de 10 mois dont on les informe dissuade les personnes d’inscrire leur demande ? Nous observons un renouvellement de la cohorte au suivi d’intensité variable à la hauteur de 47%.

Le tableau 3 rend compte des problématiques vécues par les personnes accompagnées au soutien d’inten-sité variable. Nous constatons qu’un peu plus d’une personne sur deux vit la double problématique santé mentale et toxicomanie et que ce même pourcentage s’applique aux personnes vivant la double probléma-tique de la santé mentale et de la judiciarisation. Près d’une personne sur deux (43%) vit avec une problématique de santé mentale et d’instabilité résidentielle. À noter que près d’une personne sur cinq (18 %) au soutien communautaire d’intensité variable vit quatre (4) problématiques.

Le tableau 4A rend compte des problématiques vécues par les personnes accompagnées par l’équipe des tra-vailleurs de rue/milieu de Pech. Les caractéristiques des personnes accompagnées se comparent à la cohorte du SIV de Pech en ce qui concerne la judiciarisation et


la toxicomanie. Cependant la problématique instabili-té résidentielle est beaucoup plus apparente en ce qui concerne cette clientèle.

Le tableau 4B rend compte d’une particularité du travail de milieu/rue depuis plus de vingt ans à Pech. Ce que désignons par les accompagnements, les en-trevues de suivi, les entrevues d’évaluation ainsi que les concertations cliniques constitue 65 % de la charge de travail des travailleurs de milieu/rue. À la lumière du tableau, on constate que le nombre d’occasions d’écoute et de soutien peut paraître élevé. Cependant, il faut se rappeler que pour cette clientèle désaffiliée, la visibilité des travailleurs de milieu/rue, dont le mandat est de rejoindre les non rejoints, génère ces nombreuses occasions d’écoute et de soutien.

Le tableau 5A présente le nombre de personnes hé-bergées et les référents à notre maison d’hébergement pour l’année 2016-2017.

Cette année, nous avons accueilli dans les deux volets (30 jours et 60 jours) 145 personnes comparative-ment à 155 l’année dernière. Encore cette année, nous constatons que les personnes ayant résidé au volet 30 jours ont besoin de prolonger leur séjour afin de leur permettre de se trouver un logement ou de se stabili-ser. On retrouve dans ce même tableau le pourcentage d’origine des demandes. Au volet 30 jours, 27 % des demandes proviennent du milieu hospitalier alors que 68 % des demandes proviennent des services internes de Pech. Par ailleurs, 46 % des personnes hébergées proviennent du réseau RNI qui nous réfère des personnes pour des séjours de 60 jours. Toutes ces personnes nous arrivent souvent désaffiliées, sans domicile fixe, lourdement médicamentées.

Théoriquement, au volet 30 jours on peut héberger 108 personnes par année, tandis qu’au volet 60 jours on peut héberger 48 personnes, pour un total de 156. Cette année, on a hébergé 145 personnes, ce qui donne un taux d’occupation de 93%.

Le tableau 5B donne un portrait des probléma-tiques de santé mentale vécues par les personnes utilisatrices accueillies à la maison d’hébergement. Encore cette année, on constate que la plupart des personnes présentent un large éventail de problèmes de santé mentale associés à d’autres problématiques, telle la toxicomanie.

Le tableau 5C présente les caractéristiques sociodé-mographiques de ces personnes. Il est à noter que la maison d’hébergement accueille plus d’hommes que de femmes.

Il est intéressant de constater que les intervenants font un travail fort impressionnant de « relocali-sation » des personnes qui n’arrivent pas toutes à trouver un lieu où loger correspondant à leur désir à la fin de leur séjour, les logements disponibles étant chers et peu accessibles aux ressources finan-cières des personnes hébergées, situation qui ne cesse de se détériorer. Par ailleurs, ces personnes auront du moins amorcé un processus de rétablis-sement, mais cette situation met en lumière l’enjeu de l’obtention d’un logement social abordable.

Le tableau 5D fait la répartition des interven-tions effectuées à la maison d’hébergement, selon la typologie expliquée en détail après les ta-bleaux statistiques. Le grand nombre d’occasions d’écoute, de soutien et d’observations cliniques (23%) s’explique par la nature même du travail


quotidien dans un contexte d’hébergement, les occasions d’écoute et de soutien étant autant de possibilités d’appuyer le processus de rétablisse-ment des personnes résidentes. De plus, 4 % des interventions effectuées sont en lien avec le plan d’action centré sur les forces des personnes ce qui représente en moyenne quatre rencontres axées les objectifs et les besoins établis par la personne elle-même. Près du tiers des interventions (29 %) des interventions se traduisent par des accompagne-ments à l’extérieur de l’hébergement (recherche de logement, pharmacie, aide sociale, etc.).

Afin d’établir les pourcentages selon le type d’in-tervention, nous avons pondéré les résultats en tenant compte de la durée moyenne consacrée à chaque type d’intervention.

Enfin, le tableau 5E indique la durée moyenne des séjours. Nous observons une augmentation de la durée moyenne de séjour dans le volet 30 jours qui s’explique par la nécessité d’accompagner les personnes dans leur recherche de logement, de répondre à leurs besoins de base et de soutenir les personnes plus longtemps en raison de la détério-ration de leur état global de santé tant physique que mentale.

Cet état de fait nous amène à réfléchir à la possibilité d’une durée de séjour plus longue au volet 30 jours.

Le tableau 6 montre que Pech a atteint, après un an et demi, ses objectifs de placement dans ce volet en raison de l’entente qui nous lie au programme PIRI/SRA du gouvernement fédéral. Depuis un an et demi, et ce, avec des personnes itinérantes chroniques ou épisodiques, seulement trois des

dix-neuf personnes intégrées en chambre ou en logement par Pech ont quitté le programme, ce qui indique un taux de stabilité résidentielle de 84% à ce stade-ci. Bien sûr, dans deux ans nous serons en mesure d’obtenir des données plus fermes à ce chapitre, mais dans l’intervalle, les données recueillies sont très encourageantes et conformes aux critères de fidélité au modèle logement d’abord.

Le tableau 7 démontre une augmentation de 44% du nombre d’inscriptions et de présences au volet Sherpa, comparativement à l’an dernier. Les organismes qui collaborent avec Sherpa vont en augmentant ainsi que le nombre de bénévoles, et il est intéressant de constater d’organisations qui n’œuvrent pas spécifiquement dans le champ de la santé mentale.


TABLEAU 1A NOMBRE DE PERSONNES QUI ONT REÇU DES SERVICES AUX VOLETS DE SERVICES DE PECH (2016-2017)

VOLET DE SERVICE PERSONNES REJOINTES 2015-2016 PERSONNES REJOINTES 2014-2015

Soutien communautaire d’intensité variable

369 338

Liaison justice/santé mentale 338 272

Travail de milieu 277 163

HébergementLit déju

14547

15548

Service de crise 1 242 899

Services post-crise 1 083 652

Sherpa(ateliers, formation et activités libres) 3 797 652

Soutien au logement 104 104

Projet Porte-clés 26 -

TOTAL 7 428 4 363


TABLEAU 2A RÉPARTITION SELON LE TYPE D’INTERVENTIONS AU SOUTIEN D’INTENSITÉ VARIABLE (SIV) (2016-2017)

TYPE D’INTERVENTION NOMBRE % EN TEMPS

Intervention téléphoniqueTemps moyen : 15 min. 2 867 9%

AccompagnementsTemps moyen : 180 min. 1 165 40%

Entrevues de suiviTemps moyen : 60 min. 2 992 40%

Entrevues d’évaluationTemps moyen : 60 min. 280 5%

Concertations cliniquesTemps moyen : 15 min. 1 403 5%

TOTAL 8 707 100%

TABLEAU 2B RÉPARTITION SELON L’ORIGINE DES NOUVELLES DEMANDES EN SOUTIEN COMMUNAUTAIRE (2016-2017)

RÉFÉRENTS NOMBRE DE RÉFÉRENCES POURCENTAGE

Établissement de détention, probation, CRC

123 26%

IUSMQ, CHUL, St-Sacrement, Enfant-Jésus,

32 7%

Organismes communautaires 25 5%

CSSS 5 1%

Personne elle-même 139 30%

Services de Pech 145 31%

Total des nouvelles demandes 469 100%


TABLEAU 2B RÉPARTITION SELON L’ORIGINE DES NOUVELLES DEMANDES EN SOUTIEN COMMUNAUTAIRE (2016-2017, SUITE)

Nouvelles demandes attribuées au SIV 180 38%

Personnes toujours sur liste d’attente 199

62%Demandes annulées, retirées, non rejoi-

gnables90

Total des nouvelles demandes 469 100%

TABLEAU 3 SOUTIEN D’INTENSITÉ VARIABLE ET PROFIL DE LA CLIENTÈLE (2016-2017)

PROBLÉMATIQUES VÉCUES POURCENTAGE

Santé mentale et toxicomanie 56%

Santé mentale et judiciarisation 48%

Santé mentale et instabilité résidentielle 43%

Santé mentale, toxicomanie, judiciarisation et instabilité résidentielle 18%

TABLEAU 4A TRAVAIL DE MILIEU ET PROFIL DE LA CLIENTÈLE (2016-2017)


Santé mentale et toxicomanie 60%

Santé mentale et judiciarisation 46%

Santé mentale et Instabilité résidentielle 64%


TABLEAU 4B RÉPARTITION SELON LE TYPE D’INTERVENTIONS AU TRAVAIL DE MILIEU (2016-2017)

TYPE D’INTERVENTION NOMBRE % EN TEMPS

Intervention téléphonique(15 minutes) 724 17%

Accompagnements(180 minutes) 370

65%

Entrevues de suivi(60 minutes) 567

Entrevues d’évaluation(60 minutes) 113

Concertations cliniques(15 minutes) 1 137

Occasions d’écoute et de soutien(5 minutes) 7584 18%

TOTAL 1 0495 100%

TABLEAU 5A NOMBRE ET PROVENANCE DES PERSONNES RÉFÉRÉES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT (2016-2017)

VOLET 30 JOURS VOLET 60 JOURS LIT DÉJU

Demandes reçues 268 99 47

Personnes effectivement hébergées 79 66 47

Total des personnes hébergées 145 47

Taux d’occupation 93% -


TABLEAU 5A NOMBRE ET PROVENANCE DES PERSONNES RÉFÉRÉES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT (2016-2017, SUITE)

RÉFÉRENTSAU VOLET 30 JOURS

NOMBRE DE PERSONNESRÉFÉRÉES

NOMBRE DE PERSONNES HÉBERGÉES

% DU NOMBRE DEPERSONNES

HÉBERGÉES

Institut Universitaire en Santé Mentale de Québec

(Clinique N-D des Victoires, 85 15 19%

Hôpital de L’Enfant-Jésus 22 4 6%

CHUL 12 1 1%

Autres centres hospitaliers(Hôtel-Dieu de Québec, Hôpi-

tal Laval, Hôpital St-Sacrement) 6 1 1%

Services internes de PechSuivi et trajectoire justice 133 54 68%

Autres 10 3% 5%

TOTAL 268 79 100%


TABLEAU 5B PROBLÉMATIQUES DE SANTÉ MENTALE VÉCUES PAR LES PERSONNES UTILISATRICES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT VOLET 30 JOURS (2016-2017)


Troubles psychotiques 26%

Troubles de la personnalité 37%

Troubles de l’humeur 16%

Troubles anxieux 9%

Toxicomanie 6%

Troubles psychotiques et toxico 24%

Troubles de la personnalité et toxico 14%

Troubles de l’humeur et toxico 7%

TED 0%

Toxico par alcool 4%

Autres 9%

TOTAL 100%


TABLEAU 5C CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DES PERSONNES UTILISATRICES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT (2016-2017)

HOMMES FEMMES

70% 30%

TABLEAU 5D RÉPARTITION SELON LE TYPE D’INTERVENTIONS EFFECTUÉES À LA MAISON D’HÉBERGEMENT VOLETS 30 ET 60 JOURS (2016-2017)

Interventions téléphoniques Temps moyen : 15 min.

922 2%

Concertations cliniques Temps moyen : 15 min.

440 1%

Accompagnements et services ponctuels Temps moyen : 180 min.

954 29%

Entrevues d’évaluation et accueil Temps moyen : 60 min.

179 2%

Entrevues de suivi (externe) Temps moyen : 60 min

2 868 35%

Entretiens en lien avec le plan d’action et l’outil sur les forces

Temps moyen : 30 min.644 4%

Occasions d’écoute, de soutien et observations cliniques Temps moyen : 15 min.

9 521 23%

Bilan de séjour Temps moyen : 60 min.

46 1%

Interventions de crise Temps moyen : 60 min.

72 2%

TOTAL 15 638 100%


TABLEAU 5E DURÉE DE SÉJOUR À LA MAISON D’HÉBERGEMENT (2016-2017)

VOLET 30 JOURS VOLET 60 JOURS

Durée moyenne de séjour 32 50

TABLEAU 6 NOMBRE DE PERSONNES QUI ONT REÇU DES SERVICES AU VOLET LOGEMENT D’ABORD/PORTE-CLÉS (2016-2017)

PECH PORTE-CLÉS TOTAL

Personnes repérées ou référées 69 166 235

Personnes en prise de contact ou en démarches préalables 26 62 88

Personnes intégrées en chambre ou en logement 19 41 60


TABLEAU 7 RÉPARTITION DES INSCRIPTIONS ET PRÉSENCES AUX ACTIVITÉS AU CENTRE D’ACTIVITÉS SHERPA (2016-2017)

NOMBRE DE PRÉSENCES2016-2017

NOMBRE DE PRÉSENCES2015-2016

Ateliers et formations 548 inscriptions 548 inscriptions

Activités libres 526 présences 1495 présences

Lancements/Vernissages 878 présences 750 présences

Événements 750 présences Inclus dans activités libres

Événements 246 présences Inclus dans activités libres

Jams 230 présences Inclus dans activités libres

Développement personnel 209 présences Inclus dans activités libres

Médiation culturelle et sociale 876 présences Inclus dans activités libres

Initiatives individuelles 876 présences Inclus dans activités libres

TOTAL 3 797 inscriptions et présences 2 645 inscriptions et présences

TYPOLOGIE DES ACTIVITÉS AU CENTRE SPERPA

Activités libres : ateliers découvertes, libera animo, fabrication de décors ;

Lancements et vernissages : environ 10 expositions d’artistes émergents par année ;

Événements : Soirée de contes, lancement de l’étude Zone grise ;

Vie citoyenne : création d’objets, arts plastiques, pêche;

Jams : activité musicale du mercredi soir;

Développement personnel : cercles de parole, projection « Les grandes soifs », festival de l’accolade;

Médiation culturelle : ATTENTES, verdir Saint Roch, atelier jardinage ;

Initiatives individuelles : activités initiées par les utilisateurs du Centre Sherpa.


TYPOLOGIE DES INTERVENTIONS AU SOUTIEN COMMUNAUTAIRE, À L’HÉBERGEMENT ET AU TRAVAIL DE RUE/ MILIEU

- Intervention téléphonique

L’intervenant donne du support à la personne à tous les niveaux. Il peut s’agir d’aider celle-ci à décompresser, à résoudre un problème, de l’encou-rager dans une démarche ou de l’orienter vers les services appropriés. Le téléphone est le moyen de communication privilégié. Ce peut être aussi, à la maison d’hébergement, une communication avec toute personne concernant le résident (psychiatre, travailleur social, pharmacien, autres volets de Pech, famille, etc.)

- Concertation clinique

L’intervenant concerte le réseau professionnel d’aide de la personne. L’intervenant peut aussi apporter au personnel du réseau un support clinique dans certaines discussions de cas.

- Accompagnement

L’intervenant accompagne la personne dans les activités de la vie quotidienne ou pour l’obtention d’un service dans la communauté.

- Entrevue d’évaluation

L’intervenant évalue la situation de la personne et identifie avec elle un ou des besoins de celle-ci ; l’intervenant l’oriente vers les services appropriés, à l’externe ou à l’interne. À la maison d’héberge-ment, cette entrevue d’évaluation vise à constituer un plan d’intervention basé sur les forces (PIF) à l’arrivée d’une personne.

- Entrevues de suivi ou à l’hébergement

L’intervenant se rend à domicile ou dans un lieu public et rencontre la personne sur une base ré-gulière. L’intervenant peut supporter la personne dans l’élaboration de son plan d’intervention axé sur les forces, discuter de tout sujet qui préoccupe la personne, ou apporter son concours afin de ré-soudre un problème qui se présente. Il s’agit là aussi d’occasions d’écoute et de soutien. À la maison d’hébergement, on appelle entrevue une rencontre qui a lieu dans un bureau fermé et non dans les lieux communs.

- Entrevues en lien avec le plan d’intervention

En lien avec le PIF (plan d’intervention axé sur les forces, l’intervenant à l’hébergement planifie avec la personne hébergée son séjour, ses démarches et son retour dans la communauté. Il s’agit égale-ment d’entrevues d’information, de ventilation, de support, d’encadrement, de gestion de conflits, de recadrage et d’entrevues avec la famille et les tiers.

- Discussion formelle

À l’hébergement, discussion concernant les objectifs, démarches, recadrage, support (ventilation), information, gestion de conflit, famille, tiers, etc. Ces discussions ont lieu dans les lieux communs.

- Occasions d’écoute et de soutien

L’intervenant est disponible et attentif au quotidien afin de répondre aux besoins d’écoute et de soutien des personnes. Il discute, échange ou intervient en ce sens avec les personnes.


- Occasion d’échange

À la maison d’hébergement, discussion non reliée à des problématiques, qui porte sur divers sujets.

Services ponctuels

Il peut s’agir d’une intervention dans un contexte de crise, d’un accompagnement à l’aide sociale, de la recherche d’une chambre et pension, d’un accompa-gnement chez le médecin ou dans une ressource de dépannage. Il est à noter que l’ensemble des intervenants de Pech, dans tous les volets de services, est appelé à l’occasion à rendre ce type de services axés sur une réorganisation rapide dans la vie des personnes.

- Interventions de crise

Intervention lors d’une période de désorganisation, de déséquilibre psychologique, chez une personne qui rencontre un obstacle à des objectifs importants de sa vie, obstacle qui lui apparaît insurmontable par le recours aux mécanismes habituels de résolution de problème. À la maison d’hébergement, ce peut être un événement nécessitant une intervention immédiate concernant un ou des résidents (désorganisation, 911, intention suicidaire, etc.).

- Observation clinique

À la maison d’hébergement, toute observation concernant l’évolution de la personne (comportements, attitudes, état mental, etc.). Les statistiques comportent également les observations de nuit faites dans le but d’assurer la sécurité et le confort des résidents.

- Accueil

À la maison d’hébergement, intégration, arrivée de la personne, signature des autorisations de concer-tation, information sur les règles de vie, visite de la maison, etc.

Tant au volet soutien communautaire qu’au volet hébergement, l’outil de travail privilégié repose sur le plan d’action axé sur les forces des individus dans les sept domaines de vie suivants :

• situations de vie quotidienne ;

• finances/programmes ;

• travail/éducation ;

• réseau social ;

• santé ;

• loisirs/récréatif ;

• sexualité et spiritualité ;


Table des matières

Éditorial ......................................................................................................................................................................1

Les huit volets de services.........................................................................................................................................7

1. Le soutien communautaire d’intensité variable ...........................................................................................9

2. Le travail de rue /milieu ..................................................................................................................................14

3. Service de crise et de post-crise de Pech .......................................................................................................16

4. L’hébergement transitoire ...............................................................................................................................19

5. Le soutien au logement social ........................................................................................................................24

6. La formation donné par Pech .........................................................................................................................31

7. Le centre d’activités sur le rétablissement Sherpa ........................................................................................32

8. Projet intégré de réduction de l’itinérance (PIRI) Sherpa une approche de stabilité résidentielle avec accompagnement (SRA) coordonné par Pech (logement d’abord) ........45 9. La psychiatrie communautaire .......................................................................................................................47

Formation reçue, supervison clinique, conférences et présentations, activités diverses..................................53

Affaires publiques ......................................................................................................................................................57

Activités reliées à la présence de Pech dans le milieu ...........................................................................................58

Journées Entre-nous ..................................................................................................................................................59

Réalisations du conseil d’administration ................................................................................................................60

Assemblée générale ...................................................................................................................................................60

Le coin des statistiques .............................................................................................................................................61


DIRECTION GÉNÉRALE DE PECH

Benoît Côté, Directeur général

Daniel Lévesque, Directeur des services administratifs de Pech et du Centre Sherpa

Ginette Néron, Adjointe aux services administratifs

Patricia Bougie, Adjointe aux services administratifs

Ginette Néron, Adjointe aux services administratifs

Patricia Bougie, Directrice clinique, SIV, TM, Crise et post-crise, formation

Nathalie Giguère Directrice clinique, Hébergement transitoire 30 et 60 jours, Équipe logement d’abord

Claudie Pouliot, Directrice clinique de l’approche de psychiatrie communautaire de Pech

SECRÉTARIAT ET RÉCEPTION

Monique Bergeron, Secrétaire-réceptionniste

RÉDACTION

Benoît Côté, Patricia Bougie, Nathalie Giguère, Daniel Lévesque

RÉVISION

Francine Huot

INFOGRAPHIE

Carine Beaupré

Coordonnées de Pech

130, Boulevard Charest Est, G1K OE2

Téléphone : 418-523-2820, Télécopieur : 418-524-4757

www.infopech.org

Documents

Rapport pech 2016-17 annuel · 2020-03-18 · 4 rapport annuel pech 2016-2017 Sur place, le ministre de la Santé a le teint pâle, il semble ailleurs et nauséeux. Tout de go il