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Rapport semestriel Juillet 2012 Page 1 RAPPORT SEMESTRIEL : Janvier -Juin 2012 Présenté par : Adama GNANOU Juillet 2012

RAPPORT SEMESTRIEL : Janvier -Juin 2012 Présenté …€¦ · réalisées dans le mois Juillet 20012, et nous sommes actuellement en phase de la diffusion de ces fiches. Seul le

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Rapport semestriel Juillet 2012 Page 1

RAPPORT SEMESTRIEL : Janvier -Juin 2012

Présenté par : Adama GNANOU

Juillet 2012

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PLAN DU RAPPORT

INTRODUCTION

I- PRESENTATION NDU RESEAU MARP-BURKINA

II- ACTIVITES PROGRAMMEES

III- ACTIVITES REALISEES

IV- LA PARTICIPATION AUX ACTIVITES DE LA SOCIETE CIVILE

V- DIFFICULTES RENCONTREES ET ALTERNATIVES TROUVEES

VI- RECOMMANDATIONS

VII- PERSPECTIVES POUR LE TRIMESTRES A VENIR

CONCLUSION

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Sigles et abréviations

RESEAU MARP-BURKINA : Réseau pour le développement et la promotion des Méthodes Actives de Recherches et de Planification Participatives au Burkina Faso

AGRA : Alliance for Green Revolution in Africa

A.G.R : Activités Génératrices de Revenues

COS3C : Coalition des Organisation de la société Civile contre le Changement Climatique

G.N.D.R : Global Net-Work for Disaster Reduction

INERA: Institut National d’Etude et Recherche Agricole

IRS : Initiative Reverdir le Sahel

O.N.G : Organisme Non Gouvernemental

P.P.A : Programme Partnership Agreement

RNA : Régénération Naturelle Assistée

SPONG : Secrétariat Permanent de suivi des Organismes Non Gouvernemental,

V.F.L : Vue Front of Line

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INTRODUCTION

Conformément à notre stratégie de suivi évaluation des différents programmes du Réseau, il a été institué un certain nombre d’outils dont le rapport semestriel. C’est dans ce contexte qu’après six mois de mise en œuvre du programme annuel, il était de faire un bilan pour examiner ce qui a pu être réalisé, comment ces activités ont été réalisées, quelles sont les difficultés rencontrées et quelles sont les perspectives en termes d’amélioration pour la suite du programme.

Le présent rapport fait un bilan général des activités de la période de Janvier à Juin 2012 et sera subdivisé en cinq parties :

1- Les activités programmées 2- Les activités réalisées 3- La méthodologie de travail 4- Les difficultés rencontrées 5- Et les perspectives

PRESENTATION DU RESEAU MARP-BURKINA

Le réseau pour la promotion des approches participatives, Réseau MARP-BURKINA, a été reconnu officiellement en mai 1998. Il a été enregistré à la direction générale du suivi des ONG sous la convention n° 552 du 26/07/07.

la vision du réseau MARP-BURKINA est formulée comme suite : « UNE COMMUNAUTE BATIT SON MIEUX ETRE PAR LA PARTICIPATION ACTIVE DE TOUS SES MEMBRES »

la mission ou raison d’être du réseau MARP BURKINA est de « promouvoir la participation et assurer son intégration qualitative dans les actions de développement » le réseau MARP BURKINA intervient dans les domaines tels que :

la formation

L’appui-conseil/accompagnement des Projets/Programmes, Associations locales, ONG, collectivités locales, des communautés,

Les études et la recherche participatives

La Gestion participatifs des Projets

STRUCTURATION INSTITUTIONNELLE

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Statutairement, le Réseau MARP Burkina est administré par les organes suivants :

Une Assemblée Générale ;

Un Bureau Exécutif ;

Une Commission de Suivi et de Contrôle.

I- Les activités programmées

Quand en Janvier 2012, nous avons fait la programmation annuelle, pour ce qui concerne la communication, un certain nombre d’activités ont été programmées à titre indicatif :

Rédaction d'une stratégie de communication axée sur la visibilité du Réseau MARP-Burkina

Réalisation de dépliants sur le Réseau MARP-Burkina Réalisation de dépliants pour chaque projet Réalisation de cas de succès sur tous les projets Rédaction du bulletin semestriel d'information "Réseau MARP-INFO »

Production de fiches techniques pour l'ensemble des projets du Réseau MARP-Burkina

Couverture médiatique de l'ensemble des activités du Réseau-MARP Animation du site web du Réseau MARP-Burkina Constitution d’une bibliothèque pour le Réseau MARP Formation recyclage sur l’utilisation du site Web

L’ensemble des ces activités devraient se réaliser pendant le premier semestre.

II- ACTIVITES REALISEES

Rédaction de programme d’activité 2012

Dans le mois de Janvier, il a été donné une nouvelle dynamique au Réseau MARP avec un personnel réduit. Pour cela, sur instruction du comité exécutif, nous avons pendant une semaine de travaux en conclave notre proposition de programme d’action 2012, pour une relance des activités.

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Cet exercice a consisté pour chaque coordonnateur de rédiger son propre programme d’activité, tut en tenant compte des autres. Ce document finalisé après une semaine de travail a été présenté aux membres du bureau exécutif qui ont fait des amendements sur place. Ensemble nous avons intégré ces amendements et l’assistant Technique a été chargé de transmettre le, document final au bureau exécutif pour examen.

Ceci étant à l’intérieur donc de ce document, le chargé de communication a programme bien défini et clairement détaillé. Pour les trois mois allant de janvier à mars 2012, un certain nombre d’activités étaient prévues

Rédaction d'une stratégie de communication axée sur la visibilité du Réseau MARP-Burkina.

A la demande du bureau exécutif, nous avons élaboré et proposer une stratégie de communication, institutionnelle axée sur la visibilité du Réseau. Cette volonté des premiers responsables de l’institution a d’ailleurs été saluée et favorablement bien accueilli par l’ensemble des agents du Réseau. Après plus d’un mois de travail de collecte d’information à travers un questionnaire administré par tous les agents, nous avons rédigé ce précieux document tout en prenant en compte les suggestions et recommandation des uns et des autres. Après la rédaction, le document a été amendé au cours d’une séance de travail en équipe. Des corrections ont été apportées et au jour aujourd’hui le document est disponible chez l’Assistant Technique et chez le chargé de communication. En copie dure et électronique.

Réalisation de dépliants sur le Réseau MARP-Burkina : Dans la logique d’accroître la visibilité du Réseau MARP, nous avons jugé opportun de réaliser un dépliant pour éclairer le grand public sur le Réseau. Aussi la rédaction de ce document a été motivée par le fait que quotidiennement nous recevons des visiteurs, qui n’ont cessé de réclamer ce support de communication pour toutes fins utiles. Alors après consultation de autres collègues nous avons conçu de support avec l’appui d’un ami (en logiciel). Il a été présenté à l’Assistant Technique et au Président qui ont apporté des amendements. A ce niveau le document est disponible en copie électronique. Compte tenu des problèmes budgétaires, le document n’a pu être imprimé. Certain ont d’ailleurs suggérer le publier en copie électronique pour les visiteurs du site web du Réseau www.reseaumarpbf.org

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Réalisation de dépliants pour chaque projet

Il était prévu la conception de dépliants pour chaque projet notamment ; IRS, Micro-dose, et des fiches techniques pour les autres programmes tels que : RNA, PPA. A la date d’aujourd’hui, l’ensemble des ces projet à l’exception du projet micro-dose, dont la réalisation des supports de communication relève de la coordination (l’INERA), dispose de support de communication soit des dépliants ou des fiches technique. Dont nous pouvons évaluer le taux d’exécution à 100%.

Réalisation de SUCCESS stories sur tous les projets Il était prévu, pour ce semestre la réalisation de cas de succès pour chaque projet et programme ci-dessus cités. Le bilan que nous pouvons faire sur ce point est que sur le projet AGRA, nous avons pu réaliser six (6) cas de succès sur le la micro dose et le warrantage. Sur le projet IRS, une avons pu réaliser un (01) cas de succès. Pour ce qui est du projet PPA également nous réalisé dans le mois Mai un cas de succès sur la nutrition et l’appui aux femmes dans les AGR. Cette activité a nécessité un déplacement dans le Zondoma où nous avons rencontré des bénéficiaires du projet pour des entretiens individuels dans le village de Saye. L’activité a été réalisée avec M. Edouard OUEDRAOGO, Coordonnateur du projet PPA. Au total trois femmes bénéficiaires de fonds AGR et les mères de trois enfants malnutris ont été rencontrées. Cela nous a permis de rédigé un document selon un canevas préalablement établi. Tous ces documents ont été transmis aux différents responsables de projet pour toutes fins utiles. Aussi ces documents ont été publié sur le site web : www.reseaumarpbf.org et dans le bulletin semestriel du Réseau : « Réseau MARP INFO » par ailleurs vous trouverez ces différents documents annexés au présent rapport. En terme d’évaluation, nous dirons que volet a été exécuté également à 100%.

Rédaction du bulletin semestriel d'information "Réseau MARP-INFO »

Cette activité a été réalisée. Le bulletin peut être consulté sur le site du réseau.www.reseaumarpbf.org. Cependant l’idéal serait de dispose de ce support de communication en copie dure pour une large diffusion, mais faute de moyen, cela n’a pu se réaliser. Néanmoins les perspectives sont prometteuses quant à la l’impression d’au moins un numéro de ce bulletin.

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Production de fiches techniques pour l'ensemble des projets du Réseau MARP-Burkina

Pour ce qui concerne le projet AGRA micro-dose, la confection de la fiche technique a été assurée par la coordination (l’INERA), le projet IRS ayant pris fin en Mai dernier pour sa phase pilote, cette activité n’a pas été jugé importe à réaliser. Quant au projet RNA, des fiches techniques ont été réalisées dans le mois Juillet 20012, et nous sommes actuellement en phase de la diffusion de ces fiches. Seul le programme PPA, n’a pu bénéficier de fiches technique parce jugé non important.

Couverture médiatique de l'ensemble des activités du Réseau-MARP. La couverture médiatique est une activité qui intervient lorsqu’il y a des activités du Réseau MARP. Pour la période concernant ce rapport, il n’ya pratiquement eu d’activités nécessitant une couverture médiatique. Ce qui a d’ailleurs joué sur le contenu de l’information du site web.

Animation du site web du Réseau MARP-Burkina. Cette activité est quotidienne. Elle consiste a une mise à jour permanente des données du site.

Constitution d’une bibliothèque pour le Réseau MARP L’un des premiers objectif de cette activité était disposer d’une bibliothèque au bénéfice de nos visiteurs d’abord et ensuite les agents du Réseau. Aujourd’hui, la bibliothèque du réseau MARP est théoriquement constituée depuis février 2012. C'est-à-dire que nous avons déjà codé tous les documents à notre disposition. Cependant étant donné que les documents ne sont pas encore classés dans une bibliothèque, on ne peut vraiment pas dire qu’il existe une bibliothèque au Réseau MARP, car les vraies cibles n’ont pas accès aux documents.

Formation recyclage sur l’utilisation du site Web Pour ce qui est de ce point de notre planification, nous avons échangé avec les personnes concernées, qui ont jugé que cette formation n’était pas nécessaire. Donc pour cette raison, nous l’avons purement et simplement éliminé de notre programme.

Organisation d’une visite terrain sur la RNA

Cette visite a été organisée à au profit des hommes de médias et ceux des services techniques de l’Etat.

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Rédaction de deux rapports d’activités du programme Vues de la

Ligne de Front (VFL)

En début du mois d’avril nous avons entrepris la rédaction de deux rapports pour sur le programme (VFL). Il s’agit d’un rapport global d’activité et d’un rapport synthèse des activités. La rédaction de ces deux rapports s’inscrit dans la logique de justifier les fonds mis à la disposition du consortium d’ONG nationale réunies autour du Réseau MARP comme point focal, pour la réalisation des activités courant 2011 ; d’autre part ces rapports étaient nécessaires pour la suite des activités dudit programme. Avec l’appui du Directeur de SOS Sahel International, ces rapports ont été amendés et imprimés en couleur. Nous les avons déposé au niveau du Comptable qui a son tour doit joindre un rapport financier afin que le tout pusse être acheminé à Christian Aid dans un bref délai

Rédaction d’un projet pour le VFL

Conformément au programme d’activité du VFL, il était prévu entre autres activités, la rédaction d’un projet en vue d’une recherche de financement. Ce projet devrait être élaboré avec la participation de tous les membres du comité de suivi. Mais avec les contraintes de calendrier des uns et des autres, plusieurs rencontres on avortées. C’est ainsi que nous avons pris l’engagement avec l’accord des autres, d’élaborer et proposer un avant-projet. A ce jour, le projet est élaboré à 90% et sera bientôt sous mis aux autres membres pour amendement.

III- METHODOLOGIE DE TRAVAIL C’est résultats ont été atteint grâce à une approche participative que nous avons privilégié. En effet, pour la conduite de toutes ces activités nous avons privilégié le travail d’équipe et le travail participatif. Dans ce sens toutes nos décisions importantes ont d’abord fait l’objet d’échange avec les responsables direct des programmes et ensuite avec l’ensemble de l’équipe, de telle sorte qu’avec le partage d’information, nous pussions bénéficier des conseils des uns et des autres et vis-versa.

IV- LA PARTICIPATION AUX ACTIVITES DE LA SOCIETE CIVILE ET AUTRES ACTIVITES

Au-delà des activités prévues dans notre calendrier, nous avons pris part à un certain nombre d’activité de la société civile :

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En Février nous avons participé à un atelier du GNDR à Cotonou au Bénin ;

Dans le mois de mai, nous avons également pris part, avec un groupe de paysans, à un voyage d’étude sur le pratique du warrantage à Maradi au Niger ;

En Avril à Ouahigouya, au nom du Réseau MARP-Burkina, nous avons participé à un atelier de la Coalition des Organisations de la Société Civile sur le Changement Climatique (COS3C) ;

En juillet nous avons pris part à une séance de formation sur le remplissage du canevas de suivi des ONG par le SPONG.

V- DIFFICULTES RENCONTREES ET ALTERNATIVES TROUVEES

Dans l’exécution de notre tâche nous avons rencontrée un certain nombre de difficultés, d’ordre matériel, et aussi financière, mais aussi et, surtout de motivation.

La plus grande difficulté à laquelle nous avons été toujours confrontés est celle de la motivation. En effet le chargé de communication que nous sommes au Réseau MARP, n’a toujours pas une situation stable au sein du service. Depuis près de deux ans, nous évoluons toujours avec des frais de subsistance. Quand bien même nous avons la volonté de travailler et de fournir d’avantage d’effort, mais il arrive souvent que nous soyons préoccupés par des questions de survie, toute chose qui est incompatible avec le travail intellectuel.

La solution trouvée à cette difficulté est de réduire les déplacements pour économiser sur le carburant, afin de pourvoir venir quotidiennement au service et rendre un service minimum

La deuxième chose qui handicape notre mission au Réseau est que la communication ne dispose pas de budget, pour effectuer les impressions des différents supports que nous concevons. La solution trouvée actuellement à cette difficulté est de les publier d’abord en copie électronique en attendant d’avoir les moyens pour faire des supports papiers.

VI- RECOMMANDATIONS

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La première recommandation est de trouver une solution à ces deux problèmes ci-dessus évoqués, pour nous permettre de travailler dans des conditions acceptables ; ce qui va de même améliorer les rendements.

La deuxième recommandation c’est de mettre l’accent effectivement sur l’importance des supports de communication pour d’avantage valoriser l’image du Réseau MARP-Burkina dans le concert des ONG nationale.

VII- Perspectives

Pour les prochains mois les outre les activités traditionnelles d’animation de site, le programme la communication sera tributaire de ceux du projet AGRA micro-dose et la RNA. Par ailleurs, nous prévoyons redynamiser les acticités du programme VFL qui connait actuellement une certaine accalmie.

CONCLUSION

D’une manière général les activités les plus urgentes de ce semestre ont pu été exécutées ; seulement dans des conditions assez difficiles. Des efforts supplémentaires seront fournis pour accroître le taux de réalisation des activités à venir.

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ANNEXE

1- Etude cas IRS : pratique de la RNA au Yatenga

ETUDE DE CAS

Réalisée par :

Adama GNANOU Chargé de communication

Décembre 2011

COORDINATION NATIONALE DE L’INITIATIVE : RESEAU MARP BURKINA

THEME : capitalisation des bonnes pratiques en appui à

récupération des sols dégradés et à l’accroissement de la production

agricole dans la région du Nord au Burkina Faso

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INTRODUCTION

Le Burkina Faso est un pays sahélien qui connait une grave dégradation

climatique caractérisée par une destruction progressive et accélérée des

ressources naturelles :

Face à ce problème de dégradation des ressources naturelles, diverses

actions ont été entreprises par le gouvernement qui ne peut à lui seul

malheureusement faire face à ce phénomène, d’où l’implication de divers

projets de conservation de l’eau et des sols, de reboisement ou de

reverdissement. C’est en ce sens que l’idée selon laquelle les pays du sahel

peuvent reverdir leur couvert végétal par la pratique de la RNA ; devenue

une conviction partagée aussi bien au niveau national qu’international par

les ONG et partenaires au développement est née une alliance internationale

dénommée « REVERDIR LE SAHEL ». Cette Alliance porteuse de

l’initiative « reverdir le sahel pour la prospérité de la population rurale

locale » s’est assigné pour objectif global d’apporter sa contribution pour

l’autosuffisance alimentaire dans les six (06) provinces ciblées par le projet

(Gnagna, Passoré, Sanmatenga, Séno, Yatenga, Zondoma).

Après deux ans d’expérimentation de cette technologie, des paysans ont

réalisé des succès émerveillant. Il était temps de faire une étude de cas dans

certaine zone afin de mettre à la lumière l’impact de cette technologie en

termes de récupération de sols dégradés. L’objet de ce document est donc de

capitaliser des exemples de cas réussis en matière de la promotion de la

régénération naturelle assistée des six provinces d’intervention du Réseau

MARP-Burkina, dont celle du Yatenga. Autrement dit cette étude de cas est

la première d’une série de six études que nous allons mener dans les six

provinces d’intervention du Réseau MARP. ( Yatenga, Zondoma, Passoré,

Séno, Sanmatenga, Gnagan )

La carte ci-dessous met en relief la situation géographique de la zone d’étude.

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Carte : Présentation de la province d’étude

I- Caractérisation de la zone d’étude

1- Situation géographique

La région du Nord couvre une superficie de 16 414 km², soit environ 6,4% du territoire national. Elle regroupe quatre (4) provinces : le Loroum, le Passoré, le Zondoma et le Yatenga. La région du Nord fait frontière avec le Mali au Nord et 5 autres régions du Burkina que sont : le Sahel, le Centre-nord, le Plateau Central, le Centre Ouest et la Boucle du Mouhoun C’est une zone qui possède des altitudes variant de 200 à 400 mètres ; et se caractérise par une prédominance de plaines et de plateaux dans toutes les quatre provinces qu’elle compose. Les sols sont superficiels, restreintes et très peu épais avec un recouvrement gravillonnaire. Ces types de sols sont présents dans toute la région où ils occupent 33,3 % de la superficie. On y trouve également des sols profonds qui se caractérisent par une texture sableuse en surface et argilo-sableuse dès les 40 à 50 cm, avec une faible capacité de rétention en eau. C’est le type de sol le plus dominant dans la région. Il occupe 39,4 % de la superficie totale.

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La région du Nord correspond au climat soudano-sahélien qui est caractérisé par l’alternance de deux saisons : une longue saison sèche allant généralement d’octobre à mai et une courte saison pluvieuse allant de mai à septembre. Les mois de juillet et d’août sont les périodes de grandes pluies. Malheureusement les types de sols qui y prédominent ont une faible capacité de rétention d’eau. La région subit l’influence des vents d’harmattan et de mousson, qui de plus en plus s’accentue à cause de la disparition du couvert végétal. L’harmattan souffle du mois d’octobre au mois d’avril avec des vents secs et frais (octobre à février) et des vents secs et chauds (mars et avril). La période de la mousson quant à elle, correspond à un flux d’air humide qui apporte la pluie ; elle s’étend de mai à septembre. Les précipitations y sont insuffisantes et irrégulières avec une pluviométrie annuelle de l’ordre de 600 à 700 mm La végétation de la région du Nord est caractérisée essentiellement par quatre types de formations végétales. Du Nord au Sud on distingue respectivement une steppe, une brousse tigrée, une savane arbustive, une savane arborée ; et quelques forêts galeries localisées essentiellement le long des cours d’eau. Cependant des menaces pèsent sur le couvert végétal de la région. On peut retenir essentiellement la diminution, voire la disparition de certaines espèces ligneuse et/ou herbacées. Tous ces aspects ont des relations de cause à effet qui se manifestent essentiellement par la dégradation de l’environnement et du milieu physique avec pour corollaire, l’avancée progressive du désert. La région est peu fournie en ressources fauniques. Cette situation semble s’expliquer par les facteurs anthropiques (pression démographique, feux de brousse, méthodes culturales et d’élevage) et naturels (dégradation du couvert végétal). C’est dans un tel contexte que le Réseau MARP-Burkina en collaboration avec un consortium d’ONG nationale ont entre pris de reverdir le sahel par la Régénération Naturelle Assistée, RNA. Une technique d’agroforesterie qui consiste à protéger et à entretenir les jeunes pousses à grandir. Le Réseau MARP-Burkina qui en assure la coordination intervient dans cinq (05) provinces dont le Yatenga ; région du Nord à 140 km de Ouagadougou. Dans cette région, des initiatives sont entreprises depuis maintenant trois (03) ans pour tenter de créer des conditions d’adaptation aux changement climatiques à travers la restauration de terres dégradées, de terre impropres à la culture, ou considérées comme tel. Elles viennent d’abord d’expériences paysannes. Sous-tendues par une technologie : la Régénération Naturelle Assistée (RNA) une pratique d’agro foresterie qui consiste à gérer les repousses naturelles (rejets) ou soit par ensemencement des champs avec des espèces choisies permettant d’augmenter les rendements agricoles.

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Dans le village de Saye où nous avons réalisé cette étude, des paysans sont à pieds d’œuvre depuis plusieurs décennies, pour lutter contre la dégradation de leur terre, la terre de leurs ancêtres. Avec l’appui du Réseau MARP Burkina ces paysans sont entrain de vaincre la fatalité. Ils ont réalisé des succès inespérés en donnant vie à des centaines hectare de terre totalement nues où aucune vie n’y était espérée. A la lumière de cette situation, les études de cas qui suivent ont été rassemblées pour fonder des propos de paysans bénéficiaires d’appui de la part du Réseau MARP-Burkina à travers le projet IRS. Ces études de cas illustrent un large éventail de situations dans lesquelles le reverdissement du sahel peut être appliqué. L’objectif est que ces cas de succès servent d’exemples de meilleures pratiques, mais également de montrer des expériences concrètes de succès.

Ces études de cas s’adressent d’abord à la communauté d’adaptation aux changements climatiques ; aussi bien que les praticiens de l’adaptation, aux changements climatiques, gagneront à lire ces études de cas. Par ailleurs, la communauté des décideurs politiques peut trouver un certain intérêt.

II- Caractéristique de la population de la zone d’étude

Saye est un petit village de 1 026 Habitants selon le recensement général de la population et de l’habitation en 2006. Une population extrêmement jeunesse, où environ 49% de la population active a moins de 15 ans. Cette population est essentiellement agricole à 80%, d’où elle tire l’essentiel de ses revenus.

Mais depuis maintenant plus d’un demi- siècle, cette activité est mise à rude épreuve par la dégradation continue de la ressource terre qui se fait de plus en plus rare par sa partie arable. Et pourtant, à la faveur du projet IRS l’alliance s’est fixé pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des producteurs de cette zone, afin atteindre l’autosuffisance alimentaire. Alors investir dans le secteur agricole tout en vulgarisant les approches d’une l’agriculture durable à travers la mise en œuvre de l’agroforesterie et la régénération naturelle assistée paraît plus que nécessaire.

III- Caractéristique des bénéficiaires du projet dans le village

Commencé depuis 2009, l’ensemble des bénéficiaires du projet dans la

province du Yatenga en année trois (3) est de 10 292 producteurs. Ces

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 17

producteurs sont repartis sur trois bandes dans les communes de Ouahigouya,

Oula et de Tanghe. Parmi ces producteurs, on note que 9 240 ont adopté et

pratiquent effectivement la RNA dans leur exploitation agricole. Dans le cas

du village de Saye, 165 producteurs issus de 47 ménages, sont situés dans la

bande. Nous avons donc identifié deux cas, afin de capitaliser leur expérience

en matière de RNA dans cette province.

Allons à la découverte de deux (02) paysans modèles, encore appelés Paysans

Innovateurs (P.I), dans le village de Saye situé dans la commune urbaine de

Ouahigouya, à 145 km de Ouagadougou.

Cas du premier site (Site 1).

Le premier site est

l’œuvre de Seydou

SAWADOGO,

habitant et

propriétaire terrien

du village de Saye.

Il est âgé de 71 ans.

Il est polygame et a

deux (2) femmes

avec à sa charge 10

enfants. IL n’a pas fréquenté l’école formelle, cependant il sait lire et écrire la

langue arabe. Sa pratique agricole qui tranche avec l’agriculture fermière, est

durable et lui permet de vivre décemment avec sa famille.

Bien vrai qu’il pratiquait la RNA avant 2009, mais avec l’arrivée du projet Initiative Reverdir le Sahel, Monsieur Seydou SAWADOGO est devenu un paysan exemplaire en matière de pratique de la RNA dans le village de Saye.

« Depuis une dizaine que je pratique la RNA sur cette terre. Je suis venu à cette

pratique parce que nous sommes une grande famille de plusieurs personnes. Et

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 18

comme il ya eu un éclatement de la famille, la terre cultivable est devenue

insuffisante pour nous tous. Et comme chacun devrait laisser le champ familial

et créer son propre champ, j’ai pensé à la pratique de la RNA. Quand je

commençais ici la terre était toute nue. Petit à petit j’ai commencé avec un

hectare de terre aujourd’hui, en 10 ans de travail, j’ai pu restaurer plus de 10

hectares de terre dégradée »

Deuxième site

Le second site est celui de

Mahama SAWADOGO.

Producteur du village de

Saye, Monsieur

SAWADOGO a commencé

à appliquer la RNA depuis

les phases d’animation et

de sensibilisation du projet

Initiative Reverdir le Sahel

en 2009. Agé de 51 ans, il présent un statut matrimonial monogame avec à sa

charge au moment de l’entretien, sept (7) enfants. Il n’a pas aussi fréquenté

l’école formelle et ne sait ni lire et écrire. Sa principale activité est

l’agriculture. Avec l’action du projet IRS, le producteur a été suivi

individuellement par l’animateur de la province qui lui a permis davantage

de mieux pratique la RNA dans son champ. Il constitue aujourd’hui un cas

d’exemple réussi grâce à cette initiative.

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 19

« Nous sommes en bon tandem avec les forestiers, car nous avons reçu des

formations de la part du Réseau MARP-Burkina sur les techniques d’élagage,

les techniques de sélections de plantes sans nuire à la végétation. Ce que nous

souhaitons aujourd’hui c’est d’avantage d’accompagnement pour améliorer

nos connaissances en agroforesterie ».

Historique des sites d’étude

Les deux sites présentent des nuances historiques de leur mise en œuvre dans

le village.

Cas du site 1 : des entretiens il ressort que Monsieur Seydou SAWADOGO

pratique la RNA depuis une dizaine d’année. Et cela suite à une insuffisance

des terres arables, conséquence de la dégradation de l’environnement et de

l’éclatement de la famille. Aussi, son engagement, il le doit à l’influence de ses

voisins qui ont appliqué la RNA avec succès, mais aussi et surtout à l’appui

technique dont il a bénéficié de la part du Réseau MARP-Burkina depuis

plus de 10 ans dans le cadre du projet Agroforesterie avec Mathieu

OUEDRAOGO.

Cet appui s’est concrétisé et renforcé par des séances de formations sur les

techniques agro forestiers, (qui comprennent un paquet de technique

d’entretien d’une plantes de sa jeune pousse jusqu’à l’âge de la maturité), des

visites inter paysans, et des voyages d’étude grâce au projet Initiative

Reverdir le Sahel.

Muni de cette expérience, il s’est beaucoup investi en temps et en moyen

financier dans le ramassage des pierres pour la réalisation des cordons

pierreux. Au démarrage (dans le milieu des années 1999) avec quelques

sceaux et plats sur la tête lui et sa famille ont pu réaliser deux (02) hectares.

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 20

Terre dénudée avant la RNA Terre récupérée après la RNA

« Chaque année, je m’arrangent pour récupérer un hectare de plus ». Et petit à

petit, Seydou a aujourd’hui plus 10 hectares de terres récupérées grâce à la

technique de la RNA. Avec un rendement de 1 à 2 charretées de mil par

saison au démarrage, Seydou et sa famille ont récolté cette année (malgré

l’insuffisance pluviométrique) plus de 5 charretées de mil, et 4 sacs de niébé.

Avec ce rendement il arrive à nourrir correctement sa famille de 10 personnes.

Au cours de notre entretien avec

les paysans, nous avons

recueillir des témoignages assez

émouvants comme celle-ci livrer

par Monsieur Seydou

SAWADOGO : « Les

avantages que je tire de

l’application de cette technique

c’est d’abord un motif de

satisfaction pour moi-même. Quand je viens ici à n’importe quel moment je suis

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 21

très content des résultats que j’ai réalisés. Ensuite pour ma famille, nous avons

réussi à augmenter nos rendements agricoles par hectare. Vous voyez avant cette

technique sur cette même terre nous ne pouvons pas avoir plus de 2 charretée de

mil par saison. Aujourd’hui, je ne peux pas dire que j’ai atteint l’auto suffisance

alimentaire, mais je tends vers là, car avec cinq charretées de mil je peux nourrir

ma famille jusqu’à la nouvelle récolte. Donc je peux dire que j’ai pu réduire le

long temps de la soudure. Autres motifs de satisfaction, est que dans mon champ

il y a beaucoup de d’arbre fruitiers, qui attirent les oiseaux, les animaux mais

aussi et surtout les élèves de l’école qui sont à proximité. Les enfants viennent ici

enlever le jujube. Ce que je vois aussi comme avantage de la présence des arbres

dans mon champ, c’est qu’ils constituent une haie vive pour les plants en

ralentissant la vitesse du vent des pluies torrentielles; ce qui permet à mes plants

de se maintenir même après une pluie torrentielle. Les feuilles mortes constituent

de la fumure organique pour le sol. Le couvert végétal est attrayant, les animaux

y viennent régulièrement paitre, le bois de chauffe profit aux femmes pour la

cuisine, les avantages on ne pas tout citer.»

Cependant un facteur non moins important dont il convient de souligner ici, est que la famille Sawadogo est chef de terre à Saye, ce qui signifie qu’il y a une certaine assurance à pratiquer la RNA sans se voir un jour retirer ses terres reconstituées.

Cas du site 2 : c’est un producteur qui a commencé a pratiqué les techniques

de CES/DRS, il ya plus de 15 ans. Mais cette pratique s’effectuait avec sa

grande famille sur un champ collectif.

Il ya environ 7 ans, que Mahama SAWADOGO travaille avec sa propre

famille. IL a 4 champs avec une superficie par champ variant entre 2 à 3

hectares. Par ailleurs, l’adoption de la pratique de la RNA n’a commencé

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 22

pour lui qu’avec l’intervention du projet Initiative Reverdir le Sahel en 2009

dans la province du Yatenga .

En 3 années de

mise en œuvre, son

champ constitue

un bel exemple de

cas réussi par la

promotion de la

technologie RNA.

Nous soulignons que ce producteur aussi est issu de la famille des chefs de

terre à Saye ce qui signifie qu’il y a une certaine assurance à pratiquer la RNA sans un jour ce voir retirer ses terres reconstituées.

Les photos ci-dessous illustrent l’état des essences forestières ainsi que la

dynamique systémique dans son champ.

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Pratique d’appui à la RNA

Le tableau ci-dessous montre les techniques de conservation des eaux et des

sols réalisées par les deux producteurs comme une alternative d’appui à la

RNA dans leur champ. Les techniques ne présentent pas la même importance

dans les deux sites. Le tableau ci-dessous indique cette variante

Site 1 Site 2 Cordon de pierres Cordon de pierres Zaï agricole Zaï agricole Zaï forestier - Demi-lune Demi-lune Haie vive - Enfouissement des semis en février -

A la lecture du tableau, on remarque que les cordons pierreux, le zaï agricole

et les demi-lunes sont les plus pratiquées dans les champs, suivis de haie vive,

du Zaï forestier et de l’enfouissement des semis.

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Les cordons pierreux sont des

mesures mécaniques qui en

tant que barrières physiques

réduisent le ruissellement des

eaux et favorisent

l’infiltration dans le sol. La

réalisation du cordon

commence par la

détermination d’une courbe

de niveau à l'aide

d’instruments, tels le niveau à

eau, le triangle à sol ou par un levé topographique. Procéder ensuite au

traçage à l'aide de daba, pic, pioche, dent IR12 en traction bovine, tracteur,

etc. Les écartements entre les cordons varient en fonction de la pente. Trois

(3) voyages de camions de moellons sont nécessaires pour aménager un

hectare. Ouvrir un sillon d'encrage de 10 à 15 cm de profondeur et de 15 à 20

cm de largeur sur la ligne tracée. Déposer une ligne de grosses pierres.

Renforcer en aval avec une autre ligne de petites pierres. Ramener la terre du

sillon pour consolider l'assise du cordon pierreux.

Images UICN Images UICN

Cordons pierreux dans le champ de

SAWADOGO Yacouba.

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Le Zaï agricole consiste à creuser des cuvettes de 24 cm de diamètre et de 10 à

15 cm de profondeur. La terre excavée est déposée en croissant vers l’aval du

creux et cela aide à capter les eaux de ruissellement. Cette collecte d’eau est

favorisée par l’impluvium constitué par les parties encroûtées restantes. Les

lignes de Zaï doivent être décalées et perpendiculaires vers la plus grande

pente du terrain. La taille des cuvettes et leur espacement varient selon le

type de sol et selon les régions : elles ont tendance à être plus grandes sur les

sols gravillonnaires qui sont peu perméables que sur les autres types de sol

(sablo-argileux ou limono-argileux).

Demi-lune

Image Réseau MARP Image UICN

La demi-lune est une cuvette de la forme d’un demi-cercle ouverte à l'aide de

pic, pioche et pelle. La terre de déblais est déposée sur le demi-cercle en un

bourrelet semi-circulaire au sommet aplati. Son implantation se fait par

pivotement à l'aide d’un compas de 2 m de rayon. Les dimensions

couramment utilisées sont : diamètre: 4 m; profondeur: 0,15 à 0,25 m. Les

demi-lunes sont réalisées sur les courbes de niveau préalablement tracées et

les écartements sont de 8 m entre les lignes à partir du centre de la demi-lune

Rapport semestriel Juillet 2012 Page 26

et de 4 m entre les demi-lunes, soit une densité de 312 demi-lunes à l’hectare.

Le nombre de poquets par demi-lune varie de 20 à 30. Les demi-lunes sont

disposées en quinconce, c’est à dire que la disposition de la deuxième ligne de

demi-lunes se fait en décalant les demi-lunes par rapport à celles de la

première ligne de telle sorte que les extrémités des demi-lunes sur les deux

lignes successives soient toujours au même niveau. L’efficacité de la demi-

lune est améliorée par l’apport d’environ une brouettée de fumier d’étable ou

de compost (35 kg) par demi-lune. Certains arbustes qui poussent sur les

bourrelets peuvent contribuer à reconstituer la végétation du site s'ils sont

bien gérés.

Espèces promues par la RNA

Les espèces identifiées sur les sous parcelles d’un hectare donnent le résultats suivants. On note dans les deux sites une prédominance du Guiera senegalensis. En plus de cette espèce, on note également la présence de Adansonia digitata, et du Piliostigma reticulatum.

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Difficultés rencontrés sur chaque site

Ces résultats, les braves paysans l’ont obtenu à la sueur de leur front ; et les

difficultés il n’en manque pas, les paysans en connaissent à n’en pas finir :

« Le problème que nous rencontrons actuellement c’est la disponibilité des pierres

que nous utilisons pour fabriquer nos cordons. Les commerçants qui viennent

tout ramasser pour vendre sur les chantiers de construction et cela fait que les

pierres sont de plus en plus rare en surface ; il faut il faut aller les chercher dans

le sous sol. Et cela demande du matériel et de la force physique nous n’avons

plus. A 67 ans aujourd’hui je ne peux plus creuser, pendant ce temps, les jeunes

enfants qui pouvaient faire ce travail son tous partis en ville. Cela limite

beaucoup nos ambitions de récupération de terres dégradées. J’aurai aimé faire

plus de 50 hectares ici mais comment » : Mahama SAWADOGO

En effet, le paysan pouvait trouver jadis, à l’intérieur, si non à proximité, de

son champ, les pierres nécessaires pour la construction des lignes de cordon

pierreux.

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Mais aujourd’hui les pierres sont rares. Il faut faire plus de 7 kilomètre pour

espérer en avoir. Si tu n’a pas les moyens pour louer une bâché pour t’amener

des pierres il faut que tu es la force pour creuser la terre les faire ressortir. L’autre

problème que nous vivons aujourd’hui est que les gens se cachent pour couper les

bois dans nos champs. C’est si fréquent ici. Alors nous veillons au grain pour les

en empêcher. Nous avons besoin d’un appui en charrette, en brouette, en barre à

mine, en pioches, en coupe-coupe, etc. Actuellement nous ramassons les pierres

avec des moyens de fortune. Les sceaux les plats, les cartons, et nous les portons

sur nos têtes

.

2- Etude de cas PPA

Etude de cas 1 : Nouvelle dynamique économique des femmes au Zondoma par l’appui aux AGR

PROGRAM PARTNERSHIP ARRANGEMENT (PPA)

Etude de cas 1 : Nouvelle dynamique économique des femmes au Zondoma par l’appui aux AGR

Dans la province du Zondoma, le Réseau MARP met en œuvre avec l’appui de Christian Aid, le Program Partnershp Arrangement. Pour réduire l’extrême pauvreté des femmes dans la zone d’intervention, un fonds de soutien a été accordé 120 femmes pour la conduite de leurs activités génératrices de revenus (AGR). Après trois mois de mise en œuvre de l’opération et avec l’engagement des bénéficiaires, une nouvelle dynamique économique est entrain de s’installer dans les 8 villages d’appui comme le témoignent les bénéficiaires interviewés.

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TEMOIGNAGE 1 3- Yalgo Alimata est une ménagère de

30 ans dans le village de Ouétugué ; mariée, elle a 2 enfants. Elle nous livre son témoignage. « Bien avant l’arrivée du projet PPA, je me débrouillais dans le petit commerce tel que la vente des gâteaux pour subvenir à mes besoins. Malheureusement, sans une garantie je ne pouvais pas avoir accès à un crédit auprès des institutions de micro finance pour renforcer mon commerce.

4- Mais grâce au projet PPA j’ai bénéficié de la somme de 20.000 franc CFA. Avec cette somme j’ai pu renforcer mon commerce et accroître mes revenus. Avec 15.000 francs de dépenses je peux avoir un bénéfice de 2000 ou 2500 francs. Aujourd’hui, je suis une femme comblée, car cette aide m’a beaucoup sauvé et

surtout mes enfants. Je paye leurs habillements et quand quelqu’un a un problème de santé je n’attends plus le retour de mon mari pour acheter les médicaments ». Ce soutien du PPA est vraiment une bouffée d’oxygène pour nous les femmes

TEMOIGNAGE 2

Ouédraogo Fatimata a investi son argent dans la vente de boule d’akassa. Fatimata est ménagère et mère de cinq (05) enfants dans le village de Lintiba. Elle a 42 ans. « J’ai bénéficié de l’appui du projet et j’ai pu reprendre mon activité de préparation et de vente de boule d’akassa que j’avais abandonnée par manque de fonds de roulement. J’ai

reçu 20.000 du projet et cela m’a permis d’assurer un sac de 50 kg de petit mil, du sucre et du tamarin que je pourrai utiliser pendant longtemps. Je compte m’acheter un nouveau plat pour la vente. En tout cas, ma vie est entrain de changer avec la reprise de mon activité. Je remercie beaucoup les donateurs ».

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TEMOIGNAGE 3 : Ilboudo Safi du village de Kèra Douré, entourée de ses enfants et ceux de sa coépouse, est mariée et mère de quatre (04) enfants et est âgée de 32 ans. Safi est vendeuse de « gâteaux » qu’elle vend avec l’aide de ses enfants. Elle parvient grâce à son petit commerce à assurer les petits besoins de ses enfants. Elle raconte : « depuis que j’ai commencé l’activité, je me sens

autonome par rapport à mes petits besoins et je contribue à acheter les habits des enfants. Pour la rentrée scolaire à venir, je mets un peu d’argent à côté pour aider à la scolarité des enfants. Je suis très contente de l’appui et je vous remercie beaucoup. Transmettez le remerciement de toutes les femmes à ceux qui nous ont envoyé l’aide. La formation que nous avons reçue me permet aussi de mieux gérer mon commerce. Merci pour ça aussi». PERSPECTIVES

Les femmes qui ont bénéficié de l’appui nourrissent beaucoup d’espoir pour cette opération qui contribue déjà à rendre dynamique les économies locales.

Pour permettre une rotation du fonds, il a été arrêté en concertation avec les bénéficiaires que les fonds seront remboursés en deux tranches et mis à la disposition d’autres bénéficiaires du village. L’équipe du projet assure quotidiennement des animations d’appui/conseil pour optimiser l’impact de cet appui.

5- Crédit photo : GNANOU Adama (Chargé de communication/Réseau MARP)

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Etude de cas 2 : Réduction de la malnutrition des enfants au Zondoma

PROGRAM PARTNERSHIP ARRANGEMENT (PPA)

Etude de cas 2 : Réduction de la malnutrition des enfants au Zondoma

Au Burkina Faso, le taux mortalité infantile est encore élevé : 82,98 pour mille naissances°1. Ce taux est encore plus élevé en milieu rural où les populations rencontrent des difficultés de tous autres. Dans la province du Zondoma, les causes sont dues essentiellement à la malnutrition dont sont victimes plusieurs enfants dans cette localité. On y rencontre des cas de malnutrition sévère et modérée, qui nécessite une prise en charge. A la faveur de l’intervention de Christian Aid dans le Zondoma, à travers le projet PPA, des vivres sont mis à la disposition de huit CSPS de la province du Zondoma, au profit des enfants de afin de venir en aide aux victimes de malnutrition modérée. Après trois mois d’intervention, les résultats sont déjà intéressants et les mères bénéficiaires témoignent.

1 Source : CIA World Factbook- Version du Janvier 2011

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Témoignage N°1 : Mme SAWADOGO Awa (Village de Saye) « Mon enfant a été identifié le 23 Mars 2012 lors d’une pesée comme enfant malnutri. Elle pesait 6,2 Kg à l’âge 2 ans. La matrone m’a dit de l’amener le lendemain pour une prise en charge en bouillie enrichie avec 12 autres enfants. En même temps quand je l’ai amené, j’ai moi-même assisté à la démonstration de la préparation de la bouillie. Nous avons suivi cette séance pendant 12 jours afin que nous pussions nous même en faire à la maison. En une semaine déjà je sentais un vrai changement sur mon enfant. Elle commençait à bien manger à la maison, elle s’amusait bien aussi. Grâce à la bouillie enrichie qu’on lui donnait au CSPS, elle a repris son poids normal. Quand nous l’avons pesé 12 jours après c'est-à-dire le 04 Avril elle était à 7,20 Kg. Cette aide nous a beaucoup sauvés en sauvant mon enfant. Je suis vraiment reconnaissant envers Christian Aid,

pour son aide envers nos enfants dans le village. Actuellement je prépare la bouille enrichie à la maison sans problème. Aujourd’hui Nafissatou a un air jovial. Mais elle a encore les séquelles de la malnutrition sur son corps. Les cheveux encore roux, le corps un peu chétif, si elle savait parler dès l’instant elle dirait merci Christian Aide pour l’avoir sauvé ».

Témoignage N°II : Mme TRAORE Béatrice Major du CSPS DE SAYE « Nous recevons ici des cas d’enfants malnutris modérés et sévères. Dans le cadre du projet PPA, nous prenons en charge uniquement le premier cas. Depuis l’arrivée de cette aide du PPA dans le mois de MARS, nous avons déjà pu récupérer une vingtaine de cas d’enfants malnutris grâce à la bouillie enrichie que nous leur donnons chaque matin pendant 12 jours. Ils ont tous retrouvé pleinement leur forme. Pendant les

12 jours de suivi, nous formons les mamans à la préparation de la bouillie. Il reste maintenant à la maman d’aller continuer à préparer la bouillie chez elle pour son enfant. Selon moi, c’est une très bonne chose. Grâce à l’aide de Christian Aid, nous avons réussi à sauver beaucoup d’enfants. Si ce soutien s’arrête de sitôt nous aurons beaucoup de difficultés à faire face aux cas d’enfants malnutris ».

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Témoignage N°III : Awa OUEDRAOGO (Maman lumière de Tougouya Koko)

Awa OUEDRAOGO est connue sous le nom de maman lumière dans le village de Tougouya Koko. Ce nom lui a été donné grâce à l’activité qu’elle mène au CSPS pour le bien être des enfants. Volontaire pour former les femmes en préparation de bouillie enrichie au CSPS de Tougouya Koko, Alimata se dépense sans compter. Très tôt chaque matin, la maman lumière se

rend au CSPS avec un sceau d’eau sur la tête pour faire la vaisselle et attendre l’arrivée des femmes. « Nous menons cette activité grâce au soutien de Christian Aid au profit des enfants. Actuellement, nous disposons de farine de sorgho blanc, de la poudre d’arachide, du sucre, d’huile, du niébé et du soumbala ». Mon travail c’est d’apprendre aux mères des enfants comment préparer la bouillie enrichie pour leurs enfants. Ce qui m’encourage dans cette activité est que je suis avant tout une mère d’enfant, dont je me bats pour la cause des enfants. Ensuite je suis contente de voir que l’activité je que mène donne des résultats positifs et permet de sauver des vies. Enfin il arrive que des femmes me voient au village et me félicite pour ce que je fais. Souvent certaines passent même à la maison pour me remercier. Mes rapports avec femmes sont très bons. Généralement je fais des Visites à Domicile (VAD) pour m’assurer que les femmes appliquent correctement ce qu’elles ont appris. Il y a parfois des ruptures de farine pour la préparation de la bouillie. Donc mes doléances actuellement est que Christian Aid continue de nous appuyer. Je pense que c’est parce qu’il y a les vivres que les femmes participent à la démonstration. Donc pour sauver les enfants il ne faut pas qu’il ait rupture de farine ».

La « maman lumière en activité, lors d’une séance de démonstration de préparation de bouillie

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PERSPECTIVES

Une collaboration exemplaire avec l’Association locale de femmes (Pagb Yidgr Sulli) et les infirmiers des centres de santé et de promotion sociale (CSPS) a permis la conduite de l’opération de préparation de bouillie enrichie et de sensibilisation des femmes. L’association avec laquelle le projet a signé un contrat, poursuit les animations dans les ménages pour accompagner les femmes à réaliser la bouillie chez elles.

Crédit photo : GNANOU Adama (Chargé de communication/Réseau MARP)

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Annexe III : ETUDE DE CAS AGRA MICRO-DOSE

Cas N°1 : LA MICRODOSE : Témoignage de producteurs et productrices des provinces de l’Oubritenga et du Nahouri

Lassané TIEMTORE est producteur du village de Ramintenga, commune de

Loumbila, dans la province de l’Oubritenga. Lassané est en même temps Président du comité de gestion de la banque de céréales du Village de Ramitenga. Pour avoir expérimenté le warrantage, il livre dans ses passages son témoignage.

« Nous avons connu le warrantage avec l’Association Teal-Taaba (ATT) en 2010. (ATT est une association locale appuyée par le Réseau MARP dans le cadre de la mise en œuvre du projet AGRA microdose). D’abord nous avons bénéficié d’une formation sur la technologie de la microdose ; et ensuite vers la fin de la campagne, l’association les a parlés du système du warrantage et de ses avantages. Nous avons vu que le système était très avantageux pour nous et nous avons adhéré pour l’expérimenter. Pour une première fois les gens étaient réticents et nombreux ont hésité à s’engager. J’ai bénéficié de 55 mille francs, en échange

contre un sac de maïs et deux sacs de niébé. J’ai investi cette somme dans la pépinière. J’ai acheté une boite de semences d’oignon à 25.000 FCFA, j’ai produit des milliers de plants, que j’ai vendu à près de 200.000 FCFA, j’ai pu rembourser le crédit avant même la fin de la campagne.

TIEMTORE Alassane dans son jardin

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J’ai ensuite repris mes sacs que j’avais garantis, pour la consommation de ma famille. C’est une activité très rentable. Aujourd’hui il y a un grand engouement pour le warrantage et cela fait que les fonds ne suffissent plus »

Cas N°2 :

Mme Zouré Zénabou productrice du village de Tampaonrin (commune de Dapélogo) « J’ai bénéficié du fonds de warrantage en 2010. Mon ambition était de faire l’embouche bovine. Mais l’argent que j’ai reçu était insuffisant pour cette activité. Avec 35 mille

francs je ne pouvais pas faire l’embouche bovine. J’ai donc pris l’argent pour aider mon mari dans le maraîchage. Nous avons acheté les plants d’oignons et de tomates repiqués. Cette activité nous a été bénéfique, car nous avons eu 7 sacs d’oignons et 10 caisses de tomates. En terme de revenu nous avons eu l’année dernière près de 500 mille francs CFA ». Mais ce qui me tient toujours à cœur c’est l’embouche bovine. Si je gagnais 100 mille francs cette année j’allais faire l’embouche bovine ». CAS N°3 DIPAMA Halimata fait partie

d’un groupe de cinq femmes qui ont eu la chance l’année dernière de bénéficier du crédit du Warrantage dans le village de Tampaongo (commune de Absouya province d’Oubritenga )

Productrice de céréales de son état, elle fait aussi de petits AGR pour dit-elle aider son mari. Elle a

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adhéré au warrantage l’année passée en déposant un sac de niébé de 100kg. Elle a pris une somme de 25 mille francs CFA. Avec cet argent, elle fait le commerce de condiments et arrive à vendre plusieurs variétés soumbala, poisson sec, haricot, maggi etc. « J’ai eu 25.000FCFA après avoir déposé un sac de niébé. Avec cet argent ma table de condiments a changé de physionomie. J’ai dû changer même de table pour mieux exposer les produits. L’argent du warrantage m’a permis de varier mes produits. Je fais des bénéfices qui me permettent d’être à l’abri de mes petites dépenses et d’aider mon mari dans les différentes charges du ménage. Nous souhaitons qu’on augmente l’argent du warrantage, pour que plus de femmes pusse en bénéficier »

CAS N°4

M. Simporé est chef d’une famille de douze (12) personnes. Pendant la saison pluvieuse son activité principale est l’agriculture. Toute sa famille cultive dans un champ collectif, où les principales spéculations sont le niébé, le maïs, et le sorgho. En 2010, grâce

au projet AGRA microdose il a pu doubler sa production. Alors à la faveur du warrantage, il a bénéficié l’année dernière de 60.000 francs après avoir déposé 5 sacs de Sorgho. Il a investi dans le maraîchage, principalement dans la culture de l’oignon. Nous nous sommes entretenus avec lui pour comprendre comment il est arrivé au warrantage et quel avantage il tire de ce système aujourd’hui. Très ému par sa situation actuelle M.SIMPORE Jean témoigne : « Aujourd’hui grâce au warrantage nous vivons plus heureux qu’avant. Avec 60.000 FCFA j’ai payé 4 sacs engrais pour produire des oignons. En fin de campagne j’ai pu récolter 25 sacs de 100kg et en terme de bénéfice j’ai eu

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près 750. 000FCFA. J’ai augmenté ma parcelle et j’ai varié ma production en y intégrant aussi la tomate pour la campagne maraichère 2011. Avec un peu d’économie des bénéfices de l’année passée, j’ai pris seulement cinquante mille (50.000) francs CFA cette année moyennant quatre sacs de sorgho. Malgré le problème d’eau qui se pose dans notre zone, je compte doubler ma production de l’année passée ».

CAS N°6

Compaoré Agnès est une sexagénaire du village de Namanegrétenga. Elle fait de l’élevage des porcs une activité génératrice de revenus, et cela depuis belle lurette. Mais avec l’aide du fonds de warrantage, elle a agrandi son enclos et pratique maintenant de l’élevage sédentarisée.

« Avec l’argent du warrantage je paye des aliments pour les porcs. Quand ils sont bien nourris les femmes peuvent mettre bas près de 10 porcines. Chaque année je peux vendre 10 porcs. Cela m’aide

beaucoup avec les dépenses de mes enfants. Cette année j’ai vendu une dizaine et j’ai payé une moto pour mon fils qui est à l’université. Au début, les femmes étaient beaucoup réticentes à adhérer au système du warrantage. Certains n’avaient pas compris, d’autres aussi n’y croyaient pas du tout. Aujourd’hui, avec les avantages que le warrantage nous procure, beaucoup de femmes veulent maintenant adhérer, seulement il n’y a plus assez de fonds pour tous »

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CAS N°7

GONATI est un groupement de 150 femmes créé en 1993 par sa Majesté Pô Pê (chef de Pô). Le groupement travaille dans le domaine de la production du beurre de karité, l’huile d’arachide, le maïs, le sésame, le soja et du maraîchage, etc. Elles sont arrivées dans la microdose

en 2011 grâce à l’appui du Réseau MARP. Elles ont d’abord expérimenté la technologie dans un champ école du groupement, puis dans des champs individuels par la suite. Chacune d’elle à emblavé un ½ hectare de champ. A l’heure du bilan elles se disent très satisfaites des rendements à l’hectare. « Vraiment les résultats auxquels nous sommes parvenus sont surprenants. Malgré la sècheresse de cette année, nous avons fait des récoltes assez satisfaisantes contrairement à ceux qui ne l’ont pas pratiqué. Après la campagne, deux groupements féminins sont venus me voir qu’elles sont prêtes à adhérer à la microdose ». Témoigne Mme Tapsoba Isabelle présidente du groupement féminin GONATI