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Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 485 progressifs non plus uniquement pour faciliter l’appareillage mais pour obtenir un gain fonctionnel par l’augmentation en elle-même de la longueur du membre. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.155 P27 Réanimation de la flexion du coude par transfert du Pectoralis Minor dans le traitement des séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial A. Rogier de Mare , V. Costil, M.-C. Romana Service de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’enfant, Pr Vialle hôpital Trousseau, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rogier de Mare) Mots clés : Plexus brachial ; Obstétrical ; Palliative La paralysie obstétricale du plexus brachial est une situation grave de par ses conséquences sur la fonction du membre supérieur. Une flexion active du coude est la clé de voûte d’une fonction satisfaisante du membre supérieur. Nous pré- sentons une technique originale développée au sein de notre service : le transfert du Pectoralis Minor sur le Biceps Brachialis dans la chirurgie palliative des séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial. Nous présentons la tech- nique ainsi que ses résultats par la revue des dossiers de 12 patients pris en charge dans le service. Patients.– Tous les patients opérés selon cette technique entre 2006 et 2013 ont été inclus, soit 12 patients. Trois avaient une paralysie complète, 5 une paralysie C5C6C7C8, 3 une paralysie C5C6C7 et une paralysie C5C6. Sept ont été opérés préalablement d’une chirurgie de greffe nerveuse à un âge moyen de 4 mois. Quatre patients ont eu d’autres chirurgies de transfert musculaire : 2 réanimation de l’extension du poignet et 2 réanimations de la rotation externe de l’épaule. Méthode.– La technique chirurgicale consiste en une désinsertion proximale du muscle pectoralis minor qui est suturé à l’insertion distale du biceps brachialis par le biais d’une lame de vicryl. Les résultats ont été évalués en terme de gain de fonction selon la cotation musculaire internationale. Nous avons pris en compte la satisfaction des patients. Nous avons relevé les complications. Résultats.– Tous les patients ont eu un gain fonctionnel objectif selon la cotation musculaire de la flexion du coude avec une augmentation de 1point. Tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie. Aucune complication n’est à déplorer. Conclusion.– Le transfert du Pectoralis Minor sur le Biceps brachialis est une technique fiable qui permet d’améliorer la flexion du coude dans la chirurgie des séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.156 P28 Réparation des ruptures anciennes de l’extensor pollicis longus sur fractures de l’extrémité distale du radius par transfert de l’extensor indicis N. Meziani , M. Yakoubi , M. Later , M. Bouabcha , R. Benbakouche Service de chirurgie orthopédique, CHU De Bab El Oued, Alger, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Meziani) Mots clés : Rupture ancienne ; Extensor pollicis longus ; Extensor indicis De part sa position en opposition, le pouce a un appareil extenseur totalement diffèrent de celui des doigts longs. Sa complexité est en rapport avec sa par- ticipation à la réalisation des mouvements de circumduction avec un premier métacarpien hypermobile contrairement à celui des doigts longs. Le système intrinsèque participe à l’extension de la phalange distale du pouce, mais c’est l’extensor pollicis longus qui assure son hyperextension et surtout sa force. Ce dernier est aussi le principal extenseur de l’articulation métacarpo-phalangienne. Les auteurs analysent les résultats d’une série de 19 interventions de réparation de lésions anciennes de l’extensor pollicis longus par transfert de l’extensor indicis. Ces lésions correspondent à des ruptures en rapport avec une fracture du radius distale traitée (6 brochages, 13 orthopédiques) dont le diagnostic de rup- ture a été fait secondairement. Le mécanisme semble être double. Mécanique par l’abrasion progressive du tendon sur la saillie osseuse crée par la fracture et/ou le cal osseux. La rupture peut être également d’origine vasculaire par un véritable phénomène de nécrose. Toute élévation de pression dans la partie inextensible du 3e compartiment (œdème et/ou hématome) est susceptible d’entraîner une ischémie tendineuse de cette zone déjà peu vascularisée. Il faut également inclure des causes iatrogènes, la lésion directe du tendon lors d’un brochage intrafocal. La perte de substance entraînée par la rétraction du bout proximal oblige souvent l’emploi d’une greffe (petit palmaire) ou d’un transfert tendineux. Le transfert de l’extensor indicis décrit par MENSCHE en 1925 reste pour nous la technique de choix pour les raisons suivantes : – il est en effet comparable au muscle réparé par sa course (55 mm), sa force (0,5 Kgm) et sa direction ; – suture tendineuse unique ; – mise en place d’un tendon vascularisé ; – ne laisse aucun déficit remarquable d’extension de l’index. Entre 2000 et 2011, 19 patients ont été revus avec un recul moyen de 56 mois (7–102). Il s’agissait de 7 hommes et 12 femmes. L’âge moyen était de 57,6 ans (24–68). Le délai moyen entre le traumatisme initial et l’intervention était de 8,8 mois (2,5–21). De point de vue clinique il existait un déficit de la rétropulsion et de l’extension de l’interphalangienne avec disparition de la berge interne de la tabatière anato- mique constituée par la saillie du tendon de l’extensor pollicis longus. L’appareil extenseur du pouce est testé en demandant au patient de décoller le pouce du plan de la table la main posée à plat, impossible de réaliser en cas de section du tendon de l’extensor pollicis longus. Aucune autre lésion des autres tendons n’a été retrouvée dans notre série. Les résultats ont été évalué sur des critères subjectifs (douleur, force, limitation des activités, sensation de faiblesse de l’extensor indicis, satisfaction générale) et objectifs (amplitudes en flexion-extension des articulations MP et IP par rapport au côté controlatéral, indice de Kapandji, rétropulsion du pouce et signe des cornes). Nous n’avons eu à déplorer aucune complication postopératoire (infection, lâchage de suture). Aucun patient ne se plaignait de phénomènes douloureux, 7 patients avaient l’impression d’une faiblesse lors de l’extension du pouce par rapport au côté opposé mais ont reconnu qu’elle n’était nullement gênante. Six fois les patients ont déclaré ressentir une faiblesse légère de l’extension de l’index. La majorité des patients étaient satisfaits avec reprise rapide des activités privées et professionnelles. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.157 P29 Évaluation des techniques actuelles du traitement des fractures du radius distal chez les chirurgiens orthopédistes Belges D. van Schaik a,b,, C. Goorens a,b , P. Wernaers a , B. Hendrickx a , T. Scheerlinck b , J. Goubau b a Orthopédie et traumatologie, clinique régional Tienen, Tienen, Belgique b Orthopédie et traumatologie, CHU Bruxelles, Bruxelles, Belgique Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. van Schaik) Mots clés : Fractures distales du radius ; Consensus chirurgiens orthopédistes ; Questionnaire Hypothèse.– Dans le traitement des fractures distales du radius, plusieurs tech- niques sont utilisées. Nous pensons qu’il existe un consensus entre les chirurgiens orthopédistes belges par rapport au traitement des fractures distales du radius Frykman type I et VII. Méthodologie.– Les membres de l’association Belge de chirurgie orthopédique ont été invités à remplir un questionnaire qui leur avait été soumis en ligne. Nous

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Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 485

progressifs non plus uniquement pour faciliter l’appareillage mais pour obtenirun gain fonctionnel par l’augmentation en elle-même de la longueur du membre.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.155

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Réanimation de la flexion du coude partransfert du Pectoralis Minor dans letraitement des séquelles de paralysieobstétricale du plexus brachialA. Rogier de Mare ∗, V. Costil , M.-C. RomanaService de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’enfant, Pr Vialle hôpitalTrousseau, Paris, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Rogier de Mare)

Mots clés : Plexus brachial ; Obstétrical ; PalliativeLa paralysie obstétricale du plexus brachial est une situation grave de par sesconséquences sur la fonction du membre supérieur. Une flexion active du coudeest la clé de voûte d’une fonction satisfaisante du membre supérieur. Nous pré-sentons une technique originale développée au sein de notre service : le transfertdu Pectoralis Minor sur le Biceps Brachialis dans la chirurgie palliative desséquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial. Nous présentons la tech-nique ainsi que ses résultats par la revue des dossiers de 12 patients pris en chargedans le service.Patients.– Tous les patients opérés selon cette technique entre 2006 et 2013 ontété inclus, soit 12 patients. Trois avaient une paralysie complète, 5 une paralysieC5C6C7C8, 3 une paralysie C5C6C7 et une paralysie C5C6. Sept ont été opéréspréalablement d’une chirurgie de greffe nerveuse à un âge moyen de 4 mois.Quatre patients ont eu d’autres chirurgies de transfert musculaire : 2 réanimationde l’extension du poignet et 2 réanimations de la rotation externe de l’épaule.Méthode.– La technique chirurgicale consiste en une désinsertion proximale dumuscle pectoralis minor qui est suturé à l’insertion distale du biceps brachialispar le biais d’une lame de vicryl.Les résultats ont été évalués en terme de gain de fonction selon la cotationmusculaire internationale. Nous avons pris en compte la satisfaction des patients.Nous avons relevé les complications.Résultats.– Tous les patients ont eu un gain fonctionnel objectif selon la cotationmusculaire de la flexion du coude avec une augmentation de 1 point. Tous lespatients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie. Aucune complicationn’est à déplorer.Conclusion.– Le transfert du Pectoralis Minor sur le Biceps brachialis est unetechnique fiable qui permet d’améliorer la flexion du coude dans la chirurgiedes séquelles de paralysie obstétricale du plexus brachial.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.156

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Réparation des ruptures anciennes del’extensor pollicis longus sur fractures del’extrémité distale du radius par transfert del’extensor indicisN. Meziani ∗, M. Yakoubi , M. Later , M. Bouabcha ,R. BenbakoucheService de chirurgie orthopédique, CHU De Bab El Oued, Alger, Algérie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Meziani)

Mots clés : Rupture ancienne ; Extensor pollicis longus ; Extensor indicisDe part sa position en opposition, le pouce a un appareil extenseur totalementdiffèrent de celui des doigts longs. Sa complexité est en rapport avec sa par-ticipation à la réalisation des mouvements de circumduction avec un premiermétacarpien hypermobile contrairement à celui des doigts longs. Le systèmeintrinsèque participe à l’extension de la phalange distale du pouce, mais c’estl’extensor pollicis longus qui assure son hyperextension et surtout sa force. Cedernier est aussi le principal extenseur de l’articulation métacarpo-phalangienne.

Les auteurs analysent les résultats d’une série de 19 interventions de réparationde lésions anciennes de l’extensor pollicis longus par transfert de l’extensorindicis. Ces lésions correspondent à des ruptures en rapport avec une fracture duradius distale traitée (6 brochages, 13 orthopédiques) dont le diagnostic de rup-ture a été fait secondairement. Le mécanisme semble être double. Mécanique parl’abrasion progressive du tendon sur la saillie osseuse crée par la fracture et/ou lecal osseux. La rupture peut être également d’origine vasculaire par un véritablephénomène de nécrose. Toute élévation de pression dans la partie inextensibledu 3e compartiment (œdème et/ou hématome) est susceptible d’entraîner uneischémie tendineuse de cette zone déjà peu vascularisée. Il faut également incluredes causes iatrogènes, la lésion directe du tendon lors d’un brochage intrafocal.La perte de substance entraînée par la rétraction du bout proximal oblige souventl’emploi d’une greffe (petit palmaire) ou d’un transfert tendineux.Le transfert de l’extensor indicis décrit par MENSCHE en 1925 reste pour nousla technique de choix pour les raisons suivantes :– il est en effet comparable au muscle réparé par sa course (55 mm), sa force(0,5 Kgm) et sa direction ;– suture tendineuse unique ;– mise en place d’un tendon vascularisé ;– ne laisse aucun déficit remarquable d’extension de l’index.Entre 2000 et 2011, 19 patients ont été revus avec un recul moyen de 56 mois(7–102).Il s’agissait de 7 hommes et 12 femmes. L’âge moyen était de 57,6 ans (24–68).Le délai moyen entre le traumatisme initial et l’intervention était de 8,8 mois(2,5–21).De point de vue clinique il existait un déficit de la rétropulsion et de l’extensionde l’interphalangienne avec disparition de la berge interne de la tabatière anato-mique constituée par la saillie du tendon de l’extensor pollicis longus. L’appareilextenseur du pouce est testé en demandant au patient de décoller le pouce duplan de la table la main posée à plat, impossible de réaliser en cas de section dutendon de l’extensor pollicis longus. Aucune autre lésion des autres tendons n’aété retrouvée dans notre série.Les résultats ont été évalué sur des critères subjectifs (douleur, force, limitationdes activités, sensation de faiblesse de l’extensor indicis, satisfaction générale) etobjectifs (amplitudes en flexion-extension des articulations MP et IP par rapportau côté controlatéral, indice de Kapandji, rétropulsion du pouce et signe descornes).Nous n’avons eu à déplorer aucune complication postopératoire (infection,lâchage de suture).Aucun patient ne se plaignait de phénomènes douloureux, 7 patients avaientl’impression d’une faiblesse lors de l’extension du pouce par rapport au côtéopposé mais ont reconnu qu’elle n’était nullement gênante. Six fois les patientsont déclaré ressentir une faiblesse légère de l’extension de l’index.La majorité des patients étaient satisfaits avec reprise rapide des activités privéeset professionnelles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.157

P29

Évaluation des techniques actuelles dutraitement des fractures du radius distal chezles chirurgiens orthopédistes BelgesD. van Schaik a,b,∗, C. Goorens a,b, P. Wernaers a,B. Hendrickx a, T. Scheerlinck b, J. Goubau b

a Orthopédie et traumatologie, clinique régional Tienen, Tienen, Belgiqueb Orthopédie et traumatologie, CHU Bruxelles, Bruxelles, Belgique∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. van Schaik)

Mots clés : Fractures distales du radius ; Consensus chirurgiens orthopédistes ;QuestionnaireHypothèse.– Dans le traitement des fractures distales du radius, plusieurs tech-niques sont utilisées.Nous pensons qu’il existe un consensus entre les chirurgiens orthopédistes belgespar rapport au traitement des fractures distales du radius Frykman type I et VII.Méthodologie.– Les membres de l’association Belge de chirurgie orthopédiqueont été invités à remplir un questionnaire qui leur avait été soumis en ligne. Nous