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630 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 techniques et de la balistique permettrait-elle de respecter les contraintes de dose ? Dans les autres situations, on reste dans les normes. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.122 P117 Radiomucites aiguës postradiques : corrélation dose–effets H. Sadek , F. Charif , H. Rida , A. Elomrani , M. Khouchani CHU Mohamed-VI, Marrakech, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Sadek) Objectif.– La mucite aiguë constitue une cause majeure d’interruption thérapeutique chez les patients recevant une radiothérapie pour un cancer ORL. L’objectif de ce travail était d’évaluer la corrélation entre la dose rec ¸ ue par la cavité buccale et la survenue de mucite de grade 2 ou plus dans cette population. Matériels et méthodes.– Notre étude a concerné 26 dosimétries de cancers ORL de différentes tumeurs – cavité buccale exclue – trai- tées par irradiation conformationnelle classique. Nous avons étudié les doses rec ¸ ues par la cavité buccale (langue mobile, plancher buc- cal, moitié interne des joues et les lèvres et la muqueuse du palais) : dose moyenne, Dmax, V30, V40, V50, V60, V65, V70 (Vx, volume recevant une dose x). Résultats.– Il s’agissait de patients avec une moyenne d’âge de 50,19 ans, pris en charge pour des cancers du cavum dans 58 % des cas, cancers du larynx dans 35 %, cancers de l’amygdale dans 4 % et cancers de la parotide dans 4 %. Les tumeurs étaient de stade III ou IV dans 73 % des cas et irradiées à la dose moyenne de 68 Gy avec une chimiothérapie concomitante dans 81 % des cas. La dose maximale rec ¸ ue par la cavité buccale était de 65,85 Gy et la dose moyenne de 23,5 Gy. Les V30, V40, V50, V60, V65, V70 étaient res- pectivement de 37,12 %, 31 %, 24,3 %, 11,5 %, 5,3 % et 0,66 %. Il a été noté la survenue de mucite grade 2 ou plus quand la dose moyenne rec ¸ ue par la cavité buccale était supérieure à 32 Gy, et en cas de V30, V40, V50, V60, V65 et V70 respectivement supérieurs à 50 %, 45 %, 37,5 %, 15,5 %, 7 % et 0,5 %. Conclusion.– La complexité des structures anatomiques composant la cavité buccale, l’incertitude sur les doses de tolérances de celle-ci dans les données actuelles de la littérature ainsi que la fréquence des mucites et l’évolution des techniques d’irradiation, imposent des études plus approfondies afin de déterminer les contraintes de doses et recommandations pour la délinéation de la cavité buccale. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.123 P118 Place de la radiothérapie dans la prise en charge des cancers de la cavité buccale A. El Meddeb Hamrouni , S. Kanoun Belajouza , M. Jebsi , I. Ben Aicha , M. Ben Mrad , N. Bouaouina Hôpital Farhat-Hached, Sousse, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. El Meddeb Hamrouni) Objectif.– Notre étude visait à évaluer l’impact de la radiothérapie postopératoire dans la prise en charge des tumeurs de la cavité buccale, ainsi que les facteurs pronostiques clinicopathologiques de contrôle locorégional, de survie sans événement et de survie globale. Nous avons aussi l’impact d’évalué cette radiothérapie en termes de toxicité aiguë et tardive. Patients et méthodes.– Étude rétrospective descriptive portant sur 76 patients atteints dans 84 % des cas d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale colligés au cours d’une période de 16 ans dans le service de cancérologie radiothérapie du CHU Farhat-Hached de Sousse. Résultats.– Il s’agit de 76 cas de cancers de la cavité buccale. L âge médian était de 62,5 ans [19–82 ans]. Le sex-ratio était de 1,5. Vingt patients (26 %) étaient alcoolotabagiques. Les tumeurs étaient lin- guales dans 35 % des cas, gingivomandibulaires dans 23 %, jugales dans 21 % et palatines dans 10 %. Selon la classification TNM de 2002, les tumeurs étaient classées T3–T4 dans 59,5 % des cas, N2–N3 dans 24 %, M1 dans un cas. Cinquante-deux patients (68 %) ont été opé- rés à visée curative avec dans 59 % des cas un curage ganglionnaire. Une reconstruction immédiate a été pratiquée dans 25 % des cas. Sur le plan anatomopathologique, un envahissement ganglionnaire a été retrouvé dans 30 % des cas, dont 5 % avec rupture capsulaire. Les limites chirurgicales étaient R1/R2 dans 42 % des cas. Un engai- nement périnerveux et des emboles vasculaires ont été retrouvés dans 6,5 % des cas chacun. Cinquante-deux patients (68,4 %) ont rec ¸ u une radiothérapie adjuvante à des doses entre 44 et 74 Gy. Une chimiothérapie concomitante a été délivrée chez seulement deux patients. Les 24 patients non opérés ont rec ¸ u une radiothérapie pal- liative à des doses variant entre 13 et 30 Gy. Dans le sous-groupe des patients ayant rec ¸ u un traitement à visée curative, les proba- bilités de survie globale et de survie sans événement à deux ans étaient respectivement de 16,7 % et de 25 %, avec un recul médian de 21 mois (un à 204 mois). Conclusion.– Notre travail a identifié les limites chirurgicales, l’atteinte ganglionnaire et la rupture capsulaire comme étant d’importants facteurs pronostiques en termes de survie globale. Il convient d’y adapter le traitement adjuvant et notamment la radiothérapie, potentialisée par une chimiothérapie concomitante. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.124 P119 Récidives localisées au cavum S. Yahiaoui , M. Jebsi , A. El Meddeb Hamrouni , K. Mahjoubi Se , N. Bouaouina Service de radiothérapie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : safi[email protected] (S. Yahiaoui) Objectif.– Le traitement des récidives locales du cancer du cavum pose des problèmes car elles surviennent en territoire irradié. À travers une série de 15 patients, nous en avons étudié les aspects clinicoradiologiques et les résultats du traitement de rattrapage. Patients et méthode.– Il s’agissait de 15 patients, 13 hommes et deux femmes, âgés entre huit et 66 ans, ayant été atteints de récidive nasopharyngée isolée, parmi 525 patients pris en charge dans le service de radiothérapie de Sousse pour un cancer du cavum au cours d’une période de 14 ans. Les tumeurs initiales étaient clas- sées T1 chez un patient, T2 chez trois, T3 chez six et T4 chez cinq (TNM 1997), et ont été traitées par irradiation externe du cavum et des ganglions atteints à des doses de 70 à 74 Gy chez 15 patients, exclusive dans deux cas et associée à une chimiothérapie chez le reste (néoadjuvante et/ou concomitante). Tous les patients étaient en situation de rémission complète après le traitement. La récidive a été suspectée cliniquement ou radiologiquement et confirmée histologiquement. Résultats.– Le délai de survenue des récidives a varié entre dix et 60 mois, elles étaient classées rT1 chez trois patients, rT2 chez quatre, rT3 chez trois et rT4 chez cinq. Dans les 15 cas, elles sont survenues en plein volume irradié. Leur traitement de rattra- page a consisté en une radiothérapie externe associée à une chimiothérapie chez deux patients, une curiethérapie suivie d’une chimiothérapie chez un patient, une chimiothérapie seule chez sept patients, et des soins palliatifs chez cinq patients. Avec un recul variant de 12 à 144 mois, trois patients étaient en situation de rémission complète, trois de poursuite évolutive, deux ont été perdus de vue et sept sont décédés.

Récidives localisées au cavum

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Page 1: Récidives localisées au cavum

630 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633

techniques et de la balistique permettrait-elle de respecter lescontraintes de dose ? Dans les autres situations, on reste dans lesnormes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.122

P117Radiomucites aiguës postradiques :corrélation dose–effetsH. Sadek ∗, F. Charif , H. Rida , A. Elomrani ,M. KhouchaniCHU Mohamed-VI, Marrakech, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Sadek)

Objectif.– La mucite aiguë constitue une cause majeured’interruption thérapeutique chez les patients recevant uneradiothérapie pour un cancer ORL. L’objectif de ce travail étaitd’évaluer la corrélation entre la dose recue par la cavité buccale etla survenue de mucite de grade 2 ou plus dans cette population.Matériels et méthodes.– Notre étude a concerné 26 dosimétries decancers ORL de différentes tumeurs – cavité buccale exclue – trai-tées par irradiation conformationnelle classique. Nous avons étudiéles doses recues par la cavité buccale (langue mobile, plancher buc-cal, moitié interne des joues et les lèvres et la muqueuse du palais) :dose moyenne, Dmax, V30, V40, V50, V60, V65, V70 (Vx, volumerecevant une dose x).Résultats.– Il s’agissait de patients avec une moyenne d’âge de50,19 ans, pris en charge pour des cancers du cavum dans 58 % descas, cancers du larynx dans 35 %, cancers de l’amygdale dans 4 %et cancers de la parotide dans 4 %. Les tumeurs étaient de stade IIIou IV dans 73 % des cas et irradiées à la dose moyenne de 68 Gyavec une chimiothérapie concomitante dans 81 % des cas. La dosemaximale recue par la cavité buccale était de 65,85 Gy et la dosemoyenne de 23,5 Gy. Les V30, V40, V50, V60, V65, V70 étaient res-pectivement de 37,12 %, 31 %, 24,3 %, 11,5 %, 5,3 % et 0,66 %. Il a éténoté la survenue de mucite grade 2 ou plus quand la dose moyennerecue par la cavité buccale était supérieure à 32 Gy, et en cas deV30, V40, V50, V60, V65 et V70 respectivement supérieurs à 50 %,45 %, 37,5 %, 15,5 %, 7 % et 0,5 %.Conclusion.– La complexité des structures anatomiques composantla cavité buccale, l’incertitude sur les doses de tolérances de celle-cidans les données actuelles de la littérature ainsi que la fréquencedes mucites et l’évolution des techniques d’irradiation, imposentdes études plus approfondies afin de déterminer les contraintes dedoses et recommandations pour la délinéation de la cavité buccale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.123

P118Place de la radiothérapie dans la priseen charge des cancers de la cavitébuccaleA. El Meddeb Hamrouni ∗, S. Kanoun Belajouza ,M. Jebsi , I. Ben Aicha , M. Ben Mrad ,N. BouaouinaHôpital Farhat-Hached, Sousse, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. El MeddebHamrouni)

Objectif.– Notre étude visait à évaluer l’impact de la radiothérapiepostopératoire dans la prise en charge des tumeurs de la cavitébuccale, ainsi que les facteurs pronostiques clinicopathologiquesde contrôle locorégional, de survie sans événement et de survieglobale. Nous avons aussi l’impact d’évalué cette radiothérapie entermes de toxicité aiguë et tardive.Patients et méthodes.– Étude rétrospective descriptive portant sur76 patients atteints dans 84 % des cas d’un carcinome épidermoïde

de la cavité buccale colligés au cours d’une période de 16 ans dansle service de cancérologie radiothérapie du CHU Farhat-Hached deSousse.Résultats.– Il s’agit de 76 cas de cancers de la cavité buccale. L âgemédian était de 62,5 ans [19–82 ans]. Le sex-ratio était de 1,5. Vingtpatients (26 %) étaient alcoolotabagiques. Les tumeurs étaient lin-guales dans 35 % des cas, gingivomandibulaires dans 23 %, jugalesdans 21 % et palatines dans 10 %. Selon la classification TNM de 2002,les tumeurs étaient classées T3–T4 dans 59,5 % des cas, N2–N3 dans24 %, M1 dans un cas. Cinquante-deux patients (68 %) ont été opé-rés à visée curative avec dans 59 % des cas un curage ganglionnaire.Une reconstruction immédiate a été pratiquée dans 25 % des cas.Sur le plan anatomopathologique, un envahissement ganglionnairea été retrouvé dans 30 % des cas, dont 5 % avec rupture capsulaire.Les limites chirurgicales étaient R1/R2 dans 42 % des cas. Un engai-nement périnerveux et des emboles vasculaires ont été retrouvésdans 6,5 % des cas chacun. Cinquante-deux patients (68,4 %) ontrecu une radiothérapie adjuvante à des doses entre 44 et 74 Gy. Unechimiothérapie concomitante a été délivrée chez seulement deuxpatients. Les 24 patients non opérés ont recu une radiothérapie pal-liative à des doses variant entre 13 et 30 Gy. Dans le sous-groupedes patients ayant recu un traitement à visée curative, les proba-bilités de survie globale et de survie sans événement à deux ansétaient respectivement de 16,7 % et de 25 %, avec un recul médiande 21 mois (un à 204 mois).Conclusion.– Notre travail a identifié les limites chirurgicales,l’atteinte ganglionnaire et la rupture capsulaire comme étantd’importants facteurs pronostiques en termes de survie globale.Il convient d’y adapter le traitement adjuvant et notamment laradiothérapie, potentialisée par une chimiothérapie concomitante.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.124

P119Récidives localisées au cavumS. Yahiaoui ∗, M. Jebsi , A. El Meddeb Hamrouni ,K. Mahjoubi Se , N. BouaouinaService de radiothérapie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Yahiaoui)

Objectif.– Le traitement des récidives locales du cancer du cavumpose des problèmes car elles surviennent en territoire irradié. Àtravers une série de 15 patients, nous en avons étudié les aspectsclinicoradiologiques et les résultats du traitement de rattrapage.Patients et méthode.– Il s’agissait de 15 patients, 13 hommes et deuxfemmes, âgés entre huit et 66 ans, ayant été atteints de récidivenasopharyngée isolée, parmi 525 patients pris en charge dans leservice de radiothérapie de Sousse pour un cancer du cavum aucours d’une période de 14 ans. Les tumeurs initiales étaient clas-sées T1 chez un patient, T2 chez trois, T3 chez six et T4 chez cinq(TNM 1997), et ont été traitées par irradiation externe du cavum etdes ganglions atteints à des doses de 70 à 74 Gy chez 15 patients,exclusive dans deux cas et associée à une chimiothérapie chez lereste (néoadjuvante et/ou concomitante). Tous les patients étaienten situation de rémission complète après le traitement. La récidivea été suspectée cliniquement ou radiologiquement et confirméehistologiquement.Résultats.– Le délai de survenue des récidives a varié entre dixet 60 mois, elles étaient classées rT1 chez trois patients, rT2 chezquatre, rT3 chez trois et rT4 chez cinq. Dans les 15 cas, elles sontsurvenues en plein volume irradié. Leur traitement de rattra-page a consisté en une radiothérapie externe associée à unechimiothérapie chez deux patients, une curiethérapie suivie d’unechimiothérapie chez un patient, une chimiothérapie seule chezsept patients, et des soins palliatifs chez cinq patients. Avec unrecul variant de 12 à 144 mois, trois patients étaient en situationde rémission complète, trois de poursuite évolutive, deux ont étéperdus de vue et sept sont décédés.

Page 2: Récidives localisées au cavum

Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 631

Conclusion.– Les récidives locales du cancer du cavum sont depronostic défavorable. Leur survenue en plein volume irradié sug-gère l’intérêt de l’escalade de dose de radiothérapie au niveau ducavum moyennant les nouvelles techniques (RCMI, arcthérapie).Néanmoins, le traitement de rattrapage des récidives locales estpossible par une ré-irradiation, avec ou sans chimiothérapie. Unesurveillance endoscopique et radiologique permettrait leur dia-gnostic précocement, signifiant un plus petit volume à ré-irradieret donc un pronostic plus favorable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.125

P120Cancer indifférencié du cavum :aspects épidémiologiques, cliniques etthérapeutiquesF. Farhane ∗, K. HassouniService de radiothérapie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Farhane)

Introduction.–L’objectif de l’étude était d’analyser les caractéris-tiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du cancer ducavum.Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 76 cas de cancer indif-férencié du nasopharynx (UCNT) menée au cours d’une période deun an au sein du service de radiothérapie du centre hospitalier uni-versitaire Hassan-II de Fès. Le bilan initial a comporté un examenclinique, une rhinoscopie, une scanographie, une radiographie duthorax, une échographie abdominale et une scintigraphie osseuse.Le diagnostic histologique a été établi par une biopsie du cavum etou d’un ganglion cervical.Résultats.– L’âge moyen était de 44 ans (12–70 ans), le sex-ratio étaitde 1,92 donc une nette prédominance masculine. Le délai moyende consultation était de dix mois. Des signes ORL étaient révéla-teurs dans 82 % des cas. Des adénopathies étaient présentes dans74 % des cas. Les tumeurs ont été classées selon la classification del’American Joint Committee on Cancer (AJCC) de 2010 en T1 dans27 % des cas, T2 dans 36 %, T3 dans 19 % et T4 dans 18 %, N0 dans20 % des cas, N1 dans 31 %, N2 dans 41 % et N3 dans 8 %. Le traite-ment a consisté en une chimiothérapie néoadjuvante suivie d’unechimioradiothérapie concomitante chez 86 % des malades, en unechimioradiothérapie concomitante d’emblée pour les cancers loca-lisés dans 12,6 %. Cependant, 2,5 % ont recu un traitement palliatif.Avec un recul moyen de sept mois (1–10), 98 % des patients étaienten situation de rémission complète.Conclusion.– Le cancer du cavum est un cancer des voies aéro-digestives supérieures qui constitue un problème cancérologiqueau Maghreb et en Asie du sud-est. Le type histologique prédomi-nant est représenté par un carcinome indifférencié (UCNT). Sondiagnostic est souvent tardif et se base sur un bilan radiologiquecomplet. Son traitement repose essentiellement sur la radiothé-rapie, pierre angulaire du traitement, et sur la chimiothérapie.Son pronostic est réservé malgré sa forte radiosensibilité. Malgrél’amélioration de la prise en charge thérapeutique du cancer ducavum, le pronostic reste en effet toujours réservé vu le diagnostictardif.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.126

P121Cancer du cavum du sujet âgéF. Elloumi a,∗, W. Siala a, M. Kallel a, L. Ghorbel a,A. Ghorbel b, M. Frikha c, J. Daoud a

a Service de radiothérapie, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisieb Service d’ORL, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisiec Service de carcinologie médicale, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Elloumi)

Objectif.– Étudier les caractéristiques cliniques afin de ressortir lesfacteurs pronostiques des cancers du cavum chez les sujets âgés deplus de 65 ans.Patients et méthodes.– Parmi 377 patients pris en charge pour uncancer indifférencié (UCNT) du cavum non métastatique par lecomité des tumeurs ORL du CHU Habib-Bourguiba de Sfax au coursd’une période de 15 ans, 44 patients étaient âgés de plus de 65 ans.Il s’agissait de 18 (41 %) femmes et 26 (59 %) hommes. La tumeurétait confinée au cavum chez sept (15,9 %) patients. Une atteinteganglionnaire a été retrouvée chez les deux tiers des patients. Uneradiothérapie jusqu’à la dose de 70 Gy a été délivrée chez tous lespatients. Une chimiothérapie à base de sels de platine a été admi-nistrée chez 17 patients (38,6 %). Les taux de survie ont été calculésselon la méthode de Kaplan-Meier. Les facteurs pronostiques ontété analysés par le test de Log Rank.Résultats.– Les taux de survie globale à trois et cinq ans étaientrespectivement de 72,4 % et 57,7 %. La probabilité de survie sansmaladie était de 67,3 % à trois ans et de 59,4 % à cinq ans. Le stadetumoral T, l’atteinte de la base du crâne ainsi que l’atteinte des nerfscrâniens n’ont pas influencé les taux de survie globale ni de surviesans maladie. Seule l’extension ganglionnaire était un facteur depronostic défavorable avec une probabilité de survie à cinq ans de64,9 % en cas de cancer de stade N0N1 et 41,7 % en cas de cancerde stade N2N3 (p = 0,02). L’adjonction de la chimiothérapie n’a pasamélioré les probabilités de survie globale et sans maladie avec desp respectifs de 0,7 et 0,9.Commentaire.– Peu d’études se sont intéressées aux carcinomesnasopharyngés des sujets âgés. L’âge avancé est reconnu commeun facteur de pronostic défavorable par la plupart des auteurs. Lebénéfice de l’association d’une chimiothérapie à la radiothérapieest controversé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.127

P0122Étude comparative en fonction del’âge des caractéristiques cliniques etévolutives des carcinomesnasopharyngésF. Elloumi a,∗, W. Siala a, M. Kallel a, L. Ghorbel a,A. Ghorbel b, M. Frikha c, J. Daoud a

a Service de radiothérapie, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisieb Service d’ORL, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisiec Service de carcinologie médicale, EPS Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Elloumi)

Objectif.– Comparer les caractéristiques anatomocliniques et évo-lutives des cancers du cavum par tranches d’âge.Patients et methodes.– Au cours d’une période de 15 ans,377 patients ont été pris en charge par le comité des tumeurs ORLdu centre hospitalier universitaire Habib-Bourguiba de Sfax pourun cancer du cavum non métastatique. Quarante-quatre patientsétaient âgés de plus de 65 ans (goupe 3), 98 de moins de 30 ans(groupe 1) et 235 avaient entre 30 et 65 ans (groupe 2). Nous avonsprocédés à une étude comparative des caractéristiques anatomo-cliniques et évolutives entre les trois groupes de patients.Resultats.– La tumeur était confinée au cavum dans 15,9 % des caspour les sujets de plus de 65 ans. L’extension parapharyngée étaitplus fréquente dans le groupe 1 (48,4 %) que dans le groupe 2(26,1 %) et le groupe 3 (38,6 %) (p < 0,001). L’atteinte neurologiqueétait plus importante chez les patients jeunes et âgés (21,4 % et 20 %)que dans le groupe 2 (12,8 %), mais la différence n’était pas significa-tive. Les métastases ganglionnaires étaient moins fréquentes chezles sujets âgés avec une différence significative : 37,7 %, 47,8 % et67,7 % respectivement dans les groupes 3, 2 et 1 (p = 0,001). La pro-babilité de survie globale à cinq ans était de 77,2 % pour les sujetsjeunes, de 64,9 % pour les patients entre 30 et 65 ans et de 57,7 %