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TENSION SUR L’AXE DAKAR - NOUAKCHOTT Ould Chafi, un lobbyiste encombrant pour Macky Sall P. 2 La polémique s’installe C M J N RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL EN QUESTION P. 3 ESCROQUERIE AU MARIAGE Une journaliste de la RTS risque une amende de 1O millions P. 7 BIRANE MAGUETTE NDIAYE (DGA AGENCE CARACTÈRES ) “La campagne élécto- rale est trop ringarde” P. 6 REPORTAGE À OUAKAM La cité Léboue étale ses maux P. 5 Y’en a marre et la Raddho prêts à reprendre le combat Le Pr. Malick Ndiaye se démarque des faucons ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com SAMEDI 16 DIMANCHE 17 JUIN 2012 NUMÉRO 306 Macky Sall et sa parole d’honneur P assablement, on serait en train de vivre un reniement de type wadien, qui viendrait du successeur d'Abdou- laye Wade. Et comme souvent avec les politiques, on procède par ballons de sonde pour lesquels on envoie au front des soldats dépourvus de toute légitimité pour défendre l'inacceptable. mais, plus sûrement, assouvir les ambitions de carrière individuelles. SUITE PAGE 3 POST-POINT PAR MOMAR DIENG Macky Sall, reçu aux Parcelles Assainies par Y’en a marre avant le 2 e tour de la présidentielle

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TENSION SUR L’AXE DAKAR - NOUAKCHOTTOuld Chafi, un lobbyiste encombrantpour Macky Sall P. 2La polémique

s’installe

CMJN

RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL EN QUESTION

P. 3

ESCROQUERIE AU MARIAGE

Une journaliste de la RTS risque uneamende de 1O millionsP. 7

BIRANE MAGUETTE NDIAYE (DGA AGENCE CARACTÈRES )

“La campagne élécto-rale est trop ringarde”P. 6

REPORTAGE À OUAKAM

La cité Léboue étale ses maux P. 5

Y’en a marre et la Raddho prêts à reprendre le combatLe Pr. Malick Ndiaye se démarque des faucons

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F www.enqueteplus.com

SAMEDI 16 DIMANCHE 17JUIN 2012

NUMÉRO 306

Macky Sall et sa parole d’honneur

Passablement, on serait en train de vivre un reniementde type wadien, qui viendrait du successeur d'Abdou-laye Wade. Et comme souvent avec les politiques, on

procède par ballons de sonde pour lesquels on envoie au frontdes soldats dépourvus de toute légitimité pour défendrel'inacceptable. mais, plus sûrement, assouvir les ambitionsde carrière individuelles.

SUITE PAGE 3

POST-POINT PAR MOMAR DIENG

Macky Sall, reçu aux Parcelles Assainies par Y’en a marre avant le 2e tour de la présidentielle

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Campagne électorale, Demba Diadégaine 20 millions ses militantesdes Parcelles AssainiesLa tête de liste nationale pour les

Législatives de la Coalition desalliés du peuple (CAP), CheikhDemba Dia ne lésine pas sur lesmoyens pour s’assurer une victoire.Venu présider, avant-hier, un mee-ting des femmes de la CAP, le lea-der du Mouvement pour l’action etla citoyenneté (MAC) a offert vingt(20) millions francs Cfa aux mili-tantes de la commune desParcelles assainies. Le pactole aété distribué entre les femmes del’Unité 7, celles du quartier Deggode Cambérène et celles des Unités9 et 10. Le reste du montantdevant profiter aux autres mili-tantes regroupées dans les diffé-rents groupements féminins desParcelles Assainies. Reste à savoirsi le vote en faveur de ses listes sui-vra.

Cours privés Yavuz Selim : pourune histoire de visa, une secré-taire imite la signature du direc-teurVraiment mal inspirée, cette

secrétaire aux cours privés YavuzSelim de Dakar. La dame A. C. n'arien trouvé de mieux à faire qued'imiter la signature du directeurde l'établissement scolaire aux finsd'établir un document destiné àune démarche pour un visa. Las,elle s'est fait épinglée à l'ambas-sade de... Turquie où le pot au rosen'a pas été difficile à découvrirpuisque la représentation diploma-tique a pu vite confondre la faus-saire face à son directeur. La damea été ainsi conduite à la police duPoint E et devrait être déférée auparquet pour faux en signature. Etdire qu'elle comptabilise dixannées de service à Yavuz Selim !

Enquête sur la mort de Malick Bâ,le commandant Sarr convoqué parla justice, le 20 juillet prochainCela va bientôt bouger dans l'en-

quête relative à la mort de MalickBâ, tué lors des manifestations deSangalkam le 30 mai 2011 contrele découpage administratif de la

communauté rurale décidé parl’ancien régime. EnQuête a apprisde bonnes sources que le comman-dant de la Brigade de gendarmeriede Sangalkam au moment des faits,accusé d'avoir tiré sur la victime,est convoqué, le 20 juillet pro-chain, par le Doyen des juges d'ins-truction. Nos interlocuteurs ajou-tent que l’adjudant Sarr, qui estCommandant de ladite brigade, nesera pas seul à se présenter au jugeMahawa Sémou Diouf. Quatre deses collègues présents sur les lieuxau moment de l’incident sont éga-lement convoqués le même jour.

Mort de Ndiaga Diouf, sa familleréclame justice et menace... La famille du défunt Ndiaga

Diouf, déclaré mort dans le cadrede l'attaque, le 22 décembre2011, de la mairie de Mermoz-Sacré Coeur, se fait entendre. Elle aorganisé, hier à Guédiawaye, uneconférence de presse pour dénon-

cer la libération provisoire deBarthélemy Dias accusé par lafamille d'avoir tué Ndiaga Diouf.Même s'ils disent faire confiance àla justice sénégalais, les parentsendeuillés menacent d'organiserune marche si la lumière n'est pasfaite sur cette affaire. ''Nousn’avons pas baissé les bras et nousallons continuer la lutte pour obte-nir gain de cause'', a déclaréMouhamadou Lamine Thiam, oncledu nervis et porte-parole de lafamille.

...Mise en place d'un M22 pour sensibiliser les jeunes de le banlieue

Fétichisme du chiffre ? ''Je nesais pas s’il s’agit d’un sacrifice ounon car Ndiaga Diouf a été tué le22 décembre et Barthélemy a aussiobtenu une liberté provisoire le 22mai. Peut-être que pour les diri-geants le chiffre 22 est symbo-lique'', a relevé M. Thiam. En toutcas inspiré par le M23 (Mouvementdu 23 juin), M. Thiam et sesparents ont décidé de mettre enplace un mouvement dénomméMouvement du 22 (M22) ou''Forces patriotiques émergences :Justice-égalité-civisme-solidarité''(FPE/JHECS) dans le but deconscientiser les jeunes de la ban-lieue sur leur utilité à la société.''Combien de jeunes ont perdu leurvie du fait de politiciens qui ne sontque des assoiffés de pouvoir.Toutes ces innocentes victimessont pour la majeur partie desespoirs de familles démunies quin’ont aucun parent dans la classepolitique'', s’est indigné l'oncle dudéfunt Ndiaga Diouf.

Usage de chanvre indien : surprisen train de fumer un joint, unjoueur de Renaissance en trêvecarcéral L'équipe de football Renaissance

de Dakar, devra se passer, pour unbon moment, des services de sonfootballeur D. S. M. Lequel a étésurpris avec quatre de ses copainsen train de fumer du chanvreindien, jeudi, vers deux heures dumatin dans une chambre du quar-tier Fann-Hock de Dakar. Arrêtéepar la police, la bande retenue auviolon de la police du Point E,devrait être déférée au Parquet,vendredi ou lundi. En plus, cesjeunes sont vraiment mal tombéspuisque le Sénégal célèbre, du 19au 26 juin, la 25e Semaine natio-nale de sensibilisation et de mobi-lisation contre les drogues. A cepropos, un communiqué du minis-tère de l'Intérieur informe que leComité interministériel de luttecontre la drogue (CILD) organise lacérémonie de lancement officiel dela Semaine à la Place du SouvenirAfricain sise sur la Corniche Ouest.Sa clôture sera marqué par uneincinération des drogues saisies parles forces de défense et de sécuritéaux Mamelles à partir de 11heures.

Académie Française, AminMaalouf rejoint les Immortels Le génial écrivain franco-libanais

Amin Maalouf a été reçu, jeudi,sous la Coupole, plaidant pour unrapprochement entre Orient etOccident, pierre angulaire de sonoeuvre. "Après les roulements detambours, les roulements delangue !", s’est amusé le premierLibanais à y être élu, faisant réson-ner son accent lors du discoursd’éloge de son prédécesseur, l’an-thropologue Claude Lévi-Strauss,décédé le 30 octobre 2009, rap-porte le site Nettali.net. C’est lebenjamin de l’Académie française,l’ancien ambassadeur de France au

Sénégal, Jean-Christophe Rufin,ami d’Amin Maalouf depuis 25 ans,qui a répondu au nouvel immortel."C’est en suivant votre exemple queje suis devenu romancier", lui a-t-ilrappelé.

Académie Française, AminMaalouf rejoint les Immortel(suite)

"Toute votre œuvre, toute votrepensée, toute votre personnalité,c’est un pont entre deux mondes(...) qui portent chacun leur part decrimes mais aussi de valeurs. Cesont ces valeurs que vous voulezunir". "Entrez ici avec vos noms, voslangues, vos croyances, vos fureurs,vos égarements, votre encre, votresang, votre exil", a déclaré Rufinlors de la cérémonie de réception."J’apporte avec moi tout ce quemes deux patries m’ont donné :mes origines, mes langues, monaccent, mes convictions, mesdoutes, et plus que tout peut-êtremes rêves d’harmonie, de progrèset de coexistence", a souligné poursa part le nouvel académiciendevant ses pairs, sa famille émue etses nombreux amis venus de sonpays natal, des Etats-Unis ou del’île d’Yeu, son refuge d’écrivain.Symbole d’une double culture,l’épée d’académicien d’AminMaalouf comporte en médaillonsune Marianne - symbole de laFrance - et un Cèdre du Liban. Surla lame, sont gravés les prénoms desa femme Andrée, de ses trois fils,ainsi qu’un poème de son père.

COULISSES page 2

numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l'Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected] de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - SportDirecteur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngom, Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

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Une affaire qui risque d'empoisonner les relations entre le Sénégal etla Mauritanie, souvent distendues par les fréquentes mésaventuresdes pêcheurs saint-louisiens dans le pays voisin. La Mauritanie

demande au Sénégal d'arrêter et d'extrader Moustapha Ould Limam Chafi,conseiller spécial du Président burkinabé, recherché par la justice maurita-nienne pour une présumée affaire de terrorisme, selon l'agence APA qui citedes sources proches de l’intéressé. Le ministre de l’Intérieur mauritanien,Mohamed Ould Boïlil, a évoqué la question avec son homologue sénégalais,Mbaye Ndiaye, pour que Chafi soit livré à la justice de son pays. Saisi de l'affaire, le Président Macky Sall a décidé, pour parer à toute

éventualité, d’accueillir Chafi dans sa résidence où le Mauritanien a passéla nuit de jeudi à vendredi, à en croire l'agence de presse. Ould Chafi quiréside au Burkina Faso est ami et conseiller de plusieurs chefs d’Etat et lea-ders africains, dont le Président Mahamadou Issoufou du Niger. Il a à sonpalmarès plusieurs succès dans la médiation et libération d’otages occiden-taux depuis 2008 au Sahel où il compte des amis parmi les populations duNord Mali, particulièrement les Arabes et les Touaregs. Actuellement, ilvoyage beaucoup dans la région où son chef, le président burkinabé, estinvesti par la communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)comme médiateur dans la crise malienne.

AVIS DE TEMPÊTE ENTRE LE SÉNÉGAL ET LA MAURITANIE

Abdel Aziz réclame la tête deOuld Chafi à Macky Sall

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page 3LÉGISLATIVES 2012

numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012www.enqueteplus.com

DAOUDA GBAYA

L e Professeur Malick Ndiaye, Conseillerspécial du président de la RépubliqueMacky Sall et Cie sont prévenus. “Le

Sénégal ne peut plus régresser”, a déclaré hierFadel Barro (photo), coordonnateur duMouvement Y en a marre, lors d’un point depresse organisé en prélude à l'anniversaire de lajournée du 23 juin. En réaction à la sortie dusociologue qui estime que “Macky Sall n’a pas ledroit de réduire son mandat” de 7 à 5 ans,puisque “c’est aux futurs députés d’en décider”,Fadel Barro a averti que le M23 restera vigilant et“fera un lobbying sur Macky pour qu’il aille del’avant”. Une position réaffirmée par Alioune Tine,

Secrétaire général de la Rencontre africaine pourla défense des droits de l’homme (RADDHO).Pour lui, les propos de Malick Ndiaye n’engageque lui, rappelant à ce dernier la genèse de cetengagement du président de République. “C’estnous (les Assises nationales) qui avions demandéà Macky Sall d’accepter la réduction de son man-dat de 7 à 5 ans. Ensuite, il a tenu une conférencede presse pour en prendre l’engagement devant lepeuple sénégalais” entre les deux tours. Toutefois, Tine a été moins tranché sur le Sénat

dont la suppression est réclamée par les Assisesnationales. “Si nous avons une chambre qui peutrelire les textes, les amender, et les renvoyer àl’Assemblée nationale, ce n’est pas inutile”,déclare le coordonnateur du M23, non sans pro-poser la réforme de cette institution.

“L’esprit d’équipe” prônéMe Mame Adama Guèye, pour sa part, a invité

les Sénégalais à “l’esprit d’équipe” après l'échec

de “la forfaiture” du 23 juin 2011 que constituele projet de loi qui voulait instituer le ticket prési-dent-vice-président. Une date que l’ancien bâton-nier veut rendre historique. “Il faut que l’évolutiondu pays se nourrisse de l’esprit du 23 juin, dit-il.Cette date symbolise l’unité des Sénégalais”. Puisd’ajouter, interrogatif : “il y a des gens qui sontprêts à mourir pour leur marabout ou leur gourou.Et pour le Sénégal ?” A une semaine de la commémoration de cette

journée, l’avocat a plaidé en faveur d’une amnis-tie pour les jeunes manifestants détenus dans lesprisons de Dakar et de Thiès. “Il ne faut pas qu’ily ait une tâche sur leur casier judiciaire, dit-il,alors que ces jeunes ne faisaient que défendre laConstitution”. S’agissant des blessés durant lesdifférentes manifestations du M23, Me Guèye ditavoir sollicité les maires de Dakar et de Thiès pour

leur prise en charge médicale. Au programme du premier anniversaire du 23

juin, il est prévu, comme l’a annoncé EnQuête,une procession qui ira de la Place de l’indépen-dance à la place Soweto à partir de 11h. A cetteoccasion, le défunt Mamadou Diop sera, à titreposthume, “élu vrai député du peuple”. La céré-monie va s’achever à la place de la Nation(Obélisque) où sera posée la première pierre d'unestèle “à la mémoire des martyrs”. Pour cela,Ousmane Ndiaye, membre des jeunes du M23,demande aux partis et coalitions intéressés demarquer une pause dans la campagne électoralepour venir communier avec eux. La veille, il y auraune table ronde sur “les nouvelles valeurs républi-caines, institutionnelles et citoyennes pour laconsolidation de l’Etat de droit humain et de labonne gouvernance”, animée par Mes MameAdama Guèye, Sidiki Kaba et par le Pr. IsmaëlMadior Fall.

Avec 13 milliards de francs Cfa de re-cettes publicitaires en trois ans d'exis-tence, la chaîne Africa24 peut sepermettre de penser à son développe-ment avec de nombreuses perspectivesdont une filiale à Dakar dès la fin de l'an-née en cours.

SOPHIANE BENGELOUN

D ans son plan de développement, lachaîne Africa24 compte ouvrir plu-sieurs agences de presse dont une au

Sénégal, et ce dès la fin de l'année en cours.Les dites agences, à terme, devront être capa-bles de diffuser en local une partie des pro-grammes de la chaîne et ainsi centraliser le tra-vail d’un réseau de jeunes africains formés à

cet effet, pendant 2 ans, au Bénin. Constant Nemale, directeur d’Africa24,

exposait ainsi, vendredi matin, à la pressesénégalaise le plan de développement conti-nental de la structure qu'il dirige. Une stratégiebasée sur un bilan des 3 années d’existence dela chaîne qui a permis d'amasser une mannepublicitaire d'environ 20 millions d'euros derecettes publicitaires (soit environ 13 milliardsde francs Cfa) pendant cette période.“Ces perspectives se résument en un plan

d’élargissement de la zone de couvertured’Africa24 au Maghreb, puis au marché anglo-phone à l’horizon 2013. Ce qui constitue unvéritable bond en avant pour Africa24 quiserait alors le leader francophone” des chaînesinternationales retransmises sur le continent,devant France24, TV5 et Canal +, avec 12,8%des audiences hebdomadaires”, a déclaréNemale.La direction de la chaîne panafricaine

entend, par ailleurs, rétablir l’équilibreconceptuel au profit d'un continent, l'Afrique,qui, malgré ses potentialités, est victime d'uneimage biaisée parce que non retransmise pardes médias qui lui sont propres ou qui fournis-sent un service non aligné sur les standardsdes médias internationaux. Dans ce registre,Africa24 table sur une amélioration continuede la qualité de ses programmes avec une cou-verture plus large des actualités africaines.Celles-ci sont basées sur des images produitesrégulièrement et localement par ses correspon-dants. A ce jour, Africa24 produit 15 à 20 sujets

par jour sur l'Afrique.

Macky Sall et sa parole d'honneur

Passablement, on serait en train de vivreun reniement de type wadien, quiviendrait du successeur d'Abdoulaye

Wade. Et comme souvent avec les politiques,on procède par ballons de sonde pour lesquelson envoie au front des soldats dépourvus detoute légitimité pour défendre l'inacceptable.La modernisation de la vie politique nationale,les Assises nationales en ont fait une prioritéabsolue. Elle passe, entre autres innovations,par la limitation à deux des mandats successifsdu président de la République élu, et leurréduction de sept à cinq ans. Or, ce que desproches du chef de l'Etat sont en train de pro-poser, le maintien de la durée actuelle dumandat (7 ans), serait un parfait scandale poli-tique s'il devait être avalisé. Leur thèse se résumeà ceci : Macky Sall a juré de respecter et de fairerespecter la Constitution, alors toute initiativequi irait en sens contraire constituerait une vio-lation de la Charte fondamentale. C'est un argumentaire à la fois mince et, sur-tout, d'une grande malhonnêteté intellectuelleque les porteurs de torches allumées en pleinjour nous servent là ! Si ceux qui s'acharnentdepuis quelques semaines à faire revenir Sallsur sa parole étaient sérieux et crédibles, ilsauraient exprimé leur opposition à cetteannonce lorsque le futur président de la Répu-blique en prenait solennellement l'engage-ment, dans une surprise totale, devant la presselocale et internationale. Il est vrai que c'était letemps du grand rassemblement contre l'ancienrégime ! Toutes fausses notes étaient taboues.Dépositaire de la légitimité populaire et à latête d'une coalition à laquelle il a donné saparole d'honneur, le président de laRépublique n'a aucun intérêt à se transformeren clone wadien dont les promesses n'engage-raient que ceux qui y auraient cru. C'est à luifondamentalement qu'un reniement de cettedimension porterait préjudice dans l'opinionpublique, beaucoup moins aux va-t-en-guerrequi lui en soufflent l'idée.Du reste, s'ils n'ont pas l'intention de partagercette éventuelle posture de reniement avec leprésident de la République, les autres leadersde la coalition Benno Bokk Yaakaar devraienttrès vite tuer dans l’œuf cette initiative dontl'onde de choc est en mesure de découragerbien des électeurs décidés à aller aux urnes le1er juillet. Sauf si l'idée de renoncer à laréduction du mandat était un combatcommun à BBY, on devrait entendre Mous-tapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, IdrissaSeck et les autres alliés... Sur ce registre, ils onttellement vilipendé Abdoulaye Wade que l'oninterpréterait leur silence à notre manière...Mais on pourra toujours compter sur Y en amarre et sur toutes les autres forces vives de laNation qui ne pensent pas forcément à la pro-chaine élection !

RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIELDes petits pas sont en train d'être posés par des proches du chef de l'Etat désireux de faire revenir Macky Sall sur son engagement à favoriser la réduction du mandat présidentiel. Mais Y en a marre, la Raddho et le M23 veillent au grain.

Le M23, Y en a marre et la Raddho mettent en garde

AFRICA24

Une agence dakaroise de lachaîne annoncée fin 2012

POST-POINT PAR MOMAR DIENG

CLARIFICATION Le Pr. Malick Ndiaye,Conseiller spécial du Président de laRépublique, a joint EnQuête hier soir pourapporter une précision à ses propos conte-nus dans l'article “Macky Sall poussé aureniement” (édition du vendredi 15 juin2012). S'il ne remet rien en cause dans ceque nous lui avons fait dire, il rappellecependant avoir affirmé que la promessede réduire le mandat présidentiel de 7 à 5ans (avec laquelle il dit être en phase d'ail-leurs) ne pourra pas se faire si la coalitionBenno Bokk Yaakaar n'obtient pas unemajorité qualifiée dans la futureAssemblée nationale. Dont acte.

Alassane Dramane Ouattara accordant une interview à la chaîne Africa24.

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MATEL BOCOUM

L a Plateforme de veille desfemmes pour des électionsapaisées, coordonnée par

l'Ong Femme Africa Solidarité (FAS),a repris ses activités de sensibilisa-tion et d'observation électorale. Aucontraire de l'environnement de vio-lence ayant entouré la présidentielle,des élections législatives calmes seprofilent à l'horizon. Il n'empêche que“Ëttu Jamm” entend égalementprendre les devants en appelant àl'instauration d'un climat de paixsous-tendu par le respect des prin-cipes démocratiques. Pour la présidente de FAS qui coor-

donne cette initiative, les législatives

présentent des enjeux de taille en rai-son des jalons nouvellement poséspour l'application de la loi sur laparité. Dès lors, a noté Bineta Diop(photo), l'objectif est de veiller à unemise en œuvre effective de la parité etque le Sénégal soit en paix.Dans cette même dynamique,

Hélène Rama Niang, membre de laPlateforme, a rappelé que “la paixn'est pas un simple mot, mais uncomportement.” C'est pourquoi, a-t-elle ajouté, “nous allons remettre enplace un mécanisme d'alerte précoce(car) le but de notre plateforme est deveiller au grain du fait qu'il y auratoujours des tensions.”Par ailleurs, Ëtu Jamm s'est réjouie

de sa contribution de taille à l'apaise-

ment intervenu dans la crise scolaire.“Nous en avons fait notre combat eninitiant une série de rencontres et denégociations avec les élémentsmoteurs de cette crise. Nous nerevendiquons pas la réussite desnégociations avec les autorités com-pétentes, mais nous avons réussi àfaire ramener l'ordre”, souligneHélène Rama Niang.

Revenant sur le principe de la par-ticipation effective des femmes auxstructures du pouvoir et du processusde décision, Khady Fall Tall a affirméque “le débat sur la compétence desfemmes ne doit plus se poser.” Selonla présidente de l'Association desfemmes d'Afrique de l'Ouest, “le pro-blème du niveau d'instruction estaussi bien visible chez les hommesque les femmes. (Or), celles-ci sontaujourd'hui assez outillées et amor-cent toujours les processus de trans-formations sociales.”Dans les discussions, l'idée de

mettre en place un “Cercle desfemmes” a été évoquée. Mais selonBineta Diop, l'urgence est de récon-cilier les femmes de différents par-tis politiques, de les réunir dans unmême cadre et de les aider à iden-tifier leurs objectifs communs pourune meilleure visibilité de leursactions.

numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

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LÉGISLATIVES 2012

LAMINE BA (CORRESPONDANT À SÉDHIOU)

“Je compte mettre à contribu-tion toute l’énergie néces-saire avec toutes les straté-

gies qui sont à ma portée pour

permettre à la région de Sédhiou dese départir définitivement de la prai-rie bleue qui l’a longtemps emprison-née.” Ces propos ont été tenus parAbdoulaye Diop, ex-responsable duParti démocratique sénégalais (PDS)

passé avec armes et bagages à BennoBokk Yaakaar (BBY). Actue Directeurgénéral du Conseil sénégalais deschargeurs (COSEC), il dit inscrire“désormais son combat dans lalogique de limiter les ambitions” deses ex-frères de parti au cours desprésentes législatives “sur toutel’étendue de la région de Sédhiou”.“La page du PDS étant tournée

dans le combat que nous menons,nous cherchons à donner au prési-dent Macky Sall la majorité néces-saire pour lui permettre de redresserle Sénégal”, a dit l'ex-wadiste. “C’estpourquoi nous avons fait amener avecnous huit président de collectivitéslocales vers la coalition de MackySall”, a-t-il indiqué au cours d'unpoint de presse organisé jeudi àSédhiou. Principal animateur de la coalition

présidentielle, dans cette région,

Abdoulaye Diop a annoncé que “desstratégies de proximité sont en traind’être développées par sa coalitionpour contrer la tactique mise en placepar le PDS pour préserver les siègesde député.”

Opération “laver la honte de Sédhiou”D’autre part, le comité électoral

de la coalition Benno Bokk Yaakaarne semble pas arriver à se remettrede la défaite de Macky Sall dans lesdeux tours de l’élection présiden-tielle des 26 février et 25 mars der-niers. Pour Kader Tall, responsablede la communication dudit comité,“la victoire du PDS au second tourà Sédhiou a été une honte pourSédhiou au moment ou toute lanation avait décidé de tourner lapage de Wade.” Ainsi, s'agit-ilmaintenant de “laver ce déshon-neur en lançant le plan laver lahonte de Sédhiou par des stratégiesde proximité et de communicationqui nous permettront de donner lamajorité à notre coalition àl’Assemblée nationale”. Au sujet des investis de la liste

départementale, en l’occurrenceBoubacar Biaye et Khady Mané,Kader Tall soutient : “c’est l’expé-rience et la jeunesse qui ont été privi-légiées”.

ASSANE MBAYE

I l n'aura servira à rien de plébisciter leprésident Macky Sall au second tour de laprésidentielle du 25 mars et de ne pas lui

donner les moyens de dérouler son programmeYoonu Yokuté lors de ce “troisième tour” quesont les législatives du 1er juillet. Selon le Pr.Amsatou Sow Sidibé qui a battu campagnehier après-midi à Petersen et à l'universitéCheikh Anta Diop pour battre campagne pour

le compte de la coalition Benno Bokk Yaakaar,le chef de l'Etat élu sera bloqué dans sonaction s'il n'obtient pas une majorité conforta-ble dans la future Assemblée nationale. D'oùl'appel lancé en direction de ces deux cibles.Le deuxième point d'argumentaire déve-

loppé par celle qui est également ministre-conseiller à la Présidence de la République,a porté sur le danger que représenterait pourle président élu déjà en place une cohabita-tion avec une majorité parlementaire diffé-

rente. “Ce serait une source de conflit dansune démocratie comme le nôtre”, a averti lePr. Sidibé.

Du reste, l'agrégée de droit a rappelé lesmesures déjà prises par le gouvernementd'Abdoul Mbaye : baisse des prix de denréesde consommation courante, réduction du trainde vie de l'Etat, etc. Toutes mesures qui serontsuivies par la diminution du prix du carburant,ainsi qu'une prise en charge plus globale despréoccupations des populations. Se faisantl'avocate des pensionnaires de Petersen et del'Ucad auprès du chef de l'État, elle s'estengagée à défendre l'amélioration de leursconditions d'existence. Si à Petersen, Amsatou Sow Sidibé a attiré

l'attention du pouvoir sur la nécessité d'oc-troyer des crédits aux marchands ambulants,tabliers, mécaniciens et autres ouvriers, àl'Ucad, son milieu naturel, elle a insisté sur ledevoir pour l'Etat de donner de meilleuresconditions de vie et d'étude aux étudiants.

SÉDHIOU - DUEL BBY-PDSTransfuge du Parti démocratique sénégalais, le directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs dit vouloir extirper Sédhiou de la prison où l'ancien régime l'a bloquée.

Abdoulaye Diop du COSECcontre les libéraux

THIÈS - APRÈS UNE SEMAINE DE TERRAINBBY de Thiès prendnote des doléances

F oi d'Augustin Tine, coordi-nateur du Comité électoraldépartemental : “la coali-

tion Benno Bokk Yaakaar a battu lerecord de la mobilisation dans ledépartement de Thiès.” Foi claméehier lors du bilan de la premièresemaine de campagne électoralpour la coalition présidentielle.Après une tournée dans la zoneOuest du département, précisé-ment à Notto, Pout, Keur Moussé,Diander, Fandéne et Tassette, lacoalition BBY s'est inscrite déjàdans une dynamique de victoire, aaffirmé Jean-Baptiste Ndione, res-ponsable politique de l’APR àThiès. Depuis mardi, les députés inves-ties dans le département de Thiès,avec à la tête Idrissa Seck (photo)qui n'est pas candidat, ont entaméune série de visites auprès despopulations. Leur objectif estclair : “c’est pour avoir une majoritéa l’Assemblée nationale afin demettre en œuvre les changementsescomptés”, a expliqué AugustinTine. Toutefois, a averti le ministredes Forces armées, les Thiessois“nous ont exposé leurs doléancesrelatives à l’éducation, la santé,l’agriculture… Nous avons espoirde gagner ces élections pour faire letravail qu’ils attendent de nous.”

NDÈYE FATOU NIANG

CONSOLIDATION DES ACQUIS DE LA PRÉSIDENTIELLE

Ëttu Jamm retourne au front

À PÉTERSEN ET À L'UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP

Amsatou Sow Sidibé en porte-parole des pensionnaires

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numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

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LÉGISLATIVES 2012

CHEIKH THIAM

C’est un Ousmane TanorDieng déterminé à tournerla page Wade que les mili-

tants de la coalition BBY ontaccueilli hier à Pikine. Dés l’entamede ses propos, le secrétaire généraldu Parti socialiste a averti que l'ab-sence de majorité à l’Assemblénationale pour le président de laRépublique ralentira non seulementle travail du gouvernement, mais elle

ne sera profitable qu'aux “petitescoalitions”. “Si vous voulez que lesaudits continuent, que Macky Sallapporte des solutions aux inonda-tions, instaure la bonne gouver-nance, il faut voter pour BBY”, aindiqué le leader socialiste. “Parcontre, a-t-il ajouté, si vous ne votezpas pour cette liste, rien de tout celane sera possible et notre pays vareculer.”Citant la baisse des prix de den-

rées, le sauvetage de l'école contre

l'année blanche, la distribution devivres de soudures aux paysans, etc,OTD s'est interrogé : comment nepas donner une majorité à“quelqu’un qui a fait toutes ces réa-lisations en deux mois” ? Et d’expli-quer les conséquences d’une pertede la majorité parlementaire pour legouvernement qui en serait “handi-capé”.Ces élections législatives sont

comme un troisième tour donc il fautqu’on achève le reste.’’

Face aux militants et sympathi-sants de BBY, Ousmane Tanor Dienga affirmé que la page Wade doit êtretournée, ainsi que celle de ses “déri-vés”. “Abdoulaye Wade doit com-prendre que sa page est tournée,qu’il n’est plus Président de laRépublique. Quand je l’entendsencore parler de ses ministres, jepense qu’il est dans une espèce debulle. On a déjà effectué la moitié dutravail qui était de le bouter hors dupouvoir, l’autre partie c’est de l’éli-miner, lui et tous ses dérivés, à savoirBokk Gis-Gis ou toute autre listevenant de son ancien régime. “Toutefois, il enjoint ses alliés d'évi-

ter l'excès de confiance et de “mouil-ler le maillot” afin que ces électionslégislatives, “un troisième tour”,consacrent la majorité présidentielleentre 65 et 75% des suffrages.“C'est ainsi et seulement ainsi queMacky Sall pourra dérouler le pro-gramme de ‘’Yoonu yokuté’ et desAssises nationales”, a conclu OTD.

PIKINE - OUSMANE TANOR DIENGEn meeting hier à Pikine, le secrétaire général du Parti socialiste a exhorté les militants à voter pourla coalition Benno Bokk Yaakaar pour mettre définitivement Wade hors du coup.

“Si vous voulez que les audits continuent, il faut voter pour BBY”

RUFISQUE - DÉGRADATION DES MOEURSOustaze Alioune Sallaccuse l'Assembléesortante

Le Mouvement de la réformepour le développement social(MRDS) était jeudi au Jardin

public de Rufisque. Entouré des candi-dats sur les listes nationale et départe-mentales, imam Mbaye Niang a expres-sément appelé les Rufisquois à voterpour la coalition qu'il dirige.Très présent depuis le début de la cam-pagne électorale, oustaze Alioune Sall afustigé la dégradation à grande échellesdes mœurs dans notre pays. Et à ce pro-pos, il a mis en cause la responsabilité del’Assemblée nationale sortante dans levote des lois. Pour l'animateur religieuxvedette de Sud-fm, les députés doivent,à chaque qu’une loi leur est présentée,mesurer les conséquence que cette loipourrait avoir sur le peuple.Comme solution, oustaze Sall appelleà une meilleure prise en compte duphénomène des “daara”. Ayant long-temps existé, et bien avant les indépen-dances, ils “ont éduqué et fait émergerde grandes personnalités pour le pays”, adit Alioune Sall. “Mais, ils ont été tou-jours laissés en rade par les différenteslégislatures. C’est pourquoi, ils se sontlevés aujourd'hui avec le MRDS pourjouer leur partition dans la correctiondes mœurs”. Pour la tête de liste départementale,oustaze Assane Baldé, “les religieux doi-vent s’investir dans l’arène politique”,avant de faire noter qu’il faut un autrecomportement des élus vis-à-vis deleurs mandants. “Le député doit tou-jours être au chevet des populations ets’imprégner de leurs problèmes car c'estun poste grande responsabilité pourcelui qui l'exerce. En tout cas, nous duMRDS, nous prendrons entièrementnos responsabilité pour ne pas décevoirles populations”, a-t-il conclu. Pour sa part, imam Mbaye Niang s'estappesanti sur les malaises qui frappentqui frappent Rufisque et ses habitants.La faute à “un environnement qui sedégrade de plus en plus” et pour lequelsa coalition se dit très attentive.“L’environnement, c’est la vie. On nepeut pas vivre sans un environnementsain”, a indiqué l’imam Niang. “Il y a cescanaux à ciel ouverts qui sont des nidsde moustiques et de microbes, un dan-ger pour la santé publique de cette villede Rufisque”. En outre, il a mis un doigtsur l’érosion côtière qui “constitue uneréelle menace pour la vieille ville”, lesembouteillages et la pollution qui sont“un danger réel pour la santé des popu-lations.”

PAPE MOUSSA GUÈYE (CORRESPONDANT, RUFISQUE)

AMADOU NDIAYE

O uakam grouille de mondeen cette matinée estivalede mardi. Des mères de

famille reviennent du marché, tandisque de jeunes élèves, sacs bien collésau dos, se pavanent partout. A l’om-bre d’un petit arbre au feuillage clair-semé, des jeunes flirtent avec l’oisi-veté. L’évocation des électionslégislatives est un mot magique en cequ’il permet de rassembler tous cesjeunes autour d’un essentiel vital : ledevenir de leur localité. Ils sont touslà, ils veulent tous parler. Le sujet lesintéresse car ici, les élections législa-tives sont très attendues. Élève au lycée de Ouakam, Omar

Ngalla Ndiaye se jette en premier.Lébou de souche à la noirceur quibrille au contact du soleil, le jeuneélève se lâche : ‘’Ouakam attendbeaucoup de la prochaine législature.Ce quartier est de plus en plus minépar des conflits fonciers et malheu-reusement ; ce sont les Jaraaf, chefstraditionnels censés réguler les ten-sions, qui se donnent en spectaclepour des histoires de terre’’. Desconflits qui installent le quartier dansune poudrière insidieuse aux consé-quences ‘’désastreuses’’. NgagneDiallo, footballeur à l’Union sportivede Ouakam, ne cache pas sa ‘’peur ‘’.‘’Il ne reste plus qu’un seul terrainpour l’équipe de foot alors que lamajeure partie des jeunes de Ouakams’adonnent à ce sport’’, dit le joueuraux cheveux teinté jusqu’à la barbe.L’équipe de Ouakam, championne du

Sénégal en titre, ne dispose pas destade, contrainte de jouer ses matchshors du village, regrette Ngagne. “Aquoi sert-il de remporter des trophéessi c’est encore pour vivre dans les dif-ficultés ?”, se demande-t-il.

“Accès aux soins et lutte contre la pauvreté”En dehors du football et de ses sen-

sations, Ngagne, comme l’écrasantemajorité de ses coéquipiers, restentdes membres actifs du chômage. Unfléau qui gangrène le tissu social decet espace traditionnel. ‘’Il faut desdéputés engagés pour que Ouakams’en sorte’’, estime Thianar Diop,habitant du quartier Mboul. Deboutau milieu de la maison du chef dequartier, située en face de la mairie,l’homme regrette que l’unique

député dont dispose Ouakam, SambaBathily Diallo, n’ait “rien apporté à lalocalité.” C'est pourquoi on comptebeaucoup sur des mandants capablesde défendre la cause de la commune.‘’Il faut que l’accès aux soins de santésoit facilité à tous et que la pauvretésoit combattue avec une réellevolonté politique’’, explique MmeDieng, le panier perché sur la tête. Lamère de famille qui revient du mar-ché plaide pour des parlementairesconscients et capables de défendre lacause des ménages. Des espoirs que relativisent cepen-

dant Pape Doudou Thiam. Ce conseil-ler municipal est d'avis, en effet, queles Ouakamois investis sont loind'être en bonne position sur les diffé-rentes listes en compétition. Mêmesi, corrige-t-il, un député est un repré-

sentant du peuple non rivé unique-ment sur les préoccupations d'unelocalité particulière. ‘’Il serait insenséque 150 députés défendent 150localités’’, lance-t-il.

Assainissement et urbanisation au point zéro Les ruelles de Ouakam s’ouvrent et

laissent paraître une ribambelle d’ur-gences. Le contraste est grand entreun labyrinthe parsemé de modestesmaisons à la limite de la décrépitudeet une grande rue sablonneuse quidébouche sur des villas insolemmentbelles. Le paradoxe n’est pas un vainmot dans ce village lébou situé enbord de mer et devenu, quelque part,une banlieue résidentielle de Dakar.Cela n'empêche pas que tout lemonde s'accorde sur cette “calamité”qu'est le réseau d’assainissementlocal. Un réel problème entre la mai-rie et l’Office national de l’assainisse-ment du Sénégal (ONAS). Dans lequartier, existe déjà un réseau semi-collectif géré par l’Onas. Mais l'élumunicipal Pape Doudou Thiamexplique que la mairie a d’énormesdifficultés par rapport à l’entretien dece réseau. “Les gens viennent à nousalors que ce dossier n'est pas de sonressort.” Selon lui, si l’Onas cédaitune part du programme d'assainisse-ment aux élus locaux, ceux-ci pren-draient leurs responsabilités, notam-ment contre tous ceux qui“construisent impunément” sanstenir compte du réseau d'assainisse-ment existant.La conséquence de cette chasse

gardée du réseau se fait sentir dansplusieurs ruelles de Ouakam qui ploiesous le ruissellement des eaux issuesde tuyaux défectueux. En plus del’assainissement, se pose aussi l’ur-banisation d'une localité aussi tradi-tionnelle. Ouakam est un village tra-ditionnel qu’il faut urbaniser, de l’avisdu conseiller municipal. Et en gros,c'est une décentralisation redéfiniequi est attendue, celle qui donneraplus de moyens et de pouvoirs à lalocalité.

PAUVRETÉ, ACCÈS AUX SOINS, ASSAINISSEMENT...

Au pied des Mamelles, Ouakam liste ses mauxOuakam, une des dix-neuf communes d'arrondissement de la ville de Dakar, porte un chapelet dedoléances que ses élus ont du mal à faire passer. Immersion dans un village lébou contraint de semoderniser.

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PAR SOPHIANE BENGELOUN

Quel regard jetez-vous sur la com'dans le cadre de la campagne deslégislative en cours ?D’un point de vue personnel, je trouve

que cette communication estmédiocre : la majorité des Sénégalaisn’est pas au courant des dates et enjeuxréels de ces élections.Et cela alors que, d’unpoint de vue étatique, ily a quand même une responsabilité dedire aux gens de quoi il s’agit… Mainte-nant, du coté des politiques, je penseque les parties prenantes considèrentleur électorat potentiel comme plusimmature qu’il ne l’est réellement :leurs campagnes sont trop “ringardes”par rapport aux attentes des Sénégalais.

Votre agence est-elle impliquée ?Non, dans le sens ou ce n’est pas par

manque de sollicitations, mais plutôtparce que nous n’avons pas encore vude candidat “vendable” comme nous,l’agence Caractère, le voudrions.

Alors, pourquoi Caractère àDakar?L’histoire est simple : on avait, en

Cote d’Ivoire, des clients vitaux pourl’agence qui, suite à la crise politico-militaire, ont été conduits à sedélocaliser ici. C’était pour nous une exi-gence de les accompagner à Dakar. De

là, nous avons fini par développer unportefeuille local qui exigeait l’implan-tation, sur place, d’une agence à partentière.

Pouvez-vous nous présenter briè-vement l’agence ? Quels sont sesdomaines de compétence ?Nous sommes une agence pluridisci-

plinaire en communica-tion, marketing, stratégieet publicité. Aujourd’hui,

dans notre portefeuille, nous avonsautant de plans stratégiques de com’pour de très grands organismes interna-tionaux où il n’y a rien de créatif que decampagnes “bêtement” publicitairesoù il s’agit, par exemple, de faire parti-ciper à des jeux pour faire gagner deslots divers.

Quelle identité revendique votreboîte en tant qu’agence de com’ ?Qu’est-ce qui la différencie desautres ?Si je devais retenir un seul point, ce

serait que nos campagnes sont efficaces.Notre métier n’est pas devendre des belles créa-tions, c’est de vendre desbons produits. Aujour-d’hui, Jongué, le dernierné sur le marché dubouillon, par exemple, avoulu nous suivre dans le

jeu publicitaire et on peut dire que ça aeu des conséquences commercialesimportantes pour le produit.

Du point de vue de l’approche quevous avez du produit, que préfé-rez-vous faire ? Dans la pertinenceou le populaire ? Nous avons trop de respect pour le

consommateur pour le faire prendre encaricature permanente. La plupart despublicitaires ont, il est vrai, un complexede supériorité par rapport à ceux qu’onappelle à tort les classes populaires.Pour nous, le choix est clair : nous avonsle parti-pris de penser que le bon sensest une des choses au monde le mieuxpartagé et ne pas caricaturer. Après, toutdépend de l’annonceur… Il ne faut pasque je donne l’impression que c’estl’agence qui fait tout. Mais on essaie deparler au public comme on aimeraitqu’on nous parle à nous.

Et dans le cas où votre client refused’être flexible par rapport à ce quevous pouvez ou ne pouvez pas fairede l’image de son produit ?Nous nous réservons le droit de

refuser ce client. Nous aurions pu êtrebeaucoup plus gros en tant qu’agence,mais avons refusé des budgets impor-

tants parce que dans une communica-tion qui réussit, l’idée de connivence estfondamentale. Parce qu’aujourd’hui,faire des pubs “alimentaires” juste pourprendre le budget, alors qu’on sait quele “client” n’est pas “ouvert”, ça nemarche pas. Nous avons, en interne,des compétences qu’on fait travaillersérieusement sur les problématiquesdes produits pour chercher “l’inside”,c’est-à-dire ce qui nous garantit de tou-cher la fibre du client pour qu’il agissetel que l’annonceur veut qu’il le fasse.C’est du sur-mesure.

Quelle est votre définition del’éthique de votre métier, s’il y ena une bien sûr ?La frontière entre publicité mensongère

et publicité véridique est très claire. Nousne mentons pas à nos cibles mais il ne fautpas oublier qu’il n’y a pas de publicité sanssublimation de la réalité. Quand on vousdit “Hollywood, ça rafraîchit”, vous y prenez ce que vous voulez…

Comment l’annonceur fait-il poursavoir que vous, l’agence, travail-lez pour son intérêt à lui et non paspour le vôtre ?On ne peut pas. C’est un vrai pro-

blème parce que le secteur, à l’heureactuelle, n’est pas régulé. Il n’y aaucune garantie pour le client. On peutfaire ce qu’on veut. Maintenant, sachezque l’absence de régulation étatique ne

veut pas dire absence de régulationnaturelle. Les marchés s’auto-gèrent.Aujourd’hui, on connaît tout desagences qui ont des journaux, desradios, des télés, des imprimeries, desrégies… Mais “Yàllà rek moo mën lépp”(NDLR : “Il n’y a que Dieu qui peut toutfaire”). Quand on a un métier, il fautbien en définir le cœur. Pour nous, c’estla création publicitaire. Ce n’est pas la

médiatisation des créations publi-citaires. On se bat pour développer descontenus à la condition qu’ils soient dequalité. Pas “faire pour faire”, non.Parce que justement, comme vousdites, il y a des annonceurs qui vontnous laisser faire. Mais le retour surinvestissement, pourra-t-on l’assumer ?Ça je ne sais pas. Et c’est important.

Par rapport aux autres agences :McCann Erikson, Dakor… Où en-êtes vous en termes d'estimation ?Y-a-t-il un classement qui se faittous les ans ?Il n’y a pas vraiment de classement…

Cela dit, en parts de marché… noussommes dans les 5 de référence duSénégal avec, dans chacune de cesagences, un client qui, si on l’enlève,fait fermer l’agence ou lui fait quitter le

peloton de tête des 5 pourse retrouver à la 14e ou la15e place. McCann, c’est0range ; Optima, c’est Tigo ;Océan, c’est Expresso…Seulement ce n’est pas lecas chez nous. Notre

objectif est d’être l’agence de commu-nication de référence en Afrique del’Ouest. Si on peut avoir ce statut-là,même si on est 18e ou 19e du classe-ment annuel national, ce n’est pasgrave. Du moment que cela nousramène des annonceurs intéressants…

En parlant de l’Afrique de l’Ouest,vous avez des clients dans com-bien de pays ?Il nous est arrivé de conduire des

campagnes de Dakar à Ndjaména. Al’heure actuelle, nous avons la capacitéd’implémenter des campagnes partoutau Sahel.

Pouvez-vous dire alors que la qua-lité de votre travail est aux normesISO ?(Rires). Pas encore mais pourquoi

pas ? C’est pas parce qu’on est dans unpays du Tiers-monde qu’on n’y croit pas.

Regardant la question des normesinternationales, pensez-vousqu’un produit comme le vôtre, unproduit africain, puisse se vendrepartout et n’importe où ?Oui. Ça, c’est notre intime conviction.

Nos équipes sont aussi engagéesqu’elles sont portées sur le positif, dansle sens où nous nous sommes regroupésici pour fabriquer quelque chose. Nousn’avons pas fait le choix du Sénégaldans le seul but de faire de l’argent,

nous l’avons fait pour contribuer à enfaire un pays où il fait bon vivre.

N’est-il pas dans votre intérêt derendre publique cette politique,en publiant annuellement lesaccomplissements de la boîte, parexemple ?Je ne crois pas. Comme la façon de

fonctionner ici est assez “téléphonée”,vos concurrents vous regar-dent et se demandent com-ment vous faites pour obte-nir vos résultats… Danscette optique, faire marcherune boîte n’est pas aussisimple qu’on pourrait lepenser de prime abord.

Publier ou ne pas publier nos résultatsn’est pas le plus important pour nous.Tout le monde connaît nos clients etceux qui connaissent le métier peuventvoir, à travers nos clients, la qualité denos produits.

Donc vous affirmez avoir unebonne réputation dans le milieu ?Oui. On n’a pas de problèmes de

réputation. Ce qu’on nous reproche,c’est d’être trop cher.

C’est-à-dire ? En général, les clients qui nous trou-

vent trop chers sont ceux qui communi-quent pour la première fois. Ils n’ont pasde plans et ne comprennent pas qu’onleur demande, par exemple, 150 mil-lions pour promouvoir un produit. Ilsviennent en nous disant qu’ils veulentla télé, l’affichage, la radio, l’internet,une promo avec une caravane… tout untas de choses. Et nous, on y réfléchitpuis, en général, on essaye de les recen-trer avant de leur envoyer un budget deleurs activités ainsi diminuées. En géné-ral, ce budget-là est supérieur à celuiqu’ils avaient pensé mettre dans tout cequ’ils avaient dit vouloir mettre. Ce qui,déjà, les choque. Le premier réflexe vamaintenant être d’aller voir une 2e

agence qui va accepter d’adapter sonplan com’ aux moyens qu’ils voudrontbien mettre à sa disposition. En général,là, le client revient vers nous pour nousmontrer ce que l’autre agence lui pro-pose et on lui explique ce qu’il aura réel-lement pour cette somme avant de lelaisser y aller. C’est un peu comme çaque ça se passe vu l’absence de régula-tion, d’homologation dans le milieu, etvu aussi la fluidité des concepts. Voussavez, aujourd’hui, il n’y a pas de publi-cité chère en tant que tel. Il n’y a quedes concepts, accessibles ou nonaccessibles aux annonceurs…

Une fourchette des budgets devos campagnes ? Par secteur d’ac-tivité ?Entre 15 et 450 millions… à vrai

dire, c’est illimité.

L’année fiscale passée, combiend’argent avez-vous brassé ?En 2011, le marché publicitaire a été

estimé à 13 milliards. Sur ces 13 mil-liards, 9 milliards sont partagés entre les5 “grosses” agences, dont Caractère…Et le reste est partagé entre les“snipers”. Tout ce qu’il faut savoir, c’estque nous avons une part de marchéconséquente.

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CMJN

EN VUEBIRANE MAGUETTE NDIAYE (DGA AGENCE DE COMMUNICATION CARACTÈRE)

“Notre métier, vendre de bonsproduits, pas de belles créations”Un point de vue “personnel” sur la campagne électorale en cours, à côté d'un laïus sur l'identité etle cœur de cible de Caractère, sans oublier l'éternel tabou de la manne financière qui circule dansun milieu non régulé... Ce sont quelques-unes des questions abordées, pour EnQuête, par le Direc-teur général adjoint de cette agence de communication qui a débarqué à Dakar au profit de la crisepolitique et militaire qui a frappé la Côte d'Ivoire en 2010-2011.

ENTRETIEN

“Les politiques considèrent leur électorat potentiel comme plus immature qu’il ne l’est réellement : leurs campagnes sont trop “ringardes”par rapport aux attentes des Sénégalais.”

“La plupart des publicitaires ont un complexe de supériorité par rapport à ceux qu’on appelle, à tort, les classespopulaires.”

“En 2011, le marché publicitaire a été estimé à 13 milliards dont 9 milliardspartagés entre les 5 “grosses” agences,dont Caractère… Et le reste est partagéentre les “snipers”.”

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CMJN

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SOCIÉTÉ

1ère ÉDITION “ALOUWAS DE L'ÉDUCATION”L'Armée sénégalaiseà l’honneur“Armées Nation”, l'émission radio-phonique éducative diffusée depuis1968 sur les ondes de la radio sénéga-laise et animée par la direction de l'in-formation et des relations publiquesde l'armée a été primée pour la pre-mière édition du prix “Alouwas pourl'éducation”. Exprimant sa satisfac-tion, le général de l'armée de l'air,Alain Charlemagne Preira s'est dit“doublement honoré” puisque cettepremière édition a choisi le Généraldes armées chef d'état majorAbdoulaye Fall comme parrain. Dansla catégorie civisme et citoyenneté, unprix a également été décerné àAmadou Sy, volontaire qui régule lacirculation au carrefour de la Patted'oie, depuis 12 ans. “Si on avait beau-coup de M. Sy, le Sénégal gagneraiténormément”, a indiqué le GénéralPréira, qui estime que le volontaire Syofficie mieux que “certaines forces del'ordre” pour l'avoir croisé régulière-ment sur cet axe routier. Au total, plus d'une vingtaine deprix a été décerné à travers diversescatégories. Dans la catégorie lecture,Mame Thiaba Diop de l'institutImmaculée conception de Rufisque aété primée, pour avoir remportée lapremière place à un concours de dic-tée qui s'est tenu au Canada. Desélèves du groupe scolaire Saldia et del'Institut Notre Dame des apôtresont de même été récompensés dansladite catégorie. Dans la catégorieculture, c'est le tambour majorDoudou Rose Ndiaye qui s'est distin-gué, ainsi que Garang Coulibaly etAbdoulaye Diaw, dans le domainedu Sport. La pouponnière deMédina a aussi reçu son prix“Alouwas de l'éducation”, en ce quiconcerne la promotion des enfants.Annette Mbaye d'Erneville a reçuune récompense, dans la catégorieinformation, au même titre que lequotidien national le Soleil. Un desinitiateurs de l’événement, à savoirAmadou Thiobane dira que“Alouwas pour l'éducation... récom-pense certaines personnes qui ontcontribué à la transmission duSavoir-faire, du savoir-être et dusavoir”. “L'armée est une école inté-grale”, soulignera M. Thiobane pourjustifier le choix du général Fallcomme parrain.

ANTOINE DE PADOU

HUBERT SAGNA (Correspondant, Ziguinchor)

“Sans la Casamance, le Séné-gal n’est point et sans leSénégal, la Casamance

n’est point. Il ne peut avoir deuxcatégories de sénégalais. Des sénégalaisentièrement à part et des sénégalais àpart entière”, a déclaré hier Me AliouneBadara Cissé aux populations de la Casa-mance. Le Ministre des Affaires Étran-gères et des Sénégalais de l’Extérieur aappelé à des retrouvailles pour tous les filsdu Sénégalais. “Il s’agira, selon lui, denous entendre pour l’intégrité nationale,de mettre toutes nos forces pour que lapaix puisse prévaloir”. Il a ajouté que lesefforts incessants de la CommunautéInternationale seraient vains, si toutefois“nous ne nous regardions pas les yeuxdans les yeux pour savoir que trop c’esttrop”. Le chef de la diplomatiesénégalaise a appelé à “marquer unepause” et à réfléchir sur les “lesdésastres” causés par le conflit. “Jusqu’à

quand cela devrait-il durer ?, s'estinterrogé le Ministre des Affaires Étran-gères qui a appelé au dialogue. “On magnifie notre démocratie, mais

nous n’arrivons pas à faire la paix cheznous, alors qu’on nous demande de lafaire ailleurs”, a ajouté Me AliouneBadara Cissé, pour qui la fierté duSénégal c’est d’avoir des soldats sur lesthéâtres d’opération, mais non pas enCasamance. Affichant son optimisme, leministre s'est adressé aux “forces impli-quées dans cette affaire malheureuse,qui, dit-il, découle d’un simple malen-tendu mal géré depuis plusieurs années”,leur assurant que la paix “devrait se fairehic et nunc, ici et maintenant, en sedélaissant de tout ce qui est subjectivitéet en comprenant que l’avenir nousengage tous”. “Il n’y a pas de délai poury arriver”, a martelé le ministre.

2OO OOO m2 de terres restituésCes propos ont été tenus au cours de

la cérémonie officielle marquant ladeuxième phase de restitution de terres

à six localités de la Communauté ruralede Nyassia. Une restitution possible grâceau partenariat entre le Pnud et l’UnionEuropéenne dont l'objectif est d'accom-pagner le gouvernement du Sénégal dansla mise en œuvre de la stratégie nationalede lutte anti-mines. Cette stratégie vise à“endiguer les effets dévastateurs de laprolifération des mines sur le territoirenational, en général, et dans la régionnaturelle de Casamance confrontée à desdifficultés sécuritaires, depuis plus detrois décennies”, a souligné laReprésente résident du Pnud à Dakar.Ainsi, ce sont, en tout, 2OO OOO m2 deterres qui ont été restitués, ouvrant l’accèsà une superficie de plus de 2O millionsde m2 . Le Ministre des Affaires Étran-gères a indiqué que le Président de la

république, après avoir pris la pleinemesure des défis de l’ampleur des dégâtscausés par les mines, a décidéd’accélérer le processus de déminageentamé depuis février de l’année 2008.La Représente de l’Union Européenne àDakar, Madame Dominique Dellicour a,quant à elle, demandé qu’il soit organiséun atelier stratégique avec tous lesacteurs du déminage. Il faut souligner que dès son arrivée à

Ziguinchor, Me Alioune Badara Cissé s’estrendu d’abord à Gonoum, village situédans la Communauté rurale de Niaguis àune trentaine de kilomètres de Ziguinchoroù 73 mines ont été découvertes, depuisle 27 février dernier par les démineurs deHandicap International, pour suivre deprès une opération de déminage.

GASTON COLY

A près deux années d’une idylleentretenue au téléphone, lajournaliste Aïssatou Traoré et

l'émigré Souleymane Zakaria Cissokhoavaient décider de s'unir pour lemeilleur et le pire. Une union scellée le2 février 2008 à Ouakam, malgré l'ab-sence du mari installé au Canada. Troisans plus tard, en 2011, Souleymanerentre au pays, après avoir obtenu lacitoyenneté canadienne et espère enfinconsommer son mariage et couler desjours heureux auprès de sa dulcinée.Même si, l’inquiétude l'habite. En effet, aussitôt après le mariage,

il note un changement de comporte-ment auprès d'Aïssatou. “Les pro-blèmes, dit-il, ont commencé à surgirquand, juste après le mariage, elle m’aappelé pour me dire : “Tu me trouvesune location ou je me débrouille”.D'ailleurs, poursuit-il, son épouserestait injoignable des jours durant. Etmalgré que sa femme ait refusé de lerejoindre au Canada, comme convenu,alors qu’il avait commencé à initier laprocédure d’immigration, il n'a pascessé de nourrir l'ambition de vivreavec elle. L'émigré a refusé d'y croire,lorsque , s'apprêtant à rentrer au Séné-gal, dit-il, “la mère de ma femme aannoncé à mon parrain sa décision de

rompre le mariage du fait que j’avaisdivorcé de sa fille”. “Je lui ai dit quece n’était pas vrai. Mais, elle m’a rétor-qué qu’elle avait enterré le mariage, ily a deux ans et que je pouvais aller au7e ciel”. Croyant à une farce demauvais goût, le plaignant déclare : “Jene prenais pas au sérieux ces paroles.Mais je me suis rendu compte que mafemme avait fait une déclarationtardive de mariage et avait initié uneprocédure de divorce, alors quependant tout ce temps, je respectaismes obligations maritales, en luienvoyant de l’argent”. Ainsi, s'étantsenti floué, l'émigré a traîné sa femmeen justice , en l'accusant d'escroquerieau mariage.

“ Je n’en pouvais plus d’être terrorisée”Souleymane Cissokho estime que la

prévenue ne l’a jamais aimé, mais avoulu lui soutirer de l’argent. “Je l’ai-mais mais après notre mariage, il estdevenu nerveux et autoritaire. Il ne ces-sait de dire : tu n’es pas une madame,mais une “soxna”, s'est défendu lajournaliste, à la barre du tribunal cor-rectionnel. Aussi reproche-t-elle à sonépoux de n’avoir pas respecté ses enga-gements, à savoir venir au Sénégal, endécembre 2008, afin qu’ils fassentmieux connaissance. “Pour un rien, il

appelait les gens pour leur raconter nosproblèmes de couple”, a ajouté la jour-naliste. Précisant qu’elle n’en pouvaitplus “d’être terrorisée”, la prévenue aajouté qu’elle a mis un terme à sonmariage. “Je lui ai donné sa chance àtrois reprises, mais il n’a pas changé,alors je me suis séparée de lui”, aconclu la dame. La journaliste a ajoutéqu’elle n’a pas récupérer tous les mon-tants envoyés par son époux. Une allé-gation démentie par l’avocat de la

partie civile qui a brandi les preuves dela somme de 6 483 000 FCFA versée.“La relation sentimentale n’a jamaisété fusionnelle. La prévenue a retardéla procédure d’immigration, pour avoirdavantage d’argent et en fairebénéficier à sa famille”, a asséné MeOusseynou Gaye qui a réclamé 10 mil-lions de dommages et intérêts. Pour ladéfense, le délit d’escroquerie aumariage n’est pas constitué. Sefondant sur l’adage selon lequel “enmariage trompe qui peut”, Me El HadjMalick Diouf a indiqué que “l’argentenvoyé entre dans le cadre naturel desobligations du mariage”. C’est fort decet argument qu’il a plaidé la relaxepure et simple.Délibéré 12 juillet prochain.

ME ALIOUNE BADARA CISSÉ SUR LE RETOUR DE LA PAIX EN CASAMANCEEn visite dans la région de Ziguinchor, Me Alioune Badara Cissé alancé un fervent appel à la paix. Il a exhorté le Mouvement desForces Démocratiques de la Casamance à accepter la main ten-due de l’État.

“Trop, c’est trop”

ESCROQUERIE AU MARIAGE

La journaliste de la Rts risque de payer 10 millions Aïssatou Traoré, journaliste de la Rts, est poursuivie par son ex-mari d'escroquerie au mariage. Le plaignant réclame 10 millions de francs CFA.

FATOU SY

L a liste du “Petit tableau” del’Ordre des avocats vient d’êtreallongée de 17 avocats sta-

giaires. Il s’agit de 13 hommes et 04femmes. Ils ont prêté serment hier,devant la Cour d’appel de Dakar.C’était lors d’une audience solennelleprésidée par le Premier président de laCour d’appel, le juge Demba Kandji.Étaient également présents, le bâton-

nier de l’Ordre des avocats, Me AliouneBadara Fall et le représentant du pro-cureur général. Devant un parterre depersonnalités et en présence de toutela famille judiciaire et de leur proprefamille, les récipiendaires ont tous juréde remplir fidèlement leur rôled’avocat. Aussi, dans leurs interven-tions, les autorités judiciaires ontexhorté l’ensemble les récipiendairesau respect des normes régissant la pro-fession d’avocat, tout au long de leur

carrière respective. Notamment, cer-taines valeurs comme la probité, ledésintéressement, la modération, l’in-dépendance, la confraternité… Le jugeDemba Kandji a insisté sur “le respectet la délicatesse dans les relations pro-fessionnelles entre magistrat etavocat”. Et d’inviter les récipiendairesà avoir pour référence, le parrain deleur promotion. Il s’agit de Feu GabrielEugénie, ancien bâtonnier de l’Ordredes avocats du Sénégal. Il faut retenir que les 17 récipien-

daires sont appelés avocats stagiaires.C’est au bout de trois ans qu’ils seronteffectivement des avocats et verrontleurs noms figurer sur la liste du Bar-reau sénégalais, plus précisément autableau de l’Ordre des avocats duSénégalais.

BARREAU SÉNÉGALAIS

17 nouveaux avocats stagiairesinscrits au “Petit tableau”

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°288 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°240

SUDOKU N°237

“Feindre d'ignorer ce qu'on sait,de savoir tout ce qu'on ignore,d'entendre ce qu'on ne comprendpas, de ne pas voir ce qu'on entend..., voilà toute la politique.”

PIERRE CARON DE BEAUMARCHAIS

“Tomber est permis ; se relever est ordonné.”

PROVERBE RUSSE

Citatio

ns

Fard pour les cils

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H

• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:40• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:47• Guéwé : 20:47

Prières

C'est une jeune fille qui vient prendreplace dans le confessionnal. Elle se penche à la grille du parloir etcommence : - Pardonnez-moi mon père, parceque j'ai pêché.- Allez-y mon enfant, parlez, quelpêché avez-vous commis ?- Mon père, j'ai commis le pêché devanité. Deux fois par jour, je mecontemple devant le miroir en me disant que je suis magnifique.À ce moment-là, le curé se penche àla grille et observe longuement lajeune fille, puis il lui dit : - Mon enfant, j'ai une bonne nouvellepour vous : ce n'est pas un pêché,c'est simplement une erreur.

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

DUPLEXSam 16 juin : DiscothèqueDim 17 juin : DiscothèqueLE MUSTSam 16 juin : Yoro NdiayeDim 17 juin : Bouba KirikouJUST4USam 16 juin : Pape DioufDim 17 juin : Pap'Bi (Afro) comédie showBALAJOSam 16 juin : Sidy Samb (23h 30)FOUQUET'SSam 16 juin : Soirée orchestre Salsa,Mbalakh (23h - 2h30)NIRVANASam 16 juin : Dakar Fashion Weekavec Adama ParisDim 17 juin : Philippe Monteiro en liveLun 18 juin : Salam Diallo en live VERTIGOSam 16 juin : DiscothèqueDim 17 juin : DiscothèquePATIOSam 16 juin : DiscothèqueDim 17 juin : DiscothèqueCABANA CLUBSam 16 juin : DiscothèqueDim 17 juin : Discothèque

Envoyer vos programmes à l'adresse e-mail : [email protected]

Ça se passe à Dakar

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SERVICES & LOISIRS page 9

numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012www.enqueteplus.com

HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°280 (FORCE 3)

BélierD'excellentes nouvelles ont tardé àvenir. Vous saurez utiliser à bon es-cient les informations ainsi recueilliesà votre profit. C'est maintenant pourvous le temps bien choisi pour changervotre fusil d'épaule si vous voulez allerjusqu'au bout de vos désirs.

TaureauVous allez vous rendre compte quequelqu'un qui vous est favorable va serallier à votre point de vue. Prenez soind'affirmer toute vos exigeances vis-à-vis de personnes qui vous sont prochesmême si elles vous paraissent un peutrop intransigeantes.

GémeauxLes problèmes de communication quiauraient pu survenir vont s'envoler carvous aurez l'occasion de discuter sé-rieusement. Si vous avez du mal à vousfaire comprendre, prenez votre temps,respirez profondément puis parlez cal-mement et vous serez écouté.

CancerLes planètes vous sont très favorablessur le plan personnel. Il serait tempsd'envisager des transformations impor-tantes dans tous les domaines. Voussavez que vous êtes capable de grandeschoses, mais votre manque deconfiance en vous, freine votre dyna-misme.

LionMême si votre environnement vous pa-raît défavorable comme la chance voussourit vous savez demeurer impertur-bable quoiqu'il advienne. Cela vousdonne l'occasion rêvée pour réaliserenfin un désir que vous nourrissez de-puis quelques jours.

ViergeManifestez de la discrétion si vous vou-lez montrer ce que vous valez vrai-ment. Votre expérience et voscapacités ont une valeur d'argent etvous êtes capable d'en obtenir un prixnettement plus élevé. Vous allez es-sayer d'œuvrer dans le sens de la réus-site.

BalanceUn manque de communication pourraitconduire à de sérieuses erreurs. Grâceà votre volonté de rester ouvert et enencourageant les autres à s'exprimer, lepire peut être évité. Gardez confianceen vous, les affaires d'argent pourraientbien vous sourire aujourd'hui.

ScorpionDe bonnes nouvelles vous arrivent enfin.Profitez de cette opportunité pour voussituer face aux propositions qu'on pour-rait vous faire. Vous traversez une phasebénéfique que vous pouvez transformeren réussite sans précédent. N'hésitez pasà entreprendre.

SagittaireVous pourriez avoir le soutien incondi-tionnel de quelqu'un qui vous estimebeaucoup. Dans de telles circons-tances aussi difficiles, il faut dire quec'est très appréciable de savoir quel'on peut compter sur la fidélité et laconstance d'une amitié sincère et dés-intéressée.

CapricorneVous retrouvez le grand moral. Un nou-vel élément illumine votre vie. Vous allezvous sortir avec brio d'une situationcompliquée. Vous avez su supportercette période difficile grâce à votrebonne humeur. Vous méritez bien la ré-compense que vous donne la vie.

VerseauVous saurez facilement formuler votre opi-nion personnelle sur un sujet épineux.Votre entourage vous saura gré de votrecompréhension. Surtout si vous savezmodérer vos passions. Une position in-transigeante vous enlèverait la chance deconvaincre.

PoissonsVous aurez une agréable surprise. Tentezvotre chance car une de vos connais-sances proches semble changer d'atti-tude avec vous. Vous vous sentirezrassuré, alors prenez le temps de lui par-ler ouvertement pour mettre les chosesau clair. Une telle occasion ne se repré-sentera pas de si tôt, profitez-en.

SolutionsHANJIE N°279

MOTS FLÉCHÉS • N°279 (FORCE 3)MOTS FLÉCHÉS • N°287 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°239

HANJIE N° 278

SUDOKU N° 236

Bidonville au Brésil

FAVELA

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numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

page 10LIBRE PAROLE

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G rand, cela fait un an déjà etc’est comme si cela faisaitune éternité. Un an sans toi,

sans tes conseils avisés, sans tasagesse discrète, sans ta culturegénérale immense. Oui, cela équivautà une vie sans fin. Une fin sans fond,sans finalité autre que la douleur et levide de ton absence. Alors, souventdans le silence de mes jours heureuxet de mes nuits de grisaille, je memets à prier pour que Dieu t’accueilleau paradis. Parce que ta vie n’a pasété vaine. T’as toujours tant donné etjamais rien réclamé en retour. GrandBirane, tu as été un grand frère quime tenait l’épaule, me soutenait dans

mes moments de doute. Un ami sûr,recours et repère sur qui je pouvaism’appuyer pour aller de l’avant. Les gens connaissaient le journa-

liste, mais l’homme, profondémenthumain, restait un mystère. Lesélèves au lycée Malick Sy de Thièsconnaissaient l’assistant social, ilsignoraient parfois tout du journalistequi parcourait le monde pour couvrirles foulées d’Amy Mbacké Thiam, lessauts “gigantesques” de Ndiss KabaBadji. Tu étais un journaliste spécia-liste en athlétisme dont la plumealerte aura fixé, pour l’éternité, lesperformances de nos athlètes. A toiseul, tu étais une banque de données

pour l’Athlétisme : sénégalais, afri-cain et mondial. Tu as été de toutesles grandes compétitions mondiales,sans jamais rien laisser transparaîtrede ta grandeur authentiquementhumaine. Le faste et les lumières, tun’aimais pas, ni l’exubérance ou letape-à-l’œil. C’est justement, ce quifaisait ton charme. Le charme d’unhomme jamais préoccupé par la vied’ici-bas, faite de plaisirs fugacescomme la vie et de traîtrises quoti-diennes… Si ça te chantait, tu aimaisdonner de toi l’image d’un plouc, àl’aise dans tous les milieux, parmitous les humains, tes semblables.Cette grandeur sans forfanterie, que

certains assimilaient à une humilitéexcessive, t’allait à merveille. Ta vieétait pour nous une leçon de vie, uneinitiation existentielle. Tes actes par-laient éloquemment. Grand Birane, jete serai toujours redevable. Seul Dieupourra te rendre, dans l’au-delà, tagénérosité ici-bas. C’est dommage simplement que

tes archives ne soient pas précieuse-

ment conservées par un professionneldu secteur. C’est ton beau-frère,Tiem, qui s’occupe de tes précieuxécrits, avec ses moyens. Promessesd’ici-bas d’un jeune frère qui te doitbeaucoup : je m’engage à m’occuperde ça… Je prie fort pour toi. Que le paradis soit ta demeure !

Amine !MOR TALLA GAYE

A u lendemain de la cuisantedéfaite infligée au faux candi-dat Abdoulaye Wade et au

moment où la campagne électoralelégislative bat son plein, l’on peutlégitimement craindre que les que-relles autour des biens mal acquis(comptes bancaires offshore, villas deluxe et autres limousines, équiva-lents contemporains des verroteries,liqueurs et autres pacotilles del’époque de la traite négrière…) nesoient l’arbre qui nous cache la forêt.De fait, ce mauvais feuilleton poli-tico-judiciaire polarise l’attention del’opinion, alors que les crimes desang impunis auraient dû avoir la pri-mauté sur les crimes économiques etfinanciers, dans la mesure où lesbiens matériels sont interchangea-bles, tandis qu’une vie humainedétruite est par définition irremplaça-ble. Or, du juge Babacar Sèye à l’étu-

diant Mamadou Diop, en passant parBalla Gaye, Dominique Lopy, SinaSidibé ou Malick Ba, la liste estlongue… sans compter les deux millevictimes de l’effroyable naufrage dubateau “Le Joola” ! Le parcours poli-tique de Me Wade est ainsi jonché detrès nombreux cadavres, avantcomme après son accession au pou-

voir central. Telle est l’imposture pre-mière de l’individu, dont le traitementrelève d’abord de l’ordre judiciaire.La seconde imposture, d’ordre spé-

cifiquement politique, concerne lesoi-disant “Pape du Sopi”, qui auraréussi à se faire passer pour un“opposant démocrate”, en dépit dufait que son “parti de contribution”,le PDS, a constamment collaboréavec le pouvoir en place, au parle-ment comme au gouvernement…Bien que co-responsable du bilan glo-balement négatif de ses deux prédé-cesseurs proconsulaires au sommetde l’Etat, il va paradoxalement être leprincipal bénéficiaire de l’alternancehistorique de l’an 2000, avant derenier une à une toutes ses pro-messes de changement au profitd’une continuité aggravée. Cependant, lorsqu’au terme d’un

second mandat usurpé par trucageélectoral, va sonner l’heure de la red-dition des comptes, il se verracontraint de jeter le masque pourmontrer son vrai visage d’autocratesans foi ni loi, prêt à tout et n’importequoi pour se maintenir au pouvoir,avant de passer la main à son fils bio-logique ! C’est alors que l’insurrec-tion pacifique du peuple souverain valui apporter la cinglante réplique qu’il

méritait, en cet inoubliable 23 juin2011, sur la bien nommée Place deSoweto ! La suite est connue, le trai-tement politique réservé à l’impos-teur par le suffrage universel en 2012ayant fait la preuve de son efficacité !Il y a plus grave encore. L’impos-

ture suprême concerne l’Afrique dansson ensemble et pas seulement leSénégal. Elle est à la fois d’ordregéostratégique et doctrinal, vu qu’elletouche au pseudo-panafricanismeautoproclamé de Wade. Certains sesouviendront peut-être de la notionfumeuse de “panafricanisme libéral”avancée dans son ouvrage “Un destinpour l’Afrique” : une contradictiondans les termes, véritable oxymore,quand on sait que c’est précisémentdans la lutte contre les méfaits du“libéralisme” et la résistance à l’op-pression esclavagiste et colonialisteque la théorie et le mouvement pana-fricanistes ont pu cristalliser enAfrique comme dans la diaspora.Beaucoup ignoraient le double lan-gage de l’ancien Président qui, fraî-chement élu, n’hésita pas à déclarerau “quotidien parisien de référence”que “l’Afrique aux Afri-cains est unconcept révolu”, avant d’avouerpubliquement vers la fin de son der-nier mandat : “J’ai toujours été unpartisan du devoir d’ingérence despuissances occidentales enAfrique”… !Dès lors, il est permis de s’interro-

ger sur la nature du panafricanismedont il se réclame, de tels proposvenant confirmer a posteriori que sonfameux “Monument de la Renais-sance Africaine” n’a de monumentalque la gigantesque escroquerie poly-valente (foncière et financière, intel-lectuelle et artistique, politique etmorale) qui le sous-tend. En science politique, une règle d’or

dit de juger les politiciens sur leursactes et non sur leurs discours. Il suf-fira donc de rappeler comment, aprèsavoir permis à son alter ego français,Nicolas Sarkozy, de venir à Dakarinsulter l’Afrique et les Africains duhaut de la tribune de l’UniversitéCheikh Anta Diop, Me Wade a active-ment soutenu les rebelles ivoiriensdes “Forces Nouvelles” jusqu’à l’of-

fensive finale de la force française“Licorne” à Abidjan. Mais le sum-mum de l’aplatissement serviledevant l’étranger sera atteint lors del’agression armée de l’OTAN contre lerégime du Colonel Khadafi en Lybie,cautionnée par le Conseil de Sécuritéde l’ONU, sous le prétexte fallacieuxde “protection des civils” ; ceci, mal-gré l’opposition résolue et unanimedes instances compétentes del’Union Africaine. En effet, c’est enviolation flagrante des décisions per-tinentes de cette dernière et dans l’in-tention délibérée de briser l’unité etle consensus du front-uni continentalque Wade père et fils se sont prêtésau sinistre théâtre de la honteuse“mission à Benghazi”, auprès desrebelles du Conseil National deTransition et sous escorte de chas-seurs bombardiers français… Une fois atteint le vrai but de cette

guerre non déclarée, à savoir l’assas-sinat de Mouammar Khadafi et le ren-versement de son régime, (une opéra-tion dont le récent Sommet del’OTAN à Chicago s’est bien gardé dedresser le bilan, même “humani-taire”), tout le monde a pu voir lesconséquences catastrophiques qui enont résulté dans tout le Sahel, avec enparticulier la résurgence de la rébel-lion touareg surarmée au nord duMali et l’effondrement de l’arméepuis de l’Etat de ce pays frère et voi-sin. Hormis la partition de fait, leputsch des capitaines et la non tenuede l’élection du successeur duPrésident sortant ATT, en exil à Dakar,il convient de souligner surtout lesénormes dégâts collatéraux humains(milliers de morts et blessés, civils oumilitaires ; dizaines de milliers deréfugiés et déplacés). C’est dire que si le double jeu de

l’ex-Président Wade vis-à-vis duConseil de Paix et de Sécurité de l’UAest bien le comble de l’infamie, ilapparaît aussi et surtout constitutifdu crime de haute trahison, seule etunique infraction imputable au Chefde l’Etat dans l’exercice de ses fonc-tions, aux termes de la Constitutionen vigueur. Par conséquent, confor-mément aux dispositions pertinentesde son article 101, il est nécessaire et

urgent de mettre aux arrêts l’ex-Président Wade pour le déférerdevant la Haute Cour de Justice, afinqu’il rende publiquement compte desa forfaiture en Libye. N’avait-il pas fait le serment solen-

nel “de ne ménager aucun effort pourla réalisation de l’unité africaine” ? Iln’est certes pas le premier Présidentsénégalais à trahir ce serment, en fai-sant le jeu de la France en Afrique,mais, à la différence de ses prédéces-seurs qui n’avaient de légitimité quepar leurs maîtres étrangers, A. Wadeest le premier Président démocrati-quement élu du Sénégal et a donc, àce titre, l’obligation de rendre compteau peuple souverain.

Le caractère exemplaire et sansprécédent d’une telle sanction pré-senterait le double avantage d’avoirun effet dissuasif sur tout autrepotentat africain présent ou à venirqui songerait à l’imiter, et d’offrir, parailleurs, une certaine crédibilité à unejuridiction d’exception africaine sus-ceptible de prendre en charge le cala-miteux dossier Hissène Habré. Ce quiépargnerait à l’ancien président tcha-dien le risque d’un procès inéquita-ble, face à la justice à géométrievariable de la Cour Pénale Internatio-nale, mais en dehors de toute impu-nité, qui ne serait qu’une incitation àla récidive.Telle devrait être, à notre sens, le

traitement approprié à appliquer àl’imposture suprême du modèle detraitre à l’Afrique qu’incarne l’ex-Président Wade.

DIALO DIOPSG du Rassemblement national

démocratique (RND)

PS : Tout esprit polémique mis àpart, l’on peut faire observer que l’im-posture est également internationale,à commencer par le système desNations Unies, dont le bilan en Afriqueest accablant - notamment en matièrede protection des droits humains -depuis sa toute première mission auCongo de Patrice Lumumba jusqu’à ladernière résolution sur la Libye d’unConseil de Sécurité dont l’Afrique est toujours absente… comme auCongrès de Berlin de 1884-1885 !

BIRANE GNING : 17 JUIN 2011-17 JUIN 2012

Un an déjà… Une éternité !

Il faut arrêter et juger l’imposteur Abdoulaye Wade

BIRANE GNING

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numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

page 11SPORTS

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KHADY FAYE

L a fête était belle. À croire que lesface-à-face sont devenus main-tenant des mini-concerts, avec

beaucoup de spectacle, riche en cou-

leurs. Tapha Tine arrive le premier à laplage de Diamalaye à, 18h 25, trèsconfiant, l'athlétique lutteur de l'écurieBaol Mbollo offre à ses nombreux sup-porters des pas de danses vigoureux. 10minutes plus-tard, le B52 de Mbour,

Bombardier fait son apparition, à la sur-prise générale, celui qui est considérécomme le lutteur le plus costaud del'arène à perdu beaucoup de kilos. Pluscalme que son adversaire, il va s’asseoirsagement à la place qui lui est décernée,tandis que Tapha Tine le nargue. Placeaux paroles, le chef de file de l'écurieBaol Mbollo promet : “Je n’attends quele coup de sifflet de l'arbitre pour te fairece que j'ai envie de te faire, je me suisbien entraîné et j'ai travaillé la manièredont je vais le terrasser”. La répliquetombe comme un couperet : “noussommes tous des champions et il n'y aplus de petits lutteurs dans l'arène celuiqui jure qu'il n'y aura pas de bagarredans ce combat se trompe lourdement”.Réponse de Tapha Tine “s'il se bagarreavec moi, il fera plusieurs aller-retourchez Ardo, je l'ai entendu dire que mespropos le font rire, mais rira bien qui rirale dernier”. Les paroles de Bombardieren ont surpris plus d'un. Il a affirmé sanssourcilier : “je le jure devant Dieu que jevais te battre avant de te terrasser, Ardon'a qu'à bien se préparer parce qu'il aurabeaucoup de boulot”. Rendez-vous le24 juin.

Le Sénégal, auteur d’un matchnul (0-0) à l’aller, reçoit sonhomologue du Maroc, samedià Dakar, dans le cadre de lamanche retour du deuxièmeet dernier tour éliminatoire dela 8e Coupe d’Afrique des na-tions (CAN) 2012, avec le se-cret espoir d’assurer lapremière qualification de sonhistoire à cette compétition.

En quatorze ans d’existence etsept éditions, les “Lionnes”n’ont jamais pris part au rendez-

vous biennal du football féminin conti-nental. Elles courent derrière depuis dixans. Le nul blanc ramené du Maroc aboosté le mental des joueuses du sélec-tionneur Bassouaré Diaby. “Nousvoulons vraiment marquer l’histoire dufootball féminin, en décrochant unequalification historique à la Couped’Afrique des nations, à Dakar”, aasséné la capitaine de l’équipe sénéga-laise, Mamy Ndiaye. Elle et sa coéqui-pières comptent sur le soutien du publicpour franchir l’étape marocaine. “Qu’il(le public) vienne nous soutenir commeil a l’habitude de le faire avec l’équipe

nationale masculine du Sénégal. On està deux doigts d’une qualification à laCAN et cela fait presque dix ans que l’oncourt après celle-ci. On espère que cetteannée sera la bonne”, insiste lasociétaire de Kalmar, un club dedeuxième division suédoise.En écho, la Fédération sénégalaise de

football a décrété l’entrée au stade libre

et gratuite samedi, pour une présencemassive du public.

(NDAMLI)

I l a osé, et ça a payé. En remodelant quelque peuson onze de départ face à l'Ukraine, vendredi (Cli-chy pour Evra, Ménez à droite, Nasri reculé à la

place de Malouda), Laurent Blanc avait décidé de pren-dre plus de risques que face à l'Angleterre, lundi (1-1).Force est de constater qu'il a eu raison. Virevoltants etrésolument offensifs, ses protégés ont dominé le matchde la tête et des épaules. Et on a enfin vu cette folie quel'on était en droit d'attendre d'eux au vu de leur potentieloffensif. Visiblement très peu perturbés par la coupure(le match a été interrompu pas loin d'une heure enraison de pluies diluviennes dès la 5e minute), ils sesont “lâchés”, comme le leur avait demandé leurcoach.Avec un peu plus de réalisme, le score aurait pu être

bien plus lourd. Mais Ménez a d'abord manqué de pré-cision sur deux services d'un Ribéry absolument inte-nable (26e, 29e) et un autre de Nasri (49e). Mexès, dela tête, est lui tombé sur un très bon Pyatov (39e). EtCabaye a touché le poteau (65e). A ce moment précis,les Bleus menaient toutefois au score par deux butsd'écart. D'un superbe enchaînement crochet - frappedu gauche, Ménez avait enfin ouvert la marque (53e).Et Cabaye avait doublé la mise dans la foulée en trans-formant du gauche un caviar de Benzema (56e). Lebreak était fait.

L'Angleterre renverse la SuèdeMalgré dix bonnes minutes en début de seconde

période, l'Ukraine s'est montrée bien trop faible dans

l'ensemble, surtout défensivement où elle a laisséd'étonnants boulevards, pour espérer inquiéter cesBleus-là. Seul Chevtchenko a surnagé en adressantdeux frappes limpides pas loin de faire mouche (34e,bien repoussée par Lloris, et 49e juste à côté). Forcé-ment insuffisant. Avec quatre points au compteur,l'équipe de France prend, au moins provisoirement, latête du groupe D. Avant d'en découdre avec la Suèded'Ibrahimovic, mardi (18h45), pour son dernier ren-dez-vous des poules, c'est forcément rassurant. Dans l’autre match, après une première période bien

maîtrisée, l'Angleterre a été rejointe puis dépassée parla Suède, avant de renverser la situation pourfinalement s'imposer avec le cœur (3-2). Deuxième dugroupe D à égalité avec la France, elle jouera sa quali-fication en quarts contre l'Ukraine. La Suède est élimi-née.

FRANCEFOOTBALL

FACE-À-FACE BOMBARDIER / TAPHA TINEBombardier de l'écurie Mbour et Tapha Tine de l'écurie Baol Mbollo ont procédé hier à leur second face-à-face d'avant combat, à la plage de Diamalaye. Les deux lutteurs se sont livré à une bataille verbale sans merci.

Le B 52 dans tous ses étatsTRANSFERT

Ndiaye Déme Ndiayesigne à Lens

Le milieu international sénégalais,Deme Ndiaye (27 ans), qui arrivait en finde contrat avec Arles-Avignon après yavoir passé trois saisons, s'est engagé cettesemaine avec le RC Lens (L2). La duréedu contrat de l'international sénégalais(14 sélections, 2 buts) porte sur trois sai-sons plus une automatique en cas de mon-tée en Ligue 1. “ Le Racing Club de Lensest une grande équipe qui veut réaliser sonchallenge : faire une bonne saison et mon-ter en L1 l'année prochaine”, a dit l'exjoueur d'Arles-Avignon. Ndiaye DémeNdiaye avait été approché par d'autresclubs en France comme Reims et Bastiaqui viennent d'accéder en L1 de mêmeque Angers et Courtrai en Belgique. Lesdiscussions entre le joueur et le Présidentdu Club des Sang et or, Gervais Martel,n'ont pas pris beaucoup de temps, car c'estseulement en deux jours que tout a étéfinalisé. Ndiaye Déme Ndiaye dit gardercomme images du RC Lens, "un grandpublic avec son chaudron". Le joueurSénégalais compte franchir un palier sup-plémentaire avec son nouveau club.

(ENQUETEPLUS.COM)

TRANSFERTS. Kalou vers Lille ?En fin de contrat avec Chelsea,Salomon Kalou devrait rejoindre Lille cetété, selon la chaine Be In Sport.L'attaquant ivoirien, vainqueur de laLigue des champions en mai dernier avec

le club londonien, ne s'engagerait pas enprêt comme ce fut le cas pour Joe Colemais signerait un contrat portant sur plu-sieurs saisons. Joueur polyvalent, il peutévoluer aussi bien dans l'axe de l'attaqueque sur un côté. Troisième du dernierChampionnat de L1 et donc qualifié pourles barrages de la Ligue des champions, leLOSC a déjà fait signer Marvin Martin.

JUSTICE

Gomis pas mis en examen Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouaneont été entendus ce vendredi au tribunalde Lyon en tant que témoins assistés dansle cadre d'une enquête pour viol en réu-nion. Mais l'attaquant lyonnais et sonancien coéquipier à Saint-Etienne n'ontpas été mis en examen et ont donc pu res-sortir libre du tribunal. "M. Gomis a étéplacé sous statut de témoin assisté. Il n'apas été mis en examen, a expliqué l'avocatdu Lyonnais, Me. Jean-Félix Luciani. Il n'ya aucune mesure de contrainte contre lui.Cela va permettre à l'enquête de continuersereinement et à la présomption d'inno-cence de M. Gomis de trouver pleineapplication. "

ELIM-CANCameroun et Nigériaattendus Après deux week-ends occupés par leséliminatoires de la Coupe du monde2014, place dès ce vendredi soir au 1ertour retour des éliminatoires de la 29eCoupe d'Afrique des nations, en 2013.Cameroun, Nigeria sont sous pression...

LE PROGRAMMEVendrediAlgérie – Gambie / 4-1 (2-1)Egypte - Centrafrique 2-3(match retour le 29 juin)Samedi Ouganda - Congo (1-3)Sierra Leone - Sao Tomé e Principe (1-2)Cameroun - Guinée Bissau (1-0)Cap Vert - Madagascar (4-0)Namibie - Liberia (0-1)Malawi - Tchad (2-3)DimancheBénin - Ethiopie (0-0)Nigeria - Rwanda (0-0)Zimbabwe - Burundi (1-2)Togo - Kenya (1-2)RD Congo - Seychelles (4-0)Mozambique - Tanzanie (1-1)

REVUE TOUT TERRAIN

Groupe DUkraine-France 0-2Angleterre-Suède 2-3

Groupe A 18h 45Grece-RussiePologne-R.Tchéque

RÉSULTATS PROGRAMME

ELIMINATOIRES CAN FEMININE - SENEGAL/MAROC

90 minutes pour entrer dans l’histoire

EURO 2012 - GROUPE D

Les Bleus assurent et rassurentGrâce à deux buts de Ménez et Cabaye peu avant l'heure de jeu, l'équipe de France a signé une victoire logique et ô combien précieuse face à l'Ukraine, vendredi (2-0). La route des quarts est plus que jamais ouverte pour les Bleus.

Bassouaré Diaby, coach des Lionnes

Tapha Tine, à gauche, et Bombardier

Page 12: RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL EN … · sade de... Turquie où le pot au rose ... réside au Burkina Faso est ami et conseiller de plusieurs chefs d ... taux depuis 2008 au Sahel

NDIASSE SAMBE

S ix journées ! Autant dire quetout faux départ pourrait déjàêtre fatal. A défaut de déchaî-

ner les passions durant toute la sai-son, la Ligue s’offre un épilogue quisuscite (ou ressuscite) l’espoir de voirenfin du spectacle. Les quatreéquipes en lice ont le profil de l’em-ploi, mais pourront-elles réaliser plei-nement ce qu’elles ont fait entrevoirdurant cette longue saison.L’inusable Casa, la championneUSO, l’impétueux Niary Tally, et lasensation Diambars ; le casting estprometteur, les acteurs attendus. Sixjournées, c’est peu et beaucoup pourconsacrer la meilleure équipe decette saison, mais la saison régulière,jouée en deux poules, a laisséquelques indications. Comme la plu-part des techniciens, dont leséquipes ont été éliminées (voir ci-dessous), on est tenté de faire du

Casa le favori de ce mini champion-nat à 24h du coup d’envoi. Le clubdu Sud a tout (ou presque) l’expé-

rience, la régularité à ce niveau, lecollectif et le maître à jouer avecDemba Ramata Ndiaye. Mais

l’équipe des Pape Sané et autresDiarra Badji est habituée aux mau-vaises surprises. Ne s’est-elle pasqualifiée grâce à une meilleureattaque que le Jaraaf ? De plus, leCasa a tellement flirté avec son pre-mier sacre de champion ces dernièressaisons qu’on a du mal à deviner quelvisage les sudistes vont afficher lorsde ces play-offs. Le premier indica-teur s’affichera demain contre NiaryTally à Demba Diop (17h 30). Cettedernière est un peu la surprise duquatuor final, tant l’équipe d’Abdou-laye Ndiaye a été irrégulière cette sai-son avant de finir en trombe lors desdernières journées et finir leader de lapoule B.

USO, l’orgueil du championL’US Ouakam, championne en

titre, ne laissera pas filer sa cou-ronne sans se défendre. Perturbéspar une élimination précoce en liguedes champions, déstabilisés plu-sieurs fois par le comportement deleurs supporters, les Ouakamois ontlongtemps semblé lâcher leur titre.Mais l’expérience et le coaching deleur technicien Salam Lam les remissur les bons rails. Cela suffira-t-ilpour contrer les sensationnelsDiambars, promus aux dentslongues ? Le centre de formation deSaly a allié, pendant toute la saison,

spectacle et efficacité, comme unvieux briscard de L1. Son principalhandicap ? Sa jeunesse, et la pres-sion sur la dernière ligne droite.Mais l’insouciance devrait être, poureux, une arme tout aussi redoutableque leur talent.

numéro 306 • samedi 16 dimanche 17 juin 2012

CMJN

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SPORTS

ADAMA COLY & MAMADOU L. SANÉ

Abdoul Magib Diagneancien coach Linguère“Je mise sur Diambars parce qu'ils ont les meil-

leures conditions. C'est aussi une équipe joueuse,leur jeunesse ne peut plus être un handicap parcequ'ils ont déjà pris la mesure de ce championnat avecune bonne première partie. Mais le Casa Sport estaussi capable de remporter le titre puisqu'il joue lespremiers rôles depuis 4 ans. L'Us Ouakam (Uso) vou-dra conserver son titre et Niary Tally va essayer dejouer les trouble-fêtes”.

Mamadou Dieng coach Touré Kunda“Il n'y a pas de favori à mon avis. L'équipe qui aura

le mieux négocier ses déplacements et possède un

meilleur mental pourra gagner. Sur le plan du jeu,Diambars et Niary Tally partent avec un légeravantage. L'équipe de Saly a un bon fond de jeu etNiary Tally est plus soudé. Et sur le plan du vécu, leCasa Sport et l'Us Ouakam sont mieux outillés”.

Badara Sarr coach As Douanes“Je ne parle pas de favori, tous partent à chance

égale, parce que ça se tenait de très près lors de lasaison régulière. Ce qui va faire la différence, c'estl'état physique et psychologique des joueurs, l'envi-ronnement, les moyens. Mais je pense que le CasaSport peut y arriver parce que tous ses adversairesiront à Ziguinchor ; et cette fois-ci, ils ont aménagéle calendrier de sorte que le Casa jouent deuxmatches consécutifs à Dakar avant de rentrer. Cetteéquipe a aussi une grande expérience”.

Mbaye Badji coach Yeggo“Je vois le Casa Sport parce que le calendrier leur

est très favorable, ils vont faire moins dedéplacements que d'habitude avec cette possibilitéde jouer deux matches de suite à Dakar et autant àZiguinchor. En plus, ils vont recevoir Us Ouakam etNiary Tally au retour et peuvent profiter du derbydakarois qui va opposer ces deux équipes. Ils peuvents'appuyer sur leur expérience. Derrière, il y a NiaryTally, avec son public, qui peut aussi être sacré parcequ'il a déjà l'expérience d'une finale et possède unentraîneur très tactique”.

Tabane Dieng coach Yakaar“Diambars a un petit avantage par rapport aux

autres. Ayant déjà atteint ses objectifs, cette équipeva jouer sans pression en essayant de se donner duplaisir et à progresser. L'Us Ouakam est aussi un can-didat sérieux, avec sa réaction d'orgueil et un bonfinish pour atteindre les play-offs. Le Casa Sport estmoins fort qu'il y a deux ans, d'ailleurs il a eu desdéfaites imprévisibles notamment contre Yeggo àdomicile. Niary Tally est dans la même configurationque le Casa malgré son public”.

Pape Ibrahima Faye coach Gorée“Les équipes partent à chance égale. Toutefois,

Casa, Uso et Niary Tally possède une base affectivequi galvanise. Casa Sport et Diambars ont des simi-litudes sur le plan du jeu, basé sur la circulation deballe et le déséquilibre. L'Uso a une bonne organisa-tion basée sur la défensive alors que Niary Tally aperdu son jeu d'antan mais reste efficace en attaque.Mais il y a quand même un bonus pour le Casa qui aune force mentale et qui est très régulier et qui jouetoujours les premiers rôles”.

Karim Mané coach Duc“Il n y a pas une équipe qui sort du lot quatre

équipes se valent. On aura des rencontres disputéescar c'est la confrontation de deux habitués (Uso etCasa) de ce genre de matches contre deux néophytes(Diambars et Niary Tally). Ce serait du 50/50 cartoutes les quatre ont leurs particularités pour s'im-

poser. L'Uso défend son titre, Diambars force la porteavec sa technicité, Niary Tally va jouer avec sa com-bativité et le Casa reste toujours l'équipe la plusvivace du championnat”.

Cheikh Tidiane Bitéye ancien coach Dahra“Si tout ce passe bien pour eux, je vois le Casa.

C'est la meilleure équipe du Sénégal des cinq der-nières années. C'est une équipe régulière sur tous lesplans, elle n'est pas secouée par les mêmesproblèmes qui frappent les autres équipes. C'est uneéquipe stable qui garde le même groupe et le mêmestaff technique depuis ses cinq dernières années”.

Moustapha Seck coach As Pikine“Les quatre équipes se valent. Ce sera des

matches qu'il faudra bien négocier car, il faut il fautgérer les déplacements et assurer les réceptions. Lesquatre équipes ont la même particularité, ce sont deséquipes offensives. Sur ce, toutes les quatre équipespeuvent être championnes, il faut savoir juste que lapremière journée va compter pour la suite”.

Gora Seck ancien coach Guédiawaye FC“Ce sont quatre équipes qui vont à chance égale.

Les deux premières journées diront forcément leurverdict sur l'équipe la plus placée pour gagner lechampionnat. C'est 50/50 d'une part mais moi jepense au Casa un peu car c'est l'équipe la plus régu-lière ces cinq dernières années et il le mérite bien,mais Uso veut conserver et Diambars et Niary Tallysont là embuscade”.

Amadou Diop dit “Boy bandit”adjoint coach Jaraaf“Les quatre équipes se valent et il n y a pas de

favori. L'équipe la plus sérieuse, la plus sereine, laplus préparée va l'emporter. C'est la dernière lignedroite et tout peut arriver. Diambars est une équipejeune et joueuse, Casa développe un fond de jeu etd'individualité énormes, l'Uso est une équipe quiveut garder son titre et ne lâche rien et Niary Tally veutconfirmer après une première finale ratée.

LIGUE 1 - PLAY-OFFS 1ere JOURNÉELe championnat de Ligue 1 entame ce dimanche les play-offs qui doivent sacrer le champion au bout de six journées. Niary Tally-Casa Sports et Diambars-Uso sont au programme pour un démarrage en fanfare.

Au meilleur des quatre

NOUVEAU SÉLECTIONNEUR

La Fédérationrepousse la décision Les supporters des Lions devrontpatienter quelques jours avant deconnaître le nom du futur sélection-neur de l'équipe nationale de football.La fédération sénégalaise de football adécidé dans un communiqué de sedonner un délai jusqu’à la fin du moisde juin 2012 et de soumettre cesréflexions au comité exécutif qui opé-rera le choix qui sera transmis à latutelle. La réunion du comité exécutifsera programmée dans les tout pro-chains jours. Ainsi, Joseph Koto dontl'intérim doit prendre fin après troismatches, restera sur le banc le tempsque la Fédération lui trouve un suc-cesseur ou le confirme. Par ailleurs lescandidatures continuent d’affluer.L'Ivoirien François Zahoui et leFrançais Alain Giresse sont cité parmiles favoris.

L’AVIS DES RECALÉS

Qui sera champion ?Les coachs des 11 équipes, sur douze, non qualifiées aux play offs ont donné leur avis sur l’identité du futur champion : Le Casa se dégage parmi les quatre prétendants

USO, championne en titre

Casa Sport, favori annoncé�