9
DÉCROCHEZ LE JOB DE VOS RÊVES DESIGN YOUR CAREER TROIS MÉDIAS, UNE JOURNÉE EXCEPTIONNELLE, DES DIZAINES DE PISTES ET DE TUYAUX AVEC NOS OFFRES ET NOS EXPERTS. UN CAHIER SPÉCIAL DE 24 PAGES PHOTO SHUTTERSTOCK

References

Embed Size (px)

DESCRIPTION

References

Citation preview

décrochez le job de vos rêves

Design your career

Trois médias, une journée excepTionnelle, des dizaines de pisTes eT de Tuyaux avec nos offres eT nos experTs.

un cahier spécial de 24 pages PHOTO sHuTTersTOck

CE MARDI 28 SEPTEMBRE DES 8H30SOS EMPLOI

VOUS CHERCHEZ UN EMPLOI?BEL RTL ET LE JOURNAL REFERENCES VOUS AIDENT

070 344 050 ET WWW.SOSEMPLOI.BE

EDITION SPECIALE DE REFERENCES DANS VOTRE JOURNAL LE SOIR

BEL rtL Et rEfErEncEs vous aidEnt

Une action de :

toutEs LEs sociétés qui vous proposEnt un EmpLoi sur mEsurE dans notrE édition spéciaLE

CE MARDI 28 SEPTEMBRE DES 8H30SOS EMPLOI

VOUS CHERCHEZ UN EMPLOI?BEL RTL ET LE JOURNAL REFERENCES VOUS AIDENT

070 344 050 ET WWW.SOSEMPLOI.BE

EDITION SPECIALE DE REFERENCES DANS VOTRE JOURNAL LE SOIR

Elle est loin la parenthèse bénie des années 2006 à 2008 où, avec un taux de chômage résiduel, la Belgique avait quasiment retrouvé le plein-emploi. La crise est passée par là. Et il est à craindre que la croissance molle qui s’annonce n’ait que des effets marginaux sur le marché du travail. Plus préoccupant encore, un véritable fossé est en train de se creuser entre les générations, avec un taux d’activité des seniors qui s’améliore alors que près du quart des moins de 25 ans n’arrivent toujours pas à trouver du travail. Revenus moindres, horizon professionnel bouché, retraites hypothétiques : la génération de la crise est loin des facilités de celle du baby-boom. Dans les périodes de crise, les jeunes sont toujours les premières victimes. Pour les 19-24 ans, le parcours est toujours plus chaotique que pour d’autres tranches d’âge. Les jeunes peu ou pas diplômés ont un problème aigu de transition vers le premier emploi. Ils n’ont pas de garanties à présenter aux entreprises qui recrutent. Pas de compétences suffisamment crédibles. Pas d’expérience professionnelle. Pas de réseau social. Ils se retrouvent ainsi prisonniers d’une « trappe à chômage » : pas d’expérience, donc pas d’emploi, donc pas d’expérience. Et lorsqu’ils accèdent à un emploi, ils sont englués dans une seconde « trappe à précarité » : ils enchaînent les emplois précaires (CDD, intérim, contrats aidés, stages...) sans pouvoir accéder à un emploi stable. Les salaires ne sont pas mirobolants. Les jeunes s’estiment heureux quand ils débutent à 1500 euros bruts par mois. La lucidité s’impose : dans les années à venir, les entreprises – de plus en plus exigeantes – ne représenteront pas un réservoir infini d’emplois. Elles ont fait le plein dans les années 1990, ne prévoient pas de grands départs de baby-boomers comme dans la banque ou les assurances. Dans ce contexte peu favorable se maintiendront les personnes qui auront la vocation chevillée au corps. Ce phénomène n’est pas confiné à la Belgique. L’envolée du chômage de longue durée parmi les jeunes touche « presque tous les pays » selon le Bureau international du Travail (BIT). Cela affecte le système scolaire car « si les débouchés en terme d’emplois restent faibles, beaucoup de jeunes gens peuvent estimer avoir peu d’intérêt à poursuivre leurs études ou une formation », selon le BIT, qui craint une déqualification.Pour le BIT, qui évoque le risque de « génération perdue », « si rien n’est fait rapidement, on peut craindre que la situation de la jeunesse ne devienne insoutenable dans certains pays, constituant une menace pour la cohésion sociale ». Dialoguer avec l’ensemble des acteurs sociaux sur la base de propositions audacieuses mais réalistes est devenu une impérieuse nécessité pour sortir le pays de la crise. Les jeunes, en quête d’emploi, l’ont compris. Les employeurs et les politiques entendront-ils leur demande ? Rafal Naczyk

commeNt paRticipeR à cette opéRatioN ?DaNs le soiR et RéféReNcesc’est l’édition spéciale de ce 28 septembre que vous avez en mains. Au menu : des offres d’emplois, des conseils pratiques, des témoignages… et ne manquez pas le prochain numéro de références du 2 octobre pour de nouvelles offres d’emploi et le compte-rendu détaillé de l’opération.

Nos expeRts au 070/344.050Toute la journée, de 9 à 17h, onze experts du monde du travail seront à votre disposition pour répondre à toutes les questions que vous vous posez en matière d’emploi, de recrutement, de secrétariat social, de candidature, etc. Vous trouverez leurs profils détaillés en page 4 et 5 de ce supplément. Vous pourrez les joindre au numéro unique 070/344.050.

suR Bel RtlÀ l’antenne, toute la journée dès 6h30, des flashs info, des émissions spéciales consacrées à l’opération et à ses coulisses. Avec trois rendez-vous spéciaux :8h40 à 8h55 : Bel rTL Matin : Présentation de la journée12h30 à 13h : Bel rTL midi : Débat sur le thème : « si les compétences de l’emploi devenaient régionales comment ça se passerait ? »18h30 à 19h : Bel rTL soir : « Je n’ai pas de diplôme comment chercher du travail » + bilan de la journée avec William Decamp de références

suR le WeB : WWW.sosemploi.Beune adresse commune à retenir : le blog de l’opération sur www.sosemploi.be.Mais aussi sur les sites de references.be, du soir.be et de rtl.be. Vous cherchez un emploi ? Vous avez du travail à offrir ? rendez-vous dès à présent sur le site pour suivre en direct l’évolution de l’opération, apporter votre témoignage, trouver des offres d’emploi fraîchement arrivées… La possibilité est offerte aux employeurs qui le désirent de poster leurs propositions en direct. un espace de dialogue est ouvert pour permettre aux internautes d’échanger leurs expériences. et vous trouverez une foule d’infos pratiques sur le marché de l’emploi, mitonnées par les journalistes de références, du soir et de Bel-rTL.

Vous pourrez également chatter en direct avec nos experts aux horaires indiqués pour chacun d’eux en pages 4 et 5 de ce supplément.

Directeur Général Didier Hamann Rédactrice en chef Béatrice Delvaux Directeur éditorial Philippe Berkenbaum Directeur artistique richard kubicz

sales DirectorNadia Ouahmanesales managerWilliam Decampmarketing managerGregory Hulstaert

n Annonces & services clientsaccount managers Ana Alonsochristine Françoisinternal salesrenaud ralet 02/481 15 24 Muriel Vanderick 02/481 15 21 fax 02/482 03 77

n Administration & Facturation Back-office manager Michel Bernard 02/481 15 29

n Annonces téléphonées 02/225 55 00

n communication & Projectemilie Tcherkezian 02/481 15 17 Marielle De Beer02/481 15 12fax 02/482 03 77

éditeur responsable Patrick Hurbain rue royale, 100 1000 Bruxelles

Références s.a. 02/481 15 24

« sOs emploi » ! Au printemps dernier, références, Le soir et rTL avaient décrété la mobilisation générale en faveur de l’emploi, en lançant une initiative conjointe à destination des demandeurs d’emploi. c’était une première et elle fut couronnée de succès, dans un contexte où le marché de l’emploi restait fragile. Aujourd’hui, la reprise s’annonce timidement, mais l’emploi tarde à reprendre vigueur. c’est pourquoi nous avons décidé de reproduire l’opération.L’objectif ? D’une part apporter des réponses claires aux questions que se posent tous ceux qui veulent entamer – ou relancer – leur carrière professionnelle en dénichant l’emploi qui leur convient. De l’autre, convaincre les entreprises qui engagent ou ont l’intention de le faire de se manifester, de communiquer. et sur ce plan, c’est une réussite : elles ont été très nombreuses à le faire, comme en témoignent le dossier que vous avez en mains, mais aussi nos sites web et les antennes de rTL. ce mardi 28 septembre, branchez-vous sur l’emploi dans le journal papier, sur internet, en radio et en télé pour une opération d’un jour exceptionnelle.

Aider les jeunes à sortir de la spirale infernale

CE MARDI 28 SEPTEMBRE DES 8H30SOS EMPLOI

VOUS CHERCHEZ UN EMPLOI?BEL RTL ET LE JOURNAL REFERENCES VOUS AIDENT

070 344 050 ET WWW.SOSEMPLOI.BE

EDITION SPECIALE DE REFERENCES DANS VOTRE JOURNAL LE SOIR

Coup de pouce

PHO

TO Le

sO

ir /

TH

.BLA

irO

N.

William DecampEmployeur : RéférencesFonction : Executive ManagerSecteur : Media & EmploiExpertise :

comment recruter efficacement ? Quels sont les outils à disposition des employeurs ? comment se différencier de la concurrence pour attirer les talents de demain ? l’importance de l’employeur Branding.Chat : de 11h à 11h30

C’est un signe qui ne trompe pas : malgré deux années de crise et en dépit d’une dégradation des statistiques du chômage cet été, notre économie crée de nouveau des emplois. Non seulement, le taux de chômage (8,9 %) reste sous la moyenne européenne (10 %), mais il se confirme que la mécanique est relancée. Toutes proportions gardées, bien entendu. Dynamisé par la reprise des exportations, le marché du travail relève la tête surtout au Sud du pays, en particulier dans les PME. Stars de la nouvelle économie verte ou modestes entreprises traditionnelles, elles se remettent à embaucher. Pour preuve : le dernier indice « emploi PME » de SD Worx atteste que l’emploi a augmenté de 1 % depuis le début de l’année dans les petites et moyennes entreprises belges, ce qui représente 13 300 postes supplémentaires. La Wallonie enregistre la croissance la plus forte (1,8 %) devant la Flandre (+ 0,8 %) et Bruxelles (+ 0,2 %). Pour le quatrième trimestre consécutif, l’emploi a haussé de 3,8 % dans les PME wallonnes, devançant ainsi la Flandre (2 %). À Bruxelles, il a très légèrement reculé (– 0,1 %). Si le nombre d’offres d’emploi sur le marché du travail est un bon indicateur de la reprise économique, on peut dire que la Wallonie, dopée par la demande internationale qui redémarre, est sortie de la crise. Selon le Forem, les propositions de jobs en tous genres, dans le secteur public comme dans le secteur privé, augmentent de 15 à 20 % tous les mois. Et ceci, depuis début 2010. Mieux : si l’on compare les données mensuelles actuelles par rapport à la même période en 2009, on dépasse les 20 % d’offres d’emploi en plus depuis juin dernier (23 %). Selon les estimations du bureau du Plan, la croissance annuelle du PIB devrait s’élever à 1,4 % en 2010 et à 1,7 % en 2011. L’économie wallonne

va certainement en profiter. Toutefois, à plus long terme, selon les données fournies par l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), l’emploi repartirait modestement à la hausse en 2011 avant de rejoindre, à partir de 2012, un rythme d’augmentation similaire à ce qu’il était avant la crise. Soit un peu plus de 12000 emplois par an en Wallonie de 2012 à 2015. Des embellies, donc. Mais sans triomphalisme. Au niveau des secteurs, certaines aspérités demeurent. « Durant le dernier trimestre, on a surtout connu une croissance de l’emploi dans les secteurs de l’industrie des denrées alimentaires, de l’horeca, du stockage et des activités liées au transport, du commerce de détail et du secteur de l’immobilier. La mécanique et les produits de construction repartent nettement à la hausse, et l’automobile poursuit sa croissance », observe-t-on chez SD Worx. Les baisses les plus spectaculaires concernent le secteur de la transformation du métal (– 3 % par rapport au premier trimestre 2010 et – 9 % par rapport au deuxième trimestre 2009), ainsi que celui de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication (– 4,5 % et – 9 %).

Une noUvelle cUltURePénurie de main-d’œuvre qualifiée, candidats introuvables à des postes de tous formats : on recommence à entendre la même antienne chez les professionnels du bâtiment, du transport, de l’informatique ou de certaines branches de l’industrie. Une situation qui rappelle de manière frappante l’embellie de l’emploi des années 2003-2007. Comme chaque fois en pareille circonstance, on avait alors assisté au classique ratissage des talents – jeunes diplômés et salariés qualifiés – par les grandes entreprises. Les grandes structures

étaient alors infiniment mieux armées que les flotilles de PME pour organiser la chasse, la sélection et l’embauche de leurs futurs collaborateurs : services spécialisés au sein des directions des ressources humaines, utilisation massive des consultants, surenchères financières auprès des candidats, perspectives de carrière alléchantes, etc. Mais 2010 n’est pas 2003. Rien ne dit que les mêmes causes produiront les mêmes effets. Le monde du recrutement ne paraît plus obéir tout à fait aux mêmes règles qu’au début de la décennie précédente. L’explication est simple : entre-temps, la Belgique a connu la première vraie récession depuis le choc pétrolier des années 70. Un séisme aux prolongements multiples. Dont un début de rééquilibrage entre les forces d’attraction respectives de la grande et de la petite entreprise. Du Brabant Wallon à la province du Luxembourg, les PME wallonnes démontrent chaque jour qu’avec peu de moyens mais des idées, elles peuvent réaliser de grandes choses. Les mesures prises par le fédéral (recours au chômage temporaire) ont atténué les licenciements dans les entreprises. Les PME wallonnes présentent aussi une plus grande solidité financière qu’elles n’en avaient lors des crises précédentes. « Elles ont besoin de moyens pour démarrer et se déployer. Avec les invests, la Sowalfin et d’autres, elles ont les outils pour investir mais aussi pour embaucher et former leurs employés », note un spécialiste du terrain. D’autre part, avec le nouveau plan Marshall 2.vert, le gouvernement wallon met aujourd’hui l’accent sur l’économie verte. Une nouvelle culture est en marche qui pourrait, à terme, déboucher sur des milliers de nouveaux emplois. Les graines sont plantées. À quand la récolte des premiers fruits ? Rafal Naczyk

Gisements

L’offensivedes PME wallonnes

elles sont plus de 70.000 dans le sud du pays ; elles emploient près de 500.000 personnes et forment 99,5 % du tissu entrepreneurial wallon. elles ? ce sont les PMe, ces structures de 1 à 200 travailleurs. stars de la nouvelle économie verte ou modestes entreprises traditionnelles, elles se remettent à embaucher. et ont de quoi rivaliser avec les multinationales.

• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050coRinneBenhaRRoshEmployeur : selorFonction : Business Unit Manager CRMSecteur : Administration. Selor cherche des profils pour les

services publics (administration fédérale, régions, communautés, organisations semi-publiques…)Expertise : connaissance du recrutement et sélection dans l’administration.Chat : de 9h30 à 10h

miReille pRotinEmployeur : sncB-holdingFonction : Responsable du recrutement et de la sélectionSecteur : Transport

publicExpertise : préparation aux entretiens d’embauche et aux épreuves de sélectionChat : de 11h30 à 12h

JUlie De FaysEmployeur : Groupe sFonction : HR consultantSecteur : Secrétariat socialExpertise : conseils généraux en rap-

port avec les ressources humaines, principalement sur le recrutement de a à Z (les choses à faire, ne pas faire, les formations, etc.). psychologue de formation, je serai également en mesure d’apporter mon aide par rapport aux questions sur le bien-être.Chat : de 10h30 à 11h

michel maRtinotEmployeur : actiRisFonction : Service AnimationsSecteur : Fonction publique – Office Régional bruxellois de l’emploi

Expertise : accompagnement et conseils aux chercheurs d’emploi : les outils de la recherche d’emploi, l’orientation professionnelle, les démarches emploi à BruxellesChat : de 10h à 10h30

Nous avons posé les trois questions suivantes à quelques gros employeurs du pays :

1. Quels sont vos besoins actuels en recrutement ? et pour 2011 ?2. Quels sont les profils que vous recherchez le plus ?3. Quels sont les avantages comparatifs de votre entreprise ?

Ces

em

ploy

eurs

ont

bes

oin

de v

ous

Dip1. On remarque une nette évolution au sein de DiP en 2010 : le volume d’annonces publiées a augmenté de 50 % entre janvier et août. en 2011, cette tendance risque de s’accentuer car selon une étude de sD Workx, 30 % de travailleurs envisagent de changer d’emploi l’an prochain.2. Des employés dans tous les secteurs. Outre le diplôme et l’expérience, le potentiel d’évolution est désormais important. Les recruteurs commencent à élargir leur optique vers une vision à plus long terme.3. Pour les postulants : des conseils, une image professionnelle qui rassure, des démarches sérieuses et sélectives. Pour les clients : une communication qui touche directement leur public-cible.

lumiNus1. une centaine de recrutements par an.2. Des spécialistes de la finance, des traders, des employés au service clientèle, des commerciaux, des techniciens pour la production…3. Des valeurs, une entreprise à taille humaine, l’intégration dans le groupe mondial eDF, des formations et de réelles possibilités d’évolution.

oRès1. en moyenne 200 nouveaux collaborateurs par an, mais pour 2010 : 350.2. Des techniciens en gaz (formés par Orès) et électricité, du personnel administratif, des ingénieurs et informaticiens. Des candidats désireux d’apprendre et dotés d’un esprit d’équipe.3. une entreprise à taille humaine, une possibilité de faire carrière, un secteur qui ne craint pas la crise.

seloR1. 2.500 agents administratifs nommés chaque année, ainsi que 1.000 nouveaux contrats cDi et cDD. il faut combler les nombreux départs à la retraite.2. Des informaticiens, ingénieurs, médecins, assistants administratifs, diplômés en communication, juristes, assistants de surveillance pénitentiaire… 90 % des offres sont destinées aux titulaires de masters et de baccalauréats.3. Possibilité de formation et de carrière, un emploi utile pour les citoyens, des horaires qui permettent d’équilibrer vie privée et professionnelle, sans oublier la gratuité des frais de transport et la sécurité de l’emploi.

Voici les onze experts, spécialistes du monde du travail, qui sont à votre disposition toute la journée de ce mardi pour répondre à toutes les questions que vous vous posez en matière d’emploi ou de recrutement. Par téléphone, par e-mail ou via un forum internet. N’hésitez pas : ils attendent votre appel.

Des pme pleiNes D’atoutsMais pourquoi choisirait-on de travailler dans une PMe de préférence à une grande structure nécessairement porteuse d’avantages matériels ? « en premier lieu, il y a l’intérêt des postes, constate Xavier Mesquita du cabinet Mezquita and Associates. entre un poste de numéro 187 dans un fragment de conglomérat dont on ne sait pas s’il va faire l’objet d’une cession et une direction opérationnelle dans une entreprise moyenne au métier bien lisible, les meilleurs n’hésitent pas… Les multinationales le savent car elles recherchent de plus en plus des cadres-entrepreneurs. ceux qui plongent tout de suite dans la vie réelle des PMe ou des start-up ont toutes les chances de brûler les étapes et d’accéder plus vite à des postes de responsabilité dans les grands groupes. » Les cadres à « haut potentiel », ceux qui peuvent prétendre accéder rapidement à des fonctions de direction, ne sont pas à l’écart du mouvement de dégel en faveur des petites structures. « Les PMe font rêver les hommes de valeur qui ont la trentaine et qui ont le sentiment d’être sous-employés dans les grands groupes. ils apprécient en particulier d’avoir juste un président au-dessus d’eux. On leur

propose volontiers une participation au capital ou des stock-options, même s’ils n’ont pas été embauchés dans la perspective de succéder au patron. La dimension orale de la communication dans l’entreprise rend la vie quotidienne plus fluide. » Autre atout : les salaires. si ceux offerts par les grands groupes sont toujours attractifs, surtout pour les débutants, les PMe ne sont pas en reste. « un bon recruteur ne doit pas se préoccuper de recruter », résume Xavier Mezquita. et là, la souplesse des PMe peut être un atout : pas besoin de l’aval d’un « DrH groupe » pour muscler une rémunération et faire une proposition sur mesure lorsqu’il s’agit de récompenser ou de retenir un jeune cadre. Autre atout d’une PMe, l’intérêt du poste : nombre de jeunes cherchent avant tout un travail qui les motive. ici, l’avantage est aux PMe car, face aux grands groupes, leur force est de proposer de l’autonomie, des responsabilités opérationnelles et polyvalentes plus tôt dans la carrière. Mais, avant de sauter le pas, il vaut mieux vérifier que votre besoin d’autonomie n’est pas une illusion. « certains se rêvent entrepreneurs et ne sont pas faits pour cela ! Gare aux profils qui ont

besoin de sécurité », prévient Philippe Meysman, directeur recrutement et sélection Belgique pour le cabinet Hudson. car gagner en autonomie signifie aussi être plus exposé. « Plus un cadre a connu de métiers, de secteurs, d’expériences et plus il lui sera facile d’évoluer. il faut donc bouger et ne pas hésiter à passer d’une grande entreprise à une PMe ou inversement. il ne faut pas oublier que les PMe représentent 80 % du tissu économique et une large part du volume des offres d’emploi. elles recherchent les compétences de collaborateurs qui ont intégré des méthodes de travail structurées, telles qu’on les apprend dans les grosses structures. » À l’inverse, la maturité que l’on acquiert dans une petite entreprise permet de s’adapter sans difficulté à la culture et au mode de fonctionnement d’un grand groupe. Bien sûr, tout le monde ne peut pas s’adapter à ces deux contextes très différents. Travailler dans une PMe exige plus d’engagement, de réactivité car on y est plus visible. On s’y voit souvent confier plus rapidement de plus larges responsabilités et les liens hiérarchiques y sont plus directs. R.N.

• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050• 11 experts à votre service au 070/344.050Jean-pieRRe lanDRainEmployeur : Bruxel-les FormationFonction : coordonna-teur interpôlesSecteur : Formation professionnelleExpertise : informa-

tions et conseils sur les possibilités de formation professionnelle à BruxellesChat : de 12h à 12h30

chRistiane van BeDtsEmployeur : Bureau d’outplacement cvB & associésFonction : Adminis-trateur GérantSecteur : Outpla-cement – bilan de

carrièreExpertise : aide à la recherche d’emploi. conseils en établissement de curriculum vitae, lettre de motivation, plan de campagne, préparation aux entretiens d’embauche…Chat : de 12h30 à 13h

Jean-philippe mUlDeRsEmployeur : Randstad GalileiFonction : ManagerSecteur : Outpla-cement / Career coachingExpertise : comment

gérer la situation. aide à l’identifica-tion du projet de carrière. conseils pratiques dans la recherche d’em-ploi. comment aborder le marché du travail. se préparer aux différentes étapes d’un recrutementChat : de 15h à 15h30

stéphanie WyaRDEmployeur : FoRemFonction : Porte-paroleSecteur : Emploi et Formation – service publicExpertise : l’aide

qu’un service public peut apporter aux demandeurs d’emploi et aux entreprises, l’éventail des outils que le Forem propose, la plus-value des démarches, le contenu d’un service individualisé et de proximitéChat : de 14h à 14h30

DaviD BRilotEmployeur : spW WallonieFonction : Gestion-naire en ressources humainesSecteur : PublicExpertise : le re-crutement de per-

sonnel permanent via les concours organisés par le seloR. l’engage-ment du personnel contractuel via les sélections internes. la sélection de carrière (promotion)Chat : de 15h30 à 16h

FloRence collaRDEmployeur : Réfé-rences/ vacatureFonction : Manager CommunitiesSecteur : Média/InternetExpertise : conseil

généraux sur la bonne manière de détecter les bonnes opportunités (trouver et être trouvé), de bien se préparer à un entretien d’embauche, etc.Chat : de 14h30 à 15h

« Prenez des risques et foncez ! »L’entreprise s’appelle « Fishing cactus » et, l’air de rien, ce nom est drôlement bien choisi : il accroche ! « On voulait quelque chose qui sonne bien et qui soit bien en phase avec notre culture d’entreprise », commente Julien Hamaide, le (jeune) directeur technique de cette (jeune) entreprise montoise spécialisée dans les jeux vidéos. Fishing cactus n’a pas deux ans et, pourtant, elle affiche déjà un beau palmarès : des ventes de l’ordre de 800.000 euros en principe cette année, une quinzaine de collaborateurs, des applications pour l’iPhone et une collaboration, entre autres, avec le Microsoft innovation center de Mons afin d’adapter la technologie « kinect » – une évolution de la console de jeux Xbox, désormais dépour-vue de manettes – au secteur médical. Objectif : aider des traumatisés à réapprendre certains mouvements de la vie quotidienne à l’aide de la simulation virtuelle. success story ? Pas si vite. Les fondateurs de Fishing cactus sont certes jeunes mais affichent déjà un parcours chahuté. « Nous avons effectivement connu la faillite », poursuit Julien Hamaide. « Nous

étions alors employés d’une jeune société elle aussi active dans les jeux vidéos qui, rachetée par des financiers allemands, a fait la culbute. Nous n’avions aucune responsabilité personnelle dans cet épisode mais nous en avons tiré des leçons très utiles pour rebondir… en lançant notre propre société. » spécialisée, certes, dans le développement de jeux vidéos – une activité qui demande beaucoup d’investissements préalables pour des revenus hypothétiques à long terme, vu que le succès public n’est jamais garanti –, l’entreprise veille dans le même temps à s’assurer des rentrées stables. en clair : elle travaille en sous-traitance pour d’autres développeurs et s’active aussi dans les « serious games », des déclinaisons des jeux dans la vie réelle, au service de la médecine ou de la simulation en entreprise (la conduite virtuelle d’une machine, par exemple). Les profils recherchés sont dès lors très variés : des designers de jeux, des créatifs artistiques (généra-lement, des collaborateurs externes) et bien entendu des spécialistes de la programmation. Adeptes de l’accueil de stagiaires, les patrons de Fishing

cactus y voient un excellent vecteur de recrutement qui permet de tester, in situ, les compétences techniques et l’adéquation avec la culture d’entre-prise. « Nous recevons aussi des candidatures classiques », précise Julien Hamaide. « Dans ce cas, nous leur envoyons un exercice de programmation qu’ils doivent résoudre en 2 jours. sur base de ces tests, nous poursuivons par des entretiens individualisés. » À l’évidence, une formation en informa-tique est bienvenue – les fondateurs de Fishing cactus ont ce background – mais c’est surtout l’envie qui est prépondérante. « Nous sommes dans la création », souligne Julien Hamaide. « et donc, constamment dans la décou-verte et l’apprentissage. Les gens qui nous rejoignent doivent savoir pour-quoi ils le font. il y a chez nous un risque plus élevé que dans une grosse boîte pour un salaire moindre, mais nous offrons l’opportunité d’acquérir une expérience et des responsabilités de manière beaucoup plus rapide. Mon conseil aux plus jeunes est donc le suivant : ne visez pas le salaire ou la sécurité, prenez des risques et foncez ! » BeNoÎt July

Joël Demarteau est un patron méfiant. À la tête de Wow, un groupe qu’il a créé et spécialisé dans l’ingénierie et la sous-traitance industrielle dans la province de Namur, il n’a de cesse de vanter les mérites de ses collabo-rateurs qui sont aujourd’hui près d’une centaine. Mais il refuse systé-matiquement le moindre portrait de l’un ou l’autre dans la presse. « Les chasseurs de tête sont partout », justifie-t-il. « J’évite donc de mettre mes meilleurs éléments en vitrine ! » À l’évidence, le marché de l’emploi n’est donc pas bouché pour tout le monde. ingénieurs, techniciens, mais aussi ouvriers spécialisés (soudeurs, monteurs, fraiseurs, câbleurs, formés en robotique ou en électromécanique, entre autres) trouvent aisément du boulot. « il y a 15 ans, chez Wow, nous n’étions qu’une douzaine. Notre croissance prouve que l’industrie peut rester, en Wallonie, florissante : les grands groupes apprécient le savoir-faire des PMe locales, leur proximité et leur flexibilité », poursuit Joël Demarteau. « il y a dix ans, un groupe ja-

ponais importait ses machines. Aujourd’hui, c’est nous qui les concevons, en partenariat direct avec eux. » Or, on le sait, les profils techniques se font rares, les filières qui y mènent ayant été délaissées pendant des an-nées. La concurrence entre employeurs est donc réelle… mais les PMe ne partent pas nécessairement perdantes. « Quand un grand groupe frappe à la porte, c’est un peu la tentation du diable : difficile de résister, du point de vue du collaborateur, si on lui promet la lune, notamment sur le plan salarial », reconnaît Joël Demarteau. « Mais certains nous reviennent, cependant. ils regrettent l’ambiance de la PMe, l’autonomie, la convivia-lité, le fait qu’on y perçoive directement l’impact de son travail. chez nous, un ingénieur est responsable de son projet du début à la fin et il ne doit pas attendre 3 mois l’autorisation d’un service d’achats pour obtenir la pièce dont il a besoin. » contrairement à ce qu’on pense parfois, on peut d’ailleurs « faire carrière » dans une PMe. « Les gens qui nous rejoignent

apprécient le fait que chaque projet est différent. ils peuvent aussi passer de l’ingénierie au commercial par exemple et s’y épanouir : le panel est varié », souligne celui qui est aussi l’inventeur de la fameuse « boule à vagues ». « certains collaborateurs travaillent chez moi depuis 25 ans. il suffit d’être passionné, car c’est là qu’est la clé. » Joël Demarteau l’affirme d’ailleurs : on peut compenser la faiblesse éventuelle d’un diplôme. « ce qui m’intéresse, c’est d’abord la personnalité. si un jeune vient postuler chez moi – et il y en a qui défilent, malheureusement souvent peu motivés ou trop exigeants sans avoir encore rien prouvé… –, il ne sera pas engagé si son seul but est d’obtenir un job, même diplômé. Je préfère, de très loin, quelqu’un dont les yeux pétillent devant une belle machine, qui a des idées, qui bricole dans son garage, qui pense « mécanique » le soir avant de s’endormir. On peut être intelligent et performant sans avoir réussi à l’école, j’en suis persuadé. » BeNoÎt July

« Techniciens : le bonheur est dans la PME ! »PH

OTO

sH

uTTe

rsTO

ck

Initiative

Chômeurs 2.0Passer de l’ombre à la lumière à la vitesse du clic, c’est le rêve de milliers d’internautes. Mais si MySpace, Facebook et Twitter fabriquent chaque jour leurs lots de stars filantes, le désintérêt commun pour la Toile comme outil de promotion reste sidérant. Pourtant, le web est « le CV avant le CV », il est « l’entretien avant l’entretien ». En quelques années, il est devenu le principal canal de recrutement et de candidatures. Et la plus belle vitrine de talents : accessible à tous, naturellement contagieux, internet précède la réputation de chacun et la suit. Issus tous deux de l’industrie graphique, spécialisés dans la communication visuelle, le Bruxellois Thomas Van Der Vennet et l’Andennais Alexandre Gilmart en ont fait l’expérience en lançant Chômeurs 2.0. Sur le site, qui flirte avec l’identité visuelle d’Actiris et d’un magasin en ligne, le message est clair : les deux jeunes gens sont à la recherche d’un emploi et sont prêt à offrir leurs compétences pendant deux mois. Ayant perdu leur premier emploi il y a 2 ans à cause de la crise, les deux comparses se sont rencontrés au cours d’une formation en web design, au centre CEPEGRA, à Bruxelles. De conversations anodines en débats passionnés, ils ont découvert qu’ils avaient de nombreux points communs : même parcours scolaire, première expérience professionnelle identique, même

besoin de retravailler au plus vite dans le domaine choisi, la communication visuelle. Paradoxe : dans ce secteur toujours en quête d’innovations, les offres d’emploi se réduisent comme peau de chagrin. Las, Alexandre et Thomas décident d’unir leurs forces pour attirer le regard des agences, en exposant ce qu’ils savent faire de mieux. « Notre objectif, c’était de dire que : puisqu’on est chômeurs, assumons-nous et montrons qu’on en veut, qu’on est créatif et que si la société ne nous offre pas notre chance, nous allons la saisir nous-mêmes », explique Alexandre Gilmart. « On a donc décidé de créer un site où montrer que nous, chômeurs, nous avons des compétences ; nous proposons aux gens de nous tester deux mois gratuitement ». Les employeurs potentiels peuvent les mettre dans leur « panier » et même les « tester » comme il est possible de tester des produits. Idée forte, effet « boule de neige » garanti. La blogosphère, les réseaux sociaux font échos du projet. Un « buzz » est né.

ResteR GRoUpiR« L’objectif premier est atteint puisque nous avons chacun trouvé un stage », se réjouit Alexandre Gilmart. Ils veulent maintenant aller plus loin en aidant d’autres jeunes dans leur cas à trouver un emploi. Pour cela, ils comptent rassembler les chômeurs sur un

réseau social de type Facebook, mais en plus simple, sur lequel ils pourront décrire, montrer et vendre leurs compétences. L’objectif : créer un lien direct avec les employeurs et développer une solidarité active entre demandeurs d’emploi. « Le temps du chômage est souvent une épreuve pour celles et ceux qui le subissent. Nous voulons proposer un lieu de rencontre et d’échange, un espace d’activité. Car il faut éviter, dans cette situation, de se refermer sur soi-même », indique Alexandre. « L’idée que nous défendons, c’est que les personnes sans emploi peuvent mieux s’en sortir si elles se serrent les coudes ». Joyeux retour de manivelle : aujourd’hui, les deux stagiaires sont eux-mêmes partis à la chasse au talent. Et découvrent les affres du recrutement. « Pour la réalisation du réseau social, nous cherchons une personne capable d’écrire les codes. Nous faisons beaucoup de rencontres, mais il est très difficile de trouver la bonne personne, quelqu’un en qui nous aurions parfaite confiance », confie Alexandre. En harmonie avec le projet, les comparses souhaitent recruter un « professionnel sans emploi ». Histoire de boucler la boucle. Sans se mordre la queue. Rafal Naczyk

Quand postuler est un projet marketing

1. Quels sont vos besoins actuels en recrutement ? et pour 2011 ?2. Quels sont les profils que vous recherchez le plus ?3. Quels sont les avantages comparatifs de votre entreprise ?

Ces

em

ploy

eurs

ont

bes

oin

de v

ous

auDi1. recherche constante de jeunes talents et de personnes avec compétences en management et/ou expérience technique. en moyenne une cinquantaine de cDi à pourvoir.2. Des opérateurs pour les métiers de peinture, tôlerie et assemblage. Des agents de maîtrise, des techniciens de maintenance, des techniciens en approvisionnement, des ingénieurs de fabrication, etc. Objectif : des équipes hautement qualifiées. Des postes sont aussi vacants dans le recrutement et la gestion des finances.3. Audi a été couronné meilleur employeur en Allemagne. L’emploi est garanti jusqu’en 2016 pour les travailleurs belges. L’entreprise offre aussi : des possibilités d’évolution – même à l’étranger, du temps pour se former (hautes qualifications), un bonus annuel sur base des résultats obtenus…

police1. 2.000 collaborateurs engagés en 2010, dont 1.000 aspirants inspecteurs. en 2011, on prévoit environ 1.500 engagements.2. Le profil le plus recherché est celui d’inspecteur de police. sinon, les engagements concernent des fonctions opérationnelles ou d’appui : cadres des officiers, cadres de base, conseillers, consultants, auxiliaires, etc.3. un métier au service de la commu-nauté, une carrière dynamique avec possibilité d’évolutions, un salaire attractif, une sélection objective et transparente, une formation de qualité et rémunérée…

total1. en moyenne, 150 à 180 embauches chaque année. une majorité des offres d’emplois concerne les cadres.2. Des opérateurs pour la production, des agents marketing et surtout des ingénieurs civils ou commerciaux, des économistes… aussi bien pour les secteurs de la chimie que l’iT ou l’électromécanique.3. Des emplois de longue durée, un système de gestion de carrière et des infrastructures qui permettent aux cadres de changer de poste tous les quatre ans.

tuc Rail1. 70 personnes en 2010, des chiffres encore inconnus pour 2011.2. Des ingénieurs civils ou industriels expérimentés en project management ou en gestion de grands chantiers dans les domaines de la construction, l’électromécanique, l’architecture… Des profils de surveillants de chantier également expérimentés.3. Des projets socialement pertinents, des technologies de pointe, un envi-ronnement de travail dynamique, une rémunération attrayante, du choix et de la stabilité.

les chômeuRs oNt leuRs Réseauxse servir du web comme d’un outil de mise en valeur professionnel et d’un instrument de solidarité entre chômeurs ? L’idée n’est pas neuve. et extrêmement répandue dans les sphères anglo-saxonnes. Ainsi, ken Won, en quête d’une place de directeur marketing depuis son licenciement de chez sGi en février 2009, a lancé jobsuccessstories. il s’agit d’un site internet consacré aux témoignages de personnes ayant retrouvé un emploi, et qui souhaitent partager les secrets de leur réussite. On y trouve des conseils variés, comme réussir un entretien d’embauche, utiliser ses réseaux, et surtout ne pas se décourager. À l’origine de ce site, la volonté de ken Won est de faire profiter ses compagnons d’infortune de l’élan de solidarité qui l’aide à maintenir la tête hors de l’eau malgré les longs mois sans emploi. il s’est aperçu, en rencontrant d’autres personnes dans son cas, que nombreux étaient les inconnus qui n’hésitaient pas à faire suivre offres d’emploi et contacts, au sein des entreprises de la silicon Valley. D’autres sites, uniquement destinés aux licenciés, ont fleuri avec la crise. Par exemple, Layoffspace, le Myspace des chômeurs, créé dès 2007 ; « Pink slips Are the New Black », un blog écrit par des chômeurs pour les chômeurs ; « No job survivor », un portail et un réseau social avec les dernières infos sur le chômage aux États-unis ; Team unemployed, un autre réseau social d’entraide pour les chômeurs. R.N.

Sortir du chômage« J’ai inventé mon propre job »elena escudero, 42 ans, se retrouve au chômage, après avoir tenu, avec son mari, un magasin de chaussures puis un vidéoclub à rochefort. elle entame alors une formation au Forem pour se remettre à jour en secrétariat, sa formation initiale, dans l’espoir de retrouver un travail d’employée. « Au Forem, on regarde votre diplôme et, hop, on vous met dans un tiroir. comme secrétaire, la logique voulait que je cherche un emploi de salariée. » Les offres défilent sous ses yeux, mais, le temps avançant, elena escudero se met à repenser aux avantages du statut d’indépendant : « c’est vrai que vous courez tout le temps derrière les clients, que c’est moins stable et plus stressant, mais c’est aussi une plus grande liberté. » et quand on est mère de trois enfants, la flexibilité, c’est important. Au même moment, le mari d’elena, qui a un profil « technico-commercial », réfléchit également à une nouvelle orientation professionnelle. « On s’est dit : pourquoi ne pas proposer

des services de secrétariat (encodage, comptabilité, permanence téléphonique, prise de rendez-vous…) à d’autres indépendants ? » A deux, ils lancent la sPrL cyber Office, avec le soutien de Job’in, un guichet d’entreprise qui vise à lutter contre le chômage par l’autocréation d’emploi. « ils nous ont aidés à établir notre plan financier, nous ont permis d’obtenir un prêt à un taux intéressant pour que nous ne mettions pas tous nos avoirs propres dans le projet, et nous ont accompagnés. » Les affaires démarrent en force. sept mois à peine après sa création, la jeune entreprise vient déjà d’engager deux personnes. « cela va beaucoup plus vite que ce qu’on avait imaginé. ce que nous proposons répond vraiment à une demande. Nous n’avons aucun regret. On se demande juste parfois : pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? » c.G.www.jobin.be

combattre les idées reçues sur le chômage et proposer gratuitement ses services aux employeurs potentiels ? c’est le pari « gagné » de deux jeunes chômeurs francophones. créatifs, connectés, ils exposent leurs compétences sur le Web.

PHO

TOs

sOPA

riGN

A Te

A eT

Dr

Bon à savoir

les chômeuRs oNt leuRs Réseauxse servir du web comme d’un outil de mise en valeur professionnel et d’un instrument de solidarité entre chômeurs ? L’idée n’est pas neuve. et extrêmement répandue dans les sphères anglo-saxonnes. Ainsi, ken Won, en quête d’une place de directeur marketing depuis son licenciement de chez sGi en février 2009, a lancé jobsuccessstories. il s’agit d’un site internet consacré aux témoignages de personnes ayant retrouvé un emploi, et qui souhaitent partager les secrets de leur réussite. On y trouve des conseils variés, comme réussir un entretien d’embauche, utiliser ses réseaux, et surtout ne pas se décourager. À l’origine de ce site, la volonté de ken Won est de faire profiter ses compagnons d’infortune de l’élan de solidarité qui l’aide à maintenir la tête hors de l’eau malgré les longs mois sans emploi. il s’est aperçu, en rencontrant d’autres personnes dans son cas, que nombreux étaient les inconnus qui n’hésitaient pas à faire suivre offres d’emploi et contacts, au sein des entreprises de la silicon Valley. D’autres sites, uniquement destinés aux licenciés, ont fleuri avec la crise. Par exemple, Layoffspace, le Myspace des chômeurs, créé dès 2007 ; « Pink slips Are the New Black », un blog écrit par des chômeurs pour les chômeurs ; « No job survivor », un portail et un réseau social avec les dernières infos sur le chômage aux États-unis ; Team unemployed, un autre réseau social d’entraide pour les chômeurs. R.N.

7 conseils-cléspour décrocher

l’emploi de vos rêves1sachez qui vous êtes… et ce que vous voulezLa maxime a beau remonter à la Grèce antique, elle reste plus que jamais d’actualité : « connais-toi toi-même » (« Gnothi seauton »), disait le grand Socrate ! En clair : il est vraiment inutile et contre-productif de chercher un job dans un domaine qui n’est pas le sien. Tous les recruteurs l’affirment, sans exception : « Imaginons que le candidat réussisse, malgré les tests à l’embauche et les entretiens personnalisés, à persuader l’employeur qu’il doit l’engager à tout prix dans une fonction commerciale alors qu’il n’en a pas la fibre : il sera, à l’évidence, malheureux dans son job et ne pensera finalement qu’à le quitter au plus vite. » On n’est jamais aussi convaincant, au contraire, qu’en plaidant réellement selon ses goûts, ses envies. En réalité, la passion peut rarement être simulée. Or, elle est la clé d’une intégration et d’une carrière réussies !

3Ne cheRchez pas uNe place, pRoposez vos services !

Aucun employeur n’est philanthrope au point d’offrir un job au simple motif qu’on en a besoin. Un contrat de travail est avant tout… un contrat : chacun doit y trouver son compte. Pour l’employeur, c’est limpide : il lui faut de la valeur ajoutée. Si pas tout de suite – personne, en particulier s’il vient de terminer ses études, n’est opérationnel dans la semaine ni même dans le mois qui suit le recrutement –, il faut au moins le persuader que vous avez le potentiel pour lui rendre l’investissement qu’il concède en vous engageant. Démontrez-lui pourquoi vous êtes fait pour le job ou pour travailler dans son entreprise, ce que vous allez lui apporter. Mais en conservant une certaine modestie, notamment sur le plan salarial : si vous arrivez en affirmant que la boîte est mal gérée, que vous allez tout révolutionner, et que vous devriez dès lors être mieux payé que lui, vous êtes mal embarqué…

Pour trouver un bon job, il ne suffit pas de se baisser pour le ramasser. il y a des erreurs à ne pas commettre et, surtout, des stratégies à implémenter pour mettre toutes les chances de votre côté. Voici, sur base des avis de nombreux recruteurs, nos 7 conseils-clés.

Sortir du chômage« J’ai inventé mon propre job »

4pRépaReR l’eNtRetieN : un must absolu…Plus encore que le CV (on vous épargne les règles pour bien le rédiger…), c’est l’entretien d’embauche – il y en a souvent plusieurs, d’ailleurs – qui est déterminant. Or, de l’avis des responsables du recrutement, le nombre de candidats qui n’ont pas correctement préparé cette étape cruciale est ahurissant… alors que tous les outils sont pourtant à disposition pour se renseigner. « Poser des questions basiques sur l’entreprise, à ce stade, est une faute impardonnable. Elle vaut une carte rouge immédiate », assure ce DRH.Il faut saisir au contraire cette chance pour aller directement beaucoup plus loin et, en particulier, convaincre l’employeur que vous êtes fait pour bosser chez lui. Vous devez donc montrer que vous avez fait l’effort de vous renseigner sur sa stratégie, ses valeurs, sa culture d’entreprise. Et que vous êtes, de par vos études, votre expérience, votre personnalité, un collaborateur dont il ne pourra pas se passer. Poser des questions n’est évidemment pas interdit, mais elles doivent être légitimes et confirmer votre intérêt pour l’entreprise : « que proposez-vous comme formations qui me permettront de progresser ? », par exemple, ou « quelles sont les procédures pour s’expatrier vu que vous avez de nombreuses filiales à l’étranger ? »

5 Le marché de l’emploi n’est pas très porteur aujourd’hui, c’est un fait. Mais, que vous soyez jeune ou moins jeune, l’avenir est ouvert ! Attendre, dès lors, passivement que la porte s’ouvre devant vous et qu’on vous tende les bras serait impardonnable. Le message est donc clair : mettez à profit cette période pour faire un séjour linguistique, renforcer vos compétences en informatique ou en gestion, suivre des cours du soir, entre autres. Bref, ne glandez surtout pas ! Un « blanc » dans le CV, c’est le coup de poing dans l’œil d’un recruteur. Il va immanquablement vous interroger sur ce que vous avez fait pour vous occuper…

6le staGe ou l’iNtéRim pouR mettRe le pieD DaNs la placeLe problème, entre l’employeur de vos rêves et vous, c’est qu’il ne vous connaît pas. Et même si vous parvenez à le séduire par le biais de votre CV et de la procédure de recrutement, il lui faudra tout de même quelques mois pour qu’il se persuade, dans les faits, qu’il a fait le bon choix. C’est pourquoi le stage pendant les études est une méthode de recrutement très prisée dans les entreprises : il permettra non seulement de tester vos compétences mais aussi votre personnalité, votre façon de vous insérer dans une équipe, de prendre des initiatives, etc. Le même constat vaut pour les missions d’intérim : une bonne part du succès des sociétés de ce secteur, qui ne s’en cachent d’ailleurs pas, réside dans le fait qu’elles offrent un canal de recrutement particulièrement efficace et peu risqué. Si l’intérimaire ne plaît pas, on se quitte et, s’il plaît au contraire, la voie peut s’ouvrir vers un recrutement en bonne et due forme.2

utilisez tous les caNaux DispoNiBlesLes employeurs ne font pas autre chose : ils multiplient eux aussi les canaux pour trouver les fameux « merles blancs » – la déclinaison de la « perle rare », dans le monde du recrutement. Certains canaux sont évidemment incontournables : votre « Références » préféré que les employeurs considèrent comme un excellent vecteur d’image, notamment, mais aussi le site « Références.be » qui y ajoute entre autres les vertus de l’interactivité. Mais cela ne doit pas vous interdire de consulter les offres d’emploi qui sont mises en ligne par les entreprises sur leurs sites web, ni surtout de faire fonctionner votre réseau.Les fameuses « recommandations » sont en effet plus que jamais prisées par les employeurs. On ne vise pas ici le coup de téléphone que donnait jadis un député à une « personne bien placée » pour faire entrer le fils d’un voisin à la Poste ou à la RTT, mais bien les recommandations faites par les collaborateurs eux-mêmes à leur employeur : « Je connais très bien Romain, j’ai fait mes études avec lui, il a tout à fait la mentalité pour bosser avec nous. » Dans certaines entreprises, la fourniture de tels tuyaux est parfois récompensée, avec prime à la clé : n’hésitez donc pas à contacter vos multiples connaissances et amis. Les stages enfin, comme on le lira ci-dessous, sont aussi très efficaces, de même que l’intérim. Un seul principe : faites du bruit, montrez-vous, parlez de vous…

7 ne vous laissez pas aveugler paR les seules GRaNDes eNseiGNesC’est comme ça et certains pensent que ce n’est pas prêt de changer : dans les hautes écoles et les universités, ce sont encore et toujours les grands noms qui font rêver. Ce n’est évidemment pas un hasard puisque les grandes structures allient souvent la promesse d’un bon salaire, de formations en interne, d’opportunités de carrière voire de perspective internationale. Mais d’autres voies sont tout aussi intéressantes, en particulier dans les PME qui ont d’autres avantages : des relations de travail moins procédurières et hiérarchisées, des relations plus directes avec le dirigeant, une plus grande variété de tâches, une perception plus immédiate du fruit de son travail, une éventuelle proximité avec son domicile, entre autres.Enfin, il reste bien entendu la voie de l’indépendance par le biais de la création de son propre job ou de sa propre société : certains pensent qu’il vaut mieux avoir une expérience de quelques années avant de se lancer, d’autres estiment qu’il faut prendre le risque au plus vite, quitte à subir un échec pas trop coûteux… et à en tirer des leçons bien utiles pour la suite. Mais vous n’êtes évidemment pas obligés de vous « planter » : de nombreux indépendants trouvent d’emblée leur bonheur dans cette voie, et n’ont aucunement envie d’en changer… BeNoÎt July

l’eRReuRqui tue : le « BlaNc » dans le cv

PHO

TO s

HuT

Ters

TOck

Une fois son diplôme de journalisme en poche, Deborah, 25 ans, n’a pas perdu son temps à éplucher les rarissimes offres d’emploi du secteur. Elle a tout simplement contacté le média pour lequel elle rêvait d’écrire et a proposé ses services. À l’œil. « Je voulais bosser là à n’importe quel prix. On ne m’a posé aucune question. Je n’ai absolument rien signé et n’ai même jamais rencontré personne au service du personnel. » Durant trois mois, on l’a appelée « la stagiaire » mais on aurait tout aussi bien pu l’appeler « la bénévole ». Car dans les faits, qu’a-t-elle fait ? Rechercher des infos, proposer des sujets, écrire des articles – exactement le boulot d’un journaliste ! « C’était l’été. Mon collègue direct est parti en vacances. Je l’ai remplacé et j’ai coordonné sa rubrique. Puis, dans un autre service, j’ai également remplacé une secrétaire pendant une semaine. » Belles économies pour l’employeur et belle opportunité pour la jeune fille : « C’était très différent des stages que j’avais faits dans le cadre de mes études. Ici, j’étais beaucoup plus pro-active, je savais ce que je devais faire. Je travaillais exactement comme n’importe quel autre journaliste junior, tout en me faisant des contacts. » Question budget, Déborah s’en sort en travaillant le soir et le WE dans un resto. « Mes parents ont un appartement et ne me demandaient pas de loyer. J’aurais pu continuer plus longtemps pour obtenir une place. » Car, enfin, la stratégie a fini par s’avérer payante : « On m’a proposé des contrats freelance, et après quelques mois, un vrai contrat à durée indéterminée ». Ironie de la situation, Deborah engage aujourd’hui des stagiaires. Non pas pour le plaisir de les former, bien sûr, mais pour assumer une partie du travail qu’une rédaction en sous-effectif ne peut plus fournir…

pas Un soUs employé BénévoleDes témoignages comme celui-ci, on en entend partout : durées de stage indécentes, conventions inexistantes, remplacements « sauvages » d’employés en congé, absence d’assurance… Et il suffit de voir, sur les sites d’offres d’emploi, le nombre d’entreprises qui cherchent des stagiaires pour les mois d’été pour comprendre que ces jeunes diplômés sont là, en partie, pour remplacer du personnel salarié. Pourtant, aux yeux de la

loi, le stage en entreprise participe bien d’un processus d’apprentissage : « Contrairement au contrat de travail, l’objet de la convention n’est pas la fourniture de prestations de travail contre rémunération et dans un lien de subordination vis-à-vis d’un employeur, mais bien la formation, c’est-à-dire apprendre d’une manière pratique en étant immerg’ dans la vie de l’entreprise et en effectuant des tâches qui peuvent s’intégrer dans le processus productif de l’entreprise ». Il n’est donc en principe pas question de considérer le stagiaire comme une sorte de sous-employé bénévole. Reste que de nombreux chercheurs d’emploi se montrent activement complices de cette dérive. Dans des secteurs où la concurrence est forte et les places très prisées (médias, relations internationales,

relations publiques, marketing, pub, ONG, etc), certains sont prêts à tout pour mettre un pied dans la porte. « Quelqu’un vient de nous proposer de travailler un an, gratuitement, chez nous », confie une employée d’une maison de production de films. « On est tout à fait favorable au principe que tout travail mérite salaire mais en même temps, il faut avouer que cette offre est tentante car on croule sur le boulot. Que faire ? » Dans les institutions internationales, le passage par la

case « stagiaire » est presque inévitable. « J’ai des amis qui sont en stage depuis plus de deux ans », raconte un employé des Nations-Unies. « Aucune institution ne va te donner un stage de deux ou trois mois, si elle a l’intention de t’engager. C’est minimum quatre ou même six mois, parfois un an. Mon premier stage, à la Commission européenne, était officiel et rémunéré 1000 euros par mois. Pour le second, je n’ai rien signé. Je recevais 200 euros chaque semaine, en cash, le vendredi après-midi. Ils auraient pu me planter du jour au

lendemain, je n’avais aucune protection. » Pour ceux qui ne trouvent pas de boulot fixe après quelques stages, la multiplication des expériences commence à tourner en leur défaveur. « Après deux-trois stages, si tu n’es toujours pas engagé, ça commence à devenir louche », poursuit Luis, « on se demande pourquoi ». « Ce système de stages est complètement injuste », s’insurge Nicolas, 32 ans, qui a ramé pour être là ou il est aujourd’hui. « Et le pire, c’est que ça marche ! Il faut pouvoir se permettre de passer deux ans, en plus des études, sans être payé, pour se faire un CV. » Et comme les autres le font, il est difficile d’y échapper. céliNe GautieR

que Dit la loi ?Deux possibilités s’offrent aux entreprises qui veulent prendre en stage une personne qui n’est pas ou plus inscrite dans une école ou université, qui n’entre pas dans les critères du contrat d’apprentissage, et qui, le cas échéant, a reçu l’accord du Forem ou d’Actiris pour réaliser ce stage : convention d’immersion professionnelle (cip). ce contrat, conclu entre les deux parties, balise le travail du stagiaire (durée du stage, horaires, indemnités, etc). Aucune rémunération n’est prévue mais bien une indemnité minimale, variable selon l’âge du stagiaire. Pour une personne de 21 ans ou plus, celle-ci est de 707,62 euros par mois. informations sur le site www.emploi.belgique.be convention De staGe aD hoc. il s’agit d’une convention non réglementée, destinée à formaliser et à encadrer le travail du stagiaire. À partir du moment où une telle convention « à l’amiable » est signée entre le stagiaire et un employeur, certaines réglementations de droit du travail sont automatiquement d’application, notamment celles relatives à la durée du travail, au bien-être au travail, aux jours fériés, etc. elle offre donc une certaine protection au stagiaire. Au cas où aucune convention n’est signée, la législation sur la ciP sera d’application par défaut. cela signifie qu’un stagiaire qui n’a pas conclu d’accord écrit avec un employeur peut, par exemple, lui réclamer des indemnités.

TremplinStagiaire,un job d’avenir ?

Dans certains secteurs, le stage est devenu, pour les jeunes diplômés, le plus sûr moyen de mettre un pied dans la porte ou de marquer des points sur un cV. Mais les abus sont nombreux et le prix à payer souvent onéreux.

Témoignages

1. Quels sont vos besoins actuels en recrutement ? et pour 2011 ?2. Quels sont les profils que vous recherchez le plus ?3. Quels sont les avantages comparatifs de votre entreprise ?

Ces

em

ploy

eurs

ont

bes

oin

de v

ous

Delhaize1. Pour 2010, il reste quelque 80 postes à pourvoir. en 2011, les prévisions sont de 1.500 collaborateurs et 8.000 jobistes d’été.2. Des nouveaux collaborateurs pour nos points de ventes et la logistique, des employés pour le siège social, des directeurs de supermarchés, des experts dans différents domaines, des conseillers pour les enseignes indépendantes. La recherche en personnel est permanente à tout niveau : ventes, iT, finances, ressources humaines…3. un large éventail de fonctions et d’opportunités de carrière dans une société innovante, des projets intéressants, etc. une entreprise avec des valeurs telles que la détermination, l’intégrité, le courage, l’humilité et l’humour.

pWc1. Les besoins entre juillet 2010 et 2011 sont de 150 diplômés et une soixantaine de collaborateurs expérimentés pour les activités d’assurances, consulting et tax & legal.2. Pour les activités sus-mentionnées : des candidats pro-actifs, capables de travailler en équipe, dotés d’un sens de l’analyse et d’un esprit novateur, qui donnent la priorité à des solutions pratiques…3. Large éventail d’activités dans un contexte international, multiples possibilités d’évolution sur le terrain ou via des formations, rémunération attrayante, etc. L’épanouissement des collaborateurs est assuré par des séances de conseils en développement de carrière.

stiB1. Les recrutements concernent en moyenne 300 employés et 600 ouvriers.2. Des ingénieurs industriels et civils, des informaticiens, des architectes débutants ou confirmés, des techniciens, des chefs de projets, des project et process managers, des conducteurs de tram, métros et bus, des acheteurs stratégiques, des patrouilleurs…3. une entreprise moderne, dynamique et porteuse de belles missions, d’innombrables perspectives d’avenir pour tous – y compris les hauts potentiels, un métier utile à la collectivité.

DécathloN1. Pour 2010, il manque encore une vingtaine de managers de rayons. en 2011, les besoins en personnels avoisineront la cinquantaine.2. Des managers de rayons fraîchement diplômés qui pratiquent obligatoirement un sport. Les qualités humaines priment, ainsi que les possibilités d’évolution en interne.3. L’opportunité de concilier passion et travail, des responsabilités à la clé, des perspectives d’évolution grâce à une compagnie qui regroupe près de 200 métiers.

Jeunes diplômés, le parcours des combattantsvalentin25 ans, master en marketing

« inventer son propre chemin »« Avec une licence HEC et un master en marketing, je pensais qu’il serait facile de trouver un emploi. Sans compter que j’ai fait un échange Erasmus en Suède, plusieurs jobs d’été, et des stages dans deux grands groupes internationaux. » valentin se met en quête d’un poste dans le marke-ting, deux ou trois mois avant la fin de son dernier stage. En vain. une des entreprises le garde encore quelques mois, puis il se retrouve sans emploi. « Je n’ai pas voulu m’inscrire tout de suite au chômage, j’avais de l’argent de côté et je vivais chez mes parents. » mais un mois plus tard, les recherches demeurant infructueuses, valentin s’inscrit au forem de Liège. pendant huit mois, ses demandes se soldent par des échecs. « Chercher un emploi prend du temps, d’autant qu’il y a deux périodes d’em-bauches principales, de mars à juin et de septembre à novembre. En dehors, les dossiers ne suivent pas toujours! J’ai déjà raté un job car la responsable était partie en vacances. » Et de souligner : « A l’unif, personne ne nous apprend comment décrocher un contrat. Une fois lâché, on ne peut compter que sur soi, car le Forem n’apporte aucune aide, à part quelques basiques de type « comment rédiger son C.V. ». il finit par trouver un cdd dans une multinationale pour quinze mois. a cause de la crise, le contrat ne peut être renouvelé. faute de mieux, valentin ne retourne pas au chômage et part en amérique du sud avec les économies qui lui restent. La chance l’accueille à son retour: il trouve un poste dans la vente, corres-pondant à ses aspirations, au sein d’une compagnie belgo-brésilienne. Lucide, valentin est convaincu qu’une autre voie est possible : « Il faut avoir le courage d’inventer notre propre chemin dans la mondialisation ».

viRGinie29 ans, diplômée en romanes et en art dramatique

« oN me Dit suR-Diplômée »« Les jeunes n’aiment pas glander. Ils ont envie de faire quelque chose de leur vie! Dans notre société, le travail nous définit. Il est donc difficile de se retrouver au chômage.» après cinq années de langues romanes et qua-tre ans d’art dramatique à Bruxelles, virginie a dû pourtant s’y résou-dre. Le 1er septembre 2008, elle s’inscrit chez actiris, quand la tour-née organisée par son école, à paris et francfort notamment, s’achève. pourquoi n’a-t-elle pas cherché pendant sa formation? «Impossible, lance-t-elle. J’étais à 150% dans mes études. Le rythme était tellement intense!» La comédienne de 27 ans accumule les démarches pour trou-ver un emploi dans le monde du spectacle, mais doit prester un stage d’attente d’un an, sans toucher d’allocations de chômage. incapable de survivre et de payer son appartement, elle enchaine les contrats d’inté-rim dans l’horeca, travaille comme aide de cuisine-plongeuse dans un restaurant le soir, et continue de passer des auditions la journée. au printemps, elle trouve enfin une place d’assistante metteuse en scène pour deux mois. mais se retrouve à nouveau au chômage au terme du contrat. cette fois-ci, le cap du stage d’attente passé, virginie a droit à 700 euros mensuels. « En Belgique, il n’y a pas de statut d’intermittent du spectacle comme en France. On se retrouve forcément au chômage en tant que comédienne. » serait-elle prête à accepter un emploi sans lien avec sa formation? « J’ai postulé des dizaines de fois pour des offres d’animatri-ce, mais dans ce créneau, les employeurs ne retiennent que des bacheliers. On me répond que je suis sur-diplômée!» propos recueillis par Rafal Naczyk

PHO

TO s

HuT

Ters

TOck

Jeunes diplômés, le parcours des combattantsFRance van nUFFel25 ans, titulaire d’un master en psychologie, nivelles

« pRès De 400 caNDiDatuRes »« Je suis diplômée depuis juin dernier mais je n’ai pas attendu ma pro-clamation pour partir à la recherche d’un travail ! Mes stages ne m’ont malheureusement offert aucune opportunité professionnelle, c’est pourquoi je me suis mise à parcourir les offres d’emploi dès janvier. J’ai commencé à répondre à des annonces dès mars, et deux mois plus tard j’ai embrayé avec les candidatures spontanées. Résultat : j’ai presque décroché un CDD en juin, avant que l’équipe décide de se passer des services d’une personne supplémentaire… Bien que guettée par la démotivation, j’ai postulé de plus belle. Au final, j’ai envoyé près de 400 candidatures. La plupart sont restées sans réponses, d’autres ont été déclinées et seules quatre ont abouti à un entretien ! C’est ainsi que j’ai décroché un contrat de remplacement dans une Aide en Milieu Ouvert (AMO) à Schaerbeek. Je suis rémunérée comme le serait un bachelier mais j’ai accepté cette contrainte car j’estime que chaque expérience compte. Et puis à force d’attendre l’emploi idéal, on peut passer à côté de nombreuses opportunités… Pour l’instant je profite de la chance d’avoir un emploi, mais je ne perds pas de vue que mon contrat prend fin en avril. Je compte bientôt me remettre à consulter les sites du Forem, du guide social et consorts à la recherche d’un prochain job. Les psychologues sont si nombreux par rapport à l’offre que c’est la guerre sur le marché de l’emploi. Mieux vaut s’y prendre tôt et s’armer de courage ! »

KyRiaKi michelis22 ans, titulaire d’un baccalauréat en communication, Wavre

« mettRe toutesles chaNces De moN côté »« Mon objectif serait de travailler dans le secteur musical ou culturel. Je recherche donc de l’emploi à Bruxelles – ville multiculturelle par excellence –, voire en Brabant wallon ou même à l’étranger ! Avant même de m’inscrire au Forem, j’ai réalisé un dernier job étudiant dans une société musicale où j’avais déjà effectué des stages. À mon grand regret, il n’y avait aucune possibilité d’embauche, mais cela m’a permis d’acquérir davantage d’expé-rience. Je scrute essentiellement les annonces via les sites internet. À côté, j’essaye de faire fonctionner le bouche à oreille, on ne sait jamais… Je pré-vois aussi le recours aux agences d’intérim. Jusqu’à présent, j’ai envoyé une dizaine de candidatures et pas une seule n’a été retenue. Le plus difficile, c’est de correspondre aux exigences des recruteurs en matière d’expérience, de diplôme et de statut (plan Activa, points APE, etc). Pour mettre toutes les chances de mon côté, je suis des cours du soir en Néerlandais à Wavre et dès janvier, je passerai à l’Anglais. Si jamais je ne trouve pas d’emploi d’ici l’année prochaine, j’envisagerai sans doute une formation qui pourrait me permettre de développer mes compétences en matière de relations presse ou de relations publiques. Tout cela est encore un peu flou, mais j’y réfléchis sérieusement. »

mathieU nachman24 ans, titulaire d’un baccalauréat en informatique de gestion, Jumet.

« Des pRocéDuRes épuisaNtes »« Je suis diplômé depuis septembre 2009, et depuis lors, je n’ai toujours trouvé aucun emploi. Il faut dire que les premiers mois, c’était le désert au niveau des offres. Je considère que les choses sérieuses ont débuté en mai 2010. Comme tout demandeur d’emploi, j’ai consulté les sites web, mis mon CV en ligne, me suis adressé à des bureaux d’intérim et de recrutement, etc. Je me suis rendu une fois à un salon, mais j’en suis sorti déçu : parmi la trentaine d’entreprises présentes, une seule proposait des jobs en informa-tique ! Au total, j’ai envoyé un peu moins d’une centaine de candidatures, en faisant parfois jouer mes relations. Dix entreprises m’ont contacté pour des entretiens qui se sont à chaque fois passés de la même façon : des interviews avec diverses personnes, des tests, de nombreux déplacements pour entendre finalement qu’on ne convient pas en raison d’un manque d’expérience ou d’une mauvaise maitrise des langues. Ces procédures sont épuisantes car longues, et psychologiquement lourdes. Après un an sans emploi, j’avoue que je suis un peu blasé mais je refuse de m’apitoyer sur mon sort. J’ai plus que jamais envie de passer à l’action et qu’on me donne ma chance. J’espère trouver un emploi comme développeur web ou logiciel dans une grande entreprise, car les technologies utilisées y sont généra-lement plus intéressantes. En attendant, j’ajoute des cordes à mon arc en suivant une formation de six mois consacrée au langage Java. » propos recueillis par marie-eve rebts

Véritable casse-tête à la belge, Bruxelles combine un vaste éventail d’emplois, une importante réserve de main-d’œuvre… et le taux de chômage le plus élevé du pays – à savoir près de 20 %. Demandeurs d’emploi et recruteurs sont à peu près logés à la même enseigne : les uns peinent à trouver du travail, les autres cherchent vainement des candidats adéquats. Leurs besoins convergent, et pourtant ils ne se satisfont pas… Aussi paradoxal soit-il, le phénomène s’explique en deux mots : « fonctions critiques ». En 2009, l’appellation concernait près de 5.500 postes, soit 27 % de l’offre totale. Vu l’ampleur du phénomène, l’Observatoire bruxellois de l’emploi réalise chaque année une enquête dans laquelle il établit entre autres une liste de ces fonctions critiques. En moyenne, plus de quatre-vingts métiers sont concernés. Certains reviennent systématiquement – par exemple les ingénieurs, traducteurs, informaticiens, infirmiers, comptables, plombiers… – alors que d’autres comme les bouchers ou gardiens réapparaissent de manière plus sporadique.

DéFicits QUalitatiFs et QUantitatiFsComment expliquer que tant d’offres d’emploi restent insatisfaites, alors que Bruxelles regorge de travailleurs inoccupés ? Tout d’abord, certains secteurs – à commencer par les sciences, l’enseignement ou la finance – connaissent une pénurie de main-d’œuvre. On dénombre généralement 4,4 demandeurs d’emploi pour une fonction critique, contre le double pour une offre dite « traditionnelle ». Une fois passé ce problème quantitatif, subsiste encore pléthore de freins qualitatifs : le niveau de formation, l’expérience, la personnalité, les compétences spécifiques… et bien évidemment les langues. Ce dernier facteur n’est pas des moindres puisque près de deux tiers des fonctions critiques requièrent des aptitudes linguistiques. Or au début 2010, seuls 8 % des demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris attestaient d’une bonne

maîtrise orale du français et du néerlandais. Il semble aussi qu’au yeux des candidats, certains métiers offrent des conditions de travail peu motivantes du point de vue du salaire, des horaires, de la pénibilité… C’est le cas par

exemple pour les infirmiers, les cuisiniers ou encore les vendeurs en magasin. Les conducteurs de véhicules à moteur sont aussi touchés et figurent parmi les rares professions qui combinent déficit qualitatif, quantitatif et rudes

conditions de travail. Résultat ? Seules 42 % des offres d’emploi sont satisfaites. On se situe bien au delà des 9,5 % du secteur de la pharmacie (voir ci-dessous), mais les chiffres restent inquiétant…

Des mois D’attenteSelon l’étude de l’Observatoire bruxellois de l’emploi, le taux de satisfaction des fonctions critiques avoisine globalement les 55 %, pour une durée de 1,3 mois. Néanmoins, il arrive régulièrement que les employeurs voie cette période d’attente s’allonger… C’est le cas de Madame Vander Elst, qui recherche un livreur/monteur pour son magasin depuis avril. « Une centaine de candidats se sont présentés, mais soit ils ne possédaient pas le permis B ou C, soit ils n’avaient jamais assemblé un meuble de leur vie », témoigne-t-elle. « J’ai aussi rencontré de nombreux chômeurs de longue durée qui cherchaient un emploi parce qu’ils y étaient contraints, et non par motivation. Au final, j’ai employé deux personnes, mais j’ai déjà du me séparer de l’une d’entre elles. » Des emplois sans employés, des demandeurs sans emplois… Cela laisse une impression de gâchis, de gaspillage. Le ministre de l’Emploi, Benoît Cerexhe, multiplie les initiatives pour faire converger les exigences des offres d’emploi avec les capacités des candidats. Une mauvaise maîtrise des langues ? Les chèques langues offrent des cours gratuits. Un manque de formation ? Il existe des centres de références professionnelles. D’autres mesures telles que la valorisation de l’enseignement technique et professionnel et la lutte contre la discrimination à l’embauche visent aussi une meilleure adéquation entre offre et demande d’emploi. Les efforts existent, mais il reste du chemin à parcourir… Car si les fonctions critiques représentent une part de moins en moins importante au sein de l’offre globale, leur taux de satisfaction peine toujours à progresser. marie-eve rebts

PénuriesÀ Bruxelles, le marché de l’emploi se moque bien de la loi de l’offre et la demande. Les employeurs recrutent, les demandeurs recherchent et pourtant chaque année, des milliers d’offres restent insatisfaites…

Employeurscherchent employés désespérément

phaRmacieNs : la chasse au tRésoRen 2009, seules 9,5 % des offres d’emploi de pharmacien ont été satisfaites. ce chiffre alarmant place le secteur au sommet de la pyramide en matière de difficultés de recrutement. il révèle éga-lement la pénurie de main-d’œuvre qui touche la pharmacie de ma-nière récurrente. La problématique atteint son paroxysme dans le milieu hospitalier, où la pratique nécessite une spécialisation com-plémentaire d’un an… et rebute de nombreux candidats pressés d’entrer dans la vie professionnelle. Les pharmacies indépendantes ne sont cependant pas en reste. « c’est bien simple : nos besoins en recrutement sont constants », explique un employé.

« D’une part le secteur est en pleine expansion, de l’autre les pos-tes vacants sont difficiles à combler. Le marché est critique à tel point que nous devons parfois rechercher du personnel à l’étranger. c’est un comble, vu le taux de chômage à Bruxelles ! » Manque de candidats, manque de qualification ou d’expérience : la pharma-cie rassemble un large éventail d’obstacles à l’embauche. c’est pourquoi la recherche du candidat idéal s’apparente souvent à une véritable chasse au trésor. « Nous multiplions les annonces via Actiris, le Forem et l’Assiociation Pharmaceutique Belge », explique le pharmacien.

« Nous collaborons aussi avec les Missions locales qui forment des assistants. Les étudiants réalisent leurs stages chez nous et sont souvent engagés dès la fin de leurs études. Malheureusement les formations ne garantissent pas la maîtrise de plusieurs langues, capacité pourtant nécessaire à Bruxelles… » contraints par la rareté des candidats, les employeurs du secteur pharmaceutique doivent de plus en plus mettre quelques exigences de côté, voire obéir à celles de leurs employés. « certains refusent de travailler tard le soir, ou d’effectuer des prestations le week-end », déplore le pharmacien. « Mais quand on a pas le choix… » m.-e.R.

PHO

TO s

HuT

Ters

TOck

PHO

TO s

HuT

Ters

TOck