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L ’élargissement de la gamme d’instruments financiers traités, le développement des tech- niques de benchmark, l’utilisa- tion des indices, l’internationali- sation des structures de gestion, la spécialisation des métiers de valori- sation-administration et dépositaire, les nouvelles régulations, imposent de nouvelles contraintes aux asset managers, plaçant les référentiels valeurs au cœur de nouveaux en- jeux. S’il ressort de ce tour de table, au- quel étaient également associés Marc Lebreton de OTC Conseil et Pierre Baillavoine, Périclès Consul- ting, quelques différences en termes d’historique et d’organisation, le be- soin de faire face à de fortes évolu- tions qui ne peuvent être satisfaites par l’existant du marché s’impose à tous. Avec un trait commun: la né- cessité de plus en plus forte, d’assu- rer par une fonction d’administration des bases référentiels, disponibilité, cohérence et sécurité des données. Du back vers le front Selon les organisations, la taille des entreprises et la couverture métier, les référentiels occuperont une place différente. Longtemps canton- nés dans un service de back-office proche des fonctions comptables, les référentiels, le plus souvent four- nis par les valorisateurs ou déposi- taires, apparaissent de plus en plus désormais comme des outils de sou- tien au front-office, voire des instru- ments de gestion prenant place dans un middle-office dont le rôle naturel est d’assurer le contrôle et le suivi des opérations. Face à ces nouveaux enjeux, les référentiels du marché apparaissent limités quand à leur couverture fonctionnelle, ou peu ouverts pour coopérer avec les systèmes internes. Les sociétés de gestion sont impli- quées aujourd’hui dans différents projets d’évolution : - concentration des bases référen- tiels, internes et externes, afin d’ap- porter plus d’homogénéité et de co- hérence dans leur administration, - mise en place d’une cellule dédiée, garantissant la cohérence des infor- mations traitées, - meilleure ouverture et maintenabi- lité des systèmes afin de garantir une montée en puissance des in- struments traités, sans ajouter à la charge de maintenance déjà impor- tante. - plus grande efficience, à priori ou à posteriori selon les organisations, dans le contrôle qualité des données et le suivi des risques, avec des possibilités de réconciliation auto- matique entre les bases de données meilleure disponibilité des informa- tions pour le compte des utilisateurs internes et des clients, plus exi- geants en termes de contrôle et de reporting, en réduisant la charge de maintenance des valorisations Tendance au regroupement et à la spécialisation Face à ces objectifs, les réponses sont de nature à la fois techniques et organisationnelles. Sur le plan tech- nique, les projets d’ouverture pour- ront s’appuyer sur de nouveaux concepts d’architecture ouverte ( EAI, Middleware) et sur l’apport en- core à venir d’outils d’administration spécifiques. Au plan de l’organisa- tion, une structure de service dédiée à l’administration au contrôle qualité des données et à la gestion spéci- fique des bases d’instruments et clients semble s’imposer. Référentiel Valeurs Du référentiel au système d’information de gestion Face à l’évolution des métiers de l’Asset Management, la gestion des référentiels valeurs devient plus complexe. Sybase et Scenario Informatique ont pris l’initiative d’organiser une table ronde, à laquelle de grandes sociétés de gestion de la place ont participé, pour partager points de vue, expériences et expression des besoins. Des référentiels aux systèmes d’information, itinéraire d’un changement.

Référentiel Valeurs - Scenario · pendant, une structure dédiée aux référentiels a été mise en place il y a six mois. Cette cellule a en charge la gestion de trois référentiels

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L’élargissement de la gammed’instruments financiers traités,le développement des tech-niques de benchmark, l’utilisa-tion des indices, l’internationali-

sation des structures de gestion, laspécialisation des métiers de valori-sation-administration et dépositaire,les nouvelles régulations, imposentde nouvelles contraintes aux assetmanagers, plaçant les référentielsvaleurs au cœur de nouveaux en-jeux.

S’il ressort de ce tour de table, au-quel étaient également associésMarc Lebreton de OTC Conseil etPierre Baillavoine, Périclès Consul-ting, quelques différences en termesd’historique et d’organisation, le be-soin de faire face à de fortes évolu-tions qui ne peuvent être satisfaitespar l’existant du marché s’impose àtous. Avec un trait commun: la né-cessité de plus en plus forte, d’assu-rer par une fonction d’administrationdes bases référentiels, disponibilité,cohérence et sécurité des données.

� Du back vers le front

Selon les organisations, la taille desentreprises et la couverture métier,

les référentiels occuperont uneplace différente. Longtemps canton-nés dans un service de back-officeproche des fonctions comptables,les référentiels, le plus souvent four-nis par les valorisateurs ou déposi-taires, apparaissent de plus en plusdésormais comme des outils de sou-tien au front-office, voire des instru-ments de gestion prenant placedans un middle-office dont le rôlenaturel est d’assurer le contrôle et lesuivi des opérations. Face à cesnouveaux enjeux, les référentiels dumarché apparaissent limités quandà leur couverture fonctionnelle, oupeu ouverts pour coopérer avec lessystèmes internes.

Les sociétés de gestion sont impli-quées aujourd’hui dans différentsprojets d’évolution :- concentration des bases référen-tiels, internes et externes, afin d’ap-porter plus d’homogénéité et de co-hérence dans leur administration,- mise en place d’une cellule dédiée,garantissant la cohérence des infor-mations traitées, - meilleure ouverture et maintenabi-lité des systèmes afin de garantirune montée en puissance des in-struments traités, sans ajouter à lacharge de maintenance déjà impor-tante.

- plus grande efficience, à priori ou àposteriori selon les organisations,dans le contrôle qualité des donnéeset le suivi des risques, avec despossibilités de réconciliation auto-matique entre les bases de donnéesmeilleure disponibilité des informa-tions pour le compte des utilisateursinternes et des clients, plus exi-geants en termes de contrôle et dereporting, en réduisant la charge demaintenance des valorisations

� Tendance auregroupement età la spécialisation

Face à ces objectifs, les réponsessont de nature à la fois techniques etorganisationnelles. Sur le plan tech-nique, les projets d’ouverture pour-ront s’appuyer sur de nouveauxconcepts d’architecture ouverte (EAI, Middleware) et sur l’apport en-core à venir d’outils d’administrationspécifiques. Au plan de l’organisa-tion, une structure de service dédiéeà l’administration au contrôle qualitédes données et à la gestion spéci-fique des bases d’instruments etclients semble s’imposer.

Référentiel ValeursDu référentiel au système d’informationde gestionFace à l’évolution des métiers de l’Asset Management, la gestion des référentiels valeursdevient plus complexe. Sybase et Scenario Informatique ont pris l’initiative d’organiser unetable ronde, à laquelle de grandes sociétés de gestion de la place ont participé, pourpartager points de vue, expériences et expression des besoins. Des référentiels aux systèmesd’information, itinéraire d’un changement.

Un rapide tour d’horizon des acteursde place montre une tendance forteau regroupement des référentiels,assortie d’une plus grande spéciali-sation de la fonction. Au Crédit Agri-cole AM par exemple, ou IsabellePierry, qui vient de rejoindre la nou-

velle équipe dédiée à l’administra-tion des bases valeurs au sein dumiddle-office, constate que les réfé-rentiels valeur mono-fournisseur nerépondent plus aux besoins de cer-tains projets nouveaux, tels que lesrisques par exemple. Crédit AgricoleAM étudie actuellement le choix d’unfournisseur et d’un outil d’adminis-tration permettant d’effectuer ducontrôle de qualité des données.Nouvelle organisation égalementpour Finama AM qui avait déjà fait lechoix, il y a six ans, de séparer l’ac-tivité référentiels du back-office. Ce-pendant, une structure dédiée auxréférentiels a été mise en place il y asix mois. Cette cellule a en charge lagestion de trois référentiels qui ali-mentent le front, le middle et leback-office. La tendance à la centra-lisation ou au regroupement au seind’une cellule dédiée est égalementconfirmée chez CDC Ixis Asset Ma-nagement. Organisation pour l’ins-tant plus classique chez Sogeposte,

ou le référentiel base valeurs multi-sources utilise les principaux pro-duits du marché, aussi bien en coursqu’en caractéristiques, avec un stoc-kage dans l’outil Decalog. Regrouper, organiser l’échangeentre les bases existantes et à venir

est au cœur des priorités. "Aujourd’-hui, le problème essentiel est degérer dans une seule cellule plu-sieurs référentiels qui ne peuventpas forcément dialoguer entre eux",remarque ainsi Dominique Dufour,responsable base valeurs du back-office OPCVM chez Finama AM.Une base valeurs fédérale baséesur Apollo de Mysis AM regroupe lesservices de middle, une grande par-tie du front et du contrôle desrisques, chez CDC Ixis AM. La so-ciété de gestion est multi-fournis-seurs au niveau de l’alimentationdes cours et mono- fournisseur pourles OST. La tendance est au regrou-pement des bases sur un référentielfédéré, commente Florence Fri-court-Teyssier, base valeurs, CDCIXIS-AM. La concentration des bases est éga-lement à l’ordre du jour chez AXA In-vestment Management, à partir duréférentiel maître basé sur Decalog.Celui ci est interfacé avec différents

outils notamment comptables. Ber-nard Ravel, Directeur des Opéra-tions chez AXA IM estime pour sapart que la concentration des bases,qui s’inscrit dans un projet plus largede système d’information, doit s’ac-compagner d’une solution d’admi-

nistration desdonnées enamont du réfé-rentiel maître.La démarche deconsolidation etd ’urban isat iondes différentesbases internesen cours égale-ment chez BNPAM, vise à ap-porter plus de co-hérence entre lesréférentiels. Ceprojet qui met no-tamment en évi-dence les redon-dances entre lessources d’infor-mation, ne de-mande qu’à s’é-tendre, prévoit

Christian Estebe de BNP AM. A cejour, la question clé est de savoiravec quelle technologie, à quel coûtet sur quelle couche système. FortisInvestment Management impliquédans un projet de rénovation de sonréférentiel, alimenté jusque là pardifférentes sources, porte ses effortssur les capacités de contrôle autourde la solution Decalog.

� Diversité desservices etsophisticationdes réponses à lafois techniqueset fonctionnelles

Les sociétés de gestion ont soit out-sourcé leur valorisation auprès d’unadministrateur-valorisateur, ou la

Longtemps cantonnés dans un service de back-office proche des fonctionscomptables, les référentiels, le plus souvent fournis par les valorisateurs oudépositaires, apparaissent de plus en plus comme des outils de gestion et decontrôle des risques pour le middle-office ou de soutien au front-office

gèrent en direct, au contact pourcertaines d’entre elles auprès d’unevingtaine de valorisateurs différentsou d’une quarantaine de dépositai-res, comme chez AXA IM, ce qui à lafois complique et renforce le besoind’intégration. Celui-çi peut se faireselon les cas en direction du frontmiddle-office, d’autres sont plutôtmiddle-back, d’autres encore re-cherchent une plate-forme mutuali-sée auprès d’un spécialiste de laplace."Nous dépensons encore tropd’énergie à gérer les caractéris-tiques de place, alors que bon nom-bre de données sont mutualisables",remarque Marc Dastugue, Directeurdes Opérations et Systèmes d’Infor-mation, AGF AM, qui entreprend defédérer trois référentiels, en chargede concentrer une information deve-nue multisources. Le référentiel maî-tre qui en résultera devra assurer laqualité et la sécurité des données etpouvoir être interrogé par les utilisa-teurs, à charge pour eux d’administ-rer localement les données qui leurssont spécifiques."La création des produits standarddans un référentiel représente 20%de la charge de maintenance, les80% restant sont consacrés aux pro-duits structurés ou spécifiques, lesSwaps, tous les produits OTC ousemi OTC, auxquels s’ajoutent lesbenchmark et indices internatio-naux", note Thierry Tranchet du Ser-vice Bancaire et Administration deFonds de CDC IXIS AF. En fait, cha-cun constate que les progiciels exis-tants, élaborés dans un cadrefranco-français ne répondent plus àla diversité des instruments traités etdes solutions de contrôle nécessai-res. "Les sociétés de gestion doiventfaire face à la diversité des sources",remarque Bernard Ravel, Directeurdes Opérations chez AXA IM. Si lesfournisseurs savent répondre auxproduits classiques, la dimensioninternationale et l’élargissement dunombre de valeurs, posent de nou-velles contraintes, constate laSGAM. De plus, la séparation desfonctions de valorisation, dépositaire

et gestion incite à renforcer la maî-trise et le contrôle des référentiels,placés à l’interface entre ces troismonde, note AXA IM. Qu’ils soient centraux, fédérés oudécentralisés, les produits du mar-ché avec leur composant référentielpeuvent couvrir bon nombre de be-soins, cependant leur maintenanceinduit des coûts significatifs, despertes de qualité, des redondancesd’information et des risques, re-marque Marie-Claude Mugnier, Pré-sident Directeur Général de Scéna-rio Informatique. Il manque en fait auréférentiel d’être pensé comme unprojet, souligne-t-elle, alors qu’il estpensé en tant que composant d’unproduit. Même réflexion chez CDCIXIS, pour qui la croissance interna-tionale et l’élargissement des basesvaleurs et des plages horaires surles marchés, pose un problème decohérence. Plus les marchés sontdiversifiés, plus la cohérence dessources pose problème et accroîtles risques. Face à la diversité des besoins etdes sources, nous avons besoin dediscuter de valorisations communes,suggère Florence Fricourt-Teyssierchez CDC IXIS AM. Ce qui poussevers la standardisation des systè-mes et l’uniformisation de la valori-sation. Les organisations doiventprendre en compte de nouveaux be-soins, tels que le renforcement ducontrôle des risques, les modes defacturation des services qui se heur-tent à l’hétérogénéité des bases etcompliquent le dialogue entre les dif-férents interlocuteurs en interne etavec les partenaires et clients. Ilnous appartient de produire, à partirde notre référentiel maison, un re-porting cohérent quelque soit lasource, remarque Florence Fricourt-Teyssier. Ceci pose des problèmesde centralisation à la fois en amont

et en aval, sur des bases différen-tes. Intégrer toute la chaîne du frontau back se révèle complexe, mais leréférentiel peut jouer alors le rôled’esperanto pour constituer un outilde dialogue commun.

� Du référentiel ausystèmed’information,le rôle del’administration

"Face à cette perspective, parvenir àconcilier le standard et le spécifiqueest difficile à réaliser", résume MarcLebreton, associé chez OTCconseil. Beaucoup de SI ne sont pasbâtis autour de standards. Actuelle-ment les efforts de standardisationdu marché se concentrent sur desprocessus transactionnels. La valo-risation n’entre pas dans ce champ.L’année 2003 verra cependant segénéraliser l’application du code va-leur ISIN. "L’adoption du code ISINparticipe d’une harmonisation inter-nationale, qui tend à se développer",remarque Marie-Claude Mugnier."Cependant il n’est pas nécessaired’attendre une éventuelle standardi-sation pour progresser dans larecherche d’une solution. Dans unmonde de gestion multicanal et mul-tiflux, tel que la valorisation, il fauts’attacher à récupérer les donnéesou qu’elles soient et en contrôler laqualité. Face à un environnementqui se complexifie, souvent fermé ethétérogène, la réponse techniqueest possible, par le biais d’une solu-tion d’administration", estime Marie-Claude Mugnier. "Celle-ci doit êtrecapable de déclencher des alertes siun cours ne peut être fourni, ou anti-ciper un dysfonctionnement"."Demain, le système d’informationréférentiel doit pouvoir s’affranchirdes produits fermés et constituerune structure de support au sein dumiddle-office qui lui même doit êtregarant de la qualité des données",

table-ronde

prévoit Denis Depaepe, DirecteurAdjoint des Systèmes d’Information,chez SGAM. "Ce système référentield’avenir, souple et ouvert, requiertune architecture adaptée, qui peutêtre structurée aujourd’hui autour desolutions d’intégration type EAI oumiddleware spécialisé de nouvellegénération", estime Arnaud de Cha-vagnac, Business Manager Financechez Sybase. "Si l’infrastructure doitfaciliter l’échange interapplicatif, telque le proposent les EAI, il faut y as-socier le coût de déploiement de cesprojets, qui requiert des interfaceset outils adaptatifs avec les systè-mes existants, et tenir compte deleur charge de maintenance", souli-gne Marc Lebreton. "Si l’on pense àun référentiel unique qui pourraitcouvrir l’ensemble des besoins, lasolution à envisager s’avère lourde",estime Bernard Ravel pour AXA IM."Il est peut être souhaitable de fédé-rer un ensemble de bases dans unsystème plus léger à gérer et à ad-ministrer par un outil capable de ga-rantir la qualité des données, aussibien la donnée source que les don-nées internes". "Cette solution d’ad-ministration supra-applicative, pilo-tée par un administrateur de don-nées, peut s’accommoder de diffé-rents environnements, centralisé,distribué, fédéré" prévoit Marc Le-breton. "Elle peut être égalementune réponse au risque de perte decontrôle dû à l’externalisation de lavalorisation", souligne Marie-ClaudeMugnier.

� Concilier les besoinsde gérants avec lesimpératifs decontrôle des backoffice

"Les besoins se déplacent vers lemiddle/front, entraînent une difficultéà faire coexister un ensemble demini référentiels, plutôt orientés frontoffice temps réel, parfois associés à

des outils de contrôle des risques,avec des solutions classiques devalorisation développées pour lacomptabilité", remarque BernardRavel d’AXA IM. "Les outils dontnous disposons, plutôt orientésmiddle-office ne produisent pas unequalité suffisante en tenue de posi-tion, qualité d’évaluation et de tenuede portefeuille, sans compter que legérant a des besoins qui croissentavec la complexité des fonds gérés.Les référentiels à venir devrontmieux intégrer une approchefront/middle-office", prévoit BernardRavel. Si produire des valorisationsest indispensable, le gérant doit pas-ser de plus en plus de temps à ali-menter les référentiels et réactuali-ser les portefeuilles. Il faut donnerplus de temps au gérant pour gérer.C’est vrai, le front-office est deman-deur d’outils plus efficients en qua-lité et productivité, renforce SGAM."C’est pourquoi, il vaut mieux au-jourd’hui parler de référentiel instru-ments plutôt que de référentiel va-leurs", note Marc Lebreton, tradui-sant la prise en compte effectived’un ensemble de données plus ri-ches, dont les benchmark qui nesont pas nécessaires au niveau dela compta ainsi que des donnéesd’analyse pour le risque, par exem-ple. Se pose aussi la question de lavolumétrie. A titre d’exemple, pourles plus importantes société de ges-tion on parle de milliers, voire de di-zaine de milliers d’instruments.Chez un dépositaire, il faut compterpar centaine de milliers d’instru-ments.

� Faut il dédier uneéquipe spécifique ?

Historiquement, plusieurs équipesgéraient plusieurs outils. La pre-mière étape dans les années 90 aconsisté à regrouper ces équipes,rappelle Pierre Baillavoine de Péri-cles Consulting. Une démarche quis’est heurtée notamment aux réti-cences des services de comptabilitéqui ne souhaitaient pas perdre lamaîtrise du référentiel. Ces regrou-pement se sont néanmoins opérésdans la perspective d’améliorer lagestion et l’administration des réfé-rentiels. Partant de besoins d’évolu-tion au service d’utilisateurs diffé-rents de la compta middle et front-office aux besoins différenciés, laplupart des grandes sociétés degestion ont constitué des cellulesdédiées spécifiques."Chez nous cette fonction estincluse dans le middle-office", in-dique Florence Fricourt-Teyssierpour CDC IXIS AM. "Constituée de12 personnes qui ne travaillent qu’àl’administration des bases valeursinternes, tiers indices et bench-marks". Une dizaine de personneschez AXA IM également. Pour BNPParibas, la constitution d’une celluledédiée doit être replacée dans laperspective des projets de dévelop-pement et se justifier sur le planROI. "Si tout projet doit se justifierpar un ROI mesurable de préférencesur le court terme, ça n’est pas sur lavalorisation des instruments que desgains pourront être réalisables à trèscourt terme, mais plutôt sur la globa-lisation de l’administration", estimeMarc Lebreton. " Ainsi, une structureclassique de 12 à 14 personnes ré-partie sur plusieurs pays et utilisantplusieurs systèmes comptables,peut être réduite à une entité 3 à 4personnes ayant les compétencesnécessaires pour gérer les échan-ges inter applicatif et dotée d’unoutil puissant, plus rationnel etmoins risqué". �

JJ..CC..GG..

Table-ronde organisée par :

Avec la participation deIsabelle Pierry, Crédit Agricole Asset Management,Florence Fricourt-Teyssier, CDC-IXIS Asset Management,Marie-Claude Mugnier, Scenario Informatique Conseil,Michael Manthorpe, Scénario Informatique Conseil,Marc Dastugue, AGF Asset Management,Bernard Ravel, AXA Investment Management,Christian Estebe, BNP Paribas Asset Management,Thierry Tranchet, CDC-IXIS Administration de Fonds,Pascal Vigier, Crédit Lyonnais Asset Management,Rémy Fougerouge, Finama Asset Management,Philippe Piguel, Fortis Investment Management,Denis Depaepe, Société Générale Asset Management, Emmanuel Poulic, Sogeposte,Arnaud de Chavagnac, Sybase,Denis Soupault, Sybase,Pierre Baillavoine, Pericles Consulting,Marc Lebreton, OTC Conseil.

ASSET MANAGEMENTM A G A Z I N E

La dimension internationaleet l’élargissement du nombrede valeurs, posent de nou-velles contraintes.

DENIS DEPAEPE, DIRECTEUR ADJOINTDES SYSTÈMES D’INFORMATION, SGAM

En fédérant trois référentielsmultisources, nous créonsune nouvelle base qui assu-rera qualité et sécurité desdonnées.

MARC DASTUGUE, DIRECTEUR DES OPERATIONSET SYSTEMES D’INFORMATION, AGF AM

Douze personnes, au sein dumiddle-office, travaillent àl’administration des basesvaleurs internes, tiers, indi-ces et benchmarks.

FLORENCE FRICOURT-TEYSSIER,BASE VALEURS, CDC IXIS-AM

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Table-rondeRéférentiel valeursDu référentiel au systèmed’information de gestion,itinéraire d’un changement

Table-rondeRéférentiel valeursDu référentiel au systèmed’information de gestion,itinéraire d’un changement