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RENTRÉE Les priorités des communistessante.pcf.fr/sites/default/files/647_communistes.pdf · n°58 juin 2016 - revue politique mensuelle du pcf - 6 euros dossier p. 26 grand entretien

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INTERNET

SERVEZ-VOUS www.pcf.fr

Tract s

Fête de l’Humanité

La RevueduProjet

Contre la loi travail,rendez-vousle 15 septembre

N°58 JUIN 2016 - REVUE POLITIQUE MENSUELLE DU PCF - 6 EUROS

DOSSIER

P. 26 GRAND ENTRETIEN

L’INDUSTRIE FRANÇAISE A ENCORE UN AVENIR !Alain Obadia

P. 45 STATISTIQUES

UN QUART DES FRANÇAISNE PART PAS EN VOYAGEMichaël Orand

NIETZSCHE. LE REBELLEARISTOCRATIQUEClaude Morilhat

P. 46 LIRE

Parti communiste français

LE BONHEUR

© F

rédo

Coy

ère

L’université d’été duPCF en vidéo

Rentréescolaire

2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Jacques Chabalier - Patrice Falguier - Guénolé Fournet - Yann Henzel - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Emilie Lecroq - Frank Mouly - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Julien Zoughebi - Directeur: Patrice Bessac - Gérard Streiff Tél.: 0140401241 - Mèl : [email protected] - Relecture: Jacqueline Lamothe - Mise en pages: [email protected] (Tél.: 06 07 99 90 81)

Les priorités des communistes........p. 3RENTRÉE

SCOLAIRE

Huit jours pour réussirUNE GRANDE FÊTE DE L'HUMANITÉ

« Il y a un vrai enjeu à réussir la Fête vu le climat politique qu'on connaît, propiceaux divisions. À contrario, la Fête de l'Humanité permettra de se rassembler,discuter ensemble, réfléchir, un moment de fraternité et d'amitié. Et puis, aux

lendemains du mouvement social et à la veille du mouvement du 15 septembre, ça peutêtre une fête très politique où on rediscute des enjeux de la loi travail, des questionsinternationales, etc. Dans les huit jours qui restent, il faut s'adresser très largement àla population pour lui proposer de participer à cet événement qui sera un vrai bol d'air. »

Nathalie Simonnet, responsable de la diffusion de la vignette

RENDEZ-VOUS DE LA VIGNETTEDIMANCHE 4 SEPTEMBRE À 11 H 30

à l'Agora, sur le chantier de la Fête avecPierre LAURENT et Patrick LE HYARIC

647 - Supplément à l ’Humanité du 31 août 2016 - PAGE I

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UNIVERSITÉ D’ÉTÉ

Ici nous sommes des femmes et des hommes qui, comme unjeune Toulousain appelé Georges Séguy, ont choisi un jourd’agir et de ne plus subir. Nous sommes prêts à tous les com-

bats, disponibles pour toutes les rencontres, sincères, ne sup-portant aucune injustice et déterminés à les faire reculer sans re-lâche. Nous refusons de baisser pavillon sur les valeurs universellesde liberté, d’égalité et de fraternité. Nous refusons de rendre lesarmes de la pensée, justement parce que le défi à relever est im-mense.L’un des choix que la France doit faire avec audace est celui de lajeunesse, de la culture, de l’éducation. Franchement, les jeunesde France, tous les jeunes nés dans ce beau pays ou qui le rejoi-gnent, sont un trésor précieux.Le droit à l’éducation, à la culture, au sport devrait être notredrapeau, et la rentrée scolaire une fête. La France a besoin auplus vite d’une grande loi de programmation pluriannuelle sur 5ans pour l’éducation, la culture et le sport.Nous proposons de créer une nouvelle sécurité sociale, celle del’emploi et de la formation, en commençant par la jeunesse envisant cet objectif d’exception : zéro jeune au chômage.

La République partout, pour tousDonner un avenir à la France, c’est construire un nouveau pacterépublicain pour retrouver la République partout, sur tout le ter-ritoire, et la République pour tous. Nous engagerons une granderéforme de justice pour la fiscalité qui fera contribuer davantageles hauts revenus et les revenus du capital et nous réformeronsl’impôt sur les sociétés. La République pour tous, c’est mettreen chantier une VIe République. Nous supprimerons le 49-3 et fe-rons la proportionnelle à toutes les élections pour une juste re-présentation des partis. Elle portera de nouvelles avancées pourl’égalité femmes-hommes par un renforcement immédiat des dis-positifs contraignants pour l’égalité professionnelle. Elle garan-tira la citoyenneté de résidence.La République pour tous, c’est une nouvelle action de la Francepour une politique internationale de sécurité globale. Donner unautre avenir à la France c’est reprendre l’action de la France pour

refonder du sol au plafond le projet européen et construire uneEurope solidaire et démocratique. Nous suspendrons les négocia-tions TAFTA, CETA et TISA. Chaque peuple doit pouvoir choisir li-brement les projets, les coopérations qu’ils jugent bon de parta-ger avec les autres pays européens.

Pour une alternative de gauche en 2017Tenons-nous à nos propres décisions, à notre calendrier. Nousavons huit mois d’ici à la présidentielle. L’échéance se rapprochemais les enjeux sont si importants, si décisifs que nous aurionstort d’en rabattre en bradant le travail de large rassemblementque nous avons décidé d’entreprendre.Des dizaines de milliers de personnes ont déjà participé à notregrande consultation citoyenne. Amplifions le mouvement avec laFête de l’Humanité et sa préparation. Et nous rendrons publics

ses résultats fin septembre pour mettre ces exigences au cœurdu débat public.Pour donner plus de force à cette démarche, nous soumettrons àune grande votation citoyenne en octobre les bases d’un pactecommun possible pour une alternative de gauche en 2017.Nous aurons nous-mêmes à faire notre choix pour la présidentielledébut novembre. Nous ferons entendre, quel que soit ce choix, lavoix du Parti communiste pour le présent et pour l’avenir.Les élections législatives et sénatoriales seront elles aussi es-sentielles. Nous devons batailler contre la dévalorisation orga-nisée de ces échéances qui est une des dimensions de la prési-dentialisation et de la dévitalisation démocratique du pays.

Construisons du communA tous, citoyens de gauche de toutes sensibilités, à tous, res-ponsables politiques de gauche qui menons des combats com-muns, contre la loi El Khomri et la déchéance de nationalité, àtous, partenaires du Front de gauche, à tous, candidates et can-didats, déclarés ou potentiels, je vous le dis : Il est temps de dé-cider à construire un chemin commun. C’est encore possible. Jevous demande de ne pas brader la grande ambition collective dechanger les choses, de changer la vie des gens, des travailleurs,des jeunes, contre les moins grandes ambitions, personnelles etpartisanes, toutes légitimes qu’elles soient, de se faire une place,de faire à son parti ou mouvement une place, toute méritéequ’elle soit. Je le dis avec franchise : notre place personnelle, laplace de notre parti ou de notre formation, elle sera immense sinous construisons du commun, elle sera minuscule si nous n’yparvenons pas. Alors je vous le propose : parlons vite et parlonsbien. J’irai partout où il sera nécessaire. Et je vous attends à laFête de l’Humanité. Cette fête qui prendra cette année un carac-tère exceptionnel. Je vous invite à y partager le pain, le vin, lafraternité, là, au plus près du peuple exigeant de la Fête del’Huma. Je vous invite à y lancer au moins un signal : nous prenonsnos responsabilités pour que les échéances de 2017 ne fassentpas le malheur de la France mais engagent son renouveau.µ

Un été militantTout l’été, les communistes ont multiplié des actes de solidarité pour renouer avec de

nombreuses familles privées de vacances et leur permettre de partir, un peu, ou pourqu’elles puissent se nourrir de produits de

qualité à des prix abordables. Des gestes qu’ilserait bon de répéter au long de l’année, sou-ligne Emilie Lecroq, responsable du secteur Viedu Parti. Les chiffres, que la responsable four-nit, sont éloquents. Ainsi, 10 000 personnesont pu voir la mer, 200 cars ont été mobilisés.« Et encore s’agit-il des chiffres recensés,d’autres initiatives de même nature ont dûavoir lieu » précise-t-elle. En région pari-sienne, 86 points de vente solidaire ont permisde vendre à bon prix 80 tonnes de fruits et lé-gumes. D’autres ventes sont prévues, notam-ment en Bourgogne et dans le Haut-Rhin. Ces initiatives ont été l’occasion de faire connaî-tre, et remplir, le questionnaire « Que demande le peuple ? », de vérifier aussi que lesgens ont envie de donner leur avis et se montrent tout à fait ouverts à cette démarche. Làaussi, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 400 questionnaires remplis lors de l’initiative del’Oise, entre 800 et 1 000 lors de la sortie à Malo-les-Bains organisée par la fédération duNord. Des moments aussi propices pour adhérer : 11 adhésions dans le Nord, 14 pourl’Oise. Nouveau rendez-vous pour poursuivre ce travail de renforcement et de grandeconsultation : la Fête de l’Humanité.µ

G. S.

Fête de l’Humanité

Les cinq débats du PCFSur les cinq axes identifiant cinq questions essentielles sur les-

quelles le pays, les forces qui veulent le changement devraienttout faire pour converger.Éradiquer le chômage. « Une France où je n’ai plus peur du chô-mage, où je suis en sécurité dans ma vie », avec André Chassaigne,député, président du groupe GDR, samedi 10 septembre, stand natio-nal des communistes, avenue Olga Bancic.Refondation sociale et démocratique de l’Europe. « Une Franceassez forte pour changer l’Europe, remplacer la concurrence par lacoopération », avec Anne Sabourin, responsable nationale du PCF àl’Europe, samedi 10 septembre, 15 h 30, stand des Bouches-du-Rhône/PACA, avenue Paul Éluard.Un nouveau modèle de développement. « Une France où l’on pro-duise à nouveau dans un monde respectueux de la planète commedes humains », avec Hervé Bramy, responsable national à l’Écologie,samedi 10 septembre, 17 h, espace Normandie, avenue Simone deBeauvoir.Lutter contre la finance. « Une France qui n’appartienne plus auxpuissances de l’argent », avec Éric Bocquet, sénateur, dimanche 11septembre, 11 h 30, espace des pays du Nord, place Bobby Sands.Refondation démocratique de la République. « Une France où jedécide de ma vie, où je participe aux choix communs », avec ÉlianeAssassi, sénatrice, présidente du groupe CRC, dimanche 11 septem-bre, 13 h 30, stand du Val-de-Marne, avenue Georges Marchais.µ

647 - Supplément à l ’Humanité du 31 août 2016 - PAGE I I

Construire un chemin communpour la France Pierre Laurent

Université d'été - Angers, 27 août 2016 (Extraits)

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Délégation du PCF enPalestine et en IsraëlUne délégation du PCF conduite par Raphaëlle Primet* s'est rendue en Israël et

en Palestine entre le 21 et le 26 août. A l'occasion de cette visite, nous avonspu rencontrer la plupart des forces progressistes engagées pour la paix et

pour le respect des droits du peuple palestinien : le Fatah (Husam Zomlot, conseillerdu Président de l'Autorité palestinienne), Bassam Al-Salhi, secrétaire général duParti du peuple palestinien, Khalida Jarrar, députée du Front populaire de libérationde la Palestine et représentante de l'association Addameer, Adel Amer, secrétairegénéral du Parti communiste israélien et Dov Khenin, député à la Knesset.Plusieurs visites de terrain nous ont permis de prendre la mesure des ravages de lapolitique coloniale menée par le gouvernement d'extrême droite de Benjamin Neta-nyahou : dans le Néguev, à Oum El Hiran, village bédouin menacé de destruction, etEl Araqib, démoli à 102 reprises par les autorités israéliennes, à Bethléem, où le muremprisonne littéralement les habitants, et à Hébron où la logique d'apartheid estpoussée à l'extrême. A Duma, village de Cisjordanie, nous avons visité la maison dela famille Dawabsheh, décimée l'an dernier par un incendie perpétré par des colons.L'association Médecins du Monde, présente sur place, nous a indiqué que l'an dernier12 000 Palestiniens ont été blessés lors d'attaques de colons.Lors de ces rencontres, nous avons pu rappeler l'engagement du PCF pour une paixjuste et durable entre Israéliens et Palestiniens, et nos propositions pour une réso-lution pacifique du conflit : reconnaissance officielle de la Palestine par la France,dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés d'un Etatd'Israël, droit au retour des réfugiés sur la base de la résolution 194 de l’ONU, etpour y parvenir la suspension de l’Accord d’association entre l’Union européenne etIsraël, conformément à l’article 2 qui impose aux deux parties de « respecter lesDroits de l’homme », le désengagement de toutes coopérations complices avec l'en-

treprise coloniale israélienne, poursuites contre les auteurs de crimes de guerreselon les dispositions du droit international et des Nations unies.Notre rencontre à Ramallah avec l'association « BDS International » (Boycott-Dés-investissement-Sanctions) que le PCF soutient nous a renforcé dans la convictionque seules des sanctions prises à toutes les échelles sont en mesure de faire plier legouvernement israélien.Cette visite nous a enfin permis de faire le point avec nos interlocuteurs sur deuxsujets d'actualité. D'abord, la mobilisation pour la libération des prisonniers poli-tiques palestiniens (hommes, femmes, enfants) et tout particulièrement ceux quisont en détention administrative, procédure illégale du point de vue du droit inter-national puisqu'elle permet l'incarcération de suspects pour une durée illimitée sansprocès ni notification d'inculpation. 750 Palestiniens, parmi lesquels des enfants etdes membres du Conseil législatif palestinien (PLC), sont aujourd'hui emprisonnésdans ces conditions. Il est impératif de contraindre Israël à abandonner une pra-tique aussi illégale qu’inhumaine.Ensuite, la perspective des élections locales, prévues le 8 octobre prochain, a étéévoquée à plusieurs reprises lors de nos discussions. Elles seront notamment mar-quées par le rassemblement inédit de l'ensemble des forces de gauche palesti-niennes qui présenteront des listes d'union : PPP, FPLP et FDLP iront unis devant lesélecteurs avec l'espoir de peser de manière significative au sein des assemblées lo-cales.µ

*La délégation était composée de Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris, Soizig Né-délec, adjointe à la maire d'Aubervilliers, Camille Lainé, secrétaire générale du MJCFet Christiane Le Pennec, fédération du Loiret.

L’INTERVIEW

COMMENT APPRÉCIER CETTE RENTRÉE 2016 ?MARINE ROUSSILLON : C’est la dernière avant 2017. Du coup,

elle sera regardée de très près par tout le monde. On se souvient que Hol-lande, candidat, avait fait de l’éducation de la jeunesse une priorité ; or on ar-rive en fin de mandat avec un mécontentement quasiment unanime. Personnen’est content des politiques éducatives mises en œuvre, que ce soit les ensei-gnants ou les parents, avec la réforme des rythmes scolaires ou la réformeimposée du collège. Le gouvernement tente de contrer cela avec des mesuresde rattrapage sur les salaires, les carrières, la fin momentanée du gel dupoint d’indice, mais je ne crois pas que ces mesures vont suffire. Bien sûr onpeut se réjouir d’une petite augmentation des enseignants, mais ça ne ferapas le compte, d’autant que cette augmentation va être ridicule sur le bulletinde salaire. L’autre mesure qui fut un temps positive, c’est que le gouverne-ment s’était remis à créer des postes après toutes les années où la droite enavait supprimés. Mais là aussi, on arrive en fin de mandat et on est très endessous des 60 000 postes annoncés, alors même qu’il y a de plus en plusd’élèves. Donc la situation dans les établissements, dans les classes continuede se dégrader. On a toujours des effectifs de plus en plus chargés ; chaqueannée c’est un défi de plus en plus difficile d’avoir un prof devant chaqueclasse. Le plus souvent les absents ne sont pas remplacés et on embauche desvacataires non formés. Bref, les conditions d’éducation se dégradent. Le gou-vernement communique beaucoup en disant que la crise du recrutement vaêtre endiguée, mais les chiffres de l’an passé le montrent : il n’y a toujourspas assez de candidats pour le nombre de postes ouverts, toujours des postesnon pourvus. Tant qu’on continuera à bricoler, cette crise de recrutement nesera pas endiguée. J’ajoute qu’avec les réformes du rythme scolaire et du col-lège, on va vers toujours plus d’inégalités territoriales. Les maires de Franceont tiré la sonnette d’alarme ; il est de plus en plus difficile pour eux de finan-cer le périscolaire ; il y a donc de plus en plus d’endroits où le périscolaire de-vient payant, ce qui s’ajoute au coût de la rentrée en augmentation. Et même

là où le périscolaire reste gratuit, ça veut dire pour les mairies sacrifier descolonies de vacances, une politique de loisirs, etc. Bref, pour une fin de man-dat de gauche, on est vraiment dans la continuité des politiques libérales.

QUELLES PREMIÈRES PROPOSITIONS ALTERNATIVES ?M. R. : Je mettrais en valeur trois grandes propositions. UN :

La gratuité. La rentrée a encore augmenté. D’où le besoin d’une politique na-tionale en mesure d’assurer la gratuité réelle de l’éducation jusqu’au lycée.Donc une scolarité obligatoire et gratuite jusqu’à 18 ans. Il n’y a pas de raisonque l’État ne garantisse pas la gratuité au lycée. Je précise que la scolarité laplus chère est aujourd’hui au niveau du lycée technique et professionnel, oùles élèves pourtant sont ceux qui viennent des familles les plus en difficulté.DEUX : La mise en place d’un prérecrutement sous statut de la fonction pu-blique pour permettre à des jeunes de tous les milieux sociaux de se formeraux métiers de l’enseignement. En touchant un salaire et en ayant le tempsd’entrer progressivement dans le métier. TROIS : Assurer l’égalité à l’école enarrêtant le tri social, en luttant contre la concurrence entre privé et public,entre établissements ; cela passe par le rétablissement d’une carte scolaireélaborée démocratiquement, qui serait contraignante y compris pour le privé.

À VOIR LES MÉDIAS, LE POUVOIR SEMBLE TOUT FOCALISER ENCETTE RENTRÉE SUR LA « SÉCURITÉ ».

M. R. : Le souci de sécurité des parents est évidemment légitime. Comment yrépondre ? Il faut plus d’adultes dans les écoles, plus de personnels formés ;c’est une question de sécurité au quotidien et pas seulement une question delutte contre le terrorisme. Cela passe par un recrutement d’infirmières, demédecins scolaires, des surveillants, des conseillers d’éducation. Et puisj’ajouterais que la lutte contre le terrorisme à l’école, cela passe d’abord parla mise en œuvre de l’égalité, la construction d’une culture commune.µ

Propos recueillis par Gérard Streiff

PLANÈTE

PARTI PRISLait : le PCF demandeun Grenelle des prix agricolesAux producteurs en lutte pourla rémunération de leur travail,le géant mondial du lait Lacta-lis s’installe dans une situationméprisante de non discussiondevant un gouvernementavouant son impuissance fauted’outils législatifs. Démantèle-ment de la politique laitièredès l’Agenda 2000 à Berlin,concurrence libre et non faus-sée en Europe, coudéesfranches offertes aux distribu-teurs par la droite avec les loisLME, LRE… disparition des quo-tas laitiers en 2015 auront finide jeter la production laitièrefrançaise au prix mondial. Laconcertation doit aujourd’huiprévaloir afin de répondre auxlégitimes revendications deséleveurs qui ne peuvent vivrede leur travail à moins de 320¤les 1000 litres.Le PCF appelle, face au désarroidu monde agricole, la tenued’un grenelle sur les prix. (…)À travers ses dépôts de loi, lePCF propose de légiférer sur larépartition des marges entreproducteurs, industries agroa-limentaires et grande distribu-tion, permettant l’accès à l’ali-mentation aux consommateurs.

Le PCFParis, le 29 août 2016.

ITALIESolidarité des communistesavec les populations touchéespar le séismeLes communistes de France ex-priment toute leur solidaritéaux populations et autorités lo-cales des régions des Marches,du Latium, des Abruzzes et sur-tout de l'Ombrie, situées aucentre de l'Italie, suite au trèsfort séisme qui s'est produit le24 août dans la nuit.Ce séisme, conséquent selonles sismologues à «l'étire-ment» de la chaîne de mon-tagnes des Apennins quis'étend sur plus de mille kilo-mètres, a provoqué de trèsnombreuses victimes et dégâtsmatériels.On recense plus de 247 morts,368 blessés, 1500 personnessans abri tandis que d'autrespersonnes restent encore à cejour disparues, sans doute sousles décombres que les secourss'emploient, dans des condi-tions extrêmement difficiles, dedéblayer afin de préserverd'éventuels survivants.D'autres répliques peuvent en-core se faire sentir et lesrisques restent donc réels.Face à cette situation excep-tionnelle, la solidarité des payseuropéens doit s'exprimer for-tement et concrètement : dansl'urgence avec les populations,dans l'accompagnement del’État italien et des autoritéslocales, dans la reconstructionantisismique des villagesconsidérablement détruits.

PCF

Rentrée scolaire

Les priorités des communistesC’est l’heure de la rentrée des classes. Entretien avec Marine Roussillon, membre de l’Exé-cutif, responsable du secteur École, sur les caractéristiques de cette rentrée 2016 ; et surles propositions alternatives des communistes.

PalestineIsraël

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Je verse :…………........... ....................... eurosNOM : .......................................................................PRÉNOM : ......................................

ADRESSE :...........................................................................................................................

CODE POSTAL .....................Ville ....................................................................................

Chèque à l’ordre de “ANF PCF”2 place du Colonel-Fabien • 75167 Paris Cedex 19

http://adhesion.pcf.fr/soutenirSi vous êtes imposable vous

pouvez déduire 66 % de ce montant.

SOUSCRIPTION

647 - Supplément à l ’Humanité du 31 août 2016 - PAGE IV

ÇA COCOGITE

J.O. : Un événement incontournableLes Jeux Olympiques restent un événement sportif incon-

tournable nous obligeant à la réflexion. Selon France Télé-vision 35,1 millions de téléspectateur-trice-s ont regardé,

même épisodiquement, les compétitions. Autant dire que lesimages et propos des athlètes, entraineur-e-s et journalistesont une résonance incontestable. Ce qui doit nous interpellersur les exigences à attendre du service public d’information.On retiendra des images fortes, notamment l’état d’esprit soli-daire et fraternel de l’équipe de France de boxe ou la généro-sité des athlètes français qui sont allés à la rencontre d’en-fants des favelas pour rendre accessible leur sport.Il restera aussi de belles histoires. Celle de la judoka RafaelaSilva, issue d’une favela, qui offre au Brésil la toute premièremédaille d’or de « ses » jeux. Celle de Yusra Mardinila, mem-bre de l’équipe olympique des réfugiés qui remportera sa sérieau 100 m papillon. Il y a un an, la jeune Syrienne a sauvé dunaufrage ses camarades en remorquant leur bateau pneuma-tique pendant 3 heures jusqu’à l’île de Lesbos.Ces Jeux ont débuté dans une atmosphère lourde, marquée parles soupçons de dopage généralisé avec les révélations sur le« système d’État » de dopage dans l’athlétisme russe. Le CIOs’est défaussé de ses responsabilités sur les fédérations in-ternationales et les nouveaux contrôles positifs pendant les

jeux montrent que le chemin est encore long. La lutte contre ledopage doit être une priorité à l’instar du travail impulsé parMarie-George Buffet, en France comme à l’international.Autre enseignement, les Jeux ne peuvent pas être réussis sansl’implication des populations locales et ne s’imposent pas à unpeuple. Le contexte politique, économique et social, le prix desplaces ont été autant d’obstacles à la participation des Brési-lien-ne-s. 12 milliards d’euros investis, un recours à 57 % definancement privé, l’État de « calamité publique » décrétépour terminer les chantiers… et finalement une question :l’héritage profitera-t-il aux investisseurs privés, à des fins despéculation ou au développement du sport pour tou-te-s ?Nous devons en tirer les enseignements pour la candidaturede Paris 2024, à commencer par l’implication des populationssur l’ensemble des sujets. A l’instar du partenariat signé entrele comité de candidature de Paris 2024 et WWF France sur levolet écologique, une charte sur les conditions économiques etsociales avec les syndicats et les entreprises serait de bon au-gure.

Sport de haut niveau et sport populaireÉvidemment, nous ne boudons pas les résultats historiquesdes athlètes français-e-s. De nombreux champion-ne-s olym-piques sont issu-e-s de familles modestes et s’entraînent dansles clubs de villes populaires telles que Champigny et Auber-villiers. Sans l’encadrement, les bénévoles et les collectivitésnous n’aurions pas autant d’athlètes de qualité. C’est bien eninvestissant dans les quartiers populaires que le sport se dé-veloppera et que nous formerons les champion-ne-s de de-main.L’annonce des assises du sport de haut niveau à quelques moisde la campagne de la présidentielle ne gommera pas les man-quements du quinquennat et un budget de l’État qui reste indi-gent. La première chose serait de revoir le niveau des dota-tions aux collectivités pour qu’elles puissent continuer à in-vestir dans le sport et, la deuxième serait de renforcer la placede l’EPS à l’école, alors que le gouvernement vient de le sup-primer du brevet des collèges.

L’envie de certains de copier le modèle anglo-saxon est uneimpasse à terme. Si les Britanniques ont investi 404 M¤ pourla préparation olympique en privilégiant certaines disciplinespourvoyeuses de médailles comme la natation ou le cyclisme,c’est au détriment du sport de masse. Les athlètes de haut ni-veau ne doivent pas être considérés que le temps d’une olym-piade comme une « potentielle médaille d’or », mais des êtreshumains investis dans la diffusion d’une culture sportive dehaut niveau et un moteur pour l’accès de leur discipline à tou-te-s. Aux termes de ces jeux, écoutons les athlètes, du crid’alerte de la cycliste française Pauline Ferrand- Prévot : « levélo était ce que j’aimais le plus faire, mais c’est devenu monplus grand cauchemar », aux chaudes larmes du boxeur fran-çais Sofiane Oumiha, médaille d’argent : « voici ma plus grandefierté, pouvoir rendre heureux et rassembler autant de mondeen ces temps difficiles. Aux jeunes qui galèrent, croyez-y. Toutest possible dans la vie. Il y a quatre ans, je galérais dans monquartier. Je sors de nulle part, mais je veux aller loin. » µ

Nicolas Bonnetresponsable secteur Sport

RENDEZ-VOUS À LA FÊTE DE L’HUMANITÉSamedi 12 heures : ouverture de l’agora du sport Robert BarranApéro-Rencontre avec François Moncla, ancien capitaine del’équipe de France de rugby, à l’occasion de la sortie de l’ou-vrage écrit par Olivier Dartigolles, porte parole du PCF, Fran-çois Moncla, récits de vie et d’Ovalie. Suivis de plusieurs débats en présence de Marie-George Buf-fet, Bernard Lapasset, Benoît Hubert, Emmanuelle Bonnet Ou-laldj, Hervé Ossant, Marianne Lassus, Jacques Courtie…Samedi 16 heures : Bilan des Jeux Olympiques de Rio : quelsenseignements pour la candidature de Paris 2024 ? Samedi 17 h 30 : Le sport féminin, où en sommes-nous ?Samedi 18 h 30 : Le sport à l’épreuve du racisme.Dimanche 15 heures : Le naming, une maladie qui atteint lamémoire du sport.

L’AIR DU TEMPS

Dans un polar de cette rentrée (D’ombres et deflammes, Pierric Guittaut, Série noire), deux gen-darmes se chamaillent sur la manière de mener leur

enquête. L’un d’eux fait remarquer que les notables ducoin lui mettent des bâtons dans les roues, et commed’hab, à coups de piston, ils vont s’en sortir. Et l’autre, sonchef, de grogner : « Tu serais pas communiste, des fois ? »Superbe remarque. Étonnez-vous de la misère du monde,scandalisez-vous des injustices, râlez contre les inégali-tés, et vous entendrez forcément la question : « Tu seraispas communiste, des fois ? » C’est pas nouveau, ça faitplus d’un siècle que ça se dit. Ce qui est intéressant, c’estque ça n’a pas pris une ride et l’on peut parier qu’au coursdes lendemains qui déchantent qu’on nous prépare, les in-dignés s’entendront dire encore et toujours : « Tu seraispas communiste, des fois ? »Un titre de gloire, en quelque sorte. Vous remarquerezqu’il ne viendrait à l’idée de personne de dire à son voisin,en colère contre l’indignité du monde : « Tu serais pas so-cialiste, des fois ? »µ

Gérard Streiff

Tu serais pas communiste,des fois ?

Université d’été 2016 : un premier bilanLe cru 2016, comme un panneau photovoltaïque avalant avi-

dement les puissants rayons de soleil de cette fin août,aura donc été un cru de records : plus de 700 participants

et 70 fédérations représentées. Si les jeunes y furent bien re-présentés avec 28% du total, les femmes s’y montrèrent toute-fois trop rares (38%) et nous avons là un chantier devant nous.Chacun a quitté la faculté de Lettres d’Angers avec des souve-nirs singuliers dont le programme publié dans CommunisteS(voir édition du 24 août) doit donner idée à ceux qui n’ont pu yparticiper. Risquons un parcours partiel, personnel – ne pou-vant rendre justice ni compte de la richesse des interventions.La conférence inaugurale de Fethi Benslama (reprenant le titrede son dernier livre, Un furieux désir de sacrifice) aura assuré-ment marqué les esprits, ouvrant ces perspectives de compré-hension et d’explication qui permettent seules des actions ef-ficaces. Elle a été prolongée par une vidéo disponible sur lesite du PCF et les réseaux sociaux. Le soir venu, l’universitéd’été du PCF se proposait pour la première fois de quitter sesmurs pour inviter les participants à entrer au musée. Et quelmusée ! Le musée Jean-Lurçat a ébloui toutes celles et tousceux qui s’y sont rendus. Dans le cadre saisissant du médiévalhôpital Saint-Jean (XIIe siècle), le chef-d’œuvre de Lurçat estexposé : Le Chant du monde.

Beauté, intelligence, partageLe samedi fut marqué par les deux interventions de Pierre Lau-rent. La première, élargie aux personnalités et journalistes, adonné à entendre les premiers éléments d’une contributioncommuniste au pacte d’engagements communs que le PCF s’ef-force de dégager au contact direct des citoyennes et citoyenssollicités par notre questionnaire « Que demande le peuple ? ».

La seconde a été un très riche échange du secrétaire nationalavec les participants autour des questions de stratégie, depouvoir, dans une perspective embrassant mais dépassant am-plement 2017. Ces deux temps forts sont disponibles en vidéoet gagnent à être largement diffusés.L’Europe et les législatives de 2017 furent également au cœurdes débats du samedi avec, notamment, André Chassaigne, Pa-trick Le Hyaric, Anne Sabourin ou Maïté Mola. Comment, toute-fois, ne pas évoquer ce petit moment de grand rire qui traduitbien cette camaraderie fraternelle qui a marqué cette univer-sité d’été ? L’heure du repas venue, un groupe de JC guette l’ar-rivée d’André Chassaigne au restaurant universitaire du CROUSet, alors que le député n’est plus qu’à quelques mètres, selance dans la récitation du discours du président du groupeGDR contre l’utilisation du 49.3 pour imposer la loi travail,dans sa version remixée par Khaled Freak.Le dimanche, la table ronde avec les dirigeants de la JC, del’UNEF et de la JOC fut un moment d’intelligence et de détermi-nation qui devrait inquiéter ceux qui attendent une rentrée so-ciale atone et une jeunesse abattue. La même déterminationétait au rendez-vous avec Camille Lainé, Frédéric Boccara etGérard Filoche pour « réussir l’acte II contre la loi travail » ;tout comme dans le discours de clôture offensif d’Isabelle DeAlmeida.De la beauté, de l’intelligence, du partage, de l’énergie, de lafraternité, de l’écoute, du débat : voilà ce qu’a tenté d’offrirpendant 3 jours l’université d’été. Elle se prolonge d’ores etdéjà en vidéos ; elle se prolongera également très bientôt enenregistrements sonores disponibles sur le site http://universite-ete.pcf.fr/µ

Guillaume Roubaud-Quashieresponsable université d’été